3-Droit Des Assurances S5 REGLE
3-Droit Des Assurances S5 REGLE
3-Droit Des Assurances S5 REGLE
ASSURANCES
Avant propos /
Le cours de droit des assurances a pour objet de présenter les acteurs de ce secteur économique
à savoir les assureurs, les intermédiaires (courtier d'assurance...)et les réassureurs d'un point de vue
juridique, et ensuite d'envisager les diverses branches d'assurances (dommages aux biens,
responsabilité civile, assurances de personnes, assurance crédit, caution, assistance et protection
juridique).
Enfin, le contrat d'assurance support juridique de cette activité est analysé dans ses éléments
constitutifs, sa formation, ses effets, son exécution pour terminer sur sa résiliation.
Le droit des assurances est une matière jeune pour une activité relativement ancienne. L'assurance est
un mécanisme que l'on retrouve dans toutes les activités, qu'elles soient lucratives ou non. C'est un
moyen de financement complémentaire des activités bancaires.
L'étude de la matière consiste à mettre l'accent sur sa spécificité : l'assurance a une dimension collective
et individuelle. Techniquement, l'opération d'assurance est toujours organisée pour une population
donnée. Au-delà même des entreprises d'assurance et leurs intermédiaires, des organismes publics sont
partie prenante de la bonne marche de l'activité.
L'opération d'assurance se caractérise aussi par une série de relations contractuelles. Il faut apprendre
à connaître les spécificités de ce contrat de sa formation à son dénouement en passant par son
contentieux.
Introduction
Définition de l'assurance
L'assurance peut être définie comme l'opération par laquelle une partie, l'assureur (Ar) s'engage
moyennant une rémunération (prime ou la cotisation) à payer une prestation (capital, rente) à une autre
partie, l'assuré (Assuré) ou le bénéficiaire en cas d'une réalisation d'un risque déterminé (le sinistre).
Cette opération n'a pas un caractère spéculatif car elle ne se borne pas à déplacer le risque d'une partie
sur l'autre.
Elle tend à combattre l'aléa puisque l'assuré, par cet acte de prévoyance se met à l'abri du risque qu'il
redoute et que l'assureur cherche à réduire l'effet du hasard en regroupant toutes les personnes
désirant faire face à ce même risque.
Elle réalise ainsi une mise en commun des risques par la contribution proportionnelle de chacun, les
sommes versées par toutes permettant d'attribuer à ceux qui ont été victime du sort des prestations
convenues.
C'est une opération complexe, elle requiert une entreprise très élaborée qui n'a pu apparaitre qu'à une
époque relativement récente.
L'évolution historique de l'assurance
On y trouve des traces dans l'antiquité qui annoncent le contrat que nous connaissons aujourd'hui.
On dit que les chameliers de Mésopotamie répartissaient entre eux le dommage lorsque l'un des
membres du groupe perdait un chameau.
Les légionnaires romains bénéficiaient d'une sorte de mutuelle leur permettant de couvrir les frais de
changement de garnison.
Quant aux navigateurs vénissiens, ils avaient organisé le régime des avaries communes que connait
encore le droit maritime aujourd'hui.
Quand il y a une tempête et que le sauvetage du navire exige de l'alléger et de jeter une partie de la
cargaison, cette perte était répartie entre les propriétaires des marchandises sauvées comme des
marchandises sacrifiées ainsi que les propriétaires du navire.
L'idée de mutualité était bien à l'origine de ce système.
Il faut attendre le moyen-âge pour voir apparaitre une forme de pré assurance avec le prêt à la grosse
aventure. Le bailleur de fond qui finançait une expédition maritime n'avait droit à aucun
remboursement en cas de perte du navire.
Ce qui préfigure l'actuel contrat d'assurance avec cette différence que la survenance du risque au lieu
d'entrainer le paiement d'une indemnité privait "l'assureur" de son droit au remboursement.
Mais l'opération avait aussi un caractère spéculatif puisque dans l'hypothèse où le navire revenait avec
sa cargaison, le bailleur de fond non content d'être remboursé participait aussi au profit de l'expédition.
L'église qui jugea cette pratique usuraire ne tarda pas à la condamner interdisant la stipulation d'un
intérêt dans ce type de prêt.
L'assurance maritime se dégagea à la fin du 14ème siècle dans les grands ports italiens (Gênes, Venise)
qui connaissaient une grande activité commerciale.
L'assurance apparue lorsque l'une des parties se borna à garantir l'autre de la perte de la valeur du
navire et de sa cargaison en cas de sinistre contre le paiement préalable d'une somme déterminée. (la
prime aujourd'hui)
L'assurance terrestre ne fit son apparition que 3 siècles plus tard.
En Angleterre, à la suite de l'immense incendie de 1966 qui détruisit Londres, des compagnies
d'assurance contre l'incendie furent crées à partir de 1680 tandis que les compagnies existantes qui se
limitaient aux opérations maritimes garantirent ce nouveau risque (incendie en matière terrestre).
C'est à partir de cette date qu'elles prirent véritablement leur essor.
Cette nouvelle forme d'assurance s'est répandue en Allemagne, pays scandinaves et ailleurs.
En France, elle est marquée par la création à Paris en 1717 du premier bureau des incendiers, sorte de
caisse de secours contre l'incendie.
En 1750 par la création de la chambre générale des assurances de Paris. (1ere société d'assurance
contre les incendies) qui devient la première chambre royale des assurances.
D'autres compagnies se développèrent ensuite mais ce développement fut brisé par le développement
des sociétés par action.
L'assurance française pris seulement son essor au 19ème siècle, au moment de la restauration après la
période napoléonienne.
La restauration vit naitre les sociétés d'assurance telles les assurances générales ou le Phoenix qui ont
été regroupés dans les assurances générales de France (nationalisées en 1946) qui se multiplièrent par
la suite sous forme de mutuelles ou de sociétés par action (SA).
Cela explique le caractère impératif de cette loi car l'art 2 édicte une interdiction générale de déroger
sous peine de nullité absolue aux dispositions de cette loi sauf pour les articles accordant une simple
faculté.
Le législateur s'est ensuite empressé de créer un statut pour les entreprises d'assurance, il y a eu de
nombreux textes, souvent des décrets loi, pour soumettre ces sociétés au contrôle de l'Etat, leur
imposer la constitution de réserve spéciale, une comptabilité particulière puis d'autres textes en 1946
organisaient un conseil national des assurances, une caisse centrale de réassurance etc... et nationalisa
les plus importantes sociétés d'assurance.
A ces textes sont venus s'ajouter de nombreux décrets relatifs aux opérations d'assurance, la loi sur les
opérations maritimes du 3 juillet 1967.
L'importance de ces textes imposait une codification.
Cette codification a été prévue par une loi du 8 novembre 1955 mais ne fut réalisée que 20 ans après
grâce à des directives communautaires qui ont obligé le législateur à modifier sa législation interne.
Il en a profité pour créer un code des assurances qui a vu le jour par 2 décrets et 1 arrêté du 16 Juillet
1976.
La technique de l'assurance
L'assurance ne peut pas être envisagée que dans le rapport Assureur, Assuré.
Elle exige une entreprise scientifiquement organisée mettant en œuvre une technique particulière.
C'est ce qu'exprimait un auteur dans la formule "la compensation des effets du hasard sur le patrimoine
de l'homme par la mutualité organisée suivant les lois de la statistique".
Depuis on a cessé de souligner ce rôle de l'assureur de distribuer des primes recueillies dans un groupe
d'assuré.
Il a un rôle de redistribution entre les assurés qui n'ont pas subi de sinistres et ceux qui en ont subi.
C'est le gérant de redistribution, d'une mutualité.
La vieille idée de mutualité est à la base de la technique de l'assurance. Un groupement de personnes
mettant en commun les risques répartissent ceux ci entre eux de façon insensible.
Si tous contribuent au règlement des sinistres, la participation de chacun est très réduite.
En diluant le risque, la mutualité élimine le hasard et crée une certaine sécurité.
Toute assurance s'inspire de la mutualité, celle-ci est évidente dans l'assurance mutuelle car le groupe
provient de l'initiative même des assurés.
Le groupement ne tend qu'à répartir les sinistres en vue d'une recherche des bénéfices.
L'idée de mutualité est aussi présente dans les assurances à prime fixe où l'assureur apparait comme un
tiers, il poursuit la réalisation des bénéfices face à des assurés qui s'ignorent.
La mutualité inspire l'entreprise aussi car seules les primes permettent de régler les sinistres.
La mutualité permettra d'autant mieux de réguler les effets du hasard par la compensation des risques
subis en son sein qu'elle sera plus nombreuse.
La masse des cotisations, si elle est importante, réduira proportionnellement la charge du risque
supporté par chacun et les frais généraux de l'entreprise seront également diminués.
Encore faut-il organiser cette mutualité en évaluant à l'avance le nombre et le coût moyen des sinistres
dont elle aura la charge afin de pouvoir demander à chacun des assurés une prime correspondante.
C'est l'inversion du cycle de production (dans les assurances).
Il faut faire un calcul de probabilité pour arriver à ce prix. Ce calcul doit être fondé sur la statistique,
laquelle permet de déterminer les chances de réalisation d'un risque grâce à l'un de ses fondements, la
loi des grands nombres.
En effet, les observations faites sur un grand nombre de cas produisent toujours des résultats à peu près
identiques.
Il apparaît donc possible de dégager des probabilités de survenance qui se vérifieront en principe dans
de nouveaux groupes présentant les mêmes caractéristiques que celui qui a été étudié.
Certains écarts peuvent se produire entre la loi dégagée et la réalité, ce calcul donne à l'assurance une
base scientifique sûre.
