Guerirlesmaladeschap1 3.02
Guerirlesmaladeschap1 3.02
Guerirlesmaladeschap1 3.02
Éditions EMSF
94, rue Paul Hermann, 97430 Le Tampon, La Réunion
ISBN : 9782956581918
E-mail : [email protected]
Conception de la couverture : Émilie Charette
Photographie : Djeems Gufflet
Les citations bibliques utilisées sont tirées de la Bible Louis Segond
Nouvelle édition de Genève quand ce n’est pas précisé.
iv
REMERCIEMENTS
Écrire un livre est un travail long et difficile. Je suis
reconnaissant à ceux qui m’ont permis de mener à bien ce
projet.
Sylvie, tu es une épouse si parfaite pour moi. Le Seigneur
nous a unis ensemble et je suis heureux et béni de marcher sur
son chemin main dans la main avec toi. Ton cœur passionné
pour Dieu est une inspiration pour moi. Merci d’être à mes
côtés. Merci pour ton gros travail de correction sur ce livre
ainsi que tes conseils inspirés. Tu me protèges souvent de faire
des erreurs. Je ne pourrais pas avancer sans toi. Je t’aime, tu
es une grâce de Dieu pour moi. J’ai hâte d’éditer ton premier
livre !
Jean-Paul et Denise Folio, merci d’avoir gardé mes filles
pour me permettre d’écrire. La famille de Dieu est une réalité
au travers de vous.
Roselyne Brou, merci pour ton aide fidèle, tes conseils et
ton enthousiasme envers mon ministère.
Louise Dunn, le chapitre dix est un concentré de ce que tu
m’as enseigné. Merci d’exister !
Merci David et Laurence Folio pour votre aide pour le site
internet et plus encore...
Merci Sabine De Paco pour ton amitié et ton aide précieuse.
Merci aux relecteurs pour leurs conseils éclairés : Isabelle
Dinger, Daniel Batiotila, Laurent et Emmanuelle Morin, Willy
et Tania Cavallin.
Églises Gospelvie et Carrefour des Nations, j’ai vu la puis-
sance de Dieu au travers de vos vies. Merci de m’avoir permis
d’expérimenter, tester et poursuivre ce que je découvrais de
Dieu au milieu de vous.
Yveline et Michael Lebeau, Annabelle et Jérémy Sourdril,
merci pour votre amitié et votre soutien.
Je remercie Randy Clark et Bill Johnson pour leur influence
immense dans ma vie.
Merci à tous les étudiants de l’école EMSF pour votre soif et
les témoignages que vous m’avez partagés. Vous avez décu-
plé ma vision de l’impact de ce livre.
vii
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION 1
2
IntroductIon
l’on a pu entendre autour de nous. Force est de constater que
cette colère sous-jacente est souvent tournée vers Dieu au lieu
de l’être vers son ennemi, à savoir la mort.
4
IntroductIon
Au-delà de la connaissance, je vous encourage à mettre
en pratique ce que vous allez lire au fur et à mesure de votre
lecture. Beaucoup des informations contenues dans ce livre
seront incompréhensibles si vous ne passez pas à l’action.
C’est comme tenter d’expliquer à quelqu’un qui n’a jamais
fait de vélo comment on peut rouler sans tenir le guidon. Il
n’est possible de comprendre l’effet gyroscopique1 qu’une fois
monté sur le vélo en mouvement. De la même façon, vous
pourrez relire plusieurs fois certains chapitres, car votre expé-
rience croissante vous permettra d’en saisir toute la profon-
deur et la valeur.
Cet ouvrage a pour but de vous aider à vous développer
dans la guérison. Il est donc important que vous ayez une
perspective globale afin de mesurer vos progrès. Ne tombez
pas dans le piège de tout remettre en cause au premier échec.
N’abandonnez pas, persévérez, la foi se développe par l’exer-
cice. Dieu ne peut rien faire avec ceux qui n’essayent plus.
Saviez-vous que les meilleurs joueurs de baseball ne
touchent que trois balles sur dix ? Je ne parle pas ici de mar-
quer des points, mais de réussir à simplement toucher la balle
avec la batte. Cette statistique ne concerne que les meilleurs
joueurs du monde, ceux qui sont payés des millions de dol-
lars. Ce qui fait d’eux les meilleurs, c’est qu’ils sont capables
de rester concentrés après avoir manqué sept balles d’affilée
6
IntroductIon
foi s’appuie fermement sur la vérité. Je vous communiquerai
ensuite des conseils pratiques pour guérir les malades en col-
laborant avec le Saint-Esprit. Vous aurez peut-être envie de lire
directement les deux derniers chapitres si vous êtes découragé
de prier pour les malades ou si vous vivez des tensions dans
votre église ou avec votre pasteur à ce sujet.
Tout au long des chapitres, vous aurez l’occasion de lire des
témoignages de guérison. Ils augmenteront sans doute votre
foi, mais serviront aussi de tremplin pour passer à l’action. Je
m’attends également à ce que plusieurs lecteurs soient guéris
en découvrant ces histoires. Si donc vous souffrez d’un pro-
blème de santé plus ou moins semblable au témoignage lu
ou que vous sentez la foi grandir en vous, priez pour votre
propre guérison2, Dieu agira dans votre corps.
MON CHEMINEMENT
DANS LA GUÉRISON
C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, d’autres comme
prophètes, d’autres comme annonciateurs de la bonne nouvelle,
d’autres comme bergers et maîtres, 12 afin de former les saints
pour l’œuvre du ministère, pour la construction du corps du
Christ
Éphésiens 4.11-12 Nouvelle Bible Segond
Le but de ce livre n’est pas de présenter mon ministère ni
mes dons de guérisons, mais de vous former afin que vous
puissiez, vous aussi, guérir les malades au nom de Jésus. Je
veux commencer par raconter mon cheminement dans le
domaine de la guérison afin que vous puissiez découvrir les
Guérir les malades
obstacles que j’ai dû surmonter, saisir les clés qui m’ont aidé
et que vous en arriviez à la conclusion que, vous aussi, vous
pouvez guérir les malades au nom de Jésus. Chacune des gué-
risons contenues dans ce livre est authentique, j’en suis un
témoin de première ligne.
Gédéon lui dit : (…) Et où sont tous ces prodiges que nos pères
nous racontent, quand ils disent : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait
monter hors d’Égypte ? Maintenant l’Éternel nous abandonne, et
il nous livre entre les mains de Madian !
Juges 6.13
J’aimais lire des biographies d’hommes de Dieu, en parti-
culier les récits de miracles et de l’action du Saint-Esprit. Pour-
tant, je restais triste qu’il n’agisse plus aujourd’hui. En effet,
12
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
je pensais que les miracles étaient comme la pluie, on devait
y croire et l’attendre, mais on ne pouvait pas la provoquer. Je
me trouvais donc dans un désert que j’attribuais à la « volonté
de Dieu ». En fait, la réalité c’est que je me trouvais devant le
fleuve de guérison de Dieu et que je restais sur la berge au lieu
d’y plonger.
En 2011, un ami me prêta un CD de Jesus Culture. La pré-
sence de Dieu était tellement palpable quand je l’écoutais que
je décidai de découvrir d’où ce groupe de louange provenait.
En constatant que Bill Johnson était le pasteur de l’église
Bethel dont Jesus Culture était issu, je fus fort étonné. En
voici la raison : Sylvie, ma femme, avait corrigé la traduction
française de son livre Quand le ciel envahit la terre. À l’époque,
j’étais à l’école biblique et je me souviens très bien, alors que
Sylvie me lisait des extraits du livre, lui avoir répondu que les
témoignages qui y étaient racontés n’étaient pas de Dieu. De
mon point de vue, il était impossible qu’encore à notre époque
des gens ordinaires vivent le miraculeux. Je vous partage ici
mon cheminement afin que vous compreniez que pour vivre
plus avec le Seigneur, il faut s’ouvrir à de nouvelles choses. Ce
que nous connaissons de Dieu est très petit par rapport à qui il
est. Beaucoup de vérités nous sont inconnues. Par définition,
les choses inconnues sont nouvelles pour nous, mais ce qui est
nouveau de notre point de vue n’est pas forcément mauvais.
