Dépendre Du Saint-Esprit
Dépendre Du Saint-Esprit
Dépendre Du Saint-Esprit
Matthieu 28/19 : Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du
Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Dans ce verset Jésus mentionne les 3 personnes de la trinité divine. Cela ne nous surprend
plus, habitués que nous sommes à la formulation. Toutefois interrogeons-nous sur ce que cela
implique réellement dans notre vie de chrétien né de nouveau.
Mais le St-Esprit reste souvent une entité vague plutôt qu’une personne divine réelle à
laquelle nous serions attentifs et soumis. Plus encore, beaucoup y vont de leurs propres idées,
fruit de convictions personnelles et d’une sagesse purement humaine.
Pourtant l’Esprit est bien une personne divine à part entière. La Parole lui fait plusieurs
fois référence, cf. Job 33/4a : L’Esprit de Dieu m’a créé… ; Jn 16/13 : Quand le consolateur
sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-
même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
Jésus (Jn 14/16 et 26, 15/26) l’a envoyé comme son remplaçant après son départ. Il est donc
le personnage divin spécialement présent auprès des croyants, non pas pour faire de la
figuration, mais pour agir en eux et au milieu d’eux, exactement comme Jésus le faisait avec
ses disciples.
Ce fut la 1ère des actions, le 1er Acte des apôtres que d’attendre le St-Esprit et sa puissance
avant d’entreprendre quoi que ce soit d’autre et principalement d’être ses témoins.
D’ailleurs il serait plus judicieux d’appeler le livre : les Actes du St-Esprit, au vu de toutes
les œuvres qui en dépendent directement. Cf. Ac 11/12a : L’Esprit me dit de partir avec eux…
(épisode de la conversion du païen Corneille) ; voir aussi Ac 13/2-4 (2b : Le St-Esprit dit :
Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés) ; Ac 20/22-23
(Paul conduit par l’Esprit à Rome).
De plus en plus on remplace l’Esprit par des techniques, des formations, des modes, des
gestuelles, etc. qui ne donnent guère de place à l’œuvre de l’Esprit, le laissant plus ou moins
sur la touche.
Un passage important, Ro 8/13-14 : Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par
l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits
par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
Tous ceux qui décident par eux-mêmes pour leur vie sans la soumettre entièrement à
l’Esprit ne sont donc pas fils de Dieu et ne lui appartiennent pas.
Ils sont donc encore loin de lui, dans la perdition, peut-être… Et ceci dans tous les
domaines de notre vie (travail, famille, vie affective, loisirs, dépenses, bonnes œuvres, choix
de société, etc.).
Ne pas se soumettre à Dieu est grave. Ap 2/14 en parle comme de la doctrine de Balaam en
annonçant que dans les derniers temps, les croyants –et c’est déjà le cas –préféreront adopter
une foule de pratiques libérales et mondaines, plutôt que d’obéir à Dieu.
Balaam, dans l’Ancien Testament avait été mandaté par un roi païen, avec la promesse
d’honneurs et de richesses, afin de maudire Israël.
Dieu dut lui résister (cf. Nb 22) par trois fois, suite à ses entêtements, et même si la
conséquence paraît finalement positive, il n’empêche que Dieu n’approuva pas l’attitude de
Balaam qui finit par mourir sous l’épée des Israélites (Nb 31).
Encore une fois, ne pas rechercher ni se soumettre à la volonté divine est une cause et un
risque de perdition et de mort !
Méfions-nous de nos faux raisonnements. Parfois, par exemple, nous prenons une
succession d’événements favorables (par exemple dans la recherche d’un travail ou d’un
conjoint) comme une preuve évidente de la volonté de Dieu, alors que nous n’avons même
pas prié.
En réalité nous risquons de nous trouver, non pas sur le chemin étroit de la volonté divine,
mais sur la voie large et spacieuse de l’erreur et de l’échec.
Pour être conduit par l’Esprit, il ne s’agit pas de nous fier à nos impressions fugaces et
charnelles, prétextant qu’il s’agit de directions de l’Esprit, mais de rechercher ardemment et
sérieusement la volonté divine, non pas en priant 5 mn, mais dans une intercession
conséquente, voire dans le jeûne.
Si nous ne cherchons pas à coller à la volonté divine dans nos vies, nous manquerons
souvent le but et auront bien des combats et des échecs inutiles qui, pour le moins nous
laisseront déçus et épuisés, avec toutes sortes de conséquences pour notre vie et notre santé.
Plus encore : nous savons que « manquer le but » est un sens du mot « péché ». Or l’âme
qui pêche, est celle qui mourra ! N’est-ce pas ?... (cf. Ez 18/4b).
Jacques souligne la chose 4/13-15 : À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain
nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous gagnerons !
Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain !
Car, qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui
ensuite disparaît.
Vous devriez dire, au contraire : Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela.
Un auteur chrétien (S. Collet, in : Une Église Discount) a écrit : Un chrétien qui n’est pas
soumis au Saint-Esprit est un mort vivant.
Vivant parce que son corps fonctionne encore ; mort parce que son cœur ne lui étant pas
soumis, il n’appartient pas à Dieu.
Nous nous trouvons parfois dans des épreuves qui durent et nous pouvons nous décourager,
un peu comme les Hébreux qui ne voyant pas Moïse redescendre de la montagne au bout de
40 jours, se sont impatientés et se sont fait un veau d’or.
Ils en ont subi les terribles conséquences : 3000 morts dans le camp ! En pareilles
circonstances imitons plutôt David qui, suite à la défaite de Tsiklag et alors que le peuple
parlait de le lapider, ne chercha pas à se dépêtrer de cette situation par lui-même, mais compta
sur Dieu.
Il est dit en effet, 1Sa 30/6b, qu’il reprit courage en s’appuyant sur l’Éternel, son Dieu.
Comme Jérémie acceptons d’être conduits et dirigés par Dieu en tous temps et
circonstances : Je le sais, ô Eternel ! La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir ; ce n’est
pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas.
Soyons donc des hommes et des femmes de l’Esprit, non pas par mode ou en revendiquant
notre ascendance pentecôtiste, mais parce que nous faisons à chaque instant l’effort réel de
rechercher à tout prix la volonté divine !
Réalisons aussi hélas que nos églises, de plus en plus soumises à des rituels, des
programmes et des traditions, laissent de moins en moins de place à la véritable conduite de
l’Esprit, qui ne consiste pas en des modes inédites (se mettre debout, lever les bras, danser ou
se dandiner, applaudir, le tout dans un déroulement de plus en plus professionnel avec
orchestres, groupes de louange, sonorisation, lumière et ambiance calculées, timing précis,
etc.) sous prétexte de fausse liberté de l’Esprit.
Sinon nous serons menés vers toutes sortes d’excès et de péchés comme cela se voit déjà
aujourd’hui : chrétiens se confiant dans l’astrologie et autres domaines ésotériques, ou pris par
le jeu dans l’espoir du gain, voire chrétiens sous l’emprise de tendances démoniaques. En
effet si nous ne sommes plus conduits par l’Esprit, qui prend le relais si ce n’est l’adversaire ?
Il est important de faire le point : quelle est la place du St-Esprit dans nos églises ? Et
premièrement dans nos vies ? Cf. Ag 1/5 et 7 : Ainsi parle maintenant l’Eternel des armées :
Considérez attentivement vos voies ! Ps 90/12 : Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin
que nous appliquions notre cœur à la sagesse (s. e. celle de Dieu).
Et, comme dit Paul dans Ga 5/25 : Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon
l’Esprit !
D. Branger