TFE-COMPLET-KABASELE-corrige-FRANCOIS 1
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FACULTE POLYTECHNIQUE
Département d’Electromécanique
B.P.1825
LUBUMBASHI
JUILLET 2019
I
EPIGRAPHE
DEDICACE
Au Seigneur Dieu Tout-Puissant pour la vie, la force et le courage qu’Il nous a accordé afin
d’arriver au terme de nos études universitaires. Qu’à lui Seul soit l’honneur et la gloire pour le siècle des
siècles.
A mes parents ISIDORE BAMPENDE ET JEANET MULAMBA que ce travail soit pour vous le
fruit des efforts que vous aviez faits en nous scolarisant, nous soutenant dans l’amour, la joie par des
remarques et conseils , en nous éduquant de manière à ce que nous puissions dévernir ce que nous
sommes aujourd’hui.
A toute la famille KOT, PAPA ET MAMAN KOT, JUSTINE KOT, PERCIDE KOT, GENTILLE
KOT, PAPY KOT, BEN KOT, IRUNG KOT, Marceline KOT Ruth BARAKA, Divine KOT, Shrukrani KOT,
Joesam KOT, Alegra YAV, Dansciel YAV pour votre soutien moral, spirituel et pour votre amour que
vous ne cessez de manifester envers nous.
AVANT-PROPOS
Le présent document est un projet de fin d’études élaboré sur base de la recherche
scientifique et conduit par une démarche scientifique en vue de parvenir à un résultat fiable. Il
est essentiellement l’estimation de l’état de charge d’une batterie par la méthode
d’apprentissage statistique par les réseaux de neurones.
Ce travail n’est pas à sa première publication, il a déjà été traité par d’autres
scientifiques dans le monde et notre apport et que nous avions essayé de faire une
modélisation en nous basant sur le modèle de Thevenin et l’équation de la décharge de la
batterie pour déterminer certains paramètres nécessaires à l’estimation de l’état de charge.
Nous ne pouvons commencer ce travail sans pour autant penser à ceux avec qui nous
avions commencé cette lutte, ceux qui nous ont laissés en cours de chemin et ceux avec qui
nous avions continué cette marche : A mes compagnons de lutte MUSELEFU MBULA ,
NEKONDO MUINZA, OKENGWA MPEGERE , KAKULE KIZITO, MIHANZA
MIANZAMBI, NDEKE BIPONGO, MUHIMA AMANI, NGONA SHALO, KAYEMBE
KAPINGA, Rudy MALEKI, Patient BILE, TSHANI KABUNDI, Yan MULAPU, Christian
MUYUMBA Dyesse ,KYALWE KAYUMBA, KILENDA MUKANJILA, LUKUSA
TSHIKALA, KAZADI MUKIKILA, BASUBI FARAJA, MBUYI NGUBE, ILUNGA
BARAKA, SHITA MANDELA, Stave NDABU, , Cedrick KIZANGA, Paul KITENGE, John
KASONGO, Yves DUKULA et tous les autres dont je ne saurais cité ici pour vos soutiens et
conseils.
REMERCIEMENTS
Nous ne pouvons commencer ce travail sans pour autant remercier des personnes qui
nous ont aidés et contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce travail.
Nous ne pouvons passer sous silence sans exprimer notre gratitude à tous les
enseignants qui ont contribué à notre formation tout au long de notre cursus académique.
Finalement Nous souhaitons également remercier tous ceux qui d’une manière
ou d’une autre ont contribué à l’élaboration de ce travail.
RESUME
Le marché mondial actuel, sur le plan technologique porte un grand intérêt en ce qui
concerne les énergies renouvelables et leurs stockages. Les batteries électriques se présentent
comme le moyen le plus avantageux pour conserver et fournir de l’énergie électrique. Afin de
bien assurer la conservation de l’énergie, la sécurité et la longévité de la batterie, il est
nécessaire d’utiliser un système de gestion de batterie (BMS) qui contrôle la batterie de la
manière la plus efficace et abordable. La connaissance de l’état de charge est primordiale dans
la conception d’un BMS. Cependant, il est difficile de calculer l’état de charge, d’où la
nécessité de bien l’estimer dans le but de concevoir un BMS efficace pour la gestion de la
batterie. La méthode d’apprentissage statistique par le réseau des neurones est celle qui est
utilisée dans ce travail car elle présente l’avantage d’être précise par rapport à d’autres
méthodes d’estimation. Une base d’apprentissage est constituée à partir des données utilisées
lors du test de décharge de la batterie. Nous avons proposé une structure de réseau des
neurones sur MATLAB qui nous permet d’estimer avec précision l’état de charge.
EPIGRAPHE ............................................................................................................................... I
DEDICACE ............................................................................................................................... II
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... III
RESUME ................................................................................................................................... V
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... VI
LISTE DE FIGURES ............................................................................................................ VIII
LISTE DE TABLEAUX .......................................................................................................... IX
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. X
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES BATTERIES ........................................................ 4
I.1. Les différents systèmes de stockage de l’énergie ............................................................ 4
I.2. Structure de la batterie...................................................................................................... 9
I.3. Principe électrochimique ................................................................................................ 11
I.4. Les différentes technologies de batteries ...................................................................... 12
I.5. Les paramètres d'une batterie ....................................................................................... 16
I.6. Les profils de charge et de décharge des batteries ......................................................... 20
I.7. Système de management de batterie (BMS) ................................................................. 22
I.8 Conclusion ...................................................................................................................... 25
CHAPITRE II : LES METHODES D’ESTIMATION DE L’ETAT DE CHARGE D’UNE
BATTERIE............................................................................................................................... 26
II.1 Etat de charge d'une batterie électrique ........................................................................ 27
II.2 Méthodes d'estimation de l'état de charge .................................................................... 29
A. Comptage Ah amélioré .............................................................................................. 29
B. Estimateur de SoC basé sur des variables d'entrée mesurées directement ................ 32
C. Estimateur de SoC basé sur des entrées estimées à l'aide de modèles physiques ..... 35
D. Estimateur de SoC basé sur des entrées estimées à l'aide de modèles
électrochimiques ............................................................................................................... 39
E. Estimateur de SoC basé sur des méthodes d'apprentissage automatique .................. 39
F. L’Apprentissage statistique ...................................................................................... 44
G. Conclusion ................................................................................................................. 45
CHAPITRE III : MODELISATION ET TEST DE DECHARGE DE LA BATTERIE.......... 46
LISTE DE FIGURES
Figure I-1- Schéma de principe d’une installation de stockage à air comprimé ........................ 5
Figure I-2 - Schéma de principe d’une installation de stockage par Hydrogène ....................... 6
Figure I-3- Représentation d’un condensateur de stockage électrostatique d’énergie électrique
.................................................................................................................................................... 6
Figure I-4- Schéma de principe d'une installation de stockage d’énergie sous forme de .......... 7
Figure I-5- Schéma de principe d'une installation de stockage Hydraulique ............................. 7
Figure I-6- Caractéristiques de technologies de stockage d’énergie .......................................... 9
Figure I-7- Vue éclatée des différents éléments d'une batterie ............................................... 10
Figure I-8 - Cellule électrochimique de base ........................................................................... 12
Figure I-9- Positionnement en densités d’énergie massique et volumique des batteries lithium
.................................................................................................................................................. 14