13
Guérir les malades
ne brûlait-il pas en nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous
ouvrait le sens des Écritures ?
Luc 24.31-32 Nouvelle Bible Segond
Vu que le Saint-Esprit me témoignait de sa présence au tra-
vers des chants de Jesus Culture, je décidai de lire ce livre de
Bill Johnson qui était entreposé dans ma bibliothèque depuis
quatre ans. Alors que je parcourais cet ouvrage, la présence
de Dieu était si palpable qu’elle ouvrit mes yeux sur la vérité
contenue dans chaque page. Je compris alors que je ne vivais
pas tout l’Évangile. La guérison est une partie importante de
l’œuvre de Jésus et je l’avais complètement ignorée pendant
des années. Ce livre développa en moi une soif intense de voir
les malades guéris. Dans ma bibliothèque figurait un autre
ouvrage traitant de la guérison divine. L’auteur était réputé
pour ses enseignements sur la vie de l’Esprit. Mais dès les pre-
mières pages, il expliquait que Dieu ne guérissait pas beaucoup
les chrétiens car, selon lui, la guérison servait principalement
à aider les gens à se convertir et qu’ensuite, Dieu laissait ses
enfants malades. Je décidai de jeter ce livre après avoir lu cette
absurdité et je me mis à la recherche d’enseignements écrits
par des auteurs qui expérimentaient la guérison. Je découvris
alors l’ouvrage de F.F. Bosworth intitulé La guérison divine. Il
m’éclaira sur la nécessité d’avoir une bonne théologie pour
que ma foi puisse s’y appuyer. Ma conception est alors passée
de : « Dieu guérit quand ça lui chante » à « Dieu veut toujours
guérir et il veut m’utiliser ». De « Dieu rend les gens malades »
à « la maladie ne vient pas de Dieu ». De « Dieu est cruel et
14
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
distant » à « Dieu est bon et plein de compassion ». J’étais un
fataliste chrétien qui prenait conscience que Dieu l’appelait à
devenir un soldat en guerre contre la maladie.
De la théorie à la pratique
Vous, vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir
commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a proclamé :
38 comment Dieu a conféré une onction d’Esprit saint et de puis-
sance à Jésus de Nazareth qui, là où il passait, faisait du bien et
guérissait tous ceux qui étaient opprimés par le diable ; car Dieu
était avec lui.
Actes 10.37-38 Nouvelle Bible Segond
17
Guérir les malades
Le lendemain matin, le 1er août 2012, c’était mon anniver-
saire. Randy Clark enseignait sur le transfert d’onction ou la
communication des dons spirituels par l’imposition des mains.
18
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
La chaleur dans mes mains s’intensifia, au point de devenir
un feu, puis j’eus l’impression que le feu sortait de mes mains,
comme un chalumeau. Sylvie était à côté de moi, les yeux
fermés, et quand je passai ma main derrière son dos, sans la
toucher, elle s’effondra sous la puissance de Dieu. Je compris
alors que le Saint-Esprit m’avait communiqué quelque chose.
Le soir même eut lieu une autre réunion de guérison. Encore
une fois, Randy ne lut qu’un verset puis raconta des témoi-
gnages et 280 personnes furent guéries. C’était toujours aussi
rapide et aussi simple. Alors que nous étions en prière, Sylvie
m’annonça qu’une jeune femme du nom de Ruth4 était guérie.
Ruth avait passé trois semaines avec nous à Las Vegas et elle
avait un strabisme divergent sévère. Elle avait été opérée à
deux reprises sans succès. Alors que le Saint-Esprit passait
dans les rangs et guérissait les malades, son œil reprit sa
position normale. Je m’approchai d’elle pour observer ce que
Sylvie m’avait partagé. Ruth pleurait, elle constatait qu’elle ne
voyait plus double, mais n’arrivait pas à croire qu’elle puisse
être guérie. Après s’être regardée dans un miroir, elle témoi-
gna publiquement de sa guérison. L’auditoire rendit gloire à
Dieu et un groupe se forma ensuite autour d’un jeune homme.
Il avait lui aussi un strabisme très convergent. Je le connaissais
de vue car nous l’avions rencontré lors de notre séjour. Tous
ses amis lui imposaient les mains et priaient avec ferveur. Je
4. Les prénoms ont été changés mais les témoignages sont authentiques.
19
Guérir les malades
me souvins alors d’avoir lu qu’il fallait faire de courtes prières
et en vérifier l’effet.
20
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
autorité sur la maladie et il guérit encore aujourd’hui. Mon
objectif était de prier pour les malades à la fin de la prédica-
tion. Le message s’intitulait : « Jésus guérit ». Alors que je lisais
le texte à l’assemblée, je ressentis soudain un fort coup dans
le genou. Instantanément, je me fis la réflexion qu’il pouvait
s’agir d’une parole de connaissance (je parlerai de ce sujet plus
en détail par la suite). En fait, le Seigneur me montrait qu’il
voulait guérir les gens qui souffraient d’une douleur au genou
dans la salle. Je me mis alors à discuter intérieurement avec
Dieu. « Laisse-moi finir le message d’abord, je n’ai pas encore
prêché ! Et si rien ne se passe ? De quoi aurais-je l’air ? » Je me
souvins alors que j’avais dit à Dieu que je renonçais à proté-
ger ma réputation. J’étais prêt à prendre le risque de me trom-
per pour le voir agir au travers de moi. Je me souvins de tout
ce cheminement, de ce que j’avais vécu quelques jours plus
tôt et je décidai de me lancer. Après avoir répété maladroite-
ment plusieurs fois le titre du message, je finis par déclarer :
« Quelqu’un ici a mal dans le genou, levez-vous ! Dieu va vous
guérir ! » Cinq à six personnes se levèrent. Je prononçai alors
une simple prière : « Saint-Esprit viens, je bénis ces genoux.
Au nom de Jésus, que la douleur quitte ces corps et que les
muscles, tendons, ligaments soient guéris ! Amen. »
Je fis ensuite un pas de foi qui me sembla encore plus dif-
ficile. Je demandai aux gens de vérifier l’état de leurs genoux
et de me faire signe si la douleur avait diminué. Ils hochèrent
la tête négativement et ma foi chuta vertigineusement. Tout à
coup, au balcon, masqué par les spots qui m’éblouissaient, un
21
Guérir les malades
homme me fit de grands signes de la main. Je l’interpellai pour
savoir ce qu’il ressentait. Il me répondit qu’il avait une douleur
dans le genou de huit sur dix et qu’après cette simple prière,
elle était descendue instantanément à quatre. Je me précipitai
alors au balcon, posai ma main sur son genou et commandai à
la douleur de disparaître complètement. L’homme me remer-
cia alors chaleureusement et m’affirma qu’il ne ressentait plus
aucune douleur. Le niveau de ma foi décupla. Je revins sur
l’estrade et commençai à prêcher. Finalement, ce sont dix per-
sonnes qui furent guéries instantanément au cours de cette
réunion après que j’eus donné des paroles de connaissance et
que l’équipe de prière eut prié pour eux.
Laissez-moi vous partager quelques témoignages ! Une
femme souffrait d’arthrose dans l’épaule et recevait des injec-
tions de cortisone tous les six mois depuis sept ans. Les radios
avaient montré que l’os était rongé par la cortisone. Elle por-
tait le bras en écharpe et je la connaissais très bien. Suite à la
prière, elle put à nouveau lever le bras sans douleur. Après
avoir guéri son épaule, Dieu libéra aussi ses doigts et ses
genoux de l’arthrose.
Un homme avait un kyste apparent dans le poignet, celui-ci
disparut en quelques minutes.
Une personne âgée avait subi une opération pour une hernie
discale et ne pouvait plus plier la jambe gauche depuis son
opération, quinze ans auparavant. Elle sentit une forte chaleur
dans sa jambe et put à nouveau plier celle-ci sans douleur.
