UNIVERSITE SIDI MOHAMMED BEN ABDELLAH

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES FES

DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE

LICENCE SCIENCES ET TECHNIQUES

Génie Electrique

RAPPORT DE FIN D’ETUDES

Intitulé :

Réalisé Par :

Chaymae El Azzouzy

Encadré par :
Pr Abdellah Mechaqrane (FST, FES)

Soutenu le 15 Juin 2015 devant le jury

Pr Abdellah Mechaqrane (FST, FES)
Pr Ali Ahaitouf (FST, FES)
Pr Farid Abdi (FST, FES)
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REMERCIEMENTS

Je remercie en premier lieu le bon dieu de m’avoir donnée la force et le courage

d’arriver au bout de ce projet

J’exprime également ma reconnaissance à mon encadrant Abdellah Mechaqrane

de m’avoir pris sous son aile, je le remercie pour tout le temps qu’il m’a consacré,
tous ses précieux conseils et directives.

Mes remerciements s’adressent également à Monsieur Mahmoud Bououd pour les

précieuses informations qui m’ont aidé à réaliser le projet .

Et enfin je remercie les membres de jury qui m’en fait l’honneur d’évaluer,
d’examiner et d’enrichir ce modeste travail.
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Dédicaces

Je dédie ce modeste de travail

A mes très chères parents, qui m’ont soutenus pour me permettre de réaliser tous
mes objectifs, toute ma reconnaissance et ma gratitude qu’ALLAH me les
garde.

A ma grande sœur et mes frères que j’aime tant

A mon très chère mari

A tous mes enseignants depuis le primaire jusqu’à maintenant.

A tous mes camarades et mes amies

A tous ceux et celles qui me sont chères….

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TABLE DES MATIERES

Liste des figures………………………………………………………………………………….6

Listes des tableaux……………………………………………………………………………….7
Introduction générale………………………………………………………………………….....8
Chapitre I : Installations photovoltaïques ……………………………………………...………..9
I- Types d’installations photovoltaïques……………………………………..………………..…10
1- Système raccordé au réseau …………………………………………………………………..10
2- Système autonome…………………………………………………………………………….10
II - Eléments de base d’une installation photovoltaïques autonome……….…………………....10
1-Module photovoltaïques………………………………………………………………….……11
a-Différents modèles de cellules photovoltaïques………………………………...………….….11
b-Influence de l’éclairement et de la température……………………………………………….13
c- Les paramètres des modules photovoltaïques…………………………….……………….…..14
2-Batteries solaires…………………………………………………………………………..…...15
2-1 Différents modèles de batteries……………………………………………………………...15
2-2 Caractéristiques principales d’une batterie……………………………………………...…...16
a-Tension nominale……………..……………………………………………………………......16
b-Tension de charge……...………………………………………………………………………16
c-Capacité de la batterie………………………………………………………………………….16
d-Durée de vie…………………………………………………………………………………....16
e- Température……………………………………...……………………………………………16
f-Profondeur de décharge……………………………………………….…………………….….17
g-Rendement…………………………………………………..…….……………………...……17
3-Le régulateur……….………………………………………..…………………………………17
3-1 Différents modèle de régulateur………………………………...……………………….17
a-Régulateur shunt ………………………...…………………………………………………….17
b- Régulateur série…………………………………………………...…………………………..17
c- Régulateur PWM…………………………………………...…………………………………18
d- Régulateur MPPT……………………………………………………..………………………18
4-L`onduleur……………………………………………………….……………………………18
4-1 Différents modèles de l’onduleur……………………………………… ………………….18
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a-Onduleur léger…………………………………………..…………………………………......18
b-Onduleur de résistance moyenne…………………………………………….…………….…18
c-Onduleur robuste…………………………………………………………………………..…..19
Conclusion……………………………………………………………………………………….19
Chapitre 2 :Dimensionnement d`une installation photovoltaïque……………….………….…..20
I- Etapes de dimensionnement………………………………………………………………..….21
Etape 1 :Calcul des besoins électriques………………………………..………………….…......21
Etape 2 :Qualité d`une installation photovoltaïque autonome……………………………..…….21
Etape 3 :Dimensionnement du champ PV……………………………………….………………25
Etape 4 : Dimensionnement des batteries…………………………………………..………...….26
Etape 5:Dimensionnement du régulateur………………………………………………………..27
Etape 6 :Dimensionnement de l`onduleur…………………………………………………….…28
Etape 7 :Dimensionnement des câbles PV………………………………………………………30
II- Etude de cas…………………………………………………………………………………..32
Dimensionnement manuel électrique d’une installation photovoltaïque …………………...…. 32
Les résultats de logiciel PVSyst……………………………………………………………….…38
Conclusion générale………………………………………………………………………..…… 42
Références bibliographiques………...…………………………………………………...………43
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Liste des figures

Figure1 : schéma d’une installation solaire PV autonome ………………...……..11

Figure 2 : câblage des cellules PV dans un module……………..………………..11
Figure 3 : photo d une cellule en Si monocristallin…………...………….……….12
Figure 4 : photo d une cellule en Si poly cristallin……………………..…………12
Figure 5 : évolution de la caractéristique (I-V) et (P-V) du module en fonction de
l’irradiation………………………………………………………………………..13
Figure 6 : évolution de la caractéristique (I-V) et (P-V) du module en fonction de la
température………………………………………………………………..………14
Figure 7 : courant de démarrage par rapport au courant nominale d’utilisation
normale………………………………………………………………..…………..29
Figure 8 : modélisation d’un câble ……………………………………………… 31
Figure 9 :carte de Fès……………………………………...…………………….. 33
Figure 10 : l’irradiation solaire au Maroc …………………..…………………….34
Figure11 :Paramètres généraux de simulation…………………………………38
Figure 12 :Données générales de l’installation………………………………… 39
Figure 13 :Résultats principaux…………………………………………………40
Figure14 :Diagramme des pertes…………………………………………………41
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Liste des Tableaux

Tableau 1 :ventilation et température des cellules photovoltaïque ………….……22

Tableau 2 :variation des coefficients des température de la puissance KT(p)
selon la technologie utilisée .……………………………………………………...23
Tableau 3 :valeur du coefficient K selon le guide de l’UTE C-15-712-1……….28
Tableau 4 :coefficients de démarrage pour différents appareils électriques ..……30
Tableau 5 :l’irradiation mensuelle moyenne en (Wh / /j) reçu par les modules
pour l’angle d’inclinaison optimal α=32° du site étudié[PV gis]…………………34
Tableau 6 :valeur de ratio de performance PR en fonction de la ventilation des
modules…………………………………………………………………………... 35
Tableau 7 : fiche technique du module CPS185M36-125 Transparent …………..36
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Introduction générale