Figure I-10- Mécanisme de la recharge et décharge d'une batterie Lithium-Ion ..................... 16
Figure I-11 - Profil de charge d'une cellule Li-ion (18650HC)............................................... 22
Figure II-1 - Concept de réglage du SoC via un contrôleur ..................................................... 37
Figure II-2 - Estimateur de SoC sur un filtre de Kalman étendu, où est l’entrée , la
variable d’état et la variable observée ..................................................................... 38
Figure II-3 -Estimation du SoC basée sur la méthode d'apprentissage .................................... 41
Figure III-1 - Circuit équivalent de Thevenin .......................................................................... 46
Figure III-2- Caractéristique de la décharge à plusieurs courants de décharge........................ 49
Figure III-3 - Caractéristique de la décharge à un courant nominal de 0.93478 A .................. 49
Figure III-4 - Variation de l’état de charge en fonction du temps ............................................ 50
Figure III-5 - variation de la tension en circuit ouvert en fonction de l’état de charge ............ 51
Figure III-6 - Variation de la Résistance par rapport au pour différents courants de
décharge ................................................................................................................................... 53
Figure III-7 - Variation de la Capacité par rapport au SoC pour différents courants de
décharge ................................................................................................................................... 53
Figure III-8 -Modèle réalisé de la batterie Li-ion..................................................................... 55
Figure III-9 - Caractéristique à la décharge du modèle réalisé ................................................ 56
Figure IV-1- Le Neurone.......................................................................................................... 59
Figure IV-2 - Couche k composée de n neurones .................................................................... 60
Figure IV-3 - Réseau à une couche cachée .............................................................................. 61
Figure IV-4 - Schéma d'apprentissage supervisé ..................................................................... 62
Figure IV-5 - Structure de notre Réseau de Neurone ............................................................... 64
Figure IV-6 - Architecture choisie pour notre RNA sur MATLAB ........................................ 66
Figure IV-7 - Etat de charge désiré .......................................................................................... 66
Figure IV-8 - Etat de charge estimé ......................................................................................... 67
Figure IV-9 - Erreur de prédiction ........................................................................................... 67
Figure IV-10 - Phase d’apprentissage du Réseau de Neurones sur MATLAB ........................ 68
Figure IV-11 - Performance du RNA ....................................................................................... 68
Figure IV-12 - Performance de régression ............................................................................... 69
LISTE DE TABLEAUX
DC : courant continu
EC : Carbonate d’éthylène
Ni-Cd : Nickel-Cadmium
PC : Carbonate de Propylène
INTRODUCTION GENERALE
Une indication précise de l'état de charge d'une batterie (State of Charge - SoC)
permet de garantir une utilisation sûre de la batterie en évitant une surcharge ou une décharge
pouvant l'endommager. Cette indication est également indispensable pour calculer l'énergie
disponible de la batterie ainsi que son autonomie. Cela est particulièrement important pour
des applications cruciales comme les véhicules électriques.
Les méthodes basées sur une relation directe entre le SoC et une quantité
physique telle que la tension à vide ou l'impédance interne de la batterie ;
Les méthodes basées sur la modélisation électrochimique de la dynamique de
la batterie permettant, par exemple, de modéliser la diffusion des particules
entre les deux électrodes de la batterie ;
Les méthodes basées sur la modélisation physique de la dynamique de la
batterie, dont l'une des plus utilisées est la méthode coulométrique, dite aussi
de comptage ampère-heure ;
Les méthodes basées sur l'apprentissage statistique d'un modèle de régression,
comme les réseaux de neurones (Articial Neural Network).
Ainsi pour notre travail, nous avons opté pour le dernier dont le principe de la méthode
est d'estimer les paramètres d'un modèle de régression prédéfini à partir d'une base
d'apprentissage formée de données collectées lors des tests de charge et de décharge d'une
batterie. Ces méthodes donnent une indication précise du SoC (état de charge) lorsque les
conditions d'usage et les caractéristiques internes de la batterie sont proches de celles de la
base d'apprentissage.
Pour mener à bien ce travail, nous avons choisi la technologie lithium-ion. Elle est
actuellement largement utilisée pour alimenter des appareils électroniques portables, tels que
des ordinateurs portables chargés via des sacs solaires. En outre, par rapport aux technologies
de batterie plus anciennes, les batteries lithium-ion offrent une tension relativement élevée,
une énergie spécifique élevée, une puissance spécifique élevée, aucun effet de mémoire et de
faibles taux d'autodécharge pendant le stockage.
Ce travail entre dans le cadre de l’étude et la conception d’un système de gestion des
batteries. L’objectif principal de ce projet est d’élaborer un modèle de la batterie Li -Ion par
un réseau de neurone et l’estimation d’état de charge SOC (State of charge) qui
représente la tâche la plus difficile dans la BMS. Nous ne nous limiterons qu’à l’étape de
l’estimation de l’état de charge sans aborder la conception de BMS.
Les travaux présentés dans le deuxième chapitre passent en revue les méthodes
d'estimation de SoC proposées dans la littérature et discutent leurs avantages et inconvénients
en termes de leurs performances pour des applications en temps réel.
Le quatrième chapitre est divisé en deux parties, la première partie est une
présentation générale des réseaux de neurones : leur principe, les différentes
architectures et les deux techniques d’apprentissage supervisé et non supervisé. La 2ème
partie contient la démarche à suivre pour créer un réseau de neurone, la simulation de l’état
de charge par le réseau de neurones sur MATLAB ainsi que l’interprétation des résultats.
Le stockage direct de l’énergie électrique est une opération difficile surtout pour un
stockage à grande échelle. Il convient donc de la transformer en une autre forme d’énergie
plus facilement stockable. Il existe aujourd’hui différentes solutions de stockage d’énergie :
a. L’air comprimé
CAES (Compress Air Energy Storage) : l'air comprimé peut être utilisé pour
produire un travail mécanique. Quand il y a une forte demande d'électricité, on utilise
l'air qui a été précédemment comprimé et stocké pour mettre en mouvement une turbine
qui grâce à un alternateur produit de l'électricité. Un des avantages de la solution est de
ne générer que peu de risques (pas ou peu de produits toxiques, métaux rares, etc.) et
de n'avoir aucune contrainte géographique (solution décentralisée) ni d'échelle dès lors
qu'une source d'électricité est disponible :
b. Les batteries
Les volants d’inertie stockent l’énergie sous forme cinétique. Ils sont constitués
d’une masse en rotation autour d’un axe. Les volants d’inertie sont des dispositifs qui se
chargent et se déchargent sur quelques secondes à une minute. Ils sont donc réservés à des
applications où les cycles de stockage sont de courte durée.
d. L’hydrogène
Réduction drastique des risques par rapport à des solutions haute pression
ou cryogénique ;
Un système complètement réversible (stockage/déstockage) ;
Sans effet mémoire, déchargeable à 100 % où puissance et énergie sont
découplées ;
( )
Lorsque l’énergie électrique est produite par des sources intermittentes (éoliennes,
panneaux solaires), l’énergie peut être stockée sous forme de chaleur pour être
distribuée sur le réseau au moment des pics de demande (Figure I-4) :
Figure 0-4- Schéma de principe d'une installation de stockage d’énergie sous forme de
Chaleur
1
Le stockage hydraulique gravitaire et la production
Hydroélectrique sur les pentes réunionnaises – Etude du
Stockage de l’énergie photovoltaïque 25 Septembre 2009
Dans cette étude nous nous intéressons au stockage par les batteries.
