Français - Lettre À Conrad - Emma Roemer
Français - Lettre À Conrad - Emma Roemer
Français - Lettre À Conrad - Emma Roemer
Cher Conrad,
Je suis très honoré de pouvoir écrire à une personne d’une telle prestance que toi, malgré
la crainte de ta réaction après avoir lu cette lettre.
La raison pour laquelle j’écris cette lettre est que ta présence me semble familière : celle d’un
ami idéal dont je rêve depuis longtemps. L’idée d’un ami idéal peut certes sembler curieuse,
mais comme Confucius l’a dit : « Trois types d’amis sont utiles, trois types d’amis sont
nuisibles. Les utiles : un ami droit, un ami fidèle, un ami cultive. Les méchants : un ami faux,
un ami doux, un ami bavard ».
Avant ton arrivée dans notre école, j’étais solitaire en classe. Les autres élèves étaient très
gentils envers moi mais je n’éprouvais pas pour eux de sympathie particulière. Je parais très
réservé timide et éloigné car les autres élevés savaient déjà ce qu’ils seraient plus tard :
avocats, officiers, professeurs, pasteurs, banquiers.
J’ai constaté que nous partagions beaucoup de loisirs en commun comme la littérature et la
collections d’objets précieux. Je t’inviterai peut-être un séjour chez moi pour te montrer ma
collection de livre français comprenant de Baudelaire, Balzac, Flaubert et Stendhal, et, quand,
aux objets précieux, j’accumule de temps à autre des pièces de monnaies, des coraux, des
hématites et des agates, des pierres precieuses et plein d’autre objets extraordinaires.
Je suis le seul garçon juif, donc les élèves ne m’incluent pas dans leurs activités notamment le
« Caviar » un groupe de poseur persuadés de leur supériorités sociales et intellectuelles et si je
te laisse indiffèrent, c’est peut-être à cause de ma religion.
Mais avoir observé ton comportement depuis quelques temps je remarque que tu n’as pas l’air
antisémite et méprisant envers les juifs.
Ton amitié me remplirait de bonheur après tous ce que j’ai vécu durant les années
précédentes. Selon moi l’amitié c’est un sentiment précieux et rare qui n’arrive pas souvent
dans la vie. Si nous avons la chance de le connaitre, nous nous devons d’en profiter
pleinement.
A te lire,
Hans