Compta Des Societes DIAK
Compta Des Societes DIAK
Compta Des Societes DIAK
Le cours de comptabilité des sociétés a pour objectif d’apprendre aux étudiants les
Différents mécanismes comptables inhérents à la vie des sociétés commerciales.
C’est-a-dire, leur constitution, leur croissance, leur apogée et leur disparition.
Comme tout être humain, l’entreprise suit le même cycle de vie c’est-a-dire elle nait,
Grandit, vieillit et meurt. La naissance d’une entreprise est appelée ≪ création ou
constitution ≫.
- Lorsque l’entreprise grandit, on parle de la croissance ;
- La vieillesse de l’entreprise est appelée déclin et est constatée au moment de la
Banqueroute qui conduit à la faillite ;
- La mort de l’entreprise est appelée ≪ dissolution ou liquidation. A la naissance, l
être humain a Un acte de naissance, Un nom, Une adresse et Une Nationalité.
- l acte de naissance de l entreprise c est l acte de constitution
- le nom de l’entreprise c’est la raison ou la dénomination sociale
- l adresse est le siège social
- la nationalité : Ex : belge, congolaise
Les opérations commerciales sont les mêmes dans une entreprise individuelle que
dans Les sociétés, on les impute de la même façon.
La comptabilité d’une société diffère de celle d’une entreprise individuelle sur
certains points lies au cycle de vie de la société :
1° La constitution du capital ;
2° Les opérations entre les associes et la société ;
3° L’affectation des résultats et paiement de certaines dettes ;
4° La modification du capital ;
5° L’absorption, la fusion, la scission et la liquidation.
Les sociétés commerciales sont des personnes morales régies par des textes de loi,
notamment, l’Acte Uniforme OHADA portant Droit des Sociétés Commerciales et
G.I.E.
I. LE CONTRAT DE SOCIETE
A. Définition
Prévue dans les dispositions de l’article 4 de l’AU OHADA portant D.S et G.I.E, la
société commerciale est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
conviennent d’affecter à une activité, des biens en nature ou en numéraire dans le but
de partager les bénéfices ou de profiter de l’économie qui pourrait en résulter.
L’article 5 de l’AU OHADA portant D.S.C et G.I.E précise que la société commerciale
peut être également créée, dans les cas prévus par le présent Acte uniforme, par une
seule personne, dénommée " associé unique ", par un acte écrit.
L’article 6 de l’AU OHADA portant D.S.C et G.I.E ajoute que sont commerciales à
raison de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en nom collectif, les
sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée, les sociétés
anonymes et les sociétés par action simplifiés.
La société commerciale est vue comme un contrat car elle nécessite l’existence d’au
moins deux personnes et comme un engagement unilatéral pour les sociétés
unipersonnelles.
B. Caractéristiques d’un contrat de société.
Le contrat de société se caractérise par des éléments spécifiques qui le distancent des
autres contrats. Ce sont :
Les apports ;
Le partage de bénéfice et la contribution aux pertes ;
L’affectio societatis.
1. Les apports
Les apports en société diffèrent par leurs formes et par leur type de rémunération.
L’Article 40 de l’AU OHADA portant D.S.C et G.I.E distingue trois type d’apport :
On distingue :
a. Les apports purs et simples
Ce sont les apports rémunérés par les droits sociaux représentatifs du capital.
Application.
Déterminer pour chaque associé, son apport pur et simple et son apport à titre
onéreux.
Présenter le bilan d’ouverture de la nouvelle société sachant que les excédants
d’apports seront portés au crédit du compte courant associé.
T.A.F
Déterminer pour chaque associé, son apport pure et simple et son apport à titre
onéreux ;
Présenter le bilan d’ouverture de la nouvelle société sachant que les excédants
d’apports seront portés au crédit du compte courant associé.
Solution
Associé X
Eléments Apport pur et Apport à
simple titre
onéreux
Participation au
capital Passif
équivalent
Excédent d’apport
Associé Y
Eléments Apport pur et Apport à
simple titre
onéreux
Participation au
capital Passif
équivalent
Dettes (fournisseurs)
Excédent d’apport
TOTAUX
c. Bilan d’ouverture
ACT PASS
IF IF
Postes Montant Postes Montant
2. Le partage de bénéfice et la contribution aux pertes
Sauf clauses contraires des statuts, le partage de bénéfice et la contribution aux pertes doivent se faire
proportionnellement aux apports. Ainsi, toute clause léonine est interdite.
En droit commun des contrats, la clause léonine ou « part du lion » est une stipulation en vertu de laquelle des
droits sont attribués de façon disproportionnée à l'une des parties au contrat par rapport à ses obligations. La
clause léonine crée donc un déséquilibre significatif entre les cocontractants
.
2
3. L’affectio societatis
Aspect juridiques :
Dans l’espace OHADA, la constitution d’une société est régie par un texte
supranational à côté duquel il faudrait ajouter les textes nationaux.
a)Au niveau supranational : l’acte uniforme
Le texte principal qui, en droit de l’OHADA régit la constitution d’une société
commerciale est l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique du 17 avril 1997 lequel a été révisé à
Ouagadougou le 30 janvier 2014 et publié au Journal Officiel de l’OHADA le 04
février 2014 ; il est entré en vigueur 90 jours après sa publication, soit le 06 mai 2014.
Composé de 920 articles, l’acte uniforme est subdivisé en quatre parties qui traitent
respectivement :
1) les dispositions générales sur les sociétés commerciales et les groupements
d’intérêt économique (art. 4 à 269) ;
2) des règles spécifiques à chaque forme de société (art. 270 à 885) ;
3) des infractions liées aux sociétés commerciales (art. 886 à 905),
4) Disposition Diverse, transitoire et finale (906 à 920).
Champ d’application de l’acte uniforme
Il convient de distinguer le champ d’application matériel du champ d’application
territorial.
Matériellement (EXCLUSION) : l’acte uniforme s’applique non seulement aux sociétés
commerciales et aux groupements d’intérêt économiques, mais aussi aux sociétés
soumises à un régime particulier sous réserve des dispositions législatives ou
règlementaires auxquelles elles sont assujetties. Cela voudrait dire que les entreprises
à régime particulier telles que les sociétés d’assurance et les sociétés d’économie
mixtes peuvent déroger aux dispositions de l’acte uniforme pour autant que les
clauses de leurs statuts qui sont contraires à l’acte uniforme soient prévues par le
régime particulier.
Sont exclus du champ d’application matériel de l’acte uniforme, les sociétés civiles et
les sociétés coopératives
Territorialement : l’acte uniforme s’applique à toute société commerciale et à tout
groupement d’intérêt économique dont le siège est situé sur le territoire de l’un des
États partie au traité de l’OHADA. C’est donc dire que les sociétés dont les sièges
sociaux sont établis en dehors de l’espace juridique OHADA ne devraient pas être
soumises à l’acte uniforme sous examen. Mais leurs succursales établis sur le
territoire de l’un des États parties sont soumis à l’acte uniforme relatif aux sociétés
commerciales.
b) Au niveau national
Au niveau national, les sociétés commerciales et les groupements d’intérêt économique peuvent être régis
par des lois internes ou des actes règlementaires, mais c’est seulement dans les cas où l’acte uniforme
renvoie expressément à une disposition nationale, ou lorsque ces dispositions nationales ne sont pas
contraires à l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales.
