Thèse Giroud MACEO
Thèse Giroud MACEO
Thèse Giroud MACEO
l’Excellence Opérationnelle
2019
9
Optimisation d’une
démarche de
Maintenance
Productive Totale
Thèse Professionnelle – Mastère Spécialisé
« Manager de l’Amélioration Continue et
de l’Excellence Opérationnelle »
Charlène_GIROUD
Charlène GIROUD - Optimisation d’une démarche TPM SOLYEM i
15/04/2019
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Remerciements
Mes remerciements s’adressent dans un premier temps à mon tuteur en entreprise Monsieur
Vincent ESCAT, pour m’avoir guidée et conseillée au cours de cette année d’alternance. Sa
disponibilité et sa confiance m’ont permis de travailler avec beaucoup d’autonomie.
J’exprime ma gratitude envers Messieurs Olivier SEUX et Vincent CHAMBERY pour leur
soutien, leur disponibilité, leur confiance et leur expertise.
Mes remerciements vont également à toutes les personnes que j’ai rencontrées au sein de
l’entreprise, pour leur accueil chaleureux et leur sympathie. J’ai eu beaucoup de plaisir à
travailler avec eux.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM ii
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Sommaire
Remerciements .......................................................................................................................... ii
Sommaire .................................................................................................................................. iii
Table des figures et illustrations ..............................................................................................viii
Glossaire ..................................................................................................................................... 1
Introduction................................................................................................................................ 2
Etat de l’art - Concepts de base ................................................................................................. 3
1) Maintenance ................................................................................................................... 3
1.1) Définition ..................................................................................................................... 3
1.2) Types de maintenance ................................................................................................. 4
1.2.1) Maintenance corrective ........................................................................................ 5
1.2.2) Maintenance préventive ....................................................................................... 5
Maintenance préventive systématique ............................................................... 6
Maintenance préventive conditionnelle ou prédictive ........................................ 6
1.2.3) Maintenance d’amélioration ................................................................................ 7
1.2.4) Conclusion ............................................................................................................. 7
1.3) Les niveaux de maintenance........................................................................................ 9
1.4) Les stratégies de maintenance .................................................................................. 10
1.4.1) La Maintenance Basée sur la Fiabilité (MBF) ...................................................... 10
1.4.2) Externalisation de la maintenance...................................................................... 11
1.4.3) Stratégie basée sur le « Life Cycle Cost (LCC) » .................................................. 11
1.4.4) Stratégie basée sur le « Total Productive Maintenance (TPM) » ....................... 11
1.4.5) VDM Value Driven Maintenance ........................................................................ 11
1.4.6) Conclusion ........................................................................................................... 12
2) Les principes du Lean .................................................................................................... 13
2.1) La philosophie Lean ................................................................................................... 13
2.1.1) Définition............................................................................................................. 13
2.1.2) 5 valeurs .............................................................................................................. 14
Définir la valeur .................................................................................................. 14
Identifier le flux de valeur .................................................................................. 14
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Optimisation d’une démarche TPM iii
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Glossaire
TPM : Total Productive Maintenance
FMEA - AMDEC : Failure Mode Effects and Analysis - Analyse des Modes de Défaillance, de
leurs Effets et de leur Criticité
Introduction
Dans un contexte économique en constante évolution, la concurrence oblige les industriels à
améliorer le rendement de leurs installations de production pour répondre aux besoins de
leurs clients. En effet, les entreprises manufacturières sont confrontées à des exigences
accrues en termes de flexibilité et de productivité. Face à ce défi, les entreprises recherchent
de nouvelles façons d'améliorer leurs pratiques de fabrication et ont adopté pour la plupart
une démarche d’amélioration continue. Les principes de l’amélioration continue tels que le
Just-In-Time (JIT) et la réduction dynamique des stocks rendent la production plus sensible
aux perturbations et aux pannes d'équipement.
Par conséquent, une transition vers un système de production « Lean » nécessite également
des changements fondamentaux dans les opérations de maintenance. En effet, la
maintenance devient une fonction stratégique garantissant la disponibilité et la performance
des équipements de production. Cependant, la plupart des entreprises considèrent la
maintenance comme un centre de coûts et cherche principalement à les réduire. Or de par
son action directe sur les équipements de production, la maintenance est devenue un levier
de performance incontournable qui conditionne les résultats d'une organisation. Même si les
coûts des actions de maintenance ne sont pas négligeables, ceux liés aux arrêts de production
ont un impact encore plus fort sur la production, les produits ou services proposés par
l'entreprise et donc sur les clients.
Dans cette optique, la Total Productive Maintenance (TPM) est une démarche d’amélioration
permanente des ressources de production. Elle concerne tous les hommes mais aussi toutes
les fonctions de l’entreprise. Mais la mise en place de la TPM est une démarche qui implique
des changements. Or ils sont souvent vécus comme un élément déstabilisant. L’entreprise doit
donc mener une réflexion stratégique sur la conduite du changement et l’accompagner.
Nombre de pannes divisés par 20, zéro réclamation client, coûts de maintenance divisés par
2, zéro accident1, … voici en général les résultats obtenus par les entreprises après trois à
quatre ans de développement de la TPM. Déployer une démarche TPM implique donc une
vision sur le long terme. De plus, plusieurs conditions doivent être réunies, comme le bon
choix des équipements à cibler, la fiabilité et la rapidité du relevé des données, ainsi que
l’implication du personnel. La question est donc de savoir comment accompagner cette
démarche afin de la rendre incontournable au sein d’une entreprise et comment obtenir des
résultats rapidement.
1
Guide de la TPM, Jean Bufferne, page 27
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Optimisation d’une démarche TPM 2
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Les objectifs de la maintenance sont de prolonger la durée de vie utile des équipements au
plus bas coût possible, d'assurer la qualité et la quantité de produits fabriqués tout en
respectant les délais, d'optimiser les actions de maintenance tout en contribuant à la sécurité
au travail et en respectant l'environnement.
La courbe dite en baignoire représente l’évolution du taux de panne d’un équipement durant
son cycle de vie. On considère trois périodes distinctes :
2
These_ALALI_ALHOUAIJ_Ahmad2
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Optimisation d’une démarche TPM 3
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Dans plusieurs milieux, un équilibre entre correctif et préventif est adopté et c'est à ce
moment qu'une gestion éclairée des actions de maintenance permettra de transformer le
département de maintenance en centre de création de valeur plutôt qu'en centre de coûts.
3
http://tpmattitude.fr/methodes.html
4
http://christian.hohmann.free.fr/index.php/portail-maintenance-productive/les-basiques-de-la-maintenance-
productive/118-quest-ce-quune-politique-maintenance-
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Optimisation d’une démarche TPM 4
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Il s'agit d'une politique d'entretien qui s'adresse aux éléments provoquant une perte de
production ou des coûts d'arrêts imprévisibles mais importants et qui est entreprise alors que
le système est encore en état d'opération. La mise en place de ce type de maintenance permet
une diminution des avaries catastrophiques, une meilleure planification des travaux et du
personnel, moins d'imprévus, une charge de travail plus régulière, une meilleure disponibilité
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Optimisation d’une démarche TPM 5
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Optimisation d’une démarche TPM 6
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de vie des pièces par rapport à une politique de changement systématique en ne remplaçant
que les pièces atteignant la fin de leur vie utile.
1.2.4) Conclusion5
Type de Corrective Préventive
maintenanc Palliative Curative Systématique Conditionnelle Prévisionnell
e e
Déclencheur Date / Franchissemen Dérives /
Défaillance
Echéance t limite ou seuil Tendance
Action Remplacement Remplacement
Dépannag Réparatio Interventions
s s sous
e n ciblées
systématiques conditions
6
5
These_ALALI_ALHOUAIJ_Ahmad2
6
CARL-Innova-maintenance-Strasbourg-5-4-18
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Optimisation d’une démarche TPM 7
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Maintenance
Diagnostic
Analyse de
tendance
Remise en
Reprise des
service
tâches de
maintenance
1er Niveau :
Réglages simples prévus par le constructeur au moyen d'éléments accessibles sans aucun
démontage ou ouverture de l'équipement, ou échanges d'éléments consommables
accessibles en toute sécurité, tels que voyants ou certains fusibles, etc.
