2009tour1002 0 0
2009tour1002 0 0
2009tour1002 0 0
DE TOURS
THÈSE
présentée par
Aurore INGARAO
RAPPORTEURS :
M. Marc FILSER Professeur à l’Université de Bourgogne
M. Richard LADWEIN Professeur à l’Université de Lille I
JURY :
M. Pierre DESMET Professeur à l’Université de Paris-IX
M. Marc FILSER Professeur à l’Université de Bourgogne
Mme Véronique des GARETS D’ARS Professeur à l’Université de Tours
M. Richard LADWEIN Professeur à l’Université de Lille I
A mes grands-parents,
Pour mes parents.
REMERCIEMENTS
Nombreuses sont les personnes qui ont contribué, chacune à leur manière, à
l’aboutissement de ce travail. C’est un honneur pour moi de les en remercier dans les
quelques lignes qui suivent.
Je suis reconnaissante à MM. les professeurs Marc Filser et Richard Ladwein qui
me font l’honneur d’évaluer cette thèse. Je tiens également à remercier M. le professeur
Pierre Desmet et Mme le professeur Véronique des Garets d’Ars pour avoir accepté de
faire partie de ce jury.
Un merci tout particulier à Karima Bouaiss et Yohan Bernard, qui m’ont permis
de collecter très rapidement mes données.
Pour avoir partagé avec eux mes joies et mes doutes de doctorant, je tiens à
adresser mes remerciements aux actuels doctorants du Cermat, particulièrement à Amélie,
Arnaud, Denis, Jeanne et Sylvie.
Je tiens à consacrer ces dernières lignes à mes proches. Pour leur présence et leur
joie de vivre, si précieuses, je remercie Amélie, Caroline et Marine. Merci à Mathieu, qui
m’a accompagné, entre autres, dans l’apprentissage de la persévérance. Mes plus tendres
pensées s’adressent à mes parents : ce travail est le fruit de l’Amour et de la confiance sans
faille qu’ils me témoignent depuis toujours.
-1-
Sommaire
Sommaire
Remerciements .......................................................................................................................... 1
Sommaire ................................................................................................................................... 2
Liste des Tableaux..................................................................................................................... 3
Liste des Figures ........................................................................................................................ 7
Introduction générale................................................................................................................ 9
Chapitre I Le consommateur face aux stratégies d’extension ........................................... 25
I. Les stratégies d’extension : Mise en scène de la marque et de l’enseigne.......................................... 26
II. Les connaissances du consommateur ................................................................................................ 37
III. Les enjeux des stratégies d’extension............................................................................................... 55
Chapitre II Le prix attendu d’un nouveau couple marque-enseigne : réflexion autour du
prix de référence...................................................................................................................... 67
I. La notion de prix et sa perception par le consommateur..................................................................... 68
II. Le prix de référence ........................................................................................................................... 79
III. Proposition d’un cadre d’analyse du prix attendu par le consommateur dans un contexte
d’extension du circuit de distribution : la théorie des frames............................................................... 110
Chapitre III La modélisation et les hypothèses de la recherche ...................................... 124
I. La marque et l’enseigne : deux concepts proches au cœur de la problématique............................... 125
II. Les hypothèses de la recherche........................................................................................................ 141
Chapitre IV Le choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests.................................... 168
I. L’étude exploratoire auprès des consommateurs : une première confrontation du cadre théorique au
terrain ................................................................................................................................................... 169
II. Les Pré-tests..................................................................................................................................... 187
Chapitre V Développement des échelles et expérimentation ............................................ 205
I. Le design et le choix des instruments de mesures............................................................................. 206
II. L’analyse et l’épuration des échelles de mesure.............................................................................. 233
III. Méthode d’analyse des données pour la validation des hypothèses............................................... 250
Chapitre VI Résultats de la recherche et discussion......................................................... 262
I. L’influence de la marque et de l’enseigne sur le PACME................................................................ 263
II. L’influence des autres variables sur le PACME.............................................................................. 300
III. Test du modèle par des régressions multiples ................................................................................ 313
IV. L’interprétation des résultats.......................................................................................................... 317
Conclusion générale .............................................................................................................. 340
Bibliographie.......................................................................................................................... 350
Table des matières ................................................................................................................. 369
Liste des annexes ................................................................................................................... 374
-2-
Liste des tableaux
Chapitre II. Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion autour du prix
de référence
-3-
Liste des tableaux
-4-
Liste des tableaux
Tableau 5.46 : Valeur du t à considérer lorsque les échantillons sont indépendants ............. 251
Tableau 5.47 : R² minimum statistiquement significatif........................................................ 255
Tableau 5.48 : Indices d’estimation de la qualité du modèle ................................................. 255
Tableau 5.49 : Indices d’estimation de la qualité du modèle ................................................. 257
Tableau 5.50 : Méthodes employées pour valider les hypothèses ......................................... 258
-5-
Liste des tableaux
Tableau 6.38 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et
le PACME – Marque familière Nike...................................................................................... 303
Tableau 6.39 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et
le PACME – Marque familière Puma .................................................................................... 303
Tableau 6.40 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et
le PACME – Marque non familière S.Tacchini ..................................................................... 303
Tableau 6.41 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et
le PACME – Marque non familière N.Balance...................................................................... 304
Tableau 6.42 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * image de marque
et le PACME .......................................................................................................................... 304
Tableau 6.43 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * image de marque
et le PACME .......................................................................................................................... 305
Tableau 6.44 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque*capital-enseigne
et le PACME .......................................................................................................................... 307
Tableau 6.45 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * image de
l’enseigne et le PACME......................................................................................................... 308
Tableau 6.46 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque*typicalité marque
et le PACME .......................................................................................................................... 310
Tableau 6.47 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque*typicalité
enseigne et le PACME ........................................................................................................... 310
Tableau 6.48 : Test t pour échantillons indépendants de la familiarité à la marque - Scénarii de
PACME : extension de distribution de marques prestigieuses et fonctionnelles d’enseignes
spécialisées vers des enseignes non spécialisées.................................................................... 312
Tableau 6.49 : Régression multiple – influence de la marque sur le PACME....................... 313
Tableau 6.50 : Régression multiple – influence de l’enseigne sur le PACME ...................... 314
Tableau 6.51 : Régression multiple sur l’ensemble du modèle.............................................. 315
Tableau 6.52 : Prix attendu du couple marque-enseigne PACME en € ................................. 318
Tableau 6.53 : Synthèse des variables influençant le niveau du PACME par CME.............. 337
Tableau 6. 54: Récapitulatif des résultats des hypothèses ..................................................... 338
-6-
Liste des figures
Chapitre II. Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion autour du prix
de référence
-7-
Liste des figures
-8-
Introduction générale
Introduction générale
-9-
Introduction générale
Aussi, dans le but de satisfaire les objectifs marketing de la marque, les producteurs
retiennent, sur certains critères, un nombre de points de vente précis pour distribuer leur
marque. Par exemple, lorsque la cible de marché de la marque est étroite et que le
positionnement recherché est haut de gamme, les producteurs adoptent souvent un circuit de
distribution sélectif. En effet, le positionnement est également lié au choix d’un circuit de
distribution (Filser et al., 2001 ; Benoun et Héliès-Hassid, 2003). Ainsi, la sélection des
enseignes pouvant distribuer les marques se révèle stratégique.
L’enseigne s’est développée au fil du temps et tend à devenir une marque à part
entière. En effet, les recherches sur l’enseigne conduisent à considérer que cette dernière
remplit des fonctions similaires à la marque auprès du consommateur (Kapferer et Laurent,
1983). En ce sens, l’enseigne se voit exercer un rôle important dans les pratiques
managériales.
Depuis une quarantaine d’années, il apparaît que l’une des tendances essentielles de
la pratique managériale consiste en la prise en compte de l’importance stratégique de la
fonction distribution dans la gestion des entreprises industrielles et de services (Filser et al.,
2001). Dupuis (2002) considère que la création d’une formule de vente (grands magasins,
hypermarché, vente à distance, etc.) ne suffit plus à définir une stratégie d’enseigne
puisqu’elle peut rapidement être imitée. L’hypermarché, par exemple, est une formule de
vente introduite par Carrefour et copiée par ses challengers.
- 10 -
Introduction générale
Le choix d’un circuit de distribution est contraint d’être en adéquation avec les
objectifs poursuivis par le producteur. La sélection de la politique de distribution représente,
tout d’abord pour la marque, un outil de positionnement sur le marché. Elle lui permet de se
différencier de ses concurrents, mais également de mieux répondre aux attentes du
consommateur. De plus, le positionnement de la marque sur le marché est renforcé par le
circuit de distribution, en améliorant sa position dans l’esprit du consommateur et en la
différenciant de ses concurrents. Le circuit de distribution est un enjeu pour le positionnement
de la marque. En effet, la présence de cette dernière dans l’assortiment du distributeur
représente un élément important du positionnement de l’enseigne.
- 11 -
Introduction générale
Dans ce contexte, la question soulevée par Filser et al. (2001) prend tout son sens :
« Peut-on commercialiser sans risque un produit haut de gamme dans un supermarché ?». En
effet, de nombreuses marques sont séduites par diverses formules de vente. En ce sens, les
marques de luxe investissent une nouvelle formule de vente par l’intermédiaire du e-
commerce. C’est ainsi que Gucci, Hermès ou encore Boucheron sont présentes sur Internet et
touchent « une nouvelle clientèle trop éloignée de nos boutiques ou trop intimidée par elles »
(J.-C. Bédos, chez Boucheron)1.
Dans une autre dimension, « en 2004, très endettée, l’entreprise [Levi’s] veut à tout
prix faire référencer en ‘mass market’2 sa nouvelle ‘marque discount3, Levi Strauss
Signature’. Car la marque, avec un chiffre d’affaires en baisse de 46 % depuis 1996, doit
recruter de nouveaux consommateurs »4. Si des marques haut de gamme, voire de luxe,
n’hésitent pas à vendre leurs produits dans des enseignes grand public, cette pratique peut être
discutée compte tenu de la perception de la marque développée par les consommateurs. Les
limites du développement commercial face à l’importance de la marque sont alors mises en
évidence.
1
Les Echos, septembre 2008, série limitée n°66, p.39
2
Il s’agit d’un marché de masse se caractérisant notamment par un volume d’activité très important.
3
Marque dont les prix proposés sont considérés comme bas.
4
Garnier J., Les Hypers au secours de Levi Straus, LSA, n°1835, novembre 2003, in Lewi G. (2005), Branding
Management, La marque, de l’idée à l’action, Pearson Education, Paris, p. 56.
- 12 -
Introduction générale
différentes stratégies de distribution et d’extension afin d’être toujours plus visibles sur le
marché. L’extension de gamme contribue à présenter une nouvelle référence sur un marché où
la marque est déjà présente. L’extension de marque, quant à elle, consiste à commercialiser
une nouvelle catégorie de produits sous le nom d’une marque déjà existante. Enfin,
l’extension du circuit de distribution repose sur la commercialisation de la marque dans une
ou plusieurs formules de vente jusqu’alors inexploitées par celle-ci. Ainsi, Fauchon a investi
la grande distribution en proposant des produits identiques à ceux vendus dans les épiceries
fines. Il s’agit alors d’une extension du circuit de distribution.
Si le but principal des producteurs est d’accroître les ventes, les consommateurs se
trouvent face à des marques inhabituelles dans les enseignes qu’ils fréquentent. Il en est ainsi
des marques de luxe ou haut de gamme qui n’hésitent pas à créer des gammes moins chères,
adaptées à des clients moins aisés. Certaines marques s’associent même avec des enseignes de
grande distribution spécialisées dans le textile pour lancer des gammes spécifiques et
éphémères et ce, afin d’augmenter les ventes et d’élargir la clientèle (Aaker, 1997 ; Silverstein
et Fiske, 2003). C’est le cas, notamment, des collections H&M signées Karl Lagerfeld5, Stella
Mc Cartney, Victor & Rolf ou encore Roberto Cavalli. Les analystes anglo-saxons parlent de
« Masstige »6 pour qualifier le fait qu’une marque de prestige s’adresse à un plus grand
nombre de consommateurs (Danziger, 2005). Il s’agit d’un moyen de démocratiser les
marques de luxe. On se rapproche ici de la tendance du « cheap and chic 7» qui consiste à
proposer des produits ou des services à bas prix, mais en veillant à la qualité ou au design.
5
Cette collection spécifique est griffée « Lagerfeld for H and M ». Par exemple, pour une robe, le prix affiché
est de 99 €.
6
Les produits « Masstige » caractérisent les produits plus chers que les premiers prix de leur catégorie distribués
dans les circuits de grande distribution, mais moins chers que les produits de luxe ou semi-luxe. Masstige est la
contraction de « Mass » et « Prestige ».
7
Le « beau, pas cher »
- 13 -
Introduction générale
Cette recherche sur la perception des stratégies d’extension par les consommateurs
adopte plus particulièrement l’approche du prix de référence (Monroe, 1979 ; Zollinger,
1993). Ce dernier incarne un standard de référence que le consommateur utilise pour évaluer
comparativement les prix d’un produit proposé par les distributeurs. Deux prix de référence
peuvent intervenir. Le prix de référence externe représente le prix d’un produit alternatif ou
- 14 -
Introduction générale
un prix barré et le prix de référence interne prend en compte des prix auxquels le
consommateur a été précédemment exposé ou encore un objectif de prix qu’il souhaite trouver
sur le marché. Face aux stratégies utilisées par les entreprises pour distribuer leur marque, la
recherche proposée traite du prix de référence en tant qu’objectif de prix à trouver sur le
marché pour le consommateur.
- 15 -
Introduction générale
LA PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
Face à une même marque qui se trouve dans deux ou plusieurs enseignes, il importe
de s’interroger sur le lien que le consommateur établit entre ces enseignes du fait de la
présence de la marque commune. Plus précisément, compte tenu de la prédominance de la
marque et, par analogie, de l’enseigne, comme fournisseur d’informations dans une situation
nouvelle, il s’agit de se questionner sur l’influence de la marque et de l’enseigne sur le prix
attendu d’une marque dans différentes enseignes.
Quel prix attendent les consommateurs de ces marques haut de gamme, voire de
luxe, désormais distribuées dans des enseignes grand public ?
Quelles sont les influences respectives de la marque et de l’enseigne sur le prix attendu
du couple marque-enseigne par le consommateur dans le contexte d’une extension du
circuit de distribution ?
L’objectif de cette recherche est de déterminer à quel prix sont évalués les nouveaux
couples marque-enseigne (CME) issus respectivement de l’extension du circuit de distribution
du producteur et de l’extension de l’assortiment du distributeur.
D’un point de vue théorique, la majorité des études sur les stratégies d’extension
concerne les extensions de marque. Or, les résultats d’une étude de Lee et al. (1996) exposent
que les processus d’évaluation du consommateur pour une extension de gamme et pour une
extension de marque peuvent être tout à fait différents. Si les recherches sur l’extension de
- 16 -
Introduction générale
marque sont nombreuses (Seltene, 2005), en revanche, les travaux sur l’extension du circuit
de distribution se développent, mais de façon plus discrète. En effet, peu d’études se
préoccupent de la stratégie d’extension du circuit de distribution et celles réalisées se
focalisent sur la performance et l’intention d’achat de ces extensions (Huvé-Nabec, 2001),
suggérant ainsi d’approfondir la connaissance des nouveaux couples marque-enseigne auprès
des consommateurs.
Les études réalisant un lien entre les stratégies d’extension et le prix portent
principalement sur la stratégie d’extension de marque et s’intéressent aux effets retour de
l’extension sur le prix de la marque-mère. Une majeure partie de ces recherches traite alors
des effets du prix sur le produit d’extension (Dodds et Romeo, 1991 ; Romeo et Dodds, 1996 ;
Taylor, 2002 ; Taylor et Bearden, 2002 ; Jun et al., 2003 ; 2005). Le prix comptant parmi les
attributs extrinsèques les plus importants du produit, Dib (2006) considère, dans un contexte
d’extension de marque, l’influence du prix sur la marque-mère.
- 17 -
Introduction générale
D’un point de vue managérial, producteurs et distributeurs sont intéressés par les
problématiques liées aux stratégies d’extension, ces dernières présentant des enjeux
importants. Particulièrement, l’évaluation d’une marque préoccupe les producteurs de
marques prestigieuses qui trouvent une opportunité dans les « réservoirs » de clientèle de la
grande distribution (Aaker, 1996 ; 1997 ; Michel et Salha, 2005). Les distributeurs, quant à
eux, se soucient de la perception de leur enseigne développée par les consommateurs. En
outre, dans le but d’en véhiculer une représentation attractive, leur slogan clame « une vie
moins chère » ou encore « des prix plus bas ».
Martinez et Chernatony (de) (2004) montrent que, dans le cas d’une marque leader
(Nike), une extension considérée comme non similaire (un appareil photo) n’engendre pas
d’effet significatif sur l’image de marque générale. L’enjeu, tant pour les producteurs que
pour les distributeurs, est de lancer un nouveau produit, sans rapport avec les produits
typiques de l’entreprise, pouvant entraîner un effet négatif sur la perception de l’image de la
marque du produit auprès des consommateurs. Si la formule de vente n’est pas similaire à
celle dans laquelle le produit est vendu à l’origine, obtient-on la même réponse ?
- 18 -
Introduction générale
Les responsables marketing se soucient des effets des stratégies d’extension. Avant
de mettre en place toute extension, il semble ainsi opportun d’évaluer le prix que les
consommateurs attendent de tout nouveau couple marque-enseigne. Notamment, dans le cas
d’une extension de marque, l’introduction d’une extension à prix élevé ou bas, dans une
catégorie de produits loin de la catégorie originelle de la marque semble peu susceptible
d’influencer la marque-mère (Dib, 2006). Cette constatation justifie que les responsables
marketing introduisent de nouveaux produits sous forme d’extension de marque afin de
bénéficier de l’image de celles-ci et ce, quel que soit le niveau du prix de ces produits au
moment de leur introduction. Cependant, les prix des extensions similaires aux produits
originels paraissent avoir un impact positif faible sur les marques-mères. Ainsi, concernant les
extensions dans des catégories similaires, les prix sont fixés et gérés avec précaution (Dib,
2006). Mais comment le consommateur perçoit-il réellement ces offres ? Quel prix attend-il
de ces marques jusqu’alors réservées à des enseignes spécialisées et qu’il peut désormais
acquérir dans des enseignes non spécialisées ?
- 19 -
Introduction générale
prix sont précisées et la théorie des frames est proposée en tant que cadre d’analyse des
attentes de prix d’une couple marque-enseigne par le consommateur dans ce contexte
d’extension du circuit de distribution.
Après cette première partie, une seconde partie permet de tester le corps
d’hypothèses soulevé. Pour ce faire, une étude exploratoire qualitative est réalisée au cours du
chapitre IV et s’intéresse aux parfums et aux cosmétiques. L’intérêt de la problématique de la
recherche est vérifié et conduit à proposer une typologie des consommateurs en fonction de
leurs attentes et du choix des couples marque-enseigne qu’ils réalisent. A l’issue d’une série
de prétests, les chaussures de sport sont retenues comme catégorie de produits, puis des
marques prestigieuses et des marques fonctionnelles ainsi que des enseignes spécialisées et
non spécialisées dans cette catégorie de produits.
Une fois les données collectées, il est possible, au cours du chapitre VI, de tester les
hypothèses soulevées. Sont ainsi considérées l’influence exercée par les caractéristiques de la
marque et de l’enseigne sur le PACME, mais également la relation perceptuelle
marque/enseigne. Les autres variables de l’étude sont ensuite prises en compte, telles que
l’implication dans la catégorie de produit ou encore la familiarité. Le modèle de recherche est
également évalué dans sa globalité, conduisant alors à présenter et à discuter les résultats.
- 20 -
Introduction Générale
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR FACE AUX STRATEGIES
DE DISTRIBUTION DES ACTEURS DU MARCHE
Chapitre I
Le consommateur face aux stratégies d’extension
Chapitre II
Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion autour du
Prix de Référence
Chapitre III
Modélisation de la démarche de recherche et développement des
hypothèses
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET DE L’ENSEIGNE SUR LE
PRIX ATTENDU PAR LE CONSOMMATEUR D’UN COUPLE MARQUE-
ENSEIGNE
Chapitre IV
Le choix du terrain
Chapitre V
Développement des échelles et expérimentation
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
- 21 -
Partie I : Introduction
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR
FACE AUX STRATEGIES DE DISTRIBUTION
DES ACTEURS DU MARCHE
- 22 -
Partie I : Introduction
Partie I – Introduction
Le second chapitre traite Prix Attendu des Couples Marque-Enseigne par les
consommateurs. Plus particulièrement, la connaissance et la perception des prix par le
consommateur sont abordées. Un cadre d’analyse du prix attendu par les consommateurs dans
le contexte d’une extension du circuit de distribution est précisé : il s’agit de la théorie des
frames.
- 23 -
Partie I – Chapitre I : Le prix attendu des consommateurs face aux stratégies d’extension
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR FACE AUX STRATEGIES
DE DISTRIBUTION DES ACTEURS DU MARCHE
Chapitre I
Le consommateur face aux stratégies d’extension
Chapitre II
Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion autour du
Prix de Référence
Chapitre III
Modélisation de la démarche de recherche et développement des
hypothèses
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET DE L’ENSEIGNE SUR LE
PRIX ATTENDU PAR LE CONSOMMATEUR D’UN COUPLE MARQUE-
ENSEIGNE
Chapitre IV
Le choix du terrain
Chapitre V
Développement des échelles et expérimentation
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
- 24 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Chapitre I
Le consommateur face aux stratégies
d’extension
8
Papin S. (2007), « La pub télé pour les hypermarchés», 60 Millions de consommateurs, janvier, n°412.
- 25 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 26 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Fonction du produit
Identique Complément de gamme Extension de gamme
Différente Extension de gamme Extension de marque
9
Research International dans « Etendre dans marque, un pari souvent gagnant », Les Echos, 7 décembre 2004.
- 27 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Définition Exemples
Vers le bas : utilisation d’une marque existante La marque de haute couture Kenzo
Extension de pour introduire, dans une même catégorie de complète son offre en proposant des
gamme produits, un produit de nature ou de fonction vêtements prêt-à-porter sous la
verticale différente, avec des niveaux de qualité et de prix marque Kenzo Jungle 60 % moins
significativement plus faibles. cher que la marque Kenzo Paris.
- 28 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
L’entreprise qui met en place une stratégie d’extension verticale vers le haut cherche
à introduire sa marque sur de nouveaux segments à plus forte marge. Dans ce cas, le produit
voit la qualité de ses caractéristiques s’améliorer. Le prix du produit augmente alors
significativement par rapport à la gamme de prix existante de la marque (Kim et Lavack,
1996). L’augmentation du prix représente une plus grande qualité, une valeur ajoutée, par
rapport aux autres produits de la gamme. Pour atteindre de nouveaux consommateurs et créer
de nouvelles occasions d’achat, les marques cherchent à « monter » en gamme. Les nouveaux
marchés sont généralement orientés vers une cible restreinte. Une expérimentation, menée par
10
Michel et Salha (2005) donnent l’exemple des Coca-Cola, Coca-Cola Light, Coca-Cola Lemon, etc. qui ont un
prix et un niveau de qualité similaires mais qui varient sur d’autres attributs (le goût).
- 29 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Kirmani et al. (1997), révèle que les acheteurs d’une marque (Calvin Klein et BMW) évaluent
plus favorablement son extension vers le haut que les non-acheteurs. Ces résultats révèlent
donc que les extensions verticales vers le haut représentent un moyen d’élargir la cible des
marques mais également un moyen de fidéliser les acheteurs actuels.
L’entreprise qui utilise une extension de gamme verticale tente d’introduire, à partir
d’une marque existante, dans une même catégorie de produits, un produit de nature ou de
fonction différente, qui s’appuie sur des niveaux de qualité et de prix significativement plus
faibles.
- 30 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Le producteur adopte alors une stratégie de distribution qui peut être qualifiée
d’intensive, de sélective ou d’exclusive (Filser et al., 2001) :
- 31 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- des contraintes légales (des canaux obligatoires pour certains produits ; des
dispositions générales obligatoirement applicables à toutes les formules de vente,
etc.),
- 32 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
La législation européenne définit les critères pouvant être utilisés pour justifier d’une
distribution sélective. Ces critères sont relatifs à la bonne commercialisation des produits. La
Commission Européenne précise ainsi que « la limitation du nombre de revendeurs
agréés…dépend de critères de sélection liés tout d’abord à la nature du produit », lorsque la
distribution sélective constitue « une exigence légitime eu égard à la nature du produit
concerné afin d’en préserver la qualité et d’en assurer le bon usage ». Elle doit alors être
appliquée de manière « non discriminatoire » et lorsque « les critères définis ne vont pas au-
delà de ce qui est nécessaire.»
11
Comm. CE, 13 décembre 1974
12
Cass. Crim., 13 juillet 1961
13
Comm. CE, 10 juillet 1985
14
Comm. CE, 18 avril 1984
15
Paris, 11 octobre 2000 et 24 novembre 2000
16
Comm. CE, 16 décembre 1991
- 33 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 34 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Producteur Distributeur
(Extension de (Extension de
circuit de l’assortiment de
distribution) Nouveau Couple Marque-Enseigne marques)
Consommateur
(Nouvelle possibilité d’achat)
- 35 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- Des objectifs poursuivis par les managers, tels que l’augmentation des ventes,
l’élargissement de la clientèle et la communication.
- 36 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 37 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
choix détermine et influence son processus de décision (Bettman et Sujan, 1987 ; Park et al.,
1989 ; Warlop et Ratneskwar, 1993). Les expériences attachées au produit et à l’origine de la
familiarité sont diverses (Alba et Hutchinson, 1987 ; Mooy et Robben, 1998 ; Ladwein,
1999) :
- l’achat répété,
- l’exposition à la publicité,
- la recherche d’informations,
- l’utilisation du produit,
- 38 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 39 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Ce premier modèle est résumé par Ladwein (1999) dans la figure 1.2.
17
La taxinomie se rapporte à la science de la classification.
- 40 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Vêtement
- 41 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Douceur
Poire
Dessert
Fruit
Pomme
Manger
Table
Parallèlement à ces deux modèles, Barsalou (1983) souligne qu’il existe des
catégories naturelles (ou taxinomiques), obéissant à l’organisation hiérarchique, et des
catégories « ad hoc », dont la structure tend à s’approcher des réseaux, regroupant des
éléments issus de différentes catégories naturelles mais répondant à un même but. Les
membres de ces catégories trouvent dans la satisfaction d’un même but de consommation un
point commun, mais ne partagent pas nécessairement des caractéristiques physiques. Les
éléments similaires ainsi que les connaissances leur étant associées sont regroupés dans les
catégories cognitives. L’effet principal de ces regroupements est de simplifier la façon dont
les informations sont organisées et stockées en mémoire (Alba et Chattopadhyay, 1985 ;
Ladwein, 1993).
- 42 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 43 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
18
La notion de catégorie sémantique naturelle est apparue dans les travaux de psychologie d’Eleonor Rosch au
début des années 1970. Par la suite, diverses directions orientent l’évolution de cette notion et, notamment,
permettent l’élaboration de la théorie des processus psychologiques de catégorisation, aboutissant à l’émergence
des concepts de prototype et de typicalité (Dubois et Resche-Rigon, 1995).
19
Les travaux de Bruner (1957) sont cités par Brée et Derbaix (2000)
- 44 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
La La La Le modèle
généralisation catégorisation catégorisation multi-
holistique analytique attributs
Transfert de
l’attitude Comparaison Comparaison Evaluation de
envers le de l’extension des attributs l’extension de
produit et de la marque entre marque sans
d’origine à selon les l’extension et références à la
l’ensemble des concepts de la marque marque
produits similarité, fit et
typicalité
- 45 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Afin de simplifier une réalité de plus en plus complexe, l’individu fabrique des
catégories ou structures. Chaque catégorie est constituée d’éléments différents, ces derniers
étant associés. Plusieurs étapes du processus de décision permettent aux individus de
catégoriser un produit (Bruner, 1957) :
- La catégorisation primitive ou premier contact avec un événement qui n’a pas encore
de signification précise pour l’individu ;
- 46 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Par analogie, si le consommateur est confronté à une marque existante dans une
nouvelle formule de vente, il s’agit de déterminer à quelle catégorie la formule de vente doit
être ajoutée, puis, spécifier les bénéfices de cette formule par rapport aux formules de vente
déjà considérées. La catégorisation apparaît ainsi comme un processus de simplification
permettant au consommateur d’étudier plus facilement un système plutôt qu’une somme
d’éléments disparates.
- 47 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
LA NATURE DE LA CATEGORISATION
LA SIMILARITE
Le concept de similarité est défini comme « une fonction positive des attributs
communs de deux objets A et B et négative de leurs caractéristiques distinctives. La similarité
est fondée sur la représentation cognitive d’objets comme ensemble d’attributs » (Tversky,
1977).
- 48 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
dans un but de formation d’une catégorie cognitive, les instances présentant le plus de
caractéristiques communes et le moins de caractéristiques distinctives sont regroupées par les
individus.
LA SUBSTITUABILITE
LA COMPLEMENTARITE
2.2.4. La typicalité
- 49 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- L’ensemble inerte, qui comprend les marques pour lesquelles l’individu n’a pas
encore d’impression,
- L’ensemble inepte, qui est constitué des marques rejetées par le consommateur.
- 50 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Selon Mervis et Rosch (1981), la catégorisation est une activité cognitive regroupant
des objets ou des événements non identiques dans des catégories, une catégorie cognitive
étant un ensemble d’objets considérés comme équivalents par l’individu. Dès lors, les
catégories cognitives ne facilitent pas seulement le stockage et l’organisation des
connaissances en mémoire, elles jouent aussi un rôle essentiel dans le processus d’évaluation
des objets. En effet, l’organisation catégorielle des connaissances réduit la complexité de
- 51 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
l’information à laquelle l’individu est confronté et, ainsi, améliore l’efficience du traitement
de l’information (Cohen et Basu, 1987).
- 52 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 53 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Ces trois remarques soulignent que, si certains membres d’une catégorie sont
considérés comme « appartenant plus » à leur catégorie, les membres d’une catégorie ne sont
pas tous équivalents, renvoyant alors au concept de typicalité. Ce dernier permet de
positionner tous les éléments de la catégorie les uns par rapport aux autres selon leur capacité
à représenter la catégorie (Rosch et Mervis, 1975).
En se trouvant face à une marque inhabituelle dans une enseigne familière non
spécialisée dans une catégorie de produits ou, au contraire, en apprenant qu’une marque
familière intègre une enseigne non spécialisée, le consommateur recherche, dans ses
connaissances, des éléments lui permettant d’évaluer cette marque dans l’enseigne. De cette
perception et de ces réactions, divers enjeux liés aux extensions apparaissent pour les
entreprises et, notamment, le prix attendu par le consommateur du nouveau couple marque-
enseigne.
- 54 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Les enjeux communs aux différentes stratégies se caractérisent par des avantages et
des risques comparables.
Tout d’abord, les stratégies d’extension permettent une augmentation des ventes. En
effet, l’extension du circuit de distribution assure au producteur une meilleure couverture
quantitative du marché. La volonté du producteur de distribuer sa marque est contrainte par le
pouvoir de référencement du distributeur qui sélectionne son assortiment de produits. En
effet, ce dernier, qui est défini comme l’ensemble des produits proposés par une enseigne,
représente l’une des décisions marketing les plus importantes du distributeur (Kahn, 1993).
L’introduction d’une nouvelle marque dans l’assortiment du distributeur présente des
avantages. Effectivement, l’extension du circuit de distribution d’une marque sélective offre
notamment la perspective d’une augmentation des ventes. Dans le cas d’une extension de
gamme verticale vers le bas, l’entreprise vise à accroître le volume des ventes et à réaliser des
économies d’échelle (Aaker, 1997). Ainsi, une telle extension touche les consommateurs qui
n’ont pas les moyens financiers d’acquérir la marque actuelle et ce, dans l’espoir que ces
consommateurs pourront ultérieurement acquérir une version plus chère (Kirmani et al.,
1999).
- 55 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Etendre sa gamme vers le bas du marché est donc un moyen de la rendre plus accessible,
voire de la démocratiser20.
Les stratégies d’extension présentent ainsi des avantages certains. Cependant, des
risques, qu’il convient de mentionner, sont également présents.
20
Cette tendance à la démocratisation concerne plus particulièrement le secteur du luxe (Evrard et Roux, 2005).
On peut citer l’exemple de la marque Armani qui compte 6 lignes de vêtements différentes (Lipovestsky et
Roux, 2003) et dont le prix d’un T-Shirt pour femme de la ligne Armani Exchange descend jusqu’à 28 dollars.
Ainsi, à côté du segment traditionnel du luxe, ce secteur veut toucher une nouvelle clientèle de classes
moyennes, davantage sensible au prix (Roux, 2002).
21
On parle de cannibalisation lorsque les ventes d’un nouveau produit se réalisent au détriment des produits de
la gamme déjà en place (Lomax et al., 1997).
- 56 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Il en est de même pour l’extension de gamme, où ce risque est majeur dans le cas
des extensions vers le bas (Srinivas et al., 1994 ; Lomax et Mc William, 2001). En effet, lors
de l’introduction d’une extension vers le bas, l’achat de l’extension peut se substituer à l’achat
des anciens produits vendus à un prix supérieur. Ce risque est d’autant plus fort que
l’extension se distingue mal de la marque (Roux, 1994).
Si les stratégies d’extension connaissent des enjeux qui leur sont communs, certaines
stratégies entraînent des avantages et des risques qui leurs sont propres.
- 57 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 58 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
catégorisation complexe qui entraînent une dilution de l’image de marque. L’extension vers le
bas, tout comme l’extension vers le haut, engendre ainsi une dilution de la marque (Kim et al.,
2001).
