2014 09 Metropole Exo2 Sujet CasqueReductionBruit 10pts
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EXERCICE II – CASQUE AUDIO À RÉDUCTION DE BRUIT (10 points)
Une enquête réalisée en 2010 a révélé que les jeunes de 12 à 25 ans passent en moyenne 1h38 par jour à
écouter leur baladeur numérique. Dans les transports en commun notamment, nombreux sont ceux qui
s’isolent de l’environnement sonore extérieur en écoutant de la musique. Les casques audio offrent tous une
réduction dite « passive » des bruits ambiants en isolant le système auditif par la seule application des
oreillettes. Mais il existe aujourd’hui des casques audio qui présentent, en plus de la réduction passive, un
dispositif dit « actif » qui tend à supprimer les bruits résiduels à l’intérieur des oreillettes. L’exercice traite de
ces dispositifs.
Caractéristiques techniques*
Un interrupteur disposé sur l’oreillette gauche permet d’allumer ou d’éteindre le dispositif actif.
2.2. Concernant la réduction de bruit, les mesures ayant permis la construction graphique ci-dessus sont-
elles conformes à la performance annoncée dans l’extrait de la notice présente dans le document n°1 ?
Justifier.
Le casque à réduction de bruit est ensuite testé dans deux environnements sonores différents ; à l’intérieur
d’un train Corail et dans une pièce où deux personnes discutent. Les deux environnements sonores ont par
ailleurs été enregistrés et les documents 2 et 3 présentent les spectres associés. Ces sons n’étant pas
périodiques mais particulièrement complexes, leurs spectres ne sont pas des spectres de raies comme celui
d’une note jouée par un instrument de musique mais des spectres continus. L’amplitude relative en ordonnée
montre la contribution de chaque fréquence émise au niveau d’intensité sonore global.
Document 2. Spectre de l’environnement sonore dans un train Corail
Document 3. Spectre de l’environnement sonore créé par une discussion dans une pièce
2.3. Exploiter l’ensemble des trois graphes afin de prévoir dans lequel des deux environnements sonores le
dispositif actif est susceptible d’intervenir le plus efficacement. Justifier.
D’après la notice, la réduction active du bruit consiste à émettre un signal dit « anti-bruit ».
Le dispositif expérimental représenté ci-contre est mis en place.
Le bruit est modélisé par une onde sonore sinusoïdale de fréquence fB = 132 Hz émise par
l’enceinte acoustique B.
Le signal anti-bruit est modélisé par une onde sonore sinusoïdales de fréquence fA émise par une
deuxième enceinte acoustique A accolée à la première.
Un logiciel contrôle la fréquence et l’intensité de chaque signal ainsi que le déphasage entre les
signaux.
À une distance de deux mètres face aux enceintes, le niveau d’intensité sonore du son émis par
chaque enceinte, seule, est systématiquement ajusté à LA = LB = 50 dB.
Ce dispositif permet ainsi de mesurer l’influence de la fréquence de chaque signal et du
déphasage entre les signaux sur le niveau d’intensité sonore L face aux deux enceintes à une
distance de deux mètres.
Les résultats de trois expériences sont regroupés dans le document 4 ci-après.
Document 4. Résultats des expériences
Expérience 1 2 3
Fréquence fB (Hz) 132 132 132
Fréquence fA (Hz) 198 132 132
Déphasage à
l’émission des
en phase en opposition de phase
signaux produits par
les enceintes A et B
L (dB) 53±1 56±1 44±1
Remarque : Les incertitudes affichées dans ce document sont associées à des niveaux de confiance de 95%.
3.1. Les intervalles de confiance associés aux mesures des niveaux d’intensité sonores lors des expériences
1,2 et 3 permettent-ils de conclure que les valeurs mesurées sont significativement différentes ? Justifier.
3.2. On note I l’intensité sonore associée au niveau d’intensité sonore L. Pour quelle expérience l’intensité I
du son est-elle la somme des intensités des sons issus de chaque enceinte prise séparément ? On justifiera la
réponse par un calcul.
3.3. Comme les ondes électromagnétiques, les ondes sonores peuvent donner lieu aux phénomènes de
réflexion, réfraction, diffraction, interférences, etc.
3.3.1. Par comparaison avec les propriétés des ondes électromagnétiques monochromatiques,
indiquer quel phénomène physique est responsable de la variation du niveau d’intensité sonore observée
d’une expérience à l’autre dans le document 4. On apportera les précisions nécessaires permettant de justifier
l’évolution du niveau d’intensité sonore.
3.3.2. Quelle expérience modélise le dispositif actif de réduction de bruit ? Justifier votre réponse.
Données :
ΔU
- le pas de quantification p d’un convertisseur sur n bits s’exprime par : p = où ΔU est la plage de
2n
conversion exprimée en volt ;
- la condition de Shannon indique que, pour numériser convenablement un signal, il faut que la
fréquence d’échantillonnage soit au moins deux fois supérieure à la fréquence maximale du signal à
numériser.
Le signal anti-bruit émis résulte d’un traitement Document 5. Numérisation du signal
numérique du bruit selon les étapes suivantes :
(a) le bruit est capté par le microphone ;
(b) le signal électrique correspondant est numérisé ;
(c) le signal numérique est traité pour produire le
signal numérique anti-bruit ;
(d) le signal numérique anti-bruit est converti en signal
analogique.
4.3. Dans le cas du casque, le bruit est traité par séquences enregistrées de durée 6,4 ms avec une
fréquence d’échantillonnage de 20 kHz et un codage sur 8 bits.
4.3.1. Calculer en bit ou en octet la taille du fichier associé à la séquence numérisée de durée 6,4 ms.
4.3.2. La fréquence d’échantillonnage choisie remplit-elle la condition de Shannon dans le cadre du traitement
des bruits dont les spectres sont donnés dans les documents 2 et 3 ? Justifier votre réponse.