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    Paleobathymetrie Gites Sedex

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    Le document décrit le rôle de la paléobathymétrie (profondeur du niveau marin) dans la précipitation des sulfures dans les gisements de type Sedex. Une bathymétrie supérieure à 450m entraîne une précipitation des métaux principalement dans les sédiments, tandis qu'une bathymétrie entre 100-300m favorise la précipitation dans les fractures.

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    Univ. Ibn Zohr, Fac. Sci. Agadir. Dép. Géol. Md.

    Métallogénie (STU5) -2014/2015-

    Paléobathymètrie et gîtes Sedex

    La paléobathymétrie (profondeur du niveau marin) tient une place importante dans le rôle des milieux exhalatifs-
    sédimentaires et de la précipitation des sulfures en raison du rôle de la pression hydrostatique au point de décharge
    hydrothermale.
    Pendant la montée d'une solution hydrothermale, si la pression de vapeur est supérieure à la pression hydrostatique, la
    solution va bouillir et sa température décroître par perte de chaleur due à la vaporisation.
    Si on considère une solution hydrothermale à 5 % NaCl et à température initiale de 250°C (fig. 1B) : au point d'origine A
    (250°C et pression de 100 Atm éq. A 1000 m de pression hydrostatique) la solution ne peut pas bouillir. Dans une structure
    comme celle présentée dans la figure (1A) (faille active profonde), la solution monte vers la surface en conservant presque sa
    température (faible échange de chaleur avec les roches encaissantes). Cette situation va continuer jusqu'au moment où la
    pression va atteindre le point B situé sur la courbe d'ébullition et la température va baisser régulièrement en raison de la perte
    de chaleur par vaporisation.
    Quand la solution l'hydrothermale atteint le point C représentant la profondeur de la mer ; il y a refroidissement rapide par
    dilution dans l'eau de la mer.

    Fig. () : Gisements type Sedex. A- Modèle gîtologique B- Paléobathymètrie et importance économique.

    La précipitation des sulfures est liée à l'abaissement de température et peut se faire :


    - soit sur le trajet B C, c'est-à-dire dans le circuit fissural ;
    - soit après C, c'est-à-dire sur le fonds marin ;
    - soit en partie dans le premier cas, en partie dans le second.

    Si pour une température de 250°C (cas de la figure B), la bathymétrie est supérieure à 450 m, il n'y aura pas (ou peu) de
    refroidissement dans le conduit fissural ni par échange, ni par ébullition et tout le métal arrivera dans l'eau de la mer : la plus
    grande partie du métal sera lié aux sédiments, très peu dans le circuit fissural.

    Si pour la même température de 250°C, la bathymétrie est de l'ordre de 100 m, le refroidissement par ébullition dans la
    partie supérieure du circuit fissural va entraîner la précipitation des métaux dans ce circuit ; les solutions arrivant dans le fonds
    marin seront appauvries en métal : la plus grande partie du métal précipitera dans le circuit fissural, très peu avec les
    sédiments. Bien entendu, les cas intermédiaires existent.

    Selon ce modèle très bien établi, il est indispensable que la bathymétrie soit d'au moins 300 m pour que le faciès exhalatif-
    sédimentaire (syngénétique) soit bien minéralisé (exemple de Mount Isa, Sullivan et Rammelsberg).

    Ces considérations sur les précipitations des sulfures par baisse de température sont aussi valables pour la silice qui pourra
    silicifier les roches du circuit fissural ou précipiter dans le milieu sédimentaire (cherts).

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