La population mondiale ne cesse d’augmenter et par la même occasion la demande en

énergie primaire. De plus que les pays en voie de développement ont besoin de plus en plus
d’énergie pour mener à bien leur développement et avec le fait que l’épuisement des réserves en
énergie fossile (pétrole, gaz naturel, charbon…) est inévitable et le recours aux énergies dites
« renouvelable » comme l’énergie solaire se pose comme étant une solution énergétique
prometteuse qui répond à cette demande croissante en énergie.
En outre ce problème de demande énergétique, il existe un autre problème majeur qui n’est autre
que l’environnement. Les combustibles fossiles contribuent très fortement au réchauffement de
la Terre par leur émissions des gaz à "l'effet de serre" comme fragilisant ainsi l’équilibre
climatique. Des politiques nationale et internationales visant à réduire l’utilisation des énergies
fossiles selon les objectifs du protocole Kyoto encouragent le développement des énergies
renouvelables.
Parmi les sources d’énergies renouvelables on peut citer, entre autre, l’énergie solaire (thermique
et photovoltaïque), l’énergie éolienne, l’énergie biomasse, l’énergie géothermique et l’énergie
marémotrice. L’énergie solaire photovoltaïque est celle qui nous intéresse dans ce projet. En
effet, la puissance du rayonnement solaire au niveau du sol est d’environ 950 W/m²[1].La
quantité totale d’énergie solaire reçue au niveau du sol pendant une semaine dépasse l’énergie
produite par les réserves mondiales de pétrole, de charbon et de gaz et d’uranium .
L’énergie solaire photovoltaïque repose sur le principe de la conversion de l’énergie lumineuse
du soleil en électricité à travers des cellules photovoltaïque composée d’un matériau semi-
conducteur qui absorbe l’énergie provenant du soleil et la transforme directement en énergie
électrique. La conversion de la lumière en électricité, appelée effet photovoltaïque, a été
découverte par E. Becquerel en 1839.
Le travail présenté dans ce projet de fin d’étude porte sur le dimensionnement d’une installation
photovoltaïque autonome.
Le première chapitre, présente les différents types d’installations photovoltaïques, les éléments
qui les constituent et leur caractéristiques.
Dans le deuxième chapitre, on détermine les étapes principales de dimensionnement d’une
installation photovoltaïque autonome avec un exemple d’application manuelle et avec le logiciel
PVSyst.
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Chapitre I
Installations photovoltaïques
10

Avant de commencer le dimensionnement il nous parait nécessaire d’introduire d’abord les

différents types d’installations PV et leur principaux composants de base.
I- Types des installations photovoltaïques :
Il existe deux types d’installations PV:
1-Système raccordé au réseau :
Par système photovoltaïque connecté au réseau, on entend un système couplé directement au
réseau électrique à l’aide d’un onduleur. Ce type de système offre beaucoup de facilité pour le
producteur/consommateur puisque c'est le réseau qui est chargé de l'équilibre entre la production
et la consommation d’électricité.
2-Système isolé ( autonome) :
Un système photovoltaïque isolé alimente l’utilisateur en électricité sans être connecté au réseau
électrique. C’est bien souvent le seul moyen de s’électrifier lorsque le courant du réseau n’est
pas disponible : les maisons en site isolé, sur des îles, en montagne...
Ce type de système nécessite l'utilisation de batteries pour le stockage de l'électricité et
d'un contrôleur de charge pour assurer la durabilité des batteries.
II-Eléments de base d’une installation photovoltaïques autonome :
Un système photovoltaïque est un ensemble complet d'équipement permettant de transformer la
lumière du soleil en électricité et l'utiliser pour alimenter des équipements tels que des lampes,
télévision, ordinateurs, etc. Le système PV fournit généralement une tension en courant continu
(CC) qui peut être adaptée en fonction de son utilisation. Il est composé des éléments essentiels
suivants :
-Un ou plusieurs modules PV constituant le champ photovoltaïque.
- Batterie(s).
- Régulateur(s).
-onduleur(s).
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Figure 1 : Schéma d’une station solaire PV autonome

1-Le module photovoltaïque :
Un module PV (ou panneau solaire photovoltaïque) est un générateur électrique de courant
continu, qui sert de module de base pour les installations PV. Il est constitué d’un ensemble de
cellules photovoltaïques interconnectées généralement en série.

Figure 2 :Câblage des cellules PV dans un module

a-Différents types de cellules photovoltaïques :

a-1 Silicium cristallin :
Le silicium cristallin domine le marché à plus de 80%. La fin de cette technologie gourmande en
matière première est annoncée depuis de nombreuses années mais les progrès technologiques
réalisés par cette filière au cours des 10 dernières années lui ont permis de garder sa place
prédominante sur le marché[1]. Cette filière, de part de son très fort développement actuel,
semble partie pour garder cette place encore quelques années. Elle comporte deux technologies :
le silicium monocristallin et le silicium poly-cristallin.
12
a-1-1 Le silicium monocristallin :
Est difficile à obtenir. En effet, il nécessite un taux de pureté très élevé et donc plusieurs étapes
de purification. Ces étapes sont délicates et donc coûteuses. Le rendement du silicium
monocristallin est le plus élevé, il est compris entre 12 et 20% pour les cellules industrielles. Son
coût élevé est aujourd’hui un handicap et le silicium monocristallin perd du terrain devant le
silicium poly cristallin.

Figure 3 : photo d une cellule en Si monocristallin

a-1-2 Le silicium poly-cristallin :
Est devenu aujourd’hui la technologie la plus utilisée. Elle représente près de 50% du marché.
Les cellules en Si poly-cristallin obtenues par coulage de cristaux de silicium, ce qui rend sa
structure hétérogène. Son rendement légèrement inférieur au monocristallin, est compris entre 10
et 14%) selon les fabricants. En revanche sa fabrication est beaucoup plus simple et le coût de
production est plus faible[2].

