Les Compresseurs À Vis

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 9

Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

Les compresseurs à vis


I- Introduction et notions sur la compression d’air :

I.1- A propos de l’air comprimé


Contrairement aux liquides, l'air peut être comprimé, c.-à-d. qu'un volume d'air donné peut
être réduit, entraînant une augmentation de la pression dans le nouveau volume obtenu. La
compression de l'air est effectuée dans une machine dotée d'une source de puissance : le
compresseur. L'air comprimé produit par le compresseur contient naturellement les mêmes
éléments que ceux contenus dans l'air ambiant aspiré. La vapeur d'eau présente dans l'air
est également comprimée, par conséquent l'air comprimé est humide. L'air comprimé
produit par un compresseur lubrifié à l'huile contient également de petites quantités d'huile
provenant du système de lubrification du compresseur.
Utiliser la puissance de l'air comprimé présente de nombreux avantages. Premièrement, en
tant que source de puissance, l'air comprimé est à la fois propre et sans danger.
Deuxièmement, il peut aussi être utilisé pour des tâches diverses comme l'actionnement
d'outils et de pistons afin de déplacer ou de refroidir des matériaux.

I.2- Système de compression


Le système de compression nous permet de limiter le mou (l’humidité + l’huile) qui fait
inévitablement son apparition, et encore améliorer la qualité de l’air comprimé selon le
client et l’utilisation, du coup ce système change selon les exigences de chaque client.

1|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

II- Les Compresseurs :

Un compresseur mécanique est un organe mécanique destiné à augmenter par un procédé


uniquement mécanique la pression d'un gaz. Pour exercer la même fonction sur un liquide,
quasi incompressible, on utilise une pompe.

II.1- Les types de compresseurs :


Il existe différents types de compresseurs sur le marché :

- Compresseur à piston
- Compresseur rotatif
- Compresseur Scroll
- Compresseur à vis
- Compresseur centrifuge
On peut les classer encore en fonction du mode de raccordement entre elles et les moteurs
dont on distingue entre 3 types : ouverts, hermétiques et semi hermétiques.
Ou même selon le type de la compression : Volumétrique ou Dynamique.
Chacun de ces types de compresseurs assure la compression d’air mais de qualités et
caractères différents. Le choix doit être fait selon la nature de l’utilisation de l’air comprimé.
Aucune n’est meilleure que l’autre, simplement mieux adaptés pour un type d’utilisation.

II.2- L’utilité des compresseurs :


L’air comprimé obtenue grâce aux compresseurs est destiné au fonctionnement des
systèmes pneumatiques pour que ces derniers les transforment en énergie mécanique qui
sera utile pour les différents mouvements (pousser, tirer, tourner, percuter…) au niveau des
lignes de production (la souffleuse, la rinceuse, la soutireuse, l’étiqueteuse) à l’aide des
vérins et moteurs pneumatiques. Ceci le rend très utiles dans tous domaines, comme :
L’agroalimentaire, le brassage, l’armée, l’aérospatiale, l’industrie, la médecine…

2|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

III- Les Compresseurs à vis :


- Généralités

Le compresseur à vis comprime l'air dans un espace formé entre deux vis rotatives tournant
en sens opposés. Avec le carter du compresseur d'air qui les entoure, ces vis forment
l'entraînement à vis. Le fonctionnement d'un compresseur à vis repose essentiellement sur
deux principes : l'injection de liquide ou le séchage. Ces deux versions existent en modèles
mono-étagés et bi-étagés.
La question à rependre maintenant est, qu’est ce la différence entre un compresseur sec et
un compresseur avec injection de liquide (huile ou eau) ?
La différence est au niveau de :
1- Le taux de compression :
-de 4.5 jusqu’à 7 pour les compresseurs secs.
- jusqu’à 13 pour les compresseurs à huile.
2- la température au refoulement :
-250°C pour les compresseurs secs.
- 90°C pour les compresseurs à huile.
Comme tous les autres types des compresseurs, les compresseurs à vis à injection d’huile
présentent des avantages et des désavantages qu’on peut résumer dans les points suivants :

- Avantages :
o Rendement élevé et grande flexibilité de débit
o Grande durée de vie (15 ans à 8 h/j)
o Bruit faible
o Peu de frais de maintenance
- Désavantages :
o Cout élevé

