Sancam Strategie Nationale D'assainissement Liquide
Sancam Strategie Nationale D'assainissement Liquide
Sancam Strategie Nationale D'assainissement Liquide
REPUBLIQUE OF CAMEROON
MINISTERE DE LENERGIE
ET DE LEAU
MINISTRY OF ENERGY
AND WATER RESOURCES
STRATEGIE NATIONALE
DASSAINISSEMENT LIQUIDE
Aot 2011
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIQUE OF CAMEROON
MINISTERE DE LENERGIE
ET DE LEAU
MINISTRY OF ENERGY
AND WATER RESOURCES
STRATEGIE NATIONALE
DASSAINISSEMENT LIQUIDE
Aot 2011
Avant propos
En 2010, on estimait quun tiers de la population totale du Cameroun value 20 millions dhabitants
avait accs une installation dassainissement amliore et plus de la moiti une installation
traditionnelle rudimentaire. Les faibles taux de couverture en installation d`assainissement, le rejet
des boues et effluents directement dans le milieu naturel engendrent une situation sanitaire
proccupante. LOMS estime que les mauvaises conditions dalimentation en eau, assainissement et
hygine sont lorigine de 13,4% des maladies au Cameroun.
Ces conditions nous conduisent mettre en place une nouvelle stratgie du secteur en ce qui
concerne lassainissement des effluents liquides. Lobjectif de la Stratgie nationale dassainissement
liquide est de prciser les options politiques et les grandes lignes des arrangements institutionnels
ainsi que les mcanismes de financement devant permettre daccroitre laccs des populations aux
installations sanitaires.
Cette stratgie est une tape importante de la mise en uvre de la Lettre de politique sectorielle
de l'assainissement liquide signe par S. E. M le Premier Ministre, Chef du gouvernement en avril 2011.
Le dveloppement de cette stratgie a t un vritable effort multisectoriel, et je voudrais remercier
toutes les personnes des diffrents ministres, de la socit civile, et du secteur priv pour leurs
inestimables contributions. Les propositions principales de la Stratgie ont t valides au cours de
deux ateliers nationaux en octobre 2010 et janvier 2011. Je saisis enfin cette opportunit pour
remercier lquipe de consultants qui a particip au diagnostic du secteur et dont la contribution a
permis de drouler cette stratgie. il s`agit notamment de : Annie Savina, Alain Locussol, Joseph
Binyoum, Luc Delestre, Clestin Nenta Ndjoukou, Sylvestre Bea, Ousseynou Guene, Becaye Sidy
Diop, Emmanuel Ngnikam et ives Kengne.
Je tiens enfin souligner que ce travail a t financ par le Fonds fiduciaire du Programme Partenariat
sur lEau (Water Partnership Program, WPP) administr par la Banque mondiale pour le
dveloppement de cette stratgie. Un Rapport diagnostic des aspects institutionnels, financiers et
techniques a galement t produit sparment et reste disponible.
Lamlioration de lassainissement liquide est un des grands dfis du 21me sicle. La mise en uvre
de la stratgie devrait nous permettre daugmenter le taux de couverture national de 34% en 2010
57% en 2020. Cette amlioration ne sera pas simplement une contribution lamlioration de la
qualit de la sant publique des populations camerounaises, mais aussi et surtout un pas important
de lamlioration du cadre de vie et de lenvironnement de ces populations.
Table de Matires
Avant propos________________________________________________________5
Rsum du Rapport ___________________________________________________9
introduction________________________________________________________11
A.
B.
C.
D.
Rpublique du Cameroun
Acronymes et Abrviations
Taux de change : 100 FCFA = US$0.21 ; US$1.0 = 475 FCFA
ATPC
BAD
BADEA
CAC
CamWater
CDE
CFC
CTD
ECAM
FEICOM
IEC
INS
JMP
MAETUR
MINDUH
MINEE
OMD
OMS
ONG
Organisation non-gouvernementale
PDUE
PNDP
PNUD
PIB
PCSA
VIP
UNICEF
WASH
Rsum du Rapport
En 2010, on estimait quun tiers de la population totale du Cameroun de 20 millions dhabitants
environ avait accs une installation dassainissement amliore et plus de la moiti une installation
traditionnelle rudimentaire ; 10% navait pas dautre option que la dfcation lair libre. Si le taux
daccs une installation amliore est relativement lev Yaound et Douala (75%), il lest beaucoup
moins dans les villes secondaires (40%) et dans les zones rurales (11%). En fait, selon le programme
conjoint de lOrganisation mondiale de la Sant (OMS) et de lUNiCEF, le taux daccs en zone urbaine
aurait dclin de 65% en 1990 56% en 2008 alors quil serait rest stable en zone rurale. La demande
pour des installations amliores nest actuellement stimule que par quelques campagnes pilotes
visant liminer les pratiques de dfcation lair libre. Mais si les mnages sont encourags utiliser
les latrines, il nexiste pas de mcanisme financier pour les encourager les construire. Un quart des
mnages vidangent rgulirement leurs fosses. Les boues, en labsence de stations de dpotage, sont
dverses directement dans le milieu naturel. Les installations de nombreux tablissements publics
(hpitaux, coles, gares routires) sont dficientes. Les rseaux dgout conventionnels sont
limits quelques quartiers de Yaound et de Douala et intressent moins de 1% de la population
urbaine ; ils ne sont en fait pas fonctionnels. La majorit des industries dversent leurs effluents dans
le milieu naturel sans traitement pralable, lexception cependant des brasseries qui ont initi un
programme dpuration des eaux uses de leurs units de production. Le Cameroun a connu une
grave pidmie de cholra en 2004 et a de nouveau t frapp en 2010, anne pendant laquelle 350
dcs ont t signals. LOMS estime que les maladies diarrhiques causes par de mauvaises
conditions dalimentation en eau, assainissement et hygine sont lorigine de 18,300 dcs par an
et de 13,4% de morbidit.
Le secteur priv est le principal fournisseur de services dassainissement : artisans et entreprises
construisent les installations individuelles et vidangent les fosses. Les installations individuelles sont
trs onreuses dans un pays o 40% de la population vit avec moins de 738FCFA/jour/personne
(US$1.55). Les mnages sont cependant la principale source de financement du secteur : mme en
labsence daccs au crdit formel ou des subventions, ils financent laspect bien priv de
lassainissement c'est--dire la construction dinstallations individuelles, procurant un minimum de
confort et dintimit, et la vidange des fosses, liminant les nuisances de leur environnement immdiat.
Le financement de laspect bien public , c'est--dire la protection de la sant publique et de
lenvironnement est beaucoup plus alatoire. Le budget de dveloppement est entirement tributaire
de financements extrieurs et le rendement de la taxe dassainissement institue pour gnrer des
ressources internes au secteur est trs faible du fait dune assiette limite aux seuls industries et
commerces.
Le processus de dcentralisation initi en 2004 transfert la majorit des tches lies lassainissement
liquide aux collectivits territoriales dcentralises (CTD) qui deviennent la fois matres douvrage,
matres duvre et un des rgulateurs du service. Les modalits de transfert des comptences,
moyens techniques et budgets restent prciser.