Figure 4 : photo d’une cellule en Si poly cristallin

a-2 Cellule Couches minces :

Les cellules PV dites couche mince constituent ce que certains appellent les cellules de seconde
génération car elles font historiquement suite aux cellules en silicium cristallin relativement
épaisses. On en distingue alors deux types :

a-2-1 Les cellules en couches minces silicium:

13
Ces cellules ont une ou plusieurs jonctions (silicium amorphe hydrogéné (a-Si:H )+ alliages de a-
Si:H et/ou silicium cristallin (c-Si)). Leur faible épaisseur (quelques μm) les rend moins chères
mais les rendements sont aussi inférieurs. Les meilleurs rendements sont de l’ordre de 14 % pour
les cellules et entre 5 % et 10% pour les modules. La technologie couche minces est la seconde
technologie en termes de vente avec 5 % environ du marché.

a-2-2 les cellules en couches minces de la famille des chalcopyrites :

Les recherches actuelles sur les matériaux PV portent également sur d’autres matériaux que le
silicium, mieux adaptés à une utilisation en couches minces et délivrant de hauts rendements à
des coûts relativement bas. Des filières semblent s’imposer progressivement, l’une basée sur le
tellurure de cadmium (notée CdTe) et l’autre sur les alliages Cuivre-Indium/Gallium-Sélénium
(notée CIGS). Il s’agit des cellules en Cu(In,Ga)Se2 ou Cu(In,Ga)(Se,S)2 (resp. CIGS et
CIGSS). Les meilleures cellules CIGS sans cadmium affichent des rendements de 15 % et des
modules de 8 % à 14 %. Cette technologie possède de nombreux avantages mais, pour l’instant,
reste handicapée par l’utilisation importante d’indium pour devenir une industrie produisant des
millions de MW.

b-Influence de l’éclairement et de la température :

Les caractéristiques d’un module PV dépendent de l'éclairement et de la température. Selon la
technologie du générateur photovoltaïque, les variations des paramètres seront différentes.
b-1 Influence de l’irradiation :
Le figure 5 montre l’évolution des caractéristique (I-V) et (P-V) du module en fonction de
l'irradiation.

Figure 5 :Evolution de la caractéristique (I-V) et (P-V) du module en fonction de

l'irradiation
14
On remarque que le courant de court-circuit varie avec le rayonnement lumineux, la tension
en circuit ouvert restant relativement constante. On remarque aussi que le courant optimal est
très sensible à l’éclairement. Par contre la tension optimal varie très peu avec l’éclairement.
b-2 Influence de la température :
Le figure 6 montre l’évolution des caractéristique (I-V) et (P-V) du module en fonction de la
température.

Figure 6 : Evolution de la caractéristique (I-V) (P-V) du module en fonction de la

température

On remarque que quand la température augmente, la tension à vide diminue, mais le courant de
court-circuit augmente dans des proportions moindres .Cette influence devra être prise en compte
lors du dimensionnement d’un générateur photovoltaïque.

