Cours Elementaire Darabe Parle 1891 - Be

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COURS PRATIQUE
DE

LANGUE ARABE
OUVRAGES DU MEME AUTEUR

Petite grammaire arabe, à l'usage des écoles primaires et des


classes élémentaires dans les lycées et collèges. — Premier
livre Alphabet et Syllabaire.
: 1 fr.

Cours pratique de langue arabe, 3* édition, revue et augmentée.


1 vol. in-18, relié percaline. 5 fr.

Dictionnaire français-arabe de la langue parlée en Algérie,


\' édition, revue et augmentée. 1 gros vol. in-16, relié per-
caline. 5 fr.

Dictionnaire arabe-français de la langue parlée en Algérie.


1 gros vol. in-16, relié percaline. 5 fr.

Dialogues français-arabes, 2* édition, refondue et augmentée.


1 vol. in-16, relié percaline. 3 fr.

Cours de littérature arabe. Sujets de versions tirés du


Mostatref, des Mille et une Nuits, des Fables de Bidpaï, des
Prairies d'or, etc.^ etc., 2' édition ; à l'usage des aspirants à la
prime, au baccalauréat, au brevet de langue arabe, et des
candidats interprètes. 1 gros vol. in-18, relié percaline. 10 fr.

Cours de langue kabyle (dialecte Zouaoua) . Grammaire,


Versions, Contes, Fables, Kanouns, Chansons, Poésies, etc.,

à l'usage des aspirants à la prime et au brevet de langue


kabyle. 1 joli vol. grand in-18, relié percaline. 8 fr.

ALGER. — typographie A. J0URDAN.


/\rab.Var

COURS PRATIQUE
DE

LANGUE ARABE
(Ouvrage inscrit au Programme du Brevet de Langue Arabe)

COURS ÉLÉMENTAIRE

D'ARABE PARLÉ
A l'usage des

LYCÉES, COLLÈGES ET ÉCOLES NORWALES DE L'ALGÉRIE

aixphabet, ixkcturk et écriture ;

regives du ixangage, themes et versions ;

diaiaOgues, proverbes et textes courants.


A - > -
PAR _
Lyiy^^ 2^yL.. w
1

BELKASSEM BEN SEDIHA 1910 3^


>t'

;i^SSESSEUF^ A LA CoUF^ D';i^PPBL, M , ^' , O^


J^ROFBSSBUF^ A L pCOLK DES J^ETTRES ET A l'^COLE J^ORMALB,
Ppficier de l' Instruction fuBLiquE,
Commandeur du J^ichan db "J'unis,
JVIhmbre de la ^ociété asiatique.

>;«<£<

ALGER
ADOLPHE JOURDAN, Ll BR AIR E- É D ITEU R
IMPRIMEUR-LIBRAIRE DE L'aCADÊMIE
4, Place du Gouvernement, 4

189 1
étUtau

/t JVLeS pNFANTS,

Le français est votre langue maternelle; vous ave^


commencé à l'entendre parler le jour même de votre

naissance.

Si, jusqu' à présent, v>otrepèreabien involontairement

négligé de vous enseigner son idiome, il a du moins


songé à vous en aplanir les premières difficultés, au
moyen de ce petit livre qu'il vous dédie. Je me suis

attaché, dans cette intention, à le rendre aussi clair,

aussi simple que possible.

Puisse-t~il vous donner un avant-goût de la langue

arabe et servir en même temps aux enfants de votre âge!


Puisse-t-il vous intéresser, les uns et les autres;

puisse-t~il, enfin, alléger la tâche de vos Maîtres !

Mon but sera atteint et je ne regretterai pas ma peine.

BELKASSEM BEN SeDIRA,

II
I
PRÉFACE

Ce Cours Elémentaire est le fruit d'une longue

expérience de renseignement. Je l'ai spécialement

rédigé pour mes étudiants de première année de l'Ecole

Supérieure des Lettres et pour mes élèves de l'Ecole

Normale d'instituteurs. 11 a pour but de faciliter, aux

uns et aux autres^ la connaissance d'une langue que je

suis chargé de leur inculquer au point de vue pratique.

11 s'adresse également aux écoles primaires et aux

classes qui font de Xavahc i^avlè dans les lycées et

collèges de l'Algérie. Il permet à tous d'aborder

avec plus de succès le Cours TratiquE; qui en est

le complément nécessaire.
VIII PRÉFACE

Je n'ai rien négligé pour mettre ce nouveau livre

à la portée des commençants et des personnes qui

travaillent sans maître : je n'y ai ménagé ni les gros

caractères^ qui reposent la vue ; ni la bonne disposition,

qui aide à retrouver les exemples ; ni la figuration

française, qui aplanit les difficultés de la lecture et

oblige les élèves retardataires à suivre leurs condisciples

plus avancés. On pourrait craindre, toutefois, que

cette figuration ne rendît l'esprit paresseux et inattentif

h l'orthographe arabe : ce serait vrai pour Varahe

régulier ou littéraire, avec son système graphique

complet et ses principes inflexibles ;. mais non pour

Varabe parlé, qui ne repose sur aucune base certaine et

où la routine joue un rôle prépondérant, à cause de

l'élision des voyelles brèves dans la plupart des cas.

De là cette nécessité de suppléer à l'absence des voyelles

par l'emploi des caractères français en regard des mots

arabes, pour être plus facilement lus et appris de

mémoire. D'ailleurs, le thème et la version qui

viennent h la suite, ainsi que les textes de la fin,

offrent un moyen de contrôle qui permet de s'assurer

du progrès des élèves en lecture et en orthographe.


pri:face IX

Mais, avant tout, on doit ol)tenir (Veux qu'ils

retiennent le plus de locutions possible. Grâce h ma


nouvelle méthode, désormais nul n'osera dire : « Je ne

puis étudier ma leçon, » et l'on ne perdra pas, non plus,

un temps précieux à dicter ou à reproduire au tableau

noir la prononciation arabe en lettres françaises : il

n'est pas de maître, en effet, qui ne soit obligé de

recourir à ce système pendant la première année.

Quant à la marche à suivre, elle est toute tracée

par des conseils donnés sous forme de renvois au bas

des pages, et par la division du livre en deux parties,

comprenant ensemble trente Leçons ou Chapitres.

Chacune de ces Leçons pouvant être apprise en deux

ou trois fois, il y en a une centaine en réalité : ce qui

est la moyenne des cours de l'année scolaire, à raison

de deux séances par semaine.

La Première Partie traite de l'alphabet, de la

lecture et de l'écriturC; avec de nombreux exercices


d'application. Ici, je dois insister sur un point qui a son

importance : il s'agit des quelques spécimens autogra-

phiés qui terminent cette première partie; sans être de


X PRÉFACE

parfaits modèles de calligraphie, ils donnent une idée

plus nette et plus gracieuse de la forme des lettres, et

Ton doit, pour cette raison, chercher à les imiter de

préférence aux caractères typographiques. Une page


présentée à chaque leçon, pendant les premiers mois,

ne serait pas de trop pour amener à des résultats

satisfaisants.

La Deuxième Partie traite de la grammaire, ou

plutôt du mécanisme du langage parlé en Algérie.

L'ordre qui y est suivi me paraît le plus logique ; mais

on peut le modifier au début, c'est-à-dire dès les

premières notions de lecture et d'écriture, en

commençant par les verbes Avoir et Être, les Pronoms

Personnels^ les Adjectifs et Pronoms Démonstratifs ^ la

Conjugaison et les Noms de Nombres, sans se préoccuper

immédiatement de l'orthographe, sur laquelle on

reviendra plus tard. A ce point de vue, toute latitude

doit être laissée à l'initiative éclairée des maîtres.

Dans tout le cours de l'ouvrage, la gradation

indispensable au progrès a été scrupuleusement

observée : il y est procédé du connu à l'inconnu, du


PRKFACE XI

simple an composé, et l'exemple vient toujours h

Tappui (le la règle. Une liste de mots destinés à être

préalablement appris par cœur précède, chaque fois,

le thème et la version. De cette façon, ayant sous les

yeux la leçon et le devoir, et s'afFranchissant de

recourir à toute minute au dictionnaire, on travaille plus

aisément et plus vite. C'est ainsi, d'ailleurs, que sont

conçues les meilleures méthodes de langues vivantes,

comme l'anglais et l'allemand. Dans ces divers exercices,

je me suis attaché à employer des expressions usuelles,

h former des phrases courtes, faciles à retenir, à

analyser et à écrire sous la dictée. De même, je me


suis efforcé de présenter les verbes irréguliers et les

formes dérivées sous un nouveau jour, qui en rend

l'accès plus abordable. Le livre finit par une longue

série de dialogues variés, de proverbes courants, et

par les vingt derniers thèmes donnés, de 1888 à 1890,

aux aspirants et aspirantes au Brevet supérieur. Ces

thèmes, empruntés pour la plupart à mon Cours de

Littérature et traduits par moi dans le style de la

conversation, conformément aux règlements en vigueur,

permettront aux intéressés d'affronter plus sûrement


XII PRÉFACE

l'épreuve à laquelle ils se seront préparés en

connaissance de cause.

Tel est ce nouveau livre que je soumets à

l'appréciation des hommes compétents et à l'appro-

bation de l'Administration Académique. Je serais

heureux de pouvoir^ ainsi^ répondre aux vues de M. le

Kecteur Jeanmaire, dont la sollicitude est sans bornes

pour ce qui touche particulièrement aux questions

indigènes. N'est-ce pas^ en effet^, à lui que nous devons

le maintien des primes annuelles d'encouragement

accordées^ sur le budget de llnstruction publique^ aux

membres de l'Enseignement primaire pourvus des

Brevet et Diplôme de langue arabe ? Qu'il veuille donc

bien recevoir l'expression de notre respectueuse et

sincère gratitude !

25 septembre 1890.

, B. S.
COURS PRATIQUE
m-;

LANGUE ARABE
LEÇON (•) PREMIÈRE. — Dars loiiouel.

ALPHABET
L'alphabet a vingt-huit lettres, dont la prononciation
n'est pas toujours la même qu'en français. Cette

prononciation, exacte ou approximative ^ est repré-


sentée, dans le tableau ci-après, par la première ou
par les deux premières lettres du nom de chaque
lettre, écrit en français.
Les Arabes lisent et écrivent de droite à gauche^ et

leurs livres commencent là où finissent les livres

français, c'est-à-dire à la dernière page. Ils se servent,

pour écrire, de petits roseaux taillés comme des


plumes d'oie; mais la coupe du bec, dans le roseau
ou qelem, se fait de droite à gauche , à l'inverse de
celle des plumes d'oie.

(1) Ce mot a pour noua le sens de chapitre, destiné à être appris

en une ou plusieurs fois, suivant les facilités de chacun.


COURS PRATIQUE
ALPHABET
FORME VALEUR
OBSERVATIONS GENERALES
XOMS
SUR LA PRONONCIATION

Alif Se prononce toujours comme un E clans


l'article, et quelquelbls seulement quand
il est suivi de deux consonnes.

Ba B Comme en français.

Ta T Comme en français dans lu, tous.

Tha Th Se prononce du bout de la langue, légère-


ment serré entre les dc^nts. —
Tli anglais
dur, comme dans / tliank you (je vous
:

remercie).

Jim J Se prononce souvent Dj par les indigènes


des villes du littoral.

H'a H' Lettre gutturale fortement prononcée du


gosier, comme quand on tousse.

Kha Kh Lettre gutturale très grasse, comme lors-



c qi.i'on se racle le gosier. Jola espa-
gnole, comme dans lu ville de Badajoz.

8 Dal D Comme en français.

9 D^al D' Se prononce du bout de la langue, légère-


ment appuyé contre l'intérieur des dents
presque fol-mées, conime pour zézayer.
— Tli anglais doux, comme dans Huit
(cela).

10 Ra J R Toujours roulé, jamais grasseyé.

11 ZaouZin
j
12 Si 11
A toujours un son dur et articulé, même
entre deux voyelles, comme dans poisson,
maïs; jamais comme dans poison, mais.

13 Chili Ch Comme dans chat, jamais comme dans cas.

Se prononce avec plus de sonorité que VS


14 Cad Ç, S'
ordinaire comme dans maçon
,
non .

comme dans sire ou are.

Les Ictti-es doubles ou d'un accent n'ont pas


marfjuées
faute de mieux. Elles seront l'objet d'une étude spéciale, à la Leçon
gauche, suivant le cas.
DK LAN(U !•: AKAHi;
ARABE
( ) I { s I . RVAT ONS GI !•: N V. HA LKS
NOMS rouMi: VALKUR
SI- M r,A PHONONCIATIOX

15 Dhàd Dh Exaj?('i'a(ioii du > D'al. Bien ouvrir la


bouche et articuler avec emphase.

16 T'a T' Kxaffcratioiidu Ta. Bien ouvrir la


bouche et articuler fortement, comme
O
dans Ion, moulon, où le t se prononce '

avec unt; sonorité qu'il na pas dans lu,


toi, tous.

17 Dhà ib Dh Se prononce comme le


Jp Dhâd, dont il ne
dififère que i)ar la forme.

18 A'ïn A' Lettre gutturale prononcée comme une


sorte (l'a déchiré du fond du gosier.
Simule le bêlement du mouton ou le cri
du chameau.

10 R'aïii R' Fortement grasseyé, mais moins dur que le


^ •
Kha, plus sec et plus âpre.

20 Fa v^^ F En Orient, cette lettre porte un point des-


sus : ^, et la suivante en prend deux :

J-
21 Qaf ^ Q Se prononce du fond du gosier. Simule le
glousseincnl de la poule ou le croasse-
ment du corbeau. Exagération du ^Kaf.
Se prononce aussi g dur, comme daus
gourbi (cabane).

22 Kaf r K Se prononce comme en français.

23 Lam L Cette lettre n'est jamais mouillée.

24 Mi m M
Consonnes toujours sonnantes, jamais na-
sales.
25 Noun ^' N
2G Ha II Se prononce de la poitrine, plus sensible
que Vh des mots français hameau, héros.

Ouaou Se prononce comme en français.


27 J
28 Ya ^ Y, I Se prononce
muet
comme en français.
à la fin des mots.
Souvent

équivalentes en français et sont ainsi représentées, par convention.


. —
Chaque lettre s'écrit ordinairement de haut en bas ou de droite à
4 COURS PRATIQUE

HAMZA — LAM-ALIF — TA MARBOUT'A

Aux vingt -huit lettres de l'alphabet, on ajoute


ordinairement les trois suivantes : hainza^ lam-alif,
ta niarbouVa,

Le hamzaj dont voici la forme : p , est en réalité la

première lettre de l'alphabet. Il ressemble à la lettre

ç- a'm en petit, et reste toujours isolé dans l'écriture.

Il se prononce du gosier, mais avec moins d'exagé-


ration que le ç- a'tn.

Quant à Valifj il sert ordinairement de support au


hamza pour le signaler, à cause de sa petitesse, à

l'attention du lecteur. C'est à cause de cette petitesse

même qu'on a été amené à supprimer le hamza dans


la pratique, et à n'écrire que l'a^ï/seul. Le hamza est,

pour ainsi dire, à Valif ce que le drapeau est à la

hampe^ destinée à l'arborer dans les grandes circon-


stances. Il peut être négligé, sauf après un i
alif k la

fin des mots, où il se confond, dans la prononciation,

avec cette lettre. Ex. :


^J^^ oura^ derrière.

Le lam-alifj comme le nom l'indique, est un lam


suivi d'un alif. Il a trois formes : ^ \ j) . Cette

double lettre se prononce ordinairement la, et ne se


joint jamais à la lettre suivante. \^\. : j) j) lala, non.
DE LANGUK ARABE 5

Le ta marbout'a signifie t lié. C'est, en effet, un


vérita])le tj qui s'écrivait prin:iitivement comme un
sJl^ t ordinaire. Plus tard, on a lié ses deux bouts
ensemble, en lui donnant la forme d'un ^ Jia, sur-

monté de deux points : 'i .

Le 'i ta marbout'a est une lettre essentiellement


finale et le signe ordinaire du féminin dans les noms,
les adjectifs et les participes. Il ne se prononce pas
dans un mot isolé ou qui finit la phrase ; mais il est

toujours précédé d'un a bref, qui ne s'écrit pas. Ex. :

ï^)^ ouardsi, une rose.


Cette môme voyelle a^ placée à la fin de beaucoup
de noms de villes arabes, comme Blidsi, Biskra,,

Miliana, précède en réalité un 'i ta marbout'a qui ne


se prononce pas.

LETTRES ISOLÉES
Plusieurs lettres de l'alphabet arabe, par groupes
de trois et de deux, ont la même forme et une pro-
nonciation différente. Elles se distinguent par le

nombre et la position de leurs points, appelés dia-


critiques, c'est-à-dire distinctifs. Ce sont les vingt

suivantes, qu'il faut lire de droite à gauche :


6 COURS PRATIQUE

Ces vingt lettres, considérées au point de vue de la

forme, peuvent être réduites à neuf, savoir :

Il en résulte une grande simplification dans l'écri-

ture ; car, au lieu de vingt-huit lettres différentes à

écrire, on n'en a réellement que dix-sept, qui sont :

Les trois lettres h , Jb , s > , s'écrivent en une


seule fois : les deux premières de haut en bas, et la

troisième de droite à gauche. Elles s'écrivent plus

ordinairement en deux fois : dans ce cas, la barre


verticale du J^ et du ±? se fait en dernier lieu, tandis

que la barre oblique du s, f se trace de gauche à

droite, en sens inverse.

Le s T s'écrit aussi ainsi :


^ -^
ou, à la fin des

mots, comme un ij avec un petit ]£af à l'intérieur,

pour ne pas être confondu avec cette lettre.

La forme o j est donc toujours /z/m/e.


DK LA.NCil K AHAHK 7

Quant au peliL lîuf (jui se trouve dans le s.jj^

ordinaire, irnnii de sa l)arrc o})liquc, il y a été intro-


duit sans nécessité par celui qui a donné le premier
modèle des caractères arabes destinés à l'imprimerie,
et qui ne s'était pas rendu compte que ce petit signe

servait uniquement à établir une distinction entre le

O-^ et le 1 , écrits presque de la môme façon à la

fin des mots.

Telle est, en résumé, la forme des lettres arabes

isolées, c'est-à-dire sans lien entre elles dans l'écri-

ture. Celle-ci doit marcher de front avec la lecture, et

ne s'acquiert que par la pratique. On arrivera promp-


lement à se former la main en s'exerçant, dès le

premier jour, à copier, de préférence à l'écriture


imprimée, les modèles autogvaphics qu'on trouvera
plus loin, ou d'autres modèles tracés au tableau noir
par le Professeur.

En toute chose, il importe de bien assurer le départ :

c'est le meilleur moyen d'arriver à des résultats

prompts et sûrs. On ne devra donc passer d'une


Leçon i\ l'autre qu'autant que la précédente aura été
bien sue. Les exercices suivants sont précisément
•destinés à fixer le Professeur sur le point de savoir si

ses élèves se trouvent dans les conditions voulues


pour aller en avant.
8 COURS PRATIQUE

1^^' EXERCICE (*>

Lettres à épeler :

lP ^ JJ - ^
C C C
J *'^^? t t^ ^ ^^
^'
c ï Y . ^j ^
r

• ^^ '^ c c c

(^

u" ç^ --^ V^ ^J ^
^

J C' u^ ' C t-'


>^_^

c d ^' t^ O^ t^
(1) Cet exercice devra être lu plusieurs fois en classe et dicté
au labloau noir.
DE LAN fi Un ARABE î>

2« EXERCICE (')

Lettres à écrire en arabe :

a b t Ih j II' kh d d' r z s ch ç

dh t* dli a' i' f q k 1 m n h ou i

a cil z d' kh j t b d ç s r li' Ih

dh on 1 ni q r' h n k a' i f l' m


dh d ç z t dh ch r d' kh lli a ou

n 1 q r' ch z h' h i m k a' dh j

t' ç kh r' q a' a f

LEÇON II. — Dars thani.

LETTRES INITIALES
Les six lettres ^ \ , ^ :^ ] ont une forme

invariable, qui empêche de les joindre entre elles et à

la lettre suivante. Le mot arabe .i^^ douar (hameau)


permet de les retenir facilement, abstraction faite des

points du ^ et du ; , et sans compter le^.

(1) Cet exercice devra être Iraduit en lettres arabes, sur le cahier
ou sur le tableau.
10 COURS PRATIQUE

3® EXERCICE (*)

Mots à èpclcr :

j\j^ jl- LT'jj u^)j \j'-\


J^J\ ç^\

•^b tjj ^jj '^b^ b^ '^i)j ^jj

s*^)^ r^j^
IsJ^J^ ^Pb J^ C^^ )-^J

<Sj\)^ ^^J^ (0 ^'Jj ^j1) l/^j|;

A^

4« EXERCICE (M

Mo2!s à écrire en arabe :

rak rah ras rous ardh dar doud dab doum

oiiad douam zouaq zaouq zouj rouh' ad'n

(1) On procédera de môme que pour deux premiers excr-


les

oices,en faisant épeler ou traduire les mots proposés. Ces mots


pourront aussi être appris par cœur, au fur et à mesure qu'on
les étudiera au point de vue de Vècrlture et de la lecture : ils

sont faciles à retenir et assez usuels.


DK LANGUK AHAIU: 1 1

liila rouz (loiiir droiij laz^ni^^^ ad^rn^'^ zerzour^'^

y.oiiaoïii d'rari znoiich acii onach doua douas

x/seq ^'^
d*raa' oulad

Les autres lettres araljes, moins le i^, le Ji et le 5 ,

sont formées de deux parties bien distinctes: le corps


-et V appendice. >

Le corps est la partie initiale et essentielle de la

lettre; Vappendicc en est la parlieflnale et accessoirCj


•ou terminaison,, tracée tantôt sur la ligne même
d'écriture, tantôt au-dessous. Ex. :

Lf U" ^^ t C ^ ^ ^ ^'

L'appendice reste sur la ligne dans ces six lettres :

^'-^ *^ — ^ V ? '^^ "^— -^


^-r^

Il descend, au contraire, dans les treize autres :

J ^ ^ /f^ i
^ L ^ W^ ^ ^ —

S:^ ^ f

(I) L'c ne s'écrit pas eii arnbe.


12 COURS PRATIQUE

Si l'on veut écrire un mot commençant par une


lettre pourvue de son appendice ^ on supprime ce
dernier. Ex. :

A • A ••

f •

Telle est la forme des lettres, réduites à leur plus

simple expression.
Avant d'écrire la deuxième lettre du mot proposé,
on mène une liaison suivant la ligne d'écriture, et à

peu près égale au corps de chaque lettre. Ex. :

A
^ i

_î _r _i

Cette liaison doit aller au commencement supposé


de la lettre suivante, qu'on écrit ensuite sans s'arrêter.

Elle peut être diminuée ou prolong ée^ selon le goût

ou le caprice de celui qui écrit. Ex. :

L; ou l j û,-.> ou o. .) ^-J ou . — >


DE LANGUK ARABE 13

Il y a lieu de faire ici quelques remarques particu-


lières :

Le j — et le
y — peuvent encore se tracer ainsi :

. et :

Les deux lettres % et , c ont la môme forme

initiale que le ^.^ , le ^^^ et le ,^J^ . Les points

diacritiques empêchent de les confondre entre elles,

et se placent directement au-dessus ou au-dessous

môme de la lettre ainsi réduite, au lieu d'en occuper


le milieUj comme quand elle est pourvue de son
appendice. Ex. :

Restent les trois lettres L, Ib , s y dépourvues


d'appendice. Les deux premières se joignent purement

et simplement au moyen de la liaison dont il a été

parlé. Ex. : h> , Ib . — La troisième change de


forme ou plutôt prend une forme double, consistant
en deux boucles superposées. Ex. : ^ . De cette

façon, il est impossible de la confondre avec le c

formé cVune seule boucle.


14 COURS PRATIQUE

Voici donc l'ensemble des lettres initiales^ c'est-à-

dire qui 'occupent le premier rang dans les mots :


• ••• ••
\

-J »^ J _S -i -? -i- .£. -ib -i^ -aI^ -/>^

Jfc
J
5^ EXERCICE

Lettres et mots (I) à èpeler :

/^ ,wv» ±? ;:>L h '


li^ tj
*

J J !j i ; J :iL

Les mots pourront ôlro dictés sur le toblenu noir ou sur le


(I)

cahier, mais sans interruption dans la liaison.


DE LANGUE ARAFiE \Ty

^i--^ ji--^ >^ j\--^

ta- — ;:^ -^ J
^^

s^c
<^

i ,u — —
J^
? )!c
J^
i s^^c
S:

^^^ il i ^>^^ A ^

r
'^ —
6^ EXERCICE

Lettres et mots à écrire en arabe :

ba bon bi la ton li Iha thon tlii ja jou

ji h'a h'oii h'i klia khou khi sa sou si

clia chou clii ça çou ci dlia dhou dhi


16 COURS PRATIQUE

t'a t'ou t'i dha dhoii dhi a'a a'ou a'i r*a

r'oii r'i fa fou fi qa ^'^


qou qi ka kou ki

la lou H ma mou mi ria nou ni ha hou

hi ia iou ii bab tai tout thour a'oud jar

far h'out cham chouk souq çouf t'as t'aous

l'oub a'am r'ar r'oul fas foui kas kouri

louz mouz nouar ioum nas çari ^amous

Ivabous namous çaboun t'arous iajour iaqout

kanoun

LEÇON m. — Dans thaleth.

LETTRES MÉDIALES

Toutes les lettres arabes, sans en excepter celles


ûw groupe .ij^ douarj peuvent être précédées d'une

liaison quand elles sont médiates ou finales.

(1) En français, le q est toujours accompagné d'un u; mais il


n'y a pas d'inconvénient à l'employer sans u dans les mots
arabes, en vue de simplifier l'orthographe.
DE LANGUE ARaUE 17

Les lettres médiales ne diffèrent des initiales que


par la liaison qui les précède. Ex. :

l_

^ 3"

L'examen de ces lettres donne lieu aux remarques


suivantes :

Les quatre lettres l


, j^ , A et i se

tracent de bas en haut, avec cette différence que pour

un l on s'arrête à la pointe supérieure, tandis que

pour les trois autres on revient sur ses pas.

Les cinq lettres ..^ .. , 1 ,


'!•
, l, et

A , identiques dans la forme médiale, comme


dans la forme initiale^ se distinguent entre elles par

les points diacritiques.

La liaison qui joint les trois lettres —^sr-, :sr-

et sr- à la lettre précédente, doit s'écrire, comme


celle-ci, un peu au-dessus de la ligne, pour éviter une
liaison courbe et disgracieuse.
18 COURS PRATIQUE

Les deux lettres ^ et A prennent ainsi une


forme spéciale, comparable à celle d'un triangle posé
sur son sommet. L'écriture imprimée n'en donne
pas une idée suffisante. On pourra mieux juger du
dessin par un tracé sur le tableau noir ou sur le

papier.

La boucle du __^s— médial diffère légèrement de


celle du o initiaL Elle se trace sur la ligne même
d'écriture ou un peu au-dessous : _-^ ou ,

Le .^ médial diffère également du Sfc initial

et s'écrit de deux façons : ^ ou _-^ . La


première de ces deux formes offre quelque ressem-
blance avec le chiffre 8, comme disent les commen-
çants.

7« EXERCICE

Lettres et mots à èpeler

—«— —4r—
_.l_ _^- _]=_
DF, langui: arahe lîi

L ~ — :^— —— —
_i_ -^- —— 2 :::

::!_ l_ .N_ j-

j
^ — ^ L^ A T.— ; , /. — J — —
\ A^

A- ..vwi- -^ i5 k.

ï ^.
J '>
• * •• ••

if 1. —X— -»^ 2*^ k— —Si— — ) 5 k— _Xv ^ "^


J""
—'''--

J" 'J

Jjr
S-
5 l ^v.
J ,

crj
,

20 COURS PRATIQUE

8« EXERCICE

Mots à écrive en arabe :

blad bnat klam chrab cha'r qbour t'iour

qloub biout jloud fnar fracb Isan klab bir

qlam flan kbach jmal br'al rjal ktab rçaç

ft'our dqiq nb'as na'as slah' flous jbal siouf

jnoun msid lala ia sidi ou ras baba ou ras babak

LEÇON IV. — Dars raha'

LETTRES FINALES

Les lettres finales diffèrent des médiales par Y ap-


pendice qui les termine , comme dans les lettres

isolées. Ex. :

>_ ^_ ._ ^_ o>- w^ L
c t t ;

;J^— 1^— U^— j J •^— •^—

__
^ ^_ _ _ (J^—

ç— J~ ^-
DE LANGUE AHAIU; 21

Ainsi, une lettr-e finale s'écrit toujours avec son

appendice, quand elle en a un. L'appendice sei't donc


à indiquer la fin des niots, dans la plupart des cas.

Le tracé des lettres finales donne lieu aux re-

marques suivantes :

Le à Jînal diffère sensiblement du — .^ niédial

et du — 3> initial. Mais il a quelque ressemblance


avec le 5 isolé^ dont il se distingue par la liaison et

par l'absence d'une des pointes ; d'où une forme


moins arrondie et plus droite. Le à. final peut
encore se tracer d'une manière fantaisiste, ainsi : ^-_

Le 5 ta niarbout'a diffère, par ses deux points, du

^ isolé et du b^ — ou ^ final.

Le c Jinal peut s'écrire en arrière, ainsi: ^ .

Il en résulte que le mot % fl (dans) peut encore se

tracer ainsi : 1_.

Comme le 5 ta marhout'a, le C final est souvent


muet Qi précédé d'un a bref, qui ne s'écrit pas d'ordi-
naire. Dans ce cas, on peut lui supprimer les deux
points, pour ne pas le confondre avec le ^ qui se
prononce i. Ex. :

Xl. a'ia (sur), J^.^ moula (maître), etc.



22 COURSPRATIQUE

9« EXERCICE

Lettres à èpelcr :

é. C ^^
^
o^^— o^— J- J- ^—
e- *— r- ,^~ ^^ u

o^-

^
— ^— —a._ V
2;— o^- '^-
C
^'^—
' '
f O
J- ^ ^-^- u'
^ '^— ^-

_J l
DE LANGUE ARABE 23

^ J
_ .^ _.L ^

V • ... , •• „ _X ! .•. <'

.y^— -^- _^- _s- — > .>''' — A— _.;! à>_ —'x a

10® EXERCICE

Mo ^8 6t écrire en arabe :

jir fil rih' iasmin drouich nsib chrik smin

mlih' kbir çr'ir t'oiiil qcir kbfif tbqil mridh

dhrif qbih' rqiq jdid qdim d'kir mizan mijal

miratb smid kbrif kbrouf oukrif ma a'iih

ouacb a'ndi fik ia ouldi ia ouladi ia sidi ia siadi

na'm sidi ia moulana


24 COURS PRATIQUE

LEÇON V. — Dars khames.

RÉCAPITULATION
(lettres isolées, initiales, médiales et finales)

En résumé, les lettres arabes ont quatre formes


pour ainsi dire différentes , suivant qu'elles sont

isolées j initiales, médiales on finales et précédées de


la liaison.

Il n'y a d'exception que pour celles du groupe .L^


douar: chacune de celles-ci a la même forme médiate
et finale.

Une lettre médiate ou finale devient initiale j quand


elle est précédée d'une lettre de ce même groupe. La

dénomination d'initiale ne veut donc pas toujours

dire que la lettre est la première du mot.

Quand on a commencé un mot, il fout le finir sans


s'arrêter, à moins de tomber sur une lettre du groupe
en question; car alors, on profite de l'interruption
pour mettre les points avant que le mot soit entière-

ment écrit.

Les trois lettres françaises g (dur), p^ Vj n'existent

pas en arabe. On pourra les représenter par les trois


DE LANGUE ARABE 25

lettres
^ ^ qùf, s^ > ba^
^ ^ fa, marquées de trois
points en triangle. Ex. :

Les voyelles e^ o, u, n'existent pas non plus : c'est

pour cela qu'un Arabe qui n'a pas fait ses études en
français confond, presque toujours, le son e avec le

son i^ et le son o ou a avec le son ou, dans les

mots de cette langue.

Il n'y a ni majuscules, ni accents proprement dits,

ni signes de ponctuation. Dans les textes imprimés,


on a adopté ce signe ^ pour séparer les phrases. En
écrivant sur le papier ou le tableau noir, il est plus

simple de se servir d'un tiret ou de trois points en


triangle terminé par une virgule renversée; ainsi ..

L'exercice suivant permet d'embrasser d'un coup


d'œil l'ensemble des lettres arabes isolées, initialeSy

médiales Qi finales, se succédant dans l'ordre alpha-


bétique.

Il'' EXERCICE

Lettres à èpcler :

l_ \

^

2G COURS PRATIQUE

<^ L/^- ^ ^^— — ^^

Cr ^ ^ j^ U^ ./^

>i k Ji Ji L L ]= L
t
-=
e-
^-5

J 1 5
j ^C_ „C ^ ^r
^ f
ou
r

^
ou ^
^ — ou -^ .iî 2^

L^-

^_ li) ou -J , c J

ô. îJ
DK I-ANGUr: A II A H K li/

12*' EXERCICE

Lettres à èpeler

- i_ ^i5:_ y y
à.

./^2
J-
c
<^

-5 ! ^ ;— i

^^^ -^S! ZS s i^— -/^— J^«^ 6>^_ ^

C^
^• 3 = _^ \_ _A- -.*,.

^^*' — /vj:> ,
i^ — —^ ^ —— — -v. :s: ^î _r

5 a.
^
28 COURS PRATIQUE

^— j— Y ^ ^ _^ _^ ^j_ _^,

o^" ^-- ^^ ^,

CJ^.

13« EXERCICE

Afo^s à èpeler :

^-ff^ ^.^ 1^ »<S^ ,


y^-^ >^_'*^N^-J ^J*^ ^^

à«Ls7^^ l.sr^^
^.
^ il^-?......
i.^-.J^ ^1^^ ^,U
^

^"'^^-^^
lj^ . w^^"^ ^ "^^"^ "^^"^ L/^ r*^ )

î^"^ <^Ax; ^_^-' ôv^sr^"^


^J*<n::^ ^J*^^^ \^V"^ .

... » .. \^

^\.«>— A^w
DK LANGUE ARABE 2i)

14« EXERCICE

Mots à écrire :

tr^ê '^cc G*^^ ^j't-'v-t


SÇJJ ''^^ 'd^J^ ^j
^^^
J .
^

'
^ ^-^ t Sr^^'-'t *S:^r^-'

^ ^^ J^ ^^ ^S ^ ^ ^

C^j,^ i^^\jç
v^^^Jl
*
Sr" <-^ 'J-^
^' ^"^ ^ C'-" ^' "^ w- ' J -'
J^
30 COURS PRATIQUE

LEÇON VI. Dai^s sades.

LETTRES POUVANT ÊTRE CONFONDUES


DANS LA PRONONCIATION

1 alif e
DE LANGUE ARABE :;f

y:> dur maison, ^^ dhahr dos ;

JU h' al temps, Jl6^ khal oncle;

J.^ jebel montagne, ^jj^cbcl fumier;

A,^ semm poison, Ji themm là;

Y^-^ cil a lu' mois, ^^ cha'r cheveux ;

ïj.^'J tamra datte, 'ijJ'i thamra fruit;

aIst-» nah'la abeille, J^l^ iiakhla palmier;

Xl^=^ JVajla perdrix, Al^r- «7/^ génisse;

sebh'a chapelet, ^^^srf-- sebkha étang ;

.-/^JIa.»*) seba'a sept, ;s.^w seba' lion ;

^-cL-w saa a heure, -^s:^ çah'h'a santé;

^oi<s=v je ma' semaine, AcL.»^ ;>?}7cffï'a(') assemblée;

X/»U^ h'amama colombe, -^1*^ à'mama turban;

^Lsr^ nah'as cuivre, (j--'-*^ na'as sommeil ;

JhLa. h'alal licite, J^-^ halal croissant;

y
»|^à r'orab corbeau, ^y^ khorab ruines;

(I) Ou djcnia, suivant l'orUiographe ordinaire de ce mol, auquel


il faut encore ajouter celui-ci : ç^U>. jama', mosquée, école
coranique.
32
DE LANGUK AUAI'.E 33

s-

TRANSCRIPTION

A'iidi bar'la kah'la, dar'ma, dar'moumia ; ouldàt li br'al


akh'al, àdr'am, dar'moumi. — Qoult lelia : ia bar'la, ia kah'la,
ia dar'ma, ia dar'mouniia, a'IacJi ouledti li br'al akh'al,
adr'am, dar'moumi? — Qalet li : ia sidi, aiia bar'la kah'la,
dar'ma, dar'moumia; oulcdt Ick br'al akh'al, adr'am, dar'-
moumi; ma a'ndck ma tqoul li fi ouldi.

TRADUCTION

J'ai une mule noire, très noire, excessivement noire ; elle m'a
produit un mulet noir, très noir, excessivement noir. — Je lui ai

dit : mule noire, très noire, excessivement noire, ])ourquoi


m'as-tu produit un mulet noir, très noir, excessivement noir ? —
Elle m'a dit : Seigneur, je suis une mule noire, très noire,
•excessivement noire ;
je t'ai produit un mulet noir, très noir,

excessivement noir; tu n'as rien à i^edire sur l'origine de mon


fils.
34 COURS PRATIQUE

LEÇON VII. — Darssaba'.

VOYELLES BRÈVES - VOYELLES LONGUES - TANOUIN

VOYELLES BRÈVES

Il y a trois signes-voyelles ou voyelles brèves :

Fath'a a,

Dhamma ou,

Kasra i.

Ces voyelles brèves ne s'emploient jamais seules ;

elles viennent après les consonnes.

Le — (fat/l'a) et le — (dhamma) se placent au-

dessuSj le — (kasra) se met au-dessous. Ex. :

<^^ bUj '^^ boUj s*.^ bi.


. .

Le ^ (hamza) s'écrit sous Yalifj son support ^

quand il est initial et accompagné d'un — kasra,

Ex. :

z^j] ard/i terre, \] in si,

.^j ot(d'/z oreille, )^' ïcZ'a lorsque.


DE LANGUK AHAIŒ 35

A la fin (les mots, il s'écrit presque toujours sans


support, comme on l'a déjà vu dans le mot ^j^ oura,
derrière. Il se confond, dans la prononciation, avec la
voyelle qui l'accompagne.

Les deux lettres ^ et c peuvent aussi lui servir


de supports au milieu des mots, et, dans ce cas, le

. s'écrit sans points ; ainsi : a .

Le — (fath'a) est quelquefois ivd^cé perpendiculai-

rement pour indiquer Vélision d'un i alif. Ex. : ijsjt

had'a celui-ci (pour pU).

17« EXERCICE

9 / P / P /
\ N N .

/ / /

J^ ^J" ^"^ ^ ^j j j j j j :
^ ^

'.
' ' .
i
J^
\
2^
\
lO ^
\ .
ZO ZO ^
'.

W^ ^^ ^^ , yj
/ / /

/ p / p / ^ '' \ \

; •
'
^ ^ ^ <^ ^ ^ '
/ /

/ ? /
p f

r r
;
r
j ^ j
y j -^
^<
^' ^<
-• ^
^< -^
/
30 COURS PRATIQUE
>> / ? / P / P /

^ i ^ J^ ^ ^ J J J .^ y 5 ^, ^, ^y

VOYELLES LONGUES

Ce sont les trois lettres i


a, ^ ou, c ij appelées

aussi lettres de prolongation, par opposition aux

voyelles brèves, dont elles prolongent le son. Elles

suppléent, en quelque sorte, à l'accent circonflexe,

qui n'existe pas en arabe, et ne peuvent, dans ce cas,

être accompagnées des voyelles brèves. Ex. :

l
/
; bâ, c,
^
^ boa,
-, ,
j bi.

