Blockchain - Synthèse
Blockchain - Synthèse
Blockchain - Synthèse
Jusqu’à aujourd’hui, dès que nous entrons dans une transaction avec une autre partie, celle-ci devait
être fondée sur une confiance réciproque par la réalisation des droits et des obligations. Pour
garantir cette confiance, les parties cherchent souvent une autre personne (morale ou physique)
mandatée pour conférer un caractère authentique à ces relations (ça peut être un notaire, une
banque, un expert, etc.).
Cependant, le recours à ce tiers extérieur à la transaction est souvent coûteux et n’assure pas
vraiment contre la fraude, l’asymétrie d’information ou la malhonnêteté.
Alors imaginons maintenant, une technologie qui permet de stocker et de répertorier toutes les
informations de votre transaction de façon transparente, gratuite, inviolable, parfois même anonyme
et surtout sans intermédiaire régulateur. La Blockchain en est donc la technologie idéale sur laquelle
vous pourriez s’appuyer.
Phénomène du Blockchain :
En 1976, les chercheurs américains Whitfield Diffie and Martin Hellman présentent le concept
révolutionnaire de double clef publique et privée. Le protocole Diffie-Hellman permet à deux agents
d’échanger entre eux de manière cryptée sans avoir besoin d'un mot de passe. Cette innovation
constitue la genèse de la technologie Blockchain. Cette innovation théorique va de pair avec une
augmentation exponentielle de la puissance de calcul informatique associée à la disponibilité de ces
unités de calcul (Cloud computing). La cryptographie à disposition de tous et virtuellement
«incassable » est née.
Parallèlement, les architectures distribuées s’imposent comme une référence en termes de stabilité
et de sécurité. Le meilleur exemple de ces caractéristiques est né dans les laboratoires du CERN au
début des années 1990: le web (HTML). Réseau ouvert et décentralisé, il a prouvé sa robustesse en
ne connaissant aucune rupture majeure depuis plus de 20 ans. En termes de sécurité, le fait
qu’aucune attaque informatique ne soit parvenue à mettre à mal l’ensemble des noms de domaines
souligne de manière empirique cette robustesse.
En 2008, Satoshi Nakamoto, la mystérieuse figure derrière l’invention de Bitcoin, publie «Bitcoin: A
Peer-to-Peer Electronic Cash System». Il y expose une méthode pour résoudre un problème
cryptographique sur lequel achoppait la recherche depuis plusieurs décennies, le problème du
double paiement ou problème des Généraux Byzantins. Celui-ci empêchait à deux agents d’échanger
des actifs, comme une monnaie par exemple, sans le passage par un tiers de confiance.
Le premier usage de la blockchain est apparu en 2009, juste après la crise financière de 2008 avec la
mise en service d’une cybermonnaieappelée « Bitcoin ». Cette période a été témoignée du pouvoir
desgouvernements et des banques centrales en matière de contrôle des retraits d’espèces et du
capital encirculation. Il n’existait que très peu de moyens d’échapper à ces deux contraintes
institutionnelles.
Traditionnellement, les banques jouent le rôle de tiers de confiance en s’assurant que les deux
parties sont en mesure d’honorer leur dette pour une partie et de n’encaisser qu’une seule fois la
somme pour l’autre. Or, le coût du service proposé par les banques est considérablement cher, ce
qui rend très difficile la transaction.
Alors, pour la première fois,un article signé sous le pseudonyme de Satoshi Nakamotopropose le
protocole de Bitcoin qui a permis de s’affranchir des intermédiaires financiers classiques lors
d’échanges monétaires entre pairs. C’est alors que la cryptomonnaie.
Mais quel rapport avec la Blockchain ? La Blockchain est en fait la technologie derrière le Bitcoin,
c’est elle qui lui permet de fonctionner.
Définition et concept :
La blockchain est régulièrement qualifiée de «plus grande révolution depuis internet». Il s’agit de la
4ième révolution industrielleselonKlaus Schwab, un économiste allemand contemporain, et elle
permet de faire ce que l’internet n’a jamais été capable de réaliser.
La blockchain estune technologie novatrice qui permet à des utilisateurs d’effectuer des transactions,
financières ou non, garanties et auditables par tout le monde, sans avoir besoin d’un tiers de
confiance.
La blockchain peut être comparée à un vaste registre public intégrant l’ensemble des échanges
effectués par ses utilisateurs depuis sa création dans des blocs. Les blocs sont protégés par plusieurs
procédés cryptographiques innovants qui rendent la modification impossible à posteriori.
