PEMEDCI BAS SASSANDRA 2. Note de Synth Se VDEF
PEMEDCI BAS SASSANDRA 2. Note de Synth Se VDEF
PEMEDCI BAS SASSANDRA 2. Note de Synth Se VDEF
NOTE DE SYNTHESE
Novembre 2015
SOMMAIRE
Contexte ............................................................................................................................................................................................................................................. 4
Méthodologie ..................................................................................................................................................................................................................................... 5
Introduction ....................................................................................................................................................................................................................................... 7
Axe I. Territoire et démographie ................................................................................................................................................................................................. 8
Chapitre 1. Caractéristiques territoriales ..................................................................................................................................................................................... 9
Chapitre 2. Ressources naturelles ............................................................................................................................................................................................... 11
Chapitre 3. Peuplement et caractéristiques sociodémographiques ............................................................................................................................................ 17
Axe II. Développement économique ............................................................................................................................................................................................ 27
Chapitre 1. Secteur primaire ....................................................................................................................................................................................................... 29
Chapitre 2. Secteur secondaire ................................................................................................................................................................................................... 34
Chapitre 3. Secteur tertiaire ........................................................................................................................................................................................................ 37
Axe III. Développement socioculturel ...................................................................................................................................................................................... 40
Chapitre 1. Education ................................................................................................................................................................................................................. 41
Chapitre 2. Santé et prévention ................................................................................................................................................................................................... 50
Chapitre 3. Culture, jeunesse et sport ......................................................................................................................................................................................... 58
Axe IV. Infrastructures et urbanisation .................................................................................................................................................................................... 60
Chapitre 1. Développement urbain et cadre de vie ..................................................................................................................................................................... 61
Chapitre 2. Transport et logistique ............................................................................................................................................................................................. 63
Chapitre 3. Equipement et infrastructures .................................................................................................................................................................................. 66
Etudes monographiques et économiques des Districts de Côte d’Ivoire (PEMED-CI) District du Bas-Sassandra
Note de synthèse
CONTEXTE
La réalisation des études monographiques et économiques des 14 Districts de Côte d’Ivoire s’inscrit dans le cadre du Programme Economique Régional (PER) lancé en 2004
par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et qui fut matérialisé par une convention signée le 25 janvier 2013 entre la République de Côte d’Ivoire,
représentée par le Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement, et l’UEMOA.
Le Programme Economique Régional est un instrument de mise en œuvre d’une stratégie visant l'approfondissement de l'intégration économique régionale. Il se compose de
projets intégrateurs sélectionnés au niveau régional compte tenu de leurs effets catalyseurs dans la réalisation des objectifs de croissance et de développement de l'Union. Il
constitue un complément aux efforts déployés par les Etats membres en matière d'investissements publics et d’augmentation des investissements privés.
L’objectif de ce programme est de contribuer à l’approfondissement du processus d’intégration en vue de stimuler une croissance forte, durable et réductrice de pauvreté. Le
cadre d’intervention pour la réalisation de cet objectif est adossé aux objectifs fondamentaux du Traité de l’UEMOA et prend en compte les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) et les priorités du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).
Lancé le 29 avril 2014 à Abidjan, le projet d’élaboration des études monographiques et économiques des Districts de la Côte d’Ivoire (PEMED-CI) a pour objectif de dresser
un état des lieux et de relever les potentialités et les contraintes propres à chaque région du pays, dans la perspective de lui assigner des fonctions spécifiques porteuses de
développement.
Ce projet s’inscrit dans le cadre global de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2012-2015 dont s’est doté le gouvernement ivoirien pour concrétiser
son ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergeant à l’horizon 2020. Il se présente comme l’une des composantes majeures du volet de relance de l’aménagement du
territoire et du développement régional à travers notamment l’aménagement de Pôles Economiques Compétitifs (PEC) autour des grandes villes, initié par le gouvernement
dans la mise en œuvre du PND afin d’assurer le développement harmonieux et équilibré des grands espaces économiques du pays.
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METHODOLOGIE
Les études monographiques et économiques des 14 Districts de la Côte d’Ivoire ont été élaborées dans une démarche structurée en trois phases :
Une première phase de préparation qui a permis de dresser le profil général et les grandes caractéristiques des Districts à travers une interaction marquée avec
l’ensemble des départements ministériels au niveau central à Abidjan et les différents acteurs publics et privés ainsi qu’une analyse des indicateurs et statistiques
disponibles au niveau national ;
Une seconde phase de collecte de données durant laquelle des visites de sites stratégiques ont été réalisées sur l’ensemble du territoire. Cette phase a permis de
recueillir des questionnaires qualitatifs et de mener des entretiens clés grâce à une mobilisation du corps préfectoral et de l’ensemble des forces vives et représentants
territoriaux des ministères au sein de chaque District ;
Une phase d’analyse et de consolidation afin :
o de synthétiser les différents éléments d’information et d’analyse sous forme d’une base de données dynamique (matrice d’information spatiale au niveau
sous-préfecture),
o d’identifier les secteurs porteurs,
o d’évaluer les domaines d’actions et les opportunités de développement associés pour définir in fine la vocation économique de chaque District.
Les diagnostics territoriaux se sont concentrés sur les thématiques clés du développement local à travers l’analyse de 4 grands axes :
L’axe 1 « Territoire et Démographie » traitant des caractéristiques territoriales, de l’état des ressources naturelles, mais également des aspects démographiques,
ethniques et socioculturels de la population ;
L’axe 2 « Développement Economique » analysant toutes les activités économiques par secteur aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain entrant dans le produit
local brut du District. Cet axe retrace également les flux économiques entre les zones de production et les zones de consommation, de transbordement ou de vente.
L’axe 3 « Développement Socio-Culturel » évaluant le niveau d’accès de la population aux services sociaux et de base tels que l’éducation, la santé, la culture, la
jeunesse et le sport ;
L’axe 4 « Infrastructures et Urbanisation » permettant de réaliser un état des lieux du processus d’urbanisation des Districts et des aspects relatifs au transport, à la
logistique, et aux différents équipements publics et infrastructures.
Des données existantes collectées aussi bien au niveau central qu’au niveau local et mises à la disposition de l’étude par les différentes parties prenantes (ministères,
directions régionales, industriels, acteurs publics…). Il s’agit avant tout d’annuaires statistiques, de rapports d’activités et de monographies territoriales. Les
fournisseurs des données utilisées pour la réalisation des cartes sont mentionnés en tant que source dans le présent document.
Les questionnaires administrés et les entretiens réalisés sur l’ensemble du territoire ivoirien et permettant de récolter des informations qualitatives auprès des
principaux acteurs locaux (préfectures, directions régionales, établissements publics…).
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Lorsque les données sont disponibles, les chiffres clés sont présentés sous forme de graphiques chiffrés accompagnés d’une étiquette de couleur permettant de positionner le
District et chaque région par rapport à la moyenne nationale.
Les principales difficultés rencontrées dans le cadre de l’élaboration desdites études sont de trois types :
Les informations retranscrites dans les différents rapports sont issues de documents existants collectés. Certains de ces documents (monographies régionales, annuaires
statistiques, rapports d’activités, etc.) sont basés sur des données historiques et ne permettent pas de garantir la pérennité des informations et leur fiabilité dans le
temps.