On les appelle encore lettres faibles, parce que, très

souvent, elles disparaissent ou permutent ensemble,

sous l'influence de certaines exigences euphoniques


que la grammaire enseigne.
Les Arabes les considèrent comme de véritables

consonnes ,
quand elles sont accompagnées des
voyelles brèves; mais il est évident que, pour une

oreille tant soit peu européenne, elles sont au moins

des diphtonyueSj sinon de véritables voyelles.


DK LANC. i;i; AHAFU;

18" hxi:rcice

>" / j' / ^ ./
I I

^.-os- û..:^»^ ^>-;>.- /^zs. A. ,2s. \.,2s. ^-J a; U

p /
>" k. / .

^> «^ b
^'^ ^ c^ .':^ b c^ .^ Ul

^..vV Û..WV* LvW 1


** 1 **
'l I
1 . Z ) A s 1 •

i û-ir il? ^/«^ û./vl^ l/vli? />,A^ a>^:^ L^^

^ i u - - i: L (^ I L

u ^'ï? û..î^ l3^ ^) ûJ l; ^.o o-j l,o

^j ; i;
88 COURS PRATIQUE

TANOUIN

Le tanouin consiste dans l'emploi de deux voyelles


brèves semblables, accompagnant la dernière lettre

d'un mot indéterminé. Il ajoute au son de la voyelle

simple la prononciation d'un n. Ex. :

p?
yy
an, — oun, — in.

Dans le tanouin —
>'p
oun, la voyelle supérieure est

ordmairement tracée en sens mverse; ainsi : — .

Toute lettre surmontée du tanouin —


yy
an, sauf le

p hamza et le ï ta marhouVa, doit être suivie d'un

) alif purement orthographique ^ c'est-à-dire qui ne

se prononce pas. Ex. :

\x 5] abadan^ j amais ;

U X:>^ dacmanj toujours.

19^ EXERCICE

'9 I yy

1/ è : f
yy

(<
y , yy ^. yy p I yy

CL
yy
e
DE LANGUE ARABE 39
V . // 9 .-^ / /J'

^ u- ^
1

j J
V
^J
>
-• i»
«^ M^ a^

-^

^^ .
^
1 Y II .
.' T' 'I '"
.^
'/ I
•••

'^ / '^
/j .-^ ^^ . ^ , .

li ^^
^ ^^ ^ U ôr,li' ç, c. \s. ib ]b \^
^ //

/^ -^

ir
-^

/^

U îb L\ j1 c ,
c

LEÇON VIII. — Z)ars thamen.

SIGNES ORTHOGRAPHIQUES

Il y a quatre signes orthographiques ^ savoir

Djezm OUAS'LA —
Chadda — Madda

DJEZM
Le djezm ou soukoun a la foraie d'un mim sans
appendice ; il se place sur une consonne sans voyelle
et indique la fin de la syllabe. Ex. :

, S koufîj sois ;
— . , j;^ S koun-tij tu étais (fém.).
.

40 COURS PRATIQUE

Ainsi, une consonne djezmée^ c'est-à-dire accompa-


gnée d'un cljezm, doit être rattachée, dans la lecture,

à la consonne précédente, par l'intermédiaire de la

voyelle brève qui accompagne toujours celle-ci.

C HADDA

Le chadda ou tachdid est le signe du redoublement ;


il a la forme d'un petit sin sans appendice. Toute
lettre surmontée de ce signe doit être prononcée
comme si elle était écrite deux fois. Ex. :

; y rab-bi, mon Dieu (pour ^^; ,);

= ' / c '

L^_j koun-naj nous étions (pour l \sS)

La première lettre d'un mot ne prend jamais nî

djezm ni chadda.
Les deux autres signes, ouas'la et madda^ appar-
tiennent à \alif.

ouAs LA '

Le ouas'la a la forme d'un petit çâd sans appendice;


il se place sur un alif initial ^ dit alff d' unions et

prévient qu'on ne doit pas le prononcer. Ex. :

ja_/,j^ /vl^U qadlii l-baladj, le cadi de la ville


'
Sr
(au lieu de qadhi al-balad).
DK I.AXGLF. AHAHE il

Ainsi, ValifcVanion précède une consonne djezmée


mais le djc^tn n'est pas toujours apparent. En effet, il

arrive souvent que la lettre ; l de l'article se


contracte avec la suivante, qui peut être alors sur-

montée d'un chadda. Ex. :

^ /w;:>^ Ji ^.c^>^|.— 1 iA!i ^'wvvj hismi llalii rrcdi'mani

vrahHmij au nom du Dieu Clément et Miséricor-

dieux (^) (pour ^-^-2î^ j.j| , ï-^N^t- ^^ -^-A.M ^^.>

hismi allahi al rah'mani al rah'imi).

MADDA
Le madda a la forme d'un alif Y)resque horizontal ;
il prévient, à l'inverse du ouas'la^ qu'il faut appuyer
sur Valif^ auquel il sei't pour ainsi dire d'accent
circonflexe. Ex. :

j=L\ âkhir^ dernier; — [.r'^i àmin^ crois.

Le madda tient lieu d'un hamza ou d'un alif de

prolongation^ car les mots


j ^ — et ^^
^' ^^-
^«Li
^^
^] sont

mis pour .^n et ^^^H •

(I)Invocation i)ar laquelle commencent les livres arabes et les


1!4 sonratcs ou divisions du Koran, une seule exceptée.
— y

^^ COURS PRATIQUE

Il indique aussi certaines abréviations. Ex. :

/v ^ (pour ^jl—wv.;] _^lc; a'iayhi ssalam) sur lui

le salut (*)!

^-x_A/^ (pour ^x^j b^A^ isij) 1a^ çalla llahou

a'iayhi oua sallama) Dieu répande sur lui ses

bénédictions et lui accorde le salut (2) i

j M (pour :< — :iL] ^1 ila âkhirihi) jusqu'à son

dernier (mot) (3).

Les abréviations placées en tête de quelques sou-


rates ou divisions du Koran, se lisent exactement

comme des lettres isolées, dont la signification et la

valeur sont restées problématiques. Ex. :

j^ j ia sin; — (* ^ ' <^l{f Icim mim.


DE LANGUE ARABE 43

>j continue, ^_5^ jusqn'n,

jt-j vends, ^1 instrument,

Jr-^
de, j.-i.l autre,

ij-'
qui, ^îj par Dieu,

J_=L laisse, A^ib au nom de Dieu,

^-i chante, -^ pour Dieu,

^%— nomme. w^jj-kJb en arabe.

LEÇON IX. — Dars taça\

SYLLABES ET CAS DE LA DÉCLINAISON

SYLLABES
II y a deux sortes de syllabes :

La syllabe br^ève^ qui se compose d'une seule lettre

raccompagnée de sa voyelle brève. Ex. :

S.—^' ba, \^^ bon, s_-* bi ;

^" j ta, ^" j ton, .


••
» ^i.

Et la syllabe longue, qui comprend deux lettres,


44 COURS PRATIQUE

dont la dernière est loujouvs prolongative ou djezmée,

Ex. :

l } hâ, a i bon, > bt;

^ \ ^idj ,

^
y^ mitij \S koul.

La syllabe longue consiste encore en une seule-

lettre, accompagnée du tanouin. Ex. :

^ tan, s toun, ï tin.

En effet, toute lettre accompagnée du tanouin doit

être considérée comme si elle était suivie d'un ^^ n

djezmé ; ainsi, les syllabes précédentes ii , ii , 'i


y
#
c c c

sont mises pour J , J , ,


w J .

De môme, toute lettre surmontée d'un chadda se


décompose en deux : la première , marquée d'un
djezm , doit être lue avec la syllabe précédente,

qu'elle termine ; la seconde , accompagnée de la

voyelle brève du chadda, appartient à la syllabe

suivante, qu'elle commence.


nr, L,\N(iUM ARAHi: 45

La voyelle Jjrève a se iJi'Oiiuiicc ijliitôt comme un c

lei'iiié, ({uaiid elle précède une consoiiiie djezinùe on

redoublée ^ surtout si cette consonne a son équiva-

lente en français. Ainsi, il ^aut mieux dire : ï ten,

^o men, iA->i abadeii, l^-jo daïmen, au lieu

de tan, rnan, abadan, daïman,

CAS DE LA DÉCLINAISON

A la fin des mots, les trois voyelles brèves et le

tanouin indiquent les trois cas de la déclinaison

arabe, c'est-à-dire le rôle que jouent les mots dans le

discours. On leur donne alors les dénominations

suivantes :

Rafa'a — — ou (sujet);

Nas'ba — a (compl* direct) ;

Khafdha.. — i (compP indir.).

Le chien. Un chien.
'
\ ^V ^' \
^
Sujet .^^dXJ ''
cl-kelb ou , s ^-O kelb oun ;

Complt dir. . . v ..LOl cl-kelb k, LAf kelbx^ ;

Compl' indir. s -XO! cl-ùelbi, s ^o kelbi^.


46 COURS PRATIQUE

Il faut se rappeler que le tanouin est le signe de


Vindétennination (^).

21« EXERCICE

Jk —— —^ es.
j
J 1 ^ t-g*^^
y
— ^ ^ ; 1
f^^^.

!2)

/ /

V*!^^*» •

M> _ ^-^ / ^ Oc ^^ •

^ ,
> —— - ^! ^

(1) passer rapidement sur le oiias'la, le madda, le&


On pourra
si/tlabcs et les cas rfc ^a déclinaison, sauf à y revenir sérieuse-

ment en commençant l'étude de l'arabe régulier ou littéraire.


On verra alors que la déclinaison présente d'autres signes^
caractéristiques, surtout au duel et au pluriel.

(2) L'alif d'union de l'article devient hamzé au commencement


du discours. —
Les chiffres indiquent les numéros des versets.
DK LANGUE ARABE 47

PRONONCIATION FIGUREE EN FRANÇAIS

Sour-ra-lou l-fâ-li-h'a

Bis-mi 1-la-hi r-rah'-nia-ni r-ra-h'î-mi.

l. Al-h'am-dou lil-là-hi rab-bi 1-a'a-Ia-inî-na, — 2. R-rali


mà-ni r-ra-h'î-mi, — 3. Mâ-li-ki iaou-mi d-dî-ni. — 4. ly-
yà-ka naa'-bou-dou oua iy-ya-ka nes-ta-a'i-nou. — 5. Ih-di-na
ç-ci-râ-t'a 1-mous-ta-qî-ma, — G. Ci-râ-t'a 1-la-d'î-na an-a'm-ta

a'-ley-him, — 7. R'ay-ri l-mar'-dhoù-bi a'-ley-him oua lA

dh-dhiil-h*-na. — A-min.

TRADUCTION

Sourate de la Fatih'a
(1*"^ chap. du Koran)

Au nom du Dieu Clément et Miséricordieux !

1. Louange à Dieu, Maître de l'univers, — 2. Le Clément, le

Miséricordieux, — 3. Souverain au jour du jugement dernier. —


4. C'est toi que nous adorons et c'est toi dont nous implorons le
secours. — 5. Dirige-nous dans le sentier droit, — 6. Dans le

sentier de ceux que tu as comblés de tes bienfaits, — 7. Non


pas de ceux contre lesquels tu es irrité, ni de ceux qui s'égarent.
— Amen !

22« EXERCICE

.-^ T.^'^^ ^ l»J J V^û.-' ^^VvvO


^J^J
-48 COURS PRATIQUE

ô ^

TRADUCTION

L'homme faux prophète et son ami

Un homme, appelé Noé, se faisait passer pour prophète ;


il

avait un ami qui voulut un jour l'en empêcher ;


mais il ne

l'écouta pas. Le roi ordonna sa mort, et il fut crucifié. Son ami


passa près de lui et lui dit : « Noé ! tu n'as échappé au naufrage
que pour échouer sur le mât ! »

23« EXERCICE
_ "^ f CE

..
.
" '

Ju__^ L__^_^ .-_,._^— ; jlvvv.t j^^' ,01 <^^"^'i

f /
/Ce •C/ '/ O 9 / / \ ' ^ ' C / /
DE LANGUE ARABE 49

.^^iJl ^ 4, sr^. y6\ .=l\ U >S^\


, J.-^!
^ •«

^^ys:^.^ ^-JA-_3j o-'--^->^^^ '^JJ-:y^5i jLs—

TRADUCTION

L'avare et t'hâte.

On raconte qu'un avare avait devant lui du pain et du miel. Il

vit un hôte qui se dirigeait vers lui. Alors il enleva le pain,


pensant que l'hôte ne mangerait le miel qu'avec le pain. Il lui

dit : « Peut-être que tu mangeras du miel sans pain ?» — Il

répondit : « Oui ! » — Et il se mit à en avaler cuillerée sur


cuillerée. Alors l'avare lui dit : « Par Dieu, ô mon frère, il

brûle l'estomac ! » — L'hôte répondit : « Tu as raison ; mais il

ne brûle que le tien ! » — Dieu est plus instruit de la vérité ;

c'est auprès de Lui le retour et le refuge. Gloire à Lui ! et qu'il

soit exalté (^) !

OBSERVATION IMPORTANTE
Avec la connaissance parfaite de l'alphabet, des voyelles brèves
et des signes orthographiques, on arrive sans peine à lire tous
les textes ponctués. Le nombre de ces textes est malheureusement
fort limité : car dans les livres manuscrits et imprimés, comme
dans les lettres et les pièces judiciaires, les Arabes suppriment

(1) Formule par laquelle les auteurs arabes terminent un récit


ou une anecdote dont ils ne veulent pas garantir l'authenticité.
On peut dire simplement Allahou aa'iam. :
50 COURS PRATIQUE

les voyelles brèves et les signes orthographiques ; ils vont même


jusqu'à priver de leurs points diacritiques les lettres finales

^^^ , s^, A, ^ et ï. Cette suppression, basée sur la connais-

sance des règles de la grammaire et des mots de la langue, rend

la lecture excessivement difficile : seules, les personnes lettrées

peuvent lire avec plus ou moins de précision.


Les commençants n'ont pas à se préoccuper de ces difficultés,

qui n'existent pas dans la langue parlée, où il n'y a ni cas ni

tanouin. Quant aux voyelles brèves médiates, elles sont non


seulement supprimées, mais encore élidées ou confondues dans un
même son, intermédiaire entre Va, Vo et Ve fermé. Les exercices
suivants sont destinés à familiariser les élèves avec ces suppressions
ou élisions, qui ne sont que des déviations , consacrées par l'usage,
contre les règles de la grammaire. Nous nous servirons aussi des

trois voyelles brèves — a, — ou, — i, surtout du — d^ezm et du


-^ chadda, pour mieux fixer la prononciation lorsqu'elle nous

paraîtra incertaine et qu'elle ne sera pas reproduite en lettres

françaises.

EXERCICES DE LECTURE
SUR DES MOTS DE l'aRABE PARLÉ

MOTS COMPOSÉS DE CONSONNES ET DE VOYELLES LONGUES

Les mots composés de consonnes et des voyelles


longues i a, j ou^ ^ i, ne présentent pas de difficulté
dans la lecture. Ex. :

Lb haba père; — ^ij rich plumage;


J^t foui longueur.
DE LANGUE ARABE 51
52 COURS PRATIQUE

II

Dans certains mots que la pratique enseigne, les


consonnes qui précèdent le j ouaou et le ^ ya se
prononcent avec nnfath'a (a, e). Ex. :

L^*- saout' fouet; — , ^^ sei/ épée, sabre.


DE LANGUE ARABE 53

élidant Ve qui accompagne toujours la première. Ex. :

^^^ix^ ktab livre; — ^Jbjlous argent, petite monnaie;


y ^.S kbir grand.

27« EXERCICE

^jt. vin,
^^_^f^ agneau,

^U^ jardin, j^s-^ vieille femme,

lit,
LT'J- bj-^
û4 COURS PRATIQUE

Remarque. — Ve se prononce plutôt a avec les


consonnes fortes : v^ —^ —^
th„ h'_, kli^ — rf s\ ç,

— jo dh, — ^ t', — ibdh, — ^ a', — ^ — ^ Qj


r'^

— i h. — Ex. :

j^^L» mat'motir silo; — fj^ qamqoum bec;


j-Jxp maa'loum certainement.

28« EXERCICE

.L**»^*o courtier, J_^^^ fou,

P^b^ clé, ^y.y prisonnier,

»ÎA»w» reins,
^y/ figues,

pi'
v_>!à3r^ vase traire, ^^fij) baril,

^îj.^^ mortier à pilon. ^SL^ malheureux,

^by carde, ^-v^j* explication,

po.-*^ bouquet, ^^j<^i permission,

,^j^p dépense, Lj^ij' négligence,

^yf tuiles, ju_j^^ soufre.

V
DEUX ET TROIS CONSONNES SEULES

Dans beaucoup de mots il y a absence de voyelles


longues.
On sait qu'e/z principe la première consonne est
toujours suivie d'un e. Ex. :

^Jfi mcn de ;
— ^3 ben fils ;
— ^^ dem sang.
DE LANGUE ARABE 55

Quant à la seconde, dans les mots de trois lettres,


elle est tantôt dje^méej tantôt suivie d'un e. Ex. :

^jS ke/'c/i ventre; — ^..^ jeben fromage.

L'usage est le meilleur guide à cet égard (^).

On peut cependant poser comme règle que, dans les

verbes à trois consonnes, Ve se prononce plutôt après


la seconde. Ex. :

^^^S' kteh écrire; — ^-Sj rfed porter.

29^ EXERCICE

:>j-i froid, ^-J petit-lait,

:>^-3 bœuf, v^^l^ raisin,

3j.-.i singe, J-lc miel,

ji^ peau, ^j^ boire,

J^ neige, ^j^ frapper,

^^ soleil, Jj-j descendre,

^AJ plume, ^^ voler,

^-:^ moutons, J-^ tuer,

j-si.i bœufs, ^C habiter.

(1) Toute incerliLude disparaît avec l'emploi de la voyelle brève


et du cfje.^ni, ainsi qu'on le voit dans le 29° exercice.
56 COURS PRATIQUE

VI
QUATRE CONSONNES SEULES

Dans un mot de quatre consonnes, la seconde


est ordinairement djezmée, et le mot compte deux
syllabes. Ex. :

'^-^^y mer-keh bateau; — ^C«^ mes-ken habitation.

La lecture des mots de cinq et six consonnes n'est

fixée par aucune règle précise, comme on le voit par


les exemples suivants :

wv

J_Cj tkel-lem parler;


r
jér-^-e^i tmas-khar se moquer;
j-.S-:i^^ mes-tek~har orgueilleux ;

jDj^.'j:^i» mes-tem-radh indisposé.


DE LANGUE ARABE 57

VII
LETTRES SOLAIRES — LETTRES LUNAIRES

Les quatorze lettres suivantes :

vO ^^ v^ th, :> d, h d\ j i\ j ^, ^ s,
J^ ch,

^ ç, j=> dh, i f, i dh, J ^ et j n,

sont appelées solaires l*), parce que le mot jj— <s-i-


chems (soleil) commence par l'une d'elles : le
^
chin.

Les quatorze autres lettres de l'alphabet :

ta, ^ b,
^ j\ ^ h',
^ kh, ^ a\ ^ r\ ,^ f,

^ q, ^ h, ^ m^ % h, ^ ou et ^ y,

sont appelées lunaires^ parce que le motj.^ qmar


(lune) commence par l'une d'elles : le ^ qâf.

RÈGLE liMPORTANTE. — Lorsqu'uu mot commence


par une lettre solaire et qu'il est précédé de l'article
Jl el (le, la, les), le J lam de l'article se contracte
avec la lettre solaire^ qui se prononce alors comme
si elle était écrite deux fois. On peut, dans ce cas, la
surmonter du — tachdidj signe du redoublement (-).

Ex. :

^<>-L3! ech-chems le soleil ;


— .lUl ed-dâr la maison.

(1) Ce sont les dentales et les linguales, qui se prononcent à


l'aide des dents et de la langue.
(2) Nous avons déjà parle de
cette particularité à la page 41, à
propos du ouas'la; nous en reparlerons encore à la page 70, à
propos de Varticlc. Nous ne saurions trop insister sur certains
détails que les élèves ne saisissent pas toujours vite, ou oublient
facilement.
-58 COURS PRATIQUE

Cette contraction, qui n'entraîne pas la suppression


du lam de l'article, n'a pas lieu devant les lettres
lunaires. Ex. :

^o.i3! el-qmar la lune; — ^M^ el-bab la porte.

31« EXERCICE
Lire ces mots en les faisant précéder de l'article :

^Ls-^'^I poires (*>, ^^^^^ raisin,

^\1J pommes, ^A^i;, orange,

>^j..jj3 haricots,

ôjj^ cyprès,

^.LlJo tomates,

^^b fruit,

S^ljSl^ citrouille,

-^cy courge,

j^jli citron,

jlp fleurs,

^jj roses,

.^o.^L jasmin.

(1) Si l'on veut dire une poire, une pomme, etc., il suffira
d'ajouter un ï ta marbout'a au nom arabe correspondant. (Voy.
Nom d'unité, pp. 231-232.)

(2) Beaucoup d'indigènes, surtout les nomades, considèrent


le
^ jim comme une lettre solaire et disent cj-jebel la montagne, :

— ej-jenan le jardin, etc.


DE LANGUE ARABE 59

Vill
EXPRESSIONS ADVERBIALES USUELLES

Ainsi, Valifde l'article ou alif d'union (Voy. pp. 40-


41) se prononce plutôt e que a. Ex. :

J^jx)l3 bel-a'vhiija en arabe ;

l^^ \jsô b b e l-fra n ciça en f ra n ç a i s ;

-^UbLiJb hel-qhaïliya en kabyle, etc.

On pourra encore s'exercer sur les expressions


adverbiales suivantes, qu'il est utile de connaître :

32« EXERCICE
^^b en vérité (*), ijlMs fort, haut (adv.),

.L**,3b doucement, -^^^'^ ) tour à tour, à


,^Ub de force, hj^]\j )
tour de rôle,

poliment, j^yb un à un,

avec douceur, ^')y •


,
vite, avec hâte,
grossièrement, iJjLi^Jb avec précipi-
tation,
;:-^LZJb en silence, -A.â.-y-^ b /

JojjJb en cachette, îjL^sHL) environ, a peu près,

en étant debout, ij^.i.5ob tout au plus,

i$,j.cU3L en étant assis, JbJb exprès, avec prémédilalioD,

de bonne foi, Lkir^b s^ faire exprès,

avec surprise. ïj^b avec violence.

(1) Toules ces expressions sont composées d'un nom et de la

préposition _^ b (avec, par), qui, comme __3 l (à, pour) et tous les

mots d'une seule lettre, se joint dans l'écriture au mot suivant.


60 COURS
DE LANGUE ARABE Gl

L^ar^! Jjj Derrière le mur ;

^atjUl blb Sans l'argent;

Lj\jJ\ j^ Le frère du marabout ;

^^LàJI jAc L'ennemi du cadi ;

jjU JÂcîw
! a côté de la rivière ;

^J-iJI J.=k Laisse la plume ;

v^L'JTJi :>! Emporte le livre ;

si^jjLsr^i J]^ Montre-moi la boutique ;

^-^^! c:^ j^\ Achète-moi le pain.

X
TA MARBOUT'a (ùl_ à<— S)

Le ta marhoat'a (Voy. pp. 5-112) est ordinairement


muet et toujours précédé d'un a bref. Ex. :

XjIj^ douaïa encrier; — X,wwJoi el-ktiba l'écriture.

Il se prononce t quand le nom qu'il termine est


immédiatement suivi d'un autre nom déterminé.
Dans ce cas, Va qui précède devient e. Ex. :

jJ^tAjl^:) douaiet el-ouled l'encrier de l'enfant ;

i\j^\ A^^ ktibet el-mra l'écriture de la femme.

34« EXERCICE

'ij~^ J ^:^-9^ Apporte-moi un café ;

aJLCJI :)JLL Chasse la chienne ;


62 COURS PRATIQUE

,L^^I
LT
-Xi Combien le bracelet ? t

Voici une belle calotte ;

Vends-moi un tapis ;

Lis la lettre ;

Le maître du four;
c

Quelle rue?

Le café des musulmans (café maure) ;

C/

La chienne de notre voisin ;

.j^,x.' I à,M>i L/..«««/3 Le bracelet de la mariée ;

La calotte de l'enfant;

Le tapis de la chambre ;

La lettre du caïd ;

Le four à chaux ;

La rue Bab-el-Oued.

Le ï ta marbout'a se prononce presque toujours


quand il est précédé d'un î alif^ comme dans les mots
suivants :

»Li^ chat brebis, »L=N. h'aiat vie,

î^y movlat maîtresse, ï\j>^ otiafat décès,

is!^^ celât prière, ïL^3 qodliat cadis,

ïlij ::ekat impôt, ï^^ oulat gouverneurs.


DE LANGUE ARABE 63

XI
HA FINAL ( ^A_ à^^ S )

Lo hajinal se prononce ou (au lieu d'un h aspiré),


quand c'est un pronom complément d'un nom ou
d'un verbe. Ex. :

•^^ kelb-hou son chien; — ^sU. chaf-Jwu il l'a vu.

Il n'y a d'exception que pour un petit nombre de


mots dans lesq^^ le ha final appartient à la racine. Ex. :

C^\ Allah Dieu; — ^^^ nehbah avertir;

^^ ouejh visage ;
— y^y^ chebhah ressembler.

Môme exception pour les mots dans lesquels il est


précédé des lettres a, ou^ i. Ex. :

ïY^«p moulah son maître ;

s^sLd, chafouh ils l'ont vu;

^
^t achhih qu'a-t-il?

1 — c L» ma a'iih volontiers.

35^ EXERCICE
y^i b sa porte, ïJâ=s. à côté de lui,

Zj\^ sa maison, n^j^ il l'a acheté,


.x-^> sa tente, 3 ^t qu'y a-t-il dedans?

:^^ sa fille, ^ !i U il voudrait bien,


Ti^_^ son fils, sLjL) son père,
->-o jUaw son jardin, 2U_=k son frère,
o
^^ sa chienne, ïjAs son ennemi,
>-ojLo il l'a trouvé, derrière lui.
»*|^j
64 COURS PRATIQUE

XII
HAMZA ET ALIF FINAL
Le * hamza (Voy. p. 4) ne s'écrit guère, sauf après
un i alif à la fin des mots, où il se confond avec
cette lettre dans la prononciation. Ex. :

rL-^ ma eau ; — ^L^-» sma ciel.

l^alif final ne se prononce pas non plus, dans les

verbes, après le j ouaoa du pluriel. Ex. :

\^\j^ chafou ils ont vu; — ^y\^ kanou ils étaient.

36« EXERCICE
-LJ femmes, ijJL^ ils ont dit,

hiver, I^^Acs. ils ont apporté,

'L?"
air, I^_jL^ ils ont trouvé,

r)j. remède, |^_3Là. ils ont eu peur,

Jj.J humidité, Ij.Lss. ils sont venus,

«I .^
>3r Sahara, ijl^J ils ont lu,

x=LJLc savants, \jS=s:i on raconte,

J^-L3 pauvres, y_^âj fjJ\ que dit-on ?

^y^%J:o poètes, ^jLj ljj.2> voici mes filles,


(I)

-bLJ,' araicinée. JjLâ. !J3J^ voici mes frères.


J
On pourra s'exercer encore sur les textes de la fin.

(1) Quelque complet que soit cet exposô, nous croyons


utile de
continuer à donner la transcription française de mots arabes.
65

EXERCICES D'ÉCRITURE

• 4-
A) ^j^ '^j Jbc>
Vc^ hj tl^-> %

MAvnôirr)
67

Jl J> 4> #* cui) U


L>^"'^lfr"''^^-^ ^
jjDdKk:^
-€ JU>^ 'i^^r^lj/-^

eëiè'(/CA.» Vis

\y%-^vv^^/<'>i3L'<-^^
o
DEUXIEME PARTIE

GRAMMAIUE

LEÇON X. — Dars a'acher.

ARTICLE
Un nom indéterminé s'exprime simplement. Ex. :

v^^-S" kelh un chien,

J^AS kelba une chienne,

y^J^S kelab des chiens.

Variicle consiste en, deux lettres : Jî el le, la, les.

Il précède le nom, auquel il se lie dans l'écriture. Ex. :

s^^\SJ\ el-kelb le chien,

A^_xJl el-kelha la chienne,

,^!i^»CJ! el-kelab les chiens.

Varticle est donc invariable; il ne sert pas, comme


en h'ançais, à distinguer le genre et le nombre.
5
70 COURS PRATIQUE

AI OT s USUELS (i)

^^ jeben fromage, JLsr^ fenjal tasse,

aœ^ fah'am charbon, j.-jj^ h'arir soie,

^Lrs. h'at'ab bois, ^^i^j barnous burnous^

^_^U melf drap, 4^^ a'rjoun régime,

J^a. h'amel charge, ^L^/» mos'bali lampe,

^0.3 gamah' blé, laiir /car'^' papier.

Lorsqu'un nom commence par l'une de ces quatorze


lettres :

j ^, ^ s,
J- ch, ^ ç, jo dh, i t',

i dh, J /^ ^ n,

le /am de V article se prononce exactement comme

(1) Aapprendre par cœur, ainsi que les exemples donnés à


l'appui des règles grammaticales. —
En général, les enfants ont
bonne mémoire il ne faut donc pas craindre de leur faire étudier
:

le plus de mots possible, surtout lorsque ces mots sont accom-


pagnés de la prononciation française, qui ne laisse pas d'excuse
aux intelligences même les plus rebelles. Quant aux grande»
personnes, elles n'ont pas besoin de nos conseils à cet égard ;
qu'il nous suffise donc de leur rappeler le vieil adage vouloir, :

c'est pouvoir.
DE LANGUE ARABE 71

chacune do ces lettres, que l'on peut alors surmonter


d'un — chadda, signe du redoublement. Ex. :

jÎ3 dàr une maison,

jij.JI ed-dàr la maison,

.Ljj,J! ed-diâr les maisons.

Un nom indéterminé est souvent précédé , au


singulier, du mot Ac^|j ouah'ad un , invariable et
suivi de l'article. Dans ce cas, un signifie un certain.

Ex. :

Ja.^Jî wX=^!j ouah'ad er-rajel un certain homme,

ï\yi\ j^lj ouah'ad el-mra une certaine femme.

jL^-JI j^L ouah'ad en-nahar un certain jour.

Ce même mot J^lj ouah'ad (fém. ïJo^Ij ouah'ada)

peut suivre le nom avec le sens de Vadjectif ^iy> frid


(fém. 'iù^i^ frida) seul, unique. Ex. :

j.a.lj
J9.J 7^a/e^ ouah'ad un seul homme,

ïAsw!^ 'i\y mra ouah'ada une seule femme,

j^ljjL^J nahar ouah'ad un seul jour.

En principe, la préposition de ^ exprimant la


72 COURS PRATIQUE

dépendance entre les noms, ne se traduit pas en


arabe. De plus, un nom suivi d'un autre nom ne
prend jamais l'article. Ex.:

j\^ ^l) bab dâr la porte d'une maison,

jiI3i ^Lj bab ed-dâr la porte de la maison,

.ijJt ^Lj ^L'ji^ meJtaN bab ed-dâr la clef de


la porte de la maison,

V^V-^ if^^ '^ u^^^ ^^^ ^^^^^ ^^^ ^^^ c/iera6 un verre
d'eau et un verre de vin.

Mais, dans la pratique, on emploie fréquemment le

mot pLx^ mtaa' (•) entre les noms, et l'on a alors la

même tournure de phrase qu'en français. Ex. :

ji^ pb/» ^Lj bab mtaa' dâr une porte de


maison,

j!j.Ji pUw» .^^LJî el-bab mtaa^ ed-dâr la porte de la


maison.

Valif de l'article se supprime après la préposition


J l à, pour. Ex. :

^^jUJ les-souq au marché (pour ^jU î^^),

.L^J lel-Jenan au jardin (pour »L;-3r^ ^).

(1) Ce mol se prononce souvent iitaa\ par corruplion. Il vient


de l'arabe littéraire inataa' outil, bien, propriôtô, possession.

j
DE LANGU K ARABE

MOTS USUELS

^Lj' taï thé, jS.^ sohh'or sucre,

^J lebcii petit-lait, ^Îj3 draham argent,

j-^J tmar dattes ^^\ LLL, sabbat' souliers"),

J.ij rt'al livre (une), ^i^U-j tqacher chausscltes,

oL^ çaa' mesure (2), J^j^-. seroual pantalon,

__û_^^ çoaf laine, y^x^ cha'ir orge.

THÈME PREMIER (3)

Le papier. — — Le marché. — L'argent. — Les


Le jardin.
souliers et les chaussettes. — Le bois et charbon. — Le le

fromage et petit-lait.
le — Une charge de bois et une charge de
charbon. — Une livre de sucre. — Une mesure d'orge et une
mesure de blé. — Un burnous de laine. — Un pantalon de drap.
— Une tasse de thé. — Un verre de vin. — Une seule mesure
de dattes. — Un seul verre d'eau. — Une livre de fromage. —

Le jardin de la maison. — La clef de la porte. — La lampe de


la maison. — Un régime de dattes. — Une seule maison.

(1) En arabe, ces deux mots sont au singulier.

(2) Mesure fictive de cinq ou liait doubles-décalitres, suivant


les localités.

(3) Thème
oral ou par écrit, à rendre en ciwcycU'ves français
ou en caractères arabes, suivant les progrès acconiphs. D'ailleurs,
l'essentiel est de se familiariser avec la prononciation des mots
et de les retenir par cœur, en attendant d'arriver à écrire cou-
ramment.
74 COURS PRATIQUE

VERSION PREMIÈRE (^)

LEÇON XI. — Bars li'adaa'ch.

GENRE DES NOMS


Les noms féminins se distinguent des noms tnas-

culins par le 2 ta niarbouVa qui les termine. Ex. :

ij^^ qahoua café, -^'«j.3 lezma impôt,

'ixi\ zebda beurre, X^fadhdha argent <2).

(1) La oersioji, comme le thème, roule exclusivement sur les


mots de la Leçon : on pourra donc la lire facilement, si l'on

possède bien Vaiphabet.


(2) Argent-mélal, qu'il ne faut pas confondre avec draham,
ar-ffent-monnaie.
DE LANGUE ARABE 75

Il y a cependant une trentaine de noms qui sont


féminins, sans être terminés par le » ta marboat'a.

NOMS FÉMININS SANS « ta marbout'a.

A-J
76 COURS PRATIQUE

A cette liste, qu'il faut apprendre par cœur en une


ou deux fois, on ajoutera les noms de villes et de

pays j comme jj>«j_?-j' Tounes Tunis, — ^—jI^-s^! El-

DJe^aïr (ou simplement D:^aïr) Alger, — Jj sr-^

S'ah'ra Sahara (désert), etc.

En conséquence, tous les autres noms sans 'i ta

marbout'a sont masculins ^ même ceux du genre


féminin en français. Ex. :

NOMS MASCULINS EN ARABE

*Jl-3 qelem plume, ^-3 foum bouche,


j,j.*v./> msid école, /^K ras tête,

2)^^.^ medad encre. ,L«3 Isan langue.

Le ï ta marhout'a est donc le signe ordinaire du

féminin^ sauf dans les noms d'hommes. Ex. :

s.j^
^Owi khodja secrétaire, — ^-f^'^^^ khalifa calife ('>.

THEME II

Le feu. — L'eau. — La plume. — La tète. — L'école. —


L'encre. — La laniçue. — La bouche. — Le lièvre. — Le

(1) Nom
donné aux quatre premiers successeurs de Mahomet et
aux princes musulmans qui ont régné après eux. — En Algérie, ce
mot désigne particulièrement un adjoint de caïd ou de commune
mixte.
DE LANGUE ARABE 77

scorpion. — La main. — Le pied. — Le ventre. — L'œil. —


L'oreille. — L'àmo. — La mort. — La pluie. — Le soufïlc. —
L'araignée. — L'homme et la femme. — Le soleil et la lune.

— L'adjoint et le secrétaire. — La porte de la ville. — La tête

de la vipère. — Le chemin du marché. — La mort de l'homme.


— L'œil du lièvre. — La toile (chambre) de l'araignée. — La
clef de la chambre. — La ville de Tunis. — La ville d'Alger. —
Le soleil du désert.

VERSION II
A

78 COURS PRATIQUE

LEÇON XII. — Dars thenaa'ch.

FORMATION DU FÉMININ DANS CERTAINS NOMS

Quelques noms masculins , désignant des per-

sonnes, forment leur féminin par l'addition d'un a


(ta marhouVa). Ex. :

Masculin. Féminin.

j^:^ Jedd g^-père, ïl~^ JeddA g*^'mère;

^-o a' mm oncle paternel 1~4j:> a'mniK tante paternelle;

jLà. khal oncle maternel '^^^^ khalA tante maternelle;

jl:^ jar voisin, ïX=s. javA voisine;

Jûi Vofol garçon, Ai^i t'oJlA fille;

'^^^^^ h'ahib ami, ^Vn-t^ h'abibA amie;

^^^ nsib beau-frère, i^--***j nsib a belle-sœur;

^jAsi. /cAadim serviteur, 'U^^^ khadimA servante;

^j itim orphelin, ^<v^^ itiiuA orpheline;

^jj zaouj époux, -^jj zaouj épouse;

.% flan un tel, Xî^ flan a une telle.


DE LANGUI-: ARABE 79

Il en est de même de quelques autres, désignant


des animaux. Ex. :

Masculin. Féminin.

Xji far rat, «jb/a/^A souris;

\:iJ qat'V chat, iJ^ qaVl' K chatte;

^j^ a'oud cheval, i:)jz a'oudx jument;

J.-i_j hr'al mulet, -^*j bar'lA mule ;

.L,scs. /i'amar\ ÏjLa^ h'amarA\


ane. |ènesse
1^ dabb JLjI^ dabb a )

j-i^-^ mohor poulain, ï^^» moIivA pouliche;

,^j^ A7ia/'o a/ agneau, -^,jj^ Ixharoii/A agnesse;

^j^ Jedi chevreau, Xj Aa. jediA chevrette;

J^r- a'jet \ aLst^ «7/ a


]

: veau, [
génisse ;

^.^-i/j oukrif) '^i/j oakrifA )

J|j.-i v'azal gazelle mâle, JOIji r'a^alA gazelle.

Enfin, il en est dont \e féminin diffère du masculin.


Ex. :

Masculin. Féminin.

j-i bon 1 oumni


r
père. more ;

bb baba U-j ienima)


80 COURS PRATIQUE
Masculin. Féminin.

*.cL khou frère, cu=î^l oukht sœur ;

J^3j ouled fils, C^^.j 6e/z^ fllle;

Jcvj 7^^7*6^ homme, ïi^'» mra femme ;

w.^j oucj'f nègre, >^L=k khadem négresse;

jj^^ kehch mouton, *•'


na'ja brebis ;

^y^j"^ a' trous bouc, 'ijxfi ma'^a chèvre ;

bceuf. 'ijh hagra vache;


j_^J* thaour

J.<s=^ jemel \

chameau, A^U nàga chamelle;


-su
JT.^
ha'ir

:>j^j*o serdouk\
\ coq, i=.La.^ dejaja poule;
^j^-? farrouj

tUs-ci. haçan cheval. ^^-3 fras jument;

*Xj^ ceijd \

> lion. iJL.J lahha lionne.


fi.A.M> seba'

THEME III

Le grand-père de l'homme. — L'époux de la femme. — L'oncle


do l'orpbelin. — La plume de l'enfant. — Le fils de l'ami. — La
DE LAXGUK ARAHK Hl

sœur du nbgvc. — La mère de femme. — Le de négresse.


la fils la

— Le chat de maison. — Le coq


la — Le mouton et
et la j)()ule.

l'agneau. — La brebis chèvre. — Le bouc et


et la gazelle. — la

Le cheval et mulet. — L'âne et


le mule. — Le lion et
la lionne. la

— Le veau et poulain. — La Jument de l'adjoint. — Le cheval


le

du secrétaire. — Le chameau du désert. — Le beau-frère de


l'adjoint. — L'âne du nègre. — L'époux de sœur. — Le de
la fils

l'oncle. — La fille de la tante.

