Support de Cours Mesures de Performances
Support de Cours Mesures de Performances
Support de Cours Mesures de Performances
1. LA CONCEPTION CLASIQUE
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2. LE CONTRÔLE CYBERNETIQUE
Les auteurs des années 1970 ont mis en évidence les interdépendances entre
les phase du processus de ménagement et ils ont, peu à peu , transposé au contrôle de
gestion le modèle de la cybernétique (processus intégrant une boucle de rétroaction)
Entrée Sortie
Processus
repose moins sur les prévisions à long terme que sur la capacité des gestionnaires et
s’ajuster rapidement, par petite touches, aux conditions changeantes . Ces auteurs
considèrent que la méthode de gestion la plus efficace est celle qui consiste, à
mesurer constamment les réalisations et à effectuer à tout instant de petit ajustements.
Une des principales critique qui sera faite a cette conception est que le
processus de contrôle ne met jamais en cause la pertinence des buts et des objectifs
poursuivis et cela, quelles que soit les modifications de l’environnement , dont ces
auteurs admettent implicitement la prévisibilité.
3. L ‘approche systémique
B. LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE
Depuis les années 1980, le contrôle de gestion n’a pas échappé aux critique :
pertinence perdue, bureaucratisation manque de réactivité, etc. cette remise en
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question profonde a donné naissance à un ensemble de pratiques et de théories
nouvelles que l’on peut associer au concept de pilotage de la performance.
1. DEFINITION
Piloter, c’est agir sur l’environnement de la décision pour influer sur la décision
elle-même. Ainsi, avec le passage du contrôle au pilotage la préoccupation centrale
est passée de la surveillance des ressources et de leur bonne allocation à la gestion des
causes, des modes opératoires et des compétences.
La performance est la réalisation des objectifs que s’est fixé l’organisation. Elle
se définit pas seulement par l’obtention de résultat quantitatif, mais également par
l’optimisation des moyen mis en œuvre dans toutes les dimensions : économique,
sociales, commerciales, etc. c’est cette dimension de la performance déploient
désormais des outils comme le tableau de bord stratégique.
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l’ajustement de l’action sans remettre an cause les normes et, d’autre part,
l’apprentissage en double boucle (« double loop »), c’est-à-dire l’adaptation qui remet
en cause les normes. Il s’agit de modèles de pilotage s’appuie de toute façon, sur des
capacités d’interprétation locales.
Les dirigeants doivent passer de l’autorité à l’influence et le contrôle passe à un
degré supérieur. Certains auteurs, comme par exemple P. Lorino dans comptes et récits
de la performance, parlent alors de « métacontrôle ».
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3-L’apprentissage se fait par l’échec
Le décideur ne peut jamais prévoir exactement les conséquences de ses
décisions, ni les évolutions de l’environnement.
Il ne s’agit donc pas uniquement de faire fonctionner un système existent, mais
aussi d’imaginer un modèle de la situation future afin de maîtriser l’évolution de ce
système. Dans ces conditions, les échecs sont inévitables et une partie importante du
mécanisme d’apprentissage repose sur la mémorisation de ces échecs, mais aussi des
succès.
Le souci de contrôle est devenu permanent dans la plupart des grandes
entreprises, ce qui explique que la nécessité d’une procédure explicite et formalisée se
fasse partout sentir. Au-delà des activités à mener pour effectivement contrôler, il est
indispensable de disposer des données permettant d’alimenter le processus. Il est alors
nécessaire que le système d’information de la firme intègre un outil de planification et
de contrôle plus ou moins sophistiqué, dont nous allons préciser les nécessaires
caractéristiques.
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II- Outils du contrôle de gestion
La mise en place d’un système de contrôle de gestion fait appel à des modes de gestion qui
utilisent des outils de prévisions, de mesure de la performance et de pilotage.
On distingue principalement :
La gestion Mode de gestion qui repose sur un modèle représentatif des activités futures de
prévisionnelle l’entreprise à long, moyen et court termes. Ce modèle exprime le choix des
moyens retenus pour atteindre les objectifs fixés en fonction de la stratégie
choisie.
La gestion budgétaire Mode de gestion prévisionnel à court terme, consistant à traduire en budgets
(prévisions chiffrées de tous les éléments correspondants à un programme
déterminer) les décisions prises par la direction et les responsables
Le contrôle budgétaire Comparaison périodique des prévisions budgétaires et des réalisations afin
d’analyser les écarts, de prendre les mesures correctives nécessaires.
Le tableau de bord Outil de contrôle budgétaire, récapitulant sous forme de tableaux des indicateurs
significatifs d’ordre technique, commercial ou financier que le responsable
concerné doit surveiller en permanence pour réagir au plus vite en cas de dérive
par rapport aux objectifs fixés.
Prix de cession interne Les prix de cession interne sont les prix qui valorisent les transactions entre
centre de responsabilité. Ils permettent de mesurer la contribution des centres de
responsabilité au résultat global de l’entreprise.
Afin de confronter les prévisions aux réalisations, le contrôle de gestion utilise les dossiers de la
comptabilité générale et de la comptabilité de gestion (coûts constatés, coûts standards ou
préétablis).
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III- Rôle du contrôleur de gestion
Il a pour mission d’établir un diagnostic des besoins de contrôle de gestion et de créer les outils et
les procédures appropriés à ces besoins.
Enfin, il assure le reporting c’est-à-dire qu’il doit rendre compte au niveau hiérarchique supérieur
sur le plan financier, commercial…
A ses fonctions techniques viennent s’ajouter des fonctions de conseil et d’aide à la décision
auprès de la direction générale sur ses projets stratégiques et auprès des responsables
opérationnels sur leurs problèmes de gestion courante.
Cette activité de conseil auprès des opérateurs l’invite à concevoir des indicateurs non financiers
plus pertinents tels que les indicateurs de qualité, des indicateurs commerciaux, de sécurité, de
satisfaction de clientèle.
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IV La place du contrôle de gestion dans la structure
Une structure efficace est adaptée aux points stratégiques des objectifs. Mais les contrôles doivent
eux aussi se situer aux points stratégiques de la structure.
Les défauts généralement reprochés à l’organisation de l’entreprise sont les suivants :
- les activités et les hommes de l’entreprise sont mal identifiés, groupés, hiérarchisés,
coordonnés ;
- les structures sont inadaptées et doivent être redéfinies dans le but de mieux répartir les
fonctions et de déterminer les liaisons nécessaires entre les unités productives pour :
o retrouver l’unité de commandement souhaitable, mais difficile à réaliser,
o sans se priver des avantages d’une spécification inévitable, mais source
d’inconvénients.
L’esprit qui doit régner instaure :
- le maximum de responsabilités à ceux qui peuvent les assumer ;
- une liberté d’action pour les subordonnés, limitée uniquement pour des raisons sérieuses
et précises ;
- des échanges d’informations et une confrontation d’idées systématiques, favorisant ainsi
les initiatives personnelles ;
- une fonction et une promotion des collaborateurs, préoccupation constante de tout
responsable.
b) L’intégration du contrôle de gestion dans la structure
L’existence d’un système de contrôle de gestion suppose que des objectifs, des prévisions, des
budgets, donc des normes soient déterminées par niveaux de responsabilité.