Une batterie est un dispositif qui convertit de l’énergie chimique, stockée dans des
matériaux actifs, en une énergie électrique par le moyen d’une réaction électrochimique
d’oxydoréduction (redox).
Figure 0-7- Vue éclatée des différents éléments d'une batterie [3]
sulfurique (30% ). Cet électrolyte peut être gélifié, comme c’est le cas
des batteries au plomb-acide étanche (SLA), connues.
Les grilles : dont le rôle dans une batterie est de soutenir la matière active dans
la plaque, ainsi elle représente le support de cette matière afin d’assurer la
distribution du courant. Dans une batterie au plomb, la grille est un alliage de
plomb et d’antimoine ou bien de calcium. Ces deux derniers sont utilisés pour
fortifier la grille au plomb.
Les plaques : qui sont les éléments de base d’une batterie, composées de
grilles et de la matière active, quelque fois appelées électrodes.
Les bouchons : qui permettent le remplissage de la batterie et le départ des gaz
formés pendant la charge pour les batteries ouvertes, à leurs places on peut
avoir des valves dans le cas des batteries de type « VRLA ».
Les Séparateurs : Ce sont des feuilles microporeuses dont le rôle est
d’empêcher le court-circuit entre plaques de natures opposées, ils complètent le
soutien de la matière active.
Les bornes : Relient la batterie au circuit extérieur.
Le bac : Fabriqué avec des matériaux, très divers, isolants résistant à l’acide,
par exemple le plastique, l’ébonite ou autres matières.
Le Commutateur « PTC » : Cet étage est une protection interne pour chaque
cellule, monté en série. Sa résistance est très faible à une température et un
courant nominaux. Durant une décharge excessive d’une cellule, sa
température augmente et engendre une augmentation brusque de sa résistance
qui limite le courant. Cette, technique, réversible est adoptée par des
constructeurs pour certaines cellules cylindriques (Li-Ion, Ni-Cd et Ni-MH).
charges. Lorsque l’anode est complètement oxydée (ou la cathode totalement réduite), ces
réactions s’achèvent et la batterie est déchargée. Quant à la charge, elle est réalisée en
appliquant un courant électrique aux électrodes afin d’engendrer les réactions inverses
L’histoire des premières batteries commence avec l’italien Alessandro Volta qui
découvre, en 1800, la présence d’un flux d’électrons suite à la réaction électrochimique entre
deux métaux et une solution. C’est la cellule primaire non rechargeable couramment appelée
pile.
Les batteries lithium représentent une solution attractive pour les systèmes de
stockage d’énergie en termes de performances, notamment d’énergie spécifique et de densité
d’énergie. En effet, puisque ce type de batterie possède la tension de fonctionnement
la plus élevée (3.7V) et est en même temps, selon la classification périodique des éléments,
le métal le plus léger avec une masse molaire atomique de 6,94 g. La Figure I-9
montre le positionnement avantageux des batteries lithium par rapport aux autres
technologies relativement aux densités d’énergie massique et volumique. Ceci explique sa
pénétration actuelle des marchés dans les différents domaines (électronique portable,
aéronautique, transport terrestre, électronique domestique..) :
Néanmoins, pour une température équivalente, leur conductivité ionique est inférieure
à celle d’un électrolyte liquide. Dans le cas des batteries lithium-ion, l’électrolyte le plus
largement utilisé est constitué de sel dissout dans un solvant, généralement issu d’un
mélange de carbonate d’éthylène (EC), de carbonate de propylène (PC) et de carbonate
d’éthyle méthyle (EMC).
L’appellation lithium-ion ou Li-ion provient du fait que la technologie est basée sur
l’insertion et la désinsertion des ions lithium des deux électrodes dans les deux sens
selon l’état de charge ou de décharge. Pendant la décharge, un électron est libéré à
l’électrode négative (anode) et est acheminé par l’intermédiaire du circuit externe vers
l’électrode positive (cathode). Simultanément, un ion est intercalé dans le matériau de la
cathode et un ion lithium est libéré de l’anode pour préserver l’électro-neutralité de
l’électrolyte.
1. Régime de décharge
2. Capacité
3. Résistance interne
La tension à vide ou en circuit ouvert OCV (Open Circuit Voltage) d’une batterie
correspond à son potentiel d’équilibre i.e. la différence de potentiel entre les deux
électrodes quand la batterie est au repos. Cette tension d’équilibre dépend directement des
activités des espèces actives qui varient avec l'état de charge et la température.
5. Etat de charge
6. Etat de santé
L’état de santé SoH (State Of Health) est une grandeur qui quantifie les pertes de
performances dues à la dégradation de la batterie. Il peut être défini comme le rapport entre la
capacité totale actuelle et la capacité maximale obtenue lorsque la batterie était neuve.
Cependant, de notre point de vue, une évaluation correcte de l’état de santé de la batterie doit
aussi prendre en considération l’augmentation de sa résistance interne surtout dans le cas des
régimes de décharge importants donc avec de forts échauffements :
Quand le stockage est en service les températures T (C°) qui sont très hautes ou basses
peuvent influer fortement sur le fonctionnement de la batterie et par conséquence les autres
paramètres. Selon les exigences des fabricants, les performances sont toujours à revoir par
rapport à la plage d’opération lors du dimensionnement de notre système (capacité de la
batterie, durée de vie, système de régulation et contrôle thermique…etc.).
Selon différentes lectures, les batteries primaires sont les moins affectées par l’effet
autodécharge, viennent par la suite les secondaires (batteries rechargeables), voir Tableau I-3 :
Ce régime de charge qui maintien la tension à une valeur constante (Vfull) est adapté
pour tous types de batterie ; il est probablement le profil le plus réputé vu la simplicité de sa
mise en œuvre. Le courant de charge ) de la batterie varie tout le long du processus de
charge. peut être important au stade initial de la charge et diminue progressivement à zéro
lorsque la batterie est complètement chargée. Les inconvénients de cette méthode sont :
l’exigence d'une puissance très élevée lors du début de la charge, la nécessité du contrôle de la
surcharge et aussi le contrôle de la température de la batterie. En général la durée de vie de la
batterie est réduite par rapport aux autres protocoles.
