Blockchain - Synthèse

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La Blockchain

Jusqu’à aujourd’hui, dès que nous entrons dans une transaction avec une autre partie, celle-ci devait
être fondée sur une confiance réciproque par la réalisation des droits et des obligations. Pour
garantir cette confiance, les parties cherchent souvent une autre personne (morale ou physique)
mandatée pour conférer un caractère authentique à ces relations (ça peut être un notaire, une
banque, un expert, etc.).

Cependant, le recours à ce tiers extérieur à la transaction est souvent coûteux et n’assure pas
vraiment contre la fraude, l’asymétrie d’information ou la malhonnêteté.

Alors imaginons maintenant, une technologie qui permet de stocker et de répertorier toutes les
informations de votre transaction de façon transparente, gratuite, inviolable, parfois même anonyme
et surtout sans intermédiaire régulateur. La Blockchain en est donc la technologie idéale sur laquelle
vous pourriez s’appuyer.

Pour commencer, il est nécessaire, voire indispensable de vulgariser le concept de la Blockchain et


pour ce faire, on doit premièrement faire appel au lexique fréquemment utilisé en cette technologie :

Lexique utilisé dans la Blockchain :


-Bloc : est une unité contenant l’ensemble des informations sur la transaction effectuée. Les blocs
créés forment une chaîne ordonnée allant du premier bloc au dernier bloc.
-Cryptographie : ensemble des techniques permettant de chiffrer des messages et de les rendre
incompréhensibles à ceux qui ne disposent pas son code.
-Cryptomonnaie :est une monnaie électronique, échangeable en pair-à-pair (c’est-à-dire sans
intermédiaire), se basant sur des principes cryptographiques pour la validation des transactions et la
génération de la monnaie elle-même.
-Minage : utilisation de la puissance de calcul informatique afin de traiter les transactions, sécuriser
le réseau et permettre à tous les utilisateurs du système de rester synchronisés.
-Mineur : personnes (particuliers ou sociétés) qui connectent sur le réseau une ou plusieurs
machines équipées pour effectuer du minage. Chaque mineur est rémunéré au prorata de la
puissance de calcul qu’il apporte au réseau.
- Noeud : ordinateur relié au réseau blockchain et utilisant un programme relayant les transactions.
Les noeuds conservent une copie du registre blockchain et sont répartis partout dans le monde.
-Smart contract : programme autonome qui, une fois démarré, exécute automatiquement des
conditions inscrites en amont dans les termes du contrat sur la blockchain, sans nécessiter
d’intervention humaine.

Phénomène du Blockchain :
En 1976, les chercheurs américains Whitfield Diffie and Martin Hellman présentent le concept
révolutionnaire de double clef publique et privée. Le protocole Diffie-Hellman permet à deux agents
d’échanger entre eux de manière cryptée sans avoir besoin d'un mot de passe. Cette innovation
constitue la genèse de la technologie Blockchain. Cette innovation théorique va de pair avec une
augmentation exponentielle de la puissance de calcul informatique associée à la disponibilité de ces
unités de calcul (Cloud computing). La cryptographie à disposition de tous et virtuellement
«incassable » est née.

  Parallèlement, les architectures distribuées s’imposent comme une référence en termes de stabilité
et de sécurité. Le meilleur exemple de ces caractéristiques est né dans les laboratoires du CERN au
début des années 1990: le web (HTML). Réseau ouvert et décentralisé, il a prouvé sa robustesse en
ne connaissant aucune rupture majeure depuis plus de 20 ans. En termes de sécurité, le fait
qu’aucune attaque informatique ne soit parvenue à mettre à mal l’ensemble des noms de domaines
souligne de manière empirique cette robustesse. 

Cryptographie et architectures distribuées sont génératrices de confiance ex-nihilo. Elles vont


converger pour former la couche technologique du Bitcoin: la Blockchain 

En 2008, Satoshi Nakamoto, la mystérieuse figure derrière l’invention de Bitcoin, publie «Bitcoin: A
Peer-to-Peer Electronic Cash System». Il y expose une méthode pour résoudre un problème
cryptographique sur lequel achoppait la recherche depuis plusieurs décennies, le problème du
double paiement ou problème des Généraux Byzantins. Celui-ci empêchait à deux agents d’échanger
des actifs, comme une monnaie par exemple, sans le passage par un tiers de confiance.

Le premier usage de la blockchain est apparu en 2009, juste après la crise financière de 2008 avec la
mise en service d’une cybermonnaieappelée « Bitcoin ». Cette période a été témoignée du pouvoir
desgouvernements et des banques centrales en matière de contrôle des retraits d’espèces et du
capital encirculation. Il n’existait que très peu de moyens d’échapper à ces deux contraintes
institutionnelles.
Traditionnellement, les banques jouent le rôle de tiers de confiance en s’assurant que les deux
parties sont en mesure d’honorer leur dette pour une partie et de n’encaisser qu’une seule fois la
somme pour l’autre. Or, le coût du service proposé par les banques est considérablement cher, ce
qui rend très difficile la transaction.
Alors, pour la première fois,un article signé sous le pseudonyme de Satoshi Nakamotopropose le
protocole de Bitcoin qui a permis de s’affranchir des intermédiaires financiers classiques lors
d’échanges monétaires entre pairs. C’est alors que la cryptomonnaie.
Mais quel rapport avec la Blockchain ? La Blockchain est en fait la technologie derrière le Bitcoin,
c’est elle qui lui permet de fonctionner.

Définition et concept :
La blockchain est régulièrement qualifiée de «plus grande révolution depuis internet». Il s’agit de la
4ième révolution industrielleselonKlaus Schwab, un économiste allemand contemporain, et elle
permet de faire ce que l’internet n’a jamais été capable de réaliser.

La blockchain estune technologie novatrice qui permet à des utilisateurs d’effectuer des transactions,
financières ou non, garanties et auditables par tout le monde, sans avoir besoin d’un tiers de
confiance.

La blockchain peut être comparée à un vaste registre public intégrant l’ensemble des échanges
effectués par ses utilisateurs depuis sa création dans des blocs. Les blocs sont protégés par plusieurs
procédés cryptographiques innovants qui rendent la modification impossible à posteriori.

C’est ce qui donne à cette technologie son caractère transparent : on peut uniquement ajouter des
opérations, mais pas les modifier ni les supprimer, elles sont infalsifiables.Elle repose sur un système
de pair-à-pair décentralisé : les données ne sont pas hébergées par un serveur unique mais
distribuées entre les utilisateurs, sans intermédiaire. Une partie des utilisateurs détient des copies de
la blockchain, qui se trouve donc présente partout dans le monde. Ces centaines de copies sont sans
cesse mises à jour simultanément.

Selon Benjamin Tincq, le concept de la Blockchain peut être comparé (métaphore) à un livre de
comptes qu’on met sur la place du village. Tout le monde a le droit d’écrire dedans mais personne
n’a le droit d’effacer. Le livre enregistre l’historique de toutes les transactions qui ont eu lieu au sein
du village et permet de s’assurer que le système ne repose pas sur une seule personne qui valide les
transactions.
Contrairement aux bases de données traditionnelles, qui sont administrées par des opérateurs
centralisés, la blockchain est administrée collectivement, par tous les nœuds du réseau. Ces nœuds
obéissent tous à un même protocole informatique, qui définit les procédures à suivre, ainsi que les
conditions à respecter pour mettre à jour la base de données.

La puissance de la blockchain réside donc dans le fait que grâce à elle, nous allons pouvoir nous
passer, dans un futur proche de tout intermédiaire pour réaliser la moindre transaction et ce quel
que soit le secteur d’activité.

En général, la technologie de la blockchain convient le mieux aux projets dans lesquels:


1. Il y a plusieurs intervenants qui contribuent, pour les rassembler et les unifier.
2. Il y a un besoin davantage de confiance entre les parties qu’il n’en existe actuellement.
3. Il existe un intermédiaire qui pourrait être supprimé ou omis pour accroître la confiance ou
l’efficacité.
4. Un suivi fiable de l'activité est nécessaire.
5. Il existe un besoin pour que les données soient fiables dans le temps.

Fonctionnement de la Blockchain :
La vie d’une blockchain ne dépend que de deux étapes qui se répètent à l’infini.

a) Etape 1 : transmission et Vérification des informations.


-Lorsqu’une ligne d’écriture est créée et qu’elle est transmise à un nœud du réseau, celui-ci va
s’assurer qu’il n’y a pas de doublon d’une part, que la structure de la ligne est correcte et que
l’information est cohérente.
-Si le nœud ne détecte rien d’anormal, alors l’information est diffusée via une liste locale aux autres
membres du réseau et mise en attente. Dans le cas où le nœud détecte une anomalie alors la
transaction est refusée.
-Tous les nœuds qui recevront l’information vont tour à tour vérifier la validité de la transaction au
regard des informations dont ils disposent. C’est un des principes de la Blockchain, le système est
conçu de manière à ce que les informations soient systématiquement vérifiées de manière
indépendante par chaque nœud.
-Une fois que les nœuds du réseau ont validé les informations, elles se retrouvent donc copiées dans
tous les ordinateurs du réseau.

b) Etape 2 : Miner un bloc.