Ceci suppose qu’un chef ne soit responsable que des écarts qu’il peut justifier, voire maîtriser.
Des changements d’attributions pourront donc avoir lieu, par une action sur les structures.
Dans un ensemble structuré comme l’entreprise, poser le problème du rattachement de la fonction
de contrôle de gestion, c’est tenter de définir la place idéale qu’elle doit occuper dans
l’organisation.
On distingue, en général, trois grandes catégories d’hommes dans une entreprise :
- les opérationnels qui ont la charge de l’exploitation courante et dont l’autorité est
hiérarchique et directe ;
- les fonctionnels qui se consacrent aux services et dont l’autorité est indirecte ;
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- l’état-major qui donne des conseils et dont l’autorité est dite représentative.
Deux idées peuvent guider le choix de la direction générale dans la recherche de la place idéale du
contrôle de gestion : la taille de l’entreprise et la volonté de réunir ou au contraire de séparer le
contrôle de gestion des services comptables. Différentes structures se présentent alors, dont quatre
ont été regroupées dans le tableau suivant :
Budget Comptabilité
analytique
DG (C) (D) DG
Secrétariat général
Contrôle Direction Direction
Contrôle de gestion technique financière
de gestion
Comptabilité générale
Dans le cas (A), le contrôle de gestion dépend, au même titre que la comptabilité, d’une direction
fonctionnelle. Cette position permet une concentration de toutes les informations en matière de
gestion au sein d’une même direction, facilitant ainsi leur utilisation.
Mais un autre niveau de contrôle, peut être prévu s’il y a une structure divisionnaire dans
l’entreprise, comme par exemple : un service au siège, l’autre à l’usine. Ce deuxième service de
contrôle dépend hiérarchiquement du directeur de l’usine et fonctionnellement du directeur
administratif et financier du siège.
Cette position peut parfois entraîner des difficultés. On peut reprocher à ce genre d’organisation
d’attribuer au contrôle de gestion un rôle de surveillance plutôt que de conseil.
L’organigramme (B) montre le service de contrôle de gestion en position d’état major. Deux
niveaux peuvent également être prévus : un service au siège, l’autre dans les usines, la liaison
entre eux étant de nature fonctionnelle. Cette relation permet la standardisation des procédures et
la circulation des informations. Le rôle du contrôleur en état-major est d’assurer la diffusion des
informations, de veiller à l’homogénéité du système, d’établir et de suivre les plans annuels et de
former les cadres de l’entreprise aux méthodes de gestion choisies. Son rôle est beaucoup plus
celui d’un conseiller en gestion.
Cas de la PME
Dans l’organisation (C) contrôle de gestion et comptabilité sont regroupés au sein d’un même
service, auquel on ajoute parfois l’informatique. Ce service est rattaché directement à la direction
générale. Mais il est plutôt considéré comme devant lui venir en aide ; la direction générale se
réserve en réalité, toutes les fonctions et plus particulièrement celle de directeur comptable et
financier. Dans ces conditions, la tâche d u service est de surveiller l’ensemble de l’exploitation et
d’aider la direction générale dans son travail de prévision et de décision concernant le futur de
l’entreprise. La délégation de pouvoirs est assez mince.
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L’organisation (D) serait celui d’une entreprise qui, bien que petite par sa taille, est très structurée,
avec une certaine délégation de pouvoirs. Cette tendance s’accentuer avec la division éventuelle
par produits.
Dans une petite ou moyenne entreprise, on peut envisager que le contrôle de gestion soit exercé
par un conseiller extérieur.
Dans la grande entreprise, le contrôle de gestion sera soit un service fonctionnel, soit un service
d’état major. Si l’entreprise appartient à un secteur à évolution technique rapide, obligeant à de
fréquents remaniements sur le plan commercial ou industriel, la solution du contrôleur de gestion,
conseiller d’état major semble mieux adaptée car plus souple. Si au contraire l’entreprise a des
objectifs financiers prioritaires, la première solution semble préférable.
Une étude menée par B. Buhler1 sur un échantillon d’entreprises de diverses régions et de secteurs
d’activité différents montre :
« - que le contrôleur de gestion a d’autant plus de chances de se voir limité à un rôle compilation
de documents que la technologie de l’entreprise est plus souple, qu’elle fait face à de fortes
contraintes externes et que l’organigramme est plus aplati ;
- que ce rôle est plus probablement tourné vers l’aide au diagnostic dans les entreprises de grande
taille à technologie rigide ;
- que le contrôleur a d’autant plus de chances d’intervenir dans la prise de décision qu’il se trouve
dans une entreprise de taille modérée et de complexité interne élevée…
Quant à son influence sur la décision, elle est la plus forte dans les entreprises indépendantes,
d’une structure à nombreux niveaux hiérarchiques, évoluant dans un environnement légèrement
contraignant mais où la concurrence ne pose pas de problème direct de survie. L’influence chute
1
N. Buhler : Contexte, structure et travail du contrôleur de gestion, thèse 3e cycle, IAE Grenoble 1979.
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si la contrainte externe devient très faible ou très forte. Par contre, elle augmente si l’on a affaire à
des entreprises dépendantes et de taille plus grande ».
Cette étude montre, comme beaucoup d’autres, l’influence de l’environnement sur la structure
organisationnelle de l’entreprise et donc sur la place et le rôle accordés au contrôle de gestion.
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généralement, les auteurs de ces études estiment que l’intégration au groupe sera
obtenue plus par la confiance que par la pression du commandement. Dans ce
sillage, R. Likert en vient à préconiser une direction participative ;
d’autres auteurs se sont préoccupés plus particulièrement de l(étude des
conséquences sur le travailleur des principes de l’organisation scientifique du
travail. Comment lutter contre la division et la spécialisation excessives des tâches
qui engendrent la monotonie et la frustration ? F. Hertzberg montre que
« l’enrichissement des tâches », c’est-à-dire la possibilité pour les exécutants
d’utiliser leurs capacités, d’avoir des responsabilités et de mener à bien des tâches
plus larges , constitue la seule véritable façon de les motiver ;
dans le même esprit, un certain nombre de travaux de recherche ont porté sur la
responsabilité d’une équipe sur son propre travail de production ou de la gestion
administrative (voir, par exemple, les travaux du Tavistock Institue sur les groupes
autonomes ou ceux de K. Ishikawa sur les cercles de qualité).
En définitive, les conclusions de toutes ces études tournent, peu ou prou, autour de l’idée
que l’homme ne peut être motivé que s’il connaît l’amont et l’aval de sa propre tâche. La
conséquence de ces travaux a été la mise sur pied de nouveaux types d’organisation fondés sur la
confiance en l’homme et la décentralisation des décisions. Les différents apports théoriques de
l’école des relations humaines ont trouvé des applications pratiques dans le domaine du contrôle
de gestion. Le système d’animation le plus répandu inspiré par ces fondements théoriques est la
direction participative par objectifs (DPP0). Dans ce système, la direction générale laisse la liberté
aux »centres de responsabilité » du choix des moyens nécessaires à les responsables participent à
la fixation des objectifs et ont le sentiment de se composer comme de véritables chefs
d’entreprise.
