3774 v3 Chapes Fluides Base de Ciment

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 16

Chapes fluides à base de ciment

Cahier des Prescriptions Techniques d’exécution

Ce document a été entériné par le Groupe Spécialisé n° 13


le 5 décembre 2018. Il annule et remplace le CPT 3774_V2
paru dans les e-cahiers du CSTB en novembre 2016

Commission chargée de formuler des Avis Techniques


et Documents Techniques d’Application

(arrêté du 21 mars 2012)

Secrétariat de la commission des Avis Techniques


CSTB, 84 avecnue Jean Jaurès, Champs sur Marne, FR-77447 Marne la Vallée Cedex 2
Tél. : 01 64 68 82 82 - Internet : www.ccfat.fr

Cahier 3774_V3 – Mars 2019


Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre Scientifique et
Technique du Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise, l’évaluation, et la
diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux de la transition écologique et
énergétique dans le monde de la construction. Son champ de compétences couvre les produits
de construction, les bâtiments et leur intégration dans les quartiers et les villes.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux, européens
et internationaux, le groupe CSTB est au service de l’ensemble des parties prenantes de la
construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent
ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006
Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à
l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le
caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - art. L 122-4 et
L 122-5 et Code Pénal art. 425).
© CSTB 2019
Chapes fluides à base de ciment

Cahier des Prescriptions Techniques d’exécution

SOMMAIRE

1. Généralités.............................................................. 2 8. Conditions particulières


1.1 Objet......................................................................... 2 de mise en œuvre dans le cas de réalisation
d’une chape chauffante........................................ 10
1.2 Domaine d’application........................................... 2
8.1 Dispositions générales......................................... 10
1.3 Données essentielles.............................................. 2
8.2 Épaisseur de la chape........................................... 10
1.4 Nature des revêtements associés.......................... 2
8.3 Choix du type de mortier d’enrobage................. 10
1.5 Nature des chauffages associés............................ 3
8.4 Fractionnement de la chape................................. 10
2. Documents de référence........................................ 3 8.5 Joints périphériques..............................................11
2.1 Normes.................................................................... 3 8.6 Travaux préliminaires............................................11
2.2 Règles RAGE........................................................... 3 8.7 Coulage de la chape..............................................11
2.3 Cahiers des Prescriptions Techniques................... 3 8.8 Élimination de la pellicule de surface
3. Classification des chapes....................................... 4 et du produit de cure.............................................11
8.9 Procédure de mise en chauffe de la chape..........11
4. Supports.................................................................. 4
4.1 Capacité portante.................................................... 4 9. Pose des cloisons légères.....................................11

4.2 Supports en maçonnerie ....................................... 4 10. Mise en œuvre des revêtements de sol...............11
4.3 Supports en bois ou en panneaux 10.1  Humidité résiduelle..............................................11
dérivés du bois........................................................ 4 10.2  Mise en œuvre des revêtements de sol............ 12
4.4 Chapes asphaltes ................................................... 5 10.3  Cohésion de la chape.......................................... 12
4.5 Anciens revêtements ............................................. 5
11. Pose des appareils sanitaires............................... 12
4.6 Planéité des supports............................................. 5
Annexe 1
5. Matériaux................................................................. 5 Mesure de l’humidité résiduelle des chapes fluides
5.1 Présentation des produits...................................... 5 ciment au moyen de la bombe au carbure................ 13
5.2 Mortier frais et durci............................................... 5
5.3 Produits associés.................................................... 5
6. Planning de déroulement des travaux.................. 6
7. Mise en œuvre ....................................................... 6
7.1 Conditions préalables ............................................ 6
7.2 Matériel et outillage................................................ 6
7.3 Travaux préliminaires............................................. 6
7.4 Mise en œuvre de la chape.................................... 8
7.5 Travaux de finition.................................................. 8
7.6 Tolérances d’exécution........................................... 9

e-Cahiers du CSTB -1- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


1. Généralités 1.3 Données essentielles
Cette version intègre les principales évolutions suivantes : Les données techniques essentielles nécessaires sont à
–– ajout de chapes de caractéristiques mécaniques indiquer dans les DPM :
C16-F3 ; –– caractéristiques du support, notamment en cas de
rénovation (nature, planéité, flexibilité, etc.) ;
–– surfaces de fractionnements visées en fonction du
retrait revendiqué ; –– destination des locaux ;
–– planchers chauffants sur support bois visés dans –– nature des revêtements ;
certaines configurations. –– réservation globale intégrant les épaisseurs nécessaires
à chaque corps d’état intervenant dans la réalisation de
1.1 Objet l’ouvrage fini (ravoirage, isolation, revêtement, etc.) ;
–– type de chauffage éventuel ;
Le présent Cahier des Prescriptions Techniques précise –– position des joints de dilatation ;
les conditions générales d’emploi et de mise en œuvre
des chapes fluides à base de ciment Portland faisant –– contraintes éventuelles de positionnement des joints de
l’objet d’un Document Technique d’Application (DTA). fractionnement liées aux choix (type, format, etc.) du
revêtement.
Nota : le ciment principal est du ciment Portland.
L’applicateur de chape doit informer l’entreprise de pose
Nota  : les chapes fluides allégées ne sont pas visées de revêtements de sol directement ou, à défaut, par l’in-
par ce document. termédiaire du maître d’œuvre, du maître d’ouvrage ou du
Nota  : pour les chapes dont le liant principal n’est coordinateur, du type de chape mis en œuvre et des prin-
pas du ciment Portland, on se reportera aux Documents cipales spécificités liées à cette chape :
Techniques d’Application des chapes correspondantes. –– pour l’acceptation du support (vérification de l’état de
Les chapes fluides concernées par le présent document surface et de l’humidité résiduelle, diagnostic pour
sont au minimum de classe C16-F3 ou C20-F4 selon la support bois) ;
norme NF EN 13813. –– pour le choix des systèmes de liaisonnement associés
Toutefois, des dispositions particulières différentes de (colles et produits de préparation éventuels).
celles qui suivent peuvent être prévues dans les Docu- En cas de plancher bois, une étude doit être réalisée et
ments Techniques d’Application. Dans ce cas, ces transmise à l’applicateur de chape afin d’estimer la flèche
dispositions sont explicitement indiquées dans le Dossier et l’incidence des éventuels transferts de vapeur fonc-
Technique du Document Technique d’Application. tion des conditions d’exploitation du local et de définir
Seules les chapes fluides de classe minimale C20-F4 sont les dispositions à prendre lors de la mise en œuvre de
visées en enrobage de planchers chauffants. la chape et notamment dans le cas des locaux humides
(protection, pose des appareils sanitaires, etc.).
1.2 Domaine d’application
Nota : la pose sur appareil sanitaire est décrite au § 11.
Le présent document s’applique aux ouvrages réalisés en Pour l’exécution des travaux, il est essentiel de respecter
France métropolitaine à l’intérieur des bâtiments avec une les dispositions de protection puis de séchage indiquées
mise en œuvre : aux paragraphes 7.5.1 et 7.5.2. L’utilisation éventuelle
• adhérente d’un déshumidificateur est à prévoir dans les DPM.
-- sauf dallage sur terre-plein du fait, entre autres, des
problèmes de remontées d’humidité ; 1.4 Nature des revêtements associés
-- sauf ravoirage sur le support ; Les revêtements associés sont ceux décrits dans les
• désolidarisée ; documents suivants. Ces documents précisent entre
autres les éventuelles cohésions minimales attendues.
• sur sous-couche isolante. Ces cohésions sont rappelées dans le tableau 1 ci-après :
Le classement maximal des locaux visé est U4 P4 E3 C2, –– revêtements bois  : NF  DTU  51.2 (P63-203) et
sauf en pose sur sous-couche isolante où le classement NF DTU 51.11 (P61-204) ;
des locaux est limité à U4 P3 E2 C2 pour les charges de –– carrelage, assimilés et pierres naturelles : NF DTU 52.1
classe C20-F4. (P61-202-1), NF DTU 52.2 (P61-2104) ;
Pour les chapes de classe C16-F3, le classement maximal
des locaux est U4 P3 E3 C2. –– revêtements textiles : NF DTU 53.1 (P62-202) ;
Seules les chapes fluides de la classe C20-F4 sont visées –– revêtements plastiques et résilients  : NF DTU 53.2
en enrobage de planchers chauffants. (P62-203) ;
Les travaux neufs et de rénovation sans changement de –– revêtements caoutchouc et revêtements linoléum 
:
destination des locaux sont visés. Avis Technique des procédés concernés ;
Les supports à base de bois avec siphon de sol sont –– revêtements à base de résine de synthèse : NF  DTU  54.1
exclus. (P62-206-1-1) ;
La réalisation de sols industriels n’est pas visée dans ce –– revêtements de sol linoléum (e-Cahiers du CSTB -
document. Cahier 3703) ;
L’ouvrage réalisé n’est pas destiné à rester apparent –– systèmes de revêtements de sol stratifiés posés
et doit recevoir un revêtement de sol dans un délai de flottants : (e-Cahiers du CSTB – Cahier 3642).
8 semaines (voir paragraphe 6).