VERSION III

,^Jj^\ ^ '!^j^j\j i^j^\ ^ 5J.J JK '^J-is^^

'JJ^' V'J
82 COURS PRATIQUE

LEÇON XIII. — Dars thelettaa'ch.

PLURIEL ET DUEL DANS LES NOMS

PLUBIEL

Le pluriel dans les noms a six formes principales.

I. — Terminaison ^^ în. — Ex. :

Singulier. Pluriel.

*_Lw» meslem Musulman, t^7n'*^^ meslemm ;

IjI^ mrabet' marabout, (j-:}^}y mrabet'm^

^-sLw» msafer voyageur, ^i^^Ji.^ msa/erm;

:>L^ ceyijad chasseur, ^oÇ^ ce?/?/ac?iN;

^Llc a'ssas gardien, ^^JCiz a'ssasm;

JLs.a^ h'ammal portefaix, ^:^'-^-^ h'ammalm,

II. — Terminaison Cj\ at (*). — Ex. :

Singulier. Pluriel.

JiA'^ meslema Musulmane, v-i^L^l*«p meslem at ;

^j^c a'rbia Arabe (fera), w>L-Jjs a'rbi at ;

(l) Substituée à I'a (i ta marboui'a) du singulier.


DE LANGUE ARABE Hli

Singulier. Pluriel.

^,^jj voumia Chrétienne, "^^.^jj roumihT]

^JL)Li qebaïlia Kabyle (fâm.), vol-^j-^^ qehaïliAT ;

AjX^ ihoudia Juive, '-^'-l'.-l?^ ihoucli at ;

A)lj^ dotiaïa encrier, ^:J^}^^ douai at.

III. —
84 COURS PRATIQUE

Singulier. Pluriel.

J„>ow jemel chameau, J L,s^ jem A / ;

J.-A.a. jehel montagne,

J._x_j br'al mulet, JU-j hr'kl.

Cette règle s'applique surtout aux noms qui ont


plus de trois lettres. — Le mot Ja.. rajel (homme)
fait au pluriel : Jt-=s.j rejal et -^^l^j rajjala.

"V- — \ a AVANT LA PREMIÈRE ET \ a APRES LA DEUXIEME. — Ex. :

Singulier.
DE LANGUE AUAHE 85

"VI. — j ou Al'Ri:S LA DEUXIÈME LETTRE. — Ex. :

Singulier. Pluriel.

A-i-a^ jeld peau, jj^jlç^ jelovd;

J.-Â-C a'qd acte, :>jJi-z a'qo\:d;

^j^ serj selle,


z^J^ serovj;
^_^_c a'ùi source, r)-?-rr^ a'ïoun;

j^-t, c/iahr mois, jj-^ chahovr,

vji^w^j byt chambre ^^\


^:^H ^yovt.

REMARQUES IMPORTANTES

l-^ lM a et Vj ou qui précèdent la dernière lettre


du singulierj ainsi que le 'i ta marhotW a du féminin,
disparaissent toujours d.\x pluriel. Ex. :

Singulier. Pluriel.

^L::-ji^ meftah' clef, */L-i_/» mefatah'

^yy, bernous burnous, lt'^^j-^ beranes;

XiV.^ jebhana cimetière, ^-iL.:^^ jebaben;

A\s:^ mokah'la fusil, J:^L_-0 mekaJi'al;

ïjjA^ gandoura chemise longue, .^L^ ganader;

S^^^^ nejnia étoile, (*j-?^^ nejouni.

(I) Ou
bien tente des nomades, qu'il ne laul pas confondre avec
O^la^s guit'oun tente de camp.

G
;; ;

86 COURS PRATIQUE

2° Si la deuxième lettre du singulier est déjà un


\ alify elle se change en ^ ou devant l'î alif à-W. pluriel.

Ex. :

Singulier. Pluriel.

^L^ chareh lèvre, ^j^j^ chouareb

«.pLc^ jama' mosquée, «.^Lçs. jouama';

IL Vaba' cachet, aoLi Vouaba'


C^
^J'Là. khatem bague, ^J'j=L khouatem ;

\i.i\S kar'V papier, L_iL_^ kouar'V

Oj^Lc^ h'anout boutique, jui[^=w Kaouanet.

3° Dans les noms de personnes de la même forme,

le pluriel se fait ainsi :

Singulier. Pluriel,

^-S'LcN. h'akcm administrateur, ^L\c^ h'okkam;

^^A^ kateb secrétaire, wjIjLS' kouttab;

c^^^ Quâhi cadi, juge, ïL^c^J qodhat ;

J-jLi qaïd caïd. v>L^3 qiad;

^jU, chaouch chaouch, ^\j^ chouach ;

^jli fares cavalier, »Lw^_a fersan.


DE LANGUE ARABE 87

40 Enfin, quelques nonas singuliers ont des pluriels

difïérents. Ex. :

Singulier. Pluriel.

ï^j^ mra femnae, *LJ nsa

^j.c a'oud cheval, J,_^_;à. kheil;

Oj f'oumi chrétien, ^.L^i neçara.

DUEL

Le duel exprime l'idée de deux et se forme par la

terminaison ^.j ein (*). Ex. :

Singulier.
88 COURS PRATIQUE
Singulier. Duel.

Le a'am an,
r

Ji alf mille, ^-^.Ji a//EiN ;

-^^ mia cent,

ïj-p marra une fois, 5


c^-n-V'
.^ rnarrtEm ;

>%sl*.> saa a heure, ^«^.x*.cL.«, saa'^ ein;

a)Ij oualed (*) père, ^-^j.3tjj oualdEiN.

La terminaison ein s'applique donc aux organes et

membres doubles du corps, ainsi qu'à quelques noms


exprimant le temps. Elle se confond avec le pluriel

en i/îj car on prononce plutôt iedùij rejUn^ mitin, etc.

THEME IV

Les musulmans d'Aller Les marabouts de Tunis. Les


voyageurs du Sahara. —
Les chasseurs et la gazelle. — Les
gardiens de la campagne (du jardin). Les portefaix du — port. —
Les portes des chambres. — Les montagnes et les rivières. —
Les verres et les tasses. — Les pioches et les fusils. — Les actes
du cadi. — Une peau — Les
de gazelle et une peau de lion.

sources des montagnes. — Les moutons et les chameaux. — Le


canif de l'enfant. — Les encriers de l'école. — Les autorités du
pays. — Les fusils des cavaliers. — Les selles des chevaux. —
Le cachet du caïd. — Les oreilles de l'âne. — Les mains de la

négresse. — Les yeux de gazelle. la

(1) Au féminin : JJwXJl^^ oualda mère; au duel :


^.^\_5 oudldciii
père et mère.
DE LANGUE ARABE 8'J

VERSION IV

ifl/Ca-Lj] ^ iw3j
I
51 o^-j u- ^^^ ^

LEÇON XIV. — Dars arbaHaà'ch,

NOMS DE NOMBRES

NOMS DE NOMBRES CARDINAUX


De 1 SI lO
\ j^îj ouah'ad 1 ^jL^ se^^a 6

r ^jj ^0?//' V j;.«^w seba'a 7

r XJÎlj ihelatha A ilJLo themania. 8

t -^*Jj^ arba'a .. "^ à3u*ô* ^sa'a 9

c Lm^ khamsa. \* ïj^ a'chra 10


90 COURS PRATIQUE

Le » ta marbouVa se supprime devant un nom


féminin et ne se prononce pas devant un nom mas-
culin. Ex. :

M ^
à,jL^ sett rejal six liommes,

sL^ sett nsa six femmes.

De 11 à lO (1)

([
^yiclj^l Wadaa'ch..,. 11 P uvicLxw
, settaa'ch 16

\r , vi»-oLiJi thenaa^ch ... 12


(V ^iicljLju-w seba'taa'ch ... 17

\r j^i»cL-;:Jj* thelettaa'ch . 13

lA |wi£,L;:.x^' thementaa'ch. 18
If jjivcLxj .! arba'taa'ch.. 14

(0 (^cbu«<s:i. khamstaa'ch. 15 (^ ^cL:x*«j tsa'taa'ch 19

De 5dO à 90

r» ij^r^^ a'chrin.... 20 1* ^_-^^ sei^in 60

r» i^y^-J thelathin.. 30 V. ^_^_x^ seba'in .... 70

f.
er^'J
arba'in.... 40 A. ^_^L^ themanin. 80

c.
e;r**
dOi. khamsin . . 50 V ^_jwx**.y î5a'i/i 90

(I) Ces mots sont donnés avec l'orLliograplie qui se rapproche


le plus de la prononciation arabe.
DE langui: arabe 91

I>e lOO » d,000


(.. -^-^-^ mia 100 \.,, ^\ alf. 1,000

f.. /^tf^ mitein 200 r... ^^]| alfein.. 2,000 ('^

Dans la formation des di^aineSj on emploie le mot


^^--i.ji thenein deux, de préférence à ^jj zouj ; de
plus, les unités précèdent les dizaines^ liées ensemble
par la conjonction j ou et. Ex. :

^yioj ^;^-J'i thenein ou a'chrin 22,

^-^^Jj ^--j1 thenein ou thelathin 32, etc.

A partir de 11 inclusivement, on met le nom au


singulier j précédé d'un n ^'^)
qui ne s'écrit pas après
la finale ach. Ex. :

Jçvj ^Acij^i Nadaa'ch n rajel 11 hommes,


j^jls jj^'laJî thenaa'ch n faites 12 cavaliers.

NOMS DE NOMBRES ORDINAUX

Les noms de nombres ordinaux sont places en tête


de chaque Leçon ; ils ont la forme des adjectifs

(1) Pluriel ^S^\ alaf. — MUlion se dit à peu près


: comme en
français : q^^Jlo mclionn, plur. ^^)^ melaïn.

(2) Cet n n'est autre que Vv de a' dira (dix).


92 COURS PRATIQUE

verbaux ou participes actifs (Voy. Leçon XVI), et

deux mots spéciaux pour premier et pour dernier ;


ainsi :

JjYi louoicel premier, ^^l*o sadcs sixième,

^Lj thani second, 2„A^ saba' septième,

v^U* thaleth troisième, ^^Lj thamen liuitième,

a._jtj raba' quatrième, ^J\lî laça' neuvième,

^^Là. khames cinquième, tXz a'acher dixième.


J'

Ainsi qu'on le voit, le mot premier prend ordinaire-

ment Varticle; il fait tm féminin :


Jj^ lotioulaj et au
pluriel: fj:}j^^ lououlin.

Les autres adjectifs ordinaux forment leur féminin


par l'addition d'un a {'i ta marhout'a)^ et ne s'em-

ploient guère au pluriel.

Le mot dernier se dit : j^\ akher ou JLj tali ; au


féminin j il prend un a {'i ta marhout'a); et diU pluriel,

Au-dessus de dix^ les noms de nombres ordinaux


se confondent avec les noms de nombres cardinaux.

La numération est la môme qu'en français.


DE LANGUE ARABE O'S

TIIÈMI-] V

2 femmes. — '.]
hommes. — 4 filles. — 5 garçons. —
6 fusils. — 7 chambres. — 8 maisons. — 9 mulets. — 10 moutons.
— 11 chameaux. — 12 brebis. — 13 chèvres. — W chamelles. —
15 agneaux. — IG poules. — 17 jours. — 18 mois. — 10 fois. —
20 ans. — 21 burnous. — 22 gandoura. — 30 actes. — 32 che-
vaux. — 40 juments. — 50 cavaliers. — — 70 vaches. GO bœufs.
— 80 têtes de mouton. — 99 verres. — 100 cavaliers. —
200 plumes pour l'école. — 300 mesures de blé. — GOO mesures
d'orge. — 1,000 hommes. — 2,000 ans. — 6,000 francs. —

100,000 chevaux. — Les 365 jours de l'année 1889.

VERSION V

"-^ •
^--^ ^ •--'
^^J

• •
r. .. .
I I

t-^ fc.vv^jC' A t..s.>«wO â k.<«_>«..' ! ^


9^ COURS PRATIQUE

LEÇON XV. — Dars khamstaà' ch.

PRONOMS ET ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS

PRONOMS DEMONSTRATIFS
Pour la proximilé : Pour l'éloignement :

lÂ-2) had'a celui-ci, ^=5!j,a> had'ak celui-là,

»3.-2) had'i celle-ci, ^tCj,â> liad'ik celle-là,

ceux-ci. ceux-là,
J
ljj.2> had'ou *^jjj6 had^ouk'
( celles-ci, celles-là.

Le pluriel s'emploie donc pour les deux genres, et

Valif final de had'ou se supprime d.evant le k d'éloi-

gnement. Le féminin «À» had'i s'écrit encore : ^Âj»


had'i, avec un ^ i au lieu d'un » h muet.

Le présent du verbe être ne s'exprime guère après


ces pronoms. Ex. :

bb !J.a had'a baba celui-ci est mon


père,

LJ!_j ï j,2> had'i iemma celle-ci est ma


mère,

(^L <jj./9 U
& I

^=5^j,fl>
jJ^ had'a mlili'

had'ak marne nnhoiich celui-là est


celui-ci est bon.

mau-
vais.
DE LANGUE ARABE 1)5

ADJECTIFS DEMONSTRATIFS

Les mêmes mots s'emploient comme adjectifti


démonstratifs j et, dans ce cas, le nom qui les suit
prend toujours V article ; de plus, on prononce inva-
riablement had\ pour éviter V hiatus ou la rencontre
de deux voyelles. Ex. :

>,^_-CJl ! jjfc had' el-kelb ce chien,

aJLCJ! »Âa> had' el-kelba cette chienne,

^j!^\J1 lJ3J^ had' el-kelah ces chiens.

Cette élision n'a pas lieu avec le k d'éloignement.


Ex. :

..^LO! ^=13.3) had'ak el-kelb ce chien-là,

-^Ul-Oi ^tC jJ^ had'ik el-kelba cette chienne-là,

v^bLCJi ^^jjs had'ouk el-kelab ces chiens-là.

AUTRES MOTS DÉMONSTRATIFS

!â>jï> hakd'a comme ceci, =>I3aî> hakd'ak comme cehi,

L_i-2> hoia \ A^ themm \

LL-a henaia [ici, ==LjLa. hcnak \ là, là-bas.

*^^3| clhoun I -^^1 clhaih


96 COURS PRATIQUE

Le mot hakdCa se prononce aussi : haked' . — Là-


bas se dit encore : themmak ou themmatik.
Les mots ceci, cela, se traduisent simplement par :

had^Gj had'ak,

THÈME VI

Cette plume. — Cet encrier. — Ce papier. — Cette tasse. —


Cet argent. — Ce bois et ce charbon. — Ce lait et ce fromage.
— Ce vin et cette eau. — Ce sucre et ce café. — Ces souliers et

ces chaussettes. — Ces burnous ces gandoura. — Cette charge


et

de bois. — Cette mesure d'orge. — La pluie de cette année. —


La mort de cet homme. — Ce lièvre et cette gazelle. — Le
chaouch de cet administrateur. — Le secrétaire de ce caïd. —
Celui-ci est un chrétien celui-là un musulman, — Celle-ci est
et

une musulmane et celle-là une chrétienne. — Ceux-ci sont des


musulmans et ceux-là des chrétiens. — Celles-ci sont des femmes
kabyles et celles-là des femmes arabes.

VERSION VI
DE LANGUE ARABE 97

j ^ S J^
1 ^ ,
y
.^V.vvv^ '^^ j ^ *>«J& û ,
C f
L\^J 1 <^ JJ^ ^

^ J^Ul^ rj.^ ^
r^

LEÇON XVI. — Dars seUaa'ch.

ADJECTIFS (^)

Il y a six principales formes à' adjectifs.

I. — Adjectifs sans signe distinctif


<jij zcin
(-) joli, j-fi morr amer,

•.^.^ meyyet mort, _^Jl«:^. h'alou doux,

^'' vivant, tjs:-**' schhoiui chaud,

Sj>-' qouij fort, Jj^ douni mauvais,

^-) mj cru, ^La. h'ili rusé,

^ r'cny riche, ^p!^ h'arami malin,

AO neqy propre, jLsr*^ ma'jaz paresseux,


v-5'

dheyycq étroit, Ls7<>=^ khamkham aourmand.


r

(1) Nous donnons


à dessein une liste aussi complùLe que possible
des principaux adjeclifs mais il serait difficile de les apprendre
;

en une seule fois. On devra donc leur consacrer plusieurs leçons


et les repasser sans cesse pour ne pas les oublier.

(2) Dans la pratique, on prononce aussi : c^iii, fém. :;^ina, plur.


.c:inin.
98 COURS PRATIQUE

H- — Adjectifs en o^ an, exprimant un état passager

^Ln.j.3 farh'an content, ^Lx^ jm'an qui a faim,.

^L^2a£ r'adhban fâché, »U^ cheha'an rassasié,

,K.C«. sekran ivre, «Ld^Jac a't'chan altéré,

»LU melian plein, »L*«xj na'san quiasomm^^^

,L-c a'yijan fatigué, ^!:)^j herdan qui a froid ^

tb^c a'rian nu, ^1^1=^ h'afian quivanu-p^^

Hï. — Adjectffs d'intensité, ayant la deuxième radicale (•>

REDOUBLÉE ET SUIVIE d'uN l alîf

s.^'ji' ked'd'ab menteur, pUis ram??iaa' avide,

^^j^ serraq voleur, ^^!_^â. khaouaf peureux,

JLTj ouekkal mangeur, ^'jj zaonakh fanfaron,

<^\j.j^ cherrab buveur, ^^L;^r-' 5a/i;/i/t/ia/' gourmand,

jLC*. chekkar flatteur, ^!^ jcrraî bon coureur,

v^bii ï'a//a6 solliciteur, ^La».» mechchaï bon marcir,

jLi r'ayyar jaloux. v^lj.«j6 harrah fnyard.

(1) Tout mot arabe variable : nom, adjectif, verbe ou participe ,.

a une racine londamentale de trois lettres radicales.


DE LANGUE ARABE 09

IV. Adjectifs en ^3 I après la deuxième radicale

j.^ kbir grand, âgé, ^^J qbih' méchant,

jJu^ ccr'ir petit, jeune, ^^^ khcfif léger,

^JL» mlih' bon, beau, J^î theqil lourd,

^^i^ smin gras, Jj^L roui/ long,

j^iy mridh malade, j^^ qcir court,

^-Ij^ krim généreux, ^-j^ dherif poli,

Ji^ qlil rare, v^ ^(^im ancien,

j^ kethir abondant, j.jj^ jedid nouveau,

.JUcv khechin gros, ^.^ 6?2m succulent,

^;ij ?'çig mince, ^^ dha'if faible,

^.Jac a'dhim magnifique, '


çah'ih' solide,
^^
^j^c a'ric?/i large, J^^xj ^a'iVZ lointain,

yj^ja a'ziz cher (aimé), v.-^ji çri6 rapproché,

.^
^--1=-^ nedhif propre, ^^à. . rckhis' bon marché.

Tous ces adjectifs forment leur féminin par l'addition


d'un if ta niarbouVa, Ex. :

>^jLo ; 5i/ia belle, ^\jS


./-O kcd'd'aba menteuse,

>->.j Vc^ji farh'ana contente, ïj^S kbira grande.


100 COURS PRATIQUE

hQ pluriel est commun aux deux genres : il se forme


du masculin par la terminaison ^j in^ sauf pour les
adjectifs en i qui changent Vi en a. Ex. :

^-^jj ziniii beaux, klles, ^^.i\ôS kcd'd'abin menleurs-lousEs,

^jl^-3 farh'anin conienls-les, y^S


J
kbar grands-des.

V. — Adjectifs de couleurs et d'infirmités,


AYANT LA première vculicale PRÉCÉDÉE d'un | alîf

^^-j! abiadh blanc, j^^J\ asmar brun,

J,s:^î ak-Jûal noir, jA.x^\ achgar alezan,

j^zJ\ ah'mar rouge, ^^i aa'ma aveugle,

^-û^i as' far jaune, j_^-cl aa'ouar borgne,

v^.=kt akhdhar vert, ^^ioV aVrach sourd,

^jj! a^m^ bleu, gris. ^^A=^l ah'dab bossu.

Km féminin, l'a initial se met à la fin, suivi d'un c

hamza qui ne se prononce pas ainsi ; :

rLv^i^^ baid/ia blanche, samra brune,


^J^^

*b^^ kah'la noire, ^JkL chagra baie,

c\j.i^ h'amra rouge, X^-à-o a''mia aveugle,

«La.o s'afra jaune, r!._^£ a'oiira borgne,

*L/^ik khadhra verte, .Li.^i) l'archa sourde,

«Li.j zarga bleue, XiXzs. h'adba bossue.


DE LANGUE ARABE 101

Ku pluriel j on supprime Va initial et Ton ajoute le

•son bref — ou (dhamma) après la première radicale,

sauf pour ahiadh blanc ; ainsi :

jajwj bidh blancs-ches, ^_<vw soumr bruns-nes,

^sP konh'l noirs-res, jJiJo cfiolujr bais-es,

j.1^^ h'oumr rouges, ^^c a'oumi aveugles,

yuo s'oufr jaunes, j^_s a'oiir borgnes,

y^:2>. khoudhr verts-tes, ^Jojls t'ourch sourds-des,

y^jj zourg blcus-es. ^^^,=^ h'oudb bossus-es.

Sourd-muet se dit : .^.Ji-s a'ggoun ou ^j~S.3

bekkouch (plur. ^1^^ a'gaguen et ;^-^L5o bekakech)

A Alger, brune se dit : -^j-e^^ khoumria.

"VI. — Adjectifs verbaux

Cette dernière catégorie est naturellement la plus

nombreuse, tout verbe pouvant donner naissance à


un adjectif verbal, qu'on appelle dM^si participe actif

ou participe passif suivant qu'il dérive de la voix


active ou de la voix passive (^).

(l) L'arabe parlé n'a pas la voix passive.


7

102 COURS PRATIQUE

Les participes actifs sont caractérisés par un t alif

après Idi première radicale. Ex. :

JufcL*», sahcl facile, ^^ij o?m;'ï bas,

^-cîj ouaa'r difficile, JU aa/i haut,

*2)L3 fahem intelligent, JLi r a/i cher (deprix),

Jilû a'aqel sage, JL=k fc/ia/i désert,

wcsLa. h'adher présent, çsL^ /i'f?/^ émoussé,

^^..jLi raïb absent, ^ib /bî^V/z éveillé,

v^^oLi t'aïb mùr, cuit, JsLi r'a/"<?/ étourdi,

jLl^ chaVer habile, CU^l- saket silencieux

mS>\j rahem maigre, Jjfcla^ ja/iP/ ignorant,

y[:s. Jiamez jaloux, ,^jU. charef vieux,

^^^jLc a'aih infirme, J,*vb /î;ace/ imbécile^

a-jLL l'dia' obéissant, LA^ sameC fade,

c^^ ^'^^^ rebelle, ^pla. h'amcdh acide^

J^iy kamcl entier, ^*»)b m5c5 sec,

^vûiU ?za7e5' incomplet, j^çvij oiiajcd prêt,

«.*«îj oï^am' large, ô »b /amr' vide,

^.U rareq profond, ^/»Ls. /i'«??zi chaud.


DE LANGUE ARABE 103

:>jL) barcd frais, ^•sL^ s'ajl limpide,

js>[l> dhahcr évident, A^b faced corrompu,

==i3L^ sakk quitte,


^ U madhi tranchant.

Les participes passifs sont caractérisés par un ^m


avant la première radicale, et un j ou après la

seconde. Ex. :

j^iu^ mach-hoiir célèbre, ^j^y maza'oiiq laid,

J^xiL» machr'oul occupé, ^j^ mcjnoun possédé,

>^xfi mà'loum certain. JjA^'» mahhoul fou.

Le nombre en est illimité. Nous y reviendrons à

propos du verbe.

EMPLOI DE L'ADJECTIF

L'ac^/ec^i/ s'emploie toujours après le nom. Ex.

j^ Jrvj rajel kbir un homme âgé,

'ij^ 'i^y mra kbir a une femme âgée,

.Lf ^U lias kbar des gens âgés.


104 COURS PRATIQUE

Si le nom est déterminé ^ l'adjectif prend Varticle.

Ex. :

^^\ ^jx)\ el-a'oud el-mlih' le bon cheval,

AsT^^-U! ^jSl]\ el-fras el-mlih'a la bonne jument,

^bij! JwprM el-kheil el-mlah' les bons chevaux.

COMPARATIF ET SUPERLATIF

Le comparatif Q^i de la môme forme que V adjectif

de couleur ; il s'emploie avec la préposition ^^ men


(de), correspondant à la conjonction française que^ et

reste toujours invariable. Ex. :

^ j^\ akhar men plus grand que,

.fi jx^\ as'r'ar men plus petit que,

a^j(?72 me/2 plus joH que.


O^ U-}^

Voici encore d'autres comparatifs usuels :

.p^.^ck kheir men mieux que,

^ jJiJ\ akthar men plus que,

^fl JJl aqall men moins que.


DE LANGUE ARABE lUO

Le superlatif s'exprime simplement au moyen de


Vacljcctif, précédé de Varticle. Ex. :

.X)\ :iy.)\ el-a'oud el-mliJi' le meilleur cheval,


<^

'Lsr^^A\ ^jJi cl-fras el-mlih'a la meilleure jument,

^îill y^\ el-kheil el-mlah' les meilleurs chevaux.

THEME VII

Une grande ville. — Un jardin magnifique. — Un chemin


long. — Un pays lointain. — Mon cher père — Ma chère (i).

mère. — Celui-ci est bon celui-là mauvais. — Celui-ci est


et

malin et celui-là paresseux. — Celle-ci est contente et celle-là


fâchée. — Ceux-ci sont rassasiés et ceux-là ont faim. — Cet
enfant est menteur. — Cette est voleuse. — Ce domestique
fille

est rusé. — Ces gens sont avides. — Cette négresse est jalouse.
— Ce café est doux. — Ma mère est généreuse. — Cette eau
est amère. — Ce burnous est bon marché. — Celui-là est cher,
— Cette maison est neuve. — Les yeux noirs. — Les oreilles
longues. — Les mains blanches. — Le pantalon rouge. — Celui-
ci est borgne et celui-là aveugle. — Celle-ci est brune et celle-là

sourde. — Le vin blanc et vin rouge. — Voici blanche


le la

Alger !

(l)Le mot pcTe est déterminé; car un nom est déterminé


accompagné de Varticle, d'un adjectif possessif ou
lorsqu'il est
d'un autre nom employé comme complément.
106 COURS PRATIQUE

LEÇON XVII. — Durs seba'taa'ch.

PRONOMS PERSONNELS SUJETS OU ISOLÉS

SINGULIER

l'^pers LJ! ana ou anaia moi,

(
masc. c^Jl enta — entaia toi,
2-^ pers.]
(fém. . ^>\ enti — ctitia toi,

houoaa —
/ 9

/ masc. _j-2' lui,


3^^ pers.j
( fém. . 'c--s> hi/ja — elle.
DE LANGUE ARABE 107

PLURIEL DES DEUX GENRES

l'^pers 1.^^-cs.î aKna ou ah'naia 'nous,

2*^ pers ^-jl entoam — eniouma vous,

3« pers ç.-^ houm — houma eux, elles.

Ils s'emploient avec un pronom tnterroQcttif ou en


réponse h une interrogation ; ils remplacent encore
le verbe être devant un attribut. Ex. :

^a. ^» men hououa ('^ qui est-ce?

Lil ana moi.

vj:^! .^Ci^i ach-koun enta qui es-tu?

^iJLj Ui anabarrani je suis un étranger.

Les expressions _j2>U hahou, — ^U hahij — ^ala»

hahounij signifient le voicij — la voicij — les voici;

€lles sont formées du pronom sujet de la 3« personne


€t de la particule démonstrative b^ ha.

THÈME vni
Je suis (2) — Tu es intelligent. — est fade. — Elle est
sage. II

jalouse. — Nous sommes quittes. — Vous êtes célèbres. — Ils

(1) On dit aussi : mcnhou, sans Va final.

(2) Il faut se rappeler que les j)Vonoms sujets remplacent sou-


vent le verbe être, et traduire je suis sage, tu es intelligent^ etc.,
par : nioi sage, toi intelligent, etc.

108 COURS PRATIQUE

OU elles sont maigres. — Elle est laide. — Il est fou. — Le-

burnous est — La terre est sèche. — La maison est vide. —


sec.

Un mois entier. — Le canif est tranchant. — Je suis occupé. —


Cela est certain. — Cette jument est — Cet enfant est nu.
vieille.

— Vous êtes de Tunis. — Nous sommes d'Alger. — sont du Ils

Sahara. — Tu es et je suis pauvre. —


l'iche est fort et tu es
Il

faible. — Nous sommes âgés et vous êtes jeunes. — Tu es bon

marcheur. — est bon coureur. — Elle est méchante et laide.


Il

Tu es habile.

VERSION VIII

J^^sr^ s]y> o>-!l ^ ^^-^ J^^ ^-^^ * J^.^

La.! ^ iç-J^-'l ôij \j\ ^ p.^ ^U U-i-i! ^

^^
DE LANGUE ARABE l09

LEÇON XVIII. — Dars thementaa'ch.

PRONOMS AFFIXES COMPLÉMENTS D'UN NOM

SINGULIER

l''^ pers ^ i (*) moi,

2« pers OJ ek toi,

[masc... y hou lui,


3« pers..)

fém. .. v-^ ha elle.

PLURIEL DES DEUX GENRES

l'"« pers U ^— na nous,

2« pers j^£ koum vous,

3« pers ^j& houm eux, elles.

Ces pronoms s'emploient toujours après le nom,


et correspondent ainsi aux adjectifs possessifs mon,
TON, son; ma, ta, sa; mes, tes, ses, etc.

Ils se joignent dans l'écriture, à moins que la lettre

précédente ne soit du groupe jlj^ douar.

(1) Le tiret qui précède indique la place du nom.


110 COURS PRATIQUE

Avec un nom masculin (e^-vli" kelb chien) :

^^^ kelbi mon chien,

^.li"
DE LANGUK ARABE 111

Avec un nom masculin pluriel (^ ))^ kclab cliiens) :

co^ kelabi mes chiens,

^=aj!^ kelabEK tes chiens,

^fiir kelab HOU ses chiens (à lui),

L^_j^ kelab HA ses chiens (à elle), etc.

Avec un nom féminin pluriel (j^,> didv maisons) :

^b^ diâri mes maisons,


,^Lj^ diâr ek tes maisons,

ïjL>.5 diâr HOU ses maisons (à lui),

UjLj^ diâPHA ses maisons (à elle), etc.

NOMS MASCULINS (i)

^*»»i
,\ esm
cùiio nom, »L.3 /5an langue,

s_^L5 A;ffl6 hvre, j-'w, cheikh professeur,

ir'K-^ Jiorras cahier, ^^^LL f'a/e6 instituteur,

ir'y^ qamous diclionnaire. ^=s.Lo çah'eb camarade,

>>ij./» medad encre, tS^ jXo chcrik associé,

j.^i;-Ljb dabachir craie, Si^jj ^oiiaïl bêles (de somme).

<1) A apprendre et à décliner^ avec les pr^onoms affixes.


112 COURS PRATIQUE

Si le nom finit par un 'i ta marhout'a^ cette lettre-

s'écrit et se prononce comme un simple -j t^ sans la


voyelle a.

Avec un nom féminin terminé par un 'i ta marbout'a


(àl-Ui' kelba chienne) :

^-::^K kelbti ma chienne,

>^jji^ kelbtEK ta chienne,

.^^J^ kelbtuou sa chienne (à lui),

L^_:.ir kelbetuA sa chienne (à elle), etc,

NOMS FÉMININS PAR UN 6 TA MARBOUT'A (<)

<^Lrv
DE LANGUE ARABE 113

J^i \y^ khr.zana armoire, jdU r'alla récolte,

s^la**^ masCera règle, As^xp mor'arfa cuiller,

'Lsj raqha cou, J^^jsr'^ mah'arma mouchoir,

LSj roliba genou, lJ:»it, chachia calotte,

'i^^ jebha front, L-L*w9 meçiaça bracelet,

'ij^^ dachra village, aIst'^ mokah'la fusil,

J^j=s, h'aouma quartier (de ville), 'à}jLLi bachl'oula pistolet,

isù^ s'ana'a profession, ï.LCx. chekara sac,

JOj^ h'arfa métier, J^^y barda' a bât,

ïjz^ da'oiia affaire, -^Lh zaïla bête (de SI

THEME IX

Mon livre. — Ton cahier. — Son dictionnaire. — Son encre


(à elle).— Notre craie. — Votre professeur. — Leur instituteur.
— Mon camarade. — Ton associé. — Sa langue. — Son nom (à

elle). — Nos bêtes de somme. — Votre travail. — Leur village.


— Mon cou. — Ton front. — Son genou. — Son miroir (à elle).

— Notre quartier. — Votre — Leur profession. — Mon


affaire.

métier. — Ta — Son pain. — Son œuf


lettre. — Notre (à elle).

sac. — Votre armoire — Leur règle. — Ma pierre. — Ton


.

arbre. — Son four. — Sa cuiller — Mon et mon


(à elle). fusil

pistolet. — Ma mule et son bât. — Ta plume et ta règle. — Sa

mère et sa sœur. — Notre ami et notre associé. — Votre cama-


rade et votre voisin. — Leur serviteur leur servante. et
114 COURS PRATIQUE

VERSION IX

^^ ... .. " ' .. (^..

LEÇON XIX. — Z)a/'S tscc'taa'ch.

PROiMS AFFIXES COMPLÉMEMTS D'Ol PRÉPOSITIOI OU D'Ui VERBE

PRONOMS AFFIXES COMPLÉMENTS D'UNE PRÉPOSITION

Ces pronoms s'emploient aussi après une préposi-


tion, et alors ils sont compléments indirects. Ex. :

— (wA-J* l'if comme (0 —


^^^^ kifi comme moi,

sjX-fw.-S' kifEK comme toi,

(1) En arabe, le mot kif est considéré comme une préposition


d'où l'expression kif kif la même chose.
DE LANGUE ARABE 1
1
'>

^J kifiiov comme lui,

L^_A_^_S' kr/uA comme elle, etc.

En conséquence, on ne dira pas, avec les pronoms


sujets : Ut ^^-^ kif ana, — C^Jt >_^/ kif enta, —
^ kif houŒj etc.

PRINCIPALES PREPOSITIONS

J l à, pour, oLx-P ?7îma' appartenant à

« /i dans, en, ..^3 hein entre.

^^ 777f?i(') de, <Xxi ba'd après,

aP 77ia'a avec, J.J qebel avant,

^0 fl'/a sur, ^j_3 fouq au-dessus de,

AJL.C a'/î(^ chez, vjUs^ tah'ù sous,

>ij-3 qoddam devant,


où?
-îjj o^/m derrière, ^jb /Ci';?, )

^ii^a. h'ed'a à côté, ^! ^/» mcncin d'où?

REMARQUES IMPORTANTES

1° Après un nom ou une préposition finissant par

(1) Avec les pronoms affixcs, on dit : mcnni, mcnnck, etc., en


prononçant deux n.
116 COURS PRATIQUE

une voyelle, les pronoms i, hou, se prononcent ia, h.

Ex. :

^»Kj ouraih. derrière moi,

^y^ khotiiA mon frère.

ÛIA dans moi,


^ -3

i^^J ouraw derrière lui,

2!a^ khoun son frère,

-^—? ^H dans lui.

On dit de même, avec ^ ma' a et ^ a'ia :

-x-/» ma'aïA avec moi.


v-5-

J-i a'IiiA sur moi,


v-5'

-^oi^ ma' au avec lui,

.^Jio aHin sur lui.

Mais avec p b^/» mtaa% il n'y a pas lieu à modification.

Ex. :

.-cbip mtaa' i appartenant à moi,


v-5"

-^Ll/» mtaa' hou appartenant à lui.

(Autrement dit : le mien^ le sien, etc.)


DE LANGUE ARABE 117

2" L'e de EK s'élide toujours après une voyelle.


Ex. :

^sbb babuK ton père,

sjj^-^ khouK ton frère,

^=-^^3 JÎK dans toi.

3" La préposition ^j^ hein se prononce aussi


C^Lwj beinat. Ex. :

X!)*Lo ! jj6 had'a heinatkoum ceci est entre vous.

A noter également les expressions: v^tCujj jlwj

beini ou beinek c'est entre nous ;


— rz-c-;* r^^.-? ^^î^^-

koum bein c'est entre vous, c'est votre affaire.

THÈME X

A moi. — De toi. — Chez lui. — Dans elle. — Avec nous. —


Devant vous. — Derrière eux. — Sur moi. — A côté de — toi.

Après lui. — Avant elle. — Entre nous. — Au-dessus de vous.


— Où (<) es-tu ? — Où est-il ? — D'où es-tu ? — D'où êtes-
vous ? — Comme nous. — Derrière elles. — Devant toi. — Où
sont-ils ? — Sur mon cheval. — Derrière ton mulet. — Sur leur
âne. — Avec nos bêtes de somme. — Au-dessus du bât de ta
mule. — Avec notre caïd. — Chez notre administrateur. — Le
tien. — Le mien. — Le sien. — Le nôtre. — Le vôtre. — Le

leur. — C'est votre — C'est entre nous.affaire.

(1) Le verbe être ne se traduit pas ici, comme après les pro-
noms sujets et démonstratifs.

8
118 COURS PRATIQUE

VERSION X

i! ^ ^.W> ^i::>!!x]!5 ^ \^y^ \d3£> ^ U-y^^ ^^


j^

PRONOMS AFFIXES COMPLÉMENTS DTN VERBE

Ces pronoms s'emploient encore comme complé-


ments directs d'un verbe transitif; dans ce cas, le

pronom ^ i de la 1^^ pers. devient ^ ni. Ex. :

— K^\J:^ chaf il a vu. —


^^^JL^îLl chaf'i^i il m'a vu,

oXjU. chafEK il t'a vu,

^-sU. c/ia/HOU il l'a vu,

L^LiL. chaf HA. il l'a vue, etc.


*
DE LANGUE ARABE 119

(Mot à mot : il a vu moi, il a vu toi, il a vu lui,

il a vu ellCj etc.)

VERBES A L'IMPERATIF

apporte, donne,

'j nd ajoute, continue, >!.-» bia' vends,

J.^ koul mange, ^1 ec/l7"t achète,

J.3 g oui dis, ^^ sellef prête,

chovf vois, regarde, lève, ramasse,

roh' va, v_^t echroh bois,


Z^
P^jjl arouah' viens, «^^^^1 e/c^e6 écris,

j-^ chedd tiens, t^! agra lis,

j^ khod' prends, Jxd,l acha'l <') allume.

j^ ouerri montre, %jj ouzen pèse,

3t eddi emporte, JjiM a{/o'(i reste,


vw

J^ khalli laisse, ^ILt aVlag lâche.

Remarque. — Au féminin (2) on ajoute ^ i, et au


pluriel ij ow (avec un a/^/qui ne se prononce pas).

(1) Ne pas confondre J-^iol acha'l (allume) avec JU:"**^\ ach-


h'al (combien?)

