Cours Maths1
Cours Maths1
Cours Maths1
I. MATRICES
Introduction
Nous nous plaçons dans des espaces vectoriels de dimension finie. Nous allons voir qu’une
application peut être définie lorsque des bases sont choisies dans l’espace vectoriel de départ
et dans celui d’arrivée représentée par un tableau de coefficients qu’on appelle une matrice.
En conséquence on peut opérer sur ces tableaux de nombres en pensant aux opérations
correspondantes sur les applications et réciproquement. Nous exposerons cette notion en nous
référant en permanence à cette double interprétation.
1. Notion de matrice
Si le nombre de lignes n est égal au nombre de colonnes p on obtient une matrice carrée
d’ordre n.
Dans ce cas, les éléments a11 , a22 , …, ann constituent la diagonale principale de la matrice
carrée A.
Notation : L’ensemble des (n, p)-matrices à coefficients dans le corps K sera noté par n,
p(K). On désignera par n(K) l’ensemble des matrices carrée d’ordre n à coefficients dans K.
2- Calcul matriciel.
Soit A = aij et B = bij deux matrices à n lignes et p colonnes à coefficients dans le
corps K. On peut les considérer comme matrice de deux applications linéaires f et g d’un
espace vectoriel E de dimension p sur K dans un espace vectoriel F de dimension n sur K,
relative aux deux base e1, e2 ,...,en et e'1, e'2 ,...,e'n
a. Egalité.
Définition3. Les matrices A = aij et B = bij à n lignes et p colonnes sont dites égales
et on écrit A= B si on a : aij = bij pour 1 i p et 1 j n. i.e. le éléments de même rang
sont égaux.
b. Addition.
Définition3. On appelle somme des (n, p)-matrice A= aij et B= bij et on note
C= A +B, la (n, p)-matrice cij telle que : cij = aij + bij
Exemple 1 : Soient les deux matrices éléments de :
et . Alors .
( )
( )
Lignes colonnes
Exemple.
Effectuer le produit de la (3, 2)-matrice par la (2, 4)-matrice :
–
( )( ) ( – )
– –
Technique de Gauss-Jordan
Si A est une matrice carrée inversible, pour déterminer son inverse , on part de
pour aboutir à par d’une succession d’opérations élémentaires.
Cette méthode est connue sous le nom de méthode de Gauss-Jordan.
Elle s’effectue par pivotage :
Les pivots sont choisis sur la diagonale principale de A,
Dans chaque tableau suivant : la ligne du pivot est divisée par le pivot, tous les éléments de la
colonne du pivot sont nuls excepté le pivot qui vaut 1, les autres éléments sont calculer par la
méthode du rectangle.
pivot a a/pivot
1
c b b’
0
Remarques :
- Si élément est nul sur la ligne du pivot, alors sa colonne reste inchangée dans le tableau
suivant,
- Si élément est nul sur la colonne du pivot, alors sa ligne reste inchangée dans le tableau
suivant,
Exemple.
Considérons la matrice carrée A d’ordre 3 :
( )
( )
l’inverse de la matrice A.
( )
On trouve ( )
Technique de co-matrice
Soit A une matrice carrée d’ordre n. la matrice A est inversible sir , son inverse est
Exemple calculer l’inverse s’il existe de la matrice ( )
Assertion. Soit A et B deux matrices carrées d’ordre n inversibles, alors AB est aussi
inversible, et de plus (AB)-1= B-1A-1. (Exercice)
Matrice scalaire. on appelle matrice scalaire une matrice diagonale dont tous les éléments
de la diagonale principale sont égaux ou bien c’est le produit de la matrice unité par un
scalaire non nul
Matrice symétrique. Une matrice A est dite symétrique si elle est égale à sa transposée
i.e. A= tA. Ou bien c’est une matrice dont les éléments symétriques par rapport à la
diagonale principale sont égaux.
Matrice anti–symétrique. Une matrice carrée A est dite anti- symétrique si tA= -A. Ou
bien c’est une matrice dont les éléments symétriques par rapport à la diagonale principale
sont opposés.
Matrice triangulaire
Une matrice carrée T1 est dite triangulaire supérieure ssi elle s’écrit sous la forme :
a11 a12 ……… a1n a11 0 0
0 a22 ……… an2 a12 a22 ……… 0
T1= ……………………. …………………….
0 0 …… aii … ani a1i a2i …… aii … 0
0 0 0 ann a1n a2n ain ann
Une matrice carrée T est dite triangulaire inférieure ssi elle s’écrit sous la forme :
une matrice carrée D à la fois triangulaire supérieure et triangulaire inférieure est dite
diagonale.
______________________________________________________
Introduction
A une famille de vecteurs dans un espace vectoriel E de dimension finie n, ou encore à
une matrice carrée M de taille (n, n) (qui peut être considérer aussi comme la famille
formée par ses vecteurs colonnes), on associe un élément du corps de base appelée
déterminant du système qu’on peut considérer de manière intuitive comme le volume
algébrique du parallélépipède ( en dimension finie) construit sur les vecteurs de la
famille. Ainsi ce déterminant sera 0 si et seulement si la famille de vecteurs est liée.
| |
Propriété5. Si une colonne d’un déterminant est une combinaison linéaire des autres
colonnes, ce déterminant est nul. On a par exemple : .
| |
En particulier, si une colonne d’un déterminant a tous se éléments nuls, ou deux colonnes sont
identiques ( ou proportionnelles), le déterminant est nul.