Pour avoir le droit de « miner » un bloc, c’est-à-dire pouvoir y écrire des informations à l’intérieur, il y
a deux solutions qui sont possibles :
Solution numéro 1 : Le recours à une « proof of stake », c’est la preuve de la détention d’un actif qui
a été déterminé par le consensus. Ainsi, seul les membres détenant l’actif en question seront
autorisés à écrire dans un bloc.
Solution numéro 2 : le recours à une « proof of work », c’est la preuve de travail. Il s’agit de faire les
traitements cryptographiques et les puissances de calcul par l’utilisateur lui-même. Effectuer ce
traitement requiert du temps de calcul. Concrètement, les utilisateurs doivent se livrer à une
dépense d’énergie et de temps considérable.

Caractéristiques du Blockchain :
Plusieurs caractéristiques sont associées à la blockchain. On retient ici les caractéristiques les plus
communes, en gardant à l’esprit qu’elles peuvent varier avec les usages envisagés.

1. Un système décentralisé : Contrairement à la plupart des plateformes numériques, la


blockchain est d’abord un système décentralisé : chaque participant possède une copie
constamment mise à jour du grand registre. Il n’y a pas de serveur central mais une gestion
collaborative qui est en principe une protection contre les falsifications et toutes autres attaques.
2. Un système transparent : La Blockchain est également entièrement transparente : le registre
qui représente l’historique des transactions est consultable en permanence par n’importe quel
internaute (ou par tous les membres du réseau). Il est ainsi possible d’assurer la traçabilité intégrale
d’un actif ou d’un produit ayant fait l’objet d’une transaction via une blockchain.
3. Un système fiable : La blockchain est infalsifiable et inviolable. Une fois enregistrées dans les
blocs, les informations ne peuvent plus être modifiées ni supprimées. Avec cette technologie, le
document électronique pourrait avoir autant voire plus de valeur probante que le papier.
4. Un système automatisé : La blockchain promet l’autonomie suprême, jusqu’à une forme de
surveillance infaillible, sans recours à un tiers. Les transactions sont effectuées par des programmes
informatiques.
5. Un système efficace : Tous les avantages de la blockchain se combinent pour promettre une
efficacité économique optimale : gains de temps et coûts réduits par la suppression d’intermédiaires
et l’automatisation, réduction du taux d’erreur et des contentieux, etc.
6. Un système sécurisé :il estimpossible la suppression de toutes les copies des documents, qui
existent sur une multitude de serveurs à travers le monde. En effet, s’il est possible de s’attaquer à
un ou plusieurs ordinateurs, il est plus compliqué et impossible de s’attaquer aux blocs
d’informations copiés dans l’ensemble des ordinateurs connectés au réseau.

Types de la Blockchain :
La distinction majeure aujourd’hui entre les différentes blockchains nous semble être la séparation
entre les blockchains dites publiques et les blockchains dites privées ou hybrides. Cette distinction
fait apparaître deux familles de technologie Blockchain :

1- les blockchains publiques : Comme leur nom l’indique, les blockchains publiques sont ouvertes à
tous, à savoir que tout le monde peut utiliser le système. Bitcoin en est l’exemple le plus
emblématique : n’importe qui peut accéder et créer une adresse bitcoin et réaliser des transactions
sur la blockchain.
De plus, toutes les transactions sur la blockchain sont publiques. On peut ainsi trouver sur Internet le
contenu des blocs et des transactions qu’ils contiennent (montant de la transaction, des frais de
transactions, le mineur du bloc, etc…).

À l’inverse, les blockchains privées et hybrides sont des systèmes fermés créés entre un nombre
restreint d’acteurs. Une blockchain privée est un système interne à une organisation, partagée entre
des acteurs de cette organisation. Une blockchain hybride est un système partagé entre plusieurs
organisations.
En général, ces deux types de blockchains sont assez similaires et, par souci de simplification, on
utilise la terminologie de blockchains privées pour désigner les deux à la fois.
Alors, contrairement aux blockchains publiques, seuls quelques acteurs ont accès au réseau et
peuvent voir les données sur la chaîne. Egalement les systèmes de minage y sont généralement
absents, remplacés par des mécanismes de consensus beaucoup plus simples. Le réseau fonctionne
la plupart du temps sans mineur, la validation des blocs étant effectuée par les utilisateurs mêmes, ce
qui rend l’accès aux données plus restreint.
Les Principales Questions de Recherche sur la
Blockchain :
La technologie Blockchain s'intéresse, à nos jours, aux applications non financières de la
blockchain. À cette fin, des efforts ont été déployés pour adapter la technologie à d'autres domaines
d'application, hors finance, afin que d'autres industries et cas d'utilisation puissent tirer parti des
caractéristiques intéressantes de la blockchain.
En conséquence, la blockchain est désormais considérée comme une technologie polyvalente qui
trouve des applications dans différents secteurs et utilisations, tels que la gestion des identités, la
résolution des litiges, la gestion des contrats, la gestion de la chaîne d'approvisionnement, les
assurances, les soins de santé et autres applications. Elle fait alors l’objet de plusieurs traitements
problématiques.

Nous nous intéressons ici à traiter les problématiques suivantes :

1-Quelle est le rôle de la blockchain dans le développement du système financier et bancaire ?


2-Comment la Blockchain peut-elle impacter la fonction de comptabilité au sein de l’entreprise ?
3-La Blockchain pourrait-elle avoir un impact sur la fonction d’audit ?
4-En quoi la Blockchain va-t-elle révolutionnerla fonctionRH et le marché de travail ?
5-Comment la Blockchain peut-elle être un outil de fiabilisation de la fonction Supply Chain ?
6-La blockchain va-t-elle révolutionner l’aspect organisationnel de l’entreprise ?
7- Comment la technologie de Blockchain peut-elle contribuer à concevoir les Smart Cities et à
développer l’économie collaborative ?
8-Quelles applications de santé basées sur la blockchain peuvent être développées ? 
9-Quel est l’impact de la mise en œuvre de la Blockchain sur les industries culturelles ?

Blockchain et la fonction Finance :


Recherche faite par : Quoc Khanh Nguyen, un chercheur vietnamien.
Problématique :Quelle est le rôle de la blockchain dans le développement du système financier et
bancaire ?
Hypothèse générique : la blockchain est un outil financier qui pourrait potentiellement jouer un rôle
important dans le développement durable de l'économie mondiale en apportant des avantages
considérables au système bancaire actuel et à l'ensemble de la société en général.
Variable : - Cryptocurrency :(cryptomonnaie) est un actif numérique conçu pour fonctionner comme
un moyen d'échange qui utilise une cryptographie forte pour sécuriser les transactions financières,
contrôler la création d'unités supplémentaires et vérifier le transfert d'actifs.

Selon Quoc Khanh Nguyen, les recherches sur le terrain ont montré que la Blockchain non seulement
crée des changements dans la nature du système bancaire, mais elle peut potentiellement remodeler
l'économie dans son ensemble. Aujourd'hui, les banques sont presque entièrement numérisées, ce
qui rend les innovations technologiques indispensables pour leurs affaires. Il serait alors essentiel
pour les banques d'examiner l'importance de Technologie Blockchain.

Les recherches sur les impacts des cryptomonnaies, du grand livre décentralisé et de la Blockchain en
général ont montré que cette technologie est potentiellement puissantepour minimiser les coûts et
apporter des changements majeurs dans le domaine financier à long terme. Notamment :

 Blockchain contribue à accroître l'efficacité de l'exécution en optimisant le temps de


traitement des transactions, qui peut actuellement atteindre 3 jours ouvrables. La
technologie Blockchain aidera à relier les réseaux de tenue de documents et améliorer
l'accès au marché financier. Il pourrait avoir un impact généralisé sur le processus du marché
financier en termes de paiements bancaires, trading de sécurité, reporting commercial et
taux d'intérêt.
 En fournissant des services financiers plus rapides et moins chers, la technologie peut être
un outil puissant qui met la finance en harmonie avec le paysage dynamique.
 Les frais pour les opérations de change, les remises, les transactions par carte de crédit et
autres produits seront diminuées (Selon CPS- Conference Publishing Services, 16 milliards de
dollars seront économisés annuellement, soit le tiers des frais de transaction).
 Les besoins en fonds propres des banques peuvent être réduits de 120 milliards de dollars.
Les coûts des envois de fonds diminueront d'environ 1% par rapport à la moyenne mondiale
des "canaux traditionnels" de 7,7% fournissant un excellent service de transaction Bitcoin.
 Le fait que les informations soient automatiquement enregistrées et contrôlées au cours du
processus de transaction rend la destination et la finalité de l'argent transféré plus
transparentes, ce qui soutient la lutte contre la fraude financière, comme le blanchiment
d'argent, le parrainage du terrorisme et la fiscalité.
 La numérisation et la vérification des documents permettent non seulement de réduire les
procédures nécessaires et d'économiser du papier, mais aussi de faciliter le processus de
suivi des accords commerciaux. Elle garantit également une meilleure protection des
transactions financières, tandis que les banques et les organismes de réglementation
seraient en mesure de suivre plus facilement les clients.