(2) Car il y a un féminin dans les verbes à la 2* personne du


singulier.
120 COURS PRATIQUE

THÈME XI

Dis-moi — Dis-lui. — Apporte-moi — Apporte-nous.


(^). (*).

— Mange-la. — Mange-les. — Ajoute-moi. — Ajoute-lui (à elle).

— Regarde-moi. — Regarde-la. — Va à — Va à eux, — lui.

Vends-moi. — Vends-nous. — Emporte-les avec — Tiens- toi.

moi bien. — Ramasse-le. — Ramasse-les. — Montre-moi. —


Montre-nous. — Laisse-nous. — Laisse-les. — Ecris-moi. —
Écris-lui. — Viens à nous. — Allume-moi feu. — Achète-lui le

un — Pèse-moi sucre et café. — Donne-moi mon


livre. le le

argent. — Donne-nous notre argent. — Prête-moi une plume. —


Où vu — Oij vous
t'a-t-il ? vus. — vu chez moi. —
a-t-il Il l'a

Il l'a vue chez — les a vus chez nous. — Lis-moi cette


toi. Il

lettre. — Lis-nous cet acte. — Bois dans ton verre. — Bois

dans ma tasse. — Lâche-moi. — Lâche-les. — Reste avec ici

nous. — Allume (fém.) la lampe et ferme porte. la

VERSION XI

(1) Il est évident que les expressions dis-moi, apporte-moi,


sont mises pour dis à moi, apporte à moi. C'est à l'étudiant à
discerner s'il s'agit d'un régime direct ou d'un régime indirect.
DE LANGUE ARABE 121

LEÇON XX. — Dars a'chrin.

VERBE AVOIR
PRÉSENT
Le présent s'exprime au moyen de la préposition
j-:-c a'nd (chez), suivie des pronoms offixes ; ainsi:

^j-j^ a'ndi j'ai,

vj/j^;._s a'ndek tuas,

isô^^ù a'ndhou il a,

Uajl-c a'ndha elle a,

Uj.jl_c a'ndna nous avons,


J^,-^^ a'ndkoum vous avez,
^aA.:^ a'nd houm ils ou elles ont.

(Mot à mot : ches moij chez toij chez luij chez


elle M), etc.)

(1) Il n'y a donc pas de verbe avoir proprement dit.


122 COURS PRATIQUE

IMPARFAIT

Vimparfait s'exprime au moyen du verbe ^15' kan


(il était, il y avait), placé devant \q présent ; ainsi :

^jj.^ Jii KAN a'ndi j'avais,

^^^,^ ^S KAN a'ndek tu avais,

jjjj^c Xi KAN a'ndhou il avait,

lj)j,;-c tl/ KAN a'ndha elle avait, etc.

(Mot à mot : il était chez moij, il était chez toi^ il

était chez luij il était chez elle_, etc.)

FUTUR

Le futur s'exprime au moyen du même verbe j_j^^


ikoun (il sera, il y aura), placé devant le présent;
ainsi :

^jjLo ^^^i^ ikoun a'ndi j'aurai,

^=sj^ ,^5G ikoun A'NDEK tu auras,

yjjLû ,jCj ikoun a'ndhou il aura,

\jb.x^ ,_^S3 IKOUN a'ndha elle aura, etc.

(Mot à mot : il sera chez moi, il sera chez toi, il

sera chez lui, il sera chez elle, etc.)

Il n'y a ni modes ni participes, puisqu'il n'existe

pas de verbe avoir à proprement parler.


DE LANGUE ARABE 123

THÈME XII

J'ai mon père. — Tu as ta mère. — Il a son frère. — Elle a


sa sœur. — Nous avons notre oncle, — Vous avez votre tante.
— Ils ou elles ont leur grand-père. — J'avais un cheval. — Tu
avais une jument. — Il avait une vache. — Elle avait une
•chèvre. — Nous avions un chameau. — Vous aviez une chamelle.
— ou elles avaient une gazelle. — J'aurai un
Ils — Tu livre.

auras une plume. — aura un cahier.


Il — Elle aura un encrier.
— Nous aurons un dictionnaire. — Vous aurez une école un et

instituteur. — auront un gardien. — Elle a une


Ils — fille. J'ai

un voisin. — a un mulet.
Il — ont des bètes de somme, —
Ils

Vous aurez un bon serviteur. — avaient un nègre malade.


Ils

VERSION XII

f .

o^
124 COURS PRATIQUE

LEÇON XXI. — Dars ouaKad ou a'chrin.

VERBE ETRE

PRÉSENT
Le présent du verbe être s'exprime au moyen du
mot îj ra (vois), suivi des pronoms affixes. Dans ce
cas, le pronom ^ i s'écrit et se prononce ^ ni,

comme après un verbe. De plus, il y a un féminin à


la 2« pers. du singulier; ainsi :

^>h

-J'h
DE LANGUE ARABE 125

Vimpératif \j ra ne s'emploie qu'avec les ajjixes ;

mais il a deux dérivés fort usités : tjl ara fais voir;

— Lj ira donc; d'où \yî M ara ira ou v^y^ |^' |;^

ara ^ra nchotif fais donc voir.

IMPARFAIT

Ce temps et les suivants constituent le verbe être


proprement dit.

KOUNT j'étais,

KOUNT tu étais,

KOUN TI tu étais (fém.),

KAN il était,

KANET elle était,

US KOUN NA nous étions,

t^-:^:-^ KOUNTOU vous étiez,

\jJi\S KAN ou ils OU elles étaient.

FUTUR

j^C) N KOUN je serai,

j j-O T KOUN tu seras,

^i^ T KOUN I tu seras (fém.),

j^-j I KOUN il sera.


126 COURS PRATIQUE

^jfJ T KouN elle sera,

\ySij N KOUN OU iious serons,

tji^Cj T KOUN OU vous serez,

!y^M ^ KOUN ou ils ou elles seront.

IMPÉRATIF

Uimpératif n'a pas, comme en français, la l''^ pers.


^M pluriel.

^ KOUN sois (masc),

^y^ KOUNi sois (fém.),

IjJ^ KOUN ou soyez (plur.).

PARTICIPE ACTIF

^jli' KAIN (masc.) \

A^LT KAIN A (fém.) > étant.

^^}.i\^ KAIN IN (plur.)


j

Ainsi, le participe est variable en arabe; mais il

n'a pas le même sens qu'en français ; il veut dire :

ilij a, Ex. :

j^i_5 ^\^ kaïn ouah'ad il y en (^) a un,

ïj^îj -^\^ kaïna ouah'ada il y en a une,

^jj ^j^}-i\^ kaïnin zouj il y en a deux.

(1) Le mot e/i ne s'exprime pas ici.


DE LANGUE ARABE 127

Il n'y a ni participe passif, ni subjonctifs ni condi-

tionnel. D'ailleurs, Varabe vulgaire n'a d'autres modes


que Vimpératif,

Quant au subjonctif et au conditionnel j on les

exprime au moyen des expressions suivantes :

^jY la::em , , ^L) bach pour que, afin que,

;
il faut que,
w f %

Jo û /a boudd )
til id'a
SI.

^c^ h'atta jusqu'à ce que, iir^ loukan

EXEJIPLES

^>x^ t^So ^jY la^eni ikoun a'ndi il faut que j'aie,

j^! tjXJ Jk h' atta nkoun elhaih jusqu'à ce que je


sois là-bas,

tLa.^ ^=>!j lit ?(i'a rak farh' an si tu es content,

U-a> sju^ lO^ loukan kount hena si tu étais ici.

Ces deux derniers exemples font voir qu'on emploie

le présent avec ti! id'aj et V imparfait avec j^^


128 COURS PRATIQUE

PRINCIPAUX ADVERBES
ET EXPRESSIONS ADVERBIALES DE TEMPS

.j_^Jt elioum aujourd'hui,


f-

^] âmes

^f^li iames hier,

-.jLJl el-harah'

^.bjjj loulbarah'
avant-hier,
^M/»U^_^) loumnames

iljji r'odoua
demain,
tji r'adda

îj^xrjj- r'eir r'odoua


après-demain,
I ji ^ r'eir r'adda (*>

de bonne heure,
^j _Cj bekri

tf^\^ d'ork ou d'orouak (2) maintenant,

.-^OLJ qobeila tout à l'heure (p'" passé).

(1) On dit encore, surtout dans le Sud : cX_6\j^ har'dar'd


après-demain.

(2) Altération de vlUà^l \Xsb had^ el-ouaqt en ce moment.


DE LANGUE ARABE 12îi

i j.^ .^jJio
130 COURS PRATIQUE

— Vous — ou
serez étourdis. Ils seront quittes. — Aie IM
elles

un cahier une plume. — Ayons une maison et un jardin. —


et

Mange, tu as faim. — Dis-moi


si tu es occupé. — Laisse-le,
si

s'ilest fatigué. — Reste au tu as sommeil. — Si nous


lit (2), si

étions —là. ou elles étaient


S'ils — faut que
ici. un bon
Il j'aie

cheval. — faut qu'elle soit


Il chez son mari.
(3)

VERSION XIII

(1) L'impératif n'existant pas pour le verbe avoir, on le traduit

par [e futur, précédé de ^j)i la^cm ou 3S Y ta boudd il faut que.

(2) Le sens indique clairement qu'il faut traduire au lit par


dans le lit.

(3) A défaut de subjonctif on doit rendre soit par sera.


DE LANGUE ARABE 131

LEÇON XXII. — Dars thenein ou a'chrin.

INTERROGATION ET NEGATION

INTERROGATION
U interrogation s'exprime par le mot ^i^ chi ou
simplement ch^ placé après le verbe. Ex. :

^jo-c a'ndi j^ai, ^^^ c^.^^ a'ndich ai-je?

Jtj rani je suis, ^^ yS^^J rani ch suis-je?

^\S kan il y a, J^ x\S kan chi y a-t-il?

\J interrogation s'exprime aussi par la simple


intonation. Ex. :

^=>L)L) sj/lxj^ a'ndek babak tu as ton père?

ïUj ïj.^c a*nd-hou iemmah il a sa mère?

>»jJt
j^^,y ^=>^j rak mridh el-ioum tu es malade au-
jourd'hui ?
132 COURS PRATIQUE

Le ^ chi ou ch ne s'exprime pas non plus après


un mot interrogatif, Ex. :

^^j,^ ^[j ouach a'ndek qu'as-tu ? (*)

^=>jji /cïm/? (2) d'orouak comment es-tu main-


^^î^f
tenant ?

I^Jli' ^tj.3 qeddach kanou combien étaient-ils?

NÉGATION
La négation s'exprime par le mot U ma (ne), placé
avant le verbe à V interrogation. Ex. :

Jl» ^^^^ a'nt^i ch ai-je ? ^i^ ^^^ l-'» ^^c^ a'nt^i c/i je n'ai pas.

(Jio
^\j rani ch suis-je? ^^ J 1. L> wa rani c/i je ne suis
pas.
(3)
^^sOkanchi ya-t-il? ^^ 1^ L> ma kan ch il n'y a

pas.

Le verbe se trouve ainsi entre L» ma et ^^ chj


comme en français entre 7îe et pas.

(1) C'est-à-dire : que possèdes-tu ^ — Au point de vue physique

ou moral, on dit : ^iX—i o^^^ ouach bik qu'as-Lu ? — <^ >


cAb
ouach bih qu'a-t-il ?

(2) Le /ci est mis pour kifach comment ? — Kif signifie encore
quand, lorsque.

(3) D'où l'expression makach non, de la langue sabir.


DE LANGUE ARABE 133

Le ^Q^ cil ne s'exprime pas devant certains mots


restrictifs, comme :

Y la ni,

"^Ij oualla ou bien,

Yi illa si ce n'est,

j^ r'air excepté,

Aswlj c-^-^ h'atta ouaWad (') aucun, personne,

V ^c-^ h'atta Naja aucune chose, rien.

EXEMPLES

>.L^ ^.^ ^^^ ^^ tnct a'ncli h'atta h'aja je n'ai


rien.

tla»^ o/lx;^ U ma a'ndek r*air had'a tu n'as


que cela?

Aa.tj ,c^ i^^ ^ '^^^ ^^^ h'atta ouah'ad il n'y


a personne.

^-a "^1 U jjLc U /na a'ndna illa houoaa nous


n'avons que lui.

»LIc ^!^ ij^^^'' ^^b ''^^ mridh oualla a'ytjan lu

es malade ou fatigué ?

.,Lr^ V ^J^^y Y ^j!j U ma rani la mridh la a'yyan je


ne suis ni malade ni fatii^ué.

(l) On dit aussi : h'atta h'add aucun, personne.


134 COURS PRATIQUE

Ce n'est pas se dit : ^•^l-'» rnachi. Ex. :

^JU ^c^b» machi mlih* ce n'est pas bien,

^=>\^S^ c^"^ machi hakd'ak ce n'est pas comme


cela.

Mauvais se dit encore : A -^-^ L^ ma menhou ch^

expression qui se décline avec les ajffixes. Ex. :

^i, .^^fi U ma menhou ch m.auvais,

^^ [^^.fi U ma menha ch mauvaise,

jo ^^ L» ma menhoum ch mauvais (plur.).

Remarque importante. — En s'adressant à quel-

qu'un, on fait usage de la particule L> ia 6, placée

devant le nom. Ex. :

^A^*- \j ia sidi ô Monsieur,

a3V \j ia lalla à Madame,

^jé^ b ia khouia 6 mon frère,

c^ — -wca. l) ia h'ahibi ô mon ami,

^^-^Lo b ia s'ah'abi ô mon camarade,

^-jj L» ia rabbi 6 mon Dieu,


DE LANGUE ARABE

j.Jj L) ia ouled (*) ô enfant,

JrsJ b ia rajel i^) 6 homme,

ijl^_» L) ?a mra (2) ô femme.

Après le mot *-x-J /za'm oui , on sous - entend la

particule Lj ia. Ex. :

^j.^ *_*J ^a^m si(it oui, Monsieur.

Mais on l'emploie avec "^"^ non


lala ; Ex. :

^^*» L» VY lala ia sidi non, Monsieur.

Oui se dit encore : -^ ï/i ou »lj ouah ; ce dernier


mot, à Biskra, est synonyme de a'iach pour-
J^%
quoi ?
EXPRESSIONS USUELLES
j^C>j iemken Jl^"^^i:, choueyya
-^^ )
" (
peu, un
,
^
peut-être,
Jii P^"'
J^_^ ouaqila qclil i

(3)^^ beççah^ vraim*,


beaucoup, wv

(3)
^^^j-^ bezzaf jXto ^ bla chekk s^ doute,

^blc a'iach pourquoi ?^L^,j^ a'iakhat'arxiârceque.

(1) D'où le mot francisé iaoïded, par lequel on désigne un gamin


des rues.
(2) On s'exprime souvent ainsi pour éviter d'employer les mots
Monsieur, Madame; mais ce n'est pas choquant en arabe.
(3) Nous donnons ces mots sans Varticle, pour simplifier
l'orthographe.
136 COURS PRATIQUE

THEME XIV

Ai-je ? — — A-t-il — A-t-elle — Avons-nous —


As-tu ? ? ? ?

Avez-vous — Ont-ils — Suis-je — Es-tu — Es-tu (fém.)


? ? ? ? ?

— Est-il — Est-elle — Sommes-nous — Êtes-vous —


? ? ? ?

Sont-ils? — Je n'ai pas. — Tu n'as pas. — n'a pas. — Elle Il

n'a pas. — Nous n'avons pas. — Vous n'avez pas. — ou Ils

elles n'ont pas. — Je ne suis pas. — Tu n'es pas. — n'est pas. 11

— Elle n'est pas. — Nous ne sommes pas, — Vous n'êtes pas.


— ou elles ne sont pas. — Où es-tu? — Comment étes-vous?
Ils

— Peut-être as-tu beaucoup d'argent — Non, Monsieur, je ?

n'en ai qu'un peu. — Pourquoi es-tu — Je suis parce


ici ? ici

que je suis fatigué. — Qu'as-tu — Je n'ai rien. ?

VERSION XIV

r^i^'c
DE LANGUE ARABE \'^7

LEÇON XXIII. — Dars thelatJia ou a'chrin.

PRONOMS RELATIFS, INTERROGATIFS, INDÉFINIS


ET LEURS COMPOSÉS

J! elli celui qui, que, dont (avec ou sans


antécédent).

jL^^I elli kan ce qu'il y a, n'importe quoi.

^^ men qui, qui? quiconque.

^-.»-) limen j

r à qui'^ pour qui?


yfi oL'P nitaa' men )

^^ ^^ ma' a men avec qui?

^fi ^jù a'ncl men chez qui ?

fj^ J^ koull men \

quiconque, tous ceux qui.


I
^fi s.^,s^ Jemia' men )

J'^ ^j^ ^^^'^ ^^^^^ Q^ii est-ce ?

La ma ce que, rien, quelque chose. — Ex. :

ijir L» lia /lad'a ma kan voilà ce qu'il y


a, voilà tout ;

Jyj)* U s^Cx^c a'ndek ma tgoul tu as quelque


cliose à dire i
J^U U ^-^.^c U ma a'/2df ma ncjoul je n'ai rien à
dire.
138 COURS PRATIQUE

^1 ach
que? quoi? qu'est-ce que?
ouach

bach avec quoi? par quoi?

fach dans quoi?

lac h à quoi?

blach pour rien, gratis.

•••M
oulach
pourquoi ?

aHach

kifach comment?

meîi ach de quoi ?

mtaa' ach en quoi?

gueddach \

I
combien?
ach-h'al )

ouaqtach à quel moment? quand?


achkoun qui est-ce?

ouachta J
quoi? qu'est-ce que?
^-^jLi:,! achnhou )

(1) Beaucoup d'indigènes, surtout ceux de


l'inLôrieur, prononcent
un II au lieu du ch qui termine la plupart de ces mots ainsi ; :

bail, fah, oulah, a'iah, gueddah, etc.

(2) On dit aussi : l^^.j ouikia et CUàJ ^\ ^ Jl ayy otiaqt.


DE LANGUE ARABE 139

^^ ac-Amc/i
j ^^yçj ^ (invariable et devant un nom
' . .
( indéterminé). — Ex.:

^\^ oucina ]

J^.' ^<a»! achmen rajel quel homme?

.b -^<sii.l achmen dâr quelle maison ?

^bij /^olj oueinahlad quel pays?

^L»t amahou
lequel? quel est?
«LljIj oueinah

^2)U1 amahi
laquelle? quelle est?
^^L;ljIj oueinahi

,a)U! amahoum
lesquels? quels sont?
(pour les deux genres).
»,jiL^\j oueinahoum

^ koull chaque (devant un nom indéterminé). — Ex.

j,a.lj Ji' koull ouah'ad chacun ;

»j^|^ jr koull ouah' ada chacune;

ïJLp jr /coa^^ marra chaque fois ;

/^ J^ koull ioum chaque jour.


140 COURS PRATIQUE

JJJ\ el-koull tout, tous (après un nom déterminé). — Ex. :

JOljl^J! ed-dâr el-koull toute la. maison;

JOI ^LlJt en-nas el-koull tout le monde, tous


les gens ;

J.OÎ t jJ^ ^t eddi had'a el-koull emporte tout cela.

Ml f

JX)b bel-koull point du tout. — Ex. :

JXJb J:» ^-xx.c U ma a'ndi ch bel-koull je n'en ai


point du tout.

^-ckl akhor autre; — fém. ^ji^^ okhra; — plur.

^'If^S okhrin; — ^-ck'^t lakhor l'autre, etc.

i^_^^^-=^
h'atta aucun, aucune. — Ex. :

j.a.lj ^^^ Katta ouah'ad aucun, personne;


AswLcs. ^-k h'atiah'aja aucune chose, rien.

Jajo ha'dh un certain, quelques (avec un pluriel). — Ex. :

AZ^ j^xi ba'dh leytjam un certain jour;

^LL)! j^xi ba'dh ennas quelques personnes ;

olJ-^Jt ^xi ba'dh el-marrat quelquefois.

j^xi ^ ma* a ba'dh ensemble.


DE LANGUE ARABE 141

<-^J^ lJ^
"^^'-5 oi^a/i'ac^ men Varf
un quelconque.
Jlj ^fi j-^îj ouah'ad men ouala

J^«.L^ .L^ U makanh'aja ça n'y fait rien,


peu importe.
-^La. ^A^-û L» /72a aV2û?t /l'o/a ça na'est égal
peu m'importe.
^"^ X^ U ma /ca/2 lach ce n'est pas la
peine.

^iU ajU jai'c? naqes* c'est inutile.

ON
Le pronom on n'existe pas en arabe. On y supplée
par l'emploi du verbe à la 3« pers. du pluriel, ayant

pour sujet sous-entendu : ^LIJI en-nas les gens, le

monde. Ex. :

^3Lj yii galou belli (*)


on dit que, on raconte
•• '
que;
y^Âj ^Lû_i' kifach igoulou comment dit-on?

THÈME XV
L'homme qui. — — Les gens qui. — Quel est
La femme qui.

celui qui — Quelle est celle qui — Quels sont ceux qui —
? ? ?

Qui m'a vu? — Lui. — Qui vu — Elle. — Qui nous a vus ?


t'a ?

— Eux. — Qu'est-ce que c'est que cela — Avec qui es-tu — ? ?

Chez qui est-il — Comment étes-vous — A qui est cet


? ?

(1) Ce mot jjb belli est composé de la préposition _j 6 et du

pronom conjonctif ^^\ cUi.


142 COURS PRATIQUE

argent? — Lequel as-tu? —Donne-moi n'importe quoi. —


Mange ce qu'il y a. — Vous n'avez rien ? —
Nous en avons
deux autres, — Aujourd'hui, nous sommes ensemble. — Hier,
nous étions chez eux. — Avant-hier, nous étions avec vous. —
Demain, nous serons avec toi. — Après-demain, ils seront avec
nous. — Les uns étaient ici et les autres étaient là-bas. —
Quelle affaire as-tu? — De quelle tribu es-tu? — Je suis de
votre tribu. — De quel village est-elle? — Elle est de notre
village. — Quel est ton nom? — Quelle est ta profession? —
Je suis forgeron. — Quels sont ces gens-là ?

VERSION XV
DE LANGUE ARABE 143

LiEÇON XXIV. — Dars rabct'a ou a'chrin.

PRONOMS ÂFFIXES AVEC DES EXPRESSIONS USUELLES

j^U^ ou ras par la tête.

c*-^ 3 OU vas i par ma tête I je te jure !

sjj^^\jj ou ras ek par ta tête ! je te prie !

LjL» f^^j ou ras bahak par la tête de ton père!


(c.-à-d. : je te supplie au nom de
ton père !
)

JUw ^^_5 ouach Ji'al comment va...?

^iX3Ls. ^îj ouach h' al ek comment vas-tu?


^.CJLa. ^!j ouach h'alkoum comment allez -
vous ?

^=ila>! JLa. ^ij ouach Kal ahlek comment va ta


famille?
(JL=v h' al état, santé.)

iJvAs»-^ ouah'da unité, isolement.

^A_a.j ouah'di moi seul ;


— «^0_3.j ouah'dek toi

seul, etc. — M. à m. : unité de moij unité de toi, etc.


144 COURS PRATIQUE

(1) l-J^ barka assez, seulement.

JLS^«j barkani j'ai assez ;


— ^=?L$^_^ harkak tu as

assez, etc. — M. à m. : asse^ pour moij asse;^ pour

toi, etc.

Jb ^a^ esprit, pensée, attention.

^Jb 6a^e/c fais attention! prends garde! — fém,

oXJLj halki ; — plur. ^-Ob halkoum. — (Cette

expression n'est usitée qu'à la 2^ pers., comme une


sorte ô.' impératif.)

Jb o ^ 6aZt je crois, je pense ;


— «^Ob ^ y! ôa/e/e

tu crois, tu penses; — v^tCJLj 9 ^!j ouach fi

balek que crois-tu? que penses-tu? etc. — M. à m. :

dans ma pensée j dans ta pensée j etc.

Jb j.j:c a'/zd &a/f je croyais, je pensais; ~ ^=23b j,.^

a'/2d 6a^eA! tu croyais, tu pensais, etc. — (On dit

aussi : i:;^ijL3r— sekhaïlli ou ^-x_A*«3r' tah'sabni je

croyais, je pensais.)

c^b J.C a'Za bail je le sais; — ^=i)b ^c a'/a ôa/c^/r

tu le sais, etc.

(1) Altération de ^a^^J-J ^^''ût/ca bénédiction, suffisance,


DE LANGUE ARABE 145

j^ dliahar paraître, sembler.

^ j^^ iedh-har li il me paraît, il me semijle ;



^rJ^ii) iedh-har lek il te paraît, il te semble, etc.
— >%^ ^t^O^^k) ^!j ouach iedh-har lek fih com-
ment vous paraît-il? qu'en pensez-vous? — j^i '-'*

^JU t. ^J ma iedh-har li ch mlih' il ne me paraît

pas bon, etc.

— > bi avec.

sjX—j ^;^ ach hik ou ^tC_j ^!^ ouach hik qu'as-tu ?

que t'est-il arrivé? — -^i ^\ ach bih ou ^ ^^îj


ouach bih qu'a-t-il? que lui est-il arrivé? — ^^ —^
ma bia ch je n'ai rien, il ne m'est rien arrivé.
sjX-) ^ men bik qui t'a fait cela? etc.

Remarque importante. — On ne peut dire ici :

s^j-JLc ^L ouach a'ndek (qu'as -tu?), expression


uniquement employée pour \d. possession , avec le sens
de : que possèdes-tu f

-o\5U> mad'ahi vouloir bien.

^_^i^L> mad'abia je voudrais bien, je ne demande


pas mieux; — ^Cjt3U mad'abik tu voudrais bien,
146 COURS PRATIQUE

tu ne demandes pas mieux, etc. — M. à m. : U ma


combien ! 13 d'a^ abrégé de il-» had'a cela ; ^-j
bia avec moi ; c'est-à-dire : combien cela meplairaity
me conviendrait l

ia:^U>. h'aja chose, besoin.

^::.a.L=w h'ajti bik j'ai besoin de toi; — -^i


^J^^
h'ajti bih j'ai besoin de lui ;
— \-i v^iXia^Uw fp.!^

ouach h'ajtek bia qu'as -tu besoin de moi? —


,jSi o^ ^"=^'-=^ ^ l'^^ct h'ajii ch bik je n'ai pas besoin

de toi.

j-ojî o'mv âge, vie.

^.d.c s ^tii qeddach fl o'mrek quel âge as-tu ? —


Hj^ û ^Iji qeddach Ji o'mrhou quel âge a-t-il? —
>:Uw ^^y^ ^Sy^ <£,
/^ o'mrt a'chrin sna je suis âgé

de vingt ans ;
— -^-^-^ ^'f^ tj^-s^
^ Ji o'mrhou

a'amein bark il est âgé de deux ans seulement. —


(On peut, dans ce cas, employer indifféremment

^\^ qeddach ou Jlar^t achh'al combien?)

\_^_^ij>^ igoulou on dit, on appelle.

^=J ip^^ /p-ij oaac/i igoulou lek comment t'appelle-

t-on? — ai
y^^ fJ^J ouach igoulou Ihou
comment
DE LANGUE ARABE 147

l'appclle-t-on 1 — jj^-? ^-^ lO"^'^ ^S^ !A^. iQoulou li

flan ben flan on m'appelle un tel, fils d'un tel. —


On peut encore dire simplement : oXvwij ouesmek

ton nom? — -^^*v!j ouesmhou son nom? (Ici, la

conjonction j ou est explétive.)

^\> Lo ma dam tant que durera.

ç;./»!.) U ma danini tant que je vivrai ;


— L^ sjS^\^ L»

ma damek hena tant que tu resteras ici, etc.

THÈME XVI

Dis-moi, je te prie. — Laisse-moi, au nom de ton père. —


Comment va-t-il aujourd'hui ? — Pourquoi es-tu seul ? — Pour-
quoi sont-ils seuls? — J'en assez maintenant. — Vous en
ai

avez assez, je crois? — Prends garde, mon enfant. — Prenez


garde, mes — Qu'en pensez-vous? — nous semble
enfants. 11

bon. — Qu'as-tu? — Je suis malade. — Qu'a-t-il — est ? Il

content. — Je voudrais avoir vingt ans. — Tu voudrais être


grand. — Elle voudrait être chez nous. — Nous voudrions être
au marché. — Quel âge a-t-il — a dix ans. — Mes amis,
? Il j'ai

besoin de vous. — Messieurs, je pas besoin de vous. —


n'ai

Reste pendant que tu es ici. — Mange pendant que tu as faim.


— Comment t'appelle-t-on — On m'appelle un
? tel, fils d'un tel.

— Quel âge as-tu — ?trente ans.


J'ai

VERSION XVI
148 COURS PRATIQUE

•^-

^ L^ .3tjU ôsJ
j^îj-àj^ ^U.^r ^ ^iziiî U5^ij>
^[^

LEÇON XXV. — Dars khamsa ou a'chrin.

CONJUGAISON DU VERBE

AORISTE — PRÉTÉRIT — RADICAL

Il n'y a qu'uNE seule conjugaison et deux temps :

l'AORisTE (présent ou futur) et le prétérit (passé


déjini ou indéfini).

(1) Ce verbe signifie, a la fois, lire et étudier


DE LANGUE ARABE 149

Il n'y a pas d' infinitif : on énonce le verbe par la


Supers, masc. sing. du prétérit, qui en est le radical,
c'est-à-dire la plus simple expression. Ex. :

w^^lS' kteb écrire, ^.


J
rkeb monter (achevai),

>^y» chreb boire, J^ nzel descendre,

,^j-^ a'raf savoir, conoaître, J^c cCmel faire.

(Mot à mot : il a écrite il a bUj il est montée il est

descendu^ etc.)

Le RADICAL est primitif s'il n'a que trois lettres

radicales^ et il ne peut en avoir moins, ainsi qu'on le

voit par les précédents exemples (*). Il est dérivé quand


ses trois radicales sont combinées avec d'autres
lettres, dites servilesj parce qu'elles sont étrangères
à la racine. Ex. :

^^^ sellef prêter, aJSJ tkellem parler,

*-Lc a'ilem enseigner. mIj^ ta'llem étudier,

j-sL. safer voyager. Jwsx-:i*o! esta'mel employer.

Dans les deux cas, la conjugaison est la même.

(1) Cependant, on a déjà vu (p. 119) des verbes à l'impératif


réduits à deux lettres ; mais ils n'en ont pas moins une racine
trilitèrc.

10
. .

150 COURS PRATIQUE

CONJUGAISON DE L'AORISTE

SINGULIER

En français : En arabe :

1^'^ pers N ^

2« pers..
lasc. . . T _^^_ _^ _j

T
^
"

fém.... I (^)

masc. . I
3« pers. .

fém... . T

PLURIEL (2)

irepers N OU ^^Mj

2« pers T OU \j

3« pers I OU \j

(i) Il y a nu féminin à la 2» pers. du singulier.

(2) Le pluriel s'emploie indistinctement pour le masculin et le

féminin.

(3) Valif c[\x\ suit le ouaou du pluriel ne se prononce pas.


DE LANGUE ARABE 151

CONJUGAISON DU PRÉTÉRIT
SINGULIER

En français : En arabe :

l''«pers T ^»
lasc. . . .^^^....... T vJV^
2« pers..
( fém..,. TI

[
lasc... ««^__^^ _
3« pers...] , ,

(fém.... ET sJLj -

PLURIEL

l''«pers NA (0 U
2« pers TOU U-j

3« pers OU \j

Le RADICAL est représenté ci-dessus par un tiret.


Quant aux lettres préfixes ou suffixes qui raccom-
pagnent, elles constituent la conjugaison^ c'est-à-dire
la personne^ le genre, le nombre et le temps.- Pour

(l) Le pluriel se forme, dans deux temps, par la finale OU


les
ajoutée au masculin singulier^ sauf à la l'" pers. du prétérit, qui

prend Voffixe NA en remplacement du T du singulier.


152 COURS PRATIQUE

conjuguer un verbe, il faut donc en connaître le

RADICAL et le substituer au tiret en question ; ainsi :

CONJUGAISON DU VERBE w^::/ kteb éa^ire

AORISTE (présent ou futur)

SINGULIER
c

l^"«pers Nekteb «^^^^CJ j'écris, j'écrirai,

(masc... T ekteb ^.^.'àS^J tu écris (masc),


2« pers.|

( fém T ekteb i q.^^'^J tu écris (féni.),

fmasc... i ekteb .^^^^^ il écrit,


3« pers.J ^ •

(fém T ekteb v.^:iCj elle écrit.

PLURIEL
c

1^« pers N ekteb ou |^..wiSrj nous écrivons,

2" pers T ekteb ou 1^-^.;lCj vous écrivez,

S"" pers I ekteb ou 1^-t-^^ ils ou elles écrive

REMARQUES

1° L'addition d'un e entre les préfixes et le radical

est purement euphonique : elle a lieu chaque fois que


le radical commence par deux consonnes qui se
DE LANGUE ARABE 153

prononcent sans être séparées par une voyelle,


comme dans kteb écrire, chreb boire, etc. (*)

2° UaUf(\\x\ suit le ouaoa du pluriel ne se prononce


pas ; il disparaît môme devant les pronoms affixes.

(Voy. p. 109.) Ex. :

l^-sli^ chafou ils ont vu,

çijjsV::. chafou-ni ils m'ont vu,

^t^^Li» chofou-k ils t'ont vu, etc.

3° Un verbe dérivé commençant par a/ï/perd cette

lettre à V aoriste; ainsi : J^xj:*^ nesta'mel j'emploie


(de J-dJu::^! employer).

4" Deux lettres semblables ne se contractent jamais


au commencement d'un mot. Si le verbe commence
par un J n ou un J t, il n'y a donc pas lieu de
contracter ces deux lettres avec celles de la l''^ et de
la 2« pers. de V aoriste ; ainsi : JjJ n;^el descendre,

Jj-:J nenzel je descends ;


— ^Jt-XJ tkellem parler,

mSS^J tetkellem tu parles.

S*" Quelques verbes à trois consonnes, comme


chreb (boire), prennent la voyelle O à Taoriste ; ainsi :

(1) Dans ce cas, on peut mettre un clfe^m sur la première des


deux consonnes, ainsi qu'on le voit ci-dessus.
154 COURS PRATIQUE

nechrob je bois ; techrob tu bois, etc. Cette particu-


larité sera signalée au moyen de l'abréviation : /. O^

qui signifie que V aoriste on futur est en O.

VERBES USUELS (i)

^^-3 fhem comprendre, «.=s.j rja revenir,

..^lis t'ieb (f. 0) demander, J^xi ^a'd! (f. 0) rester,

^^jJ la'h jouer, ^C« 5/cen habiter,

^ji' kd'eh mentir, fi-d.*v 5ma' entendre,

^j^ dhreh (f. 0) frapper, j.-3j r/ec^ porter,

J,^^ o?;ce/ arriver, J._3. r^ecZ (f. 0) dormir.

PRÉTÉRIT (passé défini ou indéfini)

SINGULIER

l^'^pers ktebr (2) ^j^_^_;^_f j'^j écrit,

masc. kteb t ^j:^^.^j^S tu as écrit (masc),


2^ pers.<
fém.. kteb Ti L^_^ tu as écrit (fém.),

( masc. /c^e& w.S' il a écrit.


8« pers.
f fém.. ketb ET 3^S^S elle a écrit.

(1) A conjuguer et à apprendre par cœur, sans oublier les


précédents.

(2) A la r* et à la 2« pers. du prètérity la dernière radicale est


toujours djcznxée.
DE LANGUE ARABE 155

PLURIEL

l'« pers kteb na L.«*-::J' nous avons écrit,

2® pers kteb TOI] Ijj;-^J' vous avez écrit,

3® pers keib ou !^-r-^ ils ou elles ont écrit.

REMARQUES

1" Ve des verbes dont les deux premières con-


sonnes se prononcent sans être séparées par une
voyelle, se transpose à la 3® pers. fém. sing. et plur.

du prétérit : telle est l'explication de ketbet (elle a

écrit) et ketbou (ils ou elles ont écrit), au lieu de


ktebet et ktebou. — On dira de même : cherbet (elle

a bu) et cherbou (ils ou elles ont bu), au lieu de


chrebet et clirebou.

2° Uauxiliaire avoir ne se traduit pas en arabe :

on ne peut dire c:^^-;:-^ ^aa^ a'ndi ktebt j'ai écrit. —


On verra aux temps composés (V. p. 159) que le verbe
ÊTRE peut servir d'auxiliaire.

3° ^interrogation et la négation s'expriment sui-

vant les règles exposées à la Leçon XXII ; mais si le

verbe est accompagné d'un pronom affixe^, la particule

^— 1> ch se place immédiatement après ; ainsi :

J:. ^^li> chafouni ch m'ont-ils vuf — ^-^ J ^J^ ^


ma galou li ch ils ne m'ont pas dit.
156 COURS PRATIQUE

4^ Lorsqu'un verbe finit par un ^Zj t ou un » n, il

y a lieu de contracter ces deux lettres avec celles de

la 1^^ et de la 2« pers. &w prétérit; ainsi : wnSI. shet

se taire, s^Jl» skett je me suis tu; — ^^ sken


demeurer, llS^ skenna nous avons demeuré.

5<^ On peut, si l'on veut, employer les pronoms


sujets Ljl ana moi, vJl^Ji enta toi, c^ hiya elle, pour
distinguer les personnes semblables dans les deux

temps; ainsi: CU-^-^'-^ 1—>l ana kteht j'ai écrit; —


C^--"-^ C-^j^ enta ktebt tu as écrit; — v.^_x'_Cy vjuJi

e/z^a tekteh tu écriras; — >..^^^::_Cj


^ /lî^a tekteb elle

écrira.

VERBES USUELS

.^ qder J^^ (^/t/ic/ (f.OJ entrer,

^j6>. khrej (f. 0) sortir,

jvmJ /6^5 s'habiller,

jS:sr^ dh-h^ak rire,

^j^^ aradh inviter,

^^Ja-s /"^ar (f. 0) déjeuner,

C^C skct (L 0) se 1 aire,

J_..i qbel acceptei",


DE LANGUE ARABE 157

J.x^ cha'l allumer, ^j^ h'rag brûler,

^U r'iacj fermer, jJai Qi'a' couper,

j:^ ftah' ouvrir, v^j^ hreh (f. 0) fuir,

^
^LL tHag lâcher, fu.^ mna' échapper.

THEME XVII

Je parle. — Tu bois. — Il voyage. — Elle prête. — Nous


montons. — Vous descendez. — Ils savent. — Elles comprennent.
— Je — Tu demanderas. — jouera. — Elle arrivera. —
ferai. Il

Nous frapperons. — Vous habiterez. — porteront. — Elles Ils

dormiront. — J'enseigne. — Tu étudies. — emploie. — J'ai Il

pu. — Tu as volé. — a frappé. — Elle a blessé. — Nous avons-


Il

pardonné. — Vous avez causé. — travaillé. — Elles ont


Ils ont.

ri.— Je suis entré. — Tu es — s'est habillé. — Elle a


sorti. Il

déjeuné, — Nous vous avons invités. — Vous avez accepté. —


Ils l'ont allumée. — m'a brûlé. — Je
li fermé. — Tu l'ai l'as

ouverte. — Elle a — s'est fui. — Nous nous sommes


Il tu.

réjouis. — M'as-tu compris — Je ne pas étudié. — Me


? l'ai

connais-tu? — Je ne te connais pas. — Où les as-tu tués? —


Je ne les pas tués. — Pourquoi ris-tu — Je ne
ai pas. — ? ris

Où déjeunes-tu — Je ne déjeune pas


? — Tu m'as blessé. ici.