Ce type d'intervention peut être effectué par l'exploitant du bien, sur place, sans outillage et
à l'aide des instructions d'utilisation. Le stock de pièces consommables nécessaires est très
faible.
2ème Niveau :
Dépannages par échange standard des éléments prévus à cet effet et opérations mineures de
maintenance préventive, telles que graissage ou contrôle de bon fonctionnement.
Ce type d'intervention peut être effectué par un technicien habilité de qualification moyenne,
sur place, avec l'outillage portable défini par les instructions de maintenance, et à l'aide de
ces mêmes instructions.
3ème Niveau :
Ce type d'intervention peut être effectué par un technicien spécialisé, sur place ou dans le
local de maintenance, à l'aide de l'outillage prévu dans les instructions de maintenance ainsi
que des appareils de mesure et de réglage, et éventuellement des bancs d'essais et de
contrôle des équipements et en utilisant l'ensemble de la documentation nécessaire à la
maintenance du bien ainsi que les pièces approvisionnées par le magasin.
4ème Niveau :
7
http://tpmattitude.fr/methodes.html
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Ce type d'intervention peut être effectué par une équipe comprenant un encadrement
technique très spécialisé, dans un atelier spécialisé doté d'un outillage général (moyens
mécaniques, de câblage, de nettoyage, etc.) et éventuellement des bancs de mesure et des
étalons de travail nécessaires, à l'aide de toutes documentations générales ou particulières.
5ème Niveau :
Par définition, ce type de travail est donc effectué par le constructeur, ou par le
reconstructeur, avec des moyens définis par le constructeur et donc proches de la fabrication.
Les décisions d’appliquer une fonction maintenance reposent sur trois critères, qui
déterminent les grandes orientations des politiques de maintenance :
- Le Coût. ·
- La Disponibilité. ·
- La Fiabilité et Maintenabilité.
Cette stratégie s'établit sur l'amélioration de la fiabilité qui se définit comme étant l'aptitude
d'un bien à accomplir une fonction requise, dans des conditions données, durant un intervalle
de temps donné, et la maintenabilité qui signifie l'aptitude d'un bien, dans des conditions
données d'utilisation, à être maintenu ou rétabli dans un état ou il peut accomplir une fonction
requise, lorsque la maintenance est réalisée dans des conditions données, en utilisant des
procédures et des moyens prescrits.
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Optimisation d’une démarche TPM 10
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La maintenance centrée sur la fiabilité (RCM) est une méthode de maintenance basée sur les
risques utilisée pour optimiser la distribution de la maintenance préventive et de la
maintenance curative en utilisant la fiabilité de conception inhérente à l'équipement. La
fiabilité de l'équipement est évaluée par le biais d'une analyse du mode et de l'effet des
défaillances (FMEA) afin de déterminer la gravité de la défaillance de l'équipement et
d'obtenir une planification appropriée.
8 https://www.bemas.org/fr/shop/value-driven-maintenance-regain-de-confiance-dans-la-
valeur-de-la-maintenance
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Optimisation d’une démarche TPM 11
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fait qu’en obtenant une disponibilité technique la production augmentera. Une production
supérieure génère un profit plus élevé.
1.4.6) Conclusion
Pour assurer une gestion efficace de la maintenance, il importe de connaître précisément les
coûts, les performances et l'efficacité du département.
Une entreprise peut choisir de classifier ses unités d'affaires en tant que centre de coût, centre
de profit ou centre d'investissement. Les centres de coût de l'entreprise sont les départements
qui ajoutent des dépenses à l'organisation mais ne rapportent qu'indirectement des profits.
Le département de maintenance est régulièrement considéré comme un centre de coût du
fait que les coûts sont faciles à mesurer. Le danger du centre de coût vient du fait que les
dirigeants ne perçoivent que les sorties d'argent et ont tendance à vouloir réduire les coûts
ou effectuer des coupures sans percevoir les bénéfices que ceux-ci rapportent dans d'autres
secteurs de l'entreprise. Cette réduction peut entraîner une baisse de qualité des services et
éventuellement une baisse des profits de l'entreprise. Ainsi, les investissements pour de
nouveaux équipements, de nouvelles technologies ou de la main d'œuvre qualifiée sont
difficiles à justifier auprès de la direction.
En conclusion, une attention particulière se doit d'être portée sur la mise en place d’une
politique de maintenance adéquate en fonction de l’activité de l’entreprise et de ses
potentiels de développement, et ceci afin de répondre aux besoins des clients et augmenter
sa profitabilité. Rappelons que les fonctions de l'atelier de maintenance sont réparties entre
les services méthode de maintenance, où le responsable du service se doit d'acquérir la
maîtrise des événements liés au cycle de production et aux éventuelles perturbations ; service
décision et ordonnancement qui est chargé de définir les tâches à effectuer par le service
réalisation. C’est dans ce dernier service que sont regroupés tous les appareils (ou postes)
permettant de réaliser les différentes phases de maintenance (test et diagnostic,
désassemblage, assemblage, calibration, etc.), avec les ressources humaines qualifiées et les
ressources matérielles.
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Optimisation d’une démarche TPM 12
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Actuellement, l’un des choix d’investissement les plus populaires est la méthodologie Lean 9
La philosophie du Lean Management vise à optimiser les conditions de travail des employés
et générer de la valeur ajoutée pour le client final. Pour atteindre cet objectif, la plupart des
actions du Lean Management sont motivées par 5 principes :
- Le Challenge, Perspectives à long terme et prise de décisions permettant
l’amélioration et l’optimisation de l’entreprise dans son ensemble.
- Le Respect, Compréhension des partenaires et des clients ; établissement d’une
confiance mutuelle.
- Le Kaizen, Concept d’amélioration continue et de recherche permanente de
l’innovation.
- Le Gemba : Aller sur le terrain pour découvrir les faits et prendre les bonnes
décisions, élaborer un consensus et atteindre les objectifs le plus rapidement
possible.
- Et le Travail d’Équipe. Progression personnelle et professionnelle, accroissement
des performances de l’individu et de l’équipe.
Historiquement, le Lean est le nom donné par des chercheurs du MIT au système de
production mis en place dans les usines Toyota après la seconde guerre mondiale.
2.1.1) Définition10
Lean (en anglais “maigre”, “dégraissé”) est une philosophie qui trouve ses racines au Japon.
Cette école de gestion provient en fait de la marque de voitures Toyota, via la Toyota
Production System. Apparentée au célèbre taylorisme, cette école de gestion de la production
se concentre sur une gestion sans gaspillage, allégée, où le superflu se voit banni.
9
Demeter & Matyusz, 2011
10 https://medium.com/@shippr/lean-management-qui-es-tu-1a5181be88f5
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Optimisation d’une démarche TPM 13
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2.1.2) 5 valeurs
Définir la
valeur
Favoriser
Tirer les flux l'écoulement
des flux
Définir la valeur
Il s’agit de spécifier ce qui crée de la valeur aux yeux du client. Le concept clé du « lean
thinking » est la valeur. Elle est définie par la capacité de livrer exactement le produit qui
correspond aux attentes du client en un minimum de temps entre la commande et la livraison
de ce produit, à un prix approprié. La valeur d’un produit est une notion indépendante du prix
de vente : on s’intéresse à la valeur perçue par le client.
En se basant sur les attentes du client, on peut diviser les activités en 2 catégories :
- Activités à valeur ajoutée. Elles contribuent directement à produire ce que le client
attend. Le client est prêt à payer pour ces opérations.
- Activités à non-valeur ajoutée. Elles ne contribuent pas directement à produire ce
que le client attend.
On considère uniquement ce qui est produit en étant « bon du premier coup ». Toute
opération de retraitement est ainsi considérée comme une opération à non-valeur ajoutée.
Lors de cette étape, on identifie les opérations à valeur ajoutée et les opérations à non-valeur
ajoutée, qui sont considérées comme sources de gaspillage. L’objectif est de réduire au
maximum ces activités à non-valeur ajoutée. On utilise principalement l’outil d’analyse des
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processus appelé Value Stream Mapping, ou VSM. L’objectif de la cartographie est d’identifier
la chaîne de valeur ainsi que toutes les sources de perturbation de cette chaîne. Elle permet
également d’identifier les goulots ainsi que de les situer dans le processus.
