Les Carrosses À Cinq Sols Où Les Omnibus Du 17e Siècle
Les Carrosses À Cinq Sols Où Les Omnibus Du 17e Siècle
Les Carrosses À Cinq Sols Où Les Omnibus Du 17e Siècle
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LES CARROSSES
A CINQ SOLS,
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LES OMNIBUS
DU DIX- SEPTIÈME SIÈCLE.
PARIS,
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IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOTj
KTIE JACOB , H° Oily.
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Se trouve à Paris,
LES OMNIBUS
DU DIX- SEPTIÈME SIÈCLE.
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OBSERVATIONS.
Du susdit establissement
Sçavoir au vrai les ordonnances
Circonstances et dépendances,
Les peuvent lire tous les jours
Dans les placards des carrefours'.
Le dix-huit de mars nostre veine
D'écrire cedy prit la peine \
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i4
verser dans le sein des pauvres de plus
abondantes aumônes. Madame Perier
nous apprend cette circonstance tou
chante dans le petit ouvrage qu'elle a
consacré à la mémoire de son frère; nous
en citerons ce passage :
« Dès que Yaffaire des carrosses fut éta
blie, il me dit qu'il vouloit demander
« mille francs par avance, pour sa part, à
« des fermiers avec qui l'on traitoit
« pour envoyer aux pauvres de Blois; et
« comme je lui disois que l'affaire n'étoit
« pas assez sûre pour cela, et qu'il falloit
«attendre à une autre année, il me fit
« tout aussitôt cette réponse : qu'il ne
« voyoitpas un grand inconvénient à cela,
« parce que, s'ils perdoient, il le leur ren-
« droit de son bien, et qu'il n'avoit garde
« d'attendre à une autre année , parce
« que le besoin étoit trop pressant pour
« différer la charité : et comme on ne
« s'accordoit pas avec ces personnes, il
i5
« ne put exécuter cette résolution, par la
ce quelle il nous faisoit voir la vérité de
« ce qu'il nous avoit dit tant de fois, qu'il
« ne souhaitoit avoir du bien que pour
« en assister les pauvres , puisqu'en même
ce temps que Dieu lui donnoit l'espérance
ce d'en avoir, il commençoit à le distri
cc buer par avance, avant même qu'il en
ce fût assuré '. »
On a vu que la première route fut
établie le i8 mars 1662. Ce jour-là sept
carrosses parcoururent pour la première
fois les rues qui conduisent de la Porte-
Saint-Antoine au Luxembourg*.
La seconde route, qui commençait à la
rue Saint-Antoine, vis-à-vis de la Place-
Royale, et se terminait à la rue Saint-
Honoré, à la hauteur de Saint-Roch, fut
ouverte le onze avril 1662.
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i6
Et enfin la troisième route, de la rue
Montmartre , au coin de la rue Neuve-
Sain t-Eustache, au Luxembourg, fut mise
en exercice le 11 mai de la même an
née 1662.
Sauvai assure qu'au bout de peu d'an
nées on ne se servit plus de ces carros
ses ; il attribue la cbute de l'entreprise à la
mort de Pascal. Le passage de cet écri
vain est si singulier, que nous croyons
devoir l'insérer ici en entier. « Chacun ,
«dit-il, deux ans durant, trouva ces
« carrosses si commodes , que des audi
teurs et maîtres des comptes, des con-
« seillers du Châtelet et de la cour , ne
« faisoient aucune difficulté de s'en servir
« pour venir au Châtelet et au Palais :
« ce qui les fit augmenter de prix d'un
« sol , jusque-là que le duc d'Enghien '
«s'en est servi par occasion. Mais que
1. Toin. IX , p. i63.
■1. Paris, i8j8, in ■3» , chez Léduse.
"9
confirment ce que nous avons dit sur le
nom des fiacres, et indiquent que les
carrosses ne parcouraient que les trois
routes dont nous venons de parler.