e-Cahiers du CSTB -2- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


Nota : Les exigences de cohésion (voir Tableau 1) et 1.5.2 Planchers rayonnants électriques
de protection contre les remontées d’humidité liées à la
nature des revêtements doivent être respectées. D’autres Les conditions générales d’exécution et de réception de
exigences peuvent être demandées dans les NF DTU et ces planchers chauffants doivent répondre aux disposi-
documents de mise en œuvre concernés. tions du CPT – Plancher rayonnant électrique – e-Cahiers
du CSTB – cahier 3606_V3 – février 2013.
Tableau 1 – Exigences de cohésion minimales de la chape
selon les revêtements visés au paragraphe 1.4, en fonction 1.5.3 Planchers réversibles
de la sévérité d’usage dans le local
Les conditions générales d’exécution et de réception
Type de local en fonction de la de ces planchers doivent répondre aux dispositions du
sévérité d’usage CPT – Planchers réversibles à eau basse température –
Cahiers du CSTB 3164 – octobre 1999.
Locaux à Locaux à
faibles sollici- sollicitations
tations modérées 2. Documents de référence
P2 P3 P4
Tout revêtement 2.1 Normes
hors
NF DTU 54.1 NF EN 1264-4 (P 52-400-4) – Systèmes de surfaces
et lames de chauffantes et rafraîchissantes hydrauliques intégrées –
parquet massif 0,5 0,5 0,8 Partie 4 : Installation (avril 2010).
de largeur MPa MPa MPa NF EN 13318 (P 14-202) – Matériau pour chape et chapes
supérieure à
120 mm posées
– Terminologie (août 2000)
collées NF EN 13454 (P 72-410) – Supports – Liants, liants
Cohésion
(NF DTU 51.2) composites et mélanges fabriqués en usine à base de
minimale1 Lames de sulfate de calcium pour chapes (février 2005).
parquet massif NF EN 13813 (P 14-203) – Matériaux de chapes et
de largeur chapes – Matériaux de chapes – Propriétés et exigences
0,8 0,8
supérieure à (juin 2003).
MPa MPa
120 mm
posées collées NF DTU 26.2 (P 14-201) – Chapes et dalles à base de
(NF DTU 51.2) liants hydrauliques (avril 2008).
Revêtement NF DTU 51.11 – Pose flottante des parquets contrecollés
0,7 et revêtements de sol à placage bois (décembre 2009).
suivant 1 MPa
MPa
NF DTU 54.1 NF DTU 51.2 (P63-202) – Parquets – pose de parquets à
1. D’autres exigences peuvent être demandées dans les documents coller (mai 2009).
de mise en œuvre concernés.
DTU 51.3 (NF P 63-203-2) – Planchers en bois ou en
panneaux à base de bois (novembre 2004).
1.5 Nature des chauffages associés NF DTU 52.1 (P 61-202) – Revêtements de sol scellés
(novembre 2010).
L’enrobage des planchers chauffants n’est visé qu’avec
des chapes de classe minimale C20-F4. NF DTU 52.2 (P 61-204) – Pose collée de revête-
ments céramiques et assimilés pierres naturelles
La mise en œuvre des planchers chauffants sur supports
(décembre 2009).
en bois ou en panneaux à base de bois n’est visée que
sur support aérés en sous face et séparant, au sein du NF DTU 52.10 (P 61-203) – Mise en œuvre des sous-
même logement ou de la même entreprise, des pièces couches isolantes sous chape ou dalle flottantes et sous
chauffées aux mêmes périodes. carrelage scellé (juin 2013).
Sont visés les planchers chauffants à eau chaude NF DTU 53.2 (P 62-203) – Revêtements de sol PVC collés
conforme au NF DTU 65.14, les Planchers Chauffants (avril 2007).
Rafraîchissants (PCR) conformes au CPT 3164 et les NF DTU 54.1 (P 62-206) – Revêtements de sol coulés à
Planchers Rayonnants Électriques (PRE) conforme au base de résine de synthèse (février 2018).
CPT 3606_V3. NF DTU 65.14 (P 52-307 1) – Exécution de planchers
Les conditions de mise en œuvre spécifiques aux chauffants à eau chaude – Partie 1 : Dalles désolidarisées
planchers chauffants sont traitées au paragraphe 8. isolées (juillet 2006).

1.5.1 Planchers chauffants à eau chaude 2.2 Règles RAGE


Les planchers chauffants sont limités aux procédés de Règles de l’art Grenelle Environnement 2012 « Chapes
chauffage de type « basse température » (température et dalles sur planchers bois-ouvrage en neuf et en réhabi-
de l’eau ne dépassant pas 50 °C). litation », juillet 2013.
Les conditions générales d’exécution, d’essai et de
réception de ces planchers chauffants doivent répondre 2.3 Cahiers des Prescriptions Techniques
aux dispositions du NF DTU 65.14 P1.
CPT « Planchers réversibles à eau basse température »
(Cahiers du CSTB – Cahier 3164, octobre 1999).
CPT « Pose collée de revêtements céramiques et assi-
milés – Pierres naturelles - en travaux neufs sur chape
fluide à base de sulfate de calcium » (e-Cahiers du CSTB
– Cahier 3527_V3, mai 2011).

