Calcul Au En: Cisaillement Sable Sollicité Déformation

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calcul au cisaillement

du sable sollicité
en déformation plane

par
J. Monnet
Laboratoire de o."âlffiTii: de r,rNsA de Lyon

La détermination classique du comportement effort- Nous adopterons comme convention de signe, celle de
déformation d'un sol est réalisée au laboratoire par des la résistance des matériaux (les contraintes et les
ssais triaxiaux à symétrie axiale de révolution. éformations sont négatives en compression) pour
cependant, dans un grand nombre de cas, on adopte pouvoir appliquer directement les formules trouvées
en mécanique des sols, I'hypothèse de la déformation au programme de calcul par éléments finis.
plane et on ramène l'étude du comportement du massif
à celle d'un milieu à deux dimensions (soutènements,
fondations et talus linéaires...) tout en continuant à 1 Théorie du comportement du sol en défor-
caractériser le sol par des paramètres mécaniques mation plane au cisaillement
déterminés par les essais triaxiaux classiques.
Le développement de moyens sophistiqués de calcul ll est supposé que le sol se comporte de trois façons
par la méthode des éléments finis impose de tendre à différentes au fur et à mesure que le cisaillement
une cohérence entre les hypothèses de calcul augmente. ll commence par réagir élastiquement, puis
adoptéeset les lois expérimentales traduisant le à partir d'un point appelé seuit d'écrouissage, il se
comportement mécanique des sols.
produit un écrouissage durcissant. Enfin, le cisaille-
ment maximrlm est atteint pour la valeur donnée par le
Les modèles théoriques exprimant le comportement critère de Mohr-Coulomb et il se produit alors un
du sol en déformation plane et utilisables par un écoulement plastique parfait ( non standard,,.
ordinateur sont dûs à Duncan et Chang (1970),
Simpson et Worth (1972\, Lade et Duncan (1975), 1.1 Comportement du sol en élasticité
Boulon, Chambon et Darve (1977\, Vermeer (1978),
simpson, o'Riordan et croft (1979). lls nécessitent ll est donné par les relations classiques de la loi de
f introduction de 7 à 13 paramètres selon le cas. pour Hooke et nécessite la connaissance du module de
le praticien, plus ce nombre est réduit, plus I'utilisation Young et du coefficient de Poisson.
est facilitée.
Nous présentons ici une Ioi à 4 paramètres pour le sol 1.2 Comportement du sol en écrou issage
pulvérulent. Nous sommes partis des travaux de du rcissant
Frydman, Zeitlen, Alpan (1973) qui ont recherché la
relation liant, au cours du cisaillement, les trois Ce comportement commence quand le seuil d'écrouis-
contraintes principales aux trois déformations plasti- sage est atteint, ce qui correspond à la relation :
ques principales, êo exprimant la conservation de
f 'énergie pendant le phénomène. Monnet (1977) et

Monnet, Gielly (1979) appliquent cette formulation au


-""*:tgô*
ooct
(1)

calcul par la méthode des éléments finis. lls constatent 1


que les résultats du calcul par ordinateur correspon- avec toct o")" *
\^t
dent bièn aux données expérimentales pour t'essai
triaxial. Nous présentons une extension du domaine 1
ooct:d(o.1*o2*o")
d'utilisation de notre modèle au cas du chargement en
déformation plane et comparons sa formulation à celle cr11 cr2t o3 soht les contraintes principales négatives en
de Rowe. Nous I'utilisons dans un calcul par la compression.
méthode des éléments f inis, d'essais de cisaillement en
déformation plane et comparons les résultats théori- ooct est appelée aussi contrainte moyenne
ques et expérimentaux. ô* est I'angle de frottement intergranulaire

REVUE FRANÇAIsE DE GEorEcHNrouE NUMERo 21 41


A partir de ce seuil, les déformations sont considérées En déformation plane, il existe une direction de
comme totalement plastiques. Pendant cette phase du déformation nulle, qui correspond à I'axe de contrainte
cisaillement, on observe une augmentation de volume principale moyenne. On a donc :
du sol. ,
cos î'+
Frydman et al. (1973) ont montré que la conservation
de l'énergie de déformation plastique conduit b-- * #sin 1' +- 1

relation
la
V3
-0
:
""* + tg ô*
Ooct
_ Toct tg Ô* *
dr!",
-
ooct *t
(2)
Si on Pose t-tgI2
avec

dt!",:;J 1
(dt?+de!+deE) et tgô- Toct 1

+
- tg Ô*
dt'8", : 'oct
I de!)2 + drE)" (dtE - dr?)' il vient alors :

t J 1\ ,= 1
e?, eE, eE déformations plastiques principales. t2(4-+!-t.,-er--+-O
\tg a.Vg {ot
1

La relation (2) ne permet pas de calculer directement le tg ô.V3 Vd


comportement du sol, et il est nécessaire de pousser qui se résoud par le discriminant :
plus loin I'analyse pour aboutir à des calculs
théoriques par éléments f inis. ll faut d'abord déf inir la a-41?- =1 I
L3 tg'ô.3J
direction de la composante de'!", du vecteur déforma-
tion plastique dans le plan octaédrique, ce qui et dont les solutions sont :

permettra ensuite, grâce à la relation (2), de trouver la


direction de la
déformation dans I'espace des tg;ar' -{2r rÆ
(6)
contraintes. Enfin il faudra trouver la longueur de la 2(\tg 1.\Æ*l_\
déformation plastique. Nous faisons I'hypothèse de la a f6/
coincidence des axes de contraintes principales et
d'incréments de déformations plastiques principales. Pour choisir entre les deux valeurs de n{, il faut
emarquer que la distorsion plastique dr'8". sera dans la
même moitié de plan que le cisaillement octaédrique
1.2.1 Direction de la composante de'!.t du roct, donc que l' sera du signe de az- oe.
vecteur déformation plastique
Monnet (1977\ et Monnet et al. (1979) ont montré que la 1.2.2 Direction de la déformation plastique
relation (2) dans le cas de la symétrie axiale conduit à :
dans I'espace des contraintes
L'angle 1' étant alors défini par (6), on aura la d irection
{o,o} : .^ (3) de la déformation plastique par :

