Controle Visuel
Controle Visuel
Controle Visuel
Le contrôle visuel est une technique essentielle lors du contrôle non destructif. L'état extérieur
d'une pièce peut donner des informations essentielles sur l'état de celle-ci : des défauts
évidents (comme des pliures, des cassures, de l'usure, de la corrosion, fissures ouvertes, ...)
des défauts cachés sous-jacents présentant une irrégularité sur la surface extérieure peut être
une indication de défaut plus grave à l'intérieur. Choisir la technique la plus adaptée en CND
pour des examens approfondis déterminer des limitations des autres techniques CND choisies
(accès, état de surface, etc). Les tests d'étanchéité, les tests pneumatiques et les épreuves
hydrauliques comportent aussi un examen visuel pour mettre en évidence des fuites
éventuelles.
En examen préalable, l’inspection visuelle d’un objet, d’une structure, d’un assemblage tel
qu’une soudure permettra de guider un observateur expérimenté dans la définition d’une autre
technique : choix de l’angle de tir en radiographie, direction de magnétisation, fréquence
ultrasonore.
2. Mode d'examen
L’examen est réalisé par un contrôleur dans des conditions permettant la détection du défaut
recherché sur la pièce inspectée. Les principaux paramètres qui influent sur la sensibilité de
l’inspection sont décrits ci- dessous.
L’éclairage
La géométrie de l’éclairage doit être adaptée au défaut recherché, afin de créer le contraste
nécessaire à la détection :
- Pour la recherche d’un accident de surface (fissure, rayure, trace de choc, etc.) un éclairage
rasant est privilégié : les indications linéaires se détectent d’autant mieux qu’elles sont
perpendiculaires au flux de lumière rasante ;
- pour une coloration de surface (brûlure, corrosion, etc.) un éclairage coaxial est privilégié.
La puissance de l’éclairage doit être adaptée au récepteur de la lumière, afin qu’un signal
suffisant soit recueilli. Dans le cas d’un contrôle direct les normes préconisent un éclairement
lumineux minimum de 160 à 500 lux selon le type de contrôle. Dans le cas d’un contrôle
indirect, cette valeur devra être adaptée à la sensibilité du capteur d’image.
La résolution
La résolution (capacité du système à voir de petits défauts) doit être adaptée à la configuration
de contrôle : en effet plus elle est contraignante, plus la taille du champ inspecté sera faible, et
l’utilisation d’optiques, caméras, systèmes de positionnement mécanisés, etc. pourra être
requise pour garantir la sensibilité. De plus l’utilisation d’optiques augmentant la résolution
diminue généralement la profondeur de champ du système, ce qui augmente encore les
contraintes de mise en œuvre.
À l’œil nu, il est possible de détecter des détails d’une largeur supérieure à quelques dizaines
de micromètres. En utilisant des instruments d’optique, il est possible de visualiser des
indications ayant une largeur de l’ordre du micromètre.
3. Domaine d'application
Le contrôle visuel est une méthode largement utilisée dans tous les secteurs de l’industrie,
essentiellement en contrôle de procédé ou en complément d’autres méthodes d’END. Il
permet la détection et surtout la caractérisation de tous types de défauts présents en surface
d’une pièce, à la condition que le matériel d’inspection mis en œuvre ait des caractéristiques
compatibles avec l’application (sensibilité, profondeur de champ, précision de positionnement
en particulier).
Il est utilisable sur tous types de matériaux, tant en fabrication qu’en maintenance.
La sensibilité de la méthode est peu affectée par les petites variations de géométrie, la nuance
du matériau inspecté, ses caractéristiques mécaniques, etc. : le contrôle visuel est donc une
méthode générale, permettant de réaliser un contrôle surfacique quand aucune autre méthode
ne peut être mise en œuvre.
- En sensibilité sur les surfaces très brillantes ou pour la recherche de discontinuités très fines
sur des pièces de géométries complexes (du fait de la faible profondeur de champ corrélée à
ce type de contrôle) ;
- en sélectivité pour la recherche de défauts fins dont la géométrie n’est pas significativement
différente de l’état de surface nominal de la pièce : dans ce cas, sa qualification peut être très
complexe car la classification des indications dépend fortement du facteur humain ;
- en temps de contrôle lors de la recherche de petits défauts sur des pièces de grandes
dimensions à cause de la faible taille de champ associée à ce type de contrôles.
4. Intérêt de la méthode
L’inspection visuelle requière un investissement initial très limité, qui va croissant avec la
sensibilité et les performances requises en termes de caractérisation recherchées (inspection
télévisuelle, inspection mécanisée). Elle garantit la traçabilité des données inspectées, et peut
être réalisée en environnement très hostile (température, milieu corrosif, rayonnements
ionisants, etc.).
La méthode n’utilise pas d’effluents ou de champs magnétiques élevés, son impact en matière
d’hygiène, de sécurité et d’environnement (HSE) est limité à la fatigue oculaire de
l’opérateur, qui peut être importante en cas de contrôles de longue durée, d’éclairage
d’intensité inadaptée ou d’analyse sur écran.
Le fait que la détection des indications sur l’image soit réalisée directement par le cerveau
humain, qui est reste le plus performant système de traitement d’images, permet à la méthode
d’avoir un très grand spectre d’applications, en étant adaptable à tous les matériaux à
inspecter ou une très grande variété de défauts présents en surface à rechercher. Le pendant de
cet avantage est que cette méthode ne dispose que rarement de critères quantitatifs de notation
et ne permet donc pas l’automatisation de la détection des indications dans la majorité des
cas : la classification et la caractérisation des indications sont donc complexes à réaliser.[1]
(cofrend - CONTRÔLE VISUEL (VT).html)