La perte de tension d’un module ou d’une cellule peut être estimée par la formule suivante :
U(T°)=U(25°C)+(∆T×a)
Avec
∆T : augmentation de température par rapport aux condition STC(25°C)
a : coefficient de température [mV/K], valeur fournie par le fabriquant
c- Les paramètres des modules photovoltaïques :
Les paramètres à prendre en compte pour le choix des modules photovoltaïques sont les suivants:
c-1 Paramètres électriques :
Puissance crête Pc (en ).
Tension de circuit ouvert (à vide) .
Tension en charge (qui dépend de l’ensoleillement).
Courant maximal de sortie.
Courant de court-circuit (en A).
c-2 Paramètres physiques :
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Nombre de cellules.
Température d’utilisation (de – 40 °C à + 80 °C).
Poids et dimensions.
Durée de vie.
Coût.
La puissance de fonctionnement optimale (MPP: Maximum Power Point) correspond à la valeur
maximale du produit = pour un éclairement et une température de jonction
donnés.
2- Batterie solaire :
Une batterie solaire est un appareil destiné à stocker l'énergie électrique produite par les
panneaux solaires photovoltaïques. Le courant qui y entre ou qui en sort est forcément continu
(DC) et non alternatif (AC). Les batteries sont indispensables dans les installations
autonomes ,car les modules photovoltaïques ne fonctionnent que quand il y a de la lumière. Pour
consommer de l'électricité le soir ou la nuit, il faut donc que les batteries en aient emmagasiné la
journée.
2-1 Différents modèle de batterie solaire :
Plusieurs types de batteries sont en vente sur le marché. La plus connue et la plus utilisée est la
batterie au plomb, mais il y a également les batteries NiMH, NiCD, NiZn Li-ion et Li-po pour ne
citer que les plus usuelles.
a-Batterie plomb-acide :
Les batteries à plomb-acide sont facile à trouver, à entretenir et disposant d’un bon circuit de
recyclage. La batterie à plomb domine le marché. Le plomb est toxique mais il est stocké de
façon totalement étanche. C’est le meilleur rapport qualité/prix, aussi bien à court qu’à long
termes. Ses seuls défauts sont le poids et le volume, mais dans la majorité des cas elle reste le
meilleur choix.
b-Batterie NiCD (Nickel-Cadmium) :
De moins en moins utilisée à cause de son prix et de la toxicité du cadmium, elle à été remplacée
par les batteries NiMH. Elle souffre d’un effet mémoire, c'est-à-dire qu’il faut complètement la
décharger avant de la recharger, car dans le cas contraire sa capacité diminue définitivement.
Une réglementation Européenne, visant à interdire l’usage du cadmium par les particuliers, à été
mise en place.
c-Batterie NiMH (Nickel-métal-Hydrure) :
Ces batteries remplacent les NiCD car elles sont moins toxiques. Elles sont cependant assez
chères et sont utilisées dans les installations haut de gamme. Leur durée de vie est beaucoup plus
16
grande que celle des batteries au plomb (50% de plus) mais leur capacité est extrêmement faible
(quelques Ah au maximum) et leur autodécharge très forte. Leur utilisation commerciale se fait
davantage autour des batteries de téléphones et d’ordinateurs portables que dans des installations
solaires.
c-Batterie Li-ion (Lithium-ion) :
Son énergie massique est très importante ce qui fait de la batterie Li-ion une des moins lourdes
et des moins volumineuses. Son rendement est excellent et son autodécharge relativement faible.
Le gaspillage est donc réduit. Un système de sécurité supplémentaire y est intégré car cette
batterie présente des risques d’explosion lorsqu’elle est surchargée, trop déchargée ou court-
circuitée… Sa durée de vie est d’environ 3 ans.
2-2 Caractéristiques principales d'une batterie :
a- Tension nominale :
Une batterie est constituée d'éléments de base avant une tension nominale de 2V (en réalité entre
1.9V et 2.1V selon l'état de la charge). Il existe bien entendu des batteries 6, 12 ou 24V. Mais ce
sont des assemblages en série de plusieurs éléments (respectivement 3 x 2V, 6 x 2V et12 x 2V).
b- Tension de charge :
C'est la tension minimale à appliquer pour recharger efficacement une batterie, elle s'exprime en
volts.
c- Capacité de la batterie :
La capacité représente la quantité d'électricité que peut emmagasiner une batterie, La capacité
s'exprimer en coulomb dont le symbole est C .C'est le produit du temps nécessaire pour
décharger complètement l'élément sous une intensité donnée. Comme c'est le produit d'une
intensité par un temps, pour des raisons pratiques, on utilise l'ampère-heure qui est simplement le
nombre d'Ampères qu'elle fournit multiplié par le nombre d'heures pendant lesquelles circule ce
courant. Théoriquement, par exemple : une batterie de 200 Ah peut fournir 200 A pendant une
heure, ou 50 A pendant 4 heures, ou 4 A pendant 50 heures.
d- Durée de vie
La durée de vie d'une batterie est rarement indiquée car elle dépend énormément des conditions
d'utilisation. On parle en général d'une durée de vie de 300 cycles, un cycle correspondant à une
décharge et une recharge.
e- Température :
Un autre facteur qui influence la capacité est la température de la batterie et celle de son
atmosphère. Le comportement d'une batterie est spécifié à une température de 27 degrés. Des
températures plus faibles réduisent leur capacité significativement. Des températures plus hautes
17
produisent une légère augmentation de leur capacité, mais ceci peut diminuer la durée de vie de
la batterie.
f- Profondeur de décharge:
Pour accroître la durée de vie d'une batterie, il est toujours conseillé de ne pas la décharger
complètement . C'est pour cela que l'on respecte toujours une profondeur de décharge maximum
lors du dimensionnement d'une installation électrique autonome. La profondeur de décharge
représente la quantité d'énergie qui peut être prélevée dans la batterie. Il s'agit donc d'un
pourcentage représentant le rapport entre ce qui est utilisable et ce qui est réellement utilisé.
Autrement dit, la Profondeur de décharge représente le pourcentage de la capacité totale de la
batterie qui est utilisé pendant un cycle de charge/décharge.
g- Le rendement :
Le rendement de la batterie est une donnée indispensable à prendre en compte dans le
dimensionnement des installations électriques autonomes. Le rendement correspond à la
différence entre l'énergie reçue par la batterie pendant la charge, et celle qui est restituée à la
décharge.
3-Régulateur solaire :
Un régulateur photovoltaïque sert à contrôler l’état de la batterie solaire. Il autorise la charge
complète de celle-ci tout en évitant les risques de décharge profonde et de surcharge. De cette
façon, le régulateur prolonge la durée de vie de la batterie. C’est un appareil autonome qui
fonctionne de façon automatique pour ajuster la charge de la batterie.
3-1 Différents modèle de régulateurs :
On en recense principalement 4 types de régulateurs :
a- Régulateur Shunt :
Le régulateur détecte la tension de la batterie en sortie, si cette tension atteint un seuil prédéfini,
il va dériver le courant du panneau solaire vers une résistance de faible valeur (court-circuit du
panneau solaire), ce qui va faire chauffer le régulateur. Ce type de régulation se fait donc par
court-circuit, à n'utiliser que pour de petites installations. Ce régulateur shunt qui dissipe la
puissance des panneaux en cas de surcharge de la batterie est mieux adapté aux petits systèmes.
b- Régulateur Série :
Dans ce type de régulateur, un circuit va mesurer la tension aux bornes de la batterie, si cette
tension atteint un seuil prédéfini, le circuit va déconnecter la batterie du système de charge et
ceci évite le réchauffement du régulateur solaire. Ce type de régulation se fait donc par circuit-
ouvert. Il s'utilise dans les petites et moyennes installations.., et le régulateur série est mieux
adapté aux plus gros systèmes.
18
c- Régulateur PWM :
Dans ce type de régulateur, un circuit va mesurer la tension aux bornes de la batterie, et va
délivrer des impulsions qui vont charger la batterie. Ces impulsions hautes fréquences, vont être
d'autant plus larges que la batterie sera déchargée. Si la batterie arrive en fin de charge, les
impulsions seront très fines. C'est un fonctionnement très proche du type série, et il peut être
utilisé pour tous types d'installations.
d- Régulateur MPPT :
Avec ce type de régulateur on peut charger une batterie de 12V à partir d'un panneau de 24V ou
48V, ou l'inverse charger une batterie de 24V ou 48V à partir d'un panneau de 12V. Ce type de
régulateur possède un microcontrôleur qui va mesurer la tension de la batterie, la tension du
panneau solaire, et va gérer le mieux possible le rendement du couple panneau/batterie. Le
régulateur MPPT est celui qui introduit le moins de pertes dans un système PV, avec des
rendements proches de 92% à 97%.
4-Onduleurs :
Les onduleurs sont des éléments clé d'une installation photovoltaïque, car ils font le lien entre les
panneaux photovoltaïques et le réseau. Ils assurent également la transformation du courant
continu des panneaux en courant alternatif requis par le réseau. Les onduleurs sont donc
nécessaires dans les systèmes à base d'énergie photovoltaïque lorsque l'alimentation est
nécessaire en courant alternatif (AC), plutôt qu'en courant continu (DC) produit par le champ
PV. Les onduleurs utilisent des dispositifs de commutation pour convertir le courant directe
(continu) en courant alternatif, et au même moment, opèrent une intensification de la tension
typiquement de 12, 24 ou 48V(DC) à 110 ou 220V(AC) pour les petits systèmes, et des tensions
plus élevées pour les systèmes plus grands ou raccordés au réseau. Les onduleurs dans les
systèmes PV autonomes sont nécessaires pour fournir une tension et une fréquence constante,
malgré les différentes conditions de charge.
4-1 Différents modèle de l’onduleurs :
Les onduleurs les plus couramment utilisés dans les systèmes PV autonomes sont présentés dans
ce qui suit :
a- Onduleurs légers (de basse puissance)
Typiquement, ils fournissent en sortie une puissance de 100 — 10000W, avec ou sans contrôle
de fréquence. Ils sont adaptés pour les appareils tels que les ordinateurs et téléviseurs, mais
peuvent être relativement inefficace et peuvent générer du bruit.
b- Onduleurs de résistance moyenne
19
Généralement, ils fournissent une puissance allant de 500 — 20000W, certains comprennent un
mécanisme de démarrage et d'arrêt automatique suivant le fait que la charge est allumée ou
éteinte. Ils sont adaptés pour une utilisation avec une large gamme de petits appareils ou outils
électroniques, mais peuvent ne pas avoir la capacité d'appoint suffisante pour alimenter les gros
moteurs à induction AC.
c- Onduleurs robustes (de grande puissance)
Ils fournissent une puissance électrique allant de 10000 à 60000W et sont capables d'alimenter
de grands moteurs à induction AC.
Conclusion :
Dans ce chapitre, on a présenté les différents éléments constitution le système photovoltaïque, et
plus particulièrement un système autonome. Ainsi, partant du module PV jusqu'à l'onduleur, on
a vu les principes de fonctionnement de chaque élément.
20