Aussi, on peut avoir recours à d’autres protocoles de charge proposés pour réduire le
temps de charge par un protocole de charge à décroissance de courant linéaire (LCD) et pour
limiter les pertes de capacités liées à la surcharge, un protocole LCD modifié appelé MLCD.
Leur combinaison est aussi appréciée.
Un BMS est un élément indispensable sur tous les packs batteries. Il surveille l'état de
différents éléments de la batterie, tels que :
Tension : totale ou des cellules individuelles ;
Température : température moyenne, température d'admission de liquide de
refroidissement, température de sortie de liquide de refroidissement, ou
températures des cellules individuelles ;
État de charge (SoC) ou la profondeur de décharge (DOD): indique le
niveau de charge de la batterie ;
État de santé (SoH) : mesure définie de l'état général de la batterie ;
Débit du réfrigérant : air ou fluides batteries ;
Courant : dans ou hors batterie.
b. Protection de la batterie
Surintensité ;
Surtension (lors du chargement) ;
Sous-tension (lors de la décharge), particulièrement important pour le plomb-acide
et cellules Li-ion ;
Surchauffe ;
Sous-température,
Sur-pression (NiMH batteries).
un interrupteur interne ;
des dispositifs externes à la batterie qui permettent de réduire ou de mettre fin à
son utilisation ;
un contrôle de l'environnement, par des radiateurs, des ventilateurs, des
climatiseurs ou des réfrigérants liquides.
c. Optimisation
à un phénomène de by-pass ;
au reversement du surplus énergétique à partir des cellules les plus chargées vers
les cellules les moins chargées (équilibreur) ;
à la réduction du courant de charge à un niveau suffisamment bas pour ne pas
endommager les cellules complètement chargées tout en continuant la charge vers
les autres cellules (ne s'applique pas aux cellules lithium) ;
à une charge modulaire
d. Topologie
Les BMS centralisés : un seul contrôleur est connecté à des cellules de batterie à
travers une multitude de fils ;
les BMS distribués : un contrôleur est installé sur chaque cellule, avec seulement
un câble de communication unique entre la batterie et le contrôleur
les BMS modulaires : plusieurs contrôleurs reliés à un certain nombre de cellules,
accompagnés d'une communication entre les contrôleurs
Les BMS centralisés sont plus économiques, moins flexibles, et sont accompagnés
d'une multitude de fils de connexion. Les BMS distribués sont généralement plus chers, plus
simples à installer, et ont un aspect plus propre. Les BMS modulaires offrent un bon
compromis entre les avantages et les inconvénients des deux autres topologies.
Les exigences relatives à un BMS dans les applications mobiles (tels que les
véhicules électriques) et les applications stationnaires (comme les panneaux photovoltaïques
ou les éoliennes) sont différentes, en particulier par rapport au poids ou à l'espace utilisé, de
sorte que les intégrations matérielles et logicielles doivent être adaptées à l'utilisation
spécifique de chaque produit. Dans le cas des véhicules électriques ou hybrides, le BMS est
seulement un sous-système et ne peut pas fonctionner comme un périphérique autonome. Il
doit communiquer avec au moins un chargeur (ou infrastructure de charge), une charge, une
gestion thermique et un sous-système d'arrêt d'urgence. Par conséquent, pour avoir un bon
design de BMS dans un véhicule, il faut l'intégrer avec les sous-systèmes. Certaines
applications mobiles (comme les chariots de matériel médical, les fauteuils roulants
motorisés, les scooters et les chariots élévateurs à fourche) ont souvent du matériel externe de
charge, mais le BMS à bord doit toujours être étroitement intégré avec le chargeur externe
lors de sa conception.
I.8 CONCLUSION
Ce chapitre a été consacré à une étude concernant les batteries électriques. Dans un
premier temps, nous avons présenté les différents systèmes de stockage de l’énergie, ensuite
les différentes technologies et enfin leurs grandeurs caractéristiques.
Ainsi nous avons choisi la technologie lithium-ion dans le cadre de ce travail. Les
batteries lithium représentent une solution attractive pour les systèmes de stockage
d’énergie en termes de performances, notamment d’énergie spécifique, de densité d’énergie,
une tension relativement élevée, une puissance spécifique élevée, aucun effet de mémoire et
de faibles taux d'autodécharge pendant le stockage.
L'état de charge d'une batterie électrique (SoC) est essentiel pour calculer son
autonomie et son énergie disponible. Un SoC précis est fondamental pour obtenir une
stratégie de contrôle efficace afin de gérer l'énergie, ainsi que pour garantir une utilisation
sûre de la batterie en empêchant toute sous-charge ou surcharge pouvant entraîner des
dommages permanents. En effet, la gestion de l’énergie joue un rôle important dans
l’extension et l’optimisation de la durée de vie de la batterie.
Deux difficultés limitent les performances d'un estimateur SoC en temps réel. Le
premier provient des ressources matérielles limitées du système de gestion de la batterie
(BMS).
Nous soulignons dès lors la nécessité d’un modèle efficace capable d’estimer le SoC
de toute batterie, quelles que soient ses caractéristiques internes et ses conditions d’utilisation
dans les applications temps réel. Un tel modèle sera appelé ci-après estimateur de SoC idéal.
En examinant de plus près les méthodes d’estimation SoC existantes, il est clair
qu’aucune d’entre elles ne possède les caractéristiques de cet estimateur «idéal».
Cette approche doit être identifiée parmi le grand nombre d’activités existantes. Cette
identification peut être réalisée grâce à une classification complète des méthodes existantes.
Le SoC d'une batterie est défini comme le rapport entre les capacités restante et
réelle. La capacité réelle est la capacité maximale pouvant être retirée de la batterie
complètement chargée dans des conditions de décharge particulières. Elle dépend, entre autres
facteurs, du profil actuel, de la température ambiante et de l'état de santé de la batterie. Une
batterie étant un système de stockage d'énergie chimique, il n'y a pas de capteur qui mesure
directement le SoC. Par conséquent, ces capacités restantes et réelles doivent être estimées.
D'un point de vue global, chaque méthode d'estimation peut être caractérisée par les
variables d'entrée, le modèle SoC et le type de traitement d'estimation SoC.
Les variables d'entrée peuvent être soit directement mesurées par un capteur, soit
estimées à l'aide d'un modèle de régression physique, électrochimique ou statistique. Par
exemple, le courant est mesuré en ligne, mais l’OCV (la tension en circuit ouvert) peut être
mesuré hors ligne ou estimé en ligne à l’aide d’un modèle approprié. Ainsi, l’identification du
type des variables d’entrée est la première étape pour déterminer si une méthode d’estimation
de SOC peut être améliorée pour devenir "idéale".
Enfin, les méthodes d'estimation SoC sont caractérisées par le type de traitement :
traitement en boucle ouverte et en boucle fermée. Dans le traitement en boucle fermée, l’écart
entre la valeur mesurée et la valeur prévue d’une quantité physique donnée est utilisé pour
ajuster la valeur estimée de l’état d’intérêt. Nous considérons que l'utilisation d'une table de
correspondance pour l'estimation de SoC n'est liée à aucune catégorie.
