Manuel Pedagogique Decisions D'Investissement Et de Financement Enseignant: Hassan Sassi
Manuel Pedagogique Decisions D'Investissement Et de Financement Enseignant: Hassan Sassi
Manuel Pedagogique Decisions D'Investissement Et de Financement Enseignant: Hassan Sassi
Intitulé page
Introduction 4
SEQUENCE 1 CARACTERISTIQUES DES INVESTISSEMENTS 7
1-1 DEFINITION ET TYPOLOGIE DES INVESTISSEMENTS 7
1-2 CARACTERISTIQUES D’UN PROJET D’INVESTISSEMENT 8
1-3 EVALUATION DES FLUX LIES A UN PROJET 8
1-4 LA REALISATION ET LE CONTROLE DES INVESTISSEMENTS 9
SEQUENCE 2 ANALYSE ECONOMIQUE DES PROJETS D’INVESTISSEMENT 12
2-1 LE PARADIGME DE L'ANALYSE ECONOMIQUE 12
2-2 RAPPEL HISTORIQUE DES METHODES D'EVALUATION ECONOMIQUE 13
SEQUENCE 3 CRITERES DE SELECTION DES INVESTISSEMENTS
3-1 CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS EN AVENIR CERTAIN 17
3-2 CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS EN AVENIR INCERTAIN 18
3-3 LES INTERACTIONS DES DECISIONS D’INVESTISSEMENTS ET DE 20
FINANCEMENT
22
SEQUENCE 4 LES PRINCIPALES SOURCES DE FINANCEMENT
4-1 LE FINANCEMENT PAR FONDS PROPRES 22
4-2 LE FINANCEMENT PAR QUASI-FONDS PROPRES 24
4-3 LE FINANCEMENT PAR ENDETTEMENT 25
27
SEQUENCE 5 RISQUE, INFLATION ET RENTABILITE DES PROJETS
D’INVESTISSEMENT 27
5-1 L’UTILISATION DES DONNEES HISTORIQUES POUR EVALUER LE COUT DU 28
CAPITAL
5-2 LA GESTION DES INVESTISSEMENTS ET LE MODELE D’EQUILIBRE DES 30
ACTIFS FINANCIERS (MEDAF). 31
5-3 INFLATION ET CHOIX DES INVESTISSEMENTS
36
CONCLUSION
37
BIBLIOGRAPHIE
Dans une seconde séquence, nous aborderons l’analyse économique des projets
d’investissement en vue d’étudier les méthodes coûts / avantages. Dans cette optique
nous présenterons
- L’avant-projet
- L’appel d’offre et l’analyse des réponses
- La réalisation
- La réception et la mise en marche de l’installation.
Ces tâches doivent âtre organisées de manière optimale. Il faut donc
ordonnancer ces tâches, les planifier en respectant les règles de conduite.
Les projets s’étendant sur plusieurs mois, voire plusieurs années, il
nécessaire d’organiser le suivi et le contrôle du projet (respect des délais, de
l’ordonnancement, des coûts et de la qualité d’exécution des tâches).
c- Contrôle de gestion des investissements
Une fois l’investissement réalisé, il faut s’assurer que la rentabilité de
l’investissement qui avait été déterminée lors du choix correspond bien à la
rentabilité constatée en cours de vie du projet.
La rentabilité prévisionnelle est déterminée sur la durée de vie de
l’investissement. Le contrôle de la rentabilité a posteriori suppose qu’en
comptabilité, il soit possible d’isoler les flux d’exploitation (EBE et variation du
BFRE) du projet. Cela est possible en comptabilité analytique.