e-Cahiers du CSTB -3- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


CPT « Pose collée de revêtements céramiques et Tableau 2 – Supports admissibles en fonction de leur âge
assimilés – Pierres naturelles - en rénovation de sols et du type de mise en œuvre de la chape
intérieurs dans les locaux P3 au plus » (e-Cahiers du
CSTB, Cahier 3529_V4, novembre 2012). Âge minimal du support
considéré
CPT « Exécution des enduits de sols intérieurs pour la
pose de revêtements de sol – Travaux neufs » (e-Cahiers Pose flottante *
Pose
du CSTB – Cahier 3634_V2, novembre 2012). ou pose
adhérente
désolidarisée
CPT « Exécution des enduits de sol intérieurs pour la
pose de revêtements de sol  –  Rénovation », (e-Cahiers Dallage sur terre-plein 2 semaines
du CSTB – cahier 3635_V2, novembre 2012). Plancher dalle avec continuité
CPT « Systèmes de revêtements de sol stratifiés sur appuis :
posés flottants » (e-Cahiers du CSTB  –  Cahier 3642, Dalle pleine en BA
septembre 2008). (Béton Armé) coulée in situ
Dalle pleine coulée
CPT « Revêtements de sols intérieurs en carreaux céra- 1 mois 6 mois
sur prédalles en BA
miques de grand format et de format oblong collés au (Béton Armé)
moyen de mortiers-colles dans les locaux P3 au plus en Dalle pleine coulée
travaux neufs » (e-Cahiers du CSTB  –  Cahier 3666_V3, sur prédalles en BP
septembre 2018). (Béton Précontraint)
CPT « Revêtements de sol linoléum collés » (e-Cahiers Plancher en béton coulé sur
du CSTB – Cahier 3703, mars 2012). bacs acier collaborants 1 mois 6 mois
avec continuité sur appuis

3. Classification des chapes Plancher constitué de dalles


alvéolées en BP ou BA
Conformément à la norme NF EN 13813, les chapes avec dalle collaborante 1 mois 6 mois
rapportée en BA, AVEC
sont classées selon leurs résistances mécaniques à la continuité sur appuis
compression et à la flexion :
Plancher nervuré à poutrelles
–– la classe de résistance à la compression est désignée
en BA ou BP et entrevous
par un « C » (pour Compression) suivi de la résistance coffrage avec dalle de répartition
1 mois 6 mois
en N/mm² ; complète coulée en œuvre
–– la classe de résistance à la flexion est désignée par un (NF DTU 65.14 P1)
« F » (pour Flexion) suivi de la résistance en N/mm² ; couche
2 semaines Sans objet
Exemple  : pour une chape dont la résistance est de d’enrobage
Planchers plancher type C**
20  N/mm² en compression et 4 N/mm² à la flexion, chauffants
le marquage est le suivant : « EN 13813 CT-C20-F4 ». *** Autre cas 6 mois
(NF DTU 65.14 P2, et après
1 mois
NF DTU 65.7 1re mise
4. Supports et PRE) en chauffe
Se reporter
4.1 Capacité portante Ravoirage selon le
à l’âge minimal
du support
NF DTU 26.2
Dans tous les cas, la capacité portante du support doit sur supports ci-dessus
+ 24 heures
être vérifiée pour prendre en compte le poids propre : supplémen-
taires
–– du ravoirage éventuel ;
* Locaux à faibles sollicitations sans siphon de sol
–– de l’isolant éventuel ; ** La chape constitue la deuxième couche sur double désolidarisation
–– de la chape (environ 20 kg/m² par cm d’épaisseur) ; *** En enrobage des tuyaux, la chape est de caractéristiques mécaniques
minimales C20-F4.
–– de l’enduit de sol éventuel ;
–– de la forme de pente éventuelle ; 4.3 Supports en bois ou en panneaux dérivés
–– du revêtement de sol. du bois
Il devra être pris en compte la réservation nécessaire
Les supports sans pente suivants sont visés :
pour la mise en œuvre des éléments cités précédemment
ainsi que les éventuelles zones nécessitant une forme de –– Les planchers sur solives ou sur lambourdes et
pente. planchers de doublage, conformes au NF DTU 51.3
(P 63-203-1) ;
Nota : la chape fluide à base de ciment ne permet pas de
réaliser une forme de pente. –– Les planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois.
En locaux P4, seuls les supports maçonnés sont Dans le cas de la pose sur plancher, 3 points doivent être
visés ainsi que les anciens carrelages adhérents sans vérifiés :
changement de destination. -- capacité portante ;
4.2 Supports en maçonnerie -- flexibilité ;
-- maintien de l’aération.
Les supports en maçonnerie sont ceux, sans pente,
visés par le NF DTU 26.2 (réf. P14-201) qui précise les La mise en œuvre sur plancher bois sur vide sanitaire est
délais minimaux de séchage pour la mise en œuvre de la exclue.
couche de désolidarisation ou de la sous couche isolante
(voir Tableau 2).

e-Cahiers du CSTB -4- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


4.3.1 Capacité portante et flèche active 4.6.2 Mise en œuvre désolidarisée
Les dimensions du plancher (épaisseur des panneaux La chape peut être coulée sur un support présentant des
en fonction de l’entraxe des supports) doivent prendre écarts de planéité de 10 mm au plus sous la règle de 2 m
en compte la charge permanente due aux couches supé- et 3 mm sous la règle de 20 cm (cas d’un béton surfacé).
rieures (voir paragraphe 4.1) :
–– du poids propre des ouvrages sus-jacents ; 4.6.3 Mise en œuvre sur sous-couche isolante
–– des charges d’exploitation. Conformément au NF DTU 52.10, les écarts de planéité
Dans le cas de la rénovation, une justification du dimen- ne doivent pas dépasser :
sionnement du plancher vis-à-vis des exigences de soli- –– 7  mm sous la règle de 2  m et 2  mm sous la règle de
dité et de rigidité avec les hypothèses de chargement 20  cm pour les sous-couches acoustiques minces de
prises en compte est nécessaire, (voir annexe B fournie moins de 5 mm d’épaisseur ;
dans le document RAGE « Chapes et dalles sur planchers
bois – ouvrage en réhabilitations »). –– 3  mm sous la règle de 2  m et 2  mm sous la règle de
20 cm pour des sous-couches isolantes supérieures ou
Ce diagnostic est décrit dans le paragraphe  3.1 du égales à 5 mm et/ou en cas de superposition de sous-
document RAGE « Chapes et dalles sur planchers bois – couches isolantes, ce qui nécessite la mise en œuvre
ouvrage en réhabilitation ». d’un enduit de sol ou d’un ravoirage tels que décrits
Le maître d’œuvre ou à défaut l’entreprise applicatrice dans le NF DTU 52.10 (CGM).
de la chape s’assurera qu’ils présentent une flexibilité ne
dépassant pas le 1/500e de la portée.
5. Matériaux
4.3.2 Maintien de l’aération
5.1 Présentation des produits
Le complexe film d’interposition + chape constituant
un frein aux échanges hygrothermiques entre le plan- Les mortiers destinés à la réalisation de chapes fluides
cher bois et l’atmosphère du local, des dispositions sont fabriqués et distribués de différentes façons. On
doivent être prises pour éviter tout risque de confinement distingue :
d’humidité. –– les produits « prêts à l’emploi » : ce sont des mortiers
Ces conditions dépendent de la composition globale fabriqués en centrale de production et livrés en camion-
du plancher, en particulier des conditions d’aération et toupie ou fabriqués in situ dans une « centrale mobile »
d’isolation de la sous-face et des conditions ambiantes de ou un « silo mobile » ;
part et d’autre du plancher. –– les produits « prêts à gâcher » : ce sont des mortiers
Seuls sont visés les supports bois ou en panneaux dérivés fabriqués en usine et distribués sur chantier en silos, en
du bois, aérés en sous-face et séparant au sein du même sacs ou en big bags.
bâtiment des pièces chauffées aux mêmes périodes.
5.2 Mortier frais et durci
4.4 Chapes asphaltes
–– L’étalement minimal (au cône CEN  : h = 60  mm,
–– Chapes réalisées conformément au fascicule  8 du ∅1 = 70  mm, ∅2 = 100  mm) requis pour porter
Cahier des Charges de l’Office des Asphaltes. l’appellation de mortier « fluide » est de 220 mm, suivant
–– Qualité d’asphalte utilisée : type AP 1 selon le fasci- la norme NF EN 13454-1.
cule 10 de ce document avec, toutefois, une épaisseur Dans les différents Documents Techniques d’Applica-
supérieure à 20 mm et une empreinte de taille inférieure tion, l’étalement est exprimé en fonction du cône propre
à 10 mm. à chaque fabricant.
Les caractéristiques du mortier sont précisées dans le
4.5 Anciens revêtements Document Technique d’Application du produit.
Les règles de reconnaissance et de préparation de l’exis- Concernant le retrait de la chape, il y a les cas suivants :
tant sont celles des e-Cahiers du CSTB, Cahier 3635_V2 –– Cas général : la chape doit présenter un retrait maximal
« Exécution des enduits de sol intérieurs pour la pose de 800 µm/m sur éprouvettes 4 x 4 x 16 cm en condi-
de revêtements de sol – Rénovation » et des e-Cahiers tionnement 23 °C / 50 % HR.
du CSTB, Cahier 3529_V4 « Revêtements en carreaux
céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers –– Cas spécifique : la chape peut présenter un retrait
colles en rénovation de sols intérieurs dans les locaux P3 moins important que le cas général. La valeur maximale
au plus ». est alors indiquée dans le DTA du procédé : 600 ou
400 µm/m en conditionnement 23° C/50 % HR.
Seuls seront conservés les revêtements non compres-
sibles et non putrescibles. 5.3 Produits associés
4.6 Planéité des supports
5.3.1 Nature des couches de désolidarisation
4.6.1 Mise en œuvre adhérente sous chape

