Integrale Gauss Corrigé

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Optimal Sup-Spé.

Le n°1 en Sup-Spé

L’intégrale de Gauss

Maths Spé - Concours 2015

I. Partie I
1) (a) La fonction Cn est continue sur r0, ⇡s comme somme de fonctions qui le sont, et par linéarité de l’intégration :
ª⇡ ÿn ª⇡

Cn pxq dx “ ` cos kx dx
0 2 k“1 0
ÿn „ ⇢⇡
⇡ sin kx
“ ` et on peut donc conclure :
2 k“1 k 0

ª⇡

Cn pxq dx “
0 2

(b) Comme cos 0 “ 1 :

1
Cn p0q “ n ` .
2

De plus :
´x¯ ´x¯ ÿ
n ´x¯
@x P s0, ⇡s , 2 sin Cn pxq “ sin ` 2 sincos kx soit d’après une formule classique :
2 2 k“1
2
´x¯ ÿn ˆ„ ⇢ „ ⇢˙
p2k ` 1qx p2k ´ 1qx
“ sin ` sin ´ sin
2 k“1
2 2
´x¯ „ ⇢ ´x¯
p2n ` 1qx
“ sin ` sin ´ sin
„2 ⇢ 2 2
´x¯
p2n ` 1qx
“ sin et donc, puisque 2 sin ‰0:
2 2

” xı
sin p2n ` 1q
@x Ps0, ⇡s, Cn pxq “ ´x¯ 2
2 sin
2

Optimal Sup/Spé - 11, rue Geoffroy l’Angevin 75004 Paris - tel : 01.40.26.78.78 - www.optimalsupspe.fr
- Concours 2015 2

Remarque
On aurait également pu remarquer ceci : cos kx n’est autre que la partie réelle de eikx , soit d’après la
formule de Moivre, de peix qk . Le réel x étant dans s0, ⇡s, on a : eix ‰ 1, ce qui permet d’appliquer
un résultat du cours sur la somme des termes d’une suite géométrique. La technique de factorisation
par les exponentielles moitiés (voir le Polycopié Nombres complexes) permet alors de conclure
sans difficulté. Ici, la connaissance du résultat permettait d’aller plus vite en utilisant la formule de
1
trigonométrie cos a sin b “ psinpa ` bq ´ sinpa ´ bqq.
2

2) (a) Commençons par remarquer que la fonction est de classe C 1 sur s0, ⇡s en tant que quotient (dont le
dénominateur ne s’annule pas) de fonctions qui le sont, et que :
´x¯ ˆ ´ x ¯˙
1
´ sinp xq2 sin ´ pcosp xq ´ 1q ˆ 2 ˆ cos
2 2 2
@x Ps0, ⇡s, 1 pxq “ ´ ¯ soit :
2 x
4 sin
´x¯ 2 ´x¯
´2 sinp xq sin ´ pcosp xq ´ 1q ˆ cos
“ 2 ´x¯ 2 .
4 sin2
2
Idée pour continuer : le numérateur N pxq et le dénominateur D pxq ayant pour limite commune 0, on
cherche à obtenir un équivalent de cette fraction lorsque x est au voisinage de 0. Le dénominateur étant
équivalent à un monôme de degré 2 (car sin x „ x), un d.l. d’ordre 2 au numérateur sera suffisant pour obtenir
0
un équivalent simple de la fraction. Mais avant de rechercher un d.l.(2) du numérateur, commençons par
rechercher des équivalents de chaque terme.
x
Lorsque x est au voisinage de 0, et x sont au voisinage de 0 ; on a donc :
2
´x¯
— ´2 sinp xq sin „ ´ 2 2
x
2 xÑ0

´x¯ 2 2
x
— ´pcosp xq ´ 1q ˆ cos „ .
2 xÑ0 2

Comme les deux termes qui constituent le numérateur sont équivalents à un monôme de même degré, et que
la somme des coefficients correspondants ne s’annulent pas, on en déduit que le numérateur, noté N pxq,
vérifie :
2
N pxq „ ´ x2 .
xÑ0 2