C’est ce qui donne à cette technologie son caractère transparent : on peut uniquement ajouter des
opérations, mais pas les modifier ni les supprimer, elles sont infalsifiables.Elle repose sur un système
de pair-à-pair décentralisé : les données ne sont pas hébergées par un serveur unique mais
distribuées entre les utilisateurs, sans intermédiaire. Une partie des utilisateurs détient des copies de
la blockchain, qui se trouve donc présente partout dans le monde. Ces centaines de copies sont sans
cesse mises à jour simultanément.
Selon Benjamin Tincq, le concept de la Blockchain peut être comparé (métaphore) à un livre de
comptes qu’on met sur la place du village. Tout le monde a le droit d’écrire dedans mais personne
n’a le droit d’effacer. Le livre enregistre l’historique de toutes les transactions qui ont eu lieu au sein
du village et permet de s’assurer que le système ne repose pas sur une seule personne qui valide les
transactions.
Contrairement aux bases de données traditionnelles, qui sont administrées par des opérateurs
centralisés, la blockchain est administrée collectivement, par tous les nœuds du réseau. Ces nœuds
obéissent tous à un même protocole informatique, qui définit les procédures à suivre, ainsi que les
conditions à respecter pour mettre à jour la base de données.
La puissance de la blockchain réside donc dans le fait que grâce à elle, nous allons pouvoir nous
passer, dans un futur proche de tout intermédiaire pour réaliser la moindre transaction et ce quel
que soit le secteur d’activité.
Fonctionnement de la Blockchain :
La vie d’une blockchain ne dépend que de deux étapes qui se répètent à l’infini.
Caractéristiques du Blockchain :
Plusieurs caractéristiques sont associées à la blockchain. On retient ici les caractéristiques les plus
communes, en gardant à l’esprit qu’elles peuvent varier avec les usages envisagés.
Types de la Blockchain :
La distinction majeure aujourd’hui entre les différentes blockchains nous semble être la séparation
entre les blockchains dites publiques et les blockchains dites privées ou hybrides. Cette distinction
fait apparaître deux familles de technologie Blockchain :
1- les blockchains publiques : Comme leur nom l’indique, les blockchains publiques sont ouvertes à
tous, à savoir que tout le monde peut utiliser le système. Bitcoin en est l’exemple le plus
emblématique : n’importe qui peut accéder et créer une adresse bitcoin et réaliser des transactions
sur la blockchain.
De plus, toutes les transactions sur la blockchain sont publiques. On peut ainsi trouver sur Internet le
contenu des blocs et des transactions qu’ils contiennent (montant de la transaction, des frais de
transactions, le mineur du bloc, etc…).
À l’inverse, les blockchains privées et hybrides sont des systèmes fermés créés entre un nombre
restreint d’acteurs. Une blockchain privée est un système interne à une organisation, partagée entre
des acteurs de cette organisation. Une blockchain hybride est un système partagé entre plusieurs
organisations.
En général, ces deux types de blockchains sont assez similaires et, par souci de simplification, on
utilise la terminologie de blockchains privées pour désigner les deux à la fois.
Alors, contrairement aux blockchains publiques, seuls quelques acteurs ont accès au réseau et
peuvent voir les données sur la chaîne. Egalement les systèmes de minage y sont généralement
absents, remplacés par des mécanismes de consensus beaucoup plus simples. Le réseau fonctionne
la plupart du temps sans mineur, la validation des blocs étant effectuée par les utilisateurs mêmes, ce
qui rend l’accès aux données plus restreint.
Les Principales Questions de Recherche sur la
Blockchain :
La technologie Blockchain s'intéresse, à nos jours, aux applications non financières de la
blockchain. À cette fin, des efforts ont été déployés pour adapter la technologie à d'autres domaines
d'application, hors finance, afin que d'autres industries et cas d'utilisation puissent tirer parti des
caractéristiques intéressantes de la blockchain.
En conséquence, la blockchain est désormais considérée comme une technologie polyvalente qui
trouve des applications dans différents secteurs et utilisations, tels que la gestion des identités, la
résolution des litiges, la gestion des contrats, la gestion de la chaîne d'approvisionnement, les
assurances, les soins de santé et autres applications. Elle fait alors l’objet de plusieurs traitements
problématiques.
