Sujet 2 Annualité Et Unité
Sujet 2 Annualité Et Unité
Sujet 2 Annualité Et Unité
Introduction
Etant considéré comme l’instrument principal des finances publiques, le budget est l’acte par
lequel l’Etat exerce ses interventions dans tous les domaines. En effet, il repose sur des
principes fondamentaux, mis en place par le législateur et qui doivent présider à l'élaboration
des lois de finances auxquels le gouvernement devrait se soumettre. Ces principes sont
l'annualité, l'antériorité de l'autorisation ; l'unité ; l’universalité ; la non affectation des
recettes ; la spécialisation des crédits ; l’équilibre et la sincérité.
Notre intérêt est de mettre l’accent spécialement sur le principe de l’annualité qui fera l’objet
du premier axe et le principe de l’unité qui fera l’objet du deuxième axe.
I. Le principe budgétaire de l’annualité
1. Définition du principe de l’annualité
Le principe de l’annualité vise l’obligation du gouvernement de présenter devant le Parlement
de façon périodique afin de confirmer les autorisations qui lui sont accordées pour lever des
fonds publics et rendre les comptes. En effet, selon la LOLF l'année budgétaire commence le
1er janvier et se termine le 31 décembre. Ainsi, la règle de l’exercice et de la gestion indique
que l’État tient une comptabilité budgétaire, une comptabilité générale et une comptabilité
d’analyse des coûts.
2. Les exceptions au principe de l’annualité
L’annualité présente des exceptions qui sont comme suit :
-Selon la Constitution, le Parlement vote une seule fois les dépenses d’investissement établies
par le Gouvernement qui en informe le Parlement. Les dépenses approuvées sont
reconduites automatiquement pendant la durée de ces plans et programmes.
- Selon la LOLF, les crédits d'engagement et les programmes pluriannuels peuvent engager
l'équilibre financier des années ultérieures et font l’objet d’autorisation par anticipation.
- Les crédits ouverts des dépenses de fonctionnement sont annuels et ne font pas l’objet
d'autorisations d'engagement par anticipation. Ces dernières sont interdites au SEGMA, mais
autorisés CST et aux comptes de dépenses sur dotation dans la limite prévue par la LF de
l’année.
II. Le principe budgétaire de l’unité
1. Définition du principe de l’unité
Le principe de l’unité répond à l'exigence de l'appareil législatif de voir l'ensemble des
recettes et des dépenses de l'Etat groupées dans un document unique pour avoir une vision
précise et globale de la situation des finances publiques. Les ressources de l’Etat, sont entre
autres les impôts et taxes, le produit des emprunts et des amendes. Les charges de l’Etat sont
les dépenses du budget général, les dépenses des SEGMA, et les dépenses des CST.
2. L’application du principe de l’unité
Avant, les trois parties du budget constituaient chacune une unité autonome dans des
fascicules et dates séparés. L'unité du document repose sur l’existence de sous-ensembles
homogènes dont les ressources et les charges sont intégrées dans un tableau unique équilibré.
Ces sous-ensembles sont : le budget général de l’Etat ; les SEGMA et les CST.
Conclusion
Le budget constitue l'épine dorsale de la loi de finances marocaine. Ainsi, son importance
apparaît à travers les réformes budgétaires récentes qui cherchent à renforcer les finances
publiques. Dans ce cadre, il doit obligatoirement se conformer au respect de ses principes afin
de s’inscrire dans une présentation saine des lois de finances annuelles.