3|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

- Principe de fonctionnement

Dans un compresseur à vis à injection de liquide, l'air comprimé est refroidi par un liquide
de refroidissement dans la chambre de compression entre les vis. Le fluide de
refroidissement, généralement de l'huile, circule dans un circuit fermé entre (1) les
réservoirs de liquide, (2) les refroidisseurs et (3) les unités de vis. Il est mélangé à l'air avant
compression. La température de fonctionnement du compresseur est par conséquent
maintenue à environ 80 °C, indépendamment de la charge et de la pression.
Immédiatement après la compression, le fluide de refroidissement est séparé de l'air
comprimé dans (4) le séparateur d'huile. L'air comprimé circule ensuite dans un (5)
refroidisseur final avant d'être acheminé vers le réservoir d'air.

La partie mobile est composée de deux vis s’engrenant l'une dans l'autre. Ces deux vis
tournent en sens contraire. Le passage du gaz s'effectue parallèlement aux axes des deux
vis. La vis femelle comporte toujours un pas de plus que la vis mâle avec un profil différent.
Le gaz est comprimé progressivement en traversant des capacités de plus en plus petites
jusqu'à la tubulure de refoulement (les chambres sont formées par les parois du corps et les
filets des deux vis).

4|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

Refoulement
Compression

Aspiration

Cycle de compression d’un compresseur à vis

- 1ère phase : Aspiration


Côté tubulure d'aspiration, une cannelure se remplit de gaz tant qu'elle est en contact avec
la lumière d'aspiration.

- 2ème phase : Compression


Du fait de la rotation des rotors, la cannelure se trouve séparée de la lumière d'aspiration.
Le gaz qui y est emprisonné est comprimé car le volume qui lui est offert est réduit par
l'engrènement des lobes du rotor mâle avec le rotor femelle.

- 3ème phase : Refoulement


La compression se termine lorsque la cannelure atteint le bord de la lumière de
refoulement. Le gaz comprimé est alors refoulé régulièrement jusqu'à ce que la lumière de
refoulement soit à nouveau obstruée.
C’est tout concernant le fonctionnement des compresseurs à vis à injection d’huile.

Voyant maintenant ce qui nous intéresse le plus, l’étude thermodynamique de ce type de


compresseurs. Au cours de notre recherche on a compris le fait que les caractéristiques les
plus importantes à savoir sur un compresseur sont la puissance et les rendements. Alors :

- Comment peut-on calculer le rendement d’un compresseur à vis lubrifié ?


- Comment peut-on calculer la puissance d’un compresseur à vis lubrifié ?

5|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

- Rendement du compresseur hélicoïde (à vis)


Le rendement volumétrique du compresseur hélicoïde peut être présenté comme le volume
sommaire des cavités limitées par les hélices est le corps du compresseur à la sortie en une
unité de temps. Dans le cas idéal de l’absence des pertes et des fuites le rendement
théorique du compresseur hélicoïde (à deux hélices) peut être calculé selon la formule
suivante:

Qth = l∙m1∙n1∙f1 + l∙m2∙n2∙f2


Où:

Qth – le rendement théorique du compresseur hélicoïde, en m3/sec;


l – la longueur de l'hélice, en m;
m1 – le nombre d'entrées de l'hélice femelle;
n1 – la vitesse de rotation de l'hélice femelle, en s-1 ;
f1 – la surface de la cavité de l’hélice femelle, en m2 ;
m2 – le nombre d'entrées de l'hélice mâle;
n2 – la vitesse de rotation de l’hélice mâle, en s-1 ;
f2 – la surface du creux de l'hélice mâle, en m2.

Compte tenu du fait que l’équation m1∙n1 = m2∙n2 = m∙n est habituellement respectée, la
formule du rendement théorique du compresseur hélicoïde peut être présentée de façon
suivante :

Qth = l∙m∙n∙(f1+f2)
Le débit efficace est inférieur à celui théorique, ce qui est logique, puisqu’il s’agit de
différents courants dans le compresseur, ainsi que des fuites du gaz dans l’environnement
extérieur via les pièces d’étanchéité. Du point de vue mathématique ceci est pris en
considération par le coefficient de remplissage. Ainsi, le rendement réel sera égal à:

Qr = Qth∙ηr – Qf
Qr – le rendement réel;
Qf – le volume de fuites via les pièces d’étanchéité;
ηr – le coefficient de remplissage.