Les études monographiques et économiques portent sur l’ensemble des 14 Districts de la Côte d’Ivoire qui découlent du découpage administratif instauré par le décret
n°2011-263 du 29 septembre 2011 portant sur l’organisation du territoire national en Districts et en régions. A ce titre, de nombreuses données collectées ont dû être
retraitées et agrégées afin de répondre au découpage en vigueur lors de la réalisation des études.
De la même façon, la notion de District, définie dans le décret susmentionné comme une entité territoriale déconcentrée constituée d’un regroupement de régions, a été
abrogée depuis le démarrage de l’étude. Dans le présent document, la notion de District se limite donc à un agrégat de régions définissant un ressort territorial
infranational propice à la réalisation de grands projets d’aménagement et porteur de développement. Seuls les deux Districts Autonomes continuent d’exister, sous le
nouveau statut de collectivités territoriales de type particulier.
Ces études monographiques et économiques ont été réalisées entre le deuxième trimestre 2014 et le premier trimestre 2015. A ce titre, les informations présentées dans ce
rapport sont donc susceptibles d'évoluer dans le temps et devront faire l’objet de mises à jour régulières, afin d’en garantir la fiabilité et leur utilisation à des fins de
développement.
Dans cette logique en particulier, les analyses thématiques détaillées du RGPH 2014 et de l’ENV 2015 n’étant pas validées lors de la rédaction du présent document, les
données socio-démographiques utilisées sont celles des projections officielles réalisées par l’INS sur la base du RGPH 1998. Dès publication desdites analyses, le présent
document devra faire l’objet d’une mise à jour, tant sur les aspects données que sur les analyses en découlant.
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INTRODUCTION
Situé au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, où il jouxte le Libéria, le District du Bas-Sassandra s’étend sur une superficie totale de 28 095 km2 pour une population de près de
2,3 millions d’habitants en 2014.
Le District se distingue par la richesse de ses ressources naturelles. Avec son important réseau hydrographique, son paysage
de côtes tropicales, son climat chaud et humide et son sol fertile, le territoire autorise une large gamme de productions
industrielles (café, cacao, hévéa et palmier à huile) et vivrières (riz, manioc, maïs, igname, banane plantain et légumes).
L’agriculture occupe ainsi une place capitale dans l’économie du District et dans la subsistance des populations.
Sur le plan des productions industrielles, l’essor des cultures dans le District a particulièrement été porté par le
développement des plantations de cacao depuis les années 80. L’accroissement des superficies cultivées s’est fait par contre
au détriment du massif forestier qui a connu une destruction accélérée sur la même période.
La croissance démographique et la disparition de la forêt ont entrainé un déclin des espaces disponibles et fait naître de
graves conflits fonciers. Dans le même temps, les superficies des cultures d’exportation et le nombre d’exploitants agricoles
ont progressé en moyenne de 4 % par an, entre 2000 et 2008.
Les conflits ont opposé surtout ivoiriens et étrangers mais aussi des ivoiriens autochtones et allochtones (baoulés en général)
et ont prédominé autour des départements de Soubré, San Pédro et Tabou, où les productions de cacao et les populations
Photo 1 : Plage Sophia de San Pédro ©2014
d’agriculteurs allochtones sont les plus importants.
Le District présente également d’importantes potentialités touristiques, aujourd’hui en déclin du fait du manque de réhabilitation et de l’état des routes, notamment en termes
de tourisme balnéaire, d’écotourisme, de tourisme culturel, de tourisme sportif, de tourisme d’affaire et d’agrotourisme. Il dispose par ailleurs de nombreuses infrastructures
d’accueil avec 23 % de la capacité d’accueil nationale en 2008.
Longtemps peu peuplé, le District du Bas-Sassandra a connu une forte accélération dans les années 70 dans le cadre d’un vaste
programme d’aménagement sous l’égide d’une structure d’état, l’ARSO (Autorité pour l’aménagement de la Région du Sud-
Ouest). Le gouvernement décide alors d’ouvrir des routes, de construire des ponts et de créer le port de San Pédro qui va faire
de cette localité une capitale régionale et servir de catalyseur au développement sous régional. Les taux de croissance des
villes deviennent alors les plus élevés du pays et les activités connexes (commerce, industrie, services) vont se développer
rapidement.
Cependant, en dépit de ses caractéristiques territoriales, les équipements de proximité et les infrastructures de base (électricité,
eau, santé, enseignement) n’ont pas suivi la croissance démographique. Ils sont concentrés dans le périmètre des blocs agro-
industriels et dans les villes, si bien que la plupart des zones rurales souffrent de sous-équipement. Après ces années de crise,
le District du Bas-Sassandra doit désormais, pour poursuivre son rôle de locomotive d’antan qui l’a conduit à devenir le
premier port d’exportation mondial du cacao, répondre aux enjeux suivants :
Une solution au problème foncier et aux conflits sociaux qui ont agité le District depuis plus de dix ans ;
Une remise en état des infrastructures routières notamment celles reliant San Pédro à Abidjan (le port joue en effet un rôle Photo 2 : Vue du Port Autonome de San Pédro ©2014
essentiel dans le développement du District et d’un hinterland plus global à l’échelle nationale) ;
Un développement socio-économique qui tire parti du potentiel humain, des richesses agricoles, minières et touristiques.
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Le District du Bas-Sassandra est situé au sud-ouest de la Côte d’Ivoire où il a une frontière commune avec le Libéria. Il occupe une superficie de 28 095 km2, soit près de 9 %
de la superficie nationale.
Le District, anciennement composé de deux régions administratives (le Bas-Sassandra et le Sud-Bandama), regroupe désormais 4 échelons administratifs : les régions
(Gbôklè, Nawa et San Pédro), les départements (8), les sous-préfectures (31) et les villages (561).
La situation sécuritaire du District est marquée par une forte pression foncière à l’origine de tensions interethniques ; tensions exacerbées par les conflits de chefferie et la
proximité avec le Libéria. L’impact des conflits armés dans la sous-région a été l’un des catalyseurs de la crise politique qu’a connu le pays.
Le District est situé dans une zone au relief relativement homogène, avec des terres dotées de ressources naturelles riches et abondantes.
Son réseau hydrographique est l’un des plus denses du pays, avec la présence du fleuve Sassandra et de trois barrages : Buyo, Soubré et Fayé.
Le sol est propice tant aux cultures pérennes comme le café, le cacao, le palmier à huile et l’hévéa, qu’à une gamme variée de cultures vivrières.
Les 250 km de côtes sableuses caractérisent le paysage du sud du District et abritent un fort potentiel de développement touristique et d’exploitation halieutique.
Le District se caractérise également par ses richesses faunistiques et floristiques, protégées au sein des réserves écologiques : 10 forêts classées et 2 parcs dont celui de Taï,
inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les aptitudes culturales des sols et la richesse de l’écosystème du District sont renforcées par un climat de type équatorial de transition, qui favorise la luxuriance de la
végétation.
Le District du Bas-Sassandra affiche une grande diversité ethnique qui se matérialise par la cohabitation d’une population autochtone composite avec une forte communauté
allochtone venue de divers horizons de Côte d’Ivoire (Akan, Yacouba, Sénoufo, etc.). À ces communautés s’ajoutent les ressortissants des pays frontaliers (Guinéens et
Libériens) et de la CEDEAO de manière générale.
La population totale est estimée à près de 2,3 millions d’habitants en 2014, soit près de 10 % de la population nationale. La pyramide des âges est dominée par les moins de
50 ans qui représentent 95 % de la population totale du District. La région de la Nawa concentre près de la moitié des habitants du District (45 %).