Il résulte de ce qui précède que compte tenu du fait que nombreux États membres de l’OHADA disposent
des législations spécifiques concernant les sociétés à capital public ou les sociétés d’économie mixte, il y a
lieu, dans certains cas, d’appliquer conjointement les règles de l’acte uniforme et celles des législations
nationales, sauf si ces dernières contreviennent à l’acte uniforme.
II-2-CONDITION DE CONSTITUTIONS :
1. Le consentement
C’est la volonté de contracter qui doit exister chez tous les associés et être exempte de
tout vice.
2. L’objet
C’est le genre d’activité que la société se propose d’exercer. Il doit être mentionné
dans les statuts et doit être licite. Exemple : commerce général, prestation de service.
3. La capacité
Elle porte sur toute personne morale ou physique qui n’est pas frappée par une
interdiction, une incapacité, une incompatibilité pour être associé dans une société
commerciale. (Le cas des femmes mariées, des mineurs non émancipés, etc.)
4. La cause
Il s’agit de la raison pour laquelle les personnes s’associent. La cause consiste à la
réalisation de l’objet social. Elle doit exister et doit être licite et morale.
B. Conditions de forme
Définition
Encore appelés actes sociaux, l’article 12 de l’AU OHADA portant D.S.C et G.I.E
précise que les statuts constituent soit le contrat de société, en cas de pluralité
d'associés, soit l'acte de volonté d'une seule personne, en cas d'associé unique.
L’Article 10 de l’AU OHADA portant D.S.C et G.I.E stipule que les statuts sont
établis par acte notarié ou par tout acte offrant des garanties d'authenticité.
L’article 11 précise : lorsque les statuts sont rédigés par acte sous seing privé, il est
dressé autant d'originaux qu'il est nécessaire pour le dépôt d'un exemplaire au siège
social. Un exemplaire des statuts établi sur papier libre doit être remis à chaque
associé. Toutefois, pour les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite
simple et les SARL, il doit être remis un exemplaire original à chaque associé.
L’article 13 précise les conditions de validités du contrat de société, dont en
particulier les statuts qui obligatoirement faire mention des éléments suivants :
1. La forme de la société ;
2. Sa dénomination;
3. La nature et le domaine son d’activité, qui forme son objet sociale ;
4. Son siège social ;
5. Sa durée ;
6. L’identification des apporteurs en numéraire, pour chacun d’eux le montant
apporté ;
7. L’identification des apporteurs en nature, pour chacun d’eux le montant apporté
8. L’identification des apporteurs en industrie ; la nature et la durée de la prestation.
9. L’identification des bénéficiaires d’avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
10. Le montant du capital social ;
11. Le montant et valeur des titres sociaux émis, en distinguant, le cas échéant la
nature des titres crées ;
12. Les clauses relatives à la répartition du résultat et la constitution des réserves
13. Les modalités de son fonctionnement.
La publicité de l’acte
Il s’agit :
1. Un patrimoine.
Distinct de celui de ses associés, c’est l’ensemble de ses biens et de ses dettes.
2. Un nom
C’est la raison sociale pour les sociétés de personne et dénomination sociale1 pour les sociétés
anonymes et les SARL.
Toute société est désignée par une dénomination sociale qui est mentionné dans ses statuts.
Sauf disposition contraire de l’acte Uniforme, le nom d’un ou plusieurs associés ou ancien associés
peut être inclus dans la dénomination sociale.
Une société ne peut prendre la dénomination d’une autre société déjà immatriculé au RCCM.
La dénomination sociale doit figurer sur tous les documents de la société avec mention du capital
social, de son siège social et du numéro du RCCM.
La dénomination sociale peut être changée à tout moment, pour chaque forme de société, dans les
conditions prévues dans l’acte uniforme.
3. Un domicile
4. Une nationalité
La société a la nationalité du pays dans lequel elle est installée. Toutefois, une société
aura la nationalité étrangère en fonction de ses organes de contrôle.
5. Une capacité
L’article 61 révisé de l’AU portant D.S.C et G.I.E précise que toute société
commerciale doit avoir un capital qui est indiqué dans ses statuts. L’article 65 révisé
stipule que le montant du capital social est librement déterminé par les associés sans
toutefois être inférieur au minimum fixé par l’AU portant D.S.C et G.I.E en fonction
de la forme juridique ou de l’objet social.
Toute société est désignée par une dénomination sociale qui est mentionné dans ses statuts.
Sauf disposition contraire de l’acte Uniforme, le nom d’un ou plusieurs associés ou ancien associés
peut être inclus dans la dénomination sociale.
Une société ne peut prendre la dénomination d’une autre société déjà immatriculé au RCCM.
La dénomination sociale doit figurer sur tous les documents de la société avec mention du capital
social, de son siège social et du numéro du RCCM.
La dénomination sociale peut être changée à tout moment, pour chaque forme de société, dans les
conditions prévues dans l’acte uniforme.
V) OBJET SOCIAL
Toute société à un objet sociale, qui est constituée par l’activité qu’elle entreprend et qui doit être
déterminé et décrite dans les statuts.
Toute société doit avoir un objet licite.
Lorsque l’activité exercée par la société est règlementé, elle doit se conformer aux règles
particulaires aux quelles la dite activité est soumise.
L‘objet sociale peut être changée à tout moment, pour chaque forme de société, dans les conditions
prévues dans l’acte uniforme.
:
1
Article 17 de l’AU OHADA portant D.S et G.I.E : la dénomination sociale doit figurer sur tous les actes et
documents émanant de la société et destinés aux tiers, notamment les lettres, les factures, les annonces et
publications diverses. Elle doit être précédée ou suivie immédiatement en caractères lisibles de l'indication de la
forme de la société, du montant de son capital social, de l'adresse de son siège social et de la mention de son
immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier.
2
L’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E définit la société en son article 4
comme un contrat pour le cas des sociétés ayant plusieurs associés, et en son article 5 comme un écrit pour
les sociétés unipersonnelles.
A. Les sociétés de personnes3
Elles sont constituées entre les personnes qui se connaissent mutuellement, c'est-à-
dire en considération de la personne. Le capital social est divisé en parts sociales
de même valeur nominale.
On distingue :
1. Les SNC (Sociétés en Nom Collectif)4 dans lesquelles tous les associés
sont des commerçants. Ils sont dont solidairement et indéfiniment
responsables des dettes sociales.
2. Les SCS (Sociétés en Commandite Simple)5 dans lesquelles coexistent
deux types d’associés : les commandités qui sont des commerçants et
les commanditaires encore appelés associés en commandite qui ne
sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leur
apport.
C’est une société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables des dettes
sociales et dont les droits des actionnaires sont représentés par les actions. Elle est
constituée en considération des apports effectués par des personnes morales ou
physiques appelées actionnaires. Le capital minimum est fixé à dis millions
(10 000 000) de francs CFA.
3
Articles 270 et suivant de l’acte uniforme portant droit des sociétés commerciales et GIE.
4
Articles 270 à 292 de l’ de l’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E
5
Articles 293 à 308 de l’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E.
6
Articles 309 à 384 de l’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E.
7
A Article 311 révisé de l’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E.
8
Articles 385 à 852 de l’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E..
