Le Point de Bascule

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Points de bascule

Les changements soudains


qui obligent un changement de direction

30 auteurs, formateurs, thérapeutes et conférenciers


vous racontent un point tournant de leur vie
TOME 3

Ouvrage Collectif
Développement personnel

Les Productions Alchymed Inc.


AIDEZ-NOUS À FAIRE CIRCULER CE LIVRE
IL POURRAIT TRANSFORMER LA VIE DE LA PERSONNE QUI LE
RECEVRA... OFFREZ-LE EN CADEAU. PARLEZ-EN AUTOUR DE VOUS.

MERCI DE CRÉER L’EFFET PAPILLON !

Ce livre électronique vous est offert gracieusement par


www.ConversationPapillon.com les sites francophones de référence en
développement personnel, santé et mieux-être global. Ce livre est aussi le
prolongement du Télésommet du développement personnel
et du mieux-être : http://www.developpementpersonnel.tv

Merci à tous les auteurs qui ont participé à la concrétisation de ce projet


unificateur. Merci à vous tous qui, à votre tour, le relayerez en le faisant circuler
et en l’offrant au plus grand nombre de gens possible.
Que la lumière brille en vous et autour de vous !

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de  leurs  auteurs.  Les  Produc=ons  Alchymed  Inc.,  ses  sites  associés  ou  affiliés,  ses  dirigeants  et/ou  toute  personne  
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Sommaire

Les points de bascule! 4

par ANNIE LAFOREST 4

Vivre pour ne pas survivre! 6

par CYNTHIA SARDOU 6

Le tournant! 13

par DR LUC BODIN 13

Trois bascules, une vie nouvelle! 21

par FRANCE GAUTHIER 21

La bascule qui a sauvé ma vie! 26

par PIERRE LESSARD 26

L’appel du héros! 37

par MARTIN BILODEAU 37

Les défis à relever! 44

par JACQUES MARTEL 44

Le seuil et l’escalier! 50

par MAUD SÉJOURNANT 50

D’enfant soldat à ambassadrice de Paix! 56

par ANTOINETTE LAYOUN 56

Ma maman et moi! 61

par DOMINIQUE GEORGES 61

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Ne pas Sauter... ou Oser Sauter et m’accomplir ?! 67

par MARCELLE DELLA FAILLE 67

La médecine soigne, l’amour guérit !! 73

par DR CHRISTINE ANGELARD 73

D’une passion à l’autre! 82

par CÉCILE ELLERT 82

Changement de cap : De la survie à la Vie! 87

par KARÈNE G. LE DRIAN 87

De la souffrance à la délivrance! 96

par GEORGE WRIGHT 96

Au nom des miens! 103

PAR VILMA MAZZOLINI 103

J’ai enfin la vie rêvée !! 109

par ISABEL CONTRERAS 109

Conscience et éveil grâce à Ho’oponopono! 115

Par SONIA PASQUALETTO 115

Du surendettement à la prospérité! 122

par MARIE-CHRISTINE PROVOST 122

La naissance qui m’a mise au monde! 129

par SUZANNE BLOUIN 129

La découverte de mon excellence! 137

par CAROLINE LAVOIE GAUTHIER 137

Sortir de sa zone de confort! 142

par JEAN-PIERRE LEMAITRE 142

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Le constat : T’as peur ?! 151

par LAURENT MARCHAND 151

Renaître du passé. Passer des larmes au rire !! 160

par LINE BOLDUC 160

Et si toute crise était un cadeau ?! 173

par OLIVIER MASSELOT 173

Un rêve peut changer une vie! 181

par KAYA 181

La liberté de se créer! 189

par PIERRE-ÉTIENNE BOURGET 189

Se choisir pour être heureux! 195

par GIULIO FIORAVANTI 195

Nous ne sommes pas séparés! 205

par AASHTI TOUSIGNANT 205

Un état spontané d’illumination! 213

par DR RICHARD MOSS 213

Le scandale absolu de la vérité! 218

par ANDRÉ MOREAU 218

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Les points de bascule
La face cachée du véritable bonheur

PAR ANNIE LAFOREST

« Ces moments de grâce, on les appelle les points de bascule.


Et lorsqu’ils se pointent, on est très loin de les bénir et de les remercier. »

C’est avec un plaisir renouvelé que je vous


offre cette année encore la nouvelle édition
du livre numérique «Point de bascule», un
ouvrage collectif qui relate les histoires de
transformation d’auteurs, formateurs,
thérapeutes et conférenciers oeuvrant dans
le domaine du développement personnel,
de la santé et du mieux-être global.

30 spécialistes du milieu se réunissent pour


vous raconter une parcelle de leur intimité.

Un pan de leurs vies qui les a transformés à tout jamais. Ils ont très
généreusement accepté de raconter leur expérience de vie, sachant qu’elle
pourrait contribuer à transformer positivement et à améliorer favorablement votre
propre histoire.

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Vous pourrez non seulement lire ces histoires touchantes et émouvantes, mais
vous pourrez aussi visionner les entrevues que j'ai réalisées avec chacune
d'entre elles dans le cadre du Grand Télésommet du développement personnel,
édition 2014.

De plus, si vous souhaitez aller encore plus loin dans votre démarche
personnelle, tous ces intervenants ont cocréé une boite à outils remplie de mille
et une solutions qui contribueront à vous accompagner sur le chemin de votre
propre développement personnel.

Je souhaite que ce grand Télésommet vous offre des repères de vie. Que ces
lectures et ces témoignages vous fassent le plus grand bien. Et que les outils
proposés contribuent à transformer votre vie positivement, harmonieusement et
dans la plus grande liberté !
Participez en grand nombre et faites connaître ce magnifique Télésommet autour
de vous.

Ensemble, nous pouvons créer le véritable effet Papillon !

Annie Laforest
Fondatrice de http://conversationpapillon.com

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Vivre pour ne pas survivre
Se reconstruire pour se réconcilier avec la vie

PAR CYNTHIA SARDOU

« Réapprendre à vivre,
c'est vivre mieux avec soi-même et retrouver confiance en l'avenir.»

Chaque jour qui passe, je ne peux m’empêcher de me dire que si la vie ne tient
qu'à un fil, elle est la chose la plus merveilleuse qui soit. Pourtant, nous la
consumons sans même en avoir conscience. Tout est si naturel… Notre corps
fonctionne sans qu’il ne nous soit nécessaire de réfléchir ou de commander notre
respiration ou nos fonctions vitales. Pris dans nos quotidiens, nous ne nous
rendons plus compte de ce système extraordinaire qui nous maintient. C’est le
souffle léger de la vie, celui qui nous transporte et qui nous ouvre les portes de

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l’avenir, des ambitions, des projets. Puis un jour, c’est la confrontation soudaine.
On ne peut même pas parler de prise de conscience tant la transition est brutale
et surtout parce que rien ne nous a jamais préparés à l’événement.

La vie si naturelle et insouciante se transforme en un chaos sans nom. Tout vole


en éclat jusqu’au moindre souffle qui demande alors un effort surhumain. Vient le
moment où la seule issue pour la garder ne repose plus que sur l'instinct de
survie. Pour ma part, c’est un soir de Noël, en 1999, que tout a basculé.
Kidnappée puis victime d’un viol collectif, laissée pour morte, je ne dois la vie
qu’à cet instinct, si puissant qu’il m’a permis de traverser les pires outrages.

Ce à quoi personne n’est préparé


Sur le moment, je n’ai pas réalisé. Je n’ai pas compris. C’est un instant étrange
durant lequel la surprise et l’étonnement vous submergent. La peur n’arrive
qu’après. La peur n’intervient que lorsque l’esprit a terminé son analyse, lorsque
le cerveau a interprété une situation à laquelle personne n'est préparé. C’est
alors qu’il commande enfin un réflexe conditionné.

Je suis aux portes de l’enfer, mais je ne les ai pas encore franchies. Tout est
comme suspendu, au ralenti. Une sensation irréelle durant laquelle mon âme a
quitté mon corps pour éviter d’être éclaboussée par une scène trop pénible. Je
ne le savais pas encore, mais l’inévitable était déjà en marche... Le point de non-
retour était atteint. Une scène qui va, en fait, durer des années et m’entraîner sur
une voie que je n’avais pas envisagée ni prévue.

Tant que mes agresseurs n’étaient pas allés au bout de leur petite affaire, je
savais que je ne risquais pas de mourir. Du moment que j’accédais à leur
fantasme, je bénéficiais d’un sursis. Mais qu’allait-il ensuite se produire ? Cette
question m’a littéralement taraudée pendant les trois heures qu’ont duré les
assauts. Comment se terminerait mon calvaire ? Comment serai-je mise à mort
lorsque leurs pulsions seront assouvies ?

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Finalement, après que la meute en eut fini avec moi, ils prirent le temps de
discuter de mon sort comme on raconte une bonne histoire entre potes de virée.
Il était question de m’enfermer dans ma voiture et de craquer une allumette. Des
secondes pires encore que mon corps bafoué. J’en arrivais à souhaiter quelque
chose de plus radical…

Une balle dans la tête ou un coup de couteau en plein cœur. Quelque chose qui
ne ferait pas mal. Les minutes les plus longues et les plus terribles de toute mon
existence.

Un réveil brutal
Pourquoi moi ? Qu’avais-je fait pour susciter cette haine ? Le corps endolori, les
idées à l’envers, des images brutales qui surgissent comme dans un film
d’horreur. La voiture des agresseurs s’est éloignée me laissant seule avec moi-
même, en larmes, meurtrie, n’osant pas croire que j’avais survécu au pire.
Survivre au pire… Je ne savais pas que le pire serait à venir.

Héler une voiture qui passait, être emmenée vers la ville, le commissariat, n’être
qu’une ombre sur les quelques kilomètres qui me séparaient d’un peu de
réconfort. Quelques kilomètres qui s’étirèrent durant quinze ans pour former un
cheminement que je n’imaginais pas et qui, si je l’avais seulement soupçonné,
m’aurait poussée à mettre fin à mes jours tant il serait comparable à un chemin
de croix à multiples stations.

Mais aujourd’hui, lorsque je regarde derrière moi, je suis fière de ce que j’ai
accompli. Fière et pleine d’amour pour celles et ceux qui un jour ou l’autre ou
durant tout le processus m’auront aidée et soutenue.

Dans mon dernier témoignage paru en 2014 chez City Édition : « Une vie à
reconstruire », je détaille avec précision les différentes étapes qui mènent à la

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réconciliation avec la vie, avec soi-même et avec le monde tout entier.

Du dépôt de plainte au procès en passant par les examens médicaux, les


dépositions qui ressemblent à des interrogatoires ; des premiers traitements à la
rechute en passant par le parcours du combattant me menant dans les salles
d’attente de psychologues et de psychiatres ; de la reprise du travail après
seulement une semaine à la fuite vers d’autres continents en passant par
l’errance professionnelle, c’est toute une vie qui a été hypothéquée et qu’il a fallu
reconstruire. Un parcours qui ressemble à une longue rééducation après un
grave accident. Il faut apprendre à vivre avec des séquelles indélébiles. Il faut
partir en quête de soi, réapprendre son passé pour mieux affronter l’avenir…

Près de quinze ans avant la lumière


L’une des premières choses que j’ai comprises après l’agression, c’est que les
conséquences de celle-ci ne se limitaient pas seulement à mon corps blessé qui
allait sans doute doucement guérir. Ce drame avait aussi emporté avec lui mon
passé, mes valeurs, mon éducation, ma confiance… Et si la chair se rétablit
relativement rapidement, c’est l’âme qui demandera tant de travail. Aucune
solution miracle ne me permettrait de reprendre là où tout s’était arrêté. Aucun
médecin ne panserait avec succès le mal qui habitait mon esprit.

Le cheminement se décline en plusieurs phases que je développe dans mon


ouvrage, phases que l’on pourrait les résumer ainsi :

La prise de conscience : Il est normal et légitime que durant les premières


heures, les premiers jours et les premières semaines, la victime vive dans le
déni, cherchant à éluder le drame ou culpabilisant ou même gaspillant son
énergie à vouloir revenir en arrière pour ensuite revivre son film en évitant le
drame. La prise de conscience est suivie de l’acceptation. Un mot difficile à
imaginer, car pour beaucoup, il est interprété à tort comme une approbation à
l’événement.

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Pourtant, l’acceptation est un passage obligé. Elle permet d’établir un état des
lieux sur les faits et de fonder sa nouvelle vie sur son histoire réelle.

L’aide extérieure : Dans un premier temps, la compassion est de mise dans


l’entourage. La famille, les amis, les collègues de travail vous offriront une épaule
chaleureuse qu’il faut accepter. Mais attention à ne pas se laisser bercer dans un
océan de confort molletonné trop longtemps. Un jour, il faudra se reprendre en
main et aller de l’avant.

L’aide médicale est indispensable. Pour ma part, il s’est agi d’un viol et il est bien
évident que je devais passer par la case médecine pour réparer le corps. Mais
cette médecine n’est que la première marche à gravir. Il faut, après avoir traité
l’urgence, se pencher sur l’âme. J’ai entamé différentes thérapies : psychologie,
psychiatrie, Eye movement desensitization and reprocessing (EMDR),
méditation, coaching personnel, sport de combat pour regagner confiance en
moi…

La justice : Qu’on le veuille ou non, la justice est une étape indispensable au


retour à la vie. Il ne s’agit pas de punir ceux qui ont commis le crime, mais de se
voir reconnue par la société. Se taire, c’est s’enfermer dans une geôle dont on
ne sort jamais. Se voir rendre justice, c’est avant tout se faire dire « Oui, tu as
été victime d’une agression. Tu n’y es pour rien et tes agresseurs ont été
arrêtés ». Mes agresseurs ont été arrêtés après une longue enquête et ils ont été
condamnés à purger des peines allant de 12 à 18 ans de prison. Parmi les chefs
d’accusation figurait la tentative de meurtre avec préméditation.
Le procès est une page qui se tourne, un moment compliqué, mais
indispensable. Il vous libère de vos chaînes et vous permet de commencer votre
nouvelle vie.

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Le pardon : La plupart du temps, quand je parle du pardon, je lis la surprise et
même l’incompréhension dans le regard de mes interlocuteurs. Tout comme pour
l’acceptation, c’est un mot à multiples facettes. Le pardon dont je parle, c’est le
pardon à soi-même, celui qui efface toute culpabilité. C’est aussi le pardon au
destin, une déclaration qui dit : « Je te pardonne de m’avoir infligé cette épreuve.
Non seulement, je te pardonne, mais je l’accepte parce que je suis en paix avec
cela ».
Il n’est bien sûr pas question de pardonner l’acte en lui-même, car il est
impardonnable. La justice des hommes s’est chargée d’eux et la justice divine se
chargera d’eux, sans doute, mais cela ne me regarde pas.

Et puis un jour est venu…


Le jour où l'amour a frappé à ma porte sans savoir que c'était LE grand amour.
Je ne m'y attendais pas, il était le résultat improbable du destin. Un homme avec
des qualités et des défauts, une expérience de vie. Un homme humain et vrai qui
ne triche pas. J'ai alors réalisé que je ne serai plus jamais toute seule. Mon état
psychologique s'est alors amélioré. Ma vie reprenait un sens, celui du partage.
Un homme qui me respecte et qui m'aime profondément pour ce que je suis, moi
une femme humaine. J’ai retrouvé un enfin un équilibre dans ma vie. C’est la
victoire du destin !

En conclusion, l'amour et le pardon m'ont fait réaliser avec le temps que la survie
ne suffisait plus à me rendre heureuse. Pourquoi moi aussi n’aurais-je pas droit à
vivre ma vie? J’ai mis du temps à comprendre tout ceci. Et mon plus grand
bonheur, aujourd’hui, est de parler de mon histoire pour clamer haut et fort que la
vie est bien plus forte que vous ne vous l’imaginez.

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L’auteure
Cynthia Sardou
Ancienne journaliste, Cynthia Sardou est maintenant auteure
et conférencière. Elle a principalement œuvré dans le
domaine des communications écrites et télévisées. Elle est
auteure et co-auteure de plusieurs livres. Son premier livre
«Appelez-moi Li Lou», paru aux Éditions du Rocher (France),
s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires en Europe et en
Amérique du Nord. Cynthia est la fille de Michel Sardou. Elle
témoigne dans son tout dernier livre «Une vie à se
reconstruire» du difficile chemin nécessaire pour reprendre
pied après une agression. Une manière de montrer aux victimes que la vie est la
plus forte. Un forum d'aide aux victimes d'agression et animé par Cynthia Sardou
est disponible sur http://www.cynthiasardou.com/pages/forum.php?l=fr
(Photo ©Patrick Lemay)

SITE INTERNET : www.cynthiasardou.com

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Le tournant
Suivre sa route

PAR DR LUC BODIN

« Votre cœur est libre. Si vous l’écoutez, il vous mènera au bonheur.


Aurez-vous le courage de le suivre ? »

La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Elle est pleine de surprises bonnes ou
moins bonnes, qui sont autant de manières qu’elle emploie pour nous ramener
sur notre route. Cela nous le comprenons souvent longtemps plus tard... et nous
l’en remercions.

Les études de médecine


De père médecin, j’ai commencé mes études de médecine il y a quarante ans.
J’avais la vocation : aider mon prochain, le soulager, le soutenir et surtout le
guérir, tels étaient mes principales motivations. Mais elles furent rapidement
noyées – pour ne pas dire oublier - sous le rythme infernal des études médicales
où se perdait la notion de la personne malade pour ne plus voir que la maladie
dont elle souffrait, mais surtout où se perdait l’humain pour ne plus suivre que
des protocoles préétablis.

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Il m’a fallu du temps à la suite de mon doctorat en médecine pour retrouver les
valeurs fondamentales des relations médecins-malades. Ce fut sans aucun
doute la rechute cancéreuse de ma mère qui a réveillé ma conscience. En effet,
cette récidive survenue plus de 18 ans après le cancer primitif m’a longtemps fait
réfléchir sur le sens que l’on pouvait donner à la maladie. Mais aussi, lors de son
traitement j’ai ainsi constaté la compétence des équipes soignantes, mais aussi
les grosses lacunes que pouvait présenter la médecine conventionnelle.

Le tour du monde
Depuis mon enfance, je rêvais de voyage. Aussi dès que le temps et l’argent
étaient au rendez-vous je partais à l’aventure avec le sac à dos. Mais cela ne me
suffisait pas, j’avais envie de voir le monde en toute liberté. Alors à la fin de mes
études, je décidais d’effectuer de nombreux remplacements de médecins afin de
me faire un petit pécule pour aller à l’aventure...

Je partis un beau matin avec mon sac à dos comme seul bagage. Le voyage
dura presque un an et demi. Il m’emmena dans des endroits incroyables comme
le mur de Berlin, le Transsibérien des soviets, l’ouverture de la Chine aux
voyageurs occidentaux, l’Inde mythique, l’Australie à plein poumon, etc. Les
rencontres furent nombreuses et les échanges merveilleux. Je découvris le
monde. Je compris surtout que même si tous les êtres humains n’avaient pas les
mêmes modes de vie, ils avaient tous en commun le désir d’être en paix, d’être
heureux avec leur famille, d’avoir un toit sur la tête et de quoi manger dans leur
assiette… et qu’en fait les divisions entre les peuples étaient fomentées par les
politiques et les religieux.

Ce fut l’aggravation de l’état de santé de ma mère qui me décida à rentrer en


France. Sinon, je pense que le voyage aurait duré beaucoup plus longtemps.

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Car j’avais en projet d’aller faire des remplacements de médecins dans les DOM-
TOM afin de financer la suite de mon périple.

Médecin de famille
À mon retour en France, je me suis rapidement installé en tant que médecin de
famille avec déjà une forte orientation vers les médecines naturelles. Ainsi,
l’homéopathie, l’acupuncture et la sophrologie furent mes premières spécialités.

J’ai exercé cette médecine pendant près de 20 ans en associant la médecine


conventionnelle aux traitements naturels. Visiblement, mes patients en furent
satisfaits parce qu’ils étaient sans cesse plus nombreux, ce qui m’imposait des
rythmes de travail infernaux en plus de mes gardes (de nuit et de week-end) et
de mes formations.

Être médecin de famille en cette époque - pourtant pas si lointaine – était très
agréable parce que l’on soignait des familles entières du grand-père aux arrières
petits-enfants. On était souvent invité aux mariages, aux communions ou aux
baptêmes… Bref, le médecin faisait partie intégrante de la famille. Et surtout il y
avait un respect mutuel très important entre les patients et leur médecin.

Durant cette période, nombre d’entre eux m’indiquèrent des remèdes, des
thérapies, des livres, des protocoles naturels que je ne connaissais pas et qui
m’ont ouvert les yeux sur des aspects novateurs de la médecine.

De nombreuses formations
Comme je l’ai dit précédemment, la maladie de ma mère m’a permis de voir les
bénéfices, mais aussi les insuffisances de la médecine conventionnelle. Aussi je
décidais de me former en de nombreuses thérapies - naturelles surtout, mais
aussi conventionnelles - afin de tenter de combler ces lacunes pour mes
patients. Ainsi, pendant plus de 20 ans j’ai suivi tous les ans au moins deux

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ou trois formations en parallèle de mes activités professionnelles. Mes collègues
médecins ne comprenaient pas cette voracité pour toutes ces techniques. Car
généralement, chaque médecin à « sa » spécialité et ne va guère regarder ce
qu’il se passe dans les autres. Pour ma part, je voulais entendre tous les points
de vue, toutes les approches pour voir s’il y en existait de meilleures ou de plus
pertinentes que d’autres.

C’est ainsi que je me suis formé en vertébrothérapie, mésothérapie,


laserthérapie, myothérapie, nutrition, micronutrition, micro-immunothérapie,
oligothérapie, neuralthérapie, phytothérapie, anthroposophie, aromathérapie...
mais aussi en PNL, symbolique des maladies... Je me suis aussi beaucoup
intéressé aux vertus de la prière dans les soins, aux ouvertures temporelles, au
magnétisme, aux barreurs de feu, aux états proches de la mort (NDE, EMI), aux
miracles, aux exorcismes, à la radiesthésie, au Feng shui, à la géobiologie, aux
expériences paranormales, à l'anthropologie... Bref, tout ce qui pouvait améliorer
les personnes malades, de près ou de loin, était pour moi digne d’intérêt. Cette
recherche m’a conduit aux quatre coins de France avant d’aller visiter les quatre
coins du monde… comme nous le verrons plus loin.

Aussitôt apprises, j’appliquais ces approches sur les malades qui l’acceptaient
afin d’en juger les bénéfices et de mieux cerner leurs indications et leurs limites.
« Ne croyez rien que vous n’ayez expérimenté par vous-même » est une parole
rapportée à Bouddha et qui me semble tout à fait justifiée.

À la suite de toutes ces formations, je me suis rendu compte que ces approches
n’étaient pas opposées entre elles, mais au contraire qu’elles étaient
complémentaires, ce qui est très différent. La faiblesse des unes était la force
des autres. Le problème venait surtout de la médecine conventionnelle qui
occupe toute la place et ne veut pas regarder du côté des autres médecines au
grand détriment des personnes malades.

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Le déraillement
Mais peu à peu, cette belle machinerie se grippa et tout changea. Cela
commença par la pression des caisses d’assurance maladie qui ne cessait de
s’alourdir :
- Introduction de l’ordinateur dans les cabinets médicaux, ce qui fit que les
consultations se déroulaient à présent à trois (patient, médecin et ordinateur) et
non plus à deux.
- références médicales opposables qui obligent tous les médecins à suivre des
protocoles de soins préétablis.
- paperasseries de plus en plus importantes, etc

Parallèlement à cela, les patients aussi changeaient, devenant de plus en plus


exigeants sur les horaires, les remèdes et les rendez-vous, voulant la pilule
miracle pour guérir sans rien à avoir à changer dans leur vie, dérangeant sans
vergogne pour le moindre petit bobo, etc. J’aimais toujours mon travail, mais je
ne sentais plus cet échange qui avait présidé dans toutes mes consultations
auparavant.

Dans le giron familial, cela bougeait aussi. Mes absences prolongées à cause de
mon travail n’étaient pas appréciées de ma femme et de mes enfants. Ma famille
aussi m’imposait une place que je ne désirais pas.

Bref, tout bougeait et tout se transformait autour de moi… mais pas dans un
sens favorable. Et surtout je ne me sentais pas heureux ce qui était une
sensation nouvelle pour moi.

L’astrologue
Par l’intermédiaire d’une patiente, j’eus l’occasion d’entrer en contact avec une
vieille femme astrologue qui réalisa pour moi mon thème astral. Elle était
spécialisée dans ce qu’elle appelait le « but supérieur » de la vie,

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ce qui est dénommé plus fréquemment aujourd’hui : la « mission de vie ». Alors
qu’elle ne me connaissait pas, cette femme décrivit en détail mes
fonctionnements psychologiques intimes ainsi que le sens de mon existence.

Devant la justesse de ses écrits, je décidais d’aller la voir. Elle habitait au fond de
la Corrèze dans un endroit merveilleux, mais avec un confort très précaire. Nous
avons tout de suite sympathisé et effectué de nombreux échanges sur tous les
sujets qui nous passionnaient.

Elle me fit comprendre que dans la vie, il y avait toujours deux routes : celle de la
vie moderne avec sa recherche des plaisirs faciles, de la richesse, voire du
pouvoir ; et celle plus aride de l’évolution personnelle, des aspirations profondes
et de la découverte de soi-même. Chacun avait le choix. Chacun a toujours la
possibilité de changer de route à chaque instant de sa vie.

Ainsi, moi-même j’avais le choix… le choix entre un métier que je connaissais


bien, qui m’apportait un statut social ainsi qu’un revenu financier confortable…
mais qui ne me satisfaisait plus ; ou l’inconnu qui me conduirait – je l’espérais –
vers la découverte de mon être profond. Je mis quelques mois à me décider de
changer de route. Mais la situation ne s’arrangeait pas au cabinet comme à la
maison. Aussi je décidais d’arrêter mon travail de médecin et de vendre mon
cabinet.

Une nouvelle vie.


Afin de couper définitivement avec mon passé, je décidais de déménager et de
changer de région… Cependant malgré l’arrêt de mes activités, je ne pris guère
de repos. Car je partis quelques semaines plus tard aux Philippines à la
découverte des guérisseurs philippins. Puis, je découvris le chamanisme que je
pratique toujours avec beaucoup de plaisir. Ensuite, je réalisais une mission
humanitaire au Tibet où je rencontrais des amshis tibétains ainsi que des

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médecins chinois et des maitres Qi Gong. Revenant en France, je passais un
diplôme universitaire de cancérologie clinique, spécialité qui m’a toujours
passionné. Puis j’en commençais un autre en anthropologie. Bref, je réalisais
peu à peu mes rêves et mes aspirations.

Parallèlement à cela, je commençais à mettre au point des techniques de soins


énergétiques que je commençai à enseigner. Mais surtout j’écrivis mes premiers
livres ainsi que de nombreux articles dans des journaux sur des sujets médicaux
d'abord (cancer, maladie d'Alzheimer, fibromyalgie, allergie...) puis sur des outils
d'évolution personnelle avec l'EFT, Ho'oponopono, la méthode AORA, etc. dans
le but d’aider les personnes à devenir maîtres de leur vie.

Aujourd’hui
Aujourd'hui, je n'exerce toujours plus et je n'ai pas l'intention de recommencer. Je
continue au contraire à explorer de nouvelles voies : la musique, la peinture, la
méditation, l’écriture de romans… ainsi que la compréhension du sens de la Vie
et de l’Univers. Car je sais maintenant que l’Univers ne désire que notre bonheur.

Il suffit simplement de le lui demander ! Nous avons ainsi tous un


« but supérieur » pour cette vie… celui qui répond à nos aspirations profondes et
à notre être véritable. Lorsque nous suivons cette route, nous sommes heureux
tout simplement. Or, n’est-ce pas là le plus important dans la vie ?

Pour terminer, à vous ami lecteur, je poserai une question : « Votre cœur est
libre. Si vous l’écoutez, il vous mènera au bonheur. Aurez-vous le courage de le
suivre ? »

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L’auteur
Dr Luc Bodin
Luc Bodin est docteur en médecine, diplômé en cancérologie
clinique et spécialiste en médecines naturelles. Il est de plus,
conférencier, conseiller scientifique, Maître de stage et auteur
de nombreux livres destinés au grand public, dont le « Soignez
avec l’énergie » « Ho’oponopono » « La méthode AORA » «
Manuel de soins énergétiques » et « Préparez-vous au
changement ».

SITE INTERNET : www.luc-bodin.com

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Trois bascules, une vie nouvelle
Le cadeau du réel bonheur

PAR FRANCE GAUTHIER

« Le Paradis sur Terre est accessible à tout le monde, ici maintenant. »

En termes de bascule, je m’y connais. J’en ai fait trois importantes dans les
douze dernières années qui, chacune à leur façon, m’ont propulsée un peu plus
loin dans mon évolution. Cela ne s’est pas fait sans heurt, par contre, mais m’a
apporté le cadeau du réel bonheur!

J’ai vécu ma première bascule de conscience en 2002, quand l’animatrice Claire


Lamarche, du populaire «talkshow» quotidien à TVA (au Québec), m’a demandé
d’aller tester les facultés d’un médium qui prétendait pouvoir communiquer avec
les personnes décédées. J’étais à cette époque une jeune journaliste d’enquête

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un peu arrogante, agnostique et surtout très sceptique de toutes ces « affaires
ésotériques finies »! Bref, j’avais tous les défauts de la terre pour aller avec mes
quelques qualités, dont une curiosité sans borne et une intuition qui me trompait
rarement. J’ai accepté le mandat en me disant que s’il s’agissait d’un charlatan,
je le sentirais instantanément. Je n’ai pas compris sur le coup d’où me venait cet
élan profond d’aller à la rencontre de l’invisible, mais je ne pouvais m’empêcher
de faire cette chronique, même si mon image publique allait assurément en
souffrir. C’est que les journalistes crédibles ne consultent pas de médiums, ils les
dénoncent ou au mieux, les ridiculisent.

Malgré mes réticences des premières minutes et mon attitude de femme


imperturbable, je suis ressortie du bureau de cette médium en tremblant comme
une feuille après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps! Je venais de
recevoir par son écriture automatique une lettre de mon père décédé en 1977 et
qui contenait des informations que personne ne pouvait savoir, même pas moi.
J’ai dû vérifier un certain nombre de ces révélations auprès de ma mère pour
apprendre qu’elles étaient toutes exactes. J’ai mis des mois à décanter cette
expérience qui m’a non seulement permis de faire la paix avec le geste
inexpliqué de mon père (qui s’était suicidé alors que je n’avais que 14 ans), mais
aussi d’acquérir la certitude que la conscience survit au corps physique. Ce
premier contact avec l’au-delà a aussi créé une brèche qui m’a permis de
m’ouvrir au monde de tous les possibles et de développer mes propres dons
psychiques. Je publiais deux ans plus tard On ne meurt pas (Éditions Publistar)
après avoir eu une vision en me réveillant un matin. Je voyais clairement devant
moi la couverture du livre avec le titre qui scintillait en grosses lettres blanches
lumineuses. Ce bouquin continue à ce jour d’accompagner des milliers de gens
dans leurs étapes du deuil d’un être cher.

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Deuxième bascule
Mon second shift de conscience s’est produit en 2010, quand j’ai reçu par mon
propre canal le message que je devais faire un «reset». C’est le mot qui me
venait en écriture inspirée, technique que je pratiquais déjà depuis 3 ans pour le
simple plaisir et pour imiter ma meilleure amie et jumelle d’âme Anne-Marie, qui
excelle à cet art. On me montrait l’urgence d’éteindre mon ordinateur mental en
appuyant sur le bouton « off ». J’ai donc fait une profession de foi et j’ai
abandonné toutes mes activités professionnelles au mois de juin, pour une
période indéterminée. Laissez-moi vous dire qu’il fallait vraiment être habitée par
une foi inébranlable, puisque j’étais mère monoparentale de 2 enfants consciente
que je n’aurais plus un sou en banque en septembre! Je ne peux dire d’où me
provenait cette confiance, mais j’étais convaincue qu’une transformation se
préparait et que je ne pouvais rater ce rendez-vous.

Pendant cet été béni à ne rien faire du tout à part méditer et jouer dans la nature,
j’ai assisté en parallèle à l’explosion des facultés psychiques d’Anne-Marie. Un
matin, après la méditation, elle s’est mise spontanément à canaliser des guides
d’une autre dimension qui s’étaient déjà présentés à nous quelques années
auparavant par son écriture inspirée. On n’avait bien sûr aucune façon de vérifier
la provenance de ces énergies subtiles, mais les enseignements que j’ai reçus
pendant les mois qui ont suivi étaient d’une grande précision et d’une sagesse
universelle.

À la fin de l’été, j’ai ressenti une grande effervescence en moi, comme si quelque
chose de gros allait se produire. En prenant mon stylo un matin de septembre,
on m’a transmis que je devais « me préparer pour les conférences et ateliers que
j’aurais à donner en grand nombre sous peu! ». J’ai répondu : « Ateliers de
quoi??? » Je n’avais sincèrement aucune idée de ce que j’allais transmettre,
croyant que seuls des « médiums accomplis » pouvaient enseigner ce genre de
concepts. Quelques semaines plus tard, j’avais bâti mon équipe et je remplissais

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des salles de centaines de personnes pour parler de la bascule de conscience
que représenterait 2012 (cette conférence est gratuite en ligne sur
www.francegauthier.ca/conferences). En janvier 2011, je commençais à
enseigner l’écriture inspirée partout au Québec, et je continue de le faire à ce
jour avec beaucoup de plaisir, notamment en raison des transformations
étonnantes que cette technique simple et accessible à tous provoque.

Troisième bascule
Enfin, j’ai vécu une troisième transmutation à l’été 2013 en accompagnant Anne-
Marie dans sa guérison d’un cancer utérin rare et agressif qui lui laissait peu de
chance de survie à long terme. Encore une fois, je n’avais pas les moyens
financiers de mettre toutes mes activités professionnelles en suspens pour être à
ses côtés pendant plusieurs mois, mais l’élan de le faire était plus fort que mes
peurs de manquer de quoi de que ce soit. J’en suis ressortie transformée après
avoir connu une grande phase de « désidentification ». L’expérience de mettre
de côté mon personnage, comme si je m’étais départie d’un déguisement qui ne
me servait plus, m’a permis de toucher de plus en plus concrètement à la 5e
dimension, celle du pur amour et de la pure compassion. L’image la plus juste
pour décrire ce nouvel état intérieur est l’impression d’avoir été éjectée d’un
bocal dans lequel je tournais en rond depuis des millénaires, à travers mes
différentes incarnations, et de regarder dans ce même bocal avec bienveillance
dans la conscience que je n’y retournerai pas.

Je vis aujourd’hui dans la sensation d’être follement amoureuse, comme si je


venais juste de rencontrer l’homme de mes rêves, sans qu’aucun agent extérieur
ne soit responsable de cet état de plénitude. C’est la grâce que je souhaite à
tous. J’ai donc pris l’engagement de continuer à transmettre au grand public le
fruit de mes connaissances et expériences. Mes deux derniers livres ont
d’ailleurs été écrits dans le but de partager comment la guérison est au cœur du
chemin vers la maîtrise. C’est quoi l’amour (Éditions Publistar, 2012) raconte

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l’histoire de ma grande guérison émotionnelle et Vivre et Mourir… guéri!
(Éditions Ariane, 2014) détaille la guérison spectaculaire de mon amie Anne-
Marie ainsi qui a provoqué notre guérison spirituelle à toutes les deux!

Toutes ces transmutations m’ont amenée à conclure que le Paradis sur Terre est
accessible à tous, ici maintenant. Suffit d’accepter de se laisser emporter par une
petite bascule de temps à autre!

Au plaisir de vous rencontrer dans un événement public, virtuel ou réel et de


poursuivre le partage de nos expériences si grandes et magnifiques.

L’auteure
France Gauthier
France Gauthier est animatrice et auteure de plusieurs
bestsellers sur la spiritualité, dont «On ne meurt pas», «Le
maître en soi», «C'est quoi l'Amour?» et «Vivre et Mourir...
Guéri!». Ancienne journaliste à la télévision, elle a connu un
éveil en 2002 après avoir été mise en contact avec son
père décédé grâce à l'écriture automatique d'une médium
reconnue. Depuis 2010, elle offre des conférences et
ateliers très courus sur des sujets audacieux tels que
l’élévation de la conscience, la maîtrise, l’alchimie et la
connexion avec l’invisible, des concepts qu’elle se plaît à
démystifier et à retransmettre avec simplicité et légèreté.

SITE INTERNET : www.francegauthier.ca

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La bascule qui a sauvé ma vie
Un jour, « ça s’est mis à parler »...

PAR PIERRE LESSARD

« Que voulez-vous savoir que vous ne sachiez déjà ? »


Maître St-Germain

Mon nom est Pierre Lessard. Je veux aujourd’hui vous raconter une partie de
mon histoire de vie, celle d’une grande bascule. C’est avec joie que je désire
vous la partager, car cette grande bascule a sauvé ma vie. Elle m’a mené vers
un bonheur profond et aussi dans une voie qui me permet d’enseigner, de
transmettre, de guider les Êtres humains à accueillir certaines bascules et même
à les provoquer pour se retrouver au cœur de leur essence.

L’histoire commence à l’adolescence. Vers l’âge de quatorze ans, je rêvais déjà


de m’impliquer profondément dans le monde. J'ignore d’où vient ce rêve. Peut-
être de ma mère qui, issue du milieu ouvrier, a toujours eu envie de politique

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pour s’impliquer. Cette envie d’implication s'est traduite chez moi par une envie
de devenir chirurgien. En fait, tout se présentait fort bien. J’étais assez doué pour
la chimie, la physique et les sciences naturelles, et, à l’école secondaire, on
m’indiquait que la voie la plus naturelle pour moi serait les sciences pures. Donc,
à la suite du secondaire, il allait de soi que je m'oriente en sciences pures ou en
sciences de la santé. Or, un phénomène curieux s’est produit. Tant pour moi que
pour les conseillers en orientation, le directeur de l’école ou mes parents, je me
dirigeais dans le domaine de la santé. À cette époque, il fallait s’inscrire au
niveau collégial qui est un niveau transitoire pour entrer à l’université. Lorsque
vint le moment de m’inscrire, je coche « Technique administrative » sans
hésitation.

Que s’était-il passé à l’intérieur de moi? Difficile à évaluer. Et pourtant, j’étais


certain de mon orientation. J’avais délaissé, comme ça, du revers de la main, ce
qui m’inspirait depuis tant d’années. En fait, deux éléments étaient en jeu. D'une
part, en observant certaines personnes que je considérais très intelligentes
délaisser l’université, j’avais interprété que je n’étais sans doute pas assez doué
pour y être admis. Mais, en réalité, je n’avais parlé à aucun universitaire. C’était
une interprétation libre. D’autre part, j’avais tout de même évalué que notre
famille ouvrière modeste avait connu son lot de difficultés qui avaient engendré
certaines insécurités matérielles et financières. Je me souviens qu’à cette
époque, je voulais surtout sécuriser ma vie, ma carrière et mon avenir, et la
technique administrative m’assurerait un emploi assez bien rémunéré — à cette
époque, le potentiel d'emploi dans ce domaine était élevé — et donc, une
carrière qui s’avérait simple et déjà presque acquise. J’ai ainsi entamé ce
programme d'études de trois ans.

À la fin du collégial, à dix-neuf ans, j’ai décroché un emploi bien rémunéré, et


ainsi, une carrière prometteuse s'est dessinée. Je réussissais bien, plus que
bien, en fait. J’ai accumulé promotion sur promotion, tant et si bien qu'à vingt et

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un ans, je supervisais le travail de huit employés et j'étais responsable du service
à la clientèle pour tout le Canada!

Dans ce monde de la gestion, je sentais que pour gravir les échelons, il me fallait
obtenir plus de diplômes. Tout en travaillant à temps complet le jour, soit
quarante heures semaine, j’ai décidé de m'inscrire au premier cycle universitaire
en administration, donc trois années d’études à temps complet le soir. Je
combinais travail et études.

Parallèlement, mon envie de contribuer au monde, mon élan humaniste devait


trouver sa voie, un exutoire et, très rapidement, il s’est canalisé dans la
méditation. Si, dans ma carrière de gestionnaire, la réussite m’apportait
beaucoup de reconnaissance sur les plans social et financier, et me permettait
de m'offrir tout ce dont j'avais envie — voitures sport, etc. — la joie plus
profonde, je l’obtenais dans la méditation, une joie s'apparentant à l'état de
grâce, une joie plus extatique, en fait. J'évoluais donc dans une florissante
carrière en gestion. Un phénomène intéressant dont je me rappelle est que dès
le premier cours à l’université, le soir, je me suis dit intérieurement : ''Je déteste
ça. Pourtant, je vais faire toute la formation.'' Détermination? Non. Acharnement.
Acharnement par insécurité, par besoin de réussir pour me sécuriser, pour
sécuriser ma carrière, pour m'offrir aussi la possibilité d'évoluer dans le domaine
de la gestion. C’était ainsi que j'envisageais les choses. Comme je réussissais
très bien, je ne remettais pas en question la carrière que j'avais entreprise. Bien
que j’aie balancé un rêve, comme ça, en une journée, j’étais convaincu que
c’était ma vie.

Durant cette période, mon orientation humaniste m’amena aussi à faire partie
d’un groupe explorant les sciences mentales: Quelle est la puissance du
subconscient? Quelles sont les facultés mentales, les capacités de manifester ou
de transformer quelque aspect dans sa vie? Ainsi, pendant dix ans, j'ai entrepris

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une exploration en profondeur de la visualisation et vécu des expériences qui
ont développé mes facultés extrasensorielles.

Après le premier cycle universitaire, j'ai ressenti la pulsion d'enseigner. J'ai


commencé à enseigner le soir en plus de mon travail le jour, et bientôt, j'ai choisi
de dédier mon principal travail à l’enseignement. Enseignement de jour,
enseignement de soir, en plus d'avoir une petite boîte de consultation en gestion,
bien sûr, pour les entreprises. Encore une fois, une période de travail intense qui
a réussi. Ma carrière progressait. Mes affaires étaient florissantes. Je m’offrais
tout ce que je voulais. Aujourd’hui, j’appellerais cela des compensations, mais, à
l’époque, c'étaient des récompenses résultant d’un travail bien fait.

L’enseignement m’a amené à constater que, dans toutes les structures


éducationnelles, il y a place à l’évolution. Et puis, j’ai été inspiré à élaborer de
nouveaux systèmes. Alors, j’ai eu l’idée de m’inscrire au doctorat en
psychologie, en présentant une éventuelle thèse sur un nouveau système
éducationnel. Ayant découvert un docteur en psychologie qui accepterait d’être
mon directeur de thèse, je me suis inscrit au doctorat en psychologie. Le
processus d’inscription avait une formalité : on devait inscrire un deuxième choix.
Ne sachant que choisir, j’ai inscrit M.B.A., soit une maîtrise en administration.
Tout un ensemble de formalités a fait en sorte que j'ai dû commencer mon
M.B.A. pour que ma demande au doctorat puisse être acheminée dans le
système. Assez curieux. Peut-être est-ce que je m'étais trompé? Pourtant, après
avoir commencé ma maîtrise en administration, tout en attendant de pouvoir être
transféré au doctorat en psychologie, j'ai reçu un avis de refus en psychologie
pour différentes raisons : je travaillais, j'étais déjà dans une carrière qui
réussissait bien, j'étais bien rémunéré, j’étais déjà en maîtrise. Donc, on m'a
refusé sous prétexte que je devais laisser ma place à des plus jeunes. J’avais
vingt-six ans à cette époque-là. J'ai donc décidé de poursuivre ma maîtrise en
administration qui allait me procurer une autre clé d’autonomie et de
reconnaissance pour faciliter mon travail en gestion.

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Je m’étais alors profondément investi comme conseiller dans la société de
consultation en gestion que des amis très chers avaient créée. Nous avions de
multiples projets, audacieux, brillants, stimulants! Nous élaborions des projets
pancanadiens de très grande envergure, avec un volet humaniste, projets qui
exigeaient de nous un investissement personnel considérable. J’y versais aussi
une partie de mon salaire d’enseignants et tous mes honoraires professionnels;
d’autre part je cautionnais notre société dans ses emprunts bancaires (nous
nous investissions dans des projets grandioses dont les dépenses étaient plus
élevées que les revenus générés par nos contrats). Les résultats escomptés
dans ces projets ne sont pas venus aussi rapidement que prévu. Les dettes se
sont accumulées non seulement pour moi, mais pour toute la compagnie. Je me
rappelle très bien la période où tout s’est déclenché. Nous venions de décrocher
un magnifique contrat à long terme dans lequel j’étais impliqué comme conseiller
principal. Je n’étais pas certain que nous avions toutes les ressources humaines
pour accomplir le travail ni les ressources financières pour embaucher.
J’envisageais la somme de travail et appréhendais être tenu de faire une grande
partie de celui-ci qui aurait dû être faite par des techniciens. Heureux de
l’obtention du contrat je ne ressentais plus soudainement l’envie de l’exécuter.
Un vendredi en fin d’après-midi, le déclencheur fut la demande d’une institution
bancaire qui était notre cliente. Elle exigeait que le nouveau formulaire sur
lequel nous travaillions soit prêt pour le lundi suivant. Bien que ce type de
demande voire d’exigence est fréquent et tout à fait normal dans le milieu, ce
jour-là elle m’a heurté de plein fouet! Qui dans le monde souffrirait que ce
rapport ne soit pas prêt lundi, tempêtais-je intérieurement! Alors que plusieurs
d’entre nous devront travailler tout le week-end, éloigné de nos familles et amis,
délaissant l’aspect humain… Je réalisai en un instant que j’œuvrais dans un
milieu de performance qui ne me correspondait pas du tout. Je choisis alors de
méditer tout le week-end et d’accueillir l’inspiration quant à ma vie.

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Le lundi tout était clair pour moi. Je m’étais égaré dans ce monde. Je transmis à
mes partenaires que je quitterais mon rôle de conseiller en gestion dans 3 mois
puis que je délaisserais totalement ce monde que je ne reconnaissais plus du
tout. À la suite de ces 3 mois, je me consacrai à l’enseignement, espérant
récupérer les honoraires non perçus et les prêts que j’avais consentis à mes
amis.

Puis arriva un événement fatidique : une des banques qui nous avait consenti
un prêt nous a demandé de rembourser la somme prêtée, et comme nous avions
signé tous solidaires, ce fut la faillite totale, la perte de tout, complètement tout
ce que mon statut d'administrateur avait créé: ma réputation, mes biens, etc. Une
sensation de grande trahison m'envahit.

Toutefois, ce n’est pas le fruit du hasard que cela se soit produit à ce moment-là,
car depuis quelques années, par période je mettais en doute mon travail — je
devrais dire, j'éprouvais la sensation de ne pas aimer cela. C’était un monde de
performance, de concurrence qui ne me correspondait pas, même si je
réussissais. En fait, j'ai constaté que la réussite des quinze années précédentes
a fait en sorte que j’ai continué, me leurrant, en pensant que j’aimais ça. En fait
l’euphorie générée par la création de mégaprojets, les visions utopiques
nourrissantes et les reconnaissances professionnelles et financières furent de
véritables leurres. Sans m’en rendre compte, tout cela était compensations qui
m’aveuglaient de moi-même, jusqu’au jour où la faillite dissout les
compensations et m’éclairât.

Pendant que je continuais un peu l’enseignement, je me suis de plus en plus


intéressé à l’aspect humain et spirituel, à l’aspect des sciences mentales, à
l’astrologie, aux soins énergétiques, aux vies antérieures. Je suis entré dans un
monde qui me passionnait tant et tant que je m’y suis totalement consacré.
J'étais ruiné : je vivais avec très peu de choses, et mon salaire d’enseignant était

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complètement confisqué pour le remboursement des dettes. Toutefois, j'ai réussi
à m’imprégner profondément dans le monde des soins énergétiques, et j’offrais
des soins à des gens en déséquilibre, qui éprouvaient beaucoup de maux, de
douleurs, de souffrances. Et je les offrais gratuitement, me déplaçant d’un endroit
à l’autre de la ville. Après deux ou trois ans, j'ai choisi de m’installer dans un petit
cabinet avec une amie avec laquelle j’avais fait beaucoup de recherches. On a
tenté l’expérience d'ouvrir un tout petit cabinet que l’on partageait, qui ne coûtait
pas très cher, mais qui nous coûtait beaucoup en réalité, car nous n’avions pas
de revenus substantiels. Alors, nous faisions des soins: elle faisait du rebirth, et
moi, des soins énergétiques. Pour nous sécuriser, nous avons décidé d'offrir
chaque semaine des conférences dans notre petit cabinet qui pouvait accueillir
dix-huit personnes.

