Cours Mcaniquedes Fluides
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Abdelhakim Benslimane
Université de Béjaïa
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INTRODUCTION A LA
MECANIQUE DES FLUIDES
Cours
Abdelhakim BENSLIMANE
Docteur en Mécanique des Fluides
Laboratoire Mécanique, Matériaux et Energétique
Département de Génie Mécanique- Faculté de Technologie
Université A. MIRA de Bejaia
[email protected] ; [email protected]
Ce document polycopié correspond aux notes de cours de mécanique des fluides dispensé aux
étudiants du premier cycle à l‟université de Bejaia. Il constitue une introduction à la mécanique des
fluides et l‟essentiel de ce qu‟un étudiant doit savoir. Il fournit les bases nécessaires à la
Dans la préparation de ce cours beaucoup d‟ouvrages classiques de la Mécanique des Fluides ont été
consultés librement. Toutefois, dans la rédaction proprement dite, des cours dispensés à l‟ENGEES et
à l‟UdS m‟ont été d‟un grand apport et dont mon passage se lit entre les lignes de ce document. Je
Lawniczak, V. Schmitt, Q. Araud, I. Bahlouli, ainsi que toute l‟équipe du Département Mécanique du
laboratoire Icube (ex IMFS). Je reste toujours reconnaissant envers tous mes anciens enseignants de
l‟université de Bejaia, qui m‟ont donné l‟élan intellectuel nécessaire pour réussir dans mon parcours.
Afin d‟améliorer la qualité de ce cours nous encourageons toutes les critiques et remarques et nous
Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le
kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli.
I.2. DEFINITIONS.............................................................................................................................. 9
I. GENERALITES
I.1. Introduction
D‟une manière générale, la mécanique des fluides étudie les lois physiques régissant l'écoulement des
liquides et des gaz et aide à reconnaître les causes et les effets de ces écoulements afin de déterminer
compte des différentes propriétés du fluide telles que la densité et la viscosité et principalement les
La mécanique des fluides, comme science, a de nombreuses applications dans différents domaines
etc…
I.2. Définitions
I.2.1. Fluide
Le physicien distingue classiquement trois états de la matière, solide, liquide et gazeux, en regroupant
sous le vocable fluide les gaz et la plupart des liquides. À l‟échelle microscopique, ce qui caractérise
les fluides, c‟est que les molécules ne sont pas bloquées dans leurs orientations relatives; elles ont ce
degré de liberté (de désordre) que n‟ont pas les molécules dans les solides.
Leurs propriétés communes sont qu‟ils n‟ont pas de forme propre, c‟est-à-dire qu‟ils sont dépourvus
de rigidité; les forces nécessaires pour engendrer des déformations par glissement et assez lentes sont
extrêmement petites. Cette distinction entre solides et fluides n‟est pas parfaitement nette, puisqu‟on
trouve des corps comme les gelées, les peintures, les pâtes, certaines solutions concentrées de
polymères, qui manifestent à la fois des comportements de solides (pendant des temps courts) et des
En mécanique on appelle fluide un milieu considéré comme continu, à l‟échelle macroscopique, sans
rigidité, pouvant subir de grandes déformations sous l‟action de forces qui peuvent être très faibles.
- Les liquides, incompressibles, assez denses qui épousent la forme des récipients dans lesquels
ils sont placés et présentent une surface supérieure plane quand elle est libre entre autre : l‟eau,
- Les gaz et les vapeurs, compressibles et indéfiniment expansibles, qui occupent tout le volume
qui leur est offert. Citons l‟air que nous respirons, la vapeur d‟eau ou le dioxyde de carbone
Tous les fluides ne sont pas purs liquides ou gaz. On rencontre des fluides où deux ou plusieurs phares
peuvent coexister :
- Les dispersions : sont des mélanges de particules très fines. Ce sont souvent des particules
colloïdales telles que les argiles. Les dispersions ne sédimentent pas spontanément.
- Les suspensions : sont des mélanges de particules fins ou grossières. Contrairement aux
dispersions, les suspensions sédimentent plus ou moins rapidement et peuvent être filtrées
mécaniquement.
- Les émulsions : sont des mélanges de fines gouttelettes d‟un liquide dans un autre. Les
mousses sont des cas particuliers d‟émulsion où les gouttelettes sont les bulles de gaz.
Toutes ces substances ont généralement des comportements particuliers dont l‟étude relève d‟un
M Masse kg
m 3 I.1
V Volume
Pour les liquides, le volume est pratiquement insensible aux variations de pression.
eau 1000 kg
m3
mercure 13546 kg
m3
air 1.205 kg
m3
Remarque :
Contrairement aux liquides, les gaz sont fortement compressibles. La variation de masse volumique
I.2.3. Densité :
La densité est le rapport de la masse volumique d‟un corps à la masse volumique d‟un autre corps pris
comme référence. Le corps de référence pour les liquides est de l‟eau pure à 4°C.
liquide
I.2
eau
I.2.4. Compressibilité :
La compressibilité des fluides est la propriété qui traduit la diminution du volume en réponse à un
accroissement de la pression.
pression :
f p, T
Les fluides incompressibles ont la propriété d‟avoir leur masse volumique indépendante de toute
ρ constante
- Les liquides contrairement au gaz sont peu voir non compressible (incompressible).
I.2.5. Viscosité :
La notion de viscosité est associée à la résistance qu‟oppose tout fluide à sa mise en mouvement
(écoulement).
- Fluide parfait : un fluide dont la viscosité n‟est pas prise en compte lors de l‟étude de son
- Fluide réel : un fluide dont la viscosité, cette fois-ci, est prise en compte (fluide
visqueux).
unité porte le nom de Poiseuille [Pl]. On trouve aussi le Poise [Po] avec 1 [Po] = 0.1 [Pl].
m 2
s 1 I.3
I.3. Pression :
La pression est une notion physique fondamentale, C‟est l‟intensité de la composante normale de la
force qu‟exerce le fluide sur l‟unité de surface. On peut la voir comme une force rapportée à la surface
p
F
Pa I.4
S
L‟unité internationale de pression est le Pascal : 1 Pa = 1 N/m². En mécanique des fluides on utilise
encore très souvent le bar. Le bar est égal à peu près à la pression atmosphérique moyenne : 1 bar =
105 Pa.
- La pression absolue est définie par rapport à la pression dans le vide qui correspond à la
pression nulle. On en déduit donc que la pression minimale possible est zéro.
- La pression relative se définie par rapport à une pression de référence que l‟on choisit le
Avec :
Patm
0
La mécanique des fluides a pour objet, d‟une part, l‟étude des comportements statiques et dynamiques
des fluides, et d‟autre part l‟étude des interactions entre fluides et solides.
- En statique des fluides, le fluide étudié est supposé au repos (sans mouvement). La vitesse en
chaque point est nulle. Les grandeurs intensives : pression P, température T et masse
volumique ρ restent constantes dans le temps et en chaque point mais bien évidemment
- En dynamique des fluides, le fluide est en mouvement. La vitesse en chaque point du fluide
est, par conséquent, fonction non seulement des coordonnées de l‟espace mais aussi du temps.
Les forces qui agissent sur un volume fini de fluide sont deux types :
Elles proviennent de la variation de la vitesse (V) d‟une masse (m) dans le temps.
V
Faccélération pure m I.6
t
u v w
Faccélération convective m u v w I.7
x y z
La pression p est le rapport entre une force F agissant perpendiculairement à la surface S d‟un
fluide :
F
p
S
Nous avons vu précédemment qu‟un fluide, dont les particules sont en mouvement relatif, génèrent
U
F S I.8
y
II.1. Introduction :
La statique des fluides ou ce qu‟on appelle communément l‟hydrostatique étudie les conditions
notamment en fonction de la distance verticale, ainsi que les forces qui en résultent.