Les objectifs de la Stratgie dassainissement liquide sont principalement : (i) daccrotre laccs des
populations urbaines et rurales des installations dassainissement amliores ; et (ii) dassurer la
fiabilit et lefficacit, la durabilit financire et environnementale et lacceptabilit par les budgets
des mnages et du Gouvernement du service. Augmenter le taux de couverture national de 34% en
2010 57% en 2020 ncessitera la construction de prs de 1,100 000 installations dassainissement
individuel amliores supplmentaires, dont environ la moiti en milieu rural. Les propositions
10
Rpublique du Cameroun
11
Introduction
1. Lobjectif de la Stratgie nationale dassainissement liquide est de prciser les options politiques et
les grandes lignes des arrangements institutionnels et des mcanismes de financement devant
permettre daccrotre laccs des populations urbaines et rurales des installations sanitaires offrant
un minimum de confort et un service dassainissement fiable, efficace, durable des points de vue
financier et environnemental et aux cots de construction et de fonctionnement acceptables par
les budgets des mnages et de lEtat.
2. Le terme assainissement liquide regroupe la collecte et llimination des excrta humains, des
eaux vannes (toilettes) et des eaux uses domestiques (cuisine, douche et lessive) et des eaux
uses industrielles. Lamlioration de la situation sanitaire et de lenvironnement dpendant
galement des conditions dalimentation en eau potable et de collecte et traitement de dchets
solides, ce document fait rfrence, lorsque cela est ncessaire, aux initiatives prises dans ces
domaines.
3. La Stratgie nationale dassainissement liquide a t prpare par le Gouvernement du Cameroun
grce un financement du Fonds fiduciaire du Programme Partenariat sur lEau administr par
la Banque mondiale. Ce rapport rsume les conclusions des diagnostics des aspects techniques
institutionnels et financiers qui sont disponibles sur demande. Les propositions principales de la
Stratgie ont t valides au cours de deux ateliers nationaux en octobre 2010 et janvier 2011.
4. Le prsent rapport comprend quatre parties :
a. Dans une premire partie, il analyse la situation actuelle de lassainissement liquide et porte une
attention particulire : (i) aux conditions daccs aux installations sanitaires ; (ii) la description
des installations individuelles et des infrastructures collectives ; et (iii) aux cots de construction
et dexploitation et leur acceptabilit par les budgets des mnages.
b. Dans une deuxime partie, il : (i) rappelle les grandes lignes de la politique actuelle
dassainissement liquide ; (ii) discute les mandats des diffrents acteurs du secteur ; et (iii) dcrit
les conditions de dveloppement des installations individuelles et infrastructures collectives,
exploitation du service, financement et rgulation du service.
c. Dans une troisime partie, qui constitue proprement parl la Stratgie, le rapport prcise : (i)
les objectifs poursuivis; (ii) les modalits de promotion de lhygine et de lassainissement ; (iii)
les conditions daugmentation de laccs aux installations amliores ; (iv) les dispositions pour
la collecte et le traitement des boues et effluents ; (v) les arrangements mettre en place pour
assurer la viabilit et lefficacit du service dans un cadre dcentralis ; et (vi) les modalits de
financement des investissements et frais dexploitation.
d. Enfin, dans une quatrime partie le rapport propose un plan daction pour les cinq prochaines
annes.
Rpublique du Cameroun
12
Units
millions
%
%
%
millions
%
%
1990
4.98
77%
25%
65%
7.25
31%
35%
2008
10.84
92%
25%
56%
8.25
51%
35%
13
6. Lalimentation en eau potable. Depuis 1990, des progrs sensibles ont t accomplis en
matire daccs une source dalimentation en eau potable. En zone urbaine, selon les donnes
du JMP, le taux de couverture aurait volu de 77% en 1990 92% en 2008 se traduisant par une
augmentation de la population desservie de 3.8 millions prs de 10.0 millions. Mais en 2008,
seulement 25% de la population urbaine tait alimente par branchement particulier, une
proportion comparable celle de 1990. En zone rurale, le taux de couverture serait pass de
31% 51% entre 1990 et 2008. Le Gouvernement a engag depuis 2005 une rforme du secteur
de lalimentation en eau potable en zone urbaine (paragraphe 26). En zone rurale, lalimentation
en eau est assure par puits et forages quips de pompes motricit humaine et par quelques
370 rseaux de distribution ruraux en cours de rhabilitation (systmes Scanwater ). Les
communes sont depuis 2010 matres douvrage et exploitants des installations qui ne font pas
partie du primtre de concession de CamWater, sauf accord de cette dernire. Les installations
demeurent cependant dans le domaine de lEtat.
Tableau 2. Type dAssainissement en 2010
Population (millions)
Collectif conventionnel
Semi-collectif
Individuel amlior
Individuel traditionnel
Pas dassainissement
Yaound
et
Douala
4.28
0.6%
0.1%
75%
24%
0.4%
Villes >
50,000
habitants
2.68
0.2%
0.2%
53%
46%
1%
Villes <
50,000
habitants
2.82
35%
62%
3%
Total
Zones
urbaines
9.78
0.5%
0.5%
57%
41%
1%
Zones
rurales
10.27
11%
70%
19%
Source : (i) population : estimations des auteurs du rapport bases sur les rsultats du recensement de
2005; (ii) taux de couverture : enqute INS/ECAM 2007
7. La situation sanitaire du pays a naturellement t affecte par la baisse daccs une installation
dassainissement amlior. il nexiste pas de statistiques de morbidit et mortalit dues aux
maladies dorigine hydrique au Ministre de la Sant publique, mais lOMS estime que les maladies
diarrhiques causes par de mauvaises conditions dalimentation en eau, assainissement et hygine
sont lorigine de 18,300 dcs par an et reprsentent 13,4% de la morbidit dans le pays. Le
Cameroun a connu une grave pidmie de cholra en 2004 pendant laquelle 180,000 personnes
auraient t affectes. Le nord du pays a t de nouveau frapp par une telle pidmie en 2010,
o plus de 5,500 cas et 350 dcs ont t signals ; des cas isols ont galement t nots dans
dautres rgions.
1
http://www.who.int/quantifying_ehimpacts/national/countryprofile/cameroon.pdf
Rpublique du Cameroun
14
A2.
8. Les installations individuelles incluant les latrines traditionnelles (recevant excrta, eaux
vannes et eaux grises) et les installations amliores (latrines ventiles simple ou double fosse
et toilettes chasse raccordes une fosse septique) dominent trs largement lassainissement
liquide en milieu urbain et en milieu rural. Malheureusement les artisans qui construisent ces
installations trop souvent ignorent les technologies appropries pour les latrines amliores et
les rgles de lart pour les fosses septiques. La mauvaise qualit de conception et de construction
et le mauvais fonctionnement des installations sont des causes frquentes de rejet des effluents
dans le milieu naturel.
9. Les infrastructures collectives incluant gouts conventionnels et semi-collectifs desservent
moins de 1% de la population urbaine.
a.
Hpitaux et centres de sant. Cinq des sept hpitaux de rfrence, abritant chacun plus
de 250 lits chacun, situs Yaound et Douala sont quips de stations dpuration ; mais une
seule fonctionne. Un projet financ par la Banque africaine de Dveloppement (BAD)
supporte la construction de toilettes, blocs sanitaires, fosses septiques et latrines dans les
hpitaux rgionaux et centres de sant ainsi que des dcharges des dchets hospitaliers.
b. Ecoles. Elles sont en gnral sous-quipes. Par exemple, dans lExtrme Nord, seulement
26% des coles primaires et 41% des pr-coles ont un assainissement adquat.
c.
