Cours Delectronique de Base Filiere SMP
Cours Delectronique de Base Filiere SMP
Cours Delectronique de Base Filiere SMP
Filière SMP/S4
Prof : L.OUBOUBKER
Avant - propos
Ce cours complet du module «électronique de base» est destiné aux étudiants de la deuxième
année Filière SMP Semestre 4.
Ce manuel rédigé avec un souci permanent de simplicité est structuré en sept chapitres.
Le premier chapitre (chapitre 0), traite des notions fondamentales des circuits électriques, lois
de Kirchhoff et théorèmes généraux de l’électricité en régime continu, circuits électriques en
régime sinusoïdal, les paramètres hybrides d’un quadripôle utilisés pour d’écrire les
transistors en faible signaux.
Dans le deuxième chapitre (chapitre 1), nous avons présenté les notions élémentaires sur la
physique des semi-conducteurs, jonction PN et diodes. Quelques applications des diodes
(redressement –filtrage, circuits limiteurs) sont abordés dans le troisième chapitre (chapitre 2).
Le sixième chapitre (chapitre 5) sera consacré à l’étude du transistor à effet de champ (TEC)
en régime statique et en régime dynamique (faible signaux).
Dans le dernier chapitre (chapitre 6), nous présenterons les filtres passifs et leurs diagramme
de Bode (filtre passe bas du premier ordre, filtre passe haut du premier ordre et le filtre passe
bande).
Avant - propos…………………………………………………………………………... i
Table des matières…………………………………………………………………….… ii
IV.1 Définition…………………………………………………………………………... 11
IV.2 Paramètres hybrides……………………………………………………………….. 11
III.3 Schéma équivalent du quadripôle…………………………………………………. 12
I. Introduction…………………………………………………………………………… 30
I.1 Limitation en puissance d’un composant……………………………………………. 30
I.2 domaines d’utilisation des diodes……………………………………………………. 30
II. Redressement – Filtrage……………………………………………………………… 31
II.1 Redressement………………………………………………………………………. 31
II.1.1 Redressement mono-alternance………………………………………………. 31
II.1.2 Redressement double alternance 32
II.1.2.1 Redressement double alternance à deux diodes et transformateur à 32
point milieu……………………………………………………………………
II.1.2.2 Redressement double alternance à pont de Graetz………………….. 34
II.2 Filtrage……………………………………………………………………………… 35
II.2.1 Redressement mono-alternance avec filtrage………………………………… 35
II.2.1.1 Taux d’ondulation……………………………………………………. 36
II.2.1.2 Choix de la capacité de filtrage………………………………………. 36
II.2.2 Redressement double alternance avec filtrage………………………………... 37
III. Circuits limiteurs (écrêteurs)………………………………………………………… 37
I. Introduction…………………………………………………………………………… 57
II. Fonctionnement en régime dynamique petits signaux……………………………….. 57
II.1 Caractéristique d’entrée…………………………………………………………….. 57
II.2 Caractéristique de transfert en courant……………………………………………… 58
II.3 Caractéristique de sortie……………………………………………………………. 58
III. Schéma équivalent du transistor en régime dynamique petits signaux……………... 58
III.1 Interprétation physique des paramètres hybrides…………………………………... 59
I. Introduction…………………………………………………………………………… 68
II. Transistor à effet de champ à jonction JFET…………………………………………. 68
II.1 Structure…………………………………………………………………………….. 68
II.2 Fonctionnement…………………………………………………………………….. 69
II.3 Réseau de caractéristiques…………………………………………………………... 70
III. JFET en régime continu (ou statique)……………………………………………….. 72
III.1 Polarisation automatique…………………………………………………………… 72
III.1.1 Méthode graphique……………………………………………………… 72
III.1.2 Méthode analytique………………………………………………………….. 73
IV. TEC en régime dynamique (faible signaux)………………………………………… 73
IV.1 Schéma équivalent en Basses Fréquences…………………………………………. 73
IV.2 Schéma équivalent en hautes Fréquences………………………………………….. 74
I. Définitions 77
I.1. Réponse fréquentielle d’un filtre 77
I.2 Fonction de transfert 77
I.3 Echelles logarithmiques 77
I.3 Fréquence de coupe 78
I.4 Lieu de transfert - Diagrammes de Bode 78
II. Lieu de transfert dans le plan de Bode……………………………………………….. 78
II.1 Intégrateur…………………………………………………………………………... 78
II.2 dérivateur……………………………………………………………………………. 79
II.3 Filtre passe bas du 1er ordre……………………………………………………....… 80
II.4 Filtre passe haut du 1er ordre………………………………………………………. 81
II.5 Filtre passe bande…………………………………………………………………... 83
Chapitre 0
Généralités
Linéaire
I.1 Générateur
On appelle générateur un dipôle actif capable de convertir en énergie électrique une autre
forme d'énergie. Un dipôle est un générateur lorsqu'il fournit de l'énergie électrique.
Convention de sens pour le générateur : Le courant et la tension sont de même sens à travers
le générateur (les deux sont positifs).
I >0
Générateur
B A
VA-VB = U >0
Le générateur de tension idéal impose une différence de potentiel (d.d.p) entres ses bornes
quel que soit le courant qui le traverse donc quel que soit la charge (sa résistance interne r est
nulle).
e(t) u(t) R E U R
i(t) I
U
E
Générateur idéal de Générateur idéal de Caractéristique d’un générateur idéal de
tension tension continue tension continue
Loi d’Ohm : I
r ICC=E/r
U E r.I
U R
E d’où
I
E U U
I E
r r
Générateur réel de tension Caractéristique d’un générateur réel de
continue tension continue
E
Le courant I CC est le courant de court circuit (on court-circuite les bornes du
r
générateur c à d R 0) .
E est la tension à vide (le générateur est ouvert entre ses bornes c à d R est
débranchée).
