Mise en Place de La VoIP Au Sein Dune en
Mise en Place de La VoIP Au Sein Dune en
Mise en Place de La VoIP Au Sein Dune en
La communication au sein d’une entreprise à toujours eut une place de choix d’où sa très
grande importance dans l’évolution et la productivité de l’entreprise. Vu sous cet angle, toute
entreprise sérieuse qui aspire à un développement radieux et constant accorderait un budget assez
conséquent à sa communication interne. C’est pourquoi, la majorité des entreprises injecte dans ce
domaine de grosses sommes pour s’assurer une communication interne de qualité et compétitive à
travers des solutions de téléphonie classiques qui ne répondent plus forcement aux attentes des
entreprises. Or, à ce jour, de meilleures techniques et solutions existent pour mettre fin à ce type de
dépense inutile qui en fin de compte ne produit pas le résultat escompté.
C’est ainsi qu’au terme de notre formation de licence professionnelle en science informatique
que nous avons fait le choix judicieux d’étudier le thème libellé comme suit : « mise en place de la
VoIP au sein d’une entreprise : cas ITA Marcory ». Le choix de ce sujet s’explique par le fait
que n’ayant pas reçu une connaissance pratique assez large sur la VoIP tout au long de mon cursus
scolaire et sachant que la VoIP est une technologie futuriste, alors nous avons saisit cette aubaine
pour nous permettre de maitriser dans les moindres détails cette technologie qui est de plus en plus
utilisée en entreprise à travers le monde entier car elle permet aux entreprises de faire des
économies en dépensant moins pour une communication interne de qualité et compétitive. La VoIP
signifie Voice over IP ou voix sur IP. C’est une technique qui permet de communiquer par la voix
sur un réseau IP; IP signifiant Internet Protocol.
Au regard de tout ce qui précède, se dégage la problématique suivante : en quoi est ce que la
mise en place de la VoIP au sein d’une entreprise est elle importante ? En d’autres termes, Quel est
l’enjeu de l’utilisation de la VoIP ? Par ailleurs, comment la mise en place de la VoIP est elle
possible et à quel prix ? Pour trouver des solutions aux problèmes posés plus haut, notre travail sera
organisé autour de trois principaux axes qui constituent des parties. Ainsi, dans la première partie de
notre travail, nous allons faire la présentation de la structure d’accueil et du thème d’étude. Il sera
question dans la seconde partie, de l’étude technique et des solutions open source disponibles et
pour finir, nous traiterons dans la troisième partie, de la mise en place de la solution VoIP adoptée.
PREMIERE PARTIE
Présentation de la
structure d'accueil et
du thème d’étude.
1.1.1- Historique.
C’est suite à un constat alarmant qui faisant état de ce que la formation professionnelle n’étant pas
pratique dans plusieurs grandes écoles que l’Institut des Technologies d’Abidjan a vu le jour afin de
pallier à ce manque criard observé dans l’enseignement supérieur professionnel. Ainsi, des enseignants
ont pris l’engagement de créer une école en mesure d’allier la théorie à la pratique. On pourra dire
alors, que c’est dans un souci de rendre la formation professionnelle plus pratique d’une part et à cause
de déficits constatés sur le terrain d’autre part que l’Institut des Technologies d’Abidjan a été crée.
Après avoir fait un sondage auprès d’enseignants, de consultants et d’étudiants, une étude de
faisabilité a permis de concevoir un projet dénommé « création d’une école professionnelle ».
Ledit projet leur a permit d’aller à la recherche de financement. Suite aux difficultés de financement
auxquelles ils se sont heurtés, ils ont dû lancer le projet de leurs propres moyens rehaussés par leur
foi en un avenir meilleur et aussi avec le soutien des enseignants et étudiant.
FIGURE 1: Situation géographique du l’ITA Marcory (source : Google Map Novembre 2015).
1.1.2-Objectifs.
Le Groupe ITA-Ingénierie SA s'est engagé dans une forte transformation pour être plus
compétitive sur le plan sous régional et continental. Elle doit aujourd'hui relever trois grands défis :
▪ Le défi international.
▪ Le défi scientifique.
En s'appuyant sur ses valeurs fondamentales, le Groupe ITA-Ingénierie SA veut être un haut
lieu scientifique d'enseignement, de recherche et d’innovation. Il a pour finalité de son bréviaire
l’objectif constant d’allier la qualité et l’innovation afin d’assurer à ses élèves, étudiants et prescripteurs, les
résultats qu’ils attendent d’une institution qui garantit le sérieux et la pérennité de son service d’éducation et
de formation.
Le Groupe ITA-Ingénierie SA compte en son sein quatre grandes écoles. Dans ces différentes
écoles plusieurs filières aussi bien tertiaires qu’industrielles sont enseignées. On a :
Le déploiement d’une solution éventuelle basée sur un réseau existant demande une
connaissance détaillée et pointue à travers des informations précises de ce réseau afin de mener à
bien et sans grands obstacles le travail à faire. En effet, ces informations vont conditionner et
influencer les décisions à prendre et les choix à faire.