15
d. Les htels souffrent trs souvent de labsence de service organis de vidange des fosses
septiques.
11. La vidange des boues des fosses septiques et latrines est effectue par de petites socits
prives : une vingtaine opre Yaound, une trentaine Douala et une dizaine dans le reste du
pays. Ces socits regroupent de petits artisans pratiquant une vidange manuelle dans des
conditions prcaires dhygine et de scurit de leur personnel et des socits grant une flotte
de plusieurs vhicules. Du fait de labsence de stations de dpotage, les boues de vidange sont
enterres dans la parcelle lorsquelles sont suffisamment consolides ou dverses dans les basfonds ou thalwegs.
12. Une grande majorit des tablissements industriels, selon un recensement effectu en
2007 par le Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD), rejettent les eaux
de refroidissement, les eaux de nettoyage et les eaux de fabrication dans le milieu naturel ; une
exception notable est celle des brasseries qui construisent actuellement des stations dpuration
dans toutes leurs units de production. Les peintures, acides, solvants et huiles sont recycles ou
incinrs par des socits spcialises.
A3. Les cots de construction et dexploitation et leur acceptabilit par les budgets
des mnages
13. Les cots de construction des diffrentes technologies utilises lheure actuelle sont levs,
si on les compare aux cots pratiqus dans dautres pays de lAfrique de lOuest ou centrale.
Les chiffres moyens utiliss pour la prparation de la Stratgie qui sont indiqus ci-aprs
demandent tre vrifis par des analyses plus dtailles.
a. Assainissement individuel amlior en milieu urbain (Yaound, Douala et villes de
plus de 50,000 habitants). Les cots de construction varient en fonction des niveaux de
service. Le cot moyen dune simple fosse avec dalle de type Sanplat sans superstructure
est de 180,000 FCFA (US$380), celui dune latrine ViP simple fosse est 270,000 FCFA
(US$570), et celui dune latrine ViP double cabine et double fosse est 425,000 FCFA
(US$875). Sur la base dune latrine par parcelle, dune occupation moyenne de 1.8 mnage
par parcelle et de 4.4 personnes par mnage, ces cots quivalent environ 22,750
FCFA/personne (US$48/personne) pour une simple fosse, 34,000 FCFA/personne
(US$72/personne) pour une latrine simple fosse et 53,500 FCFA/personne
(US$113/personne) pour une latrine double fosse. Le cot moyen dune toilette chasse
couple une fosse septique est de 700,000 FCFA (US$1,470). Les cots varient en fonction
des matriaux utiliss dans une proportion de lordre de 30%. ils varient aussi en fonction
des modalits de construction : lorsque louvrage est ralis par une entreprise plutt que
par un artisan, il peut tre de 50% 100% plus lev : des cots de 1.5 million FCFA par latrine
(US$3,150) double fosse ont t signals dans des programmes financs par des bailleurs
de fonds.
b. Rseau dgout de petit diamtre semi-collectif. Selon les informations disponibles,
le cot moyen de construction dun rseau desservant 100 parcelles, soit 800 personnes
Rpublique du Cameroun
16
environ, y compris les installations situes lintrieur des concessions (lavoir, dgraisseur,
regards et dcanteur), branchements, gouts, fosses septiques et plateaux filtrants serait de
45,000 FCFA/personne (US$95/personne).
c. Rseau dgout conventionnel, hors station dpuration. En labsence de donnes
rcentes le cot moyen dun rseau conventionnel est estim 270,000 FCFA/personne
(US$570/personne).
d. Assainissement individuel amlior en milieu rural (et villes de moins de 50,000
habitants). Le cot moyen dune simple fosse avec salle Sanplat en milieu rural est de lordre
de 110,000 FCFA (US$230) ou environ 14,000 FCFA/personne (US$29/personne).
Tableau 3. Cots des installations individuelles
Milieu urbain
Milieu rural
FCFA
FCFA/hab.
US$
US$/hab.
180,000
22,750
380
48
270,000
34,000
570
72
425,000
875
875
113
700,000
1,470
1,470
185
110,000
230
230
29
14. Les cots dexploitation sont plus difficiles documenter. Le cot moyen dune vidange de
fosse septique y compris transport un lieu de dcharge non contrl est de lordre de 70,000
FCFA (US$150) pour un volume de 5 6 m3 environ. Les mnages vitent ou espacent les
vidanges au maximum. En fait, seuls 20% des mnages environ vidangent rgulirement leurs
fosses. Sur la base dune vidange tous les 5 ans, une parcelle quipe dune fosse septique aurait
supporter une dpense moyenne de 14,000 FCFA/an (US$29/an).
15. Les dpenses des mnages. Selon lenqute ECAM de 2007, la taille moyenne des mnages
est de 4.4 personnes physiques et leur dpense moyenne est de 1.44 million FCFA/an, soit
120,000 FCFA/mois (US$252/mois). Lenqute ECAM mentionne une dpense de 440,000
FCFA/an par quivalent adulte , suggrant une moyenne de 3.27 quivalents adultes par
mnage. il existe une disparit importante entre les zones urbaines, o la dpense moyenne
journalire par quivalent adulte est de 1,815 FCFA (ou 180,500 FCFA/mois par mnage ou
4
Systme de pondration attribuant un coefficient chaque membre du mnage et permettant de comparer les niveaux de vie de mnages de tailles ou
de compositions diffrentes. Par exemple lchelle utilise par ECAM donne des coefficients allant de 1.00 pour un homme adulte de 19 50 ans, 0.76
pour une femme adulte, 0.45 pour un enfant de 1 3 ans ou 0.255 pour un enfant de moins dun an.
17
environ US$380/mois) et rurales, o la dpense moyenne est de 858 FCFA par quivalent adulte
(ou 85,000 FCFA/mois par mnage ou environ US$180/mois). Selon la mme enqute, le seuil
de pauvret est de 738 FCFA/jour par quivalent adulte (ou 73,000 FCFA/mois par mnage ou
environ US$153/mois). 20% de la population est considre aise , 40% non pauvre et
40% pauvre . La dpense journalire moyenne par quivalent adulte est de 510 FCFA (50,750
FCFA/mois ou environ US$105/mois) pour un mnage pauvre et 1,650 FCFA (164,000
FCFA/mois ou environ US$345/mois) pour un mnage non pauvre. Alors que 1.5% de la
population de Yaound et Douala est classe en catgorie pauvre, cette proportion est de 11%
en zone urbaine et 89% en zone rurale. Le salaire minimal garanti (SMiC) est de 23,500
FCFA/mois (US$50/mois). 35% seulement des mnages vivant en zone urbaine et prs de 75%
des mnages vivant en zone rurales sont propritaires de leurs logements ; mais 83% des mnages
pauvres en sont propritaires, mme si ceux-ci sont de mauvaise qualit.