C'est alors qu'un deuxième niveau de bascule s'est amorcé.

Le premier niveau de bascule m’avait presque sorti de la gestion…mais il en


fallait un autre beaucoup plus intense! Ce premier niveau avait été la prise de
conscience du manque de profondeur et d’humanité de mon travail en gestion
accompagné de la grande faillite et la blessure de trahison de la part mes amis.
Pourtant j'avais continué l’enseignement en gestion et il fallait quelque chose de
puissant pour m’en sortir! Lors de la première conférence, pour défrayer le coût
de notre cabinet, j'avais choisi de parler des soins énergétiques. Un phénomène
curieux se produisit.

J’avais l’habitude d’enseigner, car j’enseignais depuis dix ans à cette époque.
J’avais l’habitude de préparer un cours, d’être inspiré. Et pour cette première
conférence, aucune inspiration ne m'était venue. Je n’arrivais pas à préparer le
cours. Je me suis dit que je connaissais très bien le sujet dont j'allais parler, et
que ça allait bien se passer. Je me suis présenté devant les dix-huit personnes
venues assister à la conférence, et je n’arrivais pas à avoir une idée claire de ce

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que j'allais dire. J'ai commencé en disant bonjour, et puis, tout à coup, je me
suis mis à parler. En fait, je devrais dire « Ça s'est mis à

parler ». Je ne choisissais pas mes paroles, je ne savais pas la phrase que


j'allais dire, j’avais oublié la phrase que je venais de dire. J'étais totalement
confus, tant et si bien qu’après un moment, j'ai dit aux gens : « Je suis désolé, je
suis confus, je ne sais pas ce qui m’arrive. » Et les gens m'ont regardé et m'ont
dit : « Mais, Pierre, ton propos est passionnant! Continue. » Interloqué, j'ai
poursuivi et le même phénomène a continué. En fait, j’ai oublié tout ce que
j'avais dit, je ne savais pas ce que je disais. Et, à la fin de la soirée, les gens
m'ont dit : « C’était une merveilleuse conférence. » Les gens en ont redemandé.

Deux semaines plus tard, j'ai présenté une autre conférence, cette fois sur la
méditation. Le même phénomène s'est produit : j'étais dans une confusion totale,
j’avais l’impression de perdre la carte. Je n’avais aucune idée de ce qui se
passait, et cela m’inquiétait profondément. J’ai abandonné le cabinet, les soins
énergétiques, et ma voie spirituelle qui, je croyais, me faisait dérailler. Je croyais
que j’allais devenir fou. Je n’avais plus la maîtrise de ma pensée ni de mes
paroles. Et même si tous autour de moi reconnaissaient la beauté et la
profondeur du discours, moi, je n’en connaissais pas la source!

Vous devinez qu’un processus de canalisation transmédiumnique s’était déclaré,


mais, moi pas, du moins à cette période.

Il me fallait me retrouver, il me fallait du temps, de l’espace. Je ne savais plus


comment s’alignerait ma vie. Alors je me suis donc destiné à un vieux projet de
jeunesse : faire le tour du monde avec mon baluchon.

Et je suis parti avec une copine, dans l’idée de voyager. Je ne voulais


absolument pas suivre une piste spirituelle ou chercher dans les espaces subtils

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les explications. Voyager et me retrouver dans ma capacité de me réjouir de la
vie! Et, pourtant, malgré mon intention très claire d’éviter tout ce qui aurait pu
être mystique, ésotérique ou spirituel afin de ne pas sombrer dans la folie, voilà
que le ‘hasard’ ou les rencontres fortuites m’entrainaient vers des maîtres. Un

jour, par exemple, sans chercher cette rencontre, je me suis retrouvé seul avec
Amma, ‘divine mother’. Elle m’accueillit avec tant d’amour, elle semblait me
connaître o du moins me reconnaître. Elle me proposa de travailler avec elle
auprès pour les gens qui souffraient. Elle me disait des choses si étonnantes sur
moi-même. Par exemple, que ma vie était celle d’un guérisseur et que j'étais
vraiment investi d’un maître non incarné qui me guidait. Le gestionnaire
cartésien, qui avait quand même fait un grand parcours en méditation depuis les
quinze dernières années et dans des domaines parallèles, était renversé. Je ne
savais pas ce qui se passait, je ne savais pas ce qu’était un médium, et qui était
le maître non incarné. J'étais secoué, plus encore que lorsque j’avais tout perdu,
trahi par mes copains qui m’avaient mené à la faillite et qui avaient fait en sorte
que je m'étais retrouvé dans la rue. Cette fois, j’étais décontenancé. Qu’est-ce
que tout cela signifiait?

Pourtant, j'ai continué à méditer jour après jour. Alors que je méditais un jour
auprès de ma copine, je suis entré dans un curieux état, qu’aujourd’hui je
nommerais état de conscience et d’amour expansif et altéré, et j’ai entendu une
voix qui parlait à travers moi, qui n’avait pas le même timbre, pas le même
vocabulaire. Je m’entendais parler. Ce fut ma première expérience de
channeling. Je ne savais même pas ce que c’était. J’entendais la voix qui disait :
« Que voulez-vous savoir que vous ne sachiez déjà? » Et voilà que le processus
de canalisation a débuté. J'ai laissé place à la voix, bien qu’intrigué, renversé,
parce qu’intérieurement, je savais ce que j’avais ressenti à l’adolescence, la
partie du moi qui voulait collaborer à des changements du monde, à des
éclairages réels. Cette partie-là était toujours vivante, et cette partie-là était
guidée.

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Je synthétise mon récit. Plusieurs évènements et expériences se sont ajoutés
aux deux bascules vécues pour orienter tout mon parcours. Plusieurs années et
plusieurs amis furent nécessaires pour me conforter dans ma nouvelle vie

lorsque je revins de mon long périple. La voix qui parlait à travers moi s’exprimait
continuellement et ses propos étaient sans aucun doute ceux d’un maître
ascensionné. Il me demanda d’accueillir tout son enseignement et de choisir de
l’intégrer en moi et dans ma vie. Il m’éclairait sur tout et tout le temps. Sa
connaissance était infinie. Un jour, à la suite d’un channelling public, je réalisai
que les propos que j’entendais intérieurement n’étaient plus les mêmes que ceux
qu’il transmettait par ma voix. Je recevais des connaissances différentes afin de
pouvoir un jour les enseigner moi-même. Les messages étaient grandioses sur
une multitude de sujets.

Parallèlement, j’étais guidé à offrir des soins. Et progressivement, l’enseignant,


guide spirituel en formation, jour après jour, expérience après expérience, faisait
sa route. Il y a de cela maintenant trente ans, et depuis, je transmets en
canalisation et en état d’éveil, j’offre des soins, j’enseigne les soins, je guide des
gens. Et la principale guidance que j’offre et que j’aime offrir, c’est celle qui invite
l’Être à être au cœur de lui-même, à respecter son essence, son élan créateur.

Je m’étais séparé de moi-même, je m’étais divisé. Par insécurité profonde,


j’allais à l’encontre de ma vie. Il y a eu un choc important, une perte matérielle
totale. Cela aurait pu être une maladie, un accident. J’ai été choyé; cela a été
une perte de tout. Et lorsque j’ai tout perdu matériellement, affectivement, je me
souviens très bien du moment où je me suis dit : je n’ai rien perdu, car j’ai tout
gagné, soit la présence à moi-même, à qui je suis vraiment. C’est ce que je
souhaite à tous et c’est ce que je veux collaborer à faire émerger en chacun, soit
la sensation de soi sur la voie du Soi.

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L’auteur
Pierre Lessard
Médium, Pierre Lessard canalise les Énergies du Maître
Saint-Germain qui l’incorporent pour livrer ses messages et
ses enseignements. Pendant qu’il vibre dans d’autres
dimensions, Le Maître Saint-Germain utilise totalement son
corps en mouvement, modifiant sa physionomie et
transformant sa voix. Depuis 25 ans, Pierre Lessard
consacre sa vie, au Québec et en Europe, à la diffusion
d'enseignements universels transmis par le Maître Saint-
Germain. En état de veille ou par la canalisation
transmédiumnique, il oeuvre sous forme d'entretiens privés ou publics, d'ateliers,
d'interventions énergétiques, invite les êtres à découvrir en eux la vastitude et la
puissance de leur élan créateur, et à accueillir l'inspiration du «Je Suis
Véritable».

SITE INTERNET : http://www.rayonviolet.com

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L’appel du héros
Traverser le portail vers un nouveau monde

PAR MARTIN BILODEAU

« Dans la solitude et le silence,


je peux percevoir les synchronicités et entendre l’écho de ma conscience. »

J’étais à la croisée des chemins entre l’adolescence et la vie d’adulte lorsque


mon âme s’est mise à crier si fort que je ne pouvais qu’entendre son appel. Tout
le reste n’avait plus d’importance. Il fallait répondre à sa soif de sens, car c’était
devenu une question de survie. Sans le savoir, cette voix intérieure me mènera
vers mon premier grand voyage initiatique. À cette époque, les deux forces
primordiales de mort et de vie se livraient bataille en moi. Je devais comprendre
le sens ultime de mon existence ou me laisser mourir de mon anorexie. J’avais

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déjà eu une hospitalisation et j’étais suivi par de nombreux spécialistes. Pourtant,
très inconsciemment je voulais m’effacer tout doucement de cette vie. J’étais
habité pas un grand désenchantement qui avait fait place à une enfance
magique et remplie de merveilleux. Je refoulais également une homosexualité
qui me terrassait et qui me condamnait à une vie sans amour. C’est ce que je
croyais à cet âge, et par chance, l’avenir allait me donner tort.

Élevé dans une famille harmonieuse au cœur du Lac-Saint-Jean entouré


d’amour et d’abondance, il me manquait toujours quelque chose. Je sentais que
la vie avait plus à offrir et qu’une part invisible se cachait à ma conscience. Je
voulais de l’intensité et explorer le monde. Je désirais vivre toutes les beautés de
l’expérience humaine, guérir mes blessures, connaître l’amour et sublimer mon
passé. Je ne le savais pas encore, mais pour cela, j’allais devoir me dépouiller
de tout y compris d’une part de moi-même.

Je quittais donc mon nid familial à l’aube de mes 17 ans. Peu d’argent en poche,
j’enfourchais mon vélo avec quelques vêtements, une tente et un sac de
couchage pour parcourir les États-Unis. Je voulais découvrir le monde et j’ai
trouvé bien plus; mes territoires intérieurs, la méditation, le bouddhisme et
quelques clefs du bonheur. Je vous partage ici quelques récits de ce voyage qui
fût mon premier grand rite de passage. Les moments que j’ai choisis d’écrire
sont ceux dont les enseignements de vie ne m’ont jamais quitté depuis près de
20 ans.

Fuir pour mieux se retrouver

Je ne me souviens plus très bien si c’était davantage une fuite qu’une aspiration
à l’aventure et au dépassement. Peut-être était-ce justement un peu des deux.
Je ressentais à cette époque un immense vide en moi. Dans ce vide, un cri de
l’âme me réveilla de mon sommeil. Vous savez, c’est ce genre de pulsion
intérieure qui provient du plus profond de soi et qui se manifeste souvent dans

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des moments de chaos et de crise.

Pour ma part, j’ai eu besoin de tout quitter, me dépouiller de toutes mes


croyances et mes identités pour contacter ma force véritable et éveiller ma
passion de vivre. C’est à mes 17 ans que j’ai reçu mon premier appel pour la
« Quête » qui allait me mener au bout de moi-même. J’étais habité par des
multiples questionnements existentiels qui tentaient de trouver une direction à
ma vie et allaient me servir de guide toute ma vie. On me parlait d’études, de
boulot, de petite amie et moi je rêvais de missions humanitaires au bout du
monde, de prière et de silence, d’une île déserte pour passer mes jours à
observer le ciel et la terre et de trouver une mission spirituelle à ma vie.

Profondeur de la solitude et du silence

Je quitte alors les rives du Lac-Saint-Jean au début de juin pour parcourir à vélo
les États-Unis. Dès les premiers jours, un univers intérieur apparaît. Au début, je
me parle tout seul pour enterrer le « bruit » envahissant et oppressant du silence.
Face à ce silence qui tente toujours de s’imposer, je résiste. Je fredonne une
chanson, je me rappelle des souvenirs, je compte les lacs que je passe, pense à
mon prochain arrêt, etc. Il est déjà clair que c’est moi qui vais perdre cette lutte
contre cet ennemi qui deviendra bientôt un ami loyal et fidèle pour le reste de ma
vie, le silence. Après quelques jours, quelque chose s’apaise en moi. J’ai moins
peur du silence et de la solitude. Je réalise que la solitude ici n’est pas une
punition. Je l’avais souvent perçue souvent ainsi dans ma recherche constante
d’être aimé. Être seul a souvent voulu dire être rejeté ou ne pas avoir d’amis.
Aujourd’hui, j’ai choisi cette solitude et cela me permet d’en retirer quelque chose
de complètement différent.

Je pédale en moyenne 140 km par jour dans les montagnes, les plaines et la
nature sauvage de la Nouvelle Angleterre. Enfin seul, je déguste toutes ces
minutes de silence solitaire. Au rythme de ma respiration, je m’entends enfin
penser. Je progresse sur l’élévation de ces montagnes et chaque jour je
descends de plus en plus en moi-même. La nature semble faire écho à mes

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questionnements et mes réflexions. Quand mon mental arrête de résister, je suis
en communion avec ce qui m’entoure. J’apprends à être complètement dans le
présent. Ainsi, l’oiseau qui danse dans le vent m’apprend la non-résistance, mes
propres limites physiques m’apprennent l’amour propre. Plus grands sont les
efforts vers le sommet de la montagne et plus grande sera l’euphorie lors de la
descente. Le lever du soleil me rappelle que chaque journée est une nouvelle
chance de devenir l’homme que je désire être et une opportunité pour construire
ma vie selon mes idéaux.

Ainsi dans la solitude et le silence, je peux percevoir les synchronicités et


entendre l’écho de ma conscience. Bien sûr, je fredonne encore souvent des
chansons dans mes moments de solitude, mais pas pour fuir la voix de mon
âme.

S’en remettre à la vie et la découverte de la loi de l’abondance

Durant ces semaines de voyage, j’ai eu quelques moments de découragement…


plusieurs moments de découragement pour être honnête. À chaque fois se
manifestait un petit miracle à travers la générosité et la bienveillance d’un
étranger qui avait été mis sur ma route. Dès l’instant où je lâchais prise sur la
situation et que je tournais mon regard vers le ciel en disant, svp aidez-moi, car
je n’en peux plus, le miracle se produisait. Vous devez savoir que je dormais
presque toujours à l’extérieur dans les champs, la forêt ou les parcs. Je ne
mangeais pas à ma faim et devais composer avec les aléas de dame nature en
permanence.

Des anges gardiens, il y en a eu des dizaines. Un jour, sans me prévenir un


homme est allé faire l’épicerie et est revenu avec un sac plein de nourriture pour
moi qui errait dans le stationnement en cherchant ma prochaine destination sur
ma carte. Un agent de sécurité m’a ouvert le lobby d’un centre d’achat pour y
passer la nuit à Boston, car j’étais perdu en plein milieu de la nuit dans un
quartier pas trop sécuritaire.

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Une de mes plus belles rencontres fut celle avec le trompettiste David Krauss et
sa femme Karen. Je roulais depuis 3 jours sous une pluie torrentielle. Tout était
mouillé, mes chaussures, mon sac de couchage, jusqu’à mes vêtements les plus
intimes. Je pédalais avec des sacs de plastique dans les pieds en dessous de
mes bas pour tenter de les garder au sec. Après ces trois jours, j’étais sous le
bord de l’épuisement et de l’hypothermie. C’est beau les montagnes, mais en
vélo, ça épuise à la longue. Toujours est-il que je me suis perdu entre deux
« highways » et demandais mon chemin aux gens qui passaient. Tout à coup,
un homme et sa femme s’arrêtent vers moi. Après avoir discuté un peu, il
m’invite tout simplement chez eux. Wow, je rêve juste d’être au sec! Je découvre
une immense demeure dans la montagne, des œuvres d’art partout et un terrain
magnifique. Et bien imaginez-vous que j’ai été invité à y résider pour 3 jours et ils
m’ont invité à des concerts, une pièce de théâtre et je me suis même réveillé
seul un matin avec une note qui disait « we’re come back soon, …. ». Ils m’ont
traité comme un membre de leur famille, moi qui étais un pur étranger qui parlait
à moitié leur langue. Oui, petit détail, on n’est pas très bilingue à la sortie de
l’adolescence quand on est élevé au Lac-Saint-Jean ;).

Toutes ces rencontres m’ont fait reprendre confiance en l’humanité à travers ces
gestes de pure générosité et bonté de cœur. Depuis ce temps, je fais toujours
confiance aux gens même si parfois ils n’ont pas des intentions aussi pures que
David et Karen. La plupart du temps, je rencontre des êtres de pure compassion
partout dans le monde. J’ai aussi décidé que dans ma propre vie, la peur de
l’ « autre » ne serait jamais plus grande que mon désir de solidarité et d’entraide.

La rencontre de Bouddha

Dans cette aventure parsemée de multiples rencontres, une personne m’a remis
un livre sur le bouddhisme d’Alexandra David Néel. Nous discutions du sens de
la vie, de la souffrance et de nos rêves d’avenir. J’étais habité par une soif
immense de comprendre et cette personne a certainement été la plus signifiante

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de mon parcours spirituel. Elle m’a ouvert la porte vers un monde inconnu et
mystérieux qui allait devenir mon univers.

Dans cette lecture j’ai retrouvé la vision que j’avais du monde, une réponse à
mon pressenti sur l’essence sacrée de la vie et le même regard d’amour et de
compassion que je voulais porter sur les autres. Dès cet instant, je me suis mis à
la pratique de la méditation de manière quotidienne. Cette voie spirituelle est
devenue une religion et cette religion est devenue un art de vivre. Mon parcours
bouddhiste m’a amené à suivre un cheminement dans plusieurs centres
bouddhistes ainsi que des retraites et initiations partout dans le monde.
Aujourd’hui, j’ai le bonheur de partager cette passion dans mes formations et de
guider des retraites sur toutes les formes de médiation. Je manifeste ainsi mon
désir d’être un instrument de sagesse et de guérison pour tous les êtres
sensibles.

Depuis cette première lecture, j’ai dévoré tous les ouvrages de cette auteure très
prolifique ainsi que ceux des grands maîtres de la méditation. À l’instant où le
bouddhisme est entré dans ma vie, mon âme a commencé à être nourrie et je
n’ai plus jamais perdu contact avec mon essence véritable. Je ne pense pas que
le bouddhisme soit l’unique voie. Pour moi, ce fut la réponse, mais je souhaite à
tout le monde de trouver une tradition spirituelle qui offre à la fois des réponses
sur le sens de la vie et un chemin d’éveil et de transcendance.

Le retour

Dans toute cette aventure, j’avais découvert certaines clefs pour une vie plus
riche de sens et j’ai trouvé des sources de bonheur durables :

- La fin de quelque chose est toujours le début de quelque chose de plus grand
encore

- Il faut agir pour transformer nos peurs et dépasser nos limites

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- Quand on croit en l’abondance, il y aura toujours de l’aide sur le chemin

- Le bonheur tient à peu de choses et se déguste toujours dans le présent

- Toujours pratiquer les enseignements spirituels et les intégrer dans son


quotidien

Je souhaite à tous de reconnaître l’appel de leur quête dans des moments de


doutes et de souffrances. Puisse ces épreuves devenir des opportunités de
dépassement et d’éveil du pouvoir immense qui nous habite tous.

L’auteur
Martin Bilodeau
Martin Bilodeau est formateur, conférencier et thérapeute
depuis près de 10 ans au Québec et en France. Il anime
essentiellement des événements et des retraites de
méditation active, tantrique et contemplative. Il offre
également des programmes de gestion de stress et
d’initiation à la pleine conscience en entreprise. Diplômé
universitaire en psychosociologie des communications,
c’est avec optimisme et vision qu’il a œuvré dans le
domaine du développement social et organisationnel.
Tour à tour, il a été intervenant, formateur, responsable
régional dans le secteur de la jeunesse et de l’éducation comme à la Conférence
régionale des élus et à l’instance Réunir Réussir de la Fondation Chagnon.
Passionné de méditation depuis plus de 15 ans, il a complété un programme de
6 ans sur la psychologie et la mystique bouddhiste tibétaine. Son cheminement
l’a amené à vivre plusieurs retraites et initiations en orient comme en occident
dont une retraite fermée d’un mois un Népal. Suite à sa diplomation en
psychologie sacrée et rites de passage à l'École Ho, il a poursuivi un
cheminement auprès de Jean Houston en Californie, fondatrice de nouvelles
approches en leadership social et psychologie sacrée. C’est avec beaucoup
d’émerveillement, d’ouverture, et d’enthousiasme qu'il partage et enseigne ses
passions.

SITE INTERNET : www.martinbilodeau.com

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Les défis à relever
Partir à la découverte de Soi

PAR JACQUES MARTEL

« Seuls les courageux et les aventureux auront l’expérience personnelle de Dieu. »


Paul Twitchell

La vie nous réserve plein de défis à relever et cela commence dès notre
naissance quand nous avons à nous adapter à ce grand changement qu’est
notre venue en ce monde. Mais n’est-ce pas là le propre de l’être humain que je
suis de savoir m’adapter? Il en est ainsi depuis des milliers d’années et c’est
pour cela que nous nous retrouvons aujourd’hui sur une planète qui contient aux
alentours de sept milliards d’individus.

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Cette petite voix à l’intérieur de moi

Pour ma part, dès mon plus jeune âge, je ressentais des choses que les
personnes autour de moi ne semblaient pas sentir. J’avais l’impression de
pouvoir connaître les choses simplement en portant mon attention dessus, ce qui
me donnait l’impression de les ressentir au-dedans de moi. Donc, très jeune, j’ai
commencé à me poser des questions et à investiguer cette « petite voix » à
l’intérieur de moi qui me disait des choses.

C’est en 1988, toujours à la recherche de moi-même, que j’ai connu les ateliers
de développement personnel. J’ai alors vécu, au cours des deux années
suivantes, des moments de transformations positives qui, même si je trouvais
difficiles toutes ces remises en question, m’amenaient plus de liberté dans ma
vie et me permettaient de développer le courage nécessaire pour continuer ce
travail sur moi qui me conduisait vers plus de bien-être.

Depuis bon nombre d’années déjà, je m’intéressais à la santé, d’abord pour moi-
même, car j'avais connu bien des difficultés durant ma période collégiale et
même universitaire. Après avoir œuvré environ 10 ans en vitaminothérapie, je
me retrouvais donc en développement personnel. C’est alors que j’ai été mis en
contact avec l’approche métaphysique des malaises et des maladies. J’ai pu
remarquer plusieurs personnes qui regardaient dans un livre, puis un autre, pour
trouver la meilleure explication à ce qu’ils vivaient en rapport avec leurs malaises
et leur maladie. C’est ainsi que j’ai eu l’intuition de créer un livre qui répondrait le
plus adéquatement à l’information dont les gens avaient besoin dans ce
domaine.

L’idée d’un Grand Dictionnaire

C’est en 1990 que m’est venue l’idée de rédiger un dictionnaire traitant des
causes métaphysiques des malaises et des maladies. Et l’année suivante, au
moment où je me suis mis à la tâche, ma vie s’est transformée. À ce moment, je
ne me doutais pas de la somme de travail qui m’attendait. Heureusement, car, si

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je l’avais su, je crois que je n’aurais jamais mis en branle ce projet, mais je
m’étais dit : « Une chose à la fois! Je vais y arriver; je vais travailler jusqu’à ce
que je sois suffisamment satisfait des résultats pour publier cet ouvrage. »

Si je mentionne ceci, c’est parce que cela demande beaucoup de travail,


d’énergie et de volonté pour faire des changements sur soi. Un auteur américain
a écrit un jour : « Seuls les courageux et les aventureux auront l’expérience
personnelle de Dieu. »

Ce que je comprends de ce message, c’est que ma détermination à relever les


défis et le courage d’expérimenter des avenues nouvelles pour moi me
procureront un certain état de réalisation et de bien-être. Cet état de bien-être
correspond à la santé physique, mentale et émotionnelle.

La vie m’avait préparé pour ce travail laborieux qui m’attendait. Je commençais,


dès janvier 2001, la rédaction de ce document qui s’appelait alors : Le
dictionnaire de la médecine de l’Âme. Je garderai ce titre jusqu’à quelques mois
avant sa publication, avant qu’il devienne Le grand dictionnaire des malaises et
des maladies. L’idée que je veux exprimer ici est que, lorsqu’on a une idée, il est
important d’aller au bout de celle-ci lorsque cela est possible, car nous avons
tous une impulsion intérieure qui nous « montre » la direction à suivre.

Ce fut pour moi tout un défi à relever sous bien des aspects. D’abord développer
la discipline de travailler régulièrement pour qu'avance la rédaction d’un tel
manuscrit. Puis aller au-delà de la déception ou du découragement lorsque je
perdais plusieurs jours de travail à cause d'une mauvaise manœuvre sur mon
ordinateur et qu'alors, je devais reprendre toute une partie, car à l’époque, je ne
savais pas que l’ordinateur fait des sauvegardes automatiques à intervalles
prédéfinis. Lorsque cela m’arrivait et que j’avais envie de tout laisser tomber, je
me disais : « Veux-tu réellement que ce dictionnaire sorte un jour? » Et ceci me
permettait de reprendre le travail perdu et de continuer.

J’ai dû mettre des balises quant à l’information que je désirais proposer dans ce

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dictionnaire, choisir de quoi je parlerais ou non, et me sentir à l’aise avec cette
décision. Dès le début, j’ai senti la présence de certains Maîtres lors de la
préparation de ce document. Je dois dire ici que leur présence était pour quelque
chose dans ma prise de décision d’entreprendre une telle œuvre.

Dans un sens, il y a un côté ésotérique à cet ouvrage, c’est-à-dire un sens


caché. En effet, il va bien au-delà de la simple information des pensées,
sentiments et émotions qui sont à l’origine du conflit qui a amené la maladie.

Ce que je peux dire ici est que, pour moi, ce livre était de nature essentiellement
« spirituelle » sous le couvert d’aborder la métaphysique des malaises et des
maladies. En effet, il devait montrer aux gens qui le liraient qu’il existe un lien
entre « l’invisible » (pensées, sentiments, émotions) et le « tangible » (tumeurs,
haute tension, diabète, etc.), qui correspond à des données mesurables et
quantifiables d’un point de vue scientifique. Ainsi, le cerveau enregistre cette
notion qu’il existe un lien entre l’invisible et la matière. Voici, en un sens, une
grande porte ouverte sur mon champ d’investigation, qui pourra nous diriger vers
bien d’autres aspects de la vie, incluant le domaine spirituel.

Cette « aventure » me permettra de développer plus de discipline (dans les


heures à y consacrer), de courage et de détermination (pour la durée du projet)
et la concentration que cela me demandait. Elle me permettra également de
garder le sentiment que je suis constamment guidé et protégé dans le travail que
je fais en vue d’aider les autres, dans l’écoute plus consciente de ma voix
intérieure, qui me donnait des indications à suivre sur le travail en cours.

Quand le manuscrit fut relativement avancé, je reçus l’information de prendre le


dictionnaire médical Larousse et de passer en revue les titres de chaque malaise
et maladie que je sentais intéressant, tout en regardant si j’avais quelque
information métaphysique sur la maladie en question. Et lorsque je n’en avais
pas, je commençais à écrire « n’importe quoi » sur le sujet. En effet, ce
« n’importe quoi » signifiait que je laissais complètement mon mental de côté
pour écrire seulement ce qui me venait à l’esprit, car, en fait, je savais bien que

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je ne pouvais pas écrire n’importe quoi, c’était simplement l’illusion du mental
que d’en arriver à cette interprétation.

Un jour, j’avais expliqué au premier graphiste avec lequel j’ai fait affaire pour le
Dictionnaire qu’il m’arrivait d’écrire « n’importe quoi », et il avait pris cette
information au premier degré, ce qui veut dire qu'il pensait que je me foutais des
gens. Et même si j’avais pris le temps de lui expliquer ce que je viens de dire, il
ne concevait pas que je puisse fonctionner par intuition ou ce que certains
appellent l’écriture automatique. Il a donc été soulagé lorsque je lui ai proposé
d’enlever le nom de son entreprise sur les premières pages d’informations qui
mentionnaient avec quel graphiste nous avions fait affaire.

L’important à retenir de toute cette aventure est que lorsque l’on a un projet, il
convient de demander à être guidé et protégé, que ce projet soit réalisé pour le
bien de tous y compris le nôtre et celui de nos proches, et de garder
constamment notre attention sur le but à atteindre, tout en sachant que la vie
nous a préparés pour cette tâche. Bien sûr, ce qui vient d’être écrit est mon
aventure personnelle; mais n’en est-il pas de même pour d’autres projets que
nous avons, ne serait-ce que celui d’élever une famille avec tout ce que cela
comporte de défis à relever?

Garder mon ATTENTION fixée sur mon but me permettra de trouver mon chemin
pour sa réalisation, de faire se produire les situations ou d’attirer les gens qui
pourront m’aider dans sa réalisation. Car la loi spirituelle dit : « Je deviens ce sur
quoi je porte mon attention ». Alors si je porte mon attention sur CELA, je
deviendrai CELA, le témoin vivant de ce but que je poursuis. Mon récent livre
« Le Pouvoir de l’ENGAGEMENT… ou comment agir en GAGNANT ! » explique
bien aussi la façon d’atteindre ses buts et nous donne des exercices pratiques
pour ce faire. Il met en évidence pourquoi l‘engagement me permet de me
connecter davantage à mon pouvoir intérieur.

Il est certain que, dans le monde physique, nous aimons avoir une certaine
reconnaissance pour tout le travail effectué. Cependant, il est important de

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garder toute l’humilité qui va avec le fait d’être parfois guidé, comme ce fut le cas
pour moi par un Maître spirituel du nom de Fubbi Quantz.

Afin de m’aider dans la prise de décision face à un projet, je peux mettre celui-ci
dans la Lumière blanche et regarder si le projet change ou non. Je peux
également faire l’exercice des « petits bonshommes allumettes » tel que décrit
dans le livre : ATMA, le pouvoir de l’Amour (ou dans la vidéo sur le site des
Éditions ATMA internationales).

Il est important de prendre conscience qu’afin de réaliser ce que nous voulons, la


vie nous a préparés sous bien des aspects, parfois anodins, en nous donnant les
outils dont nous avons besoin, la force qui nous est nécessaire, la détermination
que nous avons forgée à l’intérieur de nous, le pouvoir de voir l’Amour en toute
chose, la conscience de vivre pleinement le moment présent, sachant que l’Âme
que je suis peut tout, est partout et sait tout.

L’auteur
Jacques Martel
Jacques Martel est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont
«Le grand dictionnaire des malaises et des maladies», un
best-seller lu par déjà plus de 1 million de lecteurs.
Jacques Martel est aujourd’hui un auteur, formateur et
conférencier de renommée internationale. Jacques est
président et fondateur de ATMA Inc. qui regroupe les
Éditions (livres) et Productions (CD musique et vidéos)
ATMA Internationales.

SITE INTERNET: http://www.jacquesmartel.com

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Le seuil et l’escalier
Retrouver tout ce que l’on sait encore à 7 ans

PAR MAUD SÉJOURNANT

« Nous sommes soumis à un conditionnement que j’appelle ‘la domestication’ et nous oublions
de reconnaître qui nous sommes vraiment. »
Don Miguel Ruiz

J’aime ce thème de «point de bascule»; il est ouvert à tous les types


d’expériences et reflète notre ouverture au changement inhérent à notre
personnalité; il nous offre la possibilité de découvrir un autre univers, en tout cas
un point de non-retour qui nous permettra de trouver un nouvel équilibre et donc
de changer notre perspective habituelle.

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Lors de ma préparation à ma première communion, j'eus la chance d'avoir un
aperçu de ce que nous avons d'emblée à la naissance: notre nature divine; la
notion d'éternel me turlupinait et je posais beaucoup de questions au cours de
catéchisme; mon mental qui commençait à se développer à l'aube de mes sept
ans essayait vainement de comprendre;
- Mais qu'est-ce qu'il y avait avant la création du monde ?
- Il y avait Dieu, répondit l'abbé
- Mais qui y avait-il avant Dieu ?

J'essayais de voyager dans le temps aussi loin que je pouvais, et j'eus soudain
l'impression de passer « de l'autre côté », d'entrer dans un autre univers où toute
question était vaine et ma parole s’arrêta sur mes lèvres, suspendue, car sans
objet; pendant quelques instants, j'eus l'expérience de l'infini, de l'éternel, où
toute activité mentale s'arrête. Un sentiment d'émerveillement me remplit. Je sus
alors tout ce que l'on peut être vraiment. Depuis, je n'ai eu de cesse de retrouver
cet espace-temps ineffable.

Mais voilà, ensuite, ce n’est pas si simple; en effet, on est plongé dans une
acculturation nécessaire sans doute pour vivre en société, mais pas forcément
en harmonie avec l’ espace de vérité qu’est l’évidence d’être; commence alors
les : ‘il faut ‘ et ‘on doit” auxquels il est demandé de se conformer sous peine de
punitions diverses dont la plus signifiante est le retrait éventuel d’amour – même
si cela n’est pas dit expressément de cette manière. Tout le monde s’y met: la
famille bien sûr, l’école, la religion, les lois civiles, la mode, etc.

Don Miguel Ruiz, auteur des Quatre Accords Toltèques, qui a été un de mes
enseignants et qui a sa manière à la fois simple et directe d’expliquer les choses,
développe cette idée dans ses livres. Nous sommes, dit-il, soumis à un
conditionnement qu’il appelle ‘la domestication’, et nous oublions de reconnaître
qui nous sommes vraiment”. Lors de mon enfance, je savais donc que je venais
de cet univers si vaste et en même temps si familier et évident même si je ne
savais pas encore que j’étais moi-même cet univers. Ce qui m’était proposé ou

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même imposé avec parfois de bonnes intentions: “il faut que tu sois ‘bien
élevée”… me semblait à la fois nécessaire: se retrouver en société avec les
mêmes codes de bienséance, mais aussi restreint: “les filles ne doivent pas
mettre de pantalon pour aller en classe,” oui, c’était encore vrai dans l’école de
mon enfance. Mon vécu mystique, c’est-à-dire direct et non-intellectuel de la
religion me permit heureusement d’en bénéficier et de vivre les sacrements
catholiques de l’enfance de manière profonde comme je le raconte dans La
Spirale Initiatique; par contre, lorsque je commençais à questionner le système
des institutions religieuses, je réalisais la non-adéquation entre ces deux
mondes: mystique et religieux; c’est sans doute dans cet espace que naquit pour
moi la conscience chamanique qui attire de plus en plus ceux qui se trouvent eux
aussi dans cette faille entre le vécu personnel et ce qui est proposé par les
anciennes religions.

Je vois maintenant que ce vocable de ‘chamanisme’ est utilisé de plus en plus


dans ce sens de contact direct personnel avec le monde de l’esprit; parfois il est
assimilé aux cultures qui l’ont toujours pratiqué, ou encore aux états modifiés de
conscience qui accompagnent parfois notre contact direct avec les esprits non
manifestés; ce qui est important en tout cas est cette idée de relation directe
avec le cosmos et la réalisation progressive de notre Unité.

Je me sentais donc assez seule dans ma perception de cet univers infini que je
pouvais retrouver aisément dans le contexte de la nature. En faisant de la voile,
j’ai appris à comprendre les cycles des marées, les alternances du plein et du
vide, du féminin et du masculin; le vent m’a donné la conscience des directions
que l’on appelle dans notre culture la “ Rose des Vents” et qui s’appelle la Roue
de Médecine dans la culture amérindienne;

Mes traversées à la voile de l’Atlantique m’ont donc mené vers le peuple du


nouveau continent qui m’a permis de découvrir une famille de cœur et d’esprit et
de me sentir ‘à la maison”, home. À Santa Fe, j’ai aussi trouvé une culture assez
diverse qu’on appelle New Age et qui est vue parfois de manière péjorative par

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certains; mais j’y vois les graines du monde de demain portées par
d’extraordinaires leaders et visionnaires.

Ce fut donc un second point de bascule pour moi: me retrouver dans un


environnement culturel qui avait déjà intégré depuis des millénaires ce rapport à
la nature et surtout qui ne l’avait pas perdu comme notre civilisation occidentale;
n’oublions pas qu’il y a 30 ans (date de mon arrivée aux USA) , on ne parlait
pratiquement pas d’environnement, de préservation, d’écologie; je retrouvai donc
au Nouveau-Mexique, état du sud des États Unis, un peuple premier qui parlait
comme moi avec les éléments et les respectait. Je n’étais plus seule dans ma
relation avec le monde naturel; cela n’est pas une religion transmise par
révélation à un humain comme la plupart des autres, mais c’est la traduction de
notre univers extérieur et intérieur sous la forme d’un monde à 7 directions
appelé ‘Roue de Médecine’. C’est en se mettant dans un rapport direct avec
l’esprit des directions que l’on se découvre soi-même et que l’on apprend son
propre pouvoir que les Amérindiens appellent “médecine personnelle”.

Pendant les années qui suivirent, j’absorbais comme une éponge leur manière
de se relier à l’univers, cette cosmologie, le Cercle de Vie qui, depuis, à été ma
référence comme est la boussole pour un navigateur; c’est ce que je présente
dans mes audio et vidéo. Ce fut donc des retrouvailles profondes avec un monde
sauvage qui m’habitait et que j’ai retrouvé en découvrant mon animal totem. Je
viens d’ailleurs de faire un voyage de 7500 km dans la nature sauvage des
Montagnes Rocheuses et sur la côte Nord-Ouest américaine tout en
photographiant les animaux que je rencontrai : bisons, cerfs, élans, aigles, ours,
etc. Vous les verrez sur mon blogue.

Les deuxièmes retrouvailles se firent à travers la personne de don Miguel Ruiz ;


lorsqu’il m’a ouvert sa porte pour la première fois à Santa Fe où il habitait alors, il
m’a accueilli en me disant avec son accent espagnol: “You arrrrre an angel”;
même si j’ai pensé au début que c’était une manière de parler, au plus profond
de moi, j’eus le sentiment que quelqu’un me voyait enfin pour ce que j’étais, pour

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l’espace immense que j’avais visité dans mon enfance et où , seuls, pensais-je
dans mon conditionnement naïf, les anges avaient accès. Dans cette
reconnaissance profonde, il m’a renvoyée à moi-même, comme peuvent et
savent le faire les vrais maîtres; cette vision de cœur à cœur a sans aucun doute
été un autre point de bascule et, depuis cette rencontre, j’ai continué à partager
cette conscience de l’être avec ceux que j’accompagne dans mes programmes à
distance ou mes stages. J’ai même intitulé un de mes ateliers: ‘Vivre le paradis
sur terre’, car ce que m’a transmis Miguel est de cet ordre: par notre choix, nous
avons le pouvoir de vivre dans le monde que nous créons: allons-nous choisir le
paradis ou l’enfer ? Ceci est une révolution, une reprise formidable de pouvoir
personnel, si nous le vivons vraiment au quotidien.

Mais je veux aussi rassurer ceux qui ont eu un point de bascule important dans
leur vie, soit sous la forme d’une compréhension profonde d’une partie d’eux-
mêmes, de leur place dans l’univers, ou d’un éveil spontané; il est important de
savoir que même si l’on a ces moments de découverte ou de rencontre qui
changent profondément notre perspective, nous avons aussi des sortes de
rechutes, ou des retours en arrière provoqués par nos anciennes habitudes;
nous remettons en question notre expérience et nous questionnons notre
réalisation; un peu comme dans une mauvaise connexion WiFi où de temps à
autre, nous ne sommes plus ‘branchés’. Il ne faut pas s’affoler ni prendre cela au
sérieux; il s’agit d’une panne momentanée; cela a même été appelé de manière
plus dramatique ‘la nuit noire de l’âme ‘ comme en ont témoigné certains
mystiques.

Ce sont des passages tout à fait normaux comme ces promenades où, dans un
passage forestier ou au fond d’une gorge, l’on perd de vue le sommet vers lequel
on se dirige; en continuant tranquillement nos pas sur le chemin nous
retrouverons la vue de la montagne peut-être d’un point de vue différent.
L’essentiel est de continuer de se purifier, comme disent les Amérindiens, ce que
veut dire enlever les obstacles qui nous empêchent de voir notre propre vérité,
questionner les croyances installées qui nous masquent notre vraie nature; plus

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cela va, plus je comprends qu’il s’agit de se débarrasser de filtres inutiles plutôt
que d’acquérir encore plus de ‘stuff, de trucs’ ou de connaissances; c’est pour
cela que j’aime tellement le silence dans la nature.

Maintenant je poursuis mon chemin en étant ouverte à toutes les découvertes et


tous les changements possibles; une nouvelle bascule continuera de m’ouvrir de
nouveaux horizons; je sais que l’infini n’ayant pas de limites, le voyage ne peut
que rester passionnant!

L’auteure
Maud Séjournant
Maud Séjournant est arrivée en 1985 aux États-Unis et
vit à Santa Fe, au Nouveau-Mexique. Elle a été plongée
dans la culture amérindienne et chamanique et a étudié
aussi les nouvelles approches de thérapies somatiques
et brèves issues d’Amérique. Psychothérapeute et
coach, elle offre depuis 25 ans des stages et formations
basés sur les enseignements secrets de la Roue des
Boucliers des Femmes et sur la tradition toltèque de
don Miguel Ruiz qu’elle a introduit en France. Elle est
l’auteure du «Cercle de Vie» et de «La spirale
initiatique» publiés aux éditions Albin Michel.

SITE INTERNET : www.maudsejournant.com

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D’enfant soldat à ambassadrice
de Paix
Transformer les états de guerre en soi

PAR ANTOINETTE LAYOUN

« Dans cette nouvelle étape de ma vie, je me nourris de chaque INSPIRATION,


je célèbre le moment présent, je suis devenue l’alchimiste qui récolte ses trésors de vie! »

Nous avons tous une histoire de vie, la mienne est chargée de situations qui
peuvent être décrites comme dramatiques et traumatisantes. En fait, en vous
partageant certaines parties de ma vie, l’importance ici est de mettre de la
lumière sur ce que nous pouvons faire avec notre vécu, et non pas l’histoire elle-
même.

Je souhaite que vous receviez le cadeau de la vie… avec votre histoire de vie!

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Mon héritage
Nous sommes tous nés avec un bagage. Le mien est l’héritage d’une femme
arabe. Toute petite, je cherchais MA place. Je souffrais de l’injustice d’être née
«Fille», d’avoir moins de droits. Je demandais secrètement à Dieu si c’était une
punition d’être une fille. Dans le silence, j’entendais les pleurs de mon âme.

Enfant de la guerre … Feu de l’enfer


La guerre civile a éclaté au Liban. À l’âge de 12-13 ans, par choix, je suis
devenue une enfant de la guerre, une enfant soldat! La violence, je l’ai
rencontrée. Elle était ma sœur. L’horreur je l’ai côtoyée. Elle était dans mon lit. La
haine pour la différence m’a été inculquée par le conditionnement. Elle s’est
imprégnée en moi. Une guerrière est née, mon surnom était Feu de l’enfer!

Mon frère s’est fait tirer. Je l’ai vu tomber devant mes yeux… C’est pour donner
les soins médicaux à mon frère que nous sommes venus au Canada. Je me
sentais lâche de quitter mon peuple; je voulais protéger et sauver!

À mon arrivée dans ma nouvelle terre, le Canada, j’avais l’impression que j’étais
une jeune femme qui fonce, qui n’a peur de rien. Je ne savais pas dans le temps
que c’était un personnage que j’avais développé, car je vivais dans la survie.

L’étudiante «Bodhisattva» : Psychologie et spiritualité


À l’université j’ai défendu des causes. Hélas, j’ai compris que je ne pouvais pas
changer le monde. Cependant, je compris aussi que j’avais le pouvoir de
changer une seule chose : MOI!

J’ai étudié en psychologie, car j’avais besoin de comprendre l’humain, de me


comprendre. Mon chemin vers moi a débuté à ce moment et la quête de la paix
aussi.

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J’ai découvert les enseignements profonds du yoga et divers ouvrages sur la
spiritualité. Dans ces récits, j’ai rencontré une autre polarité de mon humanité,
cette partie d’un pouvoir créateur infini… le sacré en moi qui n’est pas défini par
mes expériences extérieures. Je marchais maintenant sur le chemin de
Bodhisattva : un « être d'éveil » ou « Être en ÉVEIL ».

Le point de bascule : la maternité pour léguer la paix


Le choc post-traumatique de la guerre, je l’ai vécu quand j’ai eu mon premier
fils. La nuit, je me réveillais en état de panique. La peur que quelqu’un entre
chez nous et le tue. Que quelqu’un nous tue. C’est l’horreur de la guerre que je
portais en moi. Je suis devenue vulnérable, craintive. J’étais dans la profondeur
de mon ombre.

Être mère me ramenait toujours vers moi et mon regard sur les situations de ma
vie. J’avais des choix importants à faire qui concernaient la réalité de mes
enfants et ce que je voulais leur transmettre : est-ce que je voulais leur léguer la
guerre? NON! C’est pourquoi j’ai choisi de marcher sur le chemin de la paix, pour
moi et pour eux!

Transformer les inconforts en trésors


Tout en suivant une démarche approfondie en psychothérapie, le yoga et la
méditation sont devenus la discipline de mon nouvel entrainement. Je me
regardais afin de nettoyer mes mémoires et mes luttes. J’ai déposé les armes.
Je me suis reconstruite à partir de qui Je SUIS. J’ai choisi de me découvrir, d’être
pleinement moi, de me réaliser en tant que femme. Femme en avant, femme
qui se crée, femme épanouie.

Le processus de création : l’Universcité Antoinette Layoun


À chaque fois que je touchais à une mémoire, une souffrance ou un obstacle, je
créais une conférence, un cours, un atelier ou un article. Je marchais et
j’avançais sur le chemin. J’étais dans mon entrainement. J’apprenais l’alchimie

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dans la réalité de ma vie. Je transformais mes inconforts en trésors et je
décidais de proposer une approche globale que j’appelais «Architecture
Humaine»! Ce chemin m’a mené à créer l’Universcité Antoinette Layoun. Depuis
plus de 17 ans, j’œuvre maintenant à offrir ce lieu de connaissances, de
conscience et de pratique pour l’épanouissement et la réalisation de soi. Un lieu
de rencontre, accessible à tous.

Le temps que j’ai pris pour «Me recréer» m’a aussi offert le privilège de créer
pour les autres. Je partage donc mes apprentissages et mes enseignements par
la parole, la pratique et l’écriture. J’enseigne le Yoga Chi, la méditation et le Chi
Danse qui sont tous des moyens pour libérer les mémoires et cultiver les états
d’expansion et d’épanouissement par le mouvement du corps. J’enseigne aussi
l’Approche de l’Architecture Humaine (AHH) et la Communication C.O.E.U.R. à
travers une formation professionnelle et le cours ‘Connais-toi, réalise-toi dans ta
vie et tes relations’. J’ai écrit plusieurs livres et j’ai développé plusieurs cours et
ateliers. Ma quête de la paix m’a amené à comprendre que c’est dans l’amour
que je trouve la clé. L'écriture de mon livre «Les dix clés de l’amour» (Éditions
Québec-Livres) m’a aidé à poursuivre mon parcours sur ce chemin.

Ambassadrice de paix
Aujourd’hui, je suis la représentante de la mission paix pour la Fédération
francophone de yoga. En 2011, j’ai été une invitée d’honneur à un
rassemblement mondial pour la paix en Europe où j’ai donné une conférence sur
la paix. En mars 2014, j’ai été une invitée d’honneur en Inde, comme
ambassadrice de paix pour un rassemblement mondial. Ma visite pour l’Inde a
fait la une dans le journal L’Éveil et aussi en France, dans le journal de yoga.