Fz dz px, y, z dz dS
dS
dz
dy
dx
Fz px, y, z dS
y
Considérons dans le réservoir un fluide au repos. Isolons un volume parallélépipède d‟eau (Figure 1)
avec : dV dx dy dz . On suppose un champ de force de volume G g x , g y , g z .
On fera la démonstration pour la direction z et on généralisera aux autres directions x et y.
Suivant la direction z :
Concernant les forces de volume, il n‟en existe qu‟une seule : la force de pesanteur. Elle s‟écrit de la
manière suivante :
Fv z g z dV ez II.1
Les forces d‟inertie n‟existent pas, le fluide est au repos (vitesse nulle).
La pression agit sur la face supérieure et inférieure de l‟élément. Ces forces s‟écrivent de la manière
suivante :
Fs z px, y, z dS ez II.2
Fs z dz px, y, z dz dS ez II.3
D‟où :
Fs z Fs z dz px, y, z px, y, z dz dS ez II.4
Fs z Fs z dz px, y, z dz px, y, z dS ez II.5
p
Fs z Fs z dz dz dS e z II.6
dz
p
Fs z Fs z dz dx dy dz e z II.7
dz
p
dx dy dz e z g z dx dy dz e z 0 II.8
dz
D‟où :
p
g z 0 II.9
dz
De manière analogue on peut écrire l‟équation d‟équilibre selon les autres directions :
p
dx g x 0
p
g y 0 II.10
dy
p
g z 0
dz
Si l‟on se place dans le champ gravitationnel on a : G 0,0, g
p
dx 0
p
0 II.12
dy
p
g
dz
dp gdz II.13
Considérons un réservoir rempli d‟un fluide, exposé à la pression atmosphérique. Le fluide est supposé
incompressible cste .
z
3 Surface libre
2 h
Plan de référence
L‟intégration de l‟équation fondamentale de l‟hydrostatique entre les points (1) et deux (2) s‟écrit :
p2 p1 ρg z1 z 2 II.16
Cette dernière relation signifie que la variation de pression entre deux niveaux est proportionnelle
(linéaire) à la différence de hauteur entre ces deux niveaux, appelée théorème de Pascal.
La variation de la pression est proportionnelle à la différence de hauteur entre les deux niveaux. On
P p
z cste II.18
ρg ρg
dimension d‟une hauteur [m] et elle est constante dans un liquide au repos.
A. BENSLIMANE 2016/2017 DGM/FT/UAMB
CHAPITRE II : STATIQUE DES FLUIDES 19
Le point (3) est situé à la surface libre du réservoir. La pression en ce même point (3) est égale à la
p3 patm
Soit :
p1 p3 g z3 z1 II.21
z 3 z1 h
z1 z 3 h
Au Final :
D‟où :
La pression p1 au point (1) est mesurée en pression absolue. Dans la pratique, on préfère utiliser des
La pression p1* au point (1) est mesurée en pression relative. La plupart des instruments de mesure
p2 p1 gh
1 h
patm patm gh 0
h0 2
- dans le fluide I : p B p A 1 gh
ρ2
- dans le fluide II : p B p A 2 gh A h
D‟où : 1 gh 2 gh , gh1 2 0
B
ρ1
Or : g 0 et 1 2 0 donc h0
Les dénivellations de deux liquides non miscibles dans des vases communicants sont en rapport
p2 p1 1 gh1 et p2 p3 2 gh2 ρ1 h1
3
Or : p1 p3 patm h2
2
3
h
P0 = 1.013105 Pa (i.e. 1.013 bars) soit 76 cm de mercure.
P2 – p3 = ρHg.g.h = p1 = p2 = patm 1 2
ρH
g
II.4.5. Transmission des pressions (principe de Pascal)
Une variation de pression en un point d'un fluide incompressible est transmise intégralement en tout
autre point.
F2 = p.S2 = (F1/S1). S2
Or : S2 >> S1
F2 >> F1
A surface de fond identique (et même hauteur de liquide), la force de pression exercée par un liquide
Un corps solide complètement immergé dans un fluide subit de la part de celui-ci une poussée
verticale dirigée de bas en haut et égale au poids du fluide déplacé. Cette résultante est appelée
Le raisonnement est toujours valable si le corps n‟est que partiellement immergé. Dans ce cas
Soit une surface fermée formant un corps solide de masse volumique ρs, de volume total V et de
liquide au repos de poids volumique ρ. Les forces verticales qui agissent sur le corps sont :
Un corps est en équilibre si le poids P et la force d‟Archimède sont égaux, opposés et situés sur la
Appelons G le centre de gravité d‟un corps flottant et A le centre de poussée de ce même corps
le point A et de l‟axe de symétrie du solides, est appelé métacentre et dm est la distance métacentrique.
celui-ci est soumis à un couple de redressement qui le fait tourner jusqu‟à ce qu‟il
légèrement le corps celui-ci est soumis à un couple déstabilisant qui le fait tourner
Les forces hydrostatiques sur une surface proviennent des forces de pressions du fluide agissant sur
cette surface. Le calcul des forces hydrostatiques sur une surface quelconque immergée dans l‟eau,
La direction de la force
On s‟intéresse aux surfaces planes de forme quelconque entièrement immergée dans l‟eau. La
figure suivante représente à gauche la surface immergée et à droite une vue A-A de cette
surface.
(ρ)
A
z dF1
zG dS
dF2
z x
G
Soit la surface pleine AB inclinée d‟un angle α par rapport à l‟horizontale et immergée dans
un fluide de masse volumique ρ. Le point G (xG, yG) est le centre de gravité de la section.
Etablissons l‟expression de la force F résultante des forces exercées par le fluide sur la surface
AB. Considérons pour cela la force élémentaire dF s‟exerçant sur un élément de surface dS.
dF ρgz dS II.28
Avec : x dS x
S AB
G S AB représente le moment statique de la surface SAB par rapport à l‟axe ox.
Et comme : xG sin z G
F g z G S II.30
La résultante des forces de pression exercée par un liquide au repos sur une paroi plane
quelconque, est égale au poids d'une colonne de liquide ayant pour base la surface de la paroi
Le point d‟application de la force résultante des pressions C (xc, yc) est appelé : centre de
poussée. La position de ce point est définie par la position du barycentre des surfaces
élémentaires (dS) pondérées par la pression sur chaque surface, ce qui revient à calculer le
M / O F xdF xc F II.31
S
xc F xdF gx
2
sin dS g sin x 2 dS II.32
S AB S AB S AB
I yy
xC II.34
xG S AB
I GG
xC xG II.35
xG S AB
I 'GG
zC zG II.36
zG S xAB
Avec : I ' GG le moment d‟inertie de la surface S xAB . S xAB la projection de S AB sur l‟axe oz.
profondeur z. Les pressions (relatives) aux points (1) et (2) sont égales : p = pl = p2 = pG
z=zc=zG
1 C,G 2
S F
Figure II.5. Forces de pression sur une paroi plane horizontale.
F g zG S gV II.37
Remarque :
o Quelle que soit la forme des réservoirs, s‟ils sont remplis du même liquide (), jusqu‟à la
même hauteur z, alors les fonds de même surface, S, sont soumis à la même force de pression.
x
A
(ρ) Fx
Fz F
z
Figure II.6 Force de pression hydrostatique sur un élément de surface gauche.
Le calcul de la force résultante F sur une paroi gauche AB consiste à écrire F sous forme de deux
La projection Fx sur la direction horizontale Ox est égale à la poussée hydrostatique s‟exerçant sur la
Fx gz G S x II.39
Sx : projection de la surface SAB sur un plan vertical. Où Fx passe par le centre de poussée calculée par
La projection Fz sur la direction verticale Oz de F est égale en grandeur, au poids d‟une colonne de
liquide verticale limitée vers le bas par la surface S et vers le haut par le plan de la surface libre.