L’article 387 révisé de l’A.U relève que le capital est divisé en actions dont le montant
est librement fixé par les statuts. Le montant nominal du capital est exprimé en
nombre entier.
L'Acte Uniforme OHADA sur les sociétés commerciales du 17 avril 1997 a été révisé
par le Conseil des Ministres OHADA, qui en a adopté la dernière « mouture » le 30
janvier 2014 à Ouagadougou et entrera en vigueur 90 jours après cette publication,
soit le 05 mai 2014. Les sociétés et groupements existants auront deux ans à
compter de son entrée en vigueur pour mettre leurs statuts en harmonie avec le
nouvel Acte Uniforme.
L’une des principales innovations porte sur l'introduction de la Société par Actions
Simplifiée (SAS), nouveau type de société par actions (comme la SA) mais sans
capital minimum10 et sans nécessairement de Commissaires aux Comptes en
dessous de certains seuils. La SAS ne comprend pas obligatoirement de Conseil
d'Administration (contrairement aux SA de plus de trois actionnaires) et laisse aux
statuts le soin de définir les conditions dans lesquelles la société est dirigée par son
Président (qui a tous pouvoirs pour la représenter et l'engager vis-à-vis des tiers) et
ses éventuels Directeurs Généraux ou Directeurs Généraux Adjoints. Les statuts
peuvent néanmoins librement créer, si les associés le jugent utile, un organe
collégial de direction ou de surveillance (type comité exécutif ou comité de
surveillance) dont ils définissent les pouvoirs et le fonctionnement.
Les SA existantes qui le souhaitent pourront être transformées en SAS par un vote à
l'unanimité des actionnaires11.
.
La SAS est une société instituée par un ou plusieurs associés et dont les statuts
prévoient librement l’organisation et le fonctionnement de la société sous réserve des
règles impératives aux dispositions de l’article 353 de l’A.U. Les associés des S.A.S
ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports :
9
Article 853 de l’Acte Uniforme OHADA révisé portant droit des sociétés commerciales et G.I.E.
10
Voit article 853-5 de l’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E.
11
Voit article 853-6 de l’Acte Uniforme OHADA portant droit des sociétés commerciales et G.I.E.
Université USIM UBA. Faculté des Sciences économique et de Gestion.LII en ECONOMIE ET GESTION
Dans l’ensemble, les règles applicables aux Sociétés Anonymes s’appliquent aux
SAS à l’exemption des dispositions particulières prévues dans les articles 387 al1 12,
41413 à 56114, 69015, 75116 à 753 de l’A.U.
12
13
Qui traite du montant du capital minimal
Qui traite du mode d’administration dans les SA
14
Qui traite des décisions prises par l’administrateur unique
15
Qui traite de la transformation des SA
1616
Qui traitent des droits d’attribution
Cours de comptabilité des sociétés. Enseignant : M.DIAKITE 12
Université de Douala. Faculté des Sciences Juridiques et de Politiques. Master II en Fiscalité Appliquée
CHAPITRE III
Au moment de leur engagement, ces frais sont comptabilisés au débit des comptes
de charges par natures concernées par le crédit d’un compte de trésorerie ou de
tiers.
Exemple : Pour la constitution d’une SARL, il a été payé par chèque BICEC les frais
suivant au 01/01/N hors taxes :
En fonction des objectifs de l’entreprise et selon leur importance ainsi que la décision
de gestion de l’entreprise, ces frais seront :
soit maintenus dans les comptes de charges et vont donc influencer le résultat
de premier exercice ;
soit transférés au bilan pour être reparti sur plusieurs exercices.
Journal au 31 décembre N
D. Amortissement des frais de constitution
Exemple : la SARL décide d’amortir l les frais de constitution sur une durée de deux
ans.
Journal au 31 décembre N
1. La société en nom collectif est celle dans laquelle tous les associés sont
commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales17
2. Les créanciers de la société ne peuvent poursuivre le paiement des
dettes sociales contre un associé que 60 jours au moins après avoir
vainement mis en demeure la société par acte extrajudiciaire. Ce délai
peut être prorogé par ordonnance du président de la juridiction
17
Article 270 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
Compétente statuant à bref délai sans que la prorogation puisse
excéder 30 jours18
3. La société en nom collectif est désignée par une dénomination sociale
qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles
des mots : " société en nom collectif " ou du sigle : « S.N.C »19
4. Le capital social est divisé en parts sociales de même valeur nominale.
Les parts sociales ne peuvent être cédées qu'avec le consentement
unanime des associés. A défaut d'unanimité, la cession ne peut avoir
lieu, mais les statuts peuvent aménager une procédure de rachat pour
permettre le retrait de l'associé cédant20.
B. Aspects comptables
Compte tenu de l’intuitu personae dans les SNC, les comptes individuels sont
ouverts à chaque associé et en fonction de la nature de son apport. Les schémas
comptables comprennent deux étables :
la promesse d’apport ;
la réalisation des apports.
1. Promesse d’apport
Elle matérialise la créance de la société sur ses associés. On passera donc les
écritures suivantes :
4611 Associé X son apport en nature x
4412 Associé X son apport en numéraire x
1011 Capital de X x
C’est la constations effective des apports. On créditera les comptes 46. « Associé »
par le débit des éléments d’actif apportés.
18
19
Article 271 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
Article 272 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
20 20
Articles 273 et 174 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
Exemple :
ACTIF PASSIF
A. RAPPELS JURIDIQUES
21
Article 309 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
22
Article 310 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
Université de Douala. Faculté des Sciences Juridiques et de Politiques. Master II en Fiscalité Appliquée
B. ASPECTS COMPTABLES
Les écritures comptables sont identiques à celles des SNC. On distingue également deux
étapes :
la promesse d’apport ;
la réalisation des apports.
23
Article 311-1 révisé de l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
24
Article 312 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
Nous traiterons ici exclusivement du cas des sociétés anonymes compte tenu de la
libre organisation des SAS.
A. Aspects juridiques
B. Aspects comptables
Dans le cadre du traitement comptable de constitution des S.A, plusieurs cas sont de
figure sont envisagés. Toutefois, il convient de constater :
la promesse d’apport ;
la réalisation des apports
25
Article 385 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
26
Article 400 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
Cours de comptabilité des sociétés. Enseignant : Claude KOMBOU 19
Université de Douala. Faculté des Sciences Juridiques et de Politiques. Master II en Fiscalité Appliquée
Application
La SOMECAM S.A est créée le 15 janvier N au capital de 20 000 000 F CFA (actions de
10 000 F CFA) donc 5 000 000 F CFA représentant les apports en nature. Les apports en
numéraire sont libérés intégralement à la constitution et les sommes sont disponibles le 20
janvier chez le notaire qui les verse le même jour au compte bancaire de la société.
La société appellera les autres fractions du capital soit en un seul versement, soit en deux ou
trois versements. Les écritures comptables sont les suivantes :
b. Constatation de l’exigibilité
Cette opération consiste en la diminution du compte 109 de la fraction du capital
appelé.
467 Actionnaires, restant dû sur capital Montant du numéraire appelé
Remarque
Une S.A est constitué le 1er janvier N au capital de 40 000 000 F CFA de valeur
nominale 10 000 F CFA dont 2 500 actions d’apport remises à M. BELO apporteur
de sa situation active et passive pour :
La S.A reprend l’intégralité des actifs de BELO en s’engage à payer son passif
exigible. Par ailleurs, l’excédant de son apport sera porté au crédit de son compte
courant.