Antoinette Layoun ou Swami Shantiananda


Le 18 août 2014, j’ai eu mon investiture de SWAMI… Swami Shanti Ananda. Je
suis honorée de recevoir ce cadeau, car Shanti en sanskrit signifie «paix». Ce
nom m’a été donné en référence avec mon histoire de vie: d’enfant soldat à la

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femme de Paix. Ce parcours de vie qui m’a amené à voir, comprendre et
transformer les états de guerre en moi. Les transformer dans la conscience et la
connaissance de soi pour vivre une paix dans mon cœur et d’enseigner ces
moyens. Aujourd’hui, mon chemin se poursuit, car nous avons la responsabilité
de nos états, dans la conscience, et ce à chaque instant.

Pour moi, chaque situation de vie est un terrain d’apprentissage et de


développement. J’observe mes états intérieurs, mes pensées et mes émotions.
La paix, c’est d’être dans la conscience et la présence à soi à chaque instant. La
paix, c’est de libérer les lourdeurs et d’être dans la santé holistique; mentale,
émotionnelle, physique et relationnelle.
Trouver la paix sur terre, c’est cultiver la paix dans chaque état en soi et dans
chaque relation que nous entretenons.

Dans cette nouvelle étape de ma vie, je me nourris de chaque INSPIRATION, je


célèbre le moment présent, je suis devenue l’alchimiste qui récolte ses trésors !

L’auteure
Antoinette Layoun
Conférencière chevronnée et ambassadrice mondiale de
paix, Antoinette est la fondatrice du Centre Universcité
Antoinette Layoun. Avec une formation universitaire en
psychologie et diverses formations connexes, elle a
développé une approche globale dans l’union Âme, Corps et
Esprit: Approche Architecture Humaine(AAH) et la
Communication C.O.E.U.R. Elle pratique l’accompagnement
thérapeutique psychologique en individuel et couple, ainsi
que le coaching professionnel. Chroniqueuse et auteure du
best-seller, Les dix clés de l’amour. Yogacharya (maître en yoga) elle enseigne
le Yoga Chi, méditation et mouvement thérapeutique par le corps, Chi Danse.
Animatrice de plusieurs cours et ateliers depuis plus de 17 ans, elle accompagne
également des groupes dans des voyages initiatiques. Le 18 août 2014,
Antoinette a été nommée Swami Shantiananda.

SITE INTERNET: http://www.antoinettelayoun.org/

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Ma maman et moi
Calmer l’état d’urgence

PAR DOMINIQUE GEORGES

« Je me suis rendue compte que j’avais été hospitalisée 20 ans jours pour jour
après une première hospitalisation. À cette époque, j’avais 26 ans.
Je venais de devenir maman pour la première fois. »

J’avais un peu plus de 46 ans quand cet événement est survenu dans ma vie.
Cela faisait déjà près de quinze ans que je travaillais dans le développement
personnel. J’étais persuadée à ce moment-là que rien d'important, ou du moins
rien de grave, ne pouvait m'arriver physiquement. Avec tout le travail que j'avais
déjà fait sur moi, je me pensais à l'abri de tout. Pourtant voici ce qui m’est
arrivé…

Ne plus dire «jamais»

Encore une nuit sans dormir. Une douleur m’accompagne depuis deux jours,
comme un coup de poignard, juste sous la poitrine. Moi qui croyais que cela allait

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passer, je dois me rendre à l’évidence. Je dois aller voir le médecin. Il y a
tellement d’années que je ne l’ai pas vu, moi qui ai la chance d’être en si belle
forme. Pas de chance aujourd’hui, c’est samedi et pas de médecin aux
alentours. Je prends donc la route vers l’hôpital, direction service des urgences.
La douleur est tenace et insupportable. Même si je suis prise en charge dès mon
arrivée, ce n’est que dans l’après-midi qu’enfin, on m’injecte de la morphine. Là,
je comprends pourquoi certains en sont accros, car dans la seconde qui suit, tout
devient confortable. C’est le bonheur. Même ce qui me sert de lit se transforme
tel un nuage. Je ne ressens plus aucune douleur. Je sais bien que c’est
momentané, mais je veux profiter de ce moment de paix avec mon corps.

Ce n’est que le lendemain, et après de nombreux examens, que le diagnostic


tombe : dissection du tronc cœliaque (une petite artère qui alimente le foie, la
rate et l’estomac). À partir de là, tout va très vite. Je suis transférée dans les dix
minutes vers un plus grand hôpital. Je n’ai plus le droit de bouger, de boire, ni de
manger. J’ai tellement mal que « je m’en fous ». Pourtant, dans ma tête, je me
sens bien.

Mon entourage s’inquiète, les médecins aussi. Ils ne comprennent pas. Je suis
trop jeune pour souffrir de cette pathologie et le risque est tellement grand… Moi
je me dis : « J’accueille ce qui est là, je ne sais pas comment cela va finir, mais
j’accepte ma situation. » Je suis en paix et sereine.

Arrivée dans l’autre centre hospitalier, ce sont les injections de morphine et


d’anticoagulants. Le chirurgien m’explique qu’ils sont prêts à opérer au premier
signe de… je ne me souviens plus d’ailleurs. C’était l’état d’urgence.

Je dors un peu et me réveille avec soulagement, car je ne ressens pas de


douleur. Quel bonheur! Je calcule dans ma tête que la prise du dernier
médicament date de quelques heures et que peut-être, je l’espère, les douleurs
s’en sont allées définitivement. En effet, le temps avance et je me sens toujours
bien.

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Je reste ainsi sans bouger et à jeun pendant presque une semaine. Je suis
nourrie par des perfusions et aussi, à un autre niveau, par les dizaines de
personnes qui m’envoient des beaux messages ainsi que par les membres de
ma famille qui me soutiennent. Maman est très présente et vous comprendrez un
peu plus loin combien cela fut important dans cette histoire. Je n’avais pas
conscience que j’étais autant entourée et appréciée. Je ne réalisais pas qu’il y
avait autant d’amour autour de moi. Quel bonheur et quelles émotions que de me
sentir autant soutenue dans ces moments difficiles!

Avais-je besoin de passer par là pour m’en rendre compte? C’est comme si je
devais juste me reposer et me laisser choyer. Évidemment, l’hôpital n’est peut-
être pas le lieu idéal, mais c’est celui qui était nécessaire pour moi à ce moment-
là. Quelques jours après mon admission, je passe un scanner afin que les
chirurgiens décident vraiment de la teneur de l’intervention. Entre les heures
passées à attendre de passer l’examen et le temps de recevoir le verdict du
chirurgien, une bonne et grande journée se passe.

Je le vois enfin entrer dans ma chambre. Je surveille son expression faciale. Je


n’y vois ni inquiétude ni sourire. Tout calmement, il m’annonce que l’artère
malade est complètement fichue, ce qu’il s’attendait à voir, mais — car il y a un
« mais » — une nouvelle artère a pris le relais en quelques jours seulement!!!
Elle alimente à son tour, le foie, la rate et l’estomac.

Miracle! Tout va bien, très bien même. Il n’en revient pas. Moi non plus d’ailleurs.
Mais je connais par expérience la magie de la vie. Wow! Je suis « Gai RI »!!! Ce
qui veut dire que dans deux jours, je pourrai sortir de l’hôpital après avoir
recommencé progressivement à m’alimenter. Après cette semaine à l’hôpital, je
ressors donc en pleine forme.

J’ai par la suite passé de nombreux examens, vu des spécialistes afin de pouvoir
expliquer ce qui s’était produit. Aucune réponse. Pas de fragilité ou
problématique n’a été découverte.

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J’allais bien et j’avais bénéficié d’un « check up » complet. À ma sortie, j’ai
remercié le chirurgien, qui m’a répondu : « Vous n’avez pas à me remercier, nous
n’avons rien fait. »

Que dire de plus? Merci la vie! Merci à tous ceux qui ont été présents
physiquement ou par la pensée. Merci à moi d’avoir toujours été sereine et
positive dans ma tête. Merci à ma maman d’avoir été très présente. Une belle
preuve pour moi que les outils de travail, que j’utilise ou que je fais utiliser aux
gens, fonctionnent magnifiquement bien.

Comprendre ce qui s’est passé

Comme à l’habitude, lorsque quelque chose se passe dans ma vie, je vais voir
plus loin. Je cherche à analyser la situation afin de mieux comprendre pourquoi
cela s’est passé. L’important, pour moi, c’est le message qui accompagne
chaque événement.

Le tronc cœliaque est une petite artère qui a la forme d'un arbre à trois branches.
Quand on dit « tronc », on peut penser « arbre », donc « arbre généalogique »,
une section dans l'arbre. L'arbre représente la famille. Que s'était-il passé avec
ma famille quelque temps avant que tout cela ne m’arrive?

Eh bien voilà. Un mois auparavant, j'avais appris que mon premier livre allait être
édité. Quelle joie intense, j'étais fière de moi. Mais, plus important encore, quand
j'ai annoncé la nouvelle à mes parents, ils ont fait preuve d’une grande fierté. Je
me suis sentie enfin reconnue professionnellement par eux. Trop de joie, c'est
comme pas assez, ça fait quelquefois « péter des durites ». Il y avait aussi
d'autres explications du côté de la généalogie. Mais le plus important, tout de
suite, c'était ma relation avec mes parents.

Quelques semaines plus tard, je me suis rendue compte que j’avais été
hospitalisée 20 ans jours pour jour après une première hospitalisation. À cette
époque, j’avais 26 ans. Je venais de devenir maman pour la première fois. Un
mari que j’aimais, un beau bébé, en plus, un garçon. C'était génial! Je venais de

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gagner une petite revanche contre ma maman, qui elle, n'avait eu que des filles...
Sauf que quelques mois plus tard, je me suis mise à souffrir de grosses douleurs
à l’épaule. Je ne pouvais plus tenir ou porter mon nouveau-né. Ces douleurs
m’ont accompagnée pendant trois ans. Trois années où j’ai vu de nombreux
médecins et utilisé différentes médecines parallèles, mais rien n’y faisait. Malgré
deux interventions chirurgicales, j’avais toujours très mal.

Ce que je ne savais pas à ce moment, c’est que les souffrances du corps ne sont
qu’un reflet des souffrances du cœur, de l’âme. Les maux du corps sont les mots
non exprimés. Curieusement, c'est mon médecin généraliste qui, à la suite de
tous ces échecs médicaux, m’a dit qu'il avait déjà entendu dire que les
problèmes physiques pouvaient être en lien avec un problème psychique.

À cette époque, j’étais encore en brouille avec ma mère. Je lui en voulais


profondément. Elle m’avait effacée de sa vie et je me sentais très seule. En effet,
je m’étais toujours sentie rejetée et j’y croyais tellement que cela se produisait de
façon répétitive. Donc, inconsciemment, je me rejetais dans mon rôle de maman
(j’avais tellement peur d’être « comme Maman »). Même si consciemment, c’était
une belle joie pour moi d’avoir un bébé.

C’est à ce moment que j’ai rencontré des personnes importantes, qui m’ont
enseigné une autre vision de la vie. J’ai appliqué ce que j’ai appris et cela a été
le début d’une nouvelle vie. Les douleurs de l’époque ont duré jusqu’au moment
où j’ai pu accepter que ma mère était comme elle était et que je n’avais pas à
craindre d’être une maman à mon tour. Cela n’a pas été facile, loin de là. Mais
une grande remise en question a commencé dès ce moment.

Ce jour-là, une graine de transformation avait été semée en moi. Elle continue de
grandir encore aujourd’hui. Ma relation à maman s’est complètement
transformée et c’est pour cela d’ailleurs, 20 ans plus tard, qu’elle a été aussi
présente lors de mon hospitalisation; cela m’a confortée dans ma certitude que
tout peut changer. Pourtant, depuis ma plus tendre enfance, j’étais persuadée

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que maman ne voudrait jamais plus de moi, qu’elle ne changerait pas et que ce
n’était pas plus grave que ça…

Je suis heureuse et fière de pouvoir à mon tour guider des personnes sur ce
même chemin, celui de la joie et du bonheur.
Je remercie la vie pour ces moments de conscience et ces expériences
fabuleuses. Quel beau chemin parcouru! Quel beau chemin j’ai et à parcourir
encore…

Ce que je pensais impossible était devenu possible. J'ai appris à ne plus dire «
jamais »…

Jamais je n'y arriverai… Jamais je n’aurai une belle relation avec mes parents…
Jamais je ne pourrai lui pardonner… Jamais il ne me regardera… Jamais je ne
serai riche...

L’auteure
Dominique Georges
Dominique est thérapeute, conférencière, formatrice,
animatrice d’ateliers et de constellations. Elle est l’auteure
du livre « Ouvrez la porte à une vie gagnante » (Éditions
Guy Trédaniel). C’est après être devenue maman que la
santé de Dominique se dégrade. Après plusieurs
interventions chirurgicales sans résultat, c’est en
guérissant sa relation avec sa mère, en y mettant des
mots, qu’elle guérit de ses maux. Cette expérience lui fait
quitter le monde pharmaceutique pour l’amener à se
spécialiser dans l’accompagnement relationnel. Par des
outils simples, elle guide chacun à améliorer et à transformer ses relations à ses
parents, enfants, amis, connaissances et surtout avec soi-même. En partant de
l’histoire de naissance pour poursuivre par le vécu dans le clan, revenir là où
chacun peut agir le présent et faire en sorte de devenir maitre de son futur.

SITE INTERNET : http://www.dominiquegeorges.com

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Ne pas Sauter... ou Oser Sauter
et m’accomplir ?
Comment accéder à un nouveau niveau et retrouver l’enthousiasme

PAR MARCELLE DELLA FAILLE

« C’est là le cadeau de ce parcours constant, de ce voyage infini


vers de nouvelles plates-formes de conscience : nous rapprocher encore plus de notre Vérité,
de notre authenticité et du véritable Être que nous sommes. »

Femme accomplie, épouse et mère heureuse, mais aussi auteure et formatrice


de coachs de la loi d’attraction, voilà qui j’étais et comment je me définissais il y
a à peine quelques années. Ma vie correspondait trait pour trait à ce que j’avais
désiré 5 ans plus tôt. Et même, au cours de ces dernières années, l’expérience

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et la pratique aidant, j’avais remarqué que j’arrivais à manifester bien plus vite
TOUT ce que je désirais. Aussi, je n’arrivais pas à comprendre mon sentiment de
frustration face à certains résultats et certaines occurrences de ma vie. J’avais
tout pour être heureuse !

Pourquoi donc me sentais-je en manque ? En manque de quoi d’ailleurs ?


Pourquoi tout d’un coup, alors que j’avais atteint un niveau de maîtrise de mes
émotions et de ma clarté jamais égalé et à la limite du parfait, soudain tout me
semblait nébuleux, difficile, confus et flou ? D’où provenait cet état d’être qui
m’était devenu si peu familier ? Tant de questions qui m’empêchaient de dormir,
moi qui semblais constituer un modèle de gestion émotionnelle et de force
intérieure pour tant de lecteurs, d’auditeurs et de visiteurs de mes sites.
Comment me sentir encore ‘juste’ et intègre maintenant ?

L’enseignement et l’écriture étaient mes deux passions à ce stade. Outre le


coaching de la loi d’attraction que je continuais à offrir à quelques clients privés,
toute ma vie professionnelle tournait autour du plaisir suprême de la
transmission. Transmission de mon savoir, de mon vécu et de mes lectures, qui
m’encourageaient à faire avancer ma pensée et à progresser pas à pas – de
plus en plus rapidement – sur ma spirale d’expansion. J’étais comblée, ou à tout
le moins j’aurais dû l’être. Mes clients m’adoraient. Ils venaient et revenaient vers
moi. Chaque nouveau programme se remplissait aisément et rapidement. La
magie opérait quoi qu’il arrive, sans que je doive travailler dur ou peiner à la
sueur de mon front. Chaque jour, je m’étonnais de cette vie de rêve réalisée. Je
m’émerveillais de tant de bontés et de bénédictions qui se déversaient sur moi et
ma vie.

Hélas, pas assez à mon goût. J’avais un drôle de sentiment qui diminuait
continuellement tout ce que j’avais accompli. J’avais sombré dans le ‘ce n’est
pas assez’. Ou le ‘je m’ennuie’. Je n’arrivais pas à retrouver l’étincelle qui, un
jour, m’avait donné l’envie de me lancer sur ma voie. Et pourtant… Du côté privé
aussi, j’avais une vie aisée et facile : une famille joyeuse, une maison et une

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école géniale pour les enfants, dans le Sud, au soleil. Un rêve de petite fille
réalisé. Comme la majeure partie de mes rêves d’ailleurs. Du côté professionnel,
un public idéal m’apportait chaque jour de nouvelles idées à mettre en œuvre, de
nouveaux programmes à lancer, de nouveaux produits à créer, de nouveaux
ateliers à élaborer et à animer. Les organisateurs m’approchaient d’eux-mêmes.
Je n’avais pas besoin de chercher quoi que ce soit : tout venait à moi aisément
et facilement. BREF : j’avais TOUT POUR ÊTRE HEUREUSE !

Pourquoi alors, me sentais-je si mal ?

Cette question me taraudait. J’y pensais sans cesse, et n’arrivais plus à ‘pivoter’
vers une pensée de mieux-être. C’était comme si mon âme m’encourageait à
sortir du confort du ‘bien-être’ pour entrer dans l’inconfort de la remise en
question.

Mais pourquoi ? ET pourquoi maintenant, alors que tout allait si bien ?

Les symptômes du mal-être s’accumulaient, et chaque fois que je jouais à ‘faire


comme si’ tout allait bien (ce que j’enseigne à mes étudiants…) la vie m’apportait
une nouvelle question ou un nouveau sentiment de confusion qui me plaquait au
sol à nouveau. Manque d’enthousiasme, faible énergie et ras-le-bol sont
rapidement devenus mon lot quotidien, même si face à mes clients et dans ma
vie privée j’arrivais à ‘donner le change’.

Dans les coulisses, « l’héroïne » montrait des signes de fatigue. Le coaching,


l’enseignement, l’écriture, et les jeux et rires en famille me soutenaient
beaucoup, heureusement, cependant une lame de fond venait constamment me
déstabiliser comme pour me dire : Ce n’est pas fini. Un autre saut t’attend.
Prépare-toi.

C’était fatigant, exténuant même. Je me sentais comme assise entre deux


chaises.

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Un éclair de compréhension - voilà ce que j’ai vécu une nuit, alors que je me
retournais encore et encore, assaillie de questions existentielles…

Nous évoluons tous sur une spirale d’expansion. Il y a LA Spirale d’Expansion


Universelle, la spirale d’expansion collective de l’ensemble de l’humanité, et
chacun et chacune d’entre nous avancent sur sa propre spirale d’expansion
individuelle. Cette spirale étant infinie, elle contient une infinité de spires, ou de
cycles, qui nous amènent de plus en plus haut sur notre spirale de conscience,
et nous rapprochent de la Conscience ou Sagesse Universelle.

L’image de cette spirale, identique à celle de notre ADN, m’a immédiatement


amenée à comprendre que nous sommes destinés à grimper de spire en spire et
que dès la fin d’une spire, nous avons à CHOISIR et DÉCIDER d’accéder au
début de la suivante… ou pas. Car nous avons toujours le choix. Nous avons le
libre arbitre de décider de, soit parcourir à nouveau la même spire au risque de
nous ennuyer (tiens, tiens !), soit relever le défi d’accéder à la suivante.

M’aligner pour retrouver le sens de tout ça et pouvoir choisir quel nouveau


commencement entreprendre, fut la première étape que j’ai décidé de réaliser à
cet instant. Accepter d’être là où je suis. Reconnaître que je suis parfaite aussi
dans mes moments de doutes et de peur. Et enfin, décider de sortir de ma zone
de confort.

Pour cela, j’ai compris qu’il me fallait redéfinir le but de mon âme et l’ajuster au
nouveau Moi que je voulais devenir. Ce but étant de servir et d’aider un
maximum de personnes à élever leur niveau de conscience de l’abondance, le
puzzle commençait à prendre forme en moi. Une nouvelle forme… plus alignée
sur mes nouvelles valeurs et mes nouveaux rêves et désirs de réalisation
professionnelle et personnelle.

Quelle nouvelle vision voulais-je créer dans cette nouvelle spire, plus consciente,
plus délibérée et plus authentique que la précédente ? Car c’est là le cadeau de
ce parcours constant, de ce voyage infini vers de nouvelles plates-formes de

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conscience : nous rapprocher encore plus de notre Vérité, de notre authenticité
et du véritable Être que nous sommes.

Servir les entrepreneurs spirituels fut la réponse à la question lancinante : quelle


est ma nouvelle avenue de joie ? Comment réaliser le but de mon âme en étant
authentique et en tenant compte de mes nouvelles valeurs et de mes nouvelles
connaissances ? Où vais-je pouvoir m’accomplir totalement désormais ?

En ce moment, les entrepreneurs spirituels sont LES acteurs de l’expansion et


de l’accomplissement de soi dans cette incarnation. Ils représentent l’avenir de la
manifestation de l’abondance dans la société actuelle : abondance de bien-être
et de santé d’abord, abondance de joie, d’enthousiasme, de passion, et dès lors
d’argent, d’opportunités, de clients, de résultats… Ils sont les co-créateurs du
nouveau paradigme de l’Être, qui se réalisent et s’accomplissent individuellement
et en lien avec le tout, toujours en faveur de l’expansion du tout et de tous.

Oui, mais, comment faire ce saut ? Comment oser lâcher l’ancien pour accueillir
le nouveau ? Allais-je devoir lâcher mon site chéri loi-d-attraction.com et ses
visiteurs et clients adorés ? Allais-je devoir faire table rase pour pouvoir recevoir
ce nouveau public qui attend de vivre sa transformation afin de pouvoir lui aussi
accéder à sa nouvelle spire ? Devais-je apprendre à oser sauter sans filet ?

Sauter, prendre un nouvel envol, tel était mon besoin à ce moment. Un besoin
primordial et crucial. Mais pour oser sauter, j’ai vite compris qu’il me faudrait de
l’aide. Que je n’y arriverais pas toute seule.

J’ai décidé d’investir en moi-même à un plus haut niveau. J’ai décidé d’adopter
l’attitude d’une nouvelle Grandeur et de cette grande Présence et Puissance que
je sentais vibrer en moi, prête à se révéler et se manifester dans mon monde.
L’Univers et mon mentor m’ont apporté les outils et exercices – ou jeux, comme
j’aime les appeler – qui m’ont aidé et m’aident encore aujourd’hui à élever mon
image de moi-même, et à ENFIN reconnaître ma vraie valeur !

Ce mentor me montre la voie chaque jour, par son aura, son expertise et surtout

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le modèle de réussite alignée et authentique qu’elle m’offre à travers son Être.
Voilà comment j’ai pu «oser sauter», du bord du précipice dans lequel je me
sentais m’enfoncer, sur l’autre bord où mon pied assuré a pu trouver une assise
ferme et se planter fermement dans le sol d’un nouveau territoire.

Aujourd’hui, je me définis, et je me ressens, comme une auteure, formatrice et


mentor de coachs et de leaders. Fondatrice de l’Association Francophone
Internationale du Coaching d’Entrepreneurs Abondants et de son site http://
aficea.com, j’enseigne le marketing d’attraction pour les leaders : comment attirer
et manifester l’abondance de réussite, de clarté, de clientèle et d’argent que
nous désirons, afin d’accomplir le but de notre âme et de servir ces personnes
précieuses que nous avons choisi de soutenir. Je partage une vie de famille
heureuse. De nouveaux rêves me sont inspirés chaque jour. Je vis dans la
maison de nos rêves, celle qui correspond à la Grande Leader que je suis.
L’école des enfants est encore plus géniale. Je soutiens des causes qui me
tiennent à cœur et offre des bourses d’apprentissage à des étudiants du monde
entier. Et je sers mon nouveau public idéal : une communauté d’entrepreneurs
spirituels, femmes et hommes du Divin Féminin, qui œuvrent avec le cœur et
l’âme pour contribuer à l’expansion des consciences, et surtout, au
développement du sentiment de valeur et d’abondance dans la société et le
monde.

L’auteure
Marcelle della Faille
Marcelle della Faille, «La Reine de l’Attraction», est une
Auteure, Mentor et Formatrice de Coachs de la Loi
d’Attraction, dont le premier livre «Le Secret de la Loi
d’Attraction» est vite devenu un bestseller en 2005.
Récompensée de plusieurs prix, Marcelle aide les coachs
et les entrepreneurs du service à suivre la voie de
l’entrepreneuriat spirituel, afin de créer la vie et l'activité
qu’ils désirent. Ses écrits et ses programmes de
formation vous encouragent à développer votre passion
en une activité prospère et épanouissante.

SITE INTERNET: http://loi-d-attraction.com et http://aficea.com

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La médecine soigne, l’amour
guérit !
La force de vie en nous est le véritable thérapeute.

PAR DR CHRISTINE ANGELARD

« Le but du médecin est de rétablir le QI (tchi) afin que la vie, ou la mort


soit atteinte en son temps et en son heure selon la pente naturelle du sujet. »
Lao Tseu

Je vais essayer de vous conter en quelques lignes, ce qui a orienté ma vie


professionnelle hors des sentiers balisés.

Toute une gageure, car avec le recul, je vois des racines très profondes à ce
tournant dans ma vie. Ce sont elles qui m’ont permis de changer de cap qui m’y
ont naturellement conduite.

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De naturel curieuse dès l’enfance, j’ai toujours eu du mal avec les certitudes.
Rien de plus agaçant pour moi enfant ou jeune fille lorsqu‘on me disait que c’était
comme cela, un point c’est tout. Ou lorsque mes professeurs de mathématiques
espéraient nous faire démontrer telle chose bien précisément… Et si on
imaginait autrement ? Et si cela s’avérait être différent pour une fois ?
Inutile de vous dire que j’ai pas mal souffert dans mes cours de mathématiques,
mais que j’adorais mes cours de philosophie ou de biologie, où pour ces
derniers, l’observation, puis la réflexion l’emportaient.

Donc de naturel terriblement curieuse, un rien rebelle, avec toute jeune,


chevillée au corps la vocation d’aider les autres dans ce bas monde, voilà
comment les choses ont commencé.

Soulager la souffrance est quelque chose qui s’est imposé à moi, très jeune, et
c’est tout naturellement que je me suis dirigée vers les études de Médecine dans
la belle ville de Toulouse.

Mon premier patient


À l’époque, en France nous allions dans les services hospitaliers après avoir
passé 3 années d’études théoriques : de la 4e à la 7e année de médecine notre
temps allait se partager entre stages cliniques et cours théoriques.
Lors de mon premier stage, je fus affectée en chirurgie digestive dans le service
du remarquable pr Escat, à Toulouse. Professeur réputé en chirurgie digestive
hyper intimidée et verte de trac, j’arrivais avec mes condisciples ce lundi matin
d’octobre dans le service, où l’on nous « affectait » un ou deux patients que l’on
devait suivre tout le temps de leur hospitalisation dans le service. Notre rôle
d’externe allait être d’accompagner le patient dans ses différents examens, de
noter ses constantes biologiques, de l’interroger sur ses ressentis et d’observer :
en ouvrant grands nos yeux, nos oreilles pour apprendre beaucoup des
médecins et infirmières du service. Rôle d’observation qui allait nous apprendre
beaucoup.

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J’eus le baptême du feu tout de suite, car ce lundi matin-là, le patient que l’on
m’avait affecté allait être opéré au bloc par le grand patron : donc, je devais
assister à l’opération. Grand privilège…mais toute une initiation.
J’ai raconté en détail cela dans « La médecine soigne, l’amour guérit », mais ce
qui m’a véritablement marquée c’est que le patient qui avait été sous anesthésie
générale pendant les 5 heures de l’intervention a pu me redire le lendemain de
façon exacte et précise ce que le professeur avait dit au début de l’intervention.
Je suis sortie de sa chambre abasourdie et jeune étudiante, suis allée en parler à
l’anesthésiste, qui m’a répondu : « Ce n’est pas possible »… !! Or, j’y étais moi
aussi à l’intervention la veille…et je l’avais entendu cette phrase. Donc c’était
vrai. Mais l’autorité en titre refusait d’entendre ce qui n’était pas conforme. Je
laissais cela dans un petit coin de ma mémoire et poursuivis mon stage fort
enrichissant par ailleurs avec un patron très humaniste et pédagogue. Mais je ne
reparlais plus de cela, n’osant pas soulever une interrogation qui paraissait
stupide, mais que je pressentais importante.

Premier patient que le destin m’envoie, premier « hors cadre »... je n’avais donc
pas fini de tomber sur des situations « hors normes »

Mes explorations
Diplômée en médecine, très vite, ma curiosité étant toujours le « vilain défaut »
dont personne n’avait réussi à me libérer, je reprends mes investigations dans
les autres voies de la médecine. Je m’inscris tout en commençant ma pratique
de médecin généraliste dans les disciplines post-universitaires d’homéopathie et
de médecine traditionnelle chinoise.

Et là dès les premiers cours d’acupuncture, je reçois une confirmation de


quelque chose qui résonnait encore confusément en moi, à savoir le rôle du
médecin en tant que compagnon et non chef d’orchestre : en effet dès les
premiers cours, le professeur nous donne la définition du but du médecin selon

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Lao Tseu :
« Le but du médecin est de rétablir le QI( tchi) afin que la vie ou la mort soit
atteinte en son temps et en son heure selon la pente naturelle du sujet »…
Toute une autre perspective : on accompagne, mais on n’a pas le seul pouvoir !
Le médecin n’est pas le grand gourou tout puissant, mais seulement
l’accompagnateur.

Cette phrase a définitivement orienté ma carrière et répondait tellement à une


certitude qui ne faisait que croître en moi, surtout avec l’expérience que je venais
de vivre quelques mois auparavant. Cette expérience m’avait confirmé de façon
indubitable que la Vie était Le grand maître, que nous les thérapeutes nous
suivions, mais certainement pas dirigions.

En effet seule dans un cabinet de ville, alors que l’on m’amenait un jeune homme
du lycée voisin qui s’était blessé à la tête et saignait abondamment, j’entrepris
de lui faire des points après une légère anesthésie locale comme c’est de
coutume.

Or ce jeune homme qui n’avait aucun antécédent médical ni ne prenait aucun


médicament, à peine la piqure de xylocaine faite, a réagi en faisant un méga-
choc anaphylactique à la xylocaine : en clair cela veut dire que sa tension a
chuté vertigineusement et que je l’ai vu me « filer » entre les doigts : une horreur.

Alors certes, oui, j’ai accompli les gestes précis appris et avec une énergie hors
norme, j’ai réussi à le réanimer tout en percevant de façon évidente que cela se
faisait à travers moi. Il est revenu à lui, et j’ai pu finir les points de suture à peine
commencés. J’avais en même temps le sentiment d’avoir été un des
instruments de sa guérison, mais certainement pas le seul.

Cette certitude a été pour moi quelque chose qui confortait la phrase de Lao
Tseu : on accompagne au mieux de nos compétences : et c’est important…mais

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il y a autre chose que la science seule qui présidait à la guérison : Le
mouvement de VIE

Le tournant
Mes études en MTC, en homéopathie et naturopathie mettent l’accent sur le
terrain des patients, sur l’approche préventive de la médecine : on va certes
s’appliquer à faire disparaître les symptômes, mais on s’appliquera encore plus à
comprendre pourquoi on en est arrivé là, et on essaiera de corriger cet arrêt de
circulation du QI.

La maladie, le symptôme, c’est quelque chose qui s’est arrêté, créant des
dommages certes dont il est urgent de s’occuper, mais une fois l’incendie calmé,
il faut en chercher les causes et tenter de les éradiquer.
Donc cette vision de la santé associée au fait que la force de Vie à l’œuvre en
chacun de nous est le véritable thérapeute me fait me questionner sur ma
pratique quotidienne où je vois défiler une trentaine de patients avec qui je n’ai
pas le temps de bien travailler comme je le souhaiterai… et j’ai des journées
épouvantablement longues, et je suis mal dans cette situation qui ne me convient
plus du tout

Or l’univers dans ces cas-là vous envoie des patients phares, comme cette
femme atteinte d’une récidive de cancer du sein avec des métastases pour qui la
médecine classique ne donnait que quelques mois à vivre, et qui me dit « Vous
savez Dr Angelard, je ne vais pas mourir, j’ai trop de choses à faire ». Cette
patiente consultait dans tous les domaines possibles de la médecine et de la
psychologie pour se faire aider. Et cette patiente contre « toute attente » a vécu
une très longue rémission…alors que les statistiques l’enterraient dans les 3
mois.

« Contre toute attente » il est là le piège !


Notre savoir nous donne des codes, des possibles.

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Mais ce ne sont que des réalités statistiquement les plus probables. Comme
dans les mathématiques de ma jeunesse…et si c’était différent ? Et si
l’exception arrivait pour une fois ? Et s’il y avait autre chose ?
Sans rien renier et sans rien négliger des protocoles habituels en santé ne pas
s’enfermer et enferment le patient dans des certitudes d’aujourd’hui qui demain
seront caduques grâce aux nouvelles connaissances.

Tsunami et Éveil à plus grand que soi en soi


Mes formations, mes patients, mes démarches personnelles : je suis des cours
sur la symbolique du corps humain, je vis une expérience profonde lors de
l’enterrement d’un de mes maitres en médecine, j’ai la chance de vivre une
ouverture et une croissance spirituelle au travers de pas mal de
bouleversements personnels, font que ma pratique doit obligatoirement sortir du
cadre rigide des consultations de l’époque où l’on voit son patient en 10 15
minutes maximum !

Si je ne le fais pas, c’est moi qui dépéris.

Donc je décide voilà 20 ans maintenant de sortir du cadre de la médecine


classique remboursée par les assurances maladie, et de m’installer électron
libre, toute seule, comme thérapeute en santé globale.

Il est évident maintenant pour moi que j’ai la conscience d’être traversée par
quelque chose sur laquelle je n’ai aucune prise, qui est intime au patient et que
j’essaie de suivre au mieux avec mes compétences. Cela n’exclut absolument
pas les prescriptions classiques, mais j’essaie de me syntoniser sur ce qui se
passe dans le patient, et de l’aider à cheminer du mieux possible dans ce chemin
de croissance qu’est toute maladie

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Et mes patients m’enseignent
En étant à l’écoute de leur terrain, de leur histoire de vie, le patient n’est plus un
numéro, mais un être à part entière.
En allant chercher le vivant dans le patient, on le sort aussi de l’enfer, de
l’enfermement que représente la maladie.
La médecine classique combat la maladie et c’est correct tant qu’elle respecte le
patient… car vaincre la maladie en tuant le patient par les effets secondaires du
traitement n’est pas vraiment une réussite. Accompagner son patient avec de
l’allopathie pour le soulager dans l’aigüe reste la vocation de la médecine
classique toujours indispensable.

Il existe parallèlement une autre avenue qui consiste à aller chercher le vivant, à
redonner du souffle à ce qui va bien dans l’individu, cela lui permettra de mieux
tolérer les médications lourdes s’il en a et de mieux traverser l’épreuve. C’est
cela que je m’applique à faire avec mes patients ; les accompagner sur la route,
sachant que ce voyage amènera toujours une transformation chez le patient.

En étant nous-mêmes alignés, centrés, nous aidons nos patients à aller trouver
en eux cet espace de lumière, de sacré où la Vie circule et c’est toujours de là,
de cette intériorité-là que jaillira le début d’un renouveau.
Mais cela implique de l’écoute, de l’attention, et du non-vouloir !
Prendre soin de l’être c’est cela accompagner son patient au mieux de ses
compétences et être conscient que c’est le patient qui trouvera Sa voie grâce
aux différents éclairages, différents thérapeutes qui seront nécessaires à son
évolution : La guérison véritable part toujours de l’intériorité, même si bien sûr
elle est aussi relayée par les médicaments.

Accompagner son patient à remettre de la Lumière (la sienne) et de la fluidité là


où cela s’est arrêté, bloqué, c’est juste cela le rôle du thérapeute.

C’est en cela que toute maladie est aussi une initiation.

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Initiation qui peut déboucher sur une remise en marche, ou sur un passage sur
l’autre plan. Mais si l’apaisement, la lumière ont été enfin retrouvés, rien n’aura
été inutile.

On ne s’habitue jamais à voir partir pour l’autre monde son patient, on ne peut
qu’être juste un peu apaisé de savoir que le nœud de souffrances, de chagrins
de douleurs bloqués depuis des lustres s’est enfin dénoué. Et ainsi même si la
physiologie ne pouvait plus suivre, l’âme elle s’est libérée.

Nos patients nous font grandir et cette voie que je suis depuis 20 ans, d’écoute,
d’accompagnement a définitivement développé une ouverture du cœur qui
j’espère est utile dans ma pratique, mais m’est aussi vitale comme chemin de
croissance.

J’ai l’habitude de dire que dans nos consultations nous ne sommes pas deux : le
thérapeute et le patient, mais trois : le patient, le thérapeute et l’espace. L’espace
de la relation entre les deux ; de la qualité de cette relation, de la qualité de cet
espace dépendra l’efficacité des remèdes. Cela paraissait fort il y a 20 ans, cela
m’a pas mal perturbée jusqu’à ce que je l’accepte. Actuellement la physique
quantique et l’épigénétique nous expliquent le bien-fondé de cette théorie…

La médecine soigne l’amour guérit (Éditions Fides) est ma vision de la santé et


de mon travail. Lorsque je parle d’amour, je veux signifier cette lumière sise en
chacun de nous, cette énergie du cœur empereur selon la MTC : à savoir le pâle
reflet de l’énergie céleste en chacun de nous. La maladie étant le dernier moyen
qu’a trouvé l’être pour se manifester et faire en sorte de remettre cette lumière en
circulation là où elle s’était trouvée arrêtée.

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Point de bascule ?
Point de bascule : ouverture sur les possibles encore à découvrir... Point
d’ouverture sur plus grand que soi en soi, par l’utilisation du pont entre nos deux
hémisphères, par l’utilisation des ponts entre cœur et cerveau, par tous les
ponts, les passerelles jetées entre certitudes du passé et miracles à venir.

« C’est impossible dit la fierté.


C’est risqué dit l’expérience.
C’est sans issue dit la raison.
Mais essayons murmure le cœur... »

L’auteure
Christine Angelard
De formation médicale classique en France (Université de
médecine de Toulouse) diplômée en homéopathie,
naturopathie et médecine traditionnelle chinoise, Christine
Angelard consulte en santé globale et donne des formations
et des ateliers sur la santé des femmes et la santé au travail
principalement.
Formée à la symbolique du corps humain, (Me De Souzenelle, Jean Yves
Leloup), elle participe aussi à des rencontres Santé et Spiritualité

SITE INTERNET: www.christineangelard.com ou fiche sur alchymed.com

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D’une passion à l’autre
Le choix du chemin fait toute la différence

PAR CÉCILE ELLERT

« Qu’est d’autre la santé que la résultante d’un fonctionnement harmonieux et équilibré


de tous les systèmes qui constituent l’organisme ? »
David Servan-Schreiber

Lors d’un séminaire bouddhiste dans le sud de la France, j’ai demandé à


l’univers de m’aider à transformer ma vie… les points de bascule n’ont fait que
s’enchainer dans mon histoire depuis ce moment.

J’avais alors 27 ans. Sans le savoir, je m’apprêtais à vivre les derniers mois de
ma petite vie d’étudiante en France. J’étais bien loin de me douter que le jour où
je devais passer le concours auquel je m’étais inscrite quelque temps plus tôt,
j’allais plutôt prendre l’avion en direction des États-Unis. J’ignorais aussi que,
contre toute attente, j’allais être rapidement propulsée dans une nouvelle vie à
des milliers de kilomètres de chez moi.

Il faut se méfier de ce que l’on demande à l’univers, car l’univers est très attentif
à nos demandes. Mon éducation bouddhiste m’avait alors appris à ne rien limiter,
à ne pas faire intervenir ma raison, à ne pas refouler ou ignorer mes émotions…

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La suite m’a bien montré que ce que nous réserve la vie dépasse de loin ce que
l’on s’autorise à imaginer.

On était en juin 1993. Je venais de demander à changer ma vie. En fait, je


souhaitais changer bien d’autres choses d’ailleurs.

Une astrologue amatrice m’avait fait remarquer que je profitais alors d’une
conjoncture planétaire unique : ou bien j’agissais dans les deux semaines à venir
et ma vie serait transformée, ou bien rien ne se passerait. Devinez ce qui s’est
passé ?

Mes études de commerce venaient de s’achever. Chaque tentative pour trouver


un emploi tombait à l’eau. Mes professeurs me suggéraient fortement de partir
pour Paris. Pourtant Paris, bien qu’étant ma ville natale, me faisait peur.

C’est là que mon meilleur ami me proposa de le rejoindre à San Francisco pour
me changer les idées. Malgré ma phobie de l’avion et mon manque d’attraction
pour les États-Unis, je décidai de me lancer. Je partirais 6 semaines puis je
rentrerais sagement à la maison. J’avais tout faux !

Moi qui étais affligée d’une malformation congénitale me rendant stérile, je me


retrouvais soudainement enceinte. Grossesse miracle, mariage, passeport
américain, et surtout, après quelques années aux États-Unis, déménagement à
Hong Kong. J’ai dû soigner ma phobie des avions, croyez-moi !

Hong Kong, une ville qui ne dort pas et où l’on rencontre des gens des quatre
coins du monde. Je me demande d’ailleurs encore quel est le meilleur creuset
culturel : Hong Kong ou New York ? Quoi qu’il en soit, c’est à Hong Kong que ces
personnes, provenant de partout à travers le monde, ont provoqué le point de
bascule qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

C’est cet endroit fabuleux qui m’a fait découvrir ce que l’éducation classique ne
dévoile jamais : mes réelles dispositions naturelles, celles qui allaient m’amener
à changer ma vie et à contribuer au changement de la vie des autres.

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J’ignorais tout de l’aromathérapie, qu’elle soit clinique ou holistique. Pourtant en
France, tout le monde en entendait parler puisqu’elle fait partie des thérapies
traditionnelles issues de l’usage des plantes médicinales. Mais c’est
l’homéopathie qui est à la mode… et sans doute plus rentable.

Il est en effet impossible de reproduire à l’infini les propriétés d’une huile


essentielle à partir d’une molécule chimique. Dès que la molécule est raffinée et
synthétique, elle devient un produit mort. Dès que c’est mort, c’est de l’énergie
négative. L’industrie pharmaceutique a compris qu’elle ne pouvait pas générer de
profits suffisamment intéressants à partir d’un matériel végétal cru qu’il faut de
surcroit garder vivant. D’où le manque de recherche et de communication au
sujet de l’emploi des huiles essentielles… Enfin…

Si je m’inscris pour préparer un diplôme d’aromathérapie holistique, c’est moins


pour découvrir l’usage des huiles essentielles que pour profiter du cours de
médecine chinoise et des autres cours de médecine vibrationnelle.

À cette époque, je ne sais rien en dehors de ce que m’a appris mon second
degré de Reiki. Mais la médecine vibrationnelle me fait littéralement vibrer !

Je découvre le pouvoir de mes mains, le pouvoir de ma pensée et le pouvoir de


l’intention. Je découvre surtout que la maladie chronique qui me pourrit la vie
depuis des années et qu’aucun médecin n’a réussi à soigner s’appelle la
candidose.

Comme «par hasard», mon professeur de kinésiologie est le gourou de la


candidose à Hong Kong. Un nouvel univers s’ouvre devant moi grâce à elle.
Cependant, elle me laisse avec des restrictions alimentaires impossibles à
appliquer dans ma vie d’accro aux pâtisseries et aux bonbons !

Il faut savoir que la pâtisserie était ma passion depuis mon enfance, au point que
je m’étais amusée à obtenir en France, après mon baccalauréat, les diplômes
qui me donnaient le titre de Chef de cuisine, en cuisine classique française de
surcroit. Très très éloigné d’une approche où le sucre, la crème et la farine n’ont

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pas leur place ! Je suis la preuve vivante qu’on peut faire de la brioche tous les
jours et être capable de ne pas y toucher pour préserver sa santé !

J’abandonne donc avant d’avoir vraiment essayé. Je fais mon pain, mes
viennoiseries, mes gâteaux, mes confiseries depuis aussi longtemps que je m’en
souvienne et là, subitement, je devrais tout oublier pendant deux semaines !

Vous pensez peut-être que deux semaines, c’est bien peu ? Mais à cette
époque, sans mode d’emploi, cela me paraissait insurmontable. Soyez rassurés,
j’ai depuis longtemps trouvé mes petits remèdes personnels pour survivre à cette
maladie…

Il faudra qu’une amie gravement atteinte de candidose me demande de l’aide


pour que je me décide à mettre au point un protocole antifongique entièrement
aromatique, à créer des recettes et à créer un programme entier pour venir en
aide aux personnes prises avec cette difficile condition. Cette aide bien candide
au départ m’a amené à faire des découvertes insoupçonnées.

Je découvre entre autres que la nutrition alliée à la chimie des huiles essentielles
se transforme en une arme redoutable contre les maladies fongiques et certains
déséquilibres énergétiques. Mieux encore, je réalise que la solution est simple,
qu’il n’y a rien de sorcier et qu’elle est facile à appliquer au quotidien. (Je
découvrirai plus tard que malgré tout, elle aura besoin d’être individualisée, ce
qui m’amènera à écrire d’autres livres complémentaires.)

Je ne peux pas garder tout cela pour moi, car la majorité de mes clients a besoin
de ces informations. Je m’empresse donc de rassembler tous ces trésors et de
les ajouter aux nombreuses pages que j’ai créées sur mon site d’information.
J’allai aider encore davantage. Mieux encore, sans le savoir, je venais d’écrire
mon premier livre : l’Équilibre anti-candida.

Je le complète progressivement. Je le documente et l’améliore au fur et à


mesure que j’expérimente et je teste. On me le réclame un peu partout dans le
monde entier. Je reçois tous les jours du courrier pour me remercier, pour me

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partager des témoignages qui m’encouragent à poursuivre sur le chemin, pour
me dire qu’il devrait être remboursé par l’assurance santé !

Ce petit livre m’a forcée à sortir de ma coquille et à tourner la page sur un avenir
que je n’aurais pas cru possible. Sa concrétisation m’a amené à écrire d’autres
livres, à réaliser des séminaires en ligne, des vidéos, à donner des cours de
cuisine. Et aujourd’hui, à m’exposer à des lecteurs anglophones.

Cela fait des années que je ne fréquente plus l’industrie médicale ou


pharmaceutique, mais en plus, j’enseigne aujourd’hui à mes lecteurs et clients
les outils qui les aideront à prendre leurs vies en mains et à en faire autant.

Pour moi, l’Équilibre anti-candida n’était qu’un livre de recettes. Aujourd’hui je


découvre qu’il redonne espoir et change la vie de ceux qui en appliquent les
principes.

À 27 ans je demandais à changer ma vie et 20 ans plus tard, ce petit livre me


permet de participer à la transformation de celle des autres. C’est aujourd’hui ma
grande récompense, celle qui valide le bien-fondé de toutes ces années d’efforts
et de transformation.

L’auteure
Cécile Ellert
Cécile se consacre à l'éducation du grand public et de ses
clients aux diverses possibilités qu'offre l'usage holistique des
huiles essentielles pour éviter la surmédicalisation, la toxicité
interne et la dépendance chimique, mères de l'inflammation et
de la plupart des maux chroniques de ce siècle. Il s'agit de
toute une approche qui vise à promouvoir la prévention et
l’autorégénération de l’organisme, rééduquer ceux dont le
corps a été bâillonné à coup de médicaments, qu'on a habitués
à n’écouter que les résultats d’examens et d’analyses… pour finalement ne pas
pouvoir entendre l’essentiel : leur voix intime, ce que leur besoin d’équilibre
réclame. La spécialité de Cécile se situe au niveau de la détoxification physique
et émotionnelle via la gestion et le contrôle de la candidose chronique.

SITE INTERNET : www.clubequilibrenaturel.com

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Changement de cap : De la
survie à la Vie
Comment l’architecte d’intérieur est devenu «l’architecte de l’intérieur»

PAR KARÈNE G. LE DRIAN

« Chaque symptôme est associé avec une certaine manière d'être.


Pour relâcher un symptôme, on doit relâcher la manière d'être qui y est associée.
Donc le processus de guérison implique un processus de transformation. Tout peut être guéri. »
Martin Broffman

« Si on vous acculait au pied du mur en vous intimant l’ordre de raviver votre


flamme intérieure au risque qu’elle ne s’éteigne à tout jamais, bien des zones
d’ombre se verraient soudainement illuminées. »

C’est cette phrase de Annie Laforest qui a retenu mon attention pour partager
avec vous, non pas un, mais une multitude de points de bascule, pouvant se

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synthétiser en une véritable initiation traversée sur une période de 7 ans. Une
phase de l’existence humaine qui, je l’ai réalisé bien des années plus tard,
correspond à la confrontation avec le dernier des Archétypes de Survie :
l’Archétype du Saboteur. Probablement le plus périlleux des 4 Archétypes de
Survie, il annonce la complétude d’un cycle plus grand. Celui relatif à l’intégration
du développement de l’ego, de la naissance à 28 ans, puis au passage du Plan
de survie au Plan de Vie.