Le District affiche un avancement certain en terme de développement économique (en comparaison au reste du pays), qui se manifeste à travers un taux de pauvreté de 39 %
le plaçant comme l’un des Districts les plus riches de Côte d’Ivoire et un taux de chômage bas (9,1 %). Ce développement est à contrebalancer par le déficit de prestations
sociales qui induit une précarité perceptible au niveau des indicateurs sociaux (alphabétisation en deçà de la moyenne nationale, retards de croissance des nouveau-nés élevés).
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Dans leur ensemble, les sols du District se sont développés sur des
roches mères granitiques. Les sols sont ferrugineux, soumis à un
lessivage important à cause de la forte pluviométrie.
Les sols du District peuvent être divisés en trois catégories :
Les sols ferrallitiques des collines et plateaux, pauvres en matières
organiques. Ce sont des sols fortement altérés, développés sur les
roches éruptives anciennes (cas du département de Soubré), souvent
caillouteux dans le profil, chimiquement pauvres et à texture variant
entre le limon argileux et le sable limoneux ;
Les sols hydromorphes des bas-fonds, riches en colluvions ;
Les sols alluviaux des plaines du San Pédro et de ses affluents,
argileux et riches en alluvions, qui servent à la culture du riz et au
maraîchage.
Profonds, perméables et bien drainés, ces sols sont, de par leur nature,
propices à toutes sortes de cultures, dont les cultures industrielles ou
vivrières. Le riz est ainsi cultivé dans les nombreux bas-fonds du
territoire irrigués par les affluents du fleuve Sassandra et par les
nombreuses rivières, dont certaines sont permanentes. Cependant, la
fertilité de ces sols est altérée et conditionnée par la teneur en matières
organiques, qui ont tendance à disparaitre rapidement après
défrichement.
Depuis quelques années, bénéficiant de cette fertilité des sols, l’essor des
cultures de manioc, de maïs, d’igname, de banane plantain et de légumes
permet de compléter les revenus provenant de la culture du riz.
Grâce à leurs capacités de rétention en eau, les sols du District
permettent d’établir des cultures de grande qualité, ce qui a engendré un
afflux massif d’Ivoiriens des autres régions et de non Ivoiriens dans le
Carte 5 : Aptitudes culturales et forestières du District but de pratiquer des cultures de rente, notamment le cacao, le café,
l’hévéa et le palmier à huile.
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I.2.2.3 Relief
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I.2.4 Climat
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Suite à « l’opération San Pédro », la majorité de la population se compose désormais de ressortissants Akan, de Voltaïques et d’originaires de pays de la sous-région, venus
pendant la période de construction du port et du désenclavement régional, et ayant depuis lors procédé à des regroupements familiaux. Leur enracinement local est attesté par la
structure démographique de la ville et son pourtour rural : si les flux de migrants ont tiré vers le haut le taux d’allochtones et de non-ivoiriens pendant la décennie 1970, c’est
désormais la croissance démographique interne de cette même population qui continue d’alimenter le peuplement.
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I.3.3 Religions
16,8%
Sans religion
18,5%
1,7%
Autres
2,2%
12,0%
Animistes
10,9%
38,9%
Musulmans
38,7%
4,4%
Autres chrétiens
5,4%
6,7%
Protestants
7,9%
19,5%
Catholiques
16,4%
Carte 10 : Répartition de la population du District selon le type de religion pratiquée
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I.3.4.2 Nuptialité
Le District du Bas-Sassandra présente par ailleurs l’un des taux de mariage précoce les
plus élevé pour les enfants de 12 à 17 ans (notamment 14,2 % des filles de 12 à 17 ans).
Statistiques de nuptialité par département
Population âgée Population âgée
de 12 ans et plus de 12 à 17 ans
Nb moyen Tx
Région Départ. Tx de Tx de Taux de
Tx de d'épouses d'unions
rupture mariage rupture
polygamie par consen-
d'union précoce d'union
(%) homme suelles
(%) (%) (%)
marié (%)
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I.3.4.3 Fécondité
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Cf. Glossaire
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I.3.5.2 Alphabétisation
Gboklé 78,1%
Nawa 79,2%
Bas-Sassandra 75,4%
Côte d'Ivoire 64 %
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Secteur primaire
Le secteur primaire, premier contributeur au PIB du District, est dominé
par l’agriculture, pratiquée par une grande partie de la population pour
répondre au besoin de sécurité alimentaire. Compte tenu de son
positionnement de District leader dans l’exportation des cultures de rente,
ce dernier est une terre recherchée pour produire des spéculations de
qualité à haut rendement tels que l’hévéa et le palmier à huile, et ce au
détriment des cultures vivrières.
Cette orientation vers une agriculture axée sur la rentabilité nécessite en
amont une structuration des acteurs aujourd’hui disséminés et fortement
dépendants du climat et du prix des intrants.
La région du Gbôklè, région la moins favorisée du District, est
productrice de cacao, de café, de palmier à huile et d’hévéa. Elle souffre
du manque d’investissements de grande envergure, qui devraient
permettre l’installation d’usines de transformation de productions
agricoles, et de la grande concurrence que subissent les vivriers face à la
prépondérance des cultures pérennes.
À travers les plans de développement nationaux, les sociétés coopératives
agricoles et les structures de développements tels que l’ANADER et le
CNRA, les pouvoirs publics tentent justement de structurer et pérenniser
le secteur.
Le District dispose par ailleurs de l’un des deux plus grands bassins
versants du pays, permettant de développer une pêche fluviale
aujourd’hui pratiquée de façon artisanale par les autochtones.
Le potentiel minier est sous-exploité en raison notamment du déficit
d’infrastructures de transport et électriques qui freine l’installation des
sociétés minières. Ce secteur, porteur d’emploi, bénéficiera à terme de
grands projets d’investissements qui devraient dynamiser l’industrie
minière et accélérer son essor (comme l’agrandissement du Port
Carte 18 : Principales richesses économiques du District Autonome de San Pédro, la création de la voie de chemin de fer reliant la
zone à Man, l’exploitation offshore présagée par les découvertes
récentes).
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Secteur secondaire
Comparativement aux autres régions du pays, le secteur secondaire présente de réelles potentialités de diversification pour l’économie du District à travers son industrie
diversifiée comme l’illustre la cimenterie de San Pédro mais également ses importantes ressources minières, aussi bien au niveau des métaux de base (fer, nickel, cuivre) que
des métaux précieux (or, platinoïdes).
L’exploitation forestière connaît des difficultés d’alimentation pour les scieries qui se voient obligées d’élargir leur périmètre de coupe dans des zones plus fournies comme le
District des Montagnes.
Enfin, ce secteur pourrait également être appuyé par un artisanat local encore peu structuré et méconnu des touristes, mais possédant un savoir-faire ancestral à valoriser.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire est porté par le commerce qui occupe 15 % de la population au niveau des principaux centres urbains. Bénéficiant notamment des échanges
transfrontaliers, il est dominé par le commerce informel de produits alimentaires et autres produits de consommation quotidienne (cosmétique, quincaillerie, etc.).
Le secteur tertiaire présente d’importantes opportunités de développement et de diversification au niveau du secteur touristique même si celui-ci pâtit de l’état des voiries.
Figurant parmi les principales destinations touristiques du pays avant la crise, le District du Bas-Sassandra compte des sites naturels de premier plan. Ces sites sont pour la
plupart répartis sur le paysage côtier du District mais les parcs et forêts permettent d’envisager une valorisation de l’ensemble du District.
