Chapitre 1: Mesure Et Représentation de L'activité Économique
Chapitre 1: Mesure Et Représentation de L'activité Économique
Chapitre 1: Mesure Et Représentation de L'activité Économique
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Il est possible de décrire le fonctionnement d’une économie en
considérant le fonctionnement du système économique pris dans son
ensemble (vision keynésienne), c’est l’optique de la macroéconomie. La
macroéconomie est une science qu’étudie le fonctionnement économique
d’un pays dans son ensemble. En général, elle porte sur l’étude du niveau
général des prix, le niveau de l’activité, les composantes de la demande
globale, l’explication des causes du chômage, de l’inflation et de déficit de
la balance des paiements, dans le but de donner des solutions spécifiques.
L’objectif est de formuler des jugements et de proposer des politiques à
mettre en œuvre.
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I : le secteur institutionnel et unité institutionnelle :
A : les définitions :
En comptabilité nationale, les agents économiques sont appelés
« secteurs institutionnels (SI) » c’est à dire des centres de décision
indépendants et exerçant une fonction principale spécifique. Le secteur
institutionnel rassemble toutes les unités institutionnelles (UI) dont le
fonctionnement est identique. Cette unité institutionnelle est une entité
économique dotée de la capacité autonome de posséder des actifs, de
souscrire des engagements, d’exercer des activités économiques et de
réaliser des opérations avec d’autres entités. Elle est dite résidente lorsque
son centre d'intérêt économique se trouve sur le territoire économique du
pays (1).
:
Exemple
Les salaires versés aux Ménages par les SNF constituent un emploi
(compte d’exploitation) pour ce secteur, et une ressource de même
montant pour le secteur des ménages (compte revenu).
1Le territoire économique du pays est la zone géographique administrée par les pouvoirs publics
(administration centrale) et à l’intérieur de laquelle, les personnes, les biens et les capitaux
circulent librement.
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II : les différents types de secteurs institutionnels :
A : Le secteur institutionnel des ménages (Men) :
C’est le groupe d’individus occupant une même résidence
principale et qui constitue un centre de décision, du point de vue de la
consommation, de l’investissement et de l’épargne. Le secteur
institutionnel des ménages regroupe des unités dont la fonction principale
est de fournir des facteurs de production dont ils reçoivent une
rémunération (salaires, bénéfices, dividendes, intérêt …) à laquelle
s’ajoutent des revenus résultant de la redistribution (allocations familiales,
prestation sociales), auxquels on enlève les prélèvements opérés par l’Etat
(impôts, cotisations sociales), qu’ils utilisent pour consommer et/ou pour
épargner.
Compte de production
Mén, APU, SNF
Emplois Ressources
CI (Consommation intermédiaire) Production
Solde = VAB (valeur ajoutée brute) (Valeur de la production)
D’où vient la richesse
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de production, elle est décrite par le compte d'exploitation dont le solde est
l'excédent d'exploitation. Ce compte analyse dans quelle mesure la VAB
permet de couvrir la rémunération versée aux salariés, et les autres impôts
nets de subventions sur la production. L'excédent d'exploitation comprend
un élément important correspondant à la rémunération du travail de
l'entrepreneur. Dans ce cas, l'excédent d'exploitation prend le nom de
revenu mixte, le terme "mixte" signifiant que ce revenu correspond à une
rémunération à la fois du capital et du travail.
Compte d’exploitation :
Mén, APU, SNF
Emplois Ressources
Dépenses liées à l’activité de production VAB
Salaires et traitements bruts
Cotisations sociales à la charge des
employeurs
Impôts – subventions : sur la
production
Solde = EBE/ Revenus Mixtes
Quels sont les revenus issus de la production ?
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Compte de distribution secondaire de revenu
Mén
Emplois Ressources
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine Solde des revenus primaires
Cotisations sociales Prestations sociales
Autres transferts courants Autres transferts courants
Solde : RDB
Compte de revenu
Mén
Emplois Ressources
Dépenses sur les revenus perçus Revenus Mixtes
Solde = RDB Revenus perçus
Quels sont les revenus distribués ?
10
passifs " et en "variation des actifs". En effet, la formation brute de capital,
par exemple, est égale à la différence entre les acquisitions et les cessions
d'actifs fixes.
Compte de capital
Mén, APU, SNF
Emplois Ressources
FBCF SB
Variation de stocks (ΔS) Aides à l’investissement
Solde = capacité ou besoin de
financement
Que reste t – il de la richesse créée ?