Au cours de cette phase cruciale, je fis tout d’abord une rencontre majeure avec
Martin Broffman, dont découla une série de « coïncidences ». Alors que j’étais
encore étudiante à la Parsons School of Design de New York, celui-ci me posa
une simple question : « Architecte d’Intérieur dis-tu ? N’as-tu jamais envisagé de
devenir plutôt « une architecte de l’intérieur ? »
Non. Pas encore…

L’ego : une manière de faire, une manière d’être…

Je vivais alors dans la ferveur fiévreuse du Manhattan des années 80. J’étais
une jeune fille sage, introvertie, qui ne s’aimait ni ne s’appréciait guère. Mon
enfance et certaines expériences particulières m’avaient enseigné très tôt à me
taire pour me protéger du monde extérieur. Ne rien laisser transparaître de mes
sentiments.

Dès l’âge de 14 ans, je savais ce que je voulais devenir. Ma résolution était prise.
Pour y accéder, je m’étais installée aux États-Unis. Pour ce faire, je dus me
séparer de ma famille et quitter la ville où je suis née. Tout ce qui constituait ma
sécurité. Je dus apprendre l’anglais en un temps record afin de pouvoir
m’adapter à mon nouvel environnement. Mais je me sentais enfin vivante, libre.
Je me dévouai corps et âme à mes études et, après deux ans de familiarisation,
je partis de Baltimore pour m’installer à New York.

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Je réalisai bien vite que cette ville n’accorde de cadeau qu’à ceux qui se
distinguent. À mon but s’ajoutait ce nouvel objectif : cultiver ce que je croyais être
ma différence.

Notre classe comptait une soixantaine d’élèves, dont une dizaine d’Européens.
Nous devions sans cesse nous montrer plus originaux et plus créatifs. Une idée
toute simple me permit d’y parvenir. Nos présentations de projets à l’encre
étaient ternes et tristes. Trop conventionnelles. Et si j’y ajoutais de la couleur ?
Le succès rencontré me révéla que prendre des risques et y croire aboutissait
nécessairement. Le directeur de mon département, un professionnel célèbre,
connu pour sa fantaisie et son sens de l’humour architectural, me convoqua dans
son bureau. Il me montra comment constituer un « book », élément
indispensable pour obtenir un premier emploi. Il ajouta : « N’aie pas peur de voir
haut. Feuillette les journaux de décorations et choisis ceux pour lesquels tu
aimerais travailler. Ne te laisse pas choisir. En d’autres termes, “ focalise ” ! »

Il fut, sans le savoir, un élément majeur de ma projection dans le monde du


design. Grâce à lui, tout me parut possible. Il me suffirait d’avoir foi en moi. À la
remise de mon diplôme, avec les honneurs, plus rien ne m’arrêta. Je devins
directe. Capable d’exprimer mes idées. Tout se déroula extrêmement vite.
Lorsque ma pensée était définie et que je dirigeais mon énergie avec un
sentiment positif puissant, le résultat se manifestait presque simultanément.

Une fois introduite dans le monde du travail, je commençai à gravir avec une
facilité déconcertante les différentes étapes et épreuves se dressant devant moi.
Cependant mon insatisfaction perdurait. Je désirais toujours plus. Toujours
mieux. J’étais en proie à un idéal ambitieux que je comptais atteindre, quoi qu’il
m’en coûte. Je cultivais la vision illusoire (et égotique) que si je réussissais, je
resterais en paix avec l’image que je voulais donner de moi-même. Je ne
saisissais pas que construire cette image contenait nécessairement un prix à
payer : s’oublier soi-même pour devenir conforme. Qu’est-ce qu’une image sans

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le regard des autres ? Différente oui. Réactionnelle, peut-être. Mais pas encore
unique, intègre, sereine.

De passage à Paris, j’eus le courage de pousser la porte de ma future muse


professionnelle. Je désirais faire partie de son équipe depuis si longtemps. Mais
pas celle de Paris. Celle de New York, s’il en existait une. Je n’avais rien à
perdre, même s’il est plus aisé de se vendre en Amérique qu’en France. À ma
grande surprise, je fus accueillie chaleureusement.

De retour dans la « Grande Pomme », je rencontrai le collaborateur américain de


cette célèbre architecte d’intérieur; l’une des trois plus renommées en la matière
en France, il paraissait intéressé. Puis plus de nouvelles durant deux mois. Qu’à
cela ne tienne. Je recontactai Paris. Trois jours plus tard, un appel. J’avais
rendez-vous avec la grande dame elle-même au Morgan’s Hotel. J’atteignais,
enfin, mon objectif…

Le cœur a des raisons que la raison ignore


Au bout d’une année, je dus me rendre à l’évidence : la volonté pousse de
nombreux portails, mais si l’ego la motive, ils se referment. Il me fallut donc une
année. Une année d’interrogations et de préparation pour oser me poser la
question suivante. Et maintenant quoi ? Le destin joua en ma faveur sous la
forme d’une opportunité déguisée. Je fus congédiée, selon la coutume de ce
pays, sans autre explication.

Je me vois encore, cet après-midi-là, assise, écoutant sans réaction des paroles
déjà connues. Envahie par un subtil mélange de déception et de soulagement, je
constatai qu’une page majeure de ma vie se tournait. Je ne fis rien pour la
retenir. Ce pour quoi j’avais tant œuvré filait entre mes doigts. À quoi bon réagir ?
Ma décision était claire. Je ne retournerai pas dans ce milieu, du moins pas
professionnellement, et ce durant de longues années.

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Cette nouvelle me fit l’effet d’une bombe. Elle souffla tout sur son passage.
J’avais évolué trop précipitamment, trop haut. J’avais fait le tour de la question,
terminant ainsi la première partie de ma quête : l’apprentissage de la survie.

Dès lors, je m’enfermai dans mon appartement, au centre du quartier aujourd’hui


très prisé du « Meat Market » dans le Village. Je me coupai volontairement du
monde. Je m’étais éloignée de mon centre, de mon âme, de mon cœur. Je
devais les rejoindre à nouveau. J’avais perdu le mode d’emploi. Alors je me mis
à écrire. Je ne me concentrai sur rien d’autre que les sentiments contradictoires
qui m’habitaient.

De cette expérience, je retirai un acquis. Je voyais dans mon entourage plus de


luxe et d’argent que je ne pouvais l’imaginer. Mais aucun de ces êtres ne
respirait pour autant le bonheur. Je ne cherchais moi-même jusqu’à ce jour qu’à
prouver. Prouver à tous ceux qui m’ignoraient que, toujours, je m’en sortirais.
Que j’en aurais la force et les moyens. Que je pourrais même les dépasser.
Remporter des victoires. Démontrer ma capacité à mettre en forme mes idées.
Néanmoins, je dus admettre que ce comportement ne constituait qu’un
pansement provisoire et puéril sur une blessure bien trop profonde pour la
masquer indéfiniment…

Cette retraite dura deux mois. Deux longs mois de face à face avec moi-même.
Une priorité s’imposa. Redéfinir mon avenir. Je ne prenais en compte jusque-là
qu’une seule réalité : celle du « faire ». Mais comment s’y prenait-on pour
«être» ?

Toute mon attention se concentrait sur une cible fixe : réussir ce que
j’entreprendrais. Je n’envisageais pas encore que réussir pouvait rimer avec
plaisir. Qu’avais-je fait de la joie d’accomplir ? Comment pouvais-je associer
l’expression de mes capacités avec celle de l’amour ? D’ailleurs étais-je bien
capable de saisir la totale définition de ce mot : Amour ?

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D’Architecte d’Intérieur à Architecte de l’intérieur
Le design me permit de m’ouvrir aux autres, à la communication, de faire valoir
mes idées, de gérer des groupes conflictuels: clients/patrons/maîtres d’œuvre.
Mais en dehors du contentement éphémère de la décoration d’un environnement
accueillant, ma contribution au monde s’avérait bien dérisoire.

Je m’interrogeais : Où se situe mon désir ? Offrir le meilleur de moi-même à tous


ceux qui en auraient l’utilité. Mais le meilleur de moi-même, en quoi consiste-t-il ?
Je sais produire. Mais que puis-je donner ? Le seul moyen de le découvrir serait
de se rendre. Rendre les armes de la lutte. Ne plus s’accrocher à ce qui me
sécurise.

Mon enfance me fournit un nombre incalculable d’expériences extrasensorielles


dont je ne contrôlais pas l’orientation ni la manifestation, et que je préférais
temporairement mettre de côté jusqu’à l’obtention d’une compréhension plus
claire. Vers l’âge de quatre ans, je me souviens de la présence protectrice à mes
côtés de deux hommes et d’une femme me prodiguant réconfort et conseils,
lorsque le besoin s’en faisait sentir. Ces amis, que l’on croirait imaginaires,
étaient aussi palpables que le reste de mes proches. Mais avec le temps, je me
résignais devant le fait que j’étais seule à les voir. Leur existence revint à ma
mémoire.

Et s’ils n’avaient jamais réellement disparu ? Et s’ils soutenaient encore une fois
mon action ? Mais une action consciente, volontaire. Une action qui ne pourrait
voir le jour que si je changeais d’attitude. Et pour changer d’attitude, il me fallait
entreprendre un pèlerinage dans les fondations mêmes de mon âme. J’établis
alors un contrat avec moi-même. Je relèverais mon propre défi…

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Un virage à 180°
Il me fallait toutefois continuer à remplir mes besoins vitaux les plus
élémentaires. Je pris une feuille et un crayon. Je saisis bien vite que je devais
couper mon emploi du temps en deux. D’un côté, la nourriture matérielle. De
l’autre, les nourritures personnelles et spirituelles. Je déterminai dans les
moindres détails la marche à suivre.

Ce qui devait arriver arriva. Je déjeunai quelques jours plus tard avec un ancien
employeur. Elle me laissait organiser mon emploi du temps à ma guise. Pour le
reste, je m’en remettrais à la providence. Si tel était mon destin, des signes se
présenteraient…

Effectivement ils ne tardèrent pas à apparaître. Un jour, à l’heure du déjeuner, je


m’aventurai dans la rue que j’avais parcourue tant de fois pour me rendre à mon
précédent bureau. Je m’arrêtai tout à coup devant la devanture de ce qui me
parut être une librairie ésotérique. En y pénétrant, je m’aperçus qu’il s’agissait en
réalité d’une école. Un lieu d’enseignement proposant toutes sortes de cours
plus attrayants les uns que les autres. Je sus ce qu’il me restait à faire. En
choisir un.

Ce cours sur les chakras me donna essentiellement un moyen efficace d’entrer


en communication avec ma réalité intérieure. Je me doutais déjà que cette
dernière avait une incidence directe sur ma réalité journalière. Extérieure. Mais
ce n’était encore qu’une hypothèse.

L’apprentissage du système énergétique et, plus précisément, celui de ses


centres devenait rapidement mon nouveau sujet d’étude. Je constatai avec
surprise que cette connaissance présentait un contenu de toute évidence
familier, puisqu’il m’était singulièrement facile de le mettre en application.

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Au cours d’un exercice pratique, j’eus une expérience exceptionnelle. Projetée
tout à coup au centre d’une immense cathédrale, un être semblait m’attendre. Un
homme à l’aspect druidique, dont le regard bleu perçant suscita immédiatement
ma confiance et mon respect. Pourquoi me parut-il si proche ? Sur un pupitre, il
me désigna la présence d’un grand ouvrage. Ce livre renfermait la somme totale
de mon histoire. Histoire d’aujourd’hui. Histoire d’hier. Histoire à venir. J’eus le
droit de le consulter.

Deux mois plus tard, après un voyage exceptionnel au Pérou, je méditais une
nuit de manière « anarchique » ; instinctivement, sans suivre de technique
particulière. J’implorai mes « éclaireurs », ou mes guides, de bien vouloir me
conduire plus avant. J’étais prête…

Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’un appel m’arracha de mon sommeil de très
bonne heure. Une voix espiègle me donnait la réponse. Une voix qui provenait
de mon pays natal, une amie de longue date. Elle me parlait avec vivacité d’une
école. Une école perdue dans les montagnes géorgiennes où je serais en
mesure de déterminer si je suivais la bonne route. Quelques jours de congé
bienvenu facilitèrent l’occasion de m’y rendre.

C’est ainsi que je rencontrai Patricia Hayes, fondatrice de la Ro-Hun Thérapie, et


sa fille Kimberly, aujourd’hui directrice de l’école. Après avoir suivi cette formation
jusqu’au doctorat, elles surent toutes deux m’encourager dès 1990, à mettre
entre parenthèses mon métier d’architecte d’intérieur, pour celui plus nébuleux
« d’architecte de l’intérieur » ou de psychothérapeute énergéticienne…

Je devins alors porteuse d’une fonction hors de l’emprise de l’espace-temps, une


« accoucheuse d’âmes » au sens littéral du terme. Ravivant ces flammes
intérieures pour qu’elles ne s’éteignent jamais, j’appelle sans relâche les êtres
humains à se mettre au service du chemin de leur cœur, au lieu de se perdre,
errants et prisonniers de celui de leur ego…

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Entre la survie et la Vie, la sécurité d’une carrière toute tracée et l’inconnu d’un
long périple dédié à l’écoute, aux soins prodigués à l’âme et à l’éveil à la
conscience primordiale, j’avais choisi. Et c’est avec une joie d’accomplir enfin
retrouvée, que j’en témoigne…

L’auteure
Karène Le Drian
Docteur en Ro-Hun Thérapie, architecte d’intérieur,
auteure de 4 livres, enseignante, conférencière, Ka Ren
(son nom d’auteure) explore depuis toujours la richesse
des réalités multidimensionnelles, dans l’optique
d’associer science et métaphysique. Elle entreprend des
recherches personnelles dès l’âge de 14 ans sur la
psyché humaine, la psychologie, les vies antérieures, la
conscience, l’âme, le corps, les phénomènes
paranormaux, les états modifiés de conscience, etc.
Depuis plus de 25 ans, elle participe activement à la
délivrance des différentes stratégies, limitatives et contraignantes, mises en
place par l'ego, à l’abandon du rôle de victime, à la réalisation de notre propre
responsabilité dans la manifestation des circonstances et évènements de notre
existence, à la guérison de l’âme, à la progression de notre conscience, à
l'épanouissement et à la libération de notre force d'amour. Elle est l’auteure de
l’ouvrage autobiographique : Le cœur a des raisons que la raison ignore, Le
Syndrome de Séparation et des ouvrages de la série Intégration, dont La Chimie
de la Conscience publié aux éditions Ariane.

SITE INTERNET : www.ka-ren.ch

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De la souffrance à la délivrance
Les cadeaux sont souvent dissimulés derrière les épreuves

PAR GEORGE WRIGHT

« J’ai compris à travers les épreuves et la souffrance ce que la vie voulait m’offrir,
mais mes résistances ont souvent retardé l’accès à ce qu’elle avait de plus merveilleux.
En lâchant mes résistances, j’ai fait la connaissance de gens extraordinaires
qui mon permis de devenir l'homme que je suis aujourd'hui.
J'ai réalisé que j’étais beaucoup plus grand que je ne le pensais! »

Si je raconte certains évènements personnels de ma vie, c’est pour que cela


puisse servir d’exemple à ceux qui cherchent des réponses à leurs interrogations
par rapport à leurs peurs… Dans mon cheminement, j’ai appris plusieurs leçons,
la première; que rien n’est ni mal ni bien, il s’agit simplement d’expériences

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vécues sur chemin qu’a emprunté l’âme pour se réaliser. La deuxième; qu’il n’y
avait ni victime ni coupable, seulement des expériences permettant l’évolution de
chacun. Et la troisième; si nous voulons changer les choses, nous devons
prendre la responsabilité de tout ce qui nous arrive et agir comme si nous avions
choisi ces défis. Je vais raconter les faits comme je les aie ressentis et vécus,
sans jugement.

Je suis né en février 1955, je suis le deuxième de trois enfants, j’ai une sœur
ainée et une sœur cadette.

J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, mon père était un homme
alcoolique et ma mère croyait pouvoir le sauver en l’aimant. L’environnement
était empreint de disputes, d’exaspération, d’incompréhensions et de violences
verbales et physiques.
Étant un enfant hypersensible et curieux je cherchais à comprendre ce qui se
passait dans mon corps, dans ma tête et mon cœur, mais surtout, je voulais faire
disparaitre la tension intérieure.

Pour pallier le sentiment envahissant et pour me protéger, j’ai choisi,


instinctivement, de me refermer, de fuir la réalité et de m’isoler dans mon monde
intérieur. Je croyais fermement qu’en adoptant l’attitude du garçon, docile et
serviable que tout s’arrange…

Les années passèrent et rien ne s’arrangeait, bien au contraire, mon


hypersensibilité ne faisait que s’amplifier, je devenais agressif. J’étais frustré de
voir que mes efforts déployés pour répondre aux attentes des gens ne portaient
pas les fruits escomptés… Mes peurs omniprésentes avaient une prédisposition
à se multiplier et prenaient de plus en plus de force.

J’étais un garçon rempli de peurs et celles-ci créaient en moi des attitudes et


comportements néfastes. Exemple la peur de décevoir, faisait que je disais oui à
toutes les demandes. La peur de l’autorité me rendait soumis. La peur de ne pas
être à la hauteur m’attirait des reproches. La peur de ne pas être aimé me faisait

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fuir l’engagement affectif. La peur d’être rejeté m’attirait le rejet. La peur d’être
ridicule me rendait ridicule. La peur de parler en classe, amplifiait ma timidité.
Pour atténuer le stress de ces épouvantes, j’ai choisi le rôle de sauveur de tout
un chacun, je voulais me sentir utile, prouver que j’étais quelqu’un de bien, que
je méritais l’amour. C’était peine perdue, tous les efforts n’ont que renforcé mes
peurs… Il n’y avait d’après moi, aucune porte de sortie. La seule chose restante
était d’affronter mes peurs, mais je n’avais pas les outils ni les ressources. J’ai
grandi en croyant que pour être accepté et aimé il fallait faire et dire comme les
autres…

Les sports ont sauvé ma vie, je suis devenu un « sportolique » presque tout mon
temps était investi dans les sports, cela faisait beaucoup de bien, je revenais
délesté, mais ce que je fuyais existait malheureusement toujours.

Les choses se sont aggravées à mon adolescence, mes nombreuses peurs me


gênaient terriblement dans mes rapports avec les filles. J’étais incapable
d’aborder les filles, je me laissais choisir, car j’avais trop peur du rejet… Je
croyais que si les filles voulaient de moi c’est parce que j’étais quelqu’un de bien.
Mes histoires d’amour se vivaient souvent dans des scénarios complexes,
j’attirais à moi souvent des femmes infidèles. À mon grand désespoir, j’ai
constaté que mes relations affectives ressemblaient étrangement à celle de mes
parents, nommément, un manque de communication, peu d’expressions d’amour
et de marque d’affection. Je m’étais dit que j’éviterais de reproduire le scénario
de mes parents à tout prix. J’avais peur de l’engagement et surtout de ne pas
trouver la bonne femme… Je doutais de moi, je ne savais pas qui j’étais et j’étais
perdu.

Mon désir de paternité était fort et à 28 ans, j’ai finalement accepté de


m’engager, je voulais fonder une famille, cependant j’ai refusé le mariage, c’était
trop affolant. À 30 ans, mon rêve s’est réalisé, je suis devenu l’heureux papa
d’une fille. La naissance de ma fille est un des moments forts de ma vie, je me
souviens de cet instant comme si c’était hier.

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Les deux premières années furent assez belles, même si tout n’était pas en paix
en moi, j’avais enfin ma famille. Les actions répétitives et les habitudes
m’offraient une échappatoire temporaire, j’étais loin de me douter que la vie
m’attendait au détour, à 33 ans ma conjointe partait vivre avec un autre homme.
Je me suis retrouvé en même temps sans emploi, plus de conjointe, sans
appartement et le plus triste est que je n’avais pas su créer pour ma fille la
famille que je souhaitais. Mon monde de rêves venait de prendre fin. Je me
sentais, entre autres, impuissant, inutile et dépressif.

La vie voulait m’offrir des cadeaux, mais j’étais encore sourd, aveugle et trop
préoccupé par ma souffrance et ma rancune pour les voir et les accueillir. La
séparation fut cependant le début de mon cheminement vers moi. Le point
culminant s’est passé six mois après ma séparation, lorsque j’ai fait la
connaissance d’une femme, j’avais besoin de réconfort et elle connaissait bien
mon histoire. Cette femme voulait désespérément avoir un enfant et elle a pris
les moyens à sa portée. J’étais dans un état de grandes vulnérabilités. Nous
nous sommes fréquentés à deux reprises et quelques mois plus tard elle
m’annonçait qu’elle était enceinte… C’est là que j’ai frappé le mur de l’illusion du
monde que je m’étais créé.

Tout mon monde s’est écroulé à l’annonce de la grosse, d’autant plus qu’elle
affirmait que j’étais le père, je me suis effondré en larmes… Ma vie a basculé à
ce moment. Les fantômes m’attendaient dans le détour, certaines peurs se sont
réactivées, la plus tyrannique était la peur de ne pas être un bon papa. Je voulais
à tout prix offrir à ma fille une famille unie et un endroit où elle pourrait être en
sécurité avec deux parents qui s’aiment, mais en vain. Je ne voulais pas être en
couple avec elle et que par le fait même il y aurait une autre enfant sans famille.
Une restructuration s’imposait. Aujourd'hui, je suis heureux que cela me soit
arrivé, car j’ai un charmant fils de 25 ans.

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Première rencontre significative

Lors de ma reconstruction, j’ai fait la connaissance de Jacques Martel, l’auteur


du « best-seller » Le Grand Dictionnaire des Malaises et des Maladies. Il m’a pris
sous son aile et m’a enseigné tout ce que je devais savoir. J’en ai bavé un coup,
car je devais reconsidérer mes croyances et mes pensées. Il m’a fait
comprendre que si je voulais changer les choses, je devais me changer moi-
même. J’ai consulté Jacques à maintes reprises et passé de longs moments à
discuter de ma vie, à répondre à mes nombreux pourquoi. Je croyais que la vie
voulait me punir… Il m’a appris à garder mon cœur ouvert et surtout d’apprendre
à accepter ce que la vie m’offrait. J’ai suivi de nombreux ateliers de croissances
personnelles avec lui et d’autres par la suite, j’ai eu les réponses à mes
questions et ma curiosité a été comblée.

Depuis 1988, j’ai investi plus de 50,000 $ sur ma spiritualité et c’est à ce jour le
plus beau cadeau que je me suis fait. Jacques m’a surtout montré que mes
peurs dirigeaient ma vie subtilement, il m’a mis confronté à celles-ci à plusieurs
reprises, il a été très patient, car plusieurs de mes peurs étaient coriaces et
résistantes. Un jour, il m’a demandé si j’aimerais animer des ateliers de
croissance personnelle, j’ai répondu sans y réfléchir, un grand oui, alors il m’a dit
« c’est toi qui animes le prochain atelier s’affirmer ». Me voilà confronté à
d’autres peurs, serais-je aussi bon que lui? Les gens vont-ils m’aimer? Et j’en
passe, car la liste était longue.

En 1999, j’ai créé un atelier de désensibilisation des peurs en lien avec le monde
de l’aviation. Je me suis associé avec un commandant de bord d’Air Canada et
nous avons accompagné plusieurs centaines de personnes à retrouver leurs
ailes et reperdre l’avion avec aisance. J’y ai investi plusieurs heures. Tout allait
bien, jusqu’au jour où mon associé voulait faire les choses à sa façon, il ne voyait
pas la gestion de l’entreprise comme moi. Même après de nombreuses
discussions nous n’avons pas su trouver un terrain d’entente. Je me suis tassé,
j’ai fui et lui a laissé l’entreprise même si j’étais le créateur du contenu de la

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partie psychologique de l’atelier. Il me restait des peurs à affronter, dont celle de
ne pas vouloir décevoir. J’avais besoin de m’affirmer, de m’affirmer et
revendiquer ce qui m’était dû. Une fois de plus la vie m’a servi une leçon. Celle-ci
était dure à digérer. J’ai mis plus de deux ans afin de comprendre la leçon qui
m’était présentée. Une fois assimilé, je pouvais faire mon deuil et passer à autre
chose. J’ai pris quelques années sabbatiques pour me remettre de cet
événement bouleversant.

Deuxième rencontre significative

En 2008, par un concours de circonstances, j’ai rencontré le commandant Robert


Piché celui même qui est considéré comme un héros, car, il a accompli ce qui
était à ce jour impossible. Les faits; le 24 août 2001, alors qu’il était
commandant de bord de l'Airbus A330 sur le vol d'Air Transat
236 entre Toronto et Lisbonne, il réussit avec son copilote un atterrissage
d'urgence sur la piste de la base de Lajes, aux Açores, sans moteurs et après un
vol plané de plus de 20 minutes à cause d'une fuite de carburant, sauvant ainsi
la vie de ses 293 passagers et des 13 membres d'équipage.

Robert et moi sommes conférenciers et à l’époque nous avions le même agent,


c’est par l’entremise de celui-ci que nous nous sommes rencontrés. Un jour, il
m’a demandé si je souhaitais remettre en marche la formation sur la peur en
avion. Nous avons démarré les formations en fin 2008, nous animons des
ateliers à Québec et Montréal. Simultanément, nous proposons aux chefs
d’entreprises des formations pour les accompagner à identifier certaines peurs
inconscientes qui pourraient nuire à la croissance de leurs entreprises et
ultimement les aider à les vaincre afin de pouvoir exploiter leurs pleins potentiels
et talents de « leader ».

Dans ma vie j’ai eu à faire face à plusieurs peurs, mais je ne savais pas que
d’avoir pu libérer les peurs de parler en public, m’avait préparé pour le futur. Je

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ne pouvais m’imaginer que d’affronter toutes ces peurs ouvrirait la porte à ma
nouvelle carrière et que j’aiderais autant de gens à en faire autant.

Avec le recule, je peux dire merci à mes parents, aux thérapeutes et à la vie de
m’avoir confronté avec mes peurs. Ils ont contribué à me faire réaliser que je suis
plus grand que je ne le croyais…

Bon succès dans la découverte des cadeaux qui se cachent derrière les peurs.

L’auteur
George Wright

George Wright est un formateur et un conférencier


dynamique qui œuvre depuis 1989 au Québec, en Europe et
aux États-Unis. Il a accompagné des centaines d’entreprises
et des milliers de gestionnaires dans l’amélioration du
contexte de travail, par l’utilisation des communications
interpersonnelles comme outils de développement
organisationnel. Sa mission est d’inspirer et former les
gestionnaires, les cadres supérieurs et leurs collaborateurs à
devenir des leaders et des communicateurs authentiques.
L’approche est axée sur les résultats du développement des compétences
humaines, sociales et relationnelles. Les qualités préconisées sont le respect,
l’écoute, l’intégrité, l’ouverture ainsi que l’humour.

SITE INTERNET : www.gwcoach.ca

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Au nom des miens
Ma profession a été éveillée par mon parcours de vie

PAR VILMA MAZZOLINI

« En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant. »
Nelson Mandela

Je suis née à Reims dans la Marne de parents italiens et qui sont de 2 régions
différentes. Maman insulaire de la Sardaigne et papa originaire de la région des
Marches côté Adriatique.

Je m'appelle Vilma Mazzolini.

Dès mon plus jeune âge, je me suis posée des questions sur mon prénom, qui je
vous l'accorde est très original. J'étais toujours la seule élève en classe à porter
ce prénom en classe. Et je me suis souvent battue, dans mon enfance, pour qu'il
soit bien prononcé ! J'ai connu le même problème avec mon nom de famille, qui

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était souvent transformé en Mussolini. Cette formulation avait le don de m'agacer
voir de me mettre en rage et je n'avais de cesse qu'il soit bien prononcé. Et avec
la mémoire de ce nom, on comprend aisément que je ne voulais pas que le mien
soit comparé à celui -ci.

La première personne qui m'a fait toucher du doigt la médecine non


«conventionnelle» a été Amalia, ma grand-mère paternelle. Elle avait le don de
couper le feu et aidait à soigner les brulures. Lorsque les médecins se trouvaient
devant une énigme médicale, ils envoyaient leurs patients auprès d'elle. Elle
recevait des personnes de Turin, de Rome, Bologne ou de Milan. Elle dispensait
aussi des soins aux animaux. Je me souviens qu'un jour, elle a guéri une lapine
angora qui avait mangé un lapereau et n'arrivait pas à digérer. Elle l'a
magnétisée et a déclaré à la fermière qu'il fallait maintenant attendre qu'elle
«digère» tranquillement, de laisser faire la nature. Du côté maternel c’est mon
grand-père, Salvator, qui lui, était «rebouteux». Il remettait en place les os et plus
particulièrement les chevilles, ainsi que les articulations.

J'ai grandi avec cette approche de la médecine parallèle.

Mon cursus scolaire m'a conduit à devenir secrétaire comptable et ensuite


médicale dans cabinet de kinésithérapeutes, mais je désirais m'orienter vers le
métier d'aide et soins aux nouveau-nés. Je souhaitais travailler comme
puéricultrice en maternité.

Mais mon arbre, mes aïeux, en ont décidé autrement ...

En 1996, la kinésithérapeute avec qui je travaillais depuis plus de quatre ans


décède lors de son accouchement ainsi que sa petite fille. Ce drame m'a
déclenché d'atroces crises de coliques néphrétiques (des pierres aux riens). Il
est commun de comparer les douleurs de cette pathologie à celles d'un
accouchement. Mes souffrances étaient tellement importantes que mon
médecin m'a hospitalisée. Mais loin de s'améliorer, mon état n'a fait qu'empirer.
J'ai développé une allergie aux médicaments allopathiques, chimiques. Toutes

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les prescriptions médicales m'ont rendue encore plus malade. Ma tension a
chuté dangereusement et je suis tombée dans un coma profond. C'est à ce
moment précis que j'ai vécu une décorporation.

J'étais en apesanteur, au-dessus de mon corps et je voyais l'infirmière


m'enlever la perfusion de mon bras et essayer de me ranimer.

Et j'ai reçu le message : «Maintenant à toi, il faut tout mettre en lumière.»

À partir de cette expérience, j'ai cherché à me soigner différemment. Je m'étais


rendue compte que la médecine traditionnelle ne pouvait pas me soigner et donc
je ne pouvais pas guérir. Au contraire, elle m'enfonçait dans ma problématique à
laquelle je n'avais pas encore donné de nom...

Ma problématique émotionnelle et généalogique était bien présente et comme je


ne l’écoutais pas, elle faisait parler mon corps. Fort. Très fort.

Je souhaitais guérir, mais pour cela il me fallait «plonger» au plus profond de


mes «DOUX LEURRES» pour que s’arrête cette souffrance qui me rongeait.
C’est comme ça que j’ai découvert d’autres façons de me soigner.

La kinésiologie m'a aidé mettre mes maux en lumière. De traduire mes «maux»
en «mots». De leur donner un sens. Quand j’ai compris que je vivais par loyauté
familiale, j’ai tout mis en œuvre pour guérir mon arbre afin d'épargner certaines
souffrances à mes enfants.

Je savais, non je ressentais que le travail que j’effectuais sur moi n’était pas
destiné qu’à ME soigner. J’avais BESOIN de guérir ces, mes, nos blessures,
certes qui resterait imprimée dans mes cellules, dans notre ADN, mais mon vœu
le plus cher était que ce ‘programme’ ne soit plus ‘joué’ par mes enfants et que
ce travail permettrait « d’alléger » l’un des bagages de mon arbre.

Voici un petit bout de l’histoire de mes 2 grand-mères :

Quelques mois plus tard, en juin 1996 alors que je faisais une autre crise de

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coliques néphrétiques, j'ai rencontré une kinésiologue qui travaillait sur les liens
transgénérationnels. Lors de ma consultation, elle m’a fait prendre conscience
que mes crises de colites néphrétiques avaient commencé le 8 janvier 1996, jour
où la kiné avec qui je travaillais est décédée. Cette date n’est rien d’autre que le
jour anniversaire de ma grand-mère paternelle. Mon aïeule avait eu la terrible
épreuve de perdre une petite fille, Clara, le 17 septembre 1944, à la suite d'un
bombardement pendant la guerre. Et comme une «coïncidence» n’arrive jamais
seule, je suis née un 11 août, jour de la Sainte Clara !

Puis je constate que du côté maternel, tous les premiers-nés de sexe masculin
sont morts à la naissance où dans les jours qui suivaient celle-ci. J'étais donc
marquée par le sceau d'une souffrance, d'une aiguille dans le cœur et dans le
corps, qui est la perte d'un enfant, douleur incommensurable.

Autre point qui concerne les femmes de ma généalogie, souvent leurs enfants
meurent lorsqu'elles accouchent à terme. Comment je l’hérite ? Et bien j’ai trois
enfants et aucun n’est né à terme. Inconsciemment et généalogiquement, pour
moi, un enfant qui arrive à terme risque de mourir, mes 3 enfants sont nés à 8
mois de grossesse.

Grâce à mon implication à chercher, à travailler sur moi, comprendre et ressentir


les blessures des femmes, de mettre en lumière ce qu’ont vécu mes ‘femmes’ et
bien depuis 7 ans je suis aussi grand-mère des 2 petits loulous, Lana ma petite
fille de mon fils Rudy et Tom premier enfant GARÇON, de ma fille Emma. 1er
enfant garçon qui, depuis 5 générations, avait toujours une place de 2e voir 3e
dans la fratrie. Le 30 janvier 2008, une partition avait fini d’être constamment
répétée. Mes larmes de souffrances prenaient, à ce moment-là, un goût de miel,
le goût du bonheur d’avoir un petit bout qui n’avait plus cette épée de Damoclès
au-dessus de son berceau. Je pouvais maintenant aller vers d’autres demandes.

Je m’étais arrêtée de chercher. Chercher c’était bien ! En fait ce que je voulais


c’était de TROUVER. Surtout comprendre et trouver comment stopper ce
processus. J’ai décidé de faire d'autres prospections plus approfondies. Je me

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suis donc tournée naturellement vers la médecine holistique : kinésiologie,
biologie, psychogénéalogie, sophrologie, afin de pouvoir travailler sur le plan
psychoémotionnel. J’ai commencé par étudier la généalogie afin d’apprendre à
remonter un arbre familial. Puis, je me suis penchée plus précisément sur l’étude
étymologique des noms et des prénoms. En parallèle, j’ai affiné mon ressenti,
en suivant les cours de psychogénéalogie d’Alexandre Jodorovski et d'autres
grands maîtres.

J’ai guéri et j’ai même développé un don pour cette science.

Je perçois les maux qui se cachent derrière « les mots ». Je discerne les secrets
familiaux et je révèle le potentiel de chacun.

Depuis maintenant vingt ans, j’éclaircis les fils familiaux comme Ariane dans le
Labyrinthe de Thésée. Je démêle le fil bleu du grand-père maternel, le fil rouge
de la grand-mère maternelle, le fil vert de l’oncle, le fil orange de l’arrière-grand-
mère paternelle… Toutes ces couleurs, une fois cardées, permettent de créer
une très belle tapisserie... Ancestrale !

Force est de constater que ma méthode « porte ses fruits » puisqu’en me


spécialisant dans les problèmes de fécondité, je compte parmi les couples que
j’ai aidé, cent-six naissances. Des femmes et des hommes qui n’arrivaient pas à
avoir d’enfant alors qu’aucun problème gynécologique n’avait été décelé.

Souvent on me demande : «Comment ça fonctionne ? Comment ça marche ?»


Je n’ai pas de bonne réponse pour cela la seule chose que je sais, et c’est
pourquoi je continue de travailler sur moi, c’est les résultats qui sont concrets.
Mon petit fils à 7 ans aujourd’hui et il est là et bien là. Quand je m’implique, c’est
toute ma famille qui reçoit les messages et il y a vraiment des changements
visibles …

Alors à l’instar des chercheurs, qui appliquent un schéma très cartésien, je


parfais ma méthode en collaborant avec des médecins du monde entier. Je
participe à une étude scientifique menée par des médecins en France, en

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Allemagne, en Italie, aux États-Unis et au Canada. Cette recherche vise à
prouver comment une femme, pendant sa grossesse, transmet des émotions
qu’elle a vécues à son enfant. Les émotions sont retranscrites par un traceur
chimique véhiculé par le sang. En travaillant en psychogénéalogie et sur l'ADN
mitochondrial* avec des chercheurs du CNRS de Montpellier (Centre National de
Recherches Scientifiques) j’ai appris que dans la mitochondrie, l’on retrouve
«des inscriptions» qui remontent sur sept générations. Et l’on peut retrouver, en
psychogénéalogie, une information qui a pu être vécu 6 générations avant la
naissance, soit 7 avec nous.

Tel un alchimiste, je puise dans mon athanor afin de révéler la Quintessence de


chacun. Je me suis rendu compte que cette voie était la mienne, elle nourrit mon
cœur et mon âme.

* mitochondriale : Notre ADN est composé d’une partie de notre père et l’autre partie de notre mère. La
mitochondrie est ce que femme va transmettre à l’enfant, fille et garçon, lors de sa conception. Les cellules
humaines contiennent en moyenne 1500 mitochondries. Sans elles, aucune cellule ne peut fonctionner et la
vie n'est plus possible. La mitochondrie est l'unique générateur d'énergie de nos cellules. Situées dans le
cytoplasme de chaque cellule, on peut comparer les mitochondries à des "piles" chargées de produire,
stocker et distribuer de l'énergie nécessaire à la cellule. C’est elle, la mitochondrie, qui va enregistrer tout
ce que le biotope a de mieux pour que l’on soit vivant la seconde d’après. Dans 94 % des cas, seule la
femme peut transmettre l’ADN mitochondrial.

L’auteure
Vilma Mazzolini
Vilma Mazzolini exerce depuis maintenant 15 ans en
psychogénéalogie. Elle a mis au point une méthode
qui lie le transgénérationnel, l’histoire de nos aïeuls,
avec nos habitudes ou coutumes vestimentaires.
Identifier et comprendre un ‘comment’, remplacer un
‘pourquoi ?’ par un ‘pourquoi pas !’est ce qu’elle vous
amène à découvrir ou redécouvrir. Aider les gens est
la demande de son arbre et son chemin tel un
alchimiste, elle puise dans son athanor afin de
révéler la Quintessence de chacun.

SITE INTERNET : www.acoeuracorps.net

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J’ai enfin la vie rêvée !
J’ai passé 25 ans de ma vie dans la résolution de problèmes

PAR ISABEL CONTRERAS

« Et si nous puisions dans l’abondance de l’Océan de la vie ? »

J’ai passé 25 ans de sa vie dans la résolution de problèmes, pour vous offrir la
vie dont vous avez toujours rêvé !

Mon fils est resté hospitalisé un an, sa guérison a demandé plusieurs années, j’ai
dû trouver quelle est ma mission dans la vie, j’ai changé de travail et créé ma
propre affaire. J’ai appris à faire face à toutes les difficultés de la vie et je vous
apprendrai à faire de même.

Et si nous puisions dans l’abondance de l’Océan de la Vie ?


Voici l’histoire que je veux partager avec vous, pour vous insuffler l’inspiration et
vous motiver ! Je suis heureuse de vous tenir un peu compagnie, pendant que
vous lisez quelques passages de mon histoire. Ma mission dans la vie, c’est de

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vous aider à transformer la vôtre, pour réaliser vos rêves avec inspiration et dans
l’authenticité.

Je baignais dans un véritable océan de négativité et je me sentais sombrer. Je


transformais en peur chacune de mes pensées. Je ne cessais de nourrir ainsi
ma négativité jusqu'à ce qu'elle se concrétise et devienne partie intégrante de
ma vie. C'était plus fort que moi. Je me disais : c'est la vie, on est là pour souffrir,
voilà tout. (Quelle affirmation négative !).

Ces formes-pensées se sont installées en moi en 1973 après la mort de mon


fiancé, l'homme pour qui j'avais eu le coup de foudre à notre première rencontre.
Nous devions nous marier quinze jours plus tard. J'étais enceinte de deux mois.
L'annonce de sa mort dans un accident m'a paralysée. Je n'arrivais pas à y
croire. Dans mon for intérieur j'étais convaincue que ce n'était pas vrai, que ce
n'était pas lui qui était mort. Mais il était bel et bien parti ... et c'est alors que la
peur a fait son entrée dans ma vie.

Avant, j'étais heureuse. J'aimais la vie, ce cadeau extraordinaire. J'aimais tout


ce que je faisais, j'aimais les gens. Et puis soudain le choc des responsabilités
que j'avais à endosser m'ébranla. L'avenir se dressait devant moi comme un
grand mur sombre. Ce mur représentait toutes mes peurs. Qu'allais-je devenir,
seule, triste, avec ce petit enfant que je portais en moi, sans argent, avec un
travail mal payé? Les jours passèrent et mon enfant vint au monde, un beau
garçon auquel je donnais le nom de son père. J'aimais mon bébé.

Un an et demi plus tard, j'ai épousé un homme avec qui j'ai vécu tout ce que je
ne voulais pas vivre. Il m'a fallu neuf ans et demi pour trouver le courage de
mettre un terme à cette relation négative. Je l'ai quitté pour commencer une
nouvelle vie, je suis partie avec mon fils, dans l'espoir que tous mes problèmes
disparaîtraient. Mais il n'en a rien été. D'autres problèmes sont apparus tandis
que l'insécurité, la confusion, la solitude et la peur ont continué à meubler mon

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existence. J'ai commencé à courir d'un médecin à l'autre pour finalement me
rendre compte que je souffrais de dépression. Je ne savais pas ce qu'était la
dépression, jusqu'à ce que l'on me dise que tous mes maux étaient la
manifestation de mon mal-être.

Cependant, il y avait une petite voix à l'intérieur de moi qui me rappelait sans
cesse que la vie n'était pas que souffrances. J'ai commencé à explorer
l'inexplicable en lisant des livres, à découvrir le sens de la vie et le pourquoi des
choses. J'ai rencontré des amis et des gens qui m'ont aidée. Je me suis mise à
parler de mes problèmes et de mes peurs et à mieux les comprendre. Au cours
de quinze années de recherche, j'ai lu les écrits de Krishnamurti, du Dr Wayne
Dyer, d'Og Mandino, la philosophie tibétaine. J'ai lu la Bible, j'ai lu les livres de
Louise Hay et j'ai écouté ses cassettes. Tous m'ont beaucoup appris. Je me suis
intéressée aussi à d'autres auteurs et à leurs enseignements et je me suis mise
en route sur la voie du développement personnel. J'ai suivi des cours, j'ai
participé à des séminaires, des colloques, des méditations. J'ai ressenti le besoin
d'en savoir plus sur la relation corps/esprit. J'ai appris à faire des massages et
j'ai étudié l'aromathérapie, les essences florales du Dr Bach et d'autres élixirs
floraux. C'est devenu une passion.

Mes expériences m'ont conduite dans des endroits dont je n'aurais jamais
imaginé qu'ils puissent exister et petit à petit l'océan de négativité dans lequel
j'étais en train de me noyer s'est transformé en un océan de pensées positives et
d'espoir et je me suis mise à nager dans l'abondance de la vie. J'ai commencé à
apprendre à m'aimer, à me pardonner, à aimer mon enfant intérieur, à considérer
mes problèmes comme des occasions de croissance, à comprendre que rien
n'arrive par hasard, que les situations difficiles ont toutes une issue positive, à
me sentir en sécurité et surtout à suivre mes intuitions. J'ai compris que j'étais
une enfant de l'univers, que je méritais ce qu'il y a de mieux, et mon cœur a
commencé à s'ouvrir.

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J'étais loin de me douter qu'après toute cette préparation, j'allais être mise à
l'épreuve. Il y a vingt ans, après l'absorption de drogues et un accident de
voiture, mon fils bien-aimé est tombé dans le coma. Les médecins ne m'ont pas
laissé beaucoup d'espoir. Il allait mourir. De nouveau une petite voix à l'intérieur
de moi m'a dit qu'il vivrait, que c'était une question de temps. Je me suis mise
alors à penser à la façon dont les ours hibernent. Pendant ce temps, ils se
reposent et récupèrent leurs forces et au printemps, quand ils émergent de leur
léthargie, ils sont faibles, mais heureux d'accueillir une nouvelle vie. Et
progressivement, ils reprennent des forces pour pouvoir profiter de l'été et de la
saveur du miel. C'est ainsi que je voyais les choses. Je savais que mon fils
hibernait et qu'il reviendrait à la vie quand son corps et son esprit seraient prêts.
Tous les jours, je lui ai fait des massages, je l'ai soigné par aromathérapie et
avec des essences florales. J'ai apporté un walkman à l'hôpital et je lui ai fait
écouter des cassettes de méditation avec des chants d'oiseaux et les
affirmations du cours "S'aimer soi-même" de Louise Hay. Je lui ai lu des livres et
je lui ai parlé comme s'il était conscient. Et le miracle s'est produit. Avant Noël,
après deux mois de coma, il a repris conscience.

C'est alors que le travail de rééducation a commencé. Il a fallu qu'il réapprenne à


marcher, à manger, à boire. Sa mémoire immédiate était sérieusement atteinte.
Après deux minutes de gymnastique, il était épuisé. J'ai pensé que les cassettes/
CD « aime ton corps et ressens le bien-être » de Louise Hay pourraient l'aider et
je les lui ai apportées. Au bout de quinze jours, il pédalait vingt minutes par jour !
J'ai compris alors quel était le pouvoir du mental sur le corps. Ce fut une vraie
révélation pour moi. Sa convalescence a duré presque deux ans.

J'ai ouvert mon cœur et il s'est empli d'amour, de compréhension et


d'acceptation de la vie. Ce fut pour moi le début d'une nouvelle vie. J'étais prête
à guérir de mes blessures et à m'aimer telle que j'étais pour pouvoir aimer les
autres davantage. J'ai commencé à approfondir la philosophie de Louise Hay
parce qu'après avoir lu ses livres et mis ses exercices en pratique, je me suis

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rendu compte que sa philosophie simple et concrète m'aidait dans ma propre
évolution. Mon expérience personnelle et ce que j'avais appris et compris ici et là
m'ont permis de commencer à mettre ses enseignements en pratique. Je me
sentais à l'aise et en sécurité avec le travail qu'elle proposait et peu à peu ma vie
a commencé à tourner rond. Non seulement pour moi, mais aussi pour mon fils
qui avait encore grand besoin d'aide pour guérir. Deux ans après, mon fils
commença à travailler comme assistant infirmier, il prit son indépendance et
apprit de plus en plus à se connaître et à surmonter ses difficultés. Les médecins
n'auraient jamais cru cela possible. Depuis quatre ans, il est professeur de
langues en Chine et très heureux en ménage avec sa charmante épouse
chinoise.

La vie continuait et je me rendis compte que j'avais un but dans l'existence :


aider les autres à guérir leurs blessures et à vivre. Sentant que j'avais encore
besoin de grandir, j'ai demandé à l'univers de m'aider et de nouvelles portes
s’ouvrirent. Je suis allée en Californie et à Hawaï pour suivre une formation
d'enseignante selon la méthode de Louise Hay. Je n'oublierai jamais ce que
Louise m'a dit lorsque nous nous sommes quittées. Elle m'a dit : "Isabel, tu sais,
l'amour guérit vraiment. C'est ce que le docteur Bernie Siegel dit à ses patients
atteints du cancer, et je le cite toujours".

Je ne me suis pas arrêtée là. J’ai poursuivi ma formation. Les deux années qui
suivirent, je participais entre autres à plusieurs formations diplômantes en conseil
et suivi individualisé, une formation intensive à la Respiration Transformante, à la
PNL (Programmation Neuro-Linguistique), à l'écoute active (Voice Dialogue) et à
des ateliers pour atteindre ses objectifs. J’ai aussi voyagé pour parfaire mon
apprentissage auprès de sommités de la maîtrise de la vie et du développement
personnel telles que Deepak Chopra, Tony Robbins, Brandon Bays, Louise Mita
et Bob Proctor. Je sentais que l’océan d’abondance de la vie me comblerait en
permanence d’opportunités à l’infini, et iI en fut ainsi.