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VI- Les différences avec d’autres formes de contrôle
Il n’est pas toujours facile de clarifier les frontières entres les domaines respectifs du
contrôle de gestion et les différents types de contrôle tels que la révision comptable, le contrôle
interne et l’audit interne.
A- Le contrôle interne
1- Définition
Selon l’ordre des concepts-comptables, le contrôle interne est « l’ensemble des sécurités
contribuant à la maîtrise de l’entreprise ; il a pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre d’assurer l’application des
instructions de la direction en vue de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste
par l’organisation et la mise en place des méthodes et procédures de chacune de l’entreprise pour
maintenir la pérnnité de celle-ci. »
Pour la compagnie nationale des commissaires aux comptes interne est constitué de
« l’ensemble des mesures de contrôle comptable ou autre, que la direction définit, applique et
surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine de l’entreprise et la
fiabilité des entreprises et la fiabilité des enregistrements comptables et des comptes annuels qui
en découlent »
Le contrôle interne correspond donc à une partie des éléments formalisés du contrôle
organisationnel : la fixation de règles et de procédures : son existence permet d’envisager, a priori,
un déroulement correct des actions et l’obtention d’information fiables.
- Pour être régulier la comptabilité doit être conforme aux règles et principes
comptables ;
- Pour être sincère, elle doit être complète.
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2- Caractéristiques
- Des dispositions générales portant sur la séparation des tâches, les conditions d’accès
aux biens et ressources, et la super vision des opérations.
Il s’agit ici de la gestion courante de l’entreprise et tous ses membres doivent disposer
d’un système de sécurité les libérant de l’inquiétude permanente relative au fonctionnement
quotidien.
Le contrôle de gestion apparaît comme chargé de définir, une règles relatives au choix des
actions à entreprendre et des moyens à mettre en œuvre et, d’autre part, les procédures
d’évaluation des résultats. La définition des règles d’accompagnement des actions choisies
relève, quant à elle, du contrôle interne. Ces deux ensembles, règles de décision et règles
d’exécution, contribuent à la maîtrise de l’organisation.
B- la révision comptable
- La révision légale : c’est une mission permanente confiée aux commissaires aux
comptes.
- La révision contractuelle : elle est effectuée par des cabinets ou des consultants
intervenant ponctuellement à la demande de l’entreprise.
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par des personnes extérieures à l’entreprise, car ce type de vérification nécessite l’emploi
d’experts indépendants susceptibles de donner un avis objectif.
C- l’audit interne
C’est une activité d’appréciation du contrôle des opérations réalisée de façon indépendante
et pour le compte de la direction. On peut le considérer comme un « contrôle destiné à évaluer
l’efficacité des autres contrôles ». il s’agit d’un travail général d’investigation et d’inspection des
différents moyens par lesquels s’exerce le contrôle organisationnel et qui vise à en détecter les
éventuels dysfonctionnements. En termes de structure, l’audit interne est en général un service
permanent au sein d’une grande entreprise, qui dépend soit de la direction financière et comptable,
soit de la direction générale.
Le champ d’application de l’audit est très large, ce qui est bien confirmé par son évolution
actuelle : comptable et financier, social ou informatique, l’audit se laisse en effet difficilement
enfermer dans une définition stricte.
En fait, le travail du contrôleur de gestion est plus permanent que celui de l’auditeur, qui
peut n’intervenir que périodiquement. Par ailleurs, aux yeux De l’audit interne, le contrôle de
gestion est un service comme un autre , qui doit être régulièrement audité. Les budgets sont des
systèmes d’information dont la sincérité doit être vérifiée, de même que celle des tableaux de bord
et des autres documents systématiques.
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on remonte aux opérations puis aux décisions qui leur ont donné naissance. Malgré cela, il surtout
retenir la complémentarité des formes du contrôle, qui s’exerce :
D’abord, par une action préventive et prévisionnelle :
. Prévision des événements (contrôle de gestion) ;
. Prévision des conduites à tenir par l’organisation des rôles, la fixation des règles et des
procédures (contrôle interne) ;
Ensuite, par une évaluation des actions et de leurs résultats :
.dans une optique de régularité (audit interne) ;
. Dans une optique économique d’efficacité et d’efficience (contrôle de gestion).
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CHAPITRE 2 : LES COUTS PREETABLIS ET
L’ANALYSE DES ECARTS
Quelles que soient les améliorations apportées en matière de rapidité d'obtention des
informations, il reste un obstacle majeur, incontournable à l'efficacité de ces méthodes
pour la gestion d'entreprise : elles ne font que décrire des situations passées alors
qu'elles devraient servir à éclairer les situations futures.
Pour le savoir, il faut élaborer des normes et calculer des coûts standards. L’intérêt de la méthode est
la possibilité qui est offerte à l’entreprise de prévoir les résultats de la prochaine période. Son
inconvénient réside dans les hypothèses de détermination des coûts préétablis.
19
Les coûts préétablis sont des coûts calculés antérieurement aux faits qui les
engendrent. Ce sont des coûts de référence qui serviront, le moment venu, de normes,
d'objectifs ou de simples prévisions.
Les trois termes sont classés par ordre décroissant de la contrainte que ces coûts font
peser sur les acteurs de l'entreprise.
Plusieurs types de coûts préétablis peuvent être déterminés selon l'utilisation qui en
sera faite. Citons les formes les plus couramment utilisées.
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2.4. Les coûts prévisionnels
Ils résultent des tendances statistiques observées sur les périodes comptables
antérieures, tendances éventuellement modifiées par des changements dans le
processus de production ou par des variations économiques.
Exercice d’Application
21
Travail à faire
Solution
La présentation des calculs peut être affinée en considérant que la quantité totale de
chaque facteur de production s'analyse (c'est-à-dire se décompose) en un produit de
deux termes :
22
Solution
C N x Q X c
L'élaboration des coûts standards passe ainsi par la détermination des quantités
standards unitaires et des coûts standards unitaires de chaque facteur de production.
23
Suivant la portée conférée aux coûts préétablis (norme, objectif ou prévision)
plusieurs types de standards peuvent être établis :
24
La quantité standard unitaire d'unités d'œuvre s'obtient alors en faisant le
rapport : activité normale / production normale.
Exercice d’Application
Travail à faire
Solution
25
3.3. Le coût standard unitaire des facteurs
Le coût standard unitaire de l'unité d'œuvre d'un centre résulte d'un calcul
préparatoire qui vise à déterminer au préalable le budget standard de ce centre, c'est-à-
dire l'ensemble des charges prévisionnelles normales qui y sont consommées.