22
Cf. Chapitre III
- 59 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Tableau 1.3 : Avantages et inconvénients de l’extension du circuit de distribution du point de vue des
différents acteurs du marché.
Les principaux résultats des études empiriques menées sur l’extension de gamme
verticale et représentant les enjeux de cette stratégie sont exposés dans le tableau 1.4.
- 60 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
- 61 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
L’extension verticale de gamme vers le haut (bas) bénéficie, par définition, d’un prix
supérieur (inférieur) aux produits de la marque déjà existants. Pour déterminer les prix des
différentes extensions verticales de gamme, Kirmani et al. (1999) se servent des marques de
référence et fixent un pourcentage de déviation pour les deux marques étudiées au cours de
leur recherche. Pour déterminer les différents niveaux de prix, Kim et al. (2001) partent d’un
prix fictif correspondant à la fois au prix de l’extension vers le bas pour la marque de prestige
et au prix de l’extension vers le haut pour la marque fonctionnelle. Cette considération est
importante puisque les résultats seraient probablement différents selon le niveau de prix de
l’extension.
- 62 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
s’en distingue subtilement. Une autre option réside dans le choix du canal de distribution
(Mayrhofer et Roederer, 2006).
- 63 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Certaines politiques de prix, vers le haut ou vers le bas, peuvent entraîner une
déformation des attentes des clients, tout comme une modification du processus d’achat et des
poids attribués à chaque critère (renforcement du caractère prix) (Seiders et Costley, 1994).
Dès lors, s’intéresser au prix attendu des couples marque-enseigne, par les individus, paraît un
enjeu managérial majeur pour toute entreprise envisageant de procéder à une stratégie
d’extension.
- 64 -
Partie I – Chapitre I : Le consommateur face aux stratégies d’extension
Rester visible sur un marché de plus en plus concurrentiel apparaît l’une des
préoccupations majeures tant des producteurs que des distributeurs. Pour ce faire, ces
derniers recourent à diverses stratégies d’extension. C’est ainsi que la stratégie
d’extension du circuit de distribution est utilisée par les producteurs quand les
distributeurs choisissent d’élargir leur assortiment de produits et/ou de services. Dans ce
contexte, le consommateur se trouve face à une nouvelle possibilité d’achat représentée
par un couple marque-enseigne.
- 65 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR FACE AUX STRATEGIES
DE DISTRIBUTION DES ACTEURS DU MARCHE
Chapitre I
Le consommateur face aux stratégies d’extension
Chapitre II
Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion
autour du Prix de Référence
Chapitre III
Modélisation de la démarche de recherche et développement des
hypothèses
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET DE L’ENSEIGNE SUR LE
PRIX ATTENDU PAR LE CONSOMMATEUR D’UN COUPLE MARQUE-
ENSEIGNE
Chapitre IV
Le choix du terrain
Chapitre V
Développement des échelles et expérimentation
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
- 66 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Chapitre II
Le prix attendu d’un nouveau couple marque-
enseigne : réflexion autour du prix de référence
- 67 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
23
Le prix d’un produit ou service peut être défini comme étant « le nombre d’unités monétaires qu’un
consommateur doit payer pour recevoir une unité de ce produit ou service » (Simon, 1991). De même, Monroe
(2003) précise la notion de prix comme « la quantité d’argent (ou produits et services) que l’acheteur échange
pour obtenir des produits et services offerts par le vendeur ».
- 68 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Le prix objectif représente le prix que l’entreprise fixe pour son produit, c'est-à-dire
le prix actuel du produit. Le prix perçu24, en revanche, est défini comme « le prix encodé par
le consommateur » (Jacoby et Olson, 1977) : une évaluation subjective du prix objectif du
produit. Monroe et Lee (1999) soulignent que le prix objectif n’est pas nécessairement le prix
encodé par les consommateurs, d’autant plus que certains consommateurs n’encodent jamais
le prix (Zeithaml, 1988).
24
La perception peut être définie comme « le processus d’organiser, d’interpréter et de dériver la signification
d’un stimulus par les sens » (Helgeson et Beatty, 1985).
- 69 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Le prix est ainsi la résultante de deux composantes indépendantes des coûts, à savoir
l’effort engagé et le risque perçu. Concernant les efforts, les coûts physiques sont considérés
comme les activités physiques effectuées dans le but d’obtenir une information ou d’acquérir
un bien particulier (Iglesias et Guillen, 2002). Les efforts monétaires et non monétaires
représentent la quantité d’argent, de temps et d’énergie que le consommateur est disposé à
dépenser dans le but d’acquérir et de consommer un produit.
De plus, temps et effort sont étroitement liés (Murphy et Enis, 1986). L’effort est
alors apprécié comme la quantité objective d’argent ou de temps nécessaire pour l’achat d’un
produit, le temps s’affirmant comme une composante essentielle de l’effort.
- 70 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Le consommateur recherche dans les prix les informations qui lui permettent de
procéder au choix s’offrant à lui et examine les offres présentes sur le marché. Les analyses
économique et marketing attribuent au prix deux rôles majeurs pour le consommateur : un
rôle allocatif et un rôle informatif (Rao, 1984 ; Desmet et Zollinger, 1997 ; Völckner et
Sattler, 2006).
- 71 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
La perception des prix par les consommateurs a fait l’objet de nombre de recherches
relatives à la connaissance et à la mémorisation des prix, et aux éventuels seuils et biais
perceptifs (Kamen et Toman, 1970 ; Monroe, 1973). Par perception des prix, il est surtout
entendu l’évaluation subjective que le consommateur fait de la connaissance du prix qu’il a
acquise. Le consommateur donne un sens à l’information qu’il obtient sur le prix d’un
produit. Cette évaluation est susceptible de varier en fonction du contexte (but que le
consommateur se fixe) et a un impact sur le comportement du consommateur (intention
d’achat, décision d’achat) et ses préférences. Ces deux processus sont regroupés sous le nom
de perception des prix, mais elles peuvent être distinguées (Diller et Ivens, 2000) et nommées
perception des prix (impression subjective qu’un consommateur acquiert d’un prix) et
évaluation des prix (processus de jugement totalement cognitif).
- 72 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Propriétés Description
Subjective Il peut exister un écart entre la représentation qu’un individu se fait d’une situation
et le stimulus envoyé par l’environnement.
Sélective Le consommateur ne perçoit pas l’ensemble des stimuli auxquels il est soumis.
Simplificatrice Face au nombre important de stimuli, le consommateur simplifie les informations.
La répétition de ces informations permet de les intégrer.
Limitée dans le temps Une fois perçue, l’information n’est conservée que durant un temps très court.
Cumulative L’individu organise des perceptions isolées en un construit global qui influence le
stockage de l’information en mémoire.
- 73 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Selon Monroe et al. (1986), le problème principal des études sur la connaissance du
prix réside dans le fait qu’elles opérationnalisent la connaissance sans en distinguer les
différents types. Or, quatre niveaux différents existent, chaque niveau faisant appel à des
types de mémorisation différents (Monroe et Lee, 1999):
- 74 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
indiquent que, tandis que les souvenirs sont liés à la récupération consciente des informations
stockées en mémoire25, les connaissances (ou savoir) sont fondées sur un sens de familiarité
qui reflète les résultats d’un traitement automatique et inconscient26 (Figure 2.1).
Exposition
Mémorisation
Ainsi, les jugements de souvenir s’appuient sur la mémoire explicite quand les
jugements de connaissance reposent sur la mémoire implicite (Monroe et Lee, 1999).
Cependant, la principale particularité de l’apprentissage lié au prix est qu’il n’est pas toujours
intentionnel (recherche d’informations avec effort d’apprentissage) et que les consommateurs
développent souvent un processus d’apprentissage incident (incidential learning) (simple
comparaison des prix lors du processus d’achat, sans mémorisation) (Monroe et al., 1986), en
particulier dans le cas des produits fréquemment achetés et des produits peu chers.
25
Conscience de la rencontre préalable de l’information qui peut résulter de la facilité à identifier les stimuli
comme ayant déjà été rencontrés ou fluidité perceptuelle
26
Une sensation de familiarité vis-à-vis d’un article déjà rencontré qui peut résulter de la facilité à récupérer en
mémoire l’information ou fluidité conceptuelle
- 75 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
magnitude générale : faible, élevée. Ce codage dépend du contexte dans lequel est présenté le
stimulus (Adaval et Monroe, 2002).
Ainsi, pour étudier les connaissances réelles des consommateurs relatives au prix,
Alba (2000) recommande de recourir à des approches plus perceptuelles. Lawson et Bhagat
(2002) montrent que, même lorsqu’ils ne reconnaissent pas le prix d’un produit ou service, les
consommateurs restent capables d’en donner une approximation, sur la base d’inférences.
Afin de mieux comprendre l’influence réelle du prix sur le comportement d’achat, il devient
essentiel d’analyser comment l’information prix est acquise, stockée en mémoire puis
récupérée par les consommateurs (Monroe et al., 1986).
La perception d’un prix peut alors dépendre de trois effets de seuils (Monroe,
1973) :
- Le seuil minimum est un seuil absolu en dessous duquel une information n’est
pas perçue ou est rejetée.
- Le seuil maximum se révèle un seuil absolu au dessus duquel les stimuli n’ont
plus d’effet sur la perception.
- Le seuil différentiel est un seuil relatif qui correspond à la plus petite variation
perceptible des stimuli.
- 76 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Un producteur, qui envisage une évolution des prix de ses produits, du fait, par
exemple d’un changement de circuit de distribution, est particulièrement intéressé par ces
effets de seuils de prix. En effet, s’il présente un prix trop élevé ou trop bas, les
consommateurs rejetteront le produit. Il semble dès lors important, tant pour les producteurs
que pour les distributeurs, d’anticiper le prix de tout nouveau couple marque-enseigne
proposé par le consommateur.
C’est souvent sous l’angle du jugement que le consommateur porte sur le prix, en
termes de cherté, d’acceptabilité, d’attractivité, etc., qu’est abordée la perception du prix. Il
s’agit d’une interprétation du stimulus prix en fonction des connaissances antérieures du sujet
(ou croyances). Le consommateur utilise plus ou moins directement ce jugement afin d’inférer
certaines caractéristiques du produit, et notamment sa qualité (Erickson et Johansson, 1985).
- 77 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 78 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 79 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
A partir des effets de tous les stimuli, antérieurs et actuels, auxquels l’individu a été
confronté, apparaît alors le niveau d’adaptation (Helgeson et Beatty, 1987). Le niveau
d’adaptation de l’individu concerné influence, en partie, la réponse à un nouveau stimulus
(Mayhew et Winer, 1992). Le consommateur juge chaque stimulus relativement à un standard
existant ou niveau d’adaptation. Ainsi, le concept de prix de référence est précisé et enrichi
par la théorie du niveau d’adaptation (Monroe, 2003 ; Zollinger, 1993).
- Les stimuli focaux favorisent la comparaison des offres d’achat (le prix est
considéré comme attribut) puisque l’offre produit inclut le prix.
- 80 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
1. Les perceptions du prix sont relatives aux autres prix et à l’usage du produit.
3. Il existe une zone d’indifférence autour d’un prix de référence telle que les
changements de prix à l’intérieur de cette zone ne produisent aucun changement de
perception.
5. Les acheteurs ne jugent pas chaque prix isolément mais en comparaison avec le
prix de référence et le reste de l’éventail de prix.
- 81 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
LA THEORIE DE L’ASSIMILATION-CONTRASTE
C’est en psychologie sociale, dans les années 1950, que la théorie de l’assimilation-
contraste est identifiée par Sherif et Hovland (1961). Hovland et Sherif (1952) s’intéressent
aux facteurs influençant la perception des écarts entre différentes opinions.
Si cette théorie complète la précédente, elle énonce le même principe, à savoir qu’un
individu évalue un nouveau stimulus en se fondant sur son expérience antérieure avec la
catégorie du stimulus. Cette expérience conduit alors à un cadre de référence interne ou un
cadre psychologique (Monroe, 2003), qui est un continuum comprenant deux zones
principales (Sherif, 1973) : la marge d’acceptation et la marge de rejet.
Cette théorie est alors transposée au domaine des prix, complétant la théorie du
niveau d’adaptation et expliquant les effets des prix de référence. Une marge de prix
acceptable apparaît : il s’agit d’une zone interne ou une « latitude d’acceptation » (Biswas et
al., 1993 ; Kalayanaram et Winer, 1995).
- 82 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Les jugements des consommateurs sont établis à partir de trois prix définissant la
marge d’acceptation :
- le prix de référence,
Ces trois prix constituent les prix d’ancrage, dont se sert l’individu pour juger les
prix du marché qu’il perçoit. Si le prix de vente annoncé se trouve à l’intérieur de cette marge,
un effet d’assimilation se produit et il est accepté. En revanche, si le prix offert se situe en
dehors de la marge d’acceptation, il est en contraste avec les prix d’ancrage et se voit rejeté
par le consommateur. Le processus de catégorisation des prix à partir de points de référence
propres à chaque individu est expliqué par les effets d’assimilation-contraste. Dès lors, ces
points de référence ou points d’ancrage, en interaction avec les prix auxquels sont exposés les
individus, permettent d’évaluer les prix.
- 83 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
P L M X H C N B A
Etendue perçue des prix proposés sur le marché X = Prix de référence sous forme de marge
Marge d’acceptation de prix
Etendue perçue des plus bas prix du marché
La théorie de l’amplitude permet de prendre en compte les effets des prix extrêmes
du marché sur la perception du consommateur.
LA THEORIE DE L’AMPLITUDE
Dès lors, la théorie de l’amplitude suggère que l’étendue des prix exerce une
influence sur la perception d’un prix, indépendamment du niveau de référence, quand la
théorie du niveau d’adaptation implique l’évaluation d’un prix en le comparant à un point de
référence. L’évaluation d’un prix du marché est réalisée par rapport aux prix réels et perçus
les plus élevés et les plus bas. Intervient alors l’ancrage, qui correspond à une valeur de
référence permettant de juger et de catégoriser d’autres valeurs : les extrémités de l’amplitude
des prix représentent l’ancrage. De la sorte, en cas de variation de l’étendue des prix du
marché, un prix perçu est estimé de façon plus ou moins attractive, sans pour autant modifier
le prix de référence.
- 84 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 85 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 86 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Outre le fait qu’elles reconnaissent l’existence des prix de référence internes, les
différentes théories présentées ci-dessus montrent que les consommateurs évaluent les prix
comparativement. Les consommateurs s’appuient ainsi sur des standards individuels (prix de
référence) dans le but d’évaluer les nouveaux stimuli (prix observés). Face à ces différentes
théories, est-il possible de considérer que le consommateur s’appuie sur la perception d’une
marque et d’une enseigne afin d’évaluer un couple marque-enseigne ?
LA THEORIE DE L’ATTRIBUTION
A partir des années 1970 se développent les travaux sur l’attribution (Settle et al.,
1971 ; Mc Arthur, 1972 ; Sparkmen et Locander, 1980 ; Scott, 1982 ; Weiner, 2000 ; Dixon et
al., 2001).
Un lien entre la perception des prix et l’intention d’achat a pu être révélé grâce aux
théories précédentes (Figure 2.3). La théorie de l’attribution s’intéresse au contexte d’achat et,
notamment, à l’explication des processus par lesquels les individus donnent un sens à un
événement et en situent l’origine. Heider (1958) développe le premier la théorie de
l’attribution, en considérant que les individus possèdent une « psychologie naïve » leur
permettant de développer une vue cohérente de leur environnement. Ainsi, l’attribution
détermine en grande partie les comportements d’un individu et ses réactions envers
l’environnement. Il s’agit du « processus par lequel l’homme appréhende la réalité et peut la
prédire et la maîtriser » (Heider, 1958). Pour l’auteur, l’attribution est donc la recherche par
individu des causes d’un événement. L’individu infère alors des causes à partir des effets.
- 87 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
THEORIES DE THEORIES
L’ATTRIBUTION ATTRIBUTIONNELLES
A partir des idées développées par Heider (1958), Jones et Davis (1965) élaborent le
modèle des « inférences correspondantes ». Ils cherchent à comprendre comment un individu
infère les intentions implicites du comportement d’un autre individu, soulignant l’existence de
différents modèles d’attribution. En effet, lorsque l’individu s’impute une cause à lui-même,
l’attribution est interne (auto-attribution), alors que la recherche des causes du comportement
d’autrui, selon le modèle de Jones et Davis (1965), correspond à « l’hétéro-attribution ». A
contrario, lorsque l’attribution fait référence à la perception des propriétés ou des événements
de l’environnement, elle est qualifiée d’externe. Cette dernière, en permettant d’étudier la
façon dont le consommateur perçoit et comprend son environnement, s’applique aux offres de
prix.
- 88 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Si les théories de l’attribution sont fortement utilisées, compte tenu de leur potentiel
explicatif sur le comportement des individus, il s’avère qu’elles sont encore sous-employées
en comportement du consommateur (Lichenstein et Bearden, 1986). L’existence et l’influence
du prix de référence dans le processus de choix du consommateur se trouvent validées par les
fondements théoriques du prix de référence (Tableau 2.4). En effet, ils permettent de
comprendre son rôle et son utilisation dès la phase d’exposition du consommateur à un
stimulus, jusqu’à la décision d’achat.
- 89 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Théories Apports
Niveau d’adaptation La théorie fonde la notion de préférence et explique son caractère
(Helson, 1964) multidimensionnel et dynamique.
Les consommateurs évaluent les prix comparativement à un standard (effet
d’ancrage) lui permettant d’adopter un comportement (abandon de la notion
de prix objectif). Les interactions entre les stimuli organiques, focaux et
contextuels déterminent et sont susceptibles de modifier le niveau
d’adaptation et la réponse de l’individu.
Les consommateurs comparent le prix à un niveau de référence propre à
l’individu (abandon de la notion de prix objectif)
Assimilation-contraste La théorie explique les effets de référence par un processus de catégorisation
(Hovland et Sherif, 1952) des prix à partir de points d’ancrage correspondant à une marge
(Sherif et Hovland, 1961) d’acceptation. Elle précise les processus de modification des prix de
(Sherif, 1973) référence. Le prix de référence est représenté sous forme de marge étroite.
Explication des effets de référence. Processus de modification des niveaux de
référence
Théorie de l’amplitude La théorie précise que la perception de l’attractivité d’un prix varie en
(Volkmann, 1951) fonction de l’étendue des prix réels et perçus, indépendamment du prix de
référence. Les extrémités de l’étendue des prix constituent des ancrages pour
juger un prix.
Théorie des perspectives La théorie indique que l’évaluation d’une décision repose sur la perception
(Kahneman et Tversky, 1979) des gains et des pertes par rapport à un point de référence. Les
consommateurs attribuent plus de poids aux pertes qu’aux gains. Ils
réagissent plus fortement aux prix supérieurs à leur prix de référence qu’aux
prix inférieurs. La perception des gains et des pertes est alors asymétrique.
Utilité transactionnelle La théorie s’appuie sur la théorie des perspectives et différencie le choix d’un
(Thaler, 1985) produit, de son achat, en utilisant respectivement les concepts d’utilité
d’acquisition et d’utilité transactionnelle. L’utilité d’acquisition correspond à
la valeur perçue de l’offre, alors que l’utilité de la transaction dépend de
l’impression de réaliser une bonne affaire (un gain). L’utilité transactionnelle
est exprimée par la différence entre prix demandé par le vendeur et le prix de
référence du consommateur.
Implications du niveau d’adaptation et des effets de référence sur l’intention
d’achat.
Attribution externe La théorie explique comment les individus comprennent leur environnement
(Kelley, 1972) en recherchant les causes d’un événement à partir des effets. Les causes
d’une offre de prix inférées par les consommateurs peuvent être liées aux
objets (produits), aux personnes en interaction avec ces objets (les vendeurs)
et/ou aux modalités temporelles et circonstancielles (soldes, concurrence).
Perception des politiques de prix. A quoi le consommateur attribue-t-il un
changement de prix ?
- 90 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Dès lors qu’un consommateur juge si un prix est élevé ou non, ce dernier tend à
utiliser un prix de référence27, provenant généralement de l’expérience passée du
consommateur (le prix de référence « interne ») ou d’une observation de l’offre simplement
destinée à fournir des repères de prix (le prix de référence « externe ») (Hugues, 1993). Le
prix de référence relève de l’étude de la perception du prix et de l’utilisation du prix par les
individus (Hamelin, 2000). Le prix de référence se révèle donc être un concept complexe et
ambigu (Jacobson et Obermiller, 1989 ; 1990 ; Gijsbrechts, 1993 ; Lowengart, 2002).
Le prix de référence est défini de manière globale en tant que « prix que les
acheteurs utilisent comme élément de comparaison pour évaluer le prix d’un produit ou d’un
service offert. Le prix de référence peut être un prix dans la mémoire de l’acheteur ou le prix
d’un produit alternatif » (Monroe, 1979). Cette définition, du fait des deux aspects du prix de
référence qu’elle éclaire, le fait apparaître comme un concept polymorphe. Cet aspect est
renforcé par le développement des travaux aboutissant à la multiplication des définitions. En
effet, le concept du prix de référence est pendant longtemps resté confus ou multiple
(Zollinger, 1995).
- Le prix de référence interne « affecte la perception de la valeur du prix affiché pour une
offre, de même que la qualité perçue, donc la crédibilité de l’offre et la décision d’achat ou de
non-achat, le choix de la marque et la quantité achetée » (Desmet et Zollinger, 1997) ;
- Le prix de référence externe, qui existe dans l’environnement du consommateur, est un prix
dont se sert le consommateur pour évaluer la valeur d’un article (Biswas et al., 1993).
27
Pour une revue de littérature, voir Hamelin J. (2000).
- 91 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- Selon Zollinger (1993), « le prix de référence interne n’est pas une notion
statique, mais il subit une perpétuelle évolution par intériorisation d’informations
externes ». De la sorte, le prix de référence interne des consommateurs est
influencé continuellement par les prix de référence présentés dans les publicités
(Helson, 1964 ; Thaler, 1985 ; Monroe et Chapman, 1987), lui permettant ainsi de
le mettre à jour (Dickson et Sawyer, 1990).
- 92 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- La catégorie des prix espérés, également appelés prix attendus, correspond aux prix de
référence que le consommateur établit consciemment comme objectif à trouver sur le marché.
Cette catégorie comporte les différentes formes de prix suivantes :
o Le prix de réserve est le prix maximum que les consommateurs sont prêts à
payer pour acquérir un produit ou un service ; Ce prix représente l’acceptabilité du
consommateur et tient compte des contraintes budgétaires (Gabor et Granger,
1964 ; Thaler, 1985 ; Bearden et al., 1992 ; Garbarino et Slonim, 2003).
o Le juste prix est considéré comme un résultat des prix passés auxquels le
consommateur a été exposé (Winer, 1986 ; Gijsbrechts, 1993), lorsqu’il est non lié
à des prix préexistants pour d’autres (Kamen et Toman, 1970 ; Thaler, 1985 ;
Chandrashekaran et Jagpal, 1995) ; Dans le but de mesurer le juste prix, la
question « à quel prix estimez-vous juste que ce produit soit vendu ? » est souvent
posée28.
o Le prix attendu est généralement utilisé par les consommateurs qui cherchent la
meilleur offre sur le marché (Lattin et Bucklin, 1989 ; Kalwani et al., 1990 ;
Kalwani et Yim, 1992 ; Gijsbrechts, 1993 ; Garbarino et Slonim, 2003) ; Les
recherches menées sur les prix promotionnels sont venues enrichir cette notion en
28
L’aspect de justice est ainsi introduit et deux dimensions lui donnent un sens : la justice économique et la
justice sociale (Maxwell, 2002). Ainsi, la justice économique est attachée à un prix acceptable ou bon marché,
l’individu percevant comme injuste un prix trop élevé. Stoetzel (1954) affirment que les consommateurs ne
connaissent pas le prix juste, mais qu’ils se forgent plutôt une idée de celui-ci et établissent ainsi, pour chaque
catégorie de produits, un intervalle de prix acceptable. Le prix acceptable désigne alors l’intervalle de prix que
les consommateurs acceptent de payer pour un produit donné (Lichtenstein, Bloch et Black, 1988 ; Rao et
Monroe, 1988 ; Gabor, 1988 ; Rao et Sieben, 1992).
- 93 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 94 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- Enfin, la catégorie des prix de référence historiques, est construite sur la base de
l’expérience passée du consommateur, notamment des prix payés antérieurement, comme
(Kalwani et al., 1990 ; Mayhew et Winer, 1992) :
Selon Hamelin (2002), les trois catégories de prix de référence interne (le prix de
référence interne espéré, le prix de référence interne marché et le prix de référence historique)
sont conceptuellement différentes et sont interdépendantes empiriquement. Ainsi, les prix
historiques influencent fortement l’estimation des prix espérés. En fait, ces prix de référence
internes coexistent dans la mémoire du consommateur. Les prix de référence internes revêtent
donc des formes multiples et ce, d’autant plus que leurs conceptualisations et leurs utilisations
diffèrent d’un consommateur à l’autre, selon le contexte et la catégorie de produits considérée
(Chandrashekaran, 2001 ; Shirai, 2003).
Une autre classification des prix de référence internes, proposée par Lowengart
(2002), repose sur les processus cognitifs de leur formation. Une distinction est ainsi effectuée
entre les processus comportementaux (behavioural processes) et les processus évaluatifs
(judgmental processes) :
- 95 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
o La tendance centrale des prix (price centricity) exige une estimation des prix
actuels et futurs du produit.
o Les facteurs liés aux seuils de prix (boundary factors) requièrent des limites
auto-imposées par les consommateurs par rapport au prix qu’ils pensent devoir
payer.
La diversité des prix observés sur le marché incite les consommateurs à former des
prix de référence (Gijsbrechts, 1993). Si une distinction entre prix de référence externe et prix
de référence interne est faite, elle peut évoluer. En effet, Zollinger (1995) souligne que toute
information extérieure est susceptible, après mémorisation, de servir de référence externe pour
être intégrée à la formation des repères internes.
- 96 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
présente recherche s’appuie particulièrement sur la déclaration des répondants quant aux prix
qu’ils attendent concernant un couple marque-enseigne.
Une limite est cependant soulignée et concerne la forme employée par les
consommateurs. Ce prix de référence inféré apparaît généralement comme une anticipation
adaptive établie sur les prix passés29 (Winer, 1986 ; Kalyanaram et Little, 1994).
29
Il peut s’agir de prix passés de la marque et également de prix de marques concurrentes.
30
Également nommé prix de référence contextuel (Rajendran et Tellis, 1994)
- 97 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Les résultats des études de Mazumdar et Papatla (2000) sont résumés par Hamelin
(2002) en sept points :
5. L’utilisation du prix de référence interne est plus importante pour les catégories
de produits à prix élevé que pour les produits à prix moins élevé.
- 98 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 99 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Nombreux sont les travaux qui se sont efforcés de modéliser les effets des prix de
référence externes sur le prix de référence interne impliquant, au terme du processus, le choix
d’un produit ou d’une marque. Deux modèles principaux expliquent les effets des prix de
référence externes auxquels s’ajoute un modèle conceptuel du processus de formation du prix
de référence qui tient compte des différentes conclusions théoriques et empiriques. Les
consommateurs utilisent simultanément les prix de référence externe et interne dans le but
d’évaluer un prix et/ou un produit (Urbany et al., 1988 ; Biswas et Blair, 1991 ; Mayhew et
Winer, 1992 ; Biswas et al., 1993 ; Rajendran et Tellis, 1994).
Si certaines recherches soulignent que le prix de référence externe semble avoir plus
d’influence sur le jugement du prix et l’évaluation des produits que le prix de référence
interne (Kumar et al., 1998), d’autres travaux démontrent que les comportements des
consommateurs sont mieux expliqués dès lors que sont inclus les prix de référence interne et
externe (Rajendran et Tellis, 1994).
- 100 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
De plus, des interférences entre prix de référence internes et externes sont présentes
(Zollinger, 1995 ; 2004). En effet, les vendeurs influencent le prix de référence interne du
consommateur. Pour ce faire, ils manipulent le prix de référence externe (Lowengart, 2002),
en tenant compte de la corrélation existant entre prix de référence externe et interne
(Lichtenstein et Bearden, 1989). Les prix de référence externes influent sur les estimations des
prix de référence internes (Thaler, 1985 ; Urbany, et al., 1988 ; Jacobson et Obermiller, 1990 ;
Biswas et Blair, 1991).
Les modèles conceptuels de base expliquant les effets des prix de référence externes
sur la modification des prix de référence internes sont ceux d’Urbany et al. (1988) et de
Biswas et Blair (1991). Il a été, par la suite, possible de compléter la relation entre les deux
prix de référence et d’expliquer leurs impacts sur la valeur de l’offre et la probabilité d’achat
(Biswas et al., 1993).
- 101 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
consommateur). Dans ce modèle, l’évaluation d’une information prix externe conduit à trois
situations :
Ce modèle permet ainsi d’expliquer le processus de jugement d’un prix proposé par
rapport au prix attendu par le consommateur à travers trois possibilités qui influencent la
probabilité d’achat.
- 102 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Modification
du PRI dûe
au PRP
Assimilation
Probabilité d’achat
Crédible UT
Prix Evaluation
initial
de la Promotion /
attendu
crédibilité assimilation UA
du PRP
Non
crédible +
0
Possibilité -
Pas de
modification
du PRI dûe
au PRP
- 103 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Gain perçu par rapport aux Gain perçu par rapport au prix
autres points de vente normal dans le point de vente
Intention d’achat
- 104 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Mais, selon Biswas et al., (1993), la comparaison des prix de référence peut conduire
les consommateurs, dans un premier temps, à examiner les prix les plus bas de la concurrence.
Puis, dans un second temps, ils évaluent l’offre de prix du point de vente en tenant compte des
prix concurrents et de leur prix de référence interne. La modélisation peut ainsi revêtir deux
structures différentes : une structure de type alternatif correspondant au modèle de Biswas et
Blair (1991) et une structure séquentielle représentant le modèle de Biswas et al. (1993)
(Figure 2.6).
Figure 2.6. : Comparaison des parties aval des modèles de Biswas et Blair (1991) et de Biswas, Wilson et
Licata (1993).
Le prix proposé est comparé au PRI mis à jour Le prix proposé est comparé au PRI mis à jour
Intention d’achat
Une étude a validé les deux structures proposées (Vaidyanathan et Aggarwal, 1999).
La structure de Biswas et Blair (1991) représente le comportement des consommateurs
faiblement impliqués dans l’achat du produit quand la structure de Biswas et al., (1993)
traduit le processus d’achat des consommateurs plus impliqués. En revanche, dans les deux
situations, les consommateurs sont attirés par l’espérance de trouver un prix plus faible sur le
marché.
- 105 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Les prix de référence internes sont élaborés sur la base des connaissances nominales
des prix (exprimés en unités de compte) stockés dans la mémoire des consommateurs. Une
fois formé, le prix de référence interne est considéré comme une connaissance mémorisée et
peut être rappelée au même titre qu’une connaissance épisodique (le prix d’un produit vu par
le consommateur lors d’une occasion précise).
Deux construits permettent de juger de l’acceptabilité des prix : les niveaux de prix
acceptables et l’intervalle de prix acceptable (Lichtenstein et al., 1988 ; Rao et Sieben, 1992).
Le prix acceptable est ainsi un niveau jusqu’auquel les individus acceptent des augmentations
de prix sans opposer de résistance mesurable (Howard et Selin, 1987) ou changer de marque
(Anderson, 1995). Il correspond généralement au prix moyen ou prix normalement payé pour
- 106 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
l’achat d’un produit (Rao et Sieben, 1992 ; Suri et Monroe, 2001). L’intervalle de prix
acceptable ou zone d’acceptabilité du prix correspond alors à « un intervalle de prix à
l’intérieur duquel tout changement de prix n’entraîne aucune réaction ou modification dans
le comportement d’achat des consommateurs » (Hermann et al., 2004). Elle peut être
déterminée par la différence entre les limites supérieures et inférieures d’acceptabilité31 des
prix (Rao et Sieben, 1992 ; Suri et Monroe, 2001). Les recherches montrent que son étendue
varie en fonction de certaines caractéristiques individuelles, telles que les traits d’anxiété du
consommateur ou ses besoins de cognition (Suri et Monroe, 2001), son implication, ou
situationnelles telles que la justice perçue du prix (fairness) (Campbell, 1999 ; Maxwell et al.,
1999), la satisfaction des consommateurs (Anderson, 1995), les coûts de changement de
produits élevés (Simon, 1991), ou encore la taille de l’ensemble évoqué.
31
Il est encore possible de distinguer l’acceptabilité intentionnelle (écart constaté entre le prix proposé et le prix
de référence) et l’acceptabilité décisionnelle incluant le rôle des facteurs situationnels (Zollinger, 1993).
- 107 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
EXPOSITION
AUX PRIX
CODAGE
E
X
P
E
PRIX DE REFERENCE R
I
E
N
PRIX PROPOSES C
E
JUGEMENT
INTENTIONNEL /
A
P
P
R
ACCEPTABILITE INTENTIONNELLE E
N
T
SITUATION D’ACHAT I
S
S
JUGEMENT A
DECISIONNEL G
E
ACCEPTABILITE DECISIONNELLE
SENTIMENT
ACHAT
POST-ACHAT
- 108 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 109 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 110 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Dans le cas où le frame symbolise une catégorie de produits, Lawson (1998) suggère
l’intégration de deux types d’attributs dans la catégorie. Dans un premier temps, les attributs
marketing universels (la performance, le lieu de vente, les marques disponibles, le niveau de
prix, etc.) représentant les caractéristiques générales du produit et, dans un second temps, les
attributs spécifiques au produit qui en décrivent les aspects particuliers (la taille, le poids,
etc.).
