Pfe Sana
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SOMMAIRE
INTRODUCTION.....................................................................................................................1
INTRODUCTION...........................................................................................................................31
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE...............................................................................31
I.1 Délégation de Menzel Lahbib.....................................................................................................31
I.2 Délégation de Belkhir.................................................................................................................31
II. RESSOURCES EN EAU EXISTANTES....................................................................................32
II.1 Nappe du Complexe Terminal...................................................................................................32
II.2 Nappe du Continental Intercalaire.............................................................................................33
II.3 Nappe profonde relative à la zone d’étude.................................................................................33
III. MODE ACTUEL D’ALIMENTATION....................................................................................33
IV. BESOINS EN EAU DE LA REGION.......................................................................................34
V. BILAN BESOINS- RESSOURCES DE LA REGION................................................................35
VI. IDENTIFICATION DES SOLUTIONS ENVISAGEABLES...................................................36
VI.1 Capacité du réservoir projeté....................................................................................................36
I. ASPECT TECHNIQUE................................................................................................................39
I.1 Equations de base......................................................................................................................39
I.2 Consistance de la solution utilisant l’OI......................................................................................43
I.3 Description générale...................................................................................................................44
I.3.1 Phase de pré-traitement............................................................................................................44
I.3.2 Phase de traitement..................................................................................................................45
I.3.3 Phase de post-traitement :........................................................................................................45
I.4 Dimensionnement.......................................................................................................................47
I.4.1 Capacité de la Station de dessalement......................................................................47
I.4.2 Phase de pré-traitement............................................................................................................48
a-La décantation……………............................................................................................48
b-Filtre à sable……………...............................................................................................50
c-Filtre à cartouches…………..........................................................................................52
I.4.3 Phase d’osmose inverse...........................................................................................................53
a-Choix et détermination du nombre de modules………….............................................53
b-Système de pompage…………….................................................................................54
I.4.4 Phase de post-traitement.........................................................................................................58
I.5 Simulation du fonctionnement de l’unité d’osmose inverse par le logiciel RO-DESIGN
HYDRANAUTICS..........................................................................................................................58
I.5.1 Résultats de la 1ère simulation (étages non équilibrés)..............................................................59
I.5.2 Résultats de la deuxième simulation avec l’apport d’énergie inter- étage................................60
I.5.3 Résultats de la troisième simulation avec la contre pression au premier étage........................61
I.5.4 récapitulation des résultats de la simulation.............................................................................61
II. ASPECT ECONOMIQUE..........................................................................................................67
II.1 Estimation du coût de projet.....................................................................................................67
II.2 Analyse financière.....................................................................................................................67
I. Aspect technique...........................................................................................................................69
Conclusion...............................................................................................................................87
Liste de tableaux
INTRODUCTION
L'eau est abondante sur terre, elle représente 1380 millions de km 3. L'essentiel
toutefois est constitué d'eau de mer (97,2 %) et de glace (2,15 %) inutilisables directement.
L'eau douce, facilement disponible (lacs, fleuves, certaines eaux souterraines), ne représente
que 0,07 % de la ressource totale soit environ un million de km 3. Mais la répartition de cette
eau est très inégale. En effet, dix pays se partagent 60 % des réserves d'eau douce et vingt-
neuf autres principalement en Afrique et au Moyen-Orient, sont au contraire confrontés à une
pénurie chronique d'eau douce. Dans ces pays, selon le Water Ressources Institute, 250
millions d'individus, ne disposent pas aujourd'hui du minimum vital d'eau défini à 1000 m 3
par habitant et par an, 400 millions de personnes vivent en situation de stress hydrique, estimé
entre 1000 et 2000 m3 par habitant et par an. Et on estime que 2,5 milliards de personnes
pourraient souffrir du manque d'eau en 2050 comptes tenus de l'évolution de la démographie
et de l'augmentation de la consommation en eau. [4]
Pour faire face à cette pénurie annoncée d'eau, de nouvelles techniques de production
d'eau potable devront être mises en place pour satisfaire les besoins de la population
croissante. Une des techniques prometteuses pour certains pays est le dessalement de l'eau de
mer ou des eaux saumâtres. Les techniques de dessalement de l'eau de mer sont
opérationnelles depuis de nombreuses années. Mais leur coût élevé limite souvent leur
utilisation aux pays riches. Cependant dans les dernières années, la capacité des usines de
dessalement s'est fortement accrue et les coûts de production par m 3 ont connu une forte
diminution, permettant ainsi à d’autres pays moins riches tels que la Tunisie de profiter de
cette occasion afin de subvenir à ces besoins en eau.
En effet, les ressources d’eau en Tunisie sont très limitées, en plus le climat est semi
aride à aride et la pluviométrie est faible et très variable dans le temps et dans l’espace.
Cette situation est beaucoup plus grave au sud du pays ayant essentiellement comme
ressource, les eaux souterraines (42% du potentiel en eau souterraine du pays) alors que les
ressources en eau de surface ne représentent que 3% ce qui a nécessité le recours à l’eau non
conventionnelle moyennant le dessalement des eaux saumâtres afin de satisfaire les besoins
en eau de certaines régions du sud. (DGRE, 1998).
En fait, le premier chapitre donne une idée générale sur le dessalement dans le monde
et l’expérience tunisienne dans ce domaine, ainsi que les différents techniques de dessalement
existant sur le marché mondial tout en détaillant les deux procédés d’osmose inverse et
d’électrodialyse.
Le second chapitre contient les données de base relative à ce projet tels que la
présentation de la zone d’étude, le mode d’alimentation actuel et les besoins et les ressources
en eau à partir desquels on va déterminer la capacité du réservoir projeté.
Enfin le dernier chapitre représente une comparaison entre les deux techniques
d’osmose inverse et d’électrodialyse réversible tout en précisant la technique choisie comme
solution pour ce projet et son impact sur l’environnement.
Les plus grands producteurs d'eau douce sont les pays du Moyen-Orient (notamment
en Arabie saoudite, au Koweït, aux Émirats arabes unis, à Qatar et à Bahreïn), qui utilise
environ 70% de la capacité mondiale et en Afrique du Nord (notamment en Libye et en
Algérie) qui utilise environ 6% de la capacité mondiale.
Cependant des demandes de plus en plus fortes apparaissent aujourd'hui sur tous les
continents, les zones arides et semi-arides sont concernées mais également les zones à forte
concentration de population, d'industrie et de tourisme, là où les ressources locales d'eau
potable deviennent insuffisantes ou inconsommables. La demande pressante, généralement
non satisfaite, devient très préoccupante et, à court terme, elle risque d'entraîner des
catastrophes locales voire des conflits. [1]
Toutes ces stations sont basées sur le procédé d’osmose inverse qui est le mieux
adapté à l’environnement économique tunisien.
La station de Gabès a été mise en service en 1995 pour satisfaire les besoins en eau
potable de la région de grand Gabès, Bouchema, Ouedref, Methouia et El Hamma. Cette
station est conçue pour traiter les eaux saumâtres provenant de la nappe Continentale
intercalaire et de la nappe de Djefarra avec une capacité de 22500 extensible à 30000 m3/j
Elles utilisent le même procédé membranaire d’osmose inverse que les deux premières
stations (Kerkennah et Gabès) .La configuration du système d’OI de ces trois stations
comporte deux étages à rejet en série. Cependant la conception de la station de Zarzis ainsi
que la station de Djerba comporte deux nouveautés ; elles consistent dans l’insertion d’une
pompe Booster entre les deux étages et l’entraînement des pompes haute pression et booster
par des moteurs à vitesse variable. L’objectif essentiel est l’économie de l’énergie électrique.
Il est à signaler que pour la station de dessalement de Djerba, les ressources saumâtres
renferment une importante quantité de sulfures qui nécessitent un traitement élaboré. [2]
On appelle eau saumâtre une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de
l'eau de mer. La plupart des eaux saumâtres contiennent entre 1 et 10 g de sels par litre. Ce
sont parfois des eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont
chargées en dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversées. Leur
composition dépend donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans
ces sols. Les principaux sels dissous sont le CaCO3, le CaSO4, le MgCO3 et le NaCl avec des
traces de fer et de bore. [3]
Selon le principe appliqué, les technologies actuelles de dessalement des eaux sont
classées en deux catégories :
Parmi les procédés précités, la distillation et l'osmose inverse sont des technologies
dont les performances ont été prouvées pour le dessalement d'eau de mer. En effet, ces deux
procédés sont les plus commercialisés dans le marché mondial du dessalement. Les autres
techniques n'ont pas connu un essor important dans le domaine à cause de problèmes liés
IV.1.1 La distillation
La distillation, qui occupe aujourd’hui 70% des usines de dessalement dans le monde,
reproduit un phénomène naturel en le concentrant dans l’espace et en l’accélérant dans le
temps.
Dans les procédés de distillation, il s'agit de chauffer l'eau de mer pour en vaporiser
une partie. La vapeur ainsi produite ne contient pas de sels, il suffit alors de condenser cette
vapeur pour obtenir de l'eau douce liquide. Il s'agit en fait d'accélérer le cycle naturel de l'eau.
En effet l'eau s'évapore naturellement des océans, la vapeur s'accumule dans les nuages puis
l'eau douce retombe sur terre par les précipitations. Ce principe de dessalement très simple a
été utilisé dès l'Antiquité pour produire de très faibles quantités d'eau douce sur les bateaux.