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J’ai fait pas mal de chemin. J’ai réalisé que pour la première fois de mon
existence, je me sentais en sécurité et motivée, prête à me créer une vie
nouvelle. Employée pendant 20 ans à l’Organisation Internationale du Travail, j’ai
donné ma démission et j’ai démarré mon activité comme praticienne
indépendante : j’organisais des stages et des cours pour ceux qui voulaient
mieux vivre leur vie. Je voyais avec bonheur les gens se transformer sous l’effet
de ce travail puissant. Puis « Life Motivations » est entré dans ma vie.

En tant que directrice-fondatrice j’ai créé la SARL “Life Motivations” à Genève en


2003, un centre multilingue et une école, dédiés à la gestion du bien-être et des
compétences personnelles et professionnelles. Ce lieu propose des locaux aux
praticiens et thérapeutes indépendants de même sensibilité ainsi qu’aux
professeurs de yoga et de Pilates. Mon rêve s’est réalisé. Et je suis encore là, 10
ans plus tard, à m’occuper de mes propres clients, mais à me focaliser de plus
en plus sur les ateliers, l’enseignement et les formations.
La vie a été bonne pour moi. Je me sens bénie. Avec amour et gratitude !

L’auteure
Isabel Contreras
Certifiée par Louise L. Hay depuis 1996 est devenue
formatrice agréée de formateurs de « Heal Your Life » selon
la philosophie de Louise Hay. Elle est Conseillère diplômée
en pensée positive, praticienne certifiée en PNL
(Programmation Neuro Linguistique). Également praticienne
des techniques de Respiration Transformatrice, elle a étayé
sa formation avec de nombreux chefs de file, tels que Deepak
Chopra, Anthony Robbins, Vera Pfeiffer, Judith Kraviz,
Brandon Bays, et Bob Proctor. Elle anime régulièrement des
formations de pensée positive axées entre autres sur l’abondance et la
réalisation des objectifs. Par ailleurs, Isabel a fondé Life Motivations, un centre
de gestion des compétences personnelles et du bien-être à Genève, Suisse. Elle
y exerce ses talents de conseillère, de coach, et d’enseignante. Elle parle
couramment l’anglais, le français et l’espagnol.

SITE INTERNET : www.gueristavielouisehay.com/

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Conscience et éveil grâce à
Ho’oponopono
La certitude absolue de la lumière intérieure

PAR SONIA PASQUALETTO

« Tout ce à quoi l’on résiste persiste et tout ce que l’on embrasse s’efface. »
Carl Jung

Je suis née raisonnable. Ce fut ma plus grande souffrance jusqu’à ce que ma vie
bascule. Depuis toute petite, je me pose des questions. Je veux toujours savoir
pourquoi, comment. Ma mère me disait : « Arrête Sonia de te poser toutes ces
questions, tu vas devenir folle. » La folie fut d’ailleurs ma plus grande peur.
Malgré tout j’ai continué à chercher auprès de nombreux maîtres. Leurs
réponses m’amenaient d’autres questions, mais jamais le bonheur. J’étais une
éternelle insatisfaite. Du physique au spirituel en passant par l'émotionnel,

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l’intellectuel et l’énergétique j'ai étudié 15 ans auprès de nombreux spécialistes.
J’ai tellement rempli ma tête d’informations qu’à l’automne 2007, j’ai fait une
méga indigestion… Un court-circuit s’est produit dans mon cerveau. Il y a eu
interruption temporaire de toutes les communications intellectuelles (près de 18
mois). Un barrage s’est effondré et une rivière de larmes s’est mise à couler. Des
larmes retenues depuis une vie entière. J’étais perdue et tellement triste! Je
cherchais désespérément où était ma place et comment être heureuse.

Mon ami Gérard me disait : « Sonia, pour sortir de la dépression, tu dois


développer la confiance. Fixe-toi un but et le chemin s’ouvrira. » D’aussi loin que
je me souvienne, mon but a toujours été le même : être heureuse. Pourquoi,
avec tout ce que je sais, tout ce que je fais, je n’arrive pas à être heureuse? Tous
les sacrifices inutiles que j’avais faits pour répondre aux normes de la société,
aux attentes des autres, enfin tout ce que j’avais fait pour être aimée, c’était
toujours trop ou trop peu. C’est grâce à cette profonde dépression que j’ai pu
changer ma façon de vivre.

C’est à ce moment que la philosophie Ho’oponopono est entrée dans ma vie. Au


lieu de chercher le coupable dans mon entourage - STA COSE de qui - ou dans
ma généalogie - lequel de mes ancêtres m’a légué le gène qui m’empêche d’être
heureuse - j’ai appris à être responsable des mémoires et des conditionnements
que je porte par héritage généalogique. Ainsi j’ai pu entreprendre le processus
de libération et me reconnecter à ma puissance.

J’ai demandé à la Vie : montre-moi le chemin.

Une pensée me revenait continuellement : « Pour guérir, il te faut partir et


marcher sur le chemin de Compostelle. » Ma réponse était toujours la même.
Impossible je ne peux pas marcher longtemps suite un accident survenu à l’âge
de huit ans. En plus, je trouvais ridicule le fait de passer des vacances dans la
misère, à marcher avec un sac à dos et à dormir dans des dortoirs de 10 à 100

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personnes entassées comme des sardines. J’aurais mieux aimé séjourner dans
un hôtel 4 étoiles au bord de la mer ! Ma résistance à obéir à ce message était
très grande. La Vie me parlait de l’intérieur, mais je ne l’écoutais pas. Jusqu’à ce
que le 17 juin 2009 mon monde bascule, suite à une discussion concernant un
autre problème d’argent, je m’entends dire à mon mari, l’homme que j’aime
depuis 27 ans : « C’est ici que ça se termine, je ne vais pas plus loin.
J’abandonne, je t’abandonne. Je n’ai plus la force de me battre pour sortir,
encore une fois, de cette situation difficile. » Moi qui avais toujours été reconnue
comme une femme forte, une battante, abandonner n’était pas une solution
envisageable. Mais à ce moment, je sentais que si je ne posais pas un geste
aussi radical, je sombrerais dans la folie. Il me fallait changer de stratégie pour
que ma vie prenne un sens. Il me fallait lui donner une nouvelle direction.

Albert Einstein a dit : La folie de l'homme, c'est de faire toujours la même chose
et de s'attendre à un résultat différent.

J’ai lâché prise, j’ai fait le grand saut et je me suis abandonnée dans les bras de
la Source de vie en disant : « Que ta volonté soit faite! » Je ne savais plus quoi
faire ni où aller. « Montre-moi le chemin. » Et j’entendais toujours la même
réponse à l’intérieur de moi : « Prends le chemin des étoiles, le chemin de
Compostelle. » (stelle = étoile).
J’ai fait confiance et j’ai lâché ma résistance. Cette Vie qui coule en moi est plus
forte que tout parce qu’elle vient de la Source, dans cet espace où tous les
possibles sont possibles. Je suis passée à l’action. J’ai tout mis en œuvre pour
partir malgré mes problèmes financiers. J’ai mis la maison en vente. J’ai
organisé une méga vente de garage. J’ai dû me détacher de magnifiques objets
et de bijoux que j’aimais. Cette période de détachement matériel fut très difficile
pour moi. Et j’entendis encore en moi : « Aide-toi et le ciel t’aidera. »

Nous étions le 9 septembre 2009 (9-9-9) à Saint-Jean-Pied-De-Port, au pied des


Pyrénées, en France. Une autre vie commençait pour moi. Une vie où

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j’apprenais à faire confiance à la Source. Elle savait mieux que moi ce qui était
bon pour moi. La preuve, c’est qu’en voulant à tout prix contrôler ma vie, je
m’étais rendue au fond du baril. Celui du désespoir, de la désespérance et de
l’appel à la mort. Je ne pouvais pas aller plus loin dans mon autodestruction.

Premier jour, huit kilomètres en montagne. Je marchai de Saint-Jean-Pied-de-


Port à Orisson. Je l’ai fait en six heures. Entre les arrêts pour frotter les parties
douloureuses de mon corps, pour reprendre mon souffle et les autres pour des
crises de larmes, tout mon corps criait : « Mais pour l’amour de Dieu, qu’est-ce
que je fais ici? » L’amour de Dieu, ça allait, c’était l’amour pour moi qui n’allait
pas. À mes questions existentielles, je recevais comme seule réponse : lève-toi
et marche. Où dois-je aller? Suis les flèches… et fais confiance.

Le lendemain, lors de la traversée des montagnes, une étape de 17 kilomètres


sans possibilité d’hébergement, je fais porter mon sac à dos et je marche avec
un groupe. Au sommet, je fais une expérience qui me rassure. Je ne suis plus
seule. Je suis accompagnée par les êtres de lumière de mon enfance. Marie
m’accompagne. C’est au sommet des Pyrénées que mon voyage mystique
commence. Celui au centre de ma terre, celui qui m’amènera à découvrir ma
pierre philosophale (VITRIOL). Visita Interiora Terræ Rectificandoque Invenies
Occultum Lapidem. Visite l'Intérieur de la Terre, en Rectifiant tu trouveras la
Pierre cachée.

J’y contacte cette Présence qui m’habite, qui est moi et en même temps
tellement plus immense! Je me sens Unique et unie à tout ce qui vit… Je suis
vivante!

Sur le Camino Frances en Espagne, j’ai marché 650 km en portant mon lourd
sac à dos. Le miracle s’est produit, je n’ai plus mal au dos. Il est dit que la foi
déplace des montagnes, la mienne m’a fait me déplacer dans les montagnes. À
23 ans, un médecin m’avait dit que vu l’état de dégénérescence de ma colonne

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vertébrale, je devais envisager d’être en chaise roulante à 40 ans. Grâce à lui, je
me suis tournée vers les médecines complémentaires afin de rester debout et à
54 ans, j’ai traversé l’Espagne à pied, seule sur le chemin des étoiles.
Je suis au bon endroit, au bon moment, pour me guérir. Je me sens habitée par
la Vie. Quelle sensation de joie, de plénitude!

Ho’oponopono
Ma pratique du Ho’oponopono m’a permis de commencer à me libérer des
vieilles mémoires que je portais, mémoires héritées de mes ancêtres et de mes
vies passées.
Elles m’encombraient, prenaient toute la place, je m’identifiais à elles, je n’étais
pas Moi. Chaque jour en faisant le processus de pardon et de libération
Ho’oponopono je créais de l’espace pour laisser la Source de Vie couler en moi.
La paix m’habitait de plus en plus. En me libérant de tout ce que je ne suis pas je
me reconnecte à qui Je Suis. En me détachant de la matrice généalogique, je
me rapproche de la matrice divine.

Maintenant au lieu de raisonner je résonne. Oui je suis de plus en plus en


résonnance avec la magnificence de la Vie. Je suis plus cohérente avec ce que
je ressens, ce que je pense et ce que je fais. Je m’aligne avec mon essence
spirituelle. La guérison s’installe. Mon corps se transforme. Je suis de moins en
moins dans la résistance et la Vie peut circuler plus librement en moi.

Carl Jung l’a dit : « Tout ce à quoi l’on résiste persiste et tout ce que l’on
embrasse s’efface. »

Je découvre l’importance de mon corps. J’ai toujours cherché à faire l’unité


autour de moi, mais j’avais oublié de commencer par la faire en moi. Par
exemple, j’ai réalisé l’importance de mes pieds après avoir souffert de multiples
ampoules infectées. Un premier travail fut de rendre grâce à chaque partie de
mon corps. J’ai tellement voulu me dissocier de mon corps pour être un être

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spirituel. Ce chemin des étoiles me montrait que mon corps était le véhicule
essentiel qui me permettait de vivre des expériences terrestres. Et que c’était
beaucoup plus facile s’il était en forme, si je lui donnais les moyens de l’être.

Je me sens soutenue par le Chemin. Je ne me suis jamais sentie aussi


soutenue. Le Chemin s'occupe de moi. Il me fournit tout ce dont j'ai besoin. Il
m'apaise, il me sécurise. Chaque matin, la grande question existentielle est
toujours la même : « Qu’est-ce que je dois faire aujourd’hui? » La réponse est
pourtant toujours la même : « Lève-toi et marche. » Où dois-je aller? « Suis les
flèches, tu seras guidée. »

Suis les flèches


Suivre les flèches, c’est ce que je fais encore aujourd’hui. Les flèches peuvent
prendre toutes les formes… Une belle image, la parole d’un proche, une
rencontre au hasard, une chanson, un tableau, une sensation, une inspiration,
cette petite voix à l’intérieur, un diaporama reçu par internet, une lecture…
Ce chemin des étoiles m’a fait expérimenter de nombreuses rencontres ainsi que
des façons de vivre et de penser autrement. Pour rester en vie, j’ai changé. J’ai
lâché plusieurs résistances afin de permettre à la Vie de couler en moi librement.
J’écoute ses messages, je suis les flèches sur le chemin de ma vie terrestre.
Sortir du comportement de victime pour devenir responsable de mon bonheur est
ma quête de tous les jours.

Lorsque j’ai fait ce périple de cinq mois en 2009, la Vie m’a conduite jusque dans
le sud de la France, là où plusieurs Marie se sont occupées de moi. Je dis merci
à ces femmes qui ont permis la continuation de ma guérison. Grâce à elles, j’ai
fait ma première conférence publique et donné mon premier atelier. Ensuite,
Joseph a réuni tout un groupe dans sa région, venues pour m’entendre parler de
la philosophie Ho’oponopono. Mes premiers pas dans la transmission de mes
« apprentisSages » étaient faits. Cinquante-trois ans plus tôt, à un an, j’avais fait
mes premiers pas dans la famille de mon père, dans l’est de la France. Il aura

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fallu toutes ces années pour que je retrouve mon chemin et que je dise OUI à la
Vie.

Il y a plus de deux mille ans, un homme conscient de sa Divinité a laissé comme


message aux humains : « Aime ton prochain, comme toi-même. » Tout
commence par l’AmOur*. L’amour pour soi d’abord, l’amour pour l’autre ensuite.
Je sais maintenant que je peux donner que ce que je possède. Plus j’aurai
d’amour pour moi, en moi, plus je pourrai le partager, plus il me sera facile
d’aimer l’autre et de rayonner.

Aujourd’hui 5 ans après je peux dire que je suis sur le chemin pour accomplir ma
mission : « être heureuse et le moyen le plus puissant d’y arriver est de mettre
l’ÂmeOur au cœur de ma vie».

*Am : souffle de vie. Our : lumière


Âmeour : mettre en lumière notre âme, le souffle de Vie qui nous habite, le souffle divin.

L’auteure
Sonia Pasqualetto

Sonia Pasqualetto a suivi et organisé depuis 15 ans


de très nombreux séminaires et formations dans le
domaine de la santé et du mieux-être : biologie,
symbolique, énergétique, géobiologie, radiesthésie,
communication, PNL, psychogénéalogie, kabbale et
spiritualité, pour n’en nommer que quelques-uns. La
philosophie du Ho’oponopono a transformé sa vie
personnelle et professionnelle. Après avoir suivi deux
séminaires avec le Dr Hew Len et passé cinq mois
sur le chemin de Compostelle, Sonia accompagne
maintenant les personnes sur le chemin de leur transformation. Grâce à sa vaste
expérience et sa pratique personnelle du Ho’oponopono, elle est une guide
remplie de multiples ressources.

SITE INTERNET : www.soniapasqualetto.com

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Du surendettement
à la prospérité
Le jour où 40 ans de peur me quittent d’un coup

PAR MARIE-CHRISTINE PROVOST

« J’ai vu l’impact d’une croyance, d’une vision déformée,


et comment cela a altéré ma vie. »

C’était un vendredi soir de mai 2008. Nous étions dans le salon de notre
maison. Mon mari et moi attendions un coup de téléphone très important.

En effet, cela faisait maintenant plus de quatre mois que notre situation
financière se détériorait jour après jour malgré toutes les actions entreprises pour
en sortir. Ce coup de téléphone était notre dernier espoir. S’il était positif, la
situation pouvait enfin s’améliorer.

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Dans le cas contraire…

Nous n’avions plus d’idées, plus de solutions à mettre en place et une réponse
négative lors de cet appel tant attendu plongerait la famille en faillite financière.

Depuis plusieurs mois nos comptes bancaires étaient dans le rouge, nos
dépenses excédaient nos revenus tous les jours un peu plus et nous avions
emprunté tout ce que nous nous pouvions auprès des banques, de notre famille
et des organismes financiers. Notre limite était atteinte et nous ne pouvions plus
faire face !

Par un concours de circonstances improbable, nous étions tombés dans la


spirale du surendettement.

Jamais nous n’aurions pensé vivre cela. En effet, de par nos métiers respectifs,
nous avions eu à gérer de grandes quantités d’argent et faire une comptabilité
précise. Nous n’avions jamais eu la moindre difficulté avec cela. Avec une
grande aisance et une grande facilité, mon mari gérait la comptabilité
d’entreprises, moi celle de mon activité libérale et celle d’autres services (de
soins à domicile entre autres) où j’avais travaillé par le passé.

C’est pourquoi le surendettement nous semblait une expérience qui ne nous


concernait pas…

Et pourtant…

Cela a tout d’abord commencé insidieusement. Puis, à un moment donné, nous


avons eu comme « un voile » devant nos finances. Et malgré toute notre bonne
volonté, tous nos efforts, la situation nous a complètement échappé.

Pour tout vous dire, avant de vivre cette expérience, je n’aurais pas cru cela
possible. Une autre personne m’aurait raconté cela, je l’aurais jugée en la traitant
probablement d’inconséquente… Et pourtant, c’est exactement ce qui nous est
arrivé.

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Car bizarrement, pendant tout le temps que cela a duré, nous n’arrivions pas à
avoir une vision claire de notre situation financière. Nous avions beau faire les
comptes - rien de plus facile pourtant, il suffit d’additionner les chiffres - les
résultats trouvés n’avaient aucun impact sur nous… Pire, à peine la comptabilité
terminée nous étions incapables de nous souvenir des montants qu’ils nous
restaient sur le compte bancaire et où nous en étions.

Ce vendredi soir donc, nous attendions avec une certaine anxiété, voire même
de l’angoisse, cet appel !

Enfin ! Le téléphone sonne. Mon mari se précipite pour répondre et je vois sa


mine s’assombrir au fur et à mesure de la conversation !

Il m’annonce alors que le rachat de crédit sur lequel nous comptions tant était
refusé !

Dans les faits plus aucune solution n’était possible, car nous avions tout tenté…
C’était la faillite à la fin du mois. Nous devions pouvoir malgré tout tenir jusque-
là.

Nous sommes vendredi soir, je suis dans mon salon… Le soleil entre à flots par
les baies vitrées, mon mari et ma fille sont près de moi…

À l’annonce de cette nouvelle, je ressens un grand vide intérieur… un très grand


calme…

Je rencontre alors la situation la pire que je pensais vivre de toute ma vie. Depuis
que je suis petite, cette peur de manquer, en particulier d’argent, me tenaille et
m’accompagne quasiment pas à pas malgré tous mes efforts pour l’ignorer ou
m’y adapter…

J’avais toujours pensé que si j’étais confrontée à cela, le sol s’ouvrirait


probablement sous mes pieds et m’engloutirait avec fracas… Ou bien que je
m’effondrerais définitivement, complètement anéantie…

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Et là, rien ! Rien de tout cela… uniquement un grand calme intérieur et une
grande présence... Je me sens là, tout simplement. Je suis l’observatrice de la
situation.

Et je prends conscience que rien n’a changé ! Rien de rien…. À part cette
nouvelle, tout est semblable : ma famille est là, vivante et en bonne santé, le
soleil entre toujours à flots et baigne la pièce, je n’ai pas bougé.. Rien n’a changé
à part cette annonce…

J’éclate de rire !

Je m’aperçois que pendant 40 ans, j’ai craint de manière quasi insoutenable ce


moment, qu’il est arrivé et que rien n’a changé…

Les 40 ans de peur me quittent d’un coup ! Je me sens libérée, joyeuse,


heureuse, vivante…

Tout cela pour ça ! 40 ans à stresser, m’inquiéter, passer des nuits blanches, me
ronger les sangs… pour ça ! Pour rien finalement… car il ne se passe rien !

Je prends conscience du fait que j’ai vécu dans la peur d’une illusion et que le
manque n’existe pas fondamentalement. Cela m’apparait de façon accrue,
totalement claire et sans équivoque.

Toute la soirée je me sens divinement bien, heureuse, joyeuse et en paix.

Je me couche dans le même état, totalement libérée et je SAIS qu’il va y avoir


une solution… (Alors que nous avions pourtant tout essayé, mais j’étais sûre qu’il
y avait quelque chose que nous n’avions pas tenté)

Elle apparait le lendemain…

Cette situation a été le point de bascule le plus important de ma vie.

Le fait de prendre conscience que pendant plus de 40 ans j’ai été accompagnée
par une illusion qui, il faut bien le dire, m’a gâché parfois la vie a été essentiel.

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J’ai vu l’impact d’une croyance, d’une vision déformée, et comment cela a altéré
ma vie. Je pourrais prendre le parallèle d’un enfant qui tous les soirs a peur que
le croque-mitaine soit sous son lit. Pour éviter cela, il plonge sous la couette
rapidement en faisant comme si de rien n’était, bien qu’il ait toujours peur ! S’il
avait regardé attentivement malgré sa crainte, il aurait vu qu’il n’y avait rien.

J’ai pris conscience que la peur cause beaucoup plus de problèmes et de


difficulté que la situation elle-même. Passer 40 ans à souffrir pour quelque chose
qui n’a pas existé au moment où je pensais que cela aurait été présent est cher
payé. Je refuse dorénavant de laisser des pensées négatives me contrôler. Je
vérifie toujours si elles sont fondées et s’appuient sur quelque chose (une
croyance, une émotion) et les transforme rapidement.

Je refuse également que les situations extérieures que je vis influent sur mon
état intérieur.

Pendant des années, je pensais qu’un jour, ma vie serait simple, facile, sans
embuche et que tout se déroulerait harmonieusement. Je pensais que, comme
j’avais dépassé de nombreuses limitations, les situations extérieures ne
pourraient qu’être toujours agréables, joyeuses, positives…

Et bien, je peux vous dire qu’il n’en est rien !

Je vis toujours des challenges, des situations contrastées qui comportent parfois
des expériences que j’aurais aimé éviter…

Ce qui a changé c’est que je ne laisse pas l’extérieur influer sur la manière dont
je me sens. J’ai décidé de me sentir libre, en santé, dans l’abondance, riche et
prospère dans tous les domaines de ma vie, là, tout de suite, sans attendre un
moment particulier. Peu importe ce que je vis, même s’il est vrai que le fait que
les expériences positives sont plus confortables à expérimenter…

Selon moi, la clé de l’abondance est là et cela m’a permis de remarquer deux
choses :

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- En me sentant bien ou le mieux possible dans ce que je vis, les situations
désagréables, voire difficiles, se traversent simplement et de manière
relativement facile, au final.

- De plus, en maintenant cet état intérieur, je crée une vibration correspondant à


la nouvelle direction que je veux vivre. Pour finir, l’extérieur et les situations
finissent par correspondre à cette vibration.

Par ce choix que je renouvelle quotidiennement, je retire au final de grands


bénéfices personnels et ma vie est de plus en plus agréable jour après jour.

Suite à cette expérience, ma vie n'a plus jamais été la même.

J’ai trouvé la foi, la confiance et cette sécurité intérieure qui me faisant tant
défaut et après lesquelles je courrais depuis tant d'années.

J’ai pu voir que les outils que j'utilise fonctionnent même si j’en ai douté par le
passé.

J’ai également pu conscientiser combien nous sommes de puissants créateurs et


comment, lorsque nous mettons ce pouvoir consciemment en action, notre vie ne
peut qu'aller dans le bon sens même si en apparence tout est bloqué et que rien
ne fonctionne.

Tout cela me donne beaucoup de recul, de clarté et de discernement dans les


situations que je rencontre. Et je suis ravie de pouvoir guider les personnes
qui le souhaitent vers une vie pleine de joie, de santé, d'harmonie et d'amour et
bien sûr, d’abondance…

Je me sens dans la gratitude d’avoir vécu cette expérience intense et suis très
heureuse de partager cela avec vous.

Je vous souhaite le meilleur, d’être en paix, en sécurité, quel que soit ce que
vous vivez. Même si ce n’est pas l’impression que c’est idéal… pour l’instant !

Belle abondance à vous !

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L’auteure
Marie-Christine Provost
Infirmière DE de formation, Marie-Christine est passionnée
depuis plus de 25 ans par tout ce qui concerne l'évolution
personnelle et spirituelle de la personne. Durant toutes ces
années, elle a développé différents talents qui l’ont amenée
au final à accompagner les gens dans la création d’une vie
meilleure. Auteure, coach de vie et énergéticienne, ses
domaines de prédilection sont le pouvoir de la pensée et de
la parole, la santé physique et énergétique et la prospérité
financière. Tout cela en évoluant avec joie et émerveillement
dans la magie de la vie, au quotidien !

SITE INTERNET : www.vivresestalents.fr

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La naissance qui m’a mise au
monde
Un voyage non contrôlé à la découverte du continent Amour

PAR SUZANNE BLOUIN

« J’ai dû tout remettre en question, et surtout moi. Sinon, l’expérience serait à la fois difficile
pour moi, mais aussi pénible pour lui et pour notre vie en famille. »

Il y a 30 ans déjà, j’accouchais de mon fils après une grossesse facile et


souhaitée par mon conjoint et moi-même. Ce moment tant attendu malgré mon
jeune âge, car selon mon médecin d’alors, mes chances de vivre une grossesse

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étaient pratiquement nulles. Aussitôt après cette annonce-choc, nous décidâmes
ensemble de cesser tous les moyens contraceptifs pour ne pas passer à côté de
ce rendez-vous, dont j’avais pourtant la certitude, en raison de visites la nuit de
cet enfant à venir que j’aimais déjà.

Devrais-je continuer? Était-ce la bonne direction ?

Puis, le moment tant souhaité arriva, c’était le soir de mon accouchement! Un


travail plutôt facile au début, mais qui, au fil des heures, commençait à se vivre
avec plus d’intensité étant donné la taille assez grande de mon bébé et la
petitesse de mon bassin. C’est donc après vingt heures de travail qu’il arriva
enfin! WOW! Comme c’est probablement le cas pour toutes les mères, c’était le
plus beau bébé du monde. Il sentait bon, nous nous reconnaissions, tout était
paisible et doux… L’allaitement se fit naturellement, avec une grande joie et dans
la facilité. Pourtant, quelque chose d’autre se passait en moi…

Je ne comprenais pas ce que je vivais. Ma vie était pourtant harmonieuse,


comme le climat avec mon conjoint. Nous vivions à la campagne dans un
environnement on ne peut plus tranquille et apaisant dans une petite maison que
nous avions rénovée. Peut-être de la détresse sans même que je la reconnaisse,
certainement une perte de mes repères, qui m’amenait parfois dans un état de
tristesse et donc avec une certaine confusion puisque la joie était présente en
même temps…

J’étais profondément bouleversée! Tout ce qui dormait en moi se réveillait,


comme si ma conscience s’éveillait d’un seul coup dans mon être aux niveaux
physique, émotionnel, mental… Ouf! Je compris rapidement que je ne serais
jamais plus la même, ni celle qui éduquerait, mais celle qui aussi serait éduquée
par cette naissance. Mon fils était celui qui me guiderait alors que je croyais être
là pour le guider. Tout au plus, je serais là pour le protéger, l’accueillir, le soutenir,
l’aider à découvrir le monde et ses propres talents, pour l’aider à trouver ses
réponses, là pour l’aimer.

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Une expérience qui a bouleversé ma vie, ma conscience, un point tournant.
L’expérience la plus puissante que j’ai vécue! J’ose dire un grand processus
initiatique, à la fois exigeant et difficile, mais aussi bon et épanouissant si on
accepte de s’y abandonner… Une grande expérience au cœur de laquelle j’ai dû
lâcher prise rapidement sur tous mes repères, mes croyances, mes
attachements et mes attentes, car mon fils me donnait toujours un feedback juste
sur ce qui était à faire ou à mettre de côté…

J’ai dû tout remettre en question, et surtout moi. Sinon, l’expérience serait à la


fois difficile pour moi, mais aussi pénible pour lui et pour notre vie en famille.
Mais le hasard voulait que ce fils soit le premier enfant des deux côtés et que
nos familles respectives soient éloignées. Nous pouvions donc remettre en
question le passé et tout ce bagage sans trop se faire dire « Faites ceci, ne faites
pas cela, ça n’a pas de bon sens… » Nous pouvions tenter de faire autrement en
espérant tout de même faire un peu mieux…

Toutefois, j’avais peur. Peur de me tromper, peur de ce bagage encore parfois


trouble à l’intérieur de moi qui pourrait m’amener à répéter de vieilles histoires
qui n’avaient pas été si faciles à vivre. Mais j’avais aussi foi en la Vie, alors
j’avançais un pas à la fois. Une énergie me traversait. L’Amour avec un grand
«A». L’Amour qui me bouleversait, laissant chacune de mes cellules sous le
choc, infusant toutes ces parties de moi, celles que j’aimais, mais aussi celles
que je n’aimais pas. Je ressentais certaines parties en moi plus réceptives, et
d’autres, encore souffrantes, déjà en mutation ou complètement transmutées,
mais toutes à jamais éveillées à l’Amour!

Puis, dans cette présence à notre fils au quotidien, dans ce lâcher-prise, cette
perte de mes repères, cette acceptation et cet abandon à la Vie qui ne
m’amenait pas là où je croyais aller ni à vivre cette situation comme je l’avais
imaginée même si mon cœur était comblé de joie et en même temps aux prises
avec un grand bouleversement intérieur, l’inattendu arriva : l’éveil à une vie
spirituelle consciente.

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À nouveau, j’étais sous le choc! Moi qui fuyais lorsqu’on parlait de « spiritualité »,
confondant spiritualité et religion que j’avais mal vécue et où je ne me
reconnaissais pas non plus, voilà que je ressentais une connexion intime avec la
Vie, un profond sentiment que je ne m’expliquais pas, mais que je ressentais en
moi… une expérience d’infinité et d’unité, à la fois bouleversante de beauté et
aussi troublante par la demande à lâcher prise et à suivre pas à pas cette
guidance intérieure alors que je n’avais pas tellement confiance ni en moi ni en
mes capacités…

Pendant ce temps, la petite enfance de notre fils se déroulait dans cet état
d’amour et avec fluidité. Sauf qu’avec mon conjoint, il était de plus en plus
difficile de trouver un espace où nous retrouver. J’avais suivi un chemin, lui le
sien. Mais toujours ensemble auprès de ce fils qui nous rendait joyeux.

Si bien qu’après un virage côté travail et un déménagement, nous nous sommes


rendus à l’évidence que nos routes emprunteraient désormais des directions
distinctes. Un choix difficile, car nous savions toute la peine que vivrait notre
fils…

Une grande peine aussi pour chacun de nous, car même si nous ne nous
retrouvions plus, nous nous aimions toujours et la naissance de notre fils était un
évènement important et heureux que nous avions souhaité et choisi de vivre
ensemble, qui contribuait tant à notre joie et à notre croissance. Pourtant, la
séparation devenait inévitable. Et avec cette rupture, tellement d’occasions de
vivre le chaos, la confusion, des émotions perturbées, et du lâcher-prise à mettre
en œuvre, car à nouveau il faut avancer dans l’inconnu, et recréer sa vie sur des
bases nouvelles.

Une période intense et pas toujours facile à vivre avec les défis de toutes sortes
qui se multipliaient sur les plans personnel et professionnel. Une grande période
permettant d’apprendre à faire confiance en mes ressources intérieures, à faire
un pas à la fois, à persévérer même si rien ne semble évident…, comme si ma
conscience m’amenait à faire de nouveaux choix pour apprendre et grandir, à

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tenter de faire un peu mieux et à donner le meilleur de moi-même pour mon fils
et pour ma propre vie…

J’ai donc entrepris un travail de nettoyage en thérapie, et un cheminement en


participant à de nombreuses formations de croissance spirituelle, car je
cherchais à comprendre ce qui s’était passé entre nous, mais surtout en moi. En
avançant, à petits ou grands pas selon les moments, comme si j’étais attirée vers
quelque chose, mue par la boussole de mon intuition me guidant vers ce que
j’espérais être une plus grande joie, une plus grande paix, une plus grande
lumière… À chaque pas, je me délestais de ce qui était trop lourd pour ma
progression ou simplement de ce qui ne me servait plus. Je me rendais compte
de ma force intérieure, de ma solidité. Un chemin d’authenticité, un chemin de
plus en plus intime avec moi où je retrouvais bonté et amour, mais aussi de
vieilles mémoires enfouies très profondément, certaines faciles à déloger,
d’autres bien enracinées… Et toujours une guidance pour encore plus de
douceur, de respect, de bienveillance…

Un changement de paramètres… Et comme chaque fois, je me disais : « Dois-je


continuer? À quoi ça sert tout ça? Est-ce la bonne direction? » Sans trop savoir
où je me dirigeais, j’avançais. Je me préparais pour autre chose… Comme si
rien n’était laissé au hasard et sans repères, probablement parce que j’étais trop
occupée comme mère monoparentale avec le travail et tout le reste. Mais avec
tous ces efforts, cette intention d’être vraie, de grandir et de suivre la voie de
mon cœur, de lâcher prise sur tellement de choses et de situations, quelque
chose d’autre se préparait à mon insu et grandissait en moi, avec moi.

C’est ainsi qu’un peu plus tard, sous la sage bienveillance de mes guides (dont
j’avais appris à reconnaître la présence et à décrypter les messages), un
moment bien préparé, un moment tissé d’amour et d’intention, dans une terre
intérieure dépouillée de ses lourdeurs grâce à ce travail intérieur, j’ai reçu une
invitation de mes guides pendant un rêve conscient. Ils m’ont proposé de
« vivre » un enseignement précieux si j’étais d’accord. Ma réponse a été

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instantanée : « Oui! ». J’étais d’accord, et c’est leur lumière, leur bienveillance et
la beauté de leur énergie qui était ma réponse à cette invitation. Je l’ai reçue
d’abord pour moi-même, je devrais plutôt dire en moi-même… Une expérience
d’infinité et d’unité, comme si l’Univers tout entier se retrouvait à l’intérieur de
moi. OUF! Je me suis réveillée, car c’était beaucoup d’intensité. Je trouvais ça
bien grand l’Univers pour un si petit réceptacle que celui de mon corps! Un
nouveau tournant, je le savais. J’ai aussitôt réveillé mon nouvel amoureux, qui
l’est toujours aujourd’hui.

Un choc! Une fois encore ma vie allait prendre une direction inattendue et je ne
savais pas où cela allait me mener; mais je savais que ce virage était important
et que ma vie s’en trouverait complètement transformée. Un enseignement qui
était là en latence, qui attendait juste le bon moment, tel un fruit mûr que l’on
cueille parce qu’on a su préparer la terre, lui fournir tous les éléments, les bons
soins et notre patience. Une invitation qui s’est concrétisée trois semaines plus
tard par l’entremise d’un enseignement qui est venu vers moi pour « vivre », et
« être » la lumière. Voilà ce qui m’était proposé : éveiller mon Corps de Lumière!

Peu de temps après, cette expérience est devenue une pratique quotidienne,
une révélation. Une expérience tout aussi transformatrice et bouleversante que
la naissance de mon fils. Je vivais cette expérience comme lorsque l'on vit le
sentiment amoureux, alors que la seule chose à faire est de s'y abandonner pour
en vivre pleinement tous les effets. Une vibration intense, une trace indélébile
d’amour et de paix en moi. Puis rapidement, une invitation à partager, à
transmettre ce que j’avais reçu et vécu… Là encore, une invitation à lâcher prise,
car je n’avais jamais imaginé pareil parcours, tout allait tellement vite! Mais au
fond de moi, une seule réponse possible, un nouveau « oui » s’est fait entendre,
car je reconnaissais la sagesse de mon âme qui me guidait pour vivre encore
plus intimement et profondément l’amour, la paix, l’unité,...

Avec le recul du temps, je reconnais que c’est véritablement cette expérience de


la naissance de mon fils — le fait d’avoir vécu dans mon corps sa présence et

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son énergie, de l’avoir senti grandir en moi puis de l’avoir mis au monde, de
l’avoir accompagné durant toutes ces années en acceptant de lâcher prise sur le
connu, mes attachements et mes attentes, en lui faisant profondément confiance
comme en la Vie, en restant dans l’ouverture, malgré que je ne savais pas du
tout ce qui m’attendait au détour du chemin ni même les ressources qui
m’habitaient — qui m’a préparée à cet Éveil profond, qui m’a éveillée à ma réalité
spirituelle et à une toute nouvelle expérience de la vie.

Malgré tout ce que j’ai pu vivre ou faire, cette naissance qui m’a mise au monde
a été certainement la plus belle et grandiose aventure de ma vie. Un voyage non
contrôlé à la découverte du continent AMOUR. Un espace de renaissance où
s’aimer et partager l’amour devient un espace pour s’élever et grandir et où on
peut aider l’autre à faire de même. En faisant « l’expérience » de l’Amour, de la
bonté naturelle en soi, de la beauté que l’on voit en soi et tout autour, nos
comportements et attitudes se réajustent naturellement avec fluidité et de moins
en moins de résistance...

On commence à s’identifier davantage à cette source de lumière en nous qu’à


notre corps de souffrance.

Je remercie mon fils pour ce cadeau que nous avons tissé ensemble et pour
m’avoir aidée à venir au monde et à grandir, et je rends grâce à la Vie pour cet
immense cadeau pour lequel je serai éternellement reconnaissante. Depuis ce
jour de « mon » accouchement, chaque fois qu’une inquiétude, une peur ou un
doute s’élève en moi, je me connecte à cet espace de renaissance et à l’amour
en moi. Alors, tout s’éclaire, j’avance avec confiance que nous sommes portés et
soutenus avec Amour dans cette grande traversée.

Les racines de l'amour sont bien vivantes en chacun de nous et bien connectées
à une Source infinie où notre vraie nature se dévoile et trouve toute son
expansion indépendamment des circonstances extérieures. À nous de choisir
quelle expérience nous souhaitons vivre. Celle de la peur ou celle de l’amour?
Alors, si cette source d’amour existait vraiment en chacun, comment emploieriez-

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vous votre temps et votre énergie désormais, et combien de temps encore
laisseriez-vous ce précieux trésor dormir en vous?

En ce temps de grande transformation, voire d’initiation humaine et planétaire, je


vous souhaite d'avoir le courage de plonger dans cette mer d'amour au cœur de
votre Être et de vous y abandonner. C’est toute la grâce que je vous souhaite!

L’auteure
Suzanne Blouin
Après des études universitaires en psychologie et en
counseling-orientation, puis diverses formations en
psychologie transpersonnelle et dans le courant des
approches holistiques et énergétiques, Suzanne œuvre
comme formatrice et thérapeute à soutenir l'éveil de
conscience depuis plus d’une vingtaine d’années. Elle a
assisté en individuel et en groupe des centaines de
personnes dans leur démarche de croissance, les
aidant à retrouver leur énergie créatrice pour
transformer leur vie, et à vivre cette reconnexion à cette
source d'Amour en soi où la vie devient une occasion de
croissance, d'épanouissement et d'éveil de la conscience à la découverte du Soi.
Depuis 1995, elle anime avec son conjoint au Québec et en Europe des
séminaires avancés d’épanouissement personnel et de croissance spirituelle par
la méditation, et partage avec sensibilité et conscience les enseignements
avancés sur les Corps de Lumière.*

SITE INTERNET : www.vivreleveil.com

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La découverte de mon
excellence
Manifester ce qu’il y a de meilleur

PAR CAROLINE LAVOIE GAUTHIER

« Vous voyez des choses et vous dites : Pourquoi ?


Mais moi, je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis : Pourquoi pas ?»
George Bernard Shaw

Quand on m’a demandé d’écrire une histoire de bascule dans ma vie, j’ai été, sur
le coup, assez embêtée. Non pas que je n’en trouvais pas. Au contraire. Mon
problème c’est que j’en trouvais trop.

Laquelle choisir? Lorsqu’à 18 ans, pour guérir d’une timidité maladive et de ma


peur de tout, je suis partie toute seule dans un pays où je n’étais jamais allée et
où je ne connaissais personne? Ou encore le moment où, à l’âge de 21 ans, j’ai
fait mon premier atelier de croissance personnelle et où je suis sortie presque
instantanément d’une dépression qui me minait depuis près de dix ans? Ou bien

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cette autre fois où j’ai pris conscience que j’acceptais de faire une vie qui ne me
convenait pas vraiment et où j’ai quitté travail, conjoint, appartement, où j’ai
vendu et donné 99% de ce que je possédais et où je suis partie avec un aller
simple pour l’étranger sans savoir à l’avance ce que j’y ferais?

Ce furent tous des moments charnières de ma vie. Des moments très forts où j’ai
pris à chaque fois de grands virages. Chacun m’a apporté son bagage unique de
difficultés et de cadeaux. Et chacun porte en lui le potentiel de faire écho chez un
grand nombre de personnes qui vivent des circonstances similaires.

Je discutais avec un groupe d’amies de ma difficulté à choisir quel moment de


ma vie raconter lorsque l’une d’elles s’est exclamée « mais tu devrais raconter la
découverte de ton excellence! ». J’ai éclaté de rire. Bon sang, mais évidemment!
Comment se fait-il que je n’y aie pas pensé avant? Ce fut pourtant une
découverte qui a profondément transformé ma vie!

C’est étrange comme parfois les choses les plus importantes sont celles que
nous voyons le moins. Il est vrai que c’est une expérience beaucoup plus récente
que celles dont je vous parlais un peu plus tôt. Elle ne date que de deux ans et
demi et surtout, je surfe encore sur ses répercussions. Mais, trêve de
préliminaires. Je ne vous fais pas languir plus longtemps. Je vous raconte.

En octobre 2011, nous recevions un ami qui vit en Suisse et qui était de passage
au Québec. Au cours de nos conversations, il m’a parlé d’un participant à l’un de
ses stages qui faisait « un truc qui pourrait m’intéresser ». Je lui ai demandé des
détails, mais il n’en savait pas plus. J’ai quand même noté le nom de la personne
en question sur un bout de papier : Joël Guillon.

Quelques semaines plus tard, j’ai retrouvé ledit bout de papier parmi plusieurs
autres et j’ai décidé de faire une recherche internet à propos de cette personne.
Ce que j’ai trouvé ne me disait pas grand-chose, mais j’ai quand même décidé

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de lui écrire, lui disant : « on m’a parlé de vous; je suis intéressée à en savoir
plus sur ce que vous faites, venez-vous parfois au Québec? » Et il me répond «
j’y serai justement la semaine prochaine ». Jolie synchronicité! Nous prenons
donc rendez-vous pour nous voir la semaine suivante.

Lors de cette rencontre, j’ai enfin eu plus de détails sur son travail qui consiste
en fait en une méthode qu’il a inventée pour découvrir le mode opératoire
identitaire unique à chaque personne, c’est-à-dire la manière dont nous passons
à l’action dans tout ce que nous faisons. Il m’a expliqué que ce mode opératoire
nous est tellement facile que nous avons l’impression qu’il n’a pas ou peu de
valeur alors qu’au contraire c’est ce que nous avons qui a la plus grande valeur.
Car, si c’est facile pour nous, ça ne l’est pas pour les autres, justement.

Ça m’intéressait effectivement, mon ami avait eu une bonne intuition! Après une
heure de discussion, je lui ai finalement demandé quand avait lieu son prochain
stage au Québec. C’est là qu’il m’a dit qu’il n’en avait pas de prévu. Ah… zut…
Mais, ajouta-t-il, si je voulais organiser un groupe il viendrait l’animer. Un
minimum de six participants suffisait. Et il ne pouvait en prendre plus que huit.

Pourquoi pas, me suis-je dit. J’avais organisé des stages pendant des années
pour Marshall Rosenberg (le fondateur de la Communication Non Violente) ainsi
que pour quelques autres formateurs, alors c’est quelque chose que je sais faire.
J’avais arrêté parce que je n’y trouvais plus de plaisir. Mais, juste pour cette fois,
histoire que je puisse découvrir mon propre mode opératoire identitaire, ma
propre excellence comme il le nomme. Après tout, six à huit personnes ce n’est
pas cinquante. Même si ce stage est plus cher que ce qu’on trouve
habituellement sur le marché (entre autres à cause du très petit nombre de
participants), ça devrait être relativement facile à trouver.

Nous avons donc conclu notre entente et je me suis mise en branle, sans me
douter que ma vie allait bientôt être métamorphosée. Au cours des dernières

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trente années de ma vie, j’ai fait des tonnes de stages de croissance personnelle
de toutes sortes. Celui-là n’était pour moi qu’un stage de plus.

Trois mois plus tard, le matin du 18 février 2012, nous étions six personnes à
attendre Joël Guillon avec impatience. Chacun de nous avait très hâte de
découvrir ce que pouvait bien être son « excellence », ce fameux mode
opératoire identitaire unique au monde et d’une si grande valeur.

Lorsque vint mon tour, la première chose que j’ai dite à Joël fut « je suis une
personne éparpillée; j’ai trop de projets, j’ai du mal à faire des choix ». Sa
réponse m’a sidérée. Il m’a dit que je ne suis pas du tout éparpillée (c’était bien
la première fois de ma vie!) et qu’au contraire, si j’essaie de me limiter, cela
bloque ma créativité. Moi qui pendant quarante-sept années m’étais fait dire que
je faisais trop de choses à la fois, que je devrais choisir, que je tournais en ronds,
etc., voilà que quelqu’un me disait exactement le contraire. Et je l’ai cru en plus.
Ça avait tellement de sens. Et je ressentais un tel soulagement à l’intérieur.
Comme si on m’avait enlevé au moins deux tonnes de briques de sur le dos.
Parce que, tout d’abord, j’adore ça, tourbillonner entre une multitude de projets et
je m’en étais privée tellement souvent. Et lorsque je le faisais malgré tout, je me
sentais honteuse, je me cachais et j’avais peur qu’on me surprenne. Ce n’était
pas très nourrissant pour ma créativité. Et en plus il avait entièrement raison :
chaque fois que je me forçais à faire comme « tout le monde », je me sentais
bloquée, paralysée, mes idées se tarissaient, et je me jugeais de ne pas
avancer.

Ce n’était pas tout, bien évidemment. Joël m’a révélé plusieurs autres choses à
propos de moi-même et dont je n’avais jamais été consciente. Que je suis une
mine d’or d’information sur un nombre effarant de sujets, que j’ai un don naturel
pour attirer à moi des gens qui ont envie de m’aider et me soutenir dans mes
recherches, car ils savent à quel point je les nourris en retour grâce à ces
connaissances que j’acquiers et retransmets, que j’ai un puissant pouvoir

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d’analyse et que je réussis à réduire l’information au plus essentiel, que j’ai aussi
un immense talent pour motiver et inspirer les gens à dépasser leurs limites et
réaliser ce qui auparavant leur semblait impossible (je le faisais tout le temps
avec mes proches en pensant que tout le monde faisait cela), et bien d’autres
choses encore.

Deux ans et demi plus tard, moi qui, avant de rencontrer Joël, m’étais juré de ne
plus jamais organiser de stages, je lui organise des groupes deux à trois fois par
an, j’ai créé une nouvelle entreprise, l’Institut Hippocampe, et j’aide activement
les gens à réaliser leurs rêves et à manifester ce qu’ils ont de meilleur à apporter
au monde, un métier que jamais auparavant je n’aurais imaginé faire.

À 47 ans je me sentais éparpillée, je ne savais pas trop ce que j’avais envie de


faire de ma vie, j’avais l’impression de tourner en rond, j’étais souvent fatiguée. À
50 ans, je me sens comme une bombe d’énergie, j’adore ce que je fais et la
manière dont je le fais, et je me sens complètement à ma place pour la première
fois de ma vie.

L’auteure
Caroline Lavoie-Gauthier
Artiste, écrivaine, historienne, Caroline Lavoie-Gauthier est
une experte en créativité et en croissance personnelle. Au
cours des 30 dernières années, elle a suivi, organisé, conçu
et animé plusieurs centaines d’ateliers et séminaires de
développement personnel. Le moteur de sa vie a toujours
été d’explorer et de mieux comprendre le potentiel humain,
pour ensuite partager les fruits de ses découvertes afin de
favoriser l’épanouissement de chacun. Fondatrice de
l’Institut Hippocampe et auteure du bestseller indépendant
«Se soigner chez soi», elle a aidé plus de 1500 personnes à reprendre leur
pouvoir sur leur vie et à vivre une vie en cohérence avec leurs aspirations.