Remarque
Il n’est pas toujours nécessaire d’employer des d.l. ! Il est exact que de façon générale, on ne somme
pas deux équivalents. Mais lorsque f pxq „ ahpxq et que gpxq “ bhpxq, et lorsque a ` b ‰ 0, alors il
est non moins exact que f pxq ` gpxq „ pa ` bqhpxq. En effet, on a alors : f pxq “ ahpxq ` ophpxqq,
gpxq “ bhpxq ` ophpxqq, d’où f pxq ` gpxq “ pa ` bqhpxq ` ophpxqq. Comme a ` b ‰ 0, on peut
alors écrire : f pxq ` gpxq “ pa ` bqhpxq ` oppa ` bqhpxqq, et finalement : f pxq ` gpxq „ pa ` bqhpxq.
Il n’est donc pas toujours nécessaire d’employer un d.l. en présence d’une somme d’équivalents.
C’est seulement lorsque a ` b “ 0 que l’emploi des d.l. est nécessaire : en effet, dans ce cas, on
a : f pxq ` gpxq “ ophpxqq, et dire que f pxq ` gpxq est négligeable devant hpxq ne permet pas de
déterminer un équivalent de f pxq ` gpxq.

Comme : N pxq „ x2 , alors :


xÑ0

2
1
pxq „ ´ .
xÑ0 2
3 - Concours 2015

On en déduit que :
2
1
lim pxq “ ´ P R.
xÑ0 2
Un calcul analogue au précédent, mais plus simple ce dernier, prouve que :
pxq „ ´ 2
x,
xÑ0

et donc :
lim pxq “ 0.
xÑ0

Comme p0q “ 0, on en déduit que est continue en 0 et donc sur r0, ⇡s.

Finalement, comme :

— est de classe C 1 sur l’ouvert s0, ⇡s,


— est continue sur le fermé r0, ⇡s,
2
1
— pxq admet une limite finie lorsque x tend vers 0, égale à ´
,
2
alors, d’après le théorème de prolongement des fonctions de classe C 1 :

2
1
La fonction est de classe C 1 sur s0, ⇡s, et : p0q “ ´ .
2

Point méthode
Pour montrer qu’une fonction est de classe C 1 sur ra, bs avec "problème en a", on utilise très souvent
le théorème de prolongement des fonctions de classe C 1 reproduit ci-dessous. Pour une généralisation
on pourra se reporter au Focus Prolongement d’une fonction de classe C 1 .
Théorème. Théorème de prolongement des fonctions de classe C 1 . Lorsque les trois conditions
sont réunies :

— f est de classe C 1 sur sa, bs,


— f est continue sur ra, bs,
— f 1 admet une limite au point a, notée `,

alors f est de classe C 1 sur ra, bs, et : f 1 paq “ `.

ˆ ˙
2 p2n ` 1qx
(b) Comme la fonction et la fonction qui à x associe cos sont de classe C 1 sur r0, ⇡s,
2n ` 1 2
alors, en effectuant une intégration par parties :

ª⇡ „ ⇢ „ ˆ ˙⇢⇡ ª⇡ ˆ ˙
p2n ` 1qx 2 p2n ` 1qx 1 2 p2n ` 1qx
pxq sin dx “ pxq cos ´ pxq cos dx,
0 2 2n ` 1 2 0 0 2n ` 1 2
soit avec p0q “ 0, et par linéarité de l’intégration :
ª⇡ „ ⇢ ˆ ˙ ª⇡ ˆ ˙
p2n ` 1qx 2 p2n ` 1q⇡ 2 1 p2n ` 1qx
pxq sin dx “ p⇡q cos ´ pxq cos dx.
0 2 2n ` 1 2 2n ` 1 0 2
Or, la fonction est de classe C 1 sur r0, ⇡s, donc 1 est continue sur le segment r0, ⇡s, et donc, par
continuité de la fonction valeur absolue sur R, la fonction | 1 | est également continue sur ce segment. Elle
admet donc un maximum, noté M , sur ce segment. Par une propriété de l’intégration, les bornes 0 et ⇡
étant ordonnées dans l’ordre croissant, on en déduit :
ª⇡ „ ⇢
p2n ` 1qx 2⇡M
0§ pxq sin dx § .
0 2 2n ` 1
- Concours 2015 4