Par analogie, le flux de production doit s’écouler harmonieusement comme une rivière, selon
un processus rectiligne, sans interruption ni retours en arrière. Favoriser l’écoulement du flux
revient à retirer les obstacles plutôt que rajouter de l’eau si des obstacles encombrent son
cours.
Au contraire, dans une économie d’offre, le client choisit son produit car c’est l’offre qui est
supérieure à la demande. C’est la configuration actuelle du marché, qui est très concurrentiel,
et ce quel que soit le secteur d’activité. C’est le client qui « tire » la production : la production
est initiée par la passation de commande. Tirer les flux revient donc à faire en sorte que
chaque poste de travail ne produise que ce qu’il vient de consommer.
Viser la perfection
Un processus parfait est inatteignable : il désigne un processus dénué de tout gaspillage et qui
ne générerait que de la valeur ajoutée. Sachant ceci, il est tout de même possible de définir
un processus idéal qui s’en rapprocherait.
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Optimisation d’une démarche TPM 15
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Obtenir un tel processus est une démarche itérative : lorsqu’on arrive à ce niveau, on peut
recommencer un cycle en repartant au premier principe, tout en continuant les actions
d’amélioration en cours. L’environnement d’une entreprise est en constante évolution : il faut
donc s’adapter constamment à ces évolutions tout en prenant en compte les différents
principes que nous venons d’évoquer.
1. Penser sur le long terme : Fondez vos décisions sur une philosophie à long terme, même au
détriment des objectifs financiers à court terme.
2. Fluidité : Organisez les processus en flux pièce à pièce pour mettre au jour les problèmes.
5. Automatisation avec une touche humaine : Créez une culture de résolution immédiate des
problèmes, de qualité du premier coup.
7. Contrôles visuels : Utilisez le contrôle visuel afin qu'aucun problème ne reste caché.
11
The Toyota Way, Jeffrey Liker
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9. Cultiver les leaders : Formez des responsables qui connaissent parfaitement le travail,
vivent la philosophie et l'enseignent aux autres.
10. Faire monter en compétence les personnes de qualité : Formez des individus et des
équipes exceptionnels qui appliquent la philosophie de votre entreprise.
12. Aller toujours sur le terrain : Allez sur le terrain pour bien comprendre la situation
(genchi genbutsu).
13. Prendre les décisions en consensus : Décidez en prenant le temps nécessaire, par
consensus, en examinant en détail toutes les options. Appliquez rapidement les décisions.
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Optimisation d’une démarche TPM 18
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Le Lean maintenance, dans le cadre de la philosophie Lean, met l’accent sur la réduction des
gaspillages. Le Lean maintenance est basé sur la combinaison du TPM et du RCM, l'objectif
global étant de créer l'équilibre idéal entre la maintenance préventive et la durée de vie
optimale de l'équipement. Lean maintenance applique plusieurs des techniques utilisées dans
la philosophie de production Lean.
12 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01260732/document
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Optimisation d’une démarche TPM 19
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- Étape 1: Spécifier la valeur. Définir la valeur du point de vue client. Exprimer l'activité
qui peut créer de la valeur et qui répond aux besoins réels du client à un coût prédéfini
et à un moment précis (la planification de la maintenance, les stratégies et les équipes
de maintenance). Cette étape définit également la formation des employés aux
gaspillages liés aux Lean maintenance. Les opérateurs de production et les
équipements de production représentent le client interne de la fonction maintenance.
- Etape 2: Créer la chaine de valeur. Identifier la chaîne de valeur, ou l'ensemble des
actions requises pour un produit spécifique. Créer la carte de la situation actuelle et
de l'état futur de la chaîne de valeur, ensuite, identifier et classer les gaspillages dans
la situation actuelle, et les éliminer. Cette étape se termine par le calcul des indicateurs
de performance des équipements tels que la disponibilité, taux de rendement global
(OEE), et le temps moyen de bon fonctionnement (MTBF).
- Étape 3: Créer un flux de valeur. Effectuez les étapes restantes dans le flux de valeur.
Éliminer les obstacles fonctionnels, les interruptions et les détours. Il s’agit enfin de
réaliser l'analyse des causes de gaspillages puis l'analyse des travaux de maintenance
qui doivent être destinés en priorité aux équipements clés qui affectent la qualité du
produit. Cette étape évalue l’état actuel du service de maintenance.
13
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01260732/document
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- Étape 4: Tirer la valeur. Cette étape consiste à confirmer que l'équipement crée la
valeur grâce à tous les processus de maintenance. L'exécution des principes de Lean a
lieu dans cette étape. Il s’agit dans cette étape de reconfigurer la chaine de valeur ou
concevoir la future cartographie de la chaine de valeur, sélectionner les meilleures
pratiques de Lean maintenance, élaborer la stratégie de transformation Lean
maintenance et évaluer l'OEE. •
- Étape 5: Poursuivre la perfection. Cette étape consiste à poursuivre l'élimination des
gaspillages du processus de maintenance afin d’accomplir les tâches de maintenance
correctement la première fois et à chaque fois. Cela pourrait être réalisé par la
normalisation des pratiques et des procédures Lean, le développement des équipes et
des employés et l’élargissement des pratiques Lean maintenance.
Dans le domaine de la maintenance, la VSM est utilisée pour localiser les temps à non valeur
ajoutée depuis la panne de l’équipement jusqu’à la fin de la réparation.
Le Mean Maintenance Lead (MMLT) = Mean time to organize (MTTO) + Mean Time To Repair
(MTTR) + Mean Time To Yield (MTTY)
• MTTY: Temps moyen pour obtenir une pièce bonne après l’intervention de la maintenance.
On constate que seul le MTTR a une valeur ajoutée dans les processus de maintenance
2.3.2) 5S
5S est une condition préalable à la réussite de la mise en œuvre de la TPM. 5S ne considère
pas seulement la propreté et l'ordre sur le lieu de travail, mais également la création d'une
habitude pour réduire continuellement le gaspillage et soutenir le changement, éliminant
ainsi le risque de retomber dans d'anciennes routines chronophages.
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Optimisation d’une démarche TPM 21
Manager de l’Amélioration Continue et de
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Ranger: chaque équipement / outil doit avoir un lieu de stockage assigné. Cela réduira le
temps perdu à chercher des outils et contribuera à la propreté et à l'ordre sur le lieu de travail.
Nettoyer: le lieu de travail doit être propre et le nettoyage doit être effectué à intervalles
réguliers. La durée de vie des machines et des équipements sera prolongée et créera un lieu
de travail plus sûr. En raison du fait que les équipements inutiles sont supprimés et que le
travail effectué «brille» aidera également à résoudre les problèmes.
Standardiser: devrait être refusé et ne pas être considéré comme un effort unique. Le
nettoyage, tout comme pour le stockage des outils, doit être normalisé pour maintenir un lieu
de travail organisé.
Maintenir: 5S devrait être un processus continu et pas seulement lorsqu'il est demandé de
faire une activité 5S spécifique à partir, par exemple, du responsable de première ligne. Une
habitude de vouloir changer et améliorer la situation de travail doit être recherchée là où la
participation totale des employés est souhaitable (Fabrizio et Tapping, 2006). Le maintien ou
l'autodiscipline est le plus souvent considéré comme le plus difficile à réaliser dans le
processus 5S. 5S peut être considéré comme un processus continu, illustré étape par étape,
illustré à la figure 2.10, où un coin, une nouvelle normalisation, est mis en place pour créer
une culture d'amélioration continue (Liker, 2006).
Sort
Sustain Straighten
Standardize Shine
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Optimisation d’une démarche TPM 22
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2.3.3) AMDEC
AMDEC signifie l’Analyse des Modes de Défaillances de leurs Effets et de leur Criticité. C’est
une technique d'analyse préventive permettant d'identifier et de traiter les causes
potentielles de défauts et de défaillance avant qu'ils ne surviennent. L'AMDEC est une
méthode rigoureuse de travail en groupe, très efficace grâce à la mise en commun de
l'expérience et des connaissances de chaque participant. On peut faire :
- Une AMDEC Produit, pour vérifier Produit, pour vérifier la conformité d'un produit
développé par rapport aux exigences du client,
- Une AMDEC Processus, pour valider la fiabilité du processus de fabrication,
- Une AMDEC Moyen, pour vérifier la fiabilité d'un équipement.