La chape peut être coulée sur un support présentant des Film de polyéthylène de 150 ou 200 µm d’épaisseur minimale.
écarts de planéité de 10 mm au plus sous la règle de 2 m. D’autres produits peuvent être utilisés, ils sont alors décrits
dans le Document Technique d’Application.

e-Cahiers du CSTB -5- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


5.3.2 Bande périphérique –– température du support et de l’atmosphère comprise
entre +5 °C et +30 °C sans risque :
Bande en matériaux résilients imputrescible d’épaisseur
-- de gel ;
minimale 5 mm ou 8 mm selon la destination de la chape
(voir paragraphes 7.3.2 et 8.5). -- de chaleur excessive (> 30 °C) dans les locaux ;
Cette bande peut comporter un rabat destiné à éviter la -- de réhumidification excessive à craindre dans les
pénétration de laitance. locaux ;
-- pas d’exposition directe à l’ensoleillement (masquer
5.3.3 Nature des sous-couches isolantes les fenêtres) pendant au moins 24 heures ;
Les sous-couches isolantes admissibles sont celles –– la surface du support ne doit présenter aucune fixation
décrites dans le NF DTU 52.10 (P 61-203) «  Mise en saillante susceptible de détériorer le film d’interposition.
œuvre des sous-couches isolantes sous chape ou dalle L’aération du local conditionne le séchage de la chape :
flottantes et sous carrelage scellé ». Elles sont de classes cette opération est possible dès 24 ou 72 heures après le
SC1 ou SC2. coulage selon les dispositions du Document Technique
d’Application.
5.3.4 Fibres Sauf à pouvoir procéder à une aération du local, l’utili-
Les fibres employées (à l’exception des micro fibres) sation d’un déshumidificateur doit être envisagée dès
doivent justifier d’une équivalence, en termes de compor- 4 jours après le coulage de la chape.
tement post-fissuration : Par ailleurs, l’évacuation de l’humidité est accélérée :
–– au treillis de 325 g/m² en cas de pose sur isolant ; –– par la mise en service du chauffage du local ;
–– au treillis de 650 g/m² en cas de pose sur plancher –– en évitant le stockage sur la chape d’éléments pouvant
chauffant. bloquer l’humidité.
L’utilisation, la nature et le dosage des fibres sont définis
dans les différents Documents Techniques d’Application 7.2 Matériel et outillage
des chapes fluides ou dans l’EPTM du procédé.
L’applicateur utilise lors de la mise en œuvre :
–– un procédé mécanique permettant le pompage du
6. Planning de déroulement mortier ;
des travaux –– un cône et une plaque pour la mesure de la fluidité par
De façon générale, pour éviter d’éventuels phénomènes étalement (les dimensions du cône sont précisées dans
de tuilage ou de fissuration dus au comportement, le DTA de la chape) ;
intrinsèque de la chape fluide ciment, le délai entre la –– des piges à tige réglable pour vérification du niveau de
réalisation de la chape et la pose du revêtement de sol la chape ;
ne doit pas être trop important, le revêtement devant être –– un appareil de mise à niveau laser ou niveau à eau,
mis en œuvre au plus tôt après le ponçage de la chape. pour régler le niveau des piges ;
Pour ce faire, l’applicateur de la chape doit informer le
maître d’ouvrage et le maître d’œuvre de ces spécifi- –– une barre de nivellement et éventuellement un balai de
cités et un accord sur le planning du déroulement des finition ;
travaux doit être trouvé entre les différents intervenants –– un pulvérisateur pour application du produit de cure.
(MO, MOE, applicateur de chape, entreprise de
revêtement de sol, chauffagiste/électricien en cas de 7.3 Travaux préliminaires
planchers chauffants…) afin de fixer une date de coulage
de la chape qui permette la pose du revêtement de sol Tous les travaux de préparation doivent être terminés
(après mise en chauffe en cas de plancher chauffant) avant le début du coulage de la chape, en raison du
dans un délai de 8 semaines sous réserve d’un degré de rythme rapide du coulage.
siccité admissible. Ce planning devra intégrer le ponçage
de la chape 8  jours au plus avant la mise en œuvre du 7.3.1 Rattrapage de la planéité et/ou du niveau
revêtement de sol.
Au-delà de ce délai de 8 semaines, le revêtement pourra 7.3.1.1 Ravoirage
être posé après d’éventuelles réparations de la chape. Afin d’éviter des discontinuités d’épaisseur de la chape,
la planéité et l’horizontalité doivent être rattrapées.
7. Mise en œuvre –– Si le support présente un écart supérieur aux tolérances
admissibles (voir paragraphe 4.6), la mise en œuvre
7.1 Conditions préalables d’un dressage (en respectant les épaisseurs maximales
d’application) ou d’un ravoirage est nécessaire.
Les conditions nécessaires pour la mise en œuvre de la –– Si le support présente des décrochements de plus
chape sont les suivantes : de 5  mm, un rattrapage localisé doit être réalisé pour
–– bâtiment clos et couvert, vitrage posé (ou baies fermées atténuer cette discontinuité.
par des bâches hermétiques) ; –– Si l’horizontalité n’est pas bonne  : écarts de niveaux
–– aucun risque de courant d’air pendant au moins supérieurs à 2 cm, un rattrapage est nécessaire.
24 heures ; –– Si des canalisations et/ou des gaines électriques
–– cloisons séparatrices d’appartements terminées, passent sur le support, la mise en œuvre d’un ravoirage
ainsi que les cloisons en maçonnerie de distribution jusqu’au niveau supérieur de ces canalisations ou de
(> 150 kg/m) et les doublages ; ces gaines est nécessaire.