Ce procédé dit Flash consiste à maintenir l'eau sous pression pendant toute la durée du
chauffage ; lorsqu'elle atteint une température de l'ordre de 120°C, elle est introduite dans une
enceinte (ou étage) où règne une pression réduite. Il en résulte une vaporisation instantanée
par détente appelée Flash. Une fraction de l'eau s'évapore (voir figure 2 ) puis va se condenser
sur les tubes condenseurs placés en haut de l'enceinte, et l'eau liquide est recueillie dans des
réceptacles en dessous des tubes. C'est l'eau de mer chaude qui se refroidit pour fournir la
chaleur de vaporisation, l'ébullition s'arrête quand l'eau de mer a atteint la température
d'ébullition correspondant à la pression régnant dans l'étage considéré. Le phénomène de flash
est reproduit ensuite dans un deuxième étage où règne une pression encore plus faible. La
vaporisation de l'eau est ainsi réalisée par détentes successives dans une série d'étages où
règnent des pressions de plus en plus réduites. On peut trouver jusqu'à 40 étages successifs
dans une unité MSF industrielle. On remarque lors du phénomène de flash que des
gouttelettes d'eau salée peuvent être entraînées avec la vapeur, elles sont séparées grâce à un
dévésiculeur constitué par une sorte de grillage qui limite le passage des gouttelettes qui
retombent alors au fond de l'enceinte.
L'avantage principal du procédé MSF est que l'évaporation de l’eau de mer ne se produit
pas autour des tubes de chauffe, ceci limite les risques d'entartrage.
Ce procédé est basé sur le principe de l'évaporation, sous pression réduite, d'une partie
de l'eau de mer préchauffée à une température variant entre 70 et 80°C. L'évaporation de l'eau
a lieu sur une surface d'échange, contrairement au cas du procédé précédent, où elle est
assurée par détente au sein des étages successifs. La chaleur transférée à travers cette surface
est apportée soit par une vapeur produite par une chaudière, soit par une eau chaude provenant
d'un récupérateur de chaleur. La vapeur ainsi produite dans le 1er effet est condensée pour
produire de l'eau douce dans le 2ème effet où règne une pression inférieure, ainsi la chaleur de
condensation qu'elle cède permet d'évaporer une partie de l'eau de mer contenue dans le 2 ème
effet et ainsi de suite (voir figure 3). Ainsi seule l'énergie nécessaire à l'évaporation dans le
premier effet est d'origine externe. La multiplication du nombre d'effets permet donc de
réduire la consommation spécifique (énergie/m3 d'eau douce produite).
Dans le procédé MED, l'ébullition de l'eau de mer au sein de chaque cellule (effet) se
fait au contact de la surface d'échange de chaleur, il y a des risques d'entartrage dû à la
précipitation de sels tels que CaSO4 ou CaCO3 dont la solubilité diminue quand la température
augmente. Pour limiter ces risques, il faut donc utiliser un traitement à l'acide et limiter la
température de tête (du 1er effet ou étage) à moins de 70°C. [4]
transforme en eau distillée liquide et le cycle se reproduit avec la vapeur produite par
l'évaporation partielle de l'eau de mer.
Il s’agit de faire recours à la glace pour dessaler l’eau de mer. Il s’agit du procédé de
congélation sous vide, dont le principe est assez simple. Lorsqu’on fait geler de l’eau salée,
les cristaux qui se forment consistent en de la glace pratiquement pure, le sel étant chassé de
l’eau lors de la cristallisation, et formant une saumure à la surface du cristal. Ce procédé de
congélation sous vide pour le dessalement de l’eau entraîne un phénomène : tout d’abord, la
congélation de l’eau salée, puis le lavement des cristaux et enfin on les fait fondre pour
obtenir de l’eau douce.
Une autre méthode fondée sur la congélation est celle du réfrigérant secondaire, dans
laquelle le transfert de chaleur est obtenu par l’emploi de turane ou d’un autre hydrocarbure
liquide non miscible dans l’eau. Le mélange de butane et d’eau de mer passe par un échangeur
de chaleur où l’échauffement fait bouillir le butane, ce qui entraîne la congélation de l’eau
dans la saumure. Les cristaux de glace sont lavés, séparés et finalement fondus, moyennant
l’échange de chaleur avec la vapeur de butane préalablement comprimée.
Il semble que se procédé soit plus sûr que celui de la congélation sous vide. [5]
L'osmose inverse est un procédé de séparation de l'eau et des sels dissous au moyen de
membranes semi-perméables sous l'action de la pression (qui peut atteindre 54 à 80 bars pour
le traitement de l'eau de mer). Ce procédé fonctionne à température ambiante et n'implique
pas de changement de phase. Les membranes polymères utilisées laissent passer les molécules
d'eau et ne laissent pas passer les particules, les sels dissous, les molécules organiques de
10-7 mm de taille. L'énergie requise par l'osmose inverse est uniquement celle électrique
consommée principalement par les pompes haute pression et de la pompe de gavage. La
teneur en sels de l'eau osmosée est de l'ordre de 0,5 g.L-1 pour les eaux de mer (soit 0.2 g.L-1
pour les eaux saumâtres)
On appelle osmose le transfert de solvant (eau dans la plupart des cas) à travers une
membrane semi-perméable sous l'action d'un gradient de concentration.
La membrane est constituée d’une surface plane dont la perméabilité est sélective. Son
objectif principal est d’éliminer le sel. Elle assure également la rétention des composants
indésirables dans l’eau (micro algues, bactéries, certains virus, microorganismes,
micropolluants), supprime la turbidité (eaux troubles), limite les sous-produits de désinfection
et permet la production d’une eau épurée.
Les membranes les plus couramment utilisées sont constituées de polymères qui
devraient avoir certaines propriétés dont principalement :
Ce type de polymère est plus ancien mais il est encore utilisé parce qu’il présente de
nombreux avantages tels que :
Des membranes de type polyamide ont été développées pour s’en passer des
inconvénients de l’acétate de cellulose. D’où les améliorations suivantes, principalement pour
les applications en osmose inverse sont :
Les membranes composites ont été développées au départ pour les applications en
osmose inverse. Ce sont des membranes asymétriques dont l’épaisseur de « peau » est
nettement plus faible, ils ont comme avantages :
Un module d’osmose inverse peut produire en moyenne 20 m 3/j dans le cas d’une eau
saumâtre de salinité inférieure à 8 g/l et 12 m 3/j dans le cas de l’eau de mer à une salinité de
36 g/l (eau de la méditerranée). [3]
g- Filtration membranaire
h- Etage hydraulique
Les modules d’osmose inverse les plus utilisés sont les spiralés en polyamide
composite. Ces modules sont rassemblés au sein des tubes de pression à raison de 6 modules
par tube de longueur 6m environ.
Pour les eaux saumâtres, les tubes sont disposés en deux étages de manière à avoir
dans le premier étage un nombre de tubes double de celui du deuxième étage. Les connexions
entre les étages est faite de manière à ce que le rejet du premier sert d’alimentation pour le
second. Dans le cas des eaux saumâtres le taux de conversion généralement adopté est de 75
%. Toutefois, dans certains cas il peut dépasser 80%, comme il peut être au dessous de 60%.
Il reste tributaire de la qualité physico-chimique de l’eau saumâtre à dessaler et des
considérations de coût de certains traitements complémentaires. [2]
Remarque : Pour l’eau de mer, les tubes de pression sont configurés en un seul étage
permettant d’assurer un taux de conversion entre 40% et 50 %.
i- Phénomène de polarisation
j- Consommation en énergie
à vaincre est plus élevée et plus la pression à appliquer et l’énergie de pompage sont élevées.
La consommation en énergie dépend également du type de membranes utilisées (acétate de
cellulose ou polyamide, haut rejet ou faible rejet, spiralées ou en fibres creuses, etc.) et du
système d’économie d’énergie (pompage à vitesse variable, équilibre entre les étages pour les
eaux saumâtres, la récupération d’énergie du rejet, …etc.). Les courbes suivantes illustrent la
consommation en énergie électrique avec les hypothèses suivantes :
Cas 1 : pompe HP à vitesse variable, pompe booster inter-étage pour l’équilibre des étages et
sans récupération d’énergie au niveau du rejet.
Cas 2 : pompe HP à vitesse variable, contre pression pour l’équilibre des étages et sans
récupération d’énergie au niveau du rejet. [6]
L'électrodialyse est utilisée pour les eaux saumâtres ; le sel se dissout dans l'eau en
ions négatifs (-) et en ions positifs (+), qui sont mis en mouvement par un courant électrique à
travers des membranes anionique (-) et cationique (+), ce qui diminue la quantité de sel dans
l'eau.
a- Principe
En fait, c’est une méthode électro-chimique dans laquelle le sel est séparé de l’eau par
transfert d’ions suivant un principe simple ; les sels dissous sont ionisés, c’est-à-dire
constitués par des atomes qui, au lieu d’être neutre, sont porteurs d’une charge positive ou
négative. Par exemple, le sel de cuisine (NaCl), lorsqu’il est dissout, donne dans l’eau des
ions positifs de sodium (Na+) et des ions négatifs de chlore (Cl-)
Lorsqu’on applique un courant continu à deux électrodes plongées dans une solution
de ce sel, le courant traverse le liquide, porté par les ions. Les ions positifs sont attirés alors
par la cathode (électrode négative) et on les appelle de ce fait cations ; en revanche, les
anions, de charge négative se déplacent vers l’anode ou électrode positive.
