Sciences Industrielles

de l’Ingénieur

CI 6 – PPM – PRODUITS PROCÉDÉS MATÉRIAUX

ÉLABORATION DES PIÈCES MÉCANIQUES. INTRODUCTION DE LA CHAÎNE NUMÉRIQUE.

CHAPITRE 9 – USINAGE – TOURNAGE

Tour à commande
Tour à bois [1] Tour conventionnel [2] Plaquettes de tournage [4]
numérique [3]

SAVOIRS :
– Présenter de façon structurée un usinage en tournage :
Savoir

– Les éléments de la cellule élémentaire d’usinage

– Les opérations de tournage

1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Cellule élémentaire d’usinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Les machines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.1 Axes normalisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Les machines conventionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Les machines à commandes numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4 Les machines spéciales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

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3 Typologie de pièces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4 Les porte-outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
5 Les outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
5.1 Géométrie des outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
5.2 Les opérations d’usinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6 Les portes pièces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
6.1 Cahier des charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
6.2 Les portes pièces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
6.3 Mise en position isostatique des pièces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
7 Contrat de phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
7.1 Ordonnancement des phases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
7.2 Ordonnancement des opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
7.3 Conditions de coupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

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1 Présentation

1.1 Définition

Tournage

Le tournage est une opération d’usinage qui permet de

réaliser des surfaces de révolution. Le mouvement de coupe
est assuré par une rotation de la pièce autour de l’axe
de révolution. Le mouvement d’avance est assuré par des
translations de l’outil dans un plan contenant l’axe de
Définition

révolution.

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1.2 Cellule élémentaire d’usinage

Les systèmes de production sont constitués des éléments
suivants :
– la machine : dans notre cas la machine est un tour. Il est
dit conventionnel quand les déplacements des axes sont
directement générés par un opérateur. Il est dit à commande
numérique lorsque les déplacements des axes et la gestion de
la machine se fait par une commande numérique, autrement
dit, un ordinateur ;
– le porte-outil permet de faire l’interface entre la tourelle de la
machine et l’outil ;
– l’outil coupant permet de réaliser des opérations de tournage
sur une pièce ;
– le porte pièce permet de faire l’interface entre la machine et la
pièce ;
– la pièce est le produit à usiner.

2 Les machines

2.1 Axes normalisés

Sur les centres d’usinage, le choix des axes de déplacement est normalisé. Cela est notamment nécessaire dans
le cas de la programmation des commandes numériques afin qu’un programme soit plus facilement transmissible
d’une machine à une autre.

Le nombre d’axes est donné par les mouvements d’avance. Le plus communément les tours sont des machines à
2 axes.

D’après la norme :
−→
– l’axe Z m est parallèle à l’axe de rotation de la broche. Le sens positif est donné par l’éloignement de l’outil par
rapport à la pièce ;
−→ −→
– l’axe X m est perpendiculaire à l’axe Z m . Il a la direction du plus grand déplacement. Le sens positif est donné
par l’éloignement de l’outil par rapport à la pièce ;
−→ −→ −→ −→
– l’axe Ym est tel que le trièdre (X m , Ym , Z m ) soit orthonormé direct.

Axes normalisés sur un tour à commandes

Axes normalisés sur un tour conventionnel
numériques

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On rencontre aussi couramment des tours à commande numérique 3 axes. Dans ce cas, le troisième axe est noté
−→ −→
C m . Il s’agit d’un axe de rotation autour de l’axe Z m . Dans cette configuration, il est souvent possible de mettre un
outil tournant dans le porte-outil puis d’indexer la position de la broche. Il est ainsi possible de réaliser un méplat sur
un tour.

Enfin, il existe des centres de tournage multi axes avec 3 axes de translations, des tourelles multiples ...

2.2 Les machines conventionnelles

Sur les machines conventionnelles, une fois la vitesse d’avance fixée, les distances de déplacement sont
directement gérées par l’opérateur.

Les mouvements des machines conventionnelles sont assurés par un moteur asynchrone. Elles sont équipées de
deux boîtes de vitesses mécaniques. La première permet de fixer la vitesse d’avance de l’outil. La seconde permet de
choisir la fréquence de rotation de la broche.