Fz gV II.40
V : le volume de la colonne verticale de liquide limitée par la surface S et la surface libre. Où Fz passe
II.5.3.5. Applications
Déterminer la résultante des forces des forces hydrostatique pression agissant sur une plaque plane
F g z G S II.41
Avec :
h
zG
2 II.42
S h l
1
F g l h 2 II.43
2
Le centre de poussée :
lh 3
I h
z C z G GG 12 II.44
zG S 2 h
hl
2
2
zC h II.45
3
b- Vanne rectangulaire
Dans cet exemple, comme pour le précédent, il est à déterminer la résultante des forces des forces
hydrostatique pression agissant sur une vanne rectangulaire verticale. Puis de calculer son point
F g z G S II.46
Avec :
a
zG h
2 II.47
S a l
1 a
F g h a l II.48
2 2
Le centre de poussée :
l a3
I a 12
z C z G GG h II.49
zG S 2 a
h a l
2
a a2
zC h II.50
2 a
12 h
2
c- Paroi cylindrique
Fx : résultante des forces de pression s‟appliquant sur la projection de la paroi sur l‟axe vertical, et
Fx gz G S x II.52
R2
Fx g b II.53
2
R 2
Fz gV g b II.54
4
A. BENSLIMANE 2016/2017 DGM/FT/UAMB
CHAPITRE II : STATIQUE DES FLUIDES 30
1 2
F gR 2 b II.55
4 16
PARFAITS INCOMPRESSIBLES
L‟écoulement du fluide est dit permanent ou encore stationnaire si les composantes du vecteur vitesse
sont indépendantes de la variable temps t (les composantes sont constantes dans le temps), en chacun
des points de la conduite. D‟une autre manière, la dérivée des grandeurs physiques par rapport au
temps est nulle t 0 . Il est dit non-permanent ou encore instationnaire si cette condition n‟est pas
réalisée.
Trajectoire : On appelle trajectoire la courbe orientée décrite par une particule au cours de son
mouvement, c‟est-à-dire l‟ensemble de ses positions occupée successivement entre deux instants.
z
y
x
Ligne de courant: C‟est la courbe tangente en tout point de l‟espace au vecteur vitesse, à un instant
donné.
z
y
x
M2
M1
V2 t0
V1 t0
Un tube de courant est l‟ensemble des lignes de courants s‟appuyant sur un contour fermé.
z
y
Tube de courant
x
Lignes de courant
Représentation lagrangienne
Le mouvement de la particule fluide peut être défini par ses coordonnées x, y, z, t, tout le long de la
trajectoire - représentation de Lagrange. En d‟autres termes, la méthode revient à suivre une particule
en écoulement.
La méthode de Lagrange s‟avère dans la plupart des cas délicate et peu employée, car il n‟est pas
Représentation eulérienne
Dans ce cas, le mouvement de la particule fluide peut être défini par la vitesse des particules qui
passent en un point donné de l'espace - méthode d'Euler. La description eulérienne consiste donc à
composantes u, v, w.
Pendant une durée dt, la distance parcourue par la particule s'exprime, en projection sur les axes, par :
dx udt
dy vdt III.1
dz wdt
D‟où :
dx dy dz
dt III.2
u v w
Soit un tube de courant dans lequel l'écoulement peut être considéré comme unidimensionnel (1D).
Visualisons par la pensée, dS1 et dS2 deux sections transversales droites, situées aux abscisses x1 et x2,
respectivement. z
y
dS1
dS2
V2 dx2 dx1 V1
On notera V1 et V2 les vitesses du fluide sur les sections respectives dS1 et dS2. Durant le temps dt le
fluide qui traverse dS1 et dS2 avance respectivement de dx1 V1dt et dx2 V2 dt .
Dans l‟hypothèse d‟un fluide incompressible, et lorsque le régime est permanent, d‟après le principe
de conservation de masse la masse du fluide qui traverse une section du tube par unité de temps
dm dt cste est constante. C‟est-à-dire que la masse dm1 qui traverse la section dS1 pendant un
laps de temps dt est égale à la masse dm2 qui traverse la section dS2 pendant le même laps de temps dt.
dm1 dm2 dm
cste III.3
dt dt dt
On peut avoir :
dm1 dm2 dm
dS1V1 dS 2V2 dqm III.5
dt dt dt
Avec :
dm kg
dq m s III.6
dt
1 dm dV
dS1 V1 dS 2 V2 dQv III.7
dt dt
Avec :
dV m3
dQv III.8
dt s
Dans la cas de l‟hypothèse du fluide parfait ou fluide non-visqueux 0 , la vitesse est uniforme
sur toute la section de la conduite, donc l‟équation de continuité peut s‟écrire après intégration :
Qv S1 V1 S 2 V2 cste III.9
Cette relation montre que le produit de la section par la vitesse est constant tout au long d‟une
conduite.
Puisque dm dV :
III.2.1. Generalisation
dmt dt dt dx dy dz III.12
t
dmt dt dmt dt dx dy dz III.13
t
D‟une autre part, si nous nous intéressons à la variation de la masse fluide traversant les différentes
faces du parallélépipède pendant la durée dt, c‟est-à-dire la différence de masse entre ce qui rentre et
Suivant l‟axe x :
La différence de masses fluide entrant par la face de gauche et sortant par la face de droite
u u
u dy dz Vx dx dy dz dt dx dy dz dt III.15
x x
Suivant l‟axe y :
v v
v dx dz Vy dy dx dz dt dx dy dz dt III.16
y y
Suivant l‟axe z :
w w
w dx dy Vz dz dx dy dt dx dy dz dt III.17
z z
La variation totale de masse de fluide dans l‟élément de volume dV pendant un temps dt est égale à la
masse de fluide qui entre par les différentes faces dans ce volume à laquelle on soustrait la masse de
D‟où :
Donc :
div V 0 III.21
t
Fluide incompressible :
u v w
div V
x y z
0 III.22
Ecoulement permanent :
ΔEc ΔE p W III.24
et W le travail de pression.
S2 l2= v2 ∆t
v2
l1= v1 ∆t
S1
z2
v1
z1
ΔEc
1
2
Δm v22 v12 III.25
E p m g z 2 z1 III.26
- Le travail de pression :
1
2
m v22 v12 m g z 2 z1 p1Vol1 p2Vol 2 III.28
En divisant par m :
1 2
2
p
p
v2 v12 g z 2 z1 1 2
III.29
v22 p 2 v12 p
gz 2 gz1 1 cste III.30
2 2
1 2 1
v1 gz1 p1 v22 gz 2 p2 cste III.31
2 2
1 2
v + gz + p = pt
2
pression pression statique pression totale III.32
dynamique
1 v2 p
z H
2 g g
hauteur due côte du hauteur due charge totale III.33
à la vitesse point à la pression
hauteur piézométrique
En écoulement stationnaire, dans un tube de courant parcouru par un liquide parfait, la charge totale
1 2 1
v1 gz1 p1 v22 gz 2 p2 cste III.34
2 2
L‟équation de Bernoulli est valable en tout point du fluide incompressible en mouvement permanent.
Dans un écoulement, l‟énergie mécanique totale par unité de volume de fluide, peut être modifiée
Lorsque le fluide traverse une machine hydraulique, il échange de l‟énergie avec cette machine sous
W
P= [J s] ≡ [W ] III.35
t
1 2 1 P
ρv1 ρgz1 p1 ρv22 ρgz 2 p 2 III.36
2 2 Qv
Nous avons vu que pour le cas d‟un fluide réel et en régime permanent, d‟autres forces interviennent,
notamment les forces dues au frottement, qui font apparaître une dissipation de l‟énergie mécanique en
énergie thermique.