Les apports en numéraire sont libérés du minimum légal chez le notaire Me EDIMO
le 03/01/N qui les verse le même jour au compte bancaire de la société compte tenu
des honoraires pour 500 000 F CFA.
La société ayant appelé une fraction du capital, il peut arriver que certains
actionnaires décident de se libérer intégralement. On dira qu’ils ont fait un versement
anticipé de leur fraction du capital non appelé par la société. Cette fraction du capital
versée par anticipation sera porté au crédit du compte 4616 « actionnaires,
versements anticipés » et fera l’objet d’un apurement lors des prochains appels . Ainsi
:
Exemple : Une S.A est créée le 1er mars N au capital de 50 000 000 F CFA de valeur
nominale 20 000 F CFA constitué exclusivement des apports en numéraires. La société
appelle les deux premiers quarts à la constituions et les actionnaires versent les sommes
dues à la BICEC. Toutefois, un actionnaire détenant 800 actions décide de se libérer
intégralement.
Solution
4. Cas de défaillance.
La société ayant appelé une fraction du capital, il peut arriver que certains actionnaires ne se
libèrent pas à la date limite fixée par la société. Ils seront alors considérés comme défaillant.
Leurs actions seront retirées et vendues aux nouveaux acquéreurs. Après imputation des
frais et intérêts de retard, leurs comptes seront soldés. Les écritures comptables sont les
suivantes.
5. Constatation de la défaillance
4617 Actionnaire défaillant Montant de la
défaillance
Application : DELO, souscripteur de 1 500 actions de 10 000 F CFA d’une S.A, n’a pas
répondu à l’appel du 3e quart. La société constate sa défaillance le 15 mars N et vend ses
titres comme libérés de moitié à 4 700 F CFA l’une. Le solde de son compte lui est versé le
30 avril N après imputation des honoraires payés par chèque pour 15 000 et des intérêts de
retard de 10 000
T.A.F
Solution
Constatation de la défaillance
4617 Actionnaire défaillant. 10 000 x ¼ x 1 500 = 3 750 000
52 Banque 10 000
25 000
Sc : 3 275 000
1ere méthode
2e méthode
En respect des dispositions de l’article 137 de l’AU portant D.S.C et GIE, à la clôture
de chaque exercice, le gérant ou le conseil d’administration ou l’administrateur
général selon le cas, établit et arrête les états financiers de synthèse conformément
aux dispositions de l’A.U portant organisation et harmonisation des comptabilités.
Conformément aux dispositions de l’article 140, ces documents sont adressés dans
les S.A, les SAS et les SARL, aux commissaires aux comptes 45 jours au moins
avant la date de l’assemblé générale ordinaire qui doit obligatoirement se tenir 6
mois après la clôture de chaque exercice et statuant entre autre sur les modalités de
l’affectation du résultat. L'assemblée générale décide donc de l'affectation du résultat
de l’exercice (n-1) au cours de l’exercice (n) dans le respect des dispositions légales
et statutaires27. Nous examinerons dans ce chapitre :
affectation de résultat dans les SNC
affectation de résultat dans les SARL, les SA et SAS.
Les sociétés de personnes sont celles dans lesquelles les associés sont
solidairement et indéfiniment responsables des dettes sociales à l’exception des
commanditaires des SCS. Ainsi, seuls les statuts prévoient les modalités
d’affectation du résultat. Dans les sociétés de personnes, il n’est pas prévu de
réserve obligatoire.
A. Aspects fiscaux
27
Article 142 du l’A.U OHADA relatif aux D.S.C et G.I.E
lorsque la SNC a choisi à être imposé au régime de l’impôt sur les sociétés
conformément aux dispositions de l’article 3 (3) du CGI.
seuls les commandités ont le statut des associés des SNC du fait
de leur responsabilités solidaires et indéfinies des dettes sociales.
Sauf le cas d’option de la SCS, la part de bénéfice revenant à ces
associés est imposée à l’IRPP ;
la fraction du bénéfice revenant au commanditaire est soumise à
l’opacité fiscale. C'est-à-dire imposée à l’I.S.
B. Aspects comptables
Par souci d’une bonne lisibilité fiscale et comptable, retenons le cas spécifique d’une SNC
n’ayant pas opté pour le régime de l’impôt sur les sociétés d’une part, et le cas d’une SNC
ayant optés pour le régime de l’impôt sur les sociétés
1. Cas d’une SNC n’ayant pas opte pour le régime de l’impôt sur
les sociétés
Le bénéfice réalisé par les SNC est imposé à l’IRPP, on dit alors que la SNC est fiscalement
transparente. Cette transparence fiscale veut que la part de bénéfice de chaque associé soit
imposée dans ses mains en sa qualité de personne physique, dans la catégorie de BAIC,
conformément aux dispositions de l’article 69 du CGI qui fixe le barème de calcul de l’IRPP.
La base d’imposition est ainsi constituée :
Application
La SNC A, B et C est constituée au capital de 1 000 000 F CFA divisé en parts sociales de
1 000 F CFA soit :
D’ après les statuts, sur le bénéfice de l’exercice, après déduction d’une réserve
facultative de 10%, le solde sera reparti aux associés proportionnellement aux
apports.
T.A.F
Solution
2. Cas des SNC ayant opte pour le régime de l’impôt sur les sociétés
Solution
a. Calcul du résultat net après impôt
b. Ecritures comptables
II. AFFECTATION DE RESULTAT DANS LES SARL, LES SA ET LES SAS
A la clôture d’un exercice, le résultat déterminé peut être une perte ou un bénéfice.
Ce qui nous permet d’examiner deux situations :
L’AGO qui statue sur les modalités d’affectation du résultat peut décider de porter
cette perte à nouveau. On débitera le compte 1291 « perte nette à reporter » par le
crédit du compte 1309. La perte ainsi affectée sera déduite sur les résultats
bénéficiaires ultérieurs avant toute distribution conformément aux dispositions des
les articles 143 et 144 de l’AU portant droit des sociétés commerciales.
T.A.F : Passer les écritures relatives à la clôture de l’exercice 2012, ainsi que celles
d’affectation du résultat.
Solution
B. Affectation du résultat en cas de bénéfice
Le bénéfice net après impôt de la société est porté en fin d’exercice au crédit du
compte 131 « résultat net : bénéfice. » Au début de l’exercice suivant, le solde de ce
compte est viré au crédit du compte 1301 « résultat en instance d’affectation :
bénéfice. »
L’AGO des actionnaires qui se réuni six mois au plus tard après la fin de l’exercice
au cours duquel ce bénéfice a été réalisé, statue sur les modalités de réparation du
bénéfice conformément aux dispositions des articles 143 et 144 de l’A.U OHADA.
1. Les réserves
La réserve légale
a. Définition
b. L’assiette de prélèvement
Application
Une SA au capital de 50 000 000 F CFA dont 35 000 000 F CFA non appelé a
réalisé au 31/12/2012 un bénéfice net après impôt de 8 000 000 F CFA.