A. Comptage Ah amélioré
En effet, compte tenu d'une capacité réelle, cette méthode ne nécessite qu'une mesure
du courant.
A.1. Calcul de
Pendant la période de repos, les réactions secondaires entraînent des fuites de courant
et réduisent donc la capacité restante. Ce phénomène est appelé autodécharge. Le taux
d’autodécharge dépend, entre autres facteurs, de la durée de la période de repos, de la
température ambiante, de la SoC et l'état de santé. La méthode de comptage Ah ne prend pas
en compte ces fuites de courant et le SoC reste constant lorsque le courant est égal à 0. Pour
résoudre ce problème, une relation linéaire entre le taux de décharge spontanée et la durée de
la période de repos est établit.
(2.3)
multiples améliorations sont développées pour surmonter ces difficultés. Néanmoins, ils
restent contestables, en particulier pour une estimation SoC en ligne, en raison de la
complexité de la dynamique de la batterie qui dépend fortement des conditions d'utilisation
non contrôlées.
Un autre concept de l'estimation du SoC est basé sur une relation directe entre le SoC
et une grandeur physique mesurée comme l'OCV et l'impédance interne. Cette relation peut
être décrite à l'aide d'une table de correspondance ou d'un modèle de régression statistique.
Contrairement à l’Ah-comptage, cette relation n'est pas générique et dépend de la technologie
de la batterie, de son état de santé et de ses conditions d'utilisation. Une table de
correspondance est une relation un-à-un obtenue de manière empirique. Plusieurs expériences
de laboratoire doivent être réalisées afin de construire une table. Divers tableaux sont
nécessaires en fonction des conditions d'utilisation et des propriétés inhérentes à la batterie.
Dans ce cas, la précision du SoC dépend de la précision de la quantité physique mesurée, de la
qualité et de la richesse des tables de recherche.
Dans ce qui suit, nous décrivons et analysons les méthodes d’estimation du SoC en
prenant comme variables d’entrée une mesure de l’OCV, de l’impédance Z et d’autres
mesures spécifiques à certaines technologies de batterie. Le tableau II-1 résume ces méthodes
selon la nouvelle classification.
Tableau II-1 - Critères de classification pour l'estimateur de SoC basés sur une variable
d'entrée mesurée directement
Autres modèles -
Premièrement, la valeur OCV ne peut pas être mesurée directement dans une
application en temps réel, car une valeur précise de la valeur OCV nécessite une période de
repos prolongée (c.-à-d. I = 0A). Certaines techniques peuvent être utilisées pour résoudre le
problème de la durée de repos, telles que l'interpolation des données OCV pendant le temps
de repos pour obtenir une résolution plus élevée de la courbe OCV et l'extrapolation du
comportement de relaxation à l'aide d'une modélisation de batterie.
Par conséquent, pour couvrir toutes les conditions, il convient de créer un grand
nombre de tables de recherche. Cela nécessite de nombreuses expériences de laboratoire et
une grande mémoire pour stocker toutes ces tables dans une application en temps réel.
spectroscopie d'impédance électrique (EIS), exemple majeur des méthodes actives, implique
une excitation de la batterie avec un petit signal alternatif (pour courant alternatif) sur une
large plage de fréquences allant typiquement de 10 kHz à Hz. Cette gamme de
fréquences dépend de la chimie de la batterie. De plus, la réponse de la batterie est fortement
influencée par la température ambiante.
Cette méthode de mesure ne peut pas être utilisée dans une application en temps réel
en raison de la complexité de son matériel et de son coût élevé. Les méthodes passives
recherchent une impulsion dans le profil actuel. Une fois trouvée, cette impulsion de courant
et la tension de sortie correspondante sont utilisées pour estimer l'impédance interne. Ces
méthodes ne sont pas fiables car une impulsion parfaite peut difficilement être détectée dans
des conditions réelles.
Ces méthodes tentent d'établir une relation entre les composants d'impédance réels et /
ou imaginaires et le SoC. De ce fait, les modèles présentés ne sont pas génériques et restent
spécifiques à une technologie particulière. Huet conclut que la mesure de l'impédance est
fortement influencée par la température ambiante, en particulier aux basses fréquences. Cette
technique semble être plus adaptée aux batteries plomb-acide que les batteries nickel-
cadmium. En effet, pour les batteries au nickel-cadmium, les variations de résistance ohmique
(c’est-à-dire le composant d’impédance réelle) avec le SoC sont bien inférieures à celles des
batteries au plomb. Salkind et al. [1999]2 ont utilisé un modèle de logique floue pour établir
une relation entre le SoC et l'impédance mesurée sur la base d'un EIS à différentes fréquences.
Ainsi, le modèle de logique floue limite l’impact du manque de fiabilité de la mesure de
l’impédance. En bref, il est difficile de mesurer l'impédance en ligne. De plus, les valeurs
mesurées de l'impédance dépendent beaucoup de la méthode de mesure et sont sensibles aux
conditions de mesure. De plus, le type de relation entre cette impédance et le SoC n'est pas
générique pour toutes les technologies de batterie.
2
Salkind, A. J., Fennie, C., Singh, P., Atwater, T., and Reisner, D. E. (1999). Determination of state-of-charge and state-of-health of batteries
by fuzzy logic methodology.
batterie complètement chargée. Il peut être utilisé pour étalonner le SoC à 100% et fournit des
informations sur l'état de santé de la batterie. Une seconde méthode spécifique pour la batterie
plomb-acide repose sur une relation directe entre le SoC et la mesure de la densité
d'électrolyte. Cependant, cette méthode est très sensible à la température et aux impuretés
présentes dans l'électrolyte.
C. Estimateur de SoC basé sur des entrées estimées à l'aide de modèles physiques
L'estimation des variables d'entrée est généralement basée sur une représentation
physique de la dynamique de la batterie. Il consiste à établir une relation entre une variable
d'entrée, telle que la tension de sortie ou l'OCV, et les paramètres de modèle de batterie
dérivés de sa représentation physique. Deux cas sont généralement pris en compte lors de
l’utilisation de variables d’entrée estimées.
Dans le premier cas, la variable d'entrée peut être estimée à l'aide d'un modèle
physique et mesurée en conditions temps réel. La différence entre la variable d'entrée estimée
et mesurée est ensuite utilisée pour améliorer le modèle SoC via un traitement en boucle
fermée.
Dans le second cas, la variable d'entrée ne peut pas être mesurée directement mais est
estimée en temps réel par un modèle physique. Le SoC est ensuite estimé via une relation
prédéfinie (table de correspondance ou modèle de régression) à l'aide de cette variable
d'entrée estimée.
Dans cette section, nous présentons plusieurs méthodes d’estimation SoC où les
variables d’entrée estimées sont soit la tension, soit l’OCV. Le Tableau II-2 résume les
variables et les modèles impliqués dans ces méthodes selon la nouvelle classification.