Le principe consiste à recenser toutes les causes potentielles de chaque mode de défaillance
et d'évaluer la criticité. Cette dernière résulte d'une triple cotation quantifiée : - note "G" :
Gravité ou sévérité de l'effet du défaut ou de la défaillance, - note "F" : Occurrence ou
fréquence d'apparition de la cause, - note "D" : Détection : probabilité de non détection de la
cause. L'indice de criticité est obtenu par le produit des trois notes : C = G * F * D
Plus la criticité est importante, plus le mode de défaillance considéré est préoccupant. Lorsque
la criticité dépasse la limite prédéfinie par le groupe, ce dernier recherche les actions
d'amélioration possible pour la ramener à un niveau acceptable en jouant sur :
- La gravité (exemple : la gravité d'une fuite de carburant sera diminuée par la mise en
place d'un bassin de rétention).
- L'occurrence (exemple : en augmentant la fiabilité d'un composant, en jouant sur la
maintenance préventive …).
- La non-détection (exemple : en mettant en place des outils de contrôle et de
surveillance, en formant les contrôleurs…).
Le principe du SMED consiste à transférer les activités internes vers les activités externes et à
minimiser les activités internes restantes.
Shigeo Shingo reconnait huit techniques à prendre en compte lors de la mise en œuvre du
SMED :
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Optimisation d’une démarche TPM 23
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8. Mécanisation.
14
https://www.efficientplantmag.com/2009/11/applying-smed-to-maintenance/
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Optimisation d’une démarche TPM 24
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La visualisation fait partie de la méthode Toyota pour gérer les informations sur l'état actuel
et les écarts et exploiter les problèmes actuels (Liker, 2006). Les post-it sur les cartes pour les
projets d'amélioration ou les cartes Kanban sont utilisés car ils fournissent aux travailleurs des
informations concernant le lieu de travail réel.
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Optimisation d’une démarche TPM 25
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2.3.11) Jidoka
La maintenance doit respecter la philosophie Jidoka qui postule que la qualité doit être
construite à priori. Les équipements sont censés produire de la qualité sinon ils doivent être
arrêtés et réglés immédiatement.
2.4.2) La MTTR
La MTTR est la moyenne des temps techniques de réparation (TTR). Le TTR est le temps durant
lequel on intervient physiquement sur le système défaillant. Il débute lors de la prise en charge
de ce système jusqu'après les contrôles et essais avant la remise en service. En anglais, MTTR
signifie mean time to restoration (norme X60-500).
2.4.3) La MTTA
La MTTA est la moyenne des temps techniques d'arrêt (TTA). Les temps techniques d'arrêt
sont une partie des temps d'arrêt que peut connaître un système de production en
exploitation. Ils ont pour cause une raison technique et, ce faisant, sont à distinguer des arrêts
inhérents à la production (attente de pièce, de matière, d'énergie, changement de production,
etc.).
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 26
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l’Excellence Opérationnelle
Dans les années 70, le Japon était d’une part en plein déploiement du JIT (Just In Time) et
d’autre part en déploiement important de mécanisation et d’automatisation : les deux
environnements demandaient plus de fiabilité aux machines et plus de réactivité devant les
aléas.
La TPM signifie Totale Productive Maintenance. Elle est définie par le JIPM1 : “C’est un moyen
de créer une culture d’entreprise qui poursuit en permanence l’amélioration de l’efficacité du
système de production. Elle établit un système pour prévenir toutes sortes de problèmes et à
la recherche du 0 défaut, 0 problème, 0 sinistre.”
D’autres acronymes:
- TPR : Total Process Reliabilty
- TPM : Total Productive Manufacturing
- CAM : Capacity Assurance Management
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 27
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l’Excellence Opérationnelle
La TPM est la base de la maintenance Lean. C'est une initiative pour optimiser la fiabilité et
l'efficacité des équipements de fabrication. TPM implique tous les niveaux et toutes les
fonctions de l’organisation, des cadres supérieurs à l'atelier. TPM prend en charge l'ensemble
du cycle de vie du système de production et construit un système solide basé sur les ateliers
pour prévenir toutes les pertes. Les objectifs de TPM incluent l’élimination de tous les
accidents, défauts et pannes.
Années 504 : Nous sommes dans l’ère de la maintenance préventive, créée aux Etats-Unis puis
introduite au Japon. Pour atteindre les objectifs de réduction des stocks et d’augmentation de
la demande, les équipements devaient offrir leur pleine capacité5. A cette époque, chez
Toyota, sur de courtes périodes de trois à quatre jours, les membres des équipes TPM sont
dédiés à des tâches de réparation ou d’entretien. Par ailleurs, sur une période de six mois, ces
spécialistes transitent entre différents domaines (ventilation, air conditionné, chauffage, etc.)
ce qui permet une diversification des expertises lorsqu’un besoin se fait sentir.
1961 : Le JMA (Japan Management Association) établie des Plant Maintenance Department.
1969 : le JMA est dissolu et remplacé par le Japan Institute of Plant Engineers (JIPE).
1971 : Le JIPE intégra le terme de « Total » pour mettre en avant le fait qu’il s’agit d’une
démarche globale ou tous les employés doivent participer. La TPM est donc née et la société
DENSO gagne le prix. A cette époque, le JIP décrit la TPM ainsi : La TPM est conçu pour
maximiser l’efficacité des équipements en établissant un système compréhensible de
maintenance, couvrant l’ensemble de la vie de l’équipement, chevauchant l’ensemble des
éléments liés à l’équipement (planning, utilisation, maintenance…) et avec la participation de
tous les employés du top management au opérationnels, pour promouvoir la performance de
la maintenance au travers de la motivation du management ou de groupe de travail volontaire.
1981 : Le JIPM (Japan Institute of Plant Maintenance) est créé avec l’approbation du ministre
de l’industrie.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 28
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
1988 : S. NAKAJIMA, le père fondateur de la TPM alors qu’il était vice-président du JIPE dans
les années 70, met en place un modèle en 12 étapes pour le déploiement de la TPM.
3.2) Objectifs
La TPM a pour objectifs :
- D’obtenir l’efficacité maximale des équipements
- De diminuer les coûts de revient des produits
- D’optimiser le cout d’exploitation des équipements (life cycle cost)
La TPM étant une démarche globale, elle requiert une complète implication du top
management aux employés et les objectifs visent à améliorer le Taux de Rendement
Synthétique :
- Construire un système supprimant toute perte et tout gaspillage : « zéro accident, zéro
défaut et zéro panne ».
- Couvrir tous les départements de l’entreprise.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 29
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l’Excellence Opérationnelle
Le JIPM a intégré dans le système TPM le même principe du Kaizen, l’amélioration à petit pas.
Par le biais d’action de progrès, l’enjeu est d’éliminer les causes racines des problèmes pour
éviter les pertes.
15
https://www.jean-bufferne.com/wp-content/Article-TPM-Revue_technologie-CNDP.pdf
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 30
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l’Excellence Opérationnelle
Dans l’état d’esprit de la TPM, la Qualité fait partie intégrante dans recherche de l’efficience
de l’équipement. On doit chercher à éliminer systématiquement les causes racines et à
résoudre les problèmes qualité.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 31
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l’Excellence Opérationnelle
Dans un état d’esprit de « Total », la TPM intégrer l’ensemble des services supports de
l’entreprise dans la démarche TPM. En effet, leur « mauvaise » performance pourrait affecter
la performance de production et un travail d’optimisation doit être fait à ce titre.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 32
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l’Excellence Opérationnelle
Communication et formation
Organisation du pilotage
Planification
Démarrage
Maîtrise de la conception
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 33
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l’Excellence Opérationnelle
De ce temps, il faut isoler le temps pendant lequel la machine est « ouverte pour produire ».