11
capacité de financement. Sous sa forme simplifiée, il se présente de la
manière suivante :
Compte financier
Mén, APU, SNF
Accroissement net des créances Accroissement net des dettes
(Placements et prêts) Capacité ou besoin de financement
Solde = capacité ou besoin de financement (Émissions et emprunts)
Le besoin ou la capacité de financement doit être égale au solde des créances et des dettes
Entrainement 01 :
1 : calculer le revenu
net disponible des ménages (les données sont
exprimées en milliards d’unités monétaires) :
Réponse :
1 : Pour calculer le revenu net disponible des ménages, on déduit
du revenu national net au coût des facteurs, les revenus primaires des
unités économiques des secteurs autres que le secteur des ménages et on y
ajoute la différence entre les versements de transferts reçus et ceux versés
par les particuliers :
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Revenu national net au coût des facteurs
- Bénéfices non distribués des sociétés
- Impôts directs
- Revenus de la propriété et de l'entreprise échéant à l'Etat
- Transferts courants au reste du monde
- Cotisations de sécurité sociale
- Primes nettes d'assurances dommages
+ Prestations de sécurité sociale
+ Indemnités d'assurances dommages
+ Transferts courants en provenance du reste du monde
Intérêts de la dette publique
Remarque :
Si le prix de vente coûte moins de 50 % du coût de production,
l’unité est classée dans le secteur institutionnel des administrations
publiques.
Le taux de marge (= (EBE / VAB) x100) est la part de la Valeur
Ajoutée (VA) qui est destinée à l’entreprise.
Le taux d’autofinancement (= (SB / FBCF) x 100) est la capacité des
entreprises à financer elles-mêmes leurs investissements.
13
Compte de distribution secondaire du revenu :
SNF
Emplois Ressources
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine Solde des Rev. Primaires
Prestations sociales Cotisations Sociales
Autres transferts courants Autres transferts
Solde : Revenu disponible courants
Entrainement 02 :
On considère les informations économiques d’une économie
considérée, les évaluations suivantes (en milliards d’unités monétaires)
résument l’activité des sociétés non financières au cours de l’année
précédente :
Subventions d’exploitations 30
Formation brute de capital fixe 220
Impôts sur le revenu des sociétés 50
Indemnités d’assurances dommages 10
Primes d’assurances dommages 20
Variation des stocks 30
Production 2000
Impôts liés à la production 90
Aides à l’investissement reçu 10
Consommation intermédiaire 800
Rémunération des salariés 700
Intérêts versés 80
Intérêts reçus 30
Dividendes versés 40
Dividendes reçus 25
Réponse :
Le compte de production :
Ce compte indique en solde la contribution productive propre au
secteur, ou valeur ajoutée brute (VAB). La VAB du secteur mesure la
valeur nouvelle créée au cours du processus de production. Cette valeur
constitue l'essentiel du Produit Intérieur Brut (PIB).
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Compte de production
Emplois Ressources
Consommation intermédiaire : 800 Production : 2000
Solde : VAB = 1200
Le compte d'exploitation :
Ce compte fait apparaître ce qui reste de la valeur nouvelle créée
par la production (valeur ajoutée) après rémunération des salariés et
paiement des impôts liés à la production ; c'est donc une mesure du revenu
de secteur issu de la production. Le solde de ce compte est l'excédent brut
d'exploitation (EBE) qui mesure ce qui reste de la VAB à la disposition du
secteur.
Compte d’exploitation
Emplois Ressources
Rémunération des salariés : 700 VAB : 1200
Impôts liés à la production : 90 Subventions d’exploitation : 30
Solde : EBE = 440
Le compte de revenu :
L’objet spécifique du compte de revenu est de distinguer les
opérations de répartition secondaire des opérations de répartition primaire.
Compte de revenu
Sous compte d’affectation primaire de revenu
Emplois Ressources
Intérêts versés : 80 EBE : 440
Dividendes verses : 40 Intérêts perçus : 30
Dividendes perçus : 25
Solde : SRP = 375
Sous compte d’affectation secondaire de revenu
Emplois Ressources
Impôts sur le revenu des sociétés : 50 SRP : 375
Primes d’assurances dommages : 20 Indemnités d’assurances dommages : 10
Solde : RDB = 315
15
compte, l'épargne brute (EB), est par convention égale au RDB. Il mesure
l'autofinancement du secteur sur la période, c'est à dire la part des
ressources qui restent disponibles pour l'accumulation d'actifs physiques ou
financiers.
Le compte de capital :
Ce compte de capital montre comment l'EB, éventuellement
augmentée d'aides à l'investissement, alimente le processus d'accumulation.