Tableau II-2 - Critères de classification des SoC obtenus à partir d'entrants estimés à
l'aide de modèles physiques
Estimation des variables Tension de sortie OCV
d'entrée
La tension de la batterie peut être mesurée et estimée en même temps. C'est pourquoi
cette variable d'entrée convient parfaitement à un traitement en boucle fermée: l'écart entre les
tensions mesurées et estimées est utilisé en temps réel pour ajuster le SoC obtenu par la
méthode de comptage Ah. Plusieurs modèles de tension de batterie sont décrits ci-dessous.
Des exemples de techniques de traitement en boucle fermée, tels qu'un contrôleur et un filtre
de Kalman, sont également présentés. La Figure II-1 présente un organigramme de
l'ajustement du SoC à l'aide d'un contrôleur. En conséquence, la tension est estimée en
utilisant le modèle de Randle du 2ème ordre.
La différence entre les tensions ̂ estimées et les tensions mesurées est ensuite
intégrée dans la rétroaction du contrôleur afin d'ajuster la valeur de comptage Ah ̂
̂ ̂ ( ̂) (2.4)
Plus efficace qu'un contrôleur, un filtre de Kalman prend en compte les imprécisions
de la mesure de tension et celles du modèle SoC. En effet, un modèle d'état-espace est défini
par une équation de transition décrivant la dynamique de l'état d'intérêt du système , et par
une équation d'observation spécifiant comment les observations sont influencées par :
Figure II-2 - Estimateur de SoC sur un filtre de Kalman étendu, où est l’entrée ,
la variable d’état et la variable observée
Une fois que l'OCV est estimé, le SoC est ensuite calculé en utilisant une relation
prédéfinie qui est considérée comme linéaire pour les batteries plomb-acide et exponentielle
pour les ions Li-ion.
1. Le domaine temporel qui analyse les signaux de tension et de courant lors d'essais
de courant à impulsions ;
Dans les deux catégories, les paramètres sont identifiés hors ligne et ne changent pas
en fonction des conditions d'utilisation. En conséquence, le modèle donne un SoC exact
lorsque les conditions d'utilisation sont proches des conditions expérimentales. Cependant, ces
paramètres doivent changer au cours de la charge / décharge de la batterie car ils dépendent
des conditions d'utilisation.
En résumé, les méthodes présentées sont généralement utilisées soit pour améliorer la
méthode de comptage de l’Ah, soit pour estimer l’OCV et les avantages du lien étroit qui
existe entre l’OCV et le SoC. Une identification correcte des paramètres de modèle inconnus
est cruciale pour fournir un modèle efficace. Cependant, ces paramètres changent pendant la
charge / décharge de la batterie et dépendent de conditions d'utilisation non contrôlées.
D. Estimateur de SoC basé sur des entrées estimées à l'aide de modèles électrochimiques
Tableau II-3 - Principaux criteres de classification pour le SoC obtenu à partir d’entrées
estimés par le modèle électrochimique
Estimation des variables d’entrée OCV, Surtension, Lithium concentration
Modèle d’estimation du SoC Physique
Autres modèle Modèle électrochimique de l’OCV, sur
potentiel
Type de traitement Boucle fermée
Considérons :
(2.7)
Les première et deuxième phases sont souvent effectuées hors ligne, tandis que la
troisième phase est réalisée en ligne. Lors de la première phase, les variables d’entrée et de
sortie sont considérées comme disponibles (mesurées ou calculées directement). Un ensemble
de données d’apprentissage | , où N est la taille de l'ensemble de
données, est collecté par le biais de tests expérimentaux. Dans une application batterie, z
représente le SoC et r le vecteur d'entrée qui peut être un ensemble de variables mesurées
telles que le courant, la tension et la température, ou des variables estimées comme l'OCV. Un
ensemble de données d'apprentissage est généralement collecté dans un laboratoire dans des
conditions contrôlées: température ambiante spécifique, profil de courant spécifique, etc. Les
valeurs de SoC dans l'ensemble de données d'apprentissage sont obtenues à l'aide de la
méthode de comptage Ah. Cela est rendu fiable car le capteur de courant est très efficace, la
valeur initiale du SoC est connue et la capacité réelle peut être calculée en intégrant le courant
traversant la batterie pendant l'expérience. Pendant la phase d’apprentissage, on recherche les
paramètres du modèle w afin d’avoir la fonction asservie à la sortie z, étant donné
les entrées r. Ce problème est généralement appelé problème de régression. En d’autres
termes, l’objectif est d’atteindre un critère de qualité tout en estimant les paramètres sur la
base de données de formation. Dans le cas du problème de régression, cela signifie souvent de
minimiser la norme résiduelle :
⁄
| | (2.8)
Dans la plupart des cas, la norme est utilisée. C'est la somme des carrés des
résidus.
Dans la phase d'estimation, un nouveau vecteur d'entrée mesuré est pris en compte,
la sortie ̂ est donc estimée à l'aide du modèle fourni par la phase d'apprentissage. Le but de
cette technique n'est pas de trouver un modèle exact, mais une approximation de celui-ci. Par
conséquent, ce modèle approché n'est pas toujours physiquement interprétable. Le principal
avantage de la technique d'apprentissage automatique réside dans sa capacité à être facilement
extrapolée dans différentes situations dès qu'un ensemble de données de formation
correspondant est disponible. Dans ce qui suit, nous présentons plusieurs estimateurs de SoC
sur batterie basés sur des méthodes d’apprentissage automatique : la moyenne mobile
autorégressive, la régression vectorielle, et le réseau de neurones artificiels.
Dans une analyse statistique de séries chronologiques, les modèles ARMA décrivent
un processus stochastique stationnaire. Le modèle comprend deux parties : une partie
autorégressive (AR) et une partie moyenne mobile (MA). Ces modèles sont utilisés pour
estimer le SoC:
(2.9)
L'algorithme SVR estime les paramètres d'un modèle de régression non linéaire qui
décrit le comportement du système comme suit:
(2.10)
similaires et ne peut pas être généralisé de manière efficace aux cas non vus pendant la phase
d'apprentissage. De plus, le modèle SVR ne convient pas au traitement des séries
chronologiques car il ne prend pas en compte la dimension temporelle.
(∑ )
‖ ‖
∑ ( )
Shen [2010]4 développe un modèle plus complexe utilisant deux RNA successifs. Le
premier fournit une prédiction de la tension de la batterie. Les entrées de cette RNA sont
3
Charkhgard, M. and Farrokhi, M. (2010). State-of-charge estimation for lithium-ion batteries using neural networks and EKF. IEEE
Transactions on Industrial Electronics
4
Shen, Y. (2010). Adaptive online state-of-charge determination based on neurocontroller and neural network. Energy Conversion and
Management, 51(5) :1093{1098
définies sur la base du modèle de tension combinée de Plett [2004]5 (c’est-à-dire que la
température , le courant et le sont utilisés comme entrées du premier RNA). Le
second RNA est utilisée pour mettre à jour les paramètres d'un contrôleur PID (pour
proportionnel, intégré et dérivé) qui estime le SoC comme suit :
Au niveau des algorithmes d'apprentissage, il a été défini deux grandes classes selon
que l'apprentissage est dit supervisé ou non supervisé. Cette distinction repose sur la forme
des exemples d'apprentissage. Dans le cas de l'apprentissage supervisé, les exemples sont
5
Plett, L. G. (2004). Extended Kalman ltering for battery management systems of LiPB-based HEV battery packs. Journal of Power Sources,
134 :262{276
des couples (Entrée, Sortie associée) alors que l'on ne dispose que des valeurs (Entrée)
pour l'apprentissage non supervisé.