Propriété6. 1° Si on multiplie tous les éléments d’une colonne d’un déterminant par un même
scalaire, le déterminant est multiplié par .
2° Si on échange deux colonnes d’un déterminant, ce lui-ci est échangé en son opposé.
Conséquence. Le théorème de dualité permet d’étendre aux lignes les résultats établis pour
les colonnes.
3- Calcul des déterminants
a) Cas particuliers.
| |
| | | | ou
| |
Théorème. Un déterminant d’ordre n est égal à la somme des produits de chacun des
éléments d’une même rangée par son co-facteur. On a :
(1)i j ji aij
n
(Développement par rapport aux éléments de la ième colonne)
j1
(1)i j ji aij
n
(Développement par rapport aux éléments de la jème ligne)
i1
La règle qui permet d’associer à chaque mineur le co-facteur correspondant peut être
représenter par le tableau suivant, dans lequel on a mis le signe de (-1)i+j à l’emplacement de
la ligne j et de la colonne i .
| |
| |
Remarques. 1- Il résulte que le co-facteur Aij de l’élément aij ne dépend ni des éléments de
la ième colonne ni ceux de la jème ligne de .
A a .
n
j j
2- Considérons l’expression i k
j1
Si k= 1, elle représente le développement de par rapport aux éléments de la de la ième
colonne.
Si k i, elle représente le développement de ’ qu’on déduit de en remplaçant les éléments
de la ième colonne par ceux de la kème colonne ( ce qui ne modifie pas le mineur Aij ). ’ est
un déterminant qui a deux colonnes identiques, il est donc nul (prop4). On a donc :
A a = 0
n
j j
i k pour j k.
j1
Propriété7. La somme des produits des éléments d’une même rangée par les co-facteurs des
éléments d’une rangée parallèle est nulle.
Pratique de calcul.
Le théorème6 fournie une méthode générale de calcul d’un déterminant ; il permet de ramener
le calcul d’un déterminant d’ordre n à celui d’un déterminant d’ordre n-1 et donc de proche
en proche au calcul d’un déterminant d’ordre deux. Toute fois avant de développer un
déterminant par rapport aux éléments d’une rangée, on peut essayer de le simplifier en
appliquant les propriétés (4 ;5 ;6) et les propriétés duales. Par exemple, on peut par
combinaison linéaire des rangées parallèles, faire apparaître un facteur commun de tous les
éléments d’une même rangée et le mettre en facteur du déterminant (propriété6.a). On peut
aussi appliquer la propriété5 ou la propriété duale pour faire apparaître un ou plusieurs zéros
dans une même rangée ; il est alors indiqué de développer le déterminant par rapport aux
éléments d’une rangée comportant plusieurs zéros.
EXRICICES
A- MATRICES
( )
c) Soit ( ).
1. Calculer
2. En déduire que A est inversible.
Exercice 3. On considère les matrices suivantes :
( ) ( ) ( )
Exercice 4. Soit ( ).
On considère le vecteur ( )
( ) ( )
a- Calculer J2 et montrer par récurrence sur n que An est de la forme
An= 3nI+anJ, (n 0 ). En déduire An.
Exercice 6. On considère la matrice
( )
et on pose B= A –I.
Calculer Bn, nN et en déduire l’expression de An.
telles que
Déterminer et et
B- Déterminant
| | | | | |
| | est nul
c) étant une racine cubique de l’unité, démontrer sans calcul que le déterminant
| | est nul.
Exercice 11. 1° Exprimer sous forme d’un produit de trois facteurs le déterminant :
| |
2° Calculer le déterminant
| |
| |
| | | |
| | | | | | | |
| | | |
| |, | |,
| |, | |
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IV Résolution des systèmes d’équations linéaires
Introduction
La résolution d’un système linéaire de p équations à n inconnues (pouvant prendre leurs
valeurs dans un corps donné) s’interprète en terme d’algèbre linéaire comme la recherche
d’un vecteur dans un e.v. de dimension p dont l’image par une application linéaire donnée
est un vecteur donné dans un e.v. de dimension n. Nous verrons à ce propos plusieurs
problèmes distincts : existence d’une solution, unicité, détermination de la ou des
solutions, algorithmes effectifs de calcul.
Interprétation vectorielle
Soit E un K-e.v. de dimension n, rapporté à une base e1,e2,...,en . Considérons les vecteurs
aijej , i 1, p et B = b e
n n
j
Ai = i j
j 1 j 1
Les premiers membres de (1) sont les composantes suivant la base e1,e2,...,en du vecteur
x1A1 x2A2 ... xp Ap et les seconds membres sont les composantes du vecteur B. Le
système (1) admet donc les mêmes solutions que l’équation vectorielle :
x1A1 x2A2 ... xp Ap = B (2).
On dit que le système (1) et l’équation vectorielle (2) sont équivalentes.
Résoudre le système (1) c’est mettre le vecteur B sous forme d’une combinaison linéaire des
vecteurs A1, A2, …, Ap.
Définition. On appelle matrice associée au système linéaire (1), la (n, p)- matrice M aij
des vecteurs A1, A2, …, Ap.
Système de Cramer
définition. On appelle système de Cramer un système linéaire dans le quel le nombre n
d’équations est égal au nombre p d’inconnues et dont le rang est r = n = p.
a x b ,
n
Dans ce cas, le système (1) s’écrit : j
i i j j 1,n (3).
i 1
Un système de Cramer est caractérisé par deux conditions :
1° le nombre d’équations est égal au nombre d’inconnues
2° le déterminant du système est non nul.