Le long d‟une ligne de courant, l‟énergie mécanique diminue du fait de l‟augmentation de l‟énergie
thermique ; on appelle ce phénomène la perte de charge due aux frottements dans un liquide. Après
intégration entre deux points sur la même ligne de courant l‟équation de Bernoulli s‟écrit :
1 2 1
ρv1 ρgz1 p1 ρv22 ρgz 2 p 2 htot III.37
2 2
La perte de charges totale n‟est que la somme de la perte de charge linière hl et la perte de charge
singulière hs .
- la perte de charge linéaire hl : représentant l‟énergie perdue entre les deux points,
localement perturbé.
Compte tenu des difficultés pour résoudre l‟équation de Navier-Stokes, la perte de charge
L v2
hl III.39
D 2g
λ est un coefficient de perte de charge. Il est sans dimension et est fonction du nombre de Reynolds et
conduite.
En régime laminaire, seules les forces de viscosité interviennent. La vitesse est très faible et l‟état de
64
III.40
Re
A. BENSLIMANE 2016/2017 DGM/FT/UAMB
CHAPITRE III : DYNAMIQUES DES FLUIDES PARFAITS INCOMPRESSIBLES 41
vD
Re III.41
La perte de charge singulière, localisée dans une section de la conduite, est provoquée par un
changement de direction et d‟intensité de la vitesse. Une telle non-uniformité de la vitesse peut être
provoquée par :
- un branchement ou raccordement,
Comme pour les pertes de charge linéaire, les pertes de charges singulières se traduisent par la
relation :
v2
hs III.43
2g
Le tube de Pitot, représenté ci-dessus, permet de mesurer la vitesse (ou le débit) d‟un fluide dans une
canalisation de section S.
Le fluide circulant dans la canalisation est animé d‟une vitesse v et possède une masse volumique ρ
alors que le tube en U est rempli d‟un liquide de masse volumique ρ0.
B A
B1
h
A1
ρ0
1 v2 p
+z+ = cste III.44
2 g g
- L‟ouverture A est dirigée face au jet et constitue un point d‟arrêt (la vitesse du fluide en A
est nulle, v A = 0 ).
- z A zB
- v A1 v A v B1 0
- La vitesse dans le tube est nulle (pas de mouvement), ce qui nous laisse écrire en
appliquant le principe fondamental de la statique des fluide ans cette partie du système :
p A1 pB1 ρ0 gh
pB1 pB ρg zB zB1 III.45
p A1 p A ρg z A z A1
1 v B2 p B 1 v A2 p
zB zA A III.46
2 g g 2 g g
v B2
pA pB III.47
2
p A1 g z A z A1
v B2
2
p B1 g z B z B1 III.48
v B 2 gh 0 1 III.49
INCOMPRESSIBLES
IV.1. Introduction
Lorsqu‟une particule fluide est soumise à un système de forces non équivalent à zéro, elle se met en
Pour un fluide réel (visqueux) en mouvement, les forces de surface ne sont plus seulement normales à
Considérons maintenant une surface dont l‟orientation est quelconque. Dans le repère cartésien, sa
Tn dS Tx dS x Ty dS y Tz dS z n xTx n yTy n z Tz dS IV.3
z
ζzz
ηxz ηyz
ηzy ζyy
ηzx ηxy y
ηyx
ζxx
D‟où :
Tn nxTx n yTy nz Tz IV.4
Considérons une surface perpendiculaire à l‟axe x. La normale à cette surface est : n e x
La contrainte exercée sur cette surface est alors notée : T x et peut se décomposée comme suite :
Tx xx ex xy e y xz e z IV.5
On remarque que la contrainte exercée sur la surface se décompose en une composante normale et
On a ainsi la contrainte :
Ty xy e x yy e y zy ez IV.6
En développant, on obtient :
n x xx n y xy n z xz e x
Tn n x yx n y yy n z yz e y
IV.8
n x zx n y zy n z zz e z
Avec : T tenseur des contrainte au point M. Ce tenseur des contraintes peut alors se décomposer en
T I T ' IV.11
1 0 0 ' xx xy xz
T a 0 1 0 yx ' yy ' yz IV.12
0 0 1 zy zz
zx
Ainsi :
xx ' xx
yy ' yy IV.13
zz ' zz
- Le second terme rend compte spécifiquement des forces dues à la viscosité, c‟est le
dF pndS T ' ndS
pression contraintes IV.16
hyrostatique de viscosité
De la même façon que l‟on a établi l‟équation fondamentale de la statique des fluides, nous allons
Soit un système d‟axes (O, x y, z) et un volume de fluide élémentaire (dV=dx.dy.dz). Il nous faut donc
Intéressons-nous à la composante suivant y, chacune des 6 faces est soumise à une contrainte dont une
des trois composantes contribue à dFsy dans la direction de e y . On aura :
dFsy xy xdx xy x dydz yy y dy yy y dxdz yz z dz yz z dxdy IV.19
xy
xy x dx xy x dx
x
yy
yy y dy yy y dy IV.20
y
yz
yz z dz yz z dz
z
Ce qui conduit à :
xy yy yz
dFsy dxdydz dxdydz dxdydz IV.21
x y z
yx yy yz
dFsy dV
z
IV.22
x y
xy xz
dFsx xx dV IV.23
x y z
zy zz
dFsz zx dV
z
IV.24
x y
σ τ xy τ xz
xx
dFs τ yx σ yy τ yz dV T dV IV.25
τ τ zy σ zz
zx
Par conséquent :
dv
dF dFs dFv dV IV.26
dt
dv
dF T dV gdV dV IV.27
dt
dv
T g IV.28
dt
Au final :
dv
p T ' g IV.29
dt
donne :
u u u u p ' xx xy xz
u v w
t x y z x x y z
v v v v p yx ' yy yz
u v w IV.30
t x y z y x y z
w u w v w w w p zx zy ' zz g
t x y z
z x y z
Au sein de l‟écoulement, chaque particule fluide subit des changements de position, d‟orientation et de
forme. Afin d‟analyser ces changements, considérons 2 points appartenant à la même particule fluide :
M(x,y,z) et M’(x+dx,y+dy,z+dz)
Soient vM (u,v,w) la vitesse au point M, et vM′ (u′,v′,w′) la vitesse au point M’. Exprimons vM′ en fonction
de vM et de dr=MM’
Alors :
u u u
x
u ' u y z dx
v v v
v' v dy IV.32
w' w x x x
w w w dz
x x x
Avec :
u u u
x y z
v v v
gradv est le tenseur des taux de déformation
x x x
w w w
x x x
Or, quel que soit le tenseur, il est toujours possible de le décomposer en deux, pour en faire la somme
u u u u 1 u v
1 u w
x 2 y x 2 z x
x y z
v v v 1 u v v 1 v w
gradv
x x x 2 y x x 2 z y
w w w 1 u w
1 v w w
x 2 z x
x x
2 z y x
IV.33
1 u v 1 u w
0
2 y x 2 z x
1 u v 1 v w
0
2 y x 2 z y
1 u w 1 v w
0
2 z x 2 z y
gradv D IV.34
1 u v 1 u w
0
2 y x 2 z x
0 z y
1 u v 1 v w
0 z 0 x IV.35
2 y x 2 z y
1 u w y x 0
1 v w
0
2 z x 2 z y
Par conséquent :
0 z y dx x dx
dr z 0 x dy y dy IV.36
y x 0 dz z dz
Finalement :
v r dr v r Ddr dr IV.37
Ou bien :
vM ' vM DMM ' MM ' IV.38
On dit que l‟écoulement est irrotationnel lorsque les particules fluides ne subissent pas de rotations
pures : 0
Par définition, les fluides newtoniens sont ceux pour lesquels les composantes du tenseur des
contraintes de viscosité T ' dépendent linéairement des composantes du tenseur des taux de
déformation pure D .