Chapitre II
Dimensionnement d’une installation
photovoltaïque autonome
21
Avant installation de toute solaire autonome, il est important de faire un certain nombre de
calculs et de suivre des étapes permettant de déterminer le matériel le mieux adapté et de
satisfaire les besoins énergétiques des charges. On appelle cela dimensionnement.
Ci-dessous, on trouve toutes les étapes de dimensionnement.
I- Etapes de dimensionnement :
Etape 1 : calcul du besoin électrique
Le calcul du besoin électrique est un travail préalable important impactant le dimensionnement
du champ photovoltaïque et du parc de batteries. Une sous-estimation du besoin électrique
provoquera des défauts de fonctionnement (coupure électrique, vieillissement prématuré des
batteries), alors que sa surévaluation aura pour effet d'augmenter considérablement le coût de
l'installation .
Calculer les besoins électriques consiste à calculer l’énergie électrique journalière consommée
par les charges. Ces besoins électriques s’expriment en Wh/jour (ou kWh/jour).
Pour calculer les besoins électriques, il convient d’identifier l’ensemble des appareils électriques
qui seront alimentés par l’installation photovoltaïque. Pour chacun de ces appareils, la puissance
nominale de fonctionnement doit être identifiée.
Ensuite, une estimation de la durée d’utilisation journalière devra être effectuée. Le produit de la
puissance électrique (en W) par le temps d’utilisation (en h) indiquera l’énergie journalière
consommée (en Wh) par les charges.
Enfin, la somme des énergies journalières calculées donnera une évaluation globale des besoins
électriques
L’énergie consommée chaque jour peut donc s’écrire sous la forme suivante :

avec :
:nombre des charges.
:nombre d’heures d’utilisation.
consommation individuelle des charges.

Etape 2:Qualité d'une installation photovoltaïque autonome :

Rendement des modules photovoltaïques :

*Rendement théorique des modules :

Le rendement indiqué sur les fiches techniques des modules est le rendement dans les Conditions
22
Standard de Test (STC :Standard Test Conditions) :niveau d’éclairement Pi=1000 W/m²,
Température de cellule 25°C, Coefficient Air Mass AM=1.5.
Dans les STC, la puissance électrique fournie par le module est tout simplement la puissance
crête (indiquée sur la fiche technique) . Quant à la puissance radiative, elle est égale à 1000
W/m² multipliée par la surface du module (indiquée aussi sur la fiche technique).

Ainsi :

*Rendement réel des modules

En pratique, les modules photovoltaïques ne se trouvent pas dans les STC, notamment au niveau
de la température des cellules.
En effet, en conditions réelles d’utilisation, la température des cellules n’est pas de 25°C, mais
plutôt de l’ordre de 55 °C. Cela dépend du niveau de ventilation :

Modules peu ventilés Modules ventilés Modules bien

ventilés

Température des ≈60°C ≈55°C ≈50°C

cellules

Tableau 1 :Ventilation et température des cellules photovoltaïques[3]

Modules peu ventilés : intégration au bâtiment.

Modules ventilés : intégration surimposé.
Modules bien ventilés : intégration au sol.
On sais que la puissance d’une cellule (et par extension, d’un module) diminue lorsque sa
température augmente. Cette diminution de la puissance en fonction de la température se
quantifie grâce au coefficient de température de la puissance KT(P).
23
Technologie Coefficient de température en par degré K

Silicium cristallin -0.4

Silicium amorphe -0.1

CIS ou CIGS -0.2

TIO2 (cellule Graeztel) +0.4

Tableau 2 :Variation du coefficient de température de la puissance KT(P) selon la

technologie utiliser[4]

Cela signifie que la puissance diminue de KT(P) lorsque la température des cellules augmente
de 1°C.

Par conséquent, lorsque la température des cellules est T (c’est-à-dire une augmentation de ∆T
par rapport aux conditions STC), la puissance du module a chuté de P(T)= P × ∆T.

P(T) : la puissance à la température réelle des cellules

P: la puissance lorsque la température augmente de 1°C.

le rendement du module dans ces conditions est :

Pertes par échauffement des câbles :

Le transport de l’énergie électrique via les câbles ne se passe jamais sans perte ce qui induira
certainement une diminution du rendement globale. Et selon la démarche poursuivie dans le
dimensionnement des câbles, la chute de tension dans les câbles ne peut jamais dépasser 3%, elle
est généralement inférieur à 2%. On note P1 la puissance correspondant aux pertes dans les
câbles.

Rendement du régulateur é :

Les régulateurs photovoltaïques étant constitués de composants électroniques (transistors,

diodes, bobines, condensateurs, etc.), une partie de la puissance électrique les transitant est donc
dissipée sous forme de chaleur.
Pertes par absence du MPPT :
24
Le régulateurs classiques ne disposent pas de système de recherche de point de puissance
maximum du champ photovoltaïque (MPPT). De ce fait, celui-ci ne travaille pas à son point de
puissance maximum, par conséquent, une perte de puissance de l'ordre de 10% à 20% est
constaté par rapport aux installations munies de MPPT . On note P2 la puissance correspondant à
l’absence du MPPT
Rendement des batteries

Rendement de l'onduleur :

On définit le rendement de l’onduleur comme le rapport de la puissance de sortie (alternative)

sur la puissance d’entrée (continue): = (Puissance alternative)/(Puissance continue)

Autres pertes :

D’autres pertes diverses peuvent faire baisser la performance de l’installation photovoltaïque. Il

s’agit typiquement :
 De la disparité inévitable entre les cellules d’un module (théoriquement, toutes les
cellules d’un module doivent être semblable électriquement).
 De la tolérance en puissance des modules (la puissance crête annoncée sur les fiches
techniques des modules est donnée à ±3%, en général). Cette caractéristique des modules
est un élément qualitatif important de l’installation. On notera P3.