Sinistré par la crise, ce secteur pâtit encore présentement, d’un manque d’entretien et de mise en valeur des sites, alors même que l’offre en infrastructures de tourisme et
d’animation est relativement développée.
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Les principaux types d’élevage dans le District concernent la volaille, le bovin, l’ovin et le porcin. L’élevage sous
toutes ses formes est plutôt localisé au centre du District, tandis que l’élevage de la volaille et du porcin est concentré
dans les sous-préfectures de Méagui, Soubré et de San Pédro. A cause de sa végétation, son climat et de par sa
culture même, la région de San Pédro n’est pas une zone naturelle d’élevage. Néanmoins, grâce à l’appui de
l’ANADER, la FACI et IVOGRAIN, l’élevage est en train de gagner en importance, notamment l’aviculture et la
porciculture. La région compte quelques troupeaux qui concentrent près de 15 % du cheptel de bovins, ovins, caprins
et porcins du District. De plus en plus de personnes, surtout des nationaux, s’intéressent à l’élevage bovin. La région Effectifs des cheptels par région
de Nawa, quant à elle, concentre environ 85 % du cheptel d’animaux, hors volailles. L’élevage y est pratiqué à une
petite échelle et de façon extensive (conditions climatiques peu propices). Région Catégorie Cheptel
La situation zoosanitaire dans le District est peu préoccupante. Aucune maladie réputée dangereuse n’a été déclarée.
Bovins 1 500
Toutefois, la tuberculose, la distomatose, les abcès et les congestions sont des maladies fréquemment rencontrées à
l’abattoir et qui sont des motifs de saisies partielles ou totales. San Pédro Ovins et Caprins 2 717
L’élevage des bovins représente 5 % des viandes produites et concerne près de 30 % des éleveurs. Ces derniers sont Porcins 708
en majorité des allogènes Peuls Maliens et Burkinabé (les populations autochtones n’ont pas de tradition pastorale). Bovins 629
Cependant, l’offre bovine locale est insuffisante et la plupart des approvisionnements des marchés se font grâce aux Gbôklè Ovins et Caprins ND
importations de bovins venant des pays frontaliers (Mali, Burkina Faso) via les villes du nord du pays (Boundiali,
Korhogo, Séguéla et Mankono). Porcins 35
Bovins 4 005
Cette carence s’explique par la pratique de l’élevage transhumant, qui ne permet pas de structurer le secteur, et un
secteur du produit laitier traditionnel non développé. Nawa Ovins et Caprins 19 744
Porcins 5 167
L’élevage d’ovins/caprins, malgré un cheptel d’au moins 25 000 têtes, ne joue pas un grand rôle dans le tissu
Source : Annuaire statistique INS Bas-Sassandra 2012, décembre 2013 et
économique de la région. Direction Régionale de San Pédro du Ministère de l’Agriculture, 2014
L’élevage porcin est également peu développé.
L’élevage de volailles est pratiqué dans tout le District, et est principalement traditionnel, de type villageois. A titre
d’illustration, dans la région de San Pédro, le cheptel de volaille moderne est formé d’environ 7 349 poulets tandis
que celui de l’élevage de volailles traditionnelles est majoritaire avec 72 271 têtes. Cet élevage concentre 38 % des
éleveurs du District.
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La plus grande partie des captures est revendue directement par les pêcheurs (34 %) ou Juin 47,6 32,9 3,8 2,8 1,8 0,3 53,2 35,9
remise à la famille pour vente (25 %). 19 % des captures sont transformées,
principalement via fumage ou fermentation. Le taux de transformation est cependant Juillet 642,5 226,9 5,7 4,3 2,4 0,4 650,5 231,5
supérieur à la moyenne nationale qui s’établit à 8 %.
Aout 854,5 312,9 7,0 5,6 2,4 0,4 863,9 318,9
Grâce à cette activité, le District du Bas-Sassandra se positionne comme le 3ème plus grand
District en termes de contribution en quantité et en valeur de la pêche continentale. Il Septembre 485,3 237,5 9,0 8,3 3,7 0,6 498,0 246,3
représente ainsi 14 % de la valeur totale ajoutée générée sur les 10 districts qui pratiquent
la pêche continentale. Il bénéficie notamment du lac du barrage de Buyo. Octobre 524,6 249,2 12,1 10,2 4,8 0,8 541,6 260,2
Pêche artisanale maritime et lagunaire Novembre 138,6 87,6 25,7 32,3 4,3 0,7 168,6 120,6
Le District du Bas Sassandra est parmi les plus grands pourvoyeurs de produits de la mer,
avec 44 % de la quantité produite et 31 % de valeur ajoutée, juste après le District Décembre 195,3 128,8 19,7 21,1 4,6 0,7 219,6 150,6
Automne d’Abidjan, grâce à San Pédro qui dispose d’infrastructures portuaires permettant
Total 4 491,5 2 036,1 135,6 132, 5 46,6 7,4 4 673,8 2 176,0
de générer de grosses productions de pêche au large de l’Océan Atlantique.
Source : Ministère des ressources animales et halieutiques, Direction Départementale de Sassandra 2014
Il existe également de la pisciculture peu développée à Soubré.
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Note de synthèse
Carte 23 : Volumes d’hydrocarbures commercialisés en Côte d’Ivoire Carte 24 : Volumes de gaz commercialisés en Côte d’Ivoire
La production pétrolière est essentiellement réalisée en offshore à partir du District L’essentiel de la production de gaz est utilisé pour alimenter les centrales thermiques et
Autonome d’Abidjan. Le pétrole brut est exporté à l’étranger. Les hydrocarbures produire de l’électricité. Le secteur du gaz est également marqué par la prépondérance du
consommés sur l’ensemble du territoire sont importés depuis le Nigéria essentiellement. Le District Autonome d’Abidjan, qui concentre près de 85 % du volume commercialisé en Côte
secteur de la distribution des produits raffinés du pétrole démontre le poids du District d’Ivoire.
Autonome d’Abidjan, avec près de 53 % du volume des produits raffinés commercialisés Dans le District du Bas-Sassandra, 1 420 000 kg de gaz butane sont commercialisés, soit
dans ce District. 1,1 % du volume national.
Dans le District du Bas-Sassandra, la commercialisation d’hydrocarbures a atteint un
volume de 93 045 milliers de litres en 2014, soit 7,7 % du volume total commercialisé en
Côte d’Ivoire.
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II.2.3 Artisanat
Dans le District du Bas-Sassandra, l’artisanat d’art est essentiellement
basé sur 4 activités, réparties sur l’ensemble de son territoire :
Le tissage aux alentours de la frontière libérienne (Grabo, Tabou) ;
La sculpture à San Pédro, Méagui, Gueyo, Soubré ;
La poterie sur l’axe Gabiadji, Sassandra, Sago ;
La forge dans l’ensemble de la Région de la Nawa, sur l’axe San
Pédro-Soubré et sur l’axe Gueyo-Sago.
A ce jour, 5 sociétés coopératives artisanales et plus de 100 associations
ont été recensées. Le nombre d’artisans connus est de 28 230, bien que
leur recensement soit toujours en cours.
Le nombre d’artisans inscrits à la Chambre des Métiers est quant à lui de
1 688, dont 36 exerçant dans l’artisanat d’art (2 % des inscrits).