Dans l’électrodialyse, des membranes filtrantes imperméables pour les cations ou pour
les anions, sont interposés alternativement entre les électrodes. La membrane qui laisse passer
les cations a la propriété d’arrêter les anions ; celle qui est perméable aux anions oppose une
barrière infranchissable aux cations. Dans certains compartiments de la cuve, on peut donc
collecter les ions retenus par chacune de ces deux membranes. Ainsi, des cellules où l’eau
contient une concentration de sel alternent avec d’autres où l’eau a été dessalée. Lorsque l’eau
est suffisamment désionisée (dessalée), elle est extraite de ces cellules.
b- Membranes d’électrodialyse
Une pile de membrane typique peut avoir de 300 à 500 paires de cellules.
L’eau provenant des deux compartiments des électrodes ne se mélange pas aux
courants de déminéralisation ni de concentration. A la sortie de la pile de membranes, le
courant des électrodes est envoyé vers un dégazeur pour en éliminer les gaz de réactions. [8]
Alimentation
Électrodes
Alimentation
Entrée concentrée Plaque
d’extrémité REJET
supérieure ÉLECTRODES
Espaceur de flux
déminéralisé
Membrane de
transfert des anions
Espaceur de
flux concentré
(+) Anode
Plaque
Alimentation
d’extrémité
électrodes
inférieure
Production
Sortie
saumure
d- Etage hydraulique
Figure
Entrée produit Sortie produit
déminéralisé concentré 13 : Mise
Entrée produit Sortie produit
concentré
concentr
déminéralisé
en étage
é
hydraulique
[7]
Electrode
Etage Etage 2 Etage 3 e-
1 e-
e-
e-
e-
e-
e-
Entrée produit Sortie produit e-
concentré déminéralisé
e-
Entrée produit Sortie produit e-
déminéralisée concentré
e-
e-
e-
e-
Etage électrique
(+) Electrode
Etage hydraulique
1
Etage électrique1
Etage hydraulique 2
(-) Electrode
(-) Electrode
Etage hydraulique 3
Etage électrique2
(+) Electrode
existants dans l’eau. Afin d’assurer plus de transfert d’ions, il peut être envisagé d’autre
étages hydrauliques en série. Ainsi, le passage d’une salinité de 3 g/j à 0,75 g/l environ
nécessite généralement trois batteries d’électrodialyse disposées en série. [8]
h- Diffusion inverse
Cette technique est couramment utilisée pour des eaux saumâtres de faible salinité
ne dépassant pas généralement 3.5 g/l. Il s’agit d’un procédé d’adoucissement largement
utilisé dans le domaine industriel et peut trouver une application forte intéressante pour
l’alimentation en eau potable des sites ruraux isolés souffrant de problème de qualité. [8]
j- Electrodialyse réversible
Dans ce système la polarité des électrodes est inversée 3 ou 4 fois par heure. Ces
inversions dans la direction du mouvement des ions à l'intérieur de la pile de membranes
permettent de garder sous contrôle la formation de pellicules et de dépôts.
Dans un système inverse typique, cela se produit environ tous les quarts d'heure et est
effectué automatiquement. Au moment de l'inversion, les courants qui occupaient
précédemment les compartiments de déminéralisation deviennent des courants de
concentration, alors que les courants qui occupaient précédemment les compartiments de
concentration deviennent des courants de déminéralisation. De ce fait, au moment de
l'inversion, des valves automatiques agissent sur les deux courants d'entrée et de sortie de
manière à ce que l'eau d'alimentation qui entre s'écoule dans les nouveaux compartiments de
déminéralisation et que le courant du concentré recyclé s'écoule dans les nouveaux
compartiments de concentration. L'effet de cette inversion est que le courant de concentration
restant dans la pile dont le taux en sel est plus élevé que l'eau d'alimentation, doit maintenant
être dessalé.
Les gaz ont tendance à s'accumuler sur l'électrode jusqu'à former une couche de gaz
qui augmente considérablement la résistance à l'électrode. Cet effet est connu comme l'effet
de masque à gaz. Pour le réduire, on permet au courant de s'écouler pendant un temps assez
court pour évacuer, justement, les bulles de gaz. Cette action est connue sous le nom de
"bump" méthode (trou/choc/refoulement). Pendant que, l'anode est en mode "bumping", la
cathode s'écoule de manière continue pour minimiser la concentration en OH - puisqu'un
milieu alcalin augmente la tendance à la formation de dépôts. Les vannes des courants des
électrodes inversent automatiquement les flux dans les compartiments de l'anode et de la
cathode. Du fait que les deux électrodes sont chacune alternativement dans le mode anodique,
elles doivent être fabriquées d'une plaque métallique très inerte.
En résumé, le procédé de l’EDR a cinq effets principaux sur l’opération d’un système à
membranes :
- Il brise les pellicules de polarisation 3 ou 4 fois par heure, empêchant de ce fait la
formation de dépôts dus à la polarisation.
- Il brise les incrustations fraîches dues aux précipitations ou les débris et il les rince pour
les diriger ensuite à l’évacuation avant qu’elles n’augmentent et causent des dommages
au système
- Il réduit les mucus ou autres formations similaires à la surface des membranes en
inversant électriquement la direction du mouvement des particules colloïdales.
- Il élimine pratiquement tous les problèmes du système liés aux exigences de
l’alimentation continue d’acides ou d’agents chimiques.
- Il nettoie automatiquement les électrodes avec l’acide qui s’est formé lors de l’opération
anodique. [8]
k- Consommation en énergie
I = F * Qp * ΔC / Re * Nc
I : courant électrique en ampère
F : constante de Faraday (96500 ampère. sec / équivalent gramme)
Qp : le débit d’eau dessalée à travers une batterie de membranes
ΔC: La différence de charge en équivalent gramme entre l’eau brute et l’eau dessalée
Re : rendement électrique qui dépend de la résistance électrique de la batterie, de la
température et de la salinité de l’eau (pris égal à 85 %)
Nc : nombre de cellules au niveau d’une batterie.
Remarque : Chaque cellule est formée d’une membrane anionique, une autre
cationique et un espaceur. Généralement, une batterie renferme 450 cellules. Plus la salinité
est élevée, plus la consommation en énergie électrique est importante. La consommation en
énergie est l’ensemble d’énergie du procédé EDR consommée sous forme de courant continu
et d’énergie requise pour le pompage d’appoint et le recyclage de saumure. Cette dernière
composante relative au pompage d’appoint est évaluée à :
- 0,30 KWH/m3 pour une eau de salinité inférieure à 3,0 g/l nécessitant seulement un seul
étage.
- 0,50 KWH/m3 pour une eau de salinité comprise entre 3,0 et 4,5 g/l nécessitant deux
étages électriques/hydrauliques en série.
- 0,55 KWH/m3 pour une eau de salinité comprise entre 4,5 et 6,0 g/l nécessitant trois
étages électriques/hydrauliques en série. [2]
Utiliser l’énergie solaire n’est pas une idée récente : les marins grecs au IIIe siècle
avant J.C étaient déjà d’astucieux « bouilleurs d’eau de mer ».
Son principe consiste à considérer une serre fermée et exposée au soleil à l’intérieur de
laquelle se trouve une lame d’eau de mer ou d’eau saumâtre de quelques centimètres
d’épaisseur. L’air à l’intérieur de la serre est surchauffé et saturé de vapeur d’eau (douce) qui
se condense au contact de la paroi relativement froide du verre. Les gouttes d’eau douce
peuvent être recueillies en bas du vitrage dans une gouttière par exemple. [6]
Le dessalement nécessite d'abord un prétraitement très poussé de l'eau salée pour éviter le
dépôt de matières en suspension sur les membranes qui conduirait très rapidement à une
diminution des débits produits.
Il est nécessaire de retenir toutes les particules de dimension supérieure à (10 à 50) µm
selon le type de module (cas d'osmose inverse). Ceci est réalisé à l'aide d'une pré-filtration
grossière puis d'une filtration sur sable pour éliminer les matières en suspension les plus
grosses. Puis un traitement biocide et une acidification sont nécessaires pour éviter le
développement de microorganismes sur la membrane et éviter la précipitation de carbonates.
Enfin une filtration sur cartouches permet de retenir les particules de taille de quelques
dizaines de µm qui n'ont pas été retenues par le filtre à sable. [4]
L’eau dessalée est généralement destinée à la boisson donc cette eau doit être
conditionnée de façon à avoir des caractéristiques qui répondent aux normes. Deux opérations
sont importantes dans le post-traitement :
- Le conditionnement de l’eau produite : les eaux sont généralement agressives, on doit les
enrichir en sels soit on mélange l’eau pure avec l’eau salée simplement filtrée à des
proportions étudiées ou bien on traite l’eau pure par la chaux ou par une filtration sur de la
matière minérale dolomite (mélange de CaSO4 et MgSO4).
- La désinfection : il est indispensable de désinfecter l’eau (éliminer les bactéries et les virus)
qui va être distribuée aux consommateurs, généralement par injection d’hypochlorite de
sodium.
Ceci est valable dans le cas d’osmose inverse seulement car l’électrodialyse ne
nécessite pas un post-traitement.
L’entartrage est un dépôt de sels minéraux qui a tendance à se former sur les surfaces
d’échanges. Compte tenu des ions présents dans les eaux salines(calcium, magnésium,
bicarbonate, sulfate) ces dépôts sont constitués principalement par du carbonate du
calcium(CaCO3),de l’hydroxyde de magnésium(Mg(OH2)) et du sulfate de calcium(CaSO4).