32
Pour une revue de littérature approfondie, voir Bernard (2005).
- 111 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Ainsi, Barsalou (1992) présente les frames comme des structures dynamiques que
les individus utilisent face à une situation particulière. Leur constitution dépend du contexte
dans lequel ils sont activés mais également du but de l’individu, ces derniers étant conduits à
construire de nouveaux attributs lorsqu’ils en ont besoin. Fondamentalement, les frames
représentent des catégories, avec leurs exemplaires, leur prototype, leur taxinomie et leur
règle d’appartenance. Ce sont des catégories ad hoc, ce qui implique qu’elles sont créées
spontanément par le sujet pour être employées dans une situation précise dans l’objectif
d’atteindre un but défini.
N’étant pas des éléments indépendants, au sein d’un frame, les attributs sont souvent
liés entre eux. Les relations entre les attributs d’un frame reflètent généralement plus qu’une
connaissance-occurrence : elles expriment également une information conceptuelle. De telles
relations sont généralement maintenues pour la plupart des membres d’une catégorie. Elles
produisent alors une structure relativement invariante entre les attributs : les invariants
structurels.
- 112 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Les contraintes sont, elles aussi, des relations, mais non normatives. Les valeurs des
attributs d’un frame ne sont pas indépendantes les unes des autres. Au contraire, les valeurs se
contraignent mutuellement de manière puissante et complexe.
- Les contraintes d’attributs, qui sont des règles agissant sur les valeurs des
attributs de manière globale ; Elles n’ont pas besoin d’être logiques ou
empiriquement justifiées ; Ce sont des règles générales qui astreignent les valeurs
des attributs de manière globale.
- Les contraintes de valeurs sont des règles spécifiques qui relient des ensembles
particuliers de valeurs de manière locale.
- Les optimisations sont des contraintes qui reflètent les buts d’un sujet ; Elles
peuvent être des contraintes d’attributs ou de valeurs ; Elles requièrent qu’une
valeur se distingue comme étant « meilleure » par rapport aux autres ; Cette
contrainte permet de comprendre comment, en fonction des buts de l’agent, la
structure de connaissances d’un consommateur oriente la prise de décision.
- 113 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
La théorie des frames, adaptée au marketing par Lawson (1998), permet notamment
d’aborder différemment des thématiques telles que la catégorisation des produits par les
consommateurs, les processus de prise de décision de l’acheteur et, notamment la place du
prix dans les structures de connaissances (Lawson et Bhagat, 2002).
En décrivant un produit, les frames comportent des attributs marketing, dont le prix
fait partie, ce dernier occupant une position centrale à l’intérieur de la structure de
connaissances du consommateur. De plus, le prix est souvent intégré aux buts d’achat des
consommateurs, contraignant ainsi davantage la connaissance.
C’est à partir des structures en frames que Lawson et Bhagat (2002) abordent la
connaissance du prix. En effet, l’attribut prix est lié à une multitude d’autres attributs du
produit. Ces derniers organisent, astreignent et reflètent une structure de connaissances du
consommateur se rapportant au produit. Dans ce cas, la connaissance du prix n’a plus besoin
de résulter des expériences d’achat mémorisées, comme suggéré par la littérature sur la
perception du prix. Au contraire, les consommateurs peuvent inférer le prix de la position du
produit à l’intérieur du frame. Dès lors, la connaissance du prix est appréhendée comme une
question d’estimation numérique plutôt que comme une question de mémorisation.
33
Le paradigme d’amorçage sémantique permet l’étude de l’organisation des informations en mémoire
sémantique. On fait succéder deux événements : la présentation d’un ‘item amorce’ qui définit un contexte
sémantique et pour lequel aucune réponse n’est fournie. Puis, on présente un second item, ‘la cible’, sur laquelle
il est demandé au sujet de donner une réponse.
- 114 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Les résultats montrent qu’en donnant aux sujets des informations sur le domaine
spécifique des frais de scolarité, on les aide à construire une structure de connaissances
cohérente, qui présente à son tour des effets bénéfiques, spécifiques et prévisibles sur
l’estimation des frais de scolarité. Les répondants disposant de moins d’informations sont les
plus susceptibles de recourir à une heuristique de choix. Ceux qui disposent de l’une ou
l’autre des informations (sur l’ordre de grandeur ou la catégorisation) y recourent moins. En
revanche, ceux qui bénéficient des deux types d’information à la fois réduisent l’erreur
d’estimation d’ensemble, et améliorent la cartographie des estimations. C’est dans cette
situation que la confiance dans l’emploi de l’heuristique est la plus réduite. Plus on fournit
d’informations, plus la précision des estimations progresse.
Ainsi, ce que les consommateurs savent, ou croient savoir, sur les prix des membres
d’une catégorie de produits est lié à leur connaissance générale du domaine et à leur capacité
à en tirer des inférences raisonnables. Bien que ne validant que partiellement34 ce champ
théorique, la recherche de Lawson et Bhagat (2002) introduit une proposition novatrice dans
le champ théorique de la perception du prix.
34
Cette étude présente des limites : le produit est très spécifique et la taille des échantillons est très limitée (30 et
58 étudiants pour les expériences).
- 115 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
La majorité des études faisant un lien entre les stratégies d’extension et le prix
s’intéressent à l’impact du prix sur l’évaluation des extensions de marque (Taylor et Bearden,
2002 ; Hansen et Hern, 2004 ; Dib, 2006).
Ces recherches, portant sur le lien entre le prix et la stratégie d’extension de marque,
montrent que la perception du prix observé de l’extension exerce une influence sur plusieurs
variables :
Des recherches menées par Jun et al. (2003 ; 2005) s’attachent à étudier la
perception du prix dans les extensions de marque et, plus particulièrement, les attentes de prix
de l’extension dans le contexte d’une extension de gamme. Selon ces auteurs, les attentes de
prix d’un consommateur face à une extension de marque sont affectées d’une part, par le prix
de la marque-mère et, d’autre part, par le prix de la catégorie de produit de la marque-mère.
Ils indiquent également que le prix de la catégorie de la marque-mère modère l’effet du prix
35
Pour une synthèse sur les effets du prix sur l’évaluation de l’extension de marque, voir Dib (2006)
- 116 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Concernant l’extension de gamme et le prix, une étude menée par Michel et Salha
(2005) montre que, dans le cas d’une extension verticale sur un autre segment, la comparaison
de prix s’effectue par rapport à un univers concurrentiel spécifique. En effet, lorsqu’une
marque est présente dans des segments de marché distincts, les consommateurs
compartimentent leur offre sur une échelle de prix différenciée. L’exemple de l’extension vers
le haut de la marque Panzini utilisée par Michel et Salha (2005), prouve que, sur le marché
des pâtes, les segments en croissance sont les segments haut de gamme, proposant des pâtes
traditionnelles et des recettes sophistiquées. Le but de la marque Panzani est de gagner des
parts de marché mais sans remettre en cause son image de marque fondée sur la convivialité,
le goût et un bon rapport qualité-prix. Panzani lance alors une nouvelle gamme de pâtes,
Giovani Panzani, au prix de 1.54 € les 500 grammes alors que sa gamme de pâtes existante est
vendue en moyenne à 0.84 €. Concernant le prix, le succès de ce lancement tient du fait que la
marque Giovani Panzani respecte l’image-prix relative de la marque-mère en disposant d’un
excellent rapport qualité-prix dans ce nouveau segment de marché.
- 117 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
L’analogie compare deux domaines mais partageant des similitudes dans leurs
structures ou dans leurs relations. Elle permet donc de comprendre une nouvelle situation
(dans le cas de la présente recherche, l’évaluation du nouveau couple marque-enseigne) à
l’aide d’éléments déjà connus (l’évaluation de l’ancien couple marque-enseigne) (Gentner et
Holyoak, 1997). Ainsi, pour le consommateur, un domaine lui est familier alors que l’autre
non. Gentner (1983) qualifie ces domaines de cible et de base (Bernard, 2005) :
L’analogie portant sur la similitude des relations que les objets entretiennent entre
eux, dans le cadre de la théorie des frames (Barsalou, 1992), les invariants structurels et les
contraintes sont considérées, mais pas sur les ensembles attributs-valeurs (Bernard, 2005).
36
Cf. Chapitre I
- 118 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 119 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Figure 2.8 : Exemple d’un frame pour les couples marque-enseigne de jeans
Levi’s
Marque
Diesel
Etc.
Carrefour
Couple
Couple marque-
marque- Enseigne Le Printemps enseigne 1
enseigne
Etc.
Faible
Prix
Moyen
Elevé
- 120 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
Les prix de référence se révèlent donc être des prix auxquels sont comparés
d’autres prix qui y sont liés. Différentes bases sur lesquelles peuvent être confrontées les
prix existent, expliquant les conceptualisations trouvées dans la littérature (Jacobson et
Obermiller, 1990). Ainsi, de nombreuses recherches empiriques confortent la vision du
prix de référence sous forme, non plus uniquement de points (Helson, 1964 ; Monroe,
2003), mais sous forme d’un intervalle de prix construit à partir des prix mémorisés par
les consommateurs au cours de leurs expériences et qui possèdent des limites inférieures
et supérieures (Janiszewski et Lichtenstein, 1999). A contrario, d’autres auteurs
montrent que la représentation sous forme d’échelle de prix est la mieux adaptée dans le
cas du prix de référence (Briesch et al., 1997 ; Niedrich et al., 2001).
- 121 -
Partie I – Chapitre II : Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne
- 122 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR FACE AUX STRATEGIES
DE DISTRIBUTION DES ACTEURS DU MARCHE
Chapitre I
Le consommateur face aux stratégies d’extension
Chapitre II
Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion autour du
Prix de Référence
Chapitre III
Modélisation de la démarche de recherche et développement
des hypothèses
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET DE L’ENSEIGNE SUR LE
PRIX ATTENDU PAR LE CONSOMMATEUR D’UN COUPLE MARQUE-
ENSEIGNE
Chapitre IV
Le choix du terrain
Chapitre V
Développement des échelles et expérimentation
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
- 123 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Chapitre III
La modélisation et les hypothèses de la
recherche
Par ailleurs, les hypothèses de la recherche sont développées autour de trois axes
majeurs, ces derniers concernant respectivement l’influence de la marque, de l’enseigne, de la
relation perceptuelle marque-enseigne ainsi que le rôle des variables individuelles sur le prix
attendu d’un nouveau couple marque-enseigne PACME (II).
Quelles sont les influences respectives de la marque et de l’enseigne sur le prix attendu
du couple marque-enseigne par le consommateur dans le contexte d’une extension du
circuit de distribution ?
- 124 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Dès lors que l’on cherche à comprendre et à expliquer le prix attendu du couple
marque-enseigne PACME par le consommateur, il est nécessaire de prendre en compte
certaines caractéristiques de la marque et de l’enseigne.
37
Pour une revue de littérature à ce sujet, voir Jourdan (2002).
- 125 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
1.1. La marque
- 126 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
La notion de marque est également conceptualisée sur la base des besoins des
consommateurs (Park et al., 1986). Trois types de besoins sont identifiés : fonctionnels,
symboliques et expérientiels. En fonction de ces besoins, les auteurs définissent alors
différents concepts de marque :
- 127 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
38
Avoir du prestige signifie, en général, être admiré ou envié par les autres. Selon les psychologues, ce besoin
d’admiration, d’éloge et de reconnaissance est un besoin humain vital (Garfein, 1989).
- 128 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Outre les actifs physiques de l’entreprise, la valeur de la marque réside dans le nom
de marque, renvoyant au capital-marque (brand equity) qui traduit la valeur ajoutée par la
marque au delà des caractéristiques du produit lui-même.
- 129 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- 130 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
39
Pour une revue de littérature, voir Changeur et Dano (1998)
- 131 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Propriétés Niveau de
intangibles de MARQUE prix relatif
l’offre
Perception de la Marques
catégorie de produit concurrentes
La définition de l’image de marque proposée par Keller (1993) fait l’objet d’un
consensus : il s’agit des « perceptions portant sur une marque reflétées par les associations à
la marque détenues dans la mémoire du consommateur ».
- 132 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- Les attributs non liés au produit sont distingués des attributs liés au produit.
Les recherches analysant les caractéristiques des associations à la marque et leur rôle
dans la gestion du capital-marque montrent que quatre caractéristiques principales distinguent
ces associations (Keller, 1993 ; Michel, 1997 ; Changeur, 1999):
- 133 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
40
Pour une synthèse, voir Jourdan (2001)
- 134 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Outre la prise en compte de ces concepts portant sur la marque dans l’étude de la
formation d’un nouveau couple marque-enseigne CME, les concepts de capital-enseigne et
d’image de l’enseigne demandent une attention particulière.
1.2. L’enseigne
- 135 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Une analogie est en effet observée entre les fonctions de la marque et celles de
l’enseigne auprès du consommateur (Huvé-Nabec, 2001 ; Diawara, 2006) :
- le plaisir et le ludisme,
Comme évoqué précédemment, une enseigne est caractérisée par une formule de
vente, cette dernière étant principalement déterminée par son assortiment. L’assortiment du
distributeur est délimité par deux éléments que sont sa largeur, qui correspond au nombre de
catégories de produits commercialisées par le distributeur, et sa profondeur, qui indique le
nombre de versions exploitées pour chaque catégorie de produits.
- 136 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Pourtant, Filser (1985) précise que la distinction entre les critères d’image
d’enseigne et ceux du point de vente n’apporte rien à l’analyse, étant donné que ces éléments
varient en fonction du besoin ou de la catégorie de produit et non en raison de leur répartition
entre enseigne et point de vente. L’auteur définit l’image du point de vente comme « une
mesure de l’attitude du consommateur à l’égard du point de vente, telle qu’elle résulte de la
combinaison de critères d’évaluation du point de vente et de croyances à l’égard du point de
vente considéré pour chacun de ces critères. »
- 137 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Le concept d’image du point de vente, introduit par Martineau (1958), qui s’est
intéressé à la personnalité du magasin, est étudié par de nombreux chercheurs (Berry, 1969 ;
Mazurski et Jacoby, 1986 ; Keaveney et Hunt, 1992 ; Porter et Claycomb, 1997 ; Bloemer et
de Ruyter, 1998). L’image du point de vente est une construction mentale résultant d’un
apprentissage (Berry, 1969). Sa forme dépend alors de l’importance accordée par le
consommateur aux différentes composantes de l’image de l’enseigne : son environnement
physique (Lindquist, 1974 ; Zimmer et Golden, 1988), la qualité de ses marchandises (Berry,
1969 ; Baker et al., 1994), les niveaux de prix pratiqués (Berry, 1969), les marques proposées
(Porter et Claycomb, 1997) ou encore le nombre et les compétences des employés (Berry,
1969 ; Mazurski et Jacoby, 1986). Cependant, compte tenu de la proximité des approches sur
le plan conceptuel entre la marque et l’enseigne, et des similitudes entre le rôle de la marque
et celui de l’enseigne auprès du consommateur, il semble logique, d’un point de vue
théorique, d’étendre le raisonnement au capital-enseigne en s’appuyant sur les résultats des
recherches sur le capital-marque (Huvé-Nabec, 2001).
- 138 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- 139 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- 140 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Le prix attendu, retenu dans cette étude en tant que variable expliquée, renvoie à la
cognition des consommateurs, et non à leur attitude. Dès lors, le prix de réserve et le juste prix
sont exclus puisqu’ils conduisent aux préférences du consommateur. Ce prix attendu est
utilisé par les consommateurs qui cherchent à trouver la meilleure offre sur le marché (Lattin
et Bucklin, 1989 ; Kalwani et al., 1990 ; Kalwani et Yim, 1992 ; Gijsbrechts, 1993 ;
Garbarino et Slonim, 2003). L’un des buts de la recherche est de montrer que, d’après la
théorie des frames, le consommateur utilise des éléments de sa connaissance pour créer une
nouvelle connaissance (un prix de référence interne pour un nouveau couple marque-
enseigne).
41
Cf. Chapitres I et II
- 141 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
L’ORIENTATION DE LA MARQUE
Lorsque l’on s’intéresse aux stratégies d’extension, il est souvent fait référence au
niveau de gamme perçu de la marque : haut de gamme vs bas de gamme. Huvé-Nabec (2001)
montre ainsi que le consommateur dispose d’une attitude plus favorable envers la nouvelle
possibilité d’acheter une marque « moyen-bas de gamme » qu’une marque « haut de
gamme », lorsque la marque est étendue d’une formule de vente sélective vers une non
sélective.
- 142 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Dès lors, nous postulons que l’orientation de la marque influence le prix attendu du
couple marque-enseigne et, particulièrement, qu’une marque bénéficiant d’une orientation de
prestige conduit le consommateur à formuler un PACME plus élevé qu’une marque perçue
comme fonctionnelle, ce que suggère l’hypothèse H1.
Une enseigne fait partie d’une formule de vente qui se distingue par son assortiment.
Deux éléments déterminent l’assortiment : la largeur et la profondeur. La largeur et la
profondeur caractérisent ainsi le degré de spécialisation perçu de l’enseigne par le
consommateur : plus l’assortiment est étroit et profond et plus la formule de vente, et donc
l’enseigne, sont perçues comme étant spécialisées dans la catégorie de produits.
Une formule de vente spécialisée dans la catégorie de produits est analysée comme
étant plus apte à préserver les conditions de commercialisation privilégiées de la marque
sélective. Le degré de spécialisation de la formule de vente influence alors positivement le
processus d’évaluation du consommateur (Sujan, 1985).
Nous supposons ainsi que, lorsque l’enseigne est perçue comme spécialisée dans la
catégorie de produit, le consommateur formule un prix attendu du CME plus élevé que
lorsque l’enseigne est perçue comme non spécialisée, ce que souligne l’hypothèse H2.
- 143 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
H2 : Le prix attendu du couple marque-enseigne est plus élevé lorsque l’enseigne est
perçue comme « spécialisée » dans la catégorie de produits que lorsqu’elle est perçue
comme « non-spécialisée » dans la catégorie de produits.
MARQUE
Dès lors, en considérant l’extension d’une marque d’une enseigne spécialisée dans
une catégorie de produits vers une enseigne non spécialisée dans la catégorie de produits, il
est nécessaire de prendre en compte l’orientation perçue de la marque. Plus précisément, au
vu des recherches antérieures, l’hypothèse H3 propose que le PACME d’une marque
fonctionnelle étendue d’une enseigne spécialisée vers une enseigne non spécialisée, souffre
moins de l’extension du circuit de distribution que la marque de prestige (Figure 3.2).
- 144 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Figure 3.2 : L’influence de l’orientation de la marque et la spécialisation de l’enseigne sur le prix attendu
du couple marque-enseigne
H1
Orientation de la marque
H3 Prix attendu du
couple marque-
enseigne
Spécialisation de l’enseigne
H2
Nous supposons alors, dans le cadre de cette recherche, que plus le capital-global de
la marque et de l’enseigne sont forts, plus le PACME est élevé.
- 145 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- 146 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Ainsi, les consommateurs se servent de leur connaissance générale sur le prix pour
former leurs attentes de prix de l’extension de marque. Notamment, il est possible de se
demander si, dans le cas d’une extension du circuit de distribution, les consommateurs usent
de leurs attentes générales du prix de la marque pour former leur prix attendu du couple
marque-enseigne. Les connaissances des consommateurs sur les prix de la marque-mère
servent de frame de référence et affectent le PACME. Ainsi, les consommateurs s’attendent à
ce que le prix de l’extension de marque soit élevé (bas) quand ils prévoient un prix de la
marque-mère similairement haut (bas) dans la catégorie de produit.
Il est possible de penser que, dans le cas d’une extension du circuit de distribution, le
prix attendu de la marque-mère influence le niveau du prix attendu du couple marque-
enseigne.
Par ailleurs, Dib (2006) souligne que le prix perçu de la marque-mère semble avoir
un impact positif plus puissant sur le prix de référence interne d’une extension dérivée d’une
marque fonctionnelle que sur le prix de référence interne d’une extension d’une marque de
prestige. Il est alors possible de poser l’hypothèse selon laquelle le PAM d’une marque
fonctionnelle influence plus fortement le PACME que le PAM d’une marque de prestige.
H9 : Le PAM influence plus fortement le PACME pour une marque fonctionnelle que
pour une marque de prestige
42
PAM : Prix Attendu de la Marque
- 147 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Figure 3.3 : L’influence de la marque et de l’enseigne sur le prix attendu du couple marque-enseigne
LA MARQUE
H1-H4-H6-H8-H9
L’orientation de la marque
Le capital-marque global
L’image de marque
Prix perçu de la marque
H3 Prix attendu du
couple marque-
enseigne
L’ENSEIGNE
La spécialisation de l’enseigne
Le capital-enseigne global H2-H5-H7
L’image de l’enseigne
- 148 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
La typicalité joue un rôle important dans la théorie des frames (Barsalou, 1992), à
partir de la catégorisation des connaissances et, plus particulièrement, dans le modèle de la
catégorisation holistique de Rosch et Mervis (1975). Ainsi, dans le cadre d’une stratégie
d’évaluation holistique d’un couple marque-enseigne, la relation entre la marque et l’enseigne
fait référence à leur catégorisation et plus particulièrement aux jugements de typicalité de la
marque et de l’enseigne. En effet, dans le but d’évaluer l’appartenance d’un nouveau produit à
une catégorie de produits, les consommateurs comparent les caractéristiques de ce produit à
celle de la catégorie. Le nouveau produit devient alors un élément de la catégorie sur la base
d’une évaluation des points de convergence et de divergence (Cegarra et Merunka, 1993).
Le concept de typicalité est défini dans les travaux de psychologie cognitive comme
« la capacité pour un élément à représenter une catégorie» (Rosch, 1975) ou encore comme
« le degré selon lequel un membre de la catégorie correspond à l’idée ou à l’image qu’un
individu se fait de la catégorie » (Rosch et Mervis, 1975). Il dissocie notamment la position
cognitive du produit dans la marque de celle de la marque dans la catégorie d’extension
(Ladwein, 1994). Sur la base des travaux de Rosch et Mervis (1975) et de Smith et Medin
- 149 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
(1981), Lai (2002) définit la typicalité comme « la capacité perçue de l’extension de marque
à représenter la marque-mère » et la typicalité de la marque dans la catégorie d’extension
comme « la capacité perçue de la marque-mère à représenter la catégorie d’extension.» Lai
(2002) montre que l’effet positif de l’attitude envers la marque-mère est modéré à la fois par
la typicalité de l’extension dans la marque-mère et par la typicalité de la marque dans la
catégorie d’extension. Une extension est donc d’autant mieux évaluée qu’elle est typique de la
marque-mère et que la marque-mère étendue est typique de la catégorie d’extension. Kim et
al. (2001), lors d’une étude sur l’extension de gamme verticale, font varier le niveau de
typicalité entre l’extension et la marque et exposent que l’évaluation de la marque-mère est
plus favorable quand la typicalité est faible.
- La ressemblance à la famille,
- L’attitude à l’égard du produit ; L’attitude joue un rôle dual, qui est celui
d’antécédent et de conséquence de la typicalité (Loken et Ward, 1990),
- 150 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
L’affect joue un rôle dans la formation des catégories, ces dernières étant le reflet de
la perception détenue du monde (Cohen, 1982). Ward et Loken (1988) montrent que, dans
certains cas, une marque atypique est préférée, particulièrement lorsque l’expertise du
consommateur lui permet de discriminer entre les marques. En effet, les marques évaluées
comme les plus typiques révèlent également un niveau de préférence plus élevé (Nedungadi et
Hutchinson, 1985). Un lien existe alors entre la typicalité et la préférence.
Le rôle joué par le degré d’appartenance perçu (appréhendé par le fit et la typicalité)
du service en extension à l’enseigne fait l’objet de nombreuses recherches. Diawara (2006)
montre que, dans le cas de l’évaluation de l’extension de l’offre de l’enseigne de grande
distribution vers de nouveaux services marchands, une très forte corrélation entre la typicalité
et le fit du service en extension est présente.
- 151 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- 152 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
H10 : Plus les jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne sont forts, plus
le PACME est élevé
H10a : Plus la marque est typique des marques généralement commercialisées par
l’enseigne, plus le PACME est élevé
- 153 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
H11: Plus la marque dispose de caractéristiques fortes, plus les jugements de typicalité
relatifs à la marque et à l’enseigne ont un impact important sur le PACME
H11c : Lorsque la marque dispose d’une image de marque forte, les jugements de
typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus significatif
sur le PACME.
H11d : Lorsque la marque dispose d’un PAM élevé, les jugements de typicalité
relatifs à la marque et à l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus significatif sur le
PACME.
H12: Plus l’enseigne dispose de caractéristiques fortes, plus les jugements de typicalité
relatifs à la marque et à l’enseigne ont un impact important sur le PACME
H2c : Lorsque l’enseigne dispose d’une image de l’enseigne forte, les jugements de
typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus significatif
sur le PACME
- 154 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Figure 3.4 : L’impact de la relation perceptuelle entre la marque et l’enseigne sur le prix attendu de
l’extension
LA MARQUE H11
L’ENSEIGNE H12
Les variables individuelles prises en compte dans la présente recherche portent sur
l’implication dans la catégorie de produits, mais également sur la familiarité du
consommateur à la marque et à l’enseigne.
- 155 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
La familiarité étant une variable prise en compte dans cette recherche, nous
supposons ici que l’implication dans la catégorie de produits a un effet direct sur la familiarité
à la marque et à l’enseigne (Figure 3.5).
H13-H14
Implication dans la catégorie de Familiarité à la marque
produits de la marque Familiarité à l’enseigne
- 156 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Michel (2000) insiste sur l’importance de la familiarité avec la marque en tant que
variable liée aux caractéristiques de l’individu. Les individus disposant d’une connaissance
initiale floue de la marque semblent être beaucoup plus réceptifs à l’information relative à
l’extension. Ces individus intègrent plus facilement les nouvelles informations concernant
l’extension de marque. Les individus familiers avec la marque ont tendance à moins modifier
les croyances associées à la marque et leur évaluation de ses produits que les consommateurs
non familiers à la marque. Cependant, il semble que les possesseurs et les non-possesseurs de
la marque ne diffèrent pas en termes d’évaluation de la marque lorsqu’une extension directe
vers le bas est introduite (Kirmani et al., 1999). En revanche, les acheteurs d’une marque
évaluent plus favorablement son extension vers le haut que les non-acheteurs dans le cas
d’une extension verticale vers le haut (Kirmani et al., 1999).
- 157 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
La familiarité est importante pour comprendre les effets du prix. La croyance envers
des objets familiers est stable et difficile à changer, ce qui n’est pas le cas envers des objets
non familiers (Alba et Hutchinson, 1987). De plus, le prix influence la préférence des marques
non familières, mais pas celle des marques familières (Smith et Broome, 1996). Les
consommateurs n’expriment pas une flexibilité cognitive avec les marques-mères familières.
Les croyances et les attitudes envers la marque ne changent pas selon une expérience positive
ou négative avec l’extension de marque. Ainsi, la manière dont les consommateurs utilisent
leurs croyances sur la marque pour fixer leur prix de référence est influencée par la familiarité
qu’ils ont avec la marque (Vaidyanathan, 2000).
Selon Nedungadi et Hutchinson (1985), plus un élément est typique d’une catégorie,
plus le traitement de l’information le concernant est rapide, facilitant la récupération en
mémoire. Les éléments les plus typiques sont alors plus facilement associés à la catégorie et
ceci, d’autant plus que l’individu y est peu familier. De plus, la familiarité du consommateur
avec le produit est un antécédent du jugement de typicalité.
H15 : Plus le consommateur est familier à la marque, plus la marque a un impact fort
sur le PACME
- 158 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
H16 : Plus le consommateur est familier à l’enseigne, plus l’enseigne a un impact fort
sur le PACME
- 159 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
Orientation de la
marque H15-
H18
H11
ENSEIGNE
Capital-enseigne global H2-H5-H7
Image de l’enseigne
Degré de spécialisation perçue
- 160 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
La question du prix attendu des marques, dans le cas d’une extension du circuit
de distribution, est appréhendée par le prix attendu de la marque dans une enseigne non
encore investie par la marque. Il s’agit, dans ce chapitre, de formuler des hypothèses
concernant le rôle des variables explicatives sur ce prix attendu.
- 161 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- 162 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
HYPOTHESES
- 163 -
Partie I – Chapitre III : Modélisation de la démarche de recherche et hypothèses
- 164 -
Partie II : Introduction
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET
DE L’ENSEIGNE SUR LE PRIX ATTENDU PAR
LES CONSOMMATEURS D’UN COUPLE
MARQUE-ENSEIGNE
- 165 -
Partie II – Introduction
Partie II – Introduction
Le quatrième chapitre permet d’aboutir au choix du terrain qui est réalisé par le
biais d’une étude exploratoire et d’une série de pré-tests. Une catégorie de produits (les
chaussures de sport) est ainsi retenue, à laquelle quatre marques sont associées (deux
marques dont l’orientation est perçue comme fonctionnelle et deux marques dont
l’orientation est perçue comme prestigieuse). Enfin, quatre enseignes permettent de
proposer des couples marque-enseigne (deux enseignes dites spécialisées dans la catégorie
de produits et deux enseignes non spécialisées dans la catégorie de produits).
- 166 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR FACE AUX STRATEGIES
DE DISTRIBUTION DES ACTEURS DU MARCHE
Chapitre I
Le prix attendu des consommateurs face aux stratégies d’extension
Chapitre II
Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion autour du
Prix de Référence
Chapitre III
Modélisation de la démarche de recherche et développement des
hypothèses
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET DE L’ENSEIGNE SUR LE
PRIX ATTENDU PAR LE CONSOMMATEUR D’UN COUPLE MARQUE-
ENSEIGNE
Chapitre IV
Le choix du terrain
Chapitre V
Développement des échelles et expérimentation
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
- 167 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Chapitre IV
Le choix du terrain : étude exploratoire
et pré-tests
- 168 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Afin de réaliser cette étude exploratoire, le recueil des données est mis en œuvre
(1.1.). En ce sens, le domaine empirique étudié est présenté puis, à sa suite, la
méthodologie retenue est exposée et l’échantillon interviewé est précisé. Sont ensuite
développés les résultats de l’étude exploratoire qui soulignent trois types de
consommateurs (1.2.).
- 169 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Auteurs Caractéristiques
Huvé-Nabec (1998) Les produits choisis doivent habituellement être commercialisés par l’intermédiaire de
Huvé-Nabec (2002) canaux de distribution sélectifs et peuvent ainsi faire l’objet d’une extension du circuit
de distribution.
Park et al. (1986) Afin de limiter les biais dans les réponses liées à la catégorie de produits, les marques
doivent présenter l’avantage de répondre aux besoins fonctionnels, symboliques et de
variété du consommateur.
Huvé-Nabec (1998) Dans le but de faciliter le discours des répondants et leur implication dans les réponses
Huvé-Nabec et Fontaine apportées, il est nécessaire de choisir des produits ayant un fort caractère hédonique.
(2003)
Huvé-Nabec (1998) Il est également préconisé de choisir des produits commercialisés par l’intermédiaire
de circuits de distribution très diversifiés : boutiques spécialisées, grands magasins,
VPC, grande distribution, Internet.
Huvé-Nabec et Fontaine Les marques des produits faisant l’objet de l’extension doivent être très visibles sur le
(2003) marché afin de préserver la crédibilité des extensions du circuit de distribution.
Huvé-Nabec et Fontaine Il est nécessaire de favoriser des produits de marques engendrant des représentations
(2003) précises et distinctes auprès des consommateurs.
- 170 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
- La pharmacie.»
Compte tenu des critères évoqués précédemment, la catégorie des parfums et des
cosmétiques est retenue. En effet, certaines marques de cosmétiques parapharmaceutiques
se trouvent désormais présentes dans les grandes et moyennes surfaces (GMS). Interroger
les consommateurs devient nécessaire et ce, sur le changement induit par le fait de pouvoir
se procurer des marques cosmétiques en pharmacie, en parapharmacie, mais également au
sein même du rayon hygiène-beauté des GMS. L’intérêt identifié dans ce cas est de
préciser l’éventuelle variance entre les niveaux de prix attendus d’une même marque dans
différentes enseignes. Cette catégorie de produits comprend de nombreuses marques
associées à des représentations précises et distinctes auprès des consommateurs. La nature
hédonique des parfums et des cosmétiques favorise également l’implication des
répondants.
D’un point de vue managérial, certaines marques du groupe L’Oréal optent pour
une extension du circuit de distribution via des e-boutiques. C’est le cas pour des marques
comme Biotherm, Lancôme, Cacharel ou encore Helena Rubinstein. Il semble, en effet,
que L’Oréal se soit lancé dans une stratégie d’extension du circuit de distribution en
réfléchissant à l’ouverture de magasins en propre pour certaines marques du groupe44.
Dans une perspective managériale, mais à plus long terme, C. Courtin, président
du directoire de Clarins, affirme « être ouvert à l’idée d’aller dans un circuit autre que la
distribution sélective, comme la pharmacie, mais en restant sur des produits de qualité et
sans trop descendre dans la gamme de prix ». La possibilité de créer leur propre marque
n’est pas exclue et ce, en investissant éventuellement de nouveaux segments de marché tels
que les produits capillaires.
43
A savoir lorsque la marque s’étend d’une formule de vente sélective vers une formule de vente intensive
44
Haquet C.- E. et G. Meignan (2006), L’Oréal doit se refaire une beauté, L’Expansion, 28 juin.
- 171 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
La présente étude porte sur les attentes de prix d’un couple marque-enseigne dans
le cadre d’une extension du circuit de distribution et, de ce fait, sur la perception et
l’évaluation des marques, des formules de vente et des enseignes par les consommateurs.