1 vi v j
Considérons les éléments tensoriels de D : D
2 x j xi
On admettra alors que pour un fluide isotrope, les éléments tensoriels de T ' et D sont liés par la
relation suivante :
Kronecker.
T ' 2 D IV.40
Par conséquent :
dv
p 2v g IV.43
dt
donne :
u u u u p 2u 2u 2u
u v w
2 2 2
t x y z x x y z
v v v v p 2v 2v 2v
u v w 2 2 2 IV.44
t x y z y x y z
w w w w p 2w 2w 2w
u v w 2 2 2 g
t x y z z x y z
Les équations de Navier-Stokes et l‟équation de continuité sont les 4 équations simultanées nécessaires
pour résoudre les problèmes de la mécanique des fluides à 4 inconnues, à savoir les composantes de la
vitesse (u, v, w) et la pression p. Néanmoins la résolution de ce système requiert des conditions aux
limites. La condition d‟adhérence à la paroi doit être satisfaite, c‟est à dire que les composantes
normales et tangentielles de la vitesse à la paroi doivent être nulles. Nous allons voir ce que cela
IV.6. Applications
On étudie le cas d‟un fluide incompressible en écoulement permanent et bidimensionnel entre deux
plaques planes et parallèles distantes de 2H. Pour un écoulement unidirectionnel - on a pris ici la
- Ecoulement permanent u t 0 ,
u x 0
y
H
x
-H
1 p ²u
x z ²
1 p
0 IV.45
y
1 p
g 0
z
u y
1 dp y ²
C1 y C 2 V.46
dx 2
Avec C1 et C2 les deux constantes d‟intégration, obtenues en utilisant les différentes conditions aux
limites.
y H u0
IV.47
y H u 0
On obtient :
H 2 dp y 2
u y
2 dx
1 dp 2
y H 2
2 1
2 dx H
IV.48
y2
u y u max 2 1 IV.49
H
A. BENSLIMANE 2016/2017 DGM/FT/UAMB
CHAPITRE IV : DYNAMIQUE DES FLUIDES REELS INCOMPRESSIBLE 55
Avec :
H2 dp
u max IV.50
2 dx
dp 2
u max 2 IV.51
dx H
2u max
p ( x) x p0 IV.52
H2
H
Qv u ( y )dS u y dy
H
IV.53
2 p 3
Qv H IV.54
3 x
section circulaire est appelé écoulement de Hagen- Poiseuille. Cet écoulement peut être considéré
R
x
V v x , 0, 0 .
A. BENSLIMANE 2016/2017 DGM/FT/UAMB
CHAPITRE IV : DYNAMIQUE DES FLUIDES REELS INCOMPRESSIBLE 56
IV.56
vr v v v vr v2 1 P ²vr ²vr 1 vr vr 1 2vr 2 v
vx r vr r 2 2 2
t x r r r r x ² r ² r r r r 2
r
P ²vx 1 vx
x r ² r r 0
P IV.57
0
r
1 P
r 0
dp 1 d dv x
r IV.58
dx r dr dr
d dv x 1 dp
r r IV.59
dr dr dx
En intégrant, on obtient :
dv x 1 dp 2
r r C1 IV.60
dr 2 dx
Ou :
dv x 1 dp C
r 1 IV.61
dr 2 dx r
dv x 1 dp 2
r C1 ln r C 2 IV.62
dr 4 dx
Les constantes d‟intégration sont déterminées à partir des conditions aux limites :
C1 0
1 dp 2 IV.64
C 2 4 dx R
v x r
1 dp 2
r R
4 dx
2
IV.65
R 2 dp r 2
v x r 2 1 IV.66
4 dx R
R 2 dp
Or par symétrie, v x 0 v max ceci conduit au profil de vitesse suivant :
4 dx
r2
v x r v max 2 1 IV.67
R
R
Q v x r 2rdr IV.68
0
R 2 p r 2
R
Q 2 12rdr IV.69
0
4 x R
p 4
Q D IV.70
128 x
p 4
D
Q 128 x
Vmoy IV.71
S R 2
Q 1 p 2
Vmoy R IV.72
S 8 x
1
Vmoy v max IV.73
2
dp 4
v max 2 IV.74
dx R
4v max
p ( x) x p0 IV.75
R2
4v max
pL L p0 IV.76
R2
p L p0 4v max
IV.77
L R2
p p L p 0 dp
Si Cst on a
L L0 dx
p
p ( x) x p0 IV.78
L
La chute de pression (ou perte de charge) Δp entre la section d‟entrée et la sortie de la conduite
p 8Vmoy 32Vmoy
IV.79
x R2 D2
La chute de pression dans une conduite est provoquée par les forces de viscosité ce qui signifie que la
p 32LVmoy
hl IV.80
g gD 2
2
Vmoy
32LVmoy 2 64L Vmoy
2
64
2
L Vmoy
hl IV.81
gD 2 2
Vmoy gD 2Vmoy 2 DVmoy D 2 g
2
hl IV.82
Re D 2 g D 2 g
Avec : Re est le nombre de Reynolds pour une conduite circulaire. On appelle λ le coefficient
de frottement ou de perte de charge. Ces résultats sont valables seulement pour un écoulement
V. THEOREME DE TRANSPORT ET
EQUATIONS DE BILAN
V.1. Introduction
Jusqu‟à présent, les principes de conservation de masse et de quantité de mouvement pour des
systèmes fluides ont été exprimés pour un volume infinitésimal en utilisant une formulation des
équations dite locale. Pour beaucoup d'applications, une résolution complète des équations de bilan
Dans ce qui va suivre une autre écriture des équations de bilan sera présentée une formulation dite
Cette multitude de formulation est au début perçue comme une complexité supplémentaire de la
mécanique des fluides, mais à l‟usage, elle s‟avère fort pratique car cela permet une meilleure
En Mécanique des Fluides, l‟évolution des grandeurs matérielles est analysée à l‟aide d‟équations
intégrales de bilan sur des domaines fluides macroscopiques. Le transport de ces grandeurs dans
l‟écoulement est explicité en suivant le mouvement; il est par conséquent nécessaire d‟établir
Un volume de contrôle est un volume imaginaire sur lequel au procède au bilan intégral d‟une
grandeur physique comme la masse, la quantité de mouvement ou encore l‟énergie. On appelle surface
f
I t f x,t dV dV f v n dS
d d
V.2
dt dt V V
t S
Où v désigne la vitesse locale de la surface de contrôle et n la normale extérieure.
Le second membre du théorème de transport peut être mis sous la forme d‟une intégrale de volume. Il
f
I t f x,t dV dV div f v dV
d d
V.3
dt dt V V
t V
On obtient:
f
fdV div f v dV
d
dt V V
t
V.4
Le second membre peut être réécrit en utilisant l‟identité : div f v f div v v grad f
df f
En introduisant aussi la dérivée particulaire : v grad f
dt t
On écrira alors :
df
fdV fdiv v dV
d
dt V V
dt
V.5
I t dV V t V.6
V
dI t
Le taux de variation du volume de contrôle n‟est que la dérivée particulaire soit :
dt
dV t
div v dV V.7
dt V
La divergence de la vitesse locale du fluide représente donc le taux de variation relative du volume de
la particule fluide.