L’agressivité marquée des eaux salées et surtout de l’eau de mer provoque le problème
de corrosion (corrosion galvanique, corrosion généralisée, corrosion par piqûres, corrosion
par effets de crevasse, corrosion inter-granulaire) [6]
INTRODUCTION
Les agglomérations concernées par la présente étude s’étendent sur les deux
délégations limitrophes de Belkhir et de Menzel Lahbib faisant respectivement partie des
deux gouvernorats de Gafsa et de Gabès. [9]
La délégation de Menzel Lahbib fait partie de gouvernorat de Gabès, elle est limitée :
En fait, c’est un milieu rural ayant une superficie de 1131 Km2 et contenant 7
secteurs : Essagui ; Oued Essitoun ; Ribait Ouali ; El Mahamla ; El Fjij ; Zograta et enfin
Menzel Lahbib. (Gouvernorat, 2004). La moyenne de la pluviométrie durant la compagne
agricole 2003-2004 est de l’ordre de 18,5 mm/ mois. (Commissariat Régionale au
Développement Agricole).
Belkhir aussi, est un milieu rural composé de 6 secteurs : El Aieicha ; Ettaleh Est ; Ettaleh
ouest ; Jbila centre ; Oueled El Hadj et Belkhir. L’ensemble ayant une superficie de 839,5
Km2. (Gouvernorat, 2004). La moyenne de la pluviométrie durant la compagne agricole 2003-
2004 est de l’ordre de 14,1 mm /mois (Institut National de la Météorologie, 2004)
Remarque : Etant donné que le complexe de Belkhir- Ouled El Haj d’une part et de
Menzel Lahbib d’autre part sont définies par les districts de Gabès et de Gafsa comme les
localité les plus agglomérées, notre étude va se limiter en premier lieu sur cette zone ensuite
dans une phase ultérieure sur les autres localités qui sont plus dispersées.
La plaine d’Essegui Zograta dont font partie les complexes ruraux Belkhir-Menzel
Lahbib et plusieurs groupements limitrophes a fait l’objet de compagnes de prospection
électrique où 3 nappes ont été distinguées :
- Une nappe phréatique dont les ressources sont très limitées et la salinité dépasse les 3,5
g/l, elle est captée par plusieurs puits de surface.
- Nappe profonde ayant une salinité qui varie entre 2 et 2.5g/l, déjà on peut distinguer trois
grandes nappes profondes de qualité variable :
La nappe du Complexe Terminal est logée dans des formations aquifères sableuse et
argileuse d’origine continentale d’âge Mio-Pliocène, Sénonien et Turonien. Elle est
représentée en Tunisie par les deux entités de la Nefzaoua (aquifère calcaire du Sénonien) et
du Djérid (aquifère sableux du Pontien inférieur). Sa profondeur moyenne est de 100 à 300m
dans la Nefzaoua et de 200 à 600 m au Djérid.
La seule nappe profonde connue dans la région de Belkhir-Menzel Lahbib est la nappe
de Jbel Belkhir qui est captée par quatre forages (1998). Cette nappe profonde est inventoriée
par les services de DGRE, dans le gouvernorat de Gafsa. Ses ressources renouvelables sont
estimées à 1.6 Mm3/ an (50 l/s) et l’exploitation actuelle ne dépasse guère 0.5 Mm 3/ an soit
31% des ressources. La salinité des eaux de la nappe profonde de Belkhir-Menzel Lahbib est
comprise entre 2 et 4 g/l.
Les localités de Belkhir, Menzel Habib et Ouled Hadj sont alimenté par le forage
Ouled Mansour (extrait à partir de la nappe profonde de Jbel Belkhir) situé à 13 Km au nord
de Belkhir. Ce forage profond de 276 m débite 15 l /s avec une salinité de 2,3g/l dans un
réservoir semi enterré de capacité 250 m3 distant 200 m du forage .A partir de ce réservoir part
une seule conduite de distribution qui alimente directement Belkhir et ouled Hadj et par
l’intermédiaire d’un brise charge la localité de Menzel Habib.
Figure 17 : Mode d’alimentation en eau potable actuel et projeté du complexe Belkhir Menzel
Habib
De point de vue ressources, sans compter la source Ain Ouled Hadj qui a tendance à
tarir en période sèche et abstraction faite de la qualité d’eau distribuée, le forage Ouled
Mansour est exploité actuellement à 15 l/s mais il peut être exploité jusqu’à 25 l/s moyennant
le changement de son équipement.
Cette ressource satisfait les besoins de la région jusqu’à l’échéance 2030 sans tenir
compte du projet d’amélioration de la qualité, ceci est confirmé par le tableau 3.
Etant donné la salinité de l’eau brute (faible salinité : 2.3 g/l réellement et 2.5 g/l pour
le dimensionnement du projet et ce, à titre de sécurité) et la capacité de la station de
dessalement (petite capacité) ; deux techniques de dessalement seront étudiées : l’osmose
inverse et l’électrodialyse réversible.
Il est à signaler que la salinité des eaux saumâtres 2 à 3 g/l passe directement à la
salinité de l’objectif de qualité qui est de l’ordre de 1.5 g/l pour le cas d’une station de
dessalement basée sur l’électrodialyse réversible contrairement à l’osmose inverse qui donne
une eau dessalée ayant une salinité de l’ordre de 0.2g/l, cette eau sera mélangée avec de l’eau
brute pour atteindre l’objectif de qualité fixée à 1.5 g/l. En conséquence, la capacité de la
station par électrodialyse réversible sera plus importante. Donc, pour identifier la meilleure
solution il faut choisir la plus convenable techniquement et économiquement.
Le volume de sécurité VS
Il est prévu pour parer à toute interruption de l’adduction des eaux vers le réservoir. Le
volume de sécurité nécessaire est calculé sur le nombre des heures qui correspondent au
temps nécessaire pour faire les réparations. Ce volume doit être toujours disponible dans les
réservoirs. Ainsi, le volume de sécurité est calculé comme suit :
VS = Pj x temps de réparation / temps de fonctionnement de la pompe.
Dans notre cas, ce volume est considéré non utile vu que la station et le réservoir se
trouvent à proximité du forage ils s’inter raccordent par une faible métré de conduite qui, en
pratique, ne peut pas être sollicitée à des casses énormes.
Il est prévu pour amortir les variations du volume distribué lors de la journée de pointe. Ce
volume de régulation dépend de la courbe de modulation horaire de la distribution et aussi du
débit d’entrée au réservoir (par adduction). Pour la détermination de ce volume, nous avons
adopté les 2 hypothèses suivantes :
Le volume d’incendie VI
Il est prévu pour des interventions rapides dans les cas d’incendies par exemple, il est
estimé à 120m3.
Le tableau 4 récapitule les résultats de la modulation horaire qui donne le volume de
régulation, le volume de sécurité, le volume d’incendie et le volume total ou le volume du
réservoir.
Tableau 4 : Résultats de la modulation horaire
I. ASPECT TECHNIQUE
R = (C0 – CP) / C0
PS = CP / C0
Avec : PS+R=1.
Y = QP/ Q0
Facteur de concentration :
FC = Cr /C0 x 100
Q0 = Qp+Qr
Et
Q0.C0 = Qp.Cp+Qr.Cr
On peut supposer que la concentration Cp est nulle tant que le taux de rejet est supérieur à
95%. Dans ces conditions le facteur de concentration peut s'exprimer par :
FC = 1 / (1-Y)
Concentration moyenne sur la membrane Cm : on prend par approximation :
Cm = C0 + Cr
Pression osmotique :
Dans la mesure où il y’a transfert d’eau de la solution diluée vers la solution concentrée, il
faut admettre que le potentiel chimique de l’eau est plus grand dans la solution diluée que
dans la solution concentrée.
Le potentiel chimique μ1 de l’eau dans la solution concentrée est donné par la relation :
Avec :
μ01: potentiel chimique de l’eau dans la solution diluée
P : pression qui s’exerce sur la solution
V1 : volume molaire de l’eau (ou du solvant)
R : constante des gaz parfaits
T : température absolue
a1 : activité du solvant (eau) qui décroît quand la concentration en soluté (sel) augmente.
A l’équilibre, le potentiel chimique de l’eau dans la solution diluée est le même que
dans la solution concentrée :
μ1 = μ01
Soit :R.T.ln a1 + .V1 = 0
La pression osmotique d’une solution est liée à l’activité du solvant par la relation
suivante :
= R.T.ln a1 /V1
Avec :
(Pa) : pression osmotique.
R (J.mol-1.K-1): constante des gaz parfaits.
T (K): température thermodynamique.
V1 (m3.mol-1): volume molaire partiel du solvant.
a1 : activité du solvant.
L’activité peut être déterminée à partir des mesures de pressions partielles (loi de Raoult) :
a1 = P1/P1*
Avec :
P1 : tension de vapeur de la solution.
P1* : tension de vapeur du solvant pur.
D’où :
= R.T.ln(P1*/P1)/V1
Production de perméat Qp :
Pour un débit à l'alimentation donné Q0, le débit de perméat Qp, est fonction:
- du nombre de modules utilisés dans l'osmoseur: la surface totale de membrane intervient
proportionnellement dans le débit de production,
- du type de membrane utilisé (qui influe sur la pression d'attaque), et son épaisseur (le
débit diminue si l'épaisseur augmente),
- de la pression de fonctionnement,
- de la pression osmotique apparente Δπ de la solution dans l'osmoseur, qui est une
fonction de la concentration et du type de corps dissous, Δπ= (πo + πr)/2 –πp.