Tableau 4. Dpenses des Mnages en 2007
Moyenne
Zones urbaines
Zones rurales
FCFA/jour
US$/jour
FCFA/jour
US$/jour
FCFA/jour
US$/jour
Par quivalent
Moyenne
1,205
2.55
1,815
3.80
858
1.80
Pauvres
510
1.05
568
1.20
503
1.05
Non pauvres
1,652
3.45
1,984
4.15
1,285
2.70
FCFA/mois US$/mois
FCFA/mois
US$/mois
FCFA/mois
US$/mois
Par mnage
Moyenne
120,000
252
180,500
379
85,500
179
par mois
Pauvres
50.750
106
56,500
118
50,000
105
Non pauvres
164,500
345
197,500
414
127,750
268
Rpublique du Cameroun
18
B. LOrganisation et le Fonctionnement du
Secteur de lAssainissement Liquide
B1. Les grandes lignes de la politique actuelle
17. Le document de Stratgie pour la Croissance et lEmploi (DSCE) labor par le
Gouvernement en 2009 dans le cadre de sa politique de rduction de la pauvret prcise
comment les Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement OMD doivent tre atteints.
Le DSCE prvoit de raliser lhorizon 2019 lensemble des OMD et plus particulirement
en matire dassainissement dassurer un environnement durable en rduisant de moiti la
proportion de la population nayant pas accs leau potable, amliorant sensiblement lhabitat
en intgrant les principes de dveloppement durable dans les politiques nationales et inversant
la tendance actuelle de la dperdition des ressources environnementales .
18. Les principaux textes dfinissant la politique sectorielle du secteur de lassainissement liquide
en milieu urbain et rural sont :
a. La Loi portant loi cadre relative la gestion de lenvironnement (loi n96/12 du 5 aot 1996)
qui fixe le principe pollueur/payeur consistant faire financer les cots des mesures de
prvention, rduction de la pollution et remise en tat des sites pollus par les pollueurs ;
b. La Loi portant rgime de leau (loi 98/005 du 14 avril 1998) ;
c. La Loi rgissant lurbanisme au Cameroun (loi n2004/003 du 21 avril 2004) ;
d. Le Dcret n2004/320 du 8 dcembre 2004 portant organisation du gouvernement, reprise
dans le Dcret n 2005/087 du 29 mars 2005 portant organisation du MiNEE fixant les
responsabilits de la Direction de lHydraulique et de lHydrologie et y inclut la conception
et la mise en uvre des programmes dassainissement en matire dhydraulique urbaine, en
liaison avec les administrations concernes et de la conception et la mise en uvre des
programmes dassainissement rural ;
5
e. Le Dcret 493/2005 du 31 dcembre 2005 fixant les modalits de dlgation des services
publics de leau potable et de lassainissement liquide en milieu urbain et priurbain et
prvoyant la possibilit de confier les services des socits dconomie mixte ou des
socits prives ;
f. La Lettre de politique sectorielle de lhydraulique urbaine (avril 2007) signe par le Premier
Ministre qui donne les principaux axes stratgiques pour le dveloppement du secteur de
lassainissement liquide en milieu urbain ;
Les Dcrets suivants portant organisation du gouvernement ne reprennent pas les missions des diffrents ministres qui restent inchanges ; il sagit
notamment des Dcrets de 2007 et 2008
19
Le MINEE dfini une installation dassainissement amliore comme : (i) suffisamment simple pour une matrise douvrage par les mnages ; (ii) la
porte du budget des mnages ; (iii) limitant limpact sur la qualit des eaux souterraines ; et (iv) mme de limiter lincidence sur les maladies lies
lassainissement
20
Rpublique du Cameroun
21
Communauts ATPC (paragraphe 27). Dune manire gnrale, elles manquent dinformations
sur les installations individuelles dont la construction et lutilisation sont souvent affectes par
des croyances traditionnelles et superstitions.
24. Les organisations non-gouvernementales (ONG) internationales et locales, prsentes
dans la plupart des rgions, sont surtout actives dans le secteur de lalimentation en eau. Leurs
activits dans le secteur de lassainissement sont limites des projets de dmonstration, souvent
innovants, tels que lassainissement semi-collectif ou la production de biogaz partir de dchets
mnagers.
25. Le secteur priv est actif plusieurs stades du cycle de lassainissement. Les artisans assurent
la construction des installations individuelles et les petits entrepreneurs celle des installations
des tablissements publics : comme dj signal, les qualits de conception et construction sont
souvent mdiocres. Plusieurs installations sanitaires dtablissements publics sont gres par des
exploitants privs qui peroivent un droit de visite. Environ 60 vidangeurs, dont une vingtaine
Yaound et une trentaine Douala sont actifs et assurent un service aux entreprises,
tablissements publics, htels et toilettes publiques et un nombre rduit de mnages. Leurs
activits sont souvent limites par labsence de sites de dpotage. Certaines entreprises ont
montr un intrt dans le financement de sites de dpotage et dans les blocs sanitaires
(latrines/douches) des marchs et gares routires. La collecte des dchets solides, le nettoyage
des marchs et le curage des caniveaux deaux pluviales sont assurs depuis 1969 Douala et
1979 Yaound et quelques autres villes depuis des dates plus rcentes par la socit prive
Hysacam ; cette dernire est sous contrat avec les communes. Dans les quartiers enclavs, la
pr-collecte est assure par des associations communautaires ou les mnages eux mme et les
dchets sont dposs dans des bennes situes dans les quartiers accessibles aux camions.
Hysacam est galement charge de mener des actions de sensibilisation aux problmes
dassainissement, qui se limitent toutefois quelques activits dans le cadre des journes de
Propret organises lchelon national. Le cot du service est entirement financ par le
budget de lEtat. La socit, est galement active dans la mise disposition de toilettes mobiles
et le nettoyage industriel.
26. CamWater et Camerounaise des Eaux. Depuis 2006 le Gouvernement a mis en place une
organisation de la production et distribution deau potable en zone urbaine base sur la
sparation des fonctions de financement et dveloppement des infrastructures et dexploitation
technique et commerciale du service. La premire est la responsabilit de la socit publique
de patrimoine CamWater ; la seconde est celle de la socit de droit priv Camerounaise
des Eaux CdE dans le cadre dun contrat daffermage de dix ans avec CamWater. A mi2010, CdE desservait 105 centres urbains de population totale 8.7 millions, dont 4.65 millions
Yaound et Douala au moyen de 370,000 branchements dont un peu plus de 20% sont
dconnects dfinitivement ou temporairement pour non-paiement. 282,000 des 292,000
abonnements actifs servent des abonns particuliers. 51% des abonns particuliers actifs
22
Rpublique du Cameroun
sont situs Yaound et Douala o les taux de raccordement sont estims 31% et 33%,
comparer avec un taux moyen de 37% pour lensemble des centres desservis par CdE. En 2009,
CdE a factur 75.2 millions m3 pour un montant de 27.0 milliards FCFA (US$56.8 million) dont
65% environ aux abonns particuliers ; le tarif moyen est de 360 FCFA/m3 (US$0.75/m3) hors
location compteur et taxes. En moyenne un abonn domestique consomme 42 litres/jour par
habitant et un abonn (parcelle abritant 1.8 mnage de population 4.4 habitants en moyenne)
consomme 10 m3/mois. La facture moyenne pour un abonn particulier peut tre estime
4,300 FCFA/mois pour la consommation deau, laquelle il faut ajouter environ 1,200 FCFA/mois
pour la location de compteur et taxes diverses reprsentant une dpense eau de 5,500
FCFA/mois par abonnement (soit 3,050 FCFA/mois par mnage). Pour un mnage urbain non
pauvre dpensant en moyenne 160,500 FCFA/mois (tableau 3), la dpense eau est de lordre
de 2% des dpenses totales. Les mnages pauvres font vraisemblablement partie des 60% de
mnages qui ne sont pas raccords aux rseaux deau potable ; il nexiste pas de donnes sur la
part des dpenses eau dans leurs budgets.