I.1.2 Générateur de courant
a) Générateur de courant idéal (ou parfait) :
Le générateur de courant impose la valeur du courant qui le traverse quel que soit la tension
(d.d.p) entre ses bornes donc quelle que soit la charge (sa résistance interne est nulle).
I
I
I0
I0 U R
U
I
I
U I0
I0 r U RC I I0
r
U
I.2 Récepteur
On appelle récepteur tout dispositif convertissant de l'énergie électrique en une autre forme
d'énergie. Un dipôle est un récepteur lorsqu'il consomme de l'énergie électrique (p>0).
Si le récepteur convertit toute l'énergie électrique qu'il reçoit en chaleur ou en rayonnement
thermique, on dit qu'il s'agit d'un récepteur passif. S'il la convertit autrement (en énergie
lumineuse, par exemple), on dit qu'il s'agit d'un récepteur actif. Une ampoule, un moteur à
courant continu, sont des récepteurs actifs.
Convention de sens pour un récepteur : Le courant et la tension sont de sens opposé.
I I >0
Récepteur
B A
VA-VB = U >0
La tension et le courant sont de sens inverse. E est la force contre électromotrice du récepteur
(f.c.e.m) et r’ sa résistance interne.
I
Loi d ' Ohm I
r’
U E ' r '.I
E’ U
d ' ou
U E' E’ U
I
r' r'
Caractéristique d’un récepteur réel actif
Récepteur réel
I
I ICC Droite de charge
r
U
UP E
U
Caractéristique du dipôle R : U R.I droite de pente 1
I
R R
U E
Droite de charge : U E r .I I
r r
I1 I4
I1 I 2 I 3 I 4 I 5 I2 N
I3 I5
U2
U1 U 2 U 3 U 4 0 U1 + U3
U4
Toutes les tensions Ui sont orientées en fonction du sens de parcours sur la maille.
II.2 Théorèmes fondamentaux
II.2.1 Pont diviseur de tension
Le schéma d’un pont diviseur de tension est donné U1
par la figure ci-contre :
I R1
Il s’agit d’une application directe de la mise en
E R2 U2
série de deux résistances :
E
E U 1 U 2 R 1 .I R 2 . I I
R1 R 2
R2
La tension aux bornes de la résistance R2 vaut : U 2 R 2 .I E
R1 R 2
D’une façon générale, la tension aux bornes d’une résistance placée dans un circuit
comportant n résistances en série, alimenté par une source de tension E est :
Ri
U i R i .I E
R1 R 2 ... R n
I2
I
I1
I R1 R2 U
Appelons U la différence de potentiel qui se trouve aux bornes des différents éléments en
parallèle, nous obtenons :
I I1 I 2 R2 R1
I1 I et I2 I
U R1 . I 1 R 2 .I 2 R1 R 2 R1 R 2
r I r I1 r I2
E R Ig = E R + R Ig
Montage 1 Montage 2
Donc on aura : E r
I I1 I 2 Ig
rR rR
A A
R1 RTh
E R2 ETh
B B
La tension ETh est la tension obtenue entre A et B (tension aux bornes de R2) :
R2
E Th E
R1 R 2
A A
R1
E R2 IN RN
B B
I1 I2 In
r1 r2 rn
U
E1 E2 En
G E i i
T u (t ) U m sin(t )
Um
i (t ) I m sin(t )
UCC
Valeur efficace :
La valeur efficace d’une fonction u(t) périodique de période T est définie par :
T
1
U 2
eff u 2 (t )dt
T 0
Um
Si u(t) est sinusoïdale d’amplitude Um alors : U eff
2
Valeur moyenne :
T
1
La valeur moyenne d’une fonction périodique u(t) est définie par : U moy u (t )dt
T 0
L
i(t) di (t )
u (t ) L
dt
u(t)
Le condensateur :
C
i(t) du (t )
i(t ) C
dt
u(t)
d x (t ) 1
dt
j X .e jt et x(t ) dt j
X e jt
dx (t ) 1
x(t ) X A.e j ,
dt
j X et x(t )dt
j
X
Z Z . cos( ) j. Z . sin( ) R jS
IV. Quadripôle
Nous n’allons pas entrer ici dans les détails de cette théorie, mais juste indiquer ce qui nous
sera utile pour l'étude des transistors.
IV.1 Définition
Un quadripôle est une boite noire à quatre bornes dans laquelle des courants électriques
peuvent circuler; cette boite comporte deux bornes d'entrée et deux bornes de sortie :
ie is
ve vs
ie is
La condition pour que cette boite noire soit un quadripôle est que le courant entrant par une
des bornes d'entrée (resp. de sortie) soit égal au courant sortant par l'autre borne d'entrée (resp.
de sortie).
Quatre paramètres électriques caractérisent alors le quadripôle :
La tension et le courant d'entrée ve et ie,
La tension et le courant de sortie vs et is.
Deux de ces variables sont indépendantes. Les autres y sont liées par les paramètres du
quadripôle.
En général un quadripôle est alimenté par un dipôle générateur (source de tension ou source
de courant) et est chargé par un dipôle récepteur (charge ZC). Son rôle principal consiste à
adapter les conditions de fonctionnement du dipôle générateur et du dipôle récepteur destinés
à être connectés l'un à l'autre.
A A
ie is
Zg
eg(t) ve vs Zc
ie is
B B
Dipôle générateur Quadripôle Dipôle Récepteur
h22.vs
h12.vs vs
ve 1/h22
Chapitre 1
Semi-conducteurs et Diodes
Niveau d’énergie
Bande de conduction
Bande de valence
Bande de valence : l’électron qui se trouve dans cette bande, participe à une liaison
covalente au sein du cristal.
Bande de conduction : un électron ayant acquis suffisamment d’énergie peut se
trouver dans cette bande; il est alors mobile et peut participer à un phénomène de
conduction.
Bande interdite : la mécanique quantique a montré que les électrons ne peuvent pas
prendre des niveaux d’énergie quelconques, mais que ceux-ci sont quantifiés; entre la
bande de valence et la bande de conduction peut donc exister une bande interdite. Pour
rendre un électron mobile, il faut donc apporter de l’énergie en quantité suffisante
pour franchir cet écart.