22
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
Une sœur souffrait de diabète et avait une infection au
doigt depuis deux ans. Elle s’approcha pour prier pour une
sœur malade qui s’était levée à l’appel et le pus commença
à sortir de son doigt tandis qu’elle priait pour son amie. En
rentrant chez elle, elle constata que son doigt avait repris une
couleur normale.
La foi augmenta dans l’assemblée au point qu’un enfant
de dix ans, en rendant grâce pour le repas au retour du culte,
pria pour sa mère atteinte de la maladie des pieds d’athlète.
Cette maladie de peau qu’elle avait depuis dix ans s’étendait
de la plante des pieds au milieu des deux mollets. Elle avait
des pustules, des boutons et la peau très sèche. Sa peau fut
purifiée le jour même.
J’exerçais à cette époque la fonction de pasteur principal
intérimaire, mon rôle étant d’accompagner l’église dans la
transition entre deux pasteurs. Au cours des huit mois de ce
mandat, je fis une série de messages sur le fait de faire le deuil
d’un leader spirituel et une autre sur la gestion des finances
personnelles d’un point de vue biblique. Je n’ai prêché qu’une
seule fois sur la guérison, mais à chaque culte, entre la louange
et la prédication, nous faisions témoigner les gens qui avaient
été guéris la semaine précédente. Je partageais un verset sur la
guérison et nous priions ensuite pour les malades.
J’avais lu un livre sur la puissance du témoignage5 et j’avais
appris que les témoignages, quand ils sont partagés, sont
24
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
teurs avec des prismes, mais le problème empirait. Pendant
trois semaines, elle demanda de la prière à l’église, pria avec
son mari et sa fille puis retrouva une vue normale. Son méde-
cin confirma que le nerf optique était guéri et elle retourna
voir l’opticien qui lui avait vendu ses lunettes. Il constata sa
guérison et lui remboursa intégralement le prix de celles-ci,
soit un montant de 360 $.
Ce qui me surprit le plus fut de découvrir le nombre de per-
sonnes malades dans l’église. En effet, la plupart des maladies
ne sont pas visibles comme le sont un plâtre ou un fauteuil
roulant. Dieu est celui qui guérit, c’est d’ailleurs l’un de ses
noms6. Le peuple de Dieu devrait avoir accès à la santé dans
sa présence. Certains se mirent alors à croire que Dieu pouvait
guérir leurs problèmes personnels auxquels, avec le temps, ils
s’étaient habitués.
Je me souviens d’une jeune femme qui vint sur l’estrade
avec de très hauts talons. Nous avions prié pour les problèmes
de plantes de pieds la semaine précédente. Elle témoigna
qu’elle avait une malformation qui l’empêchait de mettre des
hauts talons. Dieu l’avait guérie et elle portait désormais ses
nouvelles chaussures avec joie comme un témoignage de la
puissance de Dieu.
J’ai découvert des maladies dont j’ignorais l’existence et
je fus aussi attristé de découvrir les symptômes dont souf-
fraient les gens que j’aimais. Un jeune homme de vingt ans
27
Guérir les malades
La joie et le sentiment de la présence de Dieu s’intensifiaient
chaque semaine. Certaines personnes étaient guéries alors
qu’on donnait des paroles de connaissances, d’autres étaient
touchées en entendant les témoignages partagés.
En entendant une personne témoigner de la disparition de
ses douleurs dorsales, une jeune femme qui souffrait du dos
depuis plusieurs mois se demanda pourquoi Dieu ne la gué-
rissait pas. Elle entendit alors dans son esprit le Seigneur lui
dire qu’il l’aimait. Elle sentit une chaleur parcourir son dos et
la douleur disparut. Elle se mit à pleurer de joie, touchée par
l’amour de Dieu.
Certains furent guéris alors que je priais pour eux, d’autres
par l’équipe de prière, d’autres encore par la personne assise à
côté d’eux dans la réunion.
Vous pourriez penser qu’il s’agissait d’une « visitation de
Dieu » dans cette église, mais il n’en est rien. Les guérisons
continuèrent de se produire partout où je prêchais. Quand les
enfants de Dieu réalisent que Dieu veut guérir et les utiliser,
qu’ils apprennent comment collaborer avec le Saint-Esprit,
Dieu agit. Jésus reçoit alors la récompense de ses souffrances
et les malades sont guéris.
J’ai continué d’enseigner sur le sujet de la guérison dans
l’église suivante et en 2016 j’ai fondé l’École de Ministère Sur-
naturel Francophone (EMSF) pour équiper, inspirer et activer
les chrétiens francophones, notamment pour la guérison. Je
suis émerveillé des témoignages reçus. Récemment, un couple
28
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
m’a partagé avoir suivi les enseignements en ligne. Au début,
ils durent changer beaucoup de leurs conceptions apprises
dans leur église. C’est en fait le but de ce livre, vous aider à
croire la vérité. Leur voisin avait une tumeur au cerveau. Ils
ont prié pour lui et la tumeur a disparu. Le but de Dieu est que
vous aussi vous preniez conscience que le Saint-Esprit est en
vous et sur vous, qu’il veut agir au travers de vous et que vous
collaboriez avec lui. Le temps d’être uniquement spectateurs
des ministères « des hommes de Dieu » est terminé, c’est à
vous de passer à l’action ! La guérison c’est l’idée de Dieu, il
cherche juste des collaborateurs qui vont lui obéir.
Ma prière est que la lecture de ce livre vous propulse dans
la guérison divine, que vous deveniez un ambassadeur pour
Christ en fonction8 et pas juste de titre. C’est-à-dire quelqu’un
qui peut affirmer : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, il m’a
oint pour guérir les malades et annoncer la bonne nouvelle. »
Je vous invite à prier maintenant avec moi :
Père, je t’ouvre mon cœur. Je te prie de me conduire dans la
vérité. Jésus, je me place à tes pieds, instruis-moi, augmente
ma foi. Saint-Esprit, révèle à mon cœur les trésors que Jésus a
acquis à la croix. Je veux saisir tout mon héritage spirituel, au
nom de Jésus. AMEN.
8. 2 Cor 5.20
29
Guérir les malades
Questions de réflexions
30
Mon cheMIneMent dans La GuérIson
Exercice pratique
31
Guérir les malades
• Le type de guérison (accélération d’une convalescence,
maladie chronique, maladie incurable, infirmité, miracle
créatif, etc.)
• Les détails insolites (paroles des médecins, annulation
d’opération, etc.)
Vous pouvez écrire ces témoignages dans l’annexe 1 à la
fin du livre. Le but de l’exercice est de stimuler votre foi en
entendant des gens de votre entourage proche partager ce que
Dieu a fait. Interrogez tous les chrétiens que vous pouvez (que
ce soit de vive voix, par téléphone, même s’ils sont dans une
autre église) afin de recueillir au moins dix témoignages de
guérison puis priez que le Seigneur vous utilise de la même
façon. Quand l’ennemi viendra vous souffler que Dieu n’agit
pas là où vous êtes, vous pourrez lui rappeler les œuvres que
le Seigneur a faites.
32
CHAPITRE 2
1. 1 Tim 4.1
34
rejetez Les MensonGes
Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment.
Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la
fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de misé-
ricorde et de compassion.
Jacques 5.11
Le livre de Job devrait donc nous donner de l’espoir et
non nous conduire à la résignation. Il devrait nous amener à
continuer de chercher le Seigneur pour obtenir la fin de nos
souffrances. Se pourrait-il que le message du livre de Job soit
souvent mal compris ? Comme le dit Jacques dans son épître,
le Dieu de Job est plein de miséricorde et de compassion, mais
les doctrines de démons le présentent comme indifférent et
prenant plaisir à nos souffrances. Une bonne théologie révèle
la bonté de Dieu tandis que l’ennemi cherche à nous en donner
une fausse image.