23
Propret ou de lEau, pendant lesquelles le lavage des mains avec du savon ou lutilisation de
latrines sont promus, ou des rponses des situations durgence, telle que lpidmie de cholra
de 2010 dans le nord du pays. Linitiative WASH (Water Sanitation and Hygiene), conduite par
les Ministres de lEau de la Sant et du Dveloppement urbain, active au Cameroun depuis 2008,
pour aider atteindre les objectifs du millnaire pour le dveloppement (OMD) ne sest pas
encore traduite par des actions concrtes.
a. En zone urbaine la promotion de lhygine et de lassainissement est principalement le fait
dONG dans le cadre de projets de dmonstration. Les projets financs par la Banque africaine
de Dveloppement (BAD) et la Banque arabe pour le Dveloppement en Afrique (BADEA)
dans un total de 28 villes secondaires supportent la construction dquipements sanitaires
dans les lieux publics mais ne comportent pas de volet de promotion dinstallations
individuelles amliores.
b. En zone rurale, linitiative Assainissement total pilot par les Communauts (ATPC) promue
par lUNiCEF et excute en collaboration avec les MiNEE et le Ministres de la Sant
publique est pour le moment limite trois rgions. il sest traduit par des rsultats
encourageants avec 20 des 30 villages impliqus dans une premire phase ayant dj atteint
le stade de fin de dfcation laire libre suite la construction de prs de 650 latrines
mi-2010. Linitiative ATPC napportant aucun support financier la construction de latrines,
les installations construites dans ces centres sont souvent sommaires.
Un projet
dalimentation en eau potable et assainissement en milieu rural (PEPAM) support par la BAD
doit financer la construction de latrines pour les tablissements publics et les mnages et
subventionne la construction des latrines familiales rurales concurrence de 90%.
28. Le dveloppement des infrastructures publiques est maintenant du ressort des CTD.
a. En zone urbaine o au cours des dernires dcennies, seuls la SiC et la MAETUR ont
construit des rseaux dgout conventionnels, la matrise douvrage des infrastructures
collectives semblait tre jusqu prsent la responsabilit du MiNEE et du Ministre de
lUrbanisme et de lHabitat. Par exemple, le MiNEE est lagence dexcution des projets de
construction de latrines et blocs sanitaires dans les tablissements publics dans le cadre des
projets financs par la BAD et la BADEA. Depuis la promulgation des lois sur la
dcentralisation, les communauts urbaines sont devenues responsables de la cration et
exploitation des quipements communautaires dassainissement et de la coordination des
rseaux urbains et les communes sont devenues responsables du contrle sanitaire des
installations de traitement des dchets liquides produits par les particuliers et les entreprises.
Les textes ne prcisent pas le rgime de proprit des installations construites par les CTD.
il nest pas clair non plus si les CTD ont obligation de confier la matrise duvre pour ce
La SIC est en principe propritaire de ses rseaux alors que lEtat est propritaire de ceux construits par la MAETUR
24
Rpublique du Cameroun
type de projets aux services dconcentrs du MiNEE ou si elles ont la possibilit de faire
appel des consultants de leur choix pour prparer les projets et appels doffres, attribuer
les contrats de construction et superviser les travaux .
b. En zone rurale les matrise douvrage et duvre pour les installations dans les
tablissements publics et pour le contrle du respect des normes techniques de construction
et exploitation des installations individuelles qui jusqu prsent tait clairement du ressort
du MiNEE sont transfres aux communes. il nest pas clair comment des conomies dchelle
pour des projets rgionaux peuvent tre mises en place.
29. Le dveloppement des installations particulires qui assurent la trs grande majorit du
service dassainissement est essentiellement le fait des mnages, mme si certains projets, comme
le PEPAM, incluent un volet constructions de latrines familiales. Comme il la dj t dit, ces
installations sont souvent mal conues, mal construites et onreuses.
a. Le contrle des normes de construction, dhygine et de salubrit dans lexcution des
travaux neufs et dhabitat demeure la responsabilit du Ministre du Dveloppement Urbain
et de lHabitat ainsi que celle du MiNEE, mais les CTD sont responsables de lattribution des
permis de construire. La construction dune fosse septique est requise pour les habitations
quipes de toilettes chasse ; mais il nexiste pas de plans type pour de telles fosses
correspondant diffrents cas de figure (population desservie, capacit dinfiltration du sol
) qui pourraient tre imposs aux promoteurs et constructeurs. Les latrines amliores
double fosse, qui devraient permettre une gestion peu onreuse des boues en laissant une
des fosses au repos en attente de consolidation des boues, ne font pas non plus lobjet de
plans types et de rglementation ; en fait les deux fosses sont gnralement utilises
simultanment avec une fosse recueillant les excrtas et eaux vannes et lautre les eaux grises.
La prfabrication des pices constitutives de ces quipements pour en rduire les cots,
relativement levs selon les standards rgionaux, est pour le moment limite aux dalles de
latrines. Le contrle des constructions aprs achvement des travaux inclut rarement une
inspection de la fosse septique.
b. La formation des artisans construisant les ouvrages dassainissement et autres
intervenants, tels que facilitateurs pour la stimulation de la demande, est limite quelques
actions sporadiques. il nexiste pas de systme de certification des artisans.
30. Lexploitation du service dassainissement est rgie par la loi portant Rgime de lEau.
a. Pour le service conventionnel par rseau dgout, qui est assur dans des conditions
non satisfaisantes par les services municipaux de Yaound et Douala, la loi prvoit entre autres
la possibilit de dlgation une entreprise prive. Si un tel arrangement tait envisag, le
MiNEE serait responsable de la mobilisation dun oprateur et du contrle de sa performance.
La CdE a dj indiqu son intrt assurer la gestion des rseaux dgout des deux grandes
villes du pays.
b. Pour le service par installations individuelles, la loi prvoit en particulier lagrment
25
26
Rpublique du Cameroun
bilatrales.
c. Le Programme de Dveloppement des Secteurs urbains et de lApprovisionnement en Eau
(PDUE) du MiNDUH a pour objectif le dveloppement de l'accs des populations urbaines,
et en particulier celles des quartiers prcaires, aux infrastructures et services de base ; il est
support par la Banque mondiale. Jusqu' prsent il na financ quune seule intervention dans
le secteur de d'assainissement.
33. Le financement de lexploitation de lassainissement liquide est assur par :
a. Les mnages qui supportent les cots de vidange des fosses par des entreprises prives.
Le chiffre daffaires de cette industrie est estim de 2.5 milliards FCFA/an (US$5.0
million/an).
b. Le Gouvernement qui peroit une taxe dassainissement applicable toute personne
physique ou morale propritaire dinstallations raccordes un rseau dgouts (public ou
priv) et des installations de traitement des eaux uses. Le rendement de la taxe
dassainissement est considrablement rduit par lexemption dont bnficient les usagers
domestiques et les immeubles du domaine public. Le produit de cette taxe, paye
essentiellement par les industries et brasseries, est de lordre de 12 millions FCFA/an (US$0.03
million/an).