{l}
aVeC
{2 'COS to,.) : .^ - dx {u} (7\
{:}
^y

-V3 1

lg avec :

ô,'
#+ts v2
"y'
1
* 1 v3
-'COS 1
-'. cos ^Y
lZsin
"y
roct
:+tg V3
b-- +- 1
Ô,,
roct V3 Ooct
+ tg ô-
Ooct 1
-- COS ^y,-+sin 1,
1 1
Vo v2
V6
COS \ -
v2
,- Slh "y et +- 1

c-- +- 1
roct
+ tg ô*
{g
roct V3 ooct
+ tg ô*
0oct
où r est I'angle qui définit la direction du cisaillement 1.2.3 Longueur de la déformation plastique
ctaédrique tel que d'écrou issage

tgr-Y3(oz-og) (4) Le vecteur {u} dans la relation (7) étant connu en


2o.t - Ç2- tr3 fonction des contraintes, on trouve la valeur du
Dans le cas de la déformation plane, la démonstration scalaire dÀ', donc de la déformation plastique par la
de (3) reste valable. relation classique :

f(o, k)
Cependant nous supposerons que la distorsion d\: (8)
plastique dr'3", n'est plus colinéaire au cisaillement
octaédrique. Nous appellerons I' I'angle qui permet de
tu)'ter{#} -
trouver sa direction : . ^F
coct
f(:-
V3 (drB - deE) t'3"u
tg r'- 2de?-de!-deE
(5)
et f(<r, k) : roct * oo".(tg ô* + k) (e)

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21 42


qui exprime la fonction de charge du matériau. Le symétrie axiale. Nous utiliserons les travaux de
terme k dépend des déformations p-lastiques d'écrouis- Cornforth (1964) et Al-Hussaini (1973). Ces deux
sage, c'est-à-dire des déformations totales se produi- auteurs travaillent sur le même type d'appareillage.
sant à partir du seuil déf ini par la formule (1). Cela L'échantillon est un prisme de 40,6 cm de long
suppose que la formule (2) est également valable en (16 inches), 5,1 cm de large (2 inches) et 10,2 cm de
déformations plastiques principales totales. haut (4 inches).
Pour résoudre le problème dans un calcul par éléments Les deux faces distantes de 40,6 cm sont maintenues
finis, il suffit alors d'appliquer la méthode des parallèles pendant I'essai pour donner la direction de
contraintes initiales en utilisant les relations définies déformation nulle longitudinalement. Les deux faces
auparavant. distantes de 1A,2 cm sont maintenues par des plaques
rigides et lisses et permettent de charger l'échantillon
1.3 Comportement du sol en écoulement plasti- verticalement. Les deux faces distantes de 5,1 cm sont
que parfait ( non standârd,, recouvertes d'une gaine étanche et libre de se
déformer horizontalement. Elles subissent la pression
La fonction de charge qui définit l'état limite du sol est de I'eau de I'enceinte qui entoure tout I'appareillage.
le critère de Mohr-Coulomb : C'est la seule direction pour laquelle les déformations
:tra - peuvent ne pas être homogènes.
g(o) tr1 + sin ô(o., * os) (10)
La mise en équilibre limite du sol avec I'hypothèse de
où o' est la contrainte de compression maximum, et Mohr-Coulomb indique que la ligne de glissement
cr3 est la contrainte minimum.
Nous faisons I'hypothèse que les déformations plasti- générale fait un angle de la direction de
ques changent d'état quand on arrive à l'état ultime. A
i-*avec
contrainte principale majeure. On doit donc veiller,
partir du moment où la fonction g s'annule, nous quand on fait un essai, à ce que le sol soit libre de se
considérerons qu'il se produit des déformations déplacer le long de cette ligne. Pratiquement, cela
plastiques ultimes différentes des déformations plasti- implique la relation :
ques d'écrouissage. Ce sont ces nouvelles déforma-
tions plastiques qui seront utilisées dans la suite. La . /n
,g(.4 - ôf _
largeur
del'échantillonetô<36,9o.
conservation de l'énergie de déformation implique ù=
afors que la relation (2) soit vraie pour ces nouvelles Cette condition n'est pas à vérif ier si la lubrif ication des
déformations. plaques est bonne. Nous utiliserons donc dans un
premier temps ces résultats expérimentaux sans en
1.3.1 Direction de la déformation plastique tenir compte.
dans I'espace des contraintes
Nous exploiterons également les résultats de Lade
L'analyse effectuée précédemment pour l'écrouissage (1972) pour lequel l'échantillon est un cube de 7,6 cm
est également valable dans le cas de l'équilibre limite. de côté. Chaque face est chargée par une plaque rigide
La déformation plastique est donc définie en direction et' lubrifiée, ce qui fait que les déformations sont
par la relation (7). homogènes dans les trois directions principales.
L'échantillon est montré sur une presse qui peut faire
1.3.2 Longueur de la déformation plastique varier les trois contraintes o1, cz, cr3. Les essais de
ultime déformation plane ont été réalisés en maintenant la
contrainte intermédiaire a2 telle qu'elle annule les
On montre facilement que la longueur de cette déformations de l'échantillon dans cette direction.
déformation est proportionnelle à dÀ, tel que :

g(o)
2.2 Étude de l'écrouissage durcissant du sabre
d\ : (1 1)
Nous considérons la déformation plastique d'écrouis-
{u}'trr{#} sage expérimentale comme la différence de déforma-
La méthode des contraintes initiales permet alors de
tion entre le moment où le sol est à son volume
minimum et celui où il atteint le cisaillement maximum
résoudre le calcul du sol à l'état ultime de cisaillement.
(colonnes 4 et 5 des tableaux 1 et 2\.