En fonction de la disposition de ces bandes, et surtout de la largeur de la bande interdite, les
matériaux peuvent être isolants, conducteurs ou semi-conducteurs :
Bande de conduction
Bande de conduction
Ecart énergétique
Ecart énergétique
Bande de conduction
Chevauchement
Bande de valence Bande de valence
Bande de valence
Si Si Si Si Si Si Si Si
Si Si Si Si Si Si (b)
(a) Si Si
Si Si Si Si Si Si Si Si
Si Si Si Si Si Si Si
Si
Si Si Si Si Si Si (d)
(c) Si Si
Si Si Si Si Si Si Si
Si
Fig.1.3 : Déplacement des électrons et trous dans un semi-conducteur (Si) sous l’effet de
l’agitation thermique
Si Si Si Si
Si Si As+ Si
Atome donneur
ionisé positif
Si Si Si Si
atome voisin peut occuper ce trou. L’atome du dopeur devient un ion négatif fixe. L’atome
quitté aura un trou et une charge positive excédentaire. On dit que le dopeur est un accepteur
d’électrons (Fig.1.5).
Si Si Si Si Si Si
Si Si
In Si Si Si In- Si
Si Si
Si Si Si Si Si Si
Si Si
Atome accepteur
ionisé négatif
Fig.1.5 : Un atome d’Indium incorporé dans le cristal de semi-conducteur (Si)
Zone P Zone N
Ei
Zone de déplétion
Ei
Er
P N
Ee
I Id Is Id
Courant de saturation Is
Courant de diffusion Id
Er Ei
P N
Ee
I Id Is Is
Courant de saturation Is
Id Ii
VAK VAK
+ - - +
(a) (b)
eV
I d I s exp( d ) 1
KT
e : Charge élémentaire (e 1,6.10 19 C )
T : Température absolue en K
eV d eV d
Vd 0 exp( ) 1 I d I S exp( ) : C’est le courant direct.
KT KT
II.2.4.2 Polarisation inverse (courant inverse)
eV d
Vd 0 exp( ) 1 I d I S I i : C’est le courant inverse.
KT
Id (mA)
Vd (V)
-IS
RP Id
Droite de charge
+
E Vd IM
- M
Vd (V)
-IS VM E
E Vd
Loi de Kirchoff I d : équation de la droite de charge
Rp
I1 Tangente à la
caractéristique au point M
I0 M
Vd (V)
-IS V0 V1
Vd (V)
V0
La diode est passante et la relation entre le courant et la tension est linéaire et de la forme
V d a .I d b .
V
a rd pente dynamique et b V 0 tension seuil
I
Id Id
Vd Vd
Le courant qui traverse la diode est pratiquement nul. La diode est équivalente à une très
grande résistance Ri. On prend en général une résistance de valeur infinie (circuit ouvert).
La diode est remplacée par un circuit ouvert.
Id
Vd
Vd
Id
Vd
VZ0 rZ
I
I
VZ
VZ
V
Fig.1.25 : Photodiode
I ( I s I ph ) I s si I s I ph
On réalise ainsi une source de courant commandée par un flux lumineux.
Chapitre 2
E V0
RP id id I dMax
R P rd
+
E vd
- La résistance R P dans le circuit limite le courant
qui traverse la diode. R P est une résistance de
protection.
Fig.2.2
ud
Secteur
u(t) R uR
220V/50Hz
t(s)
0 T/2 T
On obtient à la sortie un signal uR(t) périodique (période T) de signe constant, mais n’est pas
alternatif. Sa valeur moyenne U R _ moy est non nulle :
T
T 2
1 1 U
U R _ moy
T 0
u R (t )dt U m sin(t )dt m
T 0
On définit aussi :
1
1 T 2
La valeur efficace de la tension redressée uR(t) : U R _ eff u R2 (t ) dt
T 0
Le facteur de forme de uR(t) : La tension redressée uR(t) n’est pas continue. On dit
alors qu’il existe un facteur de forme F qui varie selon la forme de la tension redressée
U R _ eff
défini par la relation suivante : F
U R _ moy
U R _ moy Um
Le courant moyen étant égal : I moy
R R
Exercice : Etudier le même circuit en utilisant la diode dans l’approximation suivante :
(V0=0,7V, rd = 0 et Ri = ∞).
II.1.2 Redressement double alternance
Contrairement au redresseur mono-alternance qui utilise une seule alternance du signal
sinusoïdal, le redresseur à double alternance utilise les deux alternances de la sinusoïde.
II.1.2.1 Redressement double alternance à deux diodes et transformateur à point milieu
Nous utilisons un transformateur avec deux enroulements secondaires que l'on câble de
manière à ce qu'ils délivrent des tensions en opposition de phase sur les diodes.
Dans ce cas, tout se passe comme si nous avons deux montages identiques à celui de la
Fig.2.5 qui fonctionnent l'un pour l'alternance positive et l'autre pour l'alternance négative.
a. Schéma du montage : D1
i
Secteur
u1 R
220V/50Hz
u2 uR
D2
Fig.2.5 : Schéma du circuit du redresseur double alternance à deux diodes et
transformateur à point milieu
avec : u (t ) u u U sin(t ) u u
1 2 m , u1 , u2 et 2F
2 2
b. Principe de fonctionnement
Hypothèse : Les diodes sont supposées idéales (V0 = 0, rd = 0 et Ri = ∞).
T
Pendant l’alternance positive de u(t) (0 t ) :
2
u1 est positive, D1 conduit donc uR = u1 =u/2
u2 est négative, D2 bloquée.
T
Pendant l’alternance négative de u(t) ( t T ) :
2
u2 est positive, D2 conduit donc uR = u2 = -u/2
u1 est négative, D1 bloquée.