Pour mettre l'assureur en mesure d'apprécier les risques, les statistiques doivent être établies de
manière à traduire le jeu normal de la loi des grands nombres.
3 critères essentiels sont exigés : - elles doivent porter sur une multitude de risque suffisamment
disséminés afin que leurs réalisation ne frappe pas à la fois un nombre élevé d'assurés. Ce qui
provoquerait une accumulation de sinistres.
Ex : le risque d'incendie cessera d'être dispersé en cas de guerre...
De même le risque de tremblement de terre dans un pays fréquemment frappé par de tels cataclysmes
n'est plus assurable sauf régime particulier des catastrophes naturelles (1982).
- Les statistiques doivent ensuite porter sur des risques
suffisamment homogènes, c’est à dire qu'ils présentent une commune mesure pour faire l'objet d'une
appréciation correcte.
Ils doivent être semblables à leur nature. En cas d'incendie, on distinguera entre les risques simples et
les risques industriels.
Quant à leur objet, ils seront différents selon qu'ils soient en bois, béton... quant à leur durée...
- L'observation statistique doit concerner des risques dont la réalisation est assez fréquente pour
permettre dégager une loi de probabilité. Seule une certaine régularité permet de considérer le hasard
comme une certitude relative.
Inversement, une réalisation trop fréquente qui permettrait une évaluation du risque appellerait des
primes d'un montant excessif et l'assurance sera économiquement inefficace.
Les statistiques établies selon ces règles constitueront pour l'entreprise d'assurance la base d'une
exploitation rationnelle.
Cela ne doit pas conduire l'assureur à accepter toutes les affaires qui lui sont offertes.
Il doit veiller à opérer une sélection des risques retenant ceux qui lui paraissent aussi dispersés et
homogènes que possibles afin de retrouver les qualités et la répartition qui était celle du groupe où les
statistiques ont été élaborées.
S'il parait à l'assureur impossible de prévoir à priori l'importance du risque parce que le sinistre peut
être d'une ampleur considérable.
L'assureur devra donc se limiter à un maximum de couverture au delà duquel sa garantie ne sera pas
due.
Il fixe un plafond de garantie.
Il peut aussi avoir recours à la technique de la coassurance, l'assurance conjointe avec d'autres
compagnies.
Chacune assumant une quotepart du risque. Il faut le consentement de l'assuré.
Il y a aussi une autre technique, la technique utilisé sera la réassurance, elle permet à l'assureur de
s'assurer lui même contre ce risque de subir le poids de sinistres trop lourds.
Elle réalise la meilleure division des risques pour l'assurance.
La prévention elle-même n'est pas étrangère à la technique de l'assurance car elle procède aussi de la
recherche d'une plus grande sécurité.
L'assureur a tout intérêt à éviter les sinistres plutôt qu'à avoir à les régler.
Les compagnies d'assurance ont crée un bureau spécial de prévention avant de constituer en commun le
Centre National de Prévention et de Protection (CNPP).
Dans le domaine de la circulation, les sociétés d'assurances financent la prévention routière.
Il y a des mesures plus concrètes, l'assureur limitera le nombre de ses sinistres en imposant à l'assuré
qu'il garantie contre l'incendie l'emploi de matériaux ignifugés. La disposition d'extincteurs, de
dispositifs anti fumée, des serrures spéciales contre le vol, des alarmes etc...
Il préviendra aussi des accidents en intéressant l'assuré à la non réalisation des risques surtout dans les
domaines où la part de l'homme est jugée prépondérante au regard des sinistres.
D'où la pratique fréquente de la franchise, on participe au sinistre.
La clause de bonus/malus a été exigée par le législateur en 1976, cette clause a également pour but de
réduire la fréquence des sinistres en incitant l'assuré à plus de vigilance.
Le rôle de l'assurance
La mission essentielle de l'assurance est d'apporter aux hommes cette sécurité dont ils ressentent le
besoin.
Elle les protège contre les risques du hasard qui les menace dans leur personne comme dans leurs biens
et leur donne ainsi confiance dans l'avenir.
C'est une vente de sécurité au profit de l'action.
D'un point de vue individuel, l'assurance à une valeur morale indéniable, c'est un acte de prévoyance
donnant à son auteur conscience de ses responsabilités, lui permettant d'accroitre son indépendance et
sa liberté et même d'accomplir parfois un devoir moral envers autrui.
L'assurance décès... au profit d'un enfant handicapé...
D'un point de vue plus général, l'assurance joue un rôle important dans la vie économique et sociale.
Rôle social car c'est un facteur de sécurité car elle garantit la réparation et favorise la création.
Cette opération ne peut être assurée que par des entreprises soumises à une réglementation
particulière ayant un rôle de production et par des intermédiaires chargés de placer les contrats auprès
du public ayant un rôle de distribution.
CHAPITRE 1
LES ENTREPRISES D'ASSURANCE
Elles doivent pour donner des garanties suffisantes répondre à des exigences relatives à leur forme
juridique.
Elles sont l'objet d'un contrôle étatique très étroit justifié par l'affectation spécifique et l'utilité
économique des capitaux collectés, elles nouent entre elles de multiples relations à l'occasion
d'opération de coassurances et de réassurances.
Section 1 Forme juridique
Le législateur a limité le nombre des formes juridiques ouvertes aux sociétés d'assurance afin d'offrir à
leurs créanciers des garanties suffisantes.
Il s'agit pour les sociétés commerciales de la seule SA et pour les sociétés civiles de la société
d'assurance mutuelle et des unions de mutuelles.
Cependant, on peut rencontre en France certaines structures particulières puisque des sociétés
étrangères sont admises à pratiquer en France des opérations d'assurance.
A) Les SA
Ce sont les seules qui sont admises à pratiquer les opérations d'assurance exception faite pour la
réassurance qui peut être pratiquée par des sociétés en commandite par action.
En principe, les règles générales de fonctionnement des SA sont applicables à ces entreprises. Il y a
cependant des différences.
Le code des assurances déroge au droit commun pour fixer un capital social minimum plus élevé pour
les SA d'assurance.
Il déroge aussi pour imposer à chaque actionnaire le versement de la moitié au moins du montant des
actions qu'il a souscrite avant la constitution définitive de la société.
Il y a aussi des assouplissements aux règles relatives aux contrats passés par les dirigeants sociaux avec
la société.
Les sociétés d’Assurance M ont comme les SA des organes délibérant (assemblées sociétaires), des
organes de gestion et de direction (CA, président et vice président), de contrôle (CAC).
Les adhérents au nombre minimum de 500 sont à la fois sociétaires et assurés, qualité indissociable car
l'assuré, créancier de la garantie prévue au contrat est aussi assureur en tant que sociétaire membre des
assemblées générales.
Si la société d’Assurance M ne pratique que les branches d'assurance vie, les cotisations sont
nécessairement fixes, si elle pratique d'autres branches, les cotisations peuvent être au choix de la
société fixes ou variables.
Les sociétés à cotisation fixe ne peuvent en aucun cas procéder à des rappels de cotisation, le montant
de la cotisation est alors calculé largement pour faire face à toutes les indemnités.
Les excédents éventuels doivent constituer des réserves utilisables pour le règlement de sinistres
ultérieurs.
Les sociétés à cotisation variables sont autorisées à opérer des rappels lorsque les cotisations perçues se
révèlent insuffisantes pour régler les sinistres.
Ces rappels ne sauraient cependant dépasser un maximum de cotisation indiqué par la police.
Ces société d’Assurance M peuvent être classées selon les modalités de leur distribution, il y a des
mutuelles avec intermédiaire, c’est à dire distribuées par des agents des courtiers (MMA, Axa).
Il y a aussi les MSI (mutuelles sans intermédiaires), grandes mutuelles connues (de Niort), MAIF, Maaf,
Macif, Matmut, GMF.
Selon l'art L 322-26-4 il existe 2 formes particulières de société d’Assurance M, les sociétés à forme
tontinière (les tontines) Mutuelle phocéenne assurance du groupe Axa et il y a les sociétés ou caisse
d'assurance et de réassurance mutuelles agricoles.
Elles permettent ainsi de faciliter la constitution et le développement des petites sociétés d’Assurance
M dont les encaissements sont faibles et les risques insuffisamment compensés.
4 sociétés mutuelles sont nécessaires à l'établissement d'une union, union dont la personnalité est
indépendante de celle de ses membres.
La comptabilité est distincte bien que les administrateurs des unions soient obligatoirement choisis
parmi les gérants ou administrateurs des mutuelles membres.
Section 2 Le contrôle de l'Etat
L'Etat exerce un contrôle financier, juridique et économique sur les sociétés d'assurance.
Le contrôle financier a pour but de vérifier la solvabilité de ces entreprises à l'égard des assurés,
souscripteurs et bénéficiaires de contrat d'assurance ainsi que des tiers créanciers d'indemnité dans les
assurances de responsabilité.
Le contrôle juridique vise à apporter aux assurés et bénéficiaires de contrats la protection pour la partie
faible du contrat à l'adhésion.
La conformité des contrats souscrits à la réglementation en vigueur est vérifiée par l'administration qui
s'est vue conférer le pouvoir d'imposer l'usage de clauses type.
Le contrôle économique est justifié par la place qu'occupe l'industrie d'assurance dans l'économie
générale du pays.
A) L'organe du contrôle
C'est une autorité publique indépendante qui possède la Personnes Morales depuis la loi sécurité
financière du 15 Juillet 2004.
Collège de 9 membres qui ont un mandat de 5 ans. Elle a pour mission de contrôler tous les organismes
du secteur des assurances quelque soit leur statut juridique.