Le théorème de l’encadrement permet de conclure que cette suite d’intégrales ci-dessus tend vers 0.

De même, par encadrement, on obtient sans difficulté :


ˆ ˙
2 p2n ` 1q⇡
lim p⇡q cos “ 0,
nÑ`8 2n ` 1 2
et l’on peut finalement conclure :

ª⇡ „ ⇢
p2n ` 1qx
lim pxq sin dx “ 0
nÑ`8 0 2

Point méthode
Pour déterminer la limite d’une suite d’intégrales, on peut souvent procéder par encadrement. C’est
seulement si cette méthode ne fonctionne pas qu’il y a alors lieu de voir si on peut appliquer un
théorème d’intégration à terme, voir le Polycopié Suites et séries de fonctions.

Rappel de cours
Toute fonction continue sur un fermé-borné est bornée et atteint ses bornes sur ce fermé-borné (pour
les MP : toute fonction continue sur un compact est bornée et atteint ses bornes sur ce compact).
Cette propriété fondamentale d’analyse est utile à la fois dans le cours sur les fonctions d’une variable
et dans le cours sur les fonctions de plusieurs variables. Elle permet par exemple de monter qu’une
fonction polynomiale de plusieurs variables admet un minimum et un maximum globaux sur un
ensemble fermé-borné.

1
3) (a) Soit n P N. Comme : @pa, bq P R2 , cos a cos b “ pcospa ` bq ` cospa ´ bqq, on peut écrire :
2
1
@x P r0, ⇡s, cosp xq cospnxq “ pcospp ` nqxq ` cos pp ´ nqxq,
2
et donc, les fonctions en présence étant continues sur r0, ⇡s :
ª
1 ⇡
un p q “ pcospp ` nqxq dx ` cospp ´ nqxqq dx soit, puisque RZ:
2 0
„ ⇢⇡
1 sinpp ` nqxq sinpp ´ nqxq
“ ` soit, puisque sin 0 “ 0 :
2 `n ´n 0

p ´ nq rsinp ⇡q cospn⇡q ` cosp ⇡q sinpn⇡qs ` p ` nq rsinp ⇡q cospn⇡q ´ cosp ⇡q sinpn⇡qs



2p 2 ´ n2 q
2 sinp ⇡q cospn⇡q
“ et comme cospn⇡q “ p´1qn :
2p 2 ´ n2 q
p´1qn sinp ⇡q
“ 2 ´ n2

On peut conclure :

p´1qn sinp ⇡q
@n P N, un p q “ 2 ´ n2

sinp ⇡q
(b) On a : @n P N, n ° , |un p q| “ ; on en déduit que :
n2 ´ 2
5 - Concours 2015

| sinp ⇡q|
|un p q| „ .
nÑ`8 n2
1
Comme la série de terme général converge (série de Riemann avec 2 > 1), alors la série de terme général
n2
| sinp ⇡q|
converge, et donc, d’après les critères de comparaison des séries à termes réels positifs : la série
n2
de terme général |un p q| converge. Ainsi, la série de terme général un p q est absolument convergente, et
donc, s’agissant d’une série à termes réels :

La série de terme général un p q converge

(c) Soit n P N˚ . Par linéarité de l’intégration, on peut écrire :