35
Guérir les malades
cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Et cet
homme était le plus éminent de tous les fils de l’Orient. 4 Ses
fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un
festin, et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec
eux. 5 Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et
sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour
chacun d’eux un holocauste ; car Job disait : peut-être mes fils
ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur. C’est ainsi
que Job avait coutume d’agir. 6 Or, les fils de Dieu vinrent un
jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu
d’eux. 7 L’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit
à l’Éternel : De parcourir la terre et de m’y promener. 8 L’Éternel
dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne
comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant
Dieu, et se détournant du mal. 9 Et Satan répondit à l’Éternel :
est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu ? 10 Ne
l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui ? Tu as
béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays. 11
Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis
sûr qu’il te maudit en face. 12 L’Éternel dit à Satan : Voici, tout
ce qui lui appartient, je te le livre ; seulement, ne porte pas la main
sur lui. Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel.
Job 1.1-12
Toute l’histoire repose sur la question que Satan pose à
Dieu : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? »
On peut comprendre que cette question soit posée par Luci-
fer. Lui-même était élevé en gloire mais il a choisi de se rebel-
36
rejetez Les MensonGes
ler contre Dieu. Il ne peut donc concevoir qu’un être humain
puisse aimer et craindre Dieu de façon désintéressée. Pour
prouver ses dires, Satan va essayer de faire craquer Job. Il veut
l’amener à abandonner le Seigneur dans le malheur. Dieu
accepte de relever le défi, car il connaît le fond du cœur de Job.
C’est non seulement un juste à ses yeux, mais Dieu lui-même
affirme à son sujet qu’il n’y a personne comme lui sur la terre
ainsi que le montre ce passage d’Ézéchiel :
37
Guérir les malades
Satan, avec l’autorisation de Dieu, envoie des voleurs pour
s’emparer de tout le bétail de Job, des ennemis pour tuer tous
ses serviteurs ainsi qu’une tempête surnaturelle qui frappe
mortellement tous ses enfants. Satan est un voleur, un destruc-
teur et un égorgeur. C’est ce qu’il fait. Jésus est clair à ce sujet.
2. Jn 11.25
39
Guérir les malades
Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suf-
fit. 9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et
tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ;
comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que
je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je
vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en
moi, c’est lui qui fait les œuvres.
Jean 14.8-10
Jésus a déclaré : « Celui qui m’a vu a vu le Père ». Nulle part
dans les évangiles on ne voit Jésus rendre les gens malades,
mais par contre on observe qu’il guérissait tous ceux qui
venaient à lui. Et Jésus révèle que c’est le Père qui guérit au
travers de lui.
Présenter Dieu comme la source de la maladie, comme
un être cruel qui prend plaisir à la souffrance rend les gens
amers et révoltés contre lui. Ils en ont peur, s’en éloignent et se
privent ainsi du réconfort et de la guérison disponibles dans
sa présence. Si donc vous avez du mal à chanter « Seigneur tu
as donné, Seigneur tu as repris », c’est parce que c’est un men-
songe, même si cette formulation se trouve dans la Bible (Job
1.21). Il faut comprendre que tout ce qui est écrit dans la Bible
n’est pas une vérité. Les faits relatés sont vrais, les dialogues
sont fidèles, mais chaque expression écrite n’est pas à appli-
quer directement. Par exemple, il est mentionné dans la Bible
qu’il n’y a pas de Dieu, mais c’est l’insensé qui le dit3. Faire un
3. Ps 14.1 et 53.1
40
rejetez Les MensonGes
cantique de cette partie de verset serait absurde et une gros-
sière erreur d’interprétation, vous en conviendrez.
Nous ne pouvons pas interpréter les événements comme
Job l’a fait, car nous savons des choses qu’il ignorait. Nous
avons accès au dialogue entre Dieu et Satan et nous avons
aussi une plus grande révélation du monde spirituel que lui.
De plus, nous disposons de toute la Bible alors que Job a vécu
avant qu’elle ne soit écrite. Par ailleurs, nous avons une meil-
leure connaissance de Dieu au travers de Jésus et enfin nous
avons la fin de l’histoire : Dieu n’a pas abandonné Job, il est
venu à son secours.
Comme Dieu l’avait prévu, Job ne pécha pas et n’attri-
bua rien d’indigne à Dieu4. Son plan ayant échoué, Satan
demanda donc à Dieu la permission d’augmenter la pression
sur Job pour le faire craquer. Dieu y consentit à nouveau, car il
connaissait Job, il savait qu’il ne fléchirait pas.
4. Jb 1.22
41
Guérir les malades
à l’Éternel : Peau pour peau ! tout ce que possède un homme, il
le donne pour sa vie. 5 Mais étends ta main, touche à ses os et à
sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face. 6 L’Éternel dit à
Satan : Voici, je te le livre : seulement, épargne sa vie. 7 Et Satan
se retira de devant la face de l’Éternel. Puis il frappa Job d’un
ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête.
8 Et Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre. 9
Sa femme lui dit : Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis
Dieu, et meurs !
Job 2.1-9
Satan frappa Job d’une maladie qui le rongeait physique-
ment. On constate ici que l’ennemi peut rendre malade. Nous
en reparlerons plus loin dans le livre. De plus, Job est oppressé
la nuit par des visions effrayantes qui lui volent le repos.
42
rejetez Les MensonGes
et sa sécurité. Ne lui jetons donc pas la pierre5. Job lui répond
suivant sa conception de Dieu :
Job pense que Dieu est celui qui est la source du bien
comme du mal. Il a une conception fataliste du monde. Pour
lui, tout ce qui arrive est la volonté de Dieu. Cette concep-
tion est un mensonge qui paralyse les gens et les maintient
dans leur situation, les prive de tout espoir et empêche leur foi
d’être agissante. En effet, pourquoi prier si ma condition est la
volonté de Dieu ? Pourquoi même prier le Notre Père si tout
est la volonté de Dieu ?
Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux
cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; 10 que ton règne vienne ; que
ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Matthieu 6.9-10
Comprenons que si Jésus nous demande de prier ainsi,
c’est parce que la volonté de Dieu n’est pas encore accomplie
5. Le texte ne précise pas ce qui lui arrive par la suite mais Job eut encore
dix enfants et il n’est pas mentionné qu’il prit une autre épouse donc on
peut raisonnablement croire que le Seigneur a pris soin de la femme de Job
et l’a réconfortée en lui donnant d’autres enfants.
43
Guérir les malades
parfaitement sur la terre comme elle l’est au ciel. Beaucoup de
problèmes ne sont pas la volonté de Dieu.
La volonté de Dieu est parfaitement accomplie au ciel et
l’Apocalypse nous donne un aperçu du désir de Dieu :
44
rejetez Les MensonGes
Job prit la parole et dit : (…) 3 Oh ! si je savais où le trouver, si je
pouvais arriver jusqu’à son trône, 4 je plaiderais ma cause devant
lui, Je remplirais ma bouche d’arguments, 5 je connaîtrais ce qu’il
peut avoir à répondre, je verrais ce qu’il peut avoir à me dire. 6
Emploierait-il toute sa force à me combattre ? Ne daignerait-il pas
au moins m’écouter ?
Job 23.1,2-6
Beaucoup de chrétiens ont cette vision de la vie. C’est pour
cela qu’ils essayent de convaincre Dieu dans leurs prières. Ils
emploient alors des arguments dans la prière comme : « Sei-
gneur, si tu le guérissais, il pourrait retravailler et prendre
soin de sa famille », « Seigneur, si tu la guérissais, elle pour-
rait te servir ». Ces prières sont inutiles car Dieu sait tout cela.
Elles sont aussi inefficaces car elles ne sont pas faites dans la
foi, elles s’appuient sur l’incrédulité, sur le doute que Dieu
veuille guérir. Seule la compréhension de la volonté de Dieu
nous permet de prier avec foi et assurance, de nous attendre
à être exaucé au lieu de simplement nous lamenter devant le
Seigneur.
45
Guérir les malades
de lutter contre lui par mes prières. C’était, je dois dire, bien
décourageant. Mais la Bible nous montre que l’ennemi contre
lequel nous luttons n’est pas Dieu, mais le diable, la maladie,
les démons et la douleur. Depuis que je suis convaincu que
Dieu veut guérir parce que je crois ce que la Bible enseigne
réellement, je sais qu’il est à mes côtés. Je collabore donc avec
le Saint-Esprit pour bénir ses enfants. Ma foi a donc de l’assu-
rance, de l’audace et s’attend à voir l’impossible. Je sais main-
tenant que lorsque je me mets à nouveau à argumenter avec
Dieu dans la prière, je ne suis plus dans la foi.