Compte de capital
Emplois Ressources
FBCF : 220 EB : 315
Variation des stocks : 30 Aides à l’investissement : 10
Solde : capacite de financement = 75
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Entrainement 03 :
Sachant que les administrations publiques distribuent sous formes
d’aides à l’investissement les 3/4 de leur épargne brute, que leur
investissement net est de 8 et que leur consommation intermédiaire
représente 50% de la VAB, complétez le tableau suivant :
Production
Emplois Ressources
CI : Production non marchande :
VAB :
Exploitation
Rémunération : 470 VAB :
Impôts liés à la production : 12
EBE :
Revenu
Subventions d’exploitation : 92 EBE :
Intérêts versés : 52 Intérêts reçus : 18
TVA : 436
Impôts sur le revenu : 340
RDB :
Utilisation du revenu
Consommation finale : RDB :
EB :
Capital
FBCF : EB :
Aides à l’investissement : 30
Besoins de financement : 0
Réponse :
Production
Emplois Ressources
CI : 242 (0,5 x 484) Production non marchande : 725
(CI + Salaires + Impôts + CCF)
VAB : 484
P non Marchande – CI
Salaires + Impôts + CCF = 470+12+2=484
CCF = FBCF – FNCF = 10 – 8 = 02
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Exploitation
Rémunération : 470 VAB : 484
Impôts liés à la production : 12
EBE : 2
Revenu
Subventions d’exploitation : 92 EBE : 2
Intérêts versés : 52 Intérêts reçus : 18
TVA : 436
RDB : 652 Impôts sur le revenu : 340
Utilisation du revenu
Consommation finale : 612 RDB : 652
EB : 40
Capital
FBCF : 10 (EB – Aides à l’investissement) EB : 40 (30 x 4/3)
Aides à l’investissement : 30
Besoins de financement : 0
19
A : La production :
La production est l’activité consistant à créer des biens et des
services s’échangeant sur le marché ou obtenus à partir de facteurs de
production s’échangeant sur le marché. La production crée de la richesse,
elle est au cœur du système et est mesurée par la valeur des biens et
services qu'elle crée. La production est un processus au cours duquel se
réalise la création de richesse grâce à la combinaison des facteurs de
production. La production ajoute de la valeur aux biens et services qu’elle
transforme, c’est la valeur ajoutée ; qui est la différence entre la valeur de la
production (VP) et la valeur des biens et services utilisés pour réaliser cette
production et qui seront détruits au cours du processus productif ou
incorporés dans des produits plus élaborés (la consommation
intermédiaire : (CI).
Remarque :
La production retenue par la comptabilité nationale se
limite à celle réalisée par une unité résidante sur le territoire
nationale : on retient donc un critère géographique et non
de nationalité.
La valeur ajoutée est à la base du calcul des indicateurs
économiques fondamentaux.
La production est mesurée aux prix de base, c'est-à-dire à un
prix qui exclut les impôts sur les produits et inclut les
subventions sur les produits.
21
Les salaires et les impôts ne sont pas des consommations
intermédiaires.
Pour les services non-marchand produits par les APU, la
valeur de la production finale ne peut pas être mesurée par
la production vendue puisqu’il n’y a pas de vente. Par
convention, les économistes considèrent que la valeur de
cette production est égale à la somme des coûts de
production (consommations intermédiaires, rémunérations
des salariés, consommation de capital fixe et impôts liés à la
production) supportés par les administrations pour produire
ces services non-marchand (cela revient à considérer que la
valeur finale de la production est équivalente au coût total
de production).
La production pour usage finale (PUF) regroupe les biens et
les services produits et conservés à des fins soit de
consommation finale (CF) par les ménages (Men), soit de
FBCF (machines produites et conservés par les SNF et par
tous les SI. La PUF est évaluée au prix de base de produits
similaire sur le marché) à l’exception des constructions pour
compte propre qui sont évaluées aux coûts de production.
B : La consommation intermédiaire :
La consommation intermédiaire c’est : « la valeur des biens, autre
que les biens d’équipements, et des services marchands consommés lors de
la période dans le processus de production », il s’agit par exemple des
Matières premières, électricité, assurances, fournitures diverses, produits
semi-finis, publicité, transports, etc. Elle se distingue de la consommation
finale car c’est une consommation productive, et se distingue également de
la formation brute de capital fixe dans la mesure où elle porte sur des biens
dont la durée de vie est inférieure à la période annuelle. Les services non
marchands ne font, en aucun cas, partie de la consommation intermédiaire.
La consommation de services non marchands est comptabilisée, par
convention, comme une consommation finale.
C : La consommation finale :
Elle est définie, comme : « la valeur des biens et des services utilisés
pour la satisfaction directe des besoins humains individuels ou collectifs ».
Il est supposé que les produits ne soient pas stockés mais consommés au
moment de l’achat, même lorsqu’ils sont durables (exemple de l’achat
d’une voiture ou d’un téléviseur). On distingue :
22
La consommation finale des ménages en biens et services
marchands qui comportent essentiellement les achats par les
ménages de biens et services marchands, à l’exception des
immeubles.
La consommation finale non marchande qui correspond à
la valeur des services non marchands fournis par les
administrations (ex : éducation, justice)
Remarque :
La consommation finale des ménages est mesurée par
leurs achats de biens et services.
2 Les actifs fixes peuvent être corporels ou incorporels. Les actifs corporels comprennent les
machines, les logements, les bâtiments, les ouvrages du génie civil (ponts, routes…) ainsi que la
valeur des grosses réparations de ces actifs. Les actifs incorporels comprennent les acquisitions de
logiciels, les dépenses de prospection minière et pétrolière, les acquisitions récréatives, littéraires
ou artistiques originales (y compris audiovisuelles).
23
évaluées CAF (coût, assurance, fret) (3) c’est-à-dire au prix FAB à la frontière
du pays exportateur augmenté des frais de transport jusqu’à la frontière du
pays importateur. Les exportations (X) correspondent à la valeur des biens
et services produits par l'économie nationale et mis à la disposition du
RDM. Les biens et services exportés sont évalués FAB (free on board), c'est-
à-dire au prix de base augmentés des frais de transport à la frontière du
pays exportateur et des éventuels impôts, nets de subventions, sur les
produits exportés. De ce fait, les évaluations FAB sont inférieures aux
évaluations CAF, toutes choses égales par ailleurs.