Une étude exploratoire est réalisée par le biais d’entretiens suivant un processus
d’évaluation individuel. Afin d’appréhender au mieux la diversité des comportements, la
méthode des entretiens individuels semi-directifs apparaît comme la plus pertinente. Une
approche clinique, dite « motivationnelle », reposant sur le principe de semi-directivité est
alors retenue. Ces entretiens ont pour ambition d’explorer la perception des formules de
vente et des enseignes, afin de situer leur image pour les consommateurs et, plus
particulièrement, leur image-prix. Cette phase est une étape préliminaire à la seconde partie
relative aux pré-tests.
45
Deux principes doivent alors être pris en considération et respectés lors du déroulement des entretiens vis-
à-vis des répondants : une attention positive inconditionnelle et une attitude empathique.
46
Il s’agit d’une évaluation individuelle
- 172 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Compte tenu des objectifs de l’étude, est élaboré un guide d’entretien dont tous
les thèmes sont abordés par chacun des répondants (Annexe 1). Une série de 24 entretiens
semi-directifs en profondeur, d’une durée variant de 20 minutes à 45 minutes, est
effectuée. Ces entretiens, qui se déroulent au domicile des répondants ou encore sur leur
lieu de travail, sont intégralement enregistrés puis retranscrits (Annexe 2).
Une première analyse thématique est ensuite menée, qui se définit comme « une
technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du
contenu manifeste des communications ayant pour but de les interpréter » (Berelson,
1952). L’analyse thématique consiste ainsi en un découpage du discours en unités
d’analyse, chaque unité correspondant à une idée exprimée par le répondant.
Pour chaque catégorie, les unités de discours exprimées par les répondants sont
répertoriées et regroupées par thèmes. Une fiche synthétique reprenant les principaux
éléments de réponses des thèmes considérés est rédigée afin de synthétiser globalement
chaque entretien (Miles et Huberman, 2003).
- 173 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
47
Cet échantillon est sélectionné par convenance.
- 174 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Dans ce but, les entretiens réalisés auprès des consommateurs sont traités puis
sont présentés les résultats en découlant. Afin de compléter la vision de cette stratégie, des
professionnels de marques spécialisées et de la distribution sont interrogés. Les discours de
ces trois catégories d’acteurs du marché (les producteurs, les distributeurs et les
consommateurs) sont alors confrontés.
- 175 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
u.c.e. classées
Classe 1 (42,5%) :
Importance des parfums et cosmétiques.
Consommateurs ne privilégiant aucune
formule de vente
Les trois classes restituées par le logiciel synthétisent les grands traits
caractérisant la perception des formules de vente par le consommateur. Les paragraphes
suivants présentent l’interprétation de ces classes.
COSMETIQUES.
Cette classe détient la plus grande part des u.c.e. traitées du corpus (42,5 %). Il
s’agit ici principalement de montrer l’importance de la catégorie de produits présentée aux
individus. Le discours s’articule autour du vocabulaire répertorié dans le tableau 4.2.
48
Unité de contexte élémentaire
- 176 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Contrairement aux classes deux et trois, cette première classe ne montre pas une
attirance spécifique des répondants vers une formule de vente particulière, les
consommateurs ne se prononçant pas à ce sujet.
Il convient ainsi d’étudier les formules de vente vers lesquelles se dirigent les
consommateurs afin de se procurer parfums et cosmétiques et d’en décrire les
représentations. Les deux classes suivantes, dégagées par Alceste, sont caractéristiques de
deux catégories bien distinctes de formules de vente, que l’on peut qualifier de non-
spécialistes et de spécialistes.
49
L’action de « lemmatiser » consiste à ramener des formes fléchies (conjuguées, plurielles) à des formes
standards (infinitif ou singulier).
- 177 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Cette classe contient 36,1 % des u.c.e. du corpus. Le discours s’articule autour
d’une catégorie de formule de vente : les enseignes non-spécialistes des parfums et
cosmétiques. Son vocabulaire spécifique est reproduit dans le tableau 4.3.
Vocabulaire lemmatisé Khi2 u.c.e. /cl u.c.e. Vocabulaire lemmatisé Khi2 u.c.e. /cl u.c.e.
reproduit à l’identique totales reproduit à l’identique totales
des sorties du logiciel des sorties du logiciel
Prix 71.85 131 91 Etonner 12.69 10 9
Moins cher 70.85 70 58 Intéressant 12.69 10 9
Choquer 48.96 27 27 Grande distribution 12.43 36 23
Auchan 42.63 90 61 Supermarché 11.4 41 25
Rayon 37.39 53 40 Surprise 10.66 6 6
Carrefour 31.07 105 64 Imaginer 10.66 6 6
Réaction 30.53 17 17 Clos 10.66 6 6
Linéaire 30.53 17 17 Univers 10.63 16 12
Espace 26.97 18 17 Surprendre 8.88 5 5
Image 23.7 24 20 Déçu 5.82 6 5
Grande surface 22.04 90 53 Hypermarché 5.32 3 3
Produit 21.74 198 100 Proximité 5.28 8 6
Parapharmaceutique 17.84 10 10 A la rigueur 2.63 4 3
- 178 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Cette troisième classe contient 21,4 % des u.c.e. du corpus et s’articule autour du
vocabulaire présenté dans le tableau 4.4.
Vocabulaire lemmatisé Khi2 u.c.e. u.c.e. Vocabulaire lemmatisé Khi2 u.c.e. u.c.e.
reproduit à l’identique /cl totales reproduit à l’identique /cl totales
des sorties du logiciel des sorties du logiciel
Printemps 149.77 44 42 Meilleur 17.17 9 7
Galeries Lafayette 133.6 59 48 Boutique 16.71 26 14
Marionnaud 119.36 74 53 Enseigne 16.54 62 26
Sephora 96.37 106 62 Spécialiser 14.88 33 16
Nocibé 66.38 46 32 Particulier 14.81 12 8
Elytis 63.71 36 27 Catégorie 14.76 4 4
Magasin 51.66 90 46 Conseil 10.82 50 20
Choix 44.95 56 32 Compétent 10.27 5 4
Grands magasins 28.27 10 9 Différent 8.83 60 22
Pareil 24 95 39 Cosmétique 7.7 103 33
age 45 22.08 59 27 Chic 6.87 4 3
Personnel 21.68 16 11 Carte de fidélité 6.31 9 5
50
Un corner est un espace de vente dédié à une marque dans un magasin et généralement animé par des
vendeurs salariés de la marque
- 179 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Bien que les grands magasins ne soient pas exclusivement représentatifs des
parfums et cosmétiques, le rapprochement que les consommateurs en font est lié à l’idée
d’un assortiment conséquent (« il y a beaucoup de choix de différents produits »), à la
présence d’un personnel qualifié (« aux Galeries Lafayette, il y a un côté professionnel
plus développé au niveau du conseil »), et pouvant orienter de façon significative le
consommateur, mais également à la notion de luxe qui s’en dégage. Il n’est pas question ici
de bon marché ou de prix attractifs. Ces enseignes apparaissent plus chères : « je trouve
qu’on paye plus l’enseigne dans ce genre de magasin, pour un même produit, je pense que
vous payez plus cher au Printemps et aux Galeries Lafayette.»
SYNTHESE
- 180 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Il est alors possible d’établir une typologie des consommateurs (Figure 4.2):
- 181 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Les raisons du choix de ces enseignes ou formules de vente sont précisées par les
consommateurs. Si l’habitude, la fidélité (traduite par la possession d’une carte de fidélité)
ou encore une raison affective (connaissance, relation avec le vendeur, etc.) sont à prendre
en considération, il s’agit également de l’évaluation de la qualité des produits proposés
dans les différentes catégories d’enseignes. En effet, les répondants développent une image
particulièrement négative des parfums distribués en GMS (« les parfums de grandes
surfaces, pour moi, c’est pas des parfums »). En revanche, les cosmétiques bénéficient
d’une meilleure évaluation car ils apparaissent de meilleure qualité auprès des
consommateurs. Ces derniers ne réagissent pas de façon identique et n’attachent pas la
même importance à la marque lorsqu’il s’agit de parfums ou de cosmétiques. Il est ainsi
signalé que lorsqu’une extension du circuit de distribution d’une marque prestigieuse vers
un mode de distribution intensive est envisagée, un éventuel impact sur la marque et sur
l’enseigne est souligné et ce, de façon positive ou négative. Dans le cas de la distribution
d’une marque de parfum de luxe en GMS, les consommateurs pensent qu’ils seraient
« choqués », et attendent une réduction de prix « car ça perd en image »51.
51
Ces résultats rejoignent les conclusions d’Huvé-Nabec (1998) qui soulignent que des variables
modératrices peuvent intervenir. Il s’agit des variables relatives à la politique marketing accompagnant
l’extension (« dans un rayon à part », « avec du personnel »,…), mais également des variables
psychologiques individuelles (expertise et familiarité, risque perçu mais également pression temporelle).
- 182 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Cette étude, qui porte sur la perception des consommateurs, est complétée par des
entretiens menés auprès d’experts du secteur.
52
Amalou (2005) énonce que le marché des produits de beauté dans les circuits traditionnels de parfumerie et
des GMS tend à diminuer en Europe (croissance de 2 % en 2004 contre 3.5 % en 2003). En effet, les canaux
traditionnels de distribution, à savoir parfumeries sélectives comme hypermarchés se voient délaissés au
profit des canaux des pharmacies, des parapharmacies ou même de la vente directe. Selon la Fédération des
Industries de la Parfumerie (FIP), pharmacies et parapharmacies représentent 11% des ventes de cosmétiques
en France. Ce circuit de distribution affiche un niveau croissant de +11% en 2004 et de +39% depuis 2000,
alors que durant la même période, les parfumeries ont connues une hausse de 1,4 % et les grandes surfaces de
19%.
53
in Jirou- Najou C. et C. Riste (2005), Les pharmacies et parapharmacies poursuivent leur conquête, LSA,
1919, 54-63.
- 183 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
54
Que nous nommerons A dans un souci d’anonymat
55
De plus, des prestations esthétiques identiques à celles que l’on peut trouver dans des instituts de beauté
sont proposées.
- 184 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
56
C'est-à-dire de travailler avec des esthéticiennes qui connaissent parfaitement bien l’état de la peau du
client, qui établissent un diagnostic avant de faire un soin, qui voient la peau démaquillée, donc qui sont
parfaitement à même de conseiller méthodes de travail et produits, se distinguant ainsi des officines ou
parfumeries où la femme est maquillée, biaisant le diagnostic de la peau.
- 185 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
LES PROFESSIONNELS
- 186 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
LES CONSOMMATEURS
57
Cf. chapitre I, p. 33
- 187 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Afin d’obtenir des résultats fiables, un nombre plus ou moins élevé d’individus
est préconisé. L’échantillon d’un pré-test peut varier de 15 à 30 répondants mais est plus
important si le pré-test est fractionné (Malhotra, 2006). Dans l’optique de généralisation
des résultats, il est également souhaitable de réunir un échantillon de consommateurs
réels58.
58
Cependant, le coût d’un tel échantillon ainsi que la difficulté à le contrôler nous conduit à privilégier un
échantillon de convenance composé d’étudiants.
59
Il est possible de souligner un autre argument en faveur de l’échantillon de convenance : les étudiants sont
disponibles, faciles à joindre ou à convaincre de participer à la recherche (d’Astous, 2000). A cela s’ajoute le
faible coût du questionnaire lorsque l’enquête est auto-administrée (ici en salle de cours). Le personnel
d’enquête est peu nombreux et n’intervient qu’en cas de réel besoin exprimé par l’interviewé. Les taches
principales de l’enquêteur sont de distribuer le questionnaire, de surveiller, d’éviter les conversations entre
les participants et enfin de récupérer les questionnaires à la fin du temps prédéterminé (Chirouze, 2003).
60
Boush et al., 1987 ; Park et al., 1989; Aaker et Keller, 1990 ; Boush et Loken, 1991 ; Sunde et Brodie,
1993 ; Dacin et Smith, 1994 ; Lee, 1995 ; Romeo et Dodds, 1996 ; DelVecchio, 2000 ; Meyvis et
Janiszewski, 2004 ; Yeung et Wyer, 2005 ; Dib, 2006 et d’autres.
- 188 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
est de 21,60 ans (Annexes). Une attention particulière est portée à ce que chaque groupe
d’individus interrogés ne le soit qu’une fois61. L’intérêt des pré-tests étant de définir un
maximum de stimuli potentiels pour l’étude finale, les individus sont interrogés sur divers
stimuli.
Par ailleurs, les formules de vente et donc les enseignes choisies pour l’extension
constituent le dernier stimulus déterminé. Ces formules de vente doivent présenter deux
niveaux de spécialisation perçue par l’échantillon, ce qui incite à travailler avec des
extensions fictives.
61
Lorsqu’une promotion d’étudiants apparaît dans plusieurs pré-tests, il s’agit de groupe de Travaux Dirigés
et non de la promotion dans son intégralité.
- 189 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Question 1 : Citez des catégories de produits, autres qu’alimentaires, que vous utilisez
habituellement et qui sont, pour vous, importantes.
Question 2 : Citez les noms de marques qui vous viennent à l’esprit pour chacune des
catégories de produits que vous venez de mentionner.
62
Les individus sont âgés de 21 à 26 ans (moyenne d’âge = 22.88 ans). 30 femmes et 32 hommes.
- 190 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Lingerie 12 19.35%
VETEMENTS : 80.64%
Jean/pantalon 15 24.20%
Pull 8 12.9%
T.Shirt 7 11.29%
Veste 2 3.22%
Débardeur 1 1.61%
Chemise 1 1.61%
Robe 1 1.61%
Jupe 1 1.61%
Sportswear 1 1.61%
Sweat.Shirt 1 1.61%
AUTRES (bijoux, bricolage, vitamines, stylos, montre, 15 24.19%
alcool, tabac, décoration)
TOTAL 253 100% (n=62)
Ces catégories de produits suggérées par les étudiants, un choix est effectué. Au
regard des hypothèses développées au cours du troisième chapitre, il est nécessaire de tenir
compte de deux dimensions de la marque : l’orientation fonctionnelle et l’orientation de
prestige. Cette dimension conduit à éliminer les produits non durables comme les produits
d’hygiène corporelle, les produits d’entretien ménager, etc.
- 191 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Trois catégories sont ainsi les plus susceptibles d’être utilisées dans cette
recherche : les cosmétiques, les parfums et l’habillement. Ce dernier est retenu pour trois
raisons :
1. Les résultats statistiques favorisent le textile. Ainsi, le textile est cité à hauteur de
80.64 % par les étudiants contre 75.8 % pour les cosmétiques et 25.8 % concernant les
parfums.
2. L’habillement paraît avoir beaucoup plus de chances d’être étendu vers d’autres
formules de vente, comme les jeans par exemple. Par exemple, Levi’s a étendu sa gamme
vers une formule de vente intensive en proposant des produits sous la marque Levi’s
Signature.
3. Enfin, une première étude exploratoire est réalisée sur les catégories des parfums
et cosmétiques et il semble souhaitable d’élargir la recherche à une catégorie différente de
produits afin d’asseoir la validité de la recherche.
Une seconde question a pour objectif de nous aider à développer une liste des
marques possibles à utiliser dans la suite de ce travail. Cette liste de marques est épurée
avant d’être utilisée dans la suite de notre étude. Si chaussures de ville et chaussures de
sport sont mentionnées par l’échantillon, seules les chaussures de sport sont retenues du
fait de l’échantillon concerné par l’étude. En effet, l’aspect sportswear des chaussures de
sport est particulièrement apprécié par la population estudiantine. De plus, les marques de
chaussures de ville citées sont des noms de grandes enseignes nationales (Eram, La Halle
aux Chaussures, Taneo, etc.).
- 192 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Marques
Adidas Converse
Puma Ethnies
New Balance Vans
Oasics Rip Curl
Nike Reebok
Mais cette liste de dix marques (Tableau 4.8) ne saurait être exploitée sans être
complétée préalablement afin d’être testée auprès des étudiants (pré-test 2). Les enseignes
du marché local et une recherche sur Internet ainsi que les catalogues de VPC permettent
de recenser les marques présentées dans le tableau 4.9.
Ce pré-test est une étape préparatoire au pré-test suivant. Son objectif est de créer
une liste réduite de marques des catégories de produits susceptibles d’être utilisées dans le
pré-test 3. 36 étudiants63 de la L3 en Sciences de Gestion de l’IAE de Tours sont interrogés
sur la catégorie des chaussures de sport.
63
11 étudiants de M2 Géomatique de l’Université d’Orléans, dont l’âge varie de 22 à 45 ans (moyenne d’âge
= 28,18 ans) et présente 2 hommes et 9 femmes. Afin de compléter ces résultats, un test similaire a été
administré à 25 étudiants des L1 de Sciences Economiques de l’Université de Tours (15 femmes et 10
Hommes) dont l’âge varie de 18 à 21 ans (moyenne d’âge = 20,7 ans).
- 193 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Tout d’abord, les répondants décrivent les attributs ou les sentiments qu’ils
associent à la catégorie considérée de produits64 (Annexes 5 et 6).
Question 1 : Pouvez-vous décrire les attributs et sentiments que vous associez aux
chaussures de sport ?
64
Cette méthodologie a été employée par un certain nombre de chercheurs afin de ne pas imposer le cadre de
référence du chercheur aux répondants (Low et Lamb, 2000 ; Hogg et al. 2000 ; Hsieh, 2002 ; Martinez et de
Chernatony, 2004).
65
Ces échelles ont été utilisées dans le contexte français par Dib (2006).
- 194 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Afin de tester les échelles et les marques des deux catégories de produits,
l’orientation des marques recensées est testée auprès des étudiants. Deux questions sont
alors formulées (Dib, 2006).
Sur les vingt-deux marques proposées aux étudiants, les marques ayant un taux
de réponses valides inférieur à 40 % sont exclues. Une liste de 16 marques (Tableau 4.12)
est alors retenue.
- 195 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Les questions visent à regrouper les marques selon leur orientation fonctionnelle
ou de prestige.
Question 1 : Si je décide d’acheter la marque […], je suis plus motivé(e) par le « luxe » et
le « statut » que par la « fiabilité » et la « durabilité » reflétés par cette marque.
Question 2 : Si je décide d’acheter la marque […], je suis plus motivé(e) par la
« fiabilité » et la « durabilité » que par le « luxe » et le « statut » reflétés par cette
marque.
En ce qui concerne l’orientation des marques, les données sont analysées afin de
déduire l’orientation des marques auprès d’un échantillon composé de 50 étudiants de L1
AES66.
Dans un premier temps, les marques retenues disposent d’un score de différence
de moyenne important. Quatre marques sont analysées : Adidas, Reebok, New Balance et
Nike (Tableau 4.13).
66
Les étudiants sont âgés de 19 à 29 ans (moyenne d’âge = 19, 3 ans) dont 25 hommes et 25 femmes.
- 196 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Afin de retenir les marques les plus pertinentes, un prétest est réalisé et porte sur
la familiarité des répondants. Pour la familiarité aux marques, 22 étudiants de L1 AES sont
interrogés67. Il convient alors de regarder les scores de familiarité concernant ces quatre
marques. En effet, sont recherchées une marque fonctionnelle familière et une marque
fonctionnelle non familière.
Il est alors possible de retenir Nike et New Balance qui présentent une différence
de moyenne ∆X = 3.22 (XNewBalance(familiarité) = 2.13 et XNike (familiarité) = 5.36) significative
pour t21 = 8.299; p = ,000).
Une fois les marques fonctionnelles choisies, il convient d’identifier les marques
de prestige. Or, comme exposé précédemment, lorsqu’une différence de moyenne est
effectuée, l’ensemble des marques de chaussures de sport sont apparues principalement
comme bénéficiant d’une orientation fonctionnelle. Afin de conserver des marques de deux
orientations pour les deux catégories de produits étudiées, deux marques de chaussures de
sport dont l’orientation peut être de prestige sont tout de même retenues.
67
8 hommes et 14 femmes âgés de 18 à 21 ans (moyenne d’âge = 19,18 ans).
68
En dehors de New Balance et Nike qui ont été identifiées comme marques fonctionnelles.
- 197 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Tableau 4.15 : Les marques de chaussures de sport retenues pour l’étude empirique
- 198 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Ce pré-test est le premier des deux pré-tests qui a pour but de choisir les deux
catégories de formules de vente et donc les enseignes retenues pour notre étude. L’objectif
est de conduire les répondants à fournir des idées sur les formules de vente possibles pour
les marques sélectionnées par les pré-tests précédents (Annexe 11).
Question : Pour chaque marque, veuillez avoir l’amabilité de proposer des noms
d’enseignes où acheter des chaussures de sport de la marque […].
Afin d’étudier les attentes de prix des consommateurs pour ces différents couples
marque-enseigne, il faut déterminer les enseignes dans lesquelles les consommateurs ont
l’habitude d’acheter les marques proposées. Pour ce faire, 26 étudiants de L3 Sciences
Economiques sont interrogés69. Sont alors retenues les enseignes identifiées par les
répondants comme spécialisées et non spécialisées dans les catégories de produits étudiées.
Un certain nombre d’enseignes sont proposées par les répondants, mais seules
sont conservées les enseignes citées à hauteur de plus de 10 %. A partir de ces résultats, le
cinquième prétest est réalisé afin d’identifier les enseignes apparaissant comme
spécialisées ou non dans cette catégorie de produits (Tableau 4.16).
69
Ils sont âgés de 20 à 23 ans (moyenne d’âge = 20,96 ans), 13 femmes et 13 hommes.
- 199 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Une fois ces différentes enseignes proposées par les répondants, il convient de
tester leur similarité aux catégories de produits auprès de l’échantillon.
Tableau 4.17 : Les principales formules de vente commercialisant des vêtements sur le marché français
Source : Huvé-Nabec(2001)
- 200 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Ici, la question est posée à deux groupes d’étudiants. Dans le cadre de ce prétest,
43 étudiants (15 hommes et 28 femmes) sont interrogés70.
Les deux enseignes analysées comme étant les plus significatives avec la
catégorie de produit sont Intersport X Intersport (similarité) = 6,25 significative pour t42 = 51.953;
p=0.000 et Footlocker XFootlocker(similarité) = 6,16 significative pour t42 = 36,36 ; p=0.000. En
revanche, Carrefour et Auchan apparaissent parmi les enseignes les moins similaires avec
la catégorie de produits étudiée. Afin de comparer les résultats pour les enseignes les
moins similaires entre la catégorie de produits, ces deux enseignes sont conservées
(Annexe 12).
Chaussures de sport
Degré de Similaire Intersport ; Footlocker
similarité Non similaire Auchan ; Carrefour
70
Un premier groupe de 19 étudiants (9 hommes et 10 femmes) âgés de 22 à 39 ans (moyenne d’âge = 23,89
ans) de M2 Management Public de l’IAE de Tours ont été interrogés. Un second groupe d’une UE libre,
composée d’un public varié est interrogé : 24 étudiants (6 hommes et 18 femmes ; de 20 à 70 ans ; moyenne
d’âge : 23 ans).
- 201 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
Pré-test 2 18 marques de
Proposition de marques pour la chaussures de sport
catégorie de produits identifiée
N = 36
4 marques de chaussures
Pré-test 3 de sport (Nike, New
Choix des marques Balance, Puma, S.
N = 72 Tacchini)
- 202 -
Partie II – Chapitre IV : Le Choix du terrain : étude exploratoire et pré-tests
- 203 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR FACE AUX STRATEGIES
DE DISTRIBUTION DES ACTEURS DU MARCHE
Chapitre I
Le consommateur face aux stratégies d’extension
Chapitre II
Le Prix Attendu d’un Couple Marque-Enseigne : réflexion autour du
Prix de Référence
Chapitre III
Modélisation de la démarche de recherche et développement des
hypothèses
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET DE L’ENSEIGNE SUR LE
PRIX ATTENDU PAR LE CONSOMMATEUR D’UN COUPLE MARQUE-
ENSEIGNE
Chapitre IV
Le choix du terrain
Chapitre V
Développement des échelles et expérimentation
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
- 204 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Chapitre V
Développement des échelles et
expérimentation
Après avoir énoncé le design de la recherche et les échelles de mesure utilisées pour
évaluer les différentes variables de l’étude, il s’agit de présenter la structure des
questionnaires administrés (I).
Enfin, les méthodes d’analyse des données permettant de tester les hypothèses de la
recherche sont indiquées. Compte tenu des caractéristiques des variables de l’étude, les
principales méthodes retenues sont la régression linéaire, les tests de variance ANOVA et des
tests t de comparaison de moyennes (III).
- 205 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Le design de recherche repose sur la méthode des scenarii dont la particularité est de
confronter le consommateur à une situation réelle.
- 206 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
71
Le terme variable signifie « tout ce qui varie et seulement ce qui varie dans une expérimentation donnée.
Autrement dit, le terme de variable s’applique à tout élément qui prend plusieurs états différents » (Rateau,
2001, p. 8).
- 207 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Le plan expérimental employé est un plan dit « Split Plot », qui est une extension du
plan factoriel à bloc aléatoire, appliqué lorsque deux ou plus de deux facteurs sont testés.
L’intérêt de ce plan réside dans le fait qu’il permet de manipuler l’effet de chaque facteur et
de leur interaction. En effet, la présente étude cherche à étudier l’impact de la marque et de
l’enseigne sur le PACME.
72
Cf. Chapitre IV : un prétest est réalisé auprès d’un échantillon de 72 individus qui évaluent sur une échelle de
Likert en 7 points l’orientation perçue de la marque. Un test de comparaison de moyennes est ensuite effectué. Il
en découle le choix de deux marques fonctionnelles et de deux marques prestigieuses.
73
De même que pour le choix des marques, un groupe de 43 individus est interrogé sur la similarité perçue d’une
liste d’enseignes proposée avec la catégorie de produits retenue. Une échelle de Likert en 7 points permet de
calculer les scores moyens pour chaque enseigne. Ensuite, un test de comparaison de moyennes conduit à retenir
deux enseignes spécialisées et deux enseignes non-spécialisées dans la catégorie de produits.
- 208 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- Une même marque distribuée dans deux enseignes appartenant à des formules
de vente différentes,
ou
Orientation de la marque
Prestige Scénario 1 Scénario 2
Scénario 1bis Scénario 2bis
Fonctionnelle Scénario 3 Scénario 4
Scénario 3bis Scénario 4bis
- 209 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Mesurer un concept consiste à établir une relation entre l’objet étudié et un symbole
le représentant (Evrard et al., 2003). La mesure détermine un lien entre le niveau théorique (la
définition conceptuelle de l’objet étudié) et le niveau empirique (la définition des indicateurs
représentant cet objet et sur lesquels portent les opérations concrètes de mesure). La relation
empirique entre les mesures reflète ainsi la relation théorique entre les concepts
correspondants. Il s’agit de déterminer les outils utilisés afin de mesurer les variables
dépendantes, indépendantes et modératrices de la recherche.
- 210 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
4. Purifier la mesure
6. Estimer la fiabilité
7. Estimer la validité
Sont conservées dans cette recherche des échelles de notation en 7 points de type
Likert allant de (1) « pas du tout d’accord » à (7) « tout à fait d’accord » et ce, dans le but
d’augmenter l’homogénéité du questionnaire de l’étude. En effet, afin que le consommateur
nuance son jugement, il est préférable qu’un nombre élevé et impair d’échelons soit présent.
A l’instar de Churchill (1979), la plupart des échelles retenues sont des mesures multi-items.
Cependant, une échelle figurant dans cette recherche (le degré de spécialisation perçu de
l’enseigne) est une échelle mono-item.
- 211 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
En revanche, les mesures d’estimation des prix de référence attendus sont traitées
différemment, puisqu’il est demandé aux répondants de préciser le prix qu’ils attendent des
marques ou des couples marque-enseigne présents dans les questionnaires. Une estimation
chiffrée est donc fournie par le répondant.
Les analyses réalisées sur les données collectées sont effectuées grâce à la version
11.0 du logiciel SPSS et, dans le cas de l’analyse factorielle confirmatoire des échelles de
mesure, grâce au module SEPATH de Statistica.
Les différentes variables mobilisées dans cette recherche ont, pour la plupart, toutes
déjà fait l’objet de recherches antérieures. En conséquent, le principal travail consiste en un
inventaire des échelles de mesure existantes pour les concepts mobilisés et ce, dans le but de
tester ces instruments de mesure dans un contexte français et dans une catégorie particulière
de produits.
LA MARQUE
- 212 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- 213 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
En réalisant une étude qualitative74 sur l’image de marques de sport, Viot (2002)
identifie 140 adjectifs ou affirmations concernant les marques lui permettant de proposer
l’échelle de mesure de l’image de marque (Tableau 5.4). Deux dimensions principales
émergent de cette échelle : une dimension personnelle et une dimension sociale de l’image de
marque.
74
Etude qualitative menée auprès de 125 étudiants et de 7 gestionnaires de marques de sport sur l’image des
marques. Les résultats de ces deux études qualitatives sont confrontés à la littérature portant sur les différentes
facettes de l’image de marque (personnalité de la marque, valeurs de la marque, valeurs personnelles et sociales,
concept de soi du consommateur en psychologie et en marketing, relation consommateur-marque).
- 214 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- 215 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Dans le but d’estimer une offre, les consommateurs recourent à différents prix de
référence internes (Jacobson et Obermiller, 1990 ; Chandrashekaran et Jagpal, 1995 ;
Chandrashekaran, 2001). La présente étude cherche à évaluer le PACME qui représente donc
le prix que le consommateur pense payer compte tenu de la marque et de l’enseigne. Dans le
cadre de la théorie des frames, il s’agit d’examiner si le prix attendu de la marque PAM
(concept base) a un impact sur le prix attendu de la marque dans l’enseigne PACME (concept
cible). Il semble donc important d’évaluer le prix que le consommateur s’attend à payer pour
la marque (Tableau 5.5), de façon générale, puis le prix que le consommateur s’attend à payer
pour la marque compte tenu de l’enseigne dans laquelle la marque est distribuée, ce dernier
constituant la variable dépendante de l’étude.
Tableau 5.5 : Evaluation du prix de référence interne attendu de la marque sur le marché.
Dib (2006) adapte deux items des travaux de Park et al. (1991) et Park et al. (1993),
dans le but de proposer une échelle de mesure de l’orientation de la marque.
L’orientation perçue de la marque est identifiée en opposant deux items sur une
échelle en 7 points. Les associations « luxe » et « statut », représentant l’orientation de
prestige, sont opposées aux associations « fiabilité » et « durabilité » qui déterminent
l’orientation fonctionnelle (Tableau 5.6).
- 216 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
L’ENSEIGNE
- 217 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
CATEGORIE DE PRODUITS
- 218 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Tableau 5.9 : Echelle de mesure du degré de spécialisation perçue de l’enseigne dans la catégorie de
produit
Concepts Question
Typicalité de la marque Indiquez dans quelle mesure la marque [M] est, selon vous, représentative
par rapport aux marques de l’idée ou de l’image que vous avez de [catégorie de produits]
perçues comme étant généralement commercialisées par l’enseigne [E]
commercialisées par l’enseigne La marque [M] est un bon exemple des marques de [catégorie de produits]
généralement commercialisées par l’enseigne [E]
Typicalité de l’enseigne Indiquez dans quelle mesure l’enseigne [E] est, selon vous, représentative
par rapport aux enseignes de l’idée ou de l’image que vous avez des magasins qui commercialisent
perçues comme généralement les [catégorie de produit]
commercialisant la marque L’enseigne [E] est un bon exemple des magasins qui commercialisent
généralement les [catégories de produits]
- 219 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Dans le but d’évaluer une offre, les consommateurs recourent à plusieurs prix de
référence internes (Jacobson et Obermiller, 1990 ; Chandrashekaran et Jagpal, 1995 ;
Chandrashekaran, 2001). En cherchant à connaître le prix attendu du couple marque-enseigne
PACME, il est fait appel aux prix « espérés » qui correspondent aux prix qu’un
consommateur établit consciemment comme objectif à payer pour un produit. Il s’agit alors
d’un « idéal » que le consommateur souhaite obtenir. Cette catégorie de prix est déjà utilisée
dans d’autres recherches (Puto, 1987 ; Vaidyanathan et Aggarwal, 1999 ; Hamelin, 2002). Le
prix attendu est le prix que les consommateurs prévoient de trouver sur le marché en fonction
de leur aspiration personnelle.
L’item permettant d’évaluer le prix attendu de la marque75 est repris compte tenu de
l’enseigne considérée (spécialisée et non-spécialisée) et donc du couple marque-enseigne
(Tableau 5.11).
75
Lorsque l’on évoque le prix attendu de la marque PAM, il s’agit du prix que le consommateur attend de la
marque quelque soit l’enseigne dans laquelle la marque est distribuée.
- 220 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
A quel prix pensez-vous pouvoir acheter les chaussures de sport de la marque [M] dans
l’enseigne [E]?
∆ Il ne s’agit pas du prix que vous seriez prêt(e) à payer pour ce produit, mais du prix que
vous vous attendez à trouver sur le marché. Si vous ne savez pas quel pourrait être ce prix,
cochez simplement « je ne sais pas ».
L’IMPLICATION
- 221 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
LA FAMILIARITE
Une première échelle est retenue et a été validée et utilisée par Lai (2000), Michel
(2000) et Dib (2006) dans le contexte français. Il s’agit d’une échelle constituée de trois items
(Tableau 5.13).
- 222 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Sur la base de ces deux échelles, nous retenons l’échelle suivante composée de
quatre items (Tableau 5.15) :
De même que pour évaluer la notoriété à la marque, la familiarité est retenue pour
mesurer le degré de connaissance des individus avec l’enseigne. Une échelle en quatre items
est ainsi retenue (Tableau 5.16).