Ce sont les entreprises d'assurance et de réassurance relevant du code des assurances. (Environ 450
entités)
Cette autorité est principalement chargée dans l'intérêt des assurés de veiller au respect de la
réglementation, de s'assurer que les entités contrôlées sont en mesure de tenir à tout moment leurs
engagements contractés envers leurs assurés ou adhérents.
Les brigades de contrôle examinent dans les sociétés d'assurance la position financière et leurs
conditions d'exploitations.
Elles vérifient que les entités évaluent correctement leurs engagements, qu'elles disposent de
placements suffisamment sûr et diversifiés et que leur richesse propre est supérieure à un minimum
réglementaire (marge de solvabilité minimum).
- Prendre les mesures appropriées pour renforcer la situation financière ou améliorer les méthodes de
gestion
- décider de sanction
Pour l'octroi de cet agrément, les opérations d'assurance sont classées en branche et sous branche. Art
R 321-1 du code des assurances
L'agrément est accordé pour les opérations d'une ou de plusieurs branches et l'entreprise ne pourra
pratiquer que les opérations pour lesquelles elle est agréée.
Le comité doit informer la commission européenne de toute décision d'agrément d'une entreprise
contrôlée par une entreprise dont le siège social est établi dans un Etat non partie à l'accord sur l'espace
économique européen.
2) Pendant l'activité
Les sociétés d’Assurance sont au cours de leur activité l'objet d'un contrôle constant de l'Etat qui veille
au maintien de leur solvabilité par un certain nombre de dispositions.
Certaines concernent les provisions techniques, d'autres la constitution d'une réserve de garantie
alimentée par un prélèvement sur les primes encaissées.
Celles d'une marge de solvabilité applicables aux sociétés qui pratiquent les branches gérées en
répartition.
Egalement soumises à la constitution d'un fond de garantie égal au tiers du montant réglementaire de
cette marge de solvabilité.
Le non respect par ces sociétés de ces exigences liées au contrôle de leur solvabilité peut entraîner la
mise en œuvre de procédures de redressement et de sauvegarde.
3) Lors de la cessation de l'activité
Les sociétés d’Assurance demeurent sous le contrôle de l'Etat lorsqu'elles cessent leur activité car la
protection des assurés et plus nécessaire que jamais.
La décision du comité des entreprises d'assurance ou de l'autorité de contrôle des assurances
prononçant le retrait total de l'agrément administratif emporte de plein droit adaptée de sa publication
si elle concerne une entreprise française la dissolution de la Personnes Morales ou si elle concerne une
entreprise étrangère, la liquidation de l'actif et du passif du bilan spécial de ces opérations en France.
Art L 326-2
Dans les 2 cas, la liquidation judiciaire est ouverte à la requête des autorités d'assurance laquelle
désigne un liquidateur chargé de la vérification des créances de l'assurance ainsi que de l'inventaire des
actifs directement lié au passif.
Le tribunal compétent désigne parallèlement en tant que liquidateur un mandataire de justice chargé de
l'inventaire des autres actifs et des opérations de liquidation.
Il désigne aussi un juge commissaire chargé de contrôler les opérations de liquidation assisté par un
commissaire désigné par l'autorité de contrôle.
Le principe de la division des risques l'a conduit à se décharger sur d'autres de partie de ses risques dès
qu'ils excèdent son plein d'assurance, c’est à dire la valeur max au delà de laquelle elle a décidé de ne
plus s'engager afin de rester dans les normes de ses prévisions statistiques.
L'entreprise d’Assurance peut adopter pour se décharger de ce plein le procédé de la coassurance ou de
la réassurance.
A) La Coassurance
Elle implique toujours une concertation des assureurs intéressés, c'est le moyen utilisé pour opérer dès
la conclusion du contrat une répartition consciente des risques.
Les coassureurs couvrent en commun le même risque. Chacun limitant son obligation à une quotité ou
un pourcentage de celui-ci sans que le total ne dépasse l'unité.
Ainsi les assureurs se partagent une part de ce risque. Leurs engagements sont indépendants, il n'y a pas
de solidarité.
La souscription est rendue plus facile car le risque est divisé.
La multiplicité des assureurs peut poser des difficultés pratiques aux assurés mais elles seront éviter par
la souscription d'une police collective (unique) dans laquelle chaque assureur signe sa participation en
indiquant le montant de la prime. (Qui lui est propre)
Un apériteur ouvre la liste des coassureurs, qui a reçu des divers assureurs un certain mandat de
gestion.
Le premier assureur est apériteur, il va gérer pour les autres, les représenter. Chargée des relations avec
les assurés.
Elle encaisse le primes, règle les sinistres, elle joue un rôle intermédiaire mais ne saurait être tenue
personnellement au delà de sa part.
La coassurance n'est possible que grâce à cet apériteur.
Certains assureurs souscrivent parfois entre un contrat de coassurance obligatoire par lequel ils
acceptent dans des conditions déterminées de s'engager ensemble d'une façon générale.
Ils forment un consortium qui est dépourvu de PM, il permet d'assurer certains risques exceptionnels
tels que transport maritime ou aérien ou manifestation sportive.
La coassurance est en pratique très fréquente, elle apparaît quand il s'agit de garantir des risques très
importants (incendie...).
Il n'est pas rare qu'une 40aine d'assureurs en viennent à se répartir la charge d'un risque.
Ex : grand sinistre du tunnel du mont-blanc, il y avait 2 contrats sollicités, une assurance de
responsabilité civile, 50% MMA et gerling...
Ce mode de répartition des risques est utilisé à grande échelle par le Lloyd's de Londres.
Il s'agit d'une sorte d'association d'assureurs individuels admis après enquête du comité du Lloyd's et
dépôt d'un important cautionnement.
Le comité du L organise les candidatures de ses assurés.
Grâce à l'entremise de courtiers agréés (brokers) qui disposent d'un réseau de correspondants dans le
Monde entier, les contrats sont soumis par des assureurs ou groupe d'assureur, chacun s'engageant
pour une quotité déterminée sans aucune solidarité sur la police qui circule, l'un d'eux se présentant
comme le chef du groupe.
La coassurance peut se révéler inadapté qui en raison de gros risques dépasseraient les capacités des
assurances.
Elles ont donc recours à la réassurance.
B. La réassurance
Tout assureur ne désirant pas limiter son activité à la seule activité des petits risques s'expose à voir ses
résultats compromis par des écarts dus au cours d'une période donnée à certaines catégories de risque
ou bien de manière constante à l'inégale valeur de ceux-ci.
En dépit de ces efforts de sélection, l'assureur ne pourra obtenir une parfaite homogénéité de ces
risques mais il parviendra à atténuer l'irrégularité de ces écarts et à diminuer leur importance par le
biais de la réassurance.
La réassurance est l'opération par laquelle l'assureur, le cédant se décharge sur un autre, le réassureur
ou cessionnaire, de toute ou partie des risques qu'il a personnellement souscrit et qu'il demeure seul à
garantir à l'égard de l'assureur.
Or le cessionnaire peut à son tour céder cette garantie à un tiers, il devient alors rétrocédant.
La multiplicité de ces cessions permet de répartir les risques sur un nombre considérable de compagnie
situées dans le Monde entier et de rendre ainsi supportable le poids de sinistres catastrophiques.
Le nom de traité de réassurance par lequel on désigne le contrat conclu entre cédant et réassureur est
parfaitement adapté à la dimension internationale prise aujourd'hui par cette opération.
Issue d'un nouveau contrat greffé sur le premier, la réassurance est qualifiée d'assurance au 2ème
degré.
Tous les contrats de réassurance ne produisent d'effet que dans les rapports des 2 parties.
Il demeure étranger aux assurés du degré inférieur. (Effet relatif des contrats)
Les assurés du degré inférieur n'ont d'action que contre leur propre assureur.
Pour les compagnies, l'opération de réassurance a cet avantage sur la coassurance qu'elle divise les
risques sans diviser la clientèle.
Les relations entre assureur et réassureur sont fondés sur une communauté d'intérêt, elles sont
dominées par l'exigence d'une bonne foi réciproque, faute de réglementation spéciale, elles sont régies
par de nombreuses règles coutumières au nombre desquelles figure l'identité de fortune ou partage de
sort.
Cela implique que le réassureur doit en toute hypothèse suivre le sort du réassuré et donc subir selon
les modalités du traité les vicissitudes des polices originaires.
Les modifications du taux des primes, annulations, aggravations de risques, règlements de sinistres
peuvent être opposés par le cédant au cessionnaire.
L'opération de réassurance se développant dans le cadre des relations entre les compagnies ne
concernent jamais les assurés eux-mêmes qui en ignorent l'existence.
Le livre 1 du code des assurances ne s'applique pas au traité de réassurance, cependant les entreprises
pratiquant exclusivement les opérations de réassurance sont depuis 1994 soumises au contrôle de l'Etat
et depuis 2001 elles doivent solliciter une autorisation. L 321-1-1
Chapitre 2 Les intermédiaires d'assurance
Ce sont les personnes chargées de la présentation au public des opérations diverses pratiquées par les
entreprises, cette présentation est définie d'après l'art R 511-1 le fait pour toute Personnes Physiques
ou Personnes Morales de solliciter ou de recueillir la souscription d'un contrat d'assurance ou l'adhésion
à un tel contrat, d'exposer oralement ou par écrit à un souscripteur ou adhérent éventuel en vue de
cette souscription ou adhésion les conditions de garantie d'un tel contrat. Art R 511-1 code des
assurances.
Sans eux de nombreux contrats ne seraient jamais conclus.