Dans la scène cinquième du premier
acte , Guillot dit à Clidamont , son
maître : . .-.. ,
On vous voit tout le jour en fiacres à cinq sous ,
A faire l'entendu, le beau fils, les yeux doux;
A nommer vos objets de merveilleux chefs-d'œuvres,
Ce pendant que Guillot avale des couleuvres.
Ah! monsieur, j'aimerois tout autant me voir mort,
Que d'être à tout moment à courir le bon bord
A la Place royale , et puis aux Tuileries,
Luxembourg., YArsenal, ce sont nos galeries; etc.
L. J. N. MONMERQUÉ.
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LES CARROSSES
A CINQ SOLS,
. ou
LES OMNIBUS
D» rDIU-i SEPTIÈME SIÈCLE.
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:, EXTRAIT
DES REGISTRES DU PARLEMENT,
9e vol. des Ordonnances de Louis XIV,
IIRR. f°2&, recto. 'Archives judiciaires du royaume.)
II.
EXTRAIT
DES REGISTRES DU PARLEMENT.
Conseil secret , vol. K (Arch. fudic. dit royaume).
III.
LETTRE
DU MARQUIS DE CRENATN '
A £RNAULD DE POMPONNE.
IV.
LETTRE
DE MADAME PERRIER
A ARNAULD DE POMPONNE.
V.
COPIE
D'UN PLACART IMPRIMÉ,
Étant dans un recueil d'édits et autres pièces , Biblioth.
royale de l'Arsenal, in-40, Jurisprudence, n° 283o.
DE PAR LE ROY,
VI.
COPIE
D'UN PLACA.RT IMPRIMÉ,
Étant dans un recueil dédits et autres pièces , Biblioth.
royale de l'Arsenal, in-4°, Jurisprudence, n° 283o.
DE PAR LE ROY,
.
4:
le Procureur général1 , rue Saint-Honoré , à la
Croix du Tiroir, rue de l'Arbre-Sec, devant
Saint- Germain -l'Auxerrois, sur le Pont-
Neuf, au Cheval de bronze, le long du cay
des Orphèvres , vis-à-vis la porte de l'hostel
de monsieur le premier Président', rue neufve
Saint-Louys, sur le pont Saint-Michel, rue de
la Harpe , rue des Cordeliers , à la porte Saint-
Germain , rue de Condé et rue de Tournon ,
jusqu'au bureau cy- devant estably devant
Luxembourg : où estant arrivez ils retourne
ront sans retardement et par le mesnie che
min à ladite rue Montmartre, et ne s'arreste-
ront que pour laisser monter ou descendre,
en tel lieu de la route que l'on voudra, et.
^
53
du siècle qui suivit, l'usage s'établit, en
vertu de ces arrêts du Parlement , d'en
tretenir aux frais des habitants de Paris
des lanternes dans les carrefours et au
milieu de chaque rue. On voit au moins,
par les lettres-patentes qui suivent, qu'il
en existait en 1 662 . i
;.Gqs lettres, dont un extrait a seule
ment été imprimé jusqu'à présent l ,
nous ont paru mériter d'être publiées en
entier.' Elles confèrent à l'abbé Laudati
Caraffele privilège d'établir dans Paris
dès porte-lanternes et des porte-flam
beaux, îi . ./ - '. .:-,-'' ;i - '.
Nous y joignons l'arrêt du Parlement
qui en ordonne l'enregistrement, sous
des conditions assez singulières.
Enfin, un imprimé du temps entre
dans des détails singuliers sur la ma
nière dont cette administration était
régie.
t. Félîbien, Histoire de Paris , Preuves, tom. V, p. i9i.
-
54
Il est vraisemblable que l'abbé Laudati
Caraffe était de la grande maison napo
litaine qui porte ce nom; il serait possi
ble qu'après la révolution de 1 647 , dans
laquelle le duc de Guise joua un si grand
rôle, Laudati Caraffe eût été forcé d'a
bandonner sa patrie et de se réfugier éh
France, mais ce n'est qu'une conjecture
que nous ne pouvons étayer d'aucune
autorité.