Le système (3) est équivalente à l’équation : x1A1 x2A2 ... xn An = B
L’espace E étant de dimension n, on a D(A1, A2, …, An) = 0. Les vecteurs A1, A2, …, An
forment par conséquent une base de E. le vecteur B est décomposable de façon unique suivant
cette base, il en résulte que le système (3) admet une solution unique constituée par les
composantes de B suivant la base A1, A2, …, An.
Calcul des inconnues
Considérons le déterminant i= D(A1, …, Ai-1, B, Ai+1, …, An). on a, en remplaçant le
vecteur B par x1A1 x2A2 ... xn An et en appliquant les propriétés des déterminants on a :
x D(A,...,A
n
i= k 1 , Ak , Ai1,...,An)
i 1
k 1
si ki le déterminant D(A1, …, Ai-1, AK, Ai+1, …, An) est nul, il en résulte :
i= xiD(A1, …, Ai-1, Ai, Ai+1, …, An) = xi et xi i , i 1, n où est le déterminant du
système et i le déterminant déduit de en remplaçant la ième colonne par la colonne des
termes constants b1, b2, …, bn écrit aux seconds membres des équations du système
Exemple. Le système linéaire
3x +2y +z =1
x +3y +2z = 0
2x +y +3z = -1
admet pour solution x =
1 , y = 1 et z = 2
3 3 3
Système linéaire de n équations à p inconnues
Considérons la relation (1) du système linéaire de rang r :
On Peut supposer que le déterminant d’ordre r formé par les r premières lignes et par les r
première colonnes de la matrice associée au système n’est pas nul .
Le déterminant 0 est appelé déterminant principal du système. Les r premières équations
son les équations principales et les inconnues x1, x2, …,xr sont les inconnues principales.
Remarque. il peut exister plusieurs déterminants non nuls d’ordre r extraits de la matrice
associée au système.
Le choix du déterminant principal, et par conséquent des équations et des inconnues
principales peut donc s’effectuer de plusieurs façons.
Condition de compatibilité.
Pour que les équations (1) soient compatibles, i.e. pour que le système (1) admet des
solutions, il faux et il suffit que l’équation vectorielle : x1A1 +…+xpAp = B admet des
solutions ; autrement dit il faux et il suffit que B appartienne à F = vect(A1, A2,...,Ap ) .
Or rang(A1, …, Ap) = r et A1, …, Ap forment une base. On a, B = 1A1 ... r Ar et les
vecteurs :
A1, …, Ar, B sont linéairement dépendants.
Propriété1. Pour que les équations (1) soient compatibles il faux et il suffit que les vecteurs
A1, …, Ar, B soient linéairement dépendants.
Essayons de remplacer cette compatibilité par une condition faisant intervenir les coefficients
aij et bij . Examinons le cas particulier : n = r +1. A1, …, Ar, B sont alors n vecteurs d’un e.v.
de dimension n ; la condition de compatibilité s’écrit d’après la propriéré1 D(A1, …, Ar, B)=
0
Soit … .
1 = .
. . =0
. .. ..
…
Examinons le cas général. B vect(A1,...,Ar )ssi il existe r éléments de K : y1, y2, …, yr, tels
que :
B = y1A1 +…+yrAr, i.e.
a y b ,
r
j
i i j j 1,n (5)
i 1
La compatibilité des équations (1) équivaut donc à celle des équations (5) aux inconnues
y1, y2, …, yr, le système formé par les r premières équations du système (5) est un système de
Cramer. Pour que les équations (5) soient compatibles, il faux et il suffit que la solution du
système de Cramer constitué par les r premières équations soit également solution des autres
équations ; autrement dit il faux et il suffit que chacun des systèmes constitués par les (r +1)
équations de (5) correspondants à j = 1, 2, …, r, r+h ; h = 1, …, n-r soient solubles.
A chacun de ces systèmes on peut appliquer la condition de compatibilité obtenue dans le cas
particulier n = r +1 on en déduit les (n-r) conditions de comptabilités
h = 0, h 1,n r
Théorème2. Pour qu’un système de n équation à p inconnues de rang r soit soluble, il faux et
il suffit que les déterminants caractéristiques soient nuls. On obtient alors toutes les solutions
en résolvant le système de Cramer constitué par les r équations principales aux inconnues
principales, les inconnues non principales étant arbitraires.
x +y +z = 1
x +2y –z = -1
x + 3z = 3
2x +y +4z = 4
admet pour solutions x = 3 –3z ; y = -2 +2z ; z arbitraire.
Exemple2. Le système linéaire suivant
x +2y –z = 1
2x +y +2z = 2
x –4y +7z = 3
Exercices
Exercice1 Déterminer le rang des matrices suivantes :
( ) ( ) ( )
( )
Exercice 4 a, b, c étant trois nombres complexes deux à deux distincts, résoudre le système
x +ay –a²z = a4
x +by –b²z = b4
x +cy –c²z = c4
Exercice 5 Trouver un polynôme du troisième degré prenant resp. les valeurs 0, -4, 5, -15
pour x = 1, -1, 2, -2.
Exercice 6 Résoudre le système
2x –y +3z = 1
-4x +2y +Z = 3
-2 +y +4z = 4
10x –5y –6z = -10
Dans l’ensemble des vecteurs libres de l’espace (ou du plan), on sait additionner deux
vecteurs et multiplier un vecteur par un nombre réel (appelé scalaire). Ces opérations
possèdent les propriétés suivantes :
1° L’addition vectorielle possède les mêmes propriétés que l’addition des nombres réels : elle
est associative et commutative ; il existe un élément neutre (vecteur nul) et tout vecteur
admet un opposé.