Ces personnes doivent réunir un certains nombre de conditions d'habilitations touchant à leur état, à
leur capacité professionnelle et à leur honorabilité.
L'activité des intermédiaires est susceptible d'engager la responsabilité civile des entreprises mandantes
en vertu de la responsabilité civile du fait d'autrui. Art 1384 al 5 code civil.
En effet les mandataires étant assimilé à des préposés et les mandants étant assimilés à des
commettants en dépit de toute convention contraire, ces commettants seront nécessairement tenus de
réparer le préjudice causé aux tiers par la faute des mandataires agissant en cette qualité.
Le conseil des ministres de l'Union Européenne a adopté le 30 septembre 2003 une directive du 9
décembre 2002 sur l'intermédiation en assurance devant permettre aux intermédiaires d'assurance de
commercialiser leurs services à l'échelle communautaire sous réserve de se faire immatriculer dans leur
Etat d'origine.
Cette directive a été transposée en droit interne par une loi du 15 décembre 2005.
Cette loi définit l'activité d'intermédiation en assurance ou en réassurance, elle fixe les principes
généraux qui lui sont applicables quant à l'obligation d'immatriculation et aux conditions d'accès et
d'exercice ainsi que les conditions d'exercice en régime de LPS (libre prestation de service) ou de LE
(liberté d'établissement).
Cette loi indique quelles informations les intermédiaires doivent fournir avant la conclusion du contrat
afin de permettre aux consommateurs de savoir quels sont les mandants, les intermédiaires et pour les
courtiers.
Elle contient également des dispositions spéciales aux agents généraux d'assurance et aux courtiers
Section 1
Ils sont liés à leur société par un contrat d'agence et se sont vus reconnaître des droits sur leur clientèle
à la cessation de leurs fonctions.
A. Statut des AG
Le législateur de 1946 avait décidé au moment de la nationalisation des sociétés d'assurance d'attribuer
aux Agents généraux d'assurance un statut définitif qui se substituait aux règles provisoires qui les
régissait avant.
Ce sont 2 statuts qui ont vu le jour. Concernant l'un, les Agents généraux d'assurance incendie, accidents
et risques divers, les Agents IARD par décret du 5 Mars 1949, l'autre les AGA (agents généraux
d'assurance) sur la vie (AGA vie) par décret du 28 décembre 1950.
Ces 2 statuts instituent des règles voisines mais diffèrent quant à l'exclusivité territoriale qui est
réservée à la première catégorie d'agent. Seuls les IARD bénéficient d'une exclusivité territoriale.
Aux conditions généralement requises pour tout AGA, il doit ajouter celle de ne pas exercer une activité
professionnelle incompatible avec l'exercice de cette profession.
Il n'est pas commerçant, n'accomplit aucune opération commerciale (différent du courtier) et il remplit
ses fonctions avec suffisamment d'indépendance pour être considéré comme exerçant une profession
libérale.
L'Agent Général fait souvent appel pour l'exercice de son activité aux services de sous agents résidants
dans certaines localités de sa circonscription.
B. Le contrat d'agence
Contrat complexe qui a donné lieu à des analyses divergentes en doctrine.
La doctrine dominante se fonde sur le texte du statut qui considère qu'il fait de l'agent à la fois un
mandataire et un locateur de service. (Ce contrat)
Un mandataire à titre principal car chargé d'accomplir des actes juridiques déterminés, il est locateur de
service aussi car il peut être chargé d'accomplir accessoirement certains actes matériels.
Il peut restreindre son activité à la seule transmission à la société des propositions des assurés ou au
contraire étendre son activité à la signature des polices, encaissement des primes et au règlement des
sinistres (jusqu'à un plafond).
La rémunération de l'agent va dépendre de cette activité, il a essentiellement une commission d'apport
(il apporte une clientèle) mais il pourra aussi recevoir une commission de gestion qui va le rémunérer
pour des travaux de gestion déterminés dans le traité de nomination.
Tout agent est lié à la société qui l'a mandaté par la règle de l'exclusivité de production, c’est à dire qu'il
doit consacrer toute son activité à la compagnie qui l'a mandaté.
Cependant, il peut représenter plusieurs sociétés pratiquant des branches différentes et faire souscrire
par d'autres assureurs les risques que sa société ne pratique pas ou qu'elle n'a accepté que pour partie,
(coassurance) ou qui ont fait l'objet d'une résiliation ou d'un refus de sa part.
En contrepartie de cette exclusivité de production, l'agent IARD bénéficie d'une exclusivité territoriale
de souscription et de gestion des contrats portant sur les risques situés dans la circonscription qui lui a
été attribuée par le contrat d'agence.
Elle intervient soit à la démission, au décès de l'agent, soit résulte d'une révocation.
Qu'elle est lieu en raison d'une insuffisance de production ou bien d'une faute professionnelle, il y a
révocation...
En toute hypothèse, l'agent ou ses héritiers sont admis à faire valoir leur droit sur la clientèle.
En cas de cession de son portefeuille, l'agent sortant exercera un droit de présentation à la compagnie,
ce qui lui permettra d'obtenir la valeur patrimoniale constituée par la clientèle. (Ex : 1 ou 2 ans de
commission)
Le prix de la cession d'agence est librement débattu entre l'agent cédant et l'agent cessionnaire mais la
compagnie est maître de son choix, elle peut toujours refuser l'agrément d'un mandataire.
Si elle refuse le successeur proposé ou si l'agent sortant ou ses héritiers n'en présentent pas, elle devra
verser une indemnité compensatrice représentant la valeur de ce droit de présentation (1 an de
commission par ex) dont elle pourra ensuite demander le remboursement au successeur qu'elle aura
choisi.
En contrepartie, interdiction est faite à l'agent sortant d'effectuer dans son ancienne circonscription
pendant 3 ans des opérations d'assurance de même catégorie que celle de l'agence générale dont il
n'est plus titulaire.
Il y avait aussi violation de l'exclu territoriale par les compagnies. C'était dû à l'évolution du marché.
Le statut imposait des contraintes excessives, un AG d'une compagnie de Cannes proposait un contrat
d'assurance à un client d’Assurance d’Arabie Saoudite.
Après la 2nde GM, on a vu apparaître une distribution par mailing (courrier...), par ce système de
distribution on va concurrencer la clientèle de ses agents.
Il y avait aussi le phénomène de la banque d'assurance, une banque se rapprochait d'une assurance et
les réseaux d'agence se sont mis à distribuer les contrats, concurrençant ainsi ses agents...
Il y eut ensuite la concentration des réseaux... ces réseaux d'agents qui étaient concurrents se
trouvaient directement concurrent avec les mêmes produits.
Ce système ne pouvait plus tenir, de plus, le système de rémunération était anti économique car lié à
l'importance du risque plus qu'à sa qualité.
Le 22 février 1996, 2 projets d'accord ont été signés fixant les modalités d'une réforme des statuts des
agents généraux.
Projets ratifiés en Avril par les Assemblées Générales de ces 2 fédérations puis par les pouvoirs publics.
(Ministre des finances)
1996-901 modifie le livre 5 du code des assurances, le 96-902 porte approbation du régime général des
assurances.
Le 1er décret adapte les dispositions du code pour permettre l'exercice de cette activité en société.
Le mandat pourra être délivré à des Personnes Morales revêtant la forme de SA, sociétés en
commandite par action ou SARL.
Il ne comporte que 3 articles, le 1er est une définition d'agent général qui tient compte qu'il peut être
une Personne Morale.
Le 2ème article concerne le traité de nomination, c'est la convention unissant l'agent à sa compagnie qui
prévoit les obligations des 2 parties.
Les règles définies par le traité sont relatives à celles conclues entre les agences et les syndicats
d'agents.
Le 3ème article comporte des dispositions transitoires, les traités signés à compter du 1er Janvier 1997
pourront appliquer le nouveau statut décrit par le 2ème décret.
Les dispositions antérieures demeurent pour les traités signés avant cette date.
Section 2Les courtiers d'assurance
A la différence des agents, ce sont des commerçants, ils sont inscrits au RCS et sont soumis à toutes les
règles du droit commercial.
Ils sont représentés principalement dans les grandes places du courtage français, surtout Paris, Lyon,
Marseille, Bordeaux.
Ils sont rémunérés par des commissions versées par des sociétés d'assurance et sont assujettis à des
impôts commerciaux et à la tva.
Son rôle consiste à rechercher pour le compte des assurés la conclusion de contrats d'assurance ou de
réassurance auprès des sociétés de son choix.
C'est un technicien professionnel souvent spécialisé dans une branche d'assurance (aérien, terrestre,
maritime...), il détermine la garantie la mieux adaptée aux besoins de son client.
Le courtier est mandataire de l'assuré et est responsable vis à vis de son client quand il commet une
faute dans l'accomplissement de son mandat.
Ex : il tarde à effectuer l'acte juridique qu'il s'est engagé à conclure pour le compte de celui-ci.
Il exécute mal son devoir de conseil et induit en erreur son client sur les conditions de la garantie.
Inversement, l'assuré mandant engage sa responsabilité envers le courtier s'il révoque le mandat qu'il
lui a confié de manière intempestive.
Le courtier peut être parfois mandataire de l'assureur pour l'accomplissement de certains actes.
(Recouvrement de la première prime... délivrance de la quittance...)
Le courtier est mandataire du client alors que l'agent est mandataire de la compagnie. Le mandat le plus
important est celui donné par le client.
Le courtier fait de l'entremise, il rapproche des parties. Il est entremetteur, il n'est pas mandataire du
client car il peut signer tout seul.
Dans ce cas là, le courtier n'est pas mandataire du client, il peut ne pas l'être vis à vis de la compagnie si
elle ne le charge pas de percevoir les primes...