Rendement global :

On tenant compte des différentes pertes citées ci-dessus, le rendement global de l’installation
photovoltaïque est donné par la formule suivante :

PR :ratio performance du système

Etape 3 :Dimensionnement du champ PV

Dans une installation photovoltaïque autonome, la seule source d’énergie disponible provient du
champ photovoltaïque. Rappelons, en ce sens, que le parc de batteries ne doit pas être considéré
25
comme une source d'énergie, car il ne fait que stocker une partie de l'énergie produite par le
champ photovoltaïque.

Règle de dimensionnement du champ photovoltaïque

L’énergie électrique journalière produite par le champ photovoltaïque ( )doit être au

minimum égale à l’énergie journalière consommée par les appareils électriques ( ).

Ne pas respecter cette règle signifie qu'on consomme plus d'énergie qu'on en produit :
l'installation photovoltaïque est décadente.
Or: = Energie électriques produit/énergie solaire reçu.

= /( )

avec:

D’où PR

avec :

est l’énergie électrique journalière produite par l’installation photovoltaïque, exprimée en

kWh/jour.

est la puissance radiative dans les conditions standard de test (ensoleillement 1000 W/m² à
25°C) exprimée en kW/m². = 1 kW/m².

est la puissance crête du champ photovoltaïque.

est l’irradiation solaire journalière reçue par une surface unitaire (1 m²) du champ
photovoltaïque (dépend de l’orientation et de l’inclinaison du champ photovoltaïque).

PR est le ratio de performance (rendement )de l’installation photovoltaïque. Pratiquement, le

ratio de performance est le rapport entre la production réelle et la production théorique.
Ainsi, la règle se formalise mathématiquement par :
PR 
 PR )
26
Etape 4 :Dimensionnement des batteries

Tout d'abord, il convient de définir les 2 notions importantes suivantes :

Autonomie de réserve :
On définit la notion d'autonomie de réserve qui correspond au nombre souhaité de jours pendant
lesquels le parc de batteries est capable d'alimenter, sans aucun appoint de la part du champ
photovoltaïque, l'ensemble des besoins électriques. Le choix de , dépend des conditions
climatiques du site, et plus particulière du nombre de jours consécutif sans ensoleillement. Ce
paramètre est défini par le concepteur de l'installation.

Profondeur maximale de décharge :

Il convient d’éviter la répétition de décharges trop profondes des batteries.

Formule de calcul de la capacité nominale :

Quand on dimensionne la capacité d'un parc de batterie, on applique la règle de
dimensionnement suivante :
La capacité du parc de batteries doit être capable de couvrir l'ensemble des besoins électriques
( ).

sur la durée de l'autonomie de réserve ( ).

sans aucun apport d'énergie solaire.

et sans jamais dépasser la profondeur maximale de décharge ( ).

Ainsi, cette règle se formalise mathématiquement par la relation suivante :

: capacité de la batterie (Ah).

: énergie journalière consommée en (Wh /j).

: autonomie de réserve (jour).

: profondeur de décharge maximal (sans unité). On choisit = 25% pour 2 jours

d’autonomie ou moins, = 70% pour 4 jours d’autonomie, = 80% pour plus de 8 jours
d'autonomie.
27
: c’est la tension de la batterie. Elle correspond aussi à la tension de fonctionnement du
système.

Etape 5 :Dimensionnement du régulateur

Le dimensionnement du régulateur s'effectue selon ses paramètres majeurs :

Le courant débité par le champ photovoltaïque ne doit pas dépasser une certaine limite imposée
par le régulateur. Cette contrainte va déterminer le nombre maximal de modules en série. Côté
champ photovoltaïque ,on pourra considérer que la valeur est inférieure au courant
nominal du régulateur[3] .

Le coefficient 1.25 est un coefficient de sécurité imposé par le guide UTE C15-712[3].

La tension fournie par le champ doit être limitée afin de ne pas endommager le régulateur en cas
de déconnection des batterie. Cette contrainte va déterminer le nombres de chaines
photovoltaïques en parallèle. On considéra que la tension reste inférieure à la tension
maximale admissible du régulateur (k étant le coefficient en température de la tension du champ
photovoltaïque)[3]

: est la tension de circuit ouvert des modules photovoltaïques.

Le coefficient k[5]: est un coefficient de sécurité imposé par le guide de l’UTE C15-712-1, et qui
prend en compte
l’élévation de la tension délivrée par les modules lorsque la température des cellules diminue

Tableau 3 :Valeur du coefficient k selon le guide de l’UTE C-15-712-1.

28
L’intensité admissible du courant de sortie du régulateur doit être supérieure à la valeur
maximale appelée par les récepteurs

La tension du parc batteries doit être conforme à la configuration du régulateur

Etape 6 :Dimensionnement de l’onduleur

Partie CC :
Côté CC, l'onduleur doit être adapté à la tension du système imposé par le parc de batteries. Les
fabricants prévoient généralement des tensions d'entrée de 12 V, 24 V ou 48 V.

Partie CA :
Côté CA, l'onduleur imposera un signal de sortie adaptée aux appareils qu'il
alimente, par exemple (cas général) :
Tension alternative de fréquence 50 Hz
Valeur de la tension efficace : = 220 V

Puissance nominale :
L’onduleur doit être dimensionné de ma nière à ce que sa puissance nominale
couvre la somme des puissan ces de tous les charges que l’on souhaite utiliser
en même temps. Une marge de dimensionnement de 20 à 30% est recommandée
pour garantir le bon fonctionnement de l'onduleur à une température ambiante
supérieure à 25°C.

Courants de démarrage des appareils électriques :

Certains appareils électriques fonctionnant sous une tension alternative

nécessitent un fort courant au démarrage. C’est le cas par exemple des
réfrigérateurs, ou plus généralement tous les appareils disposant d’un moteur
électrique. Ainsi, l’onduleur doit être capable de délivrer un courant élevé
pendant une période brève.
29

Figure 7 :Courant de démarrage par rapport au courant nominal d’utilisation normale

Les onduleurs doivent donc être capables de fournir ce courant de démarrage, sinon l’appareil
électrique ne se mettra jamais en marche.

Le tableau 4 donne les coefficients de démarrage pour différents appareils électriques.