- de la température de la solution : pour une membrane donnée on peut avoir une chute du
débit de production de 25% pour une température de 13ºC par rapport au débit
déterminé à 25ºC,
- de l'état de la membrane : elle est sensible aux colloïdes, aux précipitations de sels
minéraux, à la prolifération bactérienne,…
Qp = Kp x S/e x (ΔP – Δπ ) x KT
Avec :
Kp : coefficient d'échange de la membrane vis à vis de l'eau,
S : surface de membrane,
e : épaisseur de la membrane,
ΔP : pression différentielle appliquée à la membrane ΔP=(Po+Pr)/2-Pp avec Pr=Po-pertes
de charge le long de la membrane.
Δπ: différence de pression osmotique de part et d'autre de la membrane,
KT : coefficient de température.
Le débit de perméat est naturellement fonction de la pression différentielle appliquée à la
membrane.
Passage en sels
Cp = Co x (1-R)/Y Cr = Co x R /(1-Y)
Pour calculer les besoins en eau brutes pour le dessalement et pour le mélange, les
besoins en eau osmosée, on procède comme suit :
Soit :
-Qo ou besoins en eaux osmosées : c’est le volume d’eau dessalée ou traitée, il dépend du
taux de conversion qui est égal à 75% dans le cas d’osmose inverse et il est exprimés en l/s.
-Qbd ou besoins en eaux brutes pour le dessalement : c’est le volume d’eau brute à l’entrée
de la station de dessalement, il est exprimés en l/s.
-Qbm ou besoins en eaux brutes pour le mélange : c’est le volume d’eau brute qu’on doit
ajouter au volume d’eau osmosée pour obtenir le volume d’eau desservie à une concentration
de 1.5 grammes de sels /litre, il est exprimés en l/s.
-QT : Les besoins totaux en eaux brutes : il comprend le volume d’eau brute pour le
dessalement ainsi que celui pour le mélange.
-Qd ou besoins en eaux desservies : c’est le volume desservie pour le jour de pointe, il est
exprimés en l/s.
-Co : concentration en sels de l’eau osmosée (0.2 g/l).
-Cbm : concentration en sels de l’eau brute (2.5 g/l).
-Cd : concentration en sels de l’eau desservie (1.5 g/l).
Pour l’osmose inverse, on a : Un taux de conversion de 75%, c'est-à-dire Qo = ¾ Qbd . (1)
En plus
Qo = ¾ Qbd . (1)
Qo + Qbm = Qd → Qbm = Qd - Qo (2)
- La mise en oeuvre d’une station de dessalement par osmose inverse sur le site du forage
Ouled Mansour, dont on déterminera la capacité.
Généralement, l'eau brute subit avant son passage à travers les modules d'osmose
inverse un traitement physico-chimique. Les objectifs de ce traitement sont :
- Donner à l'eau brute des caractéristiques (pH, chlore, température ...) qui sont compatibles
avec la nature des membranes.
- Eviter le colmatage des modules, par les matières en suspension, et par dépôt de sels comme
CaCO3, NaSO4,…etc. ainsi toute prolifération bactérienne sur la surface filtrante de la
membrane.
- Bassin de décantation.
- Filtre à sable.
- Filtre à cartouches.
Remarque : Dans notre cas, on n’a pas besoins d’un bassin d’oxydation car les analyses
chimiques faites montrent bien qu’il s’agit d’une eau dépourvue de fer et de manganèse.
A ce stade, l’eau prétraitée est refoulée, grâce à la pompe à haute pression (HP), à
travers les modules d’osmose inverse généralement spiralés en polyamide composite. Ces
modules sont rassemblés au sein des tubes de pression, généralement à raison de six modules
par tube de pression de longueur 6m environ. Ces tubes de pression sont configurés en 2
étages permettant d’assurer un taux de conversion de 75% ; en fait c’est le principal paramètre
qui conditionne la phase d’osmose inverse.
Elle consiste à apporter quelques corrections à l'eau avant d'être distribuée pour qu'elle
soit dans les normes. Cette phase consiste à :
- La deuxième méthode consiste à ramener l'eau au pli d'équilibre calco-carbonique par l'ajout
d'une base telle que la soude caustique (NaOH) et/ou la chaux (Ca (OH) 2).
Généralement, on procède par les deux méthodes. On fait passer l'eau à travers le tour
de dégazage et on accomplit la correction par l'injection d'une base. Avant de distribuer l'eau
une désinfection par l'hypochlorite de sodium est nécessaire.
Figure 18 : Schéma de fonctionnement d’une station de dessalement par osmose inverse
I.4 Dimensionnement
Tableau 5 : Bilan besoins ressources en eau du complexe Belkhir-Menzel Lahbib( cas d’OI)
Interprétation :
- Les ressources en eau du complexe Belkhir-Menzel Lahbib, en tenant compte des besoins en
eau dessalée et des besoins en eau saumâtre pour le dessalement et le mélange, seront
bénéficiaires de 3,2 l/s à l’échéance 2030.
- Les besoins en eau osmosée pour l’échéance 2030 sont de l’ordre de 8,3 l/s soit 717,12 m 3/j,
donc la capacité de notre station sera de l’ordre de 700m3/j.
a- La décantation
La conception d’un bassin de décantation idéal (HAZEN puis CAMPS) repose sur les
hypothèses suivants :
Zone de
décantation
U = vH
H vo
Zone de
sortie
vH
vi
h
L
Figure 19 : Bassin de décantation idéal
Soient :
Q = le débit d’alimentation
A = l.H = Section transversale perpendiculaire à la direction de l’écoulement
S = L.l = La surface du bassin
La vitesse du passage du liquide est égale à : u = Q/A = VH
La charge hydraulique superficielle est donnée par Q/S.
u L u.H u.H l Q
D’où v o [5]
v o
H L Ll S
Décanteur réel
En réalité, le rendement d’un décanteur n’est jamais égal à 100%. Des considérations
théoriques montre qu’il ne peut pas dépasser 63%. C’est à dire que pour le calcul d’un
décanteur réel de vitesse de chute théorique v0=Q/S, il faut réduire le débit Q de 63% ou
augmenter la surface du bassin de 63%. [5]
Les eaux floculées passent gravitairement dans un décanteur. Chaque décanteur est de
type rectangulaire à récirculation de boue et équipé de lamelles dans la zone de clarification.
21.8 3.6
Calcul de la surface de clarification : 9.81 10m 2
8
Les résultats du dimensionnement sont présentés dans ce tableau :
Tableau 6 : Résultats de dimensionnement du décanteur (Cas d’OI)
Vitesse
Débit d’eau Débit de Zone unitaire
Unités ascensionnelle type Forme
brute (m3/j) production (m3/j) (m2)
(m3/h/m2)
1884 700 1 8 lamellaire rectangulaire 10
b- Filtre à sable
Avant que l’eau entre dans les filtres, on fait le dosage par l’acide sulfurique pour
réduire le pH et pouvoir contrôler l’incrustation sur les membranes. Avec des conditions
normales, un lit filtrant réduit l’aspect trouble de l’eau au dixième de leur valeur normale,
cette valeur reste inférieure à celle que les membranes peuvent garantir.
Dans notre cas, il est nécessaire d’utiliser un filtre à sable sous pression équipé des
manomètres pour détecter l’augmentation des pertes de charge, ce choix est basée sur le fait
que le filtre à sable à surface libre présente certains inconvénients tels que :
- Le nombre de filtres à sable (ou le nombre de compartiment au sein d’un seul filtre à
sable) est telle qu’une portion de filtre est lavée avec une vitesse qui est double (environ
20 m/h) grâce à l’eau produite par les autres portions de filtres en service. Pour ce faire la
surface filtrante au cours d’une séquence de lavage doit constituer un tiers (1/3) de la
surface filtrante totale de l’unité de dessalement. Ainsi, le système de filtres à sable doit
renfermer un minimum de trois filtres à sable ou trois compartiments indépendants au
sein d’un même filtre à sable.
Pour assurer un meilleur lavage, il faudra prévoir un filtre de réserve, qui assurera le
lavage des filtres sans avoir recours à élever la vitesse de filtration.
Dans notre cas, il s’agit d’un lavage eau-air à couche unique homogène c'est-à-dire
que le lit filtrant est homogène sur toute sa hauteur, dans la plupart des cas il est composé
d’une simple couche de sable ayant une granulométrie et une épaisseur adéquate pour obtenir
la séparation nécessaire. [11]
Les résultats du dimensionnement du filtre à sable sont résumés dans le tableau suivant :
Ce système contient un certain nombre de cartouches de filtre qui filtrent les toutes
petites particules de l’eau brute. Les cartouches de filtre sont calibrés à 5 microns, c’est à dire
que toute particule supérieure à cette mesure est éliminée avant la déminéralisation.
A l’arrivée aux filtres à cartouches ainsi qu’à la sortie de ces filtres, on prévoit de réaliser des
dosages de bisulfite sodique en raison de la reconnaissance du point adéquat pour l’injection.
Un dosage de séquestrant est prévu à la sortie de ces filtres.