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Budget = Charges variables préétablies + Charges fixes
Application
Le salaire brut annuel moyen d'un ouvrier est estimé à 143 616 F, compte tenu de la
qualification et de l'ancienneté moyenne.
Le budget standard du centre de production fait ressortir 510 000 F par mois de
charges fixes préétablies et 200 F de charges variables par unité d'œuvre (heure
machine).
27
Travail à faire
Solution
28
d'un produit. Pour chaque facteur de production, en désignant par l'indice p la qualité
pré-
établie de chaque variable utilisée, nous pouvons noter :
CSUP = Qp X Cp
La fiche de coût standard unitaire constitue la base des prévisions de coût. La première
application de cette notion consiste à déterminer le coût préétabli d'une production
donnée, à commencer par celui de la production prévue. Ce coût s'obtient en
multipliant les coûts standard de chaque facteur de production intégrés dans un produit
par le nombre de produits que l'on a prévu de fabriquer.
29
5°) Le cas particulier de l’en-cours
L’existence d’en-cours de production ou de produits intermédiaires dans le processus
de production du centre d’analyse impose des calculs particuliers dans la
détermination du coût préétabli de la production.
Il y a lieu de rappeler que habituellement dans l’évaluation du coût préétabli de la
production normale prévue, il n’est pas prévu d’en-cours. Cependant la constatation de
l’existence d’en-cours au début et/ou en fin de période mensuelle génère des difficultés
pour calculer la quantité produite constatée au cours du mois.
Pour résoudre cette difficulté on adopte la règle suivante :
30
L’écart sur le coût du produit intermédiaire est calculé au niveau de l’atelier en
question et il ne doit en aucun cas intervenir dans le calcul de l’écart de l’atelier
suivant sinon il comptera deux fois.
Pour éviter ce double emploi, le produit intermédiaire est valorisé au même prix
préétabli tant dans le coût réel constaté que dans le coût préétabli.
ET = CC - CPPP
31
7.2. Conventions de mesure de l'écart
Les écarts sont représentés par des valeurs algébriques et sont mesurés de façon
conventionnelle dans le sens « éléments constatés - éléments prévus ».
Ainsi tout écart de coût positif traduit un dépassement et tout écart négatif une
économie par rapport aux prévisions.
Tous les écarts sont mesurés dans une même unité, l'unité monétaire. Ainsi les
comparaisons portant sur des fadeurs de production non homogènes seront possibles
alors qu'elles ne le seraient pas avec des calculs d'écarts mesurés en unités de facteurs.
Une fois les écarts entre coûts constatés et normes préétablies de coûts mis en
évidence, le contrôle de gestion a pour mission d'analyser ces écarts, c'est-à-dire d'en
rechercher les causes.
Pour cela, il convient d'isoler et de valoriser chacune des causes élémentaires par le
calcul de sous-écarts dont la somme est égale à l'écart total.
32
7.3.1 Le coût préétabli de la production constatée
Pour isoler cette première cause d'écart, nous allons introduire une borne
intermédiaire de coût entre le coût constaté et le coût préétabli de la production prévue.
Il s'agit de déterminer les charges qui auraient dû être consommées pour la production
constatée, si les standards unitaires avaient été respectés.
De part et d'autre de cette borne de calcul et par comparaison avec les bornes
de l'écart total, apparaissent deux écarts isolant chacune des causes propres
de différence.
Cet écart, appelé écart sur volume d'activité, se détermine ainsi pour chaque
facteur de production :
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8. Ecarts et gestion par exception
Le seul écart pour lequel une interprétation plus fine peut être tentée est l'écart
global. Il met en effet en cause la responsabilité des acteurs opérationnels
essentiellement en terme de productivité et de coût des facteurs. Pour un produit qui
comporte quelques dizaines, voire quelques centaines, de composantes (facteurs de
production), il est difficile, et parfois vain, de rechercher les causes plus fines de
différence pour chacun des facteurs. Aussi sélectionne-t-on en général les écarts les
plus significatifs : on parle de gestion par exception.
La sélection des écarts à analyser peut être faite en appliquant les deux critères
suivants :
- choix des facteurs les plus importants (ceux dont le coût représente une part
importante dans le coût du produit) ;
- choix des facteurs pour lesquels l'écart global dépasse un certain pourcentage –
par exemple
5 % - du coût préétabli adapté à la production constatée pour ce facteur.
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CHAPITRE 3 : La gestion prévisionnelle des ressources
humaines, des coûts cachés et de la qualité
I- Généralités
Cette mise à jour des compétences passe par des étapes qu’il convient de
maîtriser pour une correcte gestion des ressources humaines.
35
Gérer des ressources humaines, c’est faire des choix stratégiques à court et à long
terme qui tiennent compte de la nature des hommes, de leurs compétences et des
groupes que ceux-ci constituent au sein de l’entreprise.
36
c) Les étapes de la gestion prévisionnelle du personnel
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Concrètement l’analyse de l’existant en ressources humaines doit permettre de
connaître les fonctions, les différents postes de travail tels qu’ils sont actuellement et
tels qu’ils devraient être dans l’avenir.
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3°) Les ajustements possibles
1 Structurel
Surplus
qualitatif Conjoncturel
Risque
Ajustements internes
2 possibles
de Structurel
Surplus
surplus
quantitatif
Conjoncturel
1
Structurel
Risque Pénurie
de qualitative Conjoncturel
pénurie
2 Structurel
Ajustements externes
Pénurie nécessaires
quantitative
Conjoncturel
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Commentaire du tableau
Les ajustements internes possibles peuvent être matérialisés par des plans de
reconversion interne, des plans de formation professionnelle, des mutations d’un poste
à un autre, etc…
Dans les MPE le calcul des coûts du personnel ne pose pas de difficultés particulières. Par
contre en présence de forte population le calcul des coûts est approximé par la formule :
40
Les charges sur salaires se composent des charges à caractère social (sécurité sociale, œuvres
sociales) ; fiscal (impôts et taxes sur salaires, les coûts des avantages en nature accordés au
personnel, les dépenses de formation professionnelle etc…)
Le coût du personnel comprend des éléments non salariaux tels que les charges du personnel
extérieur et la part de sous-traitance correspondant à des frais de main-d’œuvre.
Le calcul de la masse salariale de manière plus précise doit se baser sur des principes simples et
faciles d’application.
41
2°) Effet niveau
C’est le rapport du salaire mensuel d’un salarié ou d’une catégorie de salarié entre deux dates
données, pour un même niveau de qualification. Il se détermine selon la formule ci-après :
Salaire Décembre N + 1
Salaires Décembre N
Exemple :
Le salaire moyen de cadre au mois de décembre N est de 6 025 A N + 1, il est passé à 6 236.
L’effet niveau est de 1,035 soit 103,5 ou en pourcentage 3,5%.
C’est la variation de la masse salariale annuelle simulée par rapport à la masse salariale sans
augmentation. Il se détermine par la formule ci-après :
42
B- Facteurs structurels d’évolution de la masse salariale
D’une année à l’autre la masse salariale évolue pour des raisons diverses.