Il faut juste figurer au répertoire des courtiers et indiquer pour quelle compagnie on travaille.
Le syndicat national des courtiers d'assurance a pris soin de rédiger sous forme d'une constatation des
usages du courtage d'assurance les principaux usages professionnels.
Elle s'impose dans les rapports courtiers/société d'assurance dans la mesure où les usages relevés ont
fait l'objet d'une consécration jurisprudentielle.
Pour ne pas les confondre, il faudrait que le client du courtier lui verse des honoraires qui seraient
identiques à la commission versée par la compagnie à l'agent une fois que celui-ci lui a apporté un
nouveau contrat.
2ème PARTIE
Les assurances maritimes appliquées aux risques de transport par mer que ces risques concernent les
marchandises (assurance sur faculté) ou le navire lui-même (assurance sur corps).
Elles garantissent les biens, non les personnes exposées à de tels risques.
Elles obéissent à des règles spé. figurant au code des assurances de 1976 mais ne sont pas applicables
aux risques relatifs à la navigation de plaisance qui demeure régie par les règles applicables aux
assurances terrestres.
Les assurances fluviales et lacustres qui couvrent les risques de transport sur les fleuves, lacs, canaux et
rivières.
Elles concernent de même les marchandises transportées et les bateaux dont le régime est calqué sur
celui des assurances maritimes.
La loi du 17 Juillet 1992 a rapproché ces 2 types d'assurance. Art L 171-1 code des assurances.
Les assurances aériennes, elles, couvrent les risques aériens, l'aéronef et les marchandises.
Les assurances terrestres, elles constituent le droit commun des assurances car elles couvrent tous les
risques autres que ceux exclus par les assurances maritimes et fluviales, lesquels ne concernent que les
biens.
Il faut encore écarter les assurances sociales et les assurances contre les accidents du travail qui depuis
1945 obéissent à un régime propre. (Droit social)
Les assurances terrestres sont donc des assurances privées dont le domaine s'étends à toutes les
assurances de personnes et aux assurances de dommage non maritime ni fluviales.
Chapitre 1 Les assurances de dommage
Section 1
Le domaine de ces assurances de dommage
Elles ont 2 catégories, les assurances de choses et les assurances de responsabilité.
La différence réside dans le fait que dans les 1ères, le sinistre équivaut à une atteinte immédiate au bien
de l'assuré alors que dans les 2nde, cette atteinte est seulement médiate.
En effet, elle résulte d'un dommage causé à la personne ou au bien d'autrui, lequel engendre une dette
de responsabilité civile.
Elles ont pour objet de garantir dans leur forme première contre la perte des marchandises transportées
par mer ou dans le domaine terrestre contre la perte des immeubles du fait de l'incendie.
La protection complète du patrimoine de l'assuré s'agrandit contre les risques de perte pécuniaire.
S'agissant des pertes matérielles, il y a l'assurance des dommages causés aux marchandises transportées
ainsi qu'au corps des véhicules, que ce soit les corps terrestres, maritimes ou aériens. (Incendie, grêle,
gel..., mortalité du bétail, vol...dégâts des eaux...)
Les assurances contre les risques de perte pécuniaire énumérés dans les branches 14 à 16 des articles R
321-1 du code des Assurance regroupent essentiellement l'assurance de crédit qui peut être
hypothécaire et à l'exportation, la vente à tempérament et l'insolvabilité générale, l'assurance caution,
l’Assurance des pertes d'exploitation (contre les incendies).
L’Assurance perte de la valeur vénale (d'un fond de commerce), l’Assurance contre l'insuffisance de
recette..., l’Assurance contre les risques d'emploi.
Elles garantissent l'assuré contre les recours exercés par des tiers à son encontre en raison du préjudice
par eux subi dont il lui impute la responsabilité.
Elles ont la particularité de toujours mettre une 3ème pers. en présence de l'assuré et de l'assureur,
c'est la victime (tiers lésé) dont l'action contre l'assuré crée le droit à l'indemnité.
Ces assurances peuvent garantir l'assuré contre toutes les causes possibles de sa responsabilité civile
excepté contre la conséquence de sa faute intentionnelle.
Ainsi elles peuvent garantir la responsabilité contractuelle ou délictuelle de l'assuré, de ce fait elles
peuvent ne s'appliquer qu'à sa responsabilité du fait d'autrui ou du fait personnel. (Qu’à sa
responsabilité en tant que gardien d'une chose ou de propriétaire d'un immeuble, art 1386 code civil)
L'assurance de responsabilité joue un rôle important dans la vie sociale actuelle, le législateur intervient
de ce fait de plus en plus pour la rendre obligatoire.
Ces Assurance obligatoires concernent 3 domaines de risque : - relatifs aux moyens de transport, à
l'exercice d'une profession, les activités sportives et les loisirs.
§1 Le principe indemnitaire
L’Assurance de dommage est un contrat d'indemnité, de ce fait "l'indemnité dû par l'assureur à l'assuré
ne peut pas dépasser le montant de la valeur de la chose assurée au moment du sinistre". L 121-1 code
des assurances
Par ce principe indemnitaire, le législateur s'oppose à ce que l’Assurance de dommage puisse devenir
pour l'Assuré une source d'enrichissement.
Elle le serait en effet si la prestation de l'assureur parvenait à donner à l'Assuré une situation préférable
à celle qu'il avait avant le sinistre.
L'indemnité versée par l'Assureur doit seulement réparer le dommage éprouvé par l'Assuré.
Admettre une solution différente conduirait à transformer l’Assurance en opération de spéculation et
par conséquence conduirait à favoriser les sinistres volontaires puisque la perspective d'un bénéfice
inciterait l'Assuré à provoquer lui-même la réalisation du risque.
Ce principe indemnitaire trouve son application après le sinistre quand il faut déterminer le montant de
l'indemnité.
Dans l’Assurance de chose, l'Assuré a droit à la valeur appréciée à ce jour + les dommages et intérêts
moratoires et éventuellement des dommages et intérêts compensatoires en cas de retard abusif de
l'Assureur.
La valeur de la chose est appréciée différemment selon qu'elle était ou non destinée à la vente.
Dans le 1er cas, c'est la valeur commerciale ou vénale qui est prise en considération.
Il s'agira pour un producteur de la somme qu'il aurait obtenu s'il avait vendu ses récoltes. C’est à dire de
leurs valeurs marchandes déterminées par les cours habituels.
Donc l'Assuré devra recevoir une somme égale à celle que nécessiterait sa reconstruction ou l'achat
d'une chose semblable déduction faite de la vétusté de la chose sinistrée faute de quoi il recevrait de
plus une somme correspondant à l'amortissement de sa chose.
Ainsi, le dommage subit par le propriétaire d'un bâtiment équivaut à la valeur de reconstruction sous
déduction de la vétusté et celui qu'a éprouvé le propriétaire d'un objet mobilier à la valeur de
remplacement, c’est à dire à la valeur d'acquisition d'un objet similaire vétusté déduite.
Cette déduction de la vétusté peut être écartée dans l’Assurance "valeur à neuf" ou de vétusté qui peut
être souscrite en complément de l’Assurance de la valeur d'usage.
Seule cette valeur à neuf permettra à l'Assuré de reconstruire l'immeuble et parfois de remplacer le bien
mobilier détruit.
Pour éviter que cette évaluation valeur à neuf ne porte atteinte à ce principe, le montant de la
différence entre cette indemnité (valeur à neuf) et celle correspondant à la valeur d'usage ne sera payée
qu'après justification de la reconstruction ou du remplacement. Lesquels devront intervenir dans un
délai de 2 ans.
C'est l'Assuré demandeur en indemnité qui doit établir outre l'obligation de garantie de l'Assureur et
l'existence des biens sinistrés au moment et au lieu du sinistre mais aussi la valeur même de ses biens.
Or, la preuve de la valeur variera selon qu'il les aura assurés en valeur déclarée ou en valeur agréé. (Pour
les Assurance de chose)
Pour les Assurance de responsabilité la somme assurée ne peut servir à déterminer la valeur du
dommage.
Dans l’Assurance en valeur déclarée, la somme assurée librement arrêtée par le souscripteur sert à fixer
la prime et non pas à prouver ni même à présumer la valeur du dommage.
S'il en était différemment, l'Assuré réaliserait un bénéfice quand cette somme serait dès l'origine ou
deviendrait en cours de contrat supérieure à la valeur de la chose assurée. Ce qui serait contraire au
principe indemnitaire.
Cette somme qu'il appartient à l'Assuré de fixer aussi exactement que possible ne constitue que la limite
maximum de l'engagement de l'Assureur.
La valeur réelle de la chose sinistrée dont dépends le montant de l'indemnité fera l'objet généralement
d'une estimation commune et contradictoire au moyen d'une expertise.
L'accord initial de l'Assureur quant à la valeur de cette chose au moment où il la garantit facilitera la
preuve que devra faire l'Assuré de la valeur qu'elle avait au moment du sinistre.
L'Assureur en invoquant le principe indemnitaire pourra prouver que l'estimation convenue est
excessive soit parce qu'elle ne correspondait pas à la valeur réelle de la chose soit parce qu'elle n'y
correspond plus.
Cette valeur agréée en faisant présumer la valeur de la chose au moment du sinistre opérera un
renversement de la charge de la preuve.
Grâce à la valeur agréée, l'Assuré sera en situation favorable. Ce sera à l'Assureur de faire la preuve
contraire.
Faute par l'Assureur d'établir qu'elle est supérieure à la valeur réelle, elle fondera l'évaluation de
l'indemnité qu'il devra payer.