Emplois Ressources
Exportation : 220 Production : 280
3 Le prix CAF est le prix à la frontière du pays importateur avant acquittement de tous les impôts
et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans
le pays.
24
si le transport est assuré par une entreprise résidente, les équilibres sont les
suivants :
25
Production : 200 Variation de stocks : 200
26
Production Consommation intermédiaire
Importations Consommation finale
Variation des stocks
Formation brute de capital fixe
Exportations
VAB = P-CI
Solde commercial de la nation = X – M
VAB + IP - SUBV = CF + FBCF + ΔS + (X- M)
27
II : les opérations de répartition :
Ces opérations décrivent la formation du revenu des agents
économiques. On distingue les opérations de répartition primaire et les
opérations de répartition secondaire ou de redistribution. Ces opérations
retracent la manière dont la VAB issue de la production est répartie entre
les différentes unités économiques.
Remarque :
Les revenus immobiliers qui rémunèrent le
patrimoine immobilier sous forme de loyers,
fermages,
Les revenus mobiliers qui proviennent de la
possession d’un patrimoine financier, soit sous
forme d’actions dont la rémunération est le
dividende, soit sous forme d’obligations ou de
possession d’un livret d’épargne dont la
rémunération est l’intérêt.
28
B : les opérations de redistribution :
La répartition secondaire des revenus (distribution secondaire)
correspond à des flux de revenus indirectement liés à la production. Elle se
décompose en prélèvements (impôts et cotisations sociales) et en revenus
de transferts en espèces (prestations sociales en espèce). Elle sert à obtenir
le revenu disponible brut (RDB).
29
produits et de répartition). Elles recouvrent l'ensemble des relations entre
agents à capacité de financement et agents a besoin de financement. Elles
portent sur les créances et les dettes entre agents, et montrent comment les
agents à besoin de financement ont couvert ce besoin et, symétriquement,
comment les agents a capacité de financement ont employé cet excédent.
Elles décrivent le circuit financier sous l’aspect de règlement des
transactions, de collecte de l’épargne et de financement des agents
économiques. A chaque créance correspond une dette d'un montant
équivalent, la somme de la variation des créances est donc égale à la
somme des variations des dettes et, par conséquent, la somme des
capacités de financement est nulle.
Hypothèses :
30
Les trois agents financiers ne font pas d’emprunts à long
terme.
Le système bancaire n’émet pas de valeurs mobilières.
Les prêts à long terme (LT) : Les prêts à LT de l'État augmentent les
créances du Trésor de 24 ; les prêts à LT du système bancaire augmentent
les créances du système bancaire de 20 les contreparties en sont des
emprunts à LT des ménages qui accroissent les dettes des Ménages de 10 ;
on fait l'hypothèse que les trois agents financiers (système organismes
spécialisés et Trésor) n'empruntent pas à LT sur la période. Donc ceci que
le solde des emprunts à LT est effectué par les SNF pour une valeur de (48-
31
10) ce qui accroît les dettes des SNF de 38.
SNF
Δ Nettes de créances Δ Nettes de dettes
Monnaie : 12 Emprunts à long terme : 38
Souscription de vm : 4 Emission de vm : 12
SCD = 34
Men
Δ Nettes de créances Δ Nettes de dettes
Monnaie : 30 Emprunts à long terme : 10
Dépôts non monétaires : 18
Souscription de vm : 16
SCD = 54
Trésor
Δ Nettes de créances Δ Nettes de dettes
Prêts à long terme : 24 Monnaie : 14
Dépôts non monétaires : 24
Emission de vm : 04
SCD = 18
32
SF
Δ Nettes de créances Δ Nettes de dettes
Dépôts non monétaires : 14 Monnaie : 28
Prêts à long terme : 24 Dépôts non monétaires : 8
Souscription de vm : 4 Emission de vm : 8
SCD = 02
PIB Cf = ∑ VAB
PIB pm = ∑ VAB + impôts sur les produits - subventions sur les produits
33
Pour tenir compte de la dépréciation du patrimoine nationale : PIN
= PIB – Amortissement. L’amortissement, c’est la mesure du matériel usé. Il
désigne l’opération permettant de financer le renouvellement des
équipements de production pour tenir compte de leur vieillissement.
34
Le RNDB, somme des revenus disponibles des divers secteurs
résidents ; il permet de connaître le revenu après redistribution, c’est à dire
les sommes qui peuvent être librement dépensées par les unités résidentes.