L’analyse de l’écart global entre les masses salariales de deux années successives
révèle :
et de l’ancienneté a.
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Enc Enca
Mn = En x ∑ ∑ x Snca
c En a Enc
E(n-1)c E(n-1)ca
c E(n-1) a E(n-1)c
∆M = En ∑ ∑ x Snca - En-1 ∑ ∑ x
S(n-1)ca
peut s’analyser en :
E(n-1)c E(n-1)ca
c E(n-1) a E(n-1)c
En x ∑ - ∑ x S(n-1)ca
c En E(n-1) a E(n-1)c
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Un sous écart sur composition de l’ancienneté dans chaque catégorie
En x ∑ ∑ - x S(n-1)ca
c En a Enc E(n-1)c
Enc Enca
En x ∑ ∑ x Snca - S(n-1)ca
c En a Enc
1°) Définitions
- le coût de la conformité : tous les frais engagés dans la lutte contre les anomalies ; c’est à dire
leur prévention et la détection des anomalies.
- le coût de la non-qualité : il peut être détecté soit à l’extérieur ou à l’intérieur de l’entreprise.
Ce sont les défauts détectés pas les clients ou le système de prévention. Dans ce
dernier cas il s’agit des coûts, des rebuts, des retouches, de l’immobilisation des
installations.
Tout risque de défaut est détecté si le contrôle porte sur l’intégralité des in puts
et des out puts . Or ces contrôles exhaustifs sont onéreux et peu réalistes.
46
- le risque pour l’acheteur : c’est la probabilité pour que le hasard oblige le client
à accepter une livraison dont la qualité moyenne est insuffisante.
Pour contourner ces risques, il faut élargir la taille de l’échantillon.
Contrôle Contrôle
technique
à la
réception
Certification SAV
Auto-contrôle Auto-contrôle Auto-contrôle
Satisfaction
Audit de qualité
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IV- Coût cachés
1°) Définitions
Le terme de coûts cachés désigne les coûts et les manques à gagner (dits coûts
d’opportunité) qui ne ressortent pas de la comptabilité (financière, de gestion, ou de
contrôle budgétaire)
Les coûts cachés s’opposent aux coûts visibles qui apparaissent dans le système
comptable et qui sont caractérisés par :
Exemple 1: Une réduction d’effectif au sein d’une équipe de travail (réduction d’un
coût visible) peut se traduire par une surcharge de travail que les salariés
compenseront en s’absentant (coût caché).
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2°) Causes des coûts cachés
Les coûts cachés sont le signe de dysfonction au sein de l’organisation. Ils sont
généralement des coûts de non qualité qui résultent des comportements humains.
Au titre des indicateurs des coûts cachés on peut citer :
- l’absentéisme ;
- les accidents de travail ;
- la rotation du personnel ;
- les défauts des produits
- l’écart de productivité directe c’est – à – dire le surcroît de temps de travail
correspondant aux tâches de contrôle.
Les coûts cachés se concrétisent essentiellement par :
49
- Les surtemps sont évalués à un taux moyen horaire dénommé contribution
horaire à la marge sur coût variable (CHMCV)
La CHMCV =
- Les temps d’inactivité correspondant aux non – production sont eux aussi
évalués à la CHMCV.
- L’ensemble des évaluations se fait à travers des grilles conçues par indicateurs.
La structure de la grille est la suivante :
Dysfonct. Causes Fréq. Détail calcul Sur- Sur- Sur- Non création Total
invoquées Indic. salaires temps consom. de potentiel
Inactivité
50
Par ailleurs, cet exercice permet d’améliorer l’analyse des écarts sur coûts, de
remettre en cause les standards classiques et de chiffrer l’inactivité.
Enfin l’estimation des coûts cachés doit être intégrée dans la sélection des
projets d’investissements. On doit pouvoir estimer et ajouter aux recettes du projets les
manques à gagner qui sont évités par le nouvel investissement et éventuellement y
soustraire les coûts cachés induits par ce nouvel outil.
51
CHAPITRE 4: Budget Base Zéro et le contrôle budgétaire
A- Définition
Dans la gestion budgétaire, on focalise les prévisions sur les volets opérationnels de
l’entreprise. La hiérarchie budgétaire s’articule autour des budgets de vente, de
production, des approvisionnements des investissements, de la recherche-
développement et de la trésorerie. Le budget des frais généraux passe généralement
sous silence. Or dans la recherche de la nécessaire amélioration de la compétitivité des
entreprises suite au bouleversement de l’environnement provoqué par le choc pétrolier
des années 70, une meilleure gestion des frais généraux s’impose. Si pour les budgets
opérationnels, tenir compte des résultats antérieurs s’avère essentiel, pour les frais
généraux, l’exercice de la prévision peut partir d’une situation toute nouvelle. C’est
l’ambition des concepteurs de la technique dite de BBZ.
Selon Pyhor, le BBZ est « un procédé de planification et de budgétisation qui exige de
la part de chaque dirigeant d’un centre de décision qu’il justifie dans le détail et dès
son origine (d’où l’intitulé de base zéro) tous les postes du budget dont il à la
responsabilité et qu’il donne la preuve de la nécessité d’effectuer cette dépense »
En définitive, le BBZ est défini comme un système de budgétisation des frais
généraux.
De manière schématique, BBZ consiste à demander à chaque responsable d’un centre
de décision (c’est-à-dire une unité de fonctionnement utilisant des "inputs" et
produisant des "outputs" sous l’autorité d’un responsable) :
- de découper son activité en divers niveaux de missions jugées plus ou moins
indispensables et en missions supplémentaires.
52
- de proposer les moyens financiers nécessaires pour mettre en œuvre les
missions.
- de justifier ses demandes de moyens financiers, en classant par ordre
d’importance ces missions et en évaluant les conséquences de leur application
en termes de coûts et d’avantages.
B- Domaine d’application
Le BBZ ne peut être introduit favorablement que sous les conditions suivantes :
- durée d’introduction : 6 mois ;
- recours à des experts neutres et compétents ;
- information et formation préalable du personnel ;
- implication de la direction générale.
53
Un centre de décision est sous la coupe d’un seul responsable – Généralement le centre
de décision suit la distinction entre les services de production, de distribution et
d’administration.
● Pour chaque unité d’analyse, identifier chacune des activités élémentaires qui la
constituent en prenant soin de réaliser :
- une mise à plat et une codification des activités ;
- une évaluation des coûts par activité élémentaire identifiée ;
(une activité est un ensemble de tâches élémentaires concourant à un but donné.
Exemple : Le déchargement d’un camion).
● Pour chacune des activités et au regard des priorités fixées préalablement, il est
nécessaire d’apprécier le niveau d’effort en termes de qualité et d’intensité.