34. La rgulation du service de lassainissement liquide est assure par plusieurs acteurs
dans des conditions souvent peu satisfaisantes.
a. Les contrles de conformit de la conception, la construction et lutilisation des ouvrages
individuels privs et collectifs, de lexploitation des ouvrages, en particulier la vidange des
fosses, et du rejet des effluents et boues dans le milieu naturel sont assurs par les CTD, qui
sont maintenant charges de la dlivrance des permis de construire et des licences de
vidangeurs. Les CTD nont pas de rfrences techniques prcises pour juger de la conformit
des installations individuelles proposes, certifier les artisans et entreprises de construction
et licencier les vidangeurs. Elles nont pas de moyens coercitifs efficaces pour forcer les
contrevenants respecter les normes de dcharge. Le Ministre en charge de
lEnvironnement conduit, en principe, des contrles rguliers des conditions dexploitation
des stations de dpotage des boues de vidange et de traitement des eaux uses.
b. La rgulation conomique du service c'est--dire la fixation ou la rglementation des
tarifs nest la responsabilit daucun service central. Pour 99% de la population cependant, la
concurrence entre entreprises de construction et vidangeurs devrait offrir au consommateur
la possibilit deffectuer des choix bass sur la qualit et le prix ; il semble ncessaire cependant
danalyser la composition des prix de construction, trs levs pour la rgion. La toute petite
proportion de la population urbaine tributaire du service par rseau dgout conventionnel
un monopole naturel nest pas assujettie la taxe dassainissement.
c. Le suivi de lvolution de la structure et de lconomie du secteur est en principe
27
du ressort du MiNEE. Les textes rglementaires existants, souvent calqus sur des modles
applicables lassainissement par rseau dgout devraient tre adapts une situation o la
trs vaste majorit de lassainissement est assur par installations individuelles. Une meilleure
estimation des externalits de lassainissement liquide en termes damlioration de la
sant publique et de prservation de lenvironnement est importante pour accrotre
lattention des dcideurs lassainissement. Une tude rigoureuse de limpact de
lamlioration des conditions dassainissement sur la sant des enfants de moins de cinq ans,
en cours dans un projet pilote Yaound, est un bon exemple de recherche pouvant apporter
des arguments documents.
B4. Rsum de la situation actuelle
35. La situation actuelle peut se rsumer comme suit :
a. Laccs aux installations sanitaires amliores est variable : sil est relativement lev
Yaound et Douala, il lest beaucoup moins dans les villes secondaires et dans les zones rurales.
La demande pour des installations amliores nest actuellement stimule que par des
campagnes pilotes dinformation, ducation et communication (iEC) visant liminer les
pratiques de dfcation lair libre. Par contre, si les mnages sont encourags utiliser les
latrines, il nexiste pas de mcanisme financier pour les encourager les construire.
b. Le dveloppement dinstallations sanitaires dans les lieux publics fait lobjet de
plusieurs projets supports par des financements extrieurs. La collecte des eaux uses par
rseau dgout conventionnel est limite quelques quartiers de Yaound et Douala et
nintresse que moins de 1% de la population urbaine ; ces rseaux ne sont en fait pas
fonctionnels. La collecte des eaux uses par rseau semi-collectif fait lobjet de quelques
projets pilotes.
c. Les boues de vidange sont, en labsence de stations de dpotage, dverses dans le milieu
naturel et crent un risque sanitaire important. Quelques stations dpuration alimentes
par les eaux uses collects par les rseaux dgout sont en cours de remise en tat. Les
industries dversent une partie importante de leurs effluents dans le milieu naturel,
lexception notoire des brasseries qui ont initi un programme de traitement de leurs eaux
uses.
d. Le secteur priv est le principal fournisseur de service dassainissement ; les
artisans et petites entreprises construisent les installations individuelles des mnages et des
tablissements publics, mais la qualit de conception et de construction est souvent mdiocre,
et les vidangeurs assurent la vidange des fosses.
e. Les installations individuelles sont trs onreuses eu gard aux revenus des mnages,
dans un pays o 40% de la population vit avec moins de 738FCFA/jour/personne (US$1.55),
mais reprsentent la seule option technologique la porte des budgets des mnages. Les
rseaux dgout de petit diamtre semi-collectifs, dont les cots de construction par habitant
seraient comparables aux installations individuelles amliores semblent aussi tre une option
prometteuse.
28
Rpublique du Cameroun
29
C. La Stratgie de Dveloppement de
lAssainissement Liquide
8
Le texte de la Stratgie est prsent au futur simple pour faciliter sa lecture, bien qu ce stade le document ne comporte quun ensemble de
propositions
30
Rpublique du Cameroun
Population desservie
par une Installation
amliore (millions)
2010
2015
2020
2010
2015
2020
2015
2020
2020
Yaound, Douala
4.28
5.33
6.64
3.21
4.21
5.51
75%
79%
83%
2.68
3.08
3.53
1.42
1.72
2.37
53%
56%
67%
2.82
3.24
3.71
0.99
1.30
2.11
35%
40%
57%
Zones urbaines
9.78
11,65
13,88
5.62
7.23
9.99
57%
62%
72%
Zones rurales
10.27
11.62
13.15
1.13
3.02
5.39
11%
26%
41%
Total
20.05
23.27
27.05
6.75
10.25
15.38
34%
44%
57%
41. Les options technologiques pour les tablissements publics. Tous les tablissements
publics (coles, hpitaux, marchs, gares routires) seront quips, suivant le cas, de latrines
31
32
Rpublique du Cameroun
et blocs sanitaires ; leur conception prendra en compte les aspects culturels. Au total, prs de
6,000 installations seront construites dans les coles et 3,000 dans les autres tablissements
publics au cours des dix prochaines annes.
42. Lamlioration de la conception et de la construction des installations. Pour la priode
2010-2020, prs de 1.1 million dinstallations individuelles amliores et prs de 9,000 installations
pour les tablissements publics seront construites.
a. La standardisation et la recherche en particulier pour rduire les cots de construction
seront menes bien par le MiNEE, en collaboration avec le Ministre en charge de lHabitat
et des instituts camerounais ou rgionaux de recherche technologique.
b. La formation des artisans et entreprises aux conceptions et techniques de construction
appropries sera galement la responsabilit du MiNEE, assist par des organismes spcialiss
et des ONG.
c. La certification des artisans et entreprises intervenant dans la construction des
installations amliores sera une condition pour lobtention de lassistance financire du
Gouvernement. Les CTD certifieront artisans et entreprises selon des critres dfinis par
le MiNEE sur la base de rfrences et de formation continue de leurs agents. Le MiNEE
certifiera les entreprises autorises rpondre aux appels doffres pour la construction des
installations sanitaires dans les tablissements publics.
d. Linspection des installations individuelles acheves sera assure par les CTD ; un
certificat dinspection sera ncessaire pour bnficier de lassistance financire du
Gouvernement. La rception des installations sanitaires dans les tablissements publics sera
assure par les superviseurs de travaux engags par les matres douvrage.