Pour avoir un nombre minimale de cartouches, on choisira celles ayant une longueur
maximale égale à 50 pouces ou encore des cartouches de 1,250 mm de longueur, dont la surce
filtrante est de 0,27 m2. Nous aurons alors :
Les filtres de forme cylindrique et avec un faux fond extractible sur lequel nous mettons des
cartouches, seront en polyester renforcé avec fibre de verre. Ce faux fond extractible
permettra d’extraire toutes les cartouches pour leur rechange dans un seul manœuvre.
On prendra un flux spécifique par module de 18l /m²/h comme base pour notre
dimensionnement.
Pour avoir un débit de 700 m3 /j, il nous faut une surface filtrante totale de :
Par principe il faut que le nombre de modules au 1 er étage soit le double que celui en
2ème; pour cela on va prendre 5 tubes de pression au 1 er étage et 2 tubes de pression au 2 ème ce
qui nous donne en tout 7 tubes de pression et un flux spécifique égal à 18 l /m²/h.
Au niveau de cette station de dessalement, il existe une seule ligne de production donc le
nombre total de modules est égale à 7 tubes de pression.
Les modules d’osmose inverse sont renouvelés une fois tout les cinq ans en moyenne. Le
nombre de modules peut être, également, déterminé grâce aux logiciels de simulation du
procédé (HYDRANAUTICS) en tablant sur un flux moyen à atteindre au niveau des
membranes.
b- Système de pompage
Pompe de gavage
Pour un système adoptant un filtre à sable sous pression on prévoit une pompe de
gavage qui permet de pomper l’eau collectée du décanteur vers les filtres à sable et par la
même pression résiduelle on attaque le filtre à cartouches.
- Détermination de H MT
-Permettre le passage de l’eau à travers les filtres à sable dont les pertes de charge sont
généralement comprises entre 1 et 1.5 bars en fonction de l’état de la couche filtrante.
-Permettre le passage de l’eau à travers les micro-filtres dont les pertes de charge sont
généralement comprises entre 1 et 1.5 bars en fonction de l’état de colmatage des
cartouches filtrantes.
-Vaincre les pertes de charge à travers la tuyauterie comprise entre la bâche d’eau filtrée et
l’aspiration de la pompe à haute pression estimé à 0.5 bars.
-Assurer la gestion de la pression requise par les membranes dont la pression d’attaque
peut fluctuer de 5 bars en fonction du colmatage des filtres à sables et les des membranes
et leur âge.
-Assurer une pression à l’aspiration de la pompe à haute pression d’au moins 2 bars. [12]
- Détermination de débit
Le débit brut d’alimentation à l’entrée de l’unité est égal à 950.4 m 3/j, donc le débit refoulé
par la pompe de gavage est :
- Puissance
La puissance absorbée par une pompe est donnée par la formule suivante :
P = ρ g Q H / η.
Avec :
P : puissance de la pompe en Kw .
g : accélération de la gravité égale à 9.81 m2/s.
Q : débit à l’entrée de la pompe.
H : hauteur manométrique totale en m.
ρ : masse volumique de l’eau en Kg/ m3 .
η : rendement du groupe électro pompe à 65 %.
AN: P = 1000 x 9.81 x 0.011 x 50 / 0.65 = 8300 W = 8,3 Kw.
Les pompes HP utilisées en osmose inverse sont généralement du type centrifuge. Cette
pompe est dimensionnée de manière à assurer un débit d'eau brute de :
Q0 = QP / Tc. [12]
Avec :
QP : capacité de la station de dessalement en m3/h.
Tc : le taux de conversion de la station de dessalement.
Q0 = Qhp = 29.16 / 0.75 = 38.8 m3/h
- Détermination de H MT
Quant à la hauteur manométrique totale HMThp de la pompe HP, elle est dimensionnée
de manière à assurer la pression d’attaque nécessaire de membrane pour produire QP dans les
conditions suivantes :
Pour déterminer la HMT, on raisonne sur la plus grande pression d’attaque qui
correspond à la condition maximale, d’où :
Avec :
HMTg : hauteur manométrique totale de la pompe de gavage, généralement égale à 5 bars
lorsqu’elle est à vitesse fixe.
ΔHman : les pertes de charge des différents tubes de pressions en eau brute, elles sont
généralement estimées à 0.3 bars.
Pat5 : la pression d’attaque requise au bout de 5 années d’exploitation pour assurer un flux
moyen de dimensionnement conservateur de 18.7 l/m2/h et des étages équilibrés pour les
eaux saumâtres à deux étages. Elle est déterminée par le logiciel de simulation
HYDRANAUTICS ; elle est de 8.4 bars (voir annexes).
ΔHmem : les pertes de charge additionnelles le long d’un tube de pression, pouvant être
occasionné par un colmatage des membranes, estimées à 0.4 bars.
ΔHmfmax : les pertes de charge à travers le micro filtre lorsque les cartouches sont
colmatées estimées généralement à 1.5 bars.
ΔHmfsmax : les pertes de charge à travers le filtre à sable supposés colmatées estimées
généralement à 2 bars (la perte de charge varie entre 0.2 et 2bars).
ΔH cond : les pertes de charge dans la tuyauterie entre le refoulement de la pompe de
gavage et l’aspiration de la pompe HP, estimées généralement à 0.5 bars. [12]
P = ρ g Q H / η.
P = 1000 x 9.81 x 0.01 x 81 / 0.65
Php = 12224 w = 12.2 Kw.
Pompe Booster
- Détermination de HMT
- Détermination de débit
Puisque la pompe Booster est une pompe inter-étage donc le débit refoulé par celle-ci
représente la moitié du débit entrant au premier étage.
- Puissance
P = ρ g Q H / η.
P = 1000 x 9.81 x 0.0054 x 45 / 0.65
Le dimensionnement des unités d'osmose inverse a été fait à l'aide du logiciel RO-
DESIGN qui est établit par la maison HYDRANAUTICS pour évaluer et simuler les
performances de fonctionnement des stations de dessalement. (Les résultats obtenus sont
consignés dans l'annexe).
- Pour égaliser le rendement des deux étages, il faut avoir le même débit spécifique
dans chaque étage :
Qp1 / N1 = Qp2 / N2
Avec :
Qp1 : débit de perméat de premier étage.
Qp2 : débit de perméat du deuxième étage.
N1 : nombre des modules au premier étage.
N2 : nombre des modules au deuxième étage.
AN : 38.9 / 5 = 7.78 et 15.5 / 2 = 7.75
Donc ces deux étages ont presque le même rendement.
Pour remédier à cette situation, Il est impératif de procéder à l’équilibre des étages de
manière à ce que la production par module au premier ou au deuxième étage soit autant que
possible identique. Ceci peut être fait de deux manières :
- Une contre pression sur la production du premier étage induisant une dissipation
d’énergie.
- Une pompe inter- étage ou Booster afin de augmenter la pression d’attaque du
deuxième étage.[12]
Hypothèse : Généralement, pour des salinités d’eau brute inférieure à 3 g/l et des capacités
faibles à moyennes, il est opté pour la contre pression (vu que les coûts d’exploitation en
énergie sont assez réduits se comparant à l’investissement en pompe booster ainsi que les
coûts de son entretien).
L’apport d’énergie au deuxième étage sera grâce aux pompes Booster; ce sont des
pompes de surélévation de pression à vitesse et pression variable, l’insertion de telles pompes
demande de l’espace et une alimentation en électricité. Dans notre cas, la pompe Booster aura
une hauteur manométrique totale de 4,5 bars. La figure 20 présente l’équilibre des étages.
Interprétation :
La contre pression appliquée au niveau du premier étage engendre une perte de charge
H = 4 bar. Elle va se traduire par une diminution de la production au niveau de cet étage. La
figure 21 présente l’équilibre des étages par une vanne de contre pression.
Interprétation :
Le tableau suivant résume les différents résultats de la simulation des phases d’osmose
inverse, moyennant le logiciel Hydranautics.
VANNE CONTRE
PARAMÈTRES PAR LIGNE D’OSMOSE POMPE BOOSTER
PRESSION AU 1ÉRE
INVERSE AU 2ÉME ÉTAGE
ÉTAGE
Débit total d’alimentation (m3/h) 38.9 38.9
Pression de gavage (bar) 5 5
Pression résiduelle (bar) 2 2
Pression d’attaque 1éré étage 11.1 6.9
Pression Booster 2éme étage (bar) - 4.5
Débit d’alimentation 2éme étage (m3/h) 19.5 20
Pression entrée du 2éme étage (bar) 10.1 10.4
Débit du rejet 2éme étage (m3/h) 9.7 9.7
Pression du rejet 2éme étage (bar) 8.5 8.8
ére
Débit de perméat 1 étage (m3/h) 19.4 18.9
éme 3
Débit de perméat 2 étage (m /h) 9.8 10.3
3
Débit total de perméat (m /h) 29.2 29.2
3
Débit total de perméat (m /j) 700.8 700.8
Taux de conversion 1ére étage (%) 50 49
Taux de conversion 2éme étage (%) 50 51
Taux de conversion global (%) 75 75
Interprétation
D’après ces simulations, les deux modes d’équilibre arrivent à réguler la production et
par suite les taux de conversions, d’ailleurs ils ont donné les mêmes débits d’alimentation de
perméat et de rejet au niveau des deux étages. Mais il est bien visible que la vanne contre
pression est la meilleure solution, ce qui confirme l’hypothèse déjà citée.