2.3 Les machines à commandes numériques

Les machines à commandes numériques sont équipées d’un moteur asynchrone pour la broche ainsi que d’un
variateur de vitesse permettant un choix de vitesse plus précis qu’avec une boîte de vitesse. Deux autres moteurs à
−→ −→
courants continus permettent de déplacer l’outil généralement sur deux axes (X m et Z m ).

Par le fait, les mouvements des différents axes sont gérés par une commande numérique (ordinateur industriel).

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Ces mouvements sont générés grâce à des logiciels de fabrication assistée par ordinateur (FAO). Un post-processeur
permet de convertir les programmes du langage FAO vers le langage CN.

Chaîne numérique

2.4 Les machines spéciales

Industriellement, il existe des tours multibroches, multitrourelles avec embarreurs qui permettent d’avoir une
très grande productivité.

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3 Typologie de pièces

4 Les porte-outils

Sur un tour conventionnel ou numérique, la liaison entre le porte-outil et la machine s’appelle la tourelle.
En usinage conventionnel, la tourelle ne peut contenir qu’un seul outil. La tourelle est orientable. En usinage à
commande numérique, la tourelle peut porter plusieurs outils.

Tourelle de tour conventionnel

Tourelle de tour à commande numérique

En usinage conventionnel, les outils à charioter-dresser sont maintenus en position par des vis sur le porte-outil.
Le porte-outil est souvent mis en position grâce à un assemblage par queue d’aronde. Pour les outils à percer, on
utilise un mandrin mis en position par adhérence (avec un cône morse) dans la contre pointe du tour.

Mandrins avec cône morse

Porte-outil carrés
En usinage à commande numérique, le système d’attachement VDI est très utilisé. Pour les forets à centrer, à
percer ou à aléser, on utilise en supplément des pinces qui permettent de serrer des outils ayant une base cylindrique.

Pinces pour outils à percer et aléser

Porte-outil pour outils à charioter Porte-outil pour outils à percer et
et dresser aléser

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5 Les outils

5.1 Géométrie des outils

En tournage, on utilise des outils monoblocs et des outils à plaquettes

rapportées. Les outils monoblocs pour les opérations de type chariotage ou
dressage, sont taillés spécifiquement en fonction des opérations à réaliser.
Ils sont directement montés sur le porte outils carrés.
Les outils permettant de réaliser les opérations de perçage possèdent une
partie cylindrique qui leur permet de se monter dans des mandrins.

Pour les opérations de chariotage-dressage, lors de l’usinage en série, on

utilise de préférence des plaquettes. Ces plaquettes peuvent être de formes
variées : rondes, rhombiques, carrées ... avec des angles variés. Afin de faire
la liaison avec les attachements on utilise des portes plaquettes. Pour une
opération d’usinage, il faudra choisir une combinaison plaquette - porte
plaquette dédiée.

Pour une même plaquette, la géométrie du porte-plaquette peut permettre des usinages différents. Cependant,
un mauvais choix de porte-plaquette peut provoquer des collisions entre la pièce et l’outil.

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5.2 Les opérations d’usinage

5.2.1 Dressage

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5.2.2 Chariotage

5.2.3 Chanfreinage

5.2.4 Perçage

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5.2.5 Tronçonnage et gorges

5.2.6 Filetage

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6 Les portes pièces

6.1 Cahier des charges

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6.2 Les portes pièces

Mandrin expansible
Mandrins et mors de serrages

6.3 Mise en position isostatique des pièces

Sur un contrat de phase (voir partie suivante), il est nécessaire d’indiquer comment sera positionnée la pièce dans
la machine. Cette mise en position est indépendante du porte-pièce. Il ne s’agit que d’une représentation symbolique.

La mise en position de la pièce permet de mettre en évidence comment sera réalisée la liaison encastrement
entre la pièce et le porte-pièce. Afin de réaliser une liaison encastrement, il faut bloquer 6 degrés de liberté qui seront
représentés par des flèches numérotées.
Attention

Lors de montage en mandrin, on ne cherchera à supprimer que 5 degrés de liberté. La rotation de la pièce
autour de son axe sera bloquée par le serrage du mandrin.

Le choix de la mise en position dépend :

– de la cotation de la pièce ;
– de l’étendue des surfaces ;
– de l’accessibilité des surfaces.
En tournage, les mises en positions les plus courantes sont les suivantes :

MIP par appui plan et centrage court MIP par cylindre prépondérant et appui ponctuel

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Technologiquement, chacun des appuis est généralement réalisé par les mors. Dans certain cas la face du
mandrin peut servir d’appui plan. Dans certains cas, une pige à l’intérieur du mandrin permet de réaliser un appui
ponctuel.