- 223 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
5.17).
Construits Enoncés
Item Dimensions Item Enoncé
CMGlo Capital-marque global
CMGlo1 Même si une autre marque a les mêmes caractéristiques que la
marque [M], je préfère tout de même acheter la marque [M]
CMGlo2 Il est plus raisonnable d’acheter un [catégorie de produits] de la
marque [M] plutôt que d’une autre marque, même s’ils sont
semblables
CMGlo3 S’il y a une autre marque aussi bonne que la marque [M], je
préfère acheter la marque [M]
CMGlo4 S’il existe une autre marque aussi bonne que la marque [M], il
serait plus chic d’acheter la marque [M]
IM Image de marque
IMPer Personnalité de Fierté IMPrFi1 Crâneuse
la marque IMPrFi2 Frimeuse
IMPrFi3 Fière
- 224 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- 225 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Présenter le questionnaire
Dans un cadre introductif, pour des préoccupations éthiques, les répondants sont
informés du caractère fictif des scénarii auxquels ils sont exposés, afin de ne pas diffuser de
fausses informations sur les marques et les enseignes. Par ailleurs, un texte présente le
scénario.
- 226 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
aux consommateurs une enseigne dans laquelle une première marque puis une seconde sont
distribuées (Tableau 5.18).
2ème partie : Le consommateur face à la marque de 2ème partie : Le consommateur face à l’enseigne
chaussures de sport
3ème partie : le consommateur face à la marque dans 3ème partie : Le consommateur face à l’enseigne
l’enseigne spécialisée distribuant une marque de prestige
- Le consommateur et l’enseigne - Le consommateur et la marque de prestige
spécialisée - Le consommateur et la marque de prestige
- Le consommateur et la marque dans dans l’enseigne
l’enseigne spécialisée
Ensuite, le questionnaire comprend une tâche d’estimation des prix attendus par les
consommateurs concernant les couples marque-enseigne. Ces estimations de prix sont
apportées par les répondants dans le cadre du scénario fictif qui leur est présenté. Il est
nécessaire que cette possibilité apparaisse dans l’outil de mesure et qu’elle soit précisée dans
les instructions. De plus, pour éviter toute ambiguïté, le répondant ne souhaitant pas estimer le
prix doit en témoigner autrement qu’en laissant un espace vide. Il dispose alors de la
possibilité de cocher la case « je ne sais pas ».
- 227 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
L’ECHANTILLON
Les données sont recueillies entre les mois de décembre 2007 et février 2008, auprès
d’étudiants de l’Université F. Rabelais de Tours mais également de l’Université de Besançon
en Sciences de Gestion, Sciences Economiques et AES. L’échantillon est aussi composé de
salariés. Les questionnaires administrés aux étudiants sont remplis lors de séances de travaux
dirigés et sous la surveillance d’un enseignant.
Dans le but de tester correctement les hypothèses, un effectif minimum par type de
questionnaire est requis. Le seuil de référence minimum de 30 observations par scénario doit
être largement dépassé afin de satisfaire le principe de répétition. Ce seuil est respecté puisque
65 questionnaires en moyenne sont administrés par scénario.
- 228 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Tableau 5.19 : Répartition et structure des effectifs de l’échantillon final par questionnaires.
- Face à une enseigne spécialisée (vs non spécialisée), les répondants ont perçu
un degré de spécialisation fort (vs faible),
- 229 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Les marques retenues sont issues de l’un des prétests. Deux marques doivent être
identifiées comme fonctionnelles et deux marques comme prestigieuses. Afin de tester cet
effet, il est demandé aux répondants d’indiquer si la marque leur apparaît comme disposant
d’une orientation fonctionnelle ou de prestige. Le tableau 5.20 regroupe les scores obtenus par
chaque marque ainsi que les résultats des tests t (différence de moyennes).
Les résultats des tests t montrent que les différences de moyenne entre
l’orientation fonctionnelle et de prestige des marques Puma et S.Tacchini ne sont pas
significatives. Les scénarii retenus comparant les marques deux à deux, il est nécessaire de
vérifier que les différences de perception entre les marques concernant l’orientation de ces
dernières sont significatives au vu des résultats présentés dans le tableau 5.21.
Tableau 5.21 : Test t de comparaison des moyennes de l’orientation des marques considérées dans les
couples de marques
- 230 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Outre l’orientation des marques, les enseignes sont manipulées afin que les
répondants soient exposés à une enseigne spécialisée (degré de spécialisation élevé) et à une
enseigne non spécialisée (degré de spécialisation faible). Un test t de comparaison des
moyennes permet de vérifier que ces objectifs sont atteints (Tableau 5.22).
Tableau 5.22: Test t de comparaison des moyennes du degré de spécialisation des enseignes
Concernant les enseignes, les scores du degré de spécialisation perçu montrent une
différenciation nette entre E1 (Intersport), E2 (Footlocker) d’une part, E3 (Auchan) et E4
(Carrefour) d’autre part (Tableau 5.22). Par ailleurs, les scenarii comparent les enseignes E1-
E4 et E2-E3. Les tests t de comparaison de moyenne montrent que les degrés de spécialisation
de ces enseignes sont différents et significatifs (p = 0,000).
Tableau 5.23 : Prix maximum et minimum selon la forme du prix attendu par marque
- 231 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Tableau 5.24 : Prix moyens selon la forme de prix attendu par marque
Marque N Prix moyen Prix moyen Prix moyen Moyenne prix Moyenne prix
ponctuel (€) intervalle bas intervalle haut moyen moyen intervalle
(€) (€) intervalle (€) + ponctuel (€)
Puma 170 84,92 62,44 120,42 91,51 90,53
S.Tacchini 111 78,82 58,91 119,45 89,18 87,59
Nike 147 86,16 65,16 140,48 102,83 100,16
New Balance 99 79,27 55,46 102,27 78,91 78,99
Total 527 82,80 61,21 122,61 91,95 90,41
Une fois vérifiées les perceptions des prix des marques par les répondants grâce aux
tests t, il convient de s’intéresser à la fiabilité des échelles de mesure retenues face aux
données collectées.
- 232 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Dans un premier temps, les instruments de mesure identifiés doivent être validés.
Des méthodes d’analyse multivariée des données sont utilisées. Il s’agit de l’Analyse en
Composantes Principales (ACP) et de l’Analyse Factorielle Confirmatoire (AFC).
- 233 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- 234 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
S’il existe plusieurs façons d’apprécier la cohérence interne d’une échelle, à ce stade
exploratoire, la fiabilité des axes est évaluée grâce à l’alpha de Cronbach, qui est un indicateur
mesurant la fiabilité des différents items mesurant un phénomène. Il représente l’indicateur de
fiabilité le plus utilisé pour évaluer la cohérence interne des échelles de mesure multi-items.
L’alpha de Cronbach est traditionnellement employé pour compléter les analyses factorielles
telles que l’ACP. Il peut varier de 0 (fiabilité nulle) à 1 (fiabilité excellente). Si un score
minimum de 0,6 est accepté dans le cadre d’une recherche exploratoire, il est généralement
admis qu’un score de 0,8 est un minimum dans le cadre d’une recherche avancée. Plus une
échelle dispose d’un alpha proche de 1, plus la cohérence interne de cet ensemble d’items est
bonne.
Les résultats de l’ACP sont donnés pour l’échelle de mesure relative à la catégorie
de produit, pour les échelles relatives à la marque et, enfin, pour les échelles relatives à
l’enseigne.
Une mesure unique s’intéresse à la catégorie de produit dans cette étude : il s’agit de
l’implication dans la catégorie de produit. L’ACP effectuée sur le construit Implication dans
la catégorie de produit souligne un facteur. Ainsi, en conservant l’intégralité des items, cette
échelle de mesure de l’implication des répondants dans la catégorie de produit apparaît
comme unidimensionnelle (Tableau 5.25). Par ailleurs, la fiabilité de cette échelle est vérifiée
puisque l’alpha de Cronbach est de α = 0.9334 (Tableau 5.26).
- 235 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
LE CAPITAL-MARQUE
Composante α sans α
1 item
CMGLO1M ,879 0,8936
CMGLO2M ,887 0,8891
CMGLO3M ,920 0,8699 0,9124
CMGLO4M ,876 0,8940
- 236 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
L’IMAGE DE MARQUE
Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés Somme des carrés des
des facteurs retenus facteurs retenus pour la
rotation
Composante Total % de la % Total % de la % Total % de la %
variance cumulés variance cumulés variance cumulés
== == ==
1 10,221 48,672 48,672 10,221 48,672 48,672 6,153 29,302 29,302
2 2,325 11,071 59,743 2,325 11,071 59,743 5,737 27,319 56,621
3 1,855 8,834 68,577 1,855 8,834 68,577 2,511 11,956 68,577
4 ,995 4,739 73,317
5 ,600 2,858 76,174
6 ,551 2,625 78,799
7 ,462 2,198 80,997
8 ,440 2,095 83,092
9 ,412 1,962 85,054
10 ,362 1,722 86,776
11 ,356 1,697 88,473
12 ,331 1,577 90,050
13 ,300 1,431 91,480
14 ,284 1,351 92,832
15 ,277 1,321 94,153
16 ,243 1,159 95,312
17 ,232 1,103 96,415
18 ,213 1,017 97,431
19 ,192 ,914 98,345
20 ,176 ,839 99,184
21 ,171 ,816 100,000
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
- 237 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Tableau 5.30 : Matrice initiale des composantes de l’image de marque après rotation
Composante α
1 2 3
IPRFI1M 1,794E-02 2,725E-02 ,910 ,9407
IPRFI2M 6,257E-02 8,928E-02 ,919
IPRFI3M ,188 ,293 ,782
IPRCOM1M ,203 ,774 ,247
IPRCOM2M ,211 ,851 ,136
IPRCOM3M ,105 ,828 9,602E-02
IPRCOM4M ,299 ,740 3,772E-02
IPRCON1M ,476 ,526 5,248E-02
IPRCON2M ,386 ,720 7,538E-02
IPRCON3M ,478 ,579 7,270E-02
IVLUT1M ,486 ,573 -7,331E-02
IVLUT2M ,301 ,770 9,659E-02
IVLSCL1M ,788 ,255 2,081E-02
IVLSCL2M ,770 ,224 4,079E-02
IVLSCL3M ,872 ,177 5,228E-02
IVLHED1M ,624 ,349 ,179
IVLHED2M ,487 ,591 ,171
IVLHED3M ,683 ,414 ,127
IVLETH1M ,691 ,395 3,253E-02
IVLETH2M ,844 ,203 ,146
IVLETH3M ,861 ,220 4,652E-02
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Méthode de rotation : Varimax avec
normalisation de Kaiser.
La rotation a convergé en 5 itérations.
Plusieurs ACP sont réalisées et conduisent à retenir une échelle en trois dimensions
qui représentent 75,785 % de la variance (Tableau 5.31). La première dimension est relative à
la fierté émanant de la marque au travers des items « crâneuse », « frimeuse » et « fière ». La
seconde dimension regroupe la compétence et un item relatif à la convivialité de la marque.
Enfin, la troisième dimension est relative aux valeurs sociale et éthique de la marque.
- 238 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Valeurs propres initiales Extraction Sommes Somme des carrés des facteurs
- 239 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
LA FAMILIARITE A LA MARQUE
Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
Composante Total % de la variance % cumulés Total % de la variance % cumulés
1 3,104 77,591 77,591 3,105 77,625 77,625
2 ,484 12,090 89,703
3 ,255 6,381 96,087
4 ,156 3,904 100,000
LE CAPITAL-ENSEIGNE
Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
Composante Total % de la variance % cumulés Total % de la variance % cumulés
1 2,365 59,129 59,129 2,365 59,129 59,129
2 ,706 17,649 76,778
3 ,503 12,575 89,352
4 ,476 10,648 100,000
- 240 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
L’IMAGE DE L’ENSEIGNE
Valeurs propres initiales Extraction Sommes Somme des carrés des facteurs
des carrés des retenus pour la rotation
facteurs retenus
Composante Total % de % Total % de % Total % de %
la variance cumulés la variance cumulés la variance cumulés
== == ==
1 10,896 43,584 43,584 10,896 43,584 43,584 6,059 24,238 24,238
2 2,132 8,526 52,110 2,132 8,526 52,110 3,845 15,379 39,617
3 1,339 5,356 57,466 1,339 5,356 57,466 3,021 12,082 51,699
4 1,148 4,593 62,059 1,148 4,593 62,059 2,590 10,359 62,059
5 ,885 3,541 65,599
6 ,850 3,399 68,999
7 ,786 3,145 72,144
8 ,697 2,788 74,931
9 ,641 2,565 77,497
10 ,531 2,125 79,622
11 ,520 2,080 81,703
12 ,502 2,010 83,713
13 ,427 1,709 85,421
14 ,412 1,649 87,070
15 ,390 1,559 88,629
16 ,375 1,501 90,131
17 ,350 1,401 91,532
18 ,330 1,319 92,851
19 ,312 1,247 94,098
20 ,278 1,113 95,211
21 ,269 1,077 96,288
22 ,258 1,034 97,322
23 ,246 ,984 98,306
24 ,222 ,886 99,192
25 ,202 ,808 100,000
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
- 241 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Composante α
1 2 3 4
IQLE1E ,216 6,578E-03 ,847 ,114 ,9434
IQLE2E ,335 ,254 ,564 ,254
IQLE3E ,612 ,286 ,280 ,204
IQLE4E ,586 ,281 ,302 ,195
IQLE5E ,544 ,439 ,344 ,118
IATM1E ,203 -8,628E-02 ,829 9,731E-02
IATM2E ,655 ,204 ,292 ,150
IATM3E ,771 ,124 ,190 ,170
IATM4E ,703 ,210 ,160 ,209
IATM5E ,719 ,108 ,273 8,989E-02
IFAC1E ,455 ,213 ,607 6,614E-02
IFAC2E ,594 ,392 ,165 ,150
IFAC3E ,618 ,451 9,263E-02 ,110
IFAC4E ,759 ,227 ,162 ,129
IQLPX1E ,185 ,805 ,130 3,090E-02
IQLPX2E ,380 ,700 9,515E-02 8,519E-02
IQLPX3E ,286 ,712 3,698E-03 ,190
ISERV1E ,378 ,472 ,458 ,165
ISERV2E ,519 ,131 ,200 ,411
ISERV3E ,614 ,189 ,137 ,395
IADH1E ,107 ,234 ,197 ,701
IADH2E ,190 ,235 ,132 ,782
IADH3E ,339 ,100 6,316E-02 ,706
IFID1E 4,578E-02 ,670 3,498E-02 ,364
IFID2E ,278 ,602 -4,647E-02 ,349
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Méthode de rotation : Varimax avec
normalisation de Kaiser.
La rotation a convergé en 6 itérations.
Dans un but d’épuration des échelles, plusieurs ACP sont réalisées et conduisent à
retenir une échelle en trois dimensions qui représente 69,812 % de la variance. L’échelle se
révèle fiable (alpha de Cronbach α = ,8843) (Tableaux 5.39-5.40).
- 242 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Composante α sans α
1 2 3 item
IATM2E ,773 ,179 ,208 ,8592 ,8759
IATM3E ,845 ,154 ,178 ,8590
IATM4E ,739 ,288 ,212 ,8590
IATM5E ,773 ,143 ,130 ,8632
IFAC4E ,748 ,257 ,175 ,8639
IQLPX1E ,154 ,852 ,123 ,8699
IQLPX2E ,312 ,786 ,157 ,8647
IQLPX3E ,234 ,765 ,231 ,8671
IADH1E ,130 ,169 ,798 ,8715
IADH2E ,165 ,204 ,845 ,8672
IADH3E ,329 ,103 ,701 ,8684
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Méthode de rotation : Varimax avec
normalisation de Kaiser.
La rotation a convergé en 5 itérations.
- 243 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
LA FAMILIARITE A L’ENSEIGNE
Les résultats présentés dans le tableau 5.43 montrent que l’ensemble des échelles
retenues sont fiables. En effet, pour l’ensemble des échelles, l’alpha de Cronbach est
supérieur à 0,82, sauf pour l’échelle du capital-enseigne qui tend à s’approcher de 0,8. Par
ailleurs, les tests de sphéricité de Bartlett réalisés montrent que les résultats de l’ensemble des
échelles sont très significatifs puisqu’ils sont égaux à 0,000. Enfin, les tests KMO réalisés
montrent une forte corrélation entre les variables des échelles, l’indice KMO le plus faible
recensé pour ces échelles est de 0,729 quand le seuil empirique minimum accepté est de 0,6.
- 244 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- 245 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- Fiabilité : une mesure est fiable lorsqu’elle produit des résultats aussi proches
que possible alors qu’elle est appliquée plusieurs fois sur un même phénomène.
- Sensibilité : une mesure est sensible si elle reflète des variations fines du
phénomène.
En complément d’une analyse factorielle exploratoire telle que l’ACP réalisée, une
analyse factorielle confirmatoire (AFC) est menée.
- 246 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
76
Très sensibles au nombre de paramètres à estimer, ils sont donnés à titre indicatif.
- 247 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
L’échelle de l’image de marque étant la seule échelle n’ayant pas été exploitée dans
son intégralité telle que proposée par les auteurs, une AFC est réalisée sur cette seule échelle.
En effet, le choix a été fait de ne s’intéresser qu’à la dimension personnelle de l’image de
marque et non à sa dimension sociale. Les tableaux 5.44 et 5.45 présentent respectivement les
indices d’ajustement absolus et les indices incrémentaux d’ajustement de l’échelle.
- 248 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Le modèle est conforme aux critères statistiques utilisés pour juger de la qualité
d’ajustement tout en veillant à une grande parcimonie. La qualité d’ajustement global du
modèle est élevée puisque le GFI est supérieur à 0,92 et l’AGFI est très proche de 0,9. Le chi-
deux est élevé avec un rapport Chi-deux / nombre de degrés de liberté de 6,5 pour l’échelle
totale.
Au vu des analyses réalisées au cours de cette section, les échelles de mesure des
différentes variables sont correctement évaluées par les répondants. En effet, elles
apparaissent toutes fiables et valides.
Ainsi, la fiabilité et la validité des échelles de mesure utilisées ayant été testées, il est
possible de confirmer ou d’infirmer les hypothèses de recherche développées au cours du
chapitre III. Pour ce faire, une réflexion quant aux méthodes d’analyse des données doit être
menée.
- 249 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Le test t est employé pour la variable métrique « prix de référence interne attendu ».
Il s’agit alors d’évaluer les différences de moyennes obtenues sur cette variable entre deux
scenarii. Ainsi, le test t est réalisé pour comparer la différence de prix attendu pour une
- 250 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
marque distribuée dans une enseigne spécialisée et dans une enseigne non-spécialisée, mais
également entre les marques d’orientation fonctionnelle et de prestige.
Si la signification du test de Levene Prise en compte de la 1ère valeur du Prise en compte de la 2nde valeur
est… t du t
… < 0,05 X
… > 0,05 X
Les variances sont … Variances homogènes Variances inégales
Le test est significatif lorsque sa valeur est supérieure ou égale à 1,96 au seuil de
signification p=0,05. La différence de moyenne entre les deux groupes est alors confirmée.
Lorsque la variable dépendante est mesurée sur le même échantillon, le test t est
relatif au cas des échantillons appariés. L’extension du test t pour échantillons appariés
identifie alors et retranche facilement les variations intragroupes (erreur). L’analyse réside
ainsi sur les différences « pures » par couple. Le test t pour échantillons appariés paraît plus
sensible que le test t pour échantillons indépendants. Procéder au calcul du test t nécessite de
vérifier si les variables ont une distribution normale, qui conduit à s’intéresser au tracé de la
probabilité normale.
- 251 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
L’analyse de la variance permet d’évaluer les écarts entre des valeurs moyennes
d’une variable dépendante sous l’effet de variables indépendantes contrôlées et ce, en tenant
compte de l’influence de variables indépendantes non contrôlées. Ainsi, l’analyse de la
variance ou ANOVA permet d’effectuer un test sur les moyennes de deux ou plusieurs
échantillons.
La régression linéaire est une méthode explicative dont l’intérêt est de tester
l’intensité d’un lien ainsi que son pouvoir explicatif entre une variable expliquée et une ou
plusieurs variables explicatives. Lorsqu’il n’y a qu’une seule variable explicative, la
régression est qualifiée de simple alors qu’elle est multiple lorsque plusieurs variables
explicatives sont présentes. L’utilisation de la régression linéaire nécessite de travailler sur
des variables numériques. Ces dernières doivent également être normales, ce qui est
généralement considéré lorsque le seuil de trente observations est dépassé.
Elle recourt à des procédures heuristiques de sélection des variables, l’objectif étant
de sélectionner le plus faible nombre de variables maximisant l’explication. Trois procédures
séquentielles sont alors disponibles :
- 252 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- 253 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
LA QUALITE DU MODELE
Les règles statistiques respectées, les résultats du modèle de régression peuvent être
interprétés. Cette interprétation se fait au niveau global du modèle et au niveau des variables
indépendantes. Divers indices jugent de la qualité de la régression effectuée. La qualité
globale du modèle est évaluée grâce aux coefficients de détermination et au test F de Fisher-
Snedecor.
- 254 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
R R2 F p
Ce coefficient de corrélation Le coefficient de détermination R2 précise Le test F de Fisher-Snedecor confirme
multiple R indique le degré le pourcentage de variance expliquée de la ou infirme que la régression est
d’association entre la variable variable expliquée par les combinaisons de significative pour la variable
dépendante et la combinaison variables explicatives. expliquée.
des variables explicatives.
- 255 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
Ainsi, ce n’est qu’en prenant en compte les autres variables du modèle que les
valeurs du Bêta peuvent être interprétées. Les Bêta permettent ainsi de déterminer
l’importance de chaque variable explicative, mais ne sont pas considérés comme déterminants
de l’impact des variables dans l’explication du phénomène étudié.
- 256 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
- 257 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
HYPOTHESES METHODES DE
VALIDATION
- 258 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
(b) Lorsque l’enseigne dispose d’un capital-enseigne fort, Régression linéaire simple
les jugements de typicalité relatifs à la marque et à ANOVA
l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus significatif sur le
PACME
(c) : Lorsque l’enseigne dispose d’une image forte, les Régression linéaire simple
jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ANOVA
ont un pouvoir explicatif plus significatif sur le PACME
Influence de H13: L’implication dans la catégorie de produits Régression linéaire simple
l’implication favorise la familiarité à la marque
dans la catégorie H14 : L’implication dans la catégorie de produits Régression linéaire simple
de produits sur favorise la familiarité à l’enseigne
la familiarité
H15 : Plus le consommateur est familier à la marque, plus la marque a un impact fort
sur le PACME
Influence de la (a) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, le Régression linéaire simple
familiarité à la capital-marque a un impact plus important sur le PACME
marque sur la
(b) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, Régression linéaire simple
perception de la
l’image de marque a un impact plus important sur le
marque
PACME
(c) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, le Régression linéaire simple
PAM a un impact plus important sur le PACME
Influence de la H16 : Plus le consommateur est familier à l’enseigne, plus l’enseigne a un impact fort
familiarité à sur le PACME
l’enseigne sur la (a) : Lorsque le consommateur est familier à l’enseigne, le Régression linéaire simple
perception de la capital-enseigne a un impact plus important sur le
marque PACME
(b) : Lorsque le consommateur est familier à l’enseigne, Régression linéaire simple
l’image de l’enseigne a un impact plus important sur le
PACME
H17 : La familiarité du consommateur renforce l’influence de la relation perceptuelle
Influence de la marque-enseigne sur le PACME
familiarité sur la (a) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, la Régression linéaire simple
relation typicalité de la marque a un impact plus important sur le
perceptuelle PACME
marque-enseigne (b) : Lorsque le consommateur est familier à l’enseigne, la Régression linéaire simple
typicalité de l’enseigne a un impact plus important sur le
PACME
Influence de la H18 : Lorsque le consommateur est familier de la Test t
familiarité sur la marque, le PACME d’une marque de prestige diminue
relation entre plus fortement que le PACME d’une marque
l’orientation de fonctionnelle.
la marque et le
PACME
- 259 -
Partie II – Chapitre V : Développement des échelles et expérimentation
L’étude empirique est traitée dans ses différents aspects opérationnels au cours
du présent chapitre. Du plan expérimental au choix des échelles de mesure jusqu’à la
construction du questionnaire et à son administration, ce chapitre permet également de
réfléchir aux traitements statistiques à effectuer.
Le design expérimental de l’étude est un plan factoriel à bloc aléatoire dit « split
plot » à partir de 2 marques x 2 orientations de marque x 2 enseignes x 2 degrés de
spécialisation des enseignes et est administré à un échantillon composé de 520 individus.
Enfin, sont étudiés les différents traitements statistiques envisagés quant aux
tests des hypothèses. Ils s’intéressent particulièrement à la régression linéaire et à des
tests ANOVA.
- 260 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
PARTIE I
LE PRIX ATTENDU DU CONSOMMATEUR FACE AUX STRATEGIES
DE DISTRIBUTION DES ACTEURS DU MARCHE
Chapitre I
Le consommateur face aux stratégies d’extension
Chapitre II
Le prix attendu d’un nouveau couple marque-enseigne : réflexion
autour du prix de référence
Chapitre III
Modélisation de la démarche de recherche et développement des
hypothèses
PARTIE II
LE ROLE EXPLICATIF DE LA MARQUE ET DE L’ENSEIGNE SUR LE
PRIX ATTENDU PAR LE CONSOMMATEUR D’UN COUPLE MARQUE-
ENSEIGNE
Chapitre IV
Le choix du terrain
Chapitre V
Développement des échelles et expérimentation
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
- 261 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Chapitre VI
Résultats de la recherche et discussion
Les chapitres précédents ont supposé une influence de la marque et de l’enseigne sur
le PACME. La fiabilité et la validité des échelles de mesure ayant été vérifiées, il convient de
tester l’impact de la marque et de l’enseigne, à partir des données collectées au cours de cette
recherche. Il est désormais possible de présenter et de décrire les différents tests empiriques
des hypothèses, l’objectif de ce chapitre étant d’exposer les résultats obtenus ainsi que les
implications de ce travail de recherche.
La première section (I) précise les résultats des tests statistiques concernant
l’influence de la marque ainsi que celle de l’enseigne sur le prix attendu du couple marque-
enseigne PACME par le consommateur. En ce sens, les hypothèses relatives à l’orientation de
la marque et à la spécialisation de l’enseigne, qui sont les variables contrôlées de cette
recherche, sont testées dans un premier temps. Ensuite, nous nous intéressons aux hypothèses
évaluant la perception de la marque et de l’enseigne par le consommateur : l’image et le
capital global mais également le prix attendu de la marque PAM. Cette section étudie, par
ailleurs, le rôle de la relation perceptuelle entre la marque et l’enseigne sur le PACME, à
partir du concept de typicalité.
La seconde section (II) se préoccupe de l’impact des autres variables sur le PACME.
Quelles influences engendre l’implication du répondant dans la catégorie de produit ? La
familiarité exerce-t-elle un impact modérateur sur les relations entre la marque, l’enseigne et
le PACME ? Tout au long de cette seconde section, nous tenterons de répondre à ces
questions.
Une troisième section (III) porte sur l’analyse du modèle dans sa globalité, par la
réalisation d’une analyse de régression multiple. L’influence de la marque est également
considérée et ce, à travers ses différentes caractéristiques. Puis, l’influence des différentes
spécificités de l’enseigne est testée et, enfin, le modèle est évalué dans son intégralité.
Enfin, une dernière section (IV) permet d’interpréter et de discuter les résultats
présentés tout au long de ce chapitre.
- 262 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Les différents scénarii retenus dans le plan d’expérience conduisent à comparer les
couples marque-enseigne dont les caractéristiques sont les suivantes : des marques dont
l’orientation est fonctionnelle ou prestigieuse et des enseignes spécialisées ou non-
spécialisées dans une catégorie de produits. Il s’agit donc, dans un premier temps, lorsque
nous cherchons à établir l’influence de la marque, de comprendre l’impact exercé par
l’orientation de la marque sur le PACME. Les autres variables caractérisant la marque sont
ensuite étudiées. Dans un second temps, lorsque l’influence de l’enseigne est évaluée, il est
tout d’abord nécessaire de comprendre le rôle exercé par le niveau de spécialisation de
l’enseigne sur le PACME, puis sont analysées les autres variables retenues dans cette étude et
caractérisant l’enseigne. Sont alors pris en compte le capital-global de l’enseigne, ainsi que
son image.
Le tableau 6.1 présente les moyennes des différents PACME résultant du plan
d’expérience mis en place. Des différences de moyennes du prix attendu sont observées entre
les divers couples marque-enseigne proposés. Tout au long de ce chapitre, il s’agit de
comprendre ce qui explique de telles différences de prix. Pour ce faire, les influences de la
marque puis de l’enseigne sur le PACME sont testées.
- 263 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Orientation perçue de la H1
marque
H3
Prix Attendu du
Couple Marque-
Enseigne
Niveau de spécialisation
perçu de l’enseigne H2
- 264 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Par ailleurs, les résultats de cette régression affichent que la relation entre
l’orientation de la marque et le PACME est une relation positive, puisque le coefficient
standardisé est positif (bêta =0,156, t= 3,761, p=0,000). Le R² montre que l’orientation de la
marque explique 2,4 % de la variance du PACME. La régression entre l’orientation de la
marque et le PACME paraît donc être significative.
Légende : partie grisée non testée dans le plan d’expérience ; gras : significatif à p≤ ,05
- 265 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 266 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Par ailleurs, les résultats de cette régression indiquent que la relation existant entre la
spécialisation de l’enseigne et le PACME est une relation positive, puisque le coefficient
standardisé est positif (bêta =0,334, t= 8,651, p=0,000).
Légende : partie grisée non testée dans le plan d’expérience ; gras : significatif à p≤ ,05
Les résultats des tests d’analyse de la variance relatifs à l’influence des enseignes
spécialisées et non spécialisées comparées deux à deux sur le PACME sont tous significatifs
(p≤,05). Par ailleurs, ces différents résultats montrent que les enseignes spécialisées
engendrent toutes un PACME supérieur à celui des enseignes non spécialisées.
Il est ainsi possible de conclure que les individus attendent des prix différents pour
les couples marque-enseigne en fonction du degré de spécialisation qu’ils perçoivent pour une
enseigne. Les consommateurs formulent un niveau de PACME plus élevé pour les
enseignes spécialisées que pour les enseignes non spécialisées. L’hypothèse H2 est donc
validée.
- 267 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Des tests t pour échantillons indépendants sont réalisés afin de comparer les
moyennes de PACME lorsque des marques fonctionnelles et des marques prestigieuses font
l’objet d’une extension, d’une enseigne spécialisée dans une catégorie de produits vers une
enseigne non spécialisée.
- 268 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Le tableau 6.6 présente des résultats significatifs pour l’ensemble des couples
marque-enseigne testés (│t│>1,96). Ces résultats soulignent que les marques distribuées dans
des enseignes spécialisées conduisent à la formulation d’un PACME plus élevé que les
marques distribuées dans une enseigne non spécialisée. Les deux marques de prestige
diminuent exactement de la même façon et dans les mêmes proportions (-18,82 €). En
revanche, les marques fonctionnelles diminuent, mais de façon non similaire, ce qui pourrait
s’expliquer par le poids de la marque Nike, qui paraît atypique au sein de notre étude.
En effet, Nike semble exercer un rôle particulier. Ainsi, si cette marque n’est pas
prise en compte, il est possible de conclure que le PACME d’une marque prestigieuse
diminue plus fortement que celui d’une marque fonctionnelle, lorsque la marque est
étendue d’une enseigne spécialisée vers une enseigne non spécialisée. En ce sens,
l’hypothèse H3 est validée.
Les résultats des hypothèses H1 à H3, testées dans cette première partie, sont
présentés dans le tableau 6.7.
(-) 1 : indique le sens de la variation du niveau du PACME lorsque l’enseigne est perçue comme non-spécialisée
dans la catégorie de produit par rapport au cas où l’enseigne est perçue comme spécialisée
(-)2 : indique le sens de la variation du niveau du PACME lorsque la marque prestigieuse est étendue d’une
enseigne spécialisée vers une enseigne non-spécialisée.
- 269 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
En effet, le niveau des PACME paraît sensiblement identique pour les marques
fonctionnelles et les marques prestigieuses. En revanche, une différence est soulignée lorsque
l’on tient compte du degré de spécialisation de l’enseigne. Le test de l’hypothèse H2 montre
que le degré de spécialisation perçu de l’enseigne influence significativement le niveau du
PACME. Notamment, le PACME est plus élevé lorsque l’enseigne est perçue comme
spécialisée par le consommateur.
Outre la marque Nike, qui semble occuper une place particulière dans le plan
d’expérience, il est possible de noter que les marques fonctionnelles voient leur prix attendu
diminuer de façon plus faible que les marques de prestige, lorsqu’elles font l’objet d’une
extension du circuit de distribution d’une enseigne spécialisée vers une enseigne non
spécialisée.
- 270 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
La marque H4-H6-H8-H9
Le capital-marque global
L’image de marque Prix attendu du
Le prix attendu couple marque-
enseigne
L’enseigne
Le capital-enseigne global
L’image de l’enseigne H5-H7
L’hypothèse H4, formulée dans cette recherche, suppose l’existence d’une relation
positive entre le capital-marque global et le PACME, plus précisément qu’un capital-
marque global fort favorise un PACME élevé.
Afin d’analyser cette relation, il convient, dans un premier temps de réaliser un test t
de comparaison de moyennes sur les scores de capital-marque des différentes marques
incluses dans cette recherche dans le but d’identifier les marques dont le capital-marque est
perçu comme élevé ou faible par les consommateurs (Tableau 6.8).
