Affaire Papin - Wikipédia
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8 mars 1905
Sommaire
Contexte de l'affaire
En avril 1926, Léonie Lancelin (née Léonie Rinjard, 56 ans),
épouse de René Lancelin, ancien avoué honoraire et
administrateur à la Mutuelle du Mans, décide de renouveler son
personnel domestique dans sa maison bourgeoise au 6 rue
Bruyère du Mans. Elle engage une cuisinière, Christine Papin et
une femme de chambre, sa sœur Léa. Les règles dans cette
maison sont strictes, notamment ne s'adresser à personne
d'autre que les patrons (les époux Lancelin et leur fille Geneviève,
21 ans), mais elles sont bien payées (salaire mensuel de
300 francs français), sont nourries, logées et blanchies si bien
qu'en sept ans de service, elles ont économisé 22 200 francs
français sur leur salaire[1].
Crime
Le jeudi 2 février 1933, Léonie Lancelin et sa fille Geneviève, les
patronnes, ont quitté la maison une partie de lʼaprès-midi ; l'aînée
des deux sœurs Papin, Christine, repasse le linge, tandis que Léa,
la cadette, fait le ménage. Pendant leur absence, le fer à
repasser, tombé en panne (bien qu'un électricien auquel il avait
été apporté le jour même ne lui ait trouvé aucun défaut), a
Parmi les journalistes qui ont couvert lʼaffaire Papin, deux frères
étaient également atteints dʼun « complexe » fraternel[Lequel ?].
En effet, les journalistes J. et J. Tharaud se faisaient appeler
comme tels alors que leurs initiales nʼétaient pas J. et J. Le
journal Paris-Soir les présentait dʼailleurs comme « leur envoyé
Procès
L'instruction dure 25 semaines. En juillet
1933, Christine Papin change de version
devant le juge d'instruction Hébert,
s'accusant des deux meurtres. Le juge
modifie l'acte d'accusation, Léa
devenant seulement la co-accusée du
Les sœurs Papin conduites à meurtre de Madame Lancelin. Lors du
leur procès.
procès Papin,
aussi bien lʼinstruction que lʼétude
psychiatrique montrent le peu
d'empressement des personnels à
recueillir des informations précises. La
précipitation à conclure du juge, de
l'accusation et des jurés, est par ailleurs Les sœurs au tribunal.
dénoncée par de nombreux
observateurs, dont le chroniqueur de L'Œuvre qui écrit dès le
lendemain du verdict : « On ne devrait pas rendre ainsi la justice
dans la fièvre des après-dîners et des digestions difficiles »[14].
Analyses
Ce fait divers est entré dans la mythologie contemporaine. Les
surréalistes sont fascinés par ce double meurtre, tels Paul Éluard
et Benjamin Péret qui saluent la dimension onirique de la scène
meurtrière. Le jeune Jacques Lacan développe le thème de la
psychose paranoïaque dans Motifs du crime paranoïaque : le
double crime des sœurs Papin. Réfutant la conclusion de
l'expertise psychiatrique judiciaire, il voit dans l'origine de la
paranoïa de Christine et Léa, leur homosexualité ou leur relation
incestueuse et critique la décision de la cour de juger les sœurs
responsables de leurs actes. Simone de Beauvoir considère que
les sœurs sont unies par un amour érotique et qu'elles sont les
victimes d'une société archaïque, « broyeuse dʼorphelins,
machine à fabriquer des assassins ». Jean-Paul Sartre en fait
Adaptations
Plusieurs œuvres sont inspirées plus ou moins librement de
l'histoire des sœurs Papin :
Notes et références
x. ↑ Jean Cau, L'orgueil des mots, Filipacchi, 1995, p. 206
z. ↑ Frédéric Chauvaud, L'effroyable crime des sœurs Papin,
éd. Larousse, 2010, 239 p.
{. ↑ Isabelle Bedouet, Le crime des sœurs Papin, Imago, 2016,
184 p..
|. ↑ Sophie Moulin, « Son livre lève le voile sur le crime des
sœurs Papin », sur ledauphine.com/, 17 septembre 2016.
}. ↑ (Dupré 1984)[source insuffisante].
~. ↑ Serge Cosseron, Jean-Marc Loubier, Les Femmes
Criminelles de France, Éditions De Borée, 2012, p. 153
•. ↑ Traumatisé par cette scène, il constituera postérieurement
au procès un dossier parallèle à l'instruction, dont les photos
de la scène du crime.
Ä. ↑ Les soeurs Papin.
Å. ↑ (Allouch 1981)[source insuffisante].
xÇ. ↑ (Houdyer 1966, p. 47-48).
xx. ↑ Paulette Houdyer, L'Affaire des sœurs Papin : le Diable
dans la peau, Éditions J'ai lu, 1970, p. 32.
xz. ↑ Serge Cosseron, Jean-Marc Loubier, Les Femmes
Criminelles de France, Éditions De Borée, 2012, p. 154.
x{. ↑ Sylvain Larue, Les Grandes Affaires Criminelles de France,
Éditions De Borée, 2008, p. 267.
x|. ↑ a et b Christine Mattei, Crimes et criminels, Lulu.com, 2015,
p. 142.
x}. ↑ Myriam Tsikounas, Éternelles coupables: les femmes
criminelles de l'Antiquité à nos jours, Éditions Autrement,
2008, p. 102.
Voir aussi
Bibliographie
Radio
Documentaires télévisés
Article connexe
Liens externes
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