Le revenu national disponible brut (RNDB ) retrace la part des richesses
qu'une nation consacre aux versements du revenu primaire des
différents agents économiques :
35
En économie fermée : DIB =CF+ FBC
En économie ouverte : DIB = CF + FBC + (X - M)
Sous l'optique :
Du revenu : PIB = RNDB - Revenus (primaires et de
transferts) versés au RDM + Revenus (primaires et de
transferts) reçus du RDM
D’utilisation du revenu : RNDB = CF + EB
De la demande : DIB=CF+FBC+(X-M)
36
PIB = 100 + 300 = 400
IV : l’évaluation de la production :
L’un des objectifs principaux de la comptabilité nationale est la
mesure de la croissance de l'activité économique. Mais, pour réaliser cet
objectif, elle se trouve confrontée à un problème majeur, toutes ses
données sont exprimées en valeurs monétaires, c'est-à-dire mesurées à
partir d'un étalon de mesure dont la valeur ne reste pas stable avec le
temps. En théorie, la comptabilité nationale doit permettre la pondération
des quantités produites de chaque bien et service par leurs prix
respectifs (Production = ∑P Qi). La production nationale, peut être valorisée
i
37
Le taux de croissance calculé, demeure nominal car il prend en
considération les valeurs de la production, mesurées au prix courant, c'est à
dire les valeurs des années observées. On peut calculer le taux de
croissance réel de la production en prenant en considération les valeurs de
la production, mesurées au prix constant. La valeur de la production en
terme réel, c'est à dire la valeur de cette production mesurée par des prix
considérés comme identiques à ceux d’une année de référence (année de
base), se calcul selon la formule suivante :
Exemple :
38
Année Prix du Quantité de Prix de Quantité de
café café sandwich sandwich
2000 3.00 100 4.50 050
2001 3.50 150 5.00 100
2002 3.80 200 6.00 150
Calcul du PIB
Nominal Réel
2001 (3.50 x 150) + (5.00 x 100) 2000 (3.00 x 150) + (4.50 x 100) =900
=1025
2002 (3.80 x 200) + (6.00 x 150) 2001 (3.00 x 200) + (4.50 x 150) =1275
=1660
2000 (3 x 100) + (4.50 x 50) = 525 2002 (3 x 100) + (4.50 x 50) = 525
Entrainement n°5 :
Les données suivantes de 2014, sont exprimées en milliards
d’unités monétaires et, sauf avis contraire, à prix courants :
Produit intérieur brut au coût des facteurs : 13150
Subventions : 390
Produit national brut aux prix du marché : 14620
Produit national brut aux prix du marché évalué aux prix 2005 : 11300
Revenus de facteurs versés au reste du monde : 3280
Revenus de facteurs reçus du reste du monde : 3350
Exportations nettes de biens et de services (dont les paiements nets de
revenus aux facteurs de production dus par le reste du monde) : 810
Amortissements : 1400
Consommation privée : 9030
Consommation publique : 2220
Achats courants de biens et de services par les pouvoirs publics : 360
39
Réponse :
1) Calcul de revenu national net aux coûts des facteurs : (PIBcf +
solde des revenus avec le reste du monde) – CCF = 11820
2) Calcul de produit national net aux prix du marché : PNBpm –
CCF = 13220
3) Calcul de la valeur ajoutée des pouvoirs publics : Production
non marchande = consommation publique. Consommation
publique - Achats courants de biens et de services. VAB (APU) =
1860
4) Calcul de l’investissement net dans l’économie (FINC :
formation intérieur net de capital) : FINC = PNNpm – C (Privée et
publique) – Exportations nettes de biens et services. FINC = 1160
5) Calcul des impôts indirects : PNNpm + PNNcf + Subventions =
1790
Entrainement n°6 :
On suppose les valeurs du PIB aux prix courants de 2000 à 2006
(milliards d’unités monétaires) :
Réponse :
1) Le taux de croissance de PIB en valeur :
2001 2002 2003 2004 2005 2006
8,57 % 5,26 % 2 % 7,598 % 6,15 % 4,72 %
40
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
3500 3725, 9 3809, 52 3777, 77 3990, 90 4160, 71 4243, 47
Calcul de l’indice des prix pour 2007 (base 100 en 2000) : 118,40
Calcul de l’indice des prix pour 2007 (base 100 en 2000) : 115
I : Le circuit économique
A : La définition du circuit économique :
Les opérations des agents économiques peuvent être représentées
par un circuit économique qu’est une représentation imagée et simplifiée
de l'activité économique. Il permet de décrire, au moyen des flux, les
relations essentielles entre les différents agents. Chaque flux est caractérisé
par sa nature et le sens du mouvement, représenté, par convention, au
moyen d'une flèche orientée. L’objectif est d’avoir une vision d’ensemble,
globale (macro) de l’économie, ses acteurs et leurs relations. Les agents
économiques sont tous en relation les uns avec les autres. Ces relations
41
sont matérialisées par des flux qui représentent les mouvements de biens et
services et les mouvements de monnaie entre les différents agents
économiques.
42
On peut donc écrire : Y = C
43
En économie, l’investissement représente l’achat de capital
productif (usines, machinerie et équipement).
44
(chômage) car dans la logique keynésienne le niveau d’emploi est lié au
niveau de la production.
45
L’approche par les revenus : L’activité économique de chaque
secteur est résumée dans un ensemble de comptes.