L’écart sur rentabilité peut se décomposer en un écart sur résultat (EBE), un
écart sur BFRE, un écart sur montant de l’investissement initial.
d- Le désinvestissement
Si la rentabilité effective s’avère insuffisante par rapport à la rentabilité
désirée par l’investisseur, il est possible d’envisager un désinvestissement. Cette
décision, relève de choix stratégiques car elle engage l’entreprise sur le long
terme. Ce désinvestissement représente un coût (démontage, coût d’opportunité)
mais procure aussi de nouvelles ressources qui vont permettre le désendettement
ou de nouveaux investissements dans d’autres projets (processus de destruction
créatrice). La décision de désinvestissement doit donc faire l’objet d’une analyse
avantages/coûts.
Par opposition à l’analyse financière, qui privilégie le point de vue d'un agent
économique donné, l'entrepreneur privé généralement, l'analyse économique a pour
objet d'étudier l'intérêt du projet pour la collectivité (ensemble d'agents de la
comptabilité nationale, qui ont des intérêts parfois, sinon assez souvent,
contradictoires).
Pour faire un arbitrage entre ces intérêts contradictoires, on raisonne par rapport
à un objectif central, à savoir la capacité du projet à contribuer à l'augmentation du
PIB.
b- la situation de référence
Elle permet d'évaluer les avantages supplémentaires nets, c'est à dire la différence
Ce sont des méthodes qui se sont inspirées des travaux des économistes des
anciens pays socialistes, comme :
Autrement dit, ces méthodes ont cherché à trouver les prix de référence, à
partir des modèles de l'optimisation, c'est à dire des modèles de maximisation ou de
minimisation d'une fonction objectif) compte tenu de certaines contraintes et
variables exogènes.
Un certain nombre de principes ont été avancés par ces deux auteurs anglais,
pour le calcul des prix de référence :
- Les pouvoirs publics doivent avoir comme souci principal, l'amélioration des
conditions de vie des citoyens. D'où par conséquent le premier objectif prioritaire, la
maximisation de la fonction consommation. Il faut sélectionner les projets qui
maximisent la consommation.
- Pour les biens échangeables, le calcul des coûts d'opportunité, dans un pays
donné, il doit se faire par comparaison avec les prix internationaux.
- Pour les biens non échangeables, les coûts d'opportunité doivent être faits sur
la base des prix intérieurs, à condition de les corriger, grâce à un facteur de
conversion standard FCS :
Ces auteurs travaillent avec les prix locaux pour le calcul de la rentabilité
économique d'un projet donné. Seulement pour le prix des biens importés, pour faire
face à des taux de change nationaux officiels (surévaluation de la monnaie nationale),
ils les "traduisent" en prix intérieurs à partir d'un taux de change de référence (ou prix
de référence en devise, différent du taux de change), PF, tel que
PF = ((M+ti)+(X+Sx))/M+X
Ainsi suivant cette méthode, Si PE est de 1,2 cela veut dire que le niveau des
prix locaux supérieur de 20 % aux prix internationaux. Ainsi on peut avoir une idée
du degré de protection d'une économie donnée.
Elle remonte aux années 70 (1974), et elle s'est inspirée des travaux de
Merrless et Little. Elle s'intéresse en particulier à l'impact social d'un projet
d'investissement, en particulier ses effets sur la structure des revenus.
Il faut souligner que cette méthode de calcul de la Banque Monde, est apparue
à moment historique donné (le tiers mondisme est au zénith, avec les théories de
l’impérialisme, de l'exploitation du Sud par le Nord, la constitution du groupe des 77
à l'ONU, après l'embargo pétrolier des années 73 (guerre d'octobre 1973) ex les
principales critiques dressées à l'encontre des méthodes des prix de référence peuvent
être résumées :
Il faut souligner que cette méthode ne propose pas des critères rigides,
l'appréciation du projet est laissée à la discrétion du décideur politique. Mais cela ne
veut pas dire que des critères comme la VAN ou le TRI ne sont pas utilisés pour aider
le décideur à faire des arbitrages objectifs et fondés. La méthode des prix de référence
repose sur le principe fondamental suivant : en partant d'une demande donnée à
satisfaire (exprimée en volume), on cherchera à comparer la situation économique
avec projet et la situation avant projet (situation de référence), autrement dit on
cherchera à observer les impacts du projet sur le revenu des différents agents
économiques, directement ou indirectement touchés par le projet.