Quoi qu'il en soit, il ne parait pas que
l'entreprise des porte-lanternes ait pros
péré. Lorsqu'au mois de mars 1667, la
charge de lieutenant-général de police
fut créée, M. de LaReynie qui enfti"t le
premier pourvu , ordonna que^ des lan
ternes seraient établies dans* Paris ■* ; mais
on ne les allumait que depuis le premier
novembre jusqu'au dernier jour de fé
vrier 2. On sentit bientôt la nécessité
I.
EXTRAIT
DES REGISTRES DU PARLEMENT,
96 vol, inss. de» Ordonnances de Louis XIV,
RRR. f° i40, verso, (archives judiciaires du royaume.)
EXTRAIT
DES REGISTRES DU PARLEMENT,
i. M. Tambonneau.
63
procureur général dudit seigneur, estre or
donné ce que de raison ; les advis dudit lieu
tenant-civil et prévost des marchands et es-
chevins des 8 et 9 aoust 1662, ensemble
l'information... etc.; requeste présentée par
les impétrans, afin d'enregistrement desdites
lettres, conclusions du procureur général ;
tout considéré, la Cour a ordonné et ordonne
que lesdites lettres seront registrées au greffe
d'icelles, pour en jouir par l'impétrant, pen
dant vingt années, selon leur forme et teneur;
faict deffenses à toutes personnes de troubler
ledit Laudati Caraffe en la jouissance et pos
session desdits porte-flambeaux et porte-
lanternes , ny de s'immiscer au fait desdits
porte-flambeaux et porte-lanternes, que par
la permission par écrit dudit Laudati Caraffe,
à la charge que tous les flambeaux dont lui
ou ses commis se serviront, seront pris et
acheptez chez les maistres espiciers de ceste
ville de Paris , ou fabriquez par eux ; que les-
dits flambeaux seront d'une livre et demie
de bonne cire jaune, et marquez des armes
de la ville, et divisez en dix portions esgalles
sur lesquelles seront réservés trois poulces
64
qui seront enclavés dans un morceau de bois,
affin que lesdites dix portions puissent brus-
ler entièrement, pour faire service; pour cha
cune desquelles portions, ceux qui se vou
dront servir desdits flambeaux, payeront cinq
sols ; et celle desdites portions qui sera enta
mée sera payée cinq sols, comme si elle estoit
consommée; et à l'esgard desdits porte-lan
ternes, ils seront divisés par postes, qui se
ront chacun de nuit cent pas, valant cent
toises, pour lequel poste sera payé, par ceux
qui s'en voudront servir, un sol marqué. A
ces effets seront obligez lesdits porte-lanternes
de faire peindre à chaque poste une lanterne
pour éviter les contestations qui pourroient
naistre entre lesdits porte-lanternes et ceux
qui s'en serviront; pourront aussi lesdits
porte -lanternes esclairer ceux qui vont en
carrosse ou en chaise, et pour chascun quart
d'heure sera payé cinq sols. A ces effets lesdits
porte-lanternes auront un sable, juste d'un
quart d'heure, marqué aux armes de la ville,
qu'ils porteront attaché à leurs ceintures; et les
gens de pied qui se voudront servir desdites
lanternes, payeront par chaque quart d'heure
65
trois sols ; le tout à la liberté de ceux qui vou
dront s'en servir, et sans que personne puisse
estre contrainct de se servir desdits porte-
flambeaux , ou porte-lanternes.
66
••»••••••*»»**•<• ••
III.
/
70
FIN.
TABLE.
Observations page 5
Lettres patentes portant établissement des carrosses à
cinq sous a3
Arrêt dn parlement qui en ordonne l'enregistrement . . 2 9
Lettre dn marquis de Crenan 31
Lettre de madame Perler 33
Apostille de la main de Pascal 38
Placard annonçant l'ouverture de la seconde route .... 4o
Placard annonçant l'ouverture de la troisième route ... 46
Observations 5l
Lettres patentes portant établissement des Porte-flam-
bleaux et des Porte-lanternes 57
Arrêt du parlement qui en ordonne l'enregistrement. . . 62
Imprimé du temps relatif aux Porte-flambeaux et aux
Porte-lanternes. . 66
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