- 271 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Des tests t de différence de moyennes sur le capital-marque sont réalisés pour les
marques comparées dans le plan d’expérience. Puma et Nike bénéficient ainsi d’un capital-
marque plus élevé et relativement proche (3,16 et 3,52 sur une échelle en 7 points). En
revanche, S.Tacchini et New Balance disposent de scores plus faibles (de 2,08 à 2,19) et ce,
quelle que soit l’enseigne considérée. Les différences constatées entre les marques
relativement à leur capital-marque sont significatives.
Ensuite, une régression linéaire simple est réalisée. Lorsqu’une telle analyse est
menée, la première étape consiste à vérifier que la relation entre la variable indépendante et la
variable dépendante est significative. Le test F de Fisher-Snedecor confirme alors si la
régression est significative ou non. Le tableau 6.9 montre ainsi qu’il existe une relation
significative entre le capital-marque global et le PACME (F(1 ;597) = 22,301, p=0,000).
- 272 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Par ailleurs, les résultats de cette régression indiquent que la relation entre le capital-
marque et le PACME est une relation positive, puisque le coefficient standardisé est positif et
le test t de Student est significatif (bêta = 0,190, t=4,722, p=0,000).
A l’exception des résultats de l’échantillon global qui sont significatifs, seuls deux
couples marque-enseigne témoignent d’un effet positif et significatif du capital-marque sur le
niveau du PACME. Il s’agit de Nike-Auchan, qui dispose d’un capital-marque fort qui décrit
11,5 % de la variance du PACME, et de S.Tacchini-Footlocker, dont le capital-marque est
faible et qui explique 7 % de la variance du PACME. Ainsi, il est possible de confirmer que
plus le capital-marque global est important, plus le PACME est élevé pour certains couples
marque-enseigne, ce qui conduit à valider partiellement l’hypothèse H4.
- 273 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Pour tester ce lien, une analyse de régression est menée. Les différents indicateurs,
présentés dans le tableau 6.11, décrivent une relation non significative entre le capital-
enseigne et le PACME (F(1 ;597) = 3,449, p = ,063 ; │t│ <1,96).
- 274 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Par conséquent, au vu de ces résultats, tant pour l’échantillon global que pour
l’ensemble des couples marque-enseigne, le capital-enseigne n’explique pas significativement
le PACME. L’ensemble des tests n’étant pas significatif, il est alors impossible de dire qu’un
capital-enseigne fort favorise un PACME élevé. L’hypothèse H5 est alors rejetée.
Les mêmes traitements statistiques sont utilisés afin d’étudier l’hypothèse H6 selon
laquelle une image de marque forte favorise un PACME élevé.
Les marques Nike et Puma disposent d’une image de marque plus forte que
S.Tacchini et New Balance, une similitude ayant été constatée concernant les scores du
capital-marque de ces mêmes marques. Cependant, les scores de capital-marque sont plus
faibles que ceux de l’image de marque, ce qui peut s’expliquer par le fait que l’image de
marque traduit la signification de la marque pour le consommateur et peut donc présenter un
caractère plus subjectif que le capital-marque.
- 275 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 276 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Les scores moyens des enseignes concernant leur image, présentés dans le tableau
6.14, montrent que Auchan et Carrefour disposent d’une image perçue de leur enseigne plus
forte que Footlocker et Intersport.
Les analyses des données collectées dans le cadre de cette recherche indiquent qu’il
existe une relation non significative entre l’image de l’enseigne et le PACME (F(1 ;597) =
0,027 ; p = 0,870).
Au regard des résultats présentés dans le tableau 6.15, seul un couple marque-
enseigne indique une influence significative du capital-enseigne sur le niveau de PACME : il
s’agit du couple Nike-Auchan. Dans ce cas, l’image de l’enseigne explique 8,6 % de la
variance du PACME, le couple marque-enseigne Nike-Auchan étant le seul significatif sur les
couples marque-enseigne considérés, l’hypothèse H7 est donc rejetée.
- 277 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Dans la continuité des résultats précédents, les moyennes des prix attendus des
différentes marques indiquent que Puma et Nike bénéficient d’un PAM plus élevé que
S.Tacchini et N.Balance (Tableau 6.16).
77
PAM : Prix Attendu de la Marque
- 278 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tableau 6.17 : PACME : le rôle explicatif du prix attendu de la marque (Régressions linéaires)
Par ailleurs, les résultats de cette régression témoignent de la relation positive entre
le PAM et le PACME, puisque le coefficient standardisé est positif (bêta = 0,626, t = 19,398,
p = 0,000).
Par ailleurs, il semble que le PAM influence plus fortement le PACME lorsque
l’enseigne est considérée comme spécialisée que lorsqu’il s’agit d’une enseigne non
spécialisée. Ainsi, le consommateur tend à attacher davantage d’importance aux
caractéristiques de la marque lorsque la spécialisation de l’enseigne est prise en compte. En ce
sens, ces résultats renforcent les premières hypothèses qui soulignent l’importance de la
spécialisation de l’enseigne dans la prise en compte, par le consommateur, des
caractéristiques de la marque.
- 279 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Selon l’hypothèse H9, le PAM influence plus fortement le PACME pour une
marque fonctionnelle que pour une marque de prestige. Un PAM élevé favorise-t-il
davantage un niveau élevé de PACME pour une marque fonctionnelle que pour une marque
prestigieuse ? Un test t de comparaison de moyenne (Tableau 6.18) permet de répondre à ce
questionnement.
Afin d’approfondir ces résultats, et compte tenu des analyses de l’hypothèse H8, des
tests t de comparaison de moyennes entre les PAM et les PACME sont menés sur les
différents couples marque-enseigne (Tableau 6.19). En effet, les résultats précédents montrent
que l’orientation de la marque semble avoir un impact lorsque l’on tient compte,
simultanément, du degré de spécialisation de l’enseigne.
Des différences de moyennes très faibles sont constatées entre les PAM et les
PACME lorsque les marques sont distribuées dans des enseignes spécialisées (0,93 € à 4,09 €),
que les marques soient perçues comme prestigieuses ou fonctionnelles. En revanche, un écart
plus important est révélé lorsque les marques sont distribuées dans des enseignes non
spécialisées (14,14 € à 30,02 €), quelle que soit l’orientation de la marque. Ces résultats
contribuent à ceux soulignés au cours de l’hypothèse H1 et suggérés par le test de l’hypothèse
H8. Considérée isolément, la marque a une influence limitée sur le niveau du PACME. En
revanche, lorsque l’on considère simultanément le degré de spécialisation perçu de l’enseigne,
- 280 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tableau 6.19 : Test t de différence de moyennes pour échantillons indépendants – PAM - PACME
Tableau 6.20 : Validation des hypothèses relatives aux rôles des caractéristiques de la marque et de
l’enseigne sur le PACME
- 281 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Au contraire, les données collectées au cours de cette recherche montrent que parmi
les enseignes bénéficiant d’une image de l’enseigne forte (dans le cas de la présente étude,
Auchan et Carrefour), Auchan bénéficie d’un capital-enseigne faible. L’inverse est constaté
concernant l’enseigne Footlocker.
Par ailleurs, il apparaît que l’enseigne exerce une influence moindre en comparaison
de celle de la marque. En effet, alors que le capital-marque et l’image de la marque
influencent le niveau du PACME, le capital-enseigne et l’image de l’enseigne n’agissent pas
sur le niveau du PACME. Il semble ainsi que les caractéristiques image et capital de
l’enseigne ne soient pas considérées par le consommateur contrairement aux caractéristiques
de la marque. Cependant, le degré de spécialisation de l’enseigne conditionne la prise en
compte des caractéristiques de la marque.
Néanmoins, une nuance est à apporter à ces résultats. En effet, les tests réalisés ne
sont pas validés sur l’ensemble des couples marque-enseigne de la recherche, ce qui permet
de confirmer partiellement la majorité des hypothèses. Le capital-marque global, l’image de la
marque expliquent notamment les variations du PACME. Si, au vu de ces résultats, la marque
semble influencer plus fortement le PACME que l’enseigne, les conclusions de la première
partie du test des hypothèses se trouvent renforcées. En effet, il semble que la marque,
considérée isolément de l’enseigne, exerce une influence moindre sur le PACME. Ainsi, la
considération simultanée de la spécialisation de l’enseigne serait indissociable des
caractéristiques de la marque lorsque le consommateur évalue le PACME.
- 282 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
LA MARQUE
H11-H13
H12-H14
L’ENSEIGNE
- 283 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
L’hypothèse H10a stipule ainsi que, plus la marque est typique des marques
généralement commercialisées par l’enseigne, plus le PACME est élevé. L’hypothèse
H10b propose que plus l’enseigne est typique des enseignes commercialisant
généralement la marque, plus le PACME est élevé. Dans un premier temps, des tests t de
comparaison de moyennes sont menés, sur les scores de la typicalité de la marque et de la
typicalité de l’enseigne (Tableau 6.21 et 6.22).
A l’exception de New Balance les marques retenues dans cette étude sont typiques
des enseignes spécialisées, ce qui est différent concernant les enseignes non spécialisées. En
effet, Puma se révèle typique des marques commercialisées dans l’enseigne Intersport. En
revanche, sa typicalité est significativement plus faible de l’enseigne Carrefour. Il en est de
même concernant Nike et S. Tacchini, marques qui se révèlent typiques de l’enseigne
Footlocker et non d’Auchan. New Balance dispose de scores de typicalité proches, ce qui rend
impossible la comparaison entre la typicalité de la marque distribuée dans les enseignes
Intersport ou Carrefour.
Cependant, Nike et Puma se révèlent des marques plus typiques des enseignes
spécialisées que S.Tacchini. Mais l’ensemble des marques est peu typique des enseignes non-
spécialisées et présente des scores faibles (score moyen de 2,71).
- 284 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Une série de régressions est menée à propos du rôle de la typicalité sur le PACME
sur les différents CME considérés (Tableau 6.23).
Au regard des régressions linéaires réalisées, nous constatons que les jugements de
typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne sont significatifs pour les couples marque
fonctionnelle-enseigne non spécialisée. Par ailleurs, lorsque la marque détient un score de
typicalité plus faible, il est possible de constater que la typicalité de l’enseigne explique plus
- 285 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
La typicalité de la marque Nike, qui dispose du score le plus élevé, explique 21,2 %
du PACME. En revanche, la faible typicalité de S. Tacchini ne décrit que 6,9 % de la variance
du PACME. Le niveau de typicalité de la marque influence donc le niveau du PACME.
N’étant pas vérifiées sur l’ensemble des CME, les hypothèses H10a et H10b sont
partiellement validées.
- 286 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 287 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Il s’agit ainsi de regarder comment varient les PACME, tout en testant la perception
des consommateurs concernant la typicalité des différentes marques (Tableau 6.25).
En ce sens, l’hypothèse H11a est vérifiée et il est confirmé que, lorsque la marque
dispose d’une orientation fonctionnelle, les jugements de typicalité de la marque et de
l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus significatif sur le PACME, que lorsque la marque
détient une orientation de prestige.
- 288 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 289 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tableau 6.27 : PACME : le rôle modérateur de image de marque*la typicalité de la marque (Régressions
linéaires)
- 290 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Cependant, de même que dans le cadre de l’hypothèse H11b, Nike, dont l’image de
marque est forte, voit la typicalité de sa marque et de l’enseigne expliquer 36.9 % et 30.7 % de
la variance du PACME, résultats qui sont beaucoup moins importants lorsque l’on s’intéresse
aux résultats d’une marque dont l’image est faible. C’est le cas, par exemple, du couple
marque-enseigne N. Balance-Intersport dont la typicalité à la marque et à l’enseigne
expliquent respectivement 15,8 % et 9,4 % de la variance du PACME. Ainsi, l’image de
marque exerce un rôle modérateur sur la relation entre la typicalité et le niveau du
PACME. En ce sens, l’hypothèse H11c est partiellement validée.
Selon l’hypothèse H11d, lorsque la marque dispose d’un PAM élevé, les
jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus
significatif sur le PACME.
Il a précédemment été constaté que les marques Nike et Puma disposent d’un PAM
élevé quand S.Tacchini et N.Balance ont un PAM faible. Des régressions linéaires sont
menées sur l’ensemble des couples marque-enseigne considérés (Tableau 6.28).
- 291 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Les résultats de ces régressions conduisent à rejeter l’hypothèse H11d. En effet, les
R² expliquant la variance du PACME sont globalement élevés, pour les marques dont le PAM
est élevé ou bas.
- 292 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Les résultats permettent également de constater que plus les marques détiennent un
capital-marque et une image forte, plus les jugements de typicalité relatifs à la marque et à
l’enseigne ont un pouvoir explicatif important sur le niveau du PACME.
- 293 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Le tableau 6.30 conduit à constater que seules les enseignes spécialisées exercent un
effet significatif sur le niveau du PACME. En effet, la typicalité marque-enseigne d’Intersport
explique 3,7 % de la variance du PACME, celle de Footlocker 10,1 %. La typicalité enseigne-
marque de Footlocker en explique 7,5 %. Ces enseignes étant spécialisées, en ce sens,
l’hypothèse H12a est rejetée. En effet, seules les enseignes spécialisées exercent un effet
significatif sur le niveau du PACME.
- 294 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
CAPITAL-ENSEIGNE*TYPICALITE (H12B)
Au cours du test des hypothèses précédentes, nous avons constaté que, de façon
significative, Footlocker bénéficie d’un capital-enseigne fort quand Auchan dispose d’un
capital-enseigne faible.
- 295 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Selon l’hypothèse H12c, lorsque l’enseigne dispose d’une image forte, les
jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus
significatif sur le PACME. Un test de comparaison de moyennes a été réalisé précédemment
et il s’avère que les enseignes Auchan et Carrefour sont perçues comme bénéficiant d’une
image forte quand Intersport et Footlocker disposent d’une image faible.
- 296 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
En conclusion, les résultats des tests des sous-hypothèses de H12 indiquent que plus
l’enseigne dispose d’un capital-enseigne et d’une image-enseigne forte, plus la relation
perceptuelle marque-enseigne est importante. L’enseigne exerce aussi un effet modérateur sur
la relation existant entre la typicalité et le PACME, à travers l’image de l’enseigne, mais
moins fortement que la marque. En ce sens, les résultats des études réalisées par Huvé-Nabec
(2001) sont renforcés : le consommateur privilégie le point de vue de la marque sur celui de
l’enseigne, dans un contexte d’extension du circuit de distribution (Tableau 6.33).
- 297 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Par ailleurs, les différentes marques soumises apparaissent plus typiques lorsqu’il est
envisagé de les distribuer dans les enseignes spécialisées (Intersport et Footlocker) que dans
les enseignes non-spécialisées (Auchan et Carrefour). Ces résultats permettent de rapprocher
les concepts de typicalité et de spécialisation de l’enseigne.
- 298 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 299 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Une régression linéaire est menée, dont les résultats sont présentés dans le tableau 6.34.
- 300 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Familiarité du consommateur
-à la marque
-à l’enseigne
La marque
H15-H18 H17 H16
La relation
perceptuelle marque- Prix attendu du
enseigne couple marque-
enseigne
L’enseigne
Si les marques Nike et Puma s’avèrent plus familières aux consommateurs, avec des
scores respectifs de 4,14 et 3,67 sur une échelle en 7 points, les marques S. Tacchini et New
Balance se révèlent moins familières (scores respectifs de 2,27 et 1,97). En ce qui concerne
les enseignes, les individus expriment des scores de familiarité relativement proches et faibles
(2,79 et 3,14 sur une échelle en 7 points).
- 301 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Dans un premier temps, une régression simple est réalisée sur l’ensemble de
l’échantillon (Tableau 6.37).
Tableau 6.37 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et le
PACME – Echantillon total
Cette analyse montre ainsi qu’il n’existe aucun effet modérateur de la familiarité à la
marque sur la relation entre le capital-marque et le PACME.
Des régressions multiples sont alors réalisées sur les marques familières et non
familières (Tableaux 6.38 à 6.41).
- 302 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tableau 6.38 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et le
PACME – Marque familière Nike
Tableau 6.39 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et le
PACME – Marque familière Puma
De même que pour Nike, alors que le consommateur est familier de la marque
Puma, le capital-marque n’a pas un impact plus fort sur le PACME. Il en est de même
concernant les marques non familières.
Tableau 6.40 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et le
PACME – Marque non familière S.Tacchini
- 303 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tableau 6.41 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * capital marque et le
PACME – Marque non familière N.Balance
Tableau 6.42 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * image de marque et le
PACME
- 304 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Le tableau 6.43 présente les résultats des régressions menées, qui se révèlent non
significatives. En ce sens, l’hypothèse H15c est rejetée.
Tableau 6.43 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * image de marque et le
PACME
- 305 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Par ailleurs, il semble que, dans le cadre d’une extension de gamme verticale vers le
bas, les possesseurs et les non-possesseurs de la marque ne diffèrent pas en termes
d’évaluation de la marque (Kirmani et al., 1999). Ainsi, ces conclusions concernant une
extension de gamme vers le bas rejoignent celles relatives à l’extension du circuit de
distribution, d’une enseigne spécialisée vers une enseigne non-spécialisée.
Cependant, la marque Nike fait figure d’exception. Cette marque est très connue et,
à l’instar des résultats de Rao et Monroe (1988), les consommateurs familiers sont mieux
informés à propos d’un plus grand nombre d’attributs du produit. Or, Nike, tout au long de
l’étude, se révèle être la marque la mieux évaluée, sur les différentes caractéristiques
considérées. Mais contrairement aux conclusions de Michel (2000), selon lesquelles les
individus familiers avec la marque ont tendance à moins modifier les croyances associées à la
marque et leur évaluation de ses produits, le PACME s’harmonise avec celui des autres
marques, moins reconnues par les consommateurs.
- 306 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Dans le but de tester cette hypothèse, une série de régressions multiples est menée.
Le tableau 6.44 montre que les résultats de la régression réalisée afin de tester le rôle
modérateur de la familiarité du consommateur avec l’enseigne sur la relation entre le capital-
enseigne et le PACME ne sont pas significatifs. En revanche, la faible familiarité du
consommateur avec l’enseigne Footlocker modère l’impact du capital-enseigne sur le
PACME. Ne pouvant conclure à l’effet significatif de la familiarité à l’enseigne sur la relation
entre le capital-enseigne et le prix attendu du couple marque-enseigne, l’hypothèse H16a est
rejetée.
- 307 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tableau 6.45 : Résultats du modèle linéaire entre la familiarité à la marque * image de l’enseigne et le
PACME
- 308 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
En conclusion, après avoir testé, avec les hypothèses H15, l’influence modératrice
de la familiarité à la marque sur la relation entre la marque et l’enseigne, l’hypothèse H16
propose de tester le rôle modérateur de la familiarité à l’enseigne sur la relation entre
l’enseigne et le PACME.
- 309 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 310 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 311 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tableau 6.48 : Test t pour échantillons indépendants de la familiarité à la marque - Scénarii de PACME :
extension de distribution de marques prestigieuses et fonctionnelles d’enseignes spécialisées vers des
enseignes non spécialisées
Il s’agit alors de s’intéresser au niveau de PACME exprimé par les clients et les non-
clients de la marque et de l’enseigne. Certaines marques apparaissent comme étant familières
aux répondants, par exemple Nike et Puma, quand S .Tacchini et New Balance (3.776 et
3.714) semblent beaucoup moins connues. En ce qui concerne les enseignes, Carrefour et
Auchan sont plus familières aux répondants que les enseignes Intersport et Footlocker (3.193
et 2.819), mais disposent d’un score relativement moyen.
Ces résultats rejoignent les conclusions d’Huvé-Nabec (2001) qui souligne que si la
familiarité objective à l’enseigne explique de manière significative l’attitude et l’intention
d’achat envers l’enseigne, en revanche, aucun effet modérateur de la familiarité à l’enseigne
n’est identifié.
- 312 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Une régression multiple pas à pas est menée, dont les résultats sont présentés dans le
tableau 6.46. Les variables capital-marque, image de marque, prix attendu de la marque PAM
ainsi que typicalité de la marque sont prises en considération simultanément. Les rôles
modérateurs des caractéristiques de la marque et de la familiarité à la marque sont également
inclus. L’orientation de la marque étant une variable contrôlée, elle n’est pas intégrée dans la
régression.
Lorsque l’on teste, sur l’échantillon global, l’influence de la marque sur le niveau du
PACME, les caractéristiques de la marque sont prises en compte de façon simultanée et non
isolée.
Les résultats de la régression multiple pas-à-pas menée montrent que, face aux
différentes caractéristiques de la marque, le consommateur tend à considérer le prix attendu
de la marque. Par ailleurs, le PAM s’avère exercer un rôle modérateur significatif sur la
relation entre la typicalité de la marque et le PACME. Ces deux variables expliquent
respectivement 39.2 % et 50.47 % de la variance du PACME.
- 313 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
De même que pour la marque, une analyse de régression multiple permet d’étudier
le rôle des variables de l’enseigne sur le PACME. L’ensemble des caractéristiques de
l’enseigne est ainsi testé de façon simultanée et ce, sur l’ensemble de l’échantillon. Ainsi, le
capital-enseigne ainsi que l’image de l’enseigne sont considérées. Les variables modératrices
supposées sont également incluses dans le test du modèle. Seule la spécialisation de
l’enseigne, variable contrôlée dans la présente recherche, n’est pas intégrée. Une analyse pas à
pas est ensuite menée, dont les résultats sont présentés dans le tableau 6.50.
Parmi les variables caractérisant l’enseigne, plus l’enseigne dispose d’une image
forte, plus la typicalité de la marque influence le niveau du PACME et, sur la base des
données collectées dans la présente recherche, explique 7.6 % de la variance du PACME. Il
est également possible de remarquer que, lorsque le répondant est familier de l’enseigne, plus
les scores attribués à l’image de l’enseigne et au capital-enseigne sont forts, plus le niveau du
PACME est élevé. Ces deux variables expliquent alors respectivement 10.4 % et 11 % de la
variance du PACME.
- 314 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 315 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Les résultats présentés montrent également que plus l’enseigne dispose d’une
image forte, plus la typicalité de la marque exerce une influence importante sur le PACME.
En ce sens, dans le cas des données collectées au cours de cette recherche, la typicalité de la
marque explique 51,4 % de la variance du PACME.
Ainsi, face aux différentes caractéristiques de la marque et de l’enseigne, retenues
dans cette recherche, le consommateur tient compte du PAM, de la typicalité de la marque et
de l’image de l’enseigne pour déterminer le PACME.
Cependant, des limites doivent être soulignées. En effet, les variables « orientation
de la marque » et « spécialisation de l’enseigne » ne sont pas prises en compte dans le modèle
puisqu’elles constituent les variables contrôlées de la recherche. Or, les tests individuels
menés (H1 à H3) montrent l’importance de la prise en compte de ces variables.
- 316 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 317 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Des différences de prix attendus sont remarquées concernant les différents couples
marque-enseigne CME de la recherche (Tableau 6.52).
- 318 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 319 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Alors qu’il était supposé que le PACME serait plus élevé pour les marques de
prestige, l’analyse de variance Anova réalisée a conduit à rejeter cette hypothèse. A ce stade
de l’analyse, il s’agit alors de considérer le PACME moyen pour chacune des marques, sans
tenir compte de l’enseigne dans laquelle elle est distribuée. En effet, en dehors de Nike,
l’ensemble des marques dispose d’un PACME moyen relativement proche (entre 74,20 € et
79,47 €). Nike a attiré particulièrement notre attention car le PACME moyen formulé dans
cette recherche est supérieur à celui des autres marques (86,42 €), et a été précisée comme
étant une marque fonctionnelle.
- 320 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Ces résultats, s’ils viennent approfondir les connaissances sur la stratégie des
extensions du circuit de distribution, s’accordent avec les effets des stratégies de gamme. En
effet, lorsqu’une marque de luxe associée à un statut prestigieux et à l’exclusivité fait l’objet
d’une extension de gamme vers le bas, son prix se trouve diminué. Or, pour les marques de
luxe, associées au statut et à l’exclusivité, le prix est déterminant car les consommateurs
infèrent le prestige à partir du prix (Park et al., 1986 ; Petroshius et Monroe, 1987). Ces
questions intéressent particulièrement les entreprises compte tenu des risques liés à cette
stratégie. Il est alors important de souligner que le niveau de spécialisation de l’enseigne
conditionne la prise en compte de l’orientation de la marque. En effet, il est constaté au cours
de cette recherche, que les consommateurs tendent à standardiser les produits dans les
enseignes non spécialisées.
Par ailleurs, les analyses menées au cours de notre recherche conduisent à constater
que les répondants ont formulés des niveaux de prix différents, variant de 104,67 € pour Nike
à 79,48 € pour New Balance, lorsque ces marques sont distribuées dans une enseigne
spécialisée,. En revanche, ces prix deviennent homogènes dès lors que l’enseigne dans
laquelle sont présentées ces marques est non-spécialisée. En effet, les PACME varient de
67,47 € (New Balance) à 69,59 € (Nike), ces deux prix constituant des extrêmes. Il semble
ainsi que le consommateur tend à unifier ses attentes de prix concernant la marque, lorsqu’elle
est proposée dans une enseigne non-spécialisée, ce qui n’est pas le cas lorsqu’elles sont
- 321 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
distribuées dans des enseignes spécialisées. Le consommateur considère alors que les
enseignes non-spécialisées proposent des produits standardisés quand les enseignes
spécialisées proposent des produits présentant des spécificités différentes. En effet, si les
consommateurs tiennent compte des spécificités des marques lorsqu’elles sont distribuées
dans des enseignes spécialisées, ces particularités disparaissent lorsque les marques sont
distribuées dans des entreprises.
Cette harmonisation des prix des couples marque-enseigne vers un prix bas
correspond aux recherches menées sur l’extension de gamme. Effectivement, l’extension de
gamme vers le bas présente l’avantage d’atteindre de nouveaux segments de marché en
utilisant l’image de marque et le capital-marque (Kirmani et al., 1999). La création de
gammes moins chères, adaptées à des consommateurs moins aisés, a pour objectif d’accroître
les ventes et d’élargir la clientèle (Aaker, 1997 ; Silverstein et Fiske, 2003).
Une formule de vente spécialisée dans la catégorie de produits est analysée comme
étant plus apte à préserver les conditions de commercialisation privilégiées de la marque
sélective. Le degré de spécialisation de la formule de vente influence alors positivement le
processus d’évaluation du consommateur (Sujan, 1985). Par ailleurs, la distribution sélective
permet au producteur de contrôler le mode de distribution ainsi que la présentation des
produits aux consommateurs. Ainsi, dans les enseignes spécialisées, les consommateurs
considèrent les différentes spécificités des marques alors que dans une enseigne non-
spécialisée, ils ne leur attachent qu’une importance moindre, voire nulle.
En revanche, ces résultats ne s’harmonisent pas avec les résultats des recherches
s’inscrivant dans le contexte d’une extension de marque, puisque dans ce contexte, les
marques de prestige bénéficient d’une évaluation plus favorable que les marques
fonctionnelles (Lye et al., 2001 ; Dib, 2006). En effet, dans le contexte d’une extension de
marque, le concept de marque de prestige est plus accessible dans la mémoire du
consommateur que celui de marque fonctionnelle (Park et al., 1989), ce qui rend les marques
de prestige plus extensibles que les marques fonctionnelles, dans certaines catégories de
produits (Lye et al., 2001).
- 322 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
H3, qui permet de montrer que le niveau du PACME d’une marque prestigieuse distribuée
dans une enseigne spécialisée diminue plus fortement lorsque la marque est étendue vers une
enseigne non-spécialisée, que le PACME d’une marque fonctionnelle. Le consommateur
attache ainsi plus d’importance aux caractéristiques de la marque de prestige qu’à celles de la
marque fonctionnelle et tient compte des spécificités de la marque lorsque celle-ci est
distribuée dans une enseigne spécialisée. Ces résultats complètent la connaissance des CME.
En effet, les acheteurs développent une attitude plus favorable lorsqu’une marque moyen-bas
de gamme est étendue d’une enseigne spécialisée vers une enseigne non-spécialisée, que
lorsque la marque est haut de gamme. Il est possible d’affirmer que les individus évaluent
plus favorablement l’extension d’une marque fonctionnelle que celle d’une marque de
prestige.
Orientation
fonctionnelle
PACME
Marque élevé
Orientation
prestigieuse PACME
CME moyen
Spécialisée PACME
bas
Enseigne
Non spécialisée
- 323 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Aaker (1996 ; 1997) montre qu’étendre sa marque verticalement vers le bas affecte
les perceptions de la marque plus significativement qu’aucune autre stratégie de marque, en
raison de la modification du niveau de prix et de la qualité. La marque craint alors de voir se
diluer : son image (Quelch et Kenny, 1994 ; Kim et Lavack, 1996), son capital-marque
(Aaker, 1996 ; Randall et al., 1996) et ses associations au prestige (Kim et Lavack, 1996 ;
Motley et al., 2005). Les recherches actuelles considèrent l’image de marque comme un
ensemble complexe multidimensionnel de perceptions, résultant d’une élaboration mentale de
la part du consommateur (Aaker, 1991 ; Pinlon-Labbé, 1992). L’image de marque traduit
ainsi une signification de la marque pour le consommateur.
Les marques Puma et Nike disposent d’un capital-marque global et d’une image de
marque plus forte que S.Tacchini et New Balance. Ces quatre marques sont globalement
mieux évaluées sur l’image que sur le capital global. Puma et Nike bénéficient également
d’un niveau de PAM plus élevé que S.Tacchini et New Balance. Les analyses réalisées
montrent une influence de l’image de marque et du capital-marque sur le niveau du PACME.
En revanche, si le PAM influence fortement le niveau du PACME (il explique entre 86,8 % et
17,9 % de la variance du PACME en fonction des CME considéré), il n’est pas possible de
remarquer qu’un PAM élevé favorise un PACME élevé.
Lorsque l’on s’intéresse au PAM hors enseigne, Nike et Puma sont dotés de prix
plus élevés que S.Tacchini et N. Balance. Les tests réalisés conduisent à rejeter l’hypothèse
selon laquelle un PAM élevé favorise la formulation d’un PACME élevé. Le PAM influence
le niveau du PACME. Cependant, si une marque bénéficie d’un PAM élevé, le niveau du
PACME est conditionné par l’enseigne dans laquelle la marque est distribuée. Il semble ainsi
- 324 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Par ailleurs, Dib (2006) souligne que le prix perçu de la marque-mère semble avoir
un impact positif plus puissant sur le prix de référence interne d’une extension dérivée d’une
marque fonctionnelle que sur le prix de référence interne d’une extension d’une marque de
prestige.
- 325 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
La figure 6.7 représente les connaissances des consommateurs suivant la théorie des
frames.
Fort
Capital
marque PACME
élevé
Faible
Marque
Fort
PACME
moyen
Image de
marque Faible
CME
PACME
Spécialisée bas
Enseigne Spécialisation
Non
spécialisée
- 326 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Le concept de typicalité est défini dans de nombreux travaux (Rosch, 1975 ; Rosch
et Mervis, 1975 ; Ladwein, 1994 ; Smith et Medin, 1981 ; Lai, 2002) et peut être considéré
comme le degré perçu de la marque pour représenter les marques habituellement distribuées
par l’enseigne et le degré perçu de l’enseigne pour représenter les enseignes proposant
habituellement la marque.
- 327 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 328 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 329 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Fort
PACME
Marque Typicalité élevé
marque
Faible
CME
PACME
moyen
Fort
Enseigne Typicalité
enseigne
PACME
faible
Faible
- 330 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Tout au long des analyses présentées, il ressort que Nike est la marque la mieux
évaluée tant au niveau de son image de marque, de son capital-global que du PAM qu lui est
attribué. Lorsque l’on s’intéresse à la familiarité, Nike se révèle être la marque la plus connue.
Or, Michel (2000) insiste sur l’importance de la familiarité avec la marque en tant que
variable liée aux caractéristiques de l’individu. Les individus disposant d’une connaissance
initiale floue de la marque semblent être beaucoup plus réceptifs à l’information relative à
l’extension. Ces individus intègrent plus facilement les nouvelles informations concernant
l’extension de marque. Les individus familiers avec la marque ont tendance à moins modifier
les croyances associées à la marque et leur évaluation de ses produits que les consommateurs
non familiers à la marque. Cependant, il semble que les possesseurs et les non-possesseurs de
la marque ne diffèrent pas en termes d’évaluation de la marque lorsqu’une extension de
gamme directe vers le bas est introduite (Kirmani et al., 1999). En revanche, les acheteurs
d’une marque évaluent plus favorablement son extension vers le haut que les non-acheteurs
dans le cas d’une extension verticale vers le haut (Kirmani et al., 1999). Il semble, en effet,
que la manière dont les consommateurs utilisent leurs croyances sur la marque pour fixer leur
prix de référence est influencée par la familiarité qu’ils ont avec la marque (Vaidyanathan,
2000).
- 331 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Lorsque l’on teste individuellement les hypothèses proposées dans cette recherche, il
est possible de souligner que le consommateur semble accorder plus d’importance aux
caractéristiques de la marque qu’à celles de l’enseigne, dans la détermination du PACME.
Au cours des tests réalisés, nous constatons que les enseignes retenues sont évaluées
plus faiblement sur leur image et leur capital, quand les marques disposent de scores se
différenciant plus fortement. Est-il possible de considérer que l’influence de l’enseigne est
limitée par ces scores ?