Selon Quoc Khanh Nguyen, les recherches sur le terrain ont montré que la Blockchain non seulement
crée des changements dans la nature du système bancaire, mais elle peut potentiellement remodeler
l'économie dans son ensemble. Aujourd'hui, les banques sont presque entièrement numérisées, ce
qui rend les innovations technologiques indispensables pour leurs affaires. Il serait alors essentiel
pour les banques d'examiner l'importance de Technologie Blockchain.
Les recherches sur les impacts des cryptomonnaies, du grand livre décentralisé et de la Blockchain en
général ont montré que cette technologie est potentiellement puissantepour minimiser les coûts et
apporter des changements majeurs dans le domaine financier à long terme. Notamment :
Ainsi, le financement est l’un des obstacles les plus importants pour les organisations de l’économie
sociale, qui font face à des coûts de démarrage importants, mais ne peuvent pas attirer les
investissements de la même manière que les entreprises traditionnelles.
Figure des apports de la blockchain dans les opérations commerciales et le cycle de facturation
Nous voyons ainsi,dans cette figure, se dessiner un système comptable connecté, intelligent, incluant
en son sein l’ensemble des parties prenantes de l’organisation. Ce type de système a été désigné
sous le concept d’écosystème comptable digitalisé selon Dai et Vasarhelyi (2017).
Il serait alors possible grâce à la Blockchain d’envisager une transformation de l’environnement
comptable de l’entreprise. Les données comptables seront sécurisées, automatisées, actualisées,
contrôlées. Un enregistrement direct au sein de la comptabilité des opérations de l’entreprise est
rendu possible à travers la connectivité des acteurs. Elle permettra également de contrôler la
réalisation des procédures comptables selon les normes et standards en vigueur, établis par les
organismes de contrôle.
Enfin, les informations comptables peuvent être transmises instantanément aux parties prenantes
autorisées à y avoir accès pour une exploitation ou une vérification en temps réel. Il s’agit alors de
donner naissance à un livre partagé entre managers, investisseurs, partenaires d’affaires, banques,
cabinets d’audit, services fiscaux, etc.
Blockchain et la fonction d’audit :
Article co-écrit par: Erik Hofmann; Urs Magnus Strewe; Nicola Bosia
Problématique : La Blockchain pourrait-elle avoir un impact sur la façon dont les auditeurs
répondent aux problèmes de comptabilité ?
La technologie Blockchain au une grande capacité à éviter les systèmes séparés et donc de créer un
rapprochement dans les différentes phases de la comptabilité et de permettre une nouvelle façon de
gestion des écritures de grand livre dans le réseau de l’entreprise.
Erik Hofmann a mis un accent fort sur le potentiel de changement des processus d'audit, basé à la
fois sur un scénario perturbateur et conservateur.
-Le scénario conservateur considère que les fonctionnalités technologiques de la Blockchain vont
permettre aux auditeurs de vérifier automatiquement un grand nombre de données les plus
importantes dans les états financiers. Le coût et le temps nécessaires pour réaliser un audit serait
donc considérablement réduit, et les auditeurs pourraient consacrer plus de temps libre à des
domaines dans lesquels ils peuvent ajouter plus de valeur, par exemple: sur les transactions les plus
complexes.
-Dans le scénario perturbateur, les principales caractéristiques d’immuabilité et de transparence des
données en temps réel pourraient potentiellement remplacer les auditeurs si toutes les transactions
commerciales ont lieu sur une Blockchain. Depuis que c’est enregistré et validé sur la blockchain, elle
peut donc être directement vérifiée. Effectuer un audit n'aurait alors plus de sens et on pourrait
potentiellement éliminer tous les coûts d'audit.
L'application de la Blockchain en audit d'entreprise pourrait donc représenter une menace plus
qu'une opportunité.
La blockchain pourrait avoir un potentiel important des deux côtés de la relation de travail, depuis la
capacité des personnes à maintenir et à contrôler l’accès jusqu’à le suivi de leurs performances sur le
lieu de travail.
En donnant aux employeurs potentiels l’accès à cette chaîne, les personnes seraient en mesure de
transformer les compétences des candidats, leur formation et leur expérience en valeur réelle sur le
marché de l’emploi.
De ce fait, elle pourrait jouer un rôle important dans le recrutement de futurs salariés puisqu’un
employeur peut vérifier l’authenticité du profil d’un candidat. Il peut voir ses actions sur la
plateforme, ses compétences, ses expériences…etc afin de gagner du temps et d’en savoir plus sur
celui ou celle qu’il sera amené à recruter. Il est alors plutôt dans l’intérêt des chargés de recrutement
d’adopter les blockchains afin de ne pas se tromper sur un profil.
