Louis Truffaut, Grundprobleme Der Deutsch-Französischen Uebersetzung. Munich, Max Hueber Verlag, 1963. 116 Pages, Broché

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Journal des traducteurs


Translators' Journal

Louis Truffaut, Grundprobleme der Deutsch-französischen


Uebersetzung. Munich, Max Hueber Verlag, 1963. 116 pages,
broché
Jean-Paul Vinay

Volume 8, numéro 3, 3e trimestre 1963

URI : https://id.erudit.org/iderudit/1061021ar
DOI : https://doi.org/10.7202/1061021ar

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Éditeur(s)
Les Presses de l’Université de Montréal

ISSN
0316-3024 (imprimé)
2562-2994 (numérique)

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Vinay, J.-P. (1963). Compte rendu de [Louis Truffaut, Grundprobleme der
Deutsch-französischen Uebersetzung. Munich, Max Hueber Verlag, 1963. 116
pages, broché]. Journal des traducteurs / Translators' Journal, 8(3), 90–91.
https://doi.org/10.7202/1061021ar

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JOURNAL DES TRADUCTEURS - TRANSLATORS' JOURNAL

If
LES OUTILS DU TRADUCTEUR

5 Louis Truffaut, Grundprobleme der Deutsch-franzosischen Uebersetzung.


~
Munich, Max Hueber Verlag, 1963. 116 pages, broché.

« Existe-t-il une méthode de traduction ? Il est malaisé de répondre à la


question )) . C'est ainsi que M. Truffaut entame son avant-propos, et il adopte
résolument une attitude empiriste « dans ce domaine où l'empirisme joue un
rôle capital )) . Voici, pour moi, une déclaration de principe qui fait un peu
l'effet du manteau rouge sur un taureau : on peut bien en appeler à 1'« instinct
héréditaire )), ce sens de la langue en fait souvent acquis p éniblement après de
longues journées d'effort, mais lorsqu'il s'agit de faire traduire à des Allemands
un texte vers le français, - car c'est là le propos de l'auteur, l'instinct héré-
ditaire ne sert à rien, sinon à faire commettre de monstrueux solécismes. C'est
d'ailleurs l'opinion de M. Truffault, qui souhaite seulement « relever ... quel-
ques points de chute précis ... )), quelques recettes permettant à l'étudiant de
déceler « les principaux obstacles )) et de trouver « les moyens de les franchir :b .
La lecture attentive des pages du manuel démentent heureusement cet em-
pirisme désabusé, et me laisse sur une excellente impression. M. Truffaut con-
naît bien le problème : il touche du doigt toutes les principales difficultés qui
'font trébucher les débutants : les explétifs du français, son sens de l'économie·
.par l'évidence, les mots qui ne peuvent commencer une phrase, la juxtaposition,
et les tournures passives de l'allemand. Il propose, pour passer en revue ce
domaine complexe, de suivre les parties du discours, ce qui, en l'occurrence,
·est une excellente initiative, puisque cela permet de présenter le m écanisme des
transpositions (mais il omet de traiter du nom en soi, ce qui lui rend difficile
la présentation des adjectifs verbaux de l'allemand). Ceci dit, ses remarques
sont celles que l'on s'attend à trouver dans une bonne « stylistique comparée :i> :
la distinction entre par chemin de f~r et par le train (ou : en train); la présence
ou l'absence de l'article d éfini : Nach Artikel 15 / Conformém ent à l'article 15;
'la syntaxe de l'adjectif, amenant des distinctions sémantiques (un repas mai-
gre / un maigre repas) ou stylistiques (une flamme rouge / la verte Ecosse);.
l
l'emploi des temps et les aspects; les équivalents de müssen, sollen, wollen,
:konnen, mogen, dürfen; la traduction de l'adverbe; la négation en français et
·en allemand; la traduction des postpositions; autant de problèmes bien traités,
iutilement commentés, parfois même avec une terminologie comparatiste (cf.
étoffement, ellipse). Une liste de 94 <germanismes>, posant des difficultés de
traduction, termine cet ouvrage très bien présenté, soigneusement rédigé et •• •
méthodique, en dépit de l'avant-propos.

-90-
JOURNAL DES. TRADUCTEURS - TRANSLATORS' JOURNAL

J'ai tenu à souligner cette attitude de scepticisme à l'égard des constructions


théoriques; la langue est bien une accumulation de faits souvent discordants,
mais cette accumulation suit des lignes de force, un peu à la manière de par-
ticules métalliques qui se posent sur les courants d'un champ magnétique. De
la diversité des exemples, des remarques sur la façon dont telle ou telle diffi-
culté peut être tournée, naissent des convictions profondes : il existe des che-
minements, il y a des équivalences, ce ne sont pas là des cadres vides de la
pensée. Encore un peu plus d 'attention, et les lignes de force apparaissent, et
une stylistique comparative naît. Je ne sais si M. Truffaut a eu connaissance des
travaux de Malblanc et de Jumpelt : il les rejoint souvent, il les confirme tou-
jours. Dans ces conditions, la réponse à la question initiale de l'avant-propos
est «Oui, la traduction suit des rails », - tout au moins dans sa partie struc-
turale (la seule envisagée ici), et c'est en les suivant que l'étudiant parvient,
enfin, à ces solutions « instinctives », qui sont plutôt pavloviennes que gra-
tuites, et. qui font les forts en thème.
].-P. V.

*
S Code du bon usage en matière de publications scientifiques. Organisation
des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture, place de Fon-
tenoy, Paris (VIIe), 1962.

Texte comprenant environ 1,400 mots seulement. Fruit d 'une collabo-


ration interprofessionnelle authentique, il a pour objet d'uniformiser la pré-
sentation de l'information scientifique. Il commence par un exposé des mo-
tifs, qui est suivi du Code proprement dit et il se termine par une liste des
recommandations pertinentes de !'Organisation internationale de normalisa-
tion, reproduite à la fin du présent compte rendu.
Pour présenter ce nouveau Code, nous nous contenterons de citer quel-
ques paragraphes de l'exposé des motifs.
« Le Comité de liaison FID/ICSU/IFLA/ISO 1 UNESCO, fondé et réuni
pour examiner les moyens de développer une action internationale efficace
aux fins d 'améliorer la situation présente de l'information scientifique, con-
sidère que le manque de discipline librement consentie en matière de rédac-
tion et d e publication d'informations scientifiques était l'une des causes prin-
cipales qui tendaie nt à accroître inutilement le volume des documents pu-
bliés, les dépenses qu'il faut faire pour les imprimer, pour les résumer, pour
les répertorier et pour les retrouver.
« En conséquence, le Comité, sur la proposition du Secrétaire du Bureau
des résumés analytiques de l'ICSU, a rédigé sous une forme aussi brève que
possible un texte qui définit les règles qu'il est d'obligation morale évidente
pour tout auteur de publication scientifique de suivre et pour tout rédacteur
de journal scientifique d'appliquer.

(1) FID - Fédé rati on inte rn a tiona le de d ocu m en tation; I CSU - Conse il inte r-
national d es unions scientifiques (International Cou n cil of Sc ie ntific Unions); IFLA
- International Federation of Library Associations; ISO - In terna tiona.l Orga niz-
ation for Standardlzation.

Vol. 8 - N° 8
J1uHlet·septem.bre 1963 - 91-

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