Intensité IMAX du courant de

Récepteur électrique
démarrage (A)

Réfrigérateur IMAX ≈ 5 × IN

Congélateur IMAX ≈ 2.5 × IN

Climatiseur IMAX ≈ 4 × IN

Machine à laver IMAX ≈ 3 × IN

Sèche linge IMAX ≈ 5 × IN

Ventilateur IMAX ≈ 2 × IN

Sèche cheveux IMAX ≈ 1.5 × IN

30
Intensité IMAX du courant de
Récepteur électrique
démarrage (A)

Aspirateur IMAX ≈ 1.5 × IN

Four micro-ondes IMAX ≈ 2 × IN

Eclairage fluorescent IMAX ≈ 2 × IN

Système d'ouverture
IMAX ≈ 3 × IN
d'une porte de garage

Cafetière

Téléviseur
Pas de courant de démarrage
Ordinateur
IMAX ≈ 1 × IN
Photocopieur

Ampoule halogène

Tableau4 : Les coefficients de démarrage pour différents appareils électriques

Etape 7 :Dimensionnement des câbles photovoltaïques

Le choix de la section des câbles de polarité côté CC s’effectue selon deux critères majeurs :

Calcul de la section de câble :

En théorie, un câble est un conducteur de courant parfait, c'est-à-dire que sa résistance est nulle.
En pratique, un câble n'est pas un conducteur parfait il se comporte comme une résistance.
31

Figure 8 :Modélisation d’un câble

La résistance d'un câble est très faible, mais elle n'est pas nulle. Celle-ci est proportionnelle à la
longueur du câble et inversement proportionnelle à la section du câble.
On a l'expression suivante :
R=(ρ×L)/S
où :
L est la longueur du câble (m)
S est la section du câble (m²)
ρ est la résistivité du câble (Ω.m)
Celle-ci dépend du matériau :
ρ = 2.7 × 10-8 Ω.m pour un câble en aluminium
ρ = 1.7 × 10-8 Ω.m pour un câble en cuivre
ρ = 1.6 × 10-8 Ω.m pour un câble en argent.
La résistance du câble provoque une chute de potentiel entre le départ du câble et la fin du câble.
En effet :
U= = R×I
Le guide de l'UTE C15-712,( Ce document donne les règles imposées pour le dimensionnement
des câbles ainsi que le choix des organes de protection) relatif aux installations photovoltaïques
indiquent que la chute de tension dans la partie DC devra être inférieure à 3%, idéalement 1%.
On note α la chute de tension dans les câbles.
Par définition :α = (
Par ailleurs, on sais que U = = R×I.
Or ,dans un câble R=(ρ×L)/S, donc on en déduit :
=(ρ×L)/S ×I
d’où, on trouve :
( =((ρ×L)/S ×I)/
D’où on peut extraire la formule exprimant la section S d’un câble :

S =(ρ×L ×I)/ ×α
32

II-Etude de cas :
dimensionnement manuel électrique d’une installation photovoltaïque :
Déterminons les besoins électriques :

Appareils Nombre Puissance Durée Energie

(W) d’utilisation (Wh/j)
journalière

Tube 6 36 10h/j 2160

fluorescente

Ordinateur 4 30 8h/j 960

portable

Ordinateur 2 90 2h/j 360

Bureautique

Chargeur de 2 5 1h/j 10
téléphone

=3490

Dimensionnement des champs photovoltaïques :

Evaluation du gisement solaire :

Le gisement solaire, c'est-à-dire l'énergie solaire disponible, dépend de la localisation mais
également de l'inclinaison et de l'orientation du champ photovoltaïque.
Présentation du site :
Donnée géographique du site :
33

Figure 9 :carte de Fès

Coordonnée géographique :
Latitude : 33°59'56" Nord
Longitude :4°59'19" Ouest
Altitude : 450 m
Effet de la localisation d’une installation photovoltaïque :
La localisation géographique de l'installation photovoltaïque influence la production électrique
de celle-ci. La production électrique d'un module photovoltaïque est proportionnelle au
rayonnement solaire reçu par celui-ci. Or, le rayonnement solaire dans le sud du Maroc est plus
important que le rayonnement solaire dans le nord du Maroc. Par conséquent, une même
installation produira plus d'électricité au sud du Maroc qu'au nord.
34

Figure 10 :Irradiation solaire au Maroc

Le tableau ci-dessous représente les irradiations de notre site; Ces données sont calculées par le
logiciel PVgis. Ce logiciel présente un excellent outil de simulation qui permet de calculer
gratuitement la production d’un système photovoltaïque connecté au réseau en Europe et en
Afrique.
Par ailleurs PVgis propose des cartes d'ensoleillement (irradiation en kWh/m²/j) et de
température précises avec une haute définition de toute l'Europe, de l'Afrique ..
Mois Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Sept Oct Nov Dec Année
3040 3940 5310 6020 6700 7700 7780 7020 5550 4550 3230 2780 5310

tableau 5 :Irradiations mensuelles moyenne en (Wh/m2 /j) reçues par les modules
pour l’angle d’inclinaison optimal α=32° du site étudié [PVgis]

Calcul de la puissance crête du champ photovoltaïque :

A partir du calcul de la consommation journalière et des données d'irradiation solaire, on peut

calculer la puissance crête nécessaire au bon fonctionnement de l'installation photovoltaïque, en
appliquant la formule suivante[6] :
 PR )

PR ?

Toute installation photovoltaïque étant unique, le ratio de performance est spécifique à chaque
installation. Néanmoins, il est possible de dégager un ordre de grandeur de la valeur du ratio de
performance PR, car :
35

 Le coefficient de température de la puissance KT(P) est semblable d’un module à un

autre (ordre de grandeur : -0.4 %/°C).
 La chute de tension dans les câbles est limitée à 3%.
 Le rendement du régulateur est semblable d’un régulateur à un autre (ordre de grandeur :
97%).
 Le rendement des batteries est environ de 85%
 Le rendement de l'onduleur est semblable d’un onduleur à un autre (ordre de grandeur :
95%).
 Les autres pertes diverses sont semblables d’une installation à une autre (ordre de
grandeur : 2 %).

Les seuls paramètres vraiment variables sont le mode d’intégration et la présence ou non d'un
dispositif MPPT. Ainsi, nous pouvons dresser un tableau général récapitulatif de la valeur du
ratio de performance ratio :

Modules Modules Modules

Modules
très peu peu bien
ventilés
ventilés ventilés ventilés

Ratio de Absence du MPPT 0.55 0.60 0.65 0.70

performance
PR Présence du MPPT 0.60 0.65 0.70 0.75

Tableau 6 :Valeur du Ratio de Performance PR en fonction de la ventilation des modules

On considère que le champ photovoltaïque sera normalement ventilé. PR = 0.65.