Ce temps correspond souvent aux horaires d'ouverture de l'usine et à la disponibilité du
personnel.
L'analyse exhaustive des temps révèle ainsi que par rapport au Temps d'Ouverture de l'atelier
(temps durant lequel il y a une capacité théorique de travail), la machine travaille que durant
une fraction de ce temps. II faut en effet déduire tous les temps accumulés durant lesquels la
machine ne peut travailler pour des causes d'arrêts planifiés. Les pertes de temps ne sont
malheureusement pas toutes planifiées car durant le temps de production possible, des
perturbations interviennent, mettant la machine à l'arrêt ou la ralentissant.
Enfin, lorsque cette proportion de perturbation est connue, on se rend compte que la
production génère à la fois des produits conformes et des produits défectueux. Or seul les
produits conformes sont utiles c'est-à-dire vendables, générateurs de profits et de valeur.
La représentation des différents temps d'état d'un moyen de production sous forme de
diagramme donne la représentation suivante :
16
2006GRE17057_heinrich_arnaud(1)(D)_SO
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Optimisation d’une démarche TPM 34
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Ce schéma illustre bien les différents types de pertes qui érodent la productivité d'une
machine.
Pour connaître parfaitement la situation et établir des plans d'actions correctives, un niveau
de détail plus important est requis. La TPM propose un indicateur qui intègre toutes les
composantes du rendement machine :
La norme NF E 60-18217 de mai 2002 définit les termes et modes de calcul de trois ratios. Ainsi
les entreprises s’y référant pourront comparer leurs résultats et discuter de leurs
performances sur des bases cohérentes et communes.
Le Taux de Rendement Economique (TRE) est défini comme le rapport du Temps Utile sur le
Temps Total. Le TRE est un indicateur stratégique d'engagement et de moyens reflétant
notamment l'intensité d'utilisation des investissements.
Le Taux de Rendement Global (TRG) compare le Temps Utile au Temps d'Ouverture. C'est un
indicateur de productivité de l'organisation industrielle.
Le Taux de Rendement Synthétique (TRS) compare le Temps Utile au Temps Requis pour la
fabrication.
En plus du TRE, TRG et TRS, la norme NF E 60-182 définit un certain nombre d'autres ratios tel
que le Taux de Qualité, le Taux de Performance et la Disponibilité Opérationnelle.
En regardant de plus près nous nous apercevons que le TRS est le produit de ces trois ratios.
17
NF E 60-182
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 35
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l’Excellence Opérationnelle
Le TRS étant le triptyque de ces trois ratios, lorsque l'un des trois chute, alors Le TRS chute
également. Ainsi en calculant ces trois rapports, on peut en déduire les actions correctives à
mener pour améliorer tel ou tel facteur de performance.
Une fois la mesure de cet indicateur effectuée, il faut établir un plan d'actions correctives
hiérarchisées et priorisées. Chaque action pouvant être classée dans les catégories suivantes
en fonction de leur nature :
La mise en œuvre de ces actions suit la voie classique du PDCA de la roue de Deming. A
l'évidence, il importe de savoir où l'on veut aller. C'est pourquoi il est nécessaire de fixer le
niveau de performance que l'on veut atteindre avant de lancer toute action corrective. Il ne
faut pas se fixer des objectifs irréalisables mais simplement s'efforcer de tirer la meilleure
valeur du rapport résultats / investissements.
3.6) Evolutions
Le TPM d’origine était essentiellement centré sur la machine et sa productivité mesurée avec
le TRS (Taux de Rendement Synthétique), mettant le focus sur la réduction des 6 pertes du
TRS : pour la disponibilité : les arrêts non programmés notamment les pannes et leur
traitement, les arrêts programmés en fait les changements d’outils lors des changements de
série et les arrêts pour maintenance programmée, pour la performance technique : les aléas
et la vitesse et pour la qualité, le nombre de défauts (process et produits) et les gaspillages
matières liés aux rebuts et aux lancements de série. Les soucis de chiffrage par type de
technologies détaillent et affinent ces définitions génériques. Les domaines d’action étaient
liés à cette recherche du TRS optimum.
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Optimisation d’une démarche TPM 36
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l’Excellence Opérationnelle
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Optimisation d’une démarche TPM 37
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l’Excellence Opérationnelle
Aujourd’hui, le TPM se définit, selon ses auteurs japonais, par les 5 composantes suivantes :
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 38
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l’Excellence Opérationnelle
3.7) Comparaison18
Ce tableau nous montre les différences entre le Lean et la TPM. Quel que soit le concept,
l’humain est au cœur du système, il est donc nécessaire de faire le point sur le type de
management qui doit accompagner ces démarches.
18
http://bada.hb.se/bitstream/2320/5630/1/Arashpour,%20Enaghani,Karimi.pdf
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Optimisation d’une démarche TPM 39
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l’Excellence Opérationnelle
Un besoin sera défini comme un manque. Ce manque entraîne des tensions, un sentiment
d’insatisfaction, de malaise, qui provoque l’inaction. Aucun de nos actes, aucune action n’est
gratuite. Ils visent tous à satisfaire un besoin. Le fait d’agir en vue de satisfaire un besoin est
un comportement. L’explication des comportements des individus est l’explication des
sources de motivation.
D’après Maslow, on ne peut pas être motivé par la satisfaction d’un besoin tant que le besoin
de niveau inférieur n’est pas satisfait.
Besoins physiologiques
Ce sont les besoins primaires relatifs au monde du travail :
- Système de rémunération, conditions de travail (durée, congés, …), les postes, les
pauses, transports, formation de base, conditions physiques de travail,…
19
Management d’équipe – Sabine ECHEVIN
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 40
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Besoins de sécurité
Ce sont les besoins qui garantissent le maintien à long terme des besoins physiologiques :
Besoins d’appartenance
L’appartenance s’entend ici au sens appartenance à un groupe identifié :
Besoins d’estime
Les besoins d’estime regroupent deux types de besoin :
Besoins de s’accomplir
Ils sont liés aux besoins de se réaliser, d’assumer des projets personnels, d’être créateur :
- Les facteurs d’hygiène sont nécessaires pour éviter la démotivation mais pas suffisants
pour engendrer la motivation (aspects matériels, organisationnels, …)
- Les facteurs moteurs sont des leviers réels pour agir sur la motivation (aspects estime
de soi, réalisation, créativité, …)
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 41
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
5) Conclusion
Dans cette première partie, nous avons passé en revue les différents types de maintenance,
les différentes stratégies mises en œuvre au sein des entreprises.
Nous avons ensuite abordé l’état de l’art relatif au Lean Management. Puis nous avons fait le
lien entre la maintenance et le Lean. Et ainsi introduit la TPM en elle-même.
Après avoir vu comment était déployée une démarche TPM, nous sommes revenus sur les
théories liées à la motivation.
Forts de cette connaissance, dans une deuxième partie, nous découvrirons l’état des lieux, et
quelles sont les entreprises qui se sont lancées dans le déploiement d’une démarche TPM.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 42
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Il existe cinq prix pour reconnaître la progression vers un niveau mondial. Ils sont attribués par
un jury japonais composé de consultants JIPM et de professeurs d’université. Depuis 2008, le
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 43
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l’Excellence Opérationnelle
JIPM sous-traite hors du Japon la réalisation des audits d’attribution des prix, tout en
conservant le pouvoir de la décision finale.
TPM fut développé à partir de la Maintenance Préventive (MP) en 1971. Depuis lors, quelques
1000 entreprises différentes ont reçu des prix TPM. TPM a également été appliqué en dehors
du Japon, dans plus de 20 nations (parmi lesquelles figurent 13 des lauréats de prix TPM). 20
- catégorie A : 3 ans d’activité TPM fondée sur les huit piliers et l’atteinte de
l’étape cinq du pilier deux.
- catégorie B : 2 ans d’activité basée sur les cinq piliers suivants : 1, 2, 3, 4, 8.
Environ 1500 prix ont été attribués à des entreprises japonaises. Cependant, nous constatons
une progression importante des usines primées hors Japon. Tous les secteurs d’activités sont
représentés : agroalimentaire, microélectronique, métallurgie, plasturgie, constructeurs
automobiles, équipementiers, production d’électricité, nucléaire, etc.