Solution
NB : Les réserves et les provisions réglementées font partie des ressources propres
de l’entreprise. La différence entre ces notions tient à leur forme :
Il s’agit d’une partie de bénéfice dont la distribution est différée par les organes
compétents statuant sur les comptes de l’exercice.
3. Le bénéfice distribuable
4. Le dividende
définition
Le dividende est le produit des actions ou des parts sociales (part d’intérêt) revenant
aux actionnaires ou aux associés en leur qualité d’actionnaire ou d’associé. C’est la
quotte part de bénéfice revenant à chaque associé ou actionnaire.
Le montant du dividende
a. Le premier dividende
Encore appelé intérêt statutaire, c’est la rémunération du capital investi. Ainsi,
conformément aux dispositions de l’article 145 de l’AU, les statuts peuvent prévoir
l’attribution d’un premier dividende qui est calculé sur le montant du capital libéré et
non-amorti (remboursé) au taux fixé par les statuts.
b. Le second dividende
Encore appelé superdividende ou dividende complémentaire, c’est la rémunération
du risque que prend l’associé en investissant dans l’entreprise. Son montant est
identique pour toutes les actions ou parts, qu’elles soient totalement libérées ou non,
remboursées ou non.
Exemple :
Une SA est constitué le 15 mars 2011 au capital de 60 000 000 F CFA (actions de
10 000 F CFA) dont 2 000 actions d’apport. Les apports en numéraire sont libérés du
minimum légal à la souscription, du 2 ième quart le 1er Juillet 2012 et du 3ième quart le
1er octobre 2012.
T.A.T :
Solution
Calcul du 2e dividende
Incidence fiscale des dividendes
Au sens des dispositions de l’article 36 du CGI, les dividendes sont des produits des
actions. De ce fait, ils font l’objet à la retenue à la source d’IRCM au taux de 16,5%.
Au moment de leur paiement.
= Bénéfice distribuable
- Premiers dividendes
- Second dividende
= RAN de l’exercice
Application
Le bénéfice net d’une S.A au 31/12/2012 est de 6 800 000 FCFA. Les statuts
prévoient que sur le bénéfice de l’exercice, il sera prélevé :
Solution
28
Article 346 : La répartition des bénéfices s'effectue conformément aux statuts, sous réserve des
dispositions impératives communes à toutes les sociétés. A peine de nullité de toute délibération
contraire, il est pratiqué sur le bénéfice de l'exercice diminué, le cas échéant, des pertes antérieures,
une dotation égale à un dixième au moins affectée à la formation d'un fonds de réserve dit " réserve
légale ". Cette dotation cesse d'être obligatoire lorsque la réserve atteint le cinquième du montant du
capital social.
La réserve légale est complémentaire : art 346 de l’AU
D’après les dispositions de l’article 346 de l’AU portant D.S.C et GIE, la dotation à la
réserve légale cesse d’être obligatoire lorsque son montant cumulé à atteint 1/5 ou
20% du capital social.
Application
dotation d’un fonds réserve facultative pour un montant de 7 200 000 F CFA
attribution aux actions d’un dividende brut par action multiple de 80
immédiatement inférieur et dotation d’un R.A.N possible.
CALCULS PRELIMINAIRES
1. réserve légale
Plafond : 200 000 000 x 20% = 40 000 000
Réserve légale : 30 000 000 x 10% = 3 000 000
Cumul : 3 000 000 + 39 300 000 = 42 300 000 > au
plafond
Dotation : 40 000 000 – 39 300 000 = 700 000
2. Dividende
Dividende théorique : 22 100 000
Dividende théorique par action : 22 100 000 / 20 000 1 105 F CFA
Le problème à résoudre est relatif au calcul des intérêts statutaires qui, par sa
définition est la rémunération du capital investi. On retient donc que :
Application
Au 31/12/N, le capital de la MITCAM SA est de 50 000 000 F CFA (actions de 10 000
F CFA) dont 2 000 actions d’apport. Les apports en numéraire ont été libérés du 1/4
depuis plus de deux ans, du 2 e quart le 1er mars de l’année N et du 3 e quart le 1er
octobre de l’année N ; à cette date, un actionnaire détenant 1 000 actions s’est libéré
intégralement. Par ailleurs, l’actionnaire BANG détenteur de 800 actions est déclaré
défaillant.
Il ressort du procès verbal de l’A.G.O du 15 mai N+1 qui délibère entre autre sur le
projet d’affectation du bénéfice de l’exercice écoulé arrêté à 12 000 000 F CFA net
d’impôt :
Solution
CALCULS PRELIMINAIRES
1.Intérêts statutaires
Actions d’apport : 10 000 x 2000 x 6% = Apports en numéraires libérés
1 200 000
depuis
plus d’un an 10 000 x 1/4 x 3 000 x 6% =450 000
Versements anticipés :
10 000 x ¼ x 1 000 x 6% x 3/12 =112 500
2 220 000
2.calcul du Superdividende
Intérêt statutaire par action : 10 000 x 6% = 600
SD part action : 1 360 – 600 = 760
SD total : 760 x 5 000 = 3 800 000
3.montant du R.A.N
R.A.N : 5 000 000 – 3 800 000 = 1 200 000
Il existe des actions amorties
Application
Le capital de 40 000 000 F CFA (actions de 40 000 F CFA) d’une SA est constitué
des actions suivantes :
Solution
Ce sont celles qui confèrent à leur titulaire un ou plusieurs avantages par rapport aux
autres actions. Elles sont habituellement crées quant une société doit augmenter son
capital alors que sa situation financière n’est pas bonne. L’octroie des privilèges aux
actions nouvelles est un moyen qui permet de convaincre les souscripteurs qui
seraient insensibles par la perspective des bénéfices insuffisants ou inexistants.
L’avantage attribué aux actions privilégiées peut être le suivant :
le droit à un dividende prioritaire c’est à dire un intérêt statutaire servi aux
actions privilégiées par préférence aux actions ordinaires qui peuvent se voir
priver du dividende si le bénéfice de l’exercice est insuffisant.
l’octroie d’un dividende cumulatif si l’insuffisance du bénéfice de l’exercice ne
permet pas de verser l’intégralité de l’intérêt statutaire aux actions privilégiées,
le solde impayé leur sera versé sur les bénéfices des exercices suivants avant
toute distribution aux actions ordinaires.
Les titulaires de ses actions jouissent d’une priorité par rapport à toutes les autres
actions (privilégiées ou ordinaires) pour la distribution des intérêts statutaires.
Le bénéfice distribuable d’un exercice est dont affecté en suivant l’ordre des priorités
suivantes :
dividendes prioritaires des exercices N-3, N-2, N-1 qui resteraient encore à
verser ;
dividende prioritaire au titre de l’exercice N ;
1er dividende des actions privilégiées et des actions ordinaires s’il en reste
encore de bénéfice.
dotation des réserves libres et ou des superdividendes de l’ensemble des
actions.
Les avantages cités ci – dessus sont la contre partie de la privation du droit de vote.
Ces dispositions permettent ainsi aux sociétés par action de renforcer leur fonds
propre sans compromettre le pouvoir des actionnaires.
Application : Le capital d’une SA est divisé en 800 actions ordinaires et 200 actions
à dividende prioritaire sans droit de vote.
La valeur nominale des actions est 10 000 F CFA. Les statuts attribuent aux actions
ordinaires un 1er dividende dont le taux est de 5% et aux actions prioritaires, un 1 er
dividende au taux de 7,5%.
