Cours
Cours
Cours
l’incertain:
Au
FID 2
ENSA AGADIR
2019-2020
Par
Ghizlane Lakhnati
Plan 2
1. Introduction;
6. Choix de portefeuille ;
7. Demande d’assurance.
Introduction 3
Dans un modèle économique, il est important, pour tenir compte
de la réalité, d’introduire un paramètre d’incertitude portant sur
les conséquences des décisions prises par les agents.
Le risque
est une situation dans laquelle les décisions sont représentées par
des aléas de probabilités connues.
On dit qu’une décision est risquée si à cette décision est associée au
moins deux conséquences.
Exemple introductif:
X Y ⇐⇒ V (X) ≥ V (Y )
• Le critère du maximax:
Il consiste à identifier la conséquence la plus favorable pour chaque
décision, et à préférer celle qui est la plus élevée, (l’agent est
optimiste).
Critères classiques 8
Exemple 1:
Décisions Etats ω1 ω2 ω3
1 3 1 1
2 3 1 2
Rque: La décision 2 devrait être préférée à 1.
Exemple 2:
Décisions Etats ω1 ω2 ω3 ω4
1 2 2 0 1
2 1 1 1 1
3 0 4 0 0
4 1 3 0 0
Etudier selon le coefficient d’optimisme.
Critères classiques 10
• Le critère de Laplace
Attribuer à chaque état la même probabilité (1/n).
Critères classiques 11
Exemple:
Une entreprise envisage les 3 projets suivants P1 , P2 et P3 avec les
gains respectifs:
X Y ⇐⇒ E(X) ≥ E(Y )
Avantages:
Simple, Bonne utilisation de l’information.
Inconvénients:
Restreint aux conséquences numériques,
en contradiction avec le comportement observé des individus.
Critères classiques 13
Exemple numérique:
1 2 1
EM G = 2 + 2 2 + ...
2 2
(une chance sur deux de ne gagner que 2 !)
Critères classiques 15
Paradoxe de l’assurance:
On considère un particulier qui dispose d’une richesse ω, et qui souhaite
assurer un bien risqué de valeur v pour un montant z. Pour obtenir une
indemnité z ∈ [0, v] en cas de sinistre, il doit régler une prime d’assurance d’un
montant βz, avec 0 < β ≤ 1. Le sinistre survient avec une probabilité p.
L’assureur de son côté perçoit la prime d’assurance βz que le sinistre ait lieu
ou non et doit faire face à un coût de fonctionnement de c, en plus du
remboursement z qu’il doit effectuer en cas de sinistre.
1. Donner la valeur future de la richesse du particulier;
2. Donner le profit de l’assureur;
3. Etudier le problème du particulier sachant qu’il choisit son assurance en
maximisant l’espérance de sa richesse;
4. Etudier le problème de l’assureur sachant qu’il maximise l’espérance de son
profit;
5. Que peut-on conclure?.
Critères classiques 16
Conclusion:
M ax U (W ) = E(W ) − λV (W )
•
Décisions Etats ω1 ω2
1 2000 -8000
2 0 10000
tq: P (ω1 ) = 0.9 et P (ω2 ) = 0.1
E(X1 ) = E(X2 ) et V ar(X1 ) = V ar(X2 )
,→ Indifférence
D’autres critères:
•
E(X)
max
σ(X)
Mesure le pourcentage d’espérance par unité d’écart-type.
•
E(X) − r
max
σ(X)
Mesure de performance: le ratio de Sharp .....
Critères classiques 22
Problèmes:
• Ces critères ne prennent pas en compte la psychologie d’un
individu vis-à-vis du risque;
• quel est le patrimoine de l’individu ?;
• quels sont ses revenus ?;
• quel est son attitude vis-à-vis du risque ?...
Théorie de l’utilité espérée 23
Exemple introductif
U (E(X)) ≥ EU (X)
Mesure de risque
Equivalent certain
U (cX ) = EU (X)
Exemple:
√
Un investisseur de préférences u(x) = x possédant w = 100 se
voit confronté à un risque X: X = (−64, 0.5; 156, 0.5). Quel est
l’équivalent certain de sa richesse?.
Goût et aversion le risque 37
Prix de vente
Eu(w + pv ) = Eu(X + w)
pv = cw+X − w
Goût et aversion le risque 38
Un prix de vente peut être positif ou négatif: s’il est positif, cela
signifie que le propriétaire exige une rémunration en échange de son
risque; s’il est nǵatif, cela signifie qu’il est prêt à payer l’acquéreur
pour ne plus encourir ce risque.
Goût et aversion le risque 39
Exemple:
Le prix de vente du risque précédent est égal à :
pv = 121 − 100 = 21,
le propriétaire du risque est prêt à la vendre pour 21.
√
On considère le même décideur, u(x) = x possédant w = 100 se
voit confronté à un risque Y : Y = (−91, 0.5; 21, 0.5). Calculer
l’équivalent certain de la richesse, et le prix de vente du risque.