2° La multiplication par un scalaire est distributive par rapport à l’addition des vecteurs et
par rapport à l’addition des scalaires ; en outre elle vérifie :
(' u) (' )u et 1.u u, quels que soient le vecteur u et les scalaires et ’.
On dit que, pour les deux opérations les vecteurs libres de l’espace forment un espace
vectoriel sur les corps des nombres réels. C’est cette nouvelle structure que nous allons
introduire dans ce chapitre. Nous considèrerons des espaces vectoriels sur le corps R des
nombres réels ou sur le corps C des nombres complexes.
Dans ce chapitre ainsi que dans les chapitres II et III, K désignera l’un des deux corps R ou
C.
1-Définition1
2° une loi de composition externe (.) dont K est le domaine d’opérateur, i.e. une application
de KE dans E qui à tout couple (,u) où K et uE , associe un élément de E noté u
et appelé produit de u par . Les éléments de K sont appelés des scalaires et ceux de E des
vecteurs.
E est un espace vectoriel sur K s’il satisfait pour les deux lois de composition, aux axiomes
suivants :
Exemples
L’ensemble K[x] des polynômes à une indéterminée et à coefficients réels (ou complexes) est
un espace vectoriel sur R (ou sur C) si l’on prend comme loi de composition interne
d’addition des polynômes et comme loi de composition externe le produit d’un polynôme par
une constante.
- Soit E l’ensemble des fonctions numériques de la variable réelle x définie sur un intervalle
(a, b). Si f et g sont deux telles fonctions et si est un nombre réel, on définit f + g et f par :
(f + g)(x) = f(x) + g(x), x(a, b)
(f)(x) = f(x), x(a, b). Pour ces deux lois loi de composition, E est un espace vectoriel
sur R
Remarques
- si E est un e.v sur le corps K, on l’appelle K-espace vectoriel ou tout simplement K-espace.
– un élément de E peut être noté vectoriellement ( uE) ou tout simplement sans flèche
uE)
2. SOUS ESPACES VECTORIELS (s. e. v.)
a) Introduction
Comme toujours, lorsqu’on définie une structure, on introduit la notion de sous structure.
Ainsi nous étudions maintenant la notion de sous –espace vectoriel. Beaucoup d’ensembles
intéressants sont des sous-espaces d’espaces plus gros. Dans le cas pour montrer que ce sont
des sous-espaces il n’est pas nécessaire de vérifier toutes les propriétés de l’addition et de la
multiplication externe. La stabilité par rapport à ces opérations suffit.
b) Définition2.
On appelle sous-espace vectoriel (s.e.v.) d’un e.v. E sur K, un sous ensemble E’ de E
satisfaisant aux deux propriétés :
p1 si u E' , v E' : u v E'
si u E , K : u E .
' '
p2
Remarques
1) Notons qu’un s.e.v. de E est en particulier un sous groupe additif du groupe additif E
2) Les axiomes p1 et p2 sont équivalents à l’axiome unique :
p3 Si u E' , v E' , K, K : u v E'
Exemples
1- Dans un e.v, E, l’ensemble réduit à { 0 } (sous espace nul) et l’e.v. E sont des sous espace de
E. Tout autre s.e.v. de E est dit sous espace propre de E.
2- Dans l’espace des vecteurs libres, les vecteurs parallèles à un plan fixe forment un s.e.v. ; il
en est de même des vecteurs parallèles à une droite fixe.
3- Dans l’espace des polynômes à une variable, à coefficients réels ou complexes, les
polynômes de degré n (n entier fixe), forment avec le polynôme nul, un s.e.v. qu’on notera
Kn[x].
c) Combinaison linéaire
Introduction
Comme dans le cas du plan géométrique ou de l’espace, il est important de savoir dans
quelles conditions on peut décomposer un vecteur sur d’autres vecteurs et dans quels cas
cette décomposition est unique. Ces questions conduisent aux notions de familles libres, de
familles génératrices et en fin à la notion de base. En examinant des exemples, donnés, le
lecteur pourra faire un inventaire( non exhaustif) des méthodes utilisées pour montrer que
des familles sont libres, que des familles sont génératrices et que des familles sont des bases.
Définition.
Soit E un K- espace, soit S (ui iI une famille non vide de vecteurs de E. On appelle
combinaison linéaire d’éléments de S toute somme de la forme
. u .
iI
i i
d)
Propriété
Si v1, v2 ,......,v p sont p vecteurs du K -e.v E, l’ensemble E’ défini par
E’ = { uE / 1,2 ,....,p K : u 1v1 2 v2 ....p v p } est un s.e.v. de E appelé
s.e.v engendré par les vecteurs v1, v2 ,......,v p . On le note E’ = vect{ v1, v2 ,......,v p }.
L’expression : 1v1 2 v2 .....p v p s’appelle une combinaison linéaire des vecteurs
v1, v2 ,......,v p .
Exemple. Le vecteur de R4 est-il combinaison linéaire des vecteurs
Théorème1
Soit E1 et E2 deux s.e.v de E sur K les conditions suivantes sont équivalentes
(a) E1 + E2 = E et E1 E2 = { 0 }
(b) u E,u s’écrit de façon unique sous la forme u u1 u2 , avec u1 E1,u2 E2
(c) E1+ E2 = E et u1 E1, u2 E2 alors u1 u2 0 u1 u2 0.