Pour les pièces longues, il est possible de

réaliser un montage entre pointes. Cela permet
de diminuer le défaut de forme provoquer par
la flexion de la pièces lors de l’usinage. On
utilise alors la contre pointe située dans la
poupée mobile.

Enfin, il existe des montages spécifiques en tournage qui sont spécialement conçus et fabriqués pour certains
types de pièces.

7 Contrat de phase
Définition

Un contrat de phase est un document comportant toutes les opérations présentes dans une phase. Une
phase correspond à un posage (une mise en position) unique de la pièce.

7.1 Ordonnancement des phases

On désire réaliser la pièce suivante à partir d’un brut cylindrique :

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Dessin de définition partie du moyeu Speed’O’Kart

Pour usiner la pièce, deux solutions semblent possibles initialement. Commencer par la partie "gauche" ou par
la partie "droite".

Pour choisir comment ordonnancer les phases, il est nécessaire de s’appuyer sur les spécifications. Dans
la mesure du possible on commence par usiner les surfaces de références des spécifications.
Méthode

Les surfaces de références devront alors être utilisées pour réaliser la mise en position de la pièce lors de
l’usinage des surfaces spécifiées.

7.2 Ordonnancement des opérations

Il n’existe pas forcément de méthode rigoureuse pour ordonnancer les opérations. Le bon sens est souvent de
rigueur.

Lorsqu’il faut enlever une grande quantité de matière on commencera par réaliser une ébauche pour enlever
une grande quantité de matière et avec le plus grand débit possible pour être productif. Une finition permettra alors
d’obtenir la dimension finale et la qualité de surface souhaitée.

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7.3 Conditions de coupe

Conditions de coupe

En tournage déterminer les conditions de coupe revient à déterminer :

Définition

– la vitesse de coupe ;
– la vitesse d’avance ;
– la profondeur de passe.

Vitesse de coupe

La vitesse de coupe correspond à la vitesse de l’arrête de coupe par rapport à la pièce.

Elle est donnée par le couple outil matière, c’est-à-dire par la combinaison du matériau de l’outil et de la
pièce. On la note Vc et s’exprime en m /m i n . La vitesse de coupe permet de déterminer la vitesse de rotation
de la broche. On la note N en t r /m i n .

On montre aisément que

1000 · Vc
Définition

N=
πD

Dans cette formule, N est exprimé en t r /m i n, Vc en m /m i n et D en m m .

Vitesse d’avance

La vitesse d’avance correspond à la vitesse d’avance de l’outil sur la trajectoire d’usinage. On note f la
vitesse d’avance en m m /t r . Elle est choisie de manière à ce que le copeau fragmente correctement. En effet,
un copeau court est préférable en tournage. Elle peut aussi être adaptée afin d’avoir l’état de surface souhaité
Définition

en finition.

La vitesse d’avance Vf en m m /m i n est donnée par Vf = N · f .

Profondeur de passe

Le choix de la profondeur de passe dépend de plusieurs paramètres. On la note a en m m . Généralement,

elle ne dépasse pas le tiers de la longueur de l’outil. Un choix judicieux de la profondeur de passe peut
permettre d’augmenter la productivité.
Définition

Cependant une grande profondeur de passe demande de plus grand efforts de coupe. Il faut alors que les
efforts générés soient compatibles avec la puissance de la machine.

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Références

[1] http://bois.fordaq.com/fordaq/srvAuctionView.html?AucTIid=17877844

[2] http://www.cazeneuve.fr/Cazeneuvefr/produits/Photos/Grandes/Optica360g.jpg

[3] http://www.mazak.eu/fr/node/1087

[4] http://www.industrie-techno.com/plaquettes-de-tournage-a-large-spectre-d-utilisation.
13121
[5] http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1001962-Tournage.jpg

[6] http://www.machine-outil.com/gfx/produits/grand/1601-mandrin-tour-smw-autoblok.jpg

[7] http://www.machine-outil.com/gfx//photos/grand/4257-mandrin-expansible-rohm.jpg

[8] http://www.realmeca.com/upload/c60ab_tourelle_8positions.jpg

[9] http://www.otelo.fr

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