Finance
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Les flux en devise étrangère entre fournisseurs, clients ou filiales sont de plus en plus
nombreux et diversifiés donnants lieu à un système monétaire international. Ainsi le trésorier de
l’entreprise ou du groupe d’entreprises, doté de compétences en matière de placements, de
négociation de financements ou d’opérations de couverture de risque, est donc chargé de la gestion
de la trésorerie et des risques y afférant.
Le marché de changes, au comptant et à terme, assure ainsi la confrontation de l’offre et de la
demande de devises et donc la détermination du prix d’une devise par rapport à une autre : le
cours de change à travers la balance des transactions courantes, la parité des pouvoirs d'achat…
Il est décentralisé et transfrontalier, n’exigeant pas de localisation matérielle centrale déterminée,
telle une bourse, où sont centralisées les transactions et les cotations. Les transactions se
déroulent entre les tables de changes qui font partie généralement des salles de marchés des
banques, lieux où les opérations se font par téléphone, avec confirmation par télex, avec les
correspondants étrangers. Forex (abréviation de Foreign Exchange) est le nom universellement
donné au marché des changes et abrite couverture, spéculation et arbitrage comme activités. Les
banques sont les principaux intervenants sur le marché des changes, à leur côté, les courtiers
jouent un rôle d’intermédiaires et les banques centrales interviennent pour maintenir ou faire
évoluer le cours de leurs monnaies nationales au niveau souhaité. Les particuliers, les sociétés
commerciales ou les institutions financières n’interviennent pas directement sur ce marché ; pour
ce faire, elles s’adressent aux banques qui ont une activité de teneurs de marché ou aux services
de courtage.
Dans un marché des changes, toute opération qui implique une entrée ou une sortie de devises
dans les mois ou les années à venir, est exposée à un risque de change. C’est le cas notamment
des flux prévisionnels pour lesquels des prix en devises ont été fixés, des flux potentiels pour
lesquels l’entreprise s’est déjà engagée sur un prix en devises, ou des engagements pour lesquels
le prix n’est pas totalement déterminé. Pour se couvrir donc de ce risque, les entreprises peuvent
utiliser des techniques externes de couverture (forwards ou futurs, options de change…) ou
d’autres dites internes (choix d’une devise de facturation, netting, swaps, termaillage…).
Cependant, le choix d’une stratégie de couverture ne se fait pas au hasard, il est indispensable en
premier lieu de définir ses besoins et d’évaluer adéquatement son exposition (position) au risque
de change. Il faut ensuite se familiariser avec l’éventail des instruments de couverture disponible,
du point de vue mathématique, toutes les techniques de couverture permettent d’obtenir le même
résultat final, aux coûts de transactions près, une couverture plus coûteuse donnera de meilleurs
résultats à condition d‘avoir été bien choisie et d’être bien adaptée à la situation de risque à
couvrir. L’étape finale est la mise en place de la stratégie. À noter que la gestion du risque de change
est un processus dynamique. L’entreprise doit garder un œil attentionné sur l’évolution de ses besoins
ainsi que des conditions du marché et ainsi ajuster ses choix.