- Les effets directs, c'est à dire comment la valeur ajoutée créée par le projet
réparti entre les différents agents : les ménages, l'Etat, les prêteurs, le promoteur du
projet.
Les effets secondaires, traduisent l'impact des revenus distribués par le projet
sur la demande de biens de consommation finale et par conséquent la dynamique
économique que cette nouvelle consommation va avoir sur les branches en aval,
fournissant les biens et les services nécessaires à la satisfaction de cette nouvelle
demande.
Pour l'analyse des différents effets, la méthode des effets a recours au tableau
des Entrées et Sorties (TES). D'où l'une des faiblesses de cette méthode :
- C'est une méthode qui suppose une bonne connaissance de l'état initial.
Les auteurs de cette méthode sont conscients de ces limites et faiblesses, c'est
pourquoi ils insistent sur le nécessaire dialogue et concertation entre les planificateurs
des programmes d'investissement et les décideurs politiques.
BénéficeNe tMoyen
taux de rentabilit é moyen
Investisse mentNet moyen
- Délai de récupération
La méthode consiste à calculer la durée nécessaire pour la récupération de
l’investissement initial.
C’est donc la durée à l’expiration de laquelle la somme des CAF égale le
montant de l’investissement initial. Pour un investissement ayant des CAF
constants, le délai de récupération (Pay-Back-Period) peut se calculer ainsi en
nombre d’années :
Investissement initial
Délai de récupération
CAFannuel
n n
I0 Ft t I 0 Ft t 0 avec r taux interne de rendement
t 1 1 r t 1 1 r
n
Ft
VAN I 0 avec r le coût ducapital
t 1 1 r t
- L’indice de profitabilité
Il présente l’avantage de fournir des valeurs relatives et non absolues comme
la VAN, prenant donc en compte le capital investi.
n
F
t 1 1
t
r t
IP 1
I 0
m
E ( VAN ) VAN
s 1
s * Ps
VAN E ( VAN ) * Ps
2
VAN s
s 1
Lorsqu’on compare deux projets, il faut alors choisir celui qui a l’espérance
mathématique la plus élevée et l’écart-type le plus petit.
- Critère de LAPLACE
Ce critère repose sur l’hypothèse d’équipropabilité des différents états de la
nature envisagée. On calcule alors l’espérance mathématique comme suit :
m
1
E ( VAN )
m
VAN
s 1
s
C’est donc le projet dont l’espérance mathématique est la plus élevée qui est
retenue.
- Critère de WALD (MAXIMIN)
Le critère de WALD est un critère de prudence. Pour chaque projet, on va
sélectionner la VAN minimale. Ensuite, on choisira le projet qui maximise la
VAN minimale.
- Critère de MAXIMAX
C’est un critère d’audace qui suppose l’amour du risque. Pour chaque projet, on
va sélectionner la VAN maximale. Ensuite, on choisira le projet qui maximise la
VAN maximale.
- Critère de SAVAGE
Ce critère est celui du minimum de regrets. La mise en œuvre de ce critère
comporte trois étapes :
On calcule une matrice de regrets. Le regret se définit comme la différence
entre la VAN d’un projet dans un état donné de la nature et la VAN
maximale qui aurait pu être obtenu dans cet état de la nature si on avait pris
la bonne décision.
On détermine pour chaque projet le regret maximum
On sélectionne enfin le projet qui minimise les regrets maximums.
VAN de base comprend la valeur créée par le projet si ce dernier est financé
totalement par capitaux propres
VAN de financement mesure la valeur créée par la décision de financement
relativement à une situation de référence qui serait un financement intégral
du projet par capitaux propres.