Ainsi, le financement est l’un des obstacles les plus importants pour les organisations de l’économie
sociale, qui font face à des coûts de démarrage importants, mais ne peuvent pas attirer les
investissements de la même manière que les entreprises traditionnelles.

La technologie blockchain serait alors source de nouvelles opportunités de financement, plus


démocratiques elles aussi, notamment grâce à la désintermédiation à travers laquelle les institutions
qui régissent et dominent traditionnellement le système financier, comme les États et les banques,
vont perdre leur pouvoir au profit de modes de financements plus horizontaux. Il serait donc possible
de faire appel à une grande multitude d’internautes pour les financements, sans recours à un tiers.

Prenons l’exemple du financement participatif, le Crowdfunding : ce dernier va profiter


considérablement par les avancées technologiques de la blockchainvu qu’elle va lui permettre
d'éviter les interfaces de paiement via un transfert d'argent directement de pair à pair et de financer
des projets partout dans le monde.

Blockchain et la fonction Comptabilité :


Article co-écrit parOlivier Desplebin, Gulliver Lux et Nicolas Petit.
Leur article a pour objet de faire un point de connaissance sur la technologie de Blockchain et sur ses
enjeux et ses perspectives pour la comptabilité, en utilisant la méthode d’une approche prospective.
C’est une approche qui s’appuie sur l’analyse rationnelle du futur de l’être humain.
À cette fin, ils tentent de répondre à la problématique :Comment la Blockchain peut-elle impacter la
fonction de comptabilité au sein de l’entreprise?
Hypothèse générique : le système comptable a déjà maintes fois évolué pour s’adapter à la
technologie disponible et suivre les ères numériques et les différentes solutions proposées(internet,
logiciel… etc). Ceci va alors de même pour la technologie de la Blockchain.
Variables :
-Smart accounting : c’est une comptabilité intelligente qui bénéficie de la technologie de smart
contrats et qui permet une comptabilité actualisée en temps réel.
-Ecosystème comptable digitalisé : un système comptable connecté, intelligent, incluant en son sein
l’ensemble des parties prenantes de l’organisation.

Aujourd’hui, beaucoup de sociétés proposent un principe de mise en service d’un réseau


décentralisé de paiement, d’échange, et plus généralement de «management» de tout le processus
de la facture. Le service de la Blockchain serait alors ici de proposer :
-une automatisation des processus du cycle de la facture pour l’émetteur et le récepteur :De
nombreux avantages sont avancés quant à l’utilisation de la technologie comme support de
facturation. Tout d’abord, des moyens de paiements sans frais peuvent être associés à la facture
pour faciliter son traitement. La Blockchain va permettre alors de sécuriser les paiements et de
supprimer les retards de paiement pour le client comme pour le fournisseur.
-la sécurisation des factures et de leurs données : La Blockchain va permettre d’éviter un très gros
travail de correction récurrent dans les services comptables tels que les erreurs sur les numéros de
facture, virements saisis ne correspondant pas aux montants facturés, etc.
-le suivi des factures et le partage d’informations en temps réel avec les parties prenantes(ex.
administration, cabinet d’audit, affactureur).
-créer un véritable écosystème comptable digitalisé : L’outil de Blockchain permettrait ainsi une
facilitation des paiements, des échanges d’informations, de l’insertion des partenaires d’affaires et
des banques dans un nouveau degré de partenariat autour de l’utilisation d’une comptabilité
connectée, usant de smart-contrats afin de constituer ce qui est désigné comme un véritable
écosystème comptable digitalisé.
-Le concept de smart accounting : (comptabilité intelligente) se réfère à celui de smart contrats.
Grâce à la connectivité des différents acteurs et à l’automatisation de la comptabilité à travers
le smart accounting, les auteurs évoqueront des possibilités de bénéficier d’une comptabilité
actualisée en temps réel. Cette comptabilité en temps réel permettrait une diffusion instantanée des
informations comptables aux parties prenantes intéressées telles que les managers mais également
les experts-comptables ou encore les actionnaires de l’organisation. Ces dernières seraient alors en
capacité de gérer la performance financière de l’entreprise en continue, d’en analyser les évolutions,
d’obtenir des alertes correspondantes à l’atteinte de seuils et d’observer les conséquences
d’opérations spécifiques.

Figure des apports de la blockchain dans les opérations commerciales et le cycle de facturation

Nous voyons ainsi,dans cette figure, se dessiner un système comptable connecté, intelligent, incluant
en son sein l’ensemble des parties prenantes de l’organisation. Ce type de système a été désigné
sous le concept d’écosystème comptable digitalisé selon Dai et Vasarhelyi (2017).
Il serait alors possible grâce à la Blockchain d’envisager une transformation de l’environnement
comptable de l’entreprise. Les données comptables seront sécurisées, automatisées, actualisées,
contrôlées. Un enregistrement direct au sein de la comptabilité des opérations de l’entreprise est
rendu possible à travers la connectivité des acteurs. Elle permettra également de contrôler la
réalisation des procédures comptables selon les normes et standards en vigueur, établis par les
organismes de contrôle.
Enfin, les informations comptables peuvent être transmises instantanément aux parties prenantes
autorisées à y avoir accès pour une exploitation ou une vérification en temps réel. Il s’agit alors de
donner naissance à un livre partagé entre managers, investisseurs, partenaires d’affaires, banques,
cabinets d’audit, services fiscaux, etc.
Blockchain et la fonction d’audit :
Article co-écrit par: Erik Hofmann; Urs Magnus Strewe; Nicola Bosia
Problématique : La Blockchain pourrait-elle avoir un impact sur la façon dont les auditeurs
répondent aux problèmes de comptabilité ?

La technologie Blockchain au une grande capacité à éviter les systèmes séparés et donc de créer un
rapprochement dans les différentes phases de la comptabilité et de permettre une nouvelle façon de
gestion des écritures de grand livre dans le réseau de l’entreprise.

Erik Hofmann a mis un accent fort sur le potentiel de changement des processus d'audit, basé à la
fois sur un scénario perturbateur et conservateur.
-Le scénario conservateur considère que les fonctionnalités technologiques de la Blockchain vont
permettre aux auditeurs de vérifier automatiquement un grand nombre de données les plus
importantes dans les états financiers. Le coût et le temps nécessaires pour réaliser un audit serait
donc considérablement réduit, et les auditeurs pourraient consacrer plus de temps libre à des
domaines dans lesquels ils peuvent ajouter plus de valeur, par exemple: sur les transactions les plus
complexes.
-Dans le scénario perturbateur, les principales caractéristiques d’immuabilité et de transparence des
données en temps réel pourraient potentiellement remplacer les auditeurs si toutes les transactions
commerciales ont lieu sur une Blockchain. Depuis que c’est enregistré et validé sur la blockchain, elle
peut donc être directement vérifiée. Effectuer un audit n'aurait alors plus de sens et on pourrait
potentiellement éliminer tous les coûts d'audit.

L'application de la Blockchain en audit d'entreprise pourrait donc représenter une menace plus
qu'une opportunité.

Blockchain et la fonction RH :


Un article de Gaëlle Fillion, une journaliste en Innovation & Culture digitale,publié sur le journal
électronique ExclusiveRH permet d’expliquer comment la technologie de Blockchain permettra de
reconfigurer les relations entre employeurs et candidats.
Variables : -Smart Contracts : ensemble des protocoles informatisés qui exécutent les termes d’un
simple contrat en se basant sur la technologie de Blockchain permettant ainsi d’automatiser
plusieurs tâches.
-Salaires cryptograhiques : c’est un salaire ayant pour moyen de transaction la cryptomonnaie
(Bitcoin).
Hypothèse générique : L’assurance de l’exactitude de ce type d’informations reste l’une des tâches
les plus fastidieuses des départements des ressources humaines, le contrôle des références et des
certificats prend tout simplement trop de temps et coûte trop cher.
L’objectif de cet article est de répondre à la problématique : en quoi cette technologie va-t-elle
révolutionner le milieu des RH ?