Le réseau du Site ITA-Marcory est un réseau informatique mixte : une partie en Ethernet
commuté à 100 Mb/s, basée sur la topologie étoile et une autre en WIFI basé sur les normes B/G/N
permettant de recevoir et de satisfaire tout type de client. Les machines du deuxième étage et les
machines du service commercial et marketing restent encore isolées du réseau. Ce réseau ne
contient aucun sous réseau, ce qui réduit ses performances compte tenu du nombre important du
trafic qui en découle.
Les bureaux administratifs du premier étage sont câblés en paires torsadées à partir d’une baie
de brassage située au premier étage dans la Salle Télécom. Actuellement, le site dispose de trois
salles informatiques (Salles Spécialisées) dédiées aux auditeurs des différents cycles, toutes basées
au premier étage.
Dans cette infrastructure réseau, on dispose aussi de trois (03) serveurs. Il faut préciser que ces
derniers ne sont exploités que pour les travaux pratiques de déploiement et d’implantation d’une
solution ou d’une autre. Ceci, pour permettre aux auditeurs en formations plus particulièrement en
Sciences Informatiques (SI), en Réseaux Télécoms (RT) et en Développement d’Application des
Systèmes d’Information (DASI), d’allier leur théorie à la pratique.
3.1- Généralités.
A l’origine, les réseaux de données et de voix étaient distincts et cela sous tous les aspects que
ce soit au niveau des protocoles et du câblage réseau. Cependant, on note à ce jour, un
bouleversement technologique qui permet de faire fonctionner la voix et la donnée sur une plate-
forme unique dans un environnement IP. La voix sur IP est aujourd'hui une solution très prisée dans
la communication interne des entreprises car c’est une solution très pratique qui répond aux
exigences d’un système d’information solide et tout cela à moindre coût. Le thème de notre étude
s’intitule : « mise en place de la VoIP au sein d’une entreprise : cas ITA Marcory »
3.2- Objectifs.
Le déploiement d’une solution VoIP au sein d’une entreprise vise plusieurs objectifs. Ces
objectifs sont fonction des besoins réels de l’entreprise concernée. Ainsi, dans le cas de l’ITA
Marcory, le premier objectif est de pouvoir se servir du réseau informatique existant pour mettre en
place une solution VoIP sans grand bouleversement. En plus de cela nous voulons à travers la
solution VoIP intégrée permettre à l’ITA Marcory de minimiser son coût de communication interne
et par ce fait permettre à tout le personnel administratif de communiquer gratuitement à tout
moment.
3.3- Intérêt.
La VoIP étant une technologie futuriste, qui fait déjà ses preuves, il nous à sembler primordial
de poser les jalons d’une connaissance aboutie dans le domaine de la VoIP afin de ne pas rester en
marge de cette évolution. Ainsi, cette étude nous permettra d’allier la connaissance théorique
acquise lors de nos formations, à la pratique proprement dite. Ce qui va favoriser une plus grande
maîtrise de cette technologie sous tous les aspects.
3.4- Problématique.
Vu l’objectif et l’intérêt suscité par le thème, l’on se pose la question de savoir : en quoi est ce
que la mise en place de la VoIP au sein d’une entreprise est elle importante ? Quel est l’enjeu de
l’utilisation de la VoIP ? Par ailleurs, comment la mise en place de la VoIP est elle possible et à
quel prix ?
DEUXIEME PARTIE
Etude technique et
solutions open source
disponibles
En fonction de la localisation, la distance et le débit, les réseaux sont classés en trois types :
▪ LAN (Local Area Network) : réseau local, intra entreprise permettant l’échange de données
et le partage de ressources.
▪ MAN (Metropolitan Area Network) : réseau métropolitain qui permet la connexion de
plusieurs sites à l’échelle d’une ville.
▪ WAN (Wide Area Network) : réseau à l’échelle d’un pays, généralement celui des
opérateurs. Le plus connu des WAN est Internet.
L'arrangement physique des éléments constitutifs d’un réseau est appelé topologie physique. Il en
existe trois:
▪ Topologie en bus
▪ Topologie en étoile
▪ Topologie en anneau
Ethernet (aussi connu sous le nom de norme IEEE 802.3) est une technologie de réseau local
basé sur le principe suivant : toutes les machines du réseau Ethernet sont connectées à une même
ligne de communication, constituée de câbles cylindriques. Il existe différentes variantes de
technologies Ethernet suivant le diamètre des câbles utilisés:
Pour faciliter l’interconnexion des systèmes, un modèle dit d’interconnexion des systèmes
ouverts, appelé encore OSI (Open Systems Interconnexion) a été défini par l’ISO (International
Standards Organization). Le modèle OSI répartit les protocoles utilisés selon sept couches,
définissant ainsi un langage commun pour le monde des télécommunications et de l’informatique. Il
constitue aujourd’hui le socle de référence pour tous les systèmes de traitement de l’information.