54
Le devis décisionnel prend différentes formes et comporte généralement les données
ci-après :
Titre du devis
Direction
Département
Service
Brève énonciation des responsabilités
A- Raisons d’être de l’activité principales du service
B- Bénéfices ou avantages retirés par l’entreprise A décrire
Conséquences internes ou externes de
C- Résultat de la non approbation du devis l’abandon de l’activité et de l’affectation
des moyens à d’autres projets
- Il s’agit en fait des charges
- Ressources humaines et financières nécessaires économisées si on supprimait l’activité
- 3 niveaux
minimum de ressources en
dessous duquel le centre ne
pourrait continuer à exercer son
- Niveau possible d’activité activité
réel ainsi que les coûts
correspondants
supplémentaire
Autres modalités pour atteindre les objectifs A décrire
La classification des devis en fonction des ordres de priorité déterminé par la direction
générale dans son plan stratégique.
La méthode de mise en œuvre du BBZ doit être à la fois participative et descendante
car, si la définition des activités est précisée au niveau des services, la définition des
priorités est de la responsabilité de la direction générale.
55
D- Avantages et inconvénients de la méthode BBZ
Avantages Inconvénients
56
Section n° 2 : Contrôle budgétaire des produits
A- Généralités
a) Principe
Le contrôle budgétaire est une procédure qui compare a posteriori les réalisations avec
les prévisions du budget d’un centre de responsabilité.
E = R – P avec
E = écart (positif ou négatif)
R = réalisé
P = préétabli
d) Actions correctives
Les dérives peuvent trouver leurs origines dans l’irréalisme des prévisions. Dans ce
cas il y a lieu de réviser les standards. Si au cours d’exécution, les écarts s’observent
on peut opérer des contrôles anticipés. En revanche, si les écarts sont constatés en fin
d’opération, les contrôles sont dits a posteriori.
a) Définition
Ecart sur résultat de l’entreprise = résultat réalisé – résultat préétabli
57
Un écart positif signifie que le résultat réel est supérieur aux prévisions. C’est un écart
favorable.
b) Exemple
La société Malavex produit des articles électroménagers X et Y. Nous disposons des
informations suivantes :
Budget de production
X Y Total
Coût unitaire 2 470 4 000 --
Coût total 61 750 000 60 000 000 121 750 000
58
Travail à faire
1°) Déterminer les résultats du mois
Solution
1°) Résultat réel = (4 700 000)
Résultat préétabli = 750 000
Ecart sur résultat = - 4 700 000 - 750 000 = - 5 450 000 défavorable
2°) Analyse de l’écart sur le résultat de l’entreprise se fonde sur le schéma ci-après
Résultat
59
Remarque
L’écart sur charges discrétionnaires est positif mais les charges se retranchant du
résultat, cet écart positif se retranche de la marge brute.
En elle même, cet écart positif masque deux sous écarts contraires.
Ecart sur charges discrétionnaires 15 200 000 15 000 000 200 000
a) Principe Ecart sur marge brute = marge brute réelle X – marge brute préétablie X
Désignons par :
60
En résumé
MB X
MU X Qtité X
PU X CU X
61
C- Cas de plusieurs produits
Dans ce cas l’analyse de l’écart de marge brute fait intervenir un écart supplémentaire.
L’écart sur mix ou écart de composition
L’écart de composition représente l’incidence de la pondération sur la marge
moyenne ; il exprime l’effet du remplacement d’un article de faible marge unitaire par
un article de forte marge unitaire (ou le contraire).
L’écart sur quantité est remplacé par l’écart sur volumes de ventes totales qui peuvent
se mesurer en unités physiques ou par le chiffre d’affaires.
C1 Analyse de l’écart de marge brute avec volume de ventes mesuré en unité physique
Schéma d’analyse
Marge brute
Symboles
62
QR et QP la quantité totale réelle et préétablie vendue
n
MR = (PRi – CRi) x QRi x QR
i=1 QR
n
MP = (PPi – CPi) x QPi x QP
i=1 QP
n n
Ecart sur marge = [ (PRi – CRi) x QRi x QR] – [ (PPi – CPi) x QPi x QP]
i=1 QR i=1 QP
Ecart sur prix de vente moyens – écart sur coûts unitaires moyens c’est-à-dire
Ecart de composition
63
CHAPITRE 5 : La méthode des comptes de surplus
et le tableau de bord
Nous allons présenter la méthode des comptes de surplus puis le tableau de bord
La méthode de compte de surplus est imaginée vers 1965 par le Centre d’Etudes
des Revenus et des Coûts (CERC) et est utilisée pour les entreprises du secteur public
et des entreprises privées.
L’objectif de la méthode est :
- de mesurer les performances par référence à la productivité physique des
facteurs de production ; on détermine le Surplus de Productivité Globale (SPG),
comme l’accroissement de la productivité des facteurs de production au cours
de la période.
- d’analyser la répartition du surplus entre les bénéficiaires.
En d’autres termes, il s’agit d’expliquer l’évolution des résultats successifs en
dissociant les causes monétaires (prix, coûts, inflation, déflation etc…) des causes
quantitatives (variation du volume de production, modification du processus de
production etc…) ; et d’offrir au décideur une lecture de la répartition de la richesse
créée ou détruite.
Volume produit
Définition productivité = (en termes physiques)
Volume des facteurs consommés
64
globale mesure la variation de la productivité globale de l’entreprise entre deux
périodes. Le SPG est déterminé selon les étapes ci-après :
65
Pi1 = coût du facteur de production i à l’époque 1
La différence arithmétique de tous les résultats obtenus forme le SPG. Le
montant obtenu peut être négatif ce qui signifie un affaiblissement de la performance.
66
3°) Pertinence du Surplus de Productivité Globale (SPG)
- D’abord il convient de remarquer que le SPG fait intervenir en principe rien que
les variations des postes concourrant à la détermination de l’EBE.
- Si les prix et les coûts unitaires ne varient pas, le Surplus de productivité
bénéficie à l’entreprise en accroissant son EBE.
- Si les prix de vente diminuent, une partie du surplus irait aux clients ; si les prix
d’achat augmentent, une autre partie irait aux fournisseurs ; ainsi de suite.
- Si au contraire on observe une augmentation des prix des produits et une baisse
des charges, l’entreprise hérite d’une partie de la productivité des autres
entreprises partenaires.
- Le résultat seul ne suffit donc pas pour apprécier les performances d’une
entreprise, encore faut-il étudier son SPG et approcher les transferts ou les
héritages.
67
Section n° 2 : Tableau de bord
Les tableaux de bord apparaissent ainsi, en premier lieu, comme un système de
coordination, permettant à des acteurs appartenant à différents niveaux hiérarchiques
ou à différentes fonctions de l’entreprise d’échanger des informations et d’interagir. En
second lieu, ils permettent de contrôler des actions, vérifier que tout s’est passé
conformément aux standards, prévisions ou objectifs et, dans une optique de reporting,
rendre compte des performances des différents centres de responsabilité. En troisième
lieu, ils constituent une aide à la décision : l’analyse des indicateurs permet en effet
d’être alerté sur des dysfonctionnements, de prendre la mesure des risques, d’évaluer
les effets des décisions qui ont été prises, etc. Alazard et Sépari précisent encore que le
tableau de bord est un instrument de communication et de décision qui permet au
contrôleur de gestion d’attirer l’attention des responsables sur les points clefs de sa
gestion.