En effet, - supposons (a) vérifiée, soit u v1 v2 , avec v1 E1, v2 E2 une autre
décomposition de u . On a donc u1 u2 v1 v2 u1 v1 v2 u2 , mais
u1 v1 E1, v2 u2 E2 alors u1 v1, v2 u2 E1 E2 comme E1 E2 = { 0 }, alors
u1 v1 0;v2 u2 0 , d’où u1 v1;u2 v2 . On a alors (a) (b)
- Supposons (b) vérifiée, u u1 u2 , avec u1 E1, u2 E2 entraîne E = E1 + E2. Soit
u1 E1,u2 E2 / u1 u2 0. On a u1 u2 0 u1 u2 0 0, la décomposition étant
unique, alors u1 0 et u2 0 .Alors (b) (c)
supposons (c) vérifiée, soit u E1 E2 on a u E1,u E2 , u (u) 0 u u 0
donc u 0 E1 E2 0 .
Définition4
- Lorsque l’une des conditions (a), (b) ou (c) est vérifiée on dit que les sous espaces E1 et E2
sont supplémentaires dans E et on note E = E1 E2.
– On dit qu’un e.v E est somme directe des s.e.v E1 et E2 si E1 E2 = { 0 } on écrit E1 E2.
Propriétés
p1 Si n vecteurs sont linéairement indépendants, p quelconques d’entre eux sont également
linéairement indépendants.
En effet, si l’on pose : p1 p2 ....n 0, la relation : 1u1 2 u2 ....p u p 0
peut s’écrire 1u1 2 u2 ....p u p p1u p1 ....n un 0 , ce qui implique, puisque
u1,u2 ,....,u p ,....,un sont linéairement indépendants : 1 2 ....p 0 .
Cette propriété peut s’exprimer sous la forme suivante :
p2 Si les vecteurs u1,u2 ,....,u p ,....,un sont linéairement dépendants, alors les vecteurs
u1,u2 ,....,u p ,....,un ,un1 sont aussi linéairement dépendants.
P3 Si un système extrait d’un e.v est lié, l’un au moins des vecteurs est une combinaison
linéaire des autres.
Conséquences
1) Dans un système de p vecteurs libres, aucun vecteur n’est nul ; en effet tout système d’un
vecteur est libre.
2) Si les vecteurs u1,u2 ,....,u p sont libres ils sont deux à deux distincts.
Théorème
Si le système S={ u1,u2 ,....,u p } est libre et si le vecteur u n’est pas une combinaison
linéaire des vecteurs de S, alors le système S’={ u1, u2 ,....,u p , u } est libre.
En effet considérons la relation 1u1 2 u2 ....p u p u 0 . Supposons 0, alors
u 1 u1
2 u ..... p u , ce qui est contraire à l’hypothèse. D’où = 0, alors
2 p
1 2 ....p 0
Exemples
1- deux vecteurs libres de l’espace sont linéairement dépendants s’ils sont parallèles.
2- Dans l’espace des polynômes à une variable, à coefficients réels ou complexes, les
polynômes 1, x, x2, …., xp, avec p un entier quelconque, sont linéairement indépendants.
3- Dans l’espace R3, les vecteurs u1 (1,0,1),u2 (0,1,1),u3 (1,1,1) sont linéairement
indépendants
4- Dans l’espace R3, les vecteurs v1 (1,2,1),v2 (1,1,0),v3 (1,0,1) sont linéairement
dépendants. En effet on a : v1 2v2 3v3 0.
5- Déterminer selon le paramètre réel si la famille de vecteurs de R3 suivantes est libre ou
liée : ⃗ ⃗⃗ ⃗
4- BASES ET DIMENSION
Définition6
On appelle base d’un e.v E un système générateur linéairement indépendant.
D’après cette définition, une base u1,u2 ,....,un de l’e.v E possède donc les propriétés
caractéristiques suivantes :
1° Tout vecteur u s’écrit sous la forme unique u 1u1 2u2 ....n un
Les scalaires sont appelés coordonnées ou composantes du vecteur ⃗⃗ dans la
base u1,u2 ,....,un
2° la relation 1u1 2u2 ....n un 0 implique 1 2 ....n 0
3° Les trois propriétés suivantes sont équivalentes :
a) B est une partie génératrice de E
b) B est une partie libre minimale de E
c) B est une partie libre maximale de E
Définition7
Toute partie B= { b1, b2 ,....,bn } de E possédant l’une des trois propriétés est appelée base de
E.
Pour tout vecteur u de E il existe une famille de scalaires ( (i )i1,n tels que u i bi
Exemples
1- Montrer que les vecteurs x1 = (0, 1, 1), x2 = (1, 0, 1) et x3 = (1, 1, 0) forment une
base de R3. Trouver dans cette base les composantes du vecteur x = (1, 1, 1).
2- Dans Kn, les vecteurs e1 (1,0,0,....0),e2 (0,1,0,...,0),....., en (0,0,....,0,1) forme une base
de Kn, On l’appelle base canonique de kn.
2- Dans Kn[x] les polynômes 1, x, x2, …., xn forment une base de Kn[x]
k
4- Pour k = 2, 3, 4, montrer que Vk est un sous espace vectoriel de C et en donner une base.
1) { }
2) { }
3) { }
Propriété
Pour qu’un système de n vecteurs v1, v2 ,......,vn d’un K-e.v. E soit une base de E, il faut et
suffit que tout vecteuru de E s’écrive d’une manière unique sous la forme :
u 1v1 2 v2 .....n vn .