Peut-être que vous doutez encore, que vous pensez que
votre foi est faible. Un lépreux est venu voir Jésus avec cette
foi chancelante et lui a dit : « Si tu veux, tu peux me rendre
pur. » Jésus, qui est l’auteur et la source de la foi, celui qui la
fortifie et la rend parfaite, lui a répondu : « Je le veux », puis
il l’a touché et l’a guéri sur le champ6. Si votre foi est chan-
celante, ne considérez pas votre expérience ou celle de ceux
qui vous entourent, mais fixez vos yeux sur Jésus et écoutez-le
dire à votre esprit : « Je le veux.»
6. Mc 1.40-42
46
rejetez Les MensonGes
La maladie n’est pas une punition pour les péchés
Dieu est très bon, très patient, il sait attendre. Est-ce que tu t’en
moques ? Cette bonté de Dieu te pousse à changer ta vie, tu ne le
sais donc pas ?
Romains 2.4 Bible Parole de Vie
47
Guérir les malades
Le Seigneur ne tarde pas à réaliser sa promesse, comme certains
le pensent. Mais il use de patience envers vous, car il ne veut pas
que qui que ce soit aille à sa perte ; au contraire, il veut que tous
aient l’occasion de se détourner du mal.
2 Pierre 3.9 Bible en Français Courant
En lisant plus attentivement le discours d’Éliphaz, on
découvre la source de son inspiration.
48
rejetez Les MensonGes
ne le rassure pas comme les anges ou Jésus peuvent le faire7.
Une silhouette lui parle et accuse Job. L’esprit mauvais ment
sur plusieurs points qui seront ensuite développés tout au
long du livre par les trois amis. Ce sont ces mensonges que je
veux dénoncer ici, car ils sont souvent enseignés et crus par les
chrétiens. Avant de les exposer, il est important de se rendre
tout d’abord à la fin de l’histoire afin de découvrir la perspec-
tive de Dieu.
Précisons au préalable qu’une interprétation d’un verset
biblique ou d’une situation doit toujours se faire à la lumière
de l’ensemble du livre dont cela est extrait et ce, pour éviter
les contresens. Par exemple, concernant le péché du roi David,
si on ne lit pas ce verset : « Ce que David avait fait déplut à
l’Éternel8», on pourrait conclure à tort que l’adultère, le men-
songe et le meurtre sont les privilèges du roi, un homme pré-
senté ailleurs par la Bible comme étant selon le cœur de Dieu.
C’est ainsi que sont construites les fausses doctrines : une base
biblique mal interprétée puis appliquée comme solution sim-
pliste à des problèmes complexes.
Quand on utilise Job pour dire que Dieu rend les gens
malades pour les punir ou les instruire, on parle comme Éli-
phaz en affligeant les malades au lieu de les guérir. C’est pour
cela que le point de vue de Dieu sur les paroles d’Éliphaz
s’avère crucial pour une bonne interprétation du livre de Job.
La façon dont Éliphaz et ses amis ont présenté Dieu l’a mis
en colère.
Après que le Seigneur eut dit cela à Job, le Seigneur dit à Éliphaz
le Témanite : Je suis en colère contre toi et tes deux amis, parce
que vous n’avez pas parlé de moi correctement, comme l’a fait Job,
mon serviteur. 8 Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers,
allez vers Job, mon serviteur, et offrez un holocauste pour vous-
mêmes. Job, mon serviteur, priera pour vous et, par considération
pour lui, je ne vous traiterai pas à la mesure de votre folie, car
vous n’avez pas parlé de moi correctement, comme l’a fait mon
serviteur Job.
Job 42.7-8 Nouvelle Bible Segond
Éliphaz et ses amis n’ont pas bien présenté Dieu pourtant
ils avaient cherché à prendre sa défense face à Job qui l’ac-
cusait. On comprend donc tout de suite ici que si nous utili-
sons les arguments d’Éliphaz, non seulement nous ne sommes
pas dans la vérité, mais nous mettons Dieu en colère. Voici
quelques expressions tirées des autres versions françaises de
ces versets :
• Vous n’avez pas parlé de moi correctement. Nouvelle
Bible Segond
• Vous n’avez pas dit la vérité sur moi. Parole de Vie
• Ma colère est enflammée contre toi. Louis Segond
• Je brûle de colère contre toi. Parole de Vie
51
Guérir les malades
• Tu as péché. Septante
Pourquoi Dieu est-il si en colère ? Dans les évangiles,
Jésus a enseigné que le blasphème contre le Saint-Esprit
consiste à prétendre que l’œuvre de Dieu est accomplie par
l’ennemi9. Comment, inversement, appeler le discours d’Éli-
phaz puisqu’il attribue à Dieu l’œuvre de l’ennemi ? Vous
serez d’accord d’en conclure que c’est également une forme de
blasphème. Retenons donc qu’il est bien important de veiller à
la façon dont on présente Dieu à ceux qui souffrent.
Si on vous a persuadé que vous étiez malade à cause de
votre péché, il s’agissait fort probablement d’un mensonge.
De même, si vous avez affirmé à d’autres qu’ils étaient
malades à cause de leurs péchés, c’était aussi un mensonge.
Repentez-vous simplement d’être venu en accord avec Satan
pour accuser ces personnes et décidez de ne plus tenir de tels
propos. Au contraire, mettez-vous maintenant à détruire les
œuvres du diable en guérissant les malades au nom de Jésus !
Tout au long de ce livre, je vais dénoncer des mensonges qui
mettent Dieu en colère. Si vous trouvez que mon ton est trop
direct à certains moments, c’est que la colère de Dieu transpire
de mes mots. Toutefois, ce n’est pas contre vous que le Sei-
gneur est en colère, c’est uniquement contre l’ennemi et ses
mensonges. Si donc vous en avez cru, et nous en croyons tous,
rejetez-les simplement et attachez-vous à la vérité biblique
sans douter de l’amour de Dieu pour vous.
9. Mc 3.29-30
52
rejetez Les MensonGes
Dieu est souverain
Mais pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de jus-
tice, et la guérison sera sous ses ailes.
Malachie 3.20
Peu importe le nom de votre maladie ou de celle dont
souffre la personne pour laquelle vous priez, le Dieu souve-
rain est avec vous et il vous veut du bien.
54
rejetez Les MensonGes
Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel,
projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir
et de l’espérance.
Jérémie 29.11
Au ciel, il n’y aura plus de souffrance. Si réellement c’était
le but de la vie de l’homme, alors on souffrirait au ciel.
55
Guérir les malades
prit, à l’âge de 49 ans, que Dieu voulait son bien et il se mit à
prier avec foi contre ces douleurs. Le résultat ne fut pas instan-
tané, mais sur une période de quelques mois, les crises s’espa-
cèrent et finirent par ne plus revenir. Sa qualité de vie en fut
grandement améliorée. Il mène maintenant une vie normale.
La résignation tue l’espoir. Sans espoir, la foi ne peut être
mise en action. Or, sans foi active, il ne peut y avoir de guéri-
son. Si les malades qui vous entourent sont résignés, espérez
et ayez foi en Dieu pour eux en vous appuyant sur la vérité
biblique.
56
rejetez Les MensonGes
Heureux l’homme que Dieu châtie ! Ne méprise pas la correction
du Tout-Puissant. 18 Il fait la plaie, et il la bande ; il blesse, et sa
main guérit.
Job 5.17-18
Observez ici la perversion de cet argument. Dieu est un père
et il corrige ses enfants, c’est vrai. Il est celui qui nous instruit,
c’est vrai aussi. Par contre, Éliphaz soutient que la maladie
constitue une correction de Dieu.