Site Web : www.instituthippocampe.com

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Sortir de sa zone de confort
Les risques que l’on prend à rester immobile

PAR JEAN-PIERRE LEMAITRE

« Il est parfois difficile de mesurer les bénéfices que vont amener les changements attendus,
car ils sont cachés par les efforts à déployer, comme l’arbre qui cache la forêt.»

Vous connaissez l’expression « sortir de sa zone de confort »? Vous savez de


quoi je parle? L’équivalent de sortir de sa couette chaude et douillette un matin
d’hiver lorsqu’il fait -25 dehors! Nous sommes, pour la plupart d’entre nous,
résistants aux changements et « frileux » lorsque vient le moment de modifier
nos habitudes. Rares sont les personnes qui aiment se lancer dans de nouvelles
aventures lorsque tout va bien et qu’aucune raison évidente ne se manifeste.

Les défis que j’ai choisis

C’est pourtant ce qui, depuis de nombreuses années, a été une sorte de

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« règle » de vie que je me suis donnée. Ne jamais tomber dans la routine,
anticiper le moment où je pourrai commencer à m’ennuyer et me lancer de
nouveaux défis.

Pour les défis que j’ai choisis, les exemples sont nombreux : courir des
marathons, m’initier au piano à presque 50 ans, écrire un livre, sauter en
parachute, partir à mon compte après avoir été salarié pendant plus de 25 ans,
etc.

Mais celui-ci qui reste dans mon « Top 5 » est celui que j’ai choisi de vous
raconter maintenant.

En 1986, je suis recruté à Paris dans une firme internationale de consultation et


de formation. Mes bonnes performances en tant que consultant me permettent
rapidement d’être classé parmi les meilleurs et d’accéder, après quelques
années, à un poste d’encadrement. Me voilà « group leader » avec une équipe
de sept consultants, et nos résultats sont excellents. Je commence à goûter au
plaisir de la vie de cadre supérieur, et mon portefeuille de clients est envié par
beaucoup de mes collègues.

En 1993, malgré un total épanouissement dans ma carrière professionnelle, je


commence à ressentir certains signes avant-coureurs de ce qui pourrait devenir
un ennui ou de la monotonie. Pour moi, les clignotants sont allumés, il est temps
de réagir et de sortir de ma zone de confort!

Mon « radar » étant en marche, je me mets en mode recherche afin de déceler


les occasions, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ma compagnie.

Ma curiosité naturelle me fait réaliser que notre firme a l’intention de développer


son activité en Asie et envisage l’ouverture d’un bureau à Hong Kong.
L’entreprise a besoin de deux personnes pour « planter son drapeau ». La
mission consistera à trouver des clients, recruter des consultants locaux et ouvrir
des bureaux dans les différents pays de la zone en respectant tant l’aspect
culturel que les lois en vigueur dans cette partie du monde. Bien évidemment,

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au-delà des compétences « d’entrepreneur », les candidats devront maîtriser la
langue de Shakespeare de manière à négocier avec les autorités locales, vendre
les services de la compagnie aux clients potentiels, animer des formations et
stimuler des équipes.

Pour être très honnête, à ce moment précis, personne dans l’organisation ne


pense à moi pour ce poste, et pour plusieurs raisons évidentes : mes résultats
sont bons, mon équipe est soudée et semble indestructible, j’ai deux enfants en
bas âge et notre petite famille vient tout juste de s’adapter à notre nouvelle vie
parisienne, et surtout « JE NE PARLE PAS UN MOT D’ANGLAIS! ».

Aussi, la surprise est grande lorsque je propose ma candidature pour ce poste,


où il va falloir repartir à zéro et conquérir une nouvelle clientèle dans un marché
inconnu. Les premières réactions et commentaires de ma présidente (qui
souhaite me garder dans sa filiale) ne sont pas encourageants : « Vous ne parlez
pas un mot d’anglais, comment allez-vous trouver des clients et former les
consultants? » « Vous n’avez pas compris qu’il va s’agir dans un premier temps
d’être juste un consultant, tout reprendre comme à vos débuts? » « Avez-vous
pensé aux difficultés d’adaptation que votre famille va rencontrer, dans ce nouvel
environnement aux habitudes de vie bien différentes? »

En listant et en analysant les difficultés qui se présentaient à moi, la décision


« logique » aurait été de continuer dans le poste que j’occupais et d’oublier cette
aventure. Mais voilà, mes expériences et mon mode de vie m’amènent à voir les
situations selon une autre perspective. Plus on me mettait en avant les obstacles
que je risquais de rencontrer, plus je bouillonnais intérieurement en imaginant
comment les surmonter.

Face aux résistances rencontrées, je suis passé à l’action pour étudier plus
précisément comment surmonter chaque défi qui se présentait à moi et évaluer
l’ensemble des avantages qu’il y aurait à m’embarquer dans cette belle aventure.

Mes recherches ont été nombreuses afin de mesurer la faisabilité de ce projet :

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• Combien de temps pour obtenir le niveau d’anglais nécessaire?
• Quels types d’entreprises sont installées dans cette partie du monde?
• Combien de clients existants de notre firme pourrais-je approcher?
• Que propose la concurrence?
• Comment les enfants vont-ils continuer leur scolarité?
• À quoi ressemble la vie d’expatrié?

Une fois les réponses trouvées, j’ai évalué les risques qu’il y aurait à rester dans
mon poste actuel. J’ai très vite compris que dans quelque temps, je
m’ennuierais, que je commencerais peut-être à regarder ailleurs, et
qu’irrémédiablement, un changement allait donc être, là aussi, au bout du
chemin.

J’ai ensuite mesuré si je me sentais capable de relever ce défi, si j’avais


confiance en moi, si mes expériences passées me seraient utiles.

Une fois toutes ces réponses trouvées, il ne me restait plus qu’à utiliser ma force
de conviction et ma détermination pour convaincre ma direction que j’étais
l’homme de la situation.

Le 30 décembre 1993, je débarquais avec femme et enfants à Hong Kong pour


une aventure qui a duré presque 10 ans. En janvier 1994, j’y ouvre notre bureau
et « signe » mon premier client, et en février, j’anime ma première formation en
anglais à Beijing face à une vingtaine de Chinois! Quelques années plus tard,
plusieurs bureaux sont opérationnels sur les lieux stratégiques : Shanghai,
Singapour, Tokyo, Jakarta, etc. Notre déménagement à Singapour, au moment
où nous commencions à nous habituer à Hong Kong, nous a obligés une fois
encore à sortir de notre zone de confort. Malgré tout ça, ces dix années passées
en Asie ont été pour ma famille et moi parmi nos plus belles…

La décision de quitter ma situation confortable du moment a été une des


meilleures que j’ai prise dans ma vie. Elle ne fait que confirmer l’importance, pour
moi, d’éviter de tomber dans une routine. Elle a renforcé mes croyances que l’on

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peut choisir sa destinée et que l’on peut faire face aux obstacles qui nous
semblent parfois insurmontables.

Cette histoire met aussi en avant l’importance de croire en soi et de ne pas


toujours écouter les autres pour prendre des décisions. Elle illustre combien il est
nécessaire, pour passer à l’action, de mesurer les risques que l’on prend à rester
immobile. Elle prouve qu’il faut lister les avantages reliés à une prise de décision.

Ce qu’il faut retenir de cette histoire.

La résistance au changement est naturelle :

Nous sommes dans un monde en mouvance où les changements sont


inévitables. Nous n’avons pas le choix de vivre dans un univers qui évolue en
permanence, et les conséquences de ce phénomène sont énormes. Tout ce qui
est nouveau est déstabilisant par définition. Nous n’avons qu’à accepter cette
réalité et à faire confiance au temps. On peut se sentir un peu perdu devant le
changement, mais ce sentiment ne dure jamais longtemps.

Lorsqu’une situation fonctionne bien et qu’il a fallu beaucoup de temps pour


arriver à ce résultat, on ne veut plus rien y changer. Il est assez rare qu’une
personne s’aventure à sortir de sa zone de confort sans y être forcée. Cette
résistance que nous éprouvons est naturelle et fait même partie intégrante du
processus de changement. Plusieurs raisons peuvent nous inciter à rester
campés dans notre position actuelle :

• la crainte de ne pas réussir;


• la peur des critiques ou des commentaires de notre entourage;
• le fait de ne pas savoir par quoi et par où commencer;
• le manque de rigueur et de discipline;
• la facilité;
• la peur de courir des risques;
• le refus de faire des efforts;
• le doute concernant l’intérêt réel de la démarche;

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• le contentement vis-à-vis de la situation actuelle.

Les bienfaits du changement

Faites un retour sur des changements auxquels vous avez eu à faire face au
cours des années (déménager, changer de travail ou d’établissement scolaire,
acquérir un nouvel équipement, changer vos mouvements de golf, etc.). Certains
d’entre eux vous ont sans doute été imposés, alors que d’autres ont peut-être fait
l’objet de décisions personnelles (probablement difficiles à prendre dans certains
cas).

Combien de ces changements ont eu un impact important dans votre vie ou vous
ont fait « mûrir »? Faites le même exercice avec des personnes de votre
entourage; il est probable que les résultats et les commentaires seront
similaires. Après avoir « stagné » dans certaines situations, il n’est pas rare que
l’on soit totalement transformé par les changements opérés, mais aussi par le
sentiment de fierté qui découle de cette démarche réussie.

Lorsque vous aurez défini les peurs à surmonter et les sacrifices à faire pour
changer, établissez la liste la plus complète possible des résultats attendus et
des bénéfices que vous obtiendrez de manière à créer un effet de balancier. Il
est parfois difficile de mesurer les bénéfices que vont amener les changements
attendus, car ils sont cachés par les efforts à déployer, comme l’arbre qui cache
la forêt. Plus vous mettrez d’éléments du côté des avantages, plus les efforts
vous sembleront légers, et plus votre volonté et votre motivation seront
renforcées. Votre décision sera alors plus facile à prendre. Les avantages peuvent
être de différente nature :

• « Je serai autonome. »
• « J’aurai enfin accompli ce que je souhaite depuis longtemps, et je regagnerai
de la confiance en moi. »
• « Je pourrai enfin passer du temps avec mes enfants. »
• « Mon corps retrouvera sa belle forme et je pourrai m’habiller comme avant. »

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• « Je me sentirai fier de moi. »
• « J’aurai du temps pour moi. »
• « Je serai en harmonie avec mes valeurs. »
• « Je donnerai un sens à ma vie. »
• « J’irai au bout de mon rêve. »
• « Je serai libéré des questionnements et des doutes qui m’empêchent de
dormir. »

Je crois, donc je suis

N’importe quel type de mécanisme est tributaire d’un carburant pour trouver son
énergie. Un de nos carburants est notre système de croyances. Une croyance
peut être tellement forte qu’elle devient notre réalité, une certitude solide qui joue
le rôle d’une carapace que rien ne peut atteindre.

Les croyances liées à nos propres capacités peuvent devenir des générateurs de
croissance personnelle. Souvent, un dialogue intérieur s’installe et vient renforcer
ces croyances, qui tournent en boucle. L’influence extérieure est aussi
déterminante.

Le fait d’entendre de plusieurs personnes des réflexions comme : « Cela ne


fonctionnera jamais! », « Tu es trop vieux pour entreprendre cette démarche »,
« Le plus important dans la vie, c’est de travailler », « Les choses ne vont pas
aller en s’arrangeant! » n’est pas sans conséquence; ces croyances vont
tranquillement faire leur chemin dans notre subconscient et finir par nous
influencer, qu’elles soient vraies ou fausses.

Voici quelques exemples de croyances positives mises de l’avant par certaines


personnes, certaines peuvent être de vrais moteurs pour passer à l’action :

• « Qui ne risque rien n’a rien. »


• « Si d’autres ont réussi, je peux y parvenir moi aussi. »
• « Ce n’est qu’en essayant qu’on peut arriver à quelque chose. »
• « La répétition est la clé de la réussite. »

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• « Le bonheur m’est accessible. »
• « J’y ai droit, moi aussi! »
• « J’ai tous les atouts pour y arriver. »

Le baromètre des risques

Prendre une décision est toujours un acte difficile et la tendance est souvent de
se rassurer en se disant que la situation actuelle n’est pas catastrophique, et que
changer n’est peut-être pas nécessaire, voire déraisonnable. Voici une méthode
qui pourra vous aider comme cela a été le cas pour moi lorsqu’il a fallu prendre
la décision de partir à Hong Kong : il s’agit de mesurer les conséquences, voire
les risques à ne pas changer, et de continuer à vivre la position actuelle. Le fait
de mesurer votre niveau d’inconfort ou d’insatisfaction dans la situation à laquelle
vous faites face vous aidera à faire les choix et à stimuler votre détermination à
passer à l’action : « S’agit-il seulement d’un malaise passager ou d’un problème
sérieux, récurrent, qui peut avoir des conséquences importantes pour moi ou
mon entourage? »

Pour ce faire, en général, il ne suffit pas de rester au présent : il faut se projeter


dans le futur et anticiper les conséquences qui en découleront. Cette façon de
procéder accélérera la mise en action. En tout temps, il convient d’évaluer la
situation avec beaucoup de sérénité et de recul.

Voici une méthode d’analyse efficace pour prendre de bonnes — et parfois


difficiles — décisions.

• Dressez la liste des problèmes et des inconforts que vous vivez présentement
dans une situation particulière.
• Pour chacun des problèmes ou des inconforts, déterminez les conséquences
actuelles de la situation. Évaluez chacune à l’aide d’une échelle allant de 1 à 10
(10 étant une conséquence importante pour vous).
• Projetez-vous dans l’avenir et évaluez les risques encourus à court, à moyen et
à long terme si la situation perdure (si c’est nécessaire, établissez plusieurs

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échéances : 1 an, 2 ans, 5 ans, 10 ans…). Notez l’importance que vous y attachez
sur une échelle de 1 à 10 (10 étant une importance capitale pour vous).
• Proposez des solutions d’amélioration.

L’auteur
Jean-Pierre Lemaitre
Jean-Pierre Lemaitre a passé les 25 dernières années
en Europe, en Asie et s’est installé depuis 2001 à
Montréal. Les domaines de l’évolution organisationnelle
et de l’amélioration de l’efficacité professionnelle et
personnelle sont aujourd’hui ses champs d’expertise. Il
agit aussi bien comme formateur, conseiller-expert dans
le développement des affaires et le leadership,
conférencier, auteur, hypnothérapeute et coach. Fervent
adepte de la psychologie positive, Jean-Pierre travaille
depuis de nombreuses années sur l’impact du « bien-
être » et de « l’optimisme » tant pour les entreprises que
pour les individus. Il suit actuellement en programme de certification en
Psychologie Positive avec Tal Ben Shahar, professeur à l'université d'Harvard.
Ses nombreuses recherches, études dans le domaine de la psychologie positive,
neuroscience et croissance personnelle, lui permettent de dire que nous avons
tous un potentiel qui ne demande qu’à être exploité. C’est la raison pour laquelle
il se définit comme un «catalyseur de potentiel».

SITE INTERNET : www.jeanpierrelemaitre.com

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Le constat : T’as peur ?
On ne grandit pas dans la lutte mais dans la réconciliation

PAR LAURENT MARCHAND

« Tu sais pourquoi tu n’as jamais gagné plus de trois mille euros par mois?...
Parce que l’idée d’en gagner plus te terrorise. »

« Je ne comprends pas où tu bloques... »


« Je ne comprends pas où tu bloques... »
« Oh, tu m’entends? Je ne comprends pas où tu bloques... Explique-moi. »

Ces mots résonnent en moi comme s’ils avaient été prononcés il y a à peine
deux minutes. C’était il y a dix ans. J’étais confortablement installé dans le
fauteuil d’une énorme voiture américaine. Je venais de prendre le plus gros coup
sur la tête de toute ma vie. Ces quelques mots allaient révolutionner mon
existence.

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On fait quoi, là ? On va où ?

J’avais envie de pleurer et de rire à la fois. J’exultais alors qu’au même moment,
une partie de moi était en train de mourir, abandonnée au passé. Ce que je ne
savais pas encore, c’est qu’une autre partie était en train de naître. Dix ans plus
tard, je me rends compte à quel point cet épisode a bouleversé ma vie. Une
illumination. Une révolution. Une libération. Je vais tenter de partager avec vous
ce moment si important de mon histoire.

La voiture américaine appartenait à Philip, un homme d’affaires multimillionnaire


qui avait fait appel à mes services pour une mission d’auteur. À l’époque, le
téléphone mobile ne servait qu’à téléphoner. Il avait entrevu la possibilité de
diffuser, au moyen de ce petit appareil, du contenu ludique, des produits de
divertissement en quelque sorte.

J’étais chargé de réfléchir à tout le potentiel que pourrait offrir cette nouvelle
technologie, à toutes les possibilités disponibles par l’entremise de ces nouveaux
supports.

Je travaillais avec Philip depuis quelques mois déjà. Nous échangions à distance
par téléphone et par mail et avions peu de contacts réels. La collaboration
fonctionnait tout de même, car nous avions une belle complicité.

Il était à peine croyable qu’un homme d’affaires aussi talentueux me demande


mon avis, à moi, Laurent, fils de rien et de personne, enfant du peuple,
autodidacte et bachelier par hasard. Je considérais d’ailleurs comme une
véritable chance ces appels réguliers, l’attention qu’il me portait quand je lui
parlais, ces « bravos! » qu’il m’adressait régulièrement. Le simple fait qu’il
prenne mes appels était chaque fois une surprise. J’étais encore loin d’imaginer
ce qu’il me réservait...

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Après quelques mois de collaboration, Philip me demande de m’impliquer avec
lui, d’approfondir notre collaboration. Il envisageait de se concentrer sur un
segment particulier du contenu sur téléphone mobile. Il sollicita une rencontre à
Paris pour en discuter plus longuement.

Nous nous sommes donc vus. Il habitait dans un sublime appartement, situé
dans les plus beaux quartiers de Paris. Le mobilier était du meilleur goût. De
grandes toiles d’artistes contemporains s’étalaient sur les murs, la vue était des
plus splendides depuis la grande baie vitrée du salon. Tout ce décor me laissait
déjà bouche bée. Je venais d’entrer dans une page de ces catalogues de déco
qu’il m’était déjà arrivé de consulter dans des salles d’attente, décors qui me
faisaient rêver.

Philip me présenta sa femme et ses enfants avec un respect et un amour


palpables. Ils étaient tous heureux de me rencontrer et moi, surpris d’être aussi
bien accueilli. À peine le temps d’en dire plus, Philip attrapa sa veste et lança :
« Faut y aller. On a rendez-vous. Je t’expliquerai en chemin. » Quelques minutes
plus tard, je me retrouvai à bord de cette immense voiture américaine, tellement
disproportionnée que je ne savais pas si je devais parler plus fort pour qu’il
m’entende depuis la place du conducteur.

Tous mes repères venaient d’exploser. Je venais d’être propulsé dans le monde
de la réussite, de l’argent, de la prospérité et de l’abondance. Je trouvais tout
très beau, ces gens tellement gentils, accueillants, sûrs d’eux-mêmes et si
confiants...

J’étais gêné d’être là. Je me sentais dans un autre monde, un monde auquel je
rêvais en secret, mais que je n’avais jamais touché psychiquement. L’émotion
grandissait en moi, à la vitesse où la voiture avançait. Je comprenais que ma vie
était en train de basculer, mais pour la première fois, je ne savais pas vers où
j’allais et où cela me mènerait.

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Moi qui avais jusqu’ici réussi à tout contrôler, avec la fausse assurance de ceux
qui affirment qu’ils savent ce qu’ils font, mais qui pourtant prient en silence
chaque soir, espérant être sur le bon chemin. Je voyais mes certitudes exploser
les unes après les autres. Tout ce que j’avais entendu sur les riches et l’argent,
sur les affaires et les soi-disant mauvaises intentions des puissants... Tout me
revenait. Trente années à croire à des mensonges, des projections, des peurs...
tous ces mots frappaient à mes oreilles comme des menaces, moi qui tournais le
dos à ma condition, moi le traître, le parvenu… Je fricotais désormais avec les
riches. Je montais désormais dans des belles voitures. J’étais des leurs.

« On fait quoi, là? On va où? », demandai-je, presque méfiant. Philip m’expliqua


qu’on avait rendez-vous avec le directeur général d’un des plus grands
opérateurs téléphoniques. Il m’invitait à partager ma vision des choses avec ce
prestigieux personnage et que, par la suite, on verrait comment notre dossier
allait progresser. « Si on s’y prend bien, on peut signer dans un mois ou deux.
On peut espérer deux millions par an. Si on signe avec lui, les autres signeront
aussi. Ce sera plus facile, tu vois? On peut espérer quinze à vingt millions par
an, si on est malins. »

Deux millions, quinze millions, vingt millions, c’était quoi tous ces chiffres? Je
n’arrivais même pas à me les imaginer. J’avais pour seule image celle des
gagnants du loto tenant pour la photo un énorme chèque en carton. C’était
ridicule. Impensable.

Plus il m’expliquait son plan, plus j’avais les oreilles qui bourdonnaient. Je
sentais la peur envahir mon ventre, m’irradier la gorge et s’emparer de mon
corps tout entier.

Mes jambes allaient me lâcher. Je m’imaginais dans le bureau de ce PDG ultra-


puissant, un des hommes les plus influents du pays, qui murmurait ses conseils
aux ministres, employait des dizaines de milliers de personnes, gérait des
centaines de millions d’euros... et moi, tout petit, à devoir lui expliquer ma
« vision »... Mais bon sang, qui j’étais pour expliquer ma vision à ce type? En

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avais-je au moins une? Il allait éclater de rire, c’était évident. Je me remettais en
question.

« Je ne sais pas si je vais y arriver... T’aurais pu me prévenir. Je n’ai rien


préparé. Et si je me plantais?! »

Dans le silence ouaté de l’habitacle, au volant de son énorme voiture traversant


Paris, Philip me regardait, perplexe : « T’es tout pâle... ça va? ».

Je répondis que oui en faisant signe d’un mouvement de tête saccadé, qui eut
pour seul effet que de lui confirmer que je n’allais pas bien du tout. En réalité,
j’aurais aimé disparaître, foudroyé là, tout de suite, évitant le supplice d’avoir à
prononcer ces mots : « Alors, ma vision, en deux mots... ». Mais qu’est-ce que je
faisais là?

Avais-je été trop gourmand? J’avais le sentiment d’avoir été prétentieux, d’avoir
affirmé des qualités, des talents, des dispositions que je n’avais pas et je me
voyais pris au piège de mon ambition, bien trop petit pour le costume que j’allais
porter d’ici une demi-heure.

« T’as peur? »

Je n’osais pas répondre à cette question. J’avais honte. Je le voyais si


imperturbable à l’idée du rendez-vous qui arrivait que je me disais qu’il fallait moi
aussi simuler l’assurance suprême. Je devais faire comme si tout était normal
alors qu’en réalité, je ne pouvais décrocher de l’idée que jamais de ma vie, je
n’avais posé mes fesses sur un cuir aussi confortable.

Le choc de la situation commençait là, sur le cuir molletonné de cette voiture.


Rien que ça, j’avais du mal à m’y faire. Alors l’idée du building de 40 étages, du
bureau, du PDG, l’explication de ma vision, les millions d’euros qui en
dépendaient, c’était carrément l’apocalypse.

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« Je ne comprends pas où tu bloques... », comment répondre à ça?... « Je ne
comprends pas où tu bloques... Oh, tu m’entends? Je ne comprends pas où tu
bloques... Explique-moi. »

J’aurais aimé avouer que je ne me sentais pas d’attaque, mais je n’y arrivais pas.
J’étais à peine capable de me tenir assis.

Philip a rangé sa voiture sur le côté de la route. Avec sa bienveillance


permanente, il s’est tourné vers moi pour me dire :

« Écoute-moi... Je ne sais pas ce que tu es en train de t’imaginer, mais je peux


comprendre que tout ça te perturbe un peu... Alors je vais te dire une chose et je
compte sur toi pour l’entendre...

Le type qu’on va rencontrer est un type comme toi et moi. On va se retrouver


dans un endroit ordinaire, pour avoir une conversation ordinaire. T’as déjà parlé
avec un type dans un bureau, non? Ce n’est pas différent. »

« Ah oui? » J’ironisais... « Tu m’envoies au front en me demandant d’expliquer


ma vision. Je ne sais même pas si j’en ai une. Si on se plante, on se grille un
marché de combien déjà? Quinze millions?!... Excuse-moi, mais faudrait que tu
comprennes la pression que ça me met... Tu comprends? Je n’ai jamais gagné
plus de trois mille euros par mois et tu me demandes d’aller décrocher deux
millions en vingt minutes... Désolé, mais c’est un peu trop gros pour moi. »

Il a coupé le moteur et m’a regardé un instant : « Tu sais pourquoi tu n’as jamais


gagné plus de trois mille euros par mois?... Parce que l’idée d’en gagner plus te
terrorise. Y’a pas de pression. C’est toi qui te la mets tout seul. T’es en train de
construire le mur contre lequel tu vas t’exploser pendant le rendez-vous.

Je vais te dire comment ça va se passer. On va aller discuter avec un mec à qui


on va exposer une idée. S’il la trouve nulle, il va nous le dire et on va recadrer le
tir. S’il la trouve bien, on va discuter pour savoir comment on peut travailler
ensemble. Je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué.

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C’est le niveau du type qui te fait peur? »

J’opine... Il réfléchit : « OK... Alors je vais te demander juste une chose, une
seule... N’essaie pas de te persuader que c’est simple, tu n’y arriveras pas.
Essaie juste de constater. Tu entends? Cons-ta-ter... Constate simplement que
cette conversation, quels que soient le niveau de l’interlocuteur, la surface du
bureau ou les sommes dont on va parler, c’est juste une conversation normale,
entre gens normaux... OK? »

Il n’a pas cherché à en savoir plus ni à me convaincre de quoi que ce soit.

Je savais quant à moi que je vivais la bascule la plus importante de ma vie. Cet
homme d’affaires n’était plus seulement un employeur, il était disposé à
m’apprendre des choses. Il ne voulait pas me convaincre ni me forcer à être
comme ceci ou cela, il était en train de m’aider à faire le plus grand saut périlleux
de ma vie.

Nous sommes arrivés dans le building et avons demandé à être reçus. On nous
a remis notre badge VIP. Nous sommes entrés dans l’ascenseur pour monter au
plus haut sommet. Je m’efforçais de constater, à peine plus apaisé. Les portes
se sont ouvertes. Nous nous sommes engagés dans les couloirs à la recherche
du bureau du PDG. Avec un sourire amusé et fraternel, Philip s’est tourné vers
moi pour me dire : « ... Tu vas apprendre un truc de fou : en fait, les choses sont
beaucoup plus simples que tu le crois. »

J’ai rencontré le fameux PDG. Nous nous sommes installés pour discuter. Nous
sommes restés avec lui près de quarante-cinq minutes durant lesquelles j’ai
exposé ma vision. Il m’a partagé son point de vue et nous avons discuté... Tout
était tellement plus facile que je le croyais. Je constatais avec surprise que tout
était simple et facile du moment que je n’en faisais pas moi-même une
montagne. Du moment que je ne me jugeais pas inférieur aux autres ni à la
situation.

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Je constatais que les chiffres étaient tout simplement... des chiffres. Et les gens,
tout simplement des gens. Le bureau était certes mieux agencé que les autres,
mais ce n’était tout de même qu’un bureau. Je n’étais plus impressionné par tout
ce que je projetais avant d’arriver.

Je constatais ceci : Les gens qui ont réussi savent que c’est simple.

En sortant du rendez-vous, Philip m’a juste demandé de ne jamais cesser de


constater à quel point les choses sont plus simples que je ne pourrais le croire.
Depuis, je m’y emploie du mieux que je le peux, le plus souvent possible, et ma
vie ne cesse de s’améliorer.

Mes affaires prospèrent et je me sens plus ancré, plus à ma place dans le


monde des affaires et ailleurs. Lorsque j’ai écrit Les Secrets de la Réussite, j’ai
tenu à ce que ce Secret soit le premier.

Bien que je ne sois pas particulièrement imprégné par la religion, j’ai longtemps
cherché à comprendre pourquoi le pape Jean Paul II avait fait graver pour
épitaphe ces quelques mots : « N’ayez pas peur ».

Aujourd’hui, je le comprends. Il n’y a pas de pire ennemie que notre perception


des choses, des gens, des situations, des évènements ou de soi-même. Si cette
perception est saturée de peurs, de jugements ou d’appréhensions, jamais nous
n’aurons le bonheur de connaître l’évolution, qu’elle soit matérielle ou spirituelle.

Il est impossible de lutter contre nos peurs et nos projections, c’est se battre
contre nos pires démons intérieurs. S’engager dans une lutte ne ferait qu’en
réveiller d’autres et nous aspirer dans une longue guerre interne, nous projetant
soit dans la culpabilité soit dans l’excès d’ego, de la vulnérabilité à
l’intransigeance, de la naïveté à la brutalité. Or, on ne grandit pas dans la lutte,
mais dans la réconciliation.

Je sais désormais qu’il existe une arme plus efficace et plus puissante que
toutes les autres. Une arme qui permet à la fois de se sentir en paix et qui nous

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aide chaque seconde à écraser nos démons, à nous hisser pas à pas vers une
meilleure compréhension de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. Une arme
qui ne détruit pas, mais construit : Elle s’appelle « Le constat ».

Prenez une journée, juste une journée, et faites l’expérience du constat.


Regardez à quel point les choses, les gens et les situations qui vous paraissent
insurmontables sont en réalité plus simples que tout ce que vous avez pu
imaginer. Faites cette expérience seulement une journée, je vous en conjure.
Vous découvrirez la clé de tous les bonheurs à venir. Vous comprendrez ce
qu’est le recul, le lâcher-prise, la tranquillité, la véritable sécurité, l’innocence et
la confiance. Plus vous ferez l’exercice du constat, plus vous sentirez en vous
grandir votre estime personnelle et celle que vous ressentez pour le monde qui
vous entoure.

Cette nouvelle confiance décuplera votre créativité, votre génie, votre


enthousiasme, votre charisme et votre joie de vivre... et vous vivrez beaucoup
plus heureux.

L’auteur
Laurent Marchand
Conférencier et formateur, Laurent partage ce qu'il a appris de
sa rencontre avec son mentor: 35 sociétés dans le monde, une
fortune personnelle estimée à plusieurs centaines de millions
d’euros. Un homme de l’ombre, loin des flashs et des
commérages, un homme qui se réalise et réussit, sans avoir
besoin de le faire savoir à tout le monde.

SITE INTERNET : www.riche-et-heureux.com

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Renaître du passé. Passer des
larmes au rire !
Prévenir l’épuisement et la dépression

PAR LINE BOLDUC

« Observez fréquemment si votre corps est tendu ou détendu dans vos journées.
Ça aide à vivre plus consciemment et à intervenir à temps. »

Bienvenue à ce moment passé en ma compagnie. À travers ce partage, je vais


tenter de vous insuffler des messages de vie, d’espoir et de ténacité pour que
chaque jour soit toujours une heureuse occasion de faire fleurir le bonheur au
fond de votre cœur et dans votre vie en général.

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Timidité et insécurité

J’ai grandi en campagne dans un rang où il n’y avait que notre maison. Calme,
sérénité et sons de la nature étaient rois. Mes parents étaient le reflet de l’amour
et ont fait de leur mieux tout comme chacun de nous, avec leurs forces et leurs
choses à ajuster. Je suis l’aînée de trois filles et aujourd’hui mère d’une fille et
d’un fils qui sont des rayons de soleil extraordinaires et j’ai de merveilleux petits
enfants. Quant à mes parents, suite à un cancer, mon père nous a
malheureusement et définitivement dit au revoir en 2004 et ma mère est toujours
là avec son amour et sa présence tant appréciée.

Mais à travers toutes les belles choses, ma vie a été particulièrement difficile
pendant de nombreuses années. J’ai été enfant unique jusqu’à mon entrée à
l’école, ce qui fait que les contacts sociaux avaient été réduits au minimum étant
loin du village. La campagne sans voisin, c’est bien pour le calme, mais source
d’isolement potentielle pour une enfant qui avance pas à pas dans la vie. J’étais
alors très timide et insécure. Par contre, arriver à l’école en sachant déjà
passablement lire et écrire m’a aidé beaucoup.

Ma mère me donnait un temps de qualité à travers les occupations de la ferme


où mon père y passait d’innombrables heures, sans nous négliger pour autant,
bien au contraire. Il était aussi un océan d’amour. Donc, cette facilité
d’apprentissage aidait à ma cause. Ça m’aidait à me revaloriser un peu.

Toutefois, ce manque de confiance et d’estime de moi s’est poursuivi à


l’adolescence et ce fut une période assez dure à passer et je n’avais encore rien
vu. J’ai fait une crise d’adolescence très difficile à vivre autant pour moi que mes
parents. Je me cherchais, je confrontais, j’étais introvertie et pour masquer ce
manque d’assurance, j’étais portée à devenir contrôlante, à avoir des sautes
d’humeur fréquentes à la maison et à donner l’image de la personne enjouée à
l’extérieur, mais pourtant j’étais si mal en point.

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L’accident

Lors d’un été berçant le milieu de mon adolescence, les choses allaient se
compliquer. Un certain soir vers minuit, j’ai eu un accident de ferme où j’ai été
écrasée entre un très gros chargement de foin et le tracteur, le tout, en enlevant
l’attache reliant la remorque, ce que je faisais pourtant si souvent. Toute la
charge s’est alors intensément appuyée sur mon dos, et mes jambes furent aussi
dangereusement coincées par une barre de métal en arrière du tracteur. J’ai
hurlé à pleins poumons cette douleur si soudaine. Même si cela pourra paraître
particulier à croire pour certains, j’ai aussitôt vu le mot « mort » qui m’apparut en
noir comme sur un écriteau au fond blanc.

Je pensais que mon heure était arrivée. Mon père a aussitôt eu le réflexe
d’avancer le tracteur pour me dégager et je me suis effondrée juste à côté, en
violent choc nerveux. Mes parents sont dévastés et paradoxalement, c’était une
période plus difficile où mon père et moi avions de la difficulté à nous rejoindre.
Pas besoin de vous dire que cet événement s’est chargé de nous rapprocher.

On m’amène alors dans la maison, mes parents sont tellement affectés.


Malheureusement, à l’époque, il y a plus de trente ans de ça, je pense que les
chocs nerveux n’étaient pas systématiquement traités et même reconnus. Donc,
je tremble, je suis en panique, je suis un cas d’ambulance, mais la mentalité de
l’époque était plutôt, « elle n’a rien de cassé, donc ce n’est pas trop grave. » Mes
parents aussi sont en choc d’une certaine façon. L’orage gronde dehors, et ceux-
ci en pleurant, tentent de me calmer du mieux qu’ils peuvent. Heureusement,
mes petites sœurs dorment, donc s’exemptent cette scène éprouvante. Ainsi,
pendant quelques jours je ne peux dormir seule.

Jamais je n’ai critiqué ni médecins ni parents à ce sujet. Le meilleur a été fait


dans les circonstances, c’est tout. Le lendemain, on m’amène à l’hôpital, mais
seul le plan physique est vérifié et malgré certaines choses significatives aux
jambes et au dos, rien de majeur. Un vrai miracle, une chance dans ma
malchance. Mais il y a un « mais ». Le choc nerveux n’a pas été diagnostiqué ni

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traité et nous, on ne connaissait pas ça, donc les séquelles ont été majeures à
ce niveau. J’ai eu la sensation de passer proche de m’évanouir pendant des
années, car j’avais passée proche de le vivre. Pendant des années aussi, je ne
pouvais plus rester debout sans me tenir après quelque chose, car cette
sensation devenait inévitable, etc., etc. Ma qualité de vie a continué de dégrader
encore plus.

Tout ça pour dire que la vie m’envoyait ainsi un message via cet accident et je ne
l’ai pas compris pour autant à ce moment. Quel était ce message ? Ça faisait
déjà plus de deux ans que je vivais énormément d’intimidation et de souffrance à
l’école, et je vous épargne les détails que j’aborde un peu plus dans mon livre
« Renaître du passé. Des larmes au rire ». Le hic, c’est que je ne voulais pas en
parler à mes parents, puisque j’avais peur qu’ils pensent que je n’étais pas à la
hauteur, que je leur déplairais, etc.

Totalement inapproprié comme réaction, mais des affaires d’enfants comme ça


pour ainsi dire, des comportements, des émotions difficiles, c’est souvent en lien
avec des mémoires du passé, des peurs, des interprétations faussées, etc. Ce
qui fait que peu importe notre âge, on fait du mieux qu’on peut avec les
ressources qu’on a et les autres aussi. Ce qui ne veut aucunement dire d’éviter
de s’améliorer, on s’entend. Donc, rien à reprocher à mes parents. Ils faisaient
de leur mieux aussi.

J’ai donc pris beaucoup de poids à cette même période, fait de la boulimie et des
crises d’angoisse et de panique se sont intensifiées. À cela s’est ajouté de
l’agoraphobie, claustrophobie, hyperventilation, étourdissements permanents,
douleurs physiques constantes notamment au dos, etc. Mes parents m’amènent
donc chez le médecin et on m’hospitalise dans un hôpital très spécialisé à
Québec au lieu de me garder dans notre région.

Au bout de huit jours, après toutes sortes de tests, on me dit que je n’ai rien.
Quel bonheur et quel malheur à la fois d’entendre ça. Mon problème n’avait alors
aucune solution envisageable. J’ai mal dans mon corps, j’ai mal à l’âme et mon

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esprit est de moins en moins apte à gérer tout ça, ce qui fait que ma dernière
année au secondaire se passe difficilement, moi pour qui l’apprentissage scolaire
est très aisé habituellement. J’ai continué de porter ces souffrances
émotionnelles et physiques encore et encore. J’ai fait des études en diététique.
Pas de hasard, mon poids me causait soucis…Même ce défi était majeur, car je
me sentais toujours inconfortable en moi. Je me suis ensuite mariée, j’ai eu mes
enfants, il y avait tout de même de beaux moments à travers tout ça.

Vers l’âge de trente ans, ce qui n’était pas sorti en MOTS, car je gardais toujours
mes secrets, est sorti en gros MAUX et je me suis solidement effondrée. J’ai
réalisé après coup que je vivais beaucoup de problèmes psychosomatiques. J’ai
longtemps fait de l’hypocondrie également. C’était déroutant comme inconfort.

Des gens parlaient d’infarctus, de diabète, etc., je somatisais, en ce sens que


mon corps se mettait à ressentir les symptômes de la maladie, même si je ne la
portais aucunement. J’allais voir le médecin pour passer des tests, tellement
j’avais peur et je n’avais rien bien entendu. Je ne souhaite pas ça à personne.
Heureusement, ça aussi, c’est fini.

Suite à mon diplôme en nutrition, j’ai choisi de transcender ma timidité et je me


suis mise au défi en débutant dans l’enseignement en nutrition, en salubrité en
institution, etc. quel cadeau. Au moins ça de réglé. J’ai en même temps entrepris
un travail dans un centre de la petite enfance où j’étais responsable de l’aspect
nutritionnel. J’y ai œuvré pendant onze ans.

J’ai adoré cet endroit. On s’amusait beaucoup dans l’équipe et paradoxalement


j’étais le bout en train et la confidente de bien des gens qui vivaient parfois des
difficultés, peu importe de quel ordre. J’aimais déjà beaucoup les gens, la
compassion humaine, et ça devait se ressentir.

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Burnout, épuisement et dépression

Sauf, que je portais ma souffrance secrètement et je sentais que j’étais de plus


en plus sur le point d’en perdre le CONTRÔLE et je dis bien « contrôle », car
c’est un mot pesant. Plus on veut contrôler de façon rigide en tous sens, moins
on est en contrôle en fait. Un bon matin, une collègue vient me voir et me dit :
« Line, tu vas devoir admettre que tu es un clown triste. » La phrase fatale ! J’ai
alors flanché et c’est de peine et de misère que j’ai réussi à me rendre chez
nous. Malade au lit pour longtemps ! Faire mon travail me demandait de plus en
plus et je savais que j’étais à risque, mais vous savez, le fameux jeu de la femme
forte et même chose pour les hommes aussi parfois. On se pense invincible, on
a l’ego bien présent à notre insu.

Eh oui, j’étais en burnout pour réaliser par la suite que le seuil de la dépression
avait été atteint. J’avais tellement de signes que je n’écoutais pas. Je faisais déjà
des crises d’angoisse à répétition depuis si longtemps, etc. J’ai évidemment été
voir mon médecin et je ne dormais et ne m’alimentais presque plus depuis trois
semaines.

Le médecin m’a alors dit que j’avais besoin de quelque chose pour me calmer et
pour dormir. Je lui disais que non, « je n’en veux pas, j’ai peur de devenir
dépendante. » Je ne suis pas la fille aux médicaments. Il faut que j’aille à la
source du problème. Je vais m’en sortir seule. Il m’a alors regardée droit dans
les yeux avec professionnalisme et compassion, alors que j’étais en train de lui
faire une crise d’hyperventilation et de panique où j’étais tout engourdie,
étourdie, etc., et il m’a dit : « Line, si tu n’acceptes pas de prendre une aide
médicale, tu risques de mettre ta vie en danger, tu t’affaiblis trop et trop vite. »
J’avais effectivement atteint une maigreur inquiétante.

J’ai alors accepté somnifère et relaxant musculaire pour un mois environ et là, je
devais me prendre en main. Je n’avais plus le choix, j’étais face à moi-même.
Oui, j’ai sombré dans une dépression profonde en fait. Je n’étais plus capable de
marcher, je me trainais au sol, tellement je n’avais plus d’énergie et que j’étais

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étourdie et j’en passe. J’ai aussi réalisé avec les années que les tensions
musculaires accumulées bloquaient la libre circulation de mon énergie, des influx
nerveux et causaient en partie ces états d’inconforts profonds. Je me suis alors
en allée dans la forêt tous les jours. Reconnecter avec la nature devenait un
élément essentiel, car je l’aime tellement. Je regardais les écureuils et les
oiseaux faire leurs farandoles, j'écoutais leur musique et celle du vent et ma
capacité à me recentrer, à revenir au moment présent commençaient à se faire
sentir tout doucement. Il me fallait retrouver le calme.

La renaissance

J’ai alors entrepris plusieurs démarches pour retrouver ma santé mentale,


émotionnelle et physique après quelques mois d’arrêt de travail qui m’ont permis
au moins de remonter la côte minimalement. La première étape a été de parler à
ma mère de ce que j’avais vécu et qui m’avait amenée là. Mon corps s’était
recouvert d’éruptions cutanées surtout dans le dos, j’en avais réellement plein le
dos en tous sens et plein d’autres malaises étaient à rétablir ! Mes parents ont
aussitôt dit : « Mais pourquoi ne nous en as-tu pas parlé avant?

Pourquoi ne nous as-tu pas dit que telle ou telle personne te faisait si mal à
l’école ? On serait intervenu. » Quand on vit des abus et de l’intimidation,
malheureusement on prend souvent un rôle de victime, de repli sur soi au lieu de
dénonciateur affirmé. Pas surprenant qu’on soit une proie aux manipulateurs si
on ne prend pas notre place (qu’on ne sait pas comment la prendre) et qu’on ne
sait pas dire NON avec fermeté face aux désordres qui se placent devant soi.

J’ai donc commencé à faire différentes formations en développement personnel,


à aller en consultation privée, initialement chez un psychologue, mais j’ai
rapidement bifurqué vers des approches plus holistiques. J’ai ainsi commencé
pas à pas à libérer verbalement, énergétiquement, physiquement, etc. ces
nœuds de souffrance. J’ai fait plusieurs formations en lien avec la pensée

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positive, la libération émotionnelle, l’énergie, les chakras, le tai-chi, le
développement personnel autant avec Lise Bourbeau, Claudia Rainville et
beaucoup d’autres de façon autodidacte en lien avec l’aromathérapie,
naturothérapie, phytothérapie, etc. Ma santé, mon bonheur primaient.

De là sont venues mes études menant au doctorat en métaphysique, ce qui veut


dire au-delà du physique. On y apprend à toucher son vrai pouvoir personnel, à
transformer sa vie en tous points par une approche psychologique à saveur
spirituelle, mais dans le sens de « connexion à soi, à la source de vie en soi »
tout simplement. On donne enfin un sens à sa vie.

C’est toute une renaissance que de toucher le centre profond de son être et de
voir la lumière au bout du tunnel en comprenant et en sachant enfin comment
devenir maître de sa vie de plus en plus, dédramatiser et renaître par la beauté
intérieure qui transcende les affres du passé. J’ai aussi fait mes études en PNL
(programmation neurolinguistique) avec Alain Mercier de STEP Formations à
l’époque, pour continuer de toucher cette dimension profonde de moi-même
dans une approche psychopédagogique exceptionnelle.

À cette période, le père de mes enfants et moi avons décidé de faire route à part.
Ce ne fut pas facile pour lui de me supporter dans cette étape de vie, mais il
l’avait très bien fait et nos visions de vie avaient changé avec le temps. On a
toujours gardé un lien amical où jamais nos enfants n’auraient à souffrir de ça.
On a dit non aux structures légales qui régissent pensions, garde, etc., pour
s’entendre entre nous et ce fut toujours harmonieux. Aujourd’hui nos enfants sont
des adultes épanouis, n’ayant jamais eu de crise d’adolescence. La
communication leur a été enseignée et les outils appris ont été mis à contribution
du mieux possible.

Au fil du temps, plus de trois ans et demi s’étaient alors passés depuis l’arrêt de
travail. Un certain soir où je refaisais pour la troisième fois un cours sur le
développement personnel et la métaphysique appelé DPM (pour Dynamique du
pouvoir mental…pouvoir dans le sens d’auto responsabilisation de sa vie) et

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conçu par M. Mercier aussi, j’ai eu tout un cadeau. On pouvait refaire ce cours
gratuitement après une session complétée. Ainsi, je me sentais enfin en
possession de mes moyens et toutes ces années avaient réveillé en moi le goût
d’aider les gens à mieux vivre leur existence.

Je m’étais fait une visualisation où je me voyais enseigner à mon tour et je


m’étais mis une date de réalisation qui était mon anniversaire. Je crois que le
hasard n’existe pas et que la fréquence de nos pensées, de notre rayonnement,
de nos actions en ce sens attire à nous les vibrations et événements de même
fréquence. Ainsi, j’assistais à ce cours et l’animateur est venu me voir à la pause.
Il me prit par le bras et m’amena devant un grand miroir en me disant : « Line,
regarde-toi! » Surprise je lui ai demandé pourquoi. Il me répondit. « Alain et moi,
on te regarde aller depuis un bout de temps et ta place n’est plus dans la salle,
mais en avant. Que dirais-tu de faire partie de notre équipe de professeurs pour
enseigner ce cours au Québec ? » Deux jours plus tard, je rencontrais Alain, qui
me confirmait que j’allais enseigner, avec tant de joie… et c’était la veille de mon
anniversaire.

J’ai fait un an et demi dans différentes villes et vu que j’instaurais de plus en plus
l’humour et un style personnalisé dans mes présentations, je sentais que je
pouvais m’élancer à mon compte avec mon propre matériel, ce qu’Alain
confirma. Donc, c’est depuis 1995 que cette renaissance a porté des fruits qui se
sont toujours renouvelés pour le meilleur. Oui, comme tout le monde, j’ai eu
encore des périodes plus difficiles et la vie est ainsi faite de ses détours
particuliers, mais les outils accumulés, les prises de conscience intégrées, la
capacité de m’exprimer au fur et à mesure, la timidité étant chose totalement
passée, etc., me font savoir que quoi qu’il arrive, je suis bien connectée en moi,
bien entourée et que chaque problème a sa solution.

Ce cheminement pour retrouver ma santé fut une belle réussite et est par le fait
même, devenu un plus après coup, car cette nouvelle carrière est source de
passion. Si je vous demandais de vous imaginer que l’argent n’existait pas dans

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le monde, mais que vous auriez un métier à faire pour être utile socialement, que
feriez-vous ? Est-ce que vous occuperiez les mêmes fonctions qu’actuellement,
avec les mêmes horaires, etc.? Pour une majorité de gens, la réponse est non.
Vivre avec passion au quotidien fut alors mon choix, ce qui fait que j’ai créé mon
métier de toutes pièces et ça vibre toujours autant. Je sais que c’est ma voie. De
là, une des clefs principales pour vivre en accord avec soi et prévenir
l’épuisement, soit apprendre à s’écouter.