Techniquement, ils se présentent comme un document comprenant un
ensemble d’indicateurs synthétiques, peu nombreux, traduisant les points clés de la
gestion de l’unité à piloter.
L’élaboration d’un tableau de bord repose sur plusieurs principes : les données
qu’il contient doivent être synthétiques, les indicateurs peu nombreux. L’utilisateur
doit, au regard des indicateurs, se faire rapidement une idée globale de la marche de
son unité et être alerté par tout dysfonctionnement afin de pouvoir réagir en temps
voulu. C’est pour cela que la fréquence d’édition des tableaux de bord doit être
adaptée aux capacités de réponse de l’utilisateur. Par ailleurs, les tableaux doivent être
construits sur-mesure avec les utilisateurs afin que ces derniers se les approprient et les
utilisent réellement. Il n’est rien de plus décevant pour un contrôleur de gestion que de
constater au détour d’une visite d’usine, que les utilisateurs ont développé, sur leur
micro-ordinateur, leurs propres systèmes de tableaux de bord et délaissent ceux initiés
à l’origine par le contrôle de gestion. Enfin, la structuration des tableaux de bord doit
coïncider avec la structure des responsabilités de l’entreprise. Chaque supérieur
hiérarchique reprend dans son tableau de bord des informations propres à ses
subordonnés, mais de manière agrégée et plus synthétique. Et surtout, selon le principe
68
de contrôlabilité, un tableau de bord ne doit contenir que des in formations concernant
les variables sur lesquelles l’utilisateur détient une réelle capacité d’action.
b) Mesure et indicateurs du tableau de bord
69
Des graphiques.
Des indices de progrès.
Des scores obtenus à partir d’enquêtes : le cas le plus typique est celui de la
satisfaction client, mesuré à partir d’échelles d’attitudes de type « likert » où les
répondants doivent pour tout un ensemble d’items ou propositions, exprimer
leur niveau de satisfaction sur une échelle de 1(très insatisfait) à 5 (très
satisfait).
Lorsque l’on conçoit un système de tableau de bord, il convient de s’assurer que
chaque indicateur qu’il respecte différents principes. Le respect de ces principes
permet alors d’apprécier la qualité de la mesure :
La pertinence : l’indicateur est-il utile et adapté au contexte décisionnel
particulier du tableau de bord ou, en d’autres termes, permet –il d’éclairer la
situation et de prendre les bonnes décisions ?
La cohérence : l’indicateur (et l’objectif auquel il fait référence). N’est il pas
en contradiction avec d’autres indicateurs (et objectifs) de l’entreprise ?
l’attention des managers n’est elles pas focalisée sur les objectifs locaux et à
court terme ? Il convient notamment de veiller à la cohérence dans l’espace
(local/global) et dans le temps (cout terme/long terme). De même les
indicateurs opérationnels sont-ils cohérents avec la stratégie ? Ne risquent-
ils pas d’induire des comportements qui remettent en cause les stratégies ?
La fiabilité : quel degré de confiance a-t-on dans l’information et dans la
mesure produites ?
La fiabilité interne ou validité des construits ou des mesures : l’indicateur
mesure-t-il vraiment ce qu’il est censé mesurer ?
la validité externe, la généralisation ou la comparabilité : peut-on
généraliser les résultats obtenus et opérer des comparaisons sur un même
indicateur entre établissements par exemple.
La disponibilité : pour-t-on disposer de l’information lors de l’édition du
tableau de bord ?disposer-t-on d’un système d’information et d’un personne
à même de renseigner les indicateurs du tableau de bord de manière adaptée
à leur fréquence d’édition ?
70
La sensibilité : une variation de la mesure est-elle significative ?
Il conviendra de veiller au respect de ces critères dans les différentes méthodologies
des tableaux de bord.
71
La méthode présentée dans la figure n°1 propose plusieurs étapes :
1°) La première étape consiste à définir très précisément la mission du
responsable du système à piloter, quels sont les objectifs assignés à son
centre de responsabilité, la nature des besoins qu’il doit satisfaire au sien de
l’organisation, auprès de clients externes ou internes. Il s’agit de définir ces
différents points, le plus clairement possible, avec le responsable concerné et sa
hiérarchie.
2°) la deuxième étape permet d’identifier les principaux facteurs clés de succès
de la mission et les point clés de la gestion du système à piloter. Il s’agit notamment de
définir les variables essentielles sur lesquelles reposent le succès ou l’échec de la
mission ainsi que les différentes variables que peut actionner le responsables en vue
d’atteindre les objectifs fixés ou de corriger d’éventuelles dérives ou des
dysfonctionnements.
3°) La troisième étape va consister à construire les facteurs clés de succès et les
variables d’actions précédemment identifiés en indicateurs de performance. Il s’agit
alors de passer du concept à mesure. Par exemple, si l’on part de l’hypothèse que la
qualité correspond à un facteur clé de succès de la mission d’un atelier, il s’agira de
traduire ce critère de performance en indicateur mesurable. On choisira, par exemple,
des indicateurs tels que les taux de non-conformité ou le nombre de pièces rebutées
divisé par le total des pièces fabriquées sur la période.
4°) La quatrième étape va porter sur la définition de la fréquence d’édition des
tableaux de bord. Il s’agira alors adopter une fréquence pertinente, permettant de
suivre les données dans le temps, mais également de pouvoir corriger à temps des
dysfonctionnements.
5°) La cinquième étape consiste à mettre en forme les tableaux de bord avec les
utilisateurs concernés. C’est là qu’il va notamment falloir définir un mode de
présentation des données : graphiques, données bruts, pourcentages, rations, etc. un
tableau de bord doit être clair et synthétique, il doit permettre une analyse rapide de la
situation et permettre aux acteurs d’intera0gir.
72
6°) La dernière étape consistera à rester le fonctionnement du système auprès des
utilisateurs. Cela pourra se faire dans les premiers mois qui suivent la conception des
tableaux de bord, mais également, un audit régulier du système devrait permettent de
l’améliorer de façon continue. Par exemple, au terme d’une année de fonctionnement,
il sera intéressant de recueillir les avis des utilisateurs : sont-ils devenus inutiles à
l’usage, ou au contraire, plusieurs indicateurs font-ils défaut ? Telles sont les questions
qui pourront être posées à l’utilisateur.
Mais ces étapes, si elles permettent de concevoir des tableaux de bord avec méthode,
s’inscrivent dans une procédure plus globale, dans laquelle il s’agit également de
penser au système d’information qui permettra de renseigner les données et au système
de management que l’on devra mettre en œuvre pour « faire vivre » le système. Bien
souvent, les tableaux de bord sont utilisés pour des revues de performance ou des
réunions de protèges au sien de l’entreprise, ils peuvent également être publiés sur des
tableaux d’affiches dans des aires prévues à cet effet dans l’entreprise. Il s’agit de
tableaux de bord se reporting, il conviendra de prévoir le système permettant la
remontée régulière des données depuis les centres de responsabilités jusqu’au
département contrôle de gestion.