8% 13%
2%
Bâtiment
Métaux et Mécanique
18%
Bois
23% Textile et habillement
Hygiène et alimentation
Artisanat d'art
Electronique et froid
25% 10%
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L’économie du District est alimentée sur le plan financier par les agences
bancaires. Ces structures sont assistées dans leur tâche d’intermédiation
et de financement par des institutions de microfinance ou SFD (Systèmes
Financiers Décentralisés).
Nombre de banques et institutions financières sur District
Banques commerciales
Ville et établissements Assurances Micro-Finance
financiers
Buyo 0 3 5
Fresco 0 1 3
Gueyo 0 0 1
Méagui 5 16 2
San Pédro 20 22 9
Sassandra 1 5 2
Soubré 7 5 13
Tabou 1 1 1
Total 34 53 36
Source : Préfectures, sous-préfectures, Direction Régionale INS – 2014
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II.3.3 Tourisme
Le District du Bas-Sassandra, avec sa biodiversité et son paysage côtier,
offre de nombreuses potentialités touristiques qui restent aujourd’hui à
exploiter. Il est le premier pôle du tourisme en Côte d’Ivoire au regard
de la diversité des sites dont il dispose :
Tourisme balnéaire (250 km de côtes avec plages, baies, activités
nautiques) ;
Tourisme sportif (golfs, stades, tennis) ;
Ecotourisme (parcs nationaux de Taï et du Gaoulou) ;
Agrotourisme (plantations industrielles et villageoises) ;
Tourisme culturel (riche culture régionale) ;
Tourisme historique (sites coloniaux et vestiges).
La majorité des sites attractifs sont concentrés sur le littoral. A San
Pédro, l’aménagement du bord de mer a été conçu d’emblée dans l’esprit
des stations balnéaires, avec un vaste boulevard de corniche bordé de
constructions administratives et résidentielles de haut standing.
Néanmoins, en matière de tourisme balnéaire, l’exploitation est en deçà
de la diversité offerte par les ressources naturelles présentes, en raison
notamment de la mauvaise desserte routière de la région limitant le
tourisme national ainsi que la crise politique qui a fait disparaître le
tourisme international pour lequel une grande partie de l’offre existe.
Le District compte 125 hôtels avec une capacité d’accueil de
2 119 chambres, dont un hôtel 3-4-5 étoiles et 5 hôtels 2 étoiles. La
majorité de l’offre est assurée par des hôtels de quartier (81 %).
Quelques réceptifs hôteliers ont souffert des événements de la crise
postélectorale.
La bonne exploitation de ces potentialités touristiques dans le District
implique :
L’amélioration de la qualité du service ;
La formation du personnel des établissements ;
Carte 28 : Principaux lieux touristiques du District La professionnalisation du secteur ;
La mise en conformité des établissements ;
La valorisation des sites et leur conservation.
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Education
Le secteur éducatif est marqué par la prépondérance du cycle Primaire qui concentre la majorité des ressources (établissements, enseignants) et d’effectifs d’élèves. Il est
dominé par l’offre publique qui représente plus de 90 % de l’offre totale d’établissements.
Les taux de scolarisation, tous cycles confondus, sont en deçà des moyennes nationales. Le système éducatif est marqué en outre par une insuffisance de moyens qui se
matérialise par la surcharge des salles de classe, la vétusté des équipements pédagogiques ou encore la faiblesse de l’offre d’encadrement.
Les cycles du Préscolaire, du 1er cycle et du 2nd cycle du Secondaire, dispensés essentiellement en milieu urbain, sont peu développés et sont marqués par une faible
scolarisation des filles et un fort taux de redoublement. Par ailleurs, l’abandon scolaire est particulièrement élevé au niveau de l’enseignement Secondaire.
La Formation Professionnelle est dominée par la Formation Technique, essentiellement dispensée en milieu urbain. Le secteur industriel concentre le plus grand nombre
d’apprenants de la Formation Professionnelle avec 73 % des inscrits.
Santé
Dotée d’une pyramide sanitaire dominée par les établissements de premier contact qui ne permettent d’assurer que les soins basiques, l’offre sanitaire publique dans le District
du Bas-Sassandra est insuffisante au regard des besoins exprimés par la population. En outre, elle affiche des taux de couverture en matière d’établissements de premier
contact et de lits hospitaliers en deçà des moyennes nationales et des recommandations de l’OMS.
Des dysfonctionnements viennent entraver la bonne marche des établissements sanitaires tels que la difficulté d’accès à l’eau et à l’électricité, ou encore l’état défectueux des
routes reliant les localités aux centres de Santé. L’offre sanitaire est hétérogène entre les régions.
De plus, le secteur de la Santé est handicapé par un déficit de ressources humaines qualifiées.
Enfin, les indicateurs relatifs à la sécurité alimentaire sont paradoxalement défavorables au regard du potentiel agricole du District.
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Chapitre 1. Education
III.1.1 Enseignement Préscolaire
1
Les élèves ne disposant pas d’extrait de naissance ne sont pas inclus dans le calcul du taux net de
scolarisation (qui se limite aux enfants compris dans la tranche d’âge légale)
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Gbôklé 0,81
Nawa 0,96
San Pédro 0,92
Bas-Sassandra 0,93
Côte d'Ivoire 0,99
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Note de synthèse
2
Les élèves ne disposant pas d’extrait de naissance ne sont pas inclus dans le calcul du taux net de
scolarisation (qui se limite aux enfants compris dans la tranche d’âge légale) Page 43 sur 69
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Le cycle Primaire est également marqué par un abandon important des élèves de CM2, traduit par le taux de Gbôklè 94,9%
transition Primaire-Secondaire qui s’établit à 61,4 % (contre 73,5 % au niveau national). Cet abandon est Nawa 89,6%
plus marqué chez les filles avec un taux de transition de 58,3 % (contre 63,4 % chez les garçons), à mettre en San-Pédro 75,2%
partie en perspective avec la discrimination encore présente entre les genres en matière d’accès à l’éducation
Bas-Sassandra 84,9%
ou encore l’utilisation des jeunes dans l’aide-ménagère.
Côte d'Ivoire 76,4%
Infrastructures scolaires
L’enseignement primaire dans le District du Bas-Sassandra est dispensé dans trois types Ratio d’encadrement (nombre d’élèves par instituteur)
d’établissements :
o Des établissements publics gratuits et accessibles à tous qui constituent la forme de scolarisation la plus Gbôklè 43,2
répandue avec près de 69 % des établissements (soit 1 030 établissements) ;
Nawa 42,5
o 269 établissements privés payants (18 %) ;
San-Pédro 44,1
o 190 établissements communautaires (13 % des établissements) et qui dispensent un enseignement
confessionnel. Bas-Sassandra 43,2
La région de la Nawa concentre 51 % des établissements primaires et la région du Gbôklè 18 %. Côte d'Ivoire 42,5
81% des établissements du District sont situés en zone rurale.
Ratio d’occupation (nombre d’élèves par salle de classe)
Avec 1 école pour 200 élèves scolarisés et un ratio d’occupation moyen de plus de 42 élèves par salle, la
disponibilité des structures d’accueil ne devrait pas constituer à ce jour un problème majeur si elle ne Gbôklè 38,5
masquait le phénomène de sous-scolarisation massive des enfants du District.
Nawa 42,8
Le District compte 7 334 salles de classe dont 49 % sont concentrées dans la région de la Nawa.