1. Authentifier et dématérialiser les diplômes ou attestations de formation :
La Blockchain va permettre aux acteurs de l’enseignement supérieur et aux organismes de formation
de dématérialiser les diplômes et attestations de manière fiable et pérenne, avec accès à toutes les
preuves d’authenticité.
Le titulaire du diplôme reçoit un lien sécurisé, avec un code infalsifiable dont il est propriétaire. Ainsi,
à l’autre bout de la chaîne, le recruteur peut accéder au diplôme digitalisé et autoporté du candidat,
lisible en temps réel sur la blockchain.
Les "émetteurs d’informations certifiées" vont produire des certificats intégrés à la blockchain, pour assurer
aux recruteurs la présence de certaines qualités chez le candidat. Bien sûr, la valeur de ces certificats sera
proportionnelle à la reconnaissance de ces organismes par la profession.
2. Embaucher des candidats :En fournissant des enregistrements numériques inaltérables ou «tracés»,
la technologie de blockchain promet d’accélérer et d’automatiser la manière dont les employeurs
vérifient les informations relatives à l’identité des employés potentiels, facilitant ainsi l’adéquation
entre les candidats et les postes. Ce processus stimulera également la productivité, ce qui est crucial
pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui ont du mal à recruter les bons candidats .
Parmi les problèmes généralement rencontrés par la supply chain dans une entreprise, on trouve:
-Manque de traçabilité :Certaines supply chain souffrent d’une opacité et d’un manque de
transparence dans leurs processus. Ce manque de vision sur la qualité ou l’origine des matériaux ou
produits est un défaut que les grandes marques cherchent à corriger compte tenu de l’impact négatif
que cela peut provoquer sur leur image.
-La fraude et la contrefaçon :la supply chain possède également des aspects négatifs pour
l’entreprise d’un point de vue financier, puisqu’elle peut par exemple perdre des sommes d’argent
conséquentes par son biais.
-Manque d’un procédé de vérification :en effet, le nombre d’acteur et des transactions intervenant
dans la supply chain est très considérable, ralentissant par conséquent les processus et augmentant
les risques de pertes ou d’erreurs.
Il va donc s’agir d’une blockchain privée pour laquelle on peut appliquer un algorithme de consensus
qui va permettre cette collecte des informations auprès de chaque intervenant de la supply chain au
sein de son système d’information.
L’objectif est de constituer un registre distribué d’informations qui ne soient pas modifiables afin
d’être en mesure de détecter des problèmes et d’établir une boucle de rétroaction transparente,
laquelle, progressivement, fiabilisera l’ensemble de la supply chain en responsabilisant chacun des
intervenants.
Don Tapscott et Alex Tapscott estiment que la Blockchain s’agit de la plus importante innovation
technologique « de tous les temps » car c’est la première fois qu’il n’y a plus d’intermédiaire pour
capturer la valeur.
Il anticipe même la fin des entreprises et l’avènement de communautés décentralisées d’agents
autonomes, à savoir :
On y retrouve donc les mécanismes d’une organisation circulaire, sans chaîne de commandement et
l’utilisation de rôles qui évoluent selon les besoins du projet.
En supprimant ces éléments, l’organisation recentre son cœur d’activité à la base.
-Une gestion optimale des coûts d’agence : La blockchain et les smart contrats offrent une solution
afin de réduire ces coûts supportés par l’entreprise. Grâce à la blockchain et aux smart contrats, la
confiance ne repose pas sur l’organisation, mais plutôt sur la sécurité et l’auditabilité du code qui est
vérifié par l’ensemble des acteurs.
Tout d’abord, la transparence de la blockchain rend totalement vérifiable l’information détenue par
l’agent et le principal. On supprime ainsi l’opportunisme ex ante ou ex post (Williamson, 1993) de
l’agent puisque l’ensemble des informations est présenté aux acteurs.
Pour continuer, les contraintes d’incertitude et d’in-vérifiabilité liées à la transaction qui pesaient
auparavant sur le tiers chargé d’exécuter le contrat n’ont plus lieu d’être car les smart contrats
certifient en quasi temps réels le processus transactionnel.