D1 Passante D1 Bloquée
i
i
u1 u1 R
R i i
u2 u2 uR
uR
i
i
a) b) D2 Passante
D2 Bloquée
Fig.2.6 : Sens du courant a). Pendent l’alternance positive, b). Pendent l’alternance négative
u(t)
t(s)
0 T/2 T
uR(t)
t(s)
0 T/2 T
D1
D3
u(t)
uR R
D4 D2
b. Principe de fonctionnement
Hypothèse : Les diodes sont supposées idéales (V0 = 0, rd = 0 et Ri = ∞).
T
Pendant l’alternance positive de u(t) (0 t ) :
2
D1 et D4 conduisent et D2 et D3 bloquées donc uR = u(t).
T
Pendant l’alternance positive de u(t) (0 t ):
2
D2 et D3 conduisent et D1 et D4 bloquées donc uR = - u(t).
i i
D1 D1
D3 D3
uR uR
u(t) u(t)
R R
D4 D2 D4 D2
i i
Fig.2.9 (a) : Demi-alternance positive Fig.2.9 (b) : Demi-alternance négative
u(t)
t(s)
0 T/2 T
uR(t)
t(s)
0 T/2 T
II.2 Filtrage
Les tensions redressées vus précédemment ne permettent pas d'alimenter les circuits
électroniques qui requièrent une tension DC constante.
La technique la plus simple pour améliorer et réduire les ondulations de la tension redressée
est d’utiliser un filtrage capacitif en plaçant en parallèle sur la charge un condensateur de
capacité C.
II.2.1 Redressement mono-alternance avec filtrage
Considérons le schéma de la figure suivante :
i
iC iR
ud
Secteur
220V/50Hz u (t ) U m sin(t ) C uR R
L’allure de la tension aux bornes de la charge R après filtrage est donnée par la figure 2.12.
uR
Umax
Umoy
2U
Umin
t1
t(s)
0 T/4 T/2 T 5T/4
Décharge de C Charge de C
U moy
La conservation d’électricité reçue et restitué impose Q r Q p , avec i i moy
R
U moy U 1 1
Qr Q p 2C U T ond T
R U moy 2 RC 2 RCf
Ce calcul suppose que RC T , le filtrage est d’autant plus efficace (faible ondulations) que
U
est faible, ce qui nécessite un RC élevé.
U moy
La résistance R est généralement imposé par le circuit d’utilisation, il faut donc choisir C
T
élevé pour satisfaire cette condition, (C ) .
R
II.2.2 Redressement double alternance avec filtrage
On considère le montage de la figure (Fig.2.13).
D1
i
R C
u1 uR
Secteur
220V/50Hz
u2
D2
uR(t)
Umax
2U
Umin
t(s)
0 T/2 T
Fig.2.14 : Forme du signal de sortie aux bornes de la charge R après filtrage du circuit de la
figure 2.13
Un raisonnement analogue à celui fait dans le redressement mono-alternance avec filtrage
U 1
montre que la tension aux bornes de la charge R est telle que :
U moy 4 RCf
Exemple 1 :
Le circuit de la figure 2.14 permet d'écrêter le signal de sortie vs(t), qui est limité à E0.
L'étude est menée avec le modèle de la diode idéale et avec l'hypothèse rp << RC.
RP
D
ve(t)=Vmsin( ) RC vs
E0
Fig.2.14
1er cas : la diode est bloquée
RP Id=0
Vd<0
ve RC vs
E0
RC
I d 0 v s (t ) v e (t ) et comme R p RC , donc v s (t ) v e (t ).
RC R p
Limite de blocage : la diode (D) reste bloquée tant que Vd<0 et on a Vd=vs(t)-E0=ve(t)-E0.
Donc la diode reste bloquée tant que ve(t)<E0.
2éme cas : la diode est conductrice
RP Id>0
Vd=0
ve RC vs
E0
V d 0 v s (t ) E 0
v e (t ) E 0 E 0 v e (t ) 1 1 1 1 1
Id E0 ( ) avec ( ) Id (v e (t ) E 0 )
Rp RC Rp R p RC RC Rp Rp
Le graphique de la figure 2.15, montre l'évolution de vs(t), il traduit les équations établies
précédemment.
ve(t)
t(s)
0
vs(t)
vs(t)=E0 vs(t)=ve(t)
E0 t(s)
0
Fig.2.15
Exemple 2 : Circuit double écrêteur
Un circuit dont la tension d'entrée doit impérativement rester en dessous d'une valeur seuil Vs,
peut être protégé par un jeu de diodes montées en antiparallèle. En cas de dépassement de la
tension seuil Vs, l'une des deux diodes se mettra alors à conduire et assurera ainsi une
protection du circuit.
On considère le montage de la figure 2.16, les diodes (D1) et (D2) fonctionnent en régime
normale.
RP
ve(t)=Vmsin( ) D1 D2 vS RC
Fig.2.16
Etudier le comportement de ce circuit, déterminer les variations de vs(t) pendent les deux
alternances de ve(t) : positive et négative.
Chapitre 3
Base Base
a). Construction
E C E C
B B
C C
B B
E E
c). Symbole
- En absence d’une tension appliquée, le transistor est en circuit ouvert. Le courant total
est nul.
I.2 Transistor bipolaire sous polarisation
I.2.1 Mode de fonctionnement
Selon les polarités des tensions appliquées aux jonctions émetteur-base et base-collecteur, on
obtient des comportements différents du transistor. Ce sont les régimes de fonctionnement du
transistor, on distingue quatre types :
Régime normale : utilisé essentiellement en amplification
La jonction E-B est polarisée en direct
La jonction B-C est polarisée en inverse
Régime bloqué : le transistor est équivalent à un circuit ouvert.
La jonction E-B est polarisée en inverse
La jonction B-C est polarisée en inverse
Régime saturé : le transistor est équivalent à un circuit fermé.