San-Pédro 43,6
Les établissements du District sont caractérisés par la vétusté de leurs équipements et leurs manques
d’infrastructures. Ainsi, 43,8 % des établissements disposent d’un point d’eau et 13,8 % ont des latrines. Bas-Sassandra 42,2
Corps enseignant Côte d'Ivoire 42,5
Le corps enseignant est composé de 7 179 instituteurs (dont 76 % sont des hommes), constitué en
majorité d’instituteurs ordinaires (43 %) et d’instituteurs adjoints (29 %). La part d’instituteurs stagiaires Indice de parité (nombre de filles pour un garçon)
est élevée avec 22 % du corps enseignant, mettant en évidence le manque d’instituteurs dans le District,
qui sont remplacés par du personnel moins expérimenté. L’analyse des diplômes des instituteurs révèle Gbôklè 0,77
par ailleurs que 22,3 % du corps enseignant ne possède aucun diplôme pédagogique (généralement les Nawa 0,79
assistants scolaires).
San-Pédro 0,87
Le District compte 8 161 groupes pédagogiques répartis sur l’ensemble du cycle primaire. Ces groupes
pédagogiques sont utilisés à 20 % en fonctionnement jumelé (deux niveaux par instituteur). Bas-Sassandra 0,81
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Le phénomène de redoublement touche plus particulièrement les filles, à l’exception de la classe de 3ème et ce quelle que soit l’année scolaire considérée.
Au redoublement s’ajoute le phénomène de déperdition particulièrement prononcé dans la transition du 1er au 2nd cycle. Ainsi, seuls 31,5 % des élèves de 3ème accèdent au lycée, illustrant la
difficulté pour les jeunes de poursuivre leurs études dans le District. Cet abandon est plus marqué chez les filles, avec un taux de transition de 28,6 %.
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Le District du Bas-Sassandra compte 2 597 élèves inscrits en Secondaire Technique soit un taux brut de Gbôklé 0,8%
scolarisation de 1,8 %. Toutefois, ce chiffre est à relativiser compte tenu du fait que plus de 60 % des élèves San-Pédro 2,4%
ont plus de 18 ans. Ainsi, en se limitant aux tranches d’âge légales pour ce cycle scolaire (16-18 ans), le taux Bas-Sassandra 1,8%
net de scolarisation du District s’établit à 0,2 %.
Côte d'Ivoire 3,4%
Les cours sont dispensés dans 9 établissements privés, qui disposent de 94 salles de classe et de 183
enseignants pour un ratio d’occupation moyen de 28 élèves par classe et un ratio d’encadrement de 14 élèves Ratio d’encadrement (nombre d’élèves par professeur)
par professeur.
Des disparités existent entre les régions, avec un ratio d’occupation de 46 élèves par salle dans la région de la Nawa 16
Nawa contre 13 élèves dans la région du Gbôklè. Gbôklé 13
En revanche, les ratios d’encadrement oscillent entre 13 (San Pédro et Gbôklè) et 16 (Nawa) San-Pédro 13
Bas-Sassandra 14
Côte d'Ivoire 10
Capacités d'accueil et du corps enseignant du Secondaire Technique par région et par statut
Grp Ratio Ratio Ratio d’occupation (nombre d’élèves par salle de classe)
Région Statut Etbs. Elèves Salles Ens.
Pédago. d’occupation d’encadrement
Nawa 46
Public - - - - - - -
Gbôklé 13
San Pédro Privé 5 1 415 59 38 106 24 13
San-Pédro 24
Total 5 1 415 59 38 106 24 13
Public - - - - - - - Bas-Sassandra 28
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Carte 36 : Nombre d’habitants par pharmacie dans le District Carte 37 : Nombre d’habitants par lit d’hospitalisation dans le District
Le District ne compte que 17 pharmacies publiques impliquant un ratio d’une pharmacie Les régions du District du Bas-Sassandra disposent d’un plateau technique homogène et
publique pour 134 810 habitants, très en deçà de la moyenne nationale d’une pharmacie varié comprenant des laboratoires d’analyse, des blocs opératoires, des services de
publique pour 77 518 habitants. radiologie et des cabinets dentaires, bien que souvent non fonctionnels. Cependant, ces
infrastructures restent insuffisantes comparativement à l’importance de la population du
La région du Gbôklè est la seule région du District à afficher un ratio supérieur à la
District, avec par exemple une moyenne d’un lit d’hospitalisation pour 7 369 habitants.
moyenne nationale, avec une pharmacie publique pour 67 154 habitants.
Cette carence s’explique notamment par la faible couverture enregistrée dans la région de la
Nawa avec un lit pour 12 520 habitants.
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Carte 38 : Nombre d’habitants par médecin dans le District Carte 39 : Nombre d’habitants par infirmier dans le District
Le District comptait en 2013 un total de 102 médecins, 323 infirmiers, 149 sages-femmes, Le District compte un infirmier pour 7 095 habitants, en deçà de la moyenne nationale d’un
9 chirurgiens-dentistes et 20 pharmaciens. infirmier pour 5 221 habitants et encore plus de l’objectif d’un infirmier pour
Le District compte un médecin pour 22 468 habitants, bien en deçà de la moyenne nationale 2 000 habitants fixé par le PNDS.
et plus du double de la norme recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Des disparités sont notables entre la région de la Nawa qui affiche un ratio d’un infirmier
qui s’élève à un médecin pour 10 000 habitants. pour 9 390 habitants et les deux autres régions, dont les ratios sont moins importants
Ce constat est le même dans chacune des régions du District du Bas-Sassandra avec (5 504 pour le Gbôklè et 5 937 pour San-Pédro).
toutefois des disparités entre la région de la Nawa qui affiche un ratio d’un médecin pour
32 035 habitants et les deux autres régions dont les ratios sont moins importants
(19 751 pour le Gbôklè et 16 996 pour San-Pédro).
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Carte 40 : Nombre d’habitants par chirurgien-dentiste dans le District Carte 41 : Nombre de femmes en âge de procréer par sage-femme dans le District
Le District affiche un ratio d’un chirurgien-dentiste pour 254 641 habitants, très en deçà de Le District compte 149 sages-femmes inégalement réparties.
la moyenne nationale d’un chirurgien-dentiste pour 109 020 habitants.
La différence entre les ratios relatifs au nombre de femmes en âge de procréer par sage-
La région de la Nawa n’enregistre qu’un chirurgien-dentiste contre trois dans la région du femme est de plus de 1 000 points entre chacune des régions du District. Ces ratios sont tous
Gbôklè et 5 dans la région de San-Pédro. supérieurs à la moyenne nationale (une sage-femme pour 2 247 femmes en âge de procréer).
.
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Note de synthèse
San-Pédro 19 700
Nawa 17 568
En comparaison avec les normes et recommandations émises par l’OMS, le manque de personnel
Gbôklé 10 831
médical s’élève pour le District à 128 médecins, 137 infirmiers et 40 sages-femmes, Bas-Sassandra 16 728
principalement dans la région de la Nawa (75 médecins, 102 infirmiers et 34 sages-femmes). Côte d'Ivoire 13 620
En comparaison avec les objectifs du PNDS, les carences sont plus significatives avec un Norme PNDS 10 000
manque de 358 médecins et 824 infirmiers, dont 429 dans la seule région de la Nawa.