e-Cahiers du CSTB -6- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


Les types de ravoirages admis sont les ravoirages C, D, 7.3.3.3 Autres appareils sanitaires
E, tels que décrits dans le NF DTU 26.2 : La canalisation d’évacuation est entourée avec la bande
–– ravoirage de type C : lit de sable de 4 cm d’épaisseur de rives et la remontée de la feuille de polyéthylène.
maximale stabilisé par 100 kg minimum de liant hydrau- Les appareils proprement dits seront fixés après pose du
lique par m³ de sable sec ; carrelage.
–– ravoirage de type D : mortier ou béton maigre dosé à
environ 200 kg de ciment ou 325 kg de chaux hydrau- 7.3.4 Mise en place de la couche
lique naturelle par m³ de sable sec ; de désolidarisation et/ou
–– ravoirage de type E : mortier de ciment dosé à environ de la sous-couche isolante
325 kg/m³ de sable sec.
En locaux P4, seul le ravoirage de type E est admis. 7.3.4.1 Mise en œuvre désolidarisée
L’application de la chape sur le ravoirage se fait La couche de désolidarisation doit être interposée entre le
sur couche de désolidarisation de 150  µm d’épaisseur support ou le ravoirage éventuel et la chape.
minimale. L’épaisseur de la feuille est de :
7.3.1.2 Plancher d’égalisation sur lambourdes –– 150 µm sur plancher béton ou ravoirage ;
Dans le cas de plancher bois, il est possible de réaliser un –– 200 µm sur dallage sur terre-plein, plancher collaborant
plancher d’égalisation sur lambourde conformément aux ou sur vide sanitaire et plancher bois.
prescriptions du DTU 51.3 pour rattraper la planéité. Les lés doivent se recouvrir de 10  cm minimum et être
La détermination de la hauteur des différentes lambourdes rendus jointifs par application d’une bande plastique
et calage en fonction de leur position dans l’ouvrage, autocollante d’au moins 5 cm de large.
sera basée sur un relevé précis des écarts de niveau à Sur la périphérie, l’extrémité du film plastique doit dépasser
compenser. d’au moins 10 cm le niveau supérieur de la chape finie.
L’application de la chape sur ce plancher d’égalisation se
7.3.4.2 Mise en œuvre sur sous-couches isolantes
fait sur sous-couche de désolidarisation.
Pour le choix des sous-couches isolantes, se reporter au
7.3.2 Bande de désolidarisation périphérique paragraphe 5.3.3.
La mise en œuvre des sous-couches isolantes s’effectue
Quel que soit le type de pose, une bande périphérique conformément au NF DTU 52.10 (P 61-203) ; un calfeutre-
compressible de 5 mm minimum d’épaisseur en matériau ment soigné de l’isolant est nécessaire compte tenu de la
résilient imputrescible est fixée tout le long des parois des fluidité de la chape.
locaux et des huisseries ainsi qu’autour des éléments Un film polyéthylène doit être mis en place dans tous
verticaux : poteaux, fourreaux de canalisations. les cas où il y a risque de pénétration de la chape dans
Dans le cas de plancher chauffant pour les chapes de l’isolant ou dans les joints.
classe minimale C20-F4 se reporter au paragraphe 8.5. Les règles de superposition de sous-couches isolantes à
respecter sont traitées dans ce même DTU.
7.3.3 Réservations et traversées
7.3.4.3 Traitement de la périphérie
de canalisations
Afin d’éviter toute pénétration de mortier sous la couche
Le coffrage est entouré par une bande périphérique de désolidarisation, relever le film polyéthylène en
compressible de 5 mm minimum. périphérie des murs ou utiliser des bandes à rabat collé
sur l’isolant.
7.3.3.1 Cheminées et escaliers
Pour les isolants à plots, poser les dalles d’isolant de
La pose d’une réservation doit être réalisée à l’emplace- façon à mettre en compression les bandes périphériques.
ment prévu pour ces éléments.
En cas de joints ouverts ou de dégradations de
7.3.3.2 Bacs à douche et baignoires l’isolant (coin cassé, etc.), reboucher avec de la mousse
–– Sur support non sensible à l’eau (support bois exclu) : expansive.
-- soit une réservation est réalisée pour poser le bac
7.3.5 Cas de chape adhérente
à douche ou la baignoire directement sur le support.
Un traitement identique à celui de la périphérie en Avant le coulage de la chape, la préparation du support
pièce humide est effectué au niveau du coffrage ; doit être faite selon les préconisations du Document
-- soit le bac à douche ou la baignoire sont installés Technique d’Application de la chape.
après pose du revêtement (cf. paragraphe 10).
–– Sur support bois : le bac à douche ou la baignoire sont 7.3.6 Fibres
installés après pose du revêtement en respectant les
Dans le cas des chapes sur isolants ou pour les locaux P4,
dispositions définies par le maître d’œuvre à l’étude
l’applicateur de la chape peut être amené à mettre en
préalable (cf. § 1.3) ;
œuvre une version de mortier de chape comprenant
des fibres métalliques, macro synthétiques ou de verre.
Le choix des fibres possibles et leur mise en œuvre sont
décrits dans le Document Technique d’Application de
la chape.

e-Cahiers du CSTB -7- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


Tableau 3 – Chape de caractéristiques minimales
Locaux P2 et P3 Locaux P4
Épaisseur minimale de la chape (cm) Épaisseur minimale de la chape (cm)
Chape Chape fibrée Chape Chape fibrée

Chape adhérente 3 3 5 4

Chape désolidarisée :
3 3 5 5
•  sur film polyéthylène

•  sur isolant de classe SC1 4 4

•  sur isolant de classe SC2 5 4,5

7.3.7 Épaisseur de la chape 7.4.3 Coulage de la chape


Les épaisseurs minimales de la chape à respecter en tous Le coulage commence par le point le plus éloigné de la
points sont indiquées dans le Tableau 3 pour les chapes sortie.
de caractéristiques minimales C20-F4. Pour les chapes L’opérateur déplace régulièrement le tuyau de sortie
de caractéristiques minimales C16-F3 / F4, les épaisseurs du mortier sur toute la surface à couvrir en maintenant
sont indiquées dans les différents DTA. l’extrémité du tuyau à 15 cm environ au-dessus du support,
Pour la pose de sols souples, de parquets et de résines de sorte que la chape affleure les piges.
de sol (cf. restrictions § 10), l’épaisseur maximale de la
chape doit être de 10 cm. 7.4.4 Finition de la surface

7.3.8 Repères de niveau et préparation Pour améliorer la planéité de la surface, agiter la chape
en deux passes croisées, sur toute son étendue, avec
des joints de dilatation de la chape
une barre de nivellement et/ou éventuellement un balai de
À l’aide d’un niveau laser ou à eau, repérer l’emplace- finition selon les préconisations du Document Technique
ment le plus haut du support et y placer une pige dont d’Application de la chape.
la tige est réglée pour l’épaisseur minimale nécessaire
(les épaisseurs minimales admises sont précisées au 7.4.5 Cure de la chape
paragraphe 7.3.7).Placer d’autres piges à intervalles
réguliers (en général tous les 2 m environ) et les régler au À l’avancement de la finition, la chape est protégée d’une
niveau pour matérialiser la surface de la chape. dessiccation trop rapide en appliquant un produit de cure
à l’aide d’un pulvérisateur sous forme d’une pellicule
Les joints de dilatation du gros œuvre doivent être repris fine et continue. Le produit de cure et son grammage à
et matérialisés à l’aide d’un arrêt de coulage de largeur au appliquer sont définis dans le Document Technique
moins égale à celle du joint de dilatation. d’Application de la chape.
Matérialiser les arrêts de coulage.
7.5 Travaux de finition
7.4 Mise en œuvre de la chape
7.5.1 Protection de la chape
7.4.1 Étalement, réception du mortier
La chape doit être abritée :
Les contrôles de fluidité et l’ajustement éventuel de –– dès le 1er jour au moins 24 heures après le coulage et
la fluidité du mortier sont précisés dans le Document jusque 72 heures au maximum selon les procédures du
Technique d’Application des chapes. Document Technique d’Application, d’un ensoleillement
direct (fenêtres masquées) et des courants d’air ;
7.4.2 Amorçage du pompage
–– pendant au minimum de 3 jours de toutes charges fixes.
Au démarrage de la pompe, les tuyaux doivent être
graissés en introduisant une barbotine avant la chape 7.5.2 Conditions de séchage
elle-même. Cette barbotine est réalisée avec du ciment
pur mélangé à de l’eau. L’aération du local conditionne le séchage de la chape :
La barbotine doit être récupérée à la sortie des tuyaux, cette opération est possible dès 24  heures après le
donc ne jamais être étalée au sol. coulage ou selon le délai indiqué dans le Document
Technique d’Application.