La jonction E-B est polarisée en direct
La jonction B-C est polarisée en direct
Régime inverse : très peu utilisé
La jonction E-B est polarisée en inverse
La jonction B-C est polarisée en direct
I.2.2 Montage de base
Le transistor bipolaire étant un dispositif à trois pattes (bornes), il existe fondamentalement
trois façons de le connecter dans un circuit électronique. Une patte étant commune à l'entrée
et à la sortie. Chaque façon de connexion réagit différemment à son signal d'entrée dans un
circuit. Les trois montages possibles sont :
Montage émetteur commun (très utilisé) : la patte commune est l’émetteur, l’entrée
est la base et la sortie est le collecteur.
Montage base commune (peu utilisé) : la patte commune est la base, l’entrée est
l’émetteur et la sortie est le collecteur.
Montage collecteur commun (parfois utilisé) : la patte commune est le collecteur,
l’entrée est la base et la sortie est l’émetteur.
C
E C
N P N B
B
VBE VCB
E
B ICB0
Fig.3.3
De même il circule le courant de fuite ICE0 lorsque la base est ouverte figure 3.4.
B
E C
N P N
ICE0
Fig.3.4
N P N
IEN ICN1
IE IC
IEN-ICN1
ICN0
IEP
ICB0
ICP0
IB
I E I EN I EP I EN (1)
b. Au niveau du collecteur
Le courant qui circule dans le collecteur est composé de :
ICN1 : courant du aux électrons provenant de l’émetteur qui traversent la base
ICB0 : c’est le courant de fuite
I C I CN 1 I CB 0 (2)
c. Au niveau de la base
Le courant dans la base est composé de quatre courants :
IEP : le courant des porteurs majoritaires (trous) de la base injectés dans l’émetteur
IEN-ICN1 : les électrons injectés par l’émetteur qui n’arrivent pas jusqu’au collecteur
ICN0 : les minoritaires de la base (électrons) injectés dans le collecteur
ICP0 : les minoritaires du collecteur (trous) injectés dans la base
On a donc : I B I EP ( I EN I CN 1 ) I CB 0 0 (3)
Remarque :
Le transistor se comporte comme une source de courant commandé soit du courant de
l’émetteur soit du courant de la base.
Les courants IB et IE sont commandés par la tension VBE.
VBE s’appelle tension de commande, plus cette tension est grande plus IC est important. Nous
avons donc un dispositif dont la grandeur de sortie est commandée par une grandeur d’entrée.
II. Montage à transistor : réseau de caractéristiques
L’état du transistor est déterminé par les différentes grandeurs électriques (IE, IB, IC, VBE, VCB
et VCE).
Les caractéristiques électriques du transistor sont décrites sous formes de courbes qui
précisent l’interdépendance entre les différentes grandeurs, imposé par le transistor. Plusieurs
représentations sont possibles. On peut passer de l’une à l’autre grâce aux relations décrites
ci-dessus.
En configuration base commune (la base constitue l’électrode de référence pour les
tensions) on représente les caractéristiques d’un transistor NPN par :
I E f (V BE )VCB cte I C f (VCB ) I E cte
et
IB B RC
RB
E
VCC
VBB IE
(VBE, IB) ce sont les grandeurs d’entrée et (IC, VCE) les grandeurs de sortie.
Le circuit de la base est alimenté par une tension VBB variable, RB est une résistance de
protection et VBE est de l’ordre de 0,7volt pour un transistor au Silicium.
Le circuit du collecteur est alimenté par une tension VCC variable, RC est la charge.
II.1.1 Caractéristique d’entrée
Elle est donnée par la relation : I B f (V BE )VCE cte
IC(mA)
IB5
Transistor saturé
IB4
IB3
Transistor en IB2
mode actif
IB1
IB=0 VCE(V)
Fig.3.10
Transistor bloqué
à IB (figure 3.11). I C .I B
IB(µ A)
IC(mA)
Caractéristiques de Caractéristiques de sortie
transfert en courant IC=f(VCE)]IB=cte
IC=f(IB)]VCE=cte
IB5
IB4
IB3
IB2
IB1
IB(µA) VCE(V)
IB=0
Caractéristiques de
Caractéristiques d’entrée transfert en tension
VBE=f(IB)]VCE=cte VBE=f(VCE)]IB=cte
VBE(V)
IC
C
IB B RC
VCE
RB VBE
E
VCC
VBB IE
Fig.3.14
III.1 Point de fonctionnement (ou de repos) du transistor bipolaire
A partir du réseau de caractéristique, on peut déterminer le point de fonctionnement. La
connaissance du point de repos à l'entrée Q, permet de déduire, via la caractéristique de
transfert en courant IC=f(IB), la valeur du courant de sortie et donc le point de repos en sortie
P.
Le point de repos est défini par : IB0, IC0, VBE0, et VCE0.
III.1.1 Maille d'entrée : détermination du point Q :
L’examen du circuit d’entrée permet d’écrire l’équation de maille : VBE=VBB-RB.IB.
C’est l’équation d’une droite que l’on appellera la droite d'attaque statique. Cette droite est
représentée sur la caractéristique de base du transistor. Le point Q est définit par l’intersection
de la caractéristique d'entrée du transistor VBE=f(IB) et de la droite d’attaque statique
VBE=VBB-RB.IB.
III.1.2 Maille de sortie : détermination du point P :
La connaissance du point Q(VBE0, IB0) permet la détermination du courant IC0. L'équation de
la droite de charge statique est définie, à partir de la maille de sortie, par VCE=VCC-RC.IC.
L'intersection de cette droite avec la caractéristique de sortie du transistor (correspondant au
courant IB0 d'entrée) définit le point de repos en sortie P caractérise par IC0 et VCE0.