Production = PIB.
Revenu = PIB + variation de revenu et de transferts reçus et
versés avec le reste du monde.
Demande = Demande globale (C + I) + variation de la
demande avec le reste du monde. D’où :
Approche par les produits : Y + M = C + I + G + X.
Approche par les revenus : Y = rémunération des
salariés + rémunération du capital + impôts liés à la
production.
Entrainement n° 7 :
Soit une économie fermée constituée d'entreprises (SNF),
d'administrations publiques (APU), de ménages (Men) et de banques (SF).
Les entreprises ont une consommation intermédiaire de 500, une FBCF de
500 et distribuent 1000 aux ménages (950 sous forme de salaires et 50 sous
forme de dividendes). Les ménages consomment 1750 et épargnent 475.
Les impôts sur leur revenu s'élèvent à 25. Les APU (production est non
marchande) ont une consommation intermédiaire de 400 et distribuent
1250 de salaires aux ménages.
1- Calculez le PIB de cette économie selon les optiques de revenu,
de production et de dépense.
2- Présentez sous forme d'un circuit la circulation des flux de
revenus :
Avec quatre pôles représentant les quatre secteurs
institutionnels,
Avec des pôles représentant les grandes fonctions
économiques.
Réponse :
1- Les APU ayant une production intégralement non marchande,
celle-ci peut être évaluée à son coût de production. Ce coût se
compose des salaires versés (1250) et des consommations
intermédiaires (400), les autres déterminants sont nuls. On
obtient la production des APU : P (APU) = 1250 + 400 = 1650
46
Remarque : La production non marchande des APU est
comptabilisée comme dépenses de consommation finale des APU. D'où CF
(APU)= 1650.
47
SNF
W (S N F ) : 9 50 C F (M EN ) : 17 50
DI V : 50 CI (APU) : 4 00
D (D é p ôt s ) ( SN F) : 115 0 C I ( SN F ) : 50 0
C I ( SN F ) : 50 0 FBC F (S N F ) : 5 00
FBC F (S N F ) : 5 00
3150 3150
APU
W (A P U ) : 125 0 T : 25
C I ( A P U ) : 4 00 L (A P U ) : 16 25
C F (A P U ) : 165 0 C F (A P U ) : 165 0
3300 3300
SF
L (A P U ) : 16 25 D (M EN ) : 47 5
D (SN F ) : 11 50
1625 1625
Entrainementn°8 :
On considère une économie fermée à trois pôles : B (banques), E
(entreprises), M (ménages). Au cours d'une période donnée, les flux
écoulés entre ces pôles sont les suivants : U : coût d'usage de la production
des entreprises ; I : investissement net des entreprises ; C : consommation
finale des ménages ; W : salaires versés par les entreprises aux ménages ;
Profit : profits distribués par les entreprises aux ménages ; S : épargne des
ménages ; F : 'besoin de financement des entreprises, supposé satisfait par
endettement bancaire.
48
1) Répartir les flux précédents dans des comptes en T, à raison d'un
compte pour chaque pôle. Donnez également la représentation
graphique de ce circuit.
2) Définir le revenu global et l'exprimer à l'aide des flux précédents de
deux façons distinctes.
3) Sachant que la consommation des ménages représente les (4/5) de
leur revenu global, que les revenus salariaux des ménages sont
quatre fois plus élevés que leurs revenus du patrimoine, que le
revenu distribué par les entreprises dépasse de 25 % les dépenses
interentreprises, que l'épargne nette constituée par les ménages
s'élève à 40 et que I = F, calculez la valeur de tous les flux du circuit.
Effectuez les enregistrements de ces flux dans les comptes en T.
Réponse :
1) Répartition des flux dans des comptes en T :
B a n q u e (B )
F : S :
E nt r e p ri s e s (E )
U : U :
I : I :
W : C :
Pro fit : F :
Ménages
C : W :
S : Pro fit :
49
Au pôle banques : on connaît la valeur de S = 40, donc
l'égalité S = F donne la valeur de F, soit 40. On sait par
ailleurs que I= F donc, I = 40 également.
Au pôle ménages : on sait que Y = C+ S = C + 40. Or, on sait
aussi que C = 0,80 Y ; donc, on peut en remplaçant C par sa
valeur en fonction de Y écrire : 0,80 Y + 40 = Y. D'où l'on
tire la valeur de Y =200 et celle de C = 0,80 x 200 = 160. On
peut aussi déduire les valeurs de W = 4/5Y = 4/5 x 200 =
160 et de TT = 1/5Y = 1/5 x 200 = 40.
Au pôle, Entreprise : on sait que le revenu distribué par les
entreprises (Y = W + T) dépasse de 50 % les dépenses
interentreprises (U + I). On peut donc écrire : W + TT = 200
= 1,25 (U + I). D'où U + I = 160. D'où : U = 120. Les
comptes de flux se présentent ainsi :
B a n q u e (B )
F : 40 S : 40
E nt r e p ri s e s (E )
U : 1 20 U : 1 20
I : 40 I : 40
W : 1 60 C : 1 60
Pro fit : 40 F : 40
Ménages
C : 1 60 W : 1 60
S : 40 Pro fit : 40
50
prévision et de planification. Le TES traduit le réseau d'interdépendances
qui caractérise une économie à un moment donné. Il se décompose en
cinq tableaux, permet de calculer le PIB (Produit Intérieur Brut).