B. L'excès d'assurance
Le principe indemnitaire s'oppose à ce que l'Assuré puisse se ménager d'une couverture excessive soit
en exagérant la valeur assurée dans le contrat unique qu'il conclut soit en souscrivant plusieurs contrats
auprès de divers assureurs afin que le total des valeurs assurées dépasse la valeur assurable.
Il y a alors excès d’Assurance dans le 1er cas par sur-assurance et dans le 2nd par assurance multiple.
a) La sur-assurance
Elle suppose que la somme assurée excède la valeur de la chose assurée ne peut exister que dans les
Assurance n'ayant que pour objet une chose.
La valeur est déterminée ou déterminable. Elle n'est donc pas applicable aux Assurance de
responsabilité indéterminées comme l’Assurance des accidents automobiles ou l'assurance du recours
des voisins.
La loi distingue selon que la sur assurance est frauduleuse ou pas.
- La sur assurance frauduleuse
Elle est sanctionnée par la nullité entraînant l'anéantissement rétroactif du contrat. Elle peut même
donner lieu à des dommages et intérêts au profit de celle des parties qui n'a pas commis de faute car
cette sanction peut être évoquée par l'Assureur comme par l'Assuré.
Le plus souvent, elle sera invoquée par l'Assureur qui devra établir que la majoration par son client de la
valeur de la chose assurée procède non pas d'une simple exagération mais de l'intention d'obtenir un
profit illicite.
La fraude de l'Assuré qui se découvrira généralement au moment du sinistre lui fera perdre tout droit à
indemnité.
La nullité pourra être invoquée par l'Assuré lui même s'il prouve que l'Assureur a intentionnellement
exagéré la valeur d’Assurance pour encaisser des primes plus élevées et réaliser ainsi un bénéfice
injustifié puisque la limite de son obligation n'est que la valeur effectivement perdue.
L'hypothèse est rare car l'Assureur se borne généralement à enregistrer la valeur déclarée par son client.
Si l'Assuré découvre la fraude de l'Assureur avant tout sinistre, il ne manquera pas de demander la
nullité du contrat mais s'il la découvre à l'occasion d'un sinistre, il se contentera de demander
l'exécution du contrat et la restitution de l'excédant des primes indûment payées.
- La sur assurance non frauduleuse
Lorsqu'elle n'est pas frauduleuse, elle entraîne seulement quand elle est invoquée par l'une des parties
la réduction du contrat.
Celui-ci demeure valable mais la somme assurée est ramenée à la valeur exacte de la chose assurée et
corrélativement, les primes à échoir sont réduites dans la même proportion. La réduction n'étant pas
rétroactive, l'Assureur conserve intégralement les primes échues.
Cela se produit lorsqu'une exagération de valeur a été commise de bonne foi lors de la souscription de la
police.
Egalement lorsque la valeur de la chose assurée a en cours de contrat diminué par l'usure ou vétusté.
Lorsque les cours de la chose ont baissé, lorsque la valeur de la chose a diminué par suite d'un sinistre
partiel... ou quand l'assuré a supprimé certains des objets couverts par la police.
Elles apparaissent lorsque 2 ou plusieurs Assurance couvrent en même temps un même risque.
Cette pluralité d’Assurance n'est pas toujours volontaire. Elle l'est quand l'assuré s'adresse à plusieurs
assureurs afin que chacun prenne en charge une partie de la garantie.
Elle est involontaire quand une personne tel un expéditeur ayant souscrit une Assurance concernant la
marchandise expédiée se trouve bénéficier à son insu d'un contrat souscrit par une autre personne
(comme le transporteur).
- identité d'objet
- identité de risque
-" d'intérêt
La loi fait obligation à celui qui s'assure ainsi auprès de plusieurs assureurs de donner immédiatement à
chaque Assureur connaissance de l'autre A.
L'Assuré doit lors de cette communication faire connaître le nom de l'Assureur avec lequel une autre
Assurance a été contractée et indiquer la somme assurée.
Aucune conséquence ne pourra résulter d'une telle omission à l'encontre de l'Assuré même de
mauvaise foi même si l'ensemble des sommes assurées n'excède pas la valeur de l'objet.
En revanche, s'il excède la valeur de la chose (si chaque Assureur couvre la valeur réelle), il y a Assurance
cumulative qui va déterminer l'application de règles visant à rétablir le principe indemnitaire.
Les Assurance cumulatives sont l'objet d'un régime différent selon qu'elles sont ou non frauduleuses.
La loi prévoit que les Assurance cumulatives non frauduleuses sont toutes valables mais que chacune
produit ses effets en proportion de la somme à laquelle elle s'applique jusqu'à concurrence de l'entière
valeur de la chose assurée.
Il s'agit d'une réduction proportionnelle de la contribution de chaque Assureur afin que l'Assuré ne
puisse recevoir une indemnisation supérieure au préjudice effectivement subi.
L'indemnité sera donc réduite si l'excès d’Assurance est découvert après le sinistre.
S'il l'est avant tout sinistre, la réduction s'appliquera aux primes mais pour l'avenir seulement, soit à
partir de l'échéance de la prochaine prime annuelle.
Le législateur n'ayant pas établi de règles propres aux Assurance cumulatives frauduleuses, on leur
applique par analogie les sanctions de la sur assurance frauduleuse c’est à dire la nullité des contrats
quand bien même ils auraient été conclus successivement et la possibilité pour les Assureur d'obtenir
des dommages et intérêts.
C. La part de dommage laissée à la charge de l'Assuré
Si en vertu du principe l'Assuré ne peut jamais recevoir une indemnité supérieure au montant du
dommage, il est possible en revanche de prévoir qu'il ne recevra qu'une somme inférieure à celui-ci.
L'Assureur ne couvrant pas la totalité du préjudice que la réalisation du risque peut causer à l'Assuré.
La loi précise art L 121-1 que "il peut être stipulé que l'assuré reste obligatoirement son propre assureur
pour une somme ou une quotité déterminée ou qu'il supporte une déduction fixée d'avance sur
l'indemnité du sinistre.
Il ne peut se faire garantir par un tiers, notamment par un autre Assureur. Cette part étant
obligatoirement mise à sa charge.
La franchise conduit aussi à laisser une part du dommage à la charge de l'Assuré mais elle répond à un
but différent.
Il s'agit de réaliser une saine gestion de la mutualité en éliminant les petits sinistres qui alourdissent de
façon excessive les charges de l'Assureur.
Il y a 2 sortes de franchise, la franchise simple qui permet à l'Assureur de ne pas couvrir les dommages
inférieures à la limite fixée mais l'oblige à garantir totalement ce qui la dépasse. C'est une simple fin de
non recevoir par laquelle il écarte les petites réclamations.
Les Assureur prévoient la franchise absolue (2ème technique). Elle est toujours déduite de l'indemnité
quelle que soit l'importance du sinistre.
Elle se distingue du découvert obligatoire par son caractère non impératif, c’est à dire que l'Assuré peut
faire couvrir la franchise par un autre Assureur ou par son propre Assureur au moyen d'une surprime.
(On rachète la franchise)
D. Le recours de l'Assureur
Le principe indemnitaire s'oppose à ce que l'Assuré indemnisé par l'Assureur exerce dans la limite de ce
qu'il a perçu un recours contre un tiers responsable.
Par ailleurs, il n'est pas souhaitable que le tiers échappe aux conséquences de sa responsabilité
Dans l'hypothèse d'un incendie, le proprio peut cumuler l'indemnité de l'Assureur de l'incendie et celle
payée par l'Assureur du locataire qui aurait créé cet incendie.
La loi a accordé à l'Assureur ayant payé une indemnité d’Assurance une subrogation jusqu'à
concurrence de cette indemnité dans les droits et actions de l'Assuré contre le tiers responsable. (La
subrogation est la substitution qui s'opère d'un créancier à un autre à l'occasion d'un paiement).
Le créancier subrogé acquiert la créance ayant fait l'objet d'un paiement mais il ne peut jamais réclamer
plus qu'il n'a payé.
Le recours subrogatoire de l'Assureur sera nécessairement limité au montant même de l'indemnité que
celui-ci aura (préalablement) versé à son Assuré.
Ce recours ne pourra être exercé que dans la mesure d'une action en responsabilité de l'Assuré contre le
tiers.
De ce fait, la subrogation ne pourra plus jouer si cette action est éteinte par la prescription, par la
renonciation de l'Assuré à son action en responsabilité ou par le paiement du tiers à la victime qui
permet alors à l'Assureur d'agir contre son Assuré en répétition de l'indemnité versée.
Cependant, l'Assureur peut renoncer à cette subrogation légale (soit de façon générale et anticipée) par
une clause formelle insérée dans la police soit à l'occasion d'un sinistre déterminé.
En effet, on ne saurait admettre que l'Assureur puisse alors intenter au lieu et place de l'Assuré une
action en responsabilité que pour des raisons évidentes ce dernier n'aurait pas lui même intenté.
Ex : il serait choquant qu'après avoir causé intentionnellement le sinistre, cette personne puisse
échapper au recours de l'Assureur sous prétexte d'un lien de parenté ou de subordination avec l'Assuré.
Cette situation à l'inverse de celle créée par la sur assurance ne présente aucun danger d'enrichissement
puisque quelque soit la solution admise en cas de sinistre partiel, le droit à indemnité de l'Assuré sera
toujours limité par la valeur du dommage.
La sous assurance suppose un contrat comprenant une valeur d’Assurance déterminée, l'Assuré qui
peut se garantir totalement en souscrivant une valeur d’Assurance égale à la valeur réelle du bien peut
aussi ne s'assurer que partiellement afin d'éviter une prime trop onéreuse.