IC(mA)
Droite de charge statique
IB5
VCC/RC IB4
IB3
P
IB2
IC0
IB1
IB(µA) VBB/RB VCE(V)
IB=0
IB0 VCE0 VCC
VBE0
Q
VBB
Droite d’attaque statique
VBE(V)
IC(mA)
Point de saturation VCE=VCEsat
IB5
ICEsat=Vcc/RC
IB4
IB3
IB2
Point de blocage IB=0 IC=0
IB1
VCE(V)
IB=0
VCEsat VCC
Fig.3.16
IC
RC
C
R1
IB B
VCC
R2
E
IE
IC
Fig.3.17 (a)
C
R1
IB B RC
R2
VCC E
VCC
IE
M
Fig.3.17 (b)
Théorème de Thevenin entre B et M : IC
C
R2
ETh VCC . VBB
R1 R2 IB B RC
R R // R R
Th 1 2 B
RB
E
VCC
VBB IE
Fig.3.17 (c)
IE
RC
C
RB
IB B
VCC
E
IE
Fig.3.18
L’accroissement de ICB0 est multiplié par ( 1) , ce qui entraine une augmentation non
négligeable de IC.
Conséquence :
Soit ΔIC une variation du courant IC due à une variation de la température. Elle est due
essentiellement à ΔVBE, ΔICB0 et Δβ.
ΔIC=S1.ΔICB0 +S2.ΔVBE+S3.Δβ, avec S1, S2 et S3 sont appelés facteurs de stabilisation, ils sont
définis par :
I C I C I C
S1 S2 S3
I CB 0 V cte , cte
V BE I cte , cte
VBE cte, I CB cte
BE CB
RB
IB B RC
VBB E
VCC
IE
+
RE
Fig.3.19
V BB R B I B V BE R E ( I C I B ) (*)
I C ( 1) I CB 0
Et on a : I C I B ( 1) I CB 0 IB
On remplace IB par son expression dans (*), on obtient :
( 1)
I C (V BB V BE ( R B R E ) I CB 0
R B ( 1) R E
*Par rapport à I CB 0
RB
1
I C (1 )( R B R E ) RE
S1 (1 ).
I CB 0 V R B R E (1 ) R
BE cte , cte 1 B
RE
RB R
S1 varie entre 1 pour ( 1) et (1+β) pour ( B ) .
RE RE
**Par rapport à V BE
I C RE
S2
V BE I R B (1 ) R E RB
CB cte , cte (1 )
RE
***Par rapport à
I C IC
S3 S1
VBE cte, I CB cte
(1 )
Remarque :
La résistance RE joue un rôle très important dans la stabilisation de la température du
transistor.
Sans RE nous avons :
S1 1 , S2
RB
Chapitre 4
RB iB B RC
VBB E
VCC
iE
e(t)
Fig.4.1
La présence de e(t) fait apparaitre des composantes variables de iB(t), iC(t), vBE(t) et vCE(t).
II. Fonctionnement en régime dynamique petits signaux
Pour un fonctionnement en petits signaux (E faible), on peut écrire :
i B (t ) I B 0 ib (t ) v BE (t ) V BE vbe (t )
iC (t ) I C 0 ic (t ) v CE (t ) VCE v ce (t )
Notation : une grandeur variable est notée en minuscule et une grandeur continue en
majuscule.
ib(t), ic(t), vbe(t) et vce(t) représentent des petites variations autour des tensions et des courants
continues IB0, IC0, VBE0 et VCE0 correspondants au point de repos.
iC(mA)
IB5
IB4
P’ IB3
N’ ic(t) t(s)
P
IB2
N IC0
P’’
IB1
iB(µA) N’’
vCE(V)
IB=0
I’B0 IB0 I’’B0 VCE0
vce(t)
Q’’ t(s)
Q
VBE0 t(s)
Q’ vbe(t)
ib(t)
vBE(V)
t(s)
Fig.4.2
III. Schéma équivalent du transistor en régime dynamique petits signaux
En régime faible signaux le fonctionnement du transistor est linéaire, on peut donc le
considérer comme un quadripôle linéaire actif.
ic C
B ib B C
vbe E E
ie
E E E
Fig.4.3
Le quadripôle équivalent au transistor est représenté par ses paramètres hybrides ’’h ‘’ (les
plus utilisés en basse fréquence) tels que :
ib h11e h21e.ib ic
B C
h22e.vce
H12e.vce
vbe 1/h22e vce
E
E E
v be v BE
h11e : l’impédance d’entrée du transistor, n’est autre que la
ib v i B V cte
ce 0 CE
vbe v BE
h12 e : l’inverse du gain en tension (ou facteur de réaction de la
v ce i vCE I cte
b 0 B
ic iC
h21e : le gain en courant du transistor ou le moteur .
ib v i B V cte
ce 0 CE
ic iC
h22 e : l’admittance de sortie du transistor. En pratique sa valeur est
vce i v CE I cte
b 0 B
1
faible, dans la suite on posera .
h22e
iC(mA)
IB5
IB4
IB3
ΔIC
IB2
IC0
IB1
iB(µA) vCE(V)
IB=0
IB0 VCE0
ΔIB
ΔVCE
VBE0 ΔVBE
vBE(V)
Fig.4.5
Remarque :
En général h22 est très faible de l’ordre de 10 -5 (ou est très grande). De même h12 est très
faible. On obtient un schéma simplifié du transistor suivant (Fig.4.6) :
B ib C
ve h11e ic=β.ib vs
E E
RC
C2
C
R1
C1
B
VCC
Ru
R2
e(t) E
RE CE
C1 et C2 sont des condensateurs de liaison (de couplage). Ils se comportent comme des
circuits ouverts en courant continu et des courts-circuits en courant alternatif (aux fréquences
des signaux à amplifier).
Le condensateur C1 est placé entre la source alternative et le point d’entrée du
montage.
Le condensateur C2 élimine la composante continue à la sortie. On recueille
uniquement le signal alternatif amplifié.