La blockchain pourrait avoir un potentiel important des deux côtés de la relation de travail, depuis la
capacité des personnes à maintenir et à contrôler l’accès jusqu’à le suivi de leurs performances sur le
lieu de travail. 
En donnant aux employeurs potentiels l’accès à cette chaîne, les personnes seraient en mesure de
transformer les compétences des candidats, leur formation et leur expérience en valeur réelle sur le
marché de l’emploi.
De ce fait, elle pourrait jouer un rôle important dans le recrutement de futurs salariés puisqu’un
employeur peut vérifier l’authenticité du profil d’un candidat. Il peut voir ses actions sur la
plateforme, ses compétences, ses expériences…etc afin de gagner du temps et d’en savoir plus sur
celui ou celle qu’il sera amené à recruter. Il est alors plutôt dans l’intérêt des chargés de recrutement
d’adopter les blockchains afin de ne pas se tromper sur un profil.
1.        Authentifier et dématérialiser les diplômes ou attestations de formation  :
La Blockchain va permettre aux acteurs de l’enseignement supérieur et aux organismes de formation
de dématérialiser les diplômes et attestations de manière fiable et pérenne, avec accès à toutes les
preuves d’authenticité.
Le titulaire du diplôme reçoit un lien sécurisé, avec un code infalsifiable dont il est propriétaire. Ainsi,
à l’autre bout de la chaîne, le recruteur peut accéder au diplôme digitalisé et autoporté du candidat,
lisible en temps réel sur la blockchain.
Les "émetteurs d’informations certifiées" vont produire des certificats intégrés à la blockchain, pour assurer
aux recruteurs la présence de certaines qualités chez le candidat. Bien sûr, la valeur de ces certificats sera
proportionnelle à la reconnaissance de ces organismes par la profession.
2. Embaucher des candidats :En fournissant des enregistrements numériques inaltérables ou «tracés»,
la technologie de blockchain promet d’accélérer et d’automatiser la manière dont les employeurs
vérifient les informations relatives à l’identité des employés potentiels, facilitant ainsi l’adéquation
entre les candidats et les postes. Ce processus stimulera également la productivité, ce qui est crucial
pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui ont du mal à recruter les bons candidats .

Plus important encore, les employeurs auront accès à des CV « dynamiques » fiables basés sur la


technologie de la blockchain, ce qui signifie que les candidats auront leurs CV mis à jour par les
employeurs précédents et seront donc évalués en fonction de leur expérience et de leurs
compétences les plus récentes. Par conséquent, la technologie blockchain pourrait signifier une
étape de moins dans le processus d'entretien, permettant aux entreprises et aux futurs employés de
se concentrer sur ce qui compte vraiment (les objectifs et aspirations personnels, ou la compatibilité
du candidat avec la culture de l'entreprise).
3. Contrats intelligents: zéro papier, intégration plus rapide : Grâce à un « contrat intelligent » basé
sur la technologie de la blockchain, l’entreprise pourra supprimer un certain nombre de protocoles
administratifs, tels que les contrôles d’identité, les mots de passe, des modèles de courrier
électronique et des listes de contrôle, qui ralentissent souvent considérablement les progrès des
nouveaux employés au cours des premières semaines dans leur nouveau rôle.
C’est ce potentiel de rapidité, de transparence et de décentralisation, combiné à la réduction
importante des coûts de transaction et des risques opérationnels, qui fait de la technologie
blockchain une alternative intéressante à la gestion actuelle des contrats.
4. Salaires cryptographiques/ le mode de rémunération : la technologie de la blockchain peut
transformer radicalement le mode de rémunération.Aujourd'hui, les employés qui travaillent pour
des entreprises internationales et sont souvent basés à l'étranger peuvent trouver que le simple fait
de recevoir un chèque de paie tous les mois pose un réel problème. Les fluctuations des taux de
change peuvent avoir un impact sur la valeur relative de leurs salaires et les transferts bancaires
internationaux sont connus pour être très lents. La blockchain serait alors un moyen pour les
employés d'être payés plus rapidement, voire instantanément.

Blockchain et la fonction Supply Chain :


Article écrit par : Matthieu HUG
Problématique : comment la Blockchain peut-elle être un outil de fiabilisation des supply-chain ?
Hypothèse générique : La supply chain est une fonction primordiale aux seins des entreprises.
Plusieurs sont celles qui cherchent l’assurance de la traçabilité des produits et le suivi de l’ensemble
du processus d’approvisionnement depuis le fabricant jusqu’au consommateur.

L’existence d’une Blockchain dans une organisation va permettre à l’entreprise, ses clients et ses


fournisseurs d’assurer un suivi rigoureux des achats (origine, parcours, etc.) permettant un contrôle
inter-organisationnel pouvant être riche d’enseignement. Une telle base technique pourrait par
exemple être utilisée dans le cadre de la traçabilité des marchandises et produits.

Parmi les problèmes généralement rencontrés par la supply chain dans une entreprise, on trouve:
-Manque de traçabilité :Certaines supply chain souffrent d’une opacité et d’un manque de
transparence dans leurs processus. Ce manque de vision sur la qualité ou l’origine des matériaux ou
produits est un défaut que les grandes marques cherchent à corriger compte tenu de l’impact négatif
que cela peut provoquer sur leur image.
-La fraude et la contrefaçon :la supply chain possède également des aspects négatifs pour
l’entreprise d’un point de vue financier, puisqu’elle peut par exemple perdre des sommes d’argent
conséquentes par son biais. 
-Manque d’un procédé de vérification :en effet, le nombre d’acteur et des transactions intervenant
dans la supply chain est très considérable, ralentissant par conséquent les processus et augmentant
les risques de pertes ou d’erreurs.

L’instauration de la blockchain au sein de l’entreprise va alors profiter à la fonction Supply chaindans


l’entreprise en lui permettant d’organiser un réseau de collecte d’informations et de prouver l’origine
et le contenu de chaque élément constituant l’identité numérique d’un produit sous forme d’un
registre.
Ce registre sera partagé entre les nœuds qui sont tous connus et identifiés individuellement : ce sont
les intervenants de la supply chain concernée, typiquement les fournisseurs, les industriels, les
transporteurs, les distributeurs, voire les institutionnels.

Il va donc s’agir d’une blockchain privée pour laquelle on peut appliquer un algorithme de consensus
qui va permettre cette collecte des informations auprès de chaque intervenant de la supply chain au
sein de son système d’information.

L’objectif est de constituer un registre distribué d’informations qui ne soient pas modifiables afin
d’être en mesure de détecter des problèmes et d’établir une boucle de rétroaction transparente,
laquelle, progressivement, fiabilisera l’ensemble de la supply chain en responsabilisant chacun des
intervenants.

Les apports de la Blockchain sur la supply chain seront alors principalement :


-Une réduction des délais et des coûts : éliminer les vérifications papiers et manuelles qui sont
parfois sources d’erreurs et de pertes de temps. Un document manquant en un point de la chaine
logistique est susceptible de stopper tout un processus, surtout en transport maritime, et donc de
prolonger le délai et les coûts. La suppression de parties intermédiaires va renforcer alors la
réduction des coûts et des délais.
-Éliminer les risques de fraude avec des informations incorruptibles : En plus de rendre les
transactions plus sûres et plus efficaces, la blockchain apportera de la transparence à une chaîne
logistique complexe. Il fusionne les informations physiques, financières et numériques pour révéler
les sources de perte de valeur, allant des inefficacités quotidiennes jusqu’à la fraude et aux abus. 
-La transparence : la Blockchain permettra de réduire voire d’éliminer le manque de transparence
entre les différents acteurs de la supply chain. D’une part pour le consommateur qui in fine aura le
moyen pour vérifier l’origine de la marchandise qu’il achète, d’autre part pour l’entreprise qui
auraune vision sur sa supply chain surtout quand celle-ci est internationale en lui permettant
d’identifier les sources de perte, du vol ou de fraude qui peuvent surgir au cours du processus
assurant ainsi un meilleur contrôle global.
-Sécurité des approvisionnements : Pour sécuriser son approvisionnement rapidement et
facilement, il suffirait d’appliquer une « étiquette » sur un produit et l’inscrire sur la blockchain. Ainsi
toutes les données seront répertoriées au même endroit et facilement accessibles.
-Homogénéiser les données : La blockchain va permettre d’homogénéiser les versions des
documents d’achats, de ventes ou de paiements, évitant ainsi une perte de temps pour les parties
engagées. Chaque partie concernée par l’échange dispose donc des mêmes données.
-Automatisation et fluidification du processus d’achat : Grâce aux contrats intelligents, lorsque les
conditions choisies par les différentes parties sont remplies, elles vont exécuter automatiquement
leurs termes et conditions pour des facturations, livraisons, validations de paiements…
Blockchain et l’Organisation :
Recherche faite par Don Tapscott et Alex Tapscott, des économistes américains et auteurs de
l’ouvrage de Blockchain Revolution. Cette recherche est analysée par Philippe Rosé.
Variables : -Télétravail : une démarche d’amélioration de l’organisation du travail qui s’appuie sur les
technologies numériques. Il s’agit d’un travail effectué hors des locaux de l’employeur de façon
régulière et volontaire.
-DAO : organisation autonome décentralisée (DAO) est une organisation qui ne nécessite aucune
intervention humaine dans le processus de prise de décision, selon Primavera De Filippi
-Tokenisation : c’est un procédé qui permet de créer la représentation numérique d’un actif tangible
ou intangible, avec exécution automatique des droits et restrictions attachées à celui-ci. Elle s’appuie
sur les smart contracts.
Hypothèse Générique : l’impact de la Blockchain ne se limite pas aux améliorations incrémentales
mais peut également créer une nouvelle gamme d’organisation
Problématique : La blockchain va-t-elle révolutionner l’aspect organisationnel de l’entreprise ?
Méthode : l’analyse prospective.