On dit qu‟un écoulement de fluide est isovolume ou incompressible si le taux de variation volumique
La masse du domaine est conservée au cours du mouvement ce qui nous laisse écrire :
M V div v dV 0
d
V.10
dt V
t
Dans le cadre de l‟hypothèse de continuité cette expression reste vraie sur un volume infinitésimal. On
en déduit le principe de conservation de la masse sous sa forme locale ou bien ce que nous avons déjà
div v 0 V.11
t
Les lois générales de la mécanique des fluides s‟appuient sur le principe commun de l‟analyse de bilan
appelées souvent loi de conservation. Ce principe exprime qu‟une grandeur physique est soit
invariante (d‟où le vocable loi de conservation), soit varie d‟une manière définie en fonction des
Remarquons d‟abord que les grandeurs physiques astreintes à suivre des lois de bilan sont des
grandeurs extensives (masse, quantité de mouvement, énergie, nombre de molécules d‟une espèce
particulière…). Il s‟agit donc de grandeurs matérielles dont on évalue la quantité intégrale sous la
dont nous savons calculer la dérivée particulaire. Les lois de bilans sont donc des relations entre la
variation dans le mouvement de I(t) et les mécanismes physiques qui génèrent ces variations.
Les mécanismes physiques qui produisent (sources) ou détruisent (puits) la grandeur matérielle
commandées par un système extérieur (c‟est le cas des forces de volume comme source de quantité
de mouvement),
matériau situé hors de V (c‟est le cas des forces de surfaces pour la quantité de mouvement).
d
dt fdV dV ndS
V V S
V.13
où est la densité volumique des sources internes et le flux (vecteur ou tenseur) surfacique des
dt dV div dV
df
V.14
V V
identiquement nuls. L‟équation de conservation de la masse est obtenue en écrivant les formulations
t div v dV 0 V.15
V
La quantité de mouvement totale contenue dans le volume de contrôle V est donnée par l‟intégrale
suivante :
I t v dV V.16
V
Le principe de conservation de la quantité de mouvement n‟est autre que la loi de Newton qui s‟écrit
dans ce cas :
d
dt v dV F
V
ext V.17
où Fext est la résultante des forces extérieures exercées sur le volume V. La force totale exercée sur le
volume V est la somme des contributions des forces à distance (ou volumiques) qui s‟exercent en tout
point du domaine et qui peuvent être représentées par une intégrale de volume et des forces de contact
(ou surfaciques) représentées par une intégrale de surface correspondant au flux du tenseur des
Fext gdV ndS V.18
V S
comme suit :
d
dt v dV gdV ndS
V V S
V.17
d
dt v dV gdV ndS
V V S
V.18
Ou encore :
v
v v ndS gdV pndS ' ndS V.20
V
t S V S S
VI.1. Introduction
Dans les écoulements à grande vitesse autour d‟obstacle ou près d‟une paroi, le nombre de Reynolds
de l‟écoulement est le plus souvent très grand, ce qui fait que l‟écoulement peut être considéré à
l‟échelle macroscopique comme étant dans un régime turbulent et les effets de la viscosité sont
négligeables. Toutefois, près d‟une paroi solide, la condition d‟adhérence implique que la vitesse doit
Si on définit un nombre de Reynolds local à l‟aide de la vitesse réelle (et non d‟une échelle de vitesse),
celui-ci tend également vers 0, ce qui veut dire que très localement, dans le voisinage de la paroi,
l‟écoulement est dans un régime laminaire et les effets de viscosité deviennent prédominants.
Cette zone de faible épaisseur accolée à la paroi s‟appelle une couche limite.
- près d‟une paroi solide, il existe une couche de très faible épaisseur dans laquelle les
- loin des parois, l‟écoulement peut être considéré comme turbulent ou non visqueux.
Cette décomposition permet de traiter un grand nombre de problème en découplant les effets à grande
échelle (liés à la turbulence) et ceux intervenant à petite échelle près d‟une paroi (et faisant jouer un
Considérons maintenant l‟écoulement d‟un fluide sur une paroi plane. Si ce fluide est parfait, il va
glisser sur la paroi sans que la présence de celle-ci perturbe l‟écoulement (voir Fig. VI.1 ci-dessous).
Cette situation ne correspond pas à l‟expérience physique ; en réalité, on observe la situation suivante :
le fluide réel adhère à la paroi (u = 0 en y = 0) puis sa vitesse augmente progressivement à mesure que
la distance à la paroi augmente pour atteindre finalement, à une distance y = δ de la paroi, une valeur
dite “vitesse extérieure”, semblable à la vitesse d‟un fluide parfait - de viscosité nulle donc -s‟écoulant
U
Fluide
parfait
U Couche Fluide
limite visqueux
u=0
Figure VI.1 Ecoulement d‟un fluide parfait et d‟un fluide visqueux sur une plaque plane
Dans le cas d‟un fluide newtonien en écoulement bidimensionnel, incompressible et permanent, les
Equation de continuité :
u v
0 VI.1
x y
u u 1 p 2u 2u
u v
x y x x 2 y 2
VI.2
u v v v 1 p v v
2 2
x
y y x 2 y 2
Le fait que l‟épaisseur de la couche limite soit petite devant les autres dimensions caractéristiques de
- v ˂˂ u ainsi que ˂˂
x y
VI.2.1. Normalisation des termes qui figurent dans les équations de Navier- Stokes:
u x
u* U x*
L
v y
v* y* VI.3
V
p
p* U 2
V : une vitesse de normalisation suivant la direction transversale que l‟on déterminera plus tard.
u U u *
x L x *
v V v * VI.4
y y *
U u * V v *
0 VI.5
L x * y *
Pour que cette équation soit satisfaite, ses deux termes doivent être du même ordre de grandeur:
U V
VI.6
L
U
V VI.7
L
U 2 u * U 2 u * U 2 p * U 2u * U 2u *
u * v *
L x * L y * L x * L2 x *2 2 y *2
2 VI.8
U u * v * U v * v * U p * U v * U v *
2 2 2 2
L x * L y * y * L3 x *2 L y *2
U 2 U2
En divisant la première équation par et la deuxième par on aura :
L
u * u * p * 2u * L 2u *
u * v *
x * y * x * U L x *2 U 2 y *2
2 VI.9
u * v * v * v * p * v * v *
2 2 2
L x * y * y * U L3 x *2 U L y *2
Dans un tel cas d‟écoulement, l‟accroissement de la vitesse axiale est plus important suivant y que
suivant x.
u u
Par conséquent: ˂˂
x y
Avec : ˂˂ 1
L
Il en résulte que le premier terme visqueux de la première équation est négligeable devant le
deuxième:
2u * L 2 u *
˂˂ VI.10
U L x *2 U 2 y *2
2
L‟existence du terme ˂˂ 1 fait que tout son premier membre tend vers zéro.
L2
L2 L
1
U L 2
U 2
2
avec est très faible devant l‟unité.
U L L2
On en déduit que les deux termes visqueux de l‟équation (VI.8) sont nuls.
2
Puisque ce qui nous permet d‟écrire :
U L L2
L L
VI.11
U Re L
Ainsi pour que l‟approximation ˂˂ 1 soit vraie, on doit avoir le nombre de Reynolds basé sur la
L
distance L suffisamment grand, ce qui explique pourquoi on classe les écoulements de couche limite
Cependant, si l‟on se place à une abscisse x quelconque, on peut toujours considérer que la plaque
s‟arrête là, et que sa longueur est x. L‟épaisseur de couche limite δ(x) n‟en est évidemment pas
affectée. Aussi, avec un abus d‟écriture, on définit le « nombre de Reynolds local Rex » par :
x
L
VI.12
Re x
u * u * p * L 2u *
u * v *
x * y * x * U 2 y *2
VI.13
p * 0
y *
Les équations de mouvement pour la couche limite laminaire ont alors pour expression:
u u 1 p 2 u
u v
x y x y 2
VI.14
p 0
y
On en déduit que dans une couche limite, la pression ne varie que suivant la direction de l‟écoulement
p p x .