Ces capacités sont choisit suffisamment grandes pour que l’on puisse négliger leurs
impédances aux fréquences de travail.
ib ic=β.ib
R1 R2 h11e Rc Ru vs
ve e(t)
vs ( Rc // Ru )
Donc : Av
ve h11e
vs . Rc
Av 0 donc : Av 0
ve R h11e
u
is
Le gain en courant est défini par : Ai
ie
On pose R=R1//R2
ie ib ic=β.ib is
i1 i2
ve R h11e Rc Ru vs
Fig.4.9
ic i s i 2 Ru R
ic i s (1 ) .ib i s (1 u )
Rc .i 2 Ru .i s Rc Rc
A la sortie on a :
Rc
is . .ib
Rc Ru
ie i1 ib h11e
A l’entrée on a : ie ib (1 )
R.i1 h11e .ib R
is .Rc .R
Donc : Ai c’est le gain en courant en charge (présence de Ru).
ie ( Rc Ru )( R h11e )
is
On définit Ai 0 : gain en courant en sortie court-circuitée
ie R
u 0
.R
Donc Ai 0
R h11e
ie ib ic=β.ib is
i1 i2
ve R h11e Rc Ru vs
ie Zs is
ve Ze Av.ve vs
Fig.4.10
L’impédance de sortie est l’impédance du montage vu par la charge. Elle est définit par
vs
Zs .
is
D’après le théorème de Thevenin le montage vu entre les bornes de sortie est équivalent à un
générateur de Thevenin ETh et d’impédance ZTh=Zs.
On vérifie facilement que Zs=Rc.
Remarque :
Si la charge est une impédance complexe, il suffit de remplacer dans les expressions
précédentes Ru par Zu.
IV.4 Variation du gain en fonction de la fréquence (basses fréquences)
Le gain de l’amplificateur émetteur commun varie en fonction de la fréquence sous
l’influence de plusieurs paramètres.
Les paramètres hybrides du transistor. On notera que pour les basses fréquences
(<100kHz), leurs variations restent négligeables ;
Les capacités de liaisons C1 et C2 : pour les basses fréquences, ces dernières ne
peuvent plus être considérés des courts-circuits et leur impédances ne peuvent ainsi
être négligées ;
La capacité de découplage CE.
IV.4.1 Influence des capacités de liaison C1 et C2
On considère le schéma équivalent de l’amplificateur EC en régime dynamique et en tenant
compte des capacités de liaison (Fig.4.11).
C1 C2
ib ic=β.ib
Fig.4.11
v s' v s' v s v e
Av' . .
v e' v s v e v e'
v ( Rc // Ru ) ve Ze v s' Ru
avec : s Av et et
ve h11e ve Z e Z C1
'
v s Ru Z Cs
Av 1 1
Av' , avec 1 et 2
Z e .C e Ru .C s
1 j 1 1 j 2
Av'
Av
Av
2
0 2
Fig.4.12 : Le tracer de Av f ( )
'
Av
Pour 2 , (la fréquence de coupure pour laquelle Av
'
) , Av' Av , il faut donc
2
prendre en compte les impédances des capacités C1 et C2.
coute circuits.
C1 C2
ib ic=β.ib
R h11e Rc Ru
v’e v’s
RE CE
Fig.4.13
v s' Rc // Ru RE
Av' , avec Z E RE // C E
ve '
h11e (1 ).Z E 1 jR E C E
On obtient :
1 j
1 RC 1
Av' Av 0 , avec Av 0 , 1
h11e (1 ) R E RE C E
1 j
2
h11e (1 ) R E 1 1
et 2
R E C E h11e R E C E C E h11e
Av'
Av
Av 0
0 1 2
Fig.4.14
Chapitre 5
Tab.5.1 : Comparaison entre les bornes du transistor bipolaire et du transistor à effet de champ
Il y a deux types de transistors JFET : les JFET à canal N (Fig.5.1) et les JFET à canal P
(Fig.5.2). Le JFET à canal N est dopé avec des donneurs et la conduction est dominée par le
flux de porteurs majoritaires, soit des électrons. De la même manière, le canal P est dopé avec
des accepteurs et la conduction se fait par les trous.
Source (S) P
Drain (D)
N Canal N G
P
Source (S) N
Drain (D)
P Canal P G
N
Grille : électrode de commande (IG = 0), elle est constitue avec le canal une jonction PN qui
est toujours polarisée en inverse ;
Source : électrode par laquelle les porteurs entrent dans le canal ;
Drain : électrode par laquelle les porteurs quittent dans le canal.
Nous étudierons par la suite le JFET à canal N. Le raisonnement est identique par rapport
JEFT à canal P.
II.2 Fonctionnement Zone de déplétion G
La conductance maximale du canal est obtenue pour VGS=0. Lorsque la tension VGS devient
négative, la zone de déplétion (zone de charges fixes) s’étend réduisant la taille du canal et sa
conductance (ID diminue).
Lorsque VGS atteindra une valeur de VGS=VGSoff (Fig.5.4), les deux zones de déplétion se
rejoignant et le canal est supprimé. La conductance est tend alors vers 0 (ID=0). Le TEC
fonctionne en déplétion ou appauvrissement. Dans ce cas, on peut considérer le TEC comme
une résistance commandée en tension.
G
S P
D
N N
P
ID=0
IG= 0
VDS>0
VGS=VGSoff
IS= ID
Fig.5.4
La conduction du canal peut être donc commandée par l’épaisseur de la zone de déplétion.
Remarque :
La zone de déplétion s’élargit vers le drain du transistor, car lorsque V DS>0 le potentiel du
drain et supérieur au potentiel de la source. La tension inverse grille-canal sera donc plus
importante du coté du drain.
II.3 Réseau de caractéristiques
Comme le cas d’un transistor bipolaire, on peut avoir trois montages de base pour le TEC :
source commune, drain commun et grille commune.
On considère le montage source commune suivant (Fig.5.5).
ID
G D
VDS
IG S
IS
VGS
Fig.5.5
ID
VGS0=0
IDS
VGS1=-1V
VGS2=-2V
VGS3=-3V
VGS
ID RD
G D
IG VD
S
RG VGS IS
RS.IS RS
M
Fig.5.6
Déterminer le point de fonctionnement c.à.d : déterminer ID0, VGS0, et VDS0.