57
Guérir les malades
L’épître aux Hébreux nous exhorte à ne pas rejeter la correc-
tion10, mais cela ne peut s’appliquer à la maladie, car celle-ci
n’est pas une correction de Dieu. Sinon prendre des médi-
caments serait un péché, tout comme le fait de consulter un
médecin ou même désirer être guéri.
10. Hb 12.7
58
rejetez Les MensonGes
peler les anciens pour être guéri. Commencez-vous à com-
prendre pourquoi Dieu est si en colère contre Éliphaz ?
11. Lc 17.12-19
59
Guérir les malades
Dieu guérit même ceux qui ne veulent pas le suivre, c’est là
une manifestation de sa bonté, de sa puissance, de sa gloire et
de son amour inconditionnel. Il y a une différence entre cher-
cher Dieu et chercher la guérison. On peut être en quête de la
guérison auprès du Seigneur sans vouloir le suivre. C’est la
même chose pour les autres bénédictions de Dieu. Les foules
suivaient Jésus pour le pain, mais pas pour devenir des dis-
ciples. Si tous ces gens avaient été dans la richesse, la foule
aurait certainement été moins nombreuse. Pourtant Jésus a
quand même donné à chacun du pain en abondance au point
qu’il en restait beaucoup12.
12. Jn 6.11-13
60
rejetez Les MensonGes
miste dans le psaume 103 ne rend pas grâce à Dieu pour la
maladie, mais pour les guérisons de Dieu dans sa vie.
61
Guérir les malades
Mise en pratique
62
rejetez Les MensonGes
3. Un bon nombre de personnes que vous fréquentez chaque
jour souffrent de maux divers sans que cela soit forcé-
ment visible (douleurs, troubles, pathologies qui néces-
sitent des médicaments réguliers, etc…). Avant de lire le
chapitre suivant, allez voir trois personnes malades ou
souffrantes et proposez-leur de prier pour leur guérison.
Si vous ne savez pas pour qui prier, posez ces questions à
vos connaissances :
• Ressens-tu des douleurs dans le corps ?
• Prends-tu des médicaments ?
Puis introduisez votre prière de cette façon :
J’apprends à prier pour les malades, me permets-tu de prier
pour ta guérison ?
4. Priez en leur présence, puis complétez le journal à la fin
du livre.
63
CHAPITRE 3
LA GUÉRISON EST
INDISSOCIABLE DU
SALUT
Beaucoup des mensonges que nous croyons au sujet de la
guérison s’évaporent quand on les examine à la lumière des
Écritures et non au travers du filtre de nos expériences. Si vous
êtes chrétien, vous n’avez probablement pas de doute au sujet
de la réalité du salut par grâce par la foi en Jésus. Pourtant cette
vérité a été masquée par la religion pendant des siècles. Les
croyants étaient ignorants de la simplicité du salut car on leur
présentait à la place les mensonges du salut par les œuvres, du
salut par la souffrance, du salut partiel au purgatoire ou encore
du salut achetable par les indulgences. Toutes ces fausses doc-
trines ne résistèrent pas à la vérité biblique exposée au XVIe
siècle par Martin Luther. Aujourd’hui, le salut est une doctrine
Guérir les malades
solide parmi les chrétiens évangéliques. Je vous propose, afin
de mettre en lumière et de déconstruire les mensonges qui
sont crus au sujet de la guérison, d’en faire un parallèle avec le
salut. Je vous démontrerai tout d’abord que ce parallèle n’est
pas mon invention, mais une vérité biblique. Ensuite, nous
passerons en revue les divers mensonges pour que la vérité se
grave dans votre pensée et dans votre cœur.
66
La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
de nos fautes (péchés) ; la correction qui nous vaut la paix est
tombée sur lui, (salut) et c’est par ses meurtrissures que nous
avons été guéris. (guérison)
Ésaïe 53.4-5 Nouvelle Bible Segond
Ce passage est fondamental pour la guérison, car il annonce
ce que Jésus a accompli à la croix pour résoudre le problème du
péché et de la maladie. La clé pour la compréhension de cette
prophétie est contenue dans cette phrase : « Et nous, nous le
pensions atteint d’un fléau, frappé par Dieu et affligé. » Jésus
n’a pas été puni pour ses péchés, mais pour les nôtres. Il n’a
pas souffert en vain, mais il a pris nos souffrances. Quand
Christ vint sur la croix, il mourut pour que nous ayons la vie
éternelle. De même, ses souffrances nous accordent la guéri-
son. Seule la foi peut saisir cette double réalité et nous faire
bénéficier à la fois du salut et de la guérison. Jésus est venu et
il a accompli cette prophétie. L’accès au salut et à la guérison
est donc disponible, puisque Jésus a déjà été puni à notre place
et a déjà souffert pour nous. Nous n’avons rien à attendre de
plus. Étant donné le lien étroit entre la guérison et le salut dans
cette prophétie, croire que Jésus a pris mes péchés m’amène
automatiquement à croire qu’il a porté aussi mes maladies, ce
sont deux réalités indissociables. Cette prophétie a été reprise
dans l’évangile de Matthieu :
67
Guérir les malades
que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète :
Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies.
Matthieu 8.16-17
Matthieu considère que Jésus a accompli la prophétie
d’Ésaïe, les guérisons systématiques qu’il opéra durant son
ministère sur terre en étant la preuve. Insistons sur le fait que
Jésus n’a pas seulement pris une partie de nos maladies, mais
bien toutes nos maladies, toutes nos souffrances et toutes nos
douleurs. C’est pour cela que tous étaient guéris et qu’il veut
et peut encore guérir tout le monde aujourd’hui.
Pourquoi est-ce si important de considérer le salut et la gué-
rison comme accomplis ? Parce que cela tord le cou à cette idée
que Dieu veut sauver aujourd’hui, mais guérir plus tard. Cela
rend aussi inutiles les prières du style : « Seigneur, si c’est ta
volonté de guérir… », car nous connaissons la volonté de Dieu
démontrée à la croix : sauver et guérir tous les hommes. Notre
foi peut s’appuyer fermement sur l’œuvre parfaite accomplie
par Jésus.
68
Guérir les malades
Offrez à Jésus la récompense de ses souffrances
1. Mt 27.26
2. Ésa 50.6
3. Jn 19.2
70
La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
Verser le sang de Jésus pour le pardon de nos péchés aurait
été suffisant si Dieu avait uniquement voulu sauver nos âmes,
mais il voulait aussi nous guérir. Jésus est venu comme le
second Adam4, pour annuler la malédiction de la chute. En
effet, la mort et la maladie sont des conséquences du péché
originel. Jésus est venu tout rétablir. Il a versé son sang pour
que nos péchés soient effacés et pardonnés, il a donné sa vie
pour que nous ayons la vie éternelle, mais il a souffert, il a été
blessé et torturé pour que nous soyons guéris. C’est pour cela
que la Bible est claire et distingue le sang de Jésus qui nous
pardonne de ses meurtrissures qui nous guérissent.
Dieu ne considère pas la guérison comme moins impor-
tante que le salut sous prétexte qu’elle est éphémère alors que
le salut est éternel. Le Père, en nous donnant Jésus, nous a fait
un cadeau complet qui inclut le salut et la guérison. Si nous ne
guérissons pas les malades, cela signifie donc que Jésus a souf-
fert en vain. Se priver de la guérison et en priver les autres,
c’est bien plus qu’un manque de compassion, c’est refuser à
Jésus la récompense de ses souffrances. Un Évangile qui sauve
mais ne guérit pas est incomplet, car il n’annonce pas tout ce
que Jésus a réalisé à la croix.
4. 1Cor 15.46-47
71
Guérir les malades
La guérison a été acquise à la croix
Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin
que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les
meurtrissures duquel vous avez été guéris.
1 Pierre 2.24
Pierre présente la croix comme la source de la guérison.
Si donc vous vous posez la question : « Comment savoir si
Dieu veut guérir ? », considérez la croix. Jésus y a déjà porté
la maladie et la souffrance. Vous n’avez pas besoin d’attendre
une révélation supplémentaire concernant la volonté de Dieu,
il veut guérir. De la même façon que Jésus est mort pour nos
péchés avant même que nous les commettions, il a souffert
avant même que nous soyons malades pour que nous puis-
sions être guéris.