VERSION XVII

c
*.^i
-S-

*
158 COURS PRATIQUE
DE LANGUE ARABE 159

LEÇON XXVI. — Dars setta ou a'chrin.

IMPERATIF — PARTICIPES — TEMPS COMPOSÉS

IMPÉRATIF

Vimpératif n'a que la 2« personne : on le forme de


Vaoriste en supprimant le J t initial. Ex. :

Aoriste : Impératif :

Masc... J-do tchedd \ Sj» chedd \

) tu tiens, |
tiens ;
^
féiïi.... ^^y^' tcheddi ) v^^-^ cheddi )

Plur.... IjJJuj tcheddou v* tenez, \j3Jo cheddou tenez.

Mais si le verbe commence par deux consonnes


qui se suivent sans voyelle, comme dans les verbes
trilitères y^égulierSj on remplace le J par un alîfj. t \

qui se prononce ordinairement e. Ex. :

Aoriste : Impératil' :

Masc. v-^xXj tekteb \ v^.^xi't ckteb \

> tu écris, ) écris;


Fera... c-''^ tcktcbi ) ^.JiS't cktcbi ]

Plur... I^-^O iektcbou v^ écrivez, |^^^ ektebou écrivez.

Autrem.ent dit : Vimpératif prend un I alif toutes

les fois que la première lettre du verbe est djezméej

c'est-à-dire non suivie d'une voyelle brève ou longue.


160 COURS PRATIQUE

Cette voyelle est brève dans Xi. chedd tenir; ^_^


5e^/e/ prêter; ^x-s /(3^^(?c/i chercher ;
^js. h' aououes

se promener; ^-=^j^î terjem traduire; ^-LCV tekellem

parler.

Elle est longue dans j—s>\^ safer voyager; v.^^!^

jaoub répondre ;
Jjt— c^ r'aoul se dépêcher ; jj
jL— d
a'aoun aider; ^L^ samah' pardonner; JJLi. khaleV
fréquenter.

Valif de Vimpératif se prononce a devant les


consonnes fortes, comme ^ /i''^^ ^ /c/ia, ^ cac?,

i? ^'a^ ^ dhadj ç> a'm^ i r'aiiij ^ qaf, ^ ha.


Ex. :

S=s.\ ah'kem attrape, ^j?^! aa'raf sache,

J.à.:)| adkhol entre, ^lii ar'lag ferme,

j^\ as'bor attends, i^Jl agra lis,

s._^^i adhrob frappe, J^xil a^o'c^ assieds-toi,.

^
^itî at'lag lâche, v^^al ahrob fuis.

Employé négativement, P«"m/)éra^^/ redevient aoriste

pur et simple. Ex. :

^t, ^j^^Cy U /?2a tekteb ch n'écris pas,

^L ^^S.'^J L» ma tetkellem ch ne parle pas,

Ju, «w^jLsr' L» ma tjaoub ch ne réponds pas.


DE LANGUE ARABE 161

La 1''^
pors. du pluriel se traduit également par

V aoriste j précédé du mot tlj» liayya allons ! Ex. :

|^^.Ci L3 haijtja nektehou écrivons 1

Ij^-sLJ Lia hayya nsaferou voyageons !

tj^a-aJ Lj!) hayya nefCorou déjeunons I

'-r--?~
:^ Llfi) hayya iih' aououssou promenons-nous I

Le mot Lia hayya est souvent remplacé par cette

invocation : è^î L» ia Allah à Dieu ! Ex. :

Î^JU^jJ ôii! Lj ia Allah nedkholou entrons!

1^^^ 6^1 Lj ia Allah nekhrojou sortons I

lj_A^J 6^1 Lj ia Allah nela'bou jouons!

VERBES USUELS

Jaj . rbat'
162 COURS PRATIQUE

^^ dfen enterrer, jjiaJ qhadh recevoir, saisir,

jvlc a'd'er excuser, â^/» mdhar' mâcher,

ç>jj zra' semer, fAi hla' \

f avaler,
j^^a^ h'ced, moissonner, Ij^ srat'ii.O))

v^Ij^ h'rath labourer, j^ ceber (f. 0) a (tendre.

Tous ces verbes trilitères prennent un î à Vimpé-


ratif.

THÈME xvni

Attache ton chien. — Tiens-moi mon cheval, — Lavez-vous


les mains — Envoie ta lettre. — Réunissez vos gens. — Paie
(*).

l'impôt. — Essuie-toi les yeux — D.épcche-toi un peu. —


(*).

Jure-moi que c'est vrai. — — Ne monte pas


Tire derrière toi.

sur l'arbre. — Ne me comptez pas avec vous. — Enterrons-le


ici.— Excuse-moi, je prie. — Ensemence ta terre. — Laboure-
te

la bien. — Reçois ton argent. — Mâche bien. — Attends un

peu. — Ne gagne pas. — Montons là-bas. — Ne jure pas. —


Plante cet arbre dans ton jardin. — Ne cause pas avec — lui.

Ne frappe pas. — Ne
le pas comme
fais — Allumons feu. lui. le

— Fuyons — Habillons-nous dans cette chambre. — Ne


d'ici.

fréquente pas cet enfant. — Déjeunons ensemble. — Taisez-


vous, enfants, — Ne riez pas — Monsieur, pardonnez-
ainsi.

moi, je vous prie. — Aidez-moi, vous plaît vous


s'il (je prie).

(1) Il faut traduire par : lavie^s vos mains, essuie tes yeux, el

supprimer le noun du duel devant les pronoms affixes.


DE LANGUE ARA Fi E 163

VERSION XVIII

PARTICIPES

Il y a deux sortes de participes : le participe actif et


le participe passif ^^),

(1) On l'appelle aussi nom d'agent et nom de patient.


164 COURS PRATIQUE

PARTICIPES DES VERBES PRIMITIFS

On forme le participe actif en ajoutant un t alif

après la l''^ lettre radicale. Ex. :

w^i' kteh écrire, w^Vli' kateh écrivant;

Jck^ dkhel entrer, J^b <ia/c/ie/ entrant;

^ jé. khrej sortir,


z J^ kharej sortant;
alL t'ia' monter, JLi fala' montant.

On forme le participe passif en ajoutant un -^ me


ou ma avant la 1^'® lettre radicale, et un j ou après la

seconde. Ex. :

x/ kteb écrire, v^_^x.C mektoub écrit;

M^ fhem comprendre, p-H-^ mefhoum compris ;

,^j.o a'ra/ connaître, s^j^*^ ma' rouf connu;

Jjis ç^e^ tuer, Jj-^i-Â^ maqtoul tué.

Le participe passif des verbes in transitifs^ comme


J-voj oticeZ arriver, jta.. 77a' revenir, J^t, chVah' ou
^jûàj rqas' (f. 0) danser, n'est pas usité.

(1) L'a bref de «Va/ disparaît devant la voyelle longue _j


ou.
DE LANGUE ARABE 165

PARTICIPES DES VERBES DERIVES

Dans les verbes dérivés et quadrilitères ^ comme


» .^jJ tarjem traduire, les deux participes se con-
fondent on les forme en remplaçant
: le -j ia de Vaoriste

par un -^ m; mais le participe /)assf/ est le plus usité.

Ex. :

JLu ia'llem il instruit, Jx^ ma'llem instruit;

jliS^ ikasser il casse, j*Sfi mkasser cassé;

^5^ ikhabhi il cache, (^^sr^ mkhabbi caché;


'
^''^^^^'
^,ji irabhi il élève,
rS^^y
élevé, apprivoisé;

^9^^ itarjem il traduit, A^yj» mtarjem traduit;

^Lx) ia'aqeb il punit, L*^ ma'aqeb puni.

ACCORD DES PARTICIPES

Les participes sont variables : au féminin ils ont


un » ta marbout'a^ et au pluriel la terminaison ^^ m
pour les deux genres. Ex. :

Féminin : Pluriel :

^'LT kateba ^^\ ^^wwjLr katebin;

>o ^^ mektoubaj ^wj-j _j:iC mektoubin ;

^Ua.^ mtarjemaj ^.^^^jZ» miarjemin.

(1) En français, le participe actif ou présent est invariable.

il
j

166 COURS PRATIQUE

Ils s'emploient, le plus souvent, comme adjectifs C*)

ou comme substantifs (->, et sont susceptibles de

prendre Varticle.

Quelques participes actifs se traduisent en français

par des participes passés. Ex. :

s^^îj rakeh monte, J^Mj raqed couché,

JjU nazel descendu, ^^Ls gaa'd assis,

^j^^ lahes vêtu, ^=i)L. salek acquitté,

i>«Aj iahes desséché, ij^^^ khales' payé.

On s'expliquera cette particularité en rétablissant

le verbe être, sous -entendu : étant monté, étajit

descendu, ou en traduisant par : celui qui monte

celui qui descendj etc.

(1) C'est ce qui leur a valu la dénominalion d'adjectifs verbaux.

(Voy. p. 101.)

(2) Ainsi, le mot kateb signifie, non pas écrivant, mais celui qui

écrit, écrivain, secrétaire.


DE LANGUE ARABE 167

PARTICIPES USUELS

PARTICIPES ACTIFS

,^jLc a'aref connaissant, v^U hareb fuyant,

^Lw sakcn demeurant, v^)U r^alcb vainqueur,

acwK raja' revenant, ^jÎj rabah' gagnant,

Jjli qahel acceptant, j^[^ khacer perdant,

J'La. h'akem tenant, ^2^lj ouajeb \

, obligatoire.
jjL^ s'aber patient,
V lazem
\Y I

PARTICIPES PASSIFS

Jj^ maqboul
168 COURS PRATIQUE

.j\^fi mechkour flallé (^), jjtp ma'd'our excusé,


J-?

mekrouh détesté, ^^Xa»^ messa'oud fortuné,

(2)
makhlouq créé,
^Gr^ mchrouk béni,

mefroug séparé, mena'oul maudit,

mah'routh labouré, mar'boun affligé,

mezroua' ensemencé, ^ ttû^ menfoukh enflé,

mah'four creusé, M^^,^ metrouk abandonné,

maNsouh compté,
V ,'v<âp mas'noua' fabriqué, s^^**»^'

^a^-^sr* mah'coud moissonne', mejmoua' réuni,


t-^'
mesrouj sellé, ^^^^ makhnoug étranglé,

mah^bous emprisonné, 3r«^ ma'joun pétri,


c)>

mar'dour trahi,
d^3J^ medfoun enterré.
Jot;»
J-5

Pour avoir le verhe^ il sufïït de retrancher les lettres

t a^ -^ m et j ou qui entrent dans la formation des

participes : c'est là un bon exercice à faire oralement

ou par écrit.

(1) Se dit de quelqu'un qui jouit d'une bonne réputation.

(2) Le participe actif c-à JlÀ. khaleq signifie créateur, et le

participe passif (^_^JLs:r* makhlouq se dit d'une créature humaine.


DE LANGUE ARABE 169

THEME XIX

Cette lettre est bien écrite.— Cet homme n'est pas connu. —
Ces paroles [klam, masc. sing.) sont comprises. — Tu es instruit.
— Où caché — J'ai un livre traduit en arabe. — Ton
est-il ? fils

est puni. — Pourquoi puni? — Parce


est-il n'est pas bien
qu'il

élevé. — Je suis patient. — Tu es occupé. — est pressé. —


11

Elle est allumée. — Nous sommes vaincus. — Vous étés invités.


— sont attachés. — Elle était attachée. — Ils étaient réunis.
Ils

— Nous étions abandonnés. — Elle sera heureuse. — Ce jour


est béni. — Pourquoi enflé? — Tu es révoqué. — Nous
est-il

sommes trahis. — Vous êtes détestés. — sont-ils enterrés


Oi^i ?

— Le cheval est sellé. — Les chevaux ne sont pas sellés. —


Tu es excusé. — Ce jour est compté. — Laisse la porte ouverte.

VERSION XIX

^^j ^ 'L^)^ o-^'^'^ (p'^-r ^ mJ"" ^^1j ^


170 COURS PRATIQUE

TEMPS COMPOSÉS
(présent — IMPARFAIT — PLUS-QUE-PARFAIT)

Le verbe être s'emploie comme auxiliaire pour


rendre les temps composés.

PRESENT

Vaotnste a le sens du présent et surtout du futur.


Pour préciser \q présent^ on se sert de ^ilj ra/zj (je
suis), ^=>K 7'a/c (tu es), etc., placé devant Vaoriste ou
le participe. Ex. :

v.j^::.5rj ^i!j rani nekteh j'écris (*),

^-TL. ^=>!. rak saken tu demeures,

^j^^ »ij rahiela'b il joue,

JjL-x-^^!. ranimr'aoul je suis pressé.

(1) J'écris en ce moment ou Je suis e/i train d'écrire.


DE LANGUE ARABE 171

IMPARFAIT

Vimparfait s'exprime également par Vaoriste ou le

participe, précédé de c^^-J' kount (j'étais, tu étais),

^\S kan (il était), etc. Ex. :

w^xil) sJl^Ai' kount nekteh j'écrivais (^J,

^—TL. 'sj^^'^.i kount saken tu demeurais,

v^j^xL ^LT kafi iela'b il jouait,

J^jL-i-y» c^A.S' kount nir'aoul j'étais pressé.

PLUS-QUE-PARFAIT

Le plus-que-parfait s'exprime par les deux verbes


au prétérit. Ex. :

sJ:^^ ^H^iS kount kteht j'avais écrit,

vjulli' c^-^ kount kemmelt tu avais achevé,

LJLoj Lii' kounna oucelna nous étions arrivés,

!^_2w^ I^JI/ kanou kharjou ils étaient sortis.

REMARQUES

1° Le prétérit est souvent précédé de ^-J|; rani.

(1) J'écrivais ou J'étais en train d'écrire.


172 COURS PRATIQUE

^=>lj rak, etc., qui lui donne le sens de déjàj voilà.


Ex. :

w^^y^ ^b ''<^'^^ chreht j'ai déjà bu,

CuSCL ^=:>\j rak slekt te voilà délivré,

LiL^j Ljlj rana oticelna nous voilà arrivés,

|^.:lxj./> ^^Ij rakoum tnna'tou vous voilà échappés.

2° Quand, en français, un verbe est suivi d'un autre


verbe, ce dernier se met à Vinjlnitif. En arabe, on le

traduit par la personne correspondante de V aoriste.

Ex. :

mL^^ «^^*^ 'na'raf netkellem je sais parler,

wOiSl!) s^j3^ ta'raf tekteb tu sais écrire,

^»9LJ ^^!3U mad'ahia^^) nsafer je voudrais voyager,


wv

JUjl» ^*XjliU mad'ahik teta'llem tu voudrais apprendre.

(Mot à mot : je sais je parle ^ tu sais ta écris^ etc.)

3*^ Le subjonctif et le conditionnel s'expriment

(1) Il faut se rappeler que l'expression mad'abia n'est pas un


verbe, et qu'elle se décline avec les pronoms affixes. (Voy. p. 145.)
DE LANGUE ARABE 173

comme pour les verbes avoir et être. (Voy. p. 127.)

Ex. :

J^sx!)' >jY lazem ta'mel il faut que tu fasses,

«.çvw_j o^ h'atta ierja' jusqu'à ce qu'il revienne,

vJU^lL, 13! id'a slekt si tu es acquitté,

^j3l^ <j^^ ioitkan safert si tu avais voyagé,

^Lo jjL^^ loukan isafer si tu voyageais.

THÈME XX

Je me — Tu joues. —
promène. — Elle travaille, — II écrit.

Nous demeurons. — Vous — parlent. — Je buvais. —


faites. Ils

Tu dormais. — voyageait. — Elle déjeunait. — Nous savions.


Il

— Vous habitiez. — comprenaient. — J'étais arrivé. — Tu


Ils

étais —
sorti. entré. — Elle avait lavé. — Nous avions
Il était

entendu. — avaient étudié. — Tu es instruit. — Je suis


Ils

pressé. — est bien apprivoisé. — Elle est bien élevée. —


Il J'ai

déjà répondu. — Vous voilà arrivés. — Attends jusqu'à ce que

je revienne. — faut que tu apprennes ta leçon. —


Il est Il

obligatoire pour lui (sur lui) de payer l'impôt. — Tu sais parler?

— Je ne puis comprendre. — Il sait lire et écrire. — Elle ne

sait pas jouer. — Je suis altéré : donne-moi à boire de l'eau.


174 COURS PRATIQUE

VERSION XX

. wv

,.w\»J

1 V^ ' " '


DE LANGUE ARABE 175

LEÇON XXVII. — Durs seba'a ou à'chrin.

VERBES IRREGULIERS <*>

(sourds — CONCAVES — DÉFECTUEUX)

Les verbes irréguliers ont les deux dernières


radicales semblables, ou une lettre faible dans la
racine. (Voy. p. 36.)

VERBES SOURDS

Les verbes sourds ont les deux dernières radicales


semblables et représentées, dans l'écriture, par une
seule lettre avec le — chadda^ signe du redoublement.
Ex. :

1^ chedd tenir (pour ^A-i:»).

Vaoriste est régulier. Ex. :

J-iô nchedd je tiens, -^vdô* tchedd tu tiens, etc.

Le prétérit est irrégulier à la 1''^ et à la 2« personne,

(1) Ces verbes ne sont pas irrègulicrs au point de vue de la


conjugaison proprement dite mais leur radical subit des
;

modiflcalions euphoniques qui les font paraître irrèguliers, et


nécessitent un classement à part.
.

176 COURS PRATIQUE

dans lesquelles on intercale un ^ i euphonique, entre


les suffixes et le radical. Ex. :

jUj^^ cheddit j'ai ou tu as tenu,


L:L^j.i^ cheddina nous avons tenu, etc.

U impératif ne prend pas ^'alif, (Voy. p. 159.)

Les &Q\x:^ participes sont réguliers. Ex. :

^L^ chadd tenant, :>^ù±^ mechdoud tenu.

Ainsi, on sépare les deux lettres semblables en


introduisant entre elles Vou du participe passif.

CONJUGAISON D'UN VERBE SOURD

AORISTE
SINGULIER

l^^pers. J-dj nchedd je tiens,

Jiu; tchedd tu tiens (masc),


2® pers.
( fém. ^<xt3 tcheddi tu tiens (fém.),

masc. >xîuj ichedd il tient,


3« pers.
fém. J,i:.j tchedd elle tient.

PLURIEL

l^'^pers IjIaJ ncheddou nous tenons,

2® pers ljJ.AÔ* icheddou vous tenez,

3® pers l?*-^^
icheddou ils ou elles tiennent.
DE LANGUE ARABE 177

PRÉTÉRIT
SINGULIER

l'^pers. ^JJ;. cheddit j'ai tenu,

MSC. ^l^>^ cheddit tu as tenu (masc),


2« pers
! fém. j:^j-d. chedditi tu as tenu (fém.),

{ masc. t, chedd il a tenu,


3« pers
( fém. J:» cheddet elle a tenu.

PLURIEL

l^'^pers Lx»jXi, cheddina nous avons tenu,

2« pers ]yijSjo chedditou vous avez tenu,

3® pers îjXd. cheddou ils ou elles ont tenu.

IMPÉRATIF

Masc J.-^ chedd \

tiens,
Fém ^^ cheddi
I
)

Plur IjJJl, cheddou tenez.

PARTICIPE ACTIF

Masc 3Li^ chadd

Fém ï3Lo chadda \ tenant.

Plur chaddin
c^"^'^
178 COURS PRATIQUE

PARTICIPE PASSIF

Masc :>jXL^ mechdoud tenu,

Fém ï^j^J^ mechdouda tenue,

Plur ^:>jS^^ mechdoudin tenus ou tenues.

VERBES SOURDS USUELS

s-.-^ h'abb
DE LANGUE ARABE 179

REMARQUES

1° On n'emploie la préposition qui suit le verbe que


s'il y a un complément. Ex. :

A?JjLj^-3 qarr bes-serqa il a avoué le vol,

*
WJ

rp* y c^^^y^ iT^^ nh'ass b rouh'i mridh je me sens ma-


lade (*),

•^tC-3 sJXLj »tj rah ichekk fik il te soupçonne,

LJlc ^j=s. ^^^ li ia sidi^ h'ann a'iina Seigneur , ayez


pitié de nous !

2° Comme dans les verbes trilitères réguliers


(Voy. p. 153), les verbes sourds suivants ioni futur O^

c'est-à-dire qu'à Vaoriste la voyelle médiale est un


(— dhamma)

VERBES SOURDS USUELS


FAISANT FUTUR O

C^ kebb verser, Sj rcdd rendre,

sjXs fekk ôter (2), fj^oj rechch arroser,

la-a. h'at't' poser, se poser, khachch entrer,


^J^

(1) Mot à mot ma personne, moi-même


: Je sens ; c'est ainsi
qu'on rend souvent les verbes pronominaux.

(2) C'est-à-dire : enleter, arracher violemment de la main.


180 COURS PRATIQUE

j~s> r'arr tromper,


^ dhann penser, croire,

y^ khazz trotter, oX^ dekk bourrer, enfoncer,

N^Cs çakk ruer, ^^ degg poignarder,

<^^^.^ çabb verser, pleuvoir, j-^ a't?c? compter,

j^ jerr tirer, traîner, vjXi. /i'a/c/c frotter,

j-^ dharr faire mal, ^c j-vo m£?(^ partir,

fja.fi mas's' sucer, Js J-L ^'a// regarder, visiter (*)

REMARQUES

1^ Il est évident que dans tous ces verbes, Vimpé


raiifî'àii a.ussi futur Oj puisqu-'il se forme de V aoriste
par la suppression du -!>*
t de la 2« personne. Ex. :

^Ut^ JU^ kobb liel- ma verse-moi de l'eau

'œJL) J>j roc?£^ 6a/e/c fais attention,

AjlM vJU^j ^r^d^ ^^^^ ^^^^^ ^'^-'^(^ou (2) il va bientôt pleu-

voir,

-pj^^l -^ «^tCs /b/c/c Ihou el-khodmi ôte-lui le couteau.

(1) Regarder par une ouverture, faire une visite à quelqu'un.

(2) Le sujet se met souvent après le t5erbe. — Naou (pluie) es

féminin. (V. p. 75, la liste des noms féminins sans ta marhout'a.


DE LANGUE ARABE 181

2" Le participe actif iVasi guère usité; en voici des

exemples :

^Xs ^Li. ^K rani chadd foummi je retiens ma


langue,

\jl ^La. sJJ'\x rak chadd fiya tu te liens après

moi,

jU?La.
f^}j aLst^I cl-mah'alla oueln h'at't'a où est

campée la colonne?

^j=sr^ J.C iLLs. 2UL.^^M el-h'amama h'at't'a a'ia chejra la

colombe est perchée sur un arbre,

*C-3 j^^L^ tit. rana chakkin fikoum nous avons


des soupçons sur vous.

PARTICIPES PASSIFS USUELS

s.^^^^-* mah'boub aimé, V jSfi mekboub renversé,

JjLr^ mah'loul ouvert, ^jA^/» mahdoud démoli,

J^^ mebloul mouillé, joy^is:^ makhs'oiis' dépourvu,

^jXdu» memdoud étendu, ^^^y mardoud rendu,

:>j^ju> ma'doud compté, )^J^ ?7îarVo?<r trompé,

:»jj,»44/» mesdoud bouché, ^jX^^ mah'kouk frotté,

LjLs^ mah't'out' poséjéposé, rpj^j^ marchouch arrosé,

J^^Lw» mesloul dégainé, .jw/^a/» madhrour blessé (grièv*^).


182 COURS PRATIQUE

THÈME XXI

Je veux. — J'ai voulu. — Tu aimes. — Tu as aimé. — Nous


avons voulu. — Vous avez aimé. — Tu m'aimes. — Oui, je
t'aime. — Tu as ouvert la porte. — Non, je ne l'ai pas ouverte.
— Qu'as-tu touché? — Je n'ai rien touché. — Tu m'as mordu.
— Je ne t'ai pas mordu. — Pourquoi m'as-tu insulté? — Je ne
t'ai pas insulté. — Je t'ai tendu la main. — Non, tu ne m'as pas
tendu la main. — Je — Non, tu ne m'as pas mouillé.
t'ai mouillé.

— Vous avez démoli cette maison — Oui, nous l'avons démolie.


?

— Nous sommes dégoûtés de ce travail. — Vous êtes dégoûtés


de — J'ai eu
la ville. de — N'aie pas
pitié de
toi. — pitié lui.

Tu m'as soupçonné — Oui, je ? soupçonné. — Tu senti


t'ai t'es

malade — Oui, je me suis senti malade. — Je


? envoyé un t'ai

tel.— Je pas voulu avouer. — Pourquoi n'as-tu pas voulu


n'ai

avouer — Rends-moi mon argent. — Je' déjà rendu ton


? f^ai

argent. — Tu m'as versé de l'eau — Non, verse-moi du vin. —


?

Où l'as-tu posé? — Je posé — Ote-lui couteau de


l'ai ici. le la

main (de sa main). — Que penses-tu de cette chose — Je pense ?

comme — Où
toi. mal? — Tu m'as
t'ai-jc fait mal au pied fait

(à mon pied). — Pourquoi es-tu entré seul — Non, je ne suis ?

pas entré — Tu as arrosé jardin — Je ne pas arrosé


seul. le ? l'ai

aujourd'hui. — Je l'arroserai demain, ne tombe pas d'eau. s'il

VERSION XXI
DE LANGUE ARABE 183
184 COURS PRATIQUE

LEÇON XXVIII. — Dars themania ou a'chrin.

VERBES CONCAVES
Les verbes concaves ont un j ouaou ou un ^ ya
pour deuxième radicale. Ex. :

J^-3 dire, — ^^-r^^,-^


apporter (^).

Vaoriste est régulier, Ex. :

J^â-j ngoul je dis, — ^-r^r.-?^"' ^V'^^ j'apporte,

J^Lj ^^oa^ tu dis, — v-:-^-^-' (/f^ tu apportes, etc.

Le prétérit est doublement irrégulier :

1° A la 1''^ et à la 2« personne, on remplace les deux


lettres j ouaou et ^ r/a par les voyelles brèves

correspondantes (Voy. p. 34), c'est-à-dire par un —


dhamma si le verbe est concave par j ouaoUj et par
un — kasra (2) s'il l'est par ^ ya. Ex. : ^
w^Lj ^owZ^ j'ai ou tu as dit,

.ju^^ jebt j'ai oa tu as apporté, etc.

(1) On sait qu'en arabe il n'y a pas d'injinitif : les deux racines
J^à et v_^.N.r*. représentent une idée vague, qui devient précise
avec les signes caractéristiques de la conjugaison et de la dériva-

tion.

(2) Dans ce cas, le kasra se prononce e, comme dans Jebt j'ai

on tu as apporté.
DE LANGUE ARABE 185

2° A la S"" personne, on remplace les deux lettres

j ouaou et ^
ya par un alif. Ex. I :

Jli gai il a dit, — «^Lçw jab il a apporté, etc.

V impératif est ir régulier au masculin singulier :

on remplace les deux lettres j ouaou et ^ {/a par les


voyelles brèves correspondantes ; ainsi :

J.-3 goul dis, — v.-^:>. jib apporte.

Le participe actif est irrégulier dans les verbes


concaves par j ouaou : on remplace l'or^ par «^ après
avoir ajouté l'a/^/ caractéristique. Ex. :

JjLi qaïl disant, — ^^^1-=^. jacb apportant.

Le participe passif iVesl guère usité. Ex. :

^j-^.y r)2e^ioud né, — ç-j^r^ mebioua' vendu.

CONJUGAISON D'UN VERBE CONCAVE par j ouaoii.

AORISTE
SINGULIER

l'"® pers J^Lj ngoul je dis,

jmasc... J^Lj* ^^ot^^ tu dis (masc),


2" pers.<
(fém... ^j^' tgouli tu dis (fén.),

(
masc...
Jy-j ?^oa^ il dit,
3« pers.j
(fém... Jyj ^^of(Z elle dit.

(I) Cette conjugaison est absolument la même que celle du

verbe kan, qui est aussi un verbe concave par ouaou. (V. p. 125.)
186 COURS PRATIQUE

PLURIEL

l^'^pers \JjL) iigoulou nous disons,

2« pers y^J tgoulou vous dites,

3« pers l?l?^-^ ÏQOUlou ils ou elles disent.

PRÉTÉRIT
SINGULIER

l'®pers, vjl^i-s goult j'ai dit,

C f

inasc. ^Jui-3 goult tu as dit (masc),


2« pers,
fém. cJli goulti tu as dit (fém.),

il a dit,
8« pers,
fém, elle a dit.

PLURIEL

1'"^ pers U-i-s goulna nous avons dit,

2^ pers l^-^li goultou vous avez dit,

S''- pers i^Jli galou ils ou elles ont dit.

IMPÉRATIF

Masc J-5 {/oa/


dis,
Fém ^^y gouli

Pliir j^JjS goulou dites.


DE LANGUE AHABE 187

PARTICIPE ACTIF

Masc JjLi gaïl \

Fém ^ ti gaïla O ) disant.

\
Plur [jèi^ gaïlin /

CONJUGAISON D'UN VERBE CONCAVE i'ar\^ ya.

AORISTE
SINGULIER

f'^pers. .sr^ njib j'apporte,

/ masc. w.^^ tjih tu apportes (masc),


2« pers.]
( fém. c-^—
=5^-'
tjihi tu apportes (fém.),

masc. ^^^^zs^, ijib il apporte,


3*^ pers.
fém. w^^ws:^ tjib elle apporte.

PLURIEL

l''«pers [^--; njiboit nous apportons,

2« pers '
tjiboti vous apportez,

3« pers i ijibou ils ou elles apportent.

(1) Le mot gaïla est employé comme substantif cl signitie


chaleur du soleil, en été.
188 COURS PRATIQUE

PRETERIT

SINGULIER

l'"«pers. jUa^ jebt j'ai apporté,

jUa^ jeht tu as apporté (masc),


2« pers .1
( féin. jUa^
• •
yeô^j tu as apporté (fém.),

masc. v^^la». jah (*) il a apporté,


3® pers."
fém. "^iV:^ jabet elle a apporté.

PLURIEL

l^epers U.A.9. jehna nous avons apporté,

2® pers !^.^.2w jehtou vous avez apporté,

3« pers l?-f'-?'
jabou ils ou elles ont apporté.

IMPÉRATIF

Masc ^-^2w jib \

[
apporte,
Fém ^rr^ J^^^ >

Plur l^-r-r?- jibou apportez.

(1) Le verbe v
)U*. Jab (apporter, amener) vient de l'arabe
régulier __i jiL>. ja b (venir avec).
DE LANGUE ARABE i8î)

PARTICIPE ACTIF

Masc ^-^^^'-'^ J^^^^ ]

Fém -^^?^ Jaïba Rapportant.

Plur ^^w-jLs». jatbin]

Comme il y a deux sortes de verbes concaves^ on


les énonce par la 3« personne du prétérit et par celle
de Vaoriste^ afin de les distinguer les uns des autres;
ainsi :

VERBES CONCAVES PAR ^ ouaou.

Prétérit : Aoriste :

Jli gai dire, J^-^ igouL

XS kan êlre, avoir lieu, i^^i i^^oun.

,^^lt, chaf voir, regarder, ichouf.


>^j^i
jU». jaz \ ( jj-^. ijouz.
( passer, )

C^Ls fat ) { O^-fJ ifoiU,

^Ij rah' s'en aller, '''^''^'*


T-^J''

jb ddr tourner, jj^ îdoiir.

jt; zdr visiter,


JJJ'i '^^^^^^'

^l^ sag conduire (des animaux),


^^^ içoug.

J^ dam durer, ^jAj idoum.


190 COURS PRATIQUE

Prétérit : Aoriste :

V lam blâmer, >^«Lj iloum (Jji a7a),


r

C^U 7nat mourir, O^^j imout.

As qam \ { /*^-^ igoum.


) se lever,
^Lj nadh) [ ^j-^^ inoudh.

/^L) bas embrasser, ij^j-^-i ihous.

L, sam marchander, fj***i


pourri.
r

^Ls çaw jeûner, ^^^ içoum.

v^!^ d'ab se fondre, s^^jjj id'ouh.

»^!5 d'ag goûter, ,^j3.j id'oug,

&1^ jaa' avoir faim, p^-sf. ijoua\

^U a'at? devenir, v^^-*.j ia'oud.

p-V lah' jeter, P^^J.-j ilouh',

--b /a/i' sentir fort. ^^-A_j ifouh'.

Le a'am nager, '-?


-x_j ia'oum.
f r

^b c?a/v/i avoir le vertige (*>, -^j-^^,-'. idoukh.

v^^lj* /a6 se repentir, ^—d^-^.-'. ^'^oit&.

^i; être fanfaron,


t-jJ-^ izoukh(^a'la).
<srt/c/i,

(1) Avoir la tête qui tourne, avoir le liauL mal, le mal de mer.
DE LAxNGUE ARABE 191

PARTICIPES ACTIFS USUELS

^jli' kaïa existant, j-j!^ ddikh abasourdi,

j-jL>. jaïz passant, ^jLj tdib repentant,

^\j rdih' allant, ^^b d'dib fondant,

j~i\j zair visiteur, jLs fdih' puant,


t
*-jb daim durable, jLl khdif craignant,

>%-)L^ çdim jeûnant, ^^ U ndim dormant.

THEME XXII

Je suis allé. — Je m'en irai. — Va-t'en d'ici. — La terre

tourne. — La lune tourne. — Ne tourne pas ainsi. — Nous


avons visité. — Nous visiterons. — Tu l'as visité. — Je ne l'ai

pas — Je me suis levé de bonne heure. — Je voudrais me


visité.

lever de bonne heure. — Par où passerai-je — Par où passe- ?

rons-nous ? — Pourquoi es-tu passé par — Nous jeûnerons ici ?

demain. — Nous avons jeûné hier. — Goûte cela. — Laisse-moi


coûter. — As-tu faim? — Je n'ai pas faim. — Nous avons bien

faim. — Ma mère, laisse-moi t'embrasser. — Embrasse-moi,

mon fils. — Tu as embrassé ta sœur. — Elle ne veut pas que je

l'embrasse. — Sais-tu nager? — Je sais nager. — Où as-tu

appris à nager ? — J'ai appris à nager dans la rivière. — Qu'as-

tu jeté? — J'ai jeté une pierre dans puits. — Ne jette rien le

dans l'eau. — Ne jetez pas là-bas. — L'as-tu vu? — Je ne


le

l'aipas vu. — Les verrez- vous — Nous ne les verrons pas. —


?

Je voudrais voir demain. — Tu ne


te verras pas aujourd'hui.le
192 COURS PRATIQUE

VERSION XXII

kl' ' '

2!^^ ^wixLîxjlj u.:u ^ c, o^stHj Ll:^ ^ L i'U


DE LANGUE ARABE 103

r ••
^^ • ^ — — ' ^^ ^-^ ••
• J

c-

VERBES CONCAVES PAR ^ //a.

Prétérit : Aoriste :

«La. Ja venir, ^^^^^ 0^*

_jUw job apporter, amener, ^^^r^» U^^-

''''^^•
s_^U r'ab s'absenter, "-r^M

_^lij fa6 cuire, mûrir, ^^"^•


"-r^^:!

jLi ï'aV s'envoler, ^isj it'ir.

jLa çdv devenir, avoir lieu, ^^ i^'^'-

jLw 5ar aller, cheminer, j^ icir.

JLw sal couler, Jt***^


*^^^'

ç.!j baa' vendre, /^'rr^


i6ia'.

_^L^ çab trouver, "^r^^::^ ^V'^*

&LL t'aa' obéir, /'i:^!


'^'^'«''
194
DE LANGUE ARABE 195

— ^Us dhâg (se fâcher), se conjuguent au prétérit


comnae des verbes concaves par ou ('^ Ex. :

vjU:-^^ çouht j'ai trouvé,

0>"^ court je suis devenu,

vJUs:^ VouhH tu es tombé,

L-xJs VoucCna nous avons obéi,

s^^ic c^Â^ dhougt a'iik je me suis mis en colère


contre toi.

2° On peut négliger le * ham^a dans le verbe -l^ja^


et écrire : w^-9^ j'it je suis oz^ tu es venu, etc. ;

^\ aji ou ^^»î î/a viens; — ^W jcii on ^=^^ maji

venant, prochain.

3° Quelques verbes concaves conservent dans tout


V aoriste Valif dQ la 3« personne dM prétérit ; ainsi :

Prétérit : Aoriste :

,^Lâ. khaf craindre, avoir peur,

Xj nam dormir, rêver,

sJL^b bat passer la nuit,

jL) ban paraître,

JLj nal obtenir,

Jlj zal cesser,


196 COURS PRATIQUE

Pour savoir si ces verbes sont concaves par j ouaoti


ou par ^ yaj il v^^
faut recourir à leurs dérivés :

khaotif craïnie, peur; — ^-J naoum sommeil; —

^_^_j heiji entre; — ^-^t-i beit chambre, tente; —

J—^J neil^^) obtention, don, faveur; — Jtjj zoual


midi.

Le verbe Jlj :^al fait aussi à VaoïHste :


Jj^. i^oulj

et signifie, dans ce cas, se retirer d'un lieu. Ex. :

^J ^ Jj zoul men themni retire-toi de là.

Au prétérit j il est ordinairement précédé de la

négative U ma^ qui lui donne le sens de encore ou


pas encore. Ex. :

^J^^, J|j
1-^ ma zal bekri il est encore de
bonne heure,

(j^.j^ ^«^^J I-^ ^^<^ -^^^^ mridh je suis encore


malade,

L.^-xi' U UJ; Ly» ma zelna ma ktebna nous


n'avons pas encore écrit,

Jlj U "^^ ^ ^d, ^-r^.y c^'"^^ — ^a^a^ ma zal est-ce


^^^ ^

bientôt? — non, pas encore.

(1) D'où les mots :


J—-^ Nil, fleuve de l'Egypte, considéré
comme un don du ciel, et ÛU^ nila indigo, fourni par le Nil
bleu.
DE LANGUE ARABE 197

PARTICIPES ACTIFS USUELS

cU». jaï venant, bain apparent,

^jl3 r'aïb absent, maïl incliné,

,,LL t'aïb cuit, mûr, à'îch vivant,

^LL t'aïr voltigeant, laïq convenable,

jA^ saïr allant, faïq réveillé,

fLjli baïa' vendeur, dhaïg fâché,

ajLL t'aïa' obéissant, h'aïr inquiet,

^j\\ zaïd excédant, dhaïà' délaissé, perdu,

JU^b baït passanllanuit, cJiaïb vieillard.

THEME XXIII

Tu Gs venu hier. — Je suis venu avant-hier. — Je viendrai


demain. — Tu viendras après-demain. — Pourquoi n'étes-vous
pas venus de bonne heure? — Parce que nous étions absents. —
Qu'as-tu apporté ? — Je n'ai rien apporté. — Tu l'amèneras
aujourd'hui. — Je ne puis l'amener aujourd'hui. — Je voudrais
m'absenter deux jours. — Nous nous sommes absentés une
semaine. — La colombe s'est envolée au loin. — Je l'ai vue
s'envoler. — L'eau coule dans la rivière. — Le sang lui coule de
la tête. — Qu'as-tu vendu au marché ? — Je n'ai rien vendu. —
Nous avons vendu des moutons. — Combien vends-tu cela? —
Tu vends cher. •
— Non, je vends bon marché. — Qu'as-tu
trouvé ? — J'ai trouvé un peu d'argent. — Où te trouvcrai-je

13
198 COURS PRATIQUE

tout à l'heure ? — Tu me trouveras à la boutique. — Il faut que


tu obéisses au maître. — Je suis obéissant. — Tu n'es pas bien
obéissant. — 11 m'est né un petit garçon. — Il t'est né une petite
fille. — En quelle année es-tu né? —— Je suis ne en 1860.
Alors, tu as trente ans? Qu'as-tu fait? —— Que ferai-je? —
Que me fera-t-il — Je n'ai rien à
? — Fais comme moi.
te faire.
— Cet enfant pourra vivre. — Sa sœur ne pourra pas vivre. —
Nous avons vécu contents. — Yous avez vécu malheureux. —
A quoi sert cela — Ton cheval ne m'a pas convenu. — Pourquoi
?

es-tu jaloux de ta sœur? — Ma ne sois pas jalouse de ton


fille,

frère. — Soyez sages tous les deux pour ne pas être punis.