Que peut-on conclure?
Goût et aversion le risque 40
Prix d’achat
Est le prix maximal qu’un individu est prêt à payer pour acquérir
ce risque.
Si l’achat se fait, la richesse certaine de l’individu va baisser du
prix d’achat, mais à cette richesse s’ajoute les gains possibles.
Le risque ne sera acheté si le bien-être de l’individu est plus faible
dans le situation risqué que dans la situation initiale certaine:
u(w) = Eu(w − pa + X)
Goût et aversion le risque 42
Prime de risque absolue
Exemple:
Risque de chômage:
On considère un travailleur qui gagne un revenu r quand il est en
emploi avec probabilité 1 − p. Quand il est au chômage (avec
probabilité p), il peçoit une indemnité b < r. Sa richesse initiale est
égale à w et ses préférences sont représentées par u(x) = ln x.
Donner l’espérance d’utilité de la richesse, son équivalent certain, le
prix de vente du risque de chômage et la prime de risque associée
au chômage.
on fixe r = 12000, b = 600, p = 0.1.
Calculer les primes de risque pour un chômeur ayant une richesse
de w = 10000 et pour un chômeur ayant une richesse de w = 0.
Que peut-on dire?.
Goût et aversion le risque 45
Définition:
Un décideur A doté de préférences uA est plus riscophobe que le décideur B s’il
existe une fonction f croissante et concave telle que :
Remarques:
-Quand les préférences sont concaves, la prime de risque est
positive;
-Plus la variance est forte, plus la prime de risque est importante.
Exemple:
Calculer les primes de risque exactes et en utilisant l’approximation
d’Arrow-Pratt.
Comparer les résultats. Conlcure.
Lorsque U (x) = ln(x)
1) W tel que P (W = 6) = P (W = 4) = 0.5;
2) W est tel que P (W = 9) = P (W = 1) = 0.5.
Goût et aversion le risque 48
Comparaison
:
Résultat (Pratt (1964))
Soit U1 et U2 la fonction d’utilité de l’agent 1 et de l’agent 2
respectivement, supposées deux fois continûement dérivables. Les
conditions ci-dessous sont équivalentes :
• L’agent 1 est plus riscophobe que l’agent 2;
• A1 ≥ A2 ;
• U1 est une transformation concave de U2 .
•π1 ≥ π2 .
Goût et aversion le risque 50
Exemple:
On considère un décideur avec un capital de ω = 1000 et des
√
préférences représentées par u(x) = x. Il est confrontée à un
risque additif: X = (−250, 0.5; 750, 0.5).
Calculer πa .
Goût et aversion le risque 53
Définition:
La prime de risque relative πr est le nombre de points de rendement
en proportion (ou %) du capital total auxquels un décideur est prêt
à renoncer pour s’affranchir du risque. Elle est définie par :
Exemple:
On considère un décideur avec un capital de ω = 1000 et des
√
préférences représentées par u(x) = x. Le risque porte sur le taux
de rendement : Y = (−25%, 0.5; 75%, 0.5).
Calculer la prime relative et conclure.
Goût et aversion le risque 54
Définition:
La prime de risque partielle πp est le nombre de points de
rendements en proportion (ou %) du capital risqué auxquels un
décideur est prêt à renoncer pour s’affranchir du risque. Elle est
définie par :
u(E(W ) − ω2 .πp ) = E(u(W ))
⇔ u(ω1 + ω2 (1 + E(Z) − πp )) = E(u(ω1 + ω2 .(1 + Z)))
Exemple:
On considère un investisseur avec une richesse certaine ω1 = 500,
une richesse risquée ω1 = 500, des préférences représentées par
√
u(x) = x. Le placement sur la richesse risquée est représenté par
le risque: Z = (−50%, 0.5; 150%, 0.5).
Calculer la prime partielle et conclure.
Goût et aversion le risque 55
Remarque:
πa = ω.πr = ω2 .πp
ceci vient de leurs définitions :
Expressions approchées de πr et πp :
En utilisant le DL de l’espérance d’utilité au voisinage de la
richesse moyenne E(W ) Montrer que:
1. La prime relative peut s’écrire:
00
V (Y ) U (E(W ))
πr = . −ω. 0
2 U (E(W ))
L’indice d’aversion relative pour le risque est défini:
00
U (x)
Ar (x) = −x 0
U (x)
2. La prime partielle peut s’écrire:
00
V (Z) U (E(W ))
πp = . −ω2 . 0
2 U (E(W ))
Les fonctions d’utilité usuelles 57
Les préférences résument les comportements vis-à-vis du risque.
Les fonctions CRRA
:
Il s’agit des fonctions d’utilité que se mettent sous la forme d’une
puissance :
xα
u(x) = , α 6= 0
α
• α = 1, le critère d’espérance d’utilité;
• α → 0, on retrouve l’utilité logarithmique;
• α = −1 utilité présentant de l’aversion pour le risque.