2 Comparaison entre la théorie de Rowe ainsi


que notre théorie avec plusieurs essais de
laboratoire 2.2.1 Étude de la direction de la distorsion
plastique drâ3, dans le plan octaédrique
2.1 Les essais utilisés
2.2.1.1 Direction expérimentale
Nous avons choisi de comparer les résultats donnés
par notre analyse théorique ainsi que I'analyse de Connaissant les déformations plastiques expérimenta-
Rowe (1962) avec des résultats expérimentaux puisés les on peut, grâce à la formule (5), trouver la valeur de
f 'angle
dans la littérature. Les premiers essais de laboratoire t' (colonne 7 du tableau 1). On connaît
en déformation plane, pour lesquels on mesure les également les contraintes au moment du maximum de
trois contraintes principales (or, 02, 03) et les deux cisaillement, ce qui permet de calculer la direction du
déformations (rr, r") sont ceux de Cornforth (1964). cisaillement octaédrique dans le plan, grâce à la
Par la suite, on trouve les travaux de Lee (1970), Lade formule (4) qui donne(colonne 6 du tableau 1). Nous
^y
(1972), Al-Hussaini (1973), lchihara et al. (1973) qui constatons alors un écart moyen de 16,8o, ce qui
utilisent du sable homogène. Tous constatent que le montre que I'hypothèse de la colinéarité de la
sable se dilate moins et possède un angle de distorsion plastique et du cisaillement octaédrique ne
frottement ultime de 1 à 4 degrés plus fort qu'en peut être retenue dans le cas de la déformation plane.

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Toct
Cr1 cr2 o3 ef e$ T ^y' ô* ô"u ^y' R ^tl'
ooct
Essai kPa kPa kPa o/o o/o
degré degré degré degré théoriq ue Rowe
exp. degré degré
1 2 3 4 5 6 17 I 8 I 10 11 12 13

LADE
cT1-L2
313,8 - 162,3 60 - 3,68 4,31 - 156,4" - 147 ,40 - 0,583 26,4 41 ,30 - 146,5" 5,230 - 149,9"
LADE
cTr-D2
703 - 280 60 - 1 ,021 1,594 - 160,2" - 142,9" - 0,767 26,4 41 ,30 - 139,0" 11 ,717 - 136,6"
CORNFORTH - 1154 - 493 - 276 - 1,00 1.11 - 166,3" - 149,2" - 0,583 26,6 33,20 - 146,70 4,1 g1 - 146,7"

AL-HUSSAINI
A - 2207 - 876 - 483 - 3,03 3,53 - 167 ,4" - 147 ,5" - 0,621 27,4 33,30 - 147,6" 4,569 - 145,30

AL-HUSSAINI
B - 1924 - 800 - 483 - 0,43 o,47 - 167,9" - 149,50 - 0,578 27,4 33,30 - 149,0" 3,983 - 147,6"

Tableau 1 Etude de la position du vecteur distorcion plastigue et du cisaillement dans le plan octaédrique pendant l'écrouissage

Toct tE.t e3"t tEg,


CI1 a2 CI3 ef e$ ô* R ô.,, D
ooct ^rp
o oct s'E"t e'E"t
Essai kPa kPa kPa o/o o/o o/o

exp. degré théorique degré Rowe


1 2 3 4 5 6 7 8 I 10 11 12 13

LADE
313,8 - 162,3 60 -3,68 4,31 - 0,583 0,064 26,40 0,087 5,230 41 ,30 1,O71 0,029
cT1-L2

LADE
703 -280 60 -'|' ,02 1,594 -0,767 0,1 76 26,40 0,271 11 ,717 41 ,30 2,400 0,327
cT1 -D2

CORNFORTH -1 154 -493 -276 -1,00 1.11 -0,583 0,043 26,60 0,082 4,191 33,20 1,222 0,092

AL-HUSSAINI
A -2207 - 876 -483 -3,03 3,53 - 0,621 0,062 27,4" 0,1 03 4,569 33,30 1,330 0,115

AL-HUSSAINI
B -1 924 -800 - 483 -0,43 0,47 - 0,578 0,036 27,40 0,060 3,983 33,30 1,160 0,060

Tableau 2 Etude de la dilatance du sol en écrouissage

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2.2.1.2 Direction donnée par la théorie de Rowe Cette formule exprime la dilatance déduite de la
théorie de Rowe. Connaissant les contraintes principa-
Rowe indique la relation : les et I'angle de frottement $", on en déduit les valeurs
R: KD (12) portées en colonne 13 du tableau 2).

avec R:aO3 (13)


Les résultats théoriques sont du même ordre de
grandeur que les résultats expérimentaux. L'analyse
+ sln
statistique indique un coefficient de corrélation de
Ô"" 0,942 proche de I'unité.
K - 1I en déformation plane (14)
- sin ô",,
2.2.2.3 Valeur de la dilatance donnée par notre
o:Ëef (15)
théorie
fa relation (12) se met sous la forme :
La relation (2) est aussi valable en déformation
R plastique totale. Elle peut se mettre sous la forme :
D--.K (16)
^p
€5ct
La connaissance des contraintes principales majeures - - "o"' -,g ô- (20)
tâ8. ooct
et mineures et de I'anglê ô"., (colonne 10 du tableau 1)
permet de calculer le terme de dilatance D de Rowe. ce qui permet connaissant les contraintes principales
D'autre part, la relation (5) se transforme en :
et I'angle de frottement $* de trouver la dilatance
théorique (colonne 9 du tableau 2). On constate là
DV3 encore, que les résultats sont du même ordre de
tg'y'- (17) grandeur que les valeurs expérimentales. L'analyse
2+D
statistique indique un coefficient de corrélation de
ce qui permet de trouver les valeufs T'déduites de la
0,992 donc légèrement meilleur que le coefficient
théorie de Rowe (colonne 13 du tableau 1). On trouvé avec la théorie de Rowe.
constate un écart moyen de 1,9o par rapport au ^y'
expérimental. D'autre part, pour trois essais, il a été possible
d'étudier l'évolution de la dilatance expérimentale en
2.2.1.3 Direction donnée par notre théorie fonction du f rottement moyen pendant la phase
d'écrouissage. Cette étude est faite sur les f igures 1 à 3.
La valeur de I'angle T'est donnée par la formule (6) qui La formule (20) montre que théoriquement, on doit
a été démontrée précédemment. ll est nécessaire de trouver une droite de pente -1. Les droites de
connaître I'angle de frottement intergranulaire ô* régression qui ont été tracées ont des pentes
(colonne I du tableau 1) pour trouve r ^y' théorique comprises entre -0,78 et -1,35 et des coefficients de
(colonne 1 1 du tableau 1). On constate un écart moyen corrélation variant de 0,937 à 0,963.
de 1,'lo par rapport au l'expérimental, ce qui est au
moins aussi bon que les résultats donnés par la théorie 2.3 Étude du comportement du sol au pic de
de Rowe. cisaillement
A l'état ultime, nous avons posé comme hypothèse que
2.2.2 Étude de la dilatance les déformations plastiques sont de nature différentes.
La déformation plastique expérimentale sera considé-
Nous étudierons la dilatance sous la forme du rapport :
rée comme la variation de déformation se produisant
quand le sol se trouve au maximum du cisaillement
-P
(colonnes 4 et 5 des tableaux 3 et 4).
:#
coct
(18)

