ENSP Technique de Multiplexage Suite +
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Les voies de transmission numérique rapides entre réseaux distants sont multiplexées par des procédés appelés
multiplexage numérique ou temporel que nous allons examiner ici.
Ce multiplexage est très différent du multiplexage analogique ou multiplexage fréquentiel utilisé sur les câbles de
transmission large bande ou dans les transmissions hertziennes.
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Sur le schéma de principe ci-dessus, il est représenté un multiplexage de trois signaux.
Le multiplexeur à donc trois voies.
PE2 représente les tops horloge sur lesquels sont alignés les divers signaux par le
multiplexeur d'émission.
La durée séparant deux tops s'appelle le " temps de bit ".
Il est lié au débit binaire par la relation N =1 / T
Ce débit binaire s'exprime en bits / seconde.
MPX est le résultat du multiplexage : c'est le signal qui sera envoyé en ligne (après codages)
On suppose que les temps de bit de chacun des signaux à transporter est identique.
Pendant le 1° temps de bit du signal horloge on envoie en ligne l'état binaire (0 ou 1) de la 1° voie.
Pendant le 2° temps de bit du signal horloge on envoie en ligne l'état binaire (0 ou 1) de la 2° voie.
Pendant le 3° temps de bit du signal horloge on envoie en ligne l'état binaire (0 ou 1) de la 3° voie.
Question ?
Quelle relation existe-t-il alors dans un multiplexage isochrone à n voies
entre le débit binaire S de chacun des signaux transmis dans chacune des voies
et le débit binaire N du multiplex ?
Démultiplexage
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Lors de la restitution, les échantillons des diverses voies sont relevés dans l'ordre de l'émission.
Pour chaque voie, chaque échantillon est bloqué en son état pendant un temps de bit du signal de voie
(n fois plus long que le débit binaire du signal multiplex pour un multiplex à n voies).
Comme nous l'avons déjà vu, chaque canal de 64 kbit/s permet de transporter la voix humaine.
Les deux canaux B permettaient donc d'actionner soit deux téléphones simultanément
sans que leurs communications interfèrent,
soit, un téléphone et un fax indépendants,
soit allouer les deux voies B à l'ordinateur pour un débit de 128 kbit/s.
Le démultiplexeur pouvait faire cela aussi.
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Le motif : B1,B2,B1,B2,B1,B2,D se reproduisant sans cesse dans cet ordre.
TD
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Dans ce type de multiplexage,
la base de temps est commune à tous les canaux.
A la réception, le démultiplexeur
( dispositif chargé d'extraire les divers signaux multiplexés
dans le signal global)
doit être parfaitement synchronisé sur le multiplexeur.
L'optimisation des infrastructures exige que sur chaque ligne de transmission du réseau
puissent passer simultanément un grand nombre de communications indépendantes,
qu'on "mélange" sur un même signal dit "porteur" au départ et qu'on "récupère" à l'arrivée
en les extrayant individuellement du signal porteur.
La diversité des besoins incite à faire en sorte que ces voies indépendantes
portées par une même ligne de transmission puissent avoir des débits différents
adaptés aux diverses demandes en débit de la clientèle.
La technique qui s'impose pour résoudre ces deux problèmes est le multiplexage numérique
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TECHNIQUES DE MULTIPLEXAGE NUMERIQUE
Quelles sont les différents équipements téléinformatiques ?
Quelles sont les différentes techniques de multiplexage ?
Comment s'effectue le multiplexage fréquentiel ?
Comment s'effectue le multiplexage temporel synchrone ?
Quelles sont les hiérarchies numériques de multiplex temporels ?
Comment s'effectue le multiplexage temporel synchrone ?
Lors de la communication entre deux terminaux différents équipements peuvent être utilisés:
En réalité, les différents équipements que nous trouvons sur le marché combinent différentes
fonctionnalités décrites dans les équipements ci-dessous. C'est pourquoi, il vaut mieux parler
de fonctions d'amplification, de modulation, de multiplexage, de commutation, de routage...
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Quelles sont les différentes techniques de multiplexage ?
Le multiplexage permet le partage d'un support de communication entre plusieurs usagers. En effet,
l'économie des télécommunications joue un rôle important dans la mise en œuvre des réseaux. Au
delà du coût des supports de transmission, le coût relatif aux travaux de génie civil pour déployer et
entretenir les artères de communication est important et nécessite une meilleure utilisation des
infrastructures.
Les techniques de multiplexage peuvent être classées en deux catégories selon la ressource à
partager:
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Il est possible d'effectuer du Multiplexage Temporel d'un canal issu d'un Multiplexage
Fréquentiel.
Chaque canal se voit attribuer une bande de fréquences. La première opération consiste à
transposer le signal d'origine dans le canal de fréquence affecté. Les différents signaux sont ensuite
émis sur le support. C'est ainsi que fonctionne par exemple les émissions radio en AM: chaque
émetteur utilise une porteuse dans la bande comprise entre 500 kHz et 1,5 MHz.