B : Architecture du TES :
Le TES regroupe cinq tableaux articulés : Tableau des entrées ou
consommations intermédiaires T1, le tableau des emplois finals T4, le
tableau de production et d'exploitation des branches T2, le tableau des
ressources en produits T3 et Tableau de synthèse des résultats ou de
calcul du PIB, T5. Dans cette optique, le TES met en évidence les
mécanismes de production ; il débouche sur l'analyse interindustrielle
principalement grâce à l'étude des coefficients techniques, et présente les
emplois (CI, CF, FBCF, ΔS, X) qui sont faits des richesses créées. Ce tableau
conduit à vérifier les différents équilibres économiques réalisés au niveau
macro - économique et pour chaque branche. On établira par conséquent
autant d'équilibres qu'il existe de produits différents (lignes du TES ).
Remarque :
Le tableau des consommations intermédiaires est au
cœur de l'architecture d'ensemble du TES.
Le TES permet de calculer le PIB en faisant la somme des
valeurs ajoutées des différentes branches que l’on obtient en
retranchant de la production de chaque branche sa
consommation intermédiaire.
51
branches. La dernière ligne du tableau contient la somme des CI de chaque
branche, la dernière colonne contient la somme des CI en produits. La
somme des termes de cette dernière ligne est identique à la somme des
termes de la dernière colonne (c’est la somme des CI de l’économie).
Remarque :
Le modèle de Leontief permet de résoudre les problèmes de
détermination des productions des branches ou des emplois en produits,
connaissant la structure productive d'une économie. La connaissance des
consommations intermédiaires des branches en différents produits permet
d'analyser les interdépendances marchandes entre branches et, de là,
d'inférer, grâce aux coefficients techniques de production, les productions
ou les demandes futures. Dans ce dernier cas, il s’agit d’utiliser l’une des
méthodes suivantes : la résolution algébrique, la méthode itérative, et la
méthode matricielle.
52
Agriculture Industrie Services Total
Agriculture 100 300 200 600
Industrie 200 500 300 1000
Service 100 200 200 500
Total CI 400 1000 700 2100
Valeur ajoutée 600 2000 1300 3900
Production 1000 3000 2000
Ce tableau peut être complété par deux autres pour faire apparaître
l'ensemble du compte de biens et services. Ainsi, à gauche un tableau
montrant les ressources du compte de biens et services, c'est-à-dire la
production, les importations, les impôts moins les subventions sur les
produits. Pour simplifier la présentation, il est supposé qu'il n'y a ni impôts
ni subventions sur les produits. A droite, un tableau montrant les différents
emplois finals, c'est-à-dire la consommation finale, la formation brute de
capital fixe, les variations de stocks, les acquisitions de biens de valeur et les
exportations. Pour simplifier la présentation il est négligé les variations de
stocks et les acquisitions de biens de valeur.
53
Ressources Emplois
Prod. Imp. Total Agr. Ind. Ser. Total CF FBCF Exp. Total
Agr. 1000 200 1200 100 300 200 600 400 100 100 1200
Ind. 3000 600 3600 200 500 300 1000 1000 900 700 3600
Ser. 2000 100 2100 100 200 200 500 1400 0 200 2100
Total 6000 900 6900 400 1000 700 2100 2800 1000 1000 6900
VA 600 2000 1300 3900
Prod. 1000 3000 2000 6000
Réponse :
1/
a)
La demande de consommation adressée à la branche
Agriculture :
Demande finale : 800 – 200 = 600
Demande de consommation : 600 – 200 = 400
54
La demande intermédiaire de la branche agriculture à la branche
industrie I : (190 – (60 + 50)) = 80
La demande intermédiaire de la branche service à la branche
industrie II : (340 – (40 + 200 + 100)) = 0
La demande de biens de capital à la branche service :
Demande finale : 500 – 260 = 240
Demande de biens de capital : 240 – 240 = 0
Les importations de la branche industrie II :
Output total de la branche industrie II = demande
totale = 600
Inputs intermédiaires de la branche industrie II = 20 +
60 + 100 + 90 = 270
La valeur actuelle nette au coût des facteurs de la
branche industrie II = Output total – inputs
intermédiaires – importations
VAN au coût des facteurs de la branche Industrie II =
Output total - inputs interm. – importations – impôts
indirects nets – amortissements. Dès lors, importations =
600 – 270 – 60 – 40 – 200 = 30
Impôts indirects nets de la branche Industrie I: 600 -
(60+200+100) - 120 - 20 – 140 = - 40. Les subventions reçues par
la branche Industrie I sont supérieures aux taxes indirectes
payées par elle.