Indicateurs et mesures
Fréquence d’édition
73
Figure 1 : Les étapes de la conception d’un tableau de bord
La méthode que nous venons d’étudier est utile au stade d’un centre de
responsabilité. Cependant, dans une entreprise, les tableaux de bord s’articulent au sien
d’un système global de mesure et de management des performances. Différents
tableaux sont conçus à l’échelon de chaque niveau hiérarchique, au
stade de chaque centre responsabilité opérationnel ou fonctionnel, et des
interdépendances existent. Il est alors opportun d’adapter une méthodologie qui prenne
en compte ces interdépendances et qui assure la cohérence globale du système.
74
Ce qui permettra alors de répéter la méthode à l’échelon de chaque responsable.
Entité A
Objectifs, Mission
d’une entité
Variables d’action
Responsabilités
75
c) Les Balaced Scorecard (BSC) ou tableaux de bord prospectifs
Le BSC a été initié à la fin des années 1980 par Robert Kaplan et David Norton.
Rompant avec les systèmes traditionnels excessivement focalisés sur des indicateurs
financiers et comptables de court terme, le BSC se présente, selon ses initiateurs,
comme un modèle équilibré de mesure et de pilotage des performances. Cette idée
générale d’une performance équilibrée (d’où le nom de « balanced scorecads » est
centrale dans le modèle. Plusieurs équilibres sont ainsi recherchés : équilibre entre
indicateurs financiers et non financiers, monétaires et physiques, qualitatifs et
quantitatifs, de résultat (outcomes) et de processus (divers), rétrospectifs (lagging
indicators) et rétrospectifs (lagging indicators), de court et de long terme, tangibles et
intangibles ; équilibre fonctionnel (finance, marketing, logistique et gestion de
production, gestion des ressources humaines, etc.) ; équilibre dans l’attention accordée
aux différents types de parties prenantes (actionnaires, clients, salariés, etc.).
Comment sommes-
nous perçus par nos
actionnaires ?
AXE
FINANCIER
Pour satisfaire nos clients et nos
actionnaires dans quels Pour réaliser notre vision
processus devons-nous exceller ? comment devons-nous
apparaître à nos clients ?
AXE VISION ET AXE
PROCESSUS
STRATEGIE CLIENT
INTERNES
76
Il s’agit alors de décliner la vision et la stratégie des dirigeants à travers un modèle
de relation « causes-effets », appelé également « carte stratégique ». Ce schéma de
causalité traduit en fait la représentation que les responsables de l’entreprise se font de
la stratégie et du meilleur chemin à emprunter pour l’atteindre.les objectifs définis
dans la carte stratégique sont ensuite traduits en indicateurs de performance pour être
ensembles dans un tableau de bord final. Ce tableau de bord opérationnel dans les
différents centres de responsabilités opérationnels de l’entreprise (départements,
ateliers, services, etc.). La carte stratégique constitue également un support permettant
au dirigeant de communiquer sa vision à l’ensemble de ses collaborateurs. Plusieurs
expériences de constructions de cartes stratégiques, dans le cadre d’un management
participatif, mobilisant un ensemble élargi de collaborateurs autour d’un projet
d’entreprise tendent à montrer que le modèle peut se révéler un puissant vecteur
d’implication de l’ensemble du personnel dans les orientations stratégiques et les
valeurs de l’entreprise.
Axe processus
Maîtriser l’excellence opérationnelle coûts-délais-qualité
Réduire les taux
de non-
Réduire le temps Réduire les délais Réduire les
de cycle de livraison pannes
conformité
78
9.3 DU PILOTAGE AU REPORTING
Le pilotage est un dispositif qui permet à un manager de conduire de manière
autonome la gestion de l’entité dont il assure la responsabilité. Les tableaux de bord
constituent un outil de pilotage par excellence. Dans une stricte perspective de
pilotage, le tableau de bord est propre au manager qui pilote et les informations qu’il
contient ne remontent pas à la hiérarchie. Dans ce dernier cas, il s’agirait alors du
reporting. Le reporting apparaît à son tour comme un dispositif de responsabilisation
en ce qu’il procède de la reddition des comptes. En effet, dans cette optique, chaque
responsable d’une entité est comptable de la bonne gestion de celle-ci et des
enveloppes budgétaires qui lui ont été allouées. Il doit donc rendre des comptes à sa
hiérarchie. Le reporting constitue alors une remontée d’information depuis les centres
de responsabilité ou entités décentralisés jusqu’au sommet stratégique de l’entreprise.
Cette procédure formalisée de transmission ascendante d’informations commerciales
et financières, le long de ligne hiérarchique, est standardisée dans son contenu, sa
présentation et sa fréquence. Elle est très répandue dans les groupes, de même que
dans les enseignes de grandes distributions et magasins à succursales multiples. En
général, le reporting est trimestriel, mais ces dernières années, sous les pressions
financières qui s’exercent sur les firmes, le reporting a eu tendance à intensifier sa
fréquence. Chaque trimestre ou chaque mois, selon les cas, les contrôleurs de gestion,
ou à défaut, les directeurs administratifs et financiers ou les comptables des entités
décentralisées (filiales, usines, magasins, etc.), transmettent au siège des données »
pro-forma », de nature commerciale et surtout financière. Au niveau du siège, le
contrôleur de gestion rassemble les données ainsi recueillies et publie des états
récapitulatifs, des tableaux comparatifs, des statistiques et des analyses, à destination
de la direction générale. Cela permet, à distance, d’évaluer la performance des divers
centres de responsabilité du groupe et de leurs responsables, d’établir un diagnostic sur
les performances comparées des entités, sur plan géographique, sectoriel, etc.
généralement, un retour est transmis aux responsables d’unités décentralisées. Dans
certains cas, des réunions de travail rassemblent tous les directeurs d’entités, au siège
79
social, autour d’une revue de performance. Lorsque les résultats sont fortement
négatifs, le reporting peut conduire le responsable à s’expliquer devant sa hiérarchie.
Le reporting place les contrôleurs de gestion devant une situation ambiguë :
d’un côté, ils sont sous l’autorité directe du directeur du site dans lequel ils exercent
leur fonction. Ce dernier sait que la publication de résultats défavorables risque de
s’avérer préjudiciable à son évaluation par la hiérarchie et peut alors être tenté de faire
pression sur le contrôleur de gestion afin que celui-ci « s’arrange » pour présenter les
résultats de la manière la plus favorable possible. Un risque de manipulation des
chiffres ou de rétention d’information est ainsi possible. D’un autre côté, le contrôleur
de gestion du site est attaché au contrôle de gestion du groupe. Il est notamment le
garant des procédures, de l’application des normes comptables ainsi que des
informations transmises au siège. Un système d’audit peut alors se traduire par la visite
d’un auditeur qui pourra constater d’éventuelles anomalies comptables. Le contrôleur
de gestion se trouvera alors dans une fâcheuse position.
80