En effet, supposons que v1, v2 ,......,vn forment une base de E . Si pour le même vecteur u
on a : u 1v1 2 v2 .....n vn = 1v1 2 v2 .... n vn , il résulte :
(1 1)v1 ....(n n )vn 0 , puisque les vecteurs v1, v2 ,......,vn sont linéairement
indépendants, alors 1 1,...,n n .
Réciproquement, supposons que chaque vecteur de E s’écrive de manière unique sous la
forme u 1v1 2 v2 .....n vn . Les vecteurs v1, v2 ,......,vn forment une partie
génératrice de E. Montrons qu’ils sont linéairement indépendants.
Supposons : 1v1 2 v2 .....n vn 0. On a ainsi 0v1 0v2 .....0vn 0, mais
puisque le vecteur nul aussi se décompose de façon unique, alors on a :
1 2 ....n 0.
Définition8
Soit E un K-e.v. B={ b1, b2 ,....,bn } une base de E. On appelle dimension de E le nombre
entier naturel noté dimE égal au nombre de vecteurs comportant la base B. i.e. dimE =
cardB.
Comparaison de deux bases.
Soit B et B’ deux bases de E tells que cardB = n et cardB’ = n’.
– B engendre E, La partie B’ étant libre on a : n’ n ;
- B’ engendre E, La partie B étant libre on a : n n’
Alors n =n’
Théorème 3 .
Si un e.v. E possède une base de n vecteurs, alors tout autre base de E a le même nombre n
de vecteurs.
Propriété
Tout s.e.v. E’ de l’e.v. E de dimension finie n est de dimension finie n’ n, et l’égalité n= n’
entraîne E’ = E.
pour F et G deux s.e.v de E on a : dimE = dimF +dimG – dim(FG)
Théorème6
Dans un e.v. E le s.e.v. E’ engendré par les vecteurs v1, v2 ,......,v p est de dimension finie qui
est égale au rang r du système de vecteurs v1, v2 ,......,v p . De façon précise, tout système
de r vecteurs libres extrait du système v1, v2 ,......,v p est une base de E’.
on note rang( v1, v2 ,......,v p ) = dim(vect){ v1, v2 ,......,v p }.
6- Application de la méthode de Gauss
a- Utilisation de la méthode de Gauss pour montrer qu’une famille de vecteurs
est une base
La méthode de Gauss repose sur les assertions suivantes :
On ne change pas un système linéaire S en ajoutant à une ligne de S une combinaison linéaire
des autres lignes de S ou en multipliant une ligne quelconque par un scalaire non nul ou
encore en permutant deux lignes quelconques’’.
Par la méthode de Gauss on cherche à réduire le système sous sa forme échelonnée appelée
réduite de Gauss.
Cas général
Soit E un K-e.v. de dimension finie n, soit ( ui )i1,n une famille de vecteurs de E. Pour
montrer que cette famille constitue une base de E, on procède de la façon suivante :
1° on représente les coordonnées des n vecteurs en colonne dans les parenthèses
(représentation matricielle d’un système d’équations linéaires)
a1n a2n………ann 0
0 a22…… an2 0
0 0……0 ann 0
La famille ( ui )i1,n est une base d E ssi tous les éléments diagonaux aii de la réduite de
Gauss sont non nuls.
Le rang d’un système de vecteurs est égal au nombre de vecteurs lignes non nuls dans la
réduite de Gauss.
Remarque. Des vecteurs sont linéairement indépendant si le rang du système formé par
ces vecteurs est égal au cardinal du système.
Exemple
1- Définitions
Définition1 : On appelle application linéaire d’un e.v. E dans un e.v F, une application de E
dans F qui satisfait aux deux conditions suivantes :
(1)u1,u2 E, f (u1 u2 ) f (u1) f (u2 )
(2) u E, K, f (u) f (u)
Remarques
1- Les conditions (1) et (2) sont équivalentes à la condition unique :
u1,u2 ,....,un ,1,2 ,....,n , f (1u1 2 u2 ...n un ) 1 f (u1) 2 f (u2 ) ...n f (un )
2- Si f est une application linéaire de E dans F, on a :
f (0) 0
linéaire
3- Soit E C (R) l’e.v des fonctions infiniment dérivables sur R. L’application
: E E, f ( f ) f (x) 2f '(x) est une application linéaire.
Définition2
une application linéaire d’un e.v E dans lui-même s’appelle endomorphisme de E. (ou une
transformation linéaire de E)
Définition3
- On appelle isomorphisme d’un e.v E sur un e.v F, une application linéaire bijective de E sur
F. Un isomorphisme de E sur lui-même s’appelle un automorphisme de E (ou une
transformation régulière de E).
Définitions4
Deux espaces vectoriels E et F sont isomorphes si et seulement si il existe un isomorphisme
de E sur F.
Exemples
1-Si E est un e.v et si a0 est un élément fixé de K, l’application u au est un
automorphisme de E.
2- Soit E l’e.v Cn[x] des polynômes à coefficients complexes de degrén et F l’e.v
Cn-1[x] ; L’application: p(x) p'(x) , (dérivation) est une application linéaire de E dans F.
c’est aussi un endomorphisme de C[x]
3- Soit les applications suivantes :
⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗ ⃗⃗
Sont-elles des applications linéaires ? si oui déterminer leur rang
e
Propriété
Soit E et F deux e.v de dimension respective p et n. Soit b = i i1, p une base de E. Alors toute
application f : E F est parfaitement définie si et seulement si l’on connaît f (ei )i1, p .