L’exercice N-1 s’est soldé par une perte de 400 000 F CFA qui a été reportée à
nouveau et les dividendes prioritaires n’ont pas pu être servis. Le bénéfice net après
impôt de l’exercice N est de 2 400 000 F CFA.
Solution
CHAPITRE V :
AUGMENTATION DU CAPITAL
Dans les S.A et conformément aux dispositions de l’article 564 l’AU portant DSC et
CIE, l'assemblée générale extraordinaire (A.G.E) est seule compétente pour décider
ou, le cas échéant, autoriser une augmentation de capital, sur le rapport du conseil
d'administration ou de l'administrateur général, selon le cas, et sur le rapport du
commissaire aux comptes.
Dans les SARL, les modifications de statut sont décidées par les associés
représentant au moins les ¾ du capital social 29. Toutefois, une augmentation du
capital par incorporation est décidée par les associés représentant la moitié du
capital social30.
I. APPELS JURIDIQUES
Il s’agit des formalités juridiques qui s’imposent lors des opérations d’augmentation
du capital. Ce sont :
29
Article 358 de l’A.U révisée
30
Article 360 de l’A.U révisée
III. MODALITES PRATIQUES D’AUGMENTATION DU CAPITAL
Au sens de l’article 562 de l’AU portant DSC et CIE, le montant du capital peut être
augmenté soit par émission d'actions nouvelles, par majoration du montant nominal
des actions existantes, par compensation avec des créances certaines, liquides et
exigibles sur la société, par incorporation de réserves, bénéfices ou primes
d'émission, apport en nature. Nous examinerons sans ce chapitre, les opérations
d’augmentation de capital par :
Principes juridiques
C’est une opération qui répond aux problèmes de financement exprimés par
l’entreprise. Ainsi :
le capital ancien doit être intégralement libéré (article 572 de l’AU OHADA) ;
Dans les SA, les actions nouvelles en numéraire doivent obligatoirement être
libérées, lors de la souscription d’un quart au moins de leur valeur nominale.
La prime d’émission doit être intégralement libérée à la souscription (article
604 de l’AU OHADA). Dans les SARL, les apports en numéraire doivent être
libérés lors de la souscription au moins de moitié ;
Dans les SA, la libération du capital restant dû doit intervenir en une ou
plusieurs fois sur appel du conseil d’administration ou de l’administrateur
unique dans un délai de trois ans à compter du jour où l’augmentation du
capital est réalisée (article 605 de l’AU OHADA). Dans les SARL, le capital
restant dû doit être libéré dans un délai de deux (2) ans à compter du jour où
Université de Douala. Faculté des Sciences Juridiques et de Politiques. Master II en Fiscalité Appliquée
Lorsque les actions sont émises à leur valeur nominale, on dit qu’elles sont émises
au pair. Dans le second cas, on dira que les actions sont émises au prix d’émission.
Prix d’émission
Lorsque sont souscripteurs seuls les anciens actionnaires dans la proportion des
actions anciennes détenues par chacun, il n’y a pas de problème d’émettre les
actions au pair. Mais lorsqu’ interviennent les nouveaux actionnaires, ils auront droit
aux réserves antérieurement constituées en leur absence. Situation qui défavorise
les anciens actionnaires. Pour établir cet équilibre, les actions nouvelles doivent être
émises à un prix compris entre la valeur nominale et la valeur mathématique de
l’action avant augmentation du capital. C’est ce prix qui appelé « prix d’émission ou
prix de vente »
Conformément à l’article 588 du DSC, le prix d’émission doit être fixé par l’AGE sur
rapport du conseil d’administration. On retient donc l’encadrement suivant
correspondant à la limite extrême du prix d’émission :
Prime d’émission
Cette prime d’émission est exigible en totalité à la souscription même si les versements sont
fractionnés. Ayant un caractère de réserve, elle appartient exclusivement aux actionnaires et
est portée au crédit du compte 1051 «Prime d’émission »
Exemple
Une S.A au capital de 10 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) augmente son capital
en émettant 500 actions nouvelles au prix de 12 000 F CFA l’une.
C’est la valeur bilancielle du titre à la clôture d’un exercice comptable. Elle est
déterminée à partir d’un bilan comptable.
C’est valeur du titre qui tient compte de la situation des valeurs des éléments d’actifs
et passif sur le marché.
Exemple : Le bilan d’une S.A se présente ainsi qu’il suit au 31/12N (actions de 10 000 F CFA):
108 000 000
108 000 0000
Après expertise, le fonds de commerce est évalué à 10 000 000 F CFA, le bâtiment
à 35 000 000 F CFA et les créances à 3 500 000 F CFA.
Solution
b. VC/action =
d. VM/Action =
Utilité du D.P.S
L’exercice du D.P.S permet à l’actionnaire ancien de compenser la perte sur les actions
anciennes du fait de la baisse de valeur de l’action après augmentation du capital : VM1 (VM
avant augmentation) – VM2 (VM après augmentation)
Le nombre de droit ou quotité représente le nombre d’actions anciennes qu’il faut disposer
pour souscrire légalement à une action nouvelle.
Exemple :
Une S.A au capital de 10 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) augmente son
capital en émettant 500 actions nouvelles au prix de 12 000 F CFA l’une.
Calcul du DPS
Cas simples
Posons :
VM1 = valeur maths avant augmentation
N’ (C – PE)
DPS =
N + N’
Exemple
(DPS) + PE = VM2
N’
Exemple
Lorsque la VM2 tient compte des frais divers d’augmentation du capital, le calcul de
la valeur théorique du DPS en est influencé. La formule ci-dessus devient :
N’ (C – PE’)
DPS =
N + N’
Solution
PE’ = 14 000 – (100 000/500) = 13 800
2 000 + 500
Au sens des dispositions de l’article 586 de l’AU OHADA du DSC, l’AGE peut décider
de supprimer totalement ou partiellement le DPS sur la base des considérations
financières. Dans ce cas, la formule du DPS devient :
(N’-n) (C – PE’)
N + N’
Exemple : Une SA au capital de 20 000 000 (actions de 10 000 F CFA) augmente son
capital en émettant 500 actions nouvelles au prix de 14 000 F FA l’une dont 200 actions
émises sans droit. La situation nette avant cette opération est de 34 000 000 F CFA.
Souscription irréductible et réductible
Par contre, certains actionnaires peuvent refuser d’exercer leur droit, le reste d’action
à souscrire doit être partagé à ceux qui en veulent encore et qui en ont fait la
demande proportionnellement aux nombre d’action ancienne détenu par chacun, on
parle alors de souscription à titre réductible.
4615 « Associé, versement reçu sur aug. Du capital » (Fraction appelé + Pm)
Immobilisation s’il y a lieu des frais 20. par le crédit de 848 « transfert de charge
H.A.O
Régularisation des comptes : 1012 par le crédit de 1013.
c. Appels ultérieurs
Constatation de l’appel
Constatation de l’exigibilité
Constatation de la libération
Application
L’AGE d’une SA au capital de 50 000 000 (actions de 10 000 F CFA) réunie en date
du 15/01/N décide d’augmenter le capital de la société en émettant 1000 actions
nouvelles au prix de 12 000 F FA l’une. La situation nette avant cette opération est
de 75 000 000 F CFA.