L’écriture

C’est depuis que j’étais toute jeune que j’aimais les cours de français à l’école.
Des dictées et compositions, amenez-en, c’était un jeu d’enfant. J’aimais
apprendre via ces types d’activités. Depuis le début trentaine, je ressentais qu’un
jour j’écrirais un livre, mais je n’avais aucune idée sur quoi, et comment
fonctionne le monde de l’édition, de la distribution, etc. Ça me paraissait gros,
mais je caressais cette idée, car elle était porteuse de joie intérieure et me faisait
vibrer. C’est à travers les conférences et formations dispensées que l’idée est
venue en 2003. J’allais faire un livre sur les bienfaits du rire, de la joie, etc. « Le
mieux-être par le rire. Réveiller son médecin intérieur » est donc paru en 2004 et
a souvent été réédité depuis. Quelle ne fut pas ma surprise de voir les médias
s’emparer de ce bouquin pour me convoquer à de multiples entrevues sur la
majorité des chaines de télévision au Québec, etc., et d’innombrables radios et
magazines. Je répondais donc à un besoin sans contredit.

Cette récompense de tant d’années devenait une carte de visite qui m’a ouvert
les portes des conférences et formations corporatives, car précédemment je
m’étais spécialisée auprès du grand public et du communautaire surtout.
Aujourd’hui, je voyage régulièrement à travers le Canada et l’Europe. J’ai donc le
pur bonheur d’aider des milliers de gens par année à améliorer leur vie
personnelle et professionnelle dans les milieux hospitaliers, financiers,
industriels, scolaires, d’affaire, lors de congrès, activités de reconnaissance

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professionnelles, etc.

Depuis ce premier livre, six autres ont suivi et portent entre autres sur
l’abondance, la libération émotionnelle, le stress, l’épuisement, l’alimentation, le
poids santé, la dépendance affective, l’ego, le moment présent, le couple,
l’autoguérison, etc. J’ai aussi laissé aller ma PASSION s’exprimer via la
production de différents CD audio-conférence et détente. Un huitième livre
concernant l’art de se réconcilier avec le féminin en soi est en cours d’écriture.

Quelques conseils en terminant :

À chacun, je dis :

- Qu’il est essentiel de verbaliser ce que vous vivez de difficile et de ressentir les
messages de votre corps, de les écouter tout comme vos émotions. Ce sont des
messages sérieux et ils doivent frapper plus fort si on ne les écoute pas. Il est
aussi important de verbaliser et ressentir ce qui est joyeux, afin de l’amplifier
toujours plus.

- Observez fréquemment si votre corps est tendu ou détendu dans vos journées.
Ça aide à vivre plus consciemment et à intervenir à temps. Demandez de l’aide
au besoin.

- À l’époque, j’avais eu si peur de ne pas m’en sortir, je m’étais juré de prendre


toujours au moins quinze minutes de détente par jour juste pour moi et je l’ai
toujours fait et souvent c’est davantage. La personne la plus importante au
monde, c’est soi. Notre corps est notre seul véhicule et prenons-en soin pour
donner le goût à notre âme d’y demeurer longtemps. La santé, la joie, le calme,
ça n’a pas de prix.

- Apprendre à s’affirmer, à dire NON. Mon petit truc fut de me pratiquer à le faire
sur différentes tonalités, seule au volant de mon auto. J’y allais de la douceur à

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l’intensité, sans crier, car pas besoin de se faire violence à soi-même pour
s’affirmer dans son vrai pouvoir. Vous pouvez même le chanter, c’est très
puissant. L’essentiel est de le ressentir et c’est correct si une émotion monte, on
l’observe et l’accueille, on la laisse sortir comme au-dessus de la tête en image
et retomber en étincelles de paix au lieu de se battre avec.

L’épuisement professionnel est selon moi et mon expérience, beaucoup plus de


nature conflictuelle avec nos émotions, nos habitudes de vie profondes ou
certains événements que strictement professionnel à la base.

Lors de situations plus difficiles, j’ai appris à me demander : « Qu’est-ce qu’il y a


de positif dans ça? Comment puis-je en sortir grandie? Qu’est-ce que ça
m’apprend sur moi? » …et à utiliser le mieux possible les outils appris, au lieu de
les garder dans l’intellect à titre de connaissances seulement, car on peut
consommer bien des conférences, des lectures, mais dans l’action qu’en est-il ?

- S’observer agir et réagir au quotidien, superviser la qualité des pensées


entretenues sont des clefs de base pour renaître à soi, à son énergie et faire
dissoudre l’ego qui se gonfle tellement inutilement bien souvent.

Rappelez-vous que, plus on veut contrôler, moins on est dans l’amour et la saine
communication avec soi et les autres, le respect envers soi et les autres. Si on
veut impressionner par le contrôle, serions-nous dans le besoin inconscient de
s’impressionner soi-même, que cache cette souffrance non avouée ?

C’était mon cas. Avec le temps, l’essentiel est de vivre en paix intérieurement et
en harmonie avec les autres, sans rien à prouver au détriment de notre équilibre
si précieux.

C’est avec le sourire du cœur que je vous souhaite Rire, amour, santé, joie sous
le soleil du moment présent bien savouré et de votre rayonnement bien nourri de
votre réelle présence en vous.

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L’auteure
Line Bolduc
Line Bolduc est une conférencière et formatrice
passionnée. Elle est aussi l’auteure de sept livres et de 10
Cds. Les activités de Line Bolduc sont axées sur la
compréhension des mécanismes qui gèrent nos émotions,
relations, notre santé, notre épanouissement personnel et
professionnel, le tout présenté avec douceur, dynamisme,
profondeur, humour et plaisir. Elle a été très connue pour
sa conférence unique intitulée « Gestion du stress et santé
par la joie de vivre et le rire » présentée des centaines de
fois depuis des années et toujours adaptée aux besoins de
l’organisation. Elle est aussi très en demande pour ses conférences et ses
enseignements portant sur la prévention de l’épuisement, l’entraide et la
communication au travail, les jeux de l’ego; comment les comprendre et les
transformer en saine communication, le soutien aux jeunes face à l’intimidation,
la relation stress, émotions et santé au travail, etc. Elle a aussi une conférence
qui vient outiller les femmes qui furent victimes de violence de toutes sortes, et
une autre portant sur la réalité des femmes face à leur mieux-être à l’art de bien
vivre avec leur féminité, ce qui n’a rien à voir avec un style vestimentaire, mais
bien avec toutes les émotions en lien avec le plan relationnel, l’expression de soi,
l’aisance avec leur corps, l’affirmation et la confiance en elle, etc. Ainsi, ce ne
sont que quelques exemples de sujets abordés avec profondeur et efficacité. Elle
offre donc des conférences, des séminaires percutants, de la consultation privée,
en entreprise, au grand public ou par Internet.

SITE INTERNET : www.linebolduc.com

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Et si toute crise était un
cadeau ?
Ou comment faire obstinément confiance à la vie !

PAR OLIVIER MASSELOT

« Le cerveau n’est pas un entrepôt, mais un expérimentateur »


Vadim Zeland

Je dirais qu’il y a eu 2 moments clés dans mon histoire personnelle, deux


moments de bascule qui ont profondément bouleversé ma façon de voir ma vie.

Le premier est survenu lorsque j’avais 22 ans. Cette expérience d’éveil peu
ordinaire a sans doute un lien avec mon expérience de mort imminente qui est
survenue quand j’avais à peine 5 ans…

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Au début de mes vingt ans, j’étais musicien de studio à Paris. Je dois avouer que
déjà à cette époque, la vie m’avait déjà apporté toutes les satisfactions
possibles. Mes parents m’avaient mis «à coups de pied dans le derrière» au
piano à 6 ans et j’étais depuis mes 18 ans musicien professionnel.
J’accompagnais de grands noms de la chanson française et j’avais, en tant que
«clavier à la mode des années 80», participé à plusieurs «tubes» d’envergure.

Malgré cela, je ressentais toujours un sentiment bizarre. Mes objectifs


d’adolescent étaient atteints. J’étais reconnu dans la profession. J’avais
rencontré celle qui allait devenir la mère de mes 3 premiers enfants. Et pourtant
j'avais toujours une arrière-pensée qui me disait « Et maintenant, que vas-tu faire
et puis à quoi ça sert tout ça ??? »

C’est alors qu’un ami m’a invité à vivre une expérience hors du commun:
expérimenter une «gélule» durant tout un week-end. Cette «gélule» avait ceci de
particulier : elle avait été créée par Sasha Shulgin, un pharmacologue et chimiste
américain bien connu pour la création de nouveaux produits chimiques
psychoactifs. Dans son laboratoire de Californie, ce professeur expérimentait un
produit censé «reconnecter sensoriellement» les vétérans traumatisés de la
guerre du Vietnam. Il proposait donc à des proches d’expérimenter ou de faire
expérimenter sa découverte. Personne n’a jamais entendu parler du MDA. Nous
sommes en 1982. C'est ainsi que j'acceptais l'invitation qui allait donner un
nouveau sens à ma vie.

Nous nous réunissons ce samedi matin dans un joli loft, sans avoir mangé
depuis le petit déjeuner selon les recommandations de notre hôte. Il nous tend
une gélule blanche et nous propose de l’avaler avec un verre d’eau. J'obéis.

Discussions en tout genre s’ensuivent. Environ une heure après l’ingestion du


produit inconnu, je sens comme un puissant turboréacteur dans le bas de la
colonne vertébrale qui «me propulse en l’air» - je n’ai pas d’autres mots pour
décrire l’impression ressentie. À ce moment-là, je n’avais jamais entendu parler
de la Kundalini…

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Difficile de décrire ce qui n’a pas de nom et ne peut être expliqué, à part le fait
que cela s'apparentait à un état de clairvoyance absolue dans lequel le verbe n’a
plus de raison d’être ; sentiment d’être dans une même unité avec les autres
expérimentateurs et le ressenti profond qu’un sourire suffit pour tout dire…

En même temps, une joie profonde, un amour intérieur tellement fort, une
sérénité dans laquelle le temps n’a plus d’existence. En fait, le pur moment
présent, sans aucun artifice mental.

Je sais qu’à un moment, tout à fait conscient d’être allongé par terre devant la
cheminée, j’ai eu la sensation que le monde entier se rétractait pour ne former
«plus qu’une boule» dans mon cerveau… J’étais à la fois présent dans cette
réalité matérielle et à la fois dans le vide, en dehors de toute notion d’espace et
de temps…

Autre chose, étonnante d’ailleurs : j’avais la sensation que je connaissais déjà


cet état. C’était évident. Il était là depuis toujours, en toile de fond, à tout instant,
même si je ne l’avais simplement jamais reconnu. Je n’en avais jamais pris
conscience… « Bon sang, mais c’est bien sûr, je viens de cette conscience pure,
je suis cette conscience ! … »

C’est au moment où l’effet de la molécule a commencé à diminuer que j’ai pu


faire progressivement la synthèse de cette expérience.

Plus de 24 heures s’étaient écoulées après avoir absorbé cette gélule et je


prenais conscience que mon «âme», cet état de pleine conscience qui s’était
manifesté avec une telle évidence, se réincarnait dans mon individualité. Comme
si je redevenais Olivier Masselot, avec son histoire, ses croyances, ses peines et
ses joies…

Je ressentais à quel point la matière ne pouvait venir que de cet état de pure
conscience. Je savais sans aucun doute que c’était ainsi que s’était structuré
notre monde.

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Je comprenais que nous étions chacun d’entre nous cette pleine conscience que
j’avais réellement touchée et que nous nous étions d’une façon quelque peu
illusoire divisés en individualités dans ce monde matériel.

Au fur et à mesure de cette descente, les mots revenaient et provoquaient


d’ailleurs d’incroyables fous rires ! « Je suis Untel, tel est mon métier, etc. »
étaient sans doute les phrases les plus comiques que nous pouvions prononcer,
tant il nous semblait que notre individualité était tellement dérisoire et cocasse
par rapport à cette pleine conscience remplie d’amour que nous avions
manifestement partagée, dans un espace en dehors du temps.

Moi qui n’avais jamais lu quoi que ce soit sur la spiritualité ou le développement
personnel, je commençais dans les jours qui suivirent à lire le Livre des morts
tibétains, l’Ancien et le Nouveau Testament et quelques autres livres qui
relevaient de spiritualité et de conscience.

Les paroles du Christ me touchaient, car je percevais que derrière les formes
apparentes se cachait cette pleine conscience que j’avais vécue…

Pour ce qui concerne le Livre des morts tibétains, toutes ces hallucinations
prédites à celui qui franchit le passage de la mort me semblaient possibles, mais
pas inéluctables et je comprenais ainsi qu’une belle préparation de mon vivant à
la mort me permettrait de mieux la vivre… Toute peur de la mort avait totalement
disparu – ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Je sais ce qu’il reste de nous
après la mort, et elle est «énorme» cette partie immortelle !!!

En fait, le livre qui m’a totalement confirmé que ce que j’avais déduit était fondé
fut « Conversation avec Dieu » de Neale Donald Walsh*.

Comment dire? C’est comme si tout ce qui y était écrit était vrai. Comme si
l’auteur était réellement Dieu ou en tout cas, comme si l’inspiration de Neale
Donald Walsh ne pouvait venir de ce plan matériel. Il y avait là « la vraie vérité »,
en tout cas, celle que j’avais perçue lors de cette expérience extraordinaire.

J’attendais avec impatience chacun des tomes suivants. D'ailleurs, je vous


conseille plus que tout le livre qui s’est fait le plus désirer à l’époque, le tome 3. Il

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évoque l’âme et la conscience avec une beauté inégalée! En fait, Conversation
avec Dieu m’a aussi permis d’approfondir mes connaissances sur la nature
même du mental.

Souvent dans ce livre, l’auteur pose «à Dieu» plusieurs questions sur un même
sujet, mais à chaque fois, la réponse est différente. Même si l’humain que je suis
s’impatientait et voulait passer à autre chose, je réalisais aussi que la vraie
réponse ne se trouve que dans la somme de toutes les réponses…

Puisque chaque mot est connoté par notre vision personnelle du monde, ce n’est
que par la somme de toutes les réponses que je pouvais percevoir LA réponse…

Ce livre m’a aussi permis d’apprivoiser mon mental, avec un procédé que les
neurosciences nomment le remplacement de la pensée. Tout ceci à travers
l’ANC, discipline à laquelle j’ai été formée par Jacques Fradin, docteur en
Médecine, comportementaliste et cognitiviste. Quand votre ressenti se contracte,
observez votre pensée et posez-vous la question «Est-ce que cette pensée
m’est utile ?» Si la réponse est non, changez-la!

Et c’est justement cette posture, que j’ai adoptée pour mieux gérer ma pensée,
qui m’amène à vous évoquer le second moment de bascule que voici.

Cette bascule-là est très récente, ce qui me pousse à vous en parler avec
humilité. Je m’explique.

Cette faculté à agir sur le mental - à remplacer les pensées non adéquates par
des pensées constructives - m’a énormément servi depuis mes 27 ans jusqu’à
ce jour. Mais ce n’est qu’il y a quelques mois, et avec l’aide d’Armelle Épineau
(psychothérapeute de grande sensibilité) et de Pascal Hastir (ami proche et
grand spécialiste de l’instant présent), que j’ai pu prendre conscience des
dangers et des limites à l’utiliser à outrance.

Cette prise de conscience m’a appris que le fait d’agir trop rapidement sur le
mental, sans prendre le temps d'approfondir ce qui se passe lorsque «le ressenti
se froisse», m’évitait systématiquement de profondes remises en cause et
bloquait de fait une certaine forme d’évolution spirituelle.

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Je dirais même, et c’est paradoxal, qu’il y a une forme de toute puissance de
l’ego à trop bien maîtriser le mental… L’ego est très malin et préfère nous fait
croire que nous avons raison pour nous éviter toute remise en question.

Par exemple, « Je ne suis jamais stressé » peut cacher « Je ne vais jamais voir
ce que les événements de ma vie viennent me dire ».

Ou encore, « Ma mission est de diffuser des outils de connaissance de soi au


plus grand nombre » peut signifier « J’ai besoin de reconnaissance ».

« J’ai tout l’amour qu’il me faut dans la vie » peut vouloir dire « J’évite de
m’engager pour ne pas perdre l’amour de l’autre » (un peu comme une forme de
peur de la réussite que j’évoque fréquemment dans mes stages et coachings
individuels).

J’en suis arrivé à cette seconde bascule parce que la Vie m’y a amené… bien
malgré moi !

Tout s'écroule

En 2013, tout ce que j’avais construit s’est écroulé. Ma société en faillite,


impossible de payer mon loyer, obligation de me rabattre sur une maison que me
prête une amie et de reconstruire mon activité quasiment à partir de zéro…
Sacrée année 2013 ! Ou encore, 2013 année sacrée...

Il est vrai que depuis que j’avais commencé à traduire et développer le bestseller
«Transurfing» en 2009, tout s’était enchainé à la vitesse éclair. Gros succès des
vidéos de la première conférence, demande incroyable de la part de participants
en provenance de partout dans la francophonie, stages et sollicitations multiples
pour devenir formateur «Transurfing», et j'en passe.

J’ai alors cru que j’étais un chef d’entreprise. Pourtant non ! Je suis en fait un
créateur de contenu. Un chercheur qui souhaite partager ses découvertes et
aider humblement ceux qui souhaitent les entendre. Voilà ce que la Vie est
venue me dire à travers cette faillite. Je suis un être humain qui sait maintenant

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que notre bonheur passe par notre autonomie face aux balanciers de la vie...

Je me suis épuisé durant 4 années à animer des stages et des formations dans
tous les coins de la francophonie, d’avion en avion et de continent en continent,
pour en fin de compte, ne plus rien créer durant 3 ans… Et cela me manquait
terriblement. Bien que mon mental/ego me répétait que j’étais en train
d’accomplir ma mission… et me dissimulait mon besoin de reconnaissance.

J’avais pourtant reçu des attaques extérieures. Comme je le prône bien souvent,
le hasard n’existe pas, et ce n’est pas un hasard si je me suis fait critiquer; c’est
bien parce qu’il y avait de la toute-puissance chez moi, même si je n’en étais pas
conscient, et que la Vie, encore elle, me ramenait à en prendre conscience.

Ce que m’a permis cette crise, c’est d’aller explorer plus profondément qui je
suis, à travers mes émotions. De mieux me connaître.

Au lieu de les taire en changeant la pensée, au contraire, m’interroger sur leur


raison d’être, ce qu’elles ont à me dire et comment les transmuter. Je pourrais
formuler cela ainsi : « Comment mettre les émotions en lumière pour dissoudre
le traumatisme qui en est la cause… »

Aujourd’hui, explorer mes émotions me permet de mieux accompagner l’humain.


De fait, il n’y a pas que le cognitif et le comportemental. L’émotionnel a sa place
et la lui donner me permet de mieux aimer l’humain.

Je me doute bien qu’en écrivant ces lignes, certains d’entre vous pourraient
penser qu‘il est honteux qu’une personne qui travaille dans l’accompagnement et
la connaissance de soi ait pu le faire avec autant de toute-puissance… C’est
vrai, quoi que… Le chemin vers le Soi passe là où il doit passer et c’est le travail
de toute une vie et de tout thérapeute, de mieux se connaître pour mieux
interagir avec ceux qu’il accompagne, la mission sur Terre de tout être humain
pour mieux interagir avec la Vie.

La toute-puissance du savoir, le surmoi spirituel, la fièvre de connaissance par


les études ou la boulimie des livres sont le pur travail de l’ego. La vie m'a
inculqué ses leçons essentielles et je m'engage à simplement les partager avec

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d'autres, dans le but de cocréer tous ensemble un monde plus serein.

Car c’est un fait, la Vie nous ramène vers l’humilité. Être simplement qui nous
sommes, à notre juste place, avec un ego apprivoisé et rassuré, dans le respect
de soi et des autres.

C’est un devoir qui n’a pour juge que notre âme… et ne doutez pas de sa
perspicacité et de sa faculté à nous rappeler à l’ordre si besoin !

En vous souhaitant le meilleur et en vous remerciant de m’avoir lu jusqu'au bout !

Et au grand plaisir de vous retrouver à travers tout ce que j’ai envie de vous offrir,
humblement, et de tout cœur !

- Walsh, Neale Donald. Conversation avec Dieu, Éditions Ariane

L’auteur
Olivier Masselot

Olivier Masselot a développé une approche


d'accompagnement qui intègre la pleine conscience et
tend vers l'éveil. Cette approche a pour fondement ses
expériences de NDE et d'éveil, ainsi que sa formation
aux neurosciences (ANC du Docteur Jacques Fradin) à
laquelle il intègre l’approche quantique du bestseller
Transurfing, qu’il a traduit et représenté dans les pays
francophones durant 5 ans. Olivier propose des
coachings, conférences et formations sur Internet. Son
langage est clair, accessible au plus grand nombre et
ses outils sont pragmatiques : «Je fais en sorte qu’à partir du ‘squelette’ de mes
méthodes, les personnes puissent immédiatement faire des liens et les appliquer
concrètement dans leur quotidien.» Il nous invite à devenir Auteur de notre réalité
et à nous placer dans une interaction amoureuse avec notre monde. Il se définit
comme un «motivateur de prise de conscience et d’éveil» et œuvre activement
pour l'autonomie et la libération de l'humain dans un monde affranchi de
l’enfermement de nos conditionnements.

SITE INTERNET : www.oliviermasselot.com

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Un rêve peut changer une vie
Accédez à son Code Source

PAR KAYA

« Être un être humain n’est pas suffisant… nous sommes tous ici sur Terre pour devenir des
anges… pour apprendre à rêver, à développer nos pouvoirs spirituels… »

Kaya est professeur, auteur, et conférencier international sur l'interprétation des


rêves, signes & symboles dans plus de 43 pays à travers le monde. Il est
également le président éditeur et cofondateur de l'Univers/Cité Mikaël et participe
activement à l'accompagnement des auteurs et conférenciers de la Maison
d'Éditions UCM. Son exemple de dévotion et d'aide humanitaire en tant que
philanthrope, via différents programmes dont un programme scolaire gratuit
donné à plus de 15 000 étudiants en Inde, est devenu une inspiration pour des
millions de personnes sur la planète. Sa capacité de comprendre et d'expliquer le
fonctionnement de la conscience humaine par le langage symbolique est une

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source de compréhension et de connaissance extraordinaire. Étant un excellent
pédagogue et conférencier, il nous fait comprendre l'importance de notre
autonomie de conscience et de notre immense potentiel angélique. Pour lui un
ange est le symbole du rêveur par excellence, il est la métaphore idéale de ce
que tout être humain est appelé à devenir un jour lorsqu'il découvre son infini
potentiel ainsi que les multidimensions physiques et métaphysiques de notre
conscience humaine.

Son parcours et son cheminement, très difficiles dans les premières années, sont
devenus une source d’inspiration témoignant que tout un chacun a le pouvoir de
transformer leur vie, de la construire ou de la reconstruire. Son histoire d'hier à
aujourd'hui nous amène à découvrir les multiples initiations et changements qu'il
a faits dans sa vie pour devenir un philosophe des temps modernes. Avant de
devenir l’auteur et conférencier international que nous connaissons, Kaya
évoluait dans le monde de la musique. Il avait une carrière artistique
extraordinaire et travaillait avec la même équipe que Céline Dion. Son talent en
tant que musicien lui ouvrait les portes du succès et de la fortune à l’échelle
internationale. Mais en secret, il cultivait une quête intérieure spirituelle que
personne ne connaissait… Un des évènements majeurs à l’origine de sa
décision de quitter définitivement sa carrière et devenir un ermite s’est produit
lors d’une rencontre qu’il considère encore aujourd’hui comme l’une des plus
importantes de sa vie. En tant qu’artiste, il était impliqué à l’époque dans des
causes humanitaires auprès de différentes fondations. Aujourd’hui, en tant que
conférencier, écrivain et éditeur, il continue son engagement humanitaire via la
fondation UCM, qu’il a fondée avec d’autres personnes dans le but de faire
connaître le travail angélique, l’interprétation des rêves, signes et symboles.

Dès son plus jeune âge, il était appelé, très souvent, au chevet d’enfants ou de
gens malades dans les hôpitaux. Ces rencontres le transportaient toujours plus
loin dans la dévotion et le service divin. Lorsqu’il se retrouvait seul avec le patient
malade ou l’enfant en phase terminale, il y avait toujours des moments où ils

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abordaient le sujet de Dieu et les grandes questions existentielles. Puisqu’il
n’avait pas peur de la mort, ni des maladies ou des handicaps, être avec ces
personnes le rapprochait des vraies choses, des vraies conversations. Un jour, il
a reçu une demande de la Fondation Rêves d’Enfants.

Une jeune femme de 19 ans atteinte de cancer et se trouvant en phase terminale


avait rêvé qu’elle devait absolument le rencontrer avant de mourir. Très touché
par cette demande, il prit le premier avion pour aller la rencontrer à Sept-Îles, un
village au nord du Québec. Le personnel de l’hôpital et la famille avaient gardé
sa venue secrète jusqu’à la dernière minute au cas où elle serait décédée avant
son arrivée. C’était une jeune femme très courageuse qui avait vécu une
rémission quelques années auparavant. Soutenue par sa famille, elle était
devenue porte-parole pour aider les gens malades, un véritable flambeau
d’espoir, d’amour et de gentillesse pour toute la communauté. Quand Kaya est
apparu sur le seuil de sa chambre, cette belle ambassadrice a ouvert ses yeux et
son regard a rencontré le sien. Sa première réaction fut un soupir de joie, suivi
d’un geste pour se cacher, car elle ne portait pas sa perruque. Il se retira
quelques instants pour permettre à sa mère de la préparer, puis elle l’appela de
vive voix et demanda gentiment à tout le personnel soignant et à sa famille de
quitter la chambre.

Encore aujourd’hui, quand Kaya raconte cette histoire, cette profonde rencontre,
il a les larmes aux yeux. Ses premières paroles furent : « La Voix m’avait dit que
tu viendrais avant mon départ… Dieu me l’avait dit en rêve… merci d’être là,
merci… ». Elle lui avoua tout de suite qu’elle n’était pas une fan de sa musique
et qu’elle était surprise d’avoir vu en rêve qui il était réellement. Il s’assit à côté
d’elle près de son lit et il prit ses deux mains pour lui transférer de l’énergie. Ses
yeux, qu’elle pouvait à peine garder ouverts, s’illuminaient. « Mais que fais-tu ? »
lui demanda-t-elle avec un léger sourire, « … je me sens si bien, ma fatigue et
ma lourdeur s’en vont… ». – « Je te transfère de l’énergie vitale... » Kaya
respirait et faisait circuler l’énergie de sa main gauche vers sa main droite, et il

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filtrait son champ d’énergie de sa main gauche vers sa main droite. Il avait pris
l’habitude de faire cela dans son enfance, quand il rendait visite à des malades,
mais la plupart du temps, il le faisait secrètement et même à distance, sans avoir
besoin de tenir leurs mains. Kaya n’avait lu aucun livre sur les soins
énergétiques, il agissait tout naturellement, et quand il ne pouvait pas toucher la
personne, il le faisait à distance en filtrant l’énergie de l’autre à travers sa
respiration. Les premières fois, il se sentait très fatigué après un soin, et parfois il
devenait un peu malade, parce qu’il n’était pas toujours capable de transformer
toutes les énergies. Mais avec le temps, il se renforça énergétiquement et il put
alors le faire plus facilement. Johane le regarda dans ce geste de fusion qui les
unissait et lui demanda : « Parle-moi de Lui… parle-moi de Dieu… de notre Père
Céleste… », et il lui partagea sa vision du sens de la vie, des raisons pour
lesquelles nous venons ici sur Terre, afin d’expérimenter la matière dans un
corps physique. Ils parlèrent ainsi pendant un bon moment/presque 2 heures et il
lui expliqua que la mort était un voyage et que la meilleure façon de comprendre
ce qui allait se passer était d’imaginer qu’elle entrerait dans un rêve et que par la
suite elle ne retournerait plus dans son corps physique. Elle lui demanda s’il
pouvait intervenir pour qu’elle ait un peu plus de temps, afin que ses parents et
son frère puissent accepter sa mort et la laisser partir.

Elle savait qu’il n’y aurait pas de rémission cette fois-ci; ses proches ne
l’acceptaient pas et avaient beaucoup de peine. Kaya lui répondit que seul Dieu
pouvait réellement intervenir et qu’il prierait pour elle, qu’il Lui demanderait s’Il
accepterait de leur accorder plus de temps, tout en précisant que cela devait se
faire selon Sa Volonté. Kaya lui dit aussi qu’avant de partir, avant d’entreprendre
son voyage, elle pouvait visualiser ses yeux, et qu’il lui enverrait de l’énergie à
distance pour la soutenir.

Quand Kaya sortit de la chambre, il rencontra sa mère et son jeune frère. Il leur
dit que Johane les aimait de tout son cœur et qu’il fallait maintenant laisser Dieu
décider de la suite. Kaya se souviendra toute sa vie du regard de son jeune frère

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qui venait de comprendre que le départ de sa sœur était imminent et qu’il était là
à cause de cela. Dans l’avion pendant le retour à Montréal, Kaya ressentait les
yeux de Johane dans ses yeux, son âme dans son corps, et il respirait, inspirait
et expirait en lui envoyant de l’énergie. Il rassurait également son agent assis à
ses côtés, car il ne lui avait pas parlé de ce qui s’était passé et il s’inquiétait de le
voir faible. Le secret et la discrétion de ses actions spirituelles étaient toujours
une chose tout à fait naturelle pour Kaya. Il soutint ainsi Johane pendant
plusieurs jours.

Deux semaines plus tard, un après-midi vers 17 heures, elle décéda, et avant
que Kaya n’apprenne sa mort, elle vint lui rendre visite en rêve durant la nuit. Ce
rêve le propulsa encore plus loin dans ses connaissances et son évolution
angéliques. II nous raconte : « J’étais assis à une table et Johane était debout
devant moi, accompagnée de ses parents qui se trouvaient derrière elle. Elle me
remercia d’être venu la voir, me dit qu’elle ne m’oublierait jamais et que tout ce
que je lui avais partagé était vrai. Elle ajouta : « Ils sont très fiers de toi ici… Ils
ont un cadeau pour toi... » Johane me prit par la main et m’emmena dans une
pièce vide et toute noire. Il y avait une table et, au centre de celle-ci, un genre de
miroir où je pouvais voir un tunnel de Lumière bleu cristal d’une beauté et d’une
puissance inexplicables. « C’est le tunnel de Lumière que l’on voit quand on
meurt » me dit-elle, « normalement on ne peut le voir qu’à notre mort physique,
toi tu l’auras vu de ton vivant. Parles-en, n’aie pas peur ; tu verras, Ils ont de
grands projets pour toi sur Terre, une grande Mission t’attend. »

Kaya se réveilla de ce rêve avec des larmes de joie et de béatitude, un sentiment


indescriptible l’habitait. Il ressentait que ce qu’il avait vu avait modifié sa
conscience à tout jamais. Cinq minutes plus tard, il était toujours au lit en train de
réfléchir pour intégrer ce qu’il venait de vivre, quand le téléphone sonna. C’était
son agent qui l’avait accompagné à l’hôpital pour rencontrer Johane. Il lui
annonça qu’elle était décédée la veille et que la famille le remerciait d’être allé la
voir avant sa mort. Kaya était sans mots, incapable de partager l’expérience

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mystique qu’il avait vécue… Après cette expérience qui changea sa vie pour
toujours, voilà maintenant plus de 20 ans, il commença à recevoir chaque nuit
plus de 10 à 50 rêves, il vécut comme un ermite au Québec durant des années
et le monde des rêves était son unique refuge; ne parlant à personne, le silence
était son ami. Puis un jour, il commença à écrire son histoire et il partagea ses
Connaissances et son profond cheminement qui sont maintenant diffusés à
travers le monde pour présenter le travail angélique et l’interprétation des rêves,
signes & symboles. « Tu as soif de nouvelles Connaissances et tu te sens
différent des autres… je sais ce que tu vis…» - KAYA

Dans les années '90, durant cette intense période de travail sur soi qui durera de
nombreuses années et qui se continue toujours aujourd'hui, il commence à
étudier ses rêves méthodiquement afin de trouver une cohérence aux
cauchemars de ses nuits. Finalement, il ressort de cette période, animé par une
paix intérieure l’incitant à continuer et à dévouer sa vie à la recherche
approfondie du domaine des rêves. Un élément central dans le cheminement de
Kaya est sa foi dans le synchronisme universel ainsi que sa conviction que le
hasard n’existe pas.

Il rencontre ainsi sur le chemin de sa destinée celle qui deviendra son


épouse, Christiane Muller, et avec laquelle sa vie prendra un nouveau tournant.
Kaya trouve alors du réconfort dans la similarité de leurs vies et de leur quête
intérieure respective. Deux années plus tard, l'amour émerge de leur amitié
profonde et ils se marient. Ensemble, ils écrivent des livres remplis de vécu
inspirant qui nous transportent au cœur de nos propres changements, dont
plusieurs sont devenus des bestsellers traduits en plusieurs langues. Kaya et
Christiane fondent, en 2001, la Maison d’Éditions et d’Enseignements Univers/
Cité Mikaël (UCM), organisme sans but lucratif, www.ucm.ca, avec leur ami
philanthrope et avocat Jean Morissette. Depuis, une équipe d'auteurs, de
créateurs, de rédacteurs et de traducteurs, ainsi que la participation bénévole de
plus de 500 personnes de plusieurs pays aident et ont créés tous ensemble cette

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merveilleuse histoire qu'est devenue l’Univers/Cité Mikaël (UCM). En 2010,
Kaya, Christiane et le Dr François Bouchard et son épouse Denise Fredette ont
mis en place la Clinique Angelica Pratica qui reçoit désormais plus de 500
patients par année provenant de plusieurs pays à travers le monde. La Clinique
offre des soins de santé holistique avec une toute nouvelle approche symbolique
au plan physique et métaphysique. Des programmes de formation sont en cours
et ont débuté en mars 2014 au Canada et en Europe afin de former de nouveaux
médecins, infirmières, thérapeutes et enseignants. « Un jour tu es bien, tu
ressens la vie et la Lumière, le lendemain tu te sens épuisé… Il n’est pas facile
d’entrer dans une nouvelle conscience… je sais ce que tu vis…» – KAYA

KAYA a sorti en 2013 un ouvrage unique et très attendu : un Dictionnaire sur les
rêves, signes & symboles, Le Code Source, sur lequel il a travaillé pendant plus
de 15 ans et depuis ces trois dernières années, avec une équipe de plus de 100
de ses étudiants incluant des médecins, des professeurs, des thérapeutes, etc.
qui participent à l'élaboration de cet ouvrage. Une avancée extraordinaire dans le
domaine des rêves. Le Dictionnaire, Rêves-Signes-Symboles, Le Code Source,
nous fait découvrir de façon approfondie, avec 880 pages, l'importance des rêves
dans notre quotidien. Chaque mot est analysé en détail avec ses caractéristiques
physiques et métaphysiques ainsi qu'avec une synthèse définissant le + et le –,
ce qui permet au lecteur d'avoir une vision analytique et compréhensible
présentant différentes variantes possibles d'interprétation. Un mot peut parfois
avoir plusieurs pages explicatives, ce qui rend cet ouvrage très complet dans
tous les sens du terme. Les lecteurs trouveront également une introduction
expliquant la mécanique du rêve et les multiples angles et subtilités de
l'interprétation des rêves et signes.KAYA est maintenant considéré comme l'un
des plus grands spécialistes des rêves, signes et symboles de notre époque. Il
enseigne et donne des entrevues dans les plus grands médias dans plusieurs
pays à travers le monde autant aux USA qu'en Europe.Il est l'exemple vivant
qu'un rêve peut changer une vie...

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L’auteur
Kaya
Kaya est un enseignant, auteur et conférencier
international sur l’interprétation des Rêves, Signes &
Symboles dans plus de 43 pays à travers le monde. Il est
également Président-Éditeur et cofondateur de
l’organisme sans but lucratif, les Éditions Univers/Cité
Mikaël (UCM). Son exemple de dévotion et d'aide
humanitaire en tant que philanthrope est devenu une
inspiration pour des millions de personnes sur la planète.
Sa capacité de comprendre et d'expliquer le
fonctionnement de la conscience humaine par le langage
symbolique est une source de compréhension et de connaissance extraordinaire.
Étant un excellent pédagogue et conférencier, il nous fait comprendre
l'importance de notre autonomie de conscience et de notre immense potentiel
angélique. Pour lui un ange est le symbole du rêveur par excellence, il est la
métaphore idéale de ce que tout être humain est appelé à devenir un jour
lorsqu'il découvre son infini potentiel ainsi que les multidimensions physiques et
métaphysiques de notre conscience humaine.

SITE INTERNET : www.ucm.ca

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La liberté de se créer
Oser se lancer dans le vide

PAR PIERRE-ÉTIENNE BOURGET

« La joie pure rend tellement heureux. »

Il fut un temps où je n’avais rien dans la vie. Pas d’amis, pas de couple, pas de
lieu de vie, pas d’argent. Même au niveau de mon capital santé, je me sentais au
seuil de la ruine.

À 5000 km du lieu où j’avais grandi, j’avais fini par réussir à mettre un cadenas
sur une porte en bois trouée qui donnait sur une salle d’environ neuf mètres
carrés sur plancher de béton. L’alcoolique qui y vivait avant moi avait oublié la
clef à l’intérieur et avait défoncé sa propre porte pour y entrer… avant de se faire
expulser du lieu.

Cette petite salle était une sellerie non utilisée dans une gigantesque écurie. Oui,
je vivais dans une écurie, sans salle de toilette ni eau courante. Était-ce une vie
rêvée? Hum, peut-être, mais il faut alors inclure les cauchemars!

Je n’avais qu’un seul « ami », si jamais on choisit de l’appeler ainsi. Il avait 80

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ans et, en plus, avait des comportements sexuellement douteux avec les filles
environ 60 ans plus jeunes que lui… bref, un étrange type. Toutefois
sympathique avec moi, j’en conviens.

Je travaillais alors à faire courir des chevaux dans un des endroits les plus
humainement crasseux où je ne suis jamais allé… et j’étais tellement fatigué!
Sans cesse fatigué! J’avais en plus des allergies aux chevaux et à la poussière
en plus d’horribles douleurs dans le dos. Comme si mes muscles brulaient sans
cesse. Je faisais des réactions d’urticaire pour des riens et je n’avais
virtuellement aucun contrôle sur mes émotions. Bref, une vie de souffrance dans
un chaos assez impressionnant.

Je me demandais ce que j’étais venu faire sur terre. Je me demandais si j’allais


terminer ma vie seul et qu’est-ce que je deviendrais. Le monde dans lequel je
vivais ne m’intéressait que très faiblement.

Et j’en ai eu marre. J’ai quitté ce lieu pour revenir dans mon Québec natal où un
projet m’attendait avec mon père. Nous avons décidé, contre vent, marées et
beaucoup de froid, de planter des vignes pour produire nos propres vins à
grande échelle. Un projet, j’en conviens, complètement téméraire. Nous sommes
en 1999.

S’en sont suivies 5 années de vie que l’on pourrait qualifier de « monastique ».
J’étais complètement libre de décider moi-même, comme un grand, quand et
comment j’allais faire mes 100 heures de travail par semaine. Mais comme j’étais
seul presque tout le temps alors cela me permettait d’écouter formation audio
par-dessus formation audio dans mon baladeur mp3 alors même que je
travaillais et d’amener mes connaissances sur l’humain et sur le monde toujours
plus loin. Sinon, le soir après le travail, je lisais durant des heures. Je poursuivais
mon ardente quête de compréhension. Une quête qui s’affirmait depuis déjà

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plusieurs années. Je n’ai pas souvenir d’avoir lu une fiction simplement pour me
divertir depuis mes 14 ans…

Les années ont passé. Le travail acharné m’a conduit à bien des réussites. La
vie m’a comblé en me permettant de rencontrer mon « amour des derniers
millénaires » et de la marier. Nous avons aussi débuté une famille ensemble. De
vie de moine isolée, j’oeuvrais maintenant en tant que consultant pour d’autres
entreprises vitivinicoles et donnais des présentations à de larges groupes. Mes
vins et cidres ont remporté de nombreuses médailles d’or et d’argent dans de
renommés concours internationaux. Mon activité était complètement
transformée.

On me disait doué dans ce que je faisais et, j’en conviens, c’était vrai. Mais
c’était devenu très facile pour moi. Les défis qui se présentaient ne me
semblaient plus étincelants comme auparavant, mais je les percevais comme
assez ternes. Il me venait de plus en plus cette phrase en moi-même : « Je ne
suis pas venu sur la terre pour offrir du vin à mon humanité! » Combien de fois
ma femme ne m’a-t-elle pas entendu répéter ça. Eh bien, alors, pourquoi étais-je
venu m’incarner ici? C’était ça la question. Bien qu’aujourd’hui j’aie pu faire la
lumière sur ce sujet, dans ce temps, ce n’était pas encore clair pour moi.

Nous avions déjà un grand domaine de 50 hectares, deux voitures, une vie de
couple hors du commun, nous attendions notre 5e enfant… mais,
paradoxalement, j’avais le mal à l’âme. Je me sentais mourir à petit feu dans une
activité qui ne me nourrissait plus. Je me sentais prisonnier de la petite sécurité
pour laquelle j’avais tant travaillé.

Depuis quelques années, j’avais commencé à animer des ateliers thérapeutiques


au sous-sol de notre maison. De 4 à 5 personnes, nous étions rendus à plus de
25 personnes à un tel point que nous ne pouvions pas accueillir plus de gens. Je
leur apprenais tout ce que mes années d’apprentissage en silence avaient pu

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m’apporter et ils me décrivaient déjà que ce que je leur apportais leur offrait des
bienfaits au-delà de ce qu’ils auraient auparavant cru possible!

Alors je décide que je vais sauter. Je décide que je vais me lancer. Que je vais
plonger dans le vide. Il y avait cette idée que je côtoyais depuis un certain temps
et j’étais décidé à tout miser sur elle. Ma seule justification : le vide que je
ressentais dans ma vie jusque-là et ma soif de contribuer activement à l’élévation
de conscience de mon humanité. Autant bien commencer par moi, alors!

Sans préavis, je décide de mettre fin à toutes mes activités professionnelles. Je


n’allais pas renouveler mes engagements annuels, même si d’année en année je
me négociais toujours un revenu significativement à la hausse. Non, fini.

Nous étions fin décembre. Je me donnais 3 mois pour comprendre comment


faire fonctionner un ordinateur, comment faire un site internet, comment gérer
une liste de contact au-delà de dix noms et comment c’est possible de générer
des revenus en vendant en ligne alors que l’extrême majorité de ceux qui s’y
lancent, même avec de l’expérience, ne s’en sortent pas très bien.

J’ai des charges financières énormes. Une famille à faire vivre. Une pression
psychologique à la limite du supportable… et une femme qui ne fait que me
supporter, croire en moi, me dire que j’ai tout pour réussir, qu’elle me trouve
courageux et ne me met aucune pression!

À la fin des 3 mois, j’avais réussi à mettre quelques pages en ligne avec un style
technologique des années 80, j’avais compris comment faire coucou devant une
caméra et comment accepter des paiements. Ouf…

Mon délai d’apprentissage terminé, voilà que le temps où l’argent était supposé
entré arrive. Ah oui? Ah! Il fallait que je génère des revenus? Ah, j’allais oublier…

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Je me présente le soir dans la chambre à coucher où se trouve mon épouse. J’ai
une feuille blanche à la main. Sur la feuille, 10 mots clefs.

« Chérie, j’ai pensé que je pourrais offrir une formation en ligne. On pourrait
appeler ça la Méthode de Libération Authentique. J’ai pensé que la formation
pourrait être offerte sur 10 semaines et j’ai écrit les thématiques sur cette
feuille. » Je lui montre alors le blanc papier, presque vierge en fait, avec les dix
mots dessus. « Qu’est-ce que tu en penses? » « C’est super! » me dit-elle en me
la remettant. C’était tout. C’était ce qu’elle pensait. Madame avait offert son
retour.

Ayant utilisé quelques possibilités d’affiliation, j’avais réussi à obtenir environ


1100 courriels. J’en conviens, ce n’est presque rien. Durant la nuit, j’écrivais du
matériel gratuit que je leur offrais le lendemain matin en leur annonçant la suite
pour bientôt! La suite, je l’écrivais le soir et la nuit pour leur offrir, tout chaud et
plein de fautes d’orthographe, lorsque je réussissais à terminer le travail. De jour
en jour, incluant les nuits!, je leur faisais parvenir le Cours d’Introduction à la
Méthode de Libération Authentique que j’écrivais au fur et à mesure.

Puis je leur ai parlé de la Formation qui arrivait sous peu et qui allait être
complètement géniale. J’ai ensuite rendu les inscriptions possibles… et boom!
30 000$ durant la nuit. D’autres revenus à venir ensuite! Je n’en revenais pas. Le
revenu que je générais généralement sur quelques mois en si peu de temps?
Était-ce de vrais chiffres sur un vrai relevé de compte? Allais-je me réveiller, en
sursautant et tout humide, d’un rêve à la saveur de mauvaise plaisanterie?

Une fois les inscriptions passées, toutefois, les gens se demandaient où se


trouvait la formation et comment y accéder. Effectivement, j’avais été tellement
pris dans le lancement que ma préparation de la formation que j’avais vendue se
résumait à un seul mot : néant. Oui, je n’avais absolument rien fait. Pas une
seule ligne d’écrite, pas une seule vidéo de tournée. Rien.

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J’ai ressorti ma feuille blanche avec 10 points, et j’ai démarré ma machine à
créativité instantanée. Il faut dire que ça faisait 10 années que j’y chargeais des
informations et que j’utilisais chaque personne avec laquelle je pouvais entrer en
contact comme un cobaye sur lequel une nouvelle stratégie d’intervention allait
être déployée plus ou moins officiellement.

Durant ces 10 semaines de création incessantes, ce qui murissait depuis tant


d’années à l’intérieur de moi allait devenir structuré, réel et pouvoir aider de
grandes quantités de gens. La réponse de mes clients a été stupéfiante. Leurs
résultats ont été époustouflants. J’étais au début d’une histoire qui allait se
révéler au fil des années à venir et s’ouvrir sur de multiples horizons.

Alors que j’avais libéré en moi la créativité et la réception à haute vitesse


d’information devant être transmises, je permettais aussi aux autres
d’expérimenter en eux-mêmes une liberté telle qu’ils ne l’avaient pas ressentie
auparavant. Leur joie pure me rendait tellement heureux.

Parce que j’avais osé me lancer dans le vide, j’avais été porté par la vie et j’avais
pu conscientiser une des bases fondamentales de ma raison d’être sur cette
terre : Libérer!

L’auteur
Pierre-Étienne Bourget
Pierre-Étienne est créateur de la Méthode de Libération
Authentique, des Approches de Santé Authentique, du
Mensuel de Formation continue Conscience et Réalisation,
de la Formation Couple Authentique et des Séminaires
d'Élévation Globale. Il offre des formations et des conférences
au Québec et en Europe.

SITE INTERNET : www.PierreEtienneBourget.com

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Se choisir pour être heureux
La voie vers la joie permanente est en nous

PAR GIULIO FIORAVANTI

« Parlez-vous avec douceur, comme à une personne que vous chérissez,


avec tendresse et compassion. »

Je suis né en Belgique d’un père italien et d’une mère belge. Une famille bien
singulière, un père mineur et une mère ménagère. J’ai des souvenirs assez
précis sur des attitudes, des actions que j’ai qualifiées, 50 ans plus tard de
violentes et parfois très violentes, aussi bien physiques, mentales que verbales.
Quand je parle de très violentes, je vous citerais un exemple : Tout jeune enfant,
un coup de poing au visage m’a fait descendre l’œil gauche à un point tel que
pendant plus de 10 jours je n’ai pu sortir de chez moi même pour me rendre en
classe. Parfois pour une raison que ma mère trouvait significative, j’étais enfermé

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plusieurs heures dans la cave dans le noir ou j’étais terrorisé, recroquevillé
contre la porte, car j’avais très peur des araignées et il y en avait… bref.

Sur le coup cela me semblait « normal ». Je ne me suis jamais senti victime de


ces faits, au contraire déjà très jeune, je suis devenu spectateur et acteur de ma
vie. Très vite j’ai compris qu’il fallait être vigilant, car les « coups » pouvaient
venir de partout sans crier gare. À cela s’ajoute une « guerre » entre ma mère
et mon père, chacun ayant ses raisons de l’alimenter.