ÿ
n ª⇡

n
uk p q “ cosp xq cospkxq dx
k“1 0 k“1
ª⇡ ˆ ˙
1
“ cosp xq Cn pxq ´ dx
0 2
ª⇡ ª
1 ⇡
“ cosp xqCn pxq dx ´ cosp xq dx
0 2 0
ª⇡ ª⇡ ª
1 ⇡
“ pcosp xq ´ 1q Cn pxq dx ` Cn pxq dx ´ cosp xq dx
0 0 2 0
ª⇡ ª⇡
sinp ⇡q
“ pcosp xq ´ 1q Cn pxq dx ` Cn pxq dx ´ .
0 0 2

Or, on a :
„ ⇢
cosp xq ´ 1 p2n ` 1qx
@x Ps0, ⇡s, pcosp x ´ 1qCn pxq “ ´ x ¯ sin soit :
2 sin 2
2„ ⇢
p2n ` 1qx
“ pxq sin .
2

Le cas x “ 0 rejoint le cas général car p0q “ 0, et, la fonction étant continue sur r0, ⇡s :
ª⇡ „ ⇢ ª⇡
p2n ` 1qx
pxq sin dx “ pcosp xq ´ 1q Cn pxq dx.
0 2 0

On peut finalement conclure :

ÿ
n ª⇡ „ ⇢ ª⇡
˚ sinp ⇡q p2n ` 1qx
@n P N , uk p q “ ´ ` pxq sin dx ` Cn pxq dx
k“1
2 0 2 0

Attention !
„ ⇢
p2n ` 1qx
Avant de remplacer pcosp xq´1qCn pxq par pxq sin à l’intérieur de l’intégrale, il fallait
2
justifier que ces deux quantités étaient aussi égales en 0 et rappeler la continuité de la fonction ,
qui a été précédemment démontrée.

ˆª ⇡ „ ⇢ ˙
p2n ` 1qx
(d) Comme la série de terme général un p q converge, que la suite pxq sin dx converge
ˆª ⇡ ˙ 0 2 nPN

vers 0 et que la suite Cn pxq dx est constante égale à alors, par passage à la limite dans la
0 nPN 2
relation précédente, en faisant tendre n vers `8, il vient :
- Concours 2015 6

`8
ÿ sinp ⇡q ⇡
uk p q “ ´ ` ,
k“1
2 2
soit d’après le résultat de la question 3a et remplaçant la variable muette k par n :
`8
ÿ p´1qn`1 sinp ⇡q sinp ⇡q ⇡
2´ 2
“´ ` ,
n“1
n 2 2
2
et on peut finalement conclure, en multipliant par :
sinp ⇡q

`8
ÿ p´1qn`1 ⇡ 1
2´ 2
“ ´ .
n“1
n sinp ⇡q

II. Partie II
1) (a) En reconnaissant la somme des termes d’une suite géométrique de raison p´tq↵ ‰ 1 (t P r0, 1s), on peut
écrire :

n 1 ´ p´tqpn`1q↵
@n P N, @t P r0, 1s, p´1qk tk↵ “
k“0 1 ´ p´t↵ q
1 ´ p´1qn`1 tpn`1q↵
“ et l’on peut donc conclure :
1 ` t↵


n pn`1q↵
1 n`1 t
@n P N, @t P r0, 1s, p´1qk tk↵ “ ´ p´1q
k“0 1 ` t↵ 1 ` t↵

(b) Idée : Pour trouver la réponse à cette question, deux éléments peuvent nous mettre sur la voie : d’une part,
la présence de l’intégrale. Une intégrale n’apparaît
ª 1 pas "toute seule", il s’agit de la faire apparaître. D’autre
1
part, on peut savoir que n’est autre que tn dt, et adapter ce résultat à la situation.
n`1 0
On peut écrire, par linéarité de l’intégrale, toutes les fonctions en présence étant continues sur r0, 1s :
ª1 ª1 ª 1 pn`1q↵