Pour certains groupes comme Arcelor Mittal ou Tetra Pack, la TPM fait partie de la politique
de l’entreprise et chaque année plusieurs dizaines de leurs usines dans le monde obtiennent
un prix.
20
http://www.klmanagement.fr/images/PDF/Publications/Utilisation-TPM-pour-reduire-les-couts-
KLMANAGEMENT.pdf
21
Le guide de la TPM, Jean Bufferne, page 30
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 44
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l’Excellence Opérationnelle
2) TPM en France
Une quinzaine d’usines françaises appartenant à différents secteurs d’activité ont obtenu un
ou des prix TPM. Des usines de la métallurgie ou du nucléaire, qui doivent augmenter leur
production ont construit leur stratégie à partir de la TPM avec le message suivant :
« Appliquons la TPM pour atteindre nos objectifs de production ».22
22
Le guide de la TPM, Jean Bufferne, page 31
23
https://actu.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin_50129/excellence-industrielle-areva-hague-distingue-par-
japonais_115941.html
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 45
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l’Excellence Opérationnelle
2.2.2) en 2017
Tetra Pak Closures France Chateaubriand a reçu un prix TPM d’excellence, catégorie A. Depuis
le lancement du programme WCM (World Class Manufacturing) en 1999, ils ont amélioré leur
production de 10 % en moyenne par an, sans augmentation notable des effectifs et de des
équipements.25
La démarche TPM a été lancée afin, dans un premier temps, de faire monter en compétences
les collaborateurs, les rendre autonomes et responsables dans la résolution de problèmes.
Dans un second temps, la démarche vise à améliorer la performance et la fiabilité des
équipements. Aujourd’hui, Valrohna est en phase de stabilisation.
Une communication interne a été menée afin d’expliquer la démarche et de communiquer sur
les chantiers. Selon Béatrice, la communication directe lors des réunions d’équipes est le
moyen le plus efficace.
Un chantier pilote a été mené. Il a été choisi sur les critères suivants : « une équipe engagée
et où on voit des résultats ». Il a permis de démontrer que la démarche fonctionne, de
convaincre les personnes, d’avoir un chantier modèle et de donner confiance.
24
http://www.sa.areva.com/FR/actualites-10909/areva-la-hague-laureat-du-prix-d-excellence-du-japan-
institute-of-plant-maintenance.html
25
https://www.tetrapak.com/fr/about/newsarchive/fr-jipm
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 46
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Selon Clément, la TPM est une méthodologie visant à atteindre trois principaux objectifs :
C’est pour ces trois raisons que « la décision » de déployer une démarche TPM « a été simple
à prendre ». Le déploiement a débuté en 2015. A ce jour l’usine a atteint la maturité en Phase
0.
Avant la TPM, « les performances étaient beaucoup plus faibles et l’organisation au sein de
l’usine beaucoup plus désordonnée ».
Une communication interne a été mise en place dès le lancement du projet, via une
présentation aux employés et également via une newsletter. Mais pour Clément, la
communication en « face à face » reste le moyen le plus efficace de communiquer. En effet,
la TPM doit être basée sur les interactions humaines. Pour sa part, il se bat contre la
communication via email, qui reste, selon lui, le meilleur moyen de cocher des cases sans être
confronté à la réalité du terrain.
Le chantier pilote a été choisi sur la ligne qui engendrait le plus de pertes. Le chantier pilote
lui a apporté une crédibilité au sein de l’entreprise et un apprentissage sur l’implantation de
la méthode. Selon Clément, la ligne pilote existe pour s’exercer, faire des erreurs et atteindre
les résultats attendus. Il a joué un rôle crucial dans la communication car c’est le meilleur
moyen de prouver que la TPM marche.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 47
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Selon Achraf, en tant que méthode de l’amélioration continue ; la TPM se focalise sur trois
aspects :
Ces éléments essentiels prennent du temps et leurs mises en œuvre nécessitent des efforts et
des investissements spécifiques. Dans l’ensemble, ce n’est pas un chemin facile. Mais
beaucoup de choses qui méritent d'être faites ne sont pas faciles, et les avantages de la mise
en œuvre de TPM sont étonnants.
En effet, il est étonnant de voir comment l’utilisation de la méthodologie TPM change les gens.
Les personnes qui, au départ, ne sont pas du tout investies dans leurs processus - et même
celles démotivées et fatiguées- se transforment en collaborateurs autonomes. Lorsqu'ils
commencent à vivre avec les avantages de la TPM, ils ne veulent pas retourner à leurs
conditions antérieures. Ils concentrent leurs efforts chaque jour sur l'amélioration continue.
Afin d’engager tous les services, il faut définir un objectif précis et mesurable. Il faut
« toucher » 15 à 20% des opérationnels pour lancer la dynamique TPM.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 48
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
La TPM a été choisie car c’est la seule méthode qui assure un engagement durable. Pour
l’opérateur il s’agit d’un voyage culturel, d’un changement de mentalité. Il devient
« propriétaire » de la machine.
La TPM est un chemin long et durable où il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. La
réussite et la vitesse de déploiement dépend de la taille de l’entreprise et de la disponibilité
du management.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 49
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
4) Conclusion
La TPM est une démarche globale mais elle restera sans effet sans la participation et
l’engagement des hommes. En particulier, les opérateurs doivent trouver un avantage dans
cette démarche dans le sens où cette dernière doit répondre à un de leurs besoins afin qu’ils
restent motivés et acteurs du changement.
Les managers et les employés doivent garder à l’esprit que la plupart des problèmes et donc
la majorité des opportunités d’amélioration se répartissent de la manière suivante26 :
26
Le guide de la TPM, Jean Bufferne, page 11
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 50
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Présentation du concept
La TPM est un système de production qui vise la performance économique de l’entreprise. Elle
s’appuie sur une démarche globale d’amélioration permanente des ressources industrielles,
c’est à dire des Hommes, des équipements et de l’organisation de l’entreprise. Cette culture
d’entreprise s’appuie sur de nouveaux impératifs :
Aller sur le terrain pour détecter les vrais problèmes, les « anéantir » en faisant preuve de :
Mon concept s’articule autour de trois points sous la forme d’un PDCA :
- La communication.
- L’implication de tous les acteurs.
- Le chantier pilote.
Ce concept ne revient pas remettre en cause la méthodologie préconisée par le JIPM pour le
déploiement TPM mais donne des axes d’optimisation afin d’atteindre des résultats plus
rapidement.
Le master plan théorique est élaboré à un horizon de 3 à 5 ans. Le tableau ci-après permet de
visualiser les quatre grandes périodes de développement, qui reprend les douze différentes
étapes.27
27
Le guide de la TPM, Jean Bufferne, page 194
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 51
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Affiner le projet en
Définition de la politique TPM et
fonction de
4 de ses objectifs en termes de
l’expérience apporté
PQCDSME
par le pilote
Etablir le master plan 5
Lancement 6
Améliorer la Lancement piliers 1 à 4
performance du
7
système de
production
Déploiement Obtenir les Lancement pilier 5
8
conditions initiales
Obtenir les Lancement pilier 6
9
conditions initiales
10 Lancement pilier 7
11 Lancement pilier 8
Amélioration
12
permanente
Un autre prérequis essentiel est la fiabilité des mesures. En effet, sans mesure fiable
permettant d’identifier les principaux problèmes et de décrire la situation réelle, la TPM ne
peut pas être efficace.
1) P : Plan = planifier
Cette étape est très importante, car elle consiste à bien définir le sujet ou le problème, afin
d’identifier des solutions pérennes. Cette étape est finalisée par un plan d’actions, incluant
leur planification et les acteurs.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 52
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Déterminer
quels
Préparer le
Analyser le Identifier Définir les messages Fixer le plan
suivi et
contexte les cibles objectifs pour d'action
l'évaluation
quelles
cibles
- le budget communication,
- le temps que vous pouvez y consacrer,
- les ressources matérielles et humaines disponibles,
- les éventuelles contraintes et les limites, mais aussi les opportunités,
- la liste de tous les acteurs du projet.