J’ai eu à faire plusieurs fois à certains « services ». Je ne me suis jamais confié


aux services sociaux et je n’ai jamais parlé des aspects violents de ma vie. Tout
paraissait correct. Plusieurs fois vu l’état de pauvreté dans lequel mon père nous
laissait quand il nous quittait pendant de longs mois, on me donnait des tickets-
repas, je n’allais pas manger, car le billet repas des services sociaux était rouge
alors que les normaux étaient verts, je refusais cette humiliation. Sauf une fois,
chez les frères maristes, ils m’avaient offert un voyage de camps de neige pour
Noël, j’avais très envie d’y aller… ma mère ne souhaitait pas que j’y aille, mais le
comble c’est qu’elle m’a imposé de dire que c’était moi qui ne voulais pas y
aller…

Il m’est arrivé souvent jusqu’à 15-16 ans parfois par obligation ou soucis de
protéger ma mère, de dire ou faire des choses par contrainte. Un exemple de
cela… le choix d’un jouet (cela n’est pas arrivé très souvent de devoir choisir un
jouet), moi gamin j’aimais comme beaucoup de gamins, soit une petite auto ou
un train… et ma mère m’obligeait de choisir une poupée… c’était ça ou rien et
même si je disais « rien » … C’était tout de même la poupée. Jusque-là ce n’était
juste qu’une déception… mais une fois rentré chez moi… Mon père se mettait en
rage… et moi, pour éviter que la rage se retourne contre ma mère… je
confirmais les dire de ma mère à savoir que cela avait été mon choix de prendre
cette poupée comme jouet et je vous laisse deviner la suite… c’est moi qui
prenais, les insultes, les humiliations et parfois les coups.

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Je prenais aussi sur moi de braver la direction de l’école allant jusqu’à me
prendre une retenue (genre de punition) quand il me fallait refuser de faire le
cours de gym pour cacher les marques sur mon corps.

Je crois malgré tout cela, de ne pas avoir été un gamin difficile, j’avais la peur au
ventre, parfois la rage… mais je gardais tout cela en dedans. Je n’avais pas
d’ami ni d’amie. J’ai souffert de tentative d’amitié trahie. Ce ne sont que des
amitiés de gamins me direz-vous… Oui sans doute, mais je vais vous en donner
le contexte. Il faut savoir que je suis né d’un adultère, c'est-à-dire qu’à ma
naissance la loi m’a imposé le nom d’un père qu’il ne l’était pas. Je me suis donc
appelé SZYCK (ex-mari polonais de ma mère). Mon vrai père biologique (Remo
Fioravanti) aurait pu avec le consentement de ma mère me donner son nom. Ce
que m’a mère a refusé pendant 18 ans. Ce qui en découla, c’est que toutes
inscriptions où que ce soit et notamment à l’école se faisaient sous le nom de
Szyck. Jusqu'à 10, 11 ans cela m’a laissé indifférent, enfin je parle de moi, car en
ce qui concerne mes parents, c’était le pilier central de leur guerre. Vers 11 ans,
je voulais porter le nom de mon père biologique et cela commençait à me
tourmenter à un point tel que je ne répondais plus en classe au nom de
« Szyck ». Imaginez-vous la réaction des profs quand ils m’appelaient et que moi
je les ignorais… bref. Un jour j’avais confié ce secret à un ami de classe… enfin
que je croyais être un ami… et la nouvelle se répandit comme une trainée de
poudre… et en cours de récrée… cela a été l’enfer… je rentrais dans une colère
noire, je courrais après ceux qui répétaient sans cesse pour me narguer « sick
sick sick… ». Lors de mes poursuites je me faisais pousser, je tombais, je me
relevais encore plus en colère et continuais à les pourchasser … bref pas
marrant tout ça. Je pourrais en conter un livre bien épais. Je crois que vous
pouvez avec ces quelques exemples comprendre un peu d’où je viens…

Souffrant oui sans même m’en rendre compte vraiment, observateur de cette
réalité, ma réalité. Jamais je ne me suis senti victime ou avoir eu le goût ou le
besoin de me plaindre à qui que ce soit. Je me disais qu’un jour cela finirait, je ne
savais pas quand, mais un jour…

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Plus tard au cours de mes études supérieures, jamais plus personne n’a pu
savoir d’où je venais. Au contraire je cultivais une image illusoire d’un fils de
bonne famille bien nanti, solitaire et provocant. Me faisant tantôt l’avocat du
diable, tantôt le dépensier futile (il m’arrivait de boire du champagne au nez et à
la barbe de certains professeurs). Tantôt de prendre des paris sur des actions
très risquées… que j’entreprenais afin de démontrer sans doute que rien ne
m’impressionnait ou ne me faisait peur…

Petite précision, je n’ai jamais été délinquant. Je provoquais un peu plus


subtilement en me démarquant par mes pensées, mes argumentations, par mes
prises de positions et par ma tenue vestimentaire (pantalon gris, veste en velours
noire, chemise blanche et jabot… au cours des études supérieures alors que le
jeans et le t-shirt étaient monnaie courante.

Je dois dire aussi que j’ai eu beaucoup de chance à travers tout cela, d’avoir eu
des grands-parents paternels exceptionnels. En effet si je parle italien c’est eux
qui me l’ont appris lorsque j’allais en vacances dans ce beau petit village de
montagne en Italie. Mon grand-père, montagnard, très proche de la nature, pas
très souriant et dur pour lui-même et les autres, m’a transmis des valeurs
auxquelles j’y crois encore aujourd’hui, regarder comment la nature vit, s’en
inspirer et la respecter, le respect de soi-même. Ma grand-mère … l’amour sans
condition, quelle femme magnifique! Mon grand-père n’aurait été l’homme qui l’a
été sans le soutien inconditionnel et l’amour inconditionnel que ma grand-mère
lui a donné. Elle a eu une vie très dure qu’elle transformait comme par magie en
douceur. Une femme lucide, une merveille, un amour naturel … elle était le
chemin qui mène au bonheur… Elle l’est toujours dans mon cœur et je suis
certain d’être aujourd’hui encore dans le sien…

J’avais hâte de quitter le « nid » familial ce que mon père a précipité… Je vous
en parlerai une autre fois…

Lors de ce départ, commençait alors pour moi une quête de liberté et de


bonheur, je ne savais pas ce je cherchais, mais je cherchais. Je n’ai même pas

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pris le temps de me rendre à la remise de diplôme en sciences sociales. Tant
courir après ce bonheur me pressait un peu comme si le feu me courrait aux
fesses… Comédien, directeur de théâtre, metteur en scène… merveilleux
moments à jouer, chercher à comprendre l’action des personnages, à
comprendre d’où ils venaient, où ils étaient, le pourquoi de leur état, joie, peine,
souffrance, peur, haine, amour… j’adorais ces personnages ; le Misanthrope qui
ne veut que droiture et vérité, Dom Juan qui rivalise avec Dieu, Caligula qui
craint l’ignorance… ces auteurs, Camus, Steinbeck, Molière, Deguelderode…
Gogol, Shakespeare, Diderot… 10 ans d’exploration et de découvertes de
l’humain dans l’histoire.

J’ai abandonné cette passion pour créer une famille… Ce qui m’amena dans
moultes tentatives professionnelles pour essayer de faire vivre dans un certain
confort cette famille constituée rapidement de deux merveilleux enfants! En
même temps pendant plus de 10 ans, 4 à 5 soirs semaines je m’étais plongé
dans une quête mystico-hermético spirituelle à travers différentes visions,
associations et cercles ouverts et parfois très fermés. Je courrais toujours, je
voulais trouver la clé du bonheur, de la paix en moi, de la situation matérielle que
je souhaitais pour ma famille et pour moi. J’avais cette soif de connaissance,
cette soif de découvrir les lois du bonheur et avoir le « pouvoir » d’être enfin en
paix. J’ai essayé plein de choses parfois à odeurs de soufre. Bref, 95% de mes
activités professionnelles ont été faites dans le cadre du travailleur autonome. Il y
a eu aussi de très beaux moments d’opulence et il y a eu des échecs et des
chutes parfois très dures. En 1997 j’immigre au Québec avec cette famille. Un
an plus tard, un divorce survient.

J’ai souvent cru aussi que pour être aimé il fallait que je rende les gens heureux,
car sinon ils ne resteraient pas avec moi. Comme cette femme qui avait une voix
magnifique, tout comme elle-même l’était à mes yeux. Sa passion aurait été
d’être chanteuse professionnelle reconnue. J’ai donc tenté de mettre mes
connaissances en jeux pour qu’on arrive à satisfaire son désir. Je pensais
trouver mon bonheur à travers son bonheur et je me suis mis à faire des choses

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pour elle, que jamais elle n’a comprises… cela a fini très mal pour les deux. Je
dois dire que je n’étais pas toujours un cadeau…

Le point de bascule

Il y a 8 ans… après une « chute professionnelle » et personnelle assez dure, je


me suis retrouvé le jour de mon anniversaire, seul chez moi entouré de mon
passé (livres et bibelots qui me suivent où que j’aille), assis un verre d’alcool à la
main. Je regardais mon passé en regardant ces livres… je me suis demandé à
quoi tout cela avait servi. Moi qui me croyais fort, brillant, intelligent. Moi qui me
sentais responsable de mes actes jusqu'à en assumer les coûts, comme si moi
j’étais le supérieur qui était capable d’en prendre plus que les autres, pourquoi
n’étais-je toujours pas heureux? Oui j’avais fait plein de choses. Comme me le
disait une amie, « mais quel âge as-tu, tu 92 ans pour avoir fait tout ce que tu as
fait? … » Oui en effet j’avais fait plein de choses, mais il me manquait l’essentiel.
Comment être heureux? Je me sentais vide ou du moins hors du temps et de
l’espace, là sans être là ... Ni triste ni heureux, sans émotion. La vie, la mort
n’avaient plus aucun sens. Je ne savais plus si j’étais un « qui » ou un « quoi ».
Plus rien n’avait de valeur… ni à mes yeux ni à mon cœur. J’avais l’impression
de prendre mon dernier verre. Et je me suis dit… « Comme plus rien ne compte,
plus rien ne te donne envie de continuer ta quête, qu’aimerais-tu faire en attente
de la fin… » ?

… Et là une réponse simple, mais oh combien merveilleuse et puissante m’est


venue naturellement. « Je vais m’occuper de moi, me préparer à mourir…
m’aimer sans aucune condition ». En pensant cela, j’ai senti en moi une
plénitude se répandre dans tout mon corps, une félicité de lumière, un peu
comme si je réintégrais un état originel, qui avait toujours été la. Enfin! Et en effet
je suis mort ce jour-là à l’oubli de moi-même! Je n’étais plus à la même place.
J’étais ailleurs, ce que j’appelle aujourd’hui faire un saut quantique irréversible.
J’avais couru toute ma vie un peu comme pour fuir un feu qui me poursuivait,

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alors qu’il y avait belle lurette qu’il n’y avait plus rien , tout en cherchant le
bonheur ailleurs, au travers les autres… alors qu’il était si proche.

Je venais de réaliser que tout ce que j’avais fait était pour m’amener à cette
simplicité de l’amour de soi. C’est de là qu’est née cette union entre l’amour de
moi, mes connaissances de l’invisible et cette volonté de transmettre ce que je
venais de comprendre à tous ceux que je pouvais aider. Le S.H.E.M ou le
Magnétisme Épigénétique naissait en même temps que ma nouvelle naissance à
moi-même. C’est à partir de là que je me suis mis à forger les outils de l’amour
de soi. À partir de ma compréhension de moi-même, mes outils se sont affinés
par la pratique de mes soins. Je remarquais lors de consultations que 99% des
personnes n’avaient que peu conscience de cet amour de soi, nécessaire à leur
vie. La vie est fantastique!

Mais une dernière épreuve m’attendait et non des moindres. Alors que cela
faisait plusieurs années que j’utilisais et peaufinais mes « outils », j’ai vécu, je
crois, la pire souffrance de ma vie. Mensonges, trahisons, humiliations, rejets,
non-respect, abus m’ont frappé avec une violence inouïe à un moment où je ne
m’y attendais le moins. Une peine d’amour horrible, comme le sont sans doute
toutes les peines d’amour. J’étais sonné, en état de choc, je me sentais perdu,
en chute libre, impossible de me ressaisir. Je ne comprenais pas ce qui
m’arrivait…en larmes pendant des jours avec une impression d’étouffement
permanent, un manque vital. Fort heureusement, pour la 1ere fois de ma vie, je
n’étais pas seul, j’avais proche de moi, des personnes qui ont joué un rôle vital.
J’ai aussi osé demander de l’aide. Une d’entre elles est restée à mes côtés
pendant tout ce temps et heureusement pour moi, je ne me suis pas réfugié dans
la solitude. Je ne comprenais pas toute cette souffrance malgré, mes « outils ».
J’avais beau les appliquer tant bien que mal, il semblait manqué d’efficacité.
Pourtant simples, ils étaient lourds à mettre en branle, mon mental comprenait
tout, mais mon viscéral refusait la vérité. Ah la vie! Pour faire une histoire courte,
je venais de comprendre que pour aller au plus profond de moi, et me laisser
aimer par moi-même il me fallait faire sauter cette carapace qui me servait de

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peau. Cette carapace qui peu à peu avait remplacé ma peau. Cette carapace
me faussait ma vision, me faussait mes croyances, me faussait mes
perceptions… L’origine de cette souffrance, cet océan de feu dans laquelle je
tentais de survivre avait été créé dans et par l’illusion. J’aimais une « illusion » et
je niais la réalité.

À partir de ce moment avec cette dernière découverte de ma nature, mes outils


retrouvèrent force et vigueur… Et m’ont permis de passer cette épreuve et d’en
sortir plus épanoui et plus serein. Derrière cette souffrance créée par l’illusion de
mes croyances, se cachait un monde d’amour, mon monde d’amour, je
comprenais ce que m’aimer tel que je suis voulait dire. Je comprenais aussi que
je ne suis pas une croyance, que je ne suis pas une perception, que je ne suis
pas une souffrance. Ce que je perçois ou crois se construit au mieux de ce que
je suis et au mieux de ce que je peux. Je dois être prudent sur les fondements de
ma vérité. Oui cela peut m’engendrer de la souffrance. En comprenant les
tenants et aboutissants de l’être que je suis, rien ne peut m’empêcher de
m’aimer, rien ne peut m’empêcher d’être heureux même dans la souffrance, car
je ne suis pas cette souffrance… Cela m’apporte une immense sérénité et une
paix intérieure des plus douces.

Mon père est mort jeune d’un cancer, il était sa souffrance, c’est sa souffrance
qui l’a tué. Il a fait, tout comme ma mère au mieux de ce qu’ils ont pu avec le
mieux de ce qu’ils étaient. Je n’ai aucun regret, ni amertume, ni rancune de ce
passé, car c’est de lui que je suis ce que je suis aujourd’hui. Il m’arrive souvent
de prier pour eux en espérant que leur souffrance n’existe plus là où ils sont et
que tout est pour le mieux. C’est de là que j’ai compris que le pardon ne sert à
rien ainsi que l’acceptation. La transcendance est de sortir de son enveloppe
telle un papillon, mais que cela ne peut se faire que par la seule loi, la seule
responsabilité que nous devons assumer au mieux de ce que nous sommes et
au mieux de ce que nous pouvons : s’aimer d’un amour inconditionnel afin de
mettre en place une vibration de paix, de joie et d’harmonie.

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Commencez par des gestes simples, des paroles simples. Oui parlez-vous avec
douceur comme à une personne que vous chérissez, avec tendresse et
compassion. Demandez-vous dès le réveil ; « Comment est-ce que je me
sens ? » Prenez quelques secondes pour vous ressentir … Prenez une
profonde respiration par le nez, marquez un temps d’arrêt et expirez lentement
par la bouche en étant à l’écoute de votre corps… une fois l’expiration terminée
reprenez-en une autre ... et écoutez votre corps réagir à cette attention que vous
lui portez. Si vous sentez qu’il se détend et bien c’est qu’il était tendu… Y avait-il
un ours dans la chambre pour que vous soyez tendu? Non?! Alors, reprenez une
grande respiration de soulagement… Ensuite, posez une dernière question :
« Que vais-je faire maintenant pour me faire plaisir? ». Ne cherchez pas midi à
14h. Allez-y simplement, exemple : « Je vais m’étirer, car j’aime cela. » Et vous
vous étirez en pleine conscience, en observant se plaisir que vous vous faites…
« Mmm que j’aime cela… » Vous activez d’une façon consciente la sécrétion des
hormones du plaisir qui sont les messagères du bonheur qui se propagent dans
votre corps pour que toutes les cellules qui vous constituent soient informées
qu’on les aime… Vous ne pouvez pas imaginer la puissance de l’amour qu’elles
vont vous donner en retour …

Comme le dit à travers ses conférences et ses consultations, Line Bolduc, avec
qui je partage la même passion de vie : Renaitre du passé, passer des larmes au
rire, de la peine à la joie. C’est le programme qu’elle vous offre!

Ce que cherchons toutes et tous c’est l’amour et la joie perpétuelle. La source


se trouve en nous!

Aujourd’hui je reçois des personnes en consultation aux prises avec différents


problèmes tant physique qu’émotionnel. J’ai le plaisir de transmettre
l’enseignement du S.H.E.M à toutes celles et tous ceux qui souhaitent devenir
les artisans conscients de leur bonheur et en propager les bienfaits autour d’eux.

Se choisir pour être heureux! C’est cela que j’ai envie de partager avec vous.

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L’auteur
Giulio Fioravanti
Giulio Fioravanti est auteur, conférencier, formateur et
praticien en santé globale. Il est né en Belgique et a vécu
aussi en Italie et en France. Il vit au Québec depuis 1996.
Ses études (Belgique) l’ont amené à être formé en
sociologie, organisation des entreprises, droit social
comparé, psychologie industrielle, économie et à cela se
sont ajoutées diverses formations en lien avec la santé
globale. En appui sur ces expériences, il a fait un virage
professionnel qui l’a amené à exercer en santé. Il a
toujours eu un sens inné pour la recherche, la culture, le
mieux-être, et affectionne particulièrement tout ce qui touche à l’Épigénétique.
De là, il a créé sa propre méthode d’intervention en santé globale : « Le
Magnétisme-Épigénétique » unifie les nouvelles sciences, la spiritualité, le
développement de conscience et la Santé optimum corps-esprit.

SITE INTERNET : www.giuliofioravanti.com et www.corpus-energie.ca

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Nous ne sommes pas séparés
Nous sommes tous reliés

PAR AASHTI TOUSIGNANT

« Libre et en paix, j’embrasse et je dis OUI à la Vie. »

C’est un peu délicat de parler de ces moments si intimes qui ont marqué un
avant et un après dans ma vie. J’en ai parlé très peu. C’est peut-être le bon
moment pour vous les partager… Alors si cela résonne pour vous, accueillez.

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Depuis aussi longtemps que je me rappelle, la Nature me parle. J’ai eu la
chance de grandir au Québec et d’avoir comme terrain de jeu la forêt, les
oiseaux, l’eau, les rochers, les champs de fleurs. Ce magnifique décor se
transformait sous mes yeux au fil des saisons.

Je regardais et j’écoutais tout le vivant autour de moi. J’entendais l’esprit des


arbres, des oiseaux, des plantes. Ils me parlaient et je les écoutais. Je posais
mes questions sur la vie. Ils me montraient en direct la réponse. Ils me posaient
des questions à leur tour et je leur démontrais par l’exemple ce que j’en
comprenais. Ils étaient pour moi des grands livres ouverts me donnant accès à
un réservoir de sagesse infinie.

Assise en contemplation ou en marchant, on discutait des heures et des heures.


Plus que d’être des ams, ils étaient mes maîtres qui m’enseignaient les grandes
lois cosmiques, les lois de la manifestation et surtout l’Art de vivre .

Je comprenais simplement, sans avoir à passer par l’analyse. Il n’y avait pas de
doutes. J’étais tout ce que je voyais. Nous ne sommes pas séparés. La Nature
qui nous semble être à l’extérieur de nous est un miroir, une manifestation,
comme le sont nos corps. Un miroir de la Conscience absolue.

C’est la forêt et la nature qui étaient mon école. Je trouvais l’école académique «
un peu beaucoup » ennuyante, car je n’y apprenais rien de vraiment
« nouveau », c’est-à-dire relié au présent, à notre capacité de sentir en SOI.
Tout venait du passé. J’étais assez rebelle et n’avais pas la langue dans ma
poche pour exprimer ce que je pensais. Malgré cela je réussissais très bien.
J’aimais y aller pour y rencontrer et partager avec des amis humains. Car même
si je suis la septième d’une famille de sept enfants, j’étais souvent seule… ou
presque…

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Je croyais que tout le monde vivait et voyait la même chose que moi. Ce fut un
grand deuil de réaliser qu’il en était autrement. Surtout de constater que mes
parents et ma famille ne semblaient pas avoir accès à la profondeur et la
richesse du Vivant qui nous entourait. Pour eux, un arbre était un arbre. Beau et
utile ou non. C’était tout. Pour moi, il était une expression de la conscience, un
grand H- ÊTRE.

Je me souviens encore de cette soirée d’hiver de mes 14 ans, où, étendue des
heures dans la neige blanche sous le ciel étoilé, en communion avec « la
grande Vie », je réalisai que l’on ne voyait ni n’entendait pas les mêmes choses.
On ne vibrait pas sur les mêmes plans. J’en ai pleuré toute la nuit en demandant
pardon… Pardon pour notre ignorance et notre aveuglement de notre vraie
nature. Cette ignorance qui nous fait faire encore aujourd’hui trop de « bêtises
humaines».

Dans ma vie, j’ai pleuré souvent, car je ressentais la souffrance de la TERRE et


de ses habitants. Je le ressentais dans mon corps. Mais j’ai aussi pleuré de
gratitude pour la Grâce et la Bonté qui nous inondent de sa lumière.

Un des nombreux cadeaux d’avoir une sensibilité élevée est d’avoir appris à
« faire confiance » à ce que j’allais appeler plus tard l’INTUITION.

Cela a débuté en faisant confiance à la présence de mon guide dans les mondes
subtils et invisibles. Une présence avec laquelle s’est installée graduellement
une relation de respect et d’enseignement. Tout cela était pourtant bien concret
et réel pour moi, je l’entendais dans la profondeur de mon cœur.
J’ai longtemps gardé cela pour moi. C’était tellement précieux et sacré et je
savais qu’en dévoilant cela ouvertement, je serais peut-être jugée. J’avais peur
de ce que l’on dirait…

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Cette relation riche et intense dura plusieurs années, puis s’estompa doucement.
C’était OK pour moi. Tout était dans l’ordre des choses. Cette connexion et cette
écoute de mon Intuition sont demeurées. Je l’appelle souvent, le sage et le guide
intérieur.

Un peu plus tard, entre 17 et 24 ans, j’ai rencontré des maîtres spirituels et
chamanes qui m’ont tous confirmé dans ce que je vivais et dans ma capacité à
être un catalyseur de transformation pour les gens. C’est lors d’une de ces
rencontres auprès d’un chamane, lors d’un exercice de mort consciente où l’on
quittait son corps en conscience, que j’ai vécu un autre Pas-Sage déterminant
dans ma VIE.

J’ai en effet quitté mon corps que je voyais étendu et paisible sur le sol. Après
avoir remercié et dit au revoir à tous mes proches, j’entrai dans un espace que
j’appellerais « PUR AMOUR ». Je reconnus que j’étais enfin rentrée à la maison.
Cet espace est hors du temps. Quelle joie immense dans le silence d’être enfin
de retour. Qui m’y attendait ? Mon guide que je n’avais pas revu depuis quelques
années. Il était là à m’accueillir à bras ouverts et moi je me réjouissais de
respirer enfin dans la vibration de « PUR AMOUR », un « parfum » que je
reconnaissais et que je cherchais à retrouver depuis longtemps.

Je suis restée là un moment. Je goûtais et partageais leur présence, comme


jamais auparavant. Nous étions UNIS. Enfin RÉ-UNIS sur le même plan. J’étais
toute «OUI» pour y rester toute ma VIE. Le souffle quittait aussi le corps
physique étendu sur le sol… De toute façon, cela ne m’intéressait plus. Rien ne
pourrait me séparer encore de l’AMOUR que je SUIS. Ma vie est ici, auprès des
miens. Comment pourrais-je appeler cela autrement ? Les mots sont trop limités
pour définir cette Réalité; la vérité de l’AMOUR! De la lumière, du VIVANT. Était-
ce cela qu’on appelle DIEU?

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Tout en douceur et avec tellement de bienveillance et de compassion, je les ai
entendus me demander: es-tu certaine que tu souhaites nous rejoindre
maintenant? Cela veut dire quitter définitivement ce corps? Je sentis un doute,
une interrogation dans leurs regards. J’ai répondu : OUI, bien sûr, quoi d’autre
serait plus important? Je n’ai rien à faire là-bas. Puis-je rester avec vous? Ici est
ma demeure. L’un d’eux me répondit : tu as vu, goûté, senti, entendu… Tu es
libre, tu peux choisir de rester ici, mais nous voulions surtout que tu te rappelles
que tu es venue pour partager et vivre cet espace d’Amour avec les habitants de
la Terre. Tu peux les aider à se rappeler qui ils sont. Qu’ils peuvent vivre dans la
matière, et ressentir eux aussi cet état d’amour que tu ressens ici. La TERRE
est vraiment un PARADIS. Car TOUT EST AMOUR !

Je leur ai répondu que si tel était leur souhait, je le ferais en sachant que ce ne
serait pas facile, car les gens ne perçoivent pas que tous les habitants de tous
les règnes de la Terre sont tous interreliés.
Ils m’ont remercié et m’ont dit que ce serait plus facile, car maintenant je me
rappellerais. Et qu’eux, ils seraient à mes côtés.

Et c’est tout doucement que le souffle et la présence ont repris contact avec mon
corps que je voyais comme une enveloppe que j’habitais. Une fois revenue, le
chamane m’a confirmé que ce n’était pas juste … « un beau trip ».

Depuis ce jour, ma vie a pris un tournant différent. Je me sens disciple de la


Grande VIE, au service de la pureté, de la grandeur, de la sagesse bref, de
l’AMOUR que nous sommes. Je sais jusqu’au plus profond de mes entrailles
que nous sommes Un, que tous réunis, nous formons un grand organisme
vivant. La même conscience qui se manifeste sous de multiples formes. La
substance même est l’AMOUR. J’ai alors choisi d’apporter ma petite contribution,
en réalisant et en offrant qui je suis vraiment. Redonner sa pleine valeur à notre
passage sur cette planète Terre. La terre qui est donc notre mère pour ce temps.

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Cet engagement a pris une nouvelle dimension lorsque quelques années plus
tard j’ai rencontré mon maître OSHO et qu’il m’a offert un nom d’initié. Ça m’a
pris plusieurs années avant de rencontrer OSHO en chair et en os. Il y avait des
résistances et comme c’est souvent le cas pour les résistances, on ne les voit
pas et on se justifie avec nos « croyances ». C’est donc en 1984, alors que
j’avais 22 ans, que je fis cette rencontre significative. J’aime la saveur qui se
dégage, la présence, la poésie et la richesse des enseignements. Mais je n’ai
pas besoin d’un maître et n’en recherche pas. La nature est déjà mon maître.
Alors en 1987, j’ai profondément entendu l’appel dans mon cœur et la
résonnance avec son message : «Connais-toi toi-même et sois ton propre
maître».

Je ne pouvais plus faire semblant. J’ai dit oui ! J’étais loin de m’attendre à ce qui
allait m’arriver. Et j’ai reçu mon nom initiatique : PREM AASHTI, ce qui
signifie Paix et Amour. J’en suis bouleversée. « Je » ne comprends pas encore
toute la portée de ce nom. Et comme par magie, c’est à dire par la loi de la
synchronicité, tout s’est mis en place afin de me permettre d’aller en Inde, dans
un ashram à Poona. J’y suis resté 6 mois.
Une autre expérience « ordinaire » allait me faire basculer, dans une nouvelle
profondeur de mon cœur. Il était 18h et j’avais rendez-vous pour la méditation du
soir en présence de OSHO. Il était faible et malade et ne sortait plus qu’une fois
par jour. Je suis curieuse et excitée d’entrer dans ce «Buddha Hall», un étrange
et magnifique temple à ciel ouvert. J’étais surtout curieuse et excitée de pouvoir
enfin voir cet homme en chair et en os, un homme ordinaire tout comme vous et
moi.

C’est touchant de voir tous ces gens en silence. Je trouve une place et m’assois.
OSHO entre dans le temple. Je sais qu’il me voit, il n’y a plus que LUI et MOI, je
sens qu’il voit à travers moi. Je suis transparente et me sens toute nue devant
lui. C’est très impressionnant. Je respire, je suis émue, je suis honorée. Une
seconde plus tard, mon corps s’effondre sur le sol et se prosterne aux pieds du

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maître. La tête ne comprend rien, car ce geste de prosternation n’est pas dans
ma culture et mes croyances. L’énergie est tellement forte que je me sens
foudroyée. L’arrogance de celle qui croyait tout savoir et tout contrôler tombe
soudainement pour ne laisser qu’un profond sentiment d’unité. Un grand cœur
qui respire dans plusieurs formes, plusieurs corps, qui apparaissent séparés.

JE SUIS CELA.

Pendant cette période OSHO a quitté son corps. Une boucle se refermait. Je
l’ai entendu dans mon cœur. Il m’a dit REGARDE… Je suis ici; je suis partout je
suis dans TOUT. Les années qui ont suivi ont été un temps d’intégration, de
reconnaissance et de grands nettoyages.

Je suis retournée à l’ashram pour une période de six mois. J’y suis restée
pendant 5 ans. J’ai eu la chance d’y travailler en tant que thérapeute. L’ashram
fut un endroit idéal pour y faire fleurir et asseoir ma Présence.

Je me croyais sédentaire et sans envie particulière de voyager. Aujourd’hui je


suis devenue nomade et la vie m’invite à travailler dans plusieurs pays,
différentes cultures. Et je réponds OUI à cet appel. J’écoute et je suis le courant
de la rivière. Je suis toujours touchée et émerveillée de voir l’Étincelle de VIE
qui se manifeste à travers les différentes fleurs que nous sommes dans ce
grand jardin qu’on appelle la TERRE.

Les gens m’appellent parfois femme médecine, accoucheuse, éveilleuse de


conscience, chamane, guérisseuse, sorcière, guide spirituelle… Vous pouvez
m’appeler comme vous le voulez. C’est votre expérience qui est importante.
Osez la vivre et la goûter pleinement, jusqu’au bout, jusqu’à disparaître et être
embrassé par votre Vraie Nature.

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Ici, aujourd’hui je vous écris. Je suis libre et en paix. Libre de ma petite ou
grande histoire personnelle. Libre de celle qui cherche autre chose ou qui attend
un ailleurs meilleur. La Paix est toujours là. Elle m’a rempli quand s’est arrêtée la
lutte pour et la recherche d’ être « quelqu’un ». Il n’y a plus de peur d’AIMER.
Beaucoup de gratitude se trouve en mon cœur. Tout simplement, il ne reste qu’à
offrir l’Amour qui me traverse. MERCI !

L’auteure
Aashti Tousignant
Québécoise d'origine, Aashti Tousignant est la fondatrice
de l’École In-Tuition. Reconnue au niveau international, elle
accompagne depuis 25 ans ceux et celles qui ont soif d’être
libre, responsable et de vivre en pleine conscience. Sa
présence inspirée et inspirante permet la transmission de
connaissance et d'outils pratiques avec simplicité et humour
et de façon tout-à-fait créative et intuitive.Voilà pourquoi on
la désigne comme la femme de cœur, femme-
médecine. Aashti favorise ce qu'elle appelle l’Écologie de
l’ÊTRE. Elle partage des clés concrètes pour suivre en confiance l’appel du
vivant afin de mieux manifester sa mission de vie. Elle travaille et partage son
temps entre la France, l'Inde et le Québec.

SITE INTERNET : www.ecoleintuition.com

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Un état spontané d’illumination
Une voie de transformation, une vie consciente

PAR DR RICHARD MOSS

« La nature constitue le meilleur miroir pour accéder à la plénitude et la beauté authentiques


qui résident en chacun d’entre nous. »

En 1977, Richard Moss pratiquait la médecine quand il fit l’expérience d’un état
spontané d’illumination qui changea sa vie de façon irréversible et transforma
profondément sa compréhension de la conscience et du comportement humains.
Avec cette ouverture advint un nouveau niveau de sensibilité incluant une
intuition supérieure, une perception subtile des enseignements mystiques et
spirituels, ainsi que la capacité de sentir les champs d’énergie du corps.

Porté par cette intense ouverture qui exigeait un continuel examen de soi, il prit
une année sabbatique dans sa pratique médicale et entama cette période en

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suspendant ses activités habituelles. Pendant ce laps de temps, il médita
spontanément chaque jour pendant des heures, et lut une vaste littérature, aussi
bien spirituelle et psychanalytique que touchant les domaines de la poésie et de
la mythologie. Par-dessus tout, il observa attentivement la nouvelle qualité
d’énergie circulant dans son corps et la manière dont ses pensées généraient
instantanément émotions et sensations.

De cette période introspective naquit sa compréhension que la cause


fondamentale de la plupart de l’inutile souffrance humaine et des conflits qui en
résultent proviennent de deux formes d’ignorance basiques : d’une part,
l’identification sans questionnement à la pensée – spécialement à nos jugements
et croyances – et, de l’autre, l’incapacité de la plupart des gens à affronter des
sentiments menaçants de façon consciente, vulnérable et créatrice. Par ailleurs,
il commença à reconnaître la présence du maître intérieur, essentiellement à
travers les rêves. Il réalisa que, dans ce territoire inconnu, il était guidé par ceux-
ci. C’est ainsi que débutèrent l’étude et la contemplation des rêves, qui est une
partie centrale de son enseignement, de même que son immense respect pour la
sagesse qui réside en chacun de nous.

Début de son travail d’enseignant


Richard ne reprit jamais la médecine alors qu’il avait été un praticien aimé ;
finalement, quelques-uns de ses anciens patients s’adressèrent à lui et
commencèrent à le consulter à son domicile. Il s’asseyait avec eux, leur tenant
longuement les mains en silence puis commençait à voir ce qui émergeait
spontanément de leurs discussions. Lorsqu’une psychothérapeute voisine
remarqua les profonds changements chez deux de ses patients qui étaient allés
méditer avec Richard, elle organisa un séminaire pour elle et ses collègues afin
qu’il partage ce qu’il découvrait. Telle est l’origine de son travail avec des
individus et des groupes, qu’il a poursuivi et développé pendant 35 ans.

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À propos de son travail et de son style d’enseignement
Bien qu’il y ait eu plusieurs influences importantes dans sa vie, son travail a
évolué indépendamment de toutes traditions spirituelles ou religieuses
spécifiques. Son enseignement est une voie de transformation et de vie
consciente, accessible à chacun. Ce que vous recevez si vous participez à l’un
de ses séminaires ou l’une de ses retraites n’implique pas que vous adoptiez un
nouveau système de croyances ou que vous rejoigniez une quelconque
organisation ; il n’y a aucune pression pour que vous changiez, jusqu’à ce que
vous le fassiez de votre plein gré, à partir de votre propre compréhension. Son
travail consiste à vous inciter à vivre avec plénitude et créativité ce que vous êtes
appelé à vivre. C’est une invitation à ce qu’il appelle une « vitalité radicale », soit
une vitalité et une intelligence qui viennent de votre être le plus profond.

L’enseignement de Richard s’inspire d’un large éventail d’approches de la


compréhension humaine aussi bien occidentale qu’orientale ; il a le don spécial
de pouvoir communiquer les intuitions fondamentales de diverses traditions
d’une façon contemporaine et toujours renouvelée. Aucune conférence ni aucun
atelier proposé par Richard ne sont identiques, même quand ils concernent des
thèmes similaires. Il organise chacun de ses enseignements de façon originale et
vivante, avec la précieuse capacité d’induire chez son auditoire l’état de
conscience dont il parle. Ses paroles émergent d’un lieu si intemporel et
universel que les gens disent qu’ils sentent que c’est comme s’il lisait dans leur
esprit et parlait directement à leurs besoins et à leurs problèmes actuels.
Richard dispense son enseignement par ses conférences, ses séminaires
intensifs de 3 à 5 jours de Travail Profond, et ses retraites de 10 jours de «
Vitalité Radicale ».
Son style d’enseignement peut être très direct, mais toujours respectueux. Entre
les sessions, il est facilement accessible et apprécie de partager ses repas avec
les participants. Dans tous ses programmes, il guide ces derniers vers une
profonde connexion à leur être essentiel. Son objectif consiste à ce que vous ne
suiviez pas seulement son travail ou celui de quiconque, mais que vous

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appreniez à devenir votre propre enseignant. Richard est réputé pour la richesse
expérimentale de ses programmes. Les participants apprennent directement à
éprouver leur conscience multidimensionnelle, ainsi qu’à reconnaître et se libérer
de croyances limitantes. Il aide à développer une approche consciente face aux
sentiments menaçants, particulièrement à la peur sous toutes ses formes, afin
que vous appreniez à rencontrer ces espaces plus sombres de façon à la fois
créatrice et libératrice.

Tous les outils et les pratiques que vous apprendrez sont destinés à être
flexibles, pragmatiques et facilement adaptables à votre vie quand vous rentrerez
chez vous. C’est un travail qui s’adresse à votre être tout entier : corps, esprit,
sentiments, énergie et le mystère ineffable de votre essence, afin d’effectuer des
changements essentiels et durables.

Dans les plus longues retraites et la plupart des sessions intensives de Travail
Profond, il est rejoint par son associée de longue date, Annalisa Mather, dont la
collaboration ajoute un équilibre féminin avec sa façon habile de guider plusieurs
de ses exercices. Lors de chacune de ces retraites, Richard et Annalisa sont
soutenus par une équipe d’anciens étudiants expérimentés, si bien que les
participants reçoivent une attention individuelle avertie. Bien des gens qui ont
travaillé avec Richard pendant des années sont parmi ses amis les plus proches,
et la communauté des individus qui ont pratiqué ce travail se répand dans le
monde entier. Alors que certains de ses programmes sont spécifiquement
réservés à ceux qui ont déjà œuvré avec lui, il n’y a pas de hiérarchie entre les
étudiants débutants et avancés, mais simplement des degrés de familiarité et
d’amitié qui ont évolué au fil du temps.

Les plus longes retraites et plusieurs des séminaires intensifs de Travail Profond
se déroulent dans des lieux soigneusement choisis, exceptionnels pour leur
accès à la nature. En effet, Richard sait qu’un tel environnement à l’étonnante
capacité de révéler de façon inattendue des moments de perspicacité – par

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exemple à travers le chant d’un oiseau –, et que la nature constitue le meilleur
miroir pour accéder à la plénitude et la beauté authentiques qui résident en
chacun d’entre nous.

L’auteur
Dr Richard Moss
Richard Moss a reçu son B.A. de l’Université d’État de New
York à Stony Brook en 1968 et son doctorat en médecine
de New York Medical College en 1972. Il est un diplomate
de l’American College of Emergency Medicine (1974) et de
l’American College of Preventive Medicine (1979), et
membre de l’American Holistic Medical Association.
Richard a parlé à de nombreuses conférences, églises,
organismes de formation, entreprises telles que Eli Lilly
Pharmaceuticals, et à des institutions telles que l’Université
de Harvard, l’Université de Chicago, l’Université de Stanford,
UC Berkeley, et bien d’autres, tant en Amérique du Nord, en Europe, en
Amérique du Sud et en Australie. Le travail de Richard est une forme d’art
dynamique qu’il pratique depuis plus de 30 ans. Il nous apprend à vivre avec une
présence exquise et nous donne les outils pour répondre à ce que la vie apporte
avec force et grâce. Le Dr Richard Moss est l’auteur de nombreux livres dont huit
livres traduits en français: 1) Plénitude, empathie et résilience; 2) Apprendre le
Pouvoir de la Présence; 3) Le Mandala de l’Être: Découvrir le pouvoir de
conscience; 4) Paroles des deux mondes; 5 Recueil de réflexions de sagesse; 6)
Le Deuxième Miracle: Intimité, spiritualité et relation consciente; 7) Le Papillon
Noir: Invitation à un Changement Radical; 8)Unifier; le Je qui est Nous: S’éveiller
à des énergies supérieures grâce à l’amour inconditionnel.

SITE INTERNET : http://richardmoss.com/ ou www.voxpopuli.tv

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Le scandale absolu de la vérité
Parcours d’un philosophe et d’un libre penseur du XXI ième siècle

PAR ANDRÉ MOREAU

« Il y a une fin à tout ! »

En 1968, c'est toujours la Grande Noirceur au Québec, la police cours encore


après les philosophes et ceux-ci cherchent et lui échappé, la confrontation est
inévitable.

- EXTRAIT DU JOURNAL PERSONNEL D'ANDRÉ MOREAU

Mardi 26 mars 1968


Ce matin je me suis levé très tôt. J'étais en train de prendre mon café quand j'ai
reçu un télégramme de la direction du CÉGEP confirmant l'annulation de ma
conférence. Les parents, devenus hystériques, se sont réunis d'urgence la nuit

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dernière pour établir un plan d'action au cas où celui de la police échouerait.
C’était la crise totale. Tous les services du CÉGEP sont paralysés. Les
professeurs refusent d'enseigner ; les élèves font la grève. Il y a eu plusieurs
appels à la bombe durant l'avant-midi. Les journaux ont lancé de l’huile sur le feu
par des manchettes explosives. L'une d'entre elles déclare : ‘Le Marquis de Sade
déclenche une grève’. Il n'en fallait pas plus pour donner l'impression aux gens
que le fameux marquis existe réellement. Le photographe d'un grand quotidien
anglophone s'est présenté chez moi et m'a demandé en cassant le français :
‘Est-ce que vous êtes le marquis ?’. J'ai eu toutes les peines du monde à le
persuader que celui qu’il cherchait était mort depuis près de deux cents ans. Par
contre, un groupe de policiers en civil, mandaté par les parents, s'est présenté au
collège ce midi avec un mandat d'arrestation contre le Marquis de Sade. N'en
croyant pas leurs oreilles, les étudiants qui étaient sur les lieux les ont envoyés
au quatrième étage en leur déclarant qu'il était justement dans la classe du
professeur Karl Marx. Entre temps, le sous-ministre de l'éducation est arrivé à
l'Institut pour s'entretenir avec le directeur du CÉGEP et les policiers ont insisté
pour le fouiller non sans protestations de sa part. À plusieurs reprises, j'ai été
rejoint par les journalistes qui voulaient connaître mes intentions. Je leur ai dit
que je comptais bien donner ma conférence quand même. Ce matin, les
étudiants ont invité des orateurs de prestige pour venir les entretenir sur la liberté
d'expression. Des dirigeants syndicaux, des hommes politiques de gauche, des
avocats connus, des journalistes ont pris la parole, critiquant vertement le
CÉGEP pour son attitude, conspuant le gouvernement, attaquant le Ministère de
l'Éducation. À plusieurs reprises, des bagarres éclatèrent entre mes partisans et
des contestataires de l'Institut. Au cours de cette assemblée, les professeurs
décidèrent d'occuper l'amphithéâtre où je devais parler ce soir. Et c'est ce qu'ils
ont fait cet après-midi après avoir réussi à tromper la vigilance des policiers
massés sur les lieux. Devant cette action de groupe inattendue, le directeur les a
d'abord sommés de quitter l'amphithéâtre et comme il n’obtenait pas de résultats,
il les a fait expulser manu militari par les forces policières. Vexés, les professeurs
ont rédigé un communiqué de presse dans lequel ils dénoncent vivement

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l'attitude du directeur du CÉGEP à leur endroit. L'hostilité entre les deux campus
est à son comble à la suite de cet incident. Le syndicat adverse a pris parti
contre nous et a décidé de boycotter la manifestation de ce soir. Vers cinq
heures, j'ai reçu un télégramme de Harry Bracken qui est présentement à
Windsor. Il m'assure de son soutien ainsi que de celui du professeur Lascaris
que j'ai rencontré l'année dernière à Québec. Je n'ai pas pu manger à cause de
la tension. Vers huit heures, quand je me suis présenté à l'Institut, il y avait bien
2000 personnes sur les lieux et la brigade antiémeute venait de faire son entrée
sur le campus à grand renfort de sirène. La foule menacée de rompre les
barricades de la police. L'agitation avait atteint sa limite victime. J'ai stationné ma
voiture devant l'immeuble. À peine avais-je montré la tête que les policiers et les
journalistes me pressèrent de toute part. Il faisait clair comme en plein jour sous
les projecteurs de la télévision. On m’interpelait en toutes les langues. Il y avait
même le représentant de la communauté italienne de la métropole qui voulait
que je fasse une déclaration. J'entendais les cris de mes collègues déchaînés à
la suite de l’affront qui leur avait été fait l'après-midi. J’essayais de me diriger
vers l'entrée principale que le directeur inquiet avait fait barricader, car, même s'il
était clair aux yeux de tous que je ne pourrais faire ma conférence ce soir, je
voulais m'assurer que les portes étaient bien fermées. Un capitaine de police me
lut une sommation me demandant de quitter les lieux. Mais je réussis à le
convaincre, malgré la bousculade qui régnait autour de moi, de me laisser me
rendre jusqu'aux portes. Voyant ma cause perdue, je décidai de tout tenter pour
me faire arrêter, espérant alerter l'opinion publique par mon emprisonnement. Je
me mis donc à donner de grands coups de pieds dans les portes en verre dans
l'espoir de les fracasser. Mais elles résistèrent et les policiers ne bronchèrent
pas. Je dus donc rebrousser chemin. Alors, le capitaine me demanda de
renvoyer la foule chez elle. Je voulus monter sur un camion de police avec un
haut-parleur, mais on m'en empêcha. Je me résolus donc à parler du toit d'une
automobile à la foule en délire. Ce fut pour inviter tout le monde à me suivre sur
l'autre campus où l’on n’attendait pas à mon arrivée. Je leur dis aussi que ma
conférence aurait lieu à l'université et que j'intenterais des poursuites contre le

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CÉGEP. Quelques minutes plus tard, la rue qui borde le campus était
transformée en champ de courses, chacun cherchant à rallier notre lieu de
rendez-vous le plus tôt possible pour avoir les meilleures places. C'est ainsi que
je me déplaçai dans un tumulte indescriptible, suivi par un cortège de voitures
qui klaxonnaient sans arrêt, pendant que les forces de l'ordre empruntaient les
rues avoisinantes afin d'arriver là-bas avant nous. Les jésuites qui ne nous
attendaient pas ne purent qu'assister impuissants à l'invasion du collège par la
foule. C'est là que je donnai une conférence de presse retentissante où je
dénonçai l'action concertée du gouvernement et de la police pour brimer la
liberté d'expression. Puis j'ai remercié tous ceux qui m'avaient assisté dans cette
affaire et j'ai tiré ma révérence. Il y a une fin à tout. Je suis épuisé. Il est temps
que je fasse le bilan de tout cela.

L’auteur
André Moreau
André Moreau est né à Montréal, le 8 février 1941.
Docteur en philosophie de la Sorbonne en 1966, il
poursuit des recherches en épistémologie au niveau
postdoctoral et s’oriente vers la sexologie. Il publie son
premier livre en 1969, crée un système philosophique, le
Jovialisme, basé sur une vision du monde
immatérialiste. Il fonde le Mouvement Jovialiste en 1970.
Depuis il a publié 73 ouvrages et prononcé 20,000
conférences tant en Amérique du Nord qu'en Europe.
Penseur éveillé très organisé, il nous confronte au
mystère de la vie en nous proposant une série
d'expériences métaphysiques totales et inédites. Il ne se présente ni comme un
historien, ni comme un érudit, mais comme un chasseur d'évidences sauvages.

Site Internet : www.andremoreau.ca ou www.voxpopuli.tv

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QUI LE RECEVRA... OFFREZ-LE EN CADEAU.
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développement personnel, santé et mieux-être global. Ce livre est aussi le
prolongement du Télésommet du développement personnel
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Merci à tous les auteurs qui ont participé à la concrétisation de ce projet


unificateur. Merci à vous tous qui, à votre tour, le relayerez en le faisant circuler
et en l’offrant au plus grand nombre de gens possible.
Que la lumière brille en vous et autour de vous !

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auteurs. Les Productions Alchymed inc., Conversation Papillon ou autres sites associés ou affiliés, ses dirigeants et/ou
toute personne associée à cet ouvrage, ne font aucune promesse ou déclaration, n’offrent aucune garantie, ne posent
aucun diagnostic, ni ne traitent aucun problème de santé particulier. Tout traitement médical et son suivi restent sous
votre entière responsabilité. Chaque individu est entièrement et totalement libre d’agir selon sa volonté et sa conscience.

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