n 1 t
@n P N, p´1qk
t dt “
k↵
dt ` p´1qn`1
dt,
k“0 0 0 1 ` t ↵
0 1`t

soit :
ª1 ª1
n p´1qk
∞ 1 tpn`1q↵
@n P N, “ dt ` p´1qn`1 dt.
k“0 k↵ ` 1 0 1 ` t↵ 0 1 ` t↵
Pour passer à la limite, on procède de nouveau par encadrement de l’intégrale. Les bornes 0 et 1 étant
ordonnées dans l’ordre croissant, on a :
ª 1 pn`1q↵ ª1
t
@n P N, p´1qn`1 § tpn`1q↵ dt,
0 1 ` t ↵
0

soit :
ª1
tpn`1q↵ 1
@n P N, p´1q n`1
dt § .
0 1 ` t ↵ pn ` 1q↵ `1
ˆ ª 1 pn`1q↵ ˙
t
Le théorème de l’encadrement nous permet d’en déduire que la suite p´1q n`1
dt converge
0 1`t

nPN
n p´1qk

vers 0. Par passage à la limite dans la relation précédente, en faisant tendre n vers `8 : lim “
nÑ`8 k“0 k↵ ` 1
ª1
1
dt, ce qui permet de conclure que :
0 1`t

7 - Concours 2015

`8
ª1
p´1qn ∞ p´1qn 1
La série de terme général converge, et : “ dt
n↵ ` 1 n“0 n↵ ` 1 0 1 ` t↵

ta ↵
2) (a) Notons fa,b la fonction qui à tout réel t associe e´xbt . La fonction fa,b est continue sur R, le problème
1 ` t↵ ↵
éventuel ne se pose donc qu’en `8, où l’on a : |fa,b ptq| „ ta´↵ e´xbt . Plusieurs cas se présentent :
tÑ`8
ˆ ˙
a´↵ ´xbt↵ a´↵ xbt↵ 1
— Si x ° 0 : on a alors, par croissances comparées : lim t ˆt
2
e “ 0, et donc : t e “o 2 .
tÑ`8 t
D’après
ª les critères de comparaison des intégrales de fonctions positives, on en déduit que l’intégrale
`8
ta´↵ e ´ xbt↵ dt converge. Le critère d’équivalence pour les intégrales de fonctions positives prouve
0 ª `8
finalement que l’intégrale fa,b ptq dt converge absolument. La fonction fa,b est donc intégrable sur
0
R˚` .

— Si x “ 0 : on a alors : fa,b ptq „ ta´↵ , et donc, en reconnaissant une intégrale de Riemann, on peut
tÑ`8
alors écrire que la fonction fa,b est intégrable sur R˚` si, et seulement si, a † ↵ ´ 1.
ª `8
— Si x † 0 : on a alors : lim fa,b ptq “ `8, et donc l’intégrale fa,b ptq dt diverge. La fonction fa,b
tÑ`8 0
n’est alors pas intégrable sur R˚` .

On peut finalement conclure, la distinction demandée par l’énoncé portant sur a, que :


L’ensemble des valeurs de x telles que la fonction qui à t associe ta´↵ e´xbt soit intégrable sur R˚` est :
R` si a † ↵ ´ 1, et R˚` sinon.

1
(b) La fonction qui à t associe est continue sur R, et, de même que précédemment, son expression, qui
1 ` t↵ ˆ ˙ ª `8
1 1
est positive, est négligeable devant lorsque t est au voisinage de `8. Puisque l’intégrale dt
t2 1 t 2
converge, les critères de comparaison des intégrales de fonctions positives nous permettent de conclure que
ª `8
1
l’intégrale dt est absolument convergente, et donc :
1 1 ` t↵

1
La fonction qui à t associe est intégrable sur R˚` .
1 ` t↵

1
(c) La fonction qui à u associe u 1´↵ étant de classe C 1 sur r1, `8r, bijective de r1, `8r dans s0, 1s, en effectuant
ª `8
1 1 ↵ 1
le changement de variable t “ u 1´↵ , dt “ u 1´↵ du dans l’intégrale convergente dt, il vient :
1´↵ 1 1 ` t↵
ª `8 ª0 ↵
dt 1 u 1´↵ ↵
“ ↵ du soit en factorisant par u 1´↵ :
1 1 ` t ↵ 1 ´ ↵ 1 1`u 1´↵