En règle générale, la gouvernance d’une organisation décentralisée est beaucoup moins hiérarchique
que dans les organisations traditionnelles. En effet, les organisations décentralisées autonomes
n’auront pas de directeur ni de conseil d’administration. Au contraire, elles seront administrées de
manière collégiale et s’appuieront donc sur la blockchain pour agréger les votes et les préférences de
tous les membres. La blockchain permet ainsi d’expérimenter de nouveaux systèmes de gouvernance
qui ne reposent pas sur une structure hiérarchique rigide et figée, mais plutôt sur un système de
méritocratie beaucoup plus dynamique et fluide.
L'objectif global d'une entreprise de partage, qui peut être à la fois à but lucratif et non lucratif, est
d'améliorer l'utilisation des actifs sous-utilisés et de réduire les coûts de transaction (Gori et al.2015).
Sur les sites Web, Les gens peuvent y trouver des chambres (Airbnb, Roomorama), des outils
(SnapGoods), des voitures, des vélos (RelayRides, Wheelz), et des services de taxi ad hoc (Uber, Lyft).
Ces sites Web libèrent la valeur inhérente au partage des ressources inutilisées en tant que plates-
formes à double face, et offrent de nombreux avantages pour attirer les deux groupes par le biais
d'effets de réseau (Eisenmann et al. 2006).
Hypothèse Générique :Aujourd'hui, les villes sont confrontées à des défis complexes pour améliorer
la qualité de vie de leurs citoyens. Selon le rapport Perspectives d'urbanisation mondiale 2014 des
Nations Unies (Nations Unies 2014), plus de la moitié de la population mondiale vit maintenant dans
des zones urbaines, et 2,5 milliards de personnes supplémentaires devraient se déplacer vers les
villes d'ici 2050.En raison de la concentration urbaine, les conditions de vie des gens ont été affectées
par l'augmentation des embouteillages, le dioxyde de carbone, les émissions de gaz à effet de serre
et l'élimination des déchets.
La notion de « smart city » est une réponse à ces problèmes. Ces dernières années. De nombreuses
villes se définissent comme "intelligentes" lorsqu'elles identifient certaines de leurs propres
caractéristiques telles que la connectivité à large bande, l'inclusion numérique et la main-d'œuvre du
savoir. Un fait sous-jacent commun est que ces villes intelligentes bénéficient des applications
novatrices de nouveaux types de technologies de l'information et de la communication (TIC) pour
soutenir le partage communautaire.
Problématique :Comment la technologie de Blockchain peut contribuer à aider les Smart-Cities à
développer les services de partage ?
Méthode :
-Pour saisir les effets de la technologie émergente de la Blockchain sur la croissance de villes
intelligentes, il préconise l'utilisation d'une perspective d'observation pour identifier les éléments
essentiels de l'identité des villes intelligentes.
-Pour résoudre ce problème, ils ontproposé un cadre triangulaire de l’homme, de technologie et
d'organisation pour identifier les caractéristiques des villes intelligentes sous l'angle de
l'environnement afin d’analyser l'influence des Blockchains sur la construction de villes intelligentes.
Une ville ne peut pas être qualifiée de ville "intelligente" en utilisant des améliorations sectorielles
spécifiques ou limitées. Une ville " intelligente " implique des éléments horizontaux cumulatifs tels
que la gouvernance intelligente, la mobilité intelligente, les modes de vie intelligents, l'utilisation
intelligente des ressources naturelles, les citoyens intelligents, et le développement durable et
l'économie intelligente, tous ensemble.
La figure 1 illustre le lien entre l'économie de partage et les villes intelligentes.Au cœur, la ville
intelligente est propulsée par des moteurs sociétaux, des moteurs économiques et des catalyseurs
technologiques. Dans l'anneau extérieur de la figure, le but ultime de la ville intelligente est
d'atteindre la gouvernance intelligente, le mode de vie, les personnes, la mobilité, l'environnement
et l'économie.
Dans l'anneau du milieu, la croissance d'une ville intelligente bénéficie de l'amélioration de
l'utilisation des ressources urbaines telles que l'espace, les transports, les services, la nourriture, les
biens et l'argent.
Un cadre conceptuel des villes intelligentes dans une perspective d'économie de partage.
Pour comprendre le développement des villes intelligentes sous l'angle d'un service de partage, ils
ont proposé un cadre conceptuel de villes intelligentes basé sur la littérature. Selon la classification
conceptuelle des villes intelligentes des études précédentes (Cocchia 2014 ; Nam et Pardo 2011),la
technologie, l’Homme et l’organisation sont les termes les plus fréquemment utilisés pour décrire les
villes intelligentes.