Don Tapscott et Alex Tapscott estiment que la Blockchain s’agit de la plus importante innovation
technologique « de tous les temps » car c’est la première fois qu’il n’y a plus d’intermédiaire pour
capturer la valeur.
Il anticipe même la fin des entreprises et l’avènement de communautés décentralisées d’agents
autonomes, à savoir :

1/La transformation des tâches administratives : La blockchain automatise de nombreuses tâches


de saisie, de contrôle, de validation, d’enregistrement. Cela peut être vu par certains, comme une
menace pour l’emploi, surtout les moins qualifiés, mais, pour beaucoup d’autres c’est une source
d’enrichissement. Pour les DRH, notamment, la blockchain permet de certifier l’exactitude de CV,
une tâche très chronophage et souvent sans résultat garanti…
2/Un coup de boost au télétravail ?Du fait de son approche complètement décentralisée, la
blockchain constitue un facteur accélérateur du télétravail(= travail à domicile). Les différentes
parties prenantes n’ont plus vraiment d’exigence de se trouver dans un même endroit géographique.
3/La priorité au collaboratif : Si les modes de coopération ont déjà bien évolué dans les entreprises,
la blockchain va ajouter une dimension complémentaire, puisque la collaboration est précisément sa
raison d’être ! De quoi remettre en cause les modes d’organisation du travail basés sur des processus
lourds et une séparation des tâches, hérités des grandes heures du taylorisme.
4/Un plébiscite pour la transparence : On le sait, les modes d’organisation classiques génèrent dans
les entreprises beaucoup de non-dit, de rumeurs, d’informations imparfaites, voire de fraudes dont
toutes ne sont pas sanctionnées. La blockchain, qui repose sur la transparence de toutes les
transactions, va alors entrer en collision avec ces pratiques historiques de nombreuses entreprises.
5/Une perte de sens (et de pouvoir) pour le management intermédiaire : Les différentes couches de
management des entreprises et des organisations publiques sont héritées de l’histoire et des
exigences du contrôle. Il en est résulté des structures hiérarchiques pyramidales, où la notion de
collaboration reste souvent au niveau du discours. La blockchain contribue à renverser ce modèle
rigide, avec un aplatissement des hiérarchies et rendre obsolète les réunions.
6/Un impact sur la productivité :En théorie, des collaborateurs qui effectuent moins de tâches
chronophages sont plus productifs (parce qu’ils font autre chose qui crée plus de valeur). A moins
qu’ils ne disposent de davantage de temps libre, à production égale. Ce sera le dilemme des DRH et
des managers : comment occuper le temps libéré et réorganiser le travail dans la cohérence… et sans
conflits sociaux.

De nouvelles formes d’organisation :


Selon Primavera de Fillipi, une jurite et activiste Internet dont les travaux portent sur la blockchain,il
est certain que les organisations traditionnelles vont devoir adapter leur mode de fonctionnement et
leurs processus en fonction du développement de la technologie Blockchain, comme elles sont déjà,
d’ailleurs, en train de le faire avec le numérique.
Mais l’impact de la blockchain sur les organisations ne se limite pas aux améliorations incrémentales.
Cette technologie a également le potentiel de créer une toute nouvelle gamme d’organisations –
dites autonomes décentralisées – qui opèrent au-delà du champ d’application des lois existantes.
Cette forme d’organisation permettra d’éliminer l’opportunisme et les coûts de transaction des
acteurs grâce à la transparence et aux mécanismes de gouvernance exécutés automatiquement sous
la forme de smart contrats. Aussi, de nouvelles formes d’organisation totalement décentralisée
comme les organisations collaboratives décentralisées DCO et des organisations autonomes
décentralisées DAO commenceront à voir le jour. Primavera de Fillipi distingue les DAOcomme des
organisations qui ne nécessitent aucune intervention humaine dans le processus de prise de décision,
et les organisations collaboratives décentralisées DCOdans lesquelles les êtres humains se
coordonnent eux-mêmes avec une Plateforme.

On y retrouve donc les mécanismes d’une organisation circulaire, sans chaîne de commandement et
l’utilisation de rôles qui évoluent selon les besoins du projet.
En supprimant ces éléments, l’organisation recentre son cœur d’activité à la base.

Blockchain et Modes de Gouvernance :


Pour Jensen et Meckling (1975), l’entreprise n’est « rien de plus qu’un nœud de contrats et de
relations » entre le principal et l’agent qui s’assure de la confiance entre les parties.
La gouvernance consiste donc à concevoir des contrats avec des dispositifs qui permettent
d’attribuer de manière optimale les droits de propriété, de créer des structures de propriété et de
définir les mécanismes afin que les intérêts soient alignés entre le principal et l’agent.

Selon Mathieu Molines, un doctorant et un journaliste en entreprenariat, grâce à la blockchain et à


sa capacité à décentraliser et garantir le consensus et la confiance entre acteurs, la conception d’un
nouveau modèle de gouvernance serait alors fortement probable.
En effet, son fonctionnement lui fait porter la promesse d’un nouveau modèle de gouvernance qui ne
repose pas sur une structure hiérarchique rigide et figée, mais plutôt sur un système plus dynamique
et plus fluide. Citons notamment :
-les règles de gouvernance peuvent être automatiquement appliquées et ne peuvent plus être
modifiées, ni contournées. Toute personne ayant accès à la blockchain peut examiner l’historique
afin d’évaluer la légitimité des actions et décisions effectuées par l’organisation. Son registre
immuable et partagé de transactions permet la transparence et la vérifiabilité, apportant ainsi une
grande plus-value en termes de responsabilité. Cela garantit une gouvernance plus transparente et
responsable.
-Parmi les principes organisationnels démocratiques sur lesquels reposent les organisations se
trouvent l’adhésion volontaire et ouverte et le contrôle démocratique par les membres. La
blockchain offre ici une grande flexibilité qui répond à ces deux principes. Les exigences en matière
de gestion de l'identité, de parrainage des membres, de surveillance sociale et de suivi peuvent être
construites de manière transparente sur une blockchain à des fins de vérification et de sécurité. Elle
permet également de mettre en œuvre le principe de décision par consensus en offrant de multiples
procédures de consensus.
De même, la technologie blockchain redonne leur place aux membres dans la prise de décision :
l'information est vérifiable par toutes et tous. La blockchain en tant que registre distribué permet à
une communauté de membres de s’auto-organiser de manière responsable et transparente, et
facilite les démarches administratives et de comptabilité, ce qui correspond parfaitement aux
besoins des organisations.

-Une gestion optimale des coûts d’agence : La blockchain et les smart contrats offrent une solution
afin de réduire ces coûts supportés par l’entreprise. Grâce à la blockchain et aux smart contrats, la
confiance ne repose pas sur l’organisation, mais plutôt sur la sécurité et l’auditabilité du code qui est
vérifié par l’ensemble des acteurs.
Tout d’abord, la transparence de la blockchain rend totalement vérifiable l’information détenue par
l’agent et le principal. On supprime ainsi l’opportunisme ex ante ou ex post (Williamson, 1993) de
l’agent puisque l’ensemble des informations est présenté aux acteurs.
Pour continuer, les contraintes d’incertitude et d’in-vérifiabilité liées à la transaction qui pesaient
auparavant sur le tiers chargé d’exécuter le contrat n’ont plus lieu d’être car les smart contrats
certifient en quasi temps réels le processus transactionnel.

En règle générale, la gouvernance d’une organisation décentralisée est beaucoup moins hiérarchique
que dans les organisations traditionnelles. En effet, les organisations décentralisées autonomes
n’auront pas de directeur ni de conseil d’administration. Au contraire, elles seront administrées de
manière collégiale et s’appuieront donc sur la blockchain pour agréger les votes et les préférences de
tous les membres. La blockchain permet ainsi d’expérimenter de nouveaux systèmes de gouvernance
qui ne reposent pas sur une structure hiérarchique rigide et figée, mais plutôt sur un système de
méritocratie beaucoup plus dynamique et fluide.

