Synthese Chap 1 UE210

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Synthèse 1

L’esprit et la dynamique de l’entrepreneuriat

1. La logique entrepreneuriale

La logique entrepreneuriale est un état d’esprit qui caractérise l’entrepreneur. Elle peut également être
portée par des salariés dans l’entreprise : ainsi, elle relève des mêmes caractéristiques que pour
l’entrepreneur.

1.1. Qu’est-ce qu’un entrepreneur ?

A. Définition de l’entrepreneur
L’entrepreneur est un individu qui investit des moyens (financiers, matériels, humains) pour mener un
projet économique dans le but de réaliser des profits et d’assurer la survie de l’entreprise sur le long
terme.
Les entrepreneurs tels que Bill Gates (Microsoft), Michel-Édouard Leclerc (groupe E. Leclerc), Alain
Afflelou (groupe Afflelou), Lakshmi Mittal (groupe Arcelor Mittal) ou Jacques Benoît (Delta Plus) ont
des profils et des personnalités très variés. Ils ont cependant des caractéristiques communes, que l’on
retrouve chez tous les entrepreneurs.
Ils se démarquent tout d’abord par leur capacité d’innovation et de créativité. Ils sont capables de
prendre des risques pour permettre des gains futurs. Ils savent également saisir les opportunités qui
se présentent.

B. L’entrepreneur : innovateur ou organisateur


Deux conceptions de l’entrepreneur s’affrontent : l’entrepreneur innovateur ou l’entrepreneur
organisateur.
La première conception, développée par Joseph Schumpeter, considère que l’entrepreneur est un
innovateur capable d’identifier et de créer de nouvelles opportunités permettant le développement
d’une entreprise. Il a une capacité d’imagination et d’invention forte qu’il met au service de la firme.
À l’opposé, Jean-Baptiste Say attribue à l’entrepreneur un rôle d’organisateur. Il coordonne les
ressources de façon à accroître et optimiser la production de l’entreprise.
Ces deux visions de l’entrepreneur sont complémentaires et les deux rôles sont généralement
concomitants dans chaque entrepreneur. Cependant, l’innovateur est celui qui caractérise le mieux la
logique entrepreneuriale et qui implique une capacité à anticiper, à se projeter et à innover. La prise
de risque est l’un des traits prépondérants de son caractère.

1.2. Quels sont les objectifs de l’entrepreneur ?


L’entrepreneur crée ou développe une entreprise existante.

A. Créer une entreprise


Pour créer une entreprise, plusieurs possibilités s’offrent à l’entrepreneur :
– création pure : l’entreprise n’existait pas, elle est créée par l’entrepreneur ;
– reprise : l’entrepreneur rachète une entreprise existante (on peut être amené à revendre une
entreprise pour différentes raisons : départ en retraite des propriétaires dirigeants, difficultés
financières, changement stratégique du groupe qui se sépare d’une branche d’activité…) ;
– réactivation d’entreprise : l’entreprise existe déjà mais elle n’est plus développée ;
l’entrepreneur va lui donner un nouvel essor ;
– essaimage : le salarié d’une entreprise crée sa propre structure, avec le soutien de son
entreprise d’origine, qui lui procure souvent une partie de son chiffre d’affaires de départ.

B. Développer une entreprise existante


Une fois l’entreprise créée ou reprise, l’entrepreneur continue d’exercer ses compétences d’innovation
et de créativité pour développer son entreprise. Le développement de la firme peut passer par des
stratégies variées. Il se concrétise par la croissance de l’entreprise ou le rachat d’autres entreprises,
le développement de franchises commerciales…

Thème 1 : Entreprendre et diriger Chapitre 1 : L’esprit et la dynamique de l’entrepreneuriat 1/ 2


2. La mise en œuvre d’un projet entrepreneurial
2.1. Quelles sont les étapes nécessaires ?

La mise en œuvre d’un projet entrepreneurial se déroule en plusieurs étapes.

A. Trouver une idée de création d’entreprise


Avoir une idée de création d’entreprise, ce n’est pas nécessairement avoir une idée révolutionnaire. Il
faut tout d’abord avoir une idée qui colle à son époque (dans le domaine du développement durable,
adaptée aux seniors…). Il peut s’agir simplement d’adapter un concept existant ailleurs à un nouveau
marché.

B. Surmonter les contraintes du projet


Pour finaliser son projet, le créateur doit identifier et surmonter l’ensemble des contraintes qui y sont
liées. Elles sont de quatre ordres :
– contraintes propres au produit et à la prestation : un produit industriel ne génère pas les
mêmes contraintes qu’un service, certains produits peuvent avoir des volumes de stockage
très importants (camions, outillage), tandis que des services nécessitent des
investissements aux normes (restauration) ;
– contraintes de marché : selon l’état du marché (lancement, croissance, maturité…), le
contexte de la création ne répondra pas aux mêmes conditions ;
– contraintes légales : incontournables pour le créateur, elles diffèrent selon le produit
(médicaments, bibliothèque…) ;
– contraintes de moyens : les moyens à réunir seront plus ou moins importants selon les autres
contraintes.

C. Mobiliser les ressources et compétences nécessaires au projet


Compte tenu des différentes contraintes identifiées, le créateur d’entreprise va devoir réunir les
ressources nécessaires, et notamment les fonds lui permettant de démarrer son activité. Il doit
également disposer des compétences humaines pour faire fonctionner et animer son entreprise.

2.2. Comment élaborer un plan d’affaires ?


A. Le contenu du plan d’affaires ou business plan
Le plan d’affaires est un document qui résume la réflexion sur le projet de création d’entreprise. Il doit
permettre de convaincre les banquiers et les investisseurs de financer la création. Il donne une vision
synthétique de l’activité et ses contours pour les cinq premières années.
Pour obtenir des financements, le créateur peut s’adresser aux banques mais aussi à des business
angels (investisseurs providentiels), qui sont des groupements d’investisseurs privés.

B. Les aides à la création d’entreprise


Pour réaliser le plan d’affaires et les différentes études nécessaires à son élaboration, l’entrepreneur
peut se faire aider par différents organismes, publics ou privés.
Parmi les organismes publics, on peut citer :
– la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) ;
– la Chambre des métiers ;
– la Chambre d’agriculture ;
– l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi) ;
– l’APEC (Agence pour l’emploi des cadres) ;
– l’APCE (Agence pour la création d’entreprise)…

Concernant les organismes privés, il est possible de faire appel à des experts-comptables, des
avocats d’affaires, des cabinets de conseils, etc.
Il existe également des structures associatives comme les réseaux de chefs d’entreprise bénévoles.

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