72
La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
leur foi, il dit : Tes péchés te sont pardonnés. 21 Les scribes et les
pharisiens se mirent à raisonner : Qui est-il, celui-ci, qui pro-
fère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu
seul ? 22 Jésus connut leurs raisonnements ; il leur demanda :
Pourquoi tenez-vous des raisonnements ? 23 Qu’est-ce qui est le
plus facile, de dire : « Tes péchés te sont pardonnés », ou de dire :
« Lève-toi et marche ! » 24 Eh bien, afin que vous sachiez que le
Fils de l’homme a l’autorité sur la terre pour pardonner les péchés
–– il dit au paralysé : Je te le dis, lève-toi, prends ton lit et rentre
chez toi. 25 À l’instant même, l’homme se leva devant eux, prit sa
couche et s’en alla chez lui en glorifiant Dieu.
Luc 5.19-25 Nouvelle Bible Segond
Jésus a prouvé son autorité en matière de pardon des
péchés en démontrant son autorité sur la maladie. C’est encore
valable aujourd’hui. Souvent des gens se convertissent à Jésus
après une guérison personnelle ou familiale, car une guérison
tangible permet à leur foi de saisir le salut. On voit aussi dans
la Bible qu’une seule guérison peut amener un grand nombre
de personnes à croire en Jésus. C’est le cas par exemple de la
guérison du boiteux au chapitre quatre des Actes des Apôtres.
Cinq mille personnes se convertirent suite à sa guérison et à
la prédication de Pierre. Le salut et la guérison sont si étroite-
ment liés que l’annonce de l’un entraîne la manifestation de
l’autre. Quand on comprend que la guérison est un signe pour
le salut, on devrait chercher à guérir les malades pour qu’un
plus grand nombre soit sauvé.
La question de Jésus aux religieux est très pertinente.
73
Guérir les malades
Qu’est-ce qui est le plus facile, de dire : « Tes péchés te sont par-
donnés », ou de dire : « Lève-toi et marche ! »
Luc 5.23
Il y a quelques années, ma réponse aurait été : « Dire : "Tes
péchés sont pardonnés". » Mais avec l’expérience, je réalise
que la guérison est une pure manifestation de la bonté de Dieu,
une démonstration de sa puissance. Elle est abondante et dis-
ponible. Le salut, par contre, bien que lui aussi pure grâce,
nécessite la foi et la repentance de la personne. Il est donc plus
facile de guérir que d’amener au salut quand on croit réel-
lement que Jésus a tout accompli. Le Seigneur lui-même l’a
d’ailleurs expérimenté à de nombreuses reprises comme lors
de la guérison des dix lépreux. Les dix furent guéris, mais seul
un homme revint adorer Jésus.
74
La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boi-
teux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les
morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
23 Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !
Luc 7.18-23
Qui est Jean-Baptiste ? Sa naissance fut annoncée par un
ange à son père qui resta muet pendant toute la grossesse de
sa femme à cause de son incrédulité. Celle-ci, prénommée Éli-
sabeth, était stérile et bien âgée. Jean-Baptiste fut rempli du
Saint-Esprit dès le ventre de sa mère. Devenu adulte, il prê-
chait dans le désert et pourtant les foules venaient vers lui et
se repentaient à sa prédication. Jésus dira de lui qu’il est l’Élie
qui devait venir et dont Malachie avait parlé des siècles aupa-
ravant5. Ce prophète fut revêtu de l’esprit et de la puissance
d’Élie6. De plus, Jésus le présenta comme le plus grand homme
qui soit né d’une femme. Quel curriculum vitae ! Jean-Baptiste
fut aussi celui qui reconnut Jésus lors de son baptême comme
étant l’agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. Il
vit le Saint-Esprit descendre sur Jésus sous la forme d’une
colombe, attestant qu’il était le Messie. Malgré tout cela, arrêté
par Hérode, Jean-Baptiste se mit à douter de Jésus car il ne
comprenait pas la façon dont celui-ci agissait. C’est pourquoi
il demanda à Jésus de lui confirmer qu’il était bien le Messie.
5. Mal 3.23
6. Lc 1.17
75
Guérir les malades
La réponse de Jésus ne consista pas à expliquer des prophé-
ties pour lever les incompréhensions de Jean-Baptiste, mais
à démontrer sa puissance. Jésus guérit plusieurs malades
et infirmes ainsi que de nombreux aveugles et il chassa des
démons. Ce fut cette démonstration qu’il choisit pour prou-
ver qu’il était bien le Messie. Si donc Jésus utilisa ce moyen
de la guérison pour témoigner et confirmer qu’il était celui
que les Juifs attendaient, à combien plus forte raison guérir les
malades au nom de Jésus atteste dans les cœurs aujourd’hui
qu’il est bien le sauveur. La guérison s’avère donc être un outil
puissant pour l’évangélisation.
Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nou-
velle à toute la création. 16 Celui qui croira et qui sera baptisé sera
sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. 17 Voici les
miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom,
ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; 18
ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mor-
tel, ils ne leur feront point de mal ; ils imposeront les mains aux
malades, et les malades, seront guéris. 19 Le Seigneur, après leur
avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. 20
Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec
eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient.
Marc 16.15-20
Jésus a envoyé ses disciples annoncer la bonne nouvelle
et guérir les malades. Il leur a donné autorité sur les démons
76
La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
et le pouvoir de guérir les malades. Cette mission demeure
la même pour nous : faire des nations des disciples et guérir
ceux qui souffrent dans leur corps. De plus, de la même façon
que Jésus a confirmé son autorité pour pardonner en guéris-
sant, les guérisons doivent encore accompagner aujourd’hui
ceux qui annoncent l’Évangile. Elles seront des signes, c’est-
à-dire des preuves de la véracité de leur message. J’espère
que vous commencez à saisir que la guérison et le salut sont
indissociables.
77
Guérir les malades
Dieu veut guérir les malades, le voulez-vous ?
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin
que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie
éternelle.
Jean 3.16
78
La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
Obéissez simplement par la foi
7. 1 Tim 2.4-6
79
Guérir les malades
sible à Dieu ? Rien n’est impossible à Dieu ! Prier pour la gué-
rison d’une personne en soins intensifs, c’est comme prêcher
la repentance et l’amour de Dieu en prison. Si on considère les
circonstances, cela semble inutile, vain car trop tard. Seule la
confiance dans l’œuvre parfaite de Jésus à la croix nous donne
l’audace de le faire. Pour qu’un assassin se tourne vers Jésus,
il faut qu’un enfant de Dieu croie que Jésus aime cet homme
et qu’il est mort pour lui puis qu’il lui annonce l’Évangile par
la foi. Sans cela, le salut et la grâce pourtant disponibles ne
pourront pas sauver ce meurtrier.
Il n’est jamais trop tard pour que Dieu agisse. Considérez le
brigand sur la croix : il est aux portes de la mort mais il décide
de placer sa foi en Jésus et il est sauvé. Le Seigneur ressus-
cite même les morts, il n’est donc jamais trop tard pour guérir
les malades. On voit dans les Évangiles que Jésus a guéri des
infirmes de naissance (le boiteux8, l’aveugle9) et des gens qui
souffraient depuis très longtemps (par exemple trente-ans ans
de paralysie10 ou douze années de perte de sang11). Quand
Jaïrus répliqua à Jésus qu’il était trop tard car sa fille venait
de mourir, celui-ci lui répondit : « N’aie pas peur, crois seule-
ment12. » Décidez donc de cultiver en vous la conscience de la
8. Ac 4
9. Jn 9
10. Jn 5.5
11. Lc 8.43
12. Mc 5.36
80
La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
toute-puissance de Dieu afin de ne pas être impressionné ou
intimidé par les circonstances et les diagnostics médicaux.