utilisé dans notre théorie.


2.3.1 Étude de la direction de la distorsion
2.2.2.1 Valeur de la dilatance expérimentale plastique dei!, dans le plan octaédrique
:

La connaissance des déformations plastiques princi- 2.3.1.1 Direction expérimentale


pales expérimentales (colonnes 4 et 5 du tableau 2)
permet de calculer le terme de dilatance tel qu'il est La direction de la distorsion plastique dei!., 1' est
défini par la formule (18) (colonne 7 du tableau 2). donnée par la formule (5). Les résultats sont portés en
colonne 7 du tableau 3. La direction du cisaillement
2.2.2.2 Valeur de la dilatance donnée par la octaédrique est donnée par I'angle 1 déduit de la
théorie de Rowe formule (a). On constate un écart moyen de 18,7'
proche de l'écart observé au cours de l'écrouissage.
La dilatance D de Rowe est donnée par la relation (16).
Du fait que I'on est en déformation planê, on a eE - 0. 2.3.1.2 Direction donnée par la théorie de Rowe
On en déduit alors :
Cette direction est donnée par la relation (17)
^P
coct :ï(1 -D) connaissant les contraintes et l'angle $",. Les valeurs
de 1' sont portées en colonne 13 du tableau 3).
E?
de même el3,: _ On observe un écart moyen nul entre les valeurs
3 expérimentales et les valeurs théoriques.
D'où I'on tire .

t 3", D-1 2.3.1.3 Direction donnée par notre théorie


théorie
(1e)
eâ3.
La direction 1' de la distorsion plastique est donnée par

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.2 ,2
.19 .19
.19 ,18
.t7 .t7
.16 .16
(J .15
.-o
4-8 ,15
\o- \CL
, 14 .14

.13
.13
LJ
.L2 ,t2
/Lcl L)
o.cf
.11 ,11

,1 ,1
.t9 ,09
.98 .98
.97 .97
.96 . El6

.95 .05
,94 .04
.93 .03
.42 ,02
{ orrr O ocr ,al A onrÇ .gt
g
g

tntnLntn[n tntf]tnu)
Nr\(o(0Ln|'nïrot r\F(o(OLn|,oïs
rlltttt-tt
tataataaa

|
lraaraia

.t I I t-
t l- | I

Fig. I Etude de la dilatance pendant l'écrou issage Fig. 2 Etude de la dilatance pendant l'écrouissage
pour I'essai A de Al Hussaini pour l'essai CTI - D2 de Lade

.2
.19
.18
.17
.16
F
CJ
lLcf .15
\L
.14

.13

(J
,12
Ào
.11

.1

.09
.98
.97
.96
.05
.94
.93
.a2
A acrr f,ocr ,at
o

tr)tnrnl'ntn
r\N(o(OtntnïçCri
attaaatta

I | | I | | l- l- l-

Fig. 3 Etude de la dilatance pendant l,écrou issage


pour I'essai CTI - L2 de Lade

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21 46


Toct
(r1 c[2 o3 drl drE T ^y' ô* ô.u ^y' R ^Y,
0oct
o/o o/o
Essai kPa kPa kPa degré degré degré degré théorique Rowe
exp. degré degré
1 2 3 4 5 6 7 I 9 10 11 12 13

LADE
cT1-L2
313,8 - 162,3 60 - 1,067 1,249 - 156,40 - 147 ,4" - 0,583 26,4 41 ,3 - 146,5" 5,230 - 14g,go

LADE
cT1 -D2
703 - 280 60 - 0,277 0,602 - 160,3" - 138,0" - 0,767 26,4 41 ,3 - 139,0" 11 ,717 - 136,6"

CORNFORTH - 1 154 * 493 - 276 - 0,50 0,61 - 166,3" - 146,70 - 0,583 26,6 33,2 - 146,7" 4,191 - 146,7"

AL-HUSSAINI
A - 2207 - 876 - 483 - 0,860 1 ,160 - 167,4" - 145,1" - 0,621 27,4 33,3 - 145,9" 4,569 - 145,3"

AL-HUSSAINI
B -1924 - 800 - 483 - 1,30 1,42 - 167,9" - 149,50 - 0,578 27,4 33,3 - 147,6" 3,983 - 147,6"

AL-HUSSAINI
c - 1724 - 745 - 483 - 0,860 0,930 - 168,4" - 149,70 - 0,543 27,4 33,3 - 149,00 3,569 - 149 ,4"

Tableau 3 Etude de la position du vecteur distorsion plastique et du cisaillement dans le plan octaédrique à l'équilibre limite

Toct dtE., deE.t de3.t


tI1 c[2 o3 drl drE ô* R ô.,, D
ooct dt'3., de'E.t dt'3",
kPa o/o o/o
Essai kPa kPa exp. degré théoriq ue degré Rowe
1 2 3 4 5 6 7 I I 10 11 12 13

LADE
313,8 - 162,3 60 - 1 ,067 1,249 -0,583 0,064 26,40 0,o77 5,230 41 ,30 1 ,O71 0,029
cTl-L2