Proposotion1
1- Le noyau kerf de f est un s.e.v de E et l’image Imf de est un s.e.v de F.
f (e ,..., f (e ) e
2- Lorsque E est de dimension finie p, l’image Imf de f est le s.e.v de F engendré par
où B = est une base de E. On note :
f (e ,..., f (e )
1 p i i1, p
Imf = vect 1 p .
Démonstration
- marquons que f (0) 0 0ker f et 0Im f donc kerf et Imf ne sont pas vides. Soit
u1,u2 ker f ;1,2 K : f (1u1 2 u2 ) 1 f (u1) 2 f (u2 ) 10 2 0 0 donc
1u1 2 u2 ker f , d’où kerf est un s.e.v de E.
Soit v1, v2 Im f u1, u2 E : v1 f (u1),v2 f (u2 ) 1,2 K,
1v1 2 v2 1 f (u1) 2 f (u2 ) f ( 1u1 2 u2 ) Imf, d’où Imf est un s.e.v de F.
Supposons que l’e.v e est de dimensions nie p. soit B= ei i1, p une base de E.
i1
Imf
i1 i1
Mais il est évident que vectf (ei )i1, p Imf . D’où vect f (ei )i1, p .
Exemple. 1) Soit ⃗⃗
a) Justifier que g est linéaire
b) Déterminer Img
c) Déterminer Kerg puis en donner une base
2) Soit ⃗⃗
a) déterminer kerf et en donner une base
b) déterminer une famille génératrice de Imf, en déduire une base de Imf
Démonstration
-injectivité :
supposons f injective, on a :
u ker f , f (u) 0 f (0) u 0 d’où ker f 0
réciproquement, supposons ker f 0 , soit
u1,u2 E : f (u1) f (u2 ) f (u1 u2 ) 0 u1 u2 ker f 0 u1 u2 .
– la surjectivité résulte de la définition usuelle.
Exemple.
Soit f : R2 R3 une application définie par : u (x; y) f (u) (x y,2y, x y).
f est une application linéaire injective non surjective.
Proposition4
Soit E et F deux e.v de dimension respective p et n, f : E F une application linéaire.
a) f est injective si et seulement si l’image de toute famille libre de E est une famille libre de F
b) f est surjective si et seulement si l’image de toute famille génératrice E est une famille
génératrice de F
c) f est bijective si et seulement si l’image de toute base de E est une base de F.
e
Corollaire :
soit E un espace vectoriel de dimension finie p et B = i i1, p une base de E. Soit f : E F
f (e ,..., f (e )
une application linéaire. Alors :
- f est injective ssi la famille est libre ;
f (e ,..., f (e )
1 p
Théorème d’isomorphisme
Soit E et F deux e.v. Si E est de dimension finie et si E et F sont isomorphes, alors F est de
dimension finie, de plus dimE = dimF.
Réciproquement, soit E et F deux e.v de dimension finie tels dimE = dimF, alors E et F sont
isomorphes.
Démonstration
e
- Supposons que dimE est finie et que E et F sont isomorphes.
Soit B= une base de E et f : E F un isomorphisme. De la proposition4, la famille
i i1, p
f (e1,..., f (ep ) est une base F ; donc f est de dimension finie égale à la dimension de E.
e e'
– Réciproquement, supposons que E et F sont de dimension finie et que dimE= dimF.
Soit B= i i1, p une base de E et B’= i i1, p une base de f . soit f : E F une application
f (u) i f (ei ). Il est
p
définie par : f (ei ) e'i ,(i 1, p).Quelque soit uE , posons :
i1
évident que f est une application linéaire et comme f transforme une base en une base, alors f
est un isomorphisme.
Exemple
les e.v Rn[x] et Rn+1 sont isomorphes On note Rn x Rn1 . L’isomorphisme de Rn[x] sur Rn+1
est définie par :
p(x)Rn[x], p(x) = a0 + a1x+a2x2…+anxn (p)=(a0, a1, …,an)
e
En effet,
Supposons que kerf { 0 } et f 0. Soit une base de kerf, selon le théorème de la
e
i i1,k
base incomplète, il existe (p-k) vecteurs ek1,...,ep tels que la famille i i1, p soit une base
de E.
On sait que Imf = f (e1,..., f (e p ) et pour i=1, …,k, f (ei ) 0 . La famille f (ek1,..., f (e p )
est génératrice de Imgf. Montrons qu’elle est libre dans Imf. Soit les scalaires
ik1p
i i
k
i1
i i ou
i ei i ei 0
p k
puisque e i i1, p est une base de E alors 1 2 ...p 0 ,
f (e
ik1 i1
alors la famille i) ik1, p et une base de Imf .
Imf est donc un s.e.v de f d dimension finie, et d plus dimImf = p-k = dimE- dimkerf. D’où
e f (e ,..., f (e )
dimE= dimkerf + dimImf.
– Supposons f injective, alors si B= est une base de E, est une
f (e ,..., f (e ) f (e ,..., f (e )
i i1, p 1 p
Proposition6
Soit E et F deux e.v de dimension finie, on suppose que dimE = dimF, soit f : E F une
application linéaire. Les affirmations suivantes sont équivalentes :
a) f est injective ;
b) f est surjective ;
c) f est un isomorphisme.
4. Application particulière
Projections vectorielles
Introduction
La notion de projection est une notion très importante liée à la décomposition en somme
directe. On peut intuitivement se faire une idée de ce que représente une projection en ce
plaçant en géométrie à 3 dimensions sur R et en pensant par exemple à la projection sur un
plan parallèlement à une droite.