Comme l'Assureur établit ses primes en fonction de cette valeur en y rapportant les risques de sinistre, il
limitera à celle-ci en cas de sinistre total l'indemnité qu'il versera à l'Assuré.
En cas de sinistre partiel, il réduira encore l'indemnité suivant le rapport existant entre cette valeur
assurée et la valeur assurable. C'est l'application de la règle proportionnelle dont le but est de maintenir
l'équivalence des prestations entre les 2 parties au contrat d’Assurance.
Cette règle est énoncée par l'art L 121-5 code des Assurance au terme duquel, s'il résulte des
estimations que la valeur de la chose assurée excède au jour du sinistre la somme garantie, l'Assuré est
considéré comme restant son propre Assureur pour l'excédent et supporte en conséquence une part
proportionnelle du dommage sauf convention contraire. Ainsi, l'indemnité sera déterminée par une
simple règle de 3.
Montant du dommage
Cette règle proportionnelle est souvent mal assumée par l'Assuré qui la perçoit comme une sanction
surtout quand cette sous assurance n'a pas été recherchée et apparaît au moment du sinistre.
Les conséquences de cette règle peuvent être évitées par des techniques conventionnelles.
Certes, la règle proportionnelle s'applique de plein droit et automatiquement mais elle n'est pas
impérative, le législateur laisse aux parties la faculté d'adopter des positions contraires dans la police.
Section 3
Elles occupent une grande place du fait de l'originalité des dommages couvert, notamment les
indemnités réclamées par des tiers pour le préjudice causé à leur bien ou à leur personne et les intérêts
de celles-ci.
Les dépens résultant de la poursuite en responsabilité dirigée contre l'Assuré et les frais de défense
peuvent y être joints par stipulation expresse du contrat.
En effet, dans ce type d’Assurance , le législateur précise à l'art L 124-1 que "l'Assureur n'est tenu que si
à la suite du fait dommageable prévu au contrat, une réclamation amiable ou judiciaire est faite à
l'Assuré par le tiers lésé.
Pour le législateur, le sinistre résulte donc de cette réclamation de la victime et non seulement du
dommage subi par celle-ci.
Cette notion est corrigée par la pratique qui voit beaucoup plus dans le sinistre le fait générateur du
dommage subi par la victime.
Le sinistre est le fait générateur du dommage subi par la victime car c'est ce fait, s'il est susceptible de
causer un dommage, que la plupart des polices obligent l'Assuré à déclarer avant toute réclamation de
la victime sans attendre qu'elle se manifeste dans le délai légal sous 5 jours sous peine de déchéance.
Face à cette action de la victime, c'est généralement l'Assureur qui défendra les intérêts de l'Assuré, en
effet il supportera les dettes de responsabilité de l'Assuré.
L'Assureur a tout lieu de craindre que son Assuré se désintéresse du procès civil.
L'Assureur insère de ce fait des clauses qui tendent à le substituer à l'Assuré lui même dans la défense
du procès en responsabilité.
C'est ainsi qu'il interdit à l'Assuré de reconnaître sa responsabilité, c’est à dire de tirer lui-même les
conséquences juridiques de l'événement en se reconnaissant débiteur de la réparation.
On va donc interdire contractuellement une reconnaissance (aveu) de responsabilité. Elle est
sanctionnée par son inopposabilité à l'Assureur.
L'Assureur lui interdit de transiger avec la victime, en effet, il se réserve le droit de le faire seul.
L'Assureur impose aussi à l'Assuré de lui transmettre toutes les pièces du dossier (lettres, avis,
convocations à expertise... assignation... tous les actes de procédures), il doit les lui transmettre sous
peine de dommages et intérêts pour le préjudice que ce retard apporté à la transmission lui a causé voir
sous peine de déchéance pour le cas de non transmission ou de retard tel qu'il a rendu la pièce
inutilisable.
L'Assureur se réserve la faculté de diriger le procès en responsabilité sous le nom de l'Assuré (prête nom
judiciaire) ce qui l'autorise à exercer les voies de recours contre la décision judiciaire qui par la
condamnation de l'Assuré réalise le risque garanti par le contrat.
Lorsque la victime exerce une action en responsabilité civile (RC) contre l'Assuré, celui-ci peut mettre en
cause son Assureur en l'appelant en garantie dans le procès ainsi engagé.
L'Assureur peut intervenir de lui-même dans cette instance mais l'Assuré a aussi la possibilité d'intenter
contre son Assureur une action principale en garantie indépendamment de l'action exercée contre lui
par la victime. Action qu'il portera en principe devant le tribunal de son domicile ou devant celui du lieu
où le fait dommageable s'est produit.
Pour mettre en jeu la garantie de l'Assureur, l'Assuré devra démontrer qu'il est débiteur en raison de sa
responsabilité envers la victime généralement établi par la décision judiciaire et d'autre part l'obligation
de garantie de l'Assureur qui résulte du contrat d’Assurance.
l'assureur
A l'action en responsabilité contre l'auteur du dommage, la victime préfère généralement une action
directe contre l'Assureur du responsable dont l'évidente solvabilité est une garantie d'indemnisation.
Sans doute cette action directe n'est-elle pas reconnue par le législateur mais l'art L 124-3 du code des
assurances ayant limité l'immobilisation de l’Assurance entre les mains de l'Assureur au profit de la
victime impliquant nécessairement l'attribution exclusive à celle-ci tant qu'elle n'est pas indemnisée, de
la créance de l'Assuré contre l'Assureur, la Jurisprudence en a déduit qu'elle disposait d'un droit propre
sur cette indemnité et partant d'une véritable action directe contre l'Assureur du responsable.
A) L'exercice de l'action
L'action directe ne peut être exercée que par les personnes qui peuvent agir en responsabilité c’est à
dire d'une part les victimes elles-mêmes et leurs ayant droit, d'autre part les personnes subrogées aux
victimes ou à leurs ayant droits notamment l'Assureur de chose qui après avoir indemnisé son Assuré
exerce par subrogation l'action directe contre l'Assureur du responsable (et les caisses de sécu. sociale).
L'exercice de cette action suppose ensuite que la responsabilité de l'Assuré soit établie et que la victime
n'ait pas été auparavant totalement indemnisée par l'Assuré puisque celle-ci n'a pas le droit de cumuler
l'indemnisation de l'Assuré et celle de l'Assureur au-delà du montant du préjudice subi.
Si elle n'a reçu de l'Assuré qu'une indemnisation partielle, elle peut alors par l'action directe réclamer à
l'Assureur le surplus jusqu'à concurrence du montant de la garantie.
En revanche, si l'exercice de l'action directe contre l'Assureur ne lui a permis d'obtenir qu'une
indemnisation partielle justifiée par la limite de garantie, la victime peut agir ensuite contre l'Assuré
responsabilité pour obtenir le paiement du solde.
L'action directe permet à la victime d'obtenir le paiement direct par le débiteur de son débiteur (l'Ar)
d'une somme bloquée à son profit entre les mains de l'Assureur tant qu'elle-même n'a pas été
désintéressée par l'Assuré.
En vertu de cette action, la victime dispose contre l'Assureur de la créance même de l'Assuré avec les
garanties attachées.
Il en résulte que l'Assureur peut en principe lui opposer toutes les exceptions qu'il aurait pu opposer à
l'Assuré lui-même.
Que ces exceptions soient fondées sur l'existence ou la validité du contrat ou qu'elle le soit sur
l'existence ou l'étendue de la garantie de l'Assureur.
Ainsi l'Assureur opposera à la victime l'insuffisance de la garantie ou la suspension du contrat pour non
paiement des primes... ou bien les exclusions de risque.
Cependant, puisque le droit de créance de la victime né au jour du dommage ne saurait être affecté ni
dans son existence ni dans son objet par aucune cause de déchéance encourue personnellement par
l'Assuré pour inobservation des clauses de la police.
Ainsi, la déchéance encourue par l'Assuré pour le non respect de la déclaration du sinistre est
inopposable à la victime.
L'Assureur tenu de la sorte d'acquitter une dette de son Assuré à l'égard duquel il ne doit plus sa
garantie dispose après avoir indemnisé la victime d'un recours contre son Assuré à l'instar de celui
qu'exerce après un paiement la caution contre le débiteur principal.
Elles couvrent les risques pouvant atteindre la personne même de l'Assuré s'opposent aux Assurance de
dommage en ce qu'elles n'ont pas pour but de réparer un préjudice. (Ce ne sont pas des Assurance
indemnitaires)
Elles se caractérisent par la détermination forfaitaire des sommes assurées fixées par le contrat.
L'Assureur n'a pas la possibilité de discuter lors de la réalisation du risque mais le préjudice réel subi par
le bénéficiaire.
Cela signifie qu'il ne peut jamais y avoir d'excès d’Assurance, plusieurs Assurance pouvant se cumuler
pour verser une indemnité importante.
De même, l'Assureur n'a aucun recours qu'il agisse de son propre chef ou de la subrogation légale
contre le tiers responsabilité du sinistre car la somme qu'il a versé trouve sa cause dans la seule
obligation née du contrat.
Elles peuvent être gérées en répartition ou en capitalisation par les entreprises d’Assurance selon la
nature de l'opération réalisée.
Certaines de ces Assurance n'ont pour objet que la couverture d'un risque à l'instar de toutes les
Assurance de dommage et ne tendent pas à la constitution d'une épargne.
Sont ainsi gérés en répartition comme les Assurance de dommage et par les autres entreprises dites
IARD, les Assurance contre les accidents corporels et les Assurance contre la maladie.