Permettez-moi de vous raconter un témoignage. David, qui
a suivi les enseignements de l’école EMSF, est allé visiter sa
grand-mère de 81 ans à l’hôpital. Cela faisait deux semaines
qu’elle était plongée dans le coma suite à un AVC. Toute sa
famille était réunie dans la chambre et discutait de la planifica-
tion des funérailles. L’aumônier de l’hôpital avait administré
l’extrême-onction. David, quant à lui, était revêtu de l’onction
du Saint-Esprit qui équipe les croyants dans les situations
extrêmes. Il proposa donc à ses oncles et tantes de prier sur
le champ pour sa grand-mère. Sitôt la prière de David termi-
née, celle-ci ouvrit les yeux et essaya de se relever pour la plus
grande joie de tous. David rendit ensuite grâce au Seigneur
pour le fait que sa grand-mère allait rentrer chez elle, ce qui
survint quelques jours plus tard, à la grande surprise de la
famille. Ce qu’il ignorait c’est que le médecin de l’hôpital avait
demandé à la famille l’autorisation de débrancher les appa-
reils qui maintenaient sa grand-mère en vie. Cela devait avoir
lieu le lendemain. Cette femme avait des relations tendues
avec sa fille devenue chrétienne quelques années auparavant.
En sortant du coma, elle se réconcilia avec elle et se tourna
vers Jésus. Elle décéda deux mois plus tard, prête à rencon-
trer Dieu. Ce qui prit place dans cette chambre d’hôpital sus-
cita beaucoup de questions et fut l’occasion pour David et sa
maman de partager l’Évangile aux membres de leur famille.
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Guérir les malades
Aujourd’hui est une bonne journée pour faire des miracles
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La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. 21
Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écri-
ture, que vous venez d’entendre, est accomplie.
Luc 4.16-21
Notons par ailleurs que Jésus cite Ésaïe 61.1-2a et déclare
que cette prophétie est accomplie ce qui veut dire que nous
sommes dans le temps de la faveur du Seigneur. Concrète-
ment, cela signifie que l’on peut prier à l’église, dans notre
famille, quand nous rencontrons quelqu’un qui souffre ou que
nous visitons un malade à l’hôpital. Que Dieu nous en donne
l’impulsion ou que la situation se présente à nous, que nous
nous sentions prêts ou non, Dieu veut guérir. Nous devons
donc nous rendre disponibles entre les mains de Dieu, lui per-
mettre de bouleverser nos agendas afin de communiquer ce
que nous avons reçu. Le Seigneur a questionné Ésaïe : « Qui
enverrai-je ? »13 Jésus nous envoie guérir les malades, et c’est
à nous de nous rendre disponible. Répondrez-vous comme le
prophète : « Me voici, envoie-moi ! » ?
Lorsqu’ils revinrent vers les disciples, ils virent autour d’eux une
grande foule et des spécialistes de la loi qui discutaient avec eux.
15 Dès que les gens virent Jésus, ils furent surpris et accoururent
pour le saluer. 16 Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec
eux?» 17 Un homme de la foule lui répondit : «Maître, je t’ai
amené mon fils qui a un esprit muet. 18 Partout où l’esprit s’em-
pare de lui, il le jette par terre ; l’enfant écume, grince des dents
et devient tout raide. J’ai prié tes disciples de chasser l’esprit et ils
n’ont pas pu.» 19 «Génération incrédule, leur dit Jésus, jusqu’à
quand serai-je avec vous? Jusqu’à quand devrai-je vous suppor-
ter? Amenez-le-moi.» On le lui amena. 20 Dès que l’enfant vit
Jésus, l’esprit l’agita avec violence ; il tomba, et il se roulait par
terre en écumant. 21 Jésus demanda au père : «Depuis combien
de temps cela lui arrive-t-il?» «Depuis son enfance, répondit-il,
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La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
22 et souvent l’esprit l’a jeté dans le feu et dans l’eau pour le faire
mourir. Mais si tu peux faire quelque chose, viens à notre secours,
aie compassion de nous.» 23 Jésus lui dit: «Si tu peux! Tout est
possible à celui qui croit.» 24 Aussitôt le père de l’enfant, [en
larmes,] s’écria: «Je crois, [Seigneur,] viens au secours de mon
incrédulité!» 25 Voyant accourir la foule, Jésus menaça l’esprit
impur en lui disant: «Esprit muet et sourd, je te l’ordonne, sors
de cet enfant et n’y rentre plus.» 26 L’esprit sortit de l’enfant
en poussant des cris et en le secouant très violemment. L’enfant
devint comme mort, de sorte que beaucoup disaient qu’il était
mort, 27 mais Jésus le prit par la main, le fit lever, et il se tint
debout. 28 Quand Jésus entra dans la maison, ses disciples lui
demandèrent en privé : «Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser
cet esprit?» 29 Il leur dit: «Cette espèce-là ne peut sortir que par
la prière [et par le jeûne].
Marc 9.14-29 Bible Segond 21
Les disciples de Jésus étaient habitués à voir les démons
chassés et les malades guéris. En effet, le Seigneur leur avait
donné autorité sur tous les démons et toutes les maladies.
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Guérir les malades
Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beau-
coup de malades et les guérissaient.
Marc 6.13
Par contre, pendant que Jésus était transfiguré sur la mon-
tagne avec Pierre, Jacques et Jean, les neuf autres disciples ren-
contrèrent une difficulté. Ils ne purent chasser un démon d’un
enfant possédé depuis sa naissance. Ce dernier était muet
et sourd et agissait comme un épileptique. Son père l’avait
amené aux disciples car il avait entendu parler de leur puis-
sance et de leur autorité. Face à leur échec, les disciples discu-
taient avec les scribes. Ils ne comprenaient pas pourquoi ils ne
parvenaient pas à chasser cet esprit impur. Ils posèrent ensuite
la question à Jésus, démontrant qu’ils n’étaient pas habitués à
ce genre de résistance. En descendant de la montagne, Jésus fit
alors deux choses : il reprocha aux disciples leur incrédulité et
leur manque de foi puis il encouragea le père de l’enfant, lui
assurant que tout est possible à celui qui croit.
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La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
gement à croire que tout est possible. Je vous propose donc de
prier avec moi à voix haute :
Seigneur, je te demande pardon pour toutes les fois où j’ai
cru que tu ne pouvais rien faire, limitant ainsi l’action de ta
toute-puissance en moi. Je renonce au mensonge que tu n’as
pas compassion de moi et que j’ai à m’apitoyer pour attirer
ton attention. J’ai foi que rien ne t’est impossible et je choisis
de croire à tes promesses avec persévérance et ténacité. Amen.
Les disciples, et non l’enfant et son père, se virent reprocher
par Jésus leur manque de foi.
Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.
Matthieu 17.21 Bible Segond 21
Enfin, le Seigneur expliqua que tous les démons ne sont pas
identiques. Cela ne change rien à la toute-puissance de Jésus,
mais cela nécessite une approche adaptée. Ce que je veux vous
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La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
tions ne seront pas les mêmes. Il sera nécessaire de s’intéresser
à ce qu’elles croient pour enlever les obstacles du chemin qui
les conduit vers Jésus. De même, il importe que vous vous
perfectionniez afin d’être un outil utile entre les mains de Dieu
pour la guérison. Le but de ce livre est de vous former, de vous
instruire et de vous équiper afin que vous soyez plus apte à
collaborer avec Dieu.
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Guérir les malades
Guérir les malades, c’est collaborer avec le Saint-Esprit
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La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ;
car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient,
mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables
Romains 8.26 Darby
C’est pour cela qu’avant d’ouvrir la bouche, ouvrez vos
oreilles et vos yeux spirituels afin de recevoir les instructions
du Saint-Esprit. Vous avez autant besoin de lui pour guérir
que pour sauver ceux qui vous entourent. Le Saint-Esprit est
là, il veut collaborer avec vous. Cessez donc de fixer les yeux
sur vous-même et soyez attentif à ses directives.
15. Ac 9
16. Jn 3, 7.50-51, 19.39
17. Jn 2.45-51
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Guérir les malades
vous permettra de reconnaître ses directives et d’augmenter
votre foi en sa voix pour oser lui obéir de façon spécifique
dans le domaine de la guérison.
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La GuérIson est IndIssocIabLe du saLut
Exercices pratiques
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