VERSION XXIII

^ y^ \L«^ ^ ^ JA^} ] , ^
wO ^.J*^^»^r>

Ci ^ ^:sr .A.&LU! ^\^ i J.x> ^ ^j1j\


P

>r\-.^xJ

^ oX-3
DE LANGUE ARABE 199

'-^-r-
^ J- ^ ^-^ ^ jr ^
c

b^£;jJÎ 2fJJ^

LEÇON XXIX. — Dars tsa'a ou a'chrin.

VERBES DÉFECTUEUX
Les verbes défectueux ont un j ouaou ou un _j ija

pour dernière radicale. Ex. :

jSj^s, se plaindre, — ^j-^ acheter.


:

200 COURS PRATIQUE

On les confond dans la pratique, en remplaçant le

j ouaou par un ^ ya; ainsi : ^^-^.

V aoriste est régulier _, sauf au pluriel _, où l'on

supprime le ^ |/a. Ex. :

,^c^ nechri j'achète,

\^jxJi nechrou nous achetons.

(On peut dire aussi necliriou, sans écrire le ^ y a.)

Le prétérit est doublement irrégulier à la 3« pers. :

1° Le ^ i/a final se prononce .comme si c'était

un a. Ex.

^'j-^ dira il a acheté (au lieu de chri).

2° Il disparaît même qm féminin et qm pluriel. Ex. :

yjiy^jJ:» chrat elle a acheté,

\/jJio chraou ils ou elles ont acheté.

11 disparaît également à Vimpératif. Ex. :

j-t>\ echri achète,

\_^jt>\ echrou ou echriou achetez.


DE LANGUE ARABE 201

Le participe actif est régulier. Ex. :

j;,Li. chari acheteur, acquéreur.

Au participe passif le j ouaou se contracte avec le

^ tja final. Ex. :

J^yup mechri acheté

CONJUGAISON D'UN VERBE DÉFECTUEUX


FAISANT FUTUR î.

AORISTE
SINGULIER

l'*«pers. ^j^ nechri j'achète,

inasc.
^j^ techri tu achètes (masc),
2« pers j
fém. ^j^ techri tu achètes (fém.),

masc.
^j-^l techri il achète,
3® pers.
fém. ^j^ techri elle achète.

PLURIEL

l^'^pers \^jJLi nechrou nous achetons,

2« pers ^^j^ techrou vous achetez,

3® pers Ij^i-^ iechrou ils ou elles achètent.

(On peut aussi prononcer : ncchrïou, techrïov, iechrïou.)


,

202 COURS PRATIQUE

PRETERIT
SINGULIER

l^'^pers ir^ chrit j'ai acheté,

l masc. wo^i^ chrit tu as acheté (masc),


2« pers
( fém. ^Jl^i yt, chriti tu as acheté (fém.),

masc. CjJo dira il a acheté,


3« pers.
fém.
-i;--
chrat elle a acheté.

PLURIEL

l''^pers ^.j^ chrina nous avons acheté,

2« pers ^j^.j^ chritou vous avez acheté,

3« pers ijj-i» chraou ils ou elles ont acheté.

IMPÉRATIF

Masc jJ^\ echri \

achète,
J
Fém >Sj^^ echri )

Plur \JJJt^ echrou ou echrtou achetez.

PARTICIPE ACTIF

Masc ^j^ chari

Fém -^i)^ charia \ achelani, acquéreur.

Plur ^^-j .U. char Un


DE LANGUE ARABE 203

PARTICIPE PASSIF
Masc 3^j'^^ mechri acheté,

Fém H.j^ mechria achetée,

Pliir ^rij^ mechriin achetés eu achetées.

VERBES DÉFECTUEUX FAISANT FUTUR i.

Prétérit : Aoriste :

^jt. dira acheter, ^j^i iechri,

J^ chka se plaindre, ^^ iechki.

<')^]3£ a't'a donner, ^*^. i<^^*^'^'

<')^^-c a'ma aveugler,


yS^ iaa*mi.

^Lj> mcha marcher, ^$^^ iemchi.

^jS kva louer, ^SJ^^ i^kri.

^^ jra courir, ^^ iejri,

^'»j rma jeter, lancer, ^ji iermi.

c'V àka pleurer, ^^ iebki,

^^ bna bâtir, construire, ^-^-j iebni,

^x) br'a désirer, ,^9*r:! i^àr'i.

(1) Rigoureusemeiil, ces deux verbes doivent s'écrire avec un \

«^(/"initial.
204 COURS PRATIQUE
Prétérit : Aoriste :

(«)^^x-i chta vouloir, ^c^i-iU» iechti.

^^ qdha faire, régler, ^^âj iaqdhi,

^Ji gda flamber, ^j-ij iegdi,

^jiS kfa suffire, c-û-^ iekfl.

^^^ chfa guérir q.q., ^.a«dj iechfi.

^Cx h'-ka raconter, <Ss:l iah'ki,

^3^ sga arroser, À^ iesgui.

crier, appeler,
^y-i iezguL

^y mza souffler, ^y^^ iemzi.

^jJ^ r'za razzier, ^^.xj iar'zi.

^-j hra tailler, ^^-^ iehri.

JLjo iar'li,
^Jj^ r'ia bouillir,

J.i qla frire. Ji-Âj iaqli.

chercher les poux, ^^h ï^y^îf.

^^vo^ a'ça désobéir, ^'^. icLa'ci

c-v^ n-ha empêcher, ^5-^-^. ienhi,

^e=^j r-h'a moudre, ^^/^. i^^h*i.

(1) Mis pour ^^^^^\ echtaha, aor. ^_^.^,X*io iechtahi.


DE LANGUE ARABE 2r)5

(') o^ cla'a invoquer, ^cOj ieda'ï,

A-j thna plier, JLJL» iethni.


v-5

^^ choua faire rôtir, ^jiLj iechoui.

^^ kotia cautériser, ^^ iekoui.

^j^ h'da diriger, ^j.^j iahdi»

PARTICIPES USUELS

Actifs Passifs :

^^i^U machi allant, ^j^ mekri loué,

^j\S kari louant, ^^jy mebni bâti,

^X=^ jari courant, "^a.wP merh'i moulu,

^cb bar'i voulant, ^yup méchoui rôti,

^51/ kaji suffisant, ^^^1â^ maqli frit.

THEME XXIV

J'ai acheté un livre. — Tu as acheté un dictionnaire. — Elle a


acheté un encrier. — Ils ont acheté des encriers, des plumes et
de l'encre. — Je partirai demain. — Non, tu partiras après-

demain. — Ils sont partis hier. — Elle est partie aujourd'hui. —

(1) Invoquer Dieu pour ou contre quelqu'un, c'est-à-dire le

bénir ou le maudire, selon l'emploi des prépositions —3 l ou

^ a'ia.
206 COURS PRATIQUE

J'ai louu ma boutique. — A — Je louée à


qui l'as-tu louée? l'ai

un Mzahi. — ont loué leurs bêtes de somme. — Ne cours pas


Ils

pour ne pas tomber. — Prends garde de tomber. — Cours vite.

— Pourquoi pleures-tu? — Ne pleure pas, mon — Jette la fils.

pierre là-bas. — Elle s'est jetée a jeté sa personne) par terre.


(elle

— Je suis venu me plaindre de — lui me plaindre


(hih). J'irai

de toi — Elle s'est plainte de son mari au cadi. — se


(bik). Ils

sont plaints de leur caïd. — Que veux-tu donner — Je ne te ?

donne rien. — Je donné mon


lui ai — Elle m'a donné safils.

fille.— Raconte-nous — On raconte que. — Je ne sais


l'afî'aire.

pas raconter. — Qui raconté cela — C'est moi qui


t'a ? raconté ai

l'affaire.— As-tu arrosé ton jardin — Je voudrais l'arroser ce


?

soir ou demain matin de bonne heure. — Cela — Cela suffit-il ?

ne pas. — Je
suffit crié de venir. — Ne criez pas ainsi. —
lui ai

Pourquoi m'as-tu appelé — Va l'appeler. — Que faisais-tu dans


?

— Je faisais mes
la ville ? — Veux-tu me moudre du blé
affaires.

dans ton moulin? — Le café est moulu. — Donne-nous le rôti.

— Apporte-nous une poule — Taille ta plume. — Pourquoi


rôtie.

as-tu désobéi — Je ne désobéirai pas. — L'eau n'a pas bouilli.


?

— Elle bout maintenant. — Que Dieu guérisse — Que Dieu te !

te dirige dans bonne voie (çouab) — Ma maison est louée.


la !

VERSION XXIV

\ , " •
^ ^ •• "^
DE LANGUE ARABE 207

J^ ^ ^'liJl (vT-^^r:^ ^^-^l^ ^^''Jl ^ -Si^

• • •• •»

" '
" ^ ^ " *
"
.

^ ^^^1 .^^ o ^^

REMARQUES

1^ Il y a aussi des verbes défectueux faisant/a^i//M_,

o'est-à-dire dont le ^ (/a final se prononce à l'aoriste

comme si c'était un A. Ex. : ^Ij /zsa^ aor. ^-^-j «<?/2sa

(oublier).
.

208 COURS PRATIQUE

CONJUGAISON D'UN VERBE DÉFECTUEUX


FAISANT FUTUR Si.

AORISTE
SINGULIER

^**«o nensa j'oublie,

masc, ^-**»i-j tensa tu oubliés (fflasc),


i
2« pers,
féa. c**»^ tensaï tu oublies (féni.)r

masc, ^'**«A-j iensa il oublie,


3^ pers
fém. ^- »^j tensa elle oublie

PLURIEL

l^'^pers, \jL'J) nensaou nous oublions,

2« pers, \yLx3 iensaou vous oubliez,

3« pers i»-lxj iensaou ils ou elles oublient.

PRETERIT
SINGULIER

l''«pers r^^*J nsit j'ai oublié,

masc. r^jw»J nsit tu as oublié (masc.),.

2« pers.
fém. 2,-w^*J
-
nsiti tu as oublié (fém.),.
y

masc. ^-*o nsa il a oublié,


3^ pers.
fém. ,I^*J nsat elle a oublié-
DE LANGUE ARABE 209

PLURIEL

V^ pers l:.-^^3 nsina nous avons oublié,

2« pers SyL^i nsitou vous avez oublié,

3« pers |^*lj nsaou ils ou elles ont oublié.

IMPÉRATIF

Masc ^il ensa )

[
oublie,
Fém ^^^ 1 ensaï )

Plur \yLj\ ensaou oubliez.

PARTICIPE ACTIF

Masc ^5***^ naci \

Fém A^U nacia \ oubliant.

Plur ,.—wU naciin ]

PARTICIPE PASSIF

Masc ^^;.» mcnsi oublié,

Fém X^^ mensia oubliée,

Plur (jrr**^ mensiin oubliés ou oubliées.


210 COURS PRATIQUE

VERBES DEFECTUEUX FAISANT FUTUR a.

Prétérit : Aoriste :

^>***^ fZSCt oublier, ^*»»;.j iensa.

^âJ Iga trouver, ^Âi.j ielga.

ÂJ bqa rester, ^â^j iabqa.

^y-» soua valoir, coûter, ^j'^l ieçoua.

<^ ^5^ ^^J"^ (^'^^) ^® rappeler, ^-û-^j iechfa.

^^j rdha consentir. ^^j-\ iardha.

^j-s qoua devenir fort, ^_^.Âj iaqoua.

^-cj ra'a paître, ^j-t tara' a.

^^ fna être fini, ^x-a-j iefna.

JiJio chqa se déranger, ^sl.^{ iachqa.

^.a^ s'fa être clair, ^-iua-j ias'fa,

attendre, ^.^.j iarja,

.d-a. h'-ma être chaud, ^o^i iah'-ma.

o-^-fi a'ma être aveugle, ^^xj ia'ama.

^Xvw sa CL posséder, qXa**) l6ÇCt CL .

être vermoulu, ^^j-^.. iQvcha,

^ a'ia être haut, J.*j iaa'la.

J-3 fia paître, ^H ^^fl^*


DE LANGUE ARABE 211

2° Le ^ tja final, prononcé comme un a, se change


en i a/f/ devant les pronoms affixes (V. p. 109). Ex. :

^j~^' chva il a acheté,

^\jj:^ chra-houm il les a achetés ;

^flJJ nelga je trouverai,

Lilj jjjÎj ouaïn nelga-k où te trouverai-je?

La même règle s'applique aux noms. Ex. :

^y moula maître, possesseur,

Mi^Yy moala-houm leur maître.

3° Les verbes dits hampes par la dernière radicale

se conjuguent, à la 1^« et à la 2« pers. d\x prétérit


comme s'ils étaient défectueux. Ex. :

!j^ 6f/a il a commencé,


vJ:^jj.j ^f^iï j'ai ou tu as commencé,
V^-iXi bdina nous avons commencé, etc.

De même au participe actif. Ex. :

^^Vi hadi commençant,


^jLà ^/ari lecteur.

Le participe passif n'esi pas usité.


a

212 COURS PRATIQUE

VERBES HAMZES PAR LA DERNIERE RADICALE


Prétérit : Aoriste :

(^) !j,j hda commencer, !aa.j iebda.

]j-s qra lire, étudier, Ij.-â-j iaqra.

îj.-j bra se rétablir, \j-^^ iabra.

IL> ht' rester longtemps, LJa^j iabVa.

bJ-^ mla remplir, ^-o._j iamla.

\.jil Vfa éteindre, ^jiJslj iat'ft.

s'éteindre, LçJa-j iat'fa.

\j.L t'ra avoir lieu, Î^-Ja_j iaVra.

ijjfc h-da rester tranquille, !j^-) iahda.

Lkk kh-Va laisser tranquille, Jas-;î iakht'i.

%^ kla manger, J^b iakoul.

ÎJo^ kh-d'a prendre, sIs^Lj iakhod'

Ces deux derniers verbes perdent à Vimpératif


Valif àQ V aoriste; ainsi :

J.-^ /cot^Z mange, — J.-=- khod' prends.

(1) Il faut se rappeler que le p ham^^a ne se prononce pas


dans les mots de l'arabe parlé, et qu'il peut être négligé dans
l'écriture.
DE LANGUE ARABE 213

En réalité, ils Sont hampes par la l''^ radicale.

Il y a aussi des verbes ham:^és par la 2'- radicale^

comme JL-w sal interroger, questionner, réclamer


une dette; ils se conjuguent régulièrement.

4*^ On entend par verbes assimilés ceux dont la

!'"« radicale est un j ouaou ou ^ ya^ comme ^-^j

oucel arriver, ^^H ^^^^ sécher; ils sont également


réguliers dans l'arabe parlé.

PARTICIPES USUELS

^Lj baqi restant, ^q^^s rachi vermoulu,

^-^Ij radhi consentant, r-sLi t'afl éteint,

^b fani périssable, ^ilà. khat'i innocent,

ioLo çafi clair, J?b hat'i devant rester longtemps,

^^
'»La. h'ami chaud. J^lj ouacel arrivant.

THEME XXV

Qu'as-tu trouvé ? — Je n'ai rien trouvé. — Où le trouverai-jc?

— Tu ne le trouveras pas. — Je suis resté seul. — Nous resterons


seuls. — Con^bien coûte cela ? — ne coûte pas cher. —
Il

N'oublie pas de venir. — Je n'oublierai pas de venir. — J'ai

oublié mon livre., — Nous avons oublié nos encriers. — Tu ne


te rappelles pas ? — Je ne me rappelle pas. — Je ne me suis

14
214 COURS PRATIQUE

pas rappelé. -^ A-t-elle consenti? — Elle n'a pas encore


consenti. — Et toi, consens-tu? — Je consens. — La rivière est
forte. — La chaleur est forte. — A qui sont ces betes qui
paissent ici ? — Laissez-les paître là-bas. — Pourquoi vous
êtes-vous dérangé? — Ne vous dérangez pas, je vous prie. —
L'eau est claire. — Attends ici jusqu'à ce que je revienne. —
Dis-lui de ne pas m'attendre. — J'ai attendu longtemps. — Que
possèdes-tu ? — As-tu commencé ? — Je n'ai pas encore
commencé. — Nous commencerons demain. — Sais-tu lire ? —
Je ne sais ni — Lis-moi cette lettre. — J'ai lu ton
lire ni écrire.

livre, m'a beaucoup plu. — Ton frère est guéri. —


il est près Il

de guérir. — Tu guériras, plaît à Dieu. — Vous êtes restés


s'il

longtemps. — Ne restez pas longtemps. — Eteins le feu. — Ne


l'éteins pas. — s'est éteint. — Qu'as-tu mangé
Il — Je n'ai ?

rien mangé. — Ne mange pas beaucoup. — Remplis ton sac.

— Je bien rempli. — Je suis innocent. — Le monde est


l'ai

périssable.

VERSION XXV

^^Uîlj Jj ^ 'L:>)ilj\^ ^jt^\ ^j^ ^^^ ^


^}

V
DE LANGUE ARABE 215

^ jL ^j , ^ Jb ^^ IS^ ^ L«elL ,Il.m ^

^ ,^^ J^ LvwJ-J Lo ^ /^^ \jV..WWSi-J V»


216 COURS PRATIQUE

LEÇON XXX. Dars thelathin.

FORMES DU VERBE
Le verbe a dix formes exprimant diverses idées,
au moyen des trois lettres radicales combinées avec
les lettres serviles. (Voy. p. 149.)

Toutes les lettres de l'alphabet peuvent être r^adi-

cales ; mais il n'y a que sept lettres serviles:

auxquelles s'ajoute le — chadda^ signe du redou-


blement.

TABLEAU DES FORMES DU VERBE (i)

r*® forme
DE LANGUE ARABE 217

Dans ce tal)leau, les trois lettres radicales du verbe

primitif sont représentées par des points^ dont le

premier à droite correspond à la première radicale.


A ces trois points s'ajoutent, dans un ordre inva-
riable, le chadda et les lettres serviles qui caracté-

risent le verbe dérivé. Dans l'arabe littéral^ les trois

points sont ordinairement représentés par les trois


lettres du verbe J-*-3 fa' l agir, faire.

SENS GÉNÉRAL DES FORMES

I'"e forme. — Sens primitif. Ex. :


J^— j nj^el des-
cendre ;
— jS^ sker s'enivrer.

II« forme. — Faire faire une action, mettre dans

un état. Ex. :
JJ— ^ ne;2:^el faire descendre ;
— ^_-Cw
sekker enivrer, rendre ivre {^^^-^ sekran).

IIP forme. — Diriger l'action vers un but. Ex. :

v_jjU. jaoub répondre; — j-^.^ safer voyager.

IV^ forme. — Même sens que la 11% qui la remplace

dans le langage : on dit plutôt JJJ iicz^el que J^Ji


enzel faire descendre.

retrouver un mot dérive, il faut donc, au préalable, le réduire à


sa plus simple expression, c'est-à-dire en éliminer tout ce qui est
étranger à la racine : lettres serviles, c/iadda, ta marbout'a,
etc. Une fois la racine dégagée, il n'y a plus qu'à rechercher le
mot en question parmi ses congénères de la même famille.
218 COURS PRATIQUE

V« forme. — Sens pronominal de la 11% dont elle

ne diffère que par le -V M ni liai. Ex. : ^.lO* tkassar


se casser {ô.q jZS kassar casser); — jS-s^J tfakkar
se rappeler {dQ jS^^fakkar rappeler).

VP forme. — Sens pronominal réciproque de la

III®, dont elle ne diffère que par le J' t initial. Ex. :

sjfjl^i tcharek s'associer (de ^^Xt. charek associer).

VIP forme. — Sens passif de la V^. Ex. :


r-j-^F^^

enjrah' être blessé (de ^^z^jrah' blesser).

VIII'' forme. — Sens pronominal de la T'^ Ex. :

^^^cJ[ ejtma' se réunir (de ^^cs. jma' réunir).

IX® forme. — Couleurs, infirmités ou difformités


corporelles. Ex. :
J--?-^^
es'farr pâlir, devenir jaune.

X« forme. — Sens variables : demander, employer,


considérer ou regarder comme... Ex. \ j^J.j^^\ estar^fer

demander pardon (de^^-i r'fer pardonner) ;


— J^x::^!

esià'mel employer (de J.^c a'mel faire) ;


— w^sr*---!

esta'Jeh s'émerveiller, regarder comme merveilleux


(de <-^^^ a'jeb merveille, chose extraordinaire).

REMARQUES

1° Ces diverses formes sont énoncées à la 3® pers.

du prétérit ; celles qui commencent par un alifhamzé


DE LANGUE ARABE 219

OU d'union perdent cette lettre à V aoriste (Voy. p. 153,

remarque 3°). Ex. : J^b:^! estahclj aor. Ja>bu*o iestahel


mériter.

2° A la 11% IIP, V« et VP forme, c'est-à-dire là où il

y a un alif après la 1''^ radicale ou un chadda sur la

seconde, le verbe ne prend pas ô^'alif à V impératif.

Ex. :

_^-a. jerreb essaie, *JLCj* tkellem parle,

JjU r'aoul dépêche-loi, I^Œr'^LJj* tsamah'ou pardonnez-vous.

3" Dans les mômes formes, les lettres ouaou et ya


des verbes concaves ne permutent pas avec Valif de
la 3^ pers. du prétérit. Ex. :

iy^j-=^ h'aououes se promener, '^^j^ tzaououej se marier,

t^jlc a'aoun aider, ^jijo tdaous se disputer.

4° A la 11% 111% IV% VII1« et X^ forme, l'aoriste des

verbes défectueux et hampes fait toujours futur I.

(Voy. p. 199.) Ex. :

Prétérit :
220 COURS PRATIQUE

5° Le -j t de la VIII^ forme se change en i V après


un qo çâdj et en :> d après un j ^a. Ex. : ùlL^] es'Vad

chasser (de :>V^ çad)] — ^bj! e^dad naître (de ^ij

:2ad). On dit même : .^Ixo! es'dad (chasser).

6° Les lettres ouaou et alif des verbes assimilés et

hampes se contractent avec le J t de la VHP forme.

Ex. : ^-a.Vl ettefaq s'entendre, se mettre d'accord (de

^-Sj); — JXjI ettekel être mangé, dévoré (de Ji'i).

7^ Il existe un petit nombre de verbes dits quadri-

liièreSj parce qu'ils ont une racine de qualité lettres.

Ex. :

*^y tarjem zelbah' tromper,


traduire,
^j
^Ji^ daqdaq frapper, j-^j-^ r'arr'ar se gargariser,

^ac"^ h'anh'an hennir, ^^^^ mas'mas' rincer^

^^
^jJ^ dagclag pulvériser, ^JL^^ji ferket fouiller,

J^)j zelzel trembler(lerre), ij^^y^ qardech carder,

j^j^ karhar traîner, j.<sL» malmez fouler,

vû_;.iui nechnech rôder, i:^&y za'bat' ruer(mulel).

Quelques-uns d'entre eux s'emploient à la forme


DE LANGUE ARABE 221

passive ou pronominale j caractérisée par un _!>' t

iuitial. Ex. :

^j^ tzelbah' ôlre trompé,


J-
i-***^ tmaskhar se moquer,

j-J^ tmelmez se fouler, .Jajuj* tcheit'en faire le démon.

8° Vidée pronominale s'exprime aussi au moyen


du verbe transitif ayant pour complément le mot
^jj rouh' ou ^j^i nefs àme, personne, soi-même.
Ex. : -^^jj r^j=^ jrali' rouh' -Itou il s'est blessé (mot à
mot : il a blessé saper^sonne),

Q*' Les verbes de la IX% V1II« et VIP forme sont


souvent confondus avec ceux de la V« sans chadda.

Ex. :

^yo tefrag se séparer, ^j^ tah'rag être brûlé,

bLj temla se remplir, jj_x-j ta'ouar devenir borgne,

a.lai.j tegt'a' cire coupé, a.j^ icjma' se rassembler.

EXERCICE SUR LES VERBES DERIVES

Nommer la forme de chaque verbe et en extraire la racine

s }j^ jarreb essayer,


> ^lz^\ cstakher reculer,

^2-^' tne/fes respirer, jj^jl-j* tbaoïis s'embrasser.


222 COURS PRATIQUE

JjuiJi encha'l s'allumer, yZS kemmel achever,

^^j-^-^\ efteraq se séparer, ^Aar^ fe/i'acî(^e^/i s'entretenir,

jjLi- chaour consuller, w^sT^I a'jeb plaire,

j^. alihher informer, ^\}ti:] eiit'clag se détacher,

j^3r--'l estakhber s'informer, -^jJ! entebah s'apercev,

^sr^=^ h'anh'an hennir, CUaXj ileffet se retourner,

JJa^t est'elah' se réconcilier, -^^_a_j tferrej se distraire,

^='j.sr^ teh'arrek se mouvoir, ^jLc a'aoud recommencer,

j^jLL t'abes se baisser, .^^^stM ejih'arag se brûler,

^jLiw! estanna attendre, A^ sellem saluer,

i ^ylXj* tkateh s'écrire, er^e/ envoyer,


J.*».j!

v,iXi*- sellek délivrer


,
payer, C^xJ na'a7 montrer,

^^j\ ertema se jeter, ,^_aj^.s> halref délirer,

^O'î ettaka s'appuyer, w^-Ja^L t'abt'ab frapper à la porte,

^^t estah'aqq avoir besoin, Ai^ dar'dar' chatouiller,


t
^j^^ji* trahen parier. ^-S^/ karkar traîner.
DE LANGUE ARABE 223

LEÇON XXXI. — Dars oaaJi'ad ou tliclatliin,

FORMES DU NOM. — SES DIFFÉRENTES ESPÈCES

FORMES DU NOM
Le nom j comme le verbe, a my^ formes principales
résultant de la combinaison des trois lettres radi-
cales avec les lettres serviles.

TABLEAU DES PRINCIPALES FORMES (<) DU NOM

V forme VP forme • -3 •

II« . . I VIP . . .

VHP
ix«.. ! . .

ye
^ x« . • -/»

EXEMPLES
i^-^ f.
^^ faraW joie, Vie f
Xj^ fi'our déjeuner,

1I« ^j^Li? t'aleb professeur, W J^ r'sil lavage,

lll« ^bL. sclam salut, Vlll« v^^-C mekteb bureau,

1V« v^jLL^s. h' al' t' ah bûcheron, IX® ^l-r^ mos'bah' lampe,

V« v^-^^ ^e^^i citadin, X« J^?tV '^'^cihboul fou.

(1) Nous passons sous silence les formes . - - '


et »i . . •

parce qu'elles s'appliquent à des adjectifs qui ne s'emploient


guère comme noms. (Voy. p. 98, II et 100, V.) ;
224 COURS PRATIQUE

REMARQUES
1
1° Le » ta marbout'a s'ajoute à la fin des noms
féminins de chacune de ces dix formes. Ex. :

w^j.^ dkarba un coup, W l J^)j^^ sboula épi,

Ile AlsLi gafla caravane, Vil® -^^^^ dfina enterrem*,

111® ^^*». selama santé, VIll® As^x/» ma'refa connaiss<=®,

IV® J^oYù dellaa'a pastèque, IX® ï^^L-*^ meçiaça bracelet,

V® J^.ijir'arfiya\)o\^ X® ijj^lsA mat'flioura silo.

2° Dans quelques noms , surtout ceux de la

V forme, la 1'® radicale se prononce avec le son O,


Ex. :

j.x^ cor er jeunesse, j^^S kobr grosseur,

Js^^ h'okm jugement, A.is dholm injustice,

J^Sj rokba genou, aIaL t'ofla jeune fille,

.^^fj rokna coin, J^ùyS qora'a sort.

3^ A la VI® et VII® forme, comme à la IV®, la

2® imdicale est quelquefois redoublée. Ex. :

^^_o debbous bâton, i3jj..5 qazzoula casse-tcle,

^Jw sekkin couteau, ^û,


ilxo chelliga chiffon,

^Lj bal'l'ikh melon, Xij jls t'ezzina douzaine.


DE LANGUE ARABE 225

DIFFÉRENTES ESPÈCES DE NOMS

Au point de vue du sens, on distingue plusieurs

espèces de noms :

I. — Le nom tevbal ou nom d'action;


II. — Le nom de métier ou de profession ;
III. — Le nom de lieu, d'instrument ou de vase;
IV. — Le nom relatif, d'origine ou de nationalité ;
V. — Le participe el l'adjectif pris substanticement ;
VI. — Le nom collectif ei le nom d'unité.

I. — Le 7iom d'action du verbe primitif a des


Ibrmes variables, dont voici les plus saillantes :

^jSs^ dhah'k rire, ojcv. rjoua' retour,

J^j^ sarqa vol J^ r'sil lavage,

P^U-w semah' pardon, -^L» makla nourriture.

Les formes du nom d'action du verbe dérivé sont

au nombre de neuf ; mais il n'en faut retenir que


celles de la IP et 111% les plus usitées dans le langage.
Ex. :

11*" f. — .
-i
. . -V ^_-.*«ç.j tefsir explication (^—-3

fesser expliquer) ;

W — f. » . . I . _P SlUL::^^ mekhalet'a fréquentation


(k'Lck khaleV fréquenter).
226 COURS PRATIQUE I
Remarque. — Le nom d'action ne s'emploie guère
au pluriel.

II. — Le nom de métier ou de profession est de la


forme . I T comme Vadjectif d'intensité, (Voyez
.

p. 98, IIL) Ex. :

v^LLaw h'at'Vab bûcheron (w^La. KaVab bois à


brûler).

Le nom de métier se reconnaît aussi à la termi-


naison turque ^9- ji. Ex. :

c=^W <l<^houaji cafetier (y^^s qahoua café).

Il a encore une troisième forme, caractérisée par


un \ alif avant la 2"^ radicale et un ^ ya après la

dernière. Ex. :

^:L^L=k3 dekhakheni marchand de tabac ( ,L_à.^

dokhkhan tabac).

kn plurielj on ajoute la finale .^j in dans le premier


cas, ou un 'i ta marhout'a dans les trois cas. Ex. :

^.-jLka. h'aVVahin ou I>LL^ KaVVaha bûcherons;

>^.Iià.Lk^ dekhakhenitja marchands de tabac.


DE LANGUE ARABE 227

III. — Le nom de lieu^ d'instrument ou de vase est


de la forme ...-'» ou !..-/», saus compter le

» ta marbout'a. Ex. :

^Cp mesken demeure ( ^S^ sken demeurer) ;

l^jù^ medersa collège


^if)^ ders cours);

^j^^ mebrad lime {^j.i brad limer);

ïjl^^fl mest'ra règle {J^ st'ar ligne);

J^^s:^ niah'lab pot au lait {^^zs. h'aliblmi).

Dans les verbes hamzés et assimilés (Voy. pp. 211

et 213), la lettre qui suit le ^ mim initial devient -j i.

Ex. :

JLsrr' mijal délai (ou J9.Î ajel délai);

,l^_^_p mizan balance (de


^jj ouzen peser).

Au pluriel^ on ajoute un ! alif après la deuxième


lettre arabe, avec suppression du 'i ta marbout'a et

des voyelles longues qui précèdent la dernière. Ex. :

Singulier : Pluriel :

^y^ madhreb endroit, r:;


L^^ medhareb,

^L-p meftah' clé, jUp me fat ah'


»^kw» mest'ra msat'er.
règle,
J -LL,^
»J^-w» mizan balance, t*^ mouazen.
228 COURS PRATIQUE

Remarque. — Cette règle du pluriel par t a^ij après

la deuxième lettre arabe, s'applique aux jioms de


choses qui ont plus de trois lettres au singulier.
(Voy. p. 85, lo et 2°.)

IV. — Le nom relatif est caractérisé par un J^ i

servile. Ex. :

^^) ^jAy^ dziri Algérien {y\j:^^\ Dzaïr Alger);

d^'^J^ tounsi Tunisien ( ^j^ijî Tonnes Tunis) ;

^^^^ mas' ri Égyptien {j^^ Mas'r Egypte).

Dans la formation du nom relatifj le » ta marhouVa


disparaît toujours. Ex. :

^jS^i beskri Biskri (5j.C*»j Beskra Biskra);

^_)LLc à'nnabi Bônois {XAx^ A'nnaha Bône);

(2)^^^^^-^ qseml'ini Constanlinois [IxA^^^ j^^em^'ma Constantine).

Le pluriel est variable. Ex. :

^j^^ji^jci. dziriin Algériens, J^*Jt^_j* louansa Tunisiens,

^-^-Ij^^ mas'riin Égyptiens,


ïjSV^i bsakra Biskris.

(1) Mis pour je^aïrl et jczaïr, dont la prononciation n'a pas


prévalu.

(2) Mis pour ^_5-i>^k^,cvs.s ([accnVini et lA^^k^Uv^à qacent'ina.


DE LANGUE ARABE 229

Dans ce cas, on peut se servir du mot ^U nas


(gens) devant le nom de pays. Ex. :

j^^ ^jÀ.'i nas mas'/' les gens du Caire.

V. — Le participe prHs substantivement est actif ou.


passifj primitif ou dérivé. (Voy. pp. 102-103, 164-165.)
Ex. :

_^3Li> t'alcb professeur, J^-^^ mahhoul fou,

a^Ls. jama' mosquée, ^J*w» meslem musulman,

5^1=^ h'akem commandant, ^_9L*w> msafer voyageur.


r

Il peut prendre la forme féminine. Ex. :

jU^li gafla caravane, i^^oJap mat'moura silo,

AJL« saguia rigole. -^L*P mcslema musulm"®

hQ pluriel est variable. Ex. :

Aji? t'olba professeurs, ^ijiL^ msaferin voyageurs,

^\ys. jouama' mosquées, J^ly gouafel caravanes,

^liT^w li'okkam autorités, ^i|^^ soiiagui rigoles,

JjL^'» mahabcl fous, jAh.^ ml' amer silos,

^^^;msL^ mcslemiii musulmans, vji^y^p meslcmal musulm"^^

15
230 COURS PRATIQUE

U adjectif aussi (Voy. pp. 97-101) peut être pris


substantivement . Ex. :

sJi^J! cl-meyyet le morl, ^kscW l-acCma l'aveugle,

J.Jlà]| cl-guellil le pauvre, ^^C«Ji el-meskin le niallieureux,

j._ik^ l-akhor Tau Ire, »LC.*v.it es-sekran l'ivrogne.

Il peut également. prendre la forme féminine, con-


sistant en if — ^ — ^ — ! . Ex. :

Ax-^Jt el-meyyeta la morte, *L^J! el-a'mia l'aveugle,

aIJIaJ! el-guellila la pauvre, 'LS^\ el-meskina la lalheureuse,

^2w^! l-okhra l'autre, LJlJ! ed-denia(^^ le monde.

Le pluriel est variable. Ex. :

'ji^^Jt el-maoïUa les morts, tL^x3l cl-o'mian les aveugles.

JJbîiJI el-guelalil les pauvres,


^zSV^i\ el-msakin les malheureux.

.jj.ik'^ l-okhrin les autres, ^,LCJî cs-sckara les ivropes..

VI. — Le /zo/?i collectif s'applique aux étres^ aux

(1) Mot à mot : (la vie) la plus proche (de nous), c'est-à-dire

ce bas monde, par opposition à "^^V^ l-akhera la vie future.


DE LANGUE ARABE 231

plantes j txiwjraits do la même famille ou de la même


espèce. Ex. :

^\j=s. jrad snulcrcllcs ,s=v h^ibb grains,

gi'c nouilles,
.,^2^ jrcui ^j"-l\ zriioiin olives,

^Ua. h'amam pigeons, ^L^^ mechmach abricots.

Il est ordinairement du singulier, Ex. :

LJl3! ^ ^^j^^ el-jrad Ma ed-denia les saute-

relles ont ravagé le monde;

^^^1 c yS' t^^sr^i el-jraii ktherfes-sahrij les gre-

nouilles abondent dans le

bassin ;

.LJI :j!^vJ!l^c5r'! el-h'ahh klah el-far les grains

ont été mangés parles rats O.

Le nom d'unité se forme du nom collectif par

l'addition d'un ï ta marhout' a. Ex. :

2f^!j45. jrafZa une sauterelle, A^.=^ h'abba UN grain,

Ul^Jm/w UNE grenouille. lij'^j zeitouna une olive,

SUUsw /i'«?7?ama UNE colombe, 'ixX^t^ mechmacha un abricot.

(1) Ici, le mot/ar (\A.fivan) est pris comme un nom collectif.


232 COURS PRATIQUE

Le nom d'unité s'exprime aussi au moyen du mot


aI=^ h'abha (grain, graine, pièce), placé devant le

nom collectif, Ex. :

a3 l^^ h'ahha gamah' un grain de blé,


C
j^xt L^s^ h'ahba cha'ir un grain d'orge,

.^^x-c iwA^ h'abba a'neb un grain de raisin,

iLla^ L^2^ h'abba jelban un petit pois,

-/^^ L^a. h'abba china une orange,

àw.csr M ^Ij.9 gaeddach el-h'abba combien la pièce?

REMARQUES

1° Quelques noms, comme -^-^^ china orange, —


•^^^->\-i kabouia citrouille, — -V.-'^^ loubia haricot,
désignent à la fois la collection et V unité. Ex. :

J^t.]\ n^^ J.f lioul had' ech'China. mange cette orange;

Ij^J:. :>% 'ixAM el-blida blad china Blida est le pays des
oranges.

2'^ Souvent, le nom de Varbre est le même que celui


du fruit. Ex. :

j;.jj^jj zeitouna une olive ou un olivier;

J^^^L^fi mechmacha un aijricot ou un abricotier.


DE LANGUE ARABE 233

DIM N UT V
I I

Le diminutif se forme par l'addition d'un ^ ya


après la deuxième lettre arabe. Ex. :

jjj oulid un petit enfant (a3j ould ou ouled enfant);

ij-^^ Ixhobiza un petit pain (ij^_^_dw khohza un pain).

Les noms féminins prennent, en outre, un 'i ta

marbouta. Ex. :

.;^j:lj henita fillette (^:u^j bent fille);

»aj j
j ourida rosette ( »:>. j ouarda une rose).

Si la deuxième lettre arabe est un \ alif ou. un ^ {/a,

on la remplace par un j ouaou. Ex. :

^jl^^ (Jouira maisonnette (.!•> dcœ maison);

--^^ bouita cliambrelte (-1^-J &I/^ chambre).

Les adjectifs j.---^ kbir grand, — j^x^ cev'ir petit,

— .^Li:. cliebab joli, font au diminutif : jZ^S kbeyijer


ou ^--^-^ kbeiber o grandet, — ^-^^-^ ccr'cyycr ou
.^j-wx<^ cer'eiouer ^^"i
tout petit, — ^^.Ljl. chebeyycb

joliet.

(1) Ces deux mots s'emploient surtout à Alger, où l'on dit

encore : 03^^^ chckikoun tout petit.


234 COURS PRATIQUE

EXERCICE SUR LES NOMS DERIVES

Nommer chaque espèce de nom et en extraire la racine.