Blockchain et le marché de travail :


Certaines possibilités d'emploi pourraient diminuer
La Blockchain signifie une automatisation accrue et moins de besoin de vérification manuelle. Cela
signifie également un impact probable sur l'emploi. La plupart des experts semblent s'y référer
davantage comme une augmentation de l'efficacité. Mais le résultat doit avoir un effet sur les
emplois.
Ainsi, si l’efficacité accrue est généralement considérée comme un facteur positif, il est important de
comprendre d’où vient l’efficacité. C’est-à-dire que la technologie remplace les humains pour faire un
travail. Et, les humains remplacés chercheront très probablement ensuite de nouveaux emplois. On
en a assez d'une augmentation de l'efficacité et une crise de l'emploi qui pourraient être en train de
se faire.
Des compétences et capacités différentes pourraient être nécessaires
Les menaces accrues apportent souvent des opportunités accrues. Les compétences qui sont
remplacées par la technologie ou la mécanisation nécessitent souvent l'acquisition de nouvelles
compétences de niveau supérieur. Dans le même article publié par efinancialcareers.com , on
constate que «les secteurs des paiements, de la banque, de la sécurité, etc., ressentiront tous
l'impact de l'adoption croissante de cette technologie». Cela pourrait être comparé à
l'automatisation de la fabrication et provoquer notre façon de faire les choses, conduisant à moins
d'emplois.
De nouvelles entreprises vont naître
Blockchain pourrait cependant ouvrir de nouvelles opportunités. Par exemple, le secteur bancaire
peut être perturbé du fait que les transactions ne doivent plus transiter par ces
institutions. Cependant, la blockchain peut faciliter la fourniture de services bancaires à un nombre
de personnes supérieur à celui qui le reçoit actuellement. 
Certains types de travail pouvant perdre de leur pertinence, d'autres types de travail peuvent devenir
plus demandés. Par exemple, il est bien connu que la blockchain a la capacité de perturber de
manière importante l’activité d’audit. Mais, comme l’a expliqué un PDG d’un cabinet d’experts-
comptables, «c’est peut-être une opportunité». Il a même mentionné offrir certains services «sous
forme de logiciel», ce qui pourrait libérer les membres de l’équipe de «faire plus de la forte
croissance à valeur ajoutée». Cela démontre un élément important d’un système de marché
librepuisqueles gens comprennent comment évoluer avec la technologie pour fournir des services
qui étaient inconcevables ou inutiles auparavant.
Emplois qui seront en demande
Il est évident que les compétences techniques sont essentielles pour décrocher un bon emploi dans un
avenir alimenté par la blockchain. Actuellement, de nombreux employeurs recherchent des
spécialistes dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) et des services Web. À l’avenir, la
demande de développeurs Web, de spécialistes des données, de rédacteurs techniques, de
spécialistes en apprentissage automatique, en sécurité et en chiffrement augmentera.

Naturellement, il serait bon d’envisager de devenir un spécialiste de la blockchain, comme un


ingénieur blockchain ou un chef de projet blockchain. Ils interagiront avec les entreprises à la
recherche de solutions blockchain pour leurs activités et les aideront à adapter la technologie à leurs
plateformes et à leurs besoins.

Pour concrétiser l’idée, on peut faire appel à la théorie célèbre de J. Schumpeter :


Innovation et emploi/croissance :
Analyse de la destruction créatrice de Joseph Schumpeter :

Le processus de destruction créatrice à l’origine des cycles économiques :


Explication 1 : Le processus de destruction créatrice engendre un comportement cyclique de l’activité
économique et des transformations des structures de production et des structures de l’emploi liées
aux changements technologiques.
a. La destruction créatrice conduit dans un premier temps à la phase de «  dépression »
Les innovations conduisent à rendre obsolètes les générations précédentes d’innovations. Dans
un premier temps, la destruction créatrice engendre ainsi un processus de reconversions
et de disparitions des activités économiques en place s’appuyant sur d’anciennes innovations.
Cette phase de recul s’accompagne d’une disparition des emplois concernés. La difficulté réside dans
le fait que les emplois détruits sont souvent ceux qui sont peu qualifiés.
Schumpeter met en évidence que cette phase de destruction s’accompagne très souvent par du
chômage. Il souhaite même que les activités en déclin et les emplois perdus puissent s’accompagner
de mesures visant à réduire les impacts négatifs du processus de destruction créatrice.
b. La destruction créatrice conduit après à la création de nouvelles phases
Au moment où se détruisent les anciennes formes de production, phase de « dépression »,
les nouvelles innovations font émerger les sources de profits futurs. Le processus de destruction
créatrice intervient dans la phase de recul de l’activité économique et commence à produire ses
fruits dans la phase suivante d’expansion. Si, dans un premier temps, la destruction des activités
anciennes est plus forte que la création d’activités nouvelles, elle conduit à la « dépression » (point
d’inflexion B) ; le mouvement commence à s’inverser au moment du début de la phase d’expansion
(point d’inflexion A) quand les créations sont plus fortes que les destructions.

Blockchain et Smart Cities:


Recherche faite par : Jianjun Sun, Jiaqi Yan et Kem Z. K. Zhang
Variables :
-La Smart City : est un concept large quirepose sur l'adoption des technologies de l'information (TI)
sur le développement des villes. La notion englobe plusieurs dimensions différentes selon le sens
attribué au mot "smart" et à l'étiquette "smart city". Quelques exemples : la ville numérique, la ville
intelligente, la ville du savoir et la ville omniprésente.
La notion de ville intelligente est devenue populaire au cours des dernières années. Il englobe
plusieurs dimensions en fonction de la signification du mot «intelligent» et bénéficie d'applications
innovantes de nouveaux types d'informations et de communications technologiques pour soutenir le
partage communautaire.
-L'économie collaborative : peut être définie comme un modèle économique/social dont des larges
secteurs de la population peuvent utiliser pour effectuer en collaboration des actifs sous-utilisés, où
l'offre et la demande interagissent pour que l'offre fournisse directement des produits et services.

L'objectif global d'une entreprise de partage, qui peut être à la fois à but lucratif et non lucratif, est
d'améliorer l'utilisation des actifs sous-utilisés et de réduire les coûts de transaction (Gori et al.2015).
Sur les sites Web, Les gens peuvent y trouver des chambres (Airbnb, Roomorama), des outils
(SnapGoods), des voitures, des vélos (RelayRides, Wheelz), et des services de taxi ad hoc (Uber, Lyft).
Ces sites Web libèrent la valeur inhérente au partage des ressources inutilisées en tant que plates-
formes à double face, et offrent de nombreux avantages pour attirer les deux groupes par le biais
d'effets de réseau (Eisenmann et al. 2006).
Hypothèse Générique :Aujourd'hui, les villes sont confrontées à des défis complexes pour améliorer
la qualité de vie de leurs citoyens. Selon le rapport Perspectives d'urbanisation mondiale 2014 des
Nations Unies (Nations Unies 2014), plus de la moitié de la population mondiale vit maintenant dans
des zones urbaines, et 2,5 milliards de personnes supplémentaires devraient se déplacer vers les
villes d'ici 2050.En raison de la concentration urbaine, les conditions de vie des gens ont été affectées
par l'augmentation des embouteillages, le dioxyde de carbone, les émissions de gaz à effet de serre
et l'élimination des déchets.

La notion de « smart city » est une réponse à ces problèmes. Ces dernières années. De nombreuses
villes se définissent comme "intelligentes" lorsqu'elles identifient certaines de leurs propres
caractéristiques telles que la connectivité à large bande, l'inclusion numérique et la main-d'œuvre du
savoir. Un fait sous-jacent commun est que ces villes intelligentes bénéficient des applications
novatrices de nouveaux types de technologies de l'information et de la communication (TIC) pour
soutenir le partage communautaire.
Problématique :Comment la technologie de Blockchain peut contribuer à aider les Smart-Cities à
développer les services de partage ?
Méthode :
-Pour saisir les effets de la technologie émergente de la Blockchain sur la croissance de villes
intelligentes, il préconise l'utilisation d'une perspective d'observation pour identifier les éléments
essentiels de l'identité des villes intelligentes.
-Pour résoudre ce problème, ils ontproposé un cadre triangulaire de l’homme, de technologie et
d'organisation pour identifier les caractéristiques des villes intelligentes sous l'angle de
l'environnement afin d’analyser l'influence des Blockchains sur la construction de villes intelligentes.

Une ville ne peut pas être qualifiée de ville "intelligente" en utilisant des améliorations sectorielles
spécifiques ou limitées. Une ville " intelligente " implique des éléments horizontaux cumulatifs tels
que la gouvernance intelligente, la mobilité intelligente, les modes de vie intelligents, l'utilisation
intelligente des ressources naturelles, les citoyens intelligents, et le développement durable et
l'économie intelligente, tous ensemble.

Néanmoins, à cause de la contrainte d’espace et la densité de population de la vie urbaine, il existe


plusieurs façons d'utiliser les technologies modernes pour créer des économies et des sociétés
efficaces, mais le partage est l'une des caractéristiques les plus importantes des villes intelligentes.

Fig. 1 Les villes intelligentes et l'économie collaborative :

La figure 1 illustre le lien entre l'économie de partage et les villes intelligentes.Au cœur, la ville
intelligente est propulsée par des moteurs sociétaux, des moteurs économiques et des catalyseurs
technologiques. Dans l'anneau extérieur de la figure, le but ultime de la ville intelligente est
d'atteindre la gouvernance intelligente, le mode de vie, les personnes, la mobilité, l'environnement
et l'économie.
Dans l'anneau du milieu, la croissance d'une ville intelligente bénéficie de l'amélioration de
l'utilisation des ressources urbaines telles que l'espace, les transports, les services, la nourriture, les
biens et l'argent.