Pourtant, ceci reste insuffisant pour choisir la solution convenable c’est pour cela, on
doit étudier la consommation en énergie électrique de l’unité d’osmose inverse pour les deux
cas.
La consommation électrique de chacune des pompes ainsi que celle de tout le procédé
est représenté dans le tableau ci-dessous.
Tableau 13 : Consommation électrique de chacune des trois pompes dans les cas du contre
pression et de la pompe Booster
VANNE CONTRE
POMPE BOOSTER
PARAMÈTRES PAR LIGNE D’OSMOSE INVERSE PRESSION AU 1ÉRE
AU 2ÉME ÉTAGE
ÉTAGE
Pression d’attaque du 1ére étage (bar) calculé par le logiciel 11.1 6.9
Interprétation
La pompe Booster est la solution la plus convenable pour équilibrer les taux de conversion
des deux étages d’osmose inverse.
On a : Q = 19 l/s
Soit :
HMT = ΔH + PHE (R500) + J
Avec :
ΔH + PHE (R500) : hauteur géométrique.
PHE (R500) : cote PHE du réservoir = +4.2 m.
J : perte de charge
ΔH = CTN (réservoir) – CTN (aspiration).
Pour une conduite PEHD de diamètre extérieur DE = 200mm il correspond une perte de
charge unitaire = 4.21 m/Km
Or la longueur de la conduite de refoulement = 310 m→ Jtotal = 4.21 x 0.31 = 1.3 m.
D’où
HMT = 21.5+ 4.2 + 1.3 =27m.
HMT = 27m.
Le forage de Ouled Mansour d’une profondeur totale de 276m, il capte en trou libre
des formations calcaires cénomano-turonniennes à partir de 200 m de profondeur comme
niveau dynamique. Son débit d’équipement est de 25 l/s, alors que le débit d’exploitation
effectif actuel est de l’ordre de 11.6 l/s correspondant à un volume annuel de 167320 m 3/an.
Le résidu sec des eaux pompées est de 2.3g/l.
On a: Q = 25 l/s
HMT = Hg + J
Pour une hauteur géométrique = 200m et un diamètre = 200 mm, il correspond une perte de
charge = 3.04 m.
HMT = 200+ 3.04 = 203.04m
HMT = 203.04m
Tableau 14 : La consommation électrique liée aux captages et refoulement d’eau brute
76,6 kW
Pompe de forage Ouled Mansour 25 203
2,62 kWh/m3
84,34 kW
Consommation totale - -
2,88 kWh/m3 osmosé
Interprétation :
Figure: Schéma de fonctionnement de la station « Belkhir Menzel Lahbib » par osmose inverse
Prix Unitaire
Rubriques Unité quantité Total
(DT)
(MDT)
Station de dessalement 615
Equipements m3/j 650 700 455
Génie civil unité 100000 1 100
Transformateur 200 KVA unité 30000 2 60
Système de mélange 30
Equipement U 10000 1 10
Génie civil U 20000 1 20
Conduite de rejet 195
Fourniture de conduites en PEHD 110
ml 7 13000 91
mm
ml 8 13000 104
Pose de conduite s en PEHD 110 mm
Renforcement des réserves 150
Réservoir semi enterré 500 m3 U 150000 1 150
Imprévus et divers (15 %) 149
Coût Total Du projet 1139
Cette analyse permet le calcul du coût marginal de long terme du m 3 d’eau produit
pour la solution étudiée, tout en actualisant tous les coûts d’investissement et d’exploitation et
ce, pour une période de 30 ans. Ces coûts portent sur la production de l’eau brute, son
exploitation par voie de dessalement et son transfert vers les différents réservoirs de
distribution.
En fait cette analyse a été faite à la SONEDE et elle a montré que le coût
d’investissement a été évalué sur la base d’un financement de la KFW à hauteur de 60 % du
coût total du projet en TTC correspondant à environ 70 % du coût du projet en HT. Le reste
de financement sera assuré par la S.O.N.E.D.E. Le financement par crédit est supposé à titre
approximatif fait à un taux d’intérêt de 5 % avec une période de grâce de 5 ans et une période
de remboursement de 20 ans. Pour l’évaluation des charges financière, en plus du taux
d’intérêt de 5 %, il a été supposé un glissement annuel du Dinar par rapport à l’Euro de 3 %,
soit un taux global de 8%.
Pour cette solution basée sur un dessalement local des eaux saumâtres du forage de
Belkhir, le coût marginal de long terme (CMLT) de production de l’eau à une salinité de 1,5 g
est estimé à 0,591 DT/m3 et ce, pour un taux d’actualisation de 10 % ; la répartition des
charges dans le CMLT est représentée dans la figure 22. Ce coût tient compte de tous les
investissements prévus par le projet ainsi que l’énergie de pompage de l’eau brute à partir du
forage et du transfert de l’eau traitée vers Belkhir-Menzel Lahbib.
Frait de fonctionnement
8%
Produit chimique
3% énergie électrique
14%
Charge total entretient des
d'investissement équipement
61% 4%
autre renouvellemnt
4%
renouvellement des
membranes
6%
Figure 22 : Répartition des charges pour un taux de 10 % : Cas de l’osmose inverse
I. Aspect technique
Sélectivité
Par définition, ce nombre de transport pour une membrane parfaitement sélective est
égal à l’unité. En fait, il est plus exact de mesurer l’augmentation de la valeur du nombre de
transport dans la membrane par rapport à sa valeur en solution.
La sélectivité : ψ = (Ŧ – T) / (1- T)
Avec :
Rappelons que pour une membrane sélective, on appelle contre–ion l’ion qui
normalement doit traverser la membrane et co–ion l’ion qui doit être arrêté par cette
membrane.
Résistance électrique
La résistance électrique d’une membrane doit être la plus faible possible de manière à
ne pas entraîner une consommation d’énergie trop important. En électrodialyse, on parle de
résistance électrique spécifique plutôt que de résistivité, pour tenir compte de l’épaisseur de la
membrane. On a :
rw = ρm e
Avec :
rw (Ω . cm2) : résistance électrique spécifique de la membrane.
ρm ( Ω . cm ) : résistivité électrique de la membrane.
e ( cm ) : épaisseur de la membrane.
Courant efficace
Sur la base de la loi de Faraday, l’efficacité de courant est utilisée pour transformer les
sels dans la membrane. Pour déterminer l’efficacité du courant, les lectures opérées du
matériel doivent être obtenues en prenant en considération :
- Courant.
- Flux de l’eau déminéralisée.
- Alimentation et production de l’eau concentrée.
- Nombre de paires de cellules entre les électrodes.
Consommation d’énergie
La quantité d’électricité nécessaire pour extraire par électrodialyse ΔN (équiv.g/m3) d’une
solution saline est égale à :
qi = ΔN x F / η
Avec :
qi : quantité d’électricité nécessaire par mètre cube d’eau ( Ah/m3).
F : constante de Faraday = 26,8 (Ah/ équiv.g).
η: rendement Faraday.
ΔN : quantité de sel à extraire (équiv.g/m3).
Wél = U x qi / 1000
Avec :
Wél : énergie dépensée par électrodialyse (KWh/m3).
U : différence de potentiel appliquée à chaque cellule unitaire (V).
D’où :
Wél = (U x ΔN) / (37.3 x η)
Surface de membrane
L’intensité nécessaire pour obtenir le transfert de Q ΔN (équiv .g/h) est égale à :
I = (26,8 x Q x ΔN) / (n x η)
Avec :
Q : débit du circuit de déminéralisation (m3/h).
I : intensité du courant (A).
n : nombre de cellules unitaires.
η : rendement Faraday.
La surface totale de membrane nécessaire sera égale à :
S = SMA + SMC
Avec :
SMA : surface de membrane anionique (m2).
SMC : surface de membrane cationique (m2).
Avec :
i : densité de courant (mA/cm2).
q : fraction de membrane utile.
Cette relation montre que la surface nécessaire pour une déminéralisation donnée est :
- inversement proportionnelle à la densité de courant.
- Directement proportionnelle à la quantité de sel à déplacer.
- La phase de prétraitement.
- La phase de traitement ou d’électrodialyse réversible, où le
dimensionnement est fait par le calcul et à l’aide du logiciel IONICS.
I.4 Dimensionnement
Dans le cas d’électrodialyse, on n’a pas besoin d’une portion d’eau brute pour le
mélange vue que ce procédé permet la production de la salinité désiré (dans notre cas, elle est
égale à 1.5g/l), réglable moyennant la manipulation de l’intensité du courant appliqué sur les
électrodes (voir consommation d’énergie). Par ailleurs, pour le procédé de l’osmose inverse,
le taux de sélectivité ou le taux de passage en sel est défini par le fabriquant de membranes
donnant parsuite une salinité des eaux produites de l’ordre de 0.2 g/l, de ce fait une
reminéralisation moyennant l’ajout d’eaux brutes est nécessaire.
Interprétation :
- Les ressources en eau du complexe Belkhir-Menzel Lahbib, en tenant compte des besoins en
eau dessalée et des besoins en eau saumâtre pour le dessalement seront bénéficiaires de 2.6 l/s
à l’échéance 2030.
- Les besoins en eau traitées pour l’échéance 2030 sont de l’ordre de 19 l/s soit 1641.6 m 3/j,
donc la capacité de notre station sera de l’ordre de 1600m3/j.
- Taux de conversion = 85 %.