Comme le montre la figure 2, La ville intelligente est fondée sur les ressources humaines, la
technologie et l'organisation. Il peut y avoir des relations de service entre eux. La technologie est
basée sur l'utilisation des TIC pour transformer la vie et le travail au sein d'une ville de manière
pertinente.
L'humain est fondé sur les personnes, l'éducation, l'apprentissage et le savoir.
L'élément d'organisation est fondé sur la gouvernance et les politiques parce que la coopération
entre les parties prenantes et les gouvernements institutionnels est très importante pour concevoir
et mettre en œuvre des politiques et des programmes de développement.
Du point de vue d'un service de partage, la technologie est essentielle pour qu'une ville devienne
intelligente, car l'infrastructure technologique change considérablement et fondamentalement la
façon dont les ressources sont partagées en son sein. Un service de partage à dimension
technologique met l'accent sur l'accessibilité et la disponibilité des systèmes (Giffinger et Gudrun
2010 ; Giffinger et Pichler-Milanović 2007). Al-Hader et ses collaborateurs (2009) ont précisé les
composantes technologiques d'une pyramide qui représente le développement d'une ville
intelligente :
- Les ressources de la base de données intelligente : qui recueillent des informations sur les
ressources d'une ville intelligente.
- Les systèmes de contrôle intelligents : qui organisent et ordonnancent les ressources de
manière intelligente, tandis que les personnes accèdent aux ressources et les partagent via
des interfaces intelligentes.
La confiance, parmi tous les facteurs humains, est le facteur le plus important. Elle joue un rôle
important en aidant les gens et les services à surmonter les perceptions d'incertitude et de risque
lorsqu'il s'agit de prendre une décision (Belk 2014). L'objectif général de la confiance est d'obtenir un
bon sentiment, en assurant la confiance des utilisateurs dans la fiabilité du partage des fournisseurs
de services et des autres utilisateurs d'actifs, lors de l'utilisation ou des transactions (Bhattacherjee
2002 ; Wirtz et Lwin 2009). En plus de la sécurité, la protection de la vie privée est une autre facette
de la confiance à l'égard d l'économie de partage.
Résultats :
Une Blockchain basée sur les services de partage vers des villes intelligentes.
Au total, il existe six types de relations de service entre les hommes, la technologie et l'organisation.
Comme le montre la Fig. 3, où chaque flèche indique un type de relation de service. La gestion des
services de partage basés sur la chaîne de blocs traite principalement des relations impliquant des
personnes, tandis que le calcul des services de partage basés sur la chaîne de blocs concerne
principalement les relations impliquant la technologie.
Dans l'approche fondée sur la chaîne de blocs, le fait de ne pas avoir confiance est une
caractéristique centrale des relations entre les gens. The Economist décrit la Blockchain comme " la
machine de confiance ", indiquant qu'elle s'occupe des questions de confiance entre les individus
(Economist 2015). Historiquement, la confiance a toujours été à la base de l'activité, impliquant
souvent une tierce partie fiable, ce qui est coûteux. La technologie Blockchain offre une alternative
viable pour éliminer les intermédiaires, réduisant ainsi les coûts d'exploitation et accroître l'efficacité
d'un service de partage. Grâce à la technologie de la Blockchain, les interactions commerciales les
plus fondamentales du monde entier peuvent être ré- imaginées.
Donc son article présente une revue systématique de l’ensemble recherches sur l’application de la
technologie de la blockchain dans les soins de santé dans laquelle un certain nombre de cas
d'utilisation ont été identifiés pour l'application de la blockchain dans les soins de santé.
Variable:
-Dossier médicale électronique (DME) : est un dossier de patient digitalisé qui peut être utilisé par
les médecins, la clinique out toute autre acteur dans le secteur de santé et médecine.
Cette recherche permet alors de comprendre les différents domaines de la santé pour lesquels
l’utilisation de la blockchain a été démontrée. Ils sont en mesure d'identifier les problèmes de santé
que la blockchain peut résoudre.Elle a cerné les défis fondamentaux en matière de gestion des
données de santé, sur lesquels la Blockchain peut apporter ses fruits:
1- Mettre le patient au centre. Pour la plupart des patients, le maintien de la santé implique de
nombreuses interactions avec divers prestataires de soins de santé et outils de collecte de données,
qui génèrent tous des informations essentielles pour la prise de décisions éclairées et appropriées en
matière de soins de santé. La Blockchain permettra au patient de pouvoir disposer d'informations de
manière à ce qu'il puisse être un agent actif dans son propre soin, et la participation et l'implication
des patients sont devenues la pierre angulaire de la pratique médicale moderne.