- Cas de l’emprunt
VAN emprunt = M – annuités après impôt actualisée au taux de la dette
- Cas du crédit-bail (du point de vue du bailleur)
k 1 (1 T ) L t T * DA t OA
VAN du crédit bail M
t 1 1 rcd k 1
1 rcd k
Avec : redevance credit bail
- M : le montant du crédit bail
- T le taux de l’impôt
- DA dotations aux amortissements
- OA l’option d’achat
- rd le coût du crédit bail
- Lt le loyer à la date t
Financement de l’entreprise
Résultat Net
-
+
- Dotations - Reprises
d’exploitation sur d’exploitation sur
éléments durables éléments durables
- Dotations - reprises
financières sur financières sur
éléments durables éléments durables
- Dotations non - reprises non
courantes sur courantes sur
éléments durables éléments durables
+ -
Capacité d’autofinancement
Distribution de dividendes
Autofinancement
Les décisions d’investissement nous interpellent à entreprendre les projets dont la VAN est
positive. Réciproquement, les décisions de financement doivent avoir une VAN positive.
REPONSE AFFIRMATIVE :
La vente d’un titre représenterait une bonne affaire pour l’émetteur, mais
impliquerait un investissement comportant une VAN négative pour le
souscripteur.
Peut-on tromper constamment les investisseurs en les convainquant d’acheter
des titres dont les VAN sont négatives ?
REPONSE NEGATIVE :
Les entreprises devraient supposer que le prix des titres qu’elles émettent est
équitable et que, par conséquent, leurs valeurs mobilières présentent une VAN
nulle.
La notion d’équité du prix renvoie à celle de l’efficience des marchés
financiers sans laquelle on ne peut affirmer que l’achat ou la vente de tout titre
financier au cours déterminé par le marché constitue une transaction dont la
VAN est nulle.
Deux principales questions se posent :
- QU’EST-CE ALORS QU’UN MARCHE FINANCIER ?
- QUELLE EN EST L’HYPOTHESE SOUS-JACENTE ?
5-1 EFFICIENCE DES MARCHES FINANCIERS
Un marché est dit efficient lorsque toute nouvelle information est immédiatement incorporée
dans les cours des valeurs mobilières rendant ainsi très difficile le fait de réaliser
constamment des rendements supérieurs.
La concurrence entre les analystes financiers crée un marché financier tel que les
cours reflètent à tout instant un prix d’équilibre qui incorpore toute l’information à
la portée des investisseurs à un moment précis.
Les cours des valeurs mobilières varient d’une façon aléatoire pour ainsi refléter
tout ce qui ne peut être prévu.
Forme Semi-Forte
Les cours reflètent toute l’information publiée. Cela implique que l’on ne peut obtenir
d’une façon constante des rendements supérieurs simplement en lisant les journaux, en
analysant les rapports annuels d’une société, etc.
Forme Forte
Le cours des actions reflète effectivement toute l’information accessible. Cela signifie
que l’information privilégiée est difficilement trouvée à cause de la concurrence. Le seul
fait d’intervenir sur le marché suffit à faire connaître ce type d’information.
ENONCE :
Etse N Etse E
Valeur des capitaux propres 1000 600
Valeur de la dette 0 400
Coefficient 1,25 2,08
Coût de la dette 10% 10%
Prime de risque de marché 8% 8%
Evaluer les taux de rentabilités requis par les actionnaires des deux entreprises et leurs valeurs
respectives.