LADE
cT1 -D2
703 - 280 60 -0,277 0,602 -0,767 0,295 26,40 0,271 11 ,717 41 ,30 2,400 0,327

CORNFORTH -1154 -493 -276 0,50 0,61 -0,583 0,081 26,60 0,082 4,191 33,20 1,222 0, 08 2

AL-HUSSAINI
-2207 -876 -483 -0,860 1 ,160 -0,62',|J o,121 27,40 0,1 03 4,569 33,30 1,330 0, 11 5
A

AL-HUSSAINI
-1924 -800 -483 -1,30 1,42 -0,578 0,036 27,40 0,060 3,983 33,30 1 ,160 0,060
B

AL-HUSSAINI
-1724 -745 -483 -0,960 0,930 -0,543 0;032 27,40 0,025 3,569 33,30 1,039 0,016
c

Tableau 4 Etude de la dilatance du sol à l'état limite

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 21


Jer I

z. z.
cf
H
O
H
F
(J ('J
É. E
h h

Je?3 Jet

a3 J e?2 g ,r2

_ i': de JJt
-rde
l\g KPo lAA KPo
( oct ( oct
Fig. 4 Etude de la direction plastique dans le plan Fig. 5 Etude de la distorsion plastique dans le plan
octaédrique pour l'essai CTI - L2 de Lade octaédrique pour l'essai CTî - D2 de Lade

la relation (6), en fonction des contraintes principales 2.3.2.1 Dilatance expérimentale


et de ô*. Les valeurs de ^y' trouvées sont portées en
colonne 11 du tableau 3. Là encore, on observe un La connaissance des déformations plastiques ultimes
écart moyen nul entre les valeurs théoriques et les permet de calculer les valeurs indiquées en colonne 7
valeu rs expérimentales. du tableau 4.
Nous avons porté sur les figures 4 et 5le cisaillement et
la distorsion plastique dans le plan octaédrique. Les 2.3.2.2 Dilatance donnée par la théorie de Rowe
trois axes disposés à 120'- les uns des autres sont
orientés positivement dans le sens de la traction. Le Cette dilatance est donnée par la formule (19).
cercle centré sur I'origine correspond au seuil Connaissant les contraintes et I'anglê ô".,, on en déduit
d'écrouissage défini par la relation (1). es valeurs portées en colonne 13 du tableau 4 qui sont
f

Si le point représentatif de l'état de contrainte se trouve


du même ordre de grandeur que les résultats
expérimentaux. L'analyse statistique indique un coeff i-
à I'intérieur du cercle, on a un comportement élastique. cient de corrélation de 0,983 proche de I'unité.
L'hexagone extérieur au cercle correspond à la rupture
définie par le critère de Mohr-Coulomb (formule 10).
Entre le cercle et I'hexagone, le sol se trouve en 2.3.2.3 Dilatance don'née par notre théorie
écrouissage.
Ef le est donnée par la relation (2). Connaissant les
On constate sur les figures 4 et 5 que le point contraintes et I'angle ô* on en déduit les valeurs
représentant l'état de contrainte est sur I'hexagone portées en colonne 9 du tableau 4. L'analyse statisti-
correspondant à la rupture. Le vecteur reliant I'origine que indique un coefficient de corrélation de 0,989
au point correspond au cisaillement octaédrique. Le légèrement meilleur que celui donné par la théorie de
vecteur tireté partant de I'hexagone correspond à la Rowe.
distorsion plastique expérimentale. On observe bien un
décalage angulaire entre le cisaillement et la distor-
sion. Le trait d'axe partant de I'hexagone correspond à
la direction de la distorsion telle qu'elle est donnée par
notre théorie. On observe très bien sur les deux f igures,
2.4 Définition de l'"lgle ô"u
la coincidence entre expérience et théorie. Cet angle a été utilisé précédemment. Pour le définir,
on part de la relation (12) qui se met sous la forme :
2.9.2 ÉtuOe de la dilatance à l'état ultime
K--.DR
Nous étudierons la dilatance sous la forme de!"./deâ8..

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21 48


sont libres. Le long du bord inférieur qui représente le
second plan de symétrie, les déplacements verticaux
sont nuls et les déplacements horizontaux sont libres.
on charge le modèle par I'intermédiaire du piston
placé à la partie supérieure.

3.2 Choix des quatre paramètres constants


La loi de comportement utilisé demande la définition
de 4 paramètres seulement (module de Young, coeffi-
cient de Poisson, ô*, ô).

3.2.1 Définition du coefficient de Poisson


Au début du chargement, le sol se comporte
élastiquement. ll faut donc déf inir à la fois le coeff icient
de Poisson et le module de Young. Quand on réalise un
essai, ot't a coutume de tracer la courbe de variation de
volume en fonction du raccourcissement de l'échantil-
lon. on observe alors que pendant l'état élastique, le
sol diminue de volume au chargement, et la courbe est
linéaire. on peut mesurer sa pente initiale pr, ceci
permet de définir le coefficient de Poisson. En effet, les
relations de l'élasticité indiquent :

tt:E 1
(tr, j ,(or+ cr3))

1
Fig. 6 Le maillage utitisé t":Ë (o"-u(or +o"))-0
en déformation plane
1
gE (o"-u(or +o2)).
La seconde relation se transforme en :

crz: u(or * og). (21)


On trouve également :

t, _ or - u(oz * o").
La connaissance des contraintes permet de définir la t3 tr3 - y(or * oz)
valeur de R (colonne 10 du tableau 4). A partir des
déformations, oD trouve le terme D (colonne 12, du En tenant compte de la relation précédente on peut
tableau 4). on peut donc calculer K et en déduire ô.., éliminer a2 et en changeant I'origine de mesure des
par :
contraintes en posant oâ:0 et o\: 1y1 - o", oh obtient
alors :

' K-1
sirlQ",r:K*.t ' tt _
(221
13 1 -v
Les valeurs obtenues sont portées en colonne 1 1. La
moyenne des résultats indique ô"., : 41 ,3o pour le Or, la variation de volume élastique du sol en
sable de Cornforth, et ô",,: 33,3o pour le sable de déformation plane s'écrit :