J lacCb jeu, >U.3r* moh'ralh charrue,

LT lo douas dispute, Ax/s ma'dcn métal, mine,

Àxi ta'Hm leçon, ^L.L t'abbakh cuisinier,

v^^ h'affaf barbier, ^_P lim citron,

te [fa h' pommes, ^^j!is.fi m aqfo u Iji cordonn^'',


c •

mal' rail matelas, ^ y'j.i baououab portier,

t'oubji artilleur, V ^J vsr' tcjrib essai,

sbaïci spabis, ^Ijow h'addad forgeron,

te [sir explical^", ^s-^Us qafaljl serrurier,

mkatcba coirespondaDce,
Ifyy harmoifs figues,

khayyaC tailleur, ïVà/» maqbra cimetière,

l:^^T lanjas' les poires, Sill teksir cassement,


(J^ y:

lamra une dalle, _bij fellah' cultivai'",

^"^J
saharji ivi'ogne, , ^U^ khammas fermier,

maoudha' lieu, place. ^.^l;3 (jzadi'l ferblanl"'',

krarsl cocber. ^c,.6^ liliaoukh pêches,


(J
DE LANGUE ARABE 2:35

»LjLa. jrnnan jardinier, ^cwLcL» saa'ji horloger,

^j-lav» mal'rag bâion, AjwJjj icrbia cducalion,

^_Q^/» mor'rcf cuiller, ^u-j hcnnai maçon,

c*^^j^ fraksl saUimb''"^ ^rv.Us qamarji joueur d'argent,

^zJ^hy marqaji restaurai'', j\j.^ çaoïiouar peintre, dessinai

aIst-' nakhla palmier, Qi\ LsT^ mokliazeni caval'- de kreau.

LEÇON XXXII. — Dars thenein ou thelathin.

LES HEURES, LA SEMAINE, LES MOIS, LES SAISONS, LES FÊTES

LES HEURES, «._jlj*4«JI es-souaïa'

«jo^yi cl-ouah'ada 1 h. J^x^\ es-seba'a 7 h.

^j^l cz-zouj 2 h. LJL^i31 elh-themania 8 h,

AJ^Jl cih-thelatha 3 h. ^x**«J! ct-tsa'a 9 h.

j;.xj .^ er-raha'a 4 h. ïwdoiJ! cl-a'chra 10 h.

^*MO.^M cl-kkamsa 5 h. j>i.clAc».\V cl-h'adaa'ch 11 li,

A.x'**«]i es-sctla 6 h. jv^cL-JW clh-thrnaa'ch 12 h,

On y ajoute, suivant le cas, les expressions :

^L.^3i &L"/» miacC eççehaJi' du matin; — A^Ju^Ji cb*


236 COURS PRATIQUE

mtaa' el-a'chiya du soir; — jL^JJI oL::.^ mtaa' en-


nahar du jour; — JJJi ^\::^ mtaa' el-leil de la nuit;

— j-^-W! ^xi ba'd ed-dhohor ou J^^JJi ^x) ba'd ez-

zoual après-midi.

La préposition à se traduit par ^ a'ia, dans les

expressions : à une heure, »a swI^Jî ^s a'ia el-

ouah'ada ; — à deux heures, ^jj-^^ ^^ cCla ez-zouj,

etc.

LES HEURES DE LA PRIÈRE, iib\^)! vji^Lijt aouqat Gççelat.

j.^\ el-fejr l'aube,

^^t eç-çohh le matin,

^^t edh-dhohor de midi à 1 h.,

^^ajJI el-a'cer de 3 à 4 h.,

^jkji\ el-mar'reb 1/2 h. après le coucher du soleil,

*LAjJ1 el-a'cha 2 h. après le coucher du soleil.

LES JOURS DE LA SEMAINE, lx^\ >LjÎ aytjam el-jema'a.

j,cJ^ el-h'ad dimanche, ^^^^sr^î el-khamis jeudi,

^^o^ lelhenein lundi,


JU,d^| el-jema'a vendredi,
rLj^J! clh-thelalha mardi,

.L*jjV larba'a mercredi, w^v^î cs-sebt samedi.


23"
DE LANGUE ARABE

On peut faire précéder ces noms des mots >»^j ioum


ou X^'i nahar jour.

LES MOIS, J^^^.t^\ ech-chohour.

MOIS CHRÉTIENS

.LLj yennar janvier, ^^j-i youliou juillet,

Xj-^ fourar février, vjU^ r'ocht août,

fj^j»^ marres mars, ^;^:u- stenher septembre^

Jj^jt ahril avril, j-)j-^' toiiher octobre,

^-jU mayou mai, j'^j^ noucnber novembre,

j-^ij-l youniou juin, j.^ jenbcr décembre.

MOIS MUSULMANS

>>j.-3r'* moh'arram^

j._tt^ çafar, »Lxi. cha'ban,

Jj^! siU^^ joumad loiiouel, tL^a^j ramdhan,

^iWI ^Low joumad eth-thani, JLi^ choual,

J^jYl >i-^ I rabia' lououcl, 'Î^-xJl}] j^ d'oul-qa'day

çjLi3i
/*r.-.^j
raMrt' elh-thani, j;^!ji d'oui 'h'ajja.

On peut les faire précéder du mot^-i chahar mois.


238 COURS PRATIQUE

LES FÊTES, ^L-c^ laa'iad.

M^jjtJlc a'achoura 10^ jour de moh'arram,


(C'est le l*"" jour de l'année
musulmane.)

JjjJjJ! el-mouloud 12« jour de rabia' lououel,


(Nativité du Prophète.)

j..i^3! ô^x]\ el-a'id eç-çer'ir l^^' jour de choual. (Rupture


du Jeûne.)

^>^5ol wX^x)t cl-a'icl el-kehir 12'' jour de d' oui - qa' da ,


J'
(Anniversaire du sacrifice d'Is-
maël p&r son père Abraham.)

LES SAISONS, Jj-^^lJ! el-foçoul.

ao^î cr-rabia' le printemps, ^.j^dr^l cl-kharif l'automne,

..-^1 cc-ceif Télé, J\j;:.iu.]\ ech'Chela T hiver.

LES 4 POINTS CARDINAUX, iUj j^l^ vJi^L^csrM cl-jlhat lavha'a.

^.A,J! ech-chcrq l'est, îu^JàM cdh-dhahra le nord,

s^^J! cl-r'arb l'ouest, jOLi3l el-qebla le sud.


DE LANGUE ARABE 239

LEÇON XXXIII. — Dars thelatha ou thelathin.

LE TEMPS, JI-ŒT^t el-li'al.

JLarM 51. / w'j ouach rah cl-lial Quoi temps fait-il?

^X=> jLarM el-Kal mWi Le temps est beau.

g
i- -'-U/» U Jl=s-'î el-h'al via mennhou Le temps est mau-
ch vais.

v^.^.s:'***-^ JLsT-î cl-Ii'al Disa/ih'ab Le temps est nua-


geux.

^Lx/s JLs-M el-Wal mfai'Ci Le temps est cou-


^ vert.

^J.iy9 Jl-s^ ' el-lial mneddi Le temps est hu-


mide .

J>-vÀ.j* JLœt" cl-h'al tlieqil Le temps est lourd.

^-^Lcs. JLsr-l el-iial li'ami Le temps est chaud.

J>jb JLsr^l el-h'al bared Le temps est froid.

^^3 -^jLsr^-'l es-sclxhana qoiiiya La chaleur est forte.

L/sLa. AJbUji cl-gaila h'amia Le soleil est chaud.

^=>j-3r^
:<.''.
J" er-rih' laJiavrck Le vent se lève.

Jj.^' ^Ij'^^ cr-rili tbeddel Le vont change.

^
^ — *«-'-J ^J..^.^-iu3l cch'CJiahili iensef Le siroco soufllo.

Jj c^-^-^^i cl-qcbli zcll Le siroco cesse.


240 COURS PRATIQUE

rj-Jl V ^^ tçobh en-naou II pleut.

rbLi»;] ^^._^^i V ^ijh grib Içobb ech-cheta Bientôt, il pleuvra,

*jJi V ^^j û^Jl Xt> ,1 in cha Allah içobb Dieu veuille qu'il
en-naou pleuve !

rjJi vJI^A,^
r;^'j owem ce&&<?t en-naou Où a-t-il plu?

U.::^ ^i^ >J1^aao


*
U 7>ia ce&ôe^ c/i jihatna II n'a pas plu de
notre côté.

-h)l V ^^j zco^& elli-thelj II neige.


e
^ .
j ^aJ! .^^j ?co&6 el-tebrouri II tombe de la grêle,

^lX;:.j Jxj.Jî er-ra'cl ietkellem Le tonnerre gronde,

^3La.j s^r*^^ el-braq ichali L'éclair brille.

vJ^^cs^LL AflcL^l eç-çaa'qa Vali'at •


La foudre est tom-
bée.

v jLs-'***-'! JI; Vfi ma zal es-sah'ab II y a encore des


nuages.

>»Lo Y|^ V }^^^ \ôJt> had'a clhebâb oualla Est-ce du brouillard


' " * *
r'iam ou de la brume 'C

vJUxlL wM^^Jl cch-c]\ems t'ala't Le soleil s'est levé.

ecli-chems tmessat Le soleil s'est cou-


vJl^**.^y
^ wm^A.jÎ
ché.

^tlL j.<sâ3 1 el-qemar via'' La lune s'est levée,

-*«<s.j k^Jl el-qcmar tmessa La lune s'est cou-


^ -^ chée.

A.d.l±? ^3J) el-leil dhelma La nuit est sombre,

Aj »L-^:s AlJ ïjjt Jiad'i leila dhaouia C'est une nuit claire.
DE LANGUE ARABE 241

J.xiLj y^su] cy<s> (lliaou cl-qemar le- La lumioro de la


cha'i lune brillo.

aJLLjL^jJî cn-nahar Via' Le jour se lève.

J^13i v^ }y<s> dhral) el-leil La nuit tombe.

.LçaJI a ^^zsr^ t, s\S kan chi njoum fes- Y a-t-il dos étoiles

J^^:sr^
"•
ry'^zs, xO U ma kanliallanejma II n'v a aucune
-^ ^ étoile.

vJÎ^A*w..j ^«^^ Z«rd/i i(?&.yc^ La terre est sèche.

l^_A^j ,^.^t el-a"ioun nechfou Les sources ont tari.

J.^*«j Jl;
-^
U s^l^ll cl-ouad ma zal icil La rivière coule cn-
core.

AjLo >^;u*Jl es-sena çâba L'année est bonne.

w^
'^^-^
--J ,
JJx)] el-r'alla khelr Rabbi La récolte est abon-
dante.

Jlar^l ^Ij rrt/i' el-h'al 11 est tard.

^CkXj Ju U ??îa ::«/ ^c'ATi II est encore de


bonne heure.
jL;sr 1 ^jJx. ^«^ mcha à'iiya el-li'al Je suis on retard.

JLs" 1 L^wic ^'j 7^«/i' a7ma el-lial Nous sommes en


^ retard.

àcl*Ji ^!-^i qeddach es-saa'a Quelle heure est-il?

A_3 J..9 ïAcs^iyi el-ouah'ada qcdd Une heure juste.


qcdd

(j''^ j Tjy^ cz-zouj ou nous's' Deux h''*^* et demie.

^Zu^ a..i ,
\]\ U ma zal roboa' sad'a II y a encore un
^ quart d heure.
242 COURS PRATIQUE

w-o ».-^:i' iy^x]\ cl-d'chra dharhet Dix h'^e» ont sonné,

. àAi^ » »A«c w.s£ i**»^:s-'l el-khainsa r'eir a'ch- Cinq heures moins
^^" ' ra dcqa'iq .dix minutes.

AâJ^ j> ytnz a ls.^\ es-seila ou a'chrin Six heures et vingt


^" deqiqa minutes.

jAc!j.cs.^ vj^JI; U ma z-alet el-h'adaacii 11 n'est pas encore


^ ^ onze heures.

jj ^j 21. ra/i nous' s' leil II est minait.

LEÇON XXXIV. — Dars raha'a ou thelathin.

DIALOGUE PREMIER
SALUTATIONS ET COMPLIMENTS

^A^*o ^xi na'm sidi Oui, Monsieur.

^j, ^*o Lj YY /a/a m 5Ù/t Non, Monsieur.

^Clc ^>y.*«3î es-salam alilioumi^) Salut!

^^HJ! ^dc a'iihoum es-salam (Réponse au salut.


s?

w_,.dr-î ^La.2> cebali eUliheir Bonjour.

j._.3r^| A^fi msa Ikheir Bonsoir.

(1) On devra faire le mot à mot de ces formules et les apprendre


ensuite par cœur : il appartient au maître de guider ses élèves
dans ce sens.
DE LANGUE ARABE 2A:i

v.iX.;Lcv /^'j ouarh hUilck

ol ^1j ouacli enta


ConiiTient o liez-
vous ?

Comment vous
j)ortez-vou.s ?
vJl^A-çw ..yij oucinjit

hkheir icellemck (') Bien, Je vous re-


mercie.

marh'aha

ji^*v j -J,_2»! a/)Z« ou sahla Soyez le bienvenu \

c-Sj-aJi '-^-'''j'j zareliia Ibaraka

-tC_3 sj/JL_j ibarek fik (') Je vous remercie,

^LS'U J.t J^ ^J>\ ach kan ach ma kan Qu'y a-t-il de nou-
veau ?

el-/Jicir kan, cch- Il y a du bien, il n'y


charr ma kan a pas de mal.

«c/i lakhbar Quelles sont les nou-


J velles ?

J-^"^ ^^ j ??2« /irt;i /i'rti^a khcbar II n'y a


velle.
aucune nou-

ma kan feir el-kheir II n'y a que le bien


ou cl-aafia et la paix.

(1) Dans les formules de remercîments, le sujet cui\ Allah


(Dieu) est presque toujours sous-entendu.
244 COURS PRATIQUE

iX^S) J.C 6)j J,_<s-3r'! el - h'amdou lillah Grâce à Dieu pour


1 ,,
a' la had' es-saa'a le moment.

J^ ^-î.*Ji Xo 0.' las-sel ama Vous arrivez en


bonne santé ?

sjXJLo b^\ Allah icellemck Je vous remercie.

s^Cci. j j,x3Î ogo'd ou ras-ek Asseyez - vous ,


je
vous prie.

./^ ^Zj iX\3 1 ^ » zid ogo'd choueyya Restez encore un


peu.

J,:^' U ^i ^LT han chi


liaqq
ma testa- Avez - vous besoin
de quelq. chose ?

ma andi ma nesla- Je n'ai besoin de


h'aqq rien.

O/^/wà». j..i-SLj ikaihlher klieirek \

iat'ik eç-çah'lCa

Je vous remercie.
ierli'am oualdeik

Allah ijazik hel-


kheir

cah'h'il Bravo ! Courage !

A-) j./» J ^^cl aa'mel H mziya Rendez-moi un ser-


vice.

^n^-3 ^-"b J^^ a'ia raci ou a'ini Avec le plus grand


plaisir.

J^Juiw» çj ! I rani mechfoul Je suis occupé.

rani mr'aoul
)
Je suis pressé.
rani mezroub
DE LANGUE ARABE 245

j^ ^>c ^
^-Ji abqa a' la kheir Restez avec le bien.
(Adieu.)

A^jLxJLj «Xx3i ogo'cl bel-a'afia Restez en paix.


(Adieu.)

A-*_3 LxJLj ^
^^
. roli' bel-a'afia Allez en paix.
'

(Adieu.)
i/ï-LJLj ji^l emchi bes-selama Partez en bonne
santé. (Adieu.)

&wl XA H fi aman Allah A la garde de Dieu.

ôw! cLi. »! ^y-^\ iyJ^ marra okhra, in clia A une autre fois,
<^ ^ ^ Allah s'il plaît à Dieu.

LEÇON XXXV. — Dcu's khamsa ou thelathiii.

DIALOGUE II

LIRE — ÉCRIRE — PARLER


(1)
^Jj.x3i
../^-wj \jJt.J ,^^jxî taraf laqra la'rbiya Sais-tu lire l'arabe ?

>>_...^C!) y^^j^i iaWaf tekteb Sais-tu écrire ?

JLx.x*J> ^^^^ kx!)* tà'raf tetkellem Sais-tu parler?

J^j^ M-?-"' tefhem choueyya Tu comprends un


' *
peu.

^^^_^ij-j ci- ,^^jx3 *


U ;)ia na'raf chi bezzaf Je ne sais pas beau-
coup.

^JU qt> ^^^^'


'-'' ^'^^ neqjem chi mlih' Je ne cause pas
C" ' bien.

Ij. flJ Y ^^^j^-i L> ma na'raf la naqra Je ne sais ni lire ni


la nekleb écrire.

(1) Nous employons tantôt le singulier, tantôt le pluriel, pour


habituer l'élève à en faire lui-même la distinction dans le texte

arabe.
16
c

246 COURS PRATIQUE

AX^^ ,.y^j^
<J
/"^-^ nefhem hheir men la Je comprends mieux
r " \ '
nelkellem que je ne parle.

*l^ *|^*« j-o-^-S fahhemni soua soua Faites-moi bien


" * comprendre.

^*-L*13b Jl-XJ* tkellem bes-siaça Parlez doucement.

^^A>> ^^iaJl oit'aq mlih' Prononcez bien.

sJX^^ J ^jlo a'aoud H klamek Répétez - moi vos


^ paroles.

c-^ w^x^*« U ma sma't ch Je n'ai pas entendu.

-ijLô J>j 2zd a'aoud Recommencez en-


core.

yjj^ J.C rt7/ï çaoutek Élevez la voix.

»L**«Î (Jl^.dJ-x-J /^-^'j ouein ta'llemt Isan Où avez-vous appris


^ " el-a'rah la langue arabe ?

J — =s.!j J_;-c vJî^J *-i g?^î^ «'n(i ouah'ad et- J'ai étudié chez un

Jxfi >^ixjc a'ilemek mlih' Il vous a bien en-


C" soigné.

ïjj^î ^p barkana men el-ha- Nous avons assez


'"''-V"^
dra causé.

>^-j l-^ ina boa klam II ne reste plus rien


r ^ c^-^

à dire.

ç**J.-!> L» /p'L) ^jl


'
— a'owd ^ac/i ma tensa Répétez pour ne pas
c/i oublier.

^ 's
'j V-J* ^ ^^<2 /C2?'6^ c/t N'allez pas vite^

AsuiJb U-XJ* ikellem bedh-dherafa Parlez poliment.


DE LANGUE ARABE 247
M*
S
»-5**«>3
. -Ci
s_.A^ri cldcb Disegguem Écrivez droit.
r
_ ^ju/s Ju, ^ ^x.-Cj* L* ma tekleb ch mà'ouej N'écrivez pas de tra*
vers.

^^JU JJî >ir5vLî ah'kemel-qelemmlih' Tenez bien la plume.

jJa*-j._ç!w jorr sVar Tirez un trait.

^J^-j-ŒT*^ ^X» v.jXiaâ. k/iat'l'ek mlili', ia'- Votre écriture est


"^ ' '
C** jebni bonne , elle me
plaît.

J^.v-3r*^ L» v^Cxw.xJ'
"
ktibtek ma ta'jebni Votre écriture ne
" '
*
' ch me plaît pas.

«^CILf ^^-^^
"
cheyyeh' korrasek Faites sécher votre
C cahier.

SL,AS ]jJuJL t'ebbegou krarskoum Pliez vos cahiers.

V ^— :iX.M îjJ 9 .1
'^
erfedou el-ketoub ou Enlevez les livres,
ed-douaiat ou el- les encriers et les
hj\s}\j ot->JjjJ'j qelouma plumes.

ïj Jx
^ç^ j^j^ U wa tetouaklikher ch
r'odoLia
Ne venez
retard demain.
pas en

^ySLi — îjjt arouaK bekri Venez de bonne


" ' C ^ heure.

U ma
^^— ar^,
' V*
çJI V


^Lxj na'aqeb
/;eA:ri
elli ijich Je punirai celui qui
ne viendra pas de
^JO *. bonne heure.

.1^*- /••î'^, Jî c;?!-^ 7i/v«/ï elli iekhdem Je récompenserai


1 " " soua soua celui qui travail-
^!»^ lera bien.
248 COURS PRATIQUE

LEÇON XXXVI. — Dai's setta ou thelathin.

DIALOGUE III

MANGER — BOIRP: — FUMER

A-j^-i^ J,-i koul clioueyya Mange un peu.

gt, Jj L) L/9 jna nalxoid ch Je ne mange pas.

^•—^ /J^ij ouach kiit Qu'as-tu mangé?

ijl^jr L/» ^ô^z L» ma a^ndi ma klit Je n'ai rien mangé.

J^^L ^jS ^\ zid koul clioueyya Mange encore un


/ peu.

ii J..d.3r^l J^j-^ barkani, el - h'am- J'en ai assez, grâce


" ' doullah à Dieu!

barkana men el-ma- Nous avons


J^\il^\
^y> 'liOy^ kla mangé.
assez

cJj U ^ij w^xJ^ cheba'touallamazelt Êtes -vous rassasié


ou pas encore ?

(JI^juJl. La vjl^j L» ma zelt ma cheba't Je ne suis pas en-


^ core rassasié.

vJlJj
^
U YL ^J^^lsc a't'acht oualla ma As-tu soif ou pas
zelt encore ?

XxJL Jl. ram cheba'an Je suis rassasié.

.LiJac ClJ\ U ?na se/i a'I'chan Je suis encore al-


^ -^
téré.

^ Lj vjî^^x^. joua't iacer J'ai bien faim.


DE LANGUE ARABE 240

L-x^cs. ^— v-I-^'j <ni enta, rak jia'an Et tu as faim?


^J toi,

^xp j.-la_j:J)' teft'or ma'aia Tu déjeunes avec


moi.

.^JsjçuJI ^-^J ii f/nô el-fet'our C'est bientôt le dé-


jeuner.

*La,xJi ^^^i yi grih el-a'cha C'est bientôt le dî-


ner.

^^J-i_s ^A^xJLj teta'chcha a'ndi Tu dînes chez nioi.

vJU5*Jl Jh^ L» ma zal el-ouaqt Ce n'est pas encore


l'heure.

vJU5aJ) «,-^^.3 grib el-ouaqt C'est bientôt l'heure.

V-iT^ fp''j owac/i techrob Que buvez- vous ?

«lT ^j) ^Ja.ci aa't'ini clli kan Donnez-moi ce qu'il

v^kJlJi ^j X^\ el-ma oualla ech- De l'eau ou du vin ?


cherab

^J.:c U ^^^^^^^^ kif kif; ma a'ndi Cela m'est égal !

"*
l , h'aja

^LLà. sf. Xsr-^ çahli'a! flkhat'erck! Grand bien vous


» fasse ! A votre
santé !

s^\-«dL*o icellemek Je vous remercie.

^U^JJ) ^^^* techrob ed-doukhan Fumez-voiis?


** >*'.--'
.,

^-^.J-^ ^.^-r^*^-^' ietkeijyef choueyya Fumez - vous u n


peu ?

Ia_jI abaden Jamais!

JJ^^ ^ ^j-^^
' '
(^brom U garro Faites-moi une
garette.
ci-
250 COURS PRATIQUE

ls> haJi Voici.

^y»ÂÔ ~x_l.dk. khallini ncchà'l Laissez - moi allu-


" ' mer.

3 Le q] V ^2v jih H a' a fia Apportez - moi du


feu.

YuJl ^r^La hak ezzalamit Voici les allumettes

"^"^ ûTj ^_A*_y tchemm oualla lala Prisez-vous ou non?

^Jw^iL. U ^v^c o'mri ma chemmit Je n'ai jamais prisé.

r^\ \JXx^ mà'ak el-h'aqq Vous avez raison.

ç) y.^.i ,Ldk.j,J) ed-doukhanidhorrnv Le tabac me fait


^ "
^ mal.

i^ jjâsU-j ^L^t emmala, bnaqes' Eh bien il ! faut y


mennhou renoncer.

s.*X-J »-jwà. kheir lek C*est mieux pour


vous.

^-.iu Jow khod' raii Suivez mon conseil.

oXj!. J^U nakhod' raïek Je suivrai votre avis.

ta'mel mlih' Vous ferez bien.

A.iX.j jJi. M^^f-i ierlCam oualdcik Je vous remercie.


DE LANGUE ARABE 251

LEÇON XXXVII. — Dai^s seba'a ou ihelathin.

DIALOGUE IV
VOTRE NOM? — VOTRE ÂGE? ETC.

\^ ç-^'j ouesmek Votre nom ?

t-^ ^-^ ^-w.3 ^«A-^i esmi flan ben flan Mon nom : un tel,
'
^ Sr' f]ls d'un tel.

tSj-d^itj^j ouach icemmouk Comment vous


nomme-t-on ?

icemmouni flan ben On me nomme un


Uyy^ yi
^' Uyy3 ^^
Q.)^^^)
' -
flan tel, fils d'un tel.
:

yjS-J y^ÎJ ir'^j ouach igoulou lek Comment vous ap-


pelle-t-on ?

» j53 ^j jjb J \Jjh igoulou li flan ben On m'appelle : un

s-iX. :._j! .^/» men einek D'où êtes-vous ?

nJIj^j (^.»->'j owem ^ef^ Où êtes-vous né?

s^SJ lU^jf ouach tkoun Qui êtes-vous ?

w>jj2k ^j !
^ men ein jil D'où venez-vous ?

cJ-lû)l , ^»jJî ,.»;» L)! ana men d-a'rch el- Je suis de telle

lo-wJ! ïkiL.jJî y» Ul a?ia men ed-dachra Je suis de tel vil-


el-flania lage.

^jIj
(^-'Jj
ouein raiah' Où allez-vous ?
.

252 COURS PRATIQUE

qaddach fi o'mrek Quel âge avez-vous?

ma na'raf. Rahbi Je l'ignore. Dieu le


a'alem sait.

ouach tdaouer Que demandez-


vous ?

sS jit nechteki Je suis venu me


plaindre.

u^ bimen techteki De qui vous plai-


gnez-vous 9

sJX:s.jj ^c *-i_X_J tekellem a' la rouh'ek Parlez à votre aise.


r
^^5^ ''**'
La ma testah'i ch N'ayez pas honte.

^ ^w? L^'^- U ma tekhaf ch N'ayez pas peur.

w?'^ J-l ^ men ach tekhaf De quoi avez-vous


peur ?

ouach cena'tek Quelle est votre pro-


fession ?

ma a'ndi cena'a Je n'ai pas de pro-


fession.

esma' klami Écoutez mes pa-


roles.

cennet leyya Écoutez-moi

ma tjaoub ch Ne répondez pas.

eskout a'iina Faites-nous silence.

barka men el-klam Assez parlé !

barka men el-h'ess Assez de bruit !

ma tekelhther ch el- Ne parlez pas trop.


Jiadra
DE LANGUE ARABE 253

Isr^l sjJ^-v-3 fil'' cl-h'aqq Vous avez tort.

s^C)\û^ ''<^^^ f'ehcml da'ou- J'ai compris votre


wbc^K
vJUoH.-3
^ ^^ •
J ^^,^ affaire.

^jÔ'
oX-^-.^3 qedhitek ma ia'jehni Votre affaire ne me
SP^ ! , 1_^
'
•*
c/i plaît pas.

"lie .Jj:) ^=i^l, 5


ow ras-ck debbar Je vous nrie de m(<
S:^^ •
^ a'Zi//a conseiller.

>»-jJ.J L» ^A--_c L» maa'ndimandebhar Je n'ai pas de con-


-^ " ' alz/e seil à vous don-
^=Jic ner.

v.^*-!, ^J'v^ debbar ras-ek Tirez-vous d'affaire.

<..tJsl3Law ^ ^) roh' fi li'alek Allez-vous-en!

LEÇON XXXVIII. — Dars themania ou thelathin.

DIALOGUE V
ÊTRE MALADE, — AVOIR LA FIÈVRE, ETC.

^jS~i ouach bik Qu'as-tu ?


(J-'j

^5a-jk^ çjij rani mridli Je suis malade.

i. jJ._Â_j U ma ncgder cli Je suis indisposé.

y.jj^2^j^ (P^'J oiiach ioiija'k Que vous fait -il


mal ?

.>^^.^v.3r'l Jlc aliija cl-h'amma J'ai la fièvre.


:254 COURS pratique

^.x=v._^_j
i^^*" J
^^^^ ioujani J'ai mal à la tête.

Qijxci^^j^i ç^ a'iniya ioujaouni J'ai mal aux yeux.

^cv^_j c^^ galbi iouja'ni J'ai mal au cœur.

c^*-^y J^y kerchi touja'ni J'ai mal au ventre.

^^à._j-flJ^
L_9 .
J ^^i%^ menfoukhin J'ai les pieds enflés.

^jj5Lj ij^-^ y mridh boud'niya J'ai mal aux oreilles.

_^j._)l çijj-vi» dhrabni er-rih' J'ai eu un coup d'air.

^Ax2».*-.5 v^)-^'^ cerffî iouja'ni J'ai mal à la poi-


^ --^ - ^-^
trine.

i\il «Li» »l -;L) Y /a bas, in cha Allah Ce ne sera rien, s'il


^-^ /

'
plaît à Dieu.

>^S'y^ ci 11 vani mezkoum Je suis enrhumé.

w_*».b jjju«j nsa'l iacer Je tousse beaucoup.

^^^^'^ rouh'ak Ménagez-vous.


*^-^^-5J U*V.

.jXn.jj ci" ^30 U mata'yyich rouh^ak Ne vous fatiguez


*^ - pas.

v,^>^.^-.^i3 U! a7ia t'bib Je suis médecin.

,jS~ij^^ Jl^sr'-' t-h'abb ndaouik Voulez- vous que je


vous soigne ?

.J^.!L^ .1*^ sjS^Dxi naH'ik doua moufid Je vous donnerai un


remède utile.

.>^_--j ^.tdaxJ nal'ik icnqia Je vous donnerai


une purge.

oi^Jl J.^ ^iXJajô na't'ikdouaer-rcdad Je vous donnerai


^ "
un vomitif.
DE LANGUE ARABE 255

-x-jO-i-j .!j3Ji I jj> had' ed-doua ienfa'k Co médicament vous


fera du bien.

^j-A ^^ jJ:.\^ L_p ma tkalhthcr ch


el-makla
men N'abusez pas du
manger.

là •. «^ >*' '*

Ajtd^sr') * » v-/» -*-*^3r-' tah'ammem marra Prenez un bain par


* ' fil-jema'a semaine.

^=_«3Î^-j v3rr ) el'bah'ar iouafeqek La mer vous con-


vient.

AiS.sr" «.L-ftJ)* ->^.jA5i cl-kina tegt'a el- La quinine coupe la


^ " h'amma fièvre.

V^ ..
v^J"^^^ el-jedri iar'leh (•) La variole sévit for-
tement.

jLi—s^-M a c3j,_A-'i el-mardh fes'-s'er'ar La maladie sévit


ou el-kebar parmi les enfants
I
<^|
et les grandes per-
"•"
J -^ sonnes.

^-^ a.--_^_:» J._/^_çi_Jl el-faced ionna' men La vaccination pré-


^ " el-jedri serve de la va-
^jJ^Î riole.

JJj^jLw» vji^ji e/iia mefçoud Vous avez été vac-


ciné ?

J Jv.^3 .P .^L^ t>» ?na A;an ??îe?i fçad li Personne ne m'a


^ vacciné.

*,^_3 XvSAJ i^.^^sr-' 13! zd'a taliabb, nefçad Si vous voulez, je


* /eA; vous vaccinerai.

^..5 1^ L» ma d'à biya Je ne demande pas


- '
mieux.

N.J>lja-i;.' ^'.'j ^^^^* iechfik Que Dieu vous gué-


risse

(1) 3« pers.masc. sing. du verbe i^'lcb (vaincre), employée pour


iacer, be^-^af ou kthir (beaucoup).
256 COURS PRATIQUE

ùù) *Li^ «1 U-^ tabra, in cha Allah Vous guérirez, s'il


plaît à Dieu.

O^^^-^ "^-^
J
^'^^ ^''^^^ Vous voilà guéri.

^ "-\:^ 1 el-h'amdou lillah Dieu en soit loué!

LEÇON XXXIX. — Dars tsa'a ou thelathin.

PROVERBES RIMES (*)

tL^J*^! Jxs-'V el-lsan ikemmel lin- La connaissance des


^ * " ^tL*Jj! .çan langues perfec-
tionne l'homme.

y^y-i XSj.^\
'
el-li'araka baraka Le mouvement est
une bénédiction.

sJl^U sJl^b ç31 c^^i /a^ ?nai Ce qui est passé est
» mort.

^^^j • ^ ^=>j.) y^ \^\ id'a dharbouk h'ab- Si l'on vous bat, on


'^
&oi/,/e vous aime. (Qui
aime bien châtie
bien.)

^=>jAxj ')à
^sjjji Xxi/wc çana'l bouk la iar'- Si tu suis la profes-
lebouk sion de ton père,
on ne te vaincra
pas.

^-_/>j_^_dw JiLc aj._c a'dou a'aqel kheir Mieux vaut un en-


^ men h'abib jahel nemi sage qu'un
J-aLi. v^-.-w.2w sot ami.

(1) Ces proverbes sont traduits presque mol à mot, pour qu'on
puisse facilemenl en déduire le sens.
DE LANGUE ARABE 257

ij >1
^_9 j. **o ^'l clli icsraq ibra, les- Qui vole une ai-
' *•
^
" •• raq bagra guille volera une
i^i) ^^\***\ vache.

^ j j cL^i û o Là qaa' fel-ma ou neif Le derrière dans


Y ^ fes-scma l'eau . et le nez
.L*Ji o dans le ciel.

t_^-c J..o^^ j.-SLj^ U ?7ia ienkor lacet r'cir II n'y a que le mulet
^ "
J.
I
—Oi .
u el-bar'el qui renie son ori-
gine.

j_^_t> — jIw j1_j /r-jL? /are^ fc/« sla/i, l'air Un cavalier sans
^
-L — '

i^w -i_j
V\
^'^ jna/i' armes
seau sans
est un oi-
ailes.

çX-2v ir>X^,
•)-?
ma ikounfares li'atta On ne devient cava-
Ir
" iet-harres lierqu'après avoir
^r i^.y.j
été brisé.

<Jl^^lx3j c; L*. J i vJl^U ?^'«ôei es-sebaa' ou En l'absence des


^ *
' la'bet edii-d/iebaa' lions, les hvènes
oL_A^! s'aniusent.(Ouand
C * le chat est absent,
les souris dan-
sent.)

lj*Li-j j y^il^^ U -ij c/ie</ ma çab-hou, ou Rien ne l'a atteint,

A tgal'Va'ou Ihiab- et ses vêtements


I

-^ jLj /toî* se sont déchirés.

j-a L)U.o -/^jiJoi. J! e//i khed'at-hou iem- Celui qu'épousera


" mana, hououa ba- notre mère sera
I 'LjL) ;?a/ia notre père.

,_»_n.^ ^^^_*_j 131 ïrf'« bar'dhek jarek, Si ton voisin te


-^ * ' ' h'aououel bab da- prend en grippe,
^^». )
»"' rcA; change la porte
^-^y^ V" . «J-?-^ de ta maison.

.IjJl J-J j'lstM «^ Àjo\ et' lob el-jar qabl crf- Recherche le voisin
,* dar, ou er-rcfiq avant la maison,

.
' "

j. ^_3 ,_»^^t-^) j ^afti ct't'criq et le compagnon


k (à avant la route.
258 COURS PRATIQUE

^ j*^ ij^\ w
a J.a.!j ouah'ad fes'- s'orra
kheir me?i a'chra
Un (sou) dans le
nœud (du mou-
Ij ) ï JUc barra choir) vaut mieux
^ *
-^
que dix dehors,

J^-3 ,j^-5>-^- J^-À-J* l^ ^^î^ /g-oif^ a'nc?/ /bu/, Ne dis pas : j'ai une
Natla ikoun fel- fève, jusqu'à ce
a »_Sr_j ^_ï.aw mekioul qu'elle soit dans
o c^
»

•• v3 ]q boisseau.

wv

J.._ô_j .^JLa,! *La. Jî ellija ajlhou, imedd Celui dont le terme


*tr rejlhou (de l'existence) ar-
.^ \^ rive, peut étendre
*^ le pied (s'apprêter
à mourir).

U^'-^ J J"^=^ ^'"^^^^


e/-/i«d*?/a h'abel, ou Le cadeau est une
"
" mkafiet-ha jmel corde, et sa ré-
J. ^_^ compense un cha-
meau.

.wwJ U tLial*». I«c^ la'ouar solt'an ma Le borgne est roi


^-"^^ ^ -^
,

bein el-o^mian . parmi les aveu-


^L^l gles.

ïjU o^ »|v_^_û)l J.-it «(/e/Z el-firan fi far- Le plus petit des


» ^ "
*

ho soU'a?i rats est puissant


«LiaLu dans son trou.

y^ ^^j —Wb A-=M~J^


'
er-rejm bet'-Voub
oula el-horoub
II vaut mieux être
lapidé à coups de
•*—'JJ—^^ briques que de
fuir.

^j ^=i<s^-j' Y A=».La. h'aja ta iehemmek, Une chose indiffé-


" ^ oueççi a'iiha zaouj rente pour toi, tu
<^.iX^Î i' U-J^ oummek peux la confier au
- ^
E^-^ mari de ta mère.

j...-Ni^ L» V >-i-X)) ^^-^ nebih' el-kelah ma L'aboiement des


C" idhorr es-saKab chiens n'inquiète
I
*«j| pas les nuages.
DE LANGUE ARABE 259"

LA_-sA*»3r;'. if\.^.Nû-fl.J 1
r-j] ^(loiij cl-qecira iah'- Un bomme marié à
•^"
^
^ sehha cer'ira une petite femme
ïyji.y^ la croit jeune.

2l'j_à.. vjJ}^--i ji-i» t'âr l'eirek ou khe- Ton oiseau s'est en-
^ " ^ d'ah feirek volé, et un autre
^=>^ wi l'a pris.

L/» j.-A_à^ ^-^? LL^o'^ foukan ftha kheir, Si elle avait quelque
•• •
^^^^ rmaha t'eir prix, un oiseau ne
w.iî UL»» l'eût pas jetée.
>^ >

Yj 9 y j^ ^^\ Y /« «ceZ cherif, ou la Ni origine noble, ni


ouejeh dherif visage agréable.

*L a.j ./^U-p-xJI Jj-îs t'aoïioiiel el-r'eiba, Il a prolongé Tab-


ou Ja &e/-/i7îeîZ>a sence, et il est
j;.,,.^^ L> revenu avec la dé-
ception.

-:i5LÂJî ùl-ù \^\ icVa a ad el-qadhi Si le juge devient


g
- ' khecimek, r'eir ton adversaire,
l'abbeg Kacirek tu n'as qu'à pliei'
IL JZ"^
". '
*Cs.s.sûâw
' « ta natte.

y-

^j J..O jtaw^j
'*
L/» jJ^xll el-a'dou ma ierja L'ennemi ne devient
V- cediq,
rp.d.in ou
nii an-nn-
en-no- iamnis ami,
jamais ami. et le
^ Y [^ ^
AJLsr^l khala ma terja' son ne devient ja-
-^ deqiq mais farine.
C^'^ .

.-3J

j^JLsr-' (jist.-s A.s-^ /i'a/;&rt (yrtrd/i takhli Un grain emprunté


^ 1 ^^'^'^ peut ruiner un
pays.
J^y
wX^ ^ j~rr^^ ^^^'^ /^ ^ el- kheir Celui qui fait le bien
J-*?
^
^
(vT-^
h'-ccd es-selama, récolte la paix, et
ou men celui qui fait le
A-x_3 ^. ->^^^0! fa'l ecli-
^
^ .ws
cliarr li'-ced en- mal récolte le re-
Lp!j.J! J.^.:^ J_iJI nedama pentir.
260 COURS PRATIQUE

J*c jJa-îj Jw*- ^L^ çâms7ia,ou ft'ar a'ia II a jeûné toute l'an-
" bas'la née, et il a rompu
A—La-j le jeûne pour un
oignon.