Des recherches ont montré que, dans le cadre d’une extension de marque, la
représentation mentale de la marque évolue et s’enrichit de nouvelles associations (Milberg,
1993 ; Michel, 1997). De même, lors d’une extension du circuit de distribution, les
associations propres à la marque peuvent se transférer à l’enseigne et réciproquement (Huvé-
Nabec, 2001). Dans le cadre de la présente recherche, le niveau de spécialisation de l’enseigne
prend toute son importance sur la marque. En effet, une marque disposant d’une image forte,
d’un capital perceptuel global fort, telle que Nike, bénéficie dans une enseigne spécialisée
(Footlocker), d’un niveau de PACME élevé. Distribuée dans une enseigne non-spécialisée
(Auchan), cette marque voit son niveau de PACME diminuer vers un prix moyen.
Par ailleurs, les consommateurs « pénalisent » plus une marque de prestige faisant
l’objet d’une telle extension qu’une marque fonctionnelle. En effet, le consommateur peut
avoir des exigences plus importantes en termes de commercialisation d’une marque
prestigieuse que d’une marque fonctionnelle.
- 332 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
L’ensemble des ces résultats conduisent à proposer un lien avec la typologie des
consommateurs, des producteurs et des consommateurs qui ont été identifiés au cours de
l’étude qualitative exploratoire menée et présentée dans le quatrième chapitre.
- 333 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
Cette étude exploratoire a conduit à retenir deux types de producteurs (les classiques
et les aventuriers), deux types de distributeurs (les sélectifs et les intensifs) et trois types de
consommateurs (les indifférents, les exigeants et les économes). Les producteurs classiques
identifiés rejettent la stratégie d’extension du circuit de distribution. En revanche, que se
passe-t-il pour les producteurs aventuriers attirés par l’extension du circuit de distribution ?
- Dans ce même cas, le producteur se dirige vers une enseigne non-spécialisée mais la
relation perceptuelle marque-enseigne est faible, alors le PACME formulé sera moyen
et pourra intéresser les consommateurs indifférents, voire les économes, intéressés par
les marques mais ne voulant pas en payer le prix ; Il peut alors être fait référence aux
nouveaux consommateurs de marques de luxe qui traquent les bonnes affaires sur les
sites de ventes privées, développés récemment sur le net.
- 334 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
- 335 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
De la sorte, les dix-huit hypothèses posées dans cette recherche sont testées
individuellement, puis le modèle est appréhendé globalement. Les principaux résultats
peuvent être résumés en plusieurs points (Tableau 6.53) :
- 336 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
De ces résultats observés, il s’avère que la marque exerce une influence plus
importante sur le niveau du PACME, que l’enseigne. Cependant, le degré de
spécialisation perçu de l’enseigne apparaît comme conditionnant la prise en compte des
caractéristiques de la marque.
Tableau 6.53 : Synthèse des variables influençant le niveau du PACME par CME
- 337 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
HYPOTHESES VALIDATION
DES
HYPOTHESES
H1 : Le PACME est plus élevé lorsque la marque dispose d’une Rejetée
Influence de la orientation de prestige que lorsqu’elle dispose d’une orientation
spécialisation de fonctionnelle
l’enseigne et de H2 : Le PACME est plus élevé lorsque l’enseigne est perçue Validée
l’orientation de comme « spécialisée » dans la catégorie de produits que
la marque lorsqu’elle est perçue comme « non spécialisée »
H3 : Le PACME d’une marque prestigieuse distribuée dans une Validée
enseigne spécialisée diminue plus fortement lorsque la marque
est étendue vers une enseigne non spécialisée, que le PACME
d’une marque fonctionnelle
H4 : Un capital-marque fort favorise un PACME élevé Partiellement validée
Influence de la H5 : Un capital-enseigne global fort favorise un PACME élevé Rejetée
marque et de H6 : Une image de marque forte favorise un PACME élevé Partiellement validée
l’enseigne H7 : Une image de l’enseigne forte favorise un PACME élevé Rejetée
H8 : Un PAM élevé favorise la formulation d’un PACME élevé Rejetée
H9 : Le PAM influence plus fortement le PACME pour une Rejetée
marque fonctionnelle que pour une marque de prestige
H10 : Plus les jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne sont forts, plus
le PACME est élevé
(a) : Plus la marque est typique des marques généralement Partiellement validée
commercialisées par l’enseigne, plus le PACME est élevé
(b) : Plus l’enseigne est typique des enseignes commercialisant Partiellement validée
généralement la marque, plus le PACME est élevé
Impact de la H11 : Plus la marque dispose de caractéristiques fortes, plus les jugements de typicalité
relation relatifs à la marque et à l’enseigne ont un impact important sur le PACME.
perceptuelle (a) : Lorsque la marque dispose d’une orientation fonctionnelle, les Partiellement validée
marque-enseigne jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un
pouvoir explicatif plus significatif sur le PACME.
(b): Lorsque la marque dispose d’un capital-marque fort, les Partiellement validée
jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un
pouvoir explicatif plus significatif sur le PACME.
(c): Lorsque la marque dispose d’une image de marque forte, les Partiellement validée
jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un
pouvoir explicatif plus significatif sur le PACME.
(d) Lorsque la marque dispose d’un PAM élevé, les jugements de Rejetée
typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un pouvoir
explicatif plus significatif sur le PACME.
H12 : Plus l’enseigne dispose de caractéristiques fortes, plus les jugements de typicalité
relatifs à la marque ont un impact important sur le PACME.
(a) : Lorsque l’enseigne est perçue comme non spécialisée dans la Rejetée
catégorie de produits, les jugements de typicalité relatifs à la
marque et à l’enseigne ont un pouvoir explicatif plus significatif sur
le PACME
(b) Lorsque l’enseigne dispose d’un capital-enseigne fort, les Partiellement validée
jugements de typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un
pouvoir explicatif plus significatif sur le PACME
(c) : Lorsque l’enseigne dispose d’une image forte, les jugements de Validée
typicalité relatifs à la marque et à l’enseigne ont un pouvoir
explicatif plus significatif sur le PACME
Influence de H13 : L’implication dans la catégorie de produits favorise la Validée
l’implication familiarité à la marque
dans la catégorie H14 : L’implication dans la catégorie de produits favorise la Validée
de produits sur familiarité à l’enseigne
la familiarité
- 338 -
Partie II – Chapitre VI : Résultats de la recherche et discussion
H15 : Plus le consommateur est familier à la marque, plus la marque a un impact fort
sur le PACME
Influence de la (a) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, le capital- Rejetée
familiarité à la marque a un impact plus important sur le PACME
marque sur la
(b) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, l’image de Rejetée
perception de la
marque a un impact plus important sur le PACME
marque
(c) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, le PAM a Rejetée
un impact plus important sur le PACME
Influence de la H16 : Plus le consommateur est familier à l’enseigne, plus l’enseigne a un impact fort sur
familiarité à le PACME
l’enseigne sur la (a) : Lorsque le consommateur est familier à l’enseigne, le capital- Rejetée
perception de la enseigne a un impact plus important sur le PACME
marque
(b) : Lorsque le consommateur est familier à l’enseigne, l’image de Rejetée
l’enseigne a un impact plus important sur le PACME
H17 : La familiarité du consommateur renforce l’influence de la relation perceptuelle
Influence de la marque-enseigne sur le PACME
familiarité sur la (a) : Lorsque le consommateur est familier à la marque, la typicalité Partiellement validée
relation de la marque a un impact plus important sur le PACME
perceptuelle
marque-enseigne (b) : Lorsque le consommateur est familier à l’enseigne, la typicalité Rejetée
de l’enseigne a un impact plus important sur le PACME
Influence de la H18 : Lorsque le consommateur est familier de la marque, le Rejetée
familiarité sur la PACME d’une marque de prestige diminue plus fortement que
relation entre le PACME d’une marque fonctionnelle.
l’orientation de
la marque et le
PACME
- 339 -
Conclusion générale
Conclusion générale
Afin de tenter d’apporter des réponses, l’accent est mis ici sur les connaissances du
consommateur au sujet de la marque et de l’enseigne. Plus particulièrement, la présente
recherche cherche à montrer que le consommateur mobilise ses connaissances conceptuelles
sur la marque et sur l’enseigne dans le but de formuler un niveau de prix pour le couple
marque-enseigne.
- 340 -
Conclusion générale
de marque et l’image de l’enseigne ainsi que le prix attendu de la marque sans considération
pour une enseigne. Les caractéristiques personnelles des répondants sont également prises en
compte : il s’agit de l’implication du répondant dans la catégorie de produit, tout comme
l’effet de la typicalité de la marque par rapport aux marques proposées par l’enseigne et de la
typicalité de l’enseigne par rapport aux enseignes commercialisant la marque, ainsi que la
familiarité du répondant à la marque et à l’enseigne.
Dans le but d’atteindre les objectifs de cette recherche, seize scénarii ont été
construits. Cherchant à comparer l’impact de la marque d’une part, et l’impact de l’enseigne
d’autre part, les scenarii sont comparés deux à deux. Une série de prétests a permis de retenir
la catégorie des chaussures de sport, des marques fonctionnelles (Nike et New Balance), des
marques prestigieuses (Puma et S. Tacchini), mais également des enseignes spécialisées
(Intersport et Footlocker) et non-spécialisées (Auchan et Carrefour). Plus précisément, le plan
expérimental porte sur 2 niveaux d’orientation de marque (fonctionnelle, prestige) x 2
marques par orientation (Puma, S.Tacchini, Nike, New Balance) x 2 niveaux de spécialisation
de l’enseigne (spécialisée, non spécialisée) x 2 enseignes par spécialisation (Intersport,
Footlocker, Auchan, Carrefour).
Après avoir testé les hypothèses de recherche, les principaux résultats concernent :
- 341 -
Conclusion générale
- 342 -
Conclusion générale
Si Michel (2000) considère que les individus familiers à une marque ont tendance à
moins modifier leurs croyances associées à la marque et leur évaluation de ses produits, dans
le cas d’une extension de marque, la présente recherche précise des résultats différents dans
un contexte d’extension du circuit de distribution. En effet, dans un tel contexte, les clients
d’une marque très familière tendent à équilibrer leur évaluation de la marque avec celle des
marques moins connues, dès lors qu’elle est proposée dans une enseigne non-spécialisée. Les
résultats des analyses portant sur la marque Nike en témoignent dans la présente recherche.
Tout au long des analyses, Nike parait atypique, notamment car disposant d’un niveau de
PACME plus élevé (104,67 € dans une enseigne spécialisée). Etendue à une enseigne non-
spécialisée, le PACME de Nike diminue et présente un niveau similaire de celui des autres
marques (entre 67,47 € et 69,59 €).
- 343 -
Conclusion générale
Notre recherche présente des apports tant pour les producteurs que pour les
distributeurs. En effet, en mesurant l’impact de la marque sur le PACME, les producteurs
peuvent situer leur marque et déterminer, à l’aide du cadre d’analyse présenté dans cette
recherche, un prix en adéquation avec les attentes du consommateur. Si Dib (2006) montre
que le prix est un attribut essentiel de l’extension de marque, nous montrons l’influence de la
marque et de l’enseigne dans laquelle elle est distribuée dans la détermination du PACME.
Ainsi, les responsables marketing doivent considérer le prix comme l’une des variables clés
contribuant au succès ou à l’échec du produit de l’extension (Dib, 2006) et de l’extension du
circuit de distribution.
Notre recherche s’inscrit dans l’intérêt des producteurs soucieux de leur politique de
distribution et les distributeurs attentifs à la gestion de leur assortiment. Plus précisément, la
recherche présente l’importance de la marque et de l’enseigne dans la fixation de la politique
de prix des produits. En effet, si les conséquences de l’extension sur la marque et sur
l’enseigne ne sont pas considérées ici, nous proposons tant aux producteurs qu’aux
distributeurs d’anticiper le prix que le consommateur attend pour un couple marque-enseigne.
Par ailleurs, l’influence de l’enseigne sur les attentes de prix des consommateurs ayant
également été mesurée, il est possible pour les distributeurs d’évaluer l’importance de leur
enseigne et de calculer une offre de prix en adéquation avec la perception du consommateur.
Ces deux aspects de notre recherche permettent aux producteurs et aux distributeurs de
s’associer et d’anticiper une attente de prix de la part du consommateur. Par extension, le plan
expérimental proposé peut tout à fait être transposé aux problématiques liées au co-branding.
- 344 -
Conclusion générale
Certaines recherches soulignent que les entreprises doivent accorder leur priorité au
développement de leur marque. En effet, les consommateurs fondent leur décision d’achat en
premier lieu sur la marque proposant un produit. C’est ensuite au prix, puis au point de vente,
que le consommateur attacherait de l’importance. En ce sens, Amraoui (2005) conclut un
point de sa recherche de la sorte : « les marques oui, peu importe où, mais pas à n’importe
quel prix ».
Une marque bénéficiant d’une image et d’un capital forts n’a pas intérêt à procéder à
une extension du circuit de distribution d’une enseigne spécialisée vers une enseigne non-
spécialisée. En revanche, une marque dont l’image et le capital sont faibles, a tout intérêt à
agir de la sorte afin d’augmenter ses ventes et d’allouer un budget plus important par la suite à
la communication sur sa marque.
Lorsque les producteurs, disposant d’une marque connue et bénéficiant d’une image
et d’un capital-marque forts, vont étendre leur marque vers des enseignes non-spécialisées,
l’intensité de la relation perceptuelle entre la marque et l’enseigne va diminuer et le
consommateur attendra un niveau de prix pour le nouveau CME qui tendra à s’approcher de la
moyenne du marché. En revanche, si la marque est peu connue et qu’elle dispose d’un faible
capital-marque et d’une faible image, le niveau de prix attendu pour le CME sera parmi les
plus bas du marché.
Une étude menée par la Fédération Française de Prêt à Porter Féminin (2006)
souligne l’importance des enseignes multimarques, qui tendent à se développer et,
notamment, le déploiement d’une stratégie multicanaux qui est un important vecteur de
présentation de l’offre et de lien avec les consommateurs.
- 345 -
Conclusion générale
D’HYPOTHETIQUES EXTENSIONS
Bien qu’une série de prétests ait permis de les identifier, les produits faisant l’objet d’une
extension du circuit de distribution dans cette recherche et les nouveaux couples marque-
enseigne se révèlent parfaitement hypothétiques. En effet, le contrôle des variables
« orientation de la marque » et « spécialisation de l’enseigne » ont nécessité de déterminer
fictivement de nouveaux CME. Mais des auteurs ont montré que, lors de l’évaluation d’idées
hypothétiques, les consommateurs ne suivent pas un processus régulier de décision d’achat
(Sheinin et Smith, 1994).
L’étude exploratoire menée ainsi que les prétests ont permis de s’assurer de la
crédibilité des scénarii présentés. Cependant, un certain nombre d’éléments manquent pour
créer les conditions de commercialisation réelles.
- 346 -
Conclusion générale
Ainsi, l’exposition des CME mis en œuvre dans la présente recherche tend à
diminuer le champ perceptuel des marques et des enseignes, par rapport à de réelles
conditions de commercialisation. Il serait ainsi nécessaire de répliquer notre recherche dans
un environnement plus réaliste, ce qui permettrait d’améliorer la validité externe de la
recherche.
UN ECHANTILLON DE CONVENANCE
Nous avons retenu la catégorie des chaussures de sport, ainsi que des marques et des
enseignes, partir d’une série de prétests effectués auprès d’étudiants. Cependant, le recours à
un tel échantillon peut limiter la validité des résultats (Calder et al., 1981), puisque les
étudiants tendent à adopter des réponses plus homogènes que les consommateurs réels
(Peterson, 2001). En effet, les résultats issus de données collectées auprès d’un échantillon de
convenance et d’un échantillon de consommateurs réels peuvent être différents (Lai, 2002). Il
conviendrait ainsi de répliquer la recherche sur un échantillon plus large permettant de
généraliser les résultats à d’autres catégories de produits, d’autres marques et enseignes.
LIMITES METHODOLOGIQUES
Par ailleurs, cette recherche étudie le prix attendu. Dans un premier temps,
concernant le PAM, une estimation est demandée au consommateur. Ne peut-on pas
- 347 -
Conclusion générale
Une autre limite de notre étude réside dans le choix des circuits de distribution. En
effet, sont retenues dans cette recherche des enseignes spécialisées et non-spécialisées de
points de vente physiques. Il peut aussi être envisagé d’étendre cette étude à d’autres circuits
de distribution, telle que la vente à distance. Par exemple, le développement des ventes en
ligne offre d’intéressantes perspectives.
- 348 -
Conclusion générale
différente. Une étude semble alors nécessaire au préalable auprès des responsables marketing
de marques afin de comprendre quelles sont leurs préoccupations : cherchent-ils à véhiculer
une image concernant le niveau de gamme de leur marque ou sur l’orientation de la marque ?
Si l’on s’intéresse à l’orientation de prestige, elle peut être rapprochée d’une marque haut de
gamme puisqu’elle est définie par les items « luxe » et « statut ». Mais concernant
l’orientation fonctionnelle, les items « durabilité » et « fiabilité » ne sont pas synonymes de
« moyen-bas de gamme » et il est tout à fait possible d’envisager une marque fonctionnelle
« haut de gamme ». Dès lors, est-il possible d’affiner les items en précisant à la fois
l’orientation de la marque et leur niveau de gamme ?
- 349 -
Bibliographie
Bibliographie
Aaker D.A. (1991), Le management du capital marque, Edition Dalloz, Paris
Aaker D.A. (1996), Building strong brands, New York, The free press
Aaker J.L. (1997), Dimensions of brand personnality, Journal of Marketing Research, 34,
347-356
Aaker D.A. et K.L. Keller (1990), Consumer evaluations of brand extensions, Journal of
Marketing, 54, 27-42
Adaval R. et K.B. Monroe (2002), Automatic construction and use of contextual information
for products and price evaluations, Journal of Consumer Research, 28, 572-588
Agarwal S. et R.K. Teas (2001), Perceived value : mediating role of perceived risk, Journal of
Marketing Theory and Practice, 9, 4, 1-14
Ailawadi K.L. et K.L. Keller (2004), Understanding retail branding : conceptual insights and
research priorities, Journal of Retailing, 80, 4, 331-342
Alba J.W. (2000), Presidential address : dimensions of consumer expertise…or lack thereof,
Advances in Consumer Research, 27, 1-9
Alba J.W. et A. Chattopadhyay (1985), The effects of context and part-category cues on the
recall of competing brands, Journal of Marketing Research, 22, 340-349
Alba J.W. et J.W. Hutchinson (1987), Dimensions of consumer expertise, Journal of
Consumer Research, 13, 411-454.
Alba J.W., C.F. Mela, T.A. Shimp et J.E. Urbany (1999), The effect of discount frequency
and depth on consumer price judgments, Journal of Consumer Research, 26, 99-114
Alford B.L. et B.T. Engelland (2000), Advertised reference price effects of consumer price
estimates, value perception, and search intention, Journal of Business Research, 48,
2, 93-100
Ambroise L., J-M. Ferrandi, D. Merunka et P. Valette-Florence (2004), La personnalité de la
marque explique-t-elle le choix des marques ? Un test de la validité prédictive du
baromètre de la personnalité des marques, Actes du XXème Congrès de l’AFM, St-
Malo
Amine A. et S. Pontier (1998), Jugement de typicalité et choix des enseignes par le
consommateur, 2ème Journée de Recherche en Marketing de Bourgogne, CREGO,
IAE de Dijon, 109-127
Amine A. et S. Pontier (1999), Rôle de la typicalité dans le positionnement des enseignes,
Décisions Marketing, 17, 7-15
Amraoui L. (2002), La confiance en la marque : Effet du capital de marque et de l'image
d'enseigne, Actes du Congrès de la Journée AFM Marques, Paris
Amraoui L. (2005), Les effets du prix, de l’image du point de vente et du capital de marque
sur la valeur perçue des produits, Thèse de Doctorat, Université des Sciences
Sociales de Toulouse
Anderson J.R. (1995), Learining and memory : an integrated approach, New York : John
Wilzy & Sons
Arnett D.B., D.A. Laverie et A. Meiers (2003), Developing parsimonious retailer equity
indexes using partial least squares analysis : a method and applications, Journal of
Retailing, 79, 161-170
- 350 -
Bibliographie
- 351 -
Bibliographie
- 352 -
Bibliographie
- 353 -
Bibliographie
Del Vecchio D. (2000), Moving beyond fit : the role of brand portfolio characteristics in
consumer evaluations of brand reliability, Journal of Product and Brand
Management, 9, 7, 457-471
Derbaix C. et J. Brée (2000), Comportement du consommateur, Présentation de textes choisis,
Economica.
Desmet P. et M. Zollinger (1997), Le prix : de l’analyse conceptuelle aux méthodes de
fixation, Paris, Editions Dunod.
Diawara T. (2006), De l'extension de marque à l'extension de l'offre de l'enseigne de grande
distribution vers de nouveaux services marchands : proposition d'un modèle
d'évaluation du service en extension, Actes du 9ème Colloque E. Thil, La Rochelle
Dib H. (2006), Influence du prix dans un contexte d’extension de marque : rôle de la
similarité, de la familiarité et de l’orientation fonctionnelle ou de prestige de la
marque-mère, Thèse de Doctorat, Université de Grenoble 2
Diller H et B.S. Ivens (2000), Passage à l’Euro et psychologie des prix, fondements
théoriques et résultats empiriques, Recherche et Aplication en Marketing, 15, 3, 29-
41
Dixon A.L., R.L. Spiro et M. Jamil (2001), Successful and unsuccessful sales calls :
measuring salesperon attributions and behavioral intentions, Journal of Marketing,
65, 64-78
Dickson R. P. et A. G. Sawyer (1986), Methods to research shoppers' knowledge of
supermarket prices, Journal of Marketing, 54, 42-53
Dickson R. P. et A. G. Sawyer (1990), The price knowledge and search of supermarket
shoppers, Journal of Marketing, 54, 42-53
Dimitriadis S. (1993), L'extension des marques et des enseignes : cadre conceptuel et
problématique managériale, Recherche et Applications en Marketing, 8, 3, 21-44
Dobni D. et G.M. Zinkhan (1990), In search of brand image : a foundation analysis, Advances
in Consumer Research, 17, 110-119
Dodds W. B. et K.B. Monroe (1985), The effect of brand and price information on subjective
product evaluations, Advances in Consumer Research, 12, 85-90.
Dodds W.B., K.B. Monroe et D. Grewal (1991), Effects of price, brand, and store information
on buyers' product evaluations, Journal of Marketing Research, 28, 307-319
Dodds W. et J.R. Romeo (1991), An investigation of how similarity and price influence
consumers’ responses to brand extensions, Journal of Business and Psychology, 6,
247-263
Draganska M. et D. Jain (2005), Product-line lenght as a competitive tool, Journal of
Economics & Management Strategy, 14, 1, 1-28
Dubois B. (1991), Le consommateur caméléon, Harvard l'Expansion, 61, 7-13.
Dubois D. et P. Resche-Rignon (1995), De la 'naturalité' des catégories sémantiques : des
catégories 'd'objets naturels' aux catégories lexicales", Intellectica, 20, 1, 217-245
Duffy D.L. (2005), Direct selling as the next channel, Journal of Consumer Marketing, 22, 1,
43-45
Dupuis M. (1998), L’innovation dans la distribution, ses implications dans les rapports
industrie-commerce, Décisions Marketing, 15, 3, 29-41
Dupuis M. (2002), Innovation dans la distribution. Les paradoxes de la prospective, Revue
Française du Marketing, 3, 188, 61-68
Dussart C. (1995), Question de prix, Décisions Marketing, 6, 23-32
- 354 -
Bibliographie
- 355 -
Bibliographie
- 356 -
Bibliographie
- 357 -
Bibliographie
- 358 -
Bibliographie
Keaveney S.M. et K.A. Hunt (1992), Conceptualization and operationalization of retail store
image : A case of rival middle-level theories, Journal of The Academy of Marketing
Science, 20, 2, 165-175
Keller K.L. (1993), Conceptualizing, measuring, and managing customer-based brand equity,
Journal of Marketing, 57, 1-22
Keller K.L. (2001), Building customer-based brand equity, Marketing Management, 10, 2, 14-
19
Keller K.L. et D.A. Aaker (1992), The effects of sequential introduction of brand extensions,
Journal of Marketing Research, 29, 35-50
Kelley H.H. (1972), Causal Schemata and the attribution proces, New York, General
Learning Press
Kelley H.H. et J.L. Michela (1980), Attribution theory and research, Annual Review of
Psychology, 28, 457-501
Kelly G.A. (1955), The Psychology of PersonalConstructs, New York: Norton.
Kilsun K. et D. Chhajed (2001), An experimental investigation ofvaluation change due to
commonality in vertical product line extension, Journal of Product Innovation
Management, 18, 219–230.
Kim C.K. et A.M. Lavack (1996), Vertical brand extensions : current research and managerial
implications, Journal of Product and Brand Management, 5, 6, 24-37
Kim C.K., A.M. Lavack et M. Smith (2001), Consumer evaluation of vertical brand
extensions and core brands, Journal of Business Research, 52, 211-222
Kirmani A., S. Sood et S. Bridges (1997), The ownership effect in consumer responses to
brand line stretches, Marketing Science Institute, Report Summary, 128, 2-30
Klein N.M. et J.E. Oglethorpe (1987), Cognitive reference points in consumer decision
making, Advances in Consumer Research, 14, 183-187
Klink R.R. et D.C. Smith (2001), Threats to the external validty of brand extension research,
Journal of Marketing Research, 38, 326-335
Korchia M. (2001), Connaissances des marques stockées en mémoire par les consommateurs :
modèle théorique et test empirique, Thèse de Doctorat, Université d'Aix-Marseille
III
Krishnan H.S. (1996), Characteristics of memory associations : a consumer-based brand
equity perspetive, International Journal of Research in Marketing, 13,4, 389-405
Kumar R., K.Karande et W.J. Reinartz (1998), The impact of internal and external reference
prices on brand choice : the moderating role of contextual variables, Journal of
Retailing, 74, 3, 401-426
Ladwein R. (1993), Extension de marque et catégories cognitives : contribution expérimentale
à l’évaluation de l’extension de marque, Thèse de Doctorat, Université de LilleI
Ladwein R. (1994), Le jugement de typicalité dans l’évaluation de l’extension de marque,
Recherche et Applications en Marketing, 9, 2, 1-18
Ladwein R. (1995a), Gammes de produits, gammes de prix et image prix, Décisions
Marketing, 6, 103-109
Ladwein R. (1995b), Catégories cognitives et jugement de typicalité en comportement du
consommateur, Recherche et Applications en Marketing, 10, 2, 89-100
Ladwein R. (1999), Le comportement du consommateur et de l’acheteur, Economica.
- 359 -
Bibliographie
Lai C. (2000), Les déterminants de la performance sur le marché des extensions de marque :
modèle conceptuel et validation empiriquesur des produits de grande consommation,
Thèse de Doctorat, Université de Paris I, Pantheon-Sorbonne
Lai C. (2002), Les déterminants de l'attitude envers les extensions de marque : modèle
conceptuel et validation empirique, Recherche et Applications en Marketing, 17, 1,
21-41
Lambey C. (2000), Le prix dans son rôle négatif, Convegno Le Tendenze del marketing in
europa, Università Foscari Venezia
Lambin J.J. (1994), Le marketing stratégique : une perspective européenne, Ediscience
International, 3ème édition, Paris
Lambrey B. (1992), La place de la marque et de l’enseigne dans le processus de choix du
consommateur : une application à l’achat de vêtements féminins, Thèse de Doctorat,
Université de Bourgogne
Lancaster K.J. (1966), A new approach to consumer theory, Journal of Political Economy,
74,132-157
Lattin J.M. et R.E. Bucklin (1988), The dynamics of consumer response to price discount,
workig paper 88-111, Marketing Science Institute, Cambridge
Lattin J.M. et R.E. Bucklin (1989), Reference effects of price and promotion and brand choice
behavior, Journal of Marketing Research, 26, 3, 299-310
Laurent G. et J.N. Kapferer (1985), Measuring consumer involvment profiles, Journal of
Marketing Research, 22, 41-53
Lawson R. (1998), Consumer knowledge structures : networks and frames, Advances in
Consumer Research, 25, 334-340
Lawson R. et P.S. Bhagat (2002), The role of price knowledge in consumer product
knowledge structures, Psychology & Marketing, 19, 6, 551-568
Lawrence R. (1993), Inside new-product statistics : more, or less…new, or not ?, Journal of
Advertising Research, 33, 3-6
Lee J.S. (1995), Role of attitude toward brand advertising on consumer perception of a brand
extension, Advances in Consumer Research, 22, 116-122
Lee M., J. Lee et W.A. Kamakura (1996), Consumer Evaluations of Line Extensions: A
Conjoint Approach, Advances in Consumer Research, 23,
Lendrevie J. et D. Lindon (2006), Mercator, Théorie et pratique du marketing, Editions
Dalloz
Leroux A., J.-L. Chandon et A. Strazzieri (1997), Une analyse confirmatoire de la mesure
d’implication durable PAI, Actes du 13ème Congrès International de l’AFM,
Toulouse 2, 958-986
Lewi G. (2005), Branding Management, La marque, de l’idée à l’action, Edition Pearson
Education
Lichtenstein D.R. et W.O. Bearden (1986), Measurement and structure of Kelley’s covariance
theory, Journal of Consumer Research, 290-296
Lichtenstein D.R., P. Bloch et W. Black (1988), Correlates of price acceptability, Journal of
Consumer Research, 15, 243-252
Lichtenstein D.R. et W.O. Bearden (1989), Contextual influences on perceptions of merchant-
supplied reference prices, Journal of Consumer Research, 16, 1, 55-66
Liefeld J. et L. Heslop (1985), Reference prices and deception in newspaper advertising,
Journal of Consumer Research, 11, 868-876
- 360 -
Bibliographie
- 361 -
Bibliographie
Mazumdar T., S.P. Raj et I. Sinha (2005), Reference price research: review and propositions,
Journal of Marketing, 69, 84-102
Mazursky D. et J. Jacoby (1986), Exploring the development of store image, Journal of
Retailing, 62, 2, 145-165
Meyers-Levy J., Louie T.A. et Curren M.T. (1994), How does the congruity of brand names
affect evaluations of brand name extensions, Journal of Applied Psychology, 79, 1,
46-53.
Medin D.L. et M.M. Shaffer (1978), Context theory of classification learning, Psychology
Review, 85, 207-238.
Mela C.F., K. Jedidi et D. Bowman (1998), The long term impact of promotions on consumer
stockpiling behavior, Journal of Marketing Research, 35, 250-262
Mervis C.B. et E. Rosch (1981), Categorization of naturals objetcs, Annual Review of
Psychology, 32, 89-115
Meyvis T. et A. Cooke (2003), Learning from mixed feedback : the biased processing of store
price comparisons, Advances in Consumer Research, 30,
Meyvis T. et C. Janiszewski (2004), When are broader brands stronger brands? An
accessibility perspective on the success of brand extension, Journal of Consumer
Research, 31, 346-357
Michel G. (1996), Les effets de réciprocité de l'extension de marque sur la catégorie cognitive
de la marque, Actes du 12ème Congrès de l'AFM
Michel G. (1997), L’impact des extensions sur la marque, Thèse de Doctorat, Université de
ParisI, Panthéon-Sorbonne
Michel G. (1999), L’évolution des marques : approche par la théorie du noyau central,
Recherche et Applications en Marketing, 14, 4, 33-53
Michel G. (2000), La stratégie d’extension de marque, Editions Vuibert
Michel G. (2004), Au cœur de la marque : créer, gérer, développer et évaluer sa marque,
Paris, Editions Dunod
Michel G. (2006), Les effets d’une opération de co-marquage sur l’image des marques, Revue
Française du Marketing, 2/5, 207, 61-72
Michel G. et B. Salha (2005), L'extension de gamme verticale: clarification du concept,
Recherche et Applications en Marketing, 20, 1, 65-78
Miled-Chérif B. (2001), L'implication du consommateur et ses perspectives stratégiques,
Recherche et Applications en Marketing, 16,1, 76-85
Miles A.M. et A.M. Huberman (2003), Analyse des données qualitatives, Editions De Boeck
Miller G.A. (1956), The magical number seven plus or minus two : some limits on our
capacity for processing information, Psychological Review, 63, 81-97
Moati P. (2000), L’avenir de la grande distribution, Editions Odile Jacob
Monroe K.B. (1973), Buyers' subjective perceptions of price, Journal of Marketing Research,
10, 70-80
Monroe K.B. (1979),Pricing : Making Profitable decisions, 1ère édition, Mac Graw Hill
Monroe K.B. (2003), Pricing. Making Profitable decisions,3ème édition, New York, Mac
Graw Hill
Monroe K.B. et M. Petroshius (1981), Buyers perceptions of price : an update of the evidence,
in Kassarjian H.H. et T.S. Robertson, Perspectives in Consumer Behavior, 3rd ed.,
Glenview, 43-55
- 362 -
Bibliographie
Monroe K.B., C. Powell et P. Choudhury (1986), Recall vs. recognition as a measure of price
awareness, in Luth R. (1986), Advances in Consumer Research, Association for
Consumer Research, Provo, Utah, 594-599
Monroe K.B. et J.D. Chapman (1987), Framing effects on buyers subjective product
evaluations, Advances in Consumer Research, 14, 193-197
Monroe K.B. et W.B. Dodds (1988), A research program for etablishing the validity of the
price-quality relationship, Journal of the Academy of Marketing Science, 16, 1, 151-
168
Monroe K.B. et A.Y. Lee (1999), Remembering versus knowing : issues in buyers’processing
of price information, Journal of the Academy of Marketing Science, 27, 2, 207-225
Mooy S.C. et H.S.J. Robben (1998), How consumers learn from and about products : the
impact of direct experience, Advances in Consumer Research, 25, 318-323.