Al-Hussaini. Av
e1*e3
--0-
V

3 comparaison de nos calculs théoriques d'où


établis par la méthode des éléments finis et ,:o:1+e".
t1 t1
des résultats expérimentaux pr étant la pente initiale de la courbe de variation de
volume du sol que I'on peut mesurer facilement. En
3.1 Maillage tenant compte de la formule (22), on trouve alors :

Le programme Rosalie (Guellec et ar 1976) a été 1-P''


(23)
modifié pour tenir compte du comportement plastique 2-p,
du sol, mais il n'est pas possibre de calculer Le tableau 5 indique en colonne 1, la pente initiale de
simultanément le frottement sol-piston et la plasticité la courbe de variation de volume pour chaque essai.
dans l'échantillon. Aussi a-t-il été choisi de supprimer on en déduit alors le coefficient de Poisson indiqué en
le frottement. Les contraintes et les déformations sont cofonne 2.
alors homogènes et un maillage très simplè suffit pour
le calcul. ll est présenté sur la figure 6. on a un rapport
hauteur sur largeur de 2 comme pour la majorité des
3.2.2 Définition du module de Young
essais. Les éléments utilisés sont des quadrilatères à Les relations de l'élasticité indiquent
I næuds. Le long du bord gauche qui représente un :

plan de symétrie de l'échantillon, les déplacements 1

horizontaux sont nuls, et les déplacements verticaux


tt:Ë (o.r - v(oz+o3)).

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOVE NUMERO 21 49


Si I'on tient compte de la condition de déformation La relation précédente permet alors de définir tg ô*
plane (21), on a :
ô* :26,4o
(cof onne 8). La moyenne des valeurs est de
1
pour le sable de Lade, ô* : 26,6o pour celui de
tt:Ë [or(1 -v'l-uo3(1 +r)J. Cornforth, et Ô*:27,4o pour Al-Hussaini, ce qui est
très proche de Ô*: 28 que Monnet et al. (1979)
On fait maintenant un changement d'origine des avaient trouvé pour un sable.
pressions tels que <r3 s'annule. ll vient alors :

trr-tlg E 3.3 Étude de la contrainte intermédiaire cr2


jJ2 -
t1 'l -v2
Cornforth (1964) considère que la relation élastique
ou encore E-p"(1 -v"') (241 (21) est encore valable à la rupture. D'une façon plus
où pz est la pente initiale de la courbe déviateur en générale, on peut généraliser I'hypothèse à l'écrouis-
fonction de l'écrasement de l'échantillon. Cette pente a sage. En procédant à un changement d'origine des
été portée en colonne 6 du tableau 5. En tenant compte pressions, il vient :

de v (colonne 21, on obtient par la relation (241, le Cfz Cfs


module de Young (colonne 7). u:-.(Fr - (25)
-(Fs
Nous avons donc tracé pour tous les essais, la variation
3.2.3 Définition de I'angle ô de o2 - tr3 en fonction de o., - tr3 (figures 7 à 12). Les
L'angle de frottement interne ô est donné par le critère points expérimentaux sont sensiblement alignés le
de Mohr-Coulomb. long de la droite de régression dessinée en tireté. Les
coefficients de corrélation sont indiqués en colonne 3
3.24 Définition de I'angle ô * du tableau 5.
La relation (2) peut se mettre éous la forme :
Nous avons également porté sur les figures en trait
roct continu, les résultats donnés par le calcul par éléments
tg ô*: - ooct- *Ë" finis, pour lesquels la formule 21 est utilisée.
drl3,
Connaissant les contraintes à l'équilibre limite, on peut Ces points sont alignés sur des droites de pente
roct correspondant au coefficient de Poisson (colonne 2 du
calculer le frottement (colonne 6 du tableau 4). tableau 5). On observe que les droites de régression
ooct
expérimentales sont proches des droites calculées et
Partant des déformations plastiques à la rupture ont des pentes voisines (colonne 5 du tableau 5).
(colonnes 4 et 5), on peut trouver :

d t3",
On peut donc consid êrer que la relation 21 est bien
. (colonne 7) valable pendant la plasticité.
d tl8,

g
o_
0 )<
o_
)< co -1880
cn b
b l -16s9
Ft

$
b -L4gg
b s
z
cf
\r z.
cf -Lzgg
H
a X a
a
a \ LLI
\\ É. -tgso
0_
=
O

\
-ôgg
*\

COMPRESSIONO2 f3KPO COMPRESSION Ç2 :- tr 3 KPO


slGrcsE6l
FC!EErC9cscs
Ln.qONÉF Gl tsl
r.rtlltsl.rN El
(\t csl rsl tsl E Gt
El sl
Fr@(oç$llsl 6l tst Gl tst
rltttttslN

Fig. 7 Etude de la contrainte moyenne calculée et mesu- Fig. 8 Etude de la contrainte moyenne calcutée et mesu-
rée o2 pour l'essai de Cornforth rée o2 pour I'esni A de Al Husaini

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21 50


-2ggg

-tggo -r8gg

-16t0 -1609

-t 464 -L4gs

-1286 -LzsA

-tgga -tggg

-846 -Ûsg

COMPRESSION ÇZ f3KPO COMPRESSION Ç2çtrgKPO


sFetsFscstsl Gt Èst
tst r9 tsl
}:EËSRE
tllllISIO,J
N
r-r
rttl
tsl
Ft
st
G)
rsr
sl
(O
tsl
ISI
.tÎN
tl
tsl
E
csl
EI
csl
(\l

Fig. 9 Etude de la contrainte moyenne calculée et mesu- Fig. 10 Etude de la contrainte moyenne calcu lée et
rée o2 pour I'esai B de Al Hussaini mesurée 02 pour l'essai C de Al Hussaini

o
0_ -tggB
)<
g
cr)
o_
-ggs
b )<
cn
l

F-{
b -sga

b I

z.
cf Ft -7gg
H
a \ k>
a î, z.
|JJ -6AA
É. O
H
o_
=
a
a
c3
Lrl
CJ
xo_ -5gg

=
cf
TJ -1gg

[' X

\-rss
\
COMPRESS I ON Oz 03K COMPRESSIONO2 O3KP
\
\
\
a ts E tsl cst tst 6l
GI
(\,
6l E.6lGlsÉ
IttrtmNF.
I I ttltte