C4. La collecte et le traitement des boues et effluents
43. La collecte et le traitement des boues de vidange. Plus de 95% de lassainissement
domestique et la trs grande majorit de lassainissement des tablissements publics devant tre
assurs par des installations individuelles, la collecte et le traitement des boues de vidange seront
des lments essentiels de la Stratgie pour assurer la protection de lenvironnement et de la
sant publique. Cependant la vulgarisation des latrines double fosse permettra de rduire le
volume de boues collecter et traiter. Sur la base dune production annuelle de boue de
vidange de 275 litres/habitant (ou 0.75 litres/jour/habitant) et un taux de collecte voluant de
20% en 2010, 25% en 2015 et 30% en 2020 Yaound, Douala et dans les villes de plus de
50,000 habitants pour les installations ncessitant une vidange rgulire, le volume de boues
traiter atteindra 400,000 m3/an en 2015 et 650,000 m3/an en 2020 (annexe 2).
a. La collecte sera assure par des prestataires de services privs. Les CTD attribueront
ces derniers des licences dexploitation prcisant leurs obligations en matire de dpotage,
de conditions dhygine et de scurit de leur personnel et les pnalits sappliquant en cas
de non-respect des termes de la licence. La licence ne prcisera pas de zones dactivits
spcifiques pour permettre une concurrence minimale entre prestataires de service
lintrieur dune mme zone. Les investissements ncessaires la collecte seront financs
par les prestataires de service. A terme. les prestataires percevront des mnages et
33
34
Rpublique du Cameroun
35
36
Rpublique du Cameroun
ne reprsente que 0.15% du produit intrieur brut (PiB) du Cameroun de US$42,800 million en
2009. Sur ce total, environ 200 milliards FCFA (US$415 million) ou 70% du total seront
ddis la construction de prs de 1.1 million dinstallations dassainissement individuel
amliores prives.
9
A comparer avec les 0.5% recommands par les engagements dEthekwini et de Sharm el Cheikh
37
et des lotissements SiC nest pas considre comme une action prioritaire pour les 10 annes
venir ; ce stade, linvestissement prvu est estim de manire provisionnelle 5 milliards
FCFA (US$10 million) ; ces investissements seront assurs par les CTD.
Les dpenses dexploitation
52. Assainissement individuel amlior. La vidange dune fosse cote environ 70,000 FCFA
(US$147) ; pour rduire leurs dpenses dexploitation les usagers ont tendance espacer les
vidanges tous les 5 ans en moyenne, alors que sur la base dune production de boue de 275
litres/an par habitant, une fosse de capacit 5 m3 desservant une parcelle abritant 1.8 x 4.4 =
7.92 habitants devrait tre vidange tous les 24 mois environ. Les calculs donns en annexe 2
suggrent que le chiffre daffaires de lindustrie de la vidange voluera entre 4 et 9 milliards
FCFA/an (US$8,5 million/an et US$19 million/an) et quau cours des 10 prochaines annes et
quil reprsentera une dpense totale de 63 milliards FCFA (US$132 million) (annexe 2).
53. Assainissement individuel des tablissements publics et assainissement collectif. il
est prvu dinvestir au total 50 milliards FCFA pour ces installations ; si on nglige la valeur des
installations existantes et retient une dpense moyenne de lordre de 2% de la valeur installe,
le budget dentretien (personnel, nergie et contrats de sous-traitance) voluera graduellement
de zro un milliard FCFA/an (US$2 million/an).
Tableau 6. Cot du Programme dAssainissement Liquide (milliards FCFA)
2010-2015
milliards
FCFA
2010-2020
milliards
FCFA
%
20.0
50.0
30.0
16.0
7.0
3.0
2.0
128.0
36.0
123.0
75.0
32.0
7.0
6.0
5.0
284.0
Exploitation
24.0
2.0
63.0
6.0
Total exploitation
26.0
69.0
13%
43%
26%
11%
3%
2%
2%
100%
38
Rpublique du Cameroun
Parcelle
Mnage
Moyens
Pauvres
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA/mois
FCFA/mois
Zones Urbaines
180,500
56,500
Technologie
Mois de Dpenses
FCFA
180,000
160,000
20,000
11,100
0,06
0.20
270,000
160,000
110,000
61,100
0.34
1.08
425,000
160,000
265,000
147,200
0.82
2,61
700,000
160,000
540,000
300,000
1.66
--
FCFA/mois FCFA/mois
Zones Rurales
85,500
Technologie
Mois de Dpenses
110,000
95,000
15,000
8,350
0.10
50,000
0.17
39
40
Rpublique du Cameroun
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA
70,000
70,000
70,000
70,000
70,000
70,000
Subvention de dpotage
50,000 40,000
30,000
20,000
10,000
20,000
30,000
40,000
50,000
60,000
70,000
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA
/mois
/mois
/mois
/mois
/mois
/mois
694
925
1,155
1,390
1,625
0.3%
0.4%
0.5%
0.6%
0.8%
0.9%
0.8%
1.2%
1.6%
2.0%
2.5%
2.9%
Sources de Financement
Redev.
Subv.
Usagers dEtat
Contrib. Tarif
Ass.
Eaux
Uses
Exploitation
36.0
36.0
123.0
58.0
65.0
75.0
10.0
65.0
32.0
32.0
7.0
7.0
Ass. semi-collectif.
6.0
6.0
5.0
5.0
Total investissements
284.0
68.0
216.0
66.0
150.0
Collecte boues
63.0
6.0
Total exploitation
69.0
53.0
10.0
6.0
53.0
10.0
6.0
41
42
Rpublique du Cameroun
de dcaissements seront mises au point avec le bailleur de fonds. Si les constructions sont
effectues dans le cadre de programmes financs par le Gouvernement, les fonds seront
inscrits annuellement au budget dinvestissement du CTD sur la base des propositions du
PCSA et dcaisss sur la base de certificat dachvement de travaux tablis par des
vrificateurs indpendants engags par les CTD. Le MiNEE effectuera des audits techniques
rguliers des travaux effectus et des demandes de dcaissement. Le MiNEE valuera limpact
du programme de subvention sur lvolution des taux daccs, de la qualit des constructions
et de la situation sanitaire des communauts bnficiaires au plus tard 5 ans aprs son
introduction pour dcider de sa continuation ou de son ajustement.
c. Investissements assainissement individuel des tablissements publics,
traitement des boues, assainissement collectif : les fonds ncessaires aux constructions
(et dpenses affrentes) de ces installations seront mis la disposition des CTD et grs par
ces derniers.
d. Exploitation contribution lassainissement : la contribution lassainissement
encaisse par CdE sera reverse aux CTD o elle distribue leau proportionnellement la
facturation eau dans le CTD. Les CTD utiliseront la taxe pour financer les frais dexploitation
des installations individuelles dans les tablissements publics et la subvention de dpotage
paye aux entreprises de vidange.
e. Exploitation tarif eaux uses : le tarif eaux uses encaiss par CdE sera revers
lexploitant ; en fait il est vraisemblable que CdE soit charg de lexploitation des rseaux
dgouts et stations dpuration.
62. Fonds dAssainissement. Lopportunit de la cration et les modalits de fonctionnement
dun Fonds dAssainissement aliment par le budget de lEtat et les contributions des bailleurs
de fonds en particulier pour assurer un financement pari pasu des subventions de
construction sera tudie en consultation avec le Ministre des Finances et les bailleurs de fonds.