T.A.F
Solution
Incidences comptables dans les livres de l’actionnaire qui participe à
l’augmentation du capital.
NB : Le montant des versements restant à effectuer sur les actions non libérées sont
portés au crédit du compte 472 « versement restant à effectuer sur titres non-
libérés »
Contrairement aux titres de placement qui entrent dans le patrimoine au prix d’achat,
les actions sont inscrites dans le bilan au coût d’achat, c’est à dire au prix d’achat
augmenté des frais sur achat.
Rappelons qu’il peut arriver qu’un actionnaire achète ou non, des droits lors de la
souscription des actions nouvelles.
a. L’actionnaire exerce exclusivement les droits
qu’il détient
Les actions de nominales 15 000 F CFA sont émises à 18 000 F CFA par la SA
XCAM et sont libérées du minimum légal au compte bancaire de la société.
Solution
Valeur des actions souscrit : 5 000 x 18 000 = 90 000 000
Prime d’émission par action : 18 000 – 15 000 = 3 000
Versement effectué (1/4 x 15 000 + 3 000) x 5 000 = 33 750 000 (ou) :
Solution
C’est le cas le plus courant d’un nouvel actionnaire qui, pour souscrire à une action
nouvelle, doit acheter les droits à un ancien actionnaire qui refuse d’utiliser ses
droits.
Solution :
1) Calcul de la VM2
SN avant aug : 5 000 x 18 000 = 90 000 000
Apports nouveaux : 2 000 x 14 000 = 28 000 000
SN après aug : 118 000 000
VM2 : 118 000 000 / (5 000 + 2 000) = 16 857 F CFA
Remarque
Lorsqu’un actionnaire utilise ses droits détenus pour la souscription des titres
nouveaux, il ne les achète pas. Ainsi, la valeur de ces droits n’est pas prise en
compte pour la détermination du coût d’achat des titres.
Par contre, lorsqu’un actionnaire achète des droits pour la souscription des
actions nouvelles, la valeur des doits d’acquisition est un élément du coût
d’achat des titres.
L’actionnaire qui ne désire pas utiliser ses droits doit les céder. Selon le droit
comptable OHADA, la cession de ces droits s’assimile à la vente des titres. On
constatera dont :
Aspect juridique
Les actions d’apport sont libérées intégralement à la
souscription ;
Respect des formalités de publicités d’augmentation du capital ;
Modification des statuts et du RCCM.
Solution
c. Ecritures comptables
B. Augmentation du capital par incorporation des réserves
1. Aspects juridiques
définition
N’C
DA =
N+ N’
b. Position d’un ancien actionnaire qui achète les
droits
N ’
DA = VM2
N’
Application
L’AGE d’une SA au capital de 60 000 000 F CFA (actions de 20 000 F CFA) dont la
Valeur mathématique est de 35 000 F CFA l’action décide le 01/05/N d’une
augmentation du capital par incorporation de réserve facultative en distribuant
gratuitement 1 000 actions.
Solution
Il peut arriver que l’AGE d’une SA décide d’une augmentation combinée de son
capital en associant ainsi les apports en numéraire et l’incorporation des réserves.
Cette opération peut se faire de manière simultanée ou successive.
Double augmentation successive du capital
Cette opération entraîne le calcul de trois valeurs mathématiques. Il peut s’agir des
apports nouveaux suivis d’incorporation de réserve ou l’inverse.
DA = VM1 – VM2
DPS = VM2 – VM3
Posons :
DPS + PE = VM2
N’
DA = VM2
N’’
Application :
Une SA au capital de 500 000 000 F CFA (actions de 20 000 F CFA) dont la valeur
maths. est de 28 000 F CFA l’action augmente son capital en réalisant les opérations
suivantes :
1. Aspect juridique
Il est permis aux sociétés par actions (S.A) l’émission d’obligations convertibles en
actions. La conversion a lieu soit dans les délais fixés lors de l’émission, soit à tout
moment.
2. Aspect comptable
L’opération peut générer ou non une prime de conversion portée au crédit du compte
1054 « prime de conversion »
Exemple 1 : Durant le délai d’option fixé par la société, des obligataires porteurs de
4 500 obligations de 10 000 F CFA ont demandé la conversion la conversion de leur
titre en action de 10 000 F CFA.
Solution :
Promesse d’apport
1612 « emprunts obligataires convertibles » 45 000 000
Exemple 2 :
Une SA procède à la conversion d’une obligation de 10 000 F CFA contre une action
de 10 000 F CFA. Ainsi, il a été procédé à la conversion de 500 obligations de
15 000 F CFA contre 500 actions de 10 000 F CFA.
Solution :
Promesse d’apport
Promesse d’apport
I. REDUCTION DU CAPITAL
1. Utilité économique
Au sens des dispositions de l’article 665 de l’AU du DSC, si la dissolution n’est pas
prononcée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du deuxième exercice
suivant au cours duquel la constatation des pertes est intervenue, de réduire son
capital, d’un montant au moins égal à celui des pertes tout en respectant le minimum
du capital fixé dans les SARL et les SA. Raison pour laquelle cette opération doit
s’accompagner d’une augmentation du capital. Cette double opération est appelée
« Coup de l’accordéon »
2. Aspect comptable
soit par la réduction uniforme du nominal des actions ou parts sociales sans
descendre en deçà du minimum légal qui est de 5 000 F CFA dans les SARL ;
soit par la réduction du nombre des actions qui a pour effet d’augmenter leur
valeur mathématique
Cette opération n’entraîne aucune variation de l’actif et du passif étant donné que
les pertes sont imputées sur le capital. Ainsi, les capitaux propres ne changent pas.
Une société dont l’activité est réduite et rendant une partie de ses actifs superflus
peut décider de procéder à une réduction de son capital en remboursant
partiellement aux actionnaires leurs mises. Cette opération peut s’effectuer de deux
manières :
soit par réduction de la valeur nominale du titre ;
soit par réduction du nombre de titres.
1. Réduction de la valeur nominale du titre
Cette opération ne peut se réaliser qu’à condition qu’elle ne porte pas la valeur
nominale du titre en deçà du minimum légal. Comptablement, les écritures se
passent en deux étapes :
Une SA dont le capital est constitué de 2 000 actions de 10 000 F CFA décide de
réduire son capital du ¼ en remboursant par chèque aux actionnaires 2 500 F CFA
par action.
: Ecritures comptables
Montant de la réduction :
En respect des dispositions de l’article 896 de l’AU portant DSC 31 qui puni l’inégalité
entre les associés, le premier travail consiste à établir l’égalité des engagements et
31
Encourent une sanction pénale, les administrateurs, le président-directeur général, le directeur
général, l'administrateur général ou l'administrateur général adjoint qui, sciemment, auront procédé à
une réduction de capital :
1 ) sans respecter l'égalité des actionnaires ;
2 ) sans avoir communiqué le projet de réduction de capital aux commissaires aux comptes quarante-
cinq jours avant la tenue de l'assemblée générale appelée à statuer sur la réduction de capital.
les droits entre les actionnaires. Cette opération consiste à annuler soit en partie, soit
en intégralité selon le cas, les versements non encore effectués.
Application
Une SA au capital de 40 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA) libéré des ¾,
décide de réduire son capital de moitié. Les remboursements sont centralisés à la
SGBC.