Fig. î 1 Etude de la contrainte moyenne calculée et Fig. 12 Etude de la contrainte moyenne calculée et
mesurée oz pour l'essai CTI - L2 de Lade mesurée o2 pour I'essai CTI - D2 de Lade

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21


Pr v corrélation ordonnée à Ps Pz E ô ô*
| 'o rig ine
Essai kPa kPa kPa degré deg ré
1 2 3 5 6 7 I I
LADE
o,417 0,37 0,983 5 8 0,42 40 980 34 000 42,9o 26,40
cT1-L2

LADE
0,550 0,31 0,985 6 63,3 0,43 47 000 33 000 57,40 26,40
cTl -D2 1 1

CORNFORTH 0,288 0,42 0,994 5 160,9 0,42 57 200 47 000 37,90 26,60

AL-HUSSAINI
A
0,274 0,42 0,992I 1 19,5 0,29 32770 27 000 39,90 27,40

AL-HUSSAINI
B
0,368 0,39 0,991 0 141 , 0,31 21 280 18000 36,80 27,40

AL-HUSSAINI
c 0,420 0,37 0,984 6 85,3 0,29 15 100 13000 34,20 27,40

Tableau 5 Paramètres de la loi de comportement

c-)
c)
-1299
C) T
C] n
m
ç)
C:]
Z.
-ttgg -1-l a
a
z.
-lgga
rrn H
-rl
rm
cf
m z. =
m
-gsg Z.
i z
-8gg
q -l
CD
-7gg N x-ïl
-6g0 o

-5gg

-Aga

-3gg

-zgs

-tag
RACCÛURC I
a
2

lgs
RACCOURC I SSEMENT elr
296
-ls -t2 -14

c -2

-4

Fig. 13 Comparaison du calcul et de l'expérience pour Fig. | 4 Comparaison du calcul et de l'expérience pour
l'essai de Cornforth, os = 276 KPa I'essai A de Al Husaini, os = 483 KPa

REVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21 52


3.4 Calcul de I'essai de Cornforth 3.5 Calcul des essais de Al-Hussaini
La comparaison des résultats expérimentaux et Le sable testé est assez lâche, ce qui fait que le
théoriques a été faite sur la figure 13. Les courbes en domaine d'écrouissage est faible.
pointillés correspondent à I'expérience et les courbes
L'étude contrainte-déformation a été faite pour I'essai
continues au calcul. Les courbes (( a >> montrent la
A sur la figure 14, pour I'essai B sur la figure 15, pour
variation de la contrainte principale majeure. Les
I'essai C sur la figure 16. On constate aussi bien en
courbes .. b,' donnent la contrainte moyenne. Les
points <( c>> montrent la variation de volume du sol. contrainte majeure (courbes * â,,), en contrainte
moyenne (courbes .< [ >>) ou en variation de volume
Dans le domaine élastique, on observe une bonne (courbes (( c ))) une très bonne coincidence entre
coincidence, que ce soit en contrainte ou en variation
théorie et expérience.
de volume. Par contre, dès qu'on arrive en écrouis-
sage, les déformations calculées sont plus fortes que
ce qui est donné par I'expérience.
La rupture, qui correspond au dernier point calcuté est
obtenue pour un raccourcissement de 5,1 .o/o alors qu'il
3.6 Calcul des essais de Lade
est de 2,3 o/o
en réalité. Par contre, la courbe de Ces essais sont plus intéressants puisque le sol est
variation de volume est correctement calculée. La
dense, ce qui implique des angles de frottement
différence sur les déplacements peut venir du fait que
interne élevé (ô - 42,8o et 57,4o) et donc une zone
le sable a un angle de frottement de 37,9o qui est donc
d'écrouissage étendue. D'autre part, l'échantillon est
trop fort pour cet échantillon. limité sur toutes ses faces par des plaques, res
L'élancement de 2 de l'éprouvette expérimentale déformations et les contraintes sont alors parfaitement
implique en effet que I'angle de frottement soit homogènes et la condition de dimensionnement de
inférieur à 36,9o. l'échantillon n'est plus à respecter. L'étude contrainte-

n -229'u--
n
C] cf
-lJ =
-D
n
m
r)
C]
n
m
G)
Cf
a
a
Z.
-ïl Lr) z.
rrn a
H
-Tl
rm
Cf cf
Z. K
m
z =
m
Z. z
q -t q
;x
-U x-U
0 o

??*'

2 2

RACCÛURCISSEMENT E1Z RACCÛURCISSEMENT E1T


-4 -8 -to -t2 -4 -o -19 -t2 - 11
c
c'2
s0-0-0-û0
-4

Fig. 'l 5 Comparaison du calcul et de l'expérience pour Fig. | 6 Comparaison du calcul et de l'expérience pour
l'essai B de Al Husæini, os = 483 KPa I'essai C de Al Husaini, 03 = 483 KPa

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 21 53


-Lggg
r-)
O
r,
cl
n çl
Cf cf
= z. z.
T Tl =
-ïl -Tl
-ggg
n
m 3.5 rm n
m
a m
a =
m
a
a =
-809 m
H z. l-l z.
cf
-7sg
z -l -3gg C:]
z.
o
o CD
-6gg q
{ à.q N
x
-rC
I
-5gg
o