2-Confidentialité et accès. Il est tout aussi important de prendre en compte la nature intime et
hautement personnelle des informations de santé. La Blockchain privée va donc permettre
deprotéger les informations sur la santé du patient d’une manière privée et accessible uniquement
par les parties appropriées, pour des raisons appropriées, aux moments appropriés.
3- Dossiers médicaux électroniques pour chaque patient : S'il existe un courant commun dans
presque toutes les entreprises de technologie blockchain travaillant dans le secteur de la santé, c'est
le désir de permettre aux personnes d'exercer un contrôle plus personnel sur les données collectées
à leur sujet. La technologie de la blockchain pourrait alors alléger le fardeau du médecin en
augmentant l’organisation, l’accessibilité et l’aptitude à utiliser des outils numériques permettant de
gagner du temps, tout en permettant au patient de prendre en charge ses propres soins.
4- Complétude de l'information. Actuellement, les informations médicales sont fréquemment
détenues par des fournisseurs individuels ou des collecteurs de données privés sans accès complet
du patient. Cela limite la capacité des patients à contribuer et à corriger les erreurs dans leurs
propres données médicales et à partager leurs informations avec les nouveaux praticiens afin de
définir complètement les antécédents médicaux. La Blockchain va alors permettre au patient de
disposer d'un contrôle accru et d'obtenir de meilleurs résultats en s'assurant qu'une information
complète sur sa santé est disponible pour les bonnes personnes au bon moment.
5. La Blockchain permettra de connecter des parties prenantes importantes dans le secteur de
santéaux données en retirant la gestion intermédiaire et son coût associé de l'équation de partage
des données. Un meilleur partage des données entre les parties prenantes devrait également réduire
le gaspillage, par exemple en raison des tests et des analyses médicaux en double qui se produisent
lorsque les fournisseurs de soins de santé ne sont pas au courant des actions de chacun.
6. Combattre la fraude aux médicaments sur ordonnance : La fraude aux médicaments sur
ordonnance est un défi bien défini auquel la technologie de la blockchain peut être appliquée. Elle
permettra de détecter toute modification des numéros pour modifier l’ordonnance elle-même
ettoute duplication des ordonnances.
7. La technologie de Blockchain pourrait révolutionner la recherche médicale et les soins individuels
Le stockage et le partage des informations sur la santé représentent un défi énorme, notamment la
possibilité de développer une compréhension pratique de la santé d’individus. La compréhension
future de la santé humaine serait alors extrêmement bénéfique puisque les données actuellement
rassemblées par les humains du monde entier seront facilement accessibles aux chercheurs.
Figure :
Figure 2.
L’application de la blockchain et les contrats intelligents à l’industrie musicale permettra pour chaque
œuvre qu’un artiste compose de bénéficier d’une signature unique et cryptographiée qui lui assure,
publiquement, la paternité sur son oeuvre et qui le protège contre une utilisation frauduleuse
(notamment dans le cas d’utilisation des extraits sonores de l’enregistrement difficilement
identifiable par les systèmes de contrôle actuels). Dès qu’une personne utilise un morceau de la
musique, ils seront immédiatement identifiés.
La mise en œuvre des Smart-contracts pour encadrer la description des taches « artistiques » (par
exemple, écrire une scène d'un scenario ou un couplet d’une chanson, jouer une scène ou un
morceau) ou « technique » (par exemple, filmer une scène ou enregistrer un morceau, saisir les
métadonnées) ou bien le montant de la rémunération et les droits acquis sur le résultat de la tâche.
Conclusion
La Blockchain serait-elle une technologie disruptive ?
Théorie d’innovation disruptive
La recherche et les études de Clayton Christensenà Harvard Business School,ontété à l’origine de sa
théorie d’innovation disruptive qui peut être employée pour décrire l'impact des nouvelles
technologies et les changements révolutionnaires sur l'existence d'une entreprise. Clayton
Christensen a inventé pour la première fois l'expression de « Technologies disruptives», dans son
livre « Le dilemme de l'innovateur ».
Hypothèse d’une innovation disruptive : Les entreprises risquent la mort pour ignorer dans leurs
décisions les technologies qui ne semblent pas satisfaire les besoins des clients, comme celles-ci
deviennent mortelles quand la trajectoire de deux paradigmatiques des progrès interagissent.