Dans le cas du réseau téléphonique, une voie utilise une bande de 4000 Hz (en réalité 3000
Hz et deux espaces interbande de 500 Hz). L'UIT a normalisé la répartition des fréquences:
12 voies téléphoniques forment un groupe primaire GP ou groupe de base (bande de 48 kHz
utilisé entre 60 et 108 kHz). La hiérarchie de multiplexage consiste ensuite à regrouper 5 GP
pour former un groupe secondaire GS (60 voies) puis 5 GS pour former un groupe tertiaire
(300 voies) puis 3 GT (900 voies) pour former un groupe quaternaire.
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utilisation du canal est considérée. En effet, la réservation d'un canal n'implique pas son
utilisation permanente. De plus, l'espace interbande nécessaire pour remédier aux problèmes
de recouvrement entre canaux entraîne un gaspillage de la bande passante.
Le TDM est bien adapté aux réseaux numériques. Dans le cadre du multiplexage temporel
synchrone, un ensemble d'ITs (Intervalle de Temps) sont regroupés pour former une Trame
Temporelle. L'information d'un canal est véhiculée dans un IT qui est affecté à un canal de
communication. L'ensemble des ITs réservés pour un canal constitue le canal temporel.
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Plusieurs techniques de multiplexage temporel ont fait l'objet de normalisation par l'UIT.
Dans la plupart des pays, hormis l'Amérique du Nord et le Japon, un multiplex à 2 Mbps
(2048 Kbps) de voies téléphoniques MIC à 64 kbps (64000 bps) a été considéré et connue
sous la norme de G.732. Le canal est nommé canal E1. G.732 définit une trame de 32 ITs de 8
bits qui se reproduit toutes les 125 µs. Deux ITs sont réservés pour la signalisation. L'IT 0 des
trames impaires contient un élément de synchronisation appelé aussi verrouillage de trame et
celui des trames paires peut transmettre des informations de supervision tels que des alarmes.
L'IT 16 contient la signalisation (signalisation hors bande réservé aux utilisateurs). Ainsi, en
réalité, il n'y a que 30 voies d'utilisateurs multiplexées.
Les multiplexes (T1 ou E1) décrits dans le paragraphe précédent peuvent être à leur tour
multiplexés selon une hiérarchie appelée hiérarchie numérique plésiochrone ou PDH
(Plesiochronous Digital Hierarchy). Comme pour les multiplexes primaires, il existe des différences
dans les multiplexes de niveaux supérieurs entre l'Europe, les Etats-Unis et le Japon.
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En Europe, chaque multiplex combine les trames issus des 4 systèmes (appelés affluents) de
l'ordre inférieur: E1 (2,048 Mbps), E2=4*E1 (8,448 Mbps), E3=4*E2 (34,368 Mbps) et
E4=4*E3 (139,264 Mbps).
Aux Etats Unis: T1 (1,544 Mbps), T2=4*T1 (6,312 Mbps) et T3=7*T2 (44,736 Mbps).
Au Japon: T1 (1,544 Mbps), T2=4*T1 (6,312 Mbps), T3=5*T2 (32,064 Mbps) et T4=3*T3
(97,728 Mbps).
Il faut remarquer que le débit d'un multiplex est supérieur à la somme des débits de
multiplexes de niveau inférieur. Cela est du au fait que des bits de bourrage (appelés bits de
justification positive) sont rajoutés pour pallier aux différences de rythme des affluents. Cela
permet de rendre synchrones les voies plésiochrones.
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Lorsqu'il faut extraire un canal de 2 Mbps d'un multiplex à 140 Mbps, trois opérations de
démultiplexage sont nécessaires qui entraînent une perte d'efficacité.
Le multiplexage temporel asynchrone consiste à envoyer les données sur le support sans
affectation préalable d'ITs. Chaque trame contient l'adresse du destinataire ou l e numéro de
canal logique auquel il appartient.
Il n'y a pas de synchronisation pour l'accès entre les différents canaux. Dans ce cadre là, il faut
envisager les liaisons multipoint et les liaisons bipoints.
Dans les liaisons multipoints, s'il n'y a aucun contrôle d'accès à la liaison, des collisions
peuvent se produire. Ou bien, un contrôle est mis en œuvre (ex. polling, jeton...) ou bien une
gestion des collisions doit être réalisée (ex. Ethernet).
Dans les liaisons bipoints, les données appartenant à différents émetteurs et devant emprunter
le même support sont mises dans une file d'attente. Un processeur de sortie contrôle l'accès et
émet les différentes données dans l'ordre de la file. Dans ce cas, il y a une très bonne
utilisation de la ressource mais du fait de la non réservation de la bande passante pour la
transmission, un temps d'attente vient se rajouter au temps de propagation. Ainsi, ce dernier
n'est pas constant et dépend du trafic dans le réseau. Les applications à forte contrainte
temporelle s'accommodent mal de cette variation du temps.
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