ª1
1 1
“ ´ ↵ du i.e. :
↵ ´ 1 0 u 1´↵ ` 1
ª1
1 1
“ ↵ du.
↵ ´ 1 0 1 ` u ↵´1
- Concours 2015 8

Rappel de cours
Changement de variable dans une intégrale impropre. Si la fonction est de classe C 1 sur
r↵, s, et bijective de r↵, s sur ra, bs, alors le changement de variable t “ puq, dt “ 1 puq du est
ªb
licite dans l’intégrale f ptq dt, fût-elle impropre. Ce changement de variable assure que les deux
ªb ªa
intégrales f ptq dt et f p puqq du sont de même nature, et égales en cas de convergence. Noter
a ↵
que le caractère bijectif de la fonction n’est pas requis lorsqu’il s’agit d’intégrales de fonctions
continues sur un segment.

Finalement :
ª `8 ˆ ˙
dt 1 ↵
“ g
1 1 ` t↵ ↵´1 ↵´1

ª `8 ˆ ˙
1 ↵
(d) Par linéarité de l’intégration, l’intégrale étant convergente, on a : Jp↵q “ gp↵q ` g .
0 ↵ ´ 1 ↵´1
D’après le résultat de la question II.1.b, on peut écrire :
» ¨ ˛fi
`8
∞ 1 1 ˚ 1
— ‹ffi
Jp↵q “ p´1qn – ` ˝ ↵ ‚fl.
n“0 n↵ ` 1 ↵ ´ 1 n `1
↵´1
Or, on a :
¨ ˛
1 ˚ 1 ‹ 1
˝ ↵ ‚“ ,
↵´1 n `1 pn ` 1q↵ ´1
↵´1
et donc :
`8
∞ p´1qn `8
∞ p´1qn
Jp↵q “ ` .
n“0 n↵ ` 1 n“0 pn ` 1q↵ ´ 1

On en déduit, en effectuant le changement d’indice n1 “ n ` 1 dans la seconde somme, que :


`8
p´1qn
∞ `8
∞ p´1qn
Jp↵q “ ´ .
n“0 n↵ ` 1 n“1 n↵ ´ 1

En isolant le terme en n “ 0 de la première somme puis en regroupant les deux sommes par linéarité, il
vient alors :
`8
„ ⇢
∞ 1 1
Jp↵q “ 1 ` p´1qn
´ ,
n“1 n↵ ` 1 n↵ ´ 1

`8
ÿ „ ⇢
1 1
Jp↵q “ 1 ` p´1qn ´
n“1
n↵ ` 1 n↵ ´ 1
`8
ÿ „ ⇢
´2
“ 1` p´1qn

n“1
pn↵q2 ´ 1
» fi
1
1ÿ
`8 — 2ˆ ffi 1
— ↵ ffi
“ 1` p´1qn`1 — ˆ ˙2 ffi soit, d’après I.3.d avec “ :
↵ n“1 – 1 fl ↵
n2 ´
» fi ↵
1– ⇡
“ 1` ´ ⇡ ¯ ´ ↵fl et l’on peut enfin conclure :
↵ sin

9 - Concours 2015

´⇡¯
ª `8
1 ↵ ¯
dt “ ´ ⇡
0 1 ` t↵ sin

Remarque
´⇡¯
ª `8
1 ↵ ¯ est relativement classique
Le résultat démontré dans ce problème, à savoir : dt “ ´ ⇡
0 1 ` t↵ sin

aux concours, il peut être utile de connaître la valeur de cette intégrale. On retiendra aussi la méthode
consistant à couper cette intégrale en deux, puis à effectuer un changement de variable dans la seconde
intégrale permettant de revenir aux bornes de la première.

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