Liants Hydrauliques I Differents Types D
Liants Hydrauliques I Differents Types D
Liants Hydrauliques I Differents Types D
Selon leur composition, les liants peuvent être classés en deux grandes familles :
Les liants minéraux sont généralement obtenus par traitement à haute température de matière
minéral. Selon leur mode de durcissement, ils peuvent être classés en deux familles :
Les liants organiques sont synthétisés par des organismes vivants, ou par la science de
l’homme, au départ de matière minérale ou de matière organique préexistante. On distingue :
2 - Les résines et surtout les polymères : les aminoplastes, par exemple, sont des polymères
largement utilisés comme liants dans l'industrie du bois et de ses dérivés.
-Les chaux hydrauliques font prise assez rapidement et peuvent atteindre des valeurs
de résistance à la compression, supérieures à 30 MPa. Leur temps de prise et leur résistance
dépend de leur teneur en silice soluble : la NHL-2 contenant moins de 8% de silice soluble
atteint au minimum 2 MPa après 20 jours alors que la NHL-5 contenant plus de 12% de silice
peut atteindre 15 MPa après seulement 3 jours.
-Les ciments portland font prise très rapidement. Leur résistance nominale, de l’ordre
de 30 à 60 MPa est supérieure à celle des chaux hydrauliques, et est atteinte généralement en
moins de 28 jours. Leur durcissement n’entraîne à long terme qu’une faible élévation de ces
valeurs nominales. La résistance est due essentiellement à la formation de tobermorite γ(à
court terme) et β(à long terme).
-Les ciments alumineux font prise extrêmement rapidement (moins d’un jour, début
de prise après 1h30), et n’évoluent plus après. Leur résistance finale est de l’ordre de 60 MPa.
La valeur de 2 à 3 MPa doit par contre être considérée comme un minimum pour les
matières à base de ciment portland ou du plâtre. L’adhérence de ces matières sur un support
minéral est en général égale à leur valeur de résistance à la traction.
C - LE RETRAIT ET LA FISSURATION
A l’exception du plâtre, qui gonfle durant la prise, tous les liants minéraux subissent
un retrait sensible, qui peut être limité par un choix adéquat d’agrégats ou être compensé par
des adjuvants.
Du fait de leur faible cohésion, les chaux hydrauliques ne se fissurent pas par retrait :
leur faible résistance à la traction répartit en de milliers microfissures espacées de quelques
millimètres.
Pour le ciment portland, les fissures apparaissent là où les tensions internes cumulées
dépassent la résistance à la traction plus élevée de la matière : le phénomène se traduit par un
faïençage présentant des fissures apparentes, espacées d’une dizaine à quelques dizaines de
centimètres. Le phénomène affecte principalement les mortiers de rejointoiement et les
enduits trop riches en liant. Le retrait normal est de l’ordre de 0,5‰ pour le béton et de 2‰
pour les mortiers de ciment. Il peut être nettement plus élevé si les matières ont été mal mises
en œuvre.
D - LA POROSITE ET LA PERMEABILITE
D-1 . La porosité
La porosité ouverte d’un mortier de ciment portland jeune est toujours supérieure à
15% et peut atteindre 30%. Les bétons portland présentent les porosités les plus basses, de 6 à
20 %, ceci du fait du faible rapport eau / ciment du mélange.
D-2. La perméabilité
La perméabilité à l’eau :
Les mortiers, enduits et bétons de ciment portland ne sont pas imperméables à l’eau,
mais présentent une perméabilité effective très faible
En terme de performances, on peut classer, par ordre décroissant, l’argile, le plâtre, les
chaux et les ciments. Le béton armé est le matériau le moins performant qui soit.
Pour des raisons d’économie d’énergie, les bétons de terre et les bétons chaux-chanvre
sont aujourd’hui remis à l’honneur.
D . L’ISOLATION THERMIQUE :
En principe, tous les liants peuvent être utilisés pour la confection des mortiers de
pose. Depuis le début du siècle dernier, l’usage des mortiers au ciment portland s’est
généralisé pour la réalisation des maçonneries neuves. Cet usage parait largement justifié par
la haute résistance à la compression et la forte adhérence que fournit le ciment portland.
Pour réaliser des mortiers, les chaux et les ciments ne sont jamais utilisé purs, mais
toujours mélangé à du sable de rivière (à grains anguleux), et parfois à d’autres agrégats
(matières colorantes, …).
En conclusion, tous les liants hydrauliques peuvent être mis à contribution dans la
fabrication des mortiers de pose. L’emploi du ciment portland s’est généralisé depuis le début
du 20e siècle, et les milieux professionnels se montrent aujourd’hui très réticents vis-à-vis des
mortiers n’en contenant pas. Le mortier portland l’emporte sur tous ses concurrents sur le plan
de l’insolubilité, de l’adhérence, de la rigidité et la résistance à la compression, mais un excès
d’adhérence et de rigidité peut se révéler contre productif dans un très grand nombre de
circonstances. Le ciment portland est également le liant dont la production consomme le plus
d’énergie et contribue le plus à l’augmentation du CO2 dans l’air.
Lorsque des réparations doivent être effectuées dans des maçonneries anciennes, une
règle de précaution veut que les mortiers de pose mis en œuvre aient les mêmes
caractéristiques physiques que les mortiers en place : ce qu’il faut éviter, c’est que les parties
réparées constituent des points durs dans la structure.
Par contre, les mortiers au ciment portland sont à proscrire : leur prise est trop rapide,
et fige une situation de chantier ; leur trop grande rigidité peut créer des points durs dans une
structure habituée à se déformer élastiquement.
Une seule règle est à observer, les mortiers de rejointoiement doivent être :
C’est le cas, par exemple, des ouvrages anciens rejointoyés au mortier portland :
- les joints de surface, étant plus rigides que le mortier de pose, vont concentrer les contraintes
de pression / tension lors des variations ou des décentrements des charges cycliques ;
- les joints se dilatant thermiquement davantage que les pierres ou les terres cuites, ils vont
engendrer des contraintes importantes au niveau de leur surface de raccord lors des variations
de température ;
- les joints étant fort peu poreux, ils vont se dilater beaucoup moins sous l’action de l’eau que
des matériaux poreux comme la brique ou certaines pierres tendres.
-la porosité ouverte : si le support présente une porosité ouverte importante (grès, certains
calcaires, terre cuite,…), le mortier de ragréage devra rejoindre cette caractéristique. Le choix
se portera sur les chaux hydrauliques (qui existent sous forme de mélanges prêts à l’emploi).
Les ciments portland sont à éviter, même sous forme de mélange bâtard.
-la texture et la composition chimique du support : le critère n’est pas primordial, mais
détermine la manière dont le matériau va vieillir et se patiner ; il est généralement important
que le support et le mortier de ragréage se patinent uniformément. Il n’y a pas de formule
miracle : il faut se renseigner sur les applications antérieures (anciennes) du mortier proposé.
Les mortiers « prêts à l’emploi » doivent pouvoir fournir des chantiers de référence.
Les enduits extérieurs les plus durables et les plus performants sont réalisée par des
mortiers à la chaux légèrement hydraulique. La durée de vie de tels enduits correctement
posés peut être de plusieurs siècles.
Les enduits intérieurs les plus fréquemment mis en œuvre sont faits de plâtre pur ou
d’un mortier de chaux légèrement hydraulique, couvert d’une couche de finition au plâtre pur.
Ces enduits sont durables et performants au niveau de l’inertie thermique latente.
Des bétons non armés ont été réalisés depuis les temps les plus reculés, mettant en
œuvre tous les liants possibles.