Amortissements de la branche Service : 500 - (100+50+50) - 100
- 80 - 100 = 20
Valeur ajoutée nette au coût des facteurs de la branche
Agriculture : 800 - (20+80+40+20) - 100 - 80 - 40 = 420
b)
Optique de la production : On fait la somme des valeurs
ajoutées brutes au coût des facteurs des firmes de chaque
branche :
55
VABcf = VANcf + Amortissements
Branche Agriculture : 420 + 40 = 460
Branche Industrie I : 140 + 20 = 160
Branche Industrie II : 200 + 40 = 240
Branche Service : 100 + 20 = 120
PI (N) Bcf = 460 + 160 + 240 + 120 = 980
Entrainement n°10 :
Soit une économie composée de deux branches : la branche I et la
branche A. La matrice des coefficients techniques de ce pays est la suivante :
I A
I 0 0,15
A 0 ,1 0
56
effets de cette augmentation sur la production de l’économie
considérée. Comment évolue la production de la branche A ?
Comment l'expliquez-vous ? Peut-on parler effet multiplicateur ?
Justifiez votre réponse. Après avoir rappelé sa définition, calculez
le taux de couverture de cette économie avant et après la hausse
des exportations. Commentez.
4) Effectuez la même prévision en utilisant la méthode itérative.
Réponse :
1) Un coefficient technique de production indique la quantité de
bien intermédiaire consommé nécessaire à la production d'une
unité de bien. Les branches considérées ne consomment pas
leur propre produit au titre de consommation intermédiaire.
PI = 0,15 PA + 692
PA = 0,1 PI + 640
A : Définition du TEE :
Le TEE représente l'ensemble de l'activité économique grâce au
croisement simultané des informations obtenues par secteur institutionnel
et par opération. Il s’agit d’un tableau qui décrit, de façon synthétique,
l’ensemble des flux économiques effectués par les différents secteurs
institutionnels résidents entre eux et avec le reste du monde. Il permet une
représentation simplifiée de la structure de l’activité économique d’un pays
au cours d’une période annelle. Le TEE reflète le comportement
économique de chaque secteur institutionnel à travers la séquence des
comptes articulés correspondant. Il permet également de déterminer
certains agrégats de comptabilité nationale tels que le PIB, RNDB, ENB
(l’épargne national brut) … etc. et ce en faisant la somme, par colonne, des
soldes intermédiaires tels que VAB, RDB, épargne brute… etc.
B : Architecture du TEE:
Le TEE reprend, en ligne, les différentes opérations de façon à
faire apparaître successivement les comptes de production, d'exploitation,
de revenu, d'utilisation du revenu et le compte financier, avec mise en
évidence des soldes de ces comptes (VAB, EBE, RDB, EB, Capacité ou
besoin de financement) qui sont une mesure simplifiée de la structure de
l'activité économique. Pour chacun des comptes des secteurs, le TEE met
en évidence un solde égal à la différence entre les ressources et les
emplois. Le TEE juxtapose, en colonne, les différents secteurs
institutionnels et une colonne « biens et services ». La partie droite du TEE
est réservée, conventionnellement, aux ressources des secteurs
institutionnels et la partie gauche est destinée à leurs emplois. Chaque case
intérieure du tableau indique, donc, une opération donnée effectuée par
un secteur institutionnel donné.
59
Exemple :
La consommation intermédiaire constitue un emploi pour
les différents secteurs institutionnels mais du côté des
ressources on ne peut rien inscrire pour cette opération.
La production est inscrite en ressources de chaque secteur
institutionnel, mais au niveau des emplois, cette opération
ne correspond à rien.
Entrainement n°11 :
Soit une économie composée d'entreprises (SNF) et de ménages
(Men) :
Les entreprises ont une consommation intermédiaire de
10190, un investissement productif de 2760 et des variations
de stock de 40. Elles distribuent aux ménages 119000 de
salaires en contrepartie de leur travail et 2100 sous forme
d'intérêts et de dividendes ;
Les ménages consomment 80 % de leur revenu et prêtent le
reste aux entreprises.
TEE 1 - TEE 2
http://eljaddaoui.fpt.usmba.ac.ma
Réponse :
L’économie considérée est constituée de deux pôles : les
SNF et les Men. Il faut calculer le revenu des ménages
60
(RDB), composé des salaires (W) et des dividendes et
intérêts reçus (DIV) : RDB = W + DIV = 11900 + 2100 = 14000.
La consommation des ménages (CF) est égale à 0,8 x 14000,
soit 11200. L'épargne (S) est le résidu, prêté aux entreprises
(F) : S = 14000 — 11200 = 2800 = F
Men
CF : 11200 W : 11900
S : 2800 DIV : 2100
14000 14000
SNF
CI : 10190 CI : 10190
FBCF : 2760 FBCF : 2760
ΔS : 40 ΔS : 40
W : 11900 CF : 11200
DIV : 2100 S : 2800
26990 26990
Figure 08 : Circuit
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TEE 1
http://eljaddaoui.fpt.usmba.ac.ma
Le circuit devient :
Figure 09 : Circuit
http://eljaddaoui.fpt.usmba.ac.ma
TEE 3
http://eljaddaoui.fpt.usmba.ac.ma
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