e-Cahiers du CSTB -8- Cahier 3774_V3 – Mars 2019


joint
10 m

Sauf à pouvoir procéder à une aération du local, l’utili-


sation d’un déshumidificateur doit être envisagée dès
4 jours après le coulage de la chape. joint
Par ailleurs, l’évacuation de l’humidité est accélérée :
–– par la mise en service du chauffage du local (en cas de
plancher chauffant, les dispositions de mise en chauffe
seront respectées) ;
Couloirs (largeur ≤ 3 m) : joints tous les 5 mètres maximum.
–– en évitant le stockage sur la chape d’éléments pouvant
bloquer l’humidité. Les fractionnements sur planchers chauffants pour
les chapes de classe minimale C20-F4 sont traités au
7.5.3 Mise en service de la chape paragraphe 8.5 (cf. tableau 4).
Cas spécifiques
Une circulation piétonne modérée est possible 24 heures
après le coulage. Des surfaces de fractionnement plus importantes sont
possibles pour des procédés de chape revendiquant un
La mise à disposition des locaux aux entreprises de retrait moindre avec un contrôle de ce retrait plus fréquent.
second œuvre est autorisée au plus tôt 72 heures après le Ces revendications sont également étayées par un essai
coulage, à l’exception des entreprises de pose des revê- de banc de tuilage couplé à une expérience chantier.
tements de sols qui n’interviendront qu’après avoir vérifié
l’état de la chape puis accepté le support.
Tableau 4 – Cas spécifiques : fractionnement de la chape
Par ailleurs, la surface doit être protégée en cas d’emploi en fonction du retrait revendiqué
de produits salissants (peinture, graisse, etc.).
Ne pas utiliser escabeaux, échelles et échafaudages Valeur d’engagement
Surface de fractionnement visée
sans plaque de répartition. de retrait de la chape
(m2)
(µm/m) dans le DTA
7.5.4 Réalisation des joints au + 600 80 m²
au + 400 100 m²
7.5.4.1 Joints de dilatation et de construction du
gros œuvre
Les joints de dilatation du gros œuvre doivent être repris 7.5.5 Réparation de fissures éventuelles
dans la chape (voir NF DTU 26.2)  : ils sont de même
largeur que ces derniers et sont obturés jusqu’à la pose Les fissures de largeur supérieure à 3/10e mm sans
du revêtement final pour protéger les arêtes et prévenir désaffleur doivent être traitées par l’applicateur de la
l’intrusion de corps étrangers. chape soit à l’aide d’un coulis réalisé conformément aux
prescriptions du Document Technique d’Application, soit
7.5.4.2 Joints de fractionnement à la résine comme précisé ci-dessous.
Les joints sont réalisés : Traitement à la résine
–– soit conformément au paragraphe  8 du NF DTU 26.2 Traitement à la résine bicomposante rigide, coulante ou
P1-1 (P14-201-1-1), équivalente (dureté shore D = 60 à 24 h) :
Nota : sauf indications contraires dans les Documents –– ouvrir la fissure par sciage avec un disque diamant ;
Particuliers du Marché (DPM), les joints exécutés
par sciage mécanique sont laissés vides. Si les DPM –– nettoyer et dépoussiérer la fissure par aspiration ;
demandent leur remplissage, ceux-ci précisent la –– garnir à l’aide de la résine ;
nature du produit en fonction du revêtement. –– sabler à refus avec du sable de quartz fin (0-0,5 mm) et
–– soit par la mise en place avant le coulage de joints sec, le produit de garnissage avant sa polymérisation ;
manufacturés fixés sur le support.
–– après durcissement de la résine, aspirer l’excès de
Dès que la chape est praticable (en général entre sable non adhérent avec un aspirateur.
24 heures et 48 heures après le coulage de la chape),
les joints sont réalisés (sauf cas des profilés déjà installés Nota  : les fissures avec désaffleur nécessitent une
avant coulage). réflexion sur l’ouvrage avant de les traiter.
40 m 40 m
Les joints sont à mettre en place indépendamment de 7.5.6 Élimination de la pellicule de surface
la surface aux passages des portes, aux reprises de
coulage et/ou en fonction de la configuration géométrique Sur la chape durcie, au plus 8 jours avant la pose du revê-
joint
des ouvrages. tement de sol, l’applicateur de la chape doit procéder à
8m
Cas général l’élimination de la pellicule de surface et du produit de
cure, à l’aide d’un appareil monobrosse équipé d’un
Pour une surface homogène inférieure à 60 m², la réalisa- disque abrasif.
tion de joints de fractionnement ne se justifie pas, la plus
grande longueur étant toute fois inférieure à 10 m. Cette opération est suivie de l’enlèvement complet des
matériaux éliminés à l’aide d’un aspirateur industriel.

7.6 Tolérances d’exécution


60 m 60 m La chape terminée, après ponçage et traitement des
fissures éventuelles par l’applicateur de la chape, doit
être dépourvue de laitance et présenter partout la planéité
joint suivante :
10 m –– écarts inférieurs à 3 mm sous la règle de 2 m et 1 mm
sous la règle de 20 cm.
Angles saillants : fractionnement au droit de l’angle saillant