TYPES D'INNOVATION : Les entreprises ont deux options différentes quand elles cherchent à
développer de nouvelles opportunités d'activités et de croissance.
-soit elles peuvent essayer de prendre le marché existant d'un concurrent indélogeable avec
des innovations soutenues.
-soit elles peuvent essayer de prendre sur un concurrent avec des innovations disruptives pour créer
de nouveaux marchés.Il y a deux types distincts d'Innovations Disruptives.
-Le premier type est de créer un marché ayant jusqu’au moment des non-consommateurs.
-Le second typeest de concurrencer dans l'extrémité un marché déjà établi.
Donc pour être en position de rupture, les nouveaux venus sur le marché doivent cibler dans un
premier temps les secteurs délaissés, et ainsi prendre pied sur le marché en proposant une
fonctionnalité plus appropriée – bien souvent à un prix inférieur. Ceci s’illustre également dans le cas
de la Blockchain vu que grâce à elle, nous allons pouvoir nous passer, dans un futur proche de tout
intermédiaire pour réaliser la moindre transaction et ce quel que soit le secteur d’activité. La notion
de confiance disparait totalement puisqu’il n’est plus nécessaire d’avoir confiance pour réaliser un
échange, la technologie blockchain se chargeant d’intégrer cette notion à son processus de
validation. L’économie réelle comme l’économie du web vont être impactées par le développement
et le recours de plus en plus fréquent à la blockchain. Et les disrupteurs d’hier (Uber, AirBnB, etc.)
risquent à leur tour de devenir les disruptés de demain.
Selon Karim Lakhani, professeur d’administration des affaires à la Harvard Business School, il est peu
probable que la technologie de Blockchain soit complètement perturbatrice et qu’elle attaque les
modèles commerciaux traditionnels avec une solution moins coûteuse qui dépasse rapidement les
autres technologies de réseautage. Au lieu de cela, Blockchain est une technologie quia simplement
le potentiel de créer de nouvelles bases pour les systèmes économiques et sociaux.
En définitive, il est aujourd’hui encore très difficile d’identifier définitivement comment se présentera
les effets disruptifs de la blockchain… La blockchain a soulevé de nouvelles questions, qui n’ont été
étudiées que depuis peu de temps. il faudra attendre encore des années pour savoir la réponse de
cette question et pour repérer en quoi la Blockchain avait été réellement un élément disrupteur.
Bibliographie :
-LA MISE EN OEUVRE DE LA BLOCKCHAIN ET DES SMART CONTRACTS PAR LES INDUSTRIES
CULTURELLES, Jérôme Pons.
-Hitching Healthcare to the Chain: An Introduction to Blockchain Technology in the Healthcare
Sector, Mark A. Engelhardt.
-Blockchain-based sharing services: What blockchain technology can contribute to smart cities
Jianjun Sun, Jiaqi Yan and Kem Z. K. Zhang.
-Blockchain – A Financial Technology For Future Sustainable Development, Quoc Khanh Nguyen
-[Springer Briefs in Finance] Bosia, Nicola_ Hofmann, Erik_ Strewe, Urs Magnus - Supply Chain
Finance and Blockchain Technology _ The Case of Reverse Securitisation (2018).
-UN NOUVEL OUTIL NUMÉRIQUE POUR LA FIABILISATION DES SUPPLY CHAINS : LA BLOCKCHAIN,
Matthieu Hug.
-Comprendre la blockchain, quels impacts pour la comptabilité et ses métiers, Olivier Desplebin,
Gulliver Lux et Nicolas Petit
Webographie :
https://blockchainfrance.net/le-lexique-de-la-blockchain/
http://www.managerattitude.fr/92116001/blockchain-et-organisation-du-travail-12-ruptures-a-
preparer.html
https://www.contrepoints.org/2017/10/19/301293-blockchain-va-changer-gouvernance-entreprises
https://medium.com/@tkeycoin/blockchain-technology-how-it-will-affect-the-job-market-
72b2950f7635
https://changethework.com/blockchain-ressources-humaines-2/
https://www.inquisitr.com/author/kimberlyschrant/
https://www.irh-partner.com/blockchain-miroir-aux-alouettes-va-t-bouleverser-ressources-
humaines-profondeur/
https://www.academia.edu/40846261/R
%C3%B4le_et_enjeux_de_la_technologie_de_la_Blockchain_dans_les_activit%C3%A9s_dinterm
%C3%A9diation_bancaire