1- Entreprise non endettée
ra = rf + a [rm – rf]
= 10% + 1,25 x 8%
= 20%
Le flux reçu par les actionnaires étant de 200 sur un horizon infini, les valeurs
des capitaux propres et de l’entreprise sont égales à la VA de ce flux au taux ra requis
par les actionnaires, soit :
VN = CF/ra =
200/0,2
= 1000
2- Entreprise endettée
le coefficient de sensibilité est de :
c = a(1+ D/CP) = 1,25 x 0,67 = 2,08
Evaluons le taux requis par les actionnaires de cette entreprise :
rc = rf + c [rm – rf] ou rc = ra + (ra – rd)D/CP
= 10% + 2,08 x 8% = 20% + (20% - 10%)400/600
= 26,7% = 26,7%
La prime de risque financier requise = rc – ra = 26,7% - 20% = 6,7%
La valeur des capitaux propres se retrouve en actualisant le flux reçu par les
actionnaires au taux requis rc = 26,7% :
CPE = (CF – rdD)/rc =160/26,7% = 600
CMP = rC CP + rd D
CP + D CP + D
= 26,7% x 600/(600+400) +10% x 400/(600+400)
= 20% identique à celui de l’entreprise non endetté.
ENONCE :
VERIFICATION :
Deux entreprises, l’une non endettée (N) et l’autre endettée (E) ont des actifs identiques et
sécrètent un même flux de trésorerie constant et perpétuel de 307.
Leurs données financières se présentent comme suit :
Etse N Etse E
Valeur des capitaux propres 1000 740
Valeur de la dette 0 400
Coefficient 1,25 1,7
Coût de la dette 10% 10%
Prime de risque de marché 8% 8%
Evaluons les taux de rentabilités requis par les actionnaires et leurs valeurs respectives :
1- Entreprise non endettée
ra = rf + a [rm – rf]
= 10% + 1,25 x 8%
= 20%
VN = CF(1-T) /ra =
= 200/0,2
= 1000
2- Entreprise endettée
L’endettement permet d’accroître la valeur de l’entreprise endettée par rapport à
l’entreprise non endettée de la VA des économies d’impôt sur frais financiers,
soit :
TD = 35% x 400 = 140
La valeur des capitaux propres est égale à la VA du flux perçu par les actionnaires
au taux requis de 23,4%, soit :
CP = (CF – rdD) (1-T) = 173,55/23,4% = 740
rc
Le CMP devient :
CMP = rC CP + rd(1-T) D
CP + D CP + D
CMP = 17,5%
Et
La perte de valeur entraînée par l’ouverture du capital, par rapport à une situation où le
dirigeant est l’unique propriétaire, représente un coût d’agence supporté par le
dirigeant actionnaire vendeur des titres.
L’existence des coûts d’agence liés au financement par capitaux propres
complique la détermination de la structure de financement optimale en redonnant un
avantage comparatif à l’endettement.
La relation liant la valeur d’une entreprise endettée à celle d’une entreprise non
endettée de vient en conséquence :
= D 1 - (1-T)(1- TC)
(1- Td)
Application pratique
Deux entreprises N non endettée et E endettée sécrétant un flux de trésorerie d’exploitation
constant et perpétuel de 363. Le risque systématique de l’entreprise N est de = 1,64. Les
taux d’imposition sont de : * T = 35% pour l’imposition des résultats ;
* TC = 15% pour les revenus des actionnaires ;
* Td = 30% pour l’imposition des créanciers.
Après prélèvement fiscal, le taux d’intérêt sans risque après impôt est de 7,5% et la prime de
risque de marché est de 7,6%. Le montant de la dette de l’entreprise E est de 400. Le coût de
la dette rd = 10%
Cherchons ra, VN, rC, CMP et VE en présence de la fiscalité personnelle.
1- Entreprise non endettée
Selon la relation du MEDAF ra est de :
ra = rf + a [rm – rf] = 7,5% + 1,64 x 7,6% = 20%.
Le flux reçu par les actionnaires après la double imposition est de :
CF(1-T)(1-TC) = 363 x 0,65 x 0,85 = 200 sur un horizon infini.
La valeur des capitaux propres et de l’entreprise est de :
VN = CF(1-T)(1-TC) / ra = 200/0,2 = 1000.