• u est strictement croissante pour une richesse positive x > 0.
• – α < 1 concave, préférences riscophobes;
– α = 1 linéaire, préférences neutres;
– α > 1 convexe, préférences riscophiles;
Les fonctions d’utilité usuelles 58
• L’indice d’aversion absolue face au risque est
1−α
Aa =
x
Il décroı̂t avec la richesse.
• La prime de risque absolue est
1 − α V (X)
πa = .
2 ω + E(X)
Cette prime de risque est décroissante avec la richesse et croissante avec la
variance. Elle est également décroissante avec le rendement moyen de la
partie risqué de la richesse. Une plus forte variance peut donc être
compensée par une plus grande espérance de gain.
• L’indice d’aversion relative face au risque est
Ar = 1 − α
Il est constant. C’est cette propriété qui donne son nom à la fonction:
Constant Relative Risk Aversion ou CRRA. Plus le α est élevé, plus
l’aversion relative face au risque est faible.
Les fonctions d’utilité usuelles 59
1
1−α
kv+(k−1)ω p(1−β)
1. z ∗ = 1+(k−1)β
avec k = (1−p)β
, 0 < k < 1 si p < β (il y a
une offre d’assurance);
∂z ∗ k
2. ∂v
= 1+(k−1)β > 0, le montant de l’assurance augmente avec la
valeur du bien risqué;
∂z ∗ k−1
3. ∂ω
= 1+(k−1)β < 0, le montant de l’assurance est décroissant
avec la richesse.
4. la demande d’assurance est croissante avec la probabilité de
sinistre.
Les fonctions d’utilité usuelles 60
Les fonctions CARA
:
Il s’agit des fonctions d’utilité que se mettent sous la forme d’une
exponentielle:
1
u(x) = − exp(−αx), α > 0
α
• α → 0, le critère d’espérance d’utilité;
• u est strictement croissante.
• u est concave, cette utilité ne représente que les préférences
riscophobes
• L’indice d’aversion absolue face au risque est
Aa = α
Il est constant. C’est cette propriété qui donne son nom à la
fonction: Constant Absolute Risk Aversion ou CARA.
Les fonctions d’utilité usuelles 61
Ar = α.x
(1−p)β (1−p)β
1. z ∗ = v − 1
α
ln p(1−β)
< v, car p(1−β)
> 1 pour p < β;
∂z ∗
2. ∂v
= 1, le montant de l’assurance augmente avec la valeur du
bien risqué;
∂z ∗
3. ∂ω
= 0, indépendante de la richesse;
∂z ∗
4. ∂p
= α1 p(1−p)
1
, la demande d’assurance est croissante avec la
probabilité de sinistre;
5. elle est décroissante avec le montant de la prime;
6. elle est croissante avec le degré d’aversion pour le risque.
Choix de portefeuille 63
On considère le problème de l’investisseur qui doit choisir entre,
placer son capital initial certain ω au taux r certain sur un produit
de type livret ou bien placer son capital ω sur un placement de
rendement aléatoire Y de type actions.
• Si l’investisseur plaçait tout son capital sur le livret, il
obtiendrait une richesse certaine égale à : W = ω(1 + r),
• S’il le plaçait en actions, il obtiendrait une richesse aléatoire :
W = ω(1 + Y ),
• Dans le cas général, un investisseur placera une part γ en
actions et 1 − γ sur le livret. La richesse du décideur après le
placement est: W = ω(1 + R) = ω(1 + r) + a(Y − r) avec
R = γY + (1 − γ)r = r + γ(Y − r) et a est le montant investi en
actions.
Choix de portefeuille 64
Introduction
• Un agent, d’utilité de vNM u(.), a une richesse initiale w > 0, et
face à un risque de perte X ∈ [0, M ].
• La richesse aléatoire de l’agent est w − X
• L’agent a la possibilité de s’assurer moyennant le paiement d’une
prime π contre le versement d’une indemnité I(X):
En cas de perte, la richesse de l’assuré est w − π + I(X) − X.
• L’indemnité doit respecter certaines règles:
L’indémnité est nulle lorsque l’assuré ne réalise aucune perte,
I(0) = 0.
L’indémnité ne doit pas dépasser le montant maximal du sinistre,
0 ≤ I(X) ≤ M.
I(L) est une fonction croissante de la perte.
Demande d’assurance 70
Types:
• Contrat de franchise ferme: la fonction d’indemnisation
I(X) = (X − D)+ .
• Contrat évanesente:
l’agent recevra I(X) = 0 si X ≤ D et I(X) = X si D < X.
• Contrat hybride: Franchise + coassurance.
• Contrat upper limite:
l’agent recevra I(X) = X si X ≤ D et I(X) = D si D < X.
Demande d’assurance 73
Quelques résultats: