35 Exercices en Séries Entières (Corrigés)
35 Exercices en Séries Entières (Corrigés)
35 Exercices en Séries Entières (Corrigés)
Rayon de convergence
(1+i)n z 3n
1. Posons un = n.2n . Alors
3
√
2|z|3 |z|3
un+1 n|1 + i||z|
u
= → = √ .
n 2(n + 1) 2 2
√
Ainsi, si |z|3 < 2, la série de terme général |u √n | est convergente d’après le critère de
divergente si |z|3 > 2. On en déduit que le rayon de conver-
d’Alembert, alors qu’elle est √
gence de la série entière est 6 2.
2. On remarque que
(n − 2)|z|n ≤ |2 + ni||z n | ≤ (2 + n)|z|n .
Ainsi, la série converge pour |z| > 1 et diverge pour |z| < 1. Son rayon de convergence est
donc 1.
(−1) n
3. Notant un = 1×3×···×(2n−1) z n , on applique la règle de d’Alembert pour étudier la convergence
absolue de cette série. On a :
un+1 |z|
= → 0.
un 2n + 1
La série entière est donc convergente pour toute valeur de z. Son rayon de convergence
est donc +∞.
√
4. On applique à nouveau la règle de d’Alembert à un = a n |z|n . On obtient
un+1 √ √
= |z|a n+1− n .
un
Or,
√ √ √ √
1 1
n+1− n= n (1 + 1/n)1/2 − 1) = n 1+ −1+o → 0.
2n n
Ainsi, on obtient que
un+1
→ |z|a0 = |z|.
un
On en déduit que la série des modules converge absolument pour |z| < 1 et diverge pour
|z| > 1. Le rayon de convergence de la série entière est donc 1.
5. Pour |z| < 1, on remarque que |z|n! ≤ |z|n et donc la série est convergente. Pour |z| ≥ 1, le
terme général de la série ne tend pas vers 0 et la série est donc grossièrement divergente.
On en déduit que le rayon de convergence de la série entière est 1.
http://www.bibmath.net 1
Exercices - Séries entières : corrigé
La série est donc convergente pour |z| < 1 et divergente pour |z| > 1. Son rayon de
convergence vaut 1.
Exercice 3 - Rayon de convergence - L2/Math Spé - ?
exactement égal à 1.
5. Il suffit de remarquer que 1 ≤ an ≤ n, ce qui entraine
|z|n ≤ |an z n | ≤ n|z|n .
Ainsi, pour |z| < 1, la série n an z n converge, et pour |z| > 1, elle diverge. Son rayon de
P
1. Posons un = n+2 n
n+1 . Puisque un → 1, la suite |un z | est bornée si |z| < 1 et tend vers +∞
si |z| > 1. On en déduit que le rayon de convergence de la série étudiée est égal à 1. Pour
sommer la série entière, if suffit d’écrire
n+2 1
=1+
n+1 n+1
ce qui donne
X n+2 X X 1
xn = xn + xn
n≥0
n + 1 n≥0 n≥0
n + 1
1 1 X xn+1
= +
1 − x x n≥0 n + 1
1 ln(1 − x)
= − .
1−x x
http://www.bibmath.net 2
Exercices - Séries entières : corrigé
n3
2. Posons un = n! . On a
un+1 1 (n + 1)3
= × → 0.
un n+1 n3
Par le critère de d’Alembert, le rayon de convergence de la série étudiée est égal à +∞.
Pour la sommer, on va exprimer n3 en fonction de n(n − 1)(n − 2), n(n − 1) et n pour se
ramener à des séries dérivées. On a en effet :
De même, on a
X n(n − 1) X n
x3n = x2 exp(x) et x3n = x exp(x).
n≥0
n! n≥0
n!
On conclut que
X n3
xn = (x3 + 3x2 + x) exp(x).
n≥0
n!
|an rn | ≤ M.
vaut +∞.
Exercice 6 - Puissance - L2/Math Spé - ?
Il suffit de remarquer que la suite (aαn rn ) est bornée si et seulement la suite (an rn/α ) (obtenue
en prenant la puissance 1/α de la première) est bornée.. Ainsi, si r < ρα , alors r1/α < ρ et donc
les suites (an rn/α ) et (aαn rn ) sont bornées. De même, si r > ρα , de sorte que r1/α > ρ, alors les
suite (an rn/alpha ) et (aαn rn ) ne sont pas bornées. Ceci prouve que le rayon de convergence de la
série n aαn xn est égal à ρα .
P
http://www.bibmath.net 3
Exercices - Séries entières : corrigé
√ √
1. Notons R1 le rayon de convergence de n an e n z n . Puisque |an |e n ≥ |an |, on a R1 ≤ R.
P
Soit maintenant r > 0 tel que (an rn ) soit bornée. Alors, pour tout ρ ∈ [0, r[, on a
√ √ n √
n n nρ
an e ρ = an r n e = an rn en ln(ρ/r)+ n
rn
√ √
et comme en ln(ρ/r)+ n tend vers 0 lorsque n tend vers +∞, la suite (an e n ρn ) est bornée.
On en déduit que R ≤ R1 et donc finalement que R = R1 .
2. Il est clair que (an r2n ) est bornée si et seulement si (an (r2 )n ) est bornée (c’est la même
de deux façons différentes). Le rayon de convergence de n an z 2n est donc
P
suite écrire
√
égal à R.
3. Supposons d’abord R > 0 et R < +∞. On va alors prouver que le rayon de convergence
2
de n an z n est égal à 1. En effet, soit r tel que (an rn ) est bornée. Alors, pour tout ρ < 1,
P
2 n2 n2
on a an ρn = an rn × ρrn et cette quantité est bornée car ρrn tend vers 0 (on a choisi
2
ρ < 1). Ainsi, le rayon de convergence de n an z n est supérieur ou égal à 1. De façon
P
similaire, on prouve que, si r est tel que an rn n’est pas bornée, alors pour tout ρ > 1, on
2 2
a an ρn qui n’est pas borné. Ainsi, le rayon de convergence de n an z n est égal à 1.
P
2
Lorsque R = +∞, alors le rayon de convergence de n an z n sera élément de [1, +∞],
P
deux séries ont pour rayon de convergence respectif ρ et 1. On en déduit que le rayon de
convergence R de la série n Sn z n vérifie R ≥ inf(1, ρ).
P
Propriété de la somme
http://www.bibmath.net 4
Exercices - Séries entières : corrigé
f (n) (0)
1. Il suffit de remarquer que an = n! . Donc si f ≡ 0, f n (0) = 0 et an = 0 également.
2. On raisonne par contraposée et on suppose f 6= 0 et g 6= 0. Soit ap le premier coefficient
non-nul de n an z n et bq le premier coefficient non-nul de n bn z n . Alors f g est aussi
P P
somme d’une série entière n cn z n dans D(0, R), où cn est donné par
P
n
X
cn = ak bn−k .
k=0
|an | ≤ (l + 1)|bn |.
et donc, si la suite (|bn |rn ) est bornée, la suite (|an |rn ) l’est aussi. On conclut en utilisant
la définition du rayon de convergence. Le rayon de convergence de n an xn étant en effet
P
donné par
R = sup{r ≥ 0; (|an |rn ) est bornée }.
g(x) ≥ M.
http://www.bibmath.net 5
Exercices - Séries entières : corrigé
D’autre part, puisque P est un polynôme, donc est continu en 1, et que g(x) → +∞ quand
x → 1, on sait que
P (x)
→ 0 quand x → 1.
g(x)
On en déduit l’existence de δ > 0 tel que, pour tout x ∈]1 − δ, 1[, on a
P (x)
−ε ≤ ≤ +ε.
g(x)
Finalement, sommant toutes ces inégalités, on trouve que, pour tout x ∈]1 − δ, 1[, on a
f (x)
l − 2ε ≤ ≤ l + 2ε.
g(x)
1. Puisque la suite (an ) est convergente, elle est bornée, disons par M > 0. Mais, par appli-
cation du critère de d’Alembert, la série n M xn /n! est convergente pour tout réel x. Le
P
http://www.bibmath.net 6
Exercices - Séries entières : corrigé
On écrit ensuite
−1
+∞
X (an − l) n NX (an − l) n +∞
X (an − l)
x = x + xn := f1 (x) + f2 (x).
n=0
n! n=0
n! N
n!
Puisque f1 est un polynôme, on a limx→+∞ e−x f1 (x) = 0. Il existe donc x0 ∈ R tel que,
pour x ≥ x0 ,
e−x |f1 (x)| ≤ ε.
De plus, on a, pour x ≥ 0 :
+∞
|an − l| n
e−x |f2 (x)| ≤
X
x
N
n!
+∞
X ε n
≤ x
N
n!
+∞
X ε n
≤ x
0
n!
≤ εe−x ex = ε.
R +∞ 1−e−t4
Ainsi, f admet une limite en +∞ égale à 0 dt.
t2
http://www.bibmath.net 7
Exercices - Séries entières : corrigé
1. Puisque r < R, il résulte du lemme d’Abel que la série n |an |rn est convergente. Puisque
P
|an rn ei(n−k)θ | = |an |rn pour tout θ ∈ [0, 2π], on en déduit la convergence normale de la
série demandée sur [0, 2π].
2. On a
f (reiθ )e−ikθ =
X
an rn ei(n−k)θ .
n
Puisque la série converge normalement, donc uniformément sur [0, 2π], on peut inverser
l’intégration et la sommation et on trouve
Z 2π Z 2π
−ikθ
X
iθ n
f (re )e dθ = an r ei(n−k)θ dθ.
0 n 0
3. Pour k ≥ 1, on a Z 2π
1
ak = f (reiθ )e−ikθ dθ.
2πrk 0
Soit M > 0 tel que |f (z)| ≤ M pour tout z ∈ C. Alors on a
Z 2π
1 M
|ak | ≤ M dθ = .
2πrk 0 rk
Faisant tendre r vers +∞, on trouve ak = 0 pour k ≥ 1, ce qui entraîne que f est
constante.
f (z) = (z − z0 )n g(z),
où g est une fonction continue vérifiant g(z0 ) = an 6= 0. Par continuité, g, donc f , ne s’annule
pas dans un voisinage de z0 , sauf en z0 .
http://www.bibmath.net 8
Exercices - Séries entières : corrigé
1. Il suffit de remplacer t par 2x2 dans le développement en série entière de ln(1 + t). On a
donc
+∞
X (−1)n+1 2n x2n
2
ln(1 + 2x ) = .
n=1
n
La série converge si |2x2 | < 1. Son rayon de convergence est donc √1 .
2
2. Il suffit de factoriser par a au dénominateur et d’utiliser le développement en série entière
1
de 1−u . Il vient
1 1 1
= × .
a−x a 1 − xa
Pour |x/a| < 1 ⇐⇒ |x| < |a|, on obtient
1 1 +∞
X xn +∞
X xn
= × = .
a−x a n=0 an n=0
an+1
La deuxième série ayant pour rayon de convergence 1, on en déduit que pour |x| < 1, on
a
+∞ n
ex X X 1
= an xn avec an = .
1 − x n=0 k=0
k!
La série converge pour |x| < 1 (règle du produit de Cauchy), et comme an ≥ 1, le rayon
de convergence de la série obtenue est exactement égal à 1.
5. On a 1 + x − 2x2 = (1 − x)(1 + 2x) donc la fonction est définie sur I =] − 1/2, 1[, et sur
cet intervalle, elle s’écrit
http://www.bibmath.net 9
Exercices - Séries entières : corrigé
x2
Il en résulte que pour tout x tel que 4 ∈] − 1, 1[, on a
!−3/2
x2 X 3.5.7. . . . .(2n + 1) x2n
1+ =1+ (−1)n .
4 n≥1
2.4.6. . . . .2n 4n
Si on multiplie les deux membres par 2x−1 et qu’on fait x = 1/2, on trouve c = 1/4+1/2−3
9/4 = −1.
2
De même, multipliant par (x − 2) , on trouve b = 1. Pour trouver a, on peut procéder par
identification et on obtient a = 1. On développe en série entière chaque terme :
– Pour x 6= 2,
1 1 1 1
=− =− × .
x−2 2−x 2 1 − x/2
Donc, pour |x|/2 < 1, on a
1 1 +∞
X xn +∞
X 1
=− × n
= − n+1 xn .
x−2 2 n=0 2 n=0
2
http://www.bibmath.net 10
Exercices - Séries entières : corrigé
1 −1
– Pour le deuxième terme, il suffit de remarquer que (x−2) 2 est la dérivée de x−2 . Ayant
déjà obtenu le développement en série entière de cette fraction rationnelle, il suffit de le
dériver terme à terme. On obtient donc :
+∞
X n +∞
X n+1
1 n−1
= x = xn .
(x − 2)2 n=1 2n+1 n=0
2 n+1
(1 − t2 )y 00 − ty 0 + α2 y = 0.
2. On suppose qu’il existe une solution développable en série entière y(t) = n≥0 an tn sur
P
n≥0
Ceci doit être identiquement nul sur ] − R, R[. Par unicité du développement en série
entière, on obtient, pour tout n ∈ N,
http://www.bibmath.net 11
Exercices - Séries entières : corrigé
(1 − x2 )y 00 − xy 0 − λ2 y = 0.
2. On suppose qu’il existe une solution développable en série entière y(t) = n≥0 an xn sur
P
n≥0
Ceci doit être identiquement nul sur ] − R, R[. Par unicité du développement en série
entière, on obtient, pour tout n ∈ N,
n2 + λ 2
an+2 = an .
(n + 1)(n + 2)
http://www.bibmath.net 12
Exercices - Séries entières : corrigé
La série (numérique) qui apparait à droite est convergente, on en déduit que la série des
P (k)
dérivées k-ièmes n≥0 un converge normalement (donc uniformément) sur R pour tout
k ≥ 0. Ainsi, f = n un est de classe C ∞ .
P
2. D’après le calcul précédent, on a f (k) (0) = n≥0 n2k e−n ≥ k 2k e−k . Or, k k ≥ k!, et donc
P
f (k) (0) k k k −k
≥ k e ≥ k k e−k .
k! k!
3. Si la fonction était développable en série entière en 0, il existerait un intervalle non-vide I
centré en 0 tel que, pour tout x ∈ I, f serait somme de sa série de Taylor en 0. Autrement
dit, on aurait
X f (k) (0)
f (x) = xk .
n≥0
k!
http://www.bibmath.net 13
Exercices - Séries entières : corrigé
Mais pour x 6= 0, cette série ne converge pas car son terme général ne tend pas vers 0. En
effet,
f (k) (0)
x ≥ k k (x/e)−k → +∞
k
k!
(on peut aussi vérifier la non-convergence par le critère de d’Alembert). Ainsi, f n’est pas
développable en série entière en 0.
Exercice 22 - Fonction définie par une série - Math Spé/L3/Agreg interne - ???
R1 1 x+n−1
On utilise que x+n = 0 t dx. On a donc :
+∞
X Z 1
n
u(x) = (−1) tx+n−1 dx.
n=1 0
Alors :
– fN (t) converge simplement vers +∞
P n n−1 tx = −tx = f (t).
n=1 (−1) t 1+t
– |fN (t)| ≤ tx (car la somme partielle d’une série alternée est majorée par le premier terme),
la fonction tx étant intégrable sur ]0, 1[ pour |x| < 1.
En appliquant le théorème de convergence dominée, on obtient donc :
tx
Z 1
u(x) = − dt.
0 1+t
n
On développe ensuite tx = exp(ln t) = +∞
P n (ln t) . On a donc :
n=0 x n!
Z 1 +∞
X (ln t)n
!
u(x) = − xn dt.
0 n=0
n!(1 + t)
On permute, mais en sens contraire, l’intégrale et la série. Pour cela, on pose
N
X (ln t)n
gN (t) = xn .
n=0
n!(1 + t)
t x
– gN converge simplement vers 1+t .
– On a la majoration suivante :
N
X | ln t|n |x|n
|gN (t)| ≤
n=0
n!(1 + t)
+∞
X | ln t|n |x|n
≤
n=0
n!(1 + t)
1
≤ exp(|x|| ln t|)
1+t
1
≤
(1 + t)tx
et cette fonction est intégrable si |x| < 1.
http://www.bibmath.net 14
Exercices - Séries entières : corrigé
expression valable pour |x| < 1. u est donc développable en série entière au voisinage de 0.
Exercice 23 - Inverse - L2/Math Spé - ???
2. Soit R > 0 tel que |an | ≤ Rn pour n ≥ 1, et on pose C > 0 suffisamment grand pour que
X Rk
≤ |a0 |
k≥1
Ck
Cn
On va prouver par récurrence sur n que |bn | ≤ |a0 | . C’est vrai au rang 0, et si c’est vrai
jusqu’au rang n − 1, alors
n
1 X Rk C n Cn 1 +∞ X Rk Cn
|bn | ≤ k
≤ × k
≤ .
|a0 | k=1 C |a0 | |a0 | |a0 | k=1 C |a0 |
3. Soit g(z) = n≥0 bn z n . Alors, par la formule sur le produit de Cauchy de deux séries
P
Cette égalité est encore vraie en 0, puisque les deux membres sont alors égaux à 0. Ainsi,
f coïncide sur R avec une série entière de rayon de convergence +∞. f est donc de classe
C ∞.
http://www.bibmath.net 15
Exercices - Séries entières : corrigé
2. Pour x ≥ 0, on a
+∞√ 2n +∞
X( x) X xn
g(x) = = .
n=0
(2n)! n=0
(2n)!
Pour x < 0, on a :
+∞ √ +∞ +∞
X
n( −x)2n X (−1)n xn X xn
g(x) = (−1) = (−1)n = .
n=0
(2n)! n=0
(2n)! n=0
(2n)!
P+∞ xn ∞
Ainsi, g coïncide sur R avec la série entière n=0 (2n)! : elle est donc de classe C .
3. Pour x 6= 0, on a
x − sin x
h(x) = .
x sin x
On développe en série entière le numérateur et le dénominateur, en mettant en facteur le
premier terme. On trouve
x2 ×
P+∞ p+1 x2p−1
p=1 (−1) (2p+1)!
h(x) = P+∞ x2p
.
x 2 p
p=0 (−1) (2p+1)!
Posant u(x) =
P+∞ p+1 x2p−1 et v(x) =
P+∞ p x2p on voit que pour x 6= 0,
p=1 (−1) (2p+1)! p=0 (−1) (2p+1)! ,
u(x)
h(x) = Or, u et v sont de classe
v(x) . C∞
(ce sont des sommes de série entière), v ne
s’annule pas en 0, et de plus u(0)/v(0) = 0. Ainsi, h définit bien une fonction de classe
C ∞.
Puisque x2k ≥ 0, le résultat sera démontré si on prouve que, pour tout k ≥ 0, on a (2k)! ≥ 2k k!.
C’est vrai pour k = 0, et pour k ≥ 1, on écrit simplement :
(2k)! 2k × (2k − 1) × · · · × (k + 1)
k
= .
2 k! 2 × 2 × ··· × 2
Comme k + 1 ≥ 2, k + 2 ≥ 2 . . . , on obtient bien le résultat voulu.
Exercice 26 - Calcul de la somme d’une série - L2/Math Spé - ?
n+1 2
(−1)
1. Posons un = n(2n+1) x2n+1 . Alors |u|un+1
n|
| n(2n+1)x
= (n+1)(2n+3) → |x|2 . Ainsi, d’après la règle de
d’Alembert, la série entière est convergente pour |x| < 1 et divergente pour |x| > 1.
P (−1)n+1
Son rayon de convergence est donc 1. De plus, pour x = 1, la série n≥1 n(2n+1) est
(absolument) convergente (on peut aussi prouver qu’elle converge d’après le critère des
−1
séries alternées). De même, pour x = −1, la série n≥1 n(2n+1
P
est convergente. f est donc
définie sur [−1, 1].
http://www.bibmath.net 16
Exercices - Séries entières : corrigé
2. La théorie des séries entières nous dit que f est continue sur son intervalle ouvert de
convergence, c’est-à-dire sur ] − 1, 1[. Pour prouver la continuité sur [−1, 1], on va prouver
qu’il y a convergence normale sur tout l’intervalle [−1, 1]. En effet, pour tout x ∈ [−1, 1],
on a
(−1)n+1 xn 1
≤
n(2n + 1) n(2n + 1)
et le membre de droite de l’inégalité est le terme général d’une série numérique convergente
(insistons sur le fait qu’il ne dépend pas de x). La série est donc normalement convergente
n+1 xn
sur [−1, 1]. Comme chaque fonction x 7→ (−1) n(2n+1) est continue sur [−1, 1], on en déduit
que f est continue sur [−1, 1].
3. La série dérivée est, pour |x| < 1,
+∞
(−1)n+1 2n
f 0 (x) =
X
x = ln(1 + x2 ).
n=1
n
En effet, pour x ∈] − 1, 1[, on a 0 ≤ x2 < 1 et on est bien dans le domaine de validité
du
Rx
développement en série entière de ln(1 + u). Puisque f (0) = 0, on en déduit f (x) =
0 ln(1 + t2 )dt. On calcule cette intégrale en effectuant une intégration par parties :
Z x
f (x) = 1 × ln(1 + t2 )dt
0
x
2t2
Z x
t
= − dt
1 + t2
0 0 1+t
2
Z x 2
t +1−1
= x ln(1 + x2 ) − 2 dt
t2 + 1
Z0x
1
2
= x ln(1 + x ) − 2 1− 2 dt
0 t +1
= x ln(1 + x2 ) − 2 [t − arctan(t)]x0
= x ln(1 + x2 ) − 2x + 2 arctan x.
4. L’égalité f (x) = x ln(1 + x2 ) − 2x + 2 arctan x n’est valable que pour x ∈] − 1, 1[. Mais
le membre de droite comme celui de gauche sont continus en 1. Par continuité, l’égalité
précédente reste vraie sur [0, 1] tout entier. On conclut que
+∞
X (−1)n+1 π
= f (1) = ln(2) − 2 + .
n=1
n(2n + 1) 2
1. On a
x3n−1
S 0 (x) =
X
n≥1
(3n − 1)!
x3n−2
S 00 (x) =
X
n≥1
(3n − 2)!
X x3n−3 X x3n
S (3) (x) = = = S(x).
n≥1
(3n − 3)! n≥0 (3n)!
http://www.bibmath.net 17
Exercices - Séries entières : corrigé
On en déduit finalement
X 1
= 1.
n≥0
(3n)!
1. On introduit la série entière f (x) = n≥0 un xn . Supposons que son rayon de convergence
P
soit r > 0. Alors, faisant le produit de Cauchy des deux séries, on a, pour tout x ∈] − r, r[,
X n
X
f 2 (x) = vn xn avec vn = uk un−k = un+1 .
n≥0 k=0
Autrement dit, on a
X f (x) − f (0)
f 2 (x) = un+1 xn = .
n≥0
x
xf 2 (x) − f (x) + 1 = 0.
http://www.bibmath.net 18
Exercices - Séries entières : corrigé
√
2. Réciproquement, soit f (x) = 1− 2x 1−4x
6 0, f (0) = 1. On va prouver que f est
si x =
développable en série entière au voisinage de 0. En effet, pour tout x ∈] − 1/4, 1/4[, on a
√ +∞
X (2n − 2)! xn
1 − 4x = 1 − 2 .
n=1
(n − 1)! n!
2. Si on note Ak l’ensemble des permutations de {1, . . . , n} ayant k point fixes, alors la famille
A0 , . . . , An forme une partition de l’ensemble des permutations de {1, . . . , n}. Ainsi, on a
bien n! = nk=0 card(Ak ) = nk=0 Dn,k .
P P
http://www.bibmath.net 19
Exercices - Séries entières : corrigé
e−x
f (x) = .
1−x
On réalise le produit de Cauchy des deux séries entières obtenues à droite et on trouve
+∞ n
X
n
X (−1)k
f (x) = cn x avec cn = .
n=0 k=0
k!
Pn (−1)k
Par identification, on obtient bien dn = n! k=0 k! .
Pn (−1)k
7. La probabilité recherchée est pn = dn /n! = k=0 k! .
Utilisant le développement en
série entière de exp(−x), on trouve que cette probabilité converge vers exp(−1) = 1/e.
http://www.bibmath.net 20
Exercices - Séries entières : corrigé
avec
bn = (n + 2)(n + 1)an+2 + (n + 1)an .
Or, f 00 + xf 0 + f = 1. Par unicité du développement en série entière, on obtient b0 = 1 et
bn = 0 pour tout n ≥ 1. Ceci nous donne les relations
an
a2 = (1 − a0 ) et an+2 = − pour n ≥ 1.
n+2
2. On sait en outre que a0 = y(0) = 0 et que a1 = y 0 (0) = 0. On en déduit que tous les
termes impairs a2n+1 sont nuls, puis que, pour les termes pairs
−1 −1 −1
a2n = × × ··· × a2
2n 2n − 2 4
(−1) n+1
= .
2 × 4 × · · · × 2n
On factorise tous les termes qui sont pairs au dénominateur, et on trouve
(−1)n+1
a2n =
2n n!
valable pour n ≥ 1. Réciproquement, posons
X (−1)n+1
f (x) = n
x2n .
n≥1
2 n!
La série entière qui apparait est de rayon de convergence égal à +∞, la fonction f ainsi
définie est donc de classe C ∞ et, remontant les calculs, elle est solution de l’équation
différentielle initiale. De plus, on peut l’identifier à une fonction classique. En effet,
!n
X 1 −x2
f (x) = − = 1 − exp(x2 /2).
n≥1
n! 2
http://www.bibmath.net 21
Exercices - Séries entières : corrigé
ceci étant identiquement nul sur ] − R, R[. Sachant qu’une série entière est nulle si et seulement
si tous ses coefficients sont nuls, on peut identifier. Le terme en x0 donne a0 = 0, celui en x1
donne 0 = 0, celui en x2 donne 2a2 − 2a2 − a1 + a2 = 0, soit a2 = a1 . Pour n ≥ 3, , on obtient
n(n − 1) − n + 1 an + − (n − 1)(n − 2) − (n − 1) an−1 = 0
i.e. an = an−1 pour tout n ≥ 3. Toute solution développable en série entière s’écrit donc :
X ax
y(x) = a xn = , a ∈ R.
n≥1
1−x
1. Il faut étudier quelles conditions il faut mettre sur a, b, c et d pour que ceci définisse une
solution de classe C 2 sur R. La continuité de f en 0 entraîne que a = c puisque
De plus, on a
f 0 (x) = −2ax sin(x2 ) + 2bx cos(x2 ) si x > 0.
f 00 (x) = −2a sin(x2 ) − 4ax2 cos(x2 ) + 2b cos(x2 ) − 4bx2 sin(x2 ) si x > 0.
De même, on a
Remarquons que
b = lim f 00 (x) et d = lim y 00 (x).
x→0+ x→0−
On introduit ce développement en série entière dans (E). Après dérivation terme à terme
de la série, et réindexation des séries, on obtient :
+∞
xy 00 − y 0 + 4x3 y = −a1 + 3a3 x2 +
X
an+1 (n − 1)(n + 1) + 4an−3 xn = 0
n=3
http://www.bibmath.net 22
Exercices - Séries entières : corrigé
6. Puisque la série entière obtenue a pour rayon de convergence +∞, sa somme est solution
de (E) sur R. De plus, sur chaque intervalle ne contenant pas 0, on sait que l’ensemble
des solutions de (E) est un espace vectoriel de dimension 2. Il est donc nécessairement
engendré par cos(x2 ) et sin(x2 ). Considérons maintenant une solution y de (E) sur R. Elle
est solution sur ]0, +∞[, et donc il existe deux constantes a0 et a2 telles que
Elle est solution sur ] − ∞, 0[ et donc il existe deux constantes b0 et b2 telles que
http://www.bibmath.net 23
Exercices - Séries entières : corrigé
1. On cherche une solution développable en série entière, qui s’écrit donc y(x) =
P n.
n≥0 an x
On introduit ceci dans l’équation
X +∞
X X
n(n − 1)an xn−1 + 2nan xn−1 − an xn+1 = 0.
n≥2 n=1 n≥0
On réindexe la troisième somme pour retrouver une somme faisant apparaitre un terme
en xn−1 . On trouve
X +∞
X X
n(n − 1)an xn−1 + 2nan xn−1 − an−2 xn−1 = 0.
n≥2 n=1 n≥2
2xf 0 z 0 + xf z 00 + 2f z 0 = 0.
C’est une équation du premier ordre en z 0 , que l’on sait résoudre. Remplaçant f par sa
valeur, on trouve
z 00 cosh x
2 cosh xz 0 + sinh xz 00 = 0 =⇒ = −2 .
z0 sinh x
Il vient
λ
z0 =
sinh2 x
puis
λ cosh x
z= + µ.
sinh x
http://www.bibmath.net 24
Exercices - Séries entières : corrigé
En étudiant la limite de cosh x/x en zéro, et sachant que y doit être continu en 0, on voit
que λ1 = λ2 = 0. D’autre part, puisque sinh x/x → 1 en 0, la continuité de y en 0 impose
alors que µ1 = limx→0+ y(x) = limx→0− y(x) = µ2 . Ainsi, les solutions sur R de l’équation
x
sont les fonctions x 7→ µ sinh
x .
2. On recopie la même méthode, en posant y(x) =
P n.
n≥0 an x Si on introduit dans l’équa-
tion, on trouve
X X X X
n(n − 1)an xn − n(n − 1)an xn−1 + 3 nan xn + an xn = 0.
n≥2 n≥2 n≥1 n≥0
C’est une équation du premier ordre en z 0 , que l’on sait résoudre. Remplaçant f par sa
valeur, simplifiant par x, et après regroupement, on trouve
z 0 (x − 2) = x(1 − x)z 00 .
http://www.bibmath.net 25
Exercices - Séries entières : corrigé
Ceci s’intègre en
1−x 1 1
z0 = λ 2
=λ 2
− .
x x x
On intègre encore une fois pour trouver z. Quitte à changer λ en −λ, il vient :
1
z=λ + ln x + µ.
x
µx + λ(1 + x ln x)
y(x) = .
(1 − x)2
Si on cherche les solutions sur R, il faut au moins que la fonction ait une limite en 1.
Faisons le développement limité du numérateur, en posant x = 1 − h. Il vient
N (x) = µ(1 − h) + λ 1 + (1 − h) ln(1 − h)
= µ − µh + λ 1 + (1 − h)(−h − h2 /2 + o(h2 ))
= µ − µh + λ 1 − h + h2 /2 + o(h2 )
P+∞
1. Soit y(x) = i=0 ai xi une solution de l’équation développable en série entière. Alors, on
a
+∞
2xy 00 − y 0 + x2 y = −a1 + 2a2 x +
X
(i + 1)(2i − 1)ai+1 + ai−2 xi = 0.
i=2
Par unicité du développement en série entière, on trouve a1 = a2 = 0 et la formule de
récurrence
1
ai+1 = − ai−2 .
(i + 1)(2i − 1)
On a donc, pour tout k dans N, a3k+1 = a3k+2 = 0 et
1 1
a3k = − a3k−3 = − a3k−3 .
3k(6k − 3) 9k(2k − 1)
Par récurrence,
http://www.bibmath.net 26
Exercices - Séries entières : corrigé
2. La forme
√ de la solution trouvée précédemment nous conduit au changement de variables
t = 32 x3/2 pour x > 0, c’est-à-dire à chercher l’équation différentielle vérifiée par z(t) =
y(x). Or, √
0 2 1/2 0
y (x) = x z (t)
2
et √
1 00 2
00
y (x) = xz (t) + 1/2 z 0 (t).
2 4x
On trouve donc
√ √
00 0 2 2 00 2 1/2 0 2 1/2 0
2xy − y + x y = x z + x z − x z + x2 z = 0.
2 2
z vérifie donc l’équation différentielle z 00 + z = 0, et donc z = λ cos(t) + µ sin(t) pour
λ, µ ∈ R. Autrement dit, la solution générale de (E) sur ]0, +∞[ est donnée par :
√ ! √ !
2 3/2 2 3/2
y(x) = λ cos x + µ sin x .
3 3
√
Pour résoudre l’équation sur ] − ∞, 0[, on pose cette fois t = 32 (−x)3/2 . La fonction
z(t) = y(x) vérifie l’équation différentielle z 00 − z = 0, et donc la solution générale sur
] − ∞, 0[ est donnée par
√ ! √ !
0 2 3/2 0 2 3/2
y(x) = λ cosh x + µ sinh x .
3 3
3. Soit y une solution de (E) sur R. D’après la question précédente, on sait qu’il existe des
constantes λ, µ, λ0 , µ0 ∈ R telles que
√ √
2 3/2
λ cos
3 x + µ sin 32 x3/2 pour x > 0
y(x) = √ √
λ0 cosh 2
(−x) 3/2 + µ0 sinh 2
(−x)3/2 pour x < 0.
3 3
http://www.bibmath.net 27
Exercices - Séries entières : corrigé
Comme y est continue en 0 et que lim0+ y = λ alors que lim0− y = λ0 , on en déduit que
λ = λ0 . D’autre part, pour x > 0, on note y(x) = λy1 (x) + µy2 (x). On a
√ !!00 √ ! √ √ !
2 3/2 x 2 3/2 2 2 3/2
y200 (x) = sin x = − sin x + 1/2 cos x .
3 2 3 4x 3
Pour x → 0, ceci tend vers +∞. Or, puisqu’une solution de (E) est de classe C 2 , on sait que
y 00 (x) admet une limite (finie) quand x tend vers 0, et que y1 se prolonge en fonction C ∞ sur
R. En particulier, lim0 y100 existe (et est finie). Puisque lim0+ y 00 = λ lim0+ y100 + µ lim0+ y200 ,
ceci ne peut être fini que si µ = 0. De même, on trovue que µ0 = 0. Les seules solutions
sur R de (E) sont donc celles données par la première question.
Si vous trouvez une erreur, une faute de frappe, etc... dans ces exercices, merci de la signaler à
[email protected] Venez poursuivre le dialogue sur notre forum :
http://www.bibmath.net/forums
http://www.bibmath.net 28