-4gg 0C
I
,
I
,l
,J
-3sg

-tgg
-zsg

-tgg
-o"'a '5
-o-'
----a'i
g
RACCOURCISSEMENTE 1 T RAC EISSEMENTe 1 "I
-2 -4
-4
LFg

zsg

tgg

Fig. 'l 7 comparaison du calcul et de l'expérience pour Fig. 18 Comparaison du calcul et de I'expérience pour
l'essai CTI - D2 de Lade, os = 60 KPa I'essi CTI - L2 de Lade, os = 60 KPa

déformation a été faite pour I'essai CT1 -D2 sur la en déformation plane, ce qui est une amélioration par
figure 17 et pour CT1 -L2 sur la figure 18. On observe rapport à la théorie de Rowe qui utilise ô* et ô",,.Elle
une coincidence parfaite pour les contraintes maxi- est d'autre part plus générale que la loi élastoplastique
mum et moyennes, mais aussi pour la variation de classique car elle tient compte de l'écrouissage
volume. durcissant et de la plasticité parfaite non standard.
Toutes ces constatations permettent de conclure à la
4 Conclusion validité de la loi proposée, et présagent de son
application prochaine à de nombreux problèmes de
La loi de comportement du sol pulvérulent présentée génie civil.
par Monnet et al. (1979) dans le cas du changement du
sol en symétrie axiale a été étendue au cas de la
déformation plane.
Moyennant des hypothèses simples concernant la Références bibliographiques
valeur des déformations plastiques d'écrouissage et
d'équilibre limite, la théorie permet de retrouver 1 AL-HUSSAINI
- strength " Influence of relative density on
I'expérience aussi bien en ce qui concerne la position the and -deformation of sand under plane
de la distorsion plastique dans le plan octaédrique (ou strain conditions ".
plan moyen), que pour la dilatance. Cette formulation American Society for testing and materials, 1973,
se montre au moins aussi bonne et même parf ois p. 332-347.
meilleure que celle de Rowe.
2 AL-HUSSAINI, RADHAKRISHNAN " Anatysis of
D'autre part, I'application des formules au calcul par - strain tests using the finite etement
plane - methqrhr*
éléments finis permet de retrouver I'expérience pour
toute une série d'essais sur des sables denses.
Enfin, cette méthode de calcul est plus simple que la
F :Ë
sippi
ï: : l :,iï,Tilï[
, 1972, vol. 1, p. 215-250.
:,i,li : ;,?ix;îff
majorité des autres lois de comportement connues,
puisqu'elle utilise seulement quatre paramètres cons- 3 "::i:5
tants (E, ,, ô, ô*). En particulier le paramètre utilisé - ARTHUR,
plane
ASSADI .. Ruptured sand sheared in
strain >,. Congrès-international de Tokyo , 1grr,
pour l'écrouissage ô* est le même en symétrie axiale et vof . 1, p. 19-22.

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21 54


4 BARDEN, lSMAlL, TONG " Plane strain 15 LADE, DUNCAN " Elastoplastic stress-strain
deformation of granular material at low and high theory for cohesionless soil. ' A.S.C.E. GT 10, October
pressures >. Geotechnique, 1969, vol. 19, f,o 4, p. 441- 1975, p. 1037-1053.
452.
16 LADE " The stress strain characteristic of
5 BOULON, CHAMBON, DARVE " Loi rhéologique cohesionless soils. " Ph. Thesis, University of Califor-
-
incrémentale pour les sols et -application par la nia, Berkeley,. 1972.
méthode des éléments finis'. Revue Française de
Géotechnique, octobre 1977, tro 2, p.7-22. 17
- MONNET " Détermination d'une loi d'écrouis-
sage des sols et -utilisation de la méthode des éléments
6 CANIZO, SAGASETA " Earth pressure of an f inis.
' Thèse doct.-ingénieur, l.N.S.A. de Lyon ,1977.
elastoplastic soil upon a moving rigid wall ,'. 5' Con-
grès européen de mécanique des sols, Madrid, 197?,
- MONNET, pourGIELLY
- Détermination d'une loi de
18 ((

vof . 1, p. 13-21 . comportement le cisaillement des sols pulvéru-


lents. ', Revue Française de Géotechnique, 1979, ho 7,
7 CORNFORTH " Some experiments on the p. a5-56.
inf luence of strain conditions on the strength of sand. ,'
Géotechnique, 1964, vol. 14, fro 2, p. 143-167. 19 ODA, KOISHIKAWA, HIGUCHI * Experimental
- of anisotropic shear strength -of sand by plane
study
I DARVE, LABANIEH, CHAMBON .. Incremental strain test.'Soils and Foundations, vol. 18, no 1, mars
stress-strain relationship for cohesionless soil. " Proc. 1978, p. 24-38.
Numerical Method in Geomechanics. Blackburg , 1977,
no 1, p. 264-269. stress dilatancy relation for static
20
- ROWE of- anThe
((

equilibrium assembly of particles in contact. "


I- DUNCAN, CHANG .. Non linear analysis of stress Proc. Roy. Soc., 1962, 269-p. 500-527.
-
and strain in soils. " A.S.C.E. soil mechanics, septem-
bre 1970, SMs, p. 1629-1653. 21 ROWE * The relation between the shear
strength of sands in triaxial compression, plane strain
10 FRYDMAN, ZEITLEN, ALPAN "The yielding and direct shear.,' Geotechnique, 1969, vol. 19, flo 1,
behaviour of particulate media. ,, Can. Geot. J. 10 1973, p. 75-86.
p. 341-362.
22- ROWE, BARDEN, LEE " Energy components
11 FRYDMAN <( Yiedling of sand in plane strain. ,, during the triaxial cell and direct shear tests. ".
-
A.S.C.E. - 1974, p. 491-501
GT 5, May . Geotechnique, 1964, vol. 14, îo 3, p.247-261 .

GUELLEC, HUMBERT, RICARD


- ,La méthode 23 " Finite element computa-
12 .. SIMPSON, WROTH
des- éléments finis et le système Rosalie. - for a model retaining- wall in sand.
tions " 5" congrès
- Bulletin
de liaison laboratoire des Ponts et Chaussées, janv. européen de mécanique des sols, Madrid, 1972, vol. 1,
1976, p. 152-162. p. 85-93.

* of plane
13
- ICHIHARA, MATZUZAWA
- Application 24
- SIMPSON, O'RIORDAN, CORFT
- A incomputer
..
strain test to earth pressure. " Congrès international de model for the analysis of ground movements London
Moscou, 1973, vol. 1, p. 185-190. Cfays. " Geotechnique 29, fro 2, 1979, p. 149-175.

14
- onLEE - ,,Comparison
<( of plane strain and triaxial 25 VERMEER " Double hardening model for
tests sanfl. A.S.C.E. S.M. 3, May 1970, p. 901-923. sand.,' Geotechnique 28, 1978, flo 4, p. 413-433.

REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 21 55

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