En raison de la fiscalité personnelle, le coût des capitaux propres diffère du
taux requis par les actionnaires :
Pour un taux requis ra = 20%, le coût des capitaux propres est de :
ra / (1-TC) soit 0,2 / 0,85 = 23,5%.
La valeur de l’entreprise se retrouve en actualisant le flux d’exploitation après
impôt de 235 au CMP de l’entreprise N :
VN = 235 / 0,235 = 1000.
= 85
* La valeur de E est de 1085 donc valeur des capitaux propres est de 685.
* Le taux de rentabilité requis par les actionnaires est de 178/685 = 26%.
* La prime de risque financier requise est de : 26% - 20% = 6%.
* Le coût des capitaux propres rC diffère du taux requis par les actionnaires.
Ajusté pour l’imposition personnelle il est de :
rC = 26% / 0,85 = 30,6%
* Le CMP s’obtient ainsi :
CMP = rC CP + rd(1-T) D
CP + D CP + D
CMP = 21,7%.
* La valeur de l’entreprise E s’obtient en actualisant le flux d’exploitation après impôt au
CMP, sur un horizon infini, soit :
235 / 21,7% = 1083
1085
Conclusion :
L’analyse précédente repose sur l’hypothèse simplificatrice que les actionnaires et les
créanciers constituent des catégories fiscales homogènes. Or, le schéma d’imposition apparaît
plus complexe dans la réalité. L’imposition dépend de la nature du revenu, dividende ou plus-
value ; les taux diffèrent selon la personnalité morale ou physique de l’assujetti et les tranches
de revenus ; le système d’imposition (retenue à la source ou prélèvement libératoire optionnel
ainsi que des abattements.
Par conséquent, les exigences des apporteurs de capitaux sont fonction de leur niveau
d’imposition.
OBJECTIF GENERAL :
Présenter la mesure du risque et le lien entre le risque couru et le rendement exige.
OBJECTIFS PARTICULIERS :
- L’utilisation des marchés financiers pour estimer le coût d’option du capital.
- La mesure du risque d’un portefeuille d’actifs.
- Définir et interpréter le coefficient bêta.
6-1 L’UTILISATION DES DONNEES HISTORIQUES POUR EVALUER LE COUT DU
CAPITAL
Soient :
– E(rm) le taux de rendement prévu pour un portefeuille de marché (c’est-à-dire
d’un indice boursier)
– E(rf) le taux de rendement sans risque (c’est-à-dire par exemple le rendement
des Bons de Trésor)
Deux questions se posent aux investisseurs :
– Investir dans un projet d’investissement ?
– Investir dans un portefeuille de marché ?
CP D
a c d
CP D CP D
Le bêta de la dette étant nulle, c s’exprime en fonction de a :
Donc :
D
c a 1
CP
Et en présence d’impôt :
D
c a1 1 T
CP
Remarque :
Quels sont les déterminants du bêta d’exploitation ?
Le risque d’exploitation d’une entreprise traduit les fluctuations de sa rentabilité
d’exploitation. Il dépend :
- De la volatilité du niveau d’activité ;
- De la structure des charges.
Les flux monétaires que génère tout actif productif comprennent les produits d’exploitation,
les frais fixes et les frais variables :
FLUX MONETAIRES = PRODUITS - FRAIS FIXE - FRAIS VARIABLES
Ou pour simplifier :
CASH FLOW = CHIFFRE D’AFFAIRES - FRAIS FIXES –FRAIS VARIABLES
Or, le bêta des frais fixes est nul par définition et le bêta du chiffre d’affaires est égal au bêta
des frais variables car ces derniers sont supposés être parfaitement corrélés à l’activité.
On peut donc écrire :
Combien donc représente une somme de 1000 DH1 par rapport au pouvoir d’achat
véritable ?
Pouvoir d’achat de 1000 DH1 = nombre de DH0 comportant le même pouvoir
d’achat.