Définition6
Propriétés
1- soit p un projecteur, alors E kerp Imp . La restriction de p à Imp est IdE
2- Réciproquement, soit F et G deux s.e.v de E tels que Fet G soient supplémentaires. (i.e
E F G). Alors il existe un unique projecteur p vérifiant kerp= F et imp = G. p s’appelle
projection vectorielle sur G parallèlement à F. on dit aussi que p est la projection de
vectorielle de base G et de direction F.
Exemple
Dans R3, montrer qu’il existe un projeteur p de base P et direction D telles que :
P= { u (x, y, z) R3/ x-y+z=0} et D= { u (x, y, z) R3/ x+y=0, -2x+y=0}.
EXECICES
Exercice 1.
Soient dans ℝ3 les vecteurs 𝑣1=(1,1,0), 𝑣2=(4,1,4) et 𝑣3 .
La famille (𝑣1,2,𝑣3) est-elle libre ?
Exercice 2.
Les familles suivantes sont-elles libres ?
1. 𝑣1=(1,0,1), 𝑣2=(0,2,2) et 𝑣3=(3,7,1) dans ℝ3.
2. 𝑣1=(1,0,0), 𝑣2=(0,1,1) et 𝑣3=(1,1,1) dans ℝ3.
3. 𝑣1=(1,2,1,2,1), 𝑣2=(2,1,2,1,2), 𝑣3=(1,0,1,1,0) et 𝑣4=(0,1,0,0,1) dans ℝ5.
4. 𝑣1 , 𝑣2=(1,1,2,1,3,1) et 𝑣3 dans ℝ6.
5. 𝑣1 , 𝑣2 et 𝑣3 dans ℝ6.
Exercice 3.
On considère dans ℝ une famille de 4 vecteurs linéairement indépendants ( 1,2, 3, 4)
Les familles suivantes sont-elles libres ?
1. ( 1,2 2,3).
2. ( 1,3).
3. ( 1,2 1+ 4,4).
4. (3 1+ 3,3, 2+ 3).
5. (2 1+ 2,1 3 2,4, 2 1).
Exercice 4.
Soient dans ℝ4 les vecteurs 1=(1,2,3,4) et 2 . Peut-on déterminer et pour que
( ,1, ( 1, 2) ? Et pour que ( ,1,1, ( 1, 2) ?
Exercice 5.
Dans ℝ4 on considère l'ensemble des vecteurs ( 1,2, 3, 4) vérifiant 1+ 2+ 3+ 4=0 .
L'ensemble est-il un sous espace vectoriel de ℝ4 ? Si oui, en donner une base.
Exercice 6.
Dans l'espace ℝ4, on se donne cinq vecteurs : 𝑣1=(1,1,1,1) , 𝑣2=(1,2,3,4), 𝑣3=(3,1,4,2),
𝑣4=(10,4,13,7) et 𝑣5=(1,7,8,14)
Chercher les relations de dépendance linéaires entre ces vecteurs. Si ces vecteurs sont dépendants,
en extraire au moins une famille libre engendrant le même sous-espace.
Exercice 7.
Dans l'espace ℝ4, on se donne cinq vecteurs : 𝑣1=(1,1,1,1) , 𝑣2=(1,2,3,4), 𝑣3=(3,1,4,2),
𝑣4=(10,4,13,7) et 𝑣5=(1,7,8,14)
À quelle(s) condition(s) un vecteur =( 1, 2, 3, 4) appartient-il au sous-espace engendré par les
vecteurs ? Définir ce sous-espace par une ou des équations.
Exercice 8.
Peut-on déterminer des réels , pour que le vecteur 𝑣 , ,3) appartienne au sous-espace-
vectoriel engendré par le système ( 1, 2), où 1 et 2
Exercice 9.
Soient 1 , 2 et 3
Soit = ( 1, 2, 3)
Soit ={( , , ℝ3, + + =0}
1. Donner une base de .
2. Montrer que est un sous-espace vectoriel de ℝ3.
3. Donner une base de .
4. Donner une base de .
Exercice 10.
Soient 1=(1,1,1), 2 et 3=(1,1, 1)
Soient ={( , , ℝ3, + =0} et = ( 1, 2)
1. Montrer que est un sous-espace vectoriel de ℝ3. Déterminer une base de .
2. La famille ( 1,2, 3) est-elle libre ? Est-ce que 3 ?
3. Est-ce que 3 ?
4. Donner une base de .
5. Soit 4 , est-ce que 4 ? est-ce que 4 ?
Exercice 11.
Soit ={( , , ℝ3, + + =0}
Soient et deux vecteurs. On pose = ( , )
1. Montrer que est un sous-espace vectoriel de ℝ3.
2. Déterminer .
Exercice 12.
Soient ={( , , , ℝ4, + + =0 et 2 +2 + =0 et + =0}
On admettra que est un espace vectoriel.
Et ={( , , , ℝ4,2 +6 +7 =0}
Soient , , et quatre vecteurs de ℝ4.
Première partie
1. Déterminer une base de et en déduire la dimension de .
2. Compléter cette base en une base de ℝ4.
Deuxième partie
3. Montrer que est un sous-espace vectoriel de ℝ4.
4. Déterminer une base de .
5. A-t-on ⊕ ℝ4 ?
Troisième partie
6. Montrer que = ( , , ).
7. Soit =( , , , , exprimer comme une combinaison linéaire de , et .