On effectue donc les calcules :



Le module choisie : CP-Solar(CPS185M36-125 transparent ) :

36
La puissance et la tension maximale :

et

La tension de circuit ouvert et le courant de court-circuit

et

Tableau 7 :Fiche technique de module CPS185M36-125 Transparent

Donc :

Nbre_de module = puissance souhaitée / puissance du module

Nbre_de module=1011/185=6modules

Dimensionnement du parc batteries :

Le calcul de la capacité du parc de batteries s'effectue grâce à la formule suivante :

=nombre d’autonomie(2jour)

=profondeur de décharge(25%)
37
= la tension recommandée dans une installation dépend de sa puissance.

0 à 800Wc = 12V/ 800 à 1600Wc = 24V/ Sup. 1600Wc= 48V

Dans notre exemple : =24V

Donc

On a besoin d’une batterie(ou ensembles de batteries)d’une capacité de 1163Ah minimum

Dimensionnement du régulateur :

L’intensité admissible du courant d’entrée du régulateur doit être supérieure à la valeur

maximale produite par le générateur. Le courant débité par le champ photovoltaïque
doit être inférieur au courant nominal du régulateur .

L’intensité admissible du courant de sortie du régulateur doit être supérieure à la valeur

maximale appelée par les récepteurs. La puissance totale pour les récepteurs est de 526W. En
appliquant la formule P = U x I, on obtient I = 21.9A

La tension du parc de batteries étant de 24 V, nous vérifions bien que le régulateur est adaptée à
cette valeur.

Par conséquent, il sera installé des régulateurs de tension d’entrée admissible supérieure à 7A et
de tension de sortie admissible supérieure à 22A et de tension 24V.

Dimensionnement de l’onduleur :

Il faut la puissance nominale de l’onduleur couvre la somme des puissances de tous les charges
que l’on souhaite utiliser en même temps avec une marge de 20 à 30% on choisit par exemple un
onduleur de puissance 1000W.
38
les résultats de logiciel PVSyst :

L'optimisation du dimensionnement de l'installation à été effectuée avec le logiciel de

dimensionnement de systèmes et d'installations solaires photovoltaïque PVSyst 6.3.8 .

La figure suivante indique les paramètres généraux de simulation d’une installation PV :

Figure11 :Paramètres généraux de simulation

Cette figure montre que l'on aura besoin de 6 panneaux PV de 185 Wc, de 4 batterie de 320 Ah
( 2 en série x 2 en parallèle). D'après la puissance totale des panneaux, on aura besoin d'un
onduleur de puissance supérieure à 1200 W.
39
Les données de la charge auxquelles l’installation PV devra y répondre sont représentées dans la
figure suivante:

Figure 12 :Données générales de l’installation

Sur la première partie de la figure, sont données les caractéristiques techniques générales de
l’installation PV.

Tel qu’il est indique dans la première partie, la consommation journalière est de 3.5kWh, la
consommation annuelle est donc estimée a 1277.5kWh.
40

Figure 13 :Résultats principaux

41

Figure14 :Diagramme des pertes

Cette figure présente les pertes du système : les pertes thermiques, dues notamment à la
température du module, les pertes ohmiques dues à la résistance des câbles, les pertes dues aux
incertitudes et aux erreurs et enfin les pertes dues à la vitre de protection du module.
42
Conclusion générale

Un système PV autonome est un système générateur d’électricité destiné à effectuer

une tâche bien déterminée. Autrement dit, à couvrir les besoins énergétiques des sites isolées.
Ce système se compose de plusieurs éléments principalement les modules PV qui représentent
le champ de captage des rayons solaires, les batteries qui constituent le champ de stockage de
l’énergie produite par les modules, le régulateur qui protège la batterie contre la surcharge ou la
décharge profonde, l’onduleur qui assure la conversion du courant continu en courant alternatif
et le câblage qui relie les différents composants du système entre eux.

Dans le présent travail, nous avons essayé de dimensionner une installation photovoltaïque
autonome située dans la ville de Fès. Nous avons détaillée la méthode du dimensionnement, du
système PV, en tenant compte de sa consommation estimée à partir d'une configuration de
charges électriques du laboratoire Energies Renouvelables et Systèmes intelligents (voir page
32).

Le dimensionnement à l'aide du logiciel PVSyst a montré que couvrir les besoins de notre
installation, on aura besoins de 6 panneaux PV de 185 Wc, de 4 batterie de 320 Ah et un
onduleur de puissance supérieure à 1200 W.

Finalement, on peut dire que les systèmes PV autonomes peuvent jouer un rôle très important
en apportant une solution réellement économique pour couvrir les besoins de base en
électricité, puisque près d’un tiers de la population mondiale vit sans accès à l’électricité
principalement dans les pays en voie de développement. En fait la majorité de cette population
ne sera jamais reliée à un réseau national pour des questions de rentabilité liées à l’éloignement,
à la faible densité de population, à la pauvreté … L'électricité photovoltaïque peut être la
solution optimale pour cette population .
43
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

-[1] Dagan YAHYA AWALEH , «étude techno-économique d’une installation photovoltaïque pour le
centre commercial carrefour », Projet de Fin d’Etudes présenté pour l’obtention du diplôme master
spécialise en Energie Renouvelable, 14 octobre 2014, Université Ibn Tofaïl- Kénitra .

-[2] Vigheti Stephan , « Système photovoltaïque raccordes au réseau :choix et dimensionnement des
étage de conversion »,thèse de doctorat, Université Grenoble, Institut polytechnique de Grenoble ,2010.

-[3] http://www.photovoltaique.guidenr.fr/cours-photovoltaique-autonome-1/,03-05-2015.

-[4] Pr.M.zazoui, »Systèmes photovoltaïques »,Laboratoire de physique de la matière condensé

,FST Mohammedia.

.- [5] Ibtissam EL HOUSNI, «dimensionnement de trois centrales photovoltaïques», Projet de

Fin d’Etudes présenté pour l’obtention du diplôme master spécialise en Energie Renouvelable,
septembre 2014,Université Ibn Tofaïl-Kénitra.

-[6] http://www.photovoltaique.info/Rendement-d-un-systeme.html,07-06-2015.