: Ecritures comptables
Solution
Capital non libérer à annuler : 10 000 x ¼ x 4 000 = 10 000 000
Montant de la réduction à opérer
Total à réduire : ½ x 10 000 x 4 000 = 20 000 000
Montant du remboursement à effectuer : 20 000 000 – 10 000 000 =
10 000 000
Remboursement effectif
Dans ce cas, la différence est portée au débit d’un compte de réserve distribuable.
Dans ce cas, la différence est portée au crédit d’un compte de prime d’émission
32
Article 639 de l’A.U OHADA
: Ecritures comptables
502 actions 2 700 000
521 banque 2 700 000
(300 x 9 000)
Achat des titres propres
Remarques
les différences constatées sur les opérations de rachat des titres peuvent être
considérées comme des gains ou des pertes réalisées sur les opérations de
titres et portées au débit du compte 678 pour les pertes ou 778 pour les gains.
la réduction du capital par remboursement entraîne une conséquence sur le
bilan de l’entreprise qui se traduit par une diminution de la trésorerie et des
capitaux propres.
A. Définition
C’est une opération qui consiste à rembourser sur un même pied d’égalité, à tous les
actionnaires, tout ou partie de la valeur nominale de leur action. Les sommes
remboursées sont prélevées sur les bénéfices ou sur les réserves distribuables et
non sur le capital lui – même. Ceci signifie que cette opération ne modifie pas le
montant du capital social.
Les actions amorties prennent le nom d’actions de jouissance tandis que les
actions non amorties sont appelées actions de capital.
B. Conséquences
Elles sont prévues par l’article 656 de l’AU portant DSC. Ainsi :
1. L’action amortie perd
le droit aux intérêts statutaires ;
le droit au remboursement futur du capital.
C. Aspects comptables
Les écritures comptables se passent en trois étapes :
Remboursements effectifs
Une société commerciale ainsi constituée, pourra être dissoute pour des causes
multiples et suivie d’une liquidation.
La dissolution est l’acte par laquelle on constate de décès d’une entreprise. L’article
200 de l’AU portant DSC prévoit les causes de dissolution des sociétés
commerciales. Ainsi, la société prend fin :
1. par l'expiration du temps pour lequel elle a été constituée. Toutefois,
l’article 28 de l’A.U précise que toute société a une durée qui doit être
mentionnée dans ses statuts. Cette durée ne peut excéder quatre-vingt-
dix-neuf ans.
2. par la réalisation ou l'extinction de son objet.
3. par l'annulation du contrat de société.
4. par décision des associés aux conditions prévues pour modifier les
statuts.
5. par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la
demande d'un associé pour justes motifs, notamment en cas
d'inexécution de ses obligations par un associé ou de mésentente entre
associés empêchant le fonctionnement normal de la société.
6. par l'effet d'un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société.
7. pour toute autre cause prévue par les statuts.
Université de Douala. Faculté des Sciences Juridiques et de Politiques. Master II en Fiscalité Appliquée
A. Nomination du liquidateur
Lorsque la liquidation est décidée par les associés, l’article 207 de l’A.U précise que
le liquidateur peut être choisi par les associés ou les tiers. Ainsi, l’article 206 de l’A.U
mentionne qu’un ou plusieurs liquidateurs sont nommés :
33
Article 201 de l’A.U OHADA
34 Article 204 de l’A.U OHADA
Cours de comptabilité des sociétés. Enseignant : Claude KOMBOU 80
dans les SCS, à l’unanimité des commandités et à la moitié
en capital des commanditaires ;
dans les SARL, à la moitié en capital des associés ;
dans les sociétés de capitaux, aux conditions de quorum et
de majorité prévues pour les assemblées générales
extraordinaires.
L’article 209 de l’A.U relève qu’en cas de nomination de plusieurs liquidateurs, sauf
disposition contraire de l’acte de nomination, ceux-ci peuvent exercer leur fonction
séparément.
1. Généralités
C’est une opération qui consiste après la dissolution de la société à :
3. Aspects juridiques
On distingue :
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Article 214 de l’A.U
5. Obligations comptables
Afin d’assurer la protection des associés et d’informer les tiers, le DSC a prescrit au
liquidateur des l’entreprises, les documents comptables en fonction des régimes.
Régime conventionnel
Régime Légal
Ouverture de la liquidation
Inventaire
Le liquidateur dès sa nomination, dresse une situation active et passive de
l’entreprise. Il se fait remettre à cette occasion, le livre d’inventaire. Il dresse un bilan
de liquidation qui servira de point de départ aux opérations de liquidations.
Clôture de la liquidation
Le liquidateur doit convoquer au moins une fois par an et dans les six mois de la
clôture de l’exercice, l’assemblée des associés qui statue sur les comptes annuels.
Lorsque les opérations de liquidation sont terminées, le liquidateur convoque les
associés en assemblée pour qu’ils statuent sur les comptes définitifs de liquidation.
1. La TVA
Il s’agit de :
En cas de dissolution des SARL et des SA, le résultat du dernier exercice est imposé
à l’impôt sur les sociétés. Par dernier exercice, il faut entendre « toute la période de
liquidation » C’est à dire la période sur laquelle s’étendent les opérations de
liquidation de la société.
Le boni de liquidation des SNC et des SCS est un revenu des personnes physiques
et imposé à ce titre à l’IRPP dans le cadre d’une transparence fiscale.
4. IRCM
Pour les associés des SARL et les actionnaires des SA, le boni de liquidation et une
distribution de revenu et imposé à ce titre à l’IRCM.
D. Traitement comptable
On distingue :
Il s’agit de la cession des éléments d’actif immobilisé. Cette opération doit intervenir
dans un délai de 3 mois suivant la décision de liquidation. On constate :
b. La sortie des immobilisations
2… immobilisation .... Vo
5…. Trésorerie
b. Vente de marchandises
41 Clients PV
TTC
Application
ACT PASS
IF IF
Matériel de transport 115 000 Capital 100 000
Fournisseurs 10 000
l’actif 81 VC de cession
Sortie de l’immobilisation
47111 Liquidateur
82 Produit de cession
47111 Liquidateur
47111 Liquidateur
4111 clients
571 Caisse
47111 Liquidateur
Provisions réglementées
15 Prov Règl.
82 Produit de cession
81 VC de cession
a. Situation de la caisse
ACTIF PASSIF
Il s’agit de solder le compte capital social par le crédit du compte 4619 « Associé,
capital à rembourser »
118 Réserves
441 « Etat, IS
571 caisse
On parle de mali de liquidation lorsque le résultat de liquidation est une perte. Ainsi,
deux situations méritent d’être examinées :
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Résultat - 30 000
40 000 40 000
Paiement effectif
La perte est supérieure au capital, augmenté des réserves
Dans ce cas, il faut distinguer deux cas selon qu’il s’agit d’une SA ou SARL et selon qu’il
s’agit d’une société de personnes.
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Fournisseurs 40 000
0 0
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Fournisseurs 40 000
0 0
Les parts sont réparties entre deux associés A et B à concurrence de 60% et 40%.
Les statuts prévoyant que le bénéfice et la contribution aux pertes se font
proportionnellement aux apports.
Solution
Bilan de clôture
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Fournisseurs 40 000
40 000 40 000