- l'équipe projet,
- le client / le commanditaire du projet,
- le comité de pilotage,
- le comité de direction,
- les différentes parties prenantes,
- les salariés de l’entreprise.
Il faut analyser les besoins en communication pour chacun de ces groupes cibles. Le type de
communication dépend du rôle de chacun dans le projet. En effet, les informations transmises
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 53
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
Pour que le plan de communication soit viable et efficace, nous devons définir les objectifs de
communication. Voici quelques exemples :
Pour une communication efficace, il faut s’assurer d’utiliser un ton et un langage adapté à
chaque groupe cible. Le contenu et la forme doivent également être adaptés à l’audience
visée. Un tableau Excel avec des chiffres à jour suffira pour le comité de pilotage, tandis qu’une
newsletter bien présentée convaincra les salariés réticents des bénéfices du projet.
- le suivi du planning,
- le suivi budgétaire,
- les retards et autres difficultés rencontrées,
- les risques potentiels,
- les dernières décisions prises,
- le suivi des livrables,
- les avantages du projet.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 54
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l’Excellence Opérationnelle
Qui : quelles sont les personnes concernées ? Auprès de qui allons-nous communiquer ?
Quelles sont les cibles ? Nous pouvons également nous demander qui sera responsable de la
communication du projet. Ce peut être le chef de projet, un chargé de communication, un
membre de l’équipe projet, le commanditaire, etc.
Comment : quels sont les différents moyens de communication que nous allons utiliser
(format papier ou numérique, en réunion, par email, etc.) ? Le support devra être adapté à la
cible.
Pourquoi: Quel est notre but ? Quels sont nos objectifs ? Quelles sont les raisons, les causes
de ce projet, de ce plan de communication ?
Une fois que nous avons élaboré les différentes actions de communication, nous devons
mettre en place un planning de communication qui reprend en détail chaque action, son
déroulé et son calendrier.
Nous devons également nous assurer que les messages transmis sont clairs, compris de tous
et ont l’impact désiré. N’hésitons pas à demander des avis et des retours sur les actions
réalisées, et ajustons ensuite notre communication pour qu’elle soit plus adaptée.
Le projet est terminé, c’est l’heure de dresser le bilan. Le plan de communication projet a-t-il
été efficace ? Avons-nous atteint les objectifs fixés ? C’est le moment d’analyser les indicateurs
mis en place, mais aussi de capitaliser pour les projets futurs. Que pouvons-nous améliorer ?
Que pensons-nous pouvoir réutiliser lors de prochains projets ?
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 55
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Réunion Objectifs et
Présentation des
déroulement du
d'ouverture participants
diagnostic
Réalisation
Construction Identification
du plan des pistes
d'améliorations
d'actions
Synthèse des
Rapport constats et plan
d'actions
C’est une zone de démonstration pour les participants au projet mais aussi une vitrine pour
ceux qui n’y sont pas encore associés.
Toutes les parties prenantes du projet ont besoin de voir rapidement l’efficacité de la
démarche. Il faut donc choisir une zone dégradée en termes de PQCDSME. Plus une situation
initiale est dégradée plus la moindre amélioration sera visible.
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Optimisation d’une démarche TPM 56
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2) D : Do = réaliser
Cette étape consiste en la mise en œuvre des actions définies précédemment.
2.1) Communiquer
La communication sur les travaux en cours, les premiers progrès, les premiers succès
constituent la communication aval. Cette communication est primordiale car elle permet de
reconnaitre les efforts des participants et de conserver leur motivation. Elle permet également
de capitaliser sur le chantier pilote.
La communication est la clé. On doit donner à chaque employé le même accès à l’information.
Les équipes ont besoin de connaître ce qui est attendu d’eux et comment ils progressent.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 57
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La communication directe est essentielle mais ne doit pas occultée celle sur support physique,
que cela soit en termes d’affichage physique au sein de l’usine ou sur supports transportables
comme des flyers.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 58
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o Taux de rebut
- Coûts
o Coûts de maintenance
- Délais
o Lead time en jour
o Performance de livraison
- Motivation
o Nombre de suggestions émises par les employés
3) C : Check = vérifier
Il s’agit de vérifier l’efficacité des actions menées. Ceci peut se faire par le biais de mesures,
d’indicateurs, ou d’observations. Un délai peut-être défini selon la nature de l’action.
Des ajustements doivent être réalisés, si nécessaire en revenant à l’étape P, lorsque des
actions se révèlent inefficaces.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 59
Manager de l’Amélioration Continue et de
l’Excellence Opérationnelle
5) Conclusion
Dans cette partie, nous nous sommes basés sur la méthodologie préconisée par le JIPM dans
le déploiement d’une démarche TPM pour déployer un nouveau concept dans le but
d’atteindre plus rapidement des résultats. Après avoir souligné l’importance de la
communication, ce concept a donné les clés pour choisir un chantier pilote et s’assurer de
l’implication de tout le personnel.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM 60
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l’Excellence Opérationnelle
Application en entreprise
1) Présentation de SOLYEM
1.1) Historique
La société Curty, du nom de son fondateur, a été créée en 1882 à Villeurbanne. C’est une
fonderie spécialisée dans la fabrication de grilles de foyer et dans l’entretien des chaudières.
En 1890 est inventé le joint Métalloplastique, composé d’une pièce de cuivre en forme de U
dans laquelle est enroulée une corde d’amiante. Utilisé à l’origine sur les machines à vapeur,
son brevet est exploité par Curty dès 1898. C’est donc à cette époque que remonte la tradition
de fabrication de joints d’étanchéité dans notre société.
Sous la raison sociale « CURTY ET CIE » de 1916 à 1959, la société bénéficie d’une croissance
continue, liée à celle de la construction automobile. Absorbée par Ugine en 1959, elle est
intégrée à la division Joints de CEFILAC. C’est en 1967 que le département Joints Auto CURTY-
JMF s’installe à Saint-Priest.
En 1977, Curty est racheté à Pechiney Ugine Kuhlmann par le groupe T&N, et rejoint en 1980
la société anglaise COOPERS PAYEN. En mars 1998, le groupe T&N fait l’objet d’une Offre
Publique d’Achat du groupe Federal-Mogul. Le site de Saint-Priest appartient à la division
Powertrain Sealing and Bearings de Federal Mogul, puis à partir d’aout 2012 de la division
Sealing, gaskets and systems protection de la branche Federal Mogul POWERTRAIN et ce
jusqu’au 31 décembre 2015.
L’entreprise SOLYEM est spécialisée dans la fabrication de joints d’étanchéité pour moteur,
boîtes de vitesse ou carters dans les domaines de l’automobile, des poids lourds, véhicules
agricoles et industriels, en première monte et rechange.
1.2) Contexte
Depuis le 1er janvier 2016, le site de Saint-Priest a été racheté par le groupe chinois ZhongDing
et adopte un nouveau nom SOLYEM (Société Lyonnaise d’Etanchéité Mécanique). Ce faisant,
elle a dû ré-internaliser un certain nombre de missions qui étaient gérées en centrale. C’est
notamment le cas de tout ce qui concerne l’amélioration continue.
Par la suite, la société a vécu des changements structurels importants (déménagement de site,
changement de direction, nouvelles stratégies commerciales, ré-internalisation du service
maintenance géré jusqu’alors par une entreprise extérieure).
A ce jour, la société rentre dans un cycle stabilisé et notre vocation est d’améliorer
significativement la performance industrielle des lignes et îlots installés.
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Optimisation d’une démarche TPM 61
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l’Excellence Opérationnelle
De plus, en tant qu’équipementier dans l’industrie automobile, SOLYEM doit répondre aux
exigences de la norme l’IATF 16949 :2016. En effet, selon la norme, l’organisme doit
développer, mettre en œuvre et gérer un processus TPM documenté. Le système doit inclure
au minimum :
Engagement de la direction
La compréhension de la démarche par l’équipe de direction et la déclaration par la direction
générale d’intégrer la TPM dans la politique de l’entreprise étaient actées.
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Formation
Tous les responsables, et par conséquence tous les employés, n’étaient pas formés à la
démarche. De plus, il n’y avait aucune campagne d’information interne en place.