A l‟extérieur de la couche limite le fluide se comporte comme étant un fluide parfait, en raison de
l‟absence de frottement visqueux nous pouvons appliquer la relation de Bernoulli pour écrire l‟égalité
suivante :
U 2
p ρgh ρ cst VI.15
2
U 2
p ρ cst VI.16
2
dp dU
ρU 0 VI.17
dx dx
1 dp dU
U VI.18
dx dx
En remplaçant dans l‟équation de quantité de mouvement, on aura les équations de la couche limites
suivantes :
L‟équation de continuité :
u v
0 VI.19
x y
u u dU 2u
u v U 2 VI.20
x y dx y
y 0 uv0
VI.21
y u U
On va s‟intéresser dans la suite de ce cours à l‟analyse des solutions de cette équation et à l‟obtention
de telles solutions, exactes (dans certains cas particuliers) ou approchées (dans le cas général).
L‟obtention d‟une solution des équations de couche limite suppose la résolution analytique du système
d‟équations aux dérivées partielles non-linéaires muni des conditions aux limites appropriées. On ne
sait pas résoudre ce problème dans le cas général et on se contente donc de solutions approchées. En
outre, leur résolution numérique complète est extrêmement ardue. Cependant, sous certaines
conditions de nature expérimentale, des simplifications sont possibles qui permettent de faciliter
L‟écoulement sur une plaque plane, c‟est-à-dire à vitesse extérieure constante, représente l‟exemple de
U∞= Cst
dp x
- Ce qui implique à partir de l‟équation d‟Euler que 0
dx
L‟équation de continuité :
u v
0 VI.22
x y
u u 2u
u v 2 VI.23
x y y
C‟est le problème dont la solution a été obtenue par Blasius. Comme l‟écoulement est incompressible,
le champ de vitesse est déterminé par une fonction de courant, ψ, telle que u et v .
y x
u
g ( ) VI.24
U
y x
où x
x
x
VI.25a,b
Re x U
Pour exprimer les différents termes de l‟équation de quantité de mouvement, il nous faut d‟abord
y
u x U x g VI.26
y
U x G VI.27
Avec :
g G'
u
VI.28
U
D‟où :
u U G' VI.29
x G x G
v U G x U G x
x
VI.30
x x x x
Avec :
' x
2 ' x
y
(Théorème de dérivation des fonctions composées) VI.31
x x x
D‟où :
v U ' x G ' x G VI.32
x
u U G
v U ' G G
VI.34
u u '
U G
x x
u u U
G VI.35
y y
2u U
2 2 G
y
déduit :
U ' '
G U 2 G G U 2 G G G VI.36
2
U '
G U 2 G G G G G VI.37
2
U '
G U 2 GG 0 VI.38
2
'
G U GG 0 VI.39
'
Ceci impose que le coefficient du second terme soit constant U cst
Cependant, le choix de la constante est arbitraire, et ne modifie pas le résultat final. La convention
1
2
2G GG 0 VI.40
Nous avons maintenant en main une équation différentielle à une inconnue F() et une seule variable
, qui remplace le système de deux équations aux dérivées partielles à deux inconnues u(x,y) et v(x,y).
- A la paroi :
u ( 0)
u 0 G 0 0
y 0 0 U VI.41
v 0 G (0) 0
- Loin de la paroi :
2G GG 0
G 0 0 , G 0 0 VI.43
G 1
Cette équation n‟a pas de solution analytique. Elle doit donc être résolue par intégration numérique.
Pour ce faire, on la réécrit sous forme d‟un système de trois équations différentielles ordinaires du
premier ordre:
G F
F H G VI.44
H G H G
1
2
G F
d
F H VI.45
d
H 1 G H
2
Le système d‟équation peut être intégrer numériquement par la „‟méthode de tir‟‟. On débute
l‟intégration en 0 avec G0 0 et F 0 G 0 0 . En suite prendre une valeur pour
H 0 G 0 , intégrer numériquement jusqu‟à 1 en suite itérer la valeur H 0 jusqu‟à obtenir
F G 1 quand 1 .
G , de vitesse, G et de contrainte de
u
Les profils de fonction de courant,
U x U
x
cisaillement, G , ainsi obtenus sont présentés à la figure VI.2.
U
η G G' G''
0 0 0 0,3
0,2 0 0,06 0,3
0,4 0,012 0,12 0,3
0,6 0,036 0,18 0,29964
0,8 0,072 0,239928 0,298561
1 0,119986 0,29964 0,296412
1,2 0,179914 0,358923 0,292855
1,4 0,251698 0,417494 0,287586
1,6 0,335197 0,475011 0,280348
1,8 0,430199 0,53108 0,270951
2 0,536415 0,585271 0,259294
2,2 0,653469 0,637129 0,245385
2,4 0,780895 0,686207 0,22935
2,6 0,918136 0,732077 0,21144
2,8 1,064552 0,774365 0,192027
3 1,219425 0,81277 0,171585
3,2 1,381979 0,847087 0,150661
3,4 1,551396 0,877219 0,12984
3,6 1,72684 0,903187 0,109697
3,8 1,907477 0,925127 0,090754
4 2,092503 0,943278 0,073443
4,2 2,281158 0,957966 0,058075
4,4 2,472752 0,969581 0,044827
4,6 2,666668 0,978547 0,033743
4,8 2,862377 0,985295 0,024745
5 3,059436 0,990244 0,017662
5,2 3,257485 0,993776 0,012258
5,4 3,45624 0,996228 0,008265
5,6 3,655486 0,997881 0,005408
5,8 3,855062 0,998963 0,003431
6 4,054855 0,999649 0,002109
6,2 4,254785 1,000071 0,001254
6,4 4,454799 1,000321 0,00072
6,6 4,654863 1,000466 0,000399
6,8 4,854956 1,000545 0,000213
7 5,055065 1,000588 0,00011
u u U U
p G 0 G 0 VI.46
y y 0 0 y y 0 x x
U
1
2 2
3
p U G 0 VI.47
x
1
2 2
3
p 0.3 U VI.48
x
1
p 2
1
Cf 0.6 0.6 Re 2 VI.49
1
U 2 U x
2
u
0.99 VI.50
U
u
D‟autre part : G
U
0.99
Posons :
x
u
G 0.99 VI.51
U
0.99 1
0.99 5 x
5 Re x 2 VI.52a,b
x
SIMILITUDE
VII.1. Introduction
Dans cette partie on regardera deux sujets complémentaires: l‟analyse dimensionnelle et la similitude.
L‟analyse dimensionnelle est une méthode qui s‟intéresse à l'obtention d‟équations décrivant des
phénomènes à partir de la simple supposition que ceux-ci peuvent être caractérisés par certaines
variables. Le résultat d'une analyse dimensionnelle est l‟obtention de groupes sans dimensions
problème.
La similitude, est une méthode de travail très utilisée en ingénierie permettant l‟étude de problèmes sur
la base d‟expérimentation et de comparaison. Elle est souvent appliquée lorsqu‟on ne peut pas
effectuer un essai en grandeur nature. Dans ce cas, on fait une étude sur maquette et la similitude
permet d‟extrapoler les résultats vers le cas où l‟objet réel, appelé le prototype.
1. Réduire des variables dimensionnelles sous la forme de groupes sans dimension pourvus d‟un
sens physique
Plusieurs méthodes ont été développées pour l‟obtention de paramètres sans dimension.