Nombre d’habitants par lit ouvert
Carence de personnel médical dans les régions du District en fonction des normes nationales
et internationales San-Pédro 5 452
Nawa 12 520
Région Poste Carence norme OMS Carence objectif PNDS Gbôklé 5 166
Bas-Sassandra 7 369
Médecins 17 51
Côte d'Ivoire 5 445
Gbôklè Infirmiers 7 107 Norme PNDS 1 000
Sages-femmes 6 -
Nombre d’habitants par médecin
Médecins 75 184
San-Pédro 16 996
Nawa Infirmiers 102 429 Nawa 32 035
Gbôklé 19 751
Sages-femmes 34 - Bas-Sassandra 22 468
Côte d'Ivoire 14 960
Médecins 36 123
Norme PNDS 5 000
San-Pédro Infirmiers 28 288 Norme OMS 10 000
Sages-femmes 0 -
Nombre d’habitants par infirmier
Médecins 128 358
San-Pédro 5 937
Total District Infirmiers 137 824 Nawa 9 390
Sages-femmes 40 - Gbôklé 5 504
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Maternité et naissance
o L’accompagnement des femmes enceintes et de la petite enfance souffre
d’une carence en infrastructures. Ainsi, sur 76 477 naissances vivantes,
41 % ont eu lieu dans un établissement de santé, contre 51 % au niveau
national.
o L’accompagnement des femmes enceintes est plus développé que dans le
reste du pays puisque la couverture en consultations prénatales atteint
99 % pour la première consultation (contre 88 % au niveau national). La
couverture en consultations postnatales est par contre très supérieure à la
moyenne nationale (63 % dans le District contre 10 % des femmes
enceintes qui ont été suivies après leur accouchement au niveau
national).
Vaccination
o 75 % des femmes enceintes dans le District sont vaccinées contre le
tétanos, en dessous de la moyenne nationale (81 %).
o La couverture vaccinale des enfants est insuffisante puisque 6,9 % des
enfants de 12 à 23 mois n’ont aucun vaccin (4,9 % au niveau national).
Elle peut être considérée comme préoccupante dans la mesure où seuls
37,4 % des enfants ont tous leurs vaccins à jour (contre 50,5 % au niveau
national).
Mortalité
o Le District enregistre un taux de décès maternel de 101 cas pour 100 000
(37 points de moins qu’au niveau national) et des taux d’incidence
inférieurs à la moyenne nationale pour les principales maladies qui
touchent les enfants de moins de 5 ans, à l’exception du paludisme
dans la région du Gbôklè (14 points au-dessus de la moyenne nationale).
o Ces incidences sont élevées principalement en raison des taux de
couverture peu satisfaisants de vaccination des femmes enceintes et des
jeunes enfants contre certaines pathologies mortelles. Plus de 25 % des
femmes enceintes du District du Bas-Sassandra ne sont pas vaccinées
contre le tétanos (vaccin Vat2+).
o A ces pathologies s’ajoutent les problèmes de malnutrition et
d’hypotrophie. L’incidence de cette pathologie dans le District est 7,5 %,
soit 0,6 point en dessous de la moyenne nationale, avec des disparités (la
Carte 42 : Taux de couverture vaccinale (anti-amaril) dans le District Nawa enregistrant une incidence de 9,1 %).
o Si le District enregistre des taux de malnutrition modérée et sévère
inférieurs à la moyenne nationale, ceux-ci sont particulièrement élevés
dans la région de la Nawa chez les enfants de 5 à 14 ans.
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Transport et logistique
Longtemps enclavées, les villes du District ont vu leur accessibilité se renforcer à partir des années 70 avec l’amélioration du réseau routier national et l’implantation du Port
Autonome de San Pédro. C’est ainsi que les villes principales et notamment San Pédro sont aujourd’hui reliées aux principales voies routières.
Cependant, le réseau de transport routier interne du District, d’une longueur estimée à 8 193 km, dont 11,5 % de routes bitumées, souffre d’un déficit d’investissements et
d’entretien. Ce déficit se matérialise par une quasi-impraticabilité des axes routiers dans les grandes villes, et des voies non bitumées. Ainsi, la dégradation avancée des pistes
villageoises et de la voirie urbaine rend l’accessibilité de certaines localités difficile, constituant un frein à l’essor économique et social de ces dernières.
La situation connaît cependant une amélioration avec les nombreux projets en cours pour la réhabilitation de la voirie et plus spécifiquement le PRICI (Projet de Renaissance
des Infrastructures en Côte d’Ivoire), et la réhabilitation de l’aérodrome de San Pédro, qui accueillera à nouveau les vols nationaux en attendant la construction de l’aéroport
international de San Pédro.
Equipements et infrastructures
Se situant en deçà des moyennes nationales en termes de couverture des réseaux électrique et hydraulique, le District du Bas-Sassandra affiche un déficit général
d’électrification et d’accès à l’eau potable.
En effet, seules 30 % des localités du district sont électrifiées. Les ménages connectés au réseau de la CIE ne représentent que 11 % des ménages du District, tandis que les
consommations relatives à l’éclairage public restent limitées.
Le taux d’accès à l’eau potable quant à lui n’excède pas les 45 %, et ce dans les grandes villes du District. Dans la plupart des localités, il est inférieur à 25 %. L’accès à l’eau
est principalement assuré par l’hydraulique villageoise. Il est entravé par le déficit d’infrastructures hydrauliques et leur état de dégradation.
Le District compte 15 localités abritant un bureau de poste ou bénéficiant des services postaux, soit 7 % de l’ensemble des localités desservies en Côte d’Ivoire. Il est par
ailleurs couvert par les principaux opérateurs de téléphonie fixe et mobile.
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IV.1.2 Habitat
Le manque de logements fonctionnels est observé dans l’ensemble des villes du District. L’habitat est dominé par des constructions anarchiques sur des sites non ou
insuffisamment lotis, en témoigne la présence du Bardot, plus grand bidonville d’Afrique de l’Ouest.
Cette précarité s’accompagne d’un faible niveau d’équipement des habitations. Ainsi, 17 % des habitations sont connectées au réseau électrique. De la même façon, de rares
habitations possèdent un système d’assainissement. 87 % des habitations déversent leurs ordures ménagères dans la nature et 82 % font de même pour les eaux usées,
conduisant à des impacts écologiques conséquents.
Le niveau d’équipement en électroménager permet également de modérer le niveau d’urbanisation du District. 28 % des habitations ne possèdent en effet aucun équipement
(télévision, radio, réfrigérateur, téléphone) et 57,1 % ne possèdent que la radio.
Dans ce contexte, un programme gouvernemental de construction de 60 000 logements sociaux et économiques à Abidjan et à l’intérieur du pays a été lancé en 2012 et vise à
mettre à disposition des classes moyennes et celles moins aisées, des logements décents à des prix raisonnables. Le prix des logements sociaux est ainsi compris entre
5 et 10 millions de FCFA, tandis que le prix des logements économiques est compris entre 10 et 15 millions de FCFA.
Dans le cadre de ce programme, plusieurs projets sont lancés dans les départements du District du Bas-Sassandra sur près de 150 hectares de terres permettant d’ériger
4 228 logements (70 % de ces logements sont des logements sociaux).
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La réalisation des infrastructures portuaires du District a démarré en 1968, dans le cadre de l'opération San Ventilation des exportations par type de produit
Pédro menée dans la région du Bas-Sassandra par l'Autorité pour l'aménagement de la région du sud-ouest
1,5% 1,9% 9,5%
(ARSO).