Au niveau du pilier 2 : Maintenance autonome, il n’y avait aucune action mise en place. En
2016, un projet avait été lancé mais n’existait plus dans les faits à mon arrivée.
Au niveau du pilier 3 : Maintenance planifiée, des actions étaient en place mais s’appuyaient
sur des gammes datant de plusieurs années.
Afin d’impliquer tous les services, un chantier “Amélioration du TRS” a été instauré par le
directeur. Une partie d’une salle de réunion lui a été dédié.
On y retrouve l’évolution du TRS, l’évolution des causes de non TRS. A chaque cause de non
TRS, est associé une action dans le planning central. Une revue bi-mensuelle est programmée
pour passer en revue les actions en cours. Enfin une réunion mensuelle, avec tous les services,
est organisée afin de communiquer sur les résultats obtenus.
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Une importance a été apportée à cette TPM attitude, en effet, la réussite du chantier pilote,
et de la TPM en général, réside dans le fait que tous les acteurs s’impliquent et adoptent cette
nouvelle attitude.
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l’Excellence Opérationnelle
Communiquer au quotidien
Concernant la chasse aux anomalies (Pilier 1), une fiche au poste a été mise en place afin de
permettre aux opérationnels de les remonter.
Les informations contenues sur cette fiche sont relevées au quotidien et font l’objet d’un plan
d’actions. Un point sur les actions en cours est réalisé chaque semaine auprès des
opérationnels.
Au niveau de la maintenance autonome (Pilier 2), un affichage au poste a été réalisé. Il a deux
objectifs :
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l’Excellence Opérationnelle
De plus, une zone de communication au sein du service maintenance a été mise en place. On
y retrouve l’affichage du planning de préventif et l’évolution des indicateurs suivants :
déc-18
juin-18
févr-19
août-18
A chaque mise à jour des MTTR et MTBF, une analyse est réalisée et communiquée aux
techniciens afin d’expliquer les raisons des objectifs non atteints.
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Si l’on va dans le détail, en regardant par exemple le non TRS dû aux équipements sur un an,
on constate une nette stabilisation et une atteinte de l’objectif.
avr-18
oct-18
janv-18
févr-18
nov-18
mai-18
juin-18
août-18
déc-18
janv-19
févr-19
Linéaire (Non TRS
Equipements)
y = -0,0002x + 6,7913
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Nb de Nb de Nb de Nb de Nb de Nb de %
% %
prévéntif préventif prévéntif préventif Préventif Préventif Réalisé/Pré
Réalisé/Prévu Réalisé/Prévu
prévu réalisé prévu réalisé prévu réalisé vu
TOTAL 193 136 70% 66 46 70% 259 182 70%
De plus, le graphique suivant montre l’évolution des heures consacrées au curatif par
rapport à celles consacrées au préventif.
Heures Maintenance
200 Curative
2.5) Conclusion
En conclusion, en termes de communication, le choix d’une communication visuelle a été fait
afin de la rendre la plus efficace possible.
Concernant le chantier pilote, il a démontré son intérêt et a permis de capitaliser sur les
résultats afin de lancer le déploiement.
Charlène GIROUD
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l’Excellence Opérationnelle
Conclusion
Comment accompagner une démarche TPM afin de la rendre incontournable au sein d’une
entreprise et comment obtenir des résultats rapidement ?
En première partie, nous avons passé en revue les différents types de maintenance et les
différentes stratégies mises en œuvre au sein des entreprises. Nous avons ensuite abordé
l’état de l’art relatif au Lean Management. Puis nous avons fait le lien entre la maintenance et
le Lean. Et ainsi introduit la TPM en elle-même. Après avoir vu comment était déployée une
démarche TPM, nous sommes revenus sur les théories liées à la motivation.
En seconde partie, nous avons approndi les notions vues dans l’état de l’art, à travers des
interviews. Nous en avons conclu que la problématique était pertinente et faisait partie
intégrante des challenges rencontrés par les entreprises aujourd’hui.
Le concept développé et sa mise en application au sein de SOLYEM est une réponse à cette
problématique. L’implication de tout le personnel à travers un chantier pilote et une
communication efficace sont les clés pour lancer une démarche au sein d’une entreprise.
En conclusion, la principale caractéristique de la TPM tient dans l’idée que les opérateurs, qui
travaillent au quotidien sur les machines, sont au diapason avec leurs comportements et
performances. Avec l’arrivée de l’industrie 4.0, les machines vont devenir plus automatisées
et par conséquent les opérations vont être simplifiées, rendant le sentiment de “propriété”
suggéré par la TPM plus accessible aux opérateurs. L’industrie 4.0 va également faciliter la
mise en place de la maintenance prédictive et ainsi permetttre d’atteindre plus rapidement le
“zéro panne”.
Charlène GIROUD
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l’Excellence Opérationnelle
Bibliographie
1) Guide de la TPM, Jean Bufferne, page 27
2) These_ALALI_ALHOUAIJ_Ahmad2
3) http://tpmattitude.fr/methodes.html
4) http://christian.hohmann.free.fr/index.php/portail-maintenance-productive/les-
basiques-de-la-maintenance-productive/118-quest-ce-quune-politique-maintenance-
5) These_ALALI_ALHOUAIJ_Ahmad2
6) CARL-Innova-maintenance-Strasbourg-5-4-18
7) http://tpmattitude.fr/methodes.html
8) https://www.bemas.org/fr/shop/value-driven-maintenance-regain-de-confiance-
dans-la-valeur-de-la-maintenance
9) Demeter & Matyusz, 2011
10) https://medium.com/@shippr/lean-management-qui-es-tu-1a5181be88f5
11) The Toyota Way, Jeffrey Liker
12) https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01260732/document
13) https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01260732/document
14) https://www.efficientplantmag.com/2009/11/applying-smed-to-maintenance/
15) https://www.jean-bufferne.com/wp-content/Article-TPM-Revue_technologie-
CNDP.pdf
16) 2006GRE17057_heinrich_arnaud(1)(D)_SO
17) NF E 60-182
18) http://bada.hb.se/bitstream/2320/5630/1/Arashpour,%20Enaghani,Karimi.pdf
19) Management d’équipe – Sabine ECHEVIN
20) http://www.klmanagement.fr/images/PDF/Publications/Utilisation-TPM-pour-
reduire-les-couts-KLMANAGEMENT.pdf
21) Le guide de la TPM, Jean Bufferne, page 30
22) Le guide de la TPM, Jean Bufferne, page 31
23) https://actu.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin_50129/excellence-industrielle-
areva-hague-distingue-par-japonais_115941.html
24) http://www.sa.areva.com/FR/actualites-10909/areva-la-hague-laureat-du-prix-d-
excellence-du-japan-institute-of-plant-maintenance.html
25) https://www.tetrapak.com/fr/about/newsarchive/fr-jipm
26) Le guide de la TPM, Jean Bufferne, page 11
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM A
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Notes
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Optimisation d’une démarche TPM B
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Optimisation d’une démarche TPM C
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Optimisation d’une démarche TPM G
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Quatrième de couverture
Résumé:
Nombre de pannes divisés par 20, zéro réclamation client, coûts de maintenance divisés par
2, zéro accident, … voici en général les résultats obtenus par les entreprises après trois à
quatre ans de développement de la TPM. Déployer une démarche TPM implique donc une
vision sur le long terme. De plus, plusieurs conditions doivent être réunies, comme le bon
choix des équipements à cibler, la fiabilité et la rapidité du relevé des données, ainsi que
l’implication du personnel. La question est donc de savoir comment accompagner cette
démarche afin de la rendre incontournable au sein d’une entreprise et comment obtenir des
résultats rapidement.
Le concept developpé est un support pour les animateurs TPM dans le lancement d’une
démarche TPM au sein d’une entreprise. Le modèle propose une méthodologie
complémentaire à celle developpée par le JIPM afin d’atteindre des résultats plus rapidement.
Summary :
This developed concept is a support for TPM leaders in launching TPM within a company. The
model gives a methodology complementary to that developed by the JIPM in order to reach
results more quickly.
Charlène GIROUD
Optimisation d’une démarche TPM H