Un cadre conceptuel des villes intelligentes dans une perspective d'économie de partage.

Pour comprendre le développement des villes intelligentes sous l'angle d'un service de partage, ils
ont proposé un cadre conceptuel de villes intelligentes basé sur la littérature. Selon la classification
conceptuelle des villes intelligentes des études précédentes (Cocchia 2014 ; Nam et Pardo 2011),la
technologie, l’Homme et l’organisation sont les termes les plus fréquemment utilisés pour décrire les
villes intelligentes.

Fig. 2 Un cadre conceptuel de la ville intelligente :

Comme le montre la figure 2, La ville intelligente est fondée sur les ressources humaines, la
technologie et l'organisation. Il peut y avoir des relations de service entre eux. La technologie est
basée sur l'utilisation des TIC pour transformer la vie et le travail au sein d'une ville de manière
pertinente.
L'humain est fondé sur les personnes, l'éducation, l'apprentissage et le savoir.
L'élément d'organisation est fondé sur la gouvernance et les politiques parce que la coopération
entre les parties prenantes et les gouvernements institutionnels est très importante pour concevoir
et mettre en œuvre des politiques et des programmes de développement.

Du point de vue d'un service de partage, la technologie est essentielle pour qu'une ville devienne
intelligente, car l'infrastructure technologique change considérablement et fondamentalement la
façon dont les ressources sont partagées en son sein. Un service de partage à dimension
technologique met l'accent sur l'accessibilité et la disponibilité des systèmes (Giffinger et Gudrun
2010 ; Giffinger et Pichler-Milanović 2007). Al-Hader et ses collaborateurs (2009) ont précisé les
composantes technologiques d'une pyramide qui représente le développement d'une ville
intelligente :

- Les ressources de la base de données intelligente : qui recueillent des informations sur les
ressources d'une ville intelligente.
- Les systèmes de contrôle intelligents : qui organisent et ordonnancent les ressources de
manière intelligente, tandis que les personnes accèdent aux ressources et les partagent via
des interfaces intelligentes.
La confiance, parmi tous les facteurs humains, est le facteur le plus important. Elle joue un rôle
important en aidant les gens et les services à surmonter les perceptions d'incertitude et de risque
lorsqu'il s'agit de prendre une décision (Belk 2014). L'objectif général de la confiance est d'obtenir un
bon sentiment, en assurant la confiance des utilisateurs dans la fiabilité du partage des fournisseurs
de services et des autres utilisateurs d'actifs, lors de l'utilisation ou des transactions (Bhattacherjee
2002 ; Wirtz et Lwin 2009). En plus de la sécurité, la protection de la vie privée est une autre facette
de la confiance à l'égard d l'économie de partage.

Résultats :

Une Blockchain basée sur les services de partage vers des villes intelligentes.

Pour comprendre la solution de la Blockchain, nous résumons les caractéristiques de la gestion et du


calcul des services de partage basés sur la Blockchain via le cadre triangulaire des orientations de
services.

Au total, il existe six types de relations de service entre les hommes, la technologie et l'organisation.
Comme le montre la Fig. 3, où chaque flèche indique un type de relation de service. La gestion des
services de partage basés sur la chaîne de blocs traite principalement des relations impliquant des
personnes, tandis que le calcul des services de partage basés sur la chaîne de blocs concerne
principalement les relations impliquant la technologie.

Dans l'approche fondée sur la chaîne de blocs, le fait de ne pas avoir confiance est une
caractéristique centrale des relations entre les gens. The Economist décrit la Blockchain comme " la
machine de confiance ", indiquant qu'elle s'occupe des questions de confiance entre les individus
(Economist 2015). Historiquement, la confiance a toujours été à la base de l'activité, impliquant
souvent une tierce partie fiable, ce qui est coûteux. La technologie Blockchain offre une alternative
viable pour éliminer les intermédiaires, réduisant ainsi les coûts d'exploitation et accroître l'efficacité
d'un service de partage. Grâce à la technologie de la Blockchain, les interactions commerciales les
plus fondamentales du monde entier peuvent être ré- imaginées.

La Blockchain et les entreprises du secteur de santé


Depuis l'introduction de la blockchain via Bitcoin, des recherches sont en cours pour étendre ses
applications aux cas d'utilisation non financiers. La santé est un secteur dans lequel la blockchain
devrait avoir des impacts significatifs. La recherche dans ce domaine est relativement nouvelle mais
se développe rapidement. 
Recherche faite par : Mark A. Engelhardtbasée sur la méthodologie delacartographie
systématique.La cartographie systématique est une « méthode de collecte, d’évaluation et de
synthèse des connaissances scientifiques et techniques qui s’est développée initialement dans le
domaine des sciences médicales puis des sciences sociales, puis celles de l’environnement ».

Donc son article présente une revue systématique de l’ensemble recherches sur l’application de la
technologie de la blockchain dans les soins de santé dans laquelle un certain nombre de cas
d'utilisation ont été identifiés pour l'application de la blockchain dans les soins de santé. 

L’objectif de cette recherche a été de répondre à la problématique : Quelles applications de santé


basées sur la blockchain ont été développées ? 

Variable:
-Dossier médicale électronique (DME) : est un dossier de patient digitalisé qui peut être utilisé par
les médecins, la clinique out toute autre acteur dans le secteur de santé et médecine.

Cette recherche permet alors de comprendre les différents domaines de la santé pour lesquels
l’utilisation de la blockchain a été démontrée. Ils sont en mesure d'identifier les problèmes de santé
que la blockchain peut résoudre.Elle a cerné les défis fondamentaux en matière de gestion des
données de santé, sur lesquels la Blockchain peut apporter ses fruits:

1- Mettre le patient au centre.  Pour la plupart des patients, le maintien de la santé implique de
nombreuses interactions avec divers prestataires de soins de santé et outils de collecte de données,
qui génèrent tous des informations essentielles pour la prise de décisions éclairées et appropriées en
matière de soins de santé. La Blockchain permettra au patient de pouvoir disposer d'informations de
manière à ce qu'il puisse être un agent actif dans son propre soin, et la participation et l'implication
des patients sont devenues la pierre angulaire de la pratique médicale moderne.
2-Confidentialité et accès.  Il est tout aussi important de prendre en compte la nature intime et
hautement personnelle des informations de santé. La Blockchain privée va donc permettre
deprotéger les informations sur la santé du patient d’une manière privée et accessible uniquement
par les parties appropriées, pour des raisons appropriées, aux moments appropriés.
3- Dossiers médicaux électroniques pour chaque patient  : S'il existe un courant commun dans
presque toutes les entreprises de technologie blockchain travaillant dans le secteur de la santé, c'est
le désir de permettre aux personnes d'exercer un contrôle plus personnel sur les données collectées
à leur sujet. La technologie de la blockchain pourrait alors alléger le fardeau du médecin en
augmentant l’organisation, l’accessibilité et l’aptitude à utiliser des outils numériques permettant de
gagner du temps, tout en permettant au patient de prendre en charge ses propres soins.
4- Complétude de l'information.  Actuellement, les informations médicales sont fréquemment
détenues par des fournisseurs individuels ou des collecteurs de données privés sans accès complet
du patient. Cela limite la capacité des patients à contribuer et à corriger les erreurs dans leurs
propres données médicales et à partager leurs informations avec les nouveaux praticiens afin de
définir complètement les antécédents médicaux. La Blockchain va alors permettre au patient de
disposer d'un contrôle accru et d'obtenir de meilleurs résultats en s'assurant qu'une information
complète sur sa santé est disponible pour les bonnes personnes au bon moment. 
5. La Blockchain permettra de connecter des parties prenantes importantes dans le secteur de
santéaux données en retirant la gestion intermédiaire et son coût associé de l'équation de partage
des données. Un meilleur partage des données entre les parties prenantes devrait également réduire
le gaspillage, par exemple en raison des tests et des analyses médicaux en double qui se produisent
lorsque les fournisseurs de soins de santé ne sont pas au courant des actions de chacun.
6. Combattre la fraude aux médicaments sur ordonnance  : La fraude aux médicaments sur
ordonnance est un défi bien défini auquel la technologie de la blockchain peut être appliquée. Elle
permettra de détecter toute modification des numéros pour modifier l’ordonnance elle-même
ettoute duplication des ordonnances.
7. La technologie de Blockchain pourrait révolutionner la recherche médicale et les soins individuels
Le stockage et le partage des informations sur la santé représentent un défi énorme, notamment la
possibilité de développer une compréhension pratique de la santé d’individus. La compréhension
future de la santé humaine serait alors extrêmement bénéfique puisque les données actuellement
rassemblées par les humains du monde entier seront facilement accessibles aux chercheurs.