G. Conclusion
Chapitre III
MODELISATION ET TEST DE DECHARGE DE LA BATTERIE
Les éléments du circuit équivalent de batterie illustré à la Figure III-1 sont les suivants
est la tension de circuit ouvert, est la résistance ohmique des collecteurs et des
électrodes de la batterie, est le courant de charge / décharge et V représente la tension aux
bornes de la cellule de batterie. Comme le montre la Figure III-1, le courant qui coule à
travers la résistance peut être exprimé par l'équation suivante:
où est la chute de tension due à la polarisation. Par conséquent, la tension aux bornes de
la cellule est déterminée par la tension en circuit ouvert et les différentes chutes de
tension données par l'équation (3.3) :
(3.4)
TRAVAIL DE FIN D’ETUDE PAR KABASELE BAMPENDE RUPHIN
47
dans laquelle t est le temps transitoire lorsque la cellule passe de l’état de charge ou de
décharge à l’état de repos et vice versa.
Selon les études menées par C.M. Shepherd l’équation de la décharge d’une batterie
peut être écrite comme suit [12] :
( ) (3.5)
avec
( ) . (3.6)
( ) (3.7.a)
( ) (3.7.b)
(3.8)
et
Paramètre Valeur
Tension Nominale (V) 3.7
Poids (g) 44
Capacité (Ah) 2.15
Tension Nominale à la fin de la décharge 2.90
Tension Maximale à la charge 4.20
Résistance interne ( ) à 1 Hz 150
6
Panasonic DataSheet. Available online: http://www.alldatasheet.com/datasheet-pdf/pdf/219494/
PANASONIC/CGR18650CF.html (accessed on 11 Mars 2019).
Donc .
TRAVAIL DE FIN D’ETUDE PAR KABASELE BAMPENDE RUPHIN
52
La solution de l’équation (3.2) qui est une équation différentielle se présente sous la
forme :
( )
* ( ( ))+
* ( ( ))+
Figure III-7 - Variation de la Capacité par rapport au SoC pour différents courants de
décharge
( )
Sachant que :
( )
et que
( )
Donc
Alors :
III.8 CONCLUSION
Nous allons maintenant examiner dans le chapitre suivant des étapes supplémentaires
pour estimer les paramètres d’une batterie réelle en temps réel.
Chapitre IV
ESTIMATION DE L’ETAT DE CHARGE PAR LES RESEAUX DE NEURONES
ARTIFICIELS
Le cerveau naturel est le plus mystérieux de tous les organes biologiques qui
composent un être vivant. Son fonctionnement commence à être bien compris par les
scientifiques. Néanmoins la gestion des informations qui lui sont communiquées, leur
arrangement, leur interprétation, la capacité et la motivation d'utilisation de ces données,
toutes ces actions sont autant de mécanismes difficilement définissables et reproductibles de
manière artificielle. Cependant les découvertes effectuées sur les neurones, composants de
base d'un cerveau, ont donné lieu à des recherches en intelligence artificielle. L'avènement de
l'informatique a contribué au développement de cette science qui semble trouver son intérêt
essentiellement dans la modélisation de phénomènes non linéaires mal connus.
Le cerveau est en réalité constitué d'un très grand nombre de neurones (de l'ordre de
cent milliards), étroitement connectés entre eux par plusieurs milliers d'interconnexions pour
chaque neurone. Chaque neurone est une cellule spécialisée, capable de créer, envoyer et
recevoir des signaux électrochimiques. Comme toutes les cellules biologiques, les neurones
possèdent un corps cellulaire, des prolongements apportant des informations au neurone
(les dendrites), et un prolongement qui communique les informations recueillies par le
neurone (les axones). L'axone d'une cellule est connecté aux dendrites d'une autre par
l'intermédiaire d'une synapse. Lorsqu'un neurone est activé, il envoie un signal
électrochimique au travers de l'axone.
Cette impulsion traverse les synapses vers des milliers d'autres neurones, qui peuvent
à leur tour, envoyer et donc propager le signal à l'ensemble du système neuronal (c'est-à-dire,
le cerveau biologique). Un neurone ne va émettre une impulsion que si le signal transmis au
corps cellulaire par les dendrites dépasse un certain seuil appelé seuil de déclenchement. Si un
neurone n'est pas en mesure d'accomplir une tâche à lui tout seul, les résultats peuvent devenir
spectaculaires dès lors qu'un grand nombre de neurones unissent leurs efforts. Ils peuvent
ainsi créer ou accomplir diverses tâches cognitives extrêmement complexes comme
l'apprentissage ou même le savoir. Par conséquent, grâce à un très grand nombre d'unités
rudimentaires de traitement, le cerveau réussit à réaliser des tâches extrêmement complexes.
Le neurone réalise une sommation puis une transformation comme l'indique les
équations suivantes :
Chaque neurone utilisé dans un réseau, se voit connecté à un biais, c’est-à-dire à une
valeur constante pour l’une de ses entrées. Ceci permet au neurone de translater son domaine
d’activité et d’ajuster son seuil d’efficacité.
et
L'intérêt d'un réseau de neurones réside dans sa capacité à composer avec ses
fonctions d'activation pour approcher n'importe quelle fonction, linéaire ou non, à partir
d'échantillons expérimentaux. Les poids et les biais sont autant de paramètres à régler, dont
une seule combinaison offrira une approche optimale au sens des moindres carrés. En effet,
on utilise généralement la somme des écarts quadratiques comme critère d'ajustement, d'une
part car ce dernier ne peut pas s'annuler par simple retranchement des erreurs et, d'autre part,
la somme des écarts quadratiques possède des propriétés statistiques liées à la définition
même de la variance. Afin d'aboutir à cette synthèse, il est nécessaire d'effectuer une phase
dite d'apprentissage, qui consiste à trouver les poids et les biais optimaux pour une
architecture de réseau donnée.
supervisé, dans ce cas on présente au réseau des entrées, et au même temps les sorties
désirées pour cette entrée. Le réseau doit ajuster ses poids de façon à réduire l'écart
entre la réponse désirée et la sortie du réseau. Cette procédure est répétée jusqu'à ce qu'un
critère de performance soit satisfait. L'algorithme le plus utilisé est celui de la rétro
propagation de l'erreur et cette méthode est réalisée suivant le schéma de la figure 4 de sorte
que l'erreur entre la fonction réelle et la fonction estimée soit réduite au maximum.