J_^_3 V ^lasT''! ^^-^ sebbeq el-h'at'ab, qbel II s'est muni de bois


ma iakiit'ab avant de faire sa
V ^lasr^. U demande en ma-
riage.

^«La^ U s^t^/s L_*_L t'a^amekmajani,ou Ta nourriture ne


" ' «. doukhanek a'mani m'est point venue,
fumée m'a
^ JU-s-l sjXJLà^^j ^t, ta

aveuglé.

J......JIAJÎ « V iXt^\ Ls"* mah' abbet ech-chareb Amitié des lèvres,


' ^ ' ou el-qalb hareb mais le cœur
^U fuyant.

Jj!)Ls^L ïV^jJL) JiLxJl cl-a'aqel bcl-r'amza, L'intelligent com-


ou el-jahel bed- prend au coup
j*-
j jJb dabza d'œil, le sot com-
-^ *
* prend au coup de
poing.

LL . Jl^jJl yfi V j»-ft h-reb men ed-debb, Il s'est sauvé de


C •
L/ . :/
Qy^ l'^f^^ fel-jebb l'ours, et il est
J^srM û tombédansle
* '
V puits.

9 A/»Ls^M Ajo tcCllem el-h'ajama fi II a appris à raser


(
j^j )
^•^ ^ V
*
' vous lilama en s'exerçant sur
pLx^JI les têtes des or-
"^ "
plielins,

îj\^^\ ^ 'iA.cs:: iX^^ jara bjara ou la'- Une voisine pour


•^ '
^ '
daoua khsara une voisine, mais
i$\L*»=k l'inimitié est dom-
^ mage.

JL-x-jj ^Y^î sJl-^2^1i raWat Icchri robà'a, Elle est allée ache-
- ^ r'abet jema'a ter un quart de
^*.^c^. w-sjLi mesure, et elle
s'estabsentée une
semaine.
DE LANGUE ARABE 261

-.L zao uj h a Elle a son


^j.r,C 1^.
^-5J
k II a liât
makruub,uu raliat mari
laissé
dans la
ichouf el-mas'loub peine, pour aller
^^j- 'J^ voir le crucifié.

_^jL^^t

b?..!)' y aaswL/^*
^JI elH teçah'abhou, la
tlaa'bhou
Celui que tu prends
pour ami ne te ,

jouejamaisdelui.

h'abibck qablhou, ou Ton ami, fais-lui


a'douk janebliou face ; et ton en-
nemi, mets-le de
côté.

aiàJU^ JJT.^ >bl ^Xvw 5e&a'ayyam amir, Sept jours roi, sept
ou seba' ayyam jours ministre,
.! >%^i^ Sxi j ouzir, ou ba^ puis toujours es-
Jij^ daim acir clave. (La corde
au cou.)

,Uj ^U^3! rail d'ak ez-zeman Est parti ce temps-


ou nashou, ou ja là avec ses gens;
d'ezzeman ou fas- est venu ce temps-
liou, ou koull men ci avec sa pioche;
tekellem bel-h'aqq et quiconque
IXJ* ^/9 J,Jj i^-
kasserou Ihou ras- parle juste, on lui
f
hou casse la tète.
i!
.
J ^jj^ l3 '^

* ^
I
neWas msenni, ou J'aime mieux lécher
L/^^ nbat mahenni ma pierre à rasoir
Q^—mt^>~^^
et passer la nuit
tranquille.

ouein mchaou dra- Où est allé ton ar-


hamek, ta es-sem- gent, ô maréchal
9 '
^—<««4 LUIL. mar ? — Mchaou ferrant? —
Il est
fes'-s'afih'a ou el- allé en fers et en
mosmar clous.

17
,

262 COURS PRATIQUE

khalel' el- a'I't'ar Fréquente le pai'fii-


inal ech-chemoum ; meur, tu t'impré-
khaleV el-k'addad, gneras de bonnes
tnal el-Wornoum ; odeurs; fréquente
khalct' es -soif an, le foi'geron, tu te
LJLd. ^.2r^ tnal el-hômoum couvriras dépous-
sière de charbon ;

fréquente le sou-
( verain, tu gagne-
ras les soucis.

cehali el-kheir, ia Bonjour, mon voi-


jari; enta fi dareh sin reste dans ta
;

ou ana fi dari maison et je res-


*^jO terai dans la
mienne.
S)'' i.

and ech-chedda ou A l'heure de l'ad-


edh-dhiq, iadh-har versité et de la
el-à'dou men eç- gêne, l'ami se dis-
çediq tingue
't5' de l'en-
nemi,

el-r'aba ou el-leil ou Il faut se méfier de


el - henchir , ma la forêt,de la nuit
tgoul fi-houm r'eir et des ruines n'y :

el-kheir dire que du bien


des autres.

J" .^t
THEMES ARABES
DONNÉS AU BREVET SUPÉRIEUR (1888-1890)
AVEC LA TRADUCTION EN ARABE VULGAIRE

Pouvant servir d'exercices de lecture et de récitation O.

LE PETIT ENFANT ESPIEGLE

Un petit enfant était à table avec ses parents. On avait servi


tout monde et on
le oublié. —
l'avait Madame, à sa « dit-il

voisine, donnez-moi un peu de — Qu'en veux-tu faire


sel. » « ? »

répondit — Pour manger avec viande qu'on va


celle-ci. « le la

me donner. »

Traduction :

^ iUJi j^t

' " c

(1) Il faut, au préalable, faire le mot à mot du texte arabe.


264 COURS PRATIQUE

Notes (^^ — ïAjU maïda table basse. — ^LxL Va'am


mets, nourriture. — ^^r"^ dheif, pi. ^^1--^:-^ dhiaf

invité, convive. — û^! ^•«j besmallah au nom de Dieu I

— A^L/» makla nourriture. — J.^ melh' sel. — ^-'l^

otiaça^ aor. ^---^^i iouaci faire. — »Lj hahj pour ^b


bach.

II

LES DEUX VOISINS (2)

Un marchand et un ouvrier étaient voisins. Le fils du premier


tomba un jour dans la rivière et disparut sous l'eau. L'ouvrier

l'avait vu ; il accourut et sauva l'enfant.


Le lendemain, la maison de l'ouvrier brûla; les habitants
s'enfuirent et la fille de l'ouvrier fut oubliée dans une chambre.
Le marchand la vit et l'emporta, puis il dit au père : « Hier tu
as sauvé mon fils, aujourd'hui je sauve ta fille. »

Traduction :

(1) Ces notes ne contiennent que des mots nouveaux.

(2) Voy. Machuel, Mètkode de lecture et de langage, deuxième


LIVRET, p. 102. — Paris, A. Colin, éditeur, et Alger, A. Jourdan.
DE LANGUE ARABE 205

jjI sj:^CL. c^j! (Vw»1 J jLij La^bLJ Lal3\j Uj.3j j^LlJl

Notes. — v_^yê r'eraq s'enfoncer ;


>^J^-i rarcja

boue. — ^3j otéga' avoir lieu, survenir, arriver.



Ai)^ h'ariqa incendie. — ^l-^ soukkaiij pi. de ^1—
saken habitant. — ,^^' edcla^ aor. ^j. j ieddi

emporter. — ^J leih (pour à^)! i/ciVi) vers lui, à lui.

III

LA POULE QUI POND DES ŒUFS D'OR (^)

Un homme avait une poule qui lui pondait chaque jour un


œuf d'or. Un jour, il se dit en lui-même : « Certes, cette poule
doit avoir une mine d'or dans le ventre; si je la tuais, j'en
tirerais sûrement un grand trésor et je deviendrais tout de suite
possesseur d'un grand bien. » Après avoir dit ces paroles, il prit

la poule, regorgea, la pluma et l'éventra ; il n'y trouva que les

entrailles, comme dans les autres poules. L'homme fut confus de


sa méprise.

Traduction :

(1) Fable imitée de La Fontaine et d'Ésope.


266 COURS PRATIQUE

-^'*-^^ J,<si L» J.XJ Sf. ^O JU J^P -^^ ^ JjJ j y^ j^S

Notes. — '^^^l-^s^ (/'<^y^ (pour i^c^U..^ djaja) poule. —


^\ 6ii!a oaallah illa certes. — ^j ûst^^Lj bettah'qiq

sûrement. — J,J ouella, aor. ^4?-"£ iouelli devenir,

revenir. — ^-^ ^i bih flh ou hih-n Jih de suite,

immédiatement. — jS^fgar ou ^«^ chaqq fendre.


— dj'"^^
ms'«/^e/i^ pi. de .^ii^^ mes'rana boyau. —
^j^=^.^ bkhas faire un affront à q.q. — i-Li r7a^' se

tromper. — XMi r'alVa erreur; faute.

IV
l'avare et son ami (!)

Un individu était, dit-on, lié d'amitié avec un avare, à qui il

n'avait jamais rien demandé. Un jour, il lui dit : « Je vais faire

(1) Recueil de compositions de l'École des Lettres, Ihènic xxxiy.


— A JouRDAX, éditeur.
DE LANGUE ARABE 207

un long- voyage et je resterai longtemps absent ;


donne-moi ta

t)ague, je la conserverai soigneusement, et chaque fois que je la

verrai à mon doigt ,


je me souviendrai de toi qui me l'auras

donnée. » L'avare lui répondit : « Si tu veux te souvenir de moi,


tu n'auras qu'à regarder ton doigt, et tu te souviendras d'avoir
demandé l'anneau d'un tel et de ne l'avoir pas obtenu. De la

sorte, tu ne m'oublieras pas. >»

Traduction :

./•^^ A-:Sk L.><5 « ^ k.^***o' 1

Notes.— ^2v h'achem avoir honte; h'achchem *.^*a.

faire honte; solliciter. — L-^i r'eiba absence. — lïisr^l

estait'fadh garder avec soin. — LJJ' /coa/Z ma (pour


J^) chaque fois que. — ^^'^ çoboa\ pi. ç-Lo cebaa'
et çouaba' doigt. — U ï^^ o'mrhou ma jamais
^ï-:'!^-^

il ne...
268 COURS PRATIQUE

V
LE CHAMEAU ET LE JUJUBIER SAUVAGE (*)

Un chameau s'approcha un jour d'un jujubier sauvage pour en


manger les feuilles, mais il aperçut une vipère enroulée autour
de ses branches, et il recula épouvanté. Le jujubier, pensant que
c'était de lui que le chameau avait eu peur, lui dit « Qu'as-tu à
:

fuir ainsi efifrayé ?» — « Je ne crains pas tes épines, repartit le

chameau, mais les dents de la vipère qui se trouve dans tes


branches ; et si je n'avais redouté sa morsure, je t'aurais avalé
en deux ou trois bouchées. »

Traduction :

(1) Machuel, Méthode pour l'étude de l'arabe parlé, version lvi.


— Alger, A. Jourdan, éditeur.
DE LANGUE ARABE 209

Notes. — ^:> dcnna, aor. cJaj idcnni courir. —


,^î^cl aa'raf, pi. de v_«^^ o'// l3ranche. — ^. fja'
être épouvanté. — ^^ J-;'.'-^^'^
skliaïl li je crois, je

croyais. — ïLJ pourquoi? (Se dit surtout du côté


Z/r/a/i

d'Oran.) — ^^^^\^ouajeb ^^i::^ j aoub) répondre.


{\)0\\v

— l^ a'dhdha morsure. — 'Uki logma une bouchée.

VI
LE SULTAN ET LE MARABOUT (I)

Un sultan aperçut un jour un marabout assis à l'entrée d'une


caverne : il tenait sur ses genoux un crâne, qu'il examinait avec
beaucoup d'attention. Le roi s'approcha de lui et le questionna
sur l'objet dç ses réflexions. « J'ai trouvé ce crâne ce matin,
répondit le marabout, et, depuis ce moment, je cherche comment
je pourrais découvrir si c'était la tête d'un sultan puissant
comme vous, ou celle d'un misérable comme moi. »

Traduction :

L Aj^)\j ^LLll3!

^5a) Li j y^ C"^.
^^^ yà-x^fi L)Lp 1^-^' «^^^'j v^^l-ij »Lb.*«Jl J.cv'j.

(1) Machuel, Méthode pour l'étude de l'arabe parlé, version liv.


— Alger, A. JouRDAN, éditeur.
270 COURS PRATIQUE

Notes. — j-jyj^A^ mga'majs accroupi. — -^s rokba,


duel ^-^-î^j rokheiii^ plur. v^^-jli^ rkaïb genou. —
'-r^lf' '^-^ c/ie^ r'eri6 quelque chose d'extraordinaire.

— ^ leih (pour ^\ ileih) vers lui. — 'Ji^ ou ana


Q\u moi, c.-à-d. : je n'ai pas cessé de... (Tournure
fréquemment employée.) — j.a,j nched interroger.

VII
LES DEUX VOLEURS ET LE MAÎTRE DU JARDIN

On raconte que deux voleurs entrèrent un jour dans un jardin


pour voler des fruits. L'un d'eux monta sur un figuier et l'autre

sur un cognassier ; ils se mirent à cueillir les fruits et à les


i"netlre dans leurs burnous. Pendant qu'ils étaient ainsi, le maître
du jardin les aperçut. 11 envoya ses domestiques pour les

cherclier, et lorsqu'ils furent en sa présence, il ordonna qu'on


écrasât sur la tête de chacun les fruits qu'il avait volés.

Traduciioii :

|^»A-;.dr,'', ïb .<Uç^ a jL^^_aJ) jLswi» l_jiu2w ..L^s»'


Trjj o . L?^*^^
DE LANGUE ARABE 271

* U — jj-=^

Notes. — r)^"^
khifjanj pi. de ^.Ldw khaïn voleur.

— c=^^ nah'h'a^ aor. ^^^-£ inah'h'i ôter. — Ij^^-cas^

kih' adhrou (pour îj^^^iaa.


^ ^^^ kif h' adhrou) lorsqu'ils

se présentèrent. — r)i'^ khouen (voler) est un des

rares verbes concaves qui conservent leur j ouaou à

ia 3* personne. — ^j^ karma vigne (en arabe régul.)

VIII

LE DERVICHE ET LE MEXDL\XT

Un pauvre derviche qui allait en pèlerinage à la Mekke,

traversait pieds nus le désert. Le sable brûlant lui causait une

vive douleur, et il se plaignait. Arrivé à Koufa, il aperçut à la

porte d'une mosquée un mendiant qui n'avait pas de pieds. La


vue de cet homme lui fit faire des réflexions, et il se trouva

moins malheureux. A force de marcher, ses pieds se durcirent


et le sable du désert ne lui causa plus de souffrance.
272 COURS PRATIQUE

Traduction :

oL"_^ ^J._/9»,Jlj , t**!^;î q^ ^^^ l-^j ^^Jl iU-i_r ,.^-* àJjs.. |^**«^

Notes. — ^^^^ r'adi allant; là-bas. ^— iuj ^^1-^

r'adi nemchi je vais partir. (De i^â r'da^ aor. !A-i«>

ior'da, s'en aller.) — .La-sr^b bel-h'ofa ou .L-^.f.=v

h'aflan qui va pieds nus. — ^^^J-'-'


toiiejja' souffrir et

se plaindre d'un mal. — -^^ -V ^«/i^ a'inhou il jeta

un regard. — i^U r'adh, aor. là^j faire ?r'tc//i pitié,,

faire peine. — Jl?j ^ciouali malheureux. — ^^ (jsa,

aor. ^-^-:'. î'e^sa se durcir. — ^— m^/? a*^31 i|^_*J' .p

kothret el-mechy de l'excès de la marche. — ^jS..S

kibe/cri comme autrefois, comme auparavant.


DE LANGUE ARABE 273

IX
SALOMON ET LE VOLEUR D'OIES (1)

Un liomme vint trouver Salomon, fils de David (que le salut


îsoit sur eux !), et lui dit : « proj)hèlc de Dieu, j'ai des voisins
qui me volent mes oies, et je ne puis connaître le coupable !
»

Salomon appela les gens à la prière, et dans l'allocution qu'il

leur fit, il dit : « Comment ! l'un d'entre vous vole les oies de
son voisin et il vient au temple avec les plumes sur la tête ! »

Le voleur passa aussitôt sa main sur sa tête. — « Emparez- vous


<Je cet homme, dit Salomon, il est le coupable. »

Traduction :

-/O
J^J ^-A*«J] A^-^-lc J5al,5 y^i xLiJx^ UA^*- J.^v.a_3 Jr^X *L^

3 A-^-J Jl-^j »bi^-U ^LLi! »U-Jlw Uj-v*- v^^Lî ^ jLkJl

>

>t — /ïLsr-U —sr-^ • ï»La^ ; • . «^.««0 *X_AyJ Js^s^L L-sr^ L) .^xJsik

^ 3_*^y^l ^jL:s^)^aU JLij .»Lo.;lw bju^ ^^


^hi 'LX1}\ <==x)3

(1) \'oy. mon Cours de littérature arabe^ version cxcv. —


Alger, A. JouRDAN, éditeur.
274 COURS PRATIQUE

Notes. — A^5 qced se diriger vers. — JLi dhalem

coupable; pJ-iàp madhloum innocent; A-Li dhlem

opprimer, accuser injustement. — ^_A.L_=k khot'ba

sermon, prône. — L-sr^ Lj ia a'jaba ô surprise 1



kj nt'aq ouvrir la bouche pour parler ;
prononcer.

X
LES DEUX PIGEONS (<)

Deux pigeons réunirent du blé et de l'orge dans leur nid,-

pendant l'hiver. Lorsque arriva l'été, les grains se contractèrent


et diminuèrent. Le mâle accusa sa compagne d'en avoir mangé;
celle-ci nia, mais il ne la crut pas, et il lui donna des coups de bec
au point qu'elle mourut. Lorsque l'époque du froid fut revenue,,
les grains reprirent leur premier état. Le pigeon reconnut qu'il

avait tué injustement sa femelle, et il se repentit alors qu'il était

trop tard.

Traduction :

^L .^\ ^ij.)\

(.•U^*^ 9 ^i^'y^j cL"..iuJi y^\ 9 y^x^j]^ ^^su) i^L-ÀJ >L^^ -r JJ

L^L»! Uj-i j^^'^j ^-2> c^^STJ A(^ ^.fi ,j:^bK o--J^^ *^-'-'*^^-^-^^

(1) Voy. mon Cours de litlùratare arabe, versions cxxxii el

CLxiv. — Alger, A. JouRDAN, éditeur.


DE LANGUE AllABE 275

Notes. — kiJ legguet' ramasser grain par grain,


— ^j:^ kh-.:^cn emmagasiner. — ^jh^ gamgoam ou
.Ujlp mongar bec. — ^j^j ^=>t j.3^ had'ak otiein c'est

alors que. — Jib ô^^e^ injuste; gratuit; point du

tout. — JtsT^Î C^l? 1-^ ^*j &a'c^ ma fat el-h'al après

qu'il était trop tard ;


JLsrM ^^ fat el-h'al trop tard \

XI
LE TRÉSOR ET LES VOYAGEURS l^)

Trois hommes voyageant jadis ensemble trouvèrent un trésor.


<f Nous avons faim, dirent-ils, que l'un de nous aille chercher
des vivres. » L'un d'eux partit pour aller en chercher. « Il vaut
mieux, que je mette du poison dans les provisions mes
dit-il, ;

compagnons en mangeront et mourront, et j'aurai ainsi tout le


trésor. » En effet, il empoisonna les vivres. Les deux autres
voyageurs, de leur côté, formèrent le dessein de le tuer à son
retour et de se rendre maîtres de tout le trésor. Lorsqu'il revint
avec les vivres empoisonnés, ses compagnons l'assassinèrent ;

ils mangèrent et moururent.

(I) Voy. mon Cours, de Uttcrature arabe, version lxxwiii,


— Alger, A. JouRDAN', éditeur.
276 COURS PRATIQUE

.Traduction :

IJLi ^ \.iS [^-flJ s^S^ fO 3 Ç? /^"^ (v^''


r?^***'* ^^'-^j ->^jo

^a. ^_j wà."^! ^Asr^i ^ AlS'L^Jt ^2). 2Jj.jLû)t ^ J^Lf j.;.iji

Jju w» ^ 2Ja.-,LjI_3j -/^C |^=s.-J._J -/-^.2v^J^J./s -AlTLyJLj *^-J JaJLs—^

Notes. — ^^Ç ^eArt de bonne heure ; autrefois. —


tU; zman époque, saison. — Iw semm ou ^^j rahaj

poison. — iai=^ kh-laV arriver. — ^bJj* ^/a/i' se jeter.

XII
LE KHALIFE EL-MAMOUN ET LE FAUX PROPHÈTE (1)

Un liomme voulait se faire passer pour prophète. El-Mamoun


lui (lit : « Je veux que tu me produises un melon. » — « Donne-

(1) Voy. mon Cours de littérature arabe, version v. — Alger,


A. JouRDAN, éditeur.
DE LANGUE ARABE 277

moi trois jours de délai. » — « Non, répondit le khalife, je le


veux sui--le-chanii). » — « Ne me tiaitc pas injustennent, ô
prince des croyants, lepartit le faux propiiètc ; Dieu (qu'il soit

exalté !), qui a créé les cieux et la terre en six jours, met trois

mois pour le former, et tu ne peux pas attendre trois jours ! »

El-Mamoun se mit à rire et ordonna qu'on lui remît un présent.

Traduction :

Notes. — JL^srr:'^ ^(/aZ ou Jl-^^'* mijal délai. — J^Lso

ta'ala qu'il soit sans cesse exalté 1 (VI« f. de !i^ a'Za


s'élever.) Ce verbe est aussi employé dans le sens de
viens! Il est souvent précédé de l'expression ^oLs-r**

sobh'anhou gloire à Lui ! (Dieu). — -^ ^.ar^ ista-

h'aqq IJiou il lui faut. — vjulj nebbet faire pousser ;

de c^^' /i6e^ pousser (poil, herbe). — ^3=*^ h'aqq juste.


18
278 COURS PRATIQUE

XIII
LE ROI ET LE BORGNE (I)

Les Arabes tiraient mauvais augure de la rencontre d'un


borgne. Un prince partit un jour pour la chasse, et la première
personne qu'il trouva sur son chemin était un borgne. Il ordonna
qu'on le battît et qu'on le mît en prison. Le roi fit bonne chasse
et, à son retour, comme il avait maudit le borgne, celui-ci lui
dit : « prince, vous m'avez rencontré et vous avez fait bonne
chasse ; moi, je vous ai rencontré et j'ai été battu et emprisonné :

quel est celui de nous deux dont on doit tirer mauvais augure ? »

Le roi se mit à rire et ordonna qu'on lui donnât un présent.

Traduction :

» » « .Dôlj .LJa-A*MJ)

.^ct J^j J.C ^j^i Ijsrr^ 131 pL.A> JtJl" i^-^-^;> \y^ Vi^*^^

(1) Voy. mon Cours do littérature arabe, version xliii.


Alger, A. JouRDAN, éditeur.
DE LANGUE ARABE 279

Notes. — ^JL^-j* tcebbafi' rencontrer le matin. —


6.srijh Vrih'a bastonnade. — '-y^,y merbouh' heureux.
— ij>^^^ mcnh'ous ou p-ii./» mchoum porte-malheur.

XIV
LE LION ET LE TAUREAU (•)

Un lion voulut un jour dévorer un taureau, mais il n'osa


l'attaquer h cause de sa vigueur. Il s'approcha de lui afin de le

prendre par la ruse. « Sache, lui dit-il, que j'ai égorgé un mouton
gras et que je désirerais que tu prisses ton repas chez moi, cette
nuit. Le taureau y consentit. Arrivé au rendez-vous, il promena
»

ses regards de côté et d'autre; et, apercevant un amas de bois et


une énorme chaudière, il tourna les talons et s'enfuit. « Pourquoi
te sauves-tu ? lui dit le lion ; tu es à peine arrivé. » — a Parce
que je suis sur, lui répondit le taureau, que ces préparatifs sont
pour un animal plus grand qu'un mouton. »

Traduction :

iJlj J.^^î
jj

(1)Cherbonneau, Fables de Lokmarij page 11. — Paris,

L. Hachette et C", éditeurs.


280 COURS PRATIQUE

^^___5Liu_^j X^.=!w JsXJ -^^c -r"^ -^--? l^^-^'*-;'. 'j'A&lp* Jl V n^i

Notes. — A)LJ qhala de face; tout droit. — jJ^-ô


r'(iar trahir. — J.cj ot^a'c? promettre. — ^|; j-^ doiizan

ustensiles, outils. — ^LL:^^ ^ ^/i khat'er à l'intention ;

parce que; v.^]3Lâ.^3y! khaVerek à votre santé I

XV
LE RENARD ET LE COQ (1)

On raconte qu'un renard passa, au lever du jour, près d'un arbre


sur lequel se trouvait un coq qui chantait. « Pourquoi, dit-il à ce
dernier, ne descends-tu pas pour que nous fassions ensemble
notre prière? » Le coq lui répondit « L'iman est encore endormi
:

derrière l'arbre : réveille-le d'abord. » Le renard, ayant regardé,


aperçut un gros chien ; il prit aussitôt la fuite, disant au coq, qui
riait : « J'avais oublié de faire mes ablutions. »

(1) Voy. mon Cours de littérature arabe, version xxxii. —


Alger, A. JouRDAN, éditeur.
DE LANGUE AHABE 281

Traduction :

j> jij Jh U >U^i v^2/^:)j.Iji -^-:.9^^j * -I.?— «1,^ I^^L^ ^^b

9s>
j~^ ^^K ,^l.^j .^Ixilî^^ck ^ JJ a^JJ ï^^-^i J^j

w-.^ -^Jc ^=23:^. j-a>^ ^=>j:)^*JJ Jl-3j ^_^^ lcxU\ oXo


"^
" I

Notes. — jis:^, fejer aurore. — ^^ çalla, aor. ^^^^


içalli faire la prière (ï^ celât). — ^-^j-^ cCoua'ch

chanter (coq) ;
^-i^ r'anna^ aor. c--*-^ ir'anni chanter

(personne). — *^.^j oudhoa ablutions.

XVI
LETTRE
Louange à Dieu seul ! Il n'y a pas d'autre dieu que Lui !

A la seigneurie du très élevé M. Noël, commandant de la ville

(le Tlemcen. Le caïd du douar des Beni-bel-Aïd m'a fait connaître


que vous désiriez me parler. Depuis trois jours, je suis très
gravement malade et je ne puis pas marcher ;
quand Dieu m'aura
guéri, je partirai et j'irai à Tlemcen. Ce sera, je l'espère, dans
quelques jours, avant la nouvelle lune. Salut de la part de Sidi
Ma'mmar ben Mohammed, caïd du douar.

Écrit le jeudi, 3 octobre 1889.


282 COURS PRATIQUE

Traduction :

./^-.i J.-J

^A,Jt Jx »^J,»5 ^j ^J^ jojJ\ XiVi JO)jA ^\ ^c!


^

Notes. — Les lettres arabes commencent toujours


par la louange à DieUj suivie d'autres formules, telles

que : Il n'y a d'autre dieu que Lui ; Il n'a pas

d'associé; Gloire à Lui, qu'il soit exalté! etc. —


J,l ila à, vers. — Après les compliments d'usage, on

emploie l'expression ^ ba'd ou j^xj L!^1 anima ba'd

ensuite. — ^i m/za certes ; ^\ anna que (conjonct.).

— 'I — .. f
^^^-J leiça il n'est pas. 2.^-3 qodra pouvoir,
puissance. — v^^.^ koutiba a été écrit (le présent

écrit). — Les lettres doivent être écrites dans le style

littéraire ; voilà pourquoi celle-ci renferme des mots


DE LANGUE ARABE 283

et des exi)i'CSsions qui isonl du domaine de la langue


écrite. — On donne rarement une lettre-thème au

Brevet supérieur.

XVII
AU SUJET d'un vol

Hier, au moment du coucher du soleil, les voleurs ont enlevé


à mon père deux mulets, un cheval et un petit âne. J'ai pensé
d'abord qu'il y avait eu entente entre les voleurs et le gardien :

mais ce n'est pas possible, car le pauvre diable est couvert de


blessures, des suites desquelles il mourra certainement. On est
sur les traces des malfaiteurs, qui ont laissé sur le sable
l'empreinte de leurs pas ; on les a suivis à la piste, et, dans
quelques jours, on va les ramener prisonniers. Il est temps qu'on
fasse un exemple et qu'on punisse sévèrement ces bandits ; sans
cela, personne ne sera à l'abri de leurs coups.

Traduction :

• **'» » ..
*"

lj.a) ^X3 ^ jw*.Llx3l a.-» lj_Â>ûJ)t »L-3r'î çjI) a «La. ï^ Jjl

^^sr^^bj ^Law^Lj Jl^lll j.J3L::^


^
^^x/s yj^«>^
J^ JLsr^^yiJî
284 COURS PRATIQUE

L/» 1^1 5 Sg:> ^^!)w^*o *«!..**) j.^^pli ^1 ^l.ŒT-') ^Yûl UiiCa"J / j^L>

ig^ /*^-^ '-=?^'"» '-'' *^2s. ^.Xa». »J^ V )%.M e çio !^a3Lw

Notes. — ^-A*« sebba cause, motif. — J^**^ Jesdj

^*«a. Jesnij »^j heden corps. — ^j=s. jorh\ pi. ^-î/^^

ajrah' blessures. — 2|J—


=^ jorraj ^—j1 athar trace,

piste. — ^v«^_jLs"* mah'abis, pi. de (^jt==^ mah'boiis


prisonnier. — ïj.; J.A. J^ijk& a'qouba chedida punition
sévère. — rfj^^ Is'otis'j pi. de Jl) lois's' bandit. —
^ly toua'a'dh être averti par un exemple. — ('^j^^^ ^^^

ould el-h'aram mauvais sujet; Aj-=^ Naram péché,


illicite, défendu. — 'ij^^ seira conduite. — ^=w ^-^
h'atta h* ad (pour ^^s.! J^=^) aucun, personne. — v._^5L*j

ta'aqeb être puni, châtié. — Lp-' nja^ aor. LsrV. ienja

échapper à un danger; ^=»^V. ô^il Allah inejjik que

Dieu vous préserve !


— i^*!^ ^^.^^sî % fi aqrab moudda
dans le plus bref délai; ^-r^ij-^ qrib proche, bientôt.

XVIII
LE CHIEN

Parmi les animaux domestiques, le plus intelligent est le chien.


Il aime son maître et ne fait pas de mal à ceux qui ne le
tourmentent pas. Partout, le chien vit avec l'homme, aussi bien
dans les r^^gions les plus froides qu'au milieu de l'Afrique, où
la chaleur est intense. Le chien de bererer crarde les moutons et
DE LANGUE ARABE 285
les défend contre les chacals et les voleurs ; le chien de chasse
fait lever le gibier pour son maître, et le chien de garde veille à
la porte de la maison, qu'il protège contre les maraudeurs.

Traduction :

Notes. — j;.Us. joumla totalité. — ;j^.!^ houatch,


pi. de XA.;La haïcha animal, bête. — v^^^ ah'd'eg^
comparatif de s^3L^ h'ad'eg intelligent. — JLsr--H

kihh'al comme. — ttJ-^ harrej irriter. — .^^3 c

a'd'd'eb faire souffrir. — J-j ^er/^ continent, contrée.

— jj'-->^ h'oumman chaleur intense. — *-jl3 r'-nem


moutons. — v^Lô rr/a6^ pi. de ^^ô d'i6 chacal. —
ïAjLo pai'c/a gibier. — j^-^ h'-re^ garder. — -^J'^-
moualih (pour moiialinhou) ses maîtres. — J^^J^
çarraba bande de voleurs, de maraudeurs.
286 COURS PRATIQUE

XIX
ORIGINE DU CHARDONNERET (1)

Au temps passé, le chardonneret était une femme. Le jour de


son mariage, cette femme fut conduite sur un mulet à la maison
de l'époux. En arrivant, elle eut faim et n'osa pas dire :

« Donnez-moi à manger. » Elle attendit que tout le monde fût


sorti et prit du pain pour manger en
cachette. Voyant les gens
le
qui revenaient vers cacha le pain entre ses cuisses.
elle, elle
Aussitôt, Dieu la métamorphosa en chardonneret, parce que le
costume de la mariée est bariolé comme le plumage du
chardonneret il contient du rouge, du bleu, du jaune, du vert,
:

du noir. Dieu la métamorphosa ainsi pour nous apprendre que la


femme était revêtue en mariée au moment oii elle commettait
le vol.

: Traduction :

WV

.Ao ^j^o^jj) J^\ .jJ! ^ 'i\jfi ^]Ud! .^;wA^)! .\^V\ ^A-^ ^?


^

_ y

^ Ml

'i^jyjj] L^J vLLaw ^J.C ..»_^-.Â/9 Aa-v» Xc L^3j,i j „^ . L^JaST-*'

j— ft^xs ûij
s_ij 3^^ ki^a». ûT .^^ é^ ^^^x.â^i jt) % jJLs-f J-^jX-fi

sg, ïj^\.]\ ^j^j^ ^^ ^mjLJI /k-L.) L*oY CUJL^ »U-Jî JLj

(1) Voy. mon Cours de langue kabi/le, page 218. — Alger,


A. JoURDAN, éditeur.
DE LANGUE ARABE 287

Notes. — ^-i^ sabeq précédent, antérieur. —


i^jjz a'rouçaj pi. ^r*i^J^ a'raïs* mariée; poupée. —
Ai.^ darga cachette. — kcsra galette. — ia:^^ »;**.^

S'khat' frapper (Dieu). — J^-ç.-^ cifa ou ij^^ çoura

forme, signalement. — X^ lebsUj ^\^ IbaSj iy^


keçoua costume, vêtement. — ^^ — mlaouen l-^

colorié. (De laoun couleur, teint.) — j^^^ msakh


sy>

métamorphoser; j^^ messakhj ^-«j ouessakh salir.


c c
XX
LE CHACAL ET LE HÉRISSON (^)

Une fois, le hérisson et le chacal firent amitié. Le premier dit


à l'autre : « Combien as-tu de ruses ?» — « J'en ai cent et la
moitié d'une, » répondit le chacal ; et il lui demanda à son tour :

« Combien as-tu de ruses? » — « La moitié d'une. » Ils


marchèrent en se promenant sur la route, jusqu'à ce qu'ils
arrivèrent à un douar, au milieu de la nuit. Ils trouvèrent un
silo, descendirent tous deux à l'intérieur et mangèrent du blé

jusqu'à ce qu'ils furent rassasiés. Le hérisson dit au chacal :

« Baisse-toi pour que je monte sur ta tête et que je regarde. »

Le chacal se baissa; le hérisson monta sur son dos, sauta et


retomba hors de l'ouverture du silo, laissant le chacal à
l'intérieur. Il lui dit : « Sauve-toi (comme tu pourras). Vois, moi
qui n'ai que la moitié d'une ruse (je me suis sauvé) ; toi qui as
cent ruses et demie, tu ne peux te tirer du milieu du silo. »

Traduction :

:>j a-X-ii) I
j ^^.J JJ \

^.dw^J j;:\V JL3 * \^^l^ --,^^^j ^^-f-^-^i »>^i ^^Lj

(l) Voy. R. Basset, Contes populaires berbères, p. 3. — Paris,


Ernest Leroux, éditeur.
288 COURS PRATIQUE

^ 3 ^^J .y^Ua^ .IjAJI ACS.UJ uLv<2)a q.XCS. ^^


^J kia_3) J la*.JaCS-^ a

-^iX*^!» J.C «.iLj fj^^i


v.^y (T*^'-'^ * ^ijij ^j^:^ij\ JLs ^ I^xa^

^^^^^3 »^ -x*«j U ^3! U! ^


^^ ^ w^cs-^ iil s^^a^jj ^=j1*^

Notes. — Ïj.]d:L khat'ra une fois; ^^—^\ ^? ï^Ja-à.

khaVraJi zman une fois par hasard. — -^*.. saqça,


aor. c-^^*^^ isaqci (pour ^^âj:^! aor. ^^fi-"*«j) inter-

roger, questionner. — 6j\jz^ jouaiah vers (pi. de 1^-=^

jiha côté). — J-s.!^ dakhel dedans, à l'intérieur. —


Jawj ouest' milieu; ^jLL^j ouest' ani intermédiaire.

FI N (^.jV^l^
TABLE
PREMIERE PARTIE
Puges

Leçon P^. — Alphabet. — lîamza, lam-alif, ta mar-


boiit'a. — Lettres isolées 1

Leçon IL — Lettres initiales 9


Leçon IIL — Lettres médiales 16

Leçon IV. — Lettres finales 20


Leçon V. — Récapitulation : lettres isolées, initiales,
médiales et finales 24
Leçon YL — Lettres pouvant être confondues dans la
prononciation 30

Leçon VII. — Voyelles brèves , voyelles longues , ta-


nouin 34
Leçon VIII. — Signes orthographiques : djezm, chadda,
ouas'la, madda 39
Leçon IX. — Syllabes et cas de la déclinaison. — Exer-
cices de lecture 43

Exercices d'écriture 65

DEUXIÈME PARTIE
Leçon X. — Article 69
Leçon XL — Genre des noms 74
Leçon XIL — Formation du féminin dans certains noms. 78
Leçon XIII. — Pluriel et duel dans les noms 82
Leçon XIV. — Noms de nombres (cardinaux ordinaux). et 89
Leçon XV. — Pronoms adjectifs démonstratifs ...
et 94
Leçon XVI. — Adjectifs. — Comparatif superlatif et . . 97
Leçon XVIL — Pronoms personnels sujets ou isolés. . . 106
Leçon XVIII. — Pronoms aflîxes compléments d'un nom. 109
Leçon XIX. — Pronoms compléments d'une pré-
affixes
position ou d'un verbe 114
.

290 TABLE
Pages.

Leoon XX. — Verbe Avoi?^ 121


Leçon XXI. — Verbe Être. —
Principaux adverbes
et expressions adverbiales de temps. 124
Leçon XXIL — Interrogation et négation ; 131
Leçon XXIII. — Pronoms relatifs, interrogatifs, indé-
finis, et leurs composés 137
Leçon XXIV. — Pronoms affixes avec des expressions
usuelles 143
Leçon XXV. — Conjugaison du verbe (aoriste, pré-
térit, radical). . . 148
Leçon XXVI. — Impératif, participes, temps composés. 159
Leçon XXVII. — Verbes irréguliers : Verbes Sourds. . 17&
Leçon XXVIII. — Verbes Concaves 184
Leçon XXIX. — Verbes Défectueux , Hamzés et Assi-
milés IQD
Leçon XXX. — Formes du verbe 216
Leçon XXXI. — Formes du nom ; ses différentes es-
pèces. — Diminutif 223
Leçon XXXII, — Les heures, lasemaine, les mois, les
fêtes, les heures de la prière, les
saisons, les 4 points cardinaux. . . 235
Leçon XXXIII. — Le Temps (phrases usuelles) 239
Leçon XXXIV. — Dialogue pf : Salutations et compli-
ments 242
Leçon XXXV. — Id. II : Lire, écrire, parler. . . 245
Leçon XXXVI. — Id. III : Manger, boire, fumer 248
Leçon XXXVII. — Id. IV : Votre nom? Votre âge? 251
Leçon XXXVIII. — Id. V : Être malade, avoir la
fièvre, etc 253
Leçon XXXIX. — Proverbes rimes 256

Thèmes arabes donnés au brevet supérieur (1888-1890) . . 263

ALGER. — TYPOGRAPHIE A. JOURDAN,


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