= 1000/1,07 = 934,58DH0
Ainsi, la rémunération réelle des bons de Trésor est la suivante :
Investi en DH courants Paiement en Dh de Résultat
DH0 la période 1 DH1
917,43 934,58 Taux de rendement réel est de 1,87%
Dans le cas de la VAN, la logique exige alors qu’on actualise les flux monétaires
nominaux à un taux nominal et les flux monétaires réels à un taux réel.
On a : 1 + taux d’intérêt nominal = 1 + taux d’inflation prévu x 1 + taux d’intérêt réel
Bibliographie
Application N°1
L’entreprise Gama examine un projet d’investissement d’un million de dhs. Ce projet
a une durée de vie de 4 ans et sa valeur résiduelle sera nulle au terme de la 4ième année.
Les prévisions des cash flows suivants :
Année 1 2 3 4
Cash-flows 400.000 300.000 200.000 400.000
On vous demande de calculer la VAN de ce projet au taux de 15%.
Application N°2
L’entreprise X doit réaliser une nouvelle unité de production et a le choix entre deux
équipements : A et B. les montants des 2 investissements sont respectivement de 1,2 millions
et de 1,5 millions de dhs. Les cash-flows prévisionnels sont résumés dans le tableau suivant :
En milliers de dh Année 1 Année 2 Année 3
Projet A 500 605 500
Projet B 896 400 500
Calculer la VAN et l’indice de profitabilité de ce projet.
Application N°3
L’entreprise GHISLAINE se propose de réaliser le projet d’investissement consistant à se
lancer dans un processus de fabrication nouveau nécessitant :
- Une machine d’un coût de 2 millions de dhs, amortissable linéairement en 5 ans. Sa valeur
de revente est considérée comme nulle au bout de cette période ;
- Une production s’étalant sur 5 ans et donnant lieu aux prévisions suivantes :
Frais fixes d’exploitation autres que 180.000 100.000 110.000 135.000 200.000
l’amortissement (b)
42 42 40 40 38
Taux d’imposition sur les sociétés en %
(a) Essentiellement coût de main-d’œuvre direct et matières premières
(b) Ils comprennent le loyer, les dépenses d’énergie et d’assurance additionnels, etc. la
première année ils comprennent les frais de formation du personnel
1- On demande d’évaluer les flux nets prévisionnels de l’investissement en sachant que
la variation du besoin en fonds de roulement est égale à 15% de l’augmentation du
chiffre d’affaires.
- Conditions d’exploitation :
Amortissement sur 5ans, l’entreprise choisit le linéaire.
Ventes hors taxes mensuelles = 600.000DHHT pendant 4 ans puis
450.000DHHT pour la dernière année.
Achat et consommation = 400.000DHHT par mois, sauf le premier mois où
les achats sont de 800.000DHHT pour constituer un stock de
400.000DHHT et le dernier mois où ce stock est consommé.
Conditions de règlement :
Ventes et achats : un mois (sauf pour les ventes du dernier mois qui sont
encaissées comptant).
Cession : à la fin des 5 ans pour 1.800.000DHHT (règlement comptant).
L’entreprise peut financer le projet A à hauteur de 80% par emprunt ou à hauteur de 100% par
crédit – bail au taux unique de 10%.
L’emprunt est remboursable en 5 annuités constantes la première payable au bout d’un an.
Les modalités du crédit bail sont les suivantes :
Travail à faire :
1ière partie :
Evaluer la rentabilité économique de cet investissement en :
- Déterminant les flux nets de trésorerie par la méthode de la CAF et par la méthode
des encaissements / décaissements ;
- Calculant la VAN et l’indice de profitabilité de ce projet e.
2ième partie :
Choisir le mode de financement qui rentabilise la valeur de l’entreprise :
- En calculant la VAN ajustée directement ;
- En calculant la VAN de base puis la VAN de l’emprunt et du crédit – bail et la
VAN ajustée de ces deux modes de financement. Conclure.
N.B : on retiendra un taux d’actualisation de 10%.