Motley C.M., V. Swaminathan et S.K. Reddy (2005), Moving up or moving down : an
investigation of strategies for changing brand prestige,
Morrin M. (1999), The impact of brand extensions on parent brand memory structures and
retrieval proces, Journal of Marketing Research, 36, 4, 517-525
Mulvey M.S., J.C. Olson, R.L. Celsi et B.A. Walker (1994), Exploring the relationship
between means-end knowledge and involvement, Advances in Consumer Research,
21, 51-57
Murphy P.E. et B.E. Enis (1986), Classifying products strategically, Journal of Marketing, 50,
3, 24-42
Nedungadi P. (1990), Recall and consumer consideration sets : influencing choice without
altering brand evaluations, Journal of Consumer Research, 17, 263-276
Nedungadi P. et J.W. Hutchinson (1985), The prototypicality of brands relationships with
brand awareness, preference and usage, Advances in Consumer Research, 12, 498-
503
Niedrich R.W., S. Sharma et D.H. Wedell (2001), Reference price and price perceptions : A
comparison of alternatives models, Journal of Consumer Research, 28, 339-354
Ofir C. (2004), Reexamining latitude of pric acceptability and price thresholds : predicting
basic consumer reaction to price, Journal of Consumer Research, 30, 612-621
O’Neil R.M. et D.R. Lambert (2001), The emotional side of price, Psychology and Marketing,
18, 3, 217-237
Ozanne J.L., M. Brucks et D. Grewal (1992), A study of information search behavior during
the categorization of new products, Journal of Consumer Research, 18, 452-463
Park C.W., B.J. Jaworski et D.J. Mac Innis (1986), Strategic brand concept-image
management, Journal of Marketing, 50, 621-635
Park J-W. et K.H. Kim (2001), Role of consumer relationships with a brand in brand
extensions : some exploratory findings, Advances in Consumer Research, 28, 179-
185.
Park C. W. et V.P. Lessig (1981), Familiarity and its impact on consumer decision biases and
heuristics, Journal of Consumer Research, 8, 2, 223-230.
Park C.W., E.S. Iyer et D.C. Smith (1989), The effects of situational factors on in-store
grocery shopping behaviour : the role of store environment and time available for
shopping, Journal of Consumer Research, 15, 422-433
Park C.S. et V. Srinivasan (1994), A survey-based method for measuring and understanding
brand equity and its extendibility, Journal of Marketing Research, 31, 2, 271-288
- 363 -
Bibliographie
- 364 -
Bibliographie
Randall T., K. Ulrich et D. Reibstein (1999), Capital marque et étendue verticale de la ligne
de produits, Recherche et Applications en Marketing, 14, 3, 79-106
Rateau P. (2001), Méthode et statistique expérimentales en sciences humaines, Editions
Ellipses
Ratneshwar S. et Shocker A. D. (1991), Substitution in use and the role of usage context in
product category structure, Journal of Marketing Research, 28, 281-295.
Reddy S.K., S.L. Holak et S. Bhat (1994), To extend or not to extend : success determinants
of line extensions, Journal of Marketing Research, 31, 243-262
Richardson P.S., A.S. Dick et A. Jain (1994), Extrinsic and intrinsic cue effects on
perceptions of store brand quality, Journal of Marketing, 58, 28-36
Roehrich G. (1993), Les consommateurs-innovateurs : un essai d’identification, Université
Pierre Mendès France
Romeo J.B. et W.B. Dodds (1996), The effects of brand quality and price on the evaluations
of brand extensions, Development in Marketing Science, 19, 282-288
Rosch, E. (1973), Natural catégories, Cognitive Psychology 4, 328-350.
Rosch E. (1975), Cognitive représentations of semantic catégories, Journal of Experimental
Psychology : General, 104, 3, 192-233
Rosch E. et C.B. Mervis (1975), Family resemblances : studies in the internal structure of
categories, Cognitive Psychology, 7, 573-603
Rosch E. et C.B. Mervis (1981), Categorization of natural objects, Annual Review of
Psychology, 32, 89-115
Rothschild M.L. (1984), Perspectives on involvement : current problems and future
directions, Advances in Consumer Research, 11,
Roux E. (1994), Le luxe : entre prestige et marché de masse, Décisions Marketing, 0, janvier-
avril, 15-22
Scott C.A. (1982), On using attribution theory to understand advertising effects, Advances in
Consumer Resarch, 9, 293-295
Seiders K. et C.L. Costley (1994), Price awareness of consumer exposed to intense retail
rivalry, Advances in Consumer Research, 21, 79-85
Seltene M. (2005), Extension de marque : évaluation dans une perspective de consommation,
Actes du XXIème Congrès de l'AFM, 18-20 mai, Nancy
Semprini A. (1992), Le marketing de la marque : approche sémiotique, Les Editions Liaisons,
Paris,
Settle R.B., J.H. Faricy et G.T. Warren (1971), Consumer information processing : attribution
effects to causes, Proceeding of the Second Annual Conference of the Association
for Consumer Research, 278-288
Silverstein M.J. et N. Fiske (2003), Luxury for the masses, Harvard Business Review, 81, 4,
48-57
Sheinin D.A. et B. Schmitt (1994), Extending brands with new product concepts : the role of
category attribute congruity, brand affect, and brand breadth, Journal of Business
Research, 31, 1, 1-10
Sherif M. (1973), The psychology of social norms. New York: Octagon Books.
Sherif M. et C.L. Hovland (1961), Social Judgment, New Haven, Yale University Press
Sheth J.N. (1983), Emerging trends for the retailing industry, Journal of Retailing, 59, 3, 6-18
- 365 -
Bibliographie
- 366 -
Bibliographie
Sunde L. et R.J. Brodie (1993), Consumer research evaluations of brand extensions : further
empirical results, International Journal of Marketing, 19, 47-53
Suri R. et K.B. Monroe (2001), The effects of need for cognition and trait anxiety on price
acceptability, Psychology & Marketing, 12, 31-46
Swaminathan V., R.J. Fox et K. Reddy (2001),The impact of brand extension introduction on
choice, Journal of Marketing, 65, 01-15
Tauber E.M. (1981), Brand franchise extension : new product benefits from existing brand
names, Business Horizons, 24, 2, 36-41
Tauber E.M. (1988), Brand leverage : strategy for growth in a cost-control world, Journal of
Advertising Research,28, 26-30
Taylor V.A. (2002), The effects of price on brand extension evaluations : the moderating role
of extension similarity, Academy of Marketing Science, 30, 2, 131
Taylor V.A. et W.O. Bearden (2002), The effects of price on brand extensin evaluations: the
moderating role of extension similarity, Journal of the Academy of Marketing
Science, 30, 2, 131-140
Thaler R. (1985), Mental accounting and consumer choice, Marketing Science, 4,3, 199-213
Tversky A. (1977), Features of Similarity, Psychological Review, 84, 4, 327-352
Urbain C. (2000), L’attitude à l’égard de l’argent : une première tentative de validation de
deux échelles de mesure américaines dans un contexte culturel français, Recherche
et Applications en Marketing, 15, 3, 3-28.
Urbain C. (2002), L'attitude à l'égard de l'argent dans le contexte du prix : concept, mesure et
effets, Thèse de Doctorat, Université de Rennes I
Urbany J.E., W.O. Bearden et D.C. Weilbaker (1988), The effects of plausible and exagerated
reference prices on consumer perceptions and price search, Journal of Consumer
Research, 15, 95-110
Urbany J.E. et P.R. Dickson (1990), Prospect theory and pricing decisions, Journal of
Behavioral Economics, 19, 1, 69-81
Urbany J.E. et P.R. Dickson (1991), Competitive price-cutting momentum and pricing
reactions, Marketing Letters, 2, 4, 393-402
Vaidyanathan R. (2000), The role of brand familiarity in internal reference price formation :
an accessibility diagnostic perspective, Journal of Business and Psychology, 14, 4,
605-624
Vaidyanathan R. et P. Aggarwal (1999), Use of internal reference prices for deal evaluations:
decision structure and role of involvement, Pricing conference proceedings fordham
un iversity, New York, 1-28
Vanheems R. (1996), Système de distribution duale et transfert de clientèle, Actes du XIIème
Congrès de l'AFM, Poitiers, 379-395
Vigneron F. et L.W. Johnson (1999), A review and a conceptual framework of prestife-
seeking consumer behavior, Academy of Marketing Science Review, 1, 1-15
Viot C. (2002), Image de marque et attitude à l'égard de l'extension : application aux articles
de sport chez les 18-25 ans, Thèse de Doctorat, Université de Grenoble
Völckner F. et H. Sattler (2006), Drivers of brand extension success, Journal of Marketing,
70, 18-34
Volkmann J. (1951), Scales of judgment and their implication for social psychology, in Social
Psychology at the Crossroads, Ed. J.H. Roher et M. Sherif, New York, Harper and
Row, 273-294
- 367 -
Bibliographie
- 368 -
Table des matières
- 369 -
Table des matières
- 370 -
Table des matières
- 371 -
Table des matières
- 372 -
Table des matières
2.2. L’impact modérateur de la familiarité sur les relations entre la marque, l’enseigne et le PACME
(H15 a H18).......................................................................................................................................... 301
2.2.1. La familiarité à la marque................................................................................................ 302
2.2.2. La familiarité à l’enseigne ............................................................................................... 307
2.2.3. La familiarité à la marque et à l’enseigne sur la relation perceptuelle marque-enseigne
(H17) ......................................................................................................................................... 309
2.2.4. La familiarité à la marque et l’orientation de la marque (H18) ....................................... 311
III. Test du modèle par des régressions multiples ........................................................................... 313
3.1. L’influence des caractéristiques de la marque sur le PACME ...................................................... 313
3.2. L’influence de l’enseigne sur le PACME...................................................................................... 314
3.3. Modèle explicatif du PACME par la marque et l’enseigne........................................................... 315
IV. L’interprétation des résultats ..................................................................................................... 317
4.1. La distribution d’une marque prestigieuse ou fonctionnelle : d’une enseigne spécialisée vers une
enseigne non spécialisée....................................................................................................................... 319
4.1.1. L’effet de l’orientation de la marque sur le niveau du PACME...................................... 319
4.1.2. La prise en compte du degré de spécialisation de l’enseigne .......................................... 320
4.2. Les caractéristiques opérationnelles de la marque et de l’enseigne .............................................. 324
4.2.1. L’impact de la relation perceptuelle marque-enseigne sur le niveau du PACME........... 327
4.2.2. Les autres variables ......................................................................................................... 330
Conclusion générale .............................................................................................................. 340
Bibliographie.......................................................................................................................... 350
Table des matières ................................................................................................................. 369
Liste des annexes ................................................................................................................... 374
- 373 -
Annexes
- 374 -
Annexes
Demander au répondant l’importance qu’il accorde aux parfums et aux cosmétiques de façon
générale.
2ème étape : Identifier les représentations et catégorisations mentales de la marque, de
l’enseigne, des formes de distribution
Racontez moi votre dernier achat en matière de parfums et de cosmétiques (dans le cas où
l’achat est réalisé par et pour le répondant)
Demander au répondant de se projeter dans l’achat de parfums et de cosmétiques
(possibilités s’offrant à lui, choix qu’il effectue)
Demander au répondant ce que représentent pour lui, en ce qui concerne les cosmétiques
puis les parfums, les différentes enseignes de différentes formules de distribution
mentionnées
Demander au répondant le rôle qu’il accorde à l’enseigne lors de l’achat de parfums et de
cosmétiques
Demander au répondant le rôle qu’il accorde à la marque lors de l’achat de parfums et de
cosmétiques
3ème étape : Attentes et réactions envers les caractéristiques de la formule de vente
pouvant commercialiser les nouvelles marques
Demander au répondant quelle a été sa réaction lorsqu’il s’est trouvé face à une marque
de cosmétique pharmaceutique dans une parapharmacie au sein d’une enseigne X /Y
(réactions vis-à-vis d’une extension de circuit de distribution déjà présente sur le marché,
impact sur la marque, impact sur l’enseigne)
- 375 -
Annexes
- 376 -
Annexes
- 377 -
Annexes
Merci d’avance !
2. Citez les noms de marques qui vous viennent à l’esprit pour chacun des produits
que vous venez de mentionnez.
- 378 -
Annexes
Le questionnaire qui suit a pour objectif d’étudier votre comportement d’achat dans le domaine des jeans. Cette étude n’est ni un jeu, ni un contrôle de
connaissances ; il n’y a donc pas de bonnes ou de mauvaises réponses. C’est votre opinion personnelle qui nous intéresse.
Avant de commencer, veuillez lire les instructions qui suivent :
Merci d’avance !
1. Pouvez-vous décrire les attributs et sentiments que vous associez aux jeans ?
2. Pour chacune des marques ci-après, veuillez graduez sur les échelles suivantes votre degré d’accord ou de désaccord.
- 379 -
Annexes
Le questionnaire qui suit a pour objectif d’étudier votre comportement d’achat dans le domaine des chaussures de sport. Cette étude n’est ni un jeu, ni un contrôle
de connaissances ; il n’y a donc pas de bonnes ou de mauvaises réponses. C’est votre opinion personnelle qui nous intéresse. Avant de commencer, veuillez lire les
instructions qui suivent :
Répondez aux questions dans l’ordre, sans revenir en arrière.
Ne discutez pas des questions ou des réponses avec votre voisin
Répondez à toutes les questions, sans quoi votre questionnaire ne pourra pas être traité.
Merci d’avance !
1. Pouvez-vous décrire les attributs et sentiments que vous associez aux chaussures de sport ?
2. Pour chacune des marques ci-après, veuillez graduer sur les échelles suivantes votre degré d’accord ou de désaccord.
Pas du tout d’accord / 1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6 / 7 / Tout à fait d’accord
Si je décide d’acheter la marque […], je donne beaucoup d’importance aux Si je décide d’acheter la marque […], je donne beaucoup d’importance aux
aspects « fiabilité » et « durabilité » reflétés par cette marque. aspects « luxe » et « statut » reflétés par cette marque.
Adidas /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Puma /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
New Balance /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Reebok /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Converse /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Quicksilver /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Rocket Dog /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Asics /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Merrel /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Umbro /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Lafuma /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Rip Curl /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Vans /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Ethnies /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Nike /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Le Coq Sportif /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Okanagan /1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6 / 7 / /1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6 / 7 /
Lotto /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Sergio Tacchini /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Gola /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Fred Perry /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
Kalenji /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
- 380 -
Annexes
Dans le cadre d’une étude universitaire pour l’obtention d’un Doctorat en Sciences de Gestion, nous souhaiterions vous poser quelques questions. Veuillez avoir
l’amabilité de répondre aux questions suivantes. Répondez le plus spontanément possible. Seul votre avis compte. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.
Avant de commencer, veuillez lire les instructions qui suivent :
Répondez aux questions dans l’ordre, sans revenir en arrière.
Ne discutez pas des questions ou des réponses avec votre voisin
Répondez à toutes les questions, sans quoi votre questionnaire ne pourra pas être traité.
MARQUE Si je décide d’acheter la marque […], je suis plus motivé(e) Si je décide d’acheter la marque […], je suis plus motivé(e)
par le « luxe » et le « statut » que par la « fiabilité » et la par la « fiabilité » et la « durabilité » que par le « luxe » et le
« durabilité » reflétés par cette marque. « statut » reflétés par cette marque.
REDWOOD /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LOIS /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
TEDDY SMITH /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
PEPE JEANS /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LEVI’S /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
DIESEL /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
COMPLICES /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
CALVIN KLEIN /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
GAP /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LEE /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
MALBORO CLASSIC /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
RICA LEWIS /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LIBERTO /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LEE COOPER /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
ARMANI JEANS /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
CHEVIGNON /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
WRANGLER /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
- 381 -
Annexes
Dans le cadre d’une étude universitaire pour l’obtention d’un Doctorat en Sciences de Gestion, nous souhaiterions vous poser quelques questions. Veuillez avoir l’amabilité de répondre
aux questions suivantes. Répondez le plus spontanément possible. Seul votre avis compte. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.
MARQUE La marque […] est pour moi une marque très familière Citez les magasins où vous vous rendez pour acheter la marque [M].
REDWOOD /1/2/3/4/5/6/7/
LOIS /1/2/3/4/5/6/7/
TEDDY SMITH /1/2/3/4/5/6/7/
PEPE JEANS /1/2/3/4/5/6/7/
LEVI’S /1/2/3/4/5/6/7/
DIESEL /1/2/3/4/5/6/7/
COMPLICES /1/2/3/4/5/6/7/
CALVIN KLEIN /1/2/3/4/5/6/7/
GAP /1/2/3/4/5/6/7/
LEE /1/2/3/4/5/6/7/
MALBORO CLASSIC /1/2/3/4/5/6/7/
RICA LEWIS /1/2/3/4/5/6/7/
LIBERTO /1/2/3/4/5/6/7/
LEE COOPER /1/2/3/4/5/6/7/
ARMANI JEANS /1/2/3/4/5/6/7/
CHEVIGNON /1/2/3/4/5/6/7/
WRANGLER /1/2/3/4/5/6/7/
- 382 -
Annexes
Dans le cadre d’une étude universitaire pour l’obtention d’un Doctorat en Sciences de Gestion, nous souhaiterions vous poser quelques questions. Veuillez avoir
l’amabilité de répondre aux questions suivantes. Répondez le plus spontanément possible. Seul votre avis compte. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.
Pour chacune des marques ci-après, veuillez graduer sur les échelles suivantes votre degré d’accord ou de désaccord.
MARQUE Si je décide d’acheter la marque [M], je suis plus motivé(e) Si je décide d’acheter la marque [M], je suis plus motivé(e)
par le « luxe » et le « statut » que par la « fiabilité » et la par la « fiabilité » et la « durabilité » que par le « luxe » et le
« durabilité » reflétés par cette marque. « statut » reflétés par cette marque.
ADIDAS /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
PUMA /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
NEW BALANCE /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
REEBOK /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
CONVERSE /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
QUICKSILVER /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
ASICS /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
GOLA /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LAFUMA /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
RIP CURL /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
VANS /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
UMBRO /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
NIKE /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LE COQ SPORTIF /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
LOTTO /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
SERGIO TACCHINI /1/2/3/4/5/6/7/ /1/2/3/4/5/6/7/
- 383 -
Annexes
Dans le cadre d’une étude universitaire pour l’obtention d’un Doctorat en Sciences de Gestion, nous souhaiterions vous poser quelques questions. Veuillez avoir
l’amabilité de répondre aux questions suivantes. Répondez le plus spontanément possible. Seul votre avis compte. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.
Pour chacune des marques ci-après, veuillez graduer sur les échelles suivantes votre degré d’accord ou de désaccord.
Pas du tout d’accord / 1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6 / 7 / Tout à fait d’accord
MARQUE La marque […] est pour moi une marque très Citez les magasins où vous vous rendez pour acheter la marque
familière […].
ADIDAS /1/2/3/4/5/6/7/
PUMA /1/2/3/4/5/6/7/
NEW BALANCE /1/2/3/4/5/6/7/
REEBOK /1/2/3/4/5/6/7/
CONVERSE /1/2/3/4/5/6/7/
QUICKSILVER /1/2/3/4/5/6/7/
ASICS /1/2/3/4/5/6/7/
GOLA /1/2/3/4/5/6/7/
LAFUMA /1/2/3/4/5/6/7/
RIP CURL /1/2/3/4/5/6/7/
VANS /1/2/3/4/5/6/7/
UMBRO /1/2/3/4/5/6/7/
NIKE /1/2/3/4/5/6/7/
LE COQ SPORTIF /1/2/3/4/5/6/7/
LOTTO /1/2/3/4/5/6/7/
SERGIO TACCHINI /1/2/3/4/5/6/7/
- 384 -
Annexes
Pour l’ensemble des marques de jeans et de chaussures de sport, veuillez avoir l’amabilité de proposer des noms d’enseignes où acheter des jeans et des chaussures de sport des
marques citées en première colonne.
MARQUE DE JEANS Enseignes
DIESEL
LEE COOPER
ARMANI JEANS
LIBERTO
NIKE
NEW BALANCE
SERGIO TACCHINI
PUMA
- 385 -
Annexes
Dans le cadre d’une étude universitaire pour l’obtention d’un Doctorat en Sciences de Gestion, nous souhaiterions vous poser quelques questions. Veuillez avoir l’amabilité de répondre
aux questions suivantes. Répondez le plus spontanément possible. Seul votre avis compte. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Avant de commencer, veuillez lire les instructions
qui suivent :
Enseignes Pas du tout Pas similaire Plutôt pas Ni similaire, ni Plutôt similaire Similaire Tout à fait similaire
similaire similaire pas similaire
Galeries Lafayette
et jeans
Printemps
et jeans
La Redoute
et jeans
Les 3 Suisses
et jeans
Leclerc
et jeans
Auchan
et jeans
Carrefour
et jeans
Monoprix
et jeans
Jeans Store
et jeans
- 386 -
Annexes
Comment percevez-vous le degré de similarité entre les chaussures de sport et les enseignes citées dans la liste suivante ? (Cochez la case correspondant à votre réponse).
Enseignes Pas du tout Pas similaire Plutôt pas Ni similaire, ni Plutôt similaire Similaire Tout à fait similaire
similaire similaire pas similaire
Intersport et chaussures de
sport
Go Sport et chaussures de
sport
Décathlon et chaussures de
sport
Footlocker et chaussures de
sport
Courir et chaussures de
sport
Sport 2000 et chaussures de
sport
Chaussport et chaussures
de sport
Technicien du sport et
chaussures de sport
La Redoute et chaussures
de sport
Carrefour et chaussures de
sport
Auchan et chaussures de
sport
Les 3 Suisses et chaussures
de sport
- 387 -
Annexes
Le Centre d’Etudes et de Recherches en Management de Touraine (CERMAT) de l’IAE de Tours - Université F. Rabelais de Tours - réalise
actuellement une étude sur la consommation. Ce questionnaire porte sur les chaussures de sport. Cette étude, qui n’a aucun caractère commercial, est
réalisée dans un contexte scientifique. Le questionnaire étant totalement anonyme, les réponses resteront strictement confidentielles.
Instructions générales
Il vous est demandé de répondre à un certain nombre de questions. Si certaines de ces questions vous semblent répétitives et proches, nous vous
remercions de rester concentré et de répondre spontanément.
Répondez aux questions dans l’ordre, sans revenir en arrière
Vous devez choisir une seule réponse par question
Vous devez impérativement répondre à toutes les questions
Ne répondez pas entre deux cases (si vous hésitez entre deux possibilités, vous devez impérativement trancher !)
Cochez la note qui correspond le mieux à votre opinion
Que signifient les notes ?
− Vous indiquez votre opinion en donnant une note, pouvant aller de 1 à 7 :
− Les notes de 1 à 7 correspondent à des extrêmes qui vous sont précisés à chaque question (par exemple, 1 signifie « pas du tout
d’accord » et 7 «tout à fait d’accord »).
− Les autres notes servent à nuancer votre jugement. La note 4 correspond à une évaluation moyenne ou neutre.
Nous vous remercions par avance de l’attention que vous porterez à cette étude et du soin que vous mettrez en inscrivant vos réponses.
Enfin, répondez de façon spontanée, en sachant qu’il n’existe ni de bonnes ni de mauvaises réponses. Seule votre opinion compte.
Maintenant, à vous de jouer !
- 388 -
Annexes
Plutôt
1 – Vous et les chaussures de sport Pas du tout Pas
Pas Neutre
Plutôt
D’accord
Tout à fait
d’accord D’accord d’accord d’accord
d’accord
Les chaussures de sport sont des produits qui comptent vraiment beaucoup pour moi
Les chaussures de sport sont des produits auxquels j’accorde une importance particulière
J’aime particulièrement parler des chaussures de sport
On peut dire que les chaussures de sport sont des produits qui m’intéressent
Je me sens particulièrement attiré€ par les chaussures de sport
Le seul fait de me renseigner pour acheter des chaussures de sport est un vrai plaisir pour moi
Parmi les marques suivantes de chaussures de sport, quelles sont celles que vous connaissez ?
- 389 -
Annexes
Plutôt
Pas du tout Pas Plutôt Tout à fait
Pas Neutre D’accord
d’accord D’accord d’accord d’accord
d’accord
Même si une autre enseigne a les mêmes caractéristiques que l’enseigne INTERSPORT, je
préfère tout de même acheter les chaussures de sport dans l’enseigne INTERSPORT
Les produits proposés par l’enseigne INTERSPORT sont de qualité
Les produits proposés dans l’enseigne INTERSPORT sont à la mode
Les rayons de l’enseigne INTERSPORT sont bien disposés
Les prix proposés dans l’enseigne INTERSPORT sont satisfaisants
Le service offert dans l’enseigne INTERSPORT, en général, me satisfait
Dans l’ensemble, je trouve que la clientèle de l’enseigne INTERSPORT vient du même milieu
social que moi
Les bons de réduction proposés par l’enseigne INTERSPORT répondent à mes attentes
L’enseigne INTERSPORT est une enseigne de magasins de sport qui m’est familière
Il est plus raisonnable d’acheter des chaussures de sport dans une enseigne INTERSPORT plutôt
que dans une autre enseigne, même si elles sont semblables
L’assortiment des produits et des marques proposé par l’enseigne INTERSPORT me satisfait
L’architecture des magasins de l’enseigne INTERSPORT est attractive
Il est facile de faire ses achats dans l’enseigne INTERSPORT
Le rapport qualité/prix des marques de distributeurs de l’enseigne INTERSPORT est satisfaisant
Le personnel de l’enseigne INTERSPORT est aimable
La clientèle de l’enseigne INTERSPORT a la même image que moi
Les opérations de fidélisation menées par l’enseigne INTERSPORT sont satisfaisantes
Je connais la plupart des produits de l’enseigne INTERSPORT
S’il y a une autre enseigne aussi bonne que l’enseigne INTERSPORT, je préfère acheter dans
l’enseigne INTERSPORT
L’enseigne INTERSPORT a une bonne réputation
- 390 -
Annexes
- 391 -
Annexes
Plutôt
Pas du tout Pas Plutôt Tout à fait
Pas Neutre D’accord
d’accord D’accord d’accord d’accord
d’accord
Même si une autre marque a les mêmes caractéristiques que la marque NIKE, je préfère tout de
même acheter NIKE
La marque NIKE est une marque qui m’est très familière
Il est plus raisonnable d’acheter des chaussures de sport de la marque NIKE plutôt que d’une
autre marque, même si elles sont semblables
Je connais la plupart des produits de la marque NIKE
S’il y a une autre marque aussi bonne que la marque NIKE, je préfère acheter NIKE
Mes connaissances de la marque NIKE sont supérieures à celles de mon entourage familial et
amical
S’il existe une autre marque aussi bonne que la marque NIKE, il serait plus chic d’acheter la
marque NIKE
Indiquez dans quelle mesure la marque NIKE est une marque qui vous est familière (au sens où
vous estimez la connaître parce que vous l’avez déjà achetée ou parce que vous possédez des
produits de cette marque ou encore parce que vous l’avez souvent vue dans des magasins,
publicité, etc.)
Si la marque NIKE était un personnage, quels seraient à votre avis, parmi les traits de caractère
suivants, ceux qui définiraient le mieux NIKE ?
Crâneuse
Frimeuse
Fière
Dynamique
Performante
Sportive
- 392 -
Annexes
Technique
Amicale
Agréable
Sympathique
Parmi la liste des noms ou d’expression suivantes, quels sont ceux qui, d’après vous, décrivent le
mieux la marque NIKE ?
Sécurité
Qualité
Générosité
Respect de l’environnement
Respect des autres
Expériences nouvelles
Plaisir
Liberté
Respect engagements
Loyauté
Si l’on considère la marque comme un personnage, quelles sont, selon vous, parmi les
affirmations suivantes, celles qui permettent le mieux de définir la marque ?
- 393 -
Annexes
Dynamique
En forme
Sportif
Actif
Branché
Leader
Moderne
Confiant envers les autres
Amical
Chaleureux
Réaliste
Rationnel
Si je décide d’acheter la marque NIKE, je suis plus motivé(e) par le « luxe » et le « statut » que
par la « fiabilité » et la « durabilité » reflétées par cette marque
Si je décide d’acheter la marque NIKE, je suis plus motivé(e) par la « fiabilité » et la
« durabilité » que par le « luxe » et le « statut » reflétées par cette marque
A quel prix pensez-vous pouvoir acheter des chaussures de sport dans la marque NIKE ?
∆ Il ne s’agit pas du prix que vous seriez prêt(e) à payer pour ce produit, mais du prix que vous vous attendez à trouver sur le marché. Si vous ne savez pas quel pourrait être ce prix,
cochez simplement « je ne sais pas ».
- 394 -
Annexes
4 – L’enseigne INTERSPORT distribue des chaussures de sport de la marque NIKE - Vous et la marque NIKE dans l’enseigne INTERSPORT
Plutôt
Pas du tout Pas Plutôt Tout à fait
Pas Neutre D’accord
d’accord D’accord d’accord d’accord
d’accord
Indiquez dans quelle mesure la marque NIKE est, selon vous, représentative de l’idée ou de
l’image que vous avez des chaussures de sport généralement commercialisées par l’enseigne
INTERSPORT ?
La marque NIKE est un bon exemple des marques de chaussures de sport généralement
commercialisées par l’enseigne INTERSPORT
Indiquez dans quelle mesure l’enseigne INTERSPORT est, selon vous, représentative de l’idée
ou de l’image que vous avez des magasins qui commercialisent généralement les chaussures de
sport de la marque NIKE
L’enseigne INTERSPORT est un bon exemple des magasins qui commercialisent généralement
les chaussures de sport de la marque NIKE
A quel prix pensez-vous pouvoir acheter les chaussures de sport de la marque NIKE dans l’enseigne INTERSPORT?
∆ Il ne s’agit pas du prix que vous seriez prêt(e) à payer pour ce produit, mais du prix que vous vous attendez à trouver sur le marché. Si vous ne savez pas quel pourrait être ce prix, cochez
simplement « je ne sais pas ».
- 395 -
Annexes
L’enseigne AUCHAN envisage de se lancer actuellement sur le marché des chaussures de sport et envisage un partenariat avec la marque NIKE, qui
commercialiserait des chaussures de sport « Nike pour Auchan » Il vous est demandé de vous prononcer à ce sujet – Vous et la marque NIKE dans l’enseigne
AUCHAN
Plutôt
Pas du tout Pas Plutôt Tout à fait
Pas Neutre D’accord
d’accord D’accord d’accord d’accord
d’accord
Même si une autre enseigne a les mêmes caractéristiques que l’enseigne AUCHAN, je préfère
tout de même acheter les chaussures de sport dans l’enseigne AUCHAN
Les produits proposés par l’enseigne AUCHAN sont de qualité
Les produits proposés dans l’enseigne AUCHAN sont à la mode
Les rayons de l’enseigne AUCHAN sont bien disposés
Les prix proposés dans l’enseigne AUCHAN sont satisfaisants
Le service offert dans l’enseigne AUCHAN, en général, me satisfait
Dans l’ensemble, je trouve que la clientèle de l’enseigne AUCHAN vient du même milieu social
que moi
Les bons de réduction proposés par l’enseigne AUCHAN répondent à mes attentes
L’enseigne AUCHAN est une enseigne de magasins qui m’est familière
Il est plus raisonnable d’acheter des chaussures de sport dans une enseigne AUCHAN plutôt que
dans une autre enseigne, même si elles sont semblables
L’assortiment des produits et des marques proposés par l’enseigne AUCHAN me satisfait
L’architecture des magasins de l’enseigne AUCHAN est attractive
Il est facile de faire ses achats dans l’enseigne AUCHAN
Le rapport qualité/prix des marques de distributeurs de l’enseigne AUCHAN est satisfaisant
Le personnel de l’enseigne AUCHAN est aimable
La clientèle de l’enseigne AUCHAN a la même image que moi
Les opérations de fidélisation menées par l’enseigne AUCHAN sont satisfaisantes
- 396 -
Annexes
- 397 -
Annexes
Dans quelle mesure l’enseigne AUCHAN est, selon vous, une enseigne spécialisée dans les
chaussures de sport ?
A quel prix pensez-vous pouvoir acheter les chaussures de sport de la marque NIKE dans l’enseigne AUCHAN ?
∆ Il ne s’agit pas du prix que vous seriez prêt(e) à payer pour ce produit, mais du prix que vous vous attendez à trouver sur le marché. Si vous ne savez pas quel pourrait être ce prix,
cochez simplement « je ne sais pas ».
- 398 -
Annexes
Fiche Signalétique
Les réponses à ces différentes questions signalétiques sont facultatives mais un maximum de réponses nous permettra bien sûr de vous connaître
davantage et ainsi de répondre au mieux à vos attentes pour les offres futures.
- 399 -
Aurore INGARAO
L’influence de la marque et de l’enseigne sur le Prix Attendu d’un
Couple Marque-Enseigne
RESUME :
Dans un contexte alliant une concurrence sévère à une certaine standardisation de l’offre, les
producteurs reconsidèrent leur politique de distribution. En ce sens, la pratique de l’extension
du circuit de distribution offre aux producteurs et aux distributeurs des perspectives
intéressantes. En parallèle, cette stratégie se révèle une nouvelle possibilité d’achat pour le
consommateur qui se trouve face à un nouveau couple marque-enseigne. L’objectif de la thèse
est de comprendre l’impact de la marque et de l’enseigne sur le prix attendu d’un couple
marque-enseigne PACME et ce, dans le contexte d’une extension du circuit de distribution.
Une expérimentation a été réalisée afin de manipuler différents couples marque-enseigne. Le
consommateur tend à accorder plus d’importance à la marque lorsqu’il évalue le prix attendu
d’un couple marque-enseigne. Cependant, le degré de spécialisation perçu de l’enseigne,
influe également sur le niveau du PACME. D’autres variables, telles que l’implication et la
familiarité subjective à la marque et à l’enseigne sont également prises en compte.
ABSTRACT :
Key words : expected price of a brand-store couple ; channel extension ; frames theory