D'autres Assurance de personne ont une nature ambivalente, d'une part par la recherche d'une sécurité
face à l'éventualité d'un risque donné et une opération d'épargne par la constitution d'un Capital devant
être payé par l'Assureur à l'échéance.
Ce sont les Assurance vies qui sont gérées par capitalisation par des sociétés vie, entreprises soumises à
des règles financières propres et nécessairement distinctes des entreprises qui gèrent des risques de
répartition.
A. L’Assurance vie,
Assurance de capitalisation
L’Assurance sur la vie est un contrat par lequel l'Assureur s'engage moyennant le paiement d'une prime
à verser au souscripteur ou tiers par lui désigné une somme déterminée en cas de décès de la personne
assurée ou de survie de celle-ci à une époque donnée.
Le contrat d’Assurance vie met en présence plusieurs personnes et parfois 4 personnes. L'Assureur, le
souscripteur, l'Assuré et le bénéficiaire.
Le souscripteur qui traite avec l'Assureur et signe la police est débiteur de la prime, il peut être Assuré
lorsqu'il souscrit l’Assurance sur sa propre tête.
L'Assuré est la personne dont la vie est mise en risque et dont la mort ou la vie donnera ouverture au
bénéfice du contrat.
Le souscripteur peut ainsi contracter une Assurance vie sur la tête d'un tiers sous condition du
consentement écrit de ce dernier avec l'indication de la somme assurée.
Le bénéficiaire appelé à recevoir les sommes assurées lors de la réalisation du risque peut être l'Assuré
lui-même, ainsi dans l’Assurance en cas de vie mais il s'agit le plus souvent d'un tiers.
(Le grand père est le souscripteur, le père est l'assuré et le bénéficiaire est l'enfant handicapé)
Lorsque le contrat d’Assurance vie prévoit la constitution d'un capital devant être payé à
l'échéance, l'Assureur prélève non seulement une prime de risque mais encore une prime d'épargne.
Une prime d'épargne dont l'accumulation et la capitalisation se traduisent par une provision
mathématique sur laquelle le souscripteur dispose d'un droit de créance. (Compte qui prospère)
L'exercice de ce droit de créance lui permet de demander une avance sur sa police.
Ca permet de mettre en gage cette police mais surtout de demander la réduction ou le rachat.
Le souscripteur qui cesse de payer les primes ne perds pas pour autant des droits attachés à celles qu'il a
déjà versé, il encourt seulement si au moins 2 primes annuelles ont été payées la réduction du contrat.
Le capital garantit est alors réduit à une somme correspondant au capital que devrait l'Assureur en
contrepartie d'une prime unique dont le montant équivaut à la provision mathématique constituée par
l'ensemble des primes antérieurement payées.
Si le contrat ne présente plus d'intérêt pour lui, le souscripteur peut obtenir de l'Assureur le
remboursement de la provision constituée par les primes déjà versées sous réserve de quelques
déductions.
Ce paiement anticipé de la provision est qualifié de rachat car l'Assureur en transformant son obligation
conditionnelle ou à terme en obligation pure et simple à échéance immédiate rachète sa dette.
Ce sont des assurances contre les accidents corporels et les assurances contre la maladie dont
l'évolution est en fonction de l'importance du régime de protection sociale.
a) Les assurances contre les accidents corporels
C'est un contrat par lequel l'Assureur s'engage en contrepartie du paiement d'une prime à verser une
somme déterminée à l'Assuré ou au bénéficiaire désigné en cas d'accident corporel survenu à l'Assuré
pendant la période de garantie et provoquant une infirmité ou incapacité permanente, totale ou
partielle, une incapacité temporaire voir la mort de l'Assuré.
L'Assureur peut accessoirement étendre sa garantie aux frais médicaux et pharmaceutiques causés par
l'accident corporel.
Il s'agit alors pour cette seule part d'une Assurance de dommage sujette à l'application du principe
indemnitaire.
L'Assuré ou le bénéficiaire ne saurait donc recevoir une somme supérieure aux dépenses d'ordre
médical effectivement engagées.
C'est un contrat par lequel l'Assureur s'engage en contrepartie du paiement d'une prime à verser une
somme déterminée à l'Assuré au cas où il serait atteint par une maladie durant la période de garantie.
Comme la précédente, elle prévoit aussi le remboursement de tout ou partie des frais médicaux et
pharmaceutiques nécessités par la réalisation du risque.
L’Assurance maladie peut être souscrite individuellement mais aussi sous forme collective.
Il s'agit de garanties qui viennent compléter les prestations fournies par les régimes légaux prévoyant le
versement d'indemnités journalières ou de capitaux en cas d'invalidité.
Certains contrats limitent la garantie au seul remboursement des frais médicaux et pharmaceutiques
occasionnés soit par toutes les maladies soit seulement pour les maladies graves ou interventions
chirurgicales.
à forme collective
Elles peuvent être souscrites à titre individuel mais peuvent aussi l'être sous forme collective.
L’Assurance est alors conclue sur une multitude de têtes par un contrat unique qui comporte de la part
de l'Assureur autant d'engagements qu'il y a de personnes assurées au sein du groupe donné.
forme collective
Le code des assurances à l'art L 140-1 le définit comme le contrat souscrit en vue de l'adhésion d'un
ensemble de personnes répondant à des conditions définies au contrat pour la couverture des risques
dépendant de la durée de la vie humaine, portant atteinte à l'intégrité physique de la personne ou liés à
la maternité, des risques d'incapacité de travail ou d'invalidité ou du risque de chômage.
Le contrat ne peut être souscrit que par des chefs d'entreprise ou par des Personnes Morales publiques
ou privées.
Les adhérents doivent avoir un lien de même nature avec le souscripteur, ce lien est le contrat de travail
ou le contrat d'association, de prêt, de vente...
L’Assurance collective des membres du personnel d'une entreprise demeure la plus utilisée.
Elle permet à l'entreprise ou à un groupe d'entreprise d'offrir aux salariés pour un prix modéré des
garanties complémentaires des régimes sociaux obligatoires.
L’Assurance de groupe est encore utilisée par les organismes de crédit pour se prémunir contre la
carence de leur débiteur.
Ces organismes financiers souscrivent une Assurance collective garantissant le remboursement des
prêts en cas de décès ou d'invalidité des emprunteurs et subordonnent l'attribution de ces prêts à
l'adhésion préalable des emprunteurs à ce contrat.
Cette assurance groupe souscrite globalement sur la dette d'une collectivité par une personne habilitée
à agir pour celle-ci ne devient effective que par l'adhésion individuelle de chacun de ses membres.
Ces derniers doivent alors remplir un bulletin d'adhésion en y faisant leur déclaration de risque et en
précisant le bénéficiaire de leur choix qui ne peut être que l'organisme prêteur.
Le souscripteur doit remettre à l'adhérent une notice d'information établie par l'Assureur qui définit les
garanties et leurs modalités d'entrée en vigueur ainsi que les formalités à accomplir en cas de sinistre.
Le souscripteur doit aussi informer par écrit les adhérents des modifications qu'il est prévu d'apporter à
leurs droits et obligations.
La modification lui est opposable (depuis loi 1989), art L 140-4 code des A.
La prime ou cotisation qui est fonction du nombre des Assuré et de leur âge moyen ait dû à l'Assureur
par le souscripteur seul.
Ainsi, l'organisme de crédit collecte la prime en même temps que les annuités du prêt.
De même, le chef d'entreprise prélève sur le salaire la prime correspondant à une Assurance
complémentaire santé.
Le contrat d’Assurance groupe est par nature une sorte de cadre général destiné à contenir les
multiples garanties offertes aux adhérents Assuré, ne pourrait fonctionner sans une constante
collaboration entre le souscripteur et l'Assureur.
Seul le premier peut informer le 2nd de la composition du groupe, des adhésions formées au sein de ce
groupe et lui indiquer tels éléments nécessaires à la définition des assurables ou à la fixation du
montant des garanties.
Le chef d'entreprise devra donner la qualification et ancienneté des salariés... indiquer le Chiffre
d'Affaire de l'entreprise...
Cette information permettra à l'Assureur de déterminer le montant exact de la prime due en fin de
période de garantie et donc de procéder éventuellement à un ajustement de cette prime en fonction de
l'évolution du groupe.
L'exclusion ne peut intervenir qu'à terme d'un délai de 40j à compter de l'envoi par le souscripteur d'une
LR de mise en demeure.
Cette exclusion ne peut faire obstacle au paiement des prestations acquises en contrepartie des primes
ou cotisations versées antérieurement par l'Assuré.
3ème Partie
Le contrat d'assurance
Le contrat d’Assurance n'est pas un contrat solennel mais consensuel car si la loi exige certaines formes
particulières, notamment la rédaction d'un écrit, ces formes sont exigées ad probationem, à titre de
preuve et non pas ad solanitatem, c’est à dire pour la validité de l'acte.
Dans ces contrats, la réalisation du risque qui fait l'objet de la garantie prévue doit être la conséquence
du hasard et non la volonté de l'Assuré.
Ce principe peut comporter des exceptions notamment pour le cas du suicide en termes
d’Assurance vie.
Le contrat d’Assurance est ensuite un contrat synallagmatique, l'art 1964 le définit comme une
convention réciproque.
Ce contrat entraîne des obligations pour chacune des parties, l'essentiel de ses obligations réciproques
consistent pour l'Assuré dans le paiement de la prime et pour l'Assureur dans le règlement de
l'indemnité.
Il y a souvent l'intention libérale entre l'Assuré et le tiers notamment dans les Assurance vie souscrites
au profit d'un proche.
Ce contrat est élaboré et rédigé par une partie (l'Assureur) et l'autre partie (le preneur) se bo…