e-Cahiers du CSTB -9- Cahier 3774_V3 – Mars 2019

joint
Il peut arriver que l’écart de planéité soit inférieur à Plancher Rayonnant Électrique
5 mm sous la règle de 2 m dans certains cas particuliers –– 50 mm nominale sur isolant SC1a Ch ou SC1b Ch ;
(petites surfaces).
–– 60 mm nominale sur isolant SC2a Ch.
8. Conditions particulières de mise 8.3 Choix du type de mortier d’enrobage
en œuvre dans le cas de réalisation
d’une chape chauffante D’une façon générale, une solution fibrée doit être prévue
pour le renforcement de la chape en enrobage de
L’enrobage de planchers chauffants n’est visé qu’avec plancher chauffant.
des chapes de classe minimale C20-F4. Les quantités de renfort dépendent du type de chauffage.
Les procédés de chauffage considérés sont ceux décrits
au paragraphe 1.5. Chauffage à eau chaude
La mise en œuvre des éléments de chauffage et leur Pour les systèmes à eau chaude, NF DTU 65.14 P1
réception seront réalisées conformément aux dispositions type  A, hors disposition particulière du Document
du document dont relève le procédé. Technique d’Application de la chape et les planchers
réversibles à eau basse température, e-Cahiers du
Les dispositions particulières à l’enrobage du plancher CSTB – Cahier 3164, le mortier utilisé est une chape
chauffant sont données dans le présent chapitre. fibrée à un dosage permettant une équivalence de
En complément des conditions préalables au coulage de caractéristiques mécaniques par rapport à une chape
la chape citées au § 7.1, il faut s’assurer des éléments armée d’un treillis de 650 g/m².
suivants : Pour un système à eau chaude, NF DTU 65.14 P1 de
–– vérification faite par le chauffagiste de l’étanchéité des type C, le Document Technique d’Application de la chape
installations de plomberie et de chauffage ; précise le type de mortier à utiliser.
–– vérification faite par l’électricien de la continuité d’isola- Plancher rayonnant électrique
tion et de conduction électrique des câbles du plancher
Sur un plancher rayonnant électrique, le mortier utilisé est
rayonnant électrique.
une chape fibrée à un dosage permettant une équivalence
de caractéristiques mécaniques par rapport à une chape
8.1 Dispositions générales armée d’un treillis de 650 g/m2. Il faut également ajouter un
chaînage périphérique avec 3 fers de Ø 8 mm dans le cas
Sous-couche isolante
d’isolant de classe SC2, hors disposition particulière du
Parmi les isolants décrits au paragraphe 5.3.3, seuls sont Document Technique d’Application de la chape.
admis, dans le cas de planchers chauffants de type A, les
Pour les locaux humides, même si le mortier de chape
isolants de classe de compressibilité SC1a ou b ou SC2a.
comporte des fibres métalliques, un grillage métallique
Le choix et la mise en œuvre de l’isolant doit être conforme relié à la liaison équipotentielle supplémentaire conformé-
aux règles définies dans le NF DTU 52.10 (P61-203). ment aux prescriptions de la norme NF C 15-100 (mis à
La sous-couche isolante au contact avec le plancher la terre) doit être posé au-dessus des câbles du PRE en
chauffant doit être de classe Ch. même temps que celui-ci, sauf si ces derniers comportent
Remarque : en cas de superposition d’isolants, seuls sont un revêtement métallique mis à la terre ou sont alimentés
admis des isolants d’indice a pour ne pas dépasser un en très basse tension de sécurité (voir CPT PRE).
classement global SC2a4 conformément aux règles de
superposition du NF DTU 52.10. 8.4 Fractionnement de la chape
Dans le cas de planchers chauffants à eau de type C, les
Cas général
isolants doivent être de classe SC1 a Ch ou SC1 b Ch.
Les joints de fractionnement doivent être réalisés confor-
8.2 Épaisseur de la chape mément au paragraphe 7.5.4.
Dans le cas d’un sol chauffant, la surface de fractionne-
L’épaisseur est fonction du système employé (diamètre ment est limitée à 40 m² au plus, la plus grande longueur
du tube ou des câbles, tubes positionnés ou non dans étant toutefois inférieure à 8  m sauf avis contraire du
l’isolant, dans des rainures prévues à cet effet). Document Technique d’Application.
En complément aux dispositions précisées ci-après,
dans tous les cas, les épaisseurs minimales sur isolants
préconisées par le Document Technique d’Application de
la chape doivent être respectées.
40 m 40 m
Chauffage à eau chaude
Dans le cas de planchers chauffants de type  A et plan-
chers chauffants réversibles, l’épaisseur minimale de la joint
chape doit être de : 8m
–– 30 mm en tout point au-dessus du tube ;
–– 25 mm en tout point au-dessus du plot si isolant à plots. De plus, un fractionnement est nécessaire pour séparer
les zones froides des zones chaudes (par exemple : entre
Dans le cas de plancher chauffant de type C, l’épaisseur une pièce d’habitation privée et les parties communes).
minimale de la chape d’enrobage doit être de 20 mm en
Le joint de fractionnement séparant des zones avec des
tout point au-dessus du tube.
régulations différentes fonctionne en dilatation et doit être
Pour rappel, l’épaisseur minimale de la chape désolida- traité sur toute l’épaisseur de la chape.
risée au-dessus de la couche d’enrobage est celle d’une
chape en pose désolidarisée (voir Tableau 3). 60 m 60 m

joint
e-Cahiers du CSTB - 10 - 10 m Cahier 3774_V3 – Mars 2019
Cas spécifiques 8.8 Élimination de la pellicule de surface
Des surfaces de fractionnements plus importantes sont et du produit de cure
possible pour des procédés de chape revendiquant
un retrait moindre et avec un contrôle de ce retrait plus Se reporter au paragraphe 7.5.6.
fréquent. Ces revendications sont également étayées par
un essai de banc de tuilage couplé à une expérience 8.9 Procédure de mise en chauffe de la chape
chantier (cf. tableau n° 5).
Après coulage de la chape et avant mise en œuvre
des revêtements de sol, l’installateur de chauffage doit
Tableau 5 – Cas spécifique : fractionnement de la chape en procéder à la première mise en température, comme
fonction du retrait revendiqué indiqué dans les documents de mise en œuvre des plan-
chers chauffants hors préconisations particulières dans le
Valeur d’engagement Fractionnement visé en cas
Document Technique d’Application de la chape.
de retrait (µm/m) dans le DTA de surface chauffante (m2)
Remarque : Pendant la période de mise en chauffe, il faut
au + 600 40 veiller à l’aération des locaux.
au + 400 80
9. Pose des cloisons légères
8.5 Joints périphériques
La pose de cloisons légères de masse inférieure ou égale
Un joint doit être ménagé à la périphérie de la pièce à 150 kg/m est admise sur chape flottante lorsqu’il n’y a
ainsi qu’autour des poteaux et être rempli par une bande pas d’exigence d’isolation acoustique entre les locaux
compressible d’épaisseur minimale 5 ou 8 mm selon les séparés par cette cloison.
préconisations du Document Technique d’Application de Elles sont réalisées au minimum 7 jours après le coulage
la chape. En aucun cas la chape ne doit être en contact de la chape.
avec un point dur.
Le montage ne doit pas provoquer d’humidification de
Nota  : Un soin particulier doit être apporté à la mise la chape.
en œuvre de la bande périphérique au droit des points
singuliers tels que les seuils de porte afin d’éviter sa
déformation et conserver son épaisseur. 10. Mise en œuvre des revêtements
de sol
8.6 Travaux préliminaires
La chape n’est pas destinée à rester apparente et doit
donc recevoir un revêtement de sol, après séchage et
8.6.1 Calfeutrement de la sous-couche élimination de la pellicule de surface et séchage (voir
isolante paragraphe 7.5.6).
Sur plancher chauffant, le chauffage sera interrompu
Voir le paragraphe 7.3.4. avant, pendant et après la pose. Les délais (minimum
2 jours avant et après la pose) sont précisés dans
8.6.2 Fixation des éléments chauffants les textes réglementant chaque type de plancher
chauffant visé et les DTU et/ou CPT de mise en œuvre des
Les tubes doivent être fixés à la sous-couche isolante ou revêtements.
par l’isolant lui-même (isolant à plots) au moins tous les
Pour les chapes de caractéristiques minimales C16-F3, du
40 à 45 cm dans les parties droites et tous les 20 à 25 cm
fait des valeurs de résistances mécaniques de la chape
dans les boucles.
requises, les parquets massifs de largeur supérieure à
120 mm et les résines de sol ne sont pas visés.
8.6.3 Repérage des zones de prélèvements
Pour les chapes de caractéristiques minimales C20-F4,
pour la mesure de l’humidité du fait de la valeur de cohésion requise, les revêtements
de sol résine ne sont pas visés en locaux P4.
Dans le cas de planchers chauffants, de façon
à permettre au poseur du revêtement la réalisation de
10.1 Humidité résiduelle
prélèvements pour la mesure de l’humidité résiduelle
(cf. paragraphe 9.2), sans risquer d’endommager la Le taux d’humidité résiduelle au moment de la pose du
canalisation ou le câble, l’applicateur de la chape maté- revêtement de sol doit être conforme à celui demandé
rialise des zones dépourvues d’éléments chauffants sur dans les documents de mise en œuvre concernés
un rayon de 10 cm au moins, par exemple à l’aide de tiges (CPT, DTU, AT ou DTA).
(longueur 10 cm minimum).
L’humidité résiduelle de la chape doit être mesurée par
Nota : ces emplacements sont prévus dans des zones la méthode de la bombe au carbure. Cette méthode est
dont la configuration est a priori défavorable au séchage décrite en Annexe 1.
comme les zones les plus épaisses par exemple.
Cette vérification se fait dans le cadre de la reconnais-
Afin de ne pas poser de problèmes de sécurité sur le sance de la chape : elle s’effectue sous la responsabilité
chantier, ces tiges sont de préférence à base de maté- de l’entreprise de pose du revêtement de sol.
riaux flexibles ou peu résistants.
Si l’entreprise de pose du revêtement de sol lui en fait la
8.7 Coulage de la chape demande, l’applicateur de la chape doit réaliser l’essai.
Il intervient alors au titre de prestataire de service pour le
La chape se coule en une passe. compte de l’entreprise de pose de revêtement de sol qui
doit être présente lors de l’essai et conserve la responsa-
bilité de la reconnaissance du support.