Remarque : le choix de deux lignes d’électrodialyse est fait pour des raisons :
- De sécurité ; par exemple en cas de panne une ligne assurera la production de 800 m3/j.
- De régulation de la production par rapport aux besoins c'est-à-dire lorsque les besoins
diminuent, une seule ligne suffit et lorsqu’ils augmentent les deux lignes vont fonctionner
ensemble pour satisfaire les besoins en eau.
Dans le cas d’EDR il s’agit d’un prétraitement physique puisque on n’a pas besoin d’un
traitement chimique.
a- Décanteur
Le décanteur est dimensionné de la même manière que pour l’osmose inverse afin
d’assurer le traitement de 22.4 l/s
Débit
Débit de Vitesse
d’eau Zone
production Unités ascensionnelle type Forme
brute unitaire (m2)
(m3/j) (m3/h/m2)
(m3/j)
1935.36 1600 1 8 lamellaire rectangulaire 11
b- Filtre à sable
Pour assurer un meilleur lavage, il faudra prévoir un filtre de réserve, qui assurera le
lavage des filtres sans avoir recours à élever la vitesse de filtration. [11]
Pour avoir un nombre minimale de cartouches, on choisira celles ayant une longueur
maximale égale à 50 pouces ou encore des cartouches de 1,250 mm de longueur, dont la
surface filtrante est de 0,27 m2. Nous aurons alors :
Dans notre cas, on a 2 lignes d’électrodialyse donc deux filtres à cartouches, par conséquent
dans chaque ligne on va avoir :
Système EDR
Nombre de membranes 500
Etage hydraulique 1
Etage électrique 1
Alimentation du système 1882.35 m3/ j
Production nette 1600 m3/ j
Rejet 282.35 m3/ j
Salinité de l’eau brute 2.5 g/l
Salinité des eaux dessalées 1.5 g/l
Salinité des eaux de rejet 9.1 g/l
Pression d’entrée 2.5 bar
Pression de sortie 1.0 bar
Taux de conversion 85 %.
PH du rejet 7.6
Nombre de pompes 2
Energie consommée des pompes 0.5 KW/m3
Energie consommée de l’EDR 0.6 KW/m3
Consommation d’énergie totale :
C’est la somme des puissances requises de toutes les pompes ainsi que les différents
accessoires intervenant dans la production d’eau potable destinée à la consommation. Nous
distinguons deux types de consommation d’énergie électrique :
660
Station de dessalement
Equipements UNITÉ 1 500000 500
Génie civil UNITÉ 1 100000 100
Transformateur 200 KVA UNITÉ 2 30000 60
Conduite de rejet 195
150
Renforcement des réserves 3
Réservoir semi enterré 500 m U 1 150000 150
Imprévus et divers (15 %) 151
1156
Coût Total Du projet
II.2 Analyse financière
Cette analyse permet le calcul du coût marginal de long terme du m 3 d’eau produit
pour la solution étudiée, tout en actualisant tous les coûts d’investissement et d’exploitation et
ce, pour une période de 30 ans. Ces coûts portent sur la production de l’eau brute, son
exploitation par voie de dessalement et son transfert vers les différents réservoirs de
distribution.
En fait cette analyse a été faite par la SONEDE et elle a montré que Le coût
d’investissement a été évalué sur la base d’un financement d’un bailleur de fond international
à hauteur de 60 % du coût total du projet en TTC correspondant à environ 70 % du coût du
projet en HT. Le reste de financement sera assuré par la S.O.N.E.D.E. Le financement par
crédit est supposé à titre approximatif fait à un taux d’intérêt de 5 % avec une période de
grâce de 5 ans et une période de remboursement de 20 ans. Pour l’évaluation des charges
financière, en plus du taux d’intérêt de 5 %, il a été supposé un glissement annuel du Dinar
par rapport à l’Euro de 3 %, soit un taux global de 8%.
Pour cette solution basée sur un dessalement local des eaux saumâtres du forage de
Belkhir par voie d’Electrodialyse Réversible (EDR), le coût marginal de long terme (CMLT)
de production de l’eau à une salinité de 1,5 g à 0,616 DT/m 3 et ce, pour un taux
d’actualisation de 10 % ; la répartition des charges dans le CMLT est représentée dans la
figure. Ce coût tient compte de tous les investissements prévus par le projet ainsi que
l’énergie de pompage de l’eau brute à partir du forage et du transfert de l’eau traitée vers
Belkhir-Menzel Lahbib.
Frait de fonctionnement
7%
Produit chimique
0%
énergie électrique
22%
Charge total
d'investissement entretient des
61% équipement
3%
autre renouvellemnt
4%
renouvellement des
membranes
3%
Le tableau 22, montre les avantages des deux procédés membranaire d’osmose inverse
et d’électrodialyse réversible.
Dans notre cas, ces aspects dans les deux cas d’EDR et de l’osmose inverse sont
résumés dans les tableaux ci- dessous.
Grâce à l’inversion de polarité des électrodes tout les 15 minutes, l’EDR permet de
tolérer des sursaturations plus élevées que l’osmose inverse. En supposant qu’il ne sera pas
fait recours à la chloration pour l’OI et par conséquent pas de déchloration. L’EDR a
l’avantage de faire appel à moins de réactifs chimiques par rapport à l’OI. Les différents
réactifs chimiques et doses requises pour chacun des techniques peuvent être résumé dans le
tableau 25:
Bien que l’osmose inverse consomme moins d’énergie électrique que l’électrodialyse
réversible, en plus son coût de production global intégrant l’investissement et l’exploitation
est moins élevé que l’EDR, on choisit la technique d’électrodialyse réversible comme solution
pour la station de dessalement Belkhir-Menzel Lahbib et ceci pour les raisons suivantes :
- Les conditions de site de la station : est relativement isolé qui fait que la main d’œuvre
qualifié risque de faire défaut.
- Il permet un meilleur taux de conversion donc moins de rejet qui peut être néfaste pour
l’environnement.
- Les infrastructures requises pour le mélange ne sont pas indispensables puisque l’eau
déminéralisée est produite directement à une salinité de 1.5 g/l qui est celle de la
distribution.
- Elle consomme moins de réactifs chimiques. En effet la solution utilisant l’électrodialyse
ne présente à priori aucun pré-traitement chimique.
- La technique de l’électrodialyse est plus facile à exploiter et ne présente aucun risque par
rapport aux membranes d’EDR qui ne sont pas sensibles aux oxydants et ne présentent pas
de problèmes de colmatage grâce à la réversibilité de l’électrodialyse.
- La structure de la demande induisant un grand écart entre les périodes de forte
consommation d’eau et les périodes de consommation minimale et qui fait qu’en cas
d’utilisation de l’osmose inverse, les membranes devraient être conservées sur des longues
D’après l’étude d’impact sur l’environnement, le rejet de la saumure peut être évacué soit :
La première solution est éliminée à cause des impacts résiduels que peut causer ce
rejet direct dans un oued qui traverse des zones agricoles. La deuxième solution relative à la
réalisation d’un forage d’injection dans les couches profondes exige la réalisation de plusieurs
investigations pour justifier la validité de la solution. La dernière solution relative à la création
d’un bassin d’évaporation est la solution la moins nuisante à l’environnement mais elle exige
l’aménagement d’un terrain assez vaste et elle nécessite un entretien continu à long terme.
Ceci nous amène donc à rechercher le milieu naturel le plus proche qui peut jouer le rôle d’un
bassin d’évaporation .Deux solutions sont possibles à savoir :
- La sebkha de Naouel.
Des investigations sur le site ont montré que la dite sebkha Sidi Mansour est en faite
sous forme de Garaa exploitable pour l’agriculture comme parcours ou terrains parfois cultivé
ce qui élimine le choix de cette solution.
La sebkha de Naouel est un lieu d’assèchement inculte formé d’un terrain nu, couvert
par une couche de sel blanc continu. Il constitue donc le meilleur site qui peut jouer le rôle
d’un bassin d’évaporation en faisant amener les eaux salées par une conduite de 24 Km de
longueur. [12].
La mise en place du projet Belkhir Manzel Lahbib peut avoir des impacts positifs et négatifs
sur l’environnement :
IV .1 Impacts positifs :
IV .2 Impacts négatifs :
Conclusion
Ce projet représente une étude qui porte sur l’amélioration de qualité de l’eau à
Belkhir-Menzel Lahbib appartenant respectivement aux gouvernorats de Gafsa et Gabès, ceci
en étudiant la possibilité d’installer une unité de dessalement soit par osmose inverse, soit par
électrodialyse réversible tout en se basant sur le dessalement des eaux saumâtres locales
extraites à partir du forage Ouled Mansour à une salinité de 2.5 g/l afin de permettre la
distribution d’une eau à une salinité de 1.5 g/l au maximum.
Selon l’analyse économique relative à cette solution le coût estimatif de cette station
s’élève à environ 1.14 millions de dinars tunisiens et le coût marginal de long terme pour la
production de l’eau à une salinité de 1.5 g/l (CMLT) s’élève à 0.591 DT/m 3et ce, pour un taux
d’actualisation de 10℅.
Selon l’analyse économique relative à cette solution le coût estimatif de cette station
s’élève à environ 1.156 millions de dinars tunisiens et le coût marginal de long terme pour la
production de l’eau à une salinité de 1.5 g/l (CMLT) s’élève à 0.616 DT/m 3et ce, pour un taux
d’actualisation de 10℅.
Bibliographie