Les constructeurs fournissent :
- Soit le réseau de caractéristiques ID=f(VDS) (méthode graphique)
- Soit la tension de pincement VP et le courant IDSS à VGS=0 (méthode analytique)
III.1.1 Méthode graphique
A l’entrée :
VGM=VGR=0 (IG=0)
VGM=VGS+RS.IS=0 VGS+RS.ID=0 (car ID=IS)
Donc : VGS=-RS.ID : Equation de la droite de transfert.
Le montage crée donc sa propre polarisation en utilisant la tension aux bornes de R S pour
polariser la grille en inverse.
En sortie :
V D V DS
VD=(RD+RS)ID+VDS I D : Equation de la droite de charge.
RD RS
A partir du réseau de caractéristiques fournies par le constructeur et les droites de charge et de
transfert on détermine le point de fonctionnement (ID0, VGS0, et VDS0) (Fig.5.7).
ID
Droite de charge
VD/RS+RD
IDSS
Droite de transfert
Q P
ID0
VGS
VGS R S .I D (1)
V DS V D ( R S RD ) I D (2)
2
I I 1 VGS (3)
DSS
D
VP
2
R
(1) et (3) I D I DSS 1 S I D
VP
2
R 2 R
I DSS S I D (1 2 I DSS S ) I D I DSS 0
VP VP
Cette étude consiste à analyser le fonctionnement d’un transistor FET polarisé en zone de
saturation lorsqu’on applique de petites variations à l’une des grandeurs électriques.
ig id
G D
vgs vds
S S
Fig.5.8
On choisit la matrice admittance :
id i D
y 21 gm
v gs vGS V cte
vds 0 DS
id i D
y 22 g ds
v ds v 0
v DS V cte
gs GS
iD
D G iD
G
iG S
vds
gm.vgs gds vds
vgs
vgs iS
iD
Cgd Cgd
D G iD
G
S vds
Cgs Cgs gm.vgs gds vds
vgs
vgs
S
Fig.5.10 : Schéma équivalent d’un TEC en hautes fréquences
Cgs : Capacité de la jonction grille source
Cds : Capacité de la jonction drain source
Chapitre 6
Filtres passifs
vs
G ( j ) G ( ).e j
ve
Valeurs remarquables :
Pour les puissances :
Soit G un gain en puissance égal à 2. Le gain G’ correspondent en décibels est :
G’=10log10(2)=3.01dB≈3dB
Si G=4, G’=6.02dB≈
Si G=1/2, G’=-3dB.
Une multiplication du gain par 2 correspond à une augmentation de 3dB ;
Une division du gain par 2 correspond à une diminution de 3 dB.
Pour les tensions :
Une multiplication par 2 correspond à une augmentation de 6dB ;
Une division du gain par 2 correspond à une diminution de 6 dB.
G Max 3
G ( C ) . Or log( 2 ) 0,1505
2 20
Donc, on peut définir aussi la fréquence de coupure comme la fréquence qui correspond à une
diminution de 3dB du gain maximum : G ' ( C ) G ' Max 3dB
On appelle lieu de transfert, le lieu des points G(j ) quand la pulsation varie de 0 à l’infini.
Le lieu de Bode (Diagramme de Bode) correspondant à deux courbes :
C 20 log 0
C
pente de 20 dB / Decade
10 C 20 log 20 dB
C
Ou
C 20 log 0
C
pente de 6 dB / Octave
2 C 20 log 6 dB
C
II.2 dérivateur :
La fonction de transfert d’un dérivateur est donnée par : G ( j ) j j
C
G ( j ) dB 20 log j 20 log( ) 20 log( C )
C
Arg (G ( j )) G ( j ) dB
2 Pente de
20 dB / décade
0 dB C
Ve(t) C Vs(t)
2
G ( j ) dB 20 log(1) log 1 j 20 log 1
C C
Arg (G ( j )) Arg (1 j ) Arctg ( )
C C
G ( j ) dB
C 2 C 10 C
0 dB
3 dB
6 dB
20 dB
Arg(G( j ))
C
0
4
2
Ces courbes caractérisent un filtre passe bas (le système atténue les haute fréquences). La
bande de fréquence [0, c] s’appelle la bande passante du filtre.
II.4 Filtre passe haut du 1er ordre
Exemple : Circuit CR
On considère le montage de la figure suivante :
C
Ve(t) R Vs(t)
2
G ( j ) dB 20 log( ) log 1 j 20 log( ) 20 log 1
C C C
C
Arg (G ( j )) Arg (1 j ) Arctg ( )
2 C 2 C
C
0 dB
3 dB
20dB / Décade
Arg (G( j ))
2
4
0 C
Cette courbe caractérise un filtre passe haut (le système atténue les basses fréquences). La
bande de fréquence C , s’appelle la bande passante du filtre.
L C
R
Ve(t) Vs(t)
1 1 L L 0
On pose 0 la pulsation (fréquence) propre et Q 0 le facteur de
LC R C R
qualité.
1
G ( j )
0
1 jQ 0 ( )
0
1 0
G ( j ) , et Arg (G ( j )) arctg Q 0 ( )
0 2 0
1 Q 02 ( )
0
Bande passante
G Max
G ( j ) ou G ( j ) dB G Max 3dB
2
On trouve les deux fréquences C1 et C 2 . La bande passante = C1 , C 2
G( j )
1
Q0 5
Q 0 20
Q 0 100
0
G ( j ) dB
G Max
G Max 3dB
C1 0 C 2
Sélectivité du filtre
La largeur de la bande passante C 2 C 1 dépend du facteur de qualité du filtre et de
0
la fréquence centrale 0 . On a la relation :
Q0
Plus Q 0 est grand plus la largeur de la bande passante est étroite, on dit que le filtre est
sélectif lorsque est petite autour de la fréquence centrale 0 . Q 0 caractérise la sélectivité
du filtre passe bande.