14,1%
Le Port Autonome de San Pédro (PASP) est l’Autorité chargée de la gestion du Port de San Pédro. Le Port, à
l’origine géré par un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), a été transformé en
société d’Etat placée sous la tutelle technique du Ministère des Transports et la tutelle financière du Ministère Bois et Dérivés
de l’Economie et des Finances. Café / Cacao
Le port possède un accès maritime direct avec un chenal d’accès de 13,5 mètres de profondeur, deux jetées 12,4% Caoutchouc
Ouest et Est respectivement longues de 265 mètres et 145 mètres qui assurent la protection contre l’érosion. Le
Palme et Dérivés
domaine portuaire qui s’étend sur environ 2 000 ha d’un relief marécageux (exploité à 25 %) est divisé en trois
zones d’exploitation : le port de commerce (comprenant un terminal à container, un poste minéralier, un parc à Noix de cajou
bois), le port de pêche (rénové en 1997 par l’aide japonaise) et la zone industrielle et commerciale, avec les Coton
usines de transformation et de traitement des matières premières agricoles, des magasins de stockage.
Les importations ont stagné entre 2002 et 2013 avec un maximum de 279 000 tonnes par an en 2012. Les 60,6%
produits cimentiers représentent la majeure partie des importations (76 % des importations en 2002 et 77 % en
2013). Les deuxièmes et troisièmes postes d’importations concernent les produits alimentaires et les
équipements miniers. Source : PASP 2013
Le volume du trafic des exportations a porté sur 1,1 million de tonnes en 2013, tous produits confondus, contre
845 milliers de tonnes en 2005. Les exportations se répartissaient en 2013 entre le bois et dérivés (9,5 %), le
Répartition des volumes échangés (import/export) par type de produit
café et le cacao (60,6 %), le caoutchouc (12,4 %), les palmes et dérivés (14,1 %), le coton et la noix de cajou
(moins de 2 % chacun). Ainsi en 2013, le premier produit exporté est le café/cacao dont le port est le premier 3,6% 0,4% 0,5% 4,5%
exportateur mondial mais le bois a perdu du terrain au profit des palmes et dérivés, du coton et de la noix de 0,0% CIMENT
3,3%
cajou. 2,5%
RIZ
Le premier produit échangé en 2013 était le cacao avec 683 milliers de tonnes soit 16 % des flux entrant ou TRANSBORDEMENT
sortant du port. Ce dernier est échangé pour 67 % avec l’Europe et pour 25 % vers l’Amérique (le marché
ENGRAIS
asiatique avec 54 000 tonnes exportées ne représentait que 8 % des échanges de cacao). 15,9%
Depuis 2009, le PASP enregistre une croissance importante du trafic de conteneurs et des activités de BLE
transbordement. En 2013, 68 % des marchandises transitant par le port l’ont été dans le cadre d’activités de 0,4% CACAO
transbordement. 0,5% BOIS ET DERIVES
À l'instar du port d'Abidjan, le port devait aussi servir de pôle pour le transit du trafic des pays limitrophes 68,4%
CAOUTCHOUC
(Liberia, Guinée, Mali), des ressources minières, les matières premières dont dispose la région et assurer au
total un trafic de 12 millions de tonnes (Plan d'entreprise, 2002). Malgré la diversification du trafic et les PALME ET DERIVES
différentes stratégies mises en place par le PASP depuis son ouverture, ce trafic a du mal à être atteint. En NOIX DE CAJOU
effet, le trafic du PASP était de 1,2 million de tonnes en 2002 et il s'élevait en 2013 à 4,3 millions de tonnes,
soit un taux d'accroissement moyen annuel de 15,7 %.
Source : PASP 2013
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L’aéroport est implanté à proximité du centre-ville et est en mesure d’accueillir des avions de passagers tels que les Foker 100, qui placent San Pédro à 1h30 d’Abidjan.
La capacité d’accueil de l’aérogare est de plus de 100 personnes, à l’arrivée comme au départ.
Le gouvernement a annoncé la construction prochaine d’un aéroport international à San Pédro (sud-ouest), avec l’édification d’une « aérocité » devant être bâtie sur 1.500
hectares, pour un coût d’investissement de 160 milliards FCFA.
Le District compte également un aérodrome à Grand-Bereby, un autre à Sassandra et un projet d’aérodrome dans le département de Soubré.
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IV.3.3 Assainissement
Par manque d’infrastructures, 87 % des ordures ménagères du District
sont évacuées dans la nature (contre 74 % au niveau national). Ce taux
est moins élevé dans le département de San Pédro (77 %).
La ville de San Pédro est située sur un plateau entre de nombreuses et
vastes zones marécageuses et une cordillère de collines séparant la ville
du littoral marin, avec deux embouchures sur la mer. Compte tenu du
relief et des fortes précipitations de la zone, les inondations sont
fréquentes et difficiles à maîtriser : le lit des lacs, des lagunes et des
rivières débordent régulièrement.
La commune s’est donc dotée de deux types d’assainissement :
L’assainissement de type collectif
o Il est constitué de canalisations et de 37 stations de traitement des eaux
usées (en 1998) avant leur rejet dans les plans d’eau.
o Un réseau de canalisations existe en parallèle, avec rejet direct dans les
plans d’eau, sans épuration.
o Ces réseaux sont actuellement hors d’usage ; leur curage, assuré à
l’origine par les sociétés immobilières, n’a plus été pris en charge après
leur fermeture. Seules les canalisations de la zone industrielle subsistent
du fait de leur entretien par les entreprises.
L’assainissement individuel
o Les fosses septiques et l’évacuation à l’égout dominent dans les quartiers
d’habitation individuelle et les immeubles collectifs.
o En revanche, les latrines traditionnelles dominent dans les quartiers
d’habitat précaire et dans les cours communes.
o Bon nombre de ménages de la ville n’ont d’autres choix que d’utiliser les
espaces communs à proximité des habitations, ce qui aggrave l’insalubrité
de la ville.
L’absence d’un réel système d’assainissement dans le District a un
impact nuisible sur le territoire et la population (risques d’épidémies de
choléra, de fièvre typhoïde et de fièvre jaune, dégradation du cadre de
vie et de l’écosystème).
Les principaux centres urbains et villages du District ne disposent pas
Carte 49 : Taux d’évacuation des ordures ménagères dans la nature
d’infrastructures d’assainissement liquide. Seule 1,2 % de la population
du District utilise un réseau d’égout, 11,2 % déverse les déchets dans la
rue et 79,8 % dans la nature.
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Carte 50 : Répartition des bureaux de poste dans le District Carte 51 : Couverture du District par les opérateurs télécoms
Le District compte 14 localités abritant un bureau de poste ou bénéficiant des services En matière de médias, les habitants du District ont accès à l’ensemble des chaînes
postaux, soit 7 % de l’ensemble des localités desservies en Côte d’Ivoire. Toutes les nationales dont la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) dont l’accès est gratuit.
agences sont fonctionnelles.
Le District est couvert en réseau de télécommunication par :
Par ailleurs, le District du Bas-Sassandra compte 1 210 boites postales en 2013, soit 5 % de Côte d’Ivoire Télécom qui domine le réseau de télécommunication fixe du District ;
moins qu’en 2012. Ces agences sont supervisées par 27 employés répartis sur l’ensemble MTN / Orange / Moov au niveau des villes principales, pour le réseau mobile.
des bureaux.
Le District compte également 16 radios de proximité et 4 correspondants de presse.
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Direction Générale de l’Aménagement du Territoire
et du Développement Régional (DGATDR)