Figure :

Figure 2.

Prenons l’exemple de fraude d’ordonnance. Pour résoudre ce problème, la Blockchain permettrade


créer une rétroaction entre les rédacteurs d'ordonnances (médecins) et les remplisseurs
d'ordonnances (pharmaciens). 
Le cas typique (A) : Exemple de boucle ouverte, où un patient se voit prescrire une ordonnance par
un médecin, qui la transmet ensuite à un (ou plusieurs) pharmacien (s). Un pharmacien ne sait pas si
l'ordonnance est originale, exacte ou déjà remplie.
Avec la Blockchain (B) : Pour fermer la boucle, les transactions sont stockées dans des
Blockchains. Chaque intervenant peut accéder aux blockchains et les ajouter, le cas échéant. Par
exemple, un médecin peut ajouter un enregistrement de l'ordonnance initiale et un pharmacien peut
vérifier que l'ordonnance n'a pas été modifiée; un pharmacien peut enregistrer des actions sur une
ordonnance et le médecin ou un autre pharmacien peut vérifier son statut.

Blockchain et L’industrie Culturelle :


Recherche faite par : Jerome PONS, un consultant en technologies et strategies numeriques dans
les secteurs de la culture.
Hypothèse générique : la contractualisation est nécessaire dans les industries culturelles,
notamment dans le secteur du cinéma, de la vidéo et de la musique enregistrées.
Cependant, ces contrats sont toujours inapplicables.
Problématique : Quels est l’impact de la mise en œuvre des Smart-contracts dans la
Blockchain sur le domaine des industries culturelles.
La Blockchain peut redéfinir la manière dont les artistes interagissent avec leur public. Il y aura une
plate-forme permettant au créateur de propriété intellectuelle d'être récompensé directement et
correctement pour son travail.

L’application de la blockchain et les contrats intelligents à l’industrie musicale permettra pour chaque
œuvre qu’un artiste compose de bénéficier d’une signature unique et cryptographiée qui lui assure,
publiquement, la paternité sur son oeuvre et qui le protège contre une utilisation frauduleuse
(notamment dans le cas d’utilisation des extraits sonores de l’enregistrement difficilement
identifiable par les systèmes de contrôle actuels). Dès qu’une personne utilise un morceau de la
musique, ils seront immédiatement identifiés.
La mise en œuvre des Smart-contracts pour encadrer la description des taches « artistiques » (par
exemple, écrire une scène d'un scenario ou un couplet d’une chanson, jouer une scène ou un
morceau) ou « technique » (par exemple, filmer une scène ou enregistrer un morceau, saisir les
métadonnées) ou bien le montant de la rémunération et les droits acquis sur le résultat de la tâche.

Conclusion 
La Blockchain serait-elle une technologie disruptive ?
Théorie d’innovation disruptive
La recherche et les études de Clayton Christensenà Harvard Business School,ontété à l’origine de sa
théorie d’innovation disruptive qui peut être employée pour décrire l'impact des nouvelles
technologies et les changements révolutionnaires sur l'existence d'une entreprise. Clayton
Christensen a inventé pour la première fois l'expression de « Technologies disruptives», dans son
livre «  Le dilemme de l'innovateur  ».
Hypothèse d’une innovation disruptive : Les entreprises risquent la mort pour ignorer dans leurs
décisions les technologies qui ne semblent pas satisfaire les besoins des clients, comme celles-ci
deviennent mortelles quand la trajectoire de deux paradigmatiques des progrès interagissent.

TYPES D'INNOVATION : Les entreprises ont deux options différentes quand elles cherchent à
développer de nouvelles opportunités d'activités et de croissance.
-soit elles peuvent essayer de prendre le marché existant d'un concurrent indélogeable avec
des innovations soutenues.
-soit elles peuvent essayer de prendre sur un concurrent avec des innovations disruptives pour créer
de nouveaux marchés.Il y a deux types distincts d'Innovations Disruptives.
-Le premier type est de créer un marché ayant jusqu’au moment des non-consommateurs.
-Le second typeest de concurrencer dans l'extrémité un marché déjà établi.

ÉTAPES DANS L'INNOVATION DISRUPTIVE :


En faisant ce que les bonnes compagnies sont censées faire - approvisionner leurs clients les plus
profitables et concentrer les investissements là où les marges bénéficiaires sont les plus attrayantes -
les leaders établis de l'industrie sont dans une logique d'innovations soutenues, elles laissent la voie
libre pour que les technologies disruptives les enterrent. Ceci se produit parce que les procédés de
répartition de ressource des entreprises établies sont conçus pour maximiser la rentabilité par des
innovations soutenues, ce qui impliquent essentiellement de concevoir des "souricières" de plus en
plus efficaces pour des clients existants ou des segments de marché bien établis. Quand émerge
des innovations disruptives (en général meilleur marché, de nouvelles versions de produits existants
plus simple à utiliser ciblant le segment bas du marché ou des clients entièrement nouveaux), les
entreprises établies sont paralysées. Elles sont presque toujours motivées à cibler le segment haut du
marché plutôt que de défendre ces nouveaux marchés ou le segment bas du marché, et finalement
l'innovation disruptive améliore, vole plus de part de marché, et remplace le produit dominant.

Donc pour être en position de rupture, les nouveaux venus sur le marché doivent cibler dans un
premier temps les secteurs délaissés, et ainsi prendre pied sur le marché en proposant une
fonctionnalité plus appropriée – bien souvent à un prix inférieur. Ceci s’illustre également dans le cas
de la Blockchain vu que grâce à elle, nous allons pouvoir nous passer, dans un futur proche de tout
intermédiaire pour réaliser la moindre transaction et ce quel que soit le secteur d’activité. La notion
de confiance disparait totalement puisqu’il n’est plus nécessaire d’avoir confiance pour réaliser un
échange, la technologie blockchain se chargeant d’intégrer cette notion à son processus de
validation. L’économie réelle comme l’économie du web vont être impactées par le développement
et le recours de plus en plus fréquent à la blockchain. Et les disrupteurs d’hier (Uber, AirBnB, etc.)
risquent à leur tour de devenir les disruptés de demain.

Selon Karim Lakhani, professeur d’administration des affaires à la Harvard Business School, il est peu
probable que la technologie de Blockchain soit complètement perturbatrice et qu’elle attaque les
modèles commerciaux traditionnels avec une solution moins coûteuse qui dépasse rapidement les
autres technologies de réseautage. Au lieu de cela, Blockchain est une technologie quia simplement
le potentiel de créer de nouvelles bases pour les systèmes économiques et sociaux.

En définitive, il est aujourd’hui encore très difficile d’identifier définitivement comment se présentera
les effets disruptifs de la blockchain… La blockchain a soulevé de nouvelles questions, qui n’ont été
étudiées que depuis peu de temps. il faudra attendre encore des années pour savoir la réponse de
cette question et pour repérer en quoi la Blockchain avait été réellement un élément disrupteur.

Bibliographie :
-LA MISE EN OEUVRE DE LA BLOCKCHAIN ET DES SMART CONTRACTS PAR LES INDUSTRIES
CULTURELLES, Jérôme Pons.
-Hitching Healthcare to the Chain: An Introduction to Blockchain Technology in the Healthcare
Sector, Mark A. Engelhardt.
-Blockchain-based sharing services: What blockchain technology can contribute to smart cities
Jianjun Sun, Jiaqi Yan and Kem Z. K. Zhang.
-Blockchain – A Financial Technology For Future Sustainable Development, Quoc Khanh Nguyen
-[Springer Briefs in Finance] Bosia, Nicola_ Hofmann, Erik_ Strewe, Urs Magnus - Supply Chain
Finance and Blockchain Technology _ The Case of Reverse Securitisation (2018).
-UN NOUVEL OUTIL NUMÉRIQUE POUR LA FIABILISATION DES SUPPLY CHAINS : LA BLOCKCHAIN,
Matthieu Hug.
-Comprendre la blockchain, quels impacts pour la comptabilité et ses métiers, Olivier Desplebin,
Gulliver Lux et Nicolas Petit

Webographie :
https://blockchainfrance.net/le-lexique-de-la-blockchain/
http://www.managerattitude.fr/92116001/blockchain-et-organisation-du-travail-12-ruptures-a-
preparer.html
https://www.contrepoints.org/2017/10/19/301293-blockchain-va-changer-gouvernance-entreprises
https://medium.com/@tkeycoin/blockchain-technology-how-it-will-affect-the-job-market-
72b2950f7635
https://changethework.com/blockchain-ressources-humaines-2/
https://www.inquisitr.com/author/kimberlyschrant/
https://www.irh-partner.com/blockchain-miroir-aux-alouettes-va-t-bouleverser-ressources-
humaines-profondeur/
https://www.academia.edu/40846261/R
%C3%B4le_et_enjeux_de_la_technologie_de_la_Blockchain_dans_les_activit%C3%A9s_dinterm
%C3%A9diation_bancaire

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