6|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

- Puissance du compresseur hélicoïde (à vis)


Le compresseur hélicoïde traitant un gaz subit des pertes de puissance permanentes
causées par des raisons variées. Les hélices du compresseur ne sont pas idéales du point de
vue de leur forme et de leurs dimensions, ce qui provoque une partie de pertes à cause des
reflux du gaz d’une cavité vers une autre en provenance de la zone de refoulement et dans
la direction de la zone d’aspiration. L’énergie du gaz est également dépensée à cause des
frottements contre les hélices et le corps, ainsi que dans le cas des collisions etc. En résultat,
la puissance dépensée pour comprimer un gaz dans le compresseur est supérieure par
rapport à la puissance théorique nécessaire pour comprimer ce gaz dans les conditions
idéales. Cette puissance-là porte le nom de la puissance indiquée et peut être calculée par le
biais de la formule suivante :

Nind = (k∙Q)/1000 ∙ [pasp∙(εm-1-m)/(1-m) + pref∙(1/ε)]


Où:

Nind – la puissance (indiquée) du compresseur hélicoïde, en kW;


k – le coefficient rectificatif (de 1,05 à 1,18 en fonction des dimensions de l’appareil);
Q – le rendement dans les conditions d’entrée, en m3/sec;
pasp – la pression d'aspiration, en Pа;
pref – la pression de refoulement, en Pа;
ε – le degré de compression (géométrique);
m – l’exposant polytropique.

7|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

- Analyse fonctionnelle des compresseurs volumétriques

Quelle que soit la technologie, différentes fonctions doivent être réalisées pour permettre la
compression d’un gaz :
— La compression : La loi qui définit la variation de pression d’un gaz en fonction de son
volume, au cours d’une compression ou d’une détente, dépend principalement de la nature
physico-chimique du gaz et des conditions d’échange de chaleur avec l’extérieur, au cours
de l’évolution considérée.
— L’aspiration et le refoulement : Le remplissage de la cellule de compression et le
refoulement du gaz à la fin de la compression peuvent se réaliser de deux façons
différentes, le passage du gaz se faisant à travers un clapet automatique ou à travers un
orifice (sans clapets).
• avec clapets — c’est le cas de l’ensemble des compresseurs alternatifs et de
quelques compresseurs rotatifs, ces éléments permettent d’obtenir un taux de
compression variable.
• sans clapets — c’est le cas de la plupart des compresseurs rotatifs, le taux de
compression est alors fixe.
— L’étanchéité : nécessitant souvent le contact par frottement entre les parties en
mouvement. Afin de limiter celui-ci, un film fluide peut être créé, par injection de liquide
dans la cellule de compression. Une autre solution consiste à utiliser des matériaux ayant de
faibles coefficients de frottement comme le PTFE (polytétrafluoréthylène). Enfin, il est
possible de garantir l’étanchéité en évitant tout contact entre les pièces en mouvement, en
augmentant fortement les vitesses relatives et en donnant à ces pièces le profil le plus
approprié ;
— Le refroidissement : d’après le Premier Principe de la Thermodynamique, la compression
d’un gaz ne peut se faire qu’avec échauffement de celui-ci. Une analyse des moyens utilisés
pour extraire et récupérer cette énergie pour le chauffage de bâtiment, par exemple, est
donc faite.

- Optimalisation de la production d’air comprimé à travers


un compresseur à vis :
-Récupérer la chaleur transmise par le refroidisseur à huile du compresseur.
-Optimiser le purgeur de condensats.
-Optimiser la dimension du réservoir tampon.
-Sécher rationnellement l'air comprimé.
-Maintenance des filtres.
-Température de fonctionnement.
-La juste pression.
-Gestion de la production.