e-Cahiers du CSTB - 11 - Cahier 3774_V3 – Mars 2019


La fréquence des prélèvements de contrôle et le taux
admissible sont décrits dans les documents de mise en
œuvre de revêtements dont la pose est envisageable
(DTU, CPT, AT/DTA, etc.).

10.2 Mise en œuvre des revêtements de sol


La bande compressible des joints périphériques est
conservée lors de la mise en œuvre du revêtement de sol.
Elle n’est arasée qu’après la pose du revêtement de sol et
avant la pose de la plinthe.
La réception du support, sa préparation et la pose des
revêtements incombe au poseur de revêtement de sol
dans le cadre des prescriptions des CPT et NF DTU
concernés.

10.3 Cohésion de la chape


La cohésion de la chape fluide ciment au moment de
la pose du revêtement de sol doit être conforme à celle
demandées dans les documents de mise en œuvre
(DTU, CPT ou DTA) (voir Tableau 1).
Si une mesure est nécessaire, elle sera réalisée suivant
la méthode définie dans l’annexe A du NF DTU 26.2 P1-2
(P14-201-1-2).

11. Pose des appareils sanitaires


Sauf réservation préalable en cas de bac à douche ou de
baignoire (cf. paragraphe 7.3.3), les appareils sanitaires
sont mis en place une fois le revêtement posé.
Pour les appareils fixés au sol, avant mise en place de
l’attache, on procède au droit de la fixation, à un calfeutre-
ment avec un mastic sanitaire NF EN 15 651-3.
En cas de pose sur support bois, les dispositions de
fixation devront tenir compte de l’épaisseur de la chape
pour ne pas dégrader le support.

e-Cahiers du CSTB - 12 - Cahier 3774_V3 – Mars 2019


Annexe 1 Les éléments solides et les granulats de grande taille
ajoutés au liant lors de son gâchage (fibres, par exemple)
Mesure de l’humidité résiduelle sont systématiquement évacués. Il ne doit subsister
des chapes fluides ciment au moyen qu’une fine poudre.
de la bombe au carbure Les éventuelles fibres métalliques et autres fibres de
grande longueur sont retirées.
Peser 20 grammes de poudre prélevée dans l’écuelle sera
1. Principe comprise entre 50 et 100 grammes de produit (suivant le
L’eau contenue dans l’échantillon réagit avec le carbure de type d’appareil utilisé et l’humidité attendue). Pour un liant
calcium pour former un gaz (acétylène). Si cette réaction ciment, 20 grammes suffisent.
a lieu dans un récipient de volume constant, la pression à Eviter de travailler au soleil ou dans un courant d’air
l’intérieur de celui-ci augmente d’autant plus qu’il y a (risques de sous-estimation de la teneur en eau).
d’eau dans l’échantillon.
3.3 Mesure
2. Matériel • Verser la poudre (préalablement pesée) dans le
récipient de mesure à l’aide d’une cuillère (ou d’un
• Un récipient étanche avec manomètre adapté à la entonnoir). Éviter toute perte.
mesure des faibles humidités (sensibilité de l’ordre de
0,1 % entre 0 et 1 %). • Introduire les billes d’acier, puis, en tenant le récipient
incliné (à environ 45°), le carbure de calcium. Éviter de
• Une balance avec une précision de mesure de 5 % au casser l’ampoule de verre avant de refermer le récipient.
moins du poids de l’échantillon à prélever.
• Fermer le récipient.
• Une écuelle de broyage en acier.
• Secouer fortement la bombe afin que les billes d’acier
• Billes en acier spécial. provoquent la casse de l’ampoule.
• Carbure de calcium en poudre conditionné en ampoule • Pendant une quinzaine de minutes, imprimer à
de verre. la bombe des mouvements circulaires de 30 cm
• Un marteau. d’amplitude environ.
• L’équipement nécessaire à la prise d’échantillon • Vérifier après 5 mn qu’il n’y a plus d’évolution de
(massette et burin ou marteau perforateur équipé d’un pression. Dans le cas contraire, attendre encore 5 mn
burin adapté). et relever la valeur.
• Une table de conversion correspondant au manomètre • Faire la conversion pour obtenir le résultat en pourcen-
pour transposer la valeur de pression mesurée en % tage d’eau résiduelle à l’aide de la table de conversion
d’eau (si le manomètre ne comporte pas d’échelles (certains nanomètres donnent directement la valeur
pour la lecture directe du pourcentage d’humidité). en %).
• Une cuillère ou un entonnoir pour faciliter le transvase- Remarque : Une chute de pression dans le temps ou une
ment de la poudre de l’écuelle au récipient de mesure. odeur d’ail indique qu’il y a une fuite : changer le joint
d’étanchéité et recommencer la mesure (risque de sous-
évaluation de la teneur en eau).
3. Méthodologie
3.4 Précaution d’emploi
3.1 Prélèvement
• Ne pas fumer ni entretenir de source de chaleur à
Prélever l’échantillon sur toute l’épaisseur de la chape en proximité de l’appareil pendant la mesure.
veillant à ne pas endommager le film de désolidarisation • Nettoyer soigneusement le récipient et les autres outils
lorsque celui-ci existe. à la fin de la mesure.
Le prélèvement se fait au burin et à la massette ou au • Se reporter aux recommandations du fabricant de la
marteau perforateur. L’usage d’une perceuse, scie cloche bombe au carbure.
ou carotteuse est formellement proscrit (risques de sous-
estimation de la teneur en eau compte tenu de l’évapora-
tion induite par l’échauffement de l’échantillon).

3.2 Broyage et pesée


Les morceaux de chape prélevés sont concassés dans
l’écuelle en acier à l’aide du marteau jusqu’à obtenir la
quantité de poudre nécessaire à la mesure. Cette quan-
tité est à la fois fonction du type d’appareil utilisé et des
Règles de l’Art en vigueur.

e-Cahiers du CSTB - 13 - Cahier 3774_V3 – Mars 2019


SIÈGE SOCIAL
84, AV E N U E J E A N JAU R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 MA RN E - L A-VA L L É E CE DE X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | FA X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 70 3 7 | w w w. c s t b. fr

CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BÂTIMENT M A R N E - L A -VA L L É E | PA R I S | G R E N O B L E | N A N T E S | S O P H I A A N T I P O L I S

Vous aimerez peut-être aussi