43
D. Plan dAction
D1. A court terme (2 ans)
63. Mcanismes de financement. Le mcanisme de financement de lassainissement liquide dcrit
ci-dessus devra tre confirm aprs consultation avec les principales parties prenantes. En
particulier, il conviendra de :
a. Contribution des usagers : estimer de manire plus dtaille la volont des payer des
usagers pour la construction dinstallations dassainissement amliores et pour les frais de
fonctionnement et leur lasticit aux actions de stimulation de la demande (MiNEE).
b. Taxe dassainissement : conduire une tude sur la faisabilit de perception de la taxe
dassainissement base sur la consommation deau (MiNEE, CamWater/CdE, Ministre des
Finances).
c. Fonds dAssainissement : conduire une tude sur la faisabilit de cration dun Fonds
dAssainissement aliment par le budget national et les contributions des bailleurs de fonds
(MiNEE, Ministre des Finances, bailleurs de fonds).
d. Textes lgaux aprs accord entre parties : prparer les textes lgaux sur les mcanismes
de gestion des subventions de construction et de dpotage, de recouvrement et transfert de
la taxe dassainissement et dalimentation et utilisation du Fonds dAssainissement (MiNEE,
Ministre de lAdministration territoriale).
64. Responsabilits des acteurs principaux. il conviendra de :
a. Confirmer que le MiNEE jouera le rle de coordinateur des diffrentes expertises ncessaires
la russite de la Stratgie.
b. Prciser la rpartition des principales attributions et responsabilits du MiNEE et des CTD
en matire dassainissement liquide (MiNEE, Ministre de lAdministration territoriale).
c. Eclaircir les conditions dassistance la matrise duvre par le MiNEE aux CTD (MiNEE,
Ministre de lAdministration territoriale).
65. Promotion de lhygine. Il conviendra de :
a. initier la campagne nationale de stimulation de la demande y compris : plan de travail,
programme de formation des ONG, budget et planning dintervention (MiNEE, Ministre de
la Sant, Ministre de lEducation, Ministre de lAdministration territoriale).
b. Prparer les outils ncessaires pour les activits de stimulation de la demande (MiNEE,
Ministre de la Sant, Ministre de lEducation, Ministre de lAdministration territoriale).
c. identifier et tester une mthodologie par la prparation des PCSA (MiNEE, Ministre de la
Sant, Ministre de lEducation, Ministre de lAdministration territoriale).
d. Eclaircir les conditions dans lesquelles les changements de comportement seront suivies et
values. (MiNEE, Ministre de la Sant, Ministre de lEducation)
66. Technologies appropries. il conviendra de :
a. initier un programme de formation des artisans et entreprises de construction (MiNEE).
Rpublique du Cameroun
44
2016 2017
2018 2019
2020 Total
Population
Yaound et Douala
4.49
4.70
4.91
5.12
5.33
5.59
5.85
6.12
6.38
6.64
2.76
2.84
2.92
3.00
3.08
3.17
3.26
3.35
3.44
3.53
2.90
2.99
3.07
3.16
3.24
3.33
3.43
3.52
3.62
3.71
Zones rurales
11.93 12.23
12.54 12.84
13.15
Taux de couverture
Yaound et Douala
75%
76%
77%
77%
78%
79%
80%
81%
81%
82%
83%
53%
54%
54%
55%
55%
56%
58%
60%
63%
65%
67%
35%
36%
37%
38%
39%
40%
43%
47%
50%
54%
57%
Zones rurales
11%
14%
17%
20%
23%
26%
29%
32%
35%
38%
41%
1.8
Installations Supplmentaires
Yaound et Douala
1,000
units
24.42 24.85
31.78 32.31
32.84 33.37
33.90 290.56
1,000
units
7.44
7.57
7.69
7.81
7.93
15.17 15.67
16.17 16.67
17.17 119.28
1,000
units
7.38
7.59
7.80
8.02
8.23
19.06 19.87
20.67 21.48
22.29 142.39
Zones rurales
1,000
units
43.67 45.72
55.22 57.54
59.86 62.17
64.49 538.11
7,327 7,454
9,535 9,693
2,233 2,270
4,551 4,701
4,851 5,001
73,515 122,951
49,436
812
835
Zones rurales
4,804 5,029
858
882
905
5,151 35,784
2,097 2,185
2,274 2,363
2,452 15,663
6,074 6,329
6,584 6,839
7,094 59,192
44,292 74,854
30,563
3,907 3,975
5,085 5,170
5,255 5,339
5,424 46,489
1,191 1,211
2,427 2,507
2,587 2,667
2,747 19,085
26,366
Villes < 50,000 hab.
95 000 FCFA/u
701
721
Zones rurales
95 000 FCFA/u
4,149 4,344
741
761
781
39,208 65,574
1,811 1,887
1,964 2.041
2.117 13,527
5,246 5,466
5,686 5,907
6,103 51,120
38,252 64,646
45
Rpublique du Cameroun
46
2011
2012
2013
2014
2015
2016 2017
2018
2019
2020
Population
Yaound & Douala
millions hab
4.28
5.33
6.64
millions hab
2.68
3.08
3.53
75%
79%
83%
53%
56%
67%
Population desservie
millions hab
4.63
5.94
7.88
millions m3/an
1.27
1.63
2.17
20%
25%
millions m3/an
0.25
0.41
Taux de couverture
Production de boue
0.275
Nombre de vidange
Capacite vidange/camion
m3/an/hab
57.07
63.21
69.34
75.48
10
70,000
Chiffre d'affaires
Contribution usagers
50.93
1000
81.61
91.28
m3/an
Nombre camions
Cout vidange
0.65
m3
milliers vid./an
5,000
30%
16
26
FCFA/vidange
milliards FCFA
3.6
4.0
4.4
4.9
5.3
5.7
6.4
7.1
7.7
8.4
9.1
FCFA/vidange
20
20
30
40
50
60
70
70
70
70
70
63.0
milliards FCFA
1.1
1.9
2.8
3.8
4.9
6.4
7.1
7.7
8.4
9.1
53.2
Subvention annuelle
milliards FCFA
2.9
2.5
2.1
1.5
0.8
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
9.8
milliards FCFA
0.0
9.8
9.8
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
3.2
3.2
3.2
3.2
3.2
Valeur installe
Ass. individuel et. Publics
milliards FCFA
3.2
3.2
3.2
3.2
3.2
milliards FCFA
1.4
1.4
1.4
1.4
1.4
Ass. Collectif
milliards FCFA
1.1
1.1
1.1
1.1
1.1
1.1
1.1
1.1
1.1
1.1
Total investissement
milliards FCFA
5.7
5.7
5.7
5.7
5.7
4.3
4.3
4.3
4.3
4.3
milliards FCFA
5.7
11.4
17.1
22.8
28.5
32.8
37.1
41.4
45.7
50.0
milliards FCFA
0.1
0.2
0.3
0.5
0.6
0.7
0.7
0.8
0.9
1.0
Entretien
2%
7.0
1.7
Dpenses exploitation totales milliards FCFA
3.0
2.8
2.4
2.0
1.4
27.8
28.6
29.5
30.4
31.3
milliards FCFA
Facturation Eau CdE
3%
milliards FCFA
milliards FCFA
Contribution l'assainissement %
Facture Eau
4.1
0.7
0.7
0.8
0.9
1.0
32.2
33.2
34.2
35.2
36.3
11.5
27.0
4.1
174.6
11%
10%
8%
6%
4%
7%
32.0
202.5
2%
2%
2%
3%
3%
2%
11.0
5.9