Ces méthodes reposent sur un système cohérent d‟unités. En mécanique des fluides, on utilise le
système Masse, Longueur et Temps (MLT) ou le système Force, Longueur et Temps (FLT).
On dit qu'un système d'unités est cohérent avec un groupe d‟équations quand celles-ci sont satisfaites
Le système international d'unités définit sept unités fondamentales, associées justement aux sept
grandeurs de base que nous avons utilisées pour écrire l'équation aux dimensions d'une grandeur. Ces
unités sont définies par un phénomène particulier. Elles sont rappelées dans le tableau 1.
Masse Kilogramme kg M
Temps Seconde s T
Température Kelvin K θ
Intensité électrique ampère A I
Intensité lumineuse candela cd J
Tester l'homogénéité d'une expression est un critère permettant d'éliminer des résultats dont on sait
Une équation est homogène lorsque ses deux membres ont la même dimension.
- L'argument d'une fonction transcendante (sin, cos, tan, exp, ln, ch, sh, th) doit être
sans dimension.
des grandeurs.
Exemple :
p v2
H z VII.1
g 2 g
H L
ML1T 2
LT 1
LLL
2
VII.2
ML2T 2 LT 2
On peut exprimer une variable (n) en fonction de n paramètres (yi) en utilisant l‟analyse
adimensionnelle :
Exemple d‟application :
Dans cet exemple nous allons nous intéresser à l‟étude de l‟écoulement d‟un fluide incompressible
Les variables retenues et leurs dimensions sont listées dans le tableau ci-dessus.
En observant que le diamètre D, la vitesse de débit Umoy, la viscosité µ, la masse volumique ρ du fluide
p
f , , , D,U moy VII.4
L
p
a b cU moy
d
De VII.5
L
Cette équation doit être dimensionnellement correcte, c‟est-à-dire que dans l‟équation aux dimensions:
ML 2
T 2 k ML3 ML T L LT L
a 1 1 b c 1 d e
VII.6
Les exposants de chaque dimension fondamentale doivent être égaux. Par conséquent :
M 1 a b
L 2 3a b c d e VII.7
T 2 b d
a 1 b
e 1 c b VII.8
d 2 b
p
k 1c b cU moy
2 b
D 1cb VII.9
L
b
p U moy
2
c
k VII.10
L D U moy D D
Au final, on voit apparaître le nombre de Reynolds et la rugosité relative. On pourra donc écrire:
p U moy
2
k f Re, * VII.11
L D
Avec : * la rugosité relative (adimensionnelle)
D
Le travail de Aimé Vaschy sur les lois de similitude en physique a été présenté en 1892 dans Annales
Télégraphiques 19 (1892), 25-28 Deux années auparavant, dans les préliminaires de son ouvrage:
VII.2.4.1. Enoncé
A1 A2 ...... An 0 VII.12
Si π1, π2, π3, …. représentent les quantités adimensionnelles parmi les quantités physiques Α1 , Α2 , Α3
Ou :
VII.2.4.2. Méthodologie
Pour effectuer une analyse dimensionnelle, on doit considérer les étapes suivantes:
3. Choisir les variables répétitives. Ces variables doivent contenir toutes les m dimensions du
problème. Souvent, on retient une variable parce qu‟elle détermine l‟échelle, une autre, parce
qu‟elle détermine les conditions cinématiques; il faut une variable liée avec la masse ou les
S‟assurer que toutes les quantités Ai sont incluses dans les groupes πi.
5. Écrire les équations des paramètres π pour les exposants; on doit obtenir une somme
7. Remplacer les exposants trouvés (x1 , y1 , z1 ,...) dans les expressions de π (étape 4) pour
S‟assurer que tous les paramètres πi sont indépendants les uns des autres.
9. Mettre les résultats sous la forme de nombres sans dimension connus (Re, Fr, Eu,...).
VII.2.4.3. Application
Dans un écoulement externe sur une plaque plane, l‟épaisseur de la couche limite δ dépend de la
, x,U , , 0 VII.15
Le nombre de variables est 5. Le nombre de produits Pi doit être 2 et ils ont la forme suivante :
1 x M L T
a b c 0 0 0
VII.16
2 x U M L T
a b c 0 0 0
Nous obtenons :
1 x
VII.17
2 U x
f 1 , 2 f , Re x 0 VII.18
x
D‟où :
f Re x VII.19
x
VII.3. Similitude
Alors que l‟étude expérimentale est le plus souvent nécessaire, les essais en vraie grandeur (par
exemple d‟un barrage, d‟une construction portuaire, de navire en bassin de carène, d‟une turbine ou
d‟un avion, etc ) sont rares et très coûteux, et ne sont possible que dans un nombre limité de cas. C‟est
pourquoi on fait souvent recours aux modèles aux échelles réduites (appelés maquettes) du système en
Pour que les résultats obtenus expérimentalement sur maquette puissent être extrapolés au prototype,
un nombre des principes de similitude doit être respectés. Pour mettre en évidence ces principes on
écrit d‟abord les équations de Navier–Stokes, ainsi que les conditions aux limites et initiales, sous une
forme adimensionnelle. Ainsi, nous employons les symboles avec astérisque pour désigner les
On pose :
u Uu * x Dx* p U 2 p *
v Uv y Dy *
*
U * VII.20
w Uw* t t
z Dz * D
u * * u
*
u * * u
*
p * 2u * 2u * 2u *
* u v w *
*2 *2 *2
t x *
y *
z x *
x y z
v *
* v * v * v p * 2v* 2v* 2v*
* * *
* u v w *2 *2 *2 VII.21
t x * y * z * y * x y z
w*
* w * w * w p 1 2 w* 2 w* 2 w* 1
* * *
u v w *2 *2
t * x * y * z * z Re x *2 y z Fr
Les équations résultantes sont sans dimensions et ne font intervenir que deux nombres sans
dimensions qui dépendent de l‟´ecoulement. Cela traduit alors le fait que tout écoulement n‟est défini
que par les valeurs de nombres sans dimensions qui lui caractérisent.
UD
Re
2
VII.22
Fr U
gD
Notons que les conditions aux limites s‟appliquent aux frontières du système, donc liées à la géométrie
Pour que deux écoulements relatifs respectivement à la maquette et au prototype soient semblables, il
faut qu‟ils soient décrits par la même équation dynamique ci-dessus. Les variables réduites étant sans
dimension, il suffit d‟avoir l‟égalité des nombres de Reynolds et l‟égalité des nombres de Froude entre
la maquette et le prototype
ρV L ρV 2
Re Nombre de Reynolds
μ μV/ L
F L2
Cx Coefficien t de traînée
ρV 2 2
V2 V
Fr ou Fr Nombre de Froude
gL g L
ρV 2 2 ρL
We ou We V Nombre de Weber
σ L σ
REFERENCES
ANCEY C., MECANIQUE DES FLUIDES UNE INTRODUCTION A L‟HYDRAULIQUE POUR LES
CHASSAING P., MECANIQUE DES FLUIDES - É LEMENTS D 'UN PREMIER PARCOURS , 2000,
CEPADUES E DITIONS .
GHAZI B., MECANIQUE DES FLUIDES UNE INTRODUCTION A LA DYNAMIQUE DES FLUIDES REELS
ROBINET J.C., AERODYNAMIQUE FONDAMENTALE, 2013, ARTS & METIERS P ARIS T ECH.
L‟ENVIRONNEMENT DE S TRASBOURG
VAZQUEZ J., DUFRESNE M., HYDRAULIQUE A SURFACE LIBRE, 2016, ECOLE NATIONALE DU
WINCKELMANS G., ET LEGAT V., MECANIQUE DES FLUIDES ET T RANSFERTS I, 2009, ECOLE
POLYTECHNIQUE DE LOUVAIN.