L’apprentissage peut aussi être de type non-supervisé on parle dans ce cas d'apprentissage
supervisé, Pour les réseaux à apprentissage non supervisé, aucune information sur la
réponse désirée n’est fournie au réseau. On présente une entrée au réseau et on le
laisse évoluer librement jusqu'à ce qu'il se stabilise. Ce comportement est connu sous le
nom « auto-organisation » :
mesurer l’erreur entre les sorties désirée, et les sorties observées et à rétro propager cette
erreur à travers les couches du réseau en allant des sorties vers les entrées.
La sortie désirée dans notre cas est le SoC calculé par la méthode d’ampère-heure au
chapitre 3.
La fonction de coût peut être minimisée avec tout algorithme reposant sur le calcul
du gradient, quasi-newtonien, ou autre. Le gradient est calculé avec l'algorithme de
rétro-propagation. L’apprentissage d’un réseau de neurones récurrent s’effectue alors de la
façon suivante :
initialisation des paramètres du réseau (poids et biais) ;
propagation à travers le réseau déplié temporellement ;
calcul du gradient de la fonction de coût (en tenant compte des poids
partagés) ;
mise à jour des paramètres du réseau, puis retour à l’étape 2 pour une
nouvelle itération.
[ ] [[ ][ ] [ ]]
[[ ][ ] [ ]] (4 .8)
couche cachée, [ ] vecteur des entrées, [ ] vecteur des biais des cellules de la couche
Cachée, sortie du réseau, [ ]matrice des poids des connexions liant la couche cachée à
la couche de sortie, [ ] vecteur des biais des cellules de la couche de sortie.
L’interface de MATLAB contient une bibliothèque des RNA ce qui facilite l’étape
d’apprentissage, on peut choisir juste le taux et l’algorithme d’apprentissage et le nombre
d’itération et des autres paramètres.
Après la phase d’apprentissage nous avons testé le modèle pour des données
qui appartiennent à la base d’apprentissage. En observant les Figures IV-7 et IV-8, on
remarque qu’on a exactement la même figure entre état de charge désiré et l’état de charge
estimé. Ce qui signifie que la relation entre le SoC estimé et le SoC désiré est exactement
linéaire. Ceci prouve aussi que le modèle proposé permet d’obtenir des performances
satisfaisantes pour l’estimation du SoC avec une grande précision :
En observant la Figure IV-9 nous remarquons que l’erreur de prédiction qui est
l’écart entre le SoC estimé et le Soc désiré est très petite. Ce qui fait que la courbe de SoC
estimé est confondue à celle du SoC désiré :
La Figure IV-10 montre la phase d’apprentissage de notre réseau sur MATLAB, elle
s’arrête aux 24ème itérations, c’est à ce moment que notre réseau se stabilise :
La Figure IV-11 montre l’erreur atteint après 24 itérations, ce qui est inférieur à la
valeur limite. En d’autres termes, elle montre la meilleure performance du réseau qui est
atteint après 24 itérations :
IV.4 CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
Nous voici ainsi au terme de notre travail qui a été consacré à l’estimation de l’état
de charge d’une batterie par le réseau de neurones.
Tout au long de ce travail, nous avons présenté plusieurs technologie des batteries
ainsi que des méthodes d’estimations de l’état de charge ; et nous avons porté notre choix sur
la technologie Li-Ion qui représente une solution attractive pour les systèmes de stockage
d’énergie en termes de performances, notamment d’énergie spécifique, de densité d’énergie,
une tension relativement élevée, une puissance spécifique élevée, aucun effet de mémoire et
de faibles taux d'autodécharge pendant le stockage. Pour ce qui est de la méthode
d’estimation, nous avons choisi la méthode de réseaux de neurones artificielle car elle permet
d’acquérir le comportement de la batterie au moyen de données réelles, sans qu’il soit
absolument nécessaire de disposer d’une description physique de la batterie et donne plus des
précisions par rapport à d’autres méthodes.
Nous avons ensuite modélisé notre batterie en se basant sur le circuit équivalent de
Thevenin ainsi que l’équation décrivant la décharge de la batterie proposé dans la littérature
par C.M. Shepherd. Ainsi nous avons procédé par analogie entre les équations du modelé de
Thevenin et celles de C.M. Shepherd pour déterminer l’OCV et par conséquent le SoC ainsi
que d’autre paramètre du modèle de Thevenin en effectuant un test de décharge de la batterie
dans l’environnement MATLAB /SIMULINK. Les données de ce test constituent la base
d’apprentissage pour l’estimation de l’état de charge avec le réseau de Neurones.
Et enfin, nous avons procédé à l’estimation de l’état de charge en se basant sur les
données du test des décharges. Nous avons présenté la structure de notre réseau qui après
simulation, nous a présenté des résultats acceptable et satisfaisant. Mais toute fois ces résultats
ne peuvent être validés qu’après plusieurs essais de validation qui doivent encore être menées
et aussi après des études expérimentales car nous nous sommes limités qu’à la partie
simulation par manque des bancs d’essais des batteries dans nos laboratoires et des matériels
appropriés.
Ce travail nous a permis d’avoir une connaissance sur les batteries et de nous
familiariser avec l’intelligence artificielle. Ces deux domaines batteries et intelligence
artificielle font l’actualité que l’ingénieur dont sommes appelés à devenir ne peut s’en passer.
BIBLIOGRAPHIE
[2] LASNE LUC : Energie Electrique. 2ème Edition Dunod, Mallakoff, 2015, ISBN : 978-2-
10-077883-6
[3] BOUTTE AÏSSA : Identification des paramètres internes d’une batterie pour des
applications photovoltaïques. Thèse de doctorat en Sciences, Université des sciences et de la
technologie d’Oran Mohamed Boudiaf, 2014-2015
[11] YASSER DIAB et AL : Estimating Lithium-Ion Battery State of Charge and Parameters
using a continuous-discrete extended Kalman filter, July 2017
Référence web
[5] http://fr.m.wikipedia.org/wiki/:système de contrôle des batteries accumulateur 05/02/2019
ANNEXES
A=
0.2018
SoC =
OCV =
I=[0.6 0.8 1.2 1.9 1.8 2 3;3.7 3.7 3.7 3.7 3.7 3.7 3.7];% entrée dans le reseau de neurone avec
differnt courant de decharge et la tension d'entrée
net=newff(minmax(I),[10,1],{'logsig', 'purelin','trainlm'});
Warning: NEWFF used in an obsolete way.
> In nnerr.obs_use (line 17)
In newff>create_network (line 126)
In newff (line 101)
See help for NEWFF to update calls to the new argument list.
net.iw(1,1);
net.b(1);
net.trainparam.epochs=1000; % les nombres maximales d'iterations posssible
net.trainparam.goal=1e-25; % precise l'erreur à atteindre
net.trainparam.lr=0.01; % donne le taux d'apprentissage
net=train(net,I,SoC)
SoCe=net(I)
SoCe =
error=SoC-SoCe
error = 1.0e-09 *