8|Page
Abahri Hamza GEMI-S3 Allam Abdallah

𝑇3 = 760,89 °K
2a
EX9 :

𝑇4 = 1000 °𝐾

𝑃2 = 13,75 × 105 𝑃𝑎 𝑃𝑎 𝑃4 = 12 × 105 𝑃𝑎


𝑇2′ = 376,79°K
𝑇2 = 392,1°K

𝑇5 = 825,976°K
𝑇1 =290 °𝐾 𝑃5 = 5,85 × 105 𝑃𝑎
𝑃1 = 5,5 × 105 𝑃𝑎
Calcule de la puissance Pc qu’il faut fournir sous forme d chaleur au gaz selon les
Données :
conditions posées.
η𝑖𝑠,𝐶 = 0.85
Sachant que l’énergie absorbée par le compresseur est constante et que les divers appareils qui
composent ce dispositif et les conduites sont tous adiabatique 𝑄 = 0. η𝑖𝑠,𝑇 = 0.9
1. Premier cas la vanne est fermé : ℎ3 − ℎ2𝑎
𝜀= = 0.85
𝑃 = 𝑃𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 − 𝑃𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 ℎ5 − ℎ2𝑎

On a 𝑃𝑐 = 𝑞𝑚 é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔 é × 𝜔é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔 é ⟹ 𝑃𝑐 = 𝑞𝑚𝑒 × 𝐶𝑝 𝑇4 − 𝑇3 𝑐𝑝 = 1038,71 𝐽


𝐾𝑔 °K

Puisque la vanne est fermée alors 𝑇2𝑎 = 𝑇2 𝛾 = 1,4


𝛾 −1
𝑃5 𝛾
𝑇3 = ∑ 𝑇5 − 𝑇3 + 𝑇2 ⟹ 𝑇5′ = 𝑇4 = 806,64 °K
𝑃4

𝑇5 = −η𝑖𝑠𝑡𝑇 . 𝑇4 𝑇4 − 𝑇5′ + 𝑇4 ⟹ 𝑇5 = 825,976 °K


𝛾 −1
𝑃2 𝛾 𝑇2′ −𝑇1 +η𝑖𝑠𝑡𝐶 .𝑇1
𝑇2′ = 𝑇1 ⟹ 𝑇2′ = 376,79 °K ; 𝑇2 = ⟹ 𝑇2 = 392,1 °K
𝑃1 η𝑖𝑠𝑡𝐶

𝑇3 = ∑ 𝑇5 − 𝑇3 + 𝑇2 ⟹ 𝑇3 = 760,89 °K

Calcule de 𝑞𝑚𝑒 : 𝑃 = 𝑃𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 − 𝑃𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 = 0,5 𝑀𝑊 et puisque la vanne est fermée donc 𝑞𝑚𝑡 = 𝑞𝑚𝑐 = 𝑞𝑚𝑒
𝑃
𝑃𝑐 = 𝑞𝑚 . 𝐶𝑝 . 𝑇4 − 𝑇5 − 𝑞𝑚 . 𝐶𝑝 . 𝑇2 − 𝑇1 ⟹ 𝑞𝑚 =
𝐶𝑝 .( 𝑇4 −𝑇5 −(𝑇2 −𝑇1 ))

0,5×10 6 𝑘𝑔
A.N 𝑞𝑚 = ⟹ 𝑞𝑚 = 6,69 𝑠
1083 .71× ( 1000 −828 ,976 −(392,1−290))

𝑃𝑐 = 𝑞𝑚𝑒 × 𝐶𝑝 𝑇4 − 𝑇3 A. N ⟹ 𝑃𝑐 = 6,69 × 1038,71 × 1000 − 760,89

⟹ 𝑃𝑐 = 1,66 𝑀𝑊

2. Deuxième cas la vanne est supposé ouverte

𝑃 = 𝑃𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 − 𝑃𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 = 0 𝑊 et 𝑞𝑚𝑇 ≠ 𝑞𝑚𝐶 avec 𝑞𝑚𝑇 = 𝑞𝑚𝑒


𝑇2 −𝑇1
𝑞𝑚 . 𝐶𝑝 . 𝑇4 − 𝑇5 − 𝑞𝑚 . 𝐶𝑝 . 𝑇2 − 𝑇1 = 0 ⟹ 𝑞𝑚𝑇 = 𝑞𝑚𝑒 = 𝑞𝑚𝑐 ×
𝑇4 −𝑇5

392,1−290
⟹ 𝑞𝑚𝑇 = 6,96 ×
1000 −825 ,976

𝑘𝑔
⟹ 𝑞𝑚𝑇 = 3,92 𝑠

𝑃𝑐 = 𝑞𝑚𝑇 × 𝐶𝑝 𝑇4 − 𝑇3 A. N ⟹ 𝑃𝑐 = 3,92 × 1038,71 × 1000 − 760,89

⟹ 𝑃𝑐 = 973,59 𝐾𝑊

9|Page

Vous aimerez peut-être aussi