Chaque couche regroupe des dispositifs matériels (dans les couches basses) ou logiciels (dans
les couches hautes). Entre couches consécutives sont définies des interfaces sous forme de
primitives de service et d’unités de données rassemblant les informations à transmettre et les
informations de contrôle rajoutées.
➢ La couche hôte-réseau.
Cette couche est assez "étrange". En effet, elle semble "regrouper" les couches physiques et
liaison de données du modèle OSI. En fait, cette couche n'a pas vraiment été spécifiée ; la seule
contrainte de cette couche, c'est de permettre un hôte d'envoyer des paquets IP sur le réseau.
L'implémentation de cette couche est laissée libre. De manière plus concrète, cette implémentation
est typique de la technologie utilisée sur le réseau local. Par exemple, beaucoup de réseaux locaux
utilisent Ethernet ; Ethernet est une implémentation de la couche hôte-réseau.
➢ La couche internet.
Cette couche est la clé de voûte de l'architecture. Cette couche réalise l'interconnexion des
réseaux (hétérogènes) distants sans connexion. Son rôle est de permettre l'injection de paquets dans
n'importe quel réseau et l'acheminement de ces paquets indépendamment les uns des autres jusqu'à
destination. Comme aucune connexion n'est établie au préalable, les paquets peuvent arriver dans le
désordre ; le contrôle de l'ordre de remise est éventuellement la tâche des couches supérieures.
Du fait du rôle imminent de cette couche dans l'acheminement des paquets, le point critique de
cette couche est le routage. C'est en ce sens que l'on peut se permettre de comparer cette couche
avec la couche réseau du modèle OSI.
➢ La couche transport.
Son rôle est le même que celui de la couche transport du modèle OSI : permettre à des entités
paires de soutenir une conversation. Officiellement, cette couche n'a que deux implémentations : le
protocole TCP (Transmission Control Protocol) et le protocole UDP (User Datagram Protocol).
▪ TCP est un protocole fiable, orienté connexion, qui permet l'acheminement sans erreur de
paquets issus d'une machine d'un internet à une autre machine du même internet. Son rôle
est de fragmenter le message à transmettre de manière à pouvoir le faire passer sur la couche
internet. A l'inverse, sur la machine destination, TCP replace dans l'ordre les fragments
transmis sur la couche internet pour reconstruire le message initial. TCP s'occupe également
du contrôle de flux de la connexion.
▪ UDP est en revanche un protocole plus simple que TCP : il est non fiable et sans connexion.
Son utilisation présuppose que l'on n'a pas besoin ni du contrôle de flux, ni de la
conservation de l'ordre de remise des paquets. Par exemple, on l'utilise lorsque la couche
application se charge de la remise en ordre des messages. On se souvient que dans le modèle
OSI, plusieurs couches ont à charge la vérification de l'ordre de remise des messages. C'est
là un avantage du modèle TCP/IP sur le modèle OSI, mais nous y reviendrons plus tard. Une
autre utilisation d'UDP : la transmission de la voix. En effet, l'inversion de 2 phonèmes ne
gêne en rien la compréhension du message final. De manière plus générale, UDP intervient
lorsque le temps de remise des paquets est prédominant.
➢ La couche application.
Cette couche contient tous les protocoles de haut niveau, comme par exemple Telnet, TFTP
(trivial File Transfer Protocol), SMTP (Simple Mail Transfer Protocol), HTTP (HyperText Transfer
Protocol). Le point important pour cette couche est le choix du protocole de transport à utiliser. Par
exemple, TFTP (surtout utilisé sur réseaux locaux) utilisera UDP, car on part du principe que les
liaisons physiques sont suffisamment fiables et les temps de transmission suffisamment courts pour
qu'il n'y ait pas d'inversion de paquets à l'arrivée. Ce choix rend TFTP plus rapide que le protocole
FTP qui utilise TCP. A l'inverse, SMTP utilise TCP, car pour la remise du courrier électronique, on
veut que tous les messages parviennent intégralement et sans erreurs.
2.1.1- Définition.
La Voix sur IP, ou « VoIP » pour Voice over IP, est une technique qui permet de
communiquer par la voix (ou via des flux multimédia : audio ou vidéo) sur des réseaux compatibles
IP, qu'il s'agisse de réseaux privés ou d'Internet, filaire (câble/ADSL/optique) ou non (satellite, Wi-
Fi, GSM, UMTS).La VoIP concerne le transport de la voix sur un réseau IP. Cette technologie est
complémentaire de la Téléphonie sur IP (« ToIP » pour Telephony over Internet Protocol). La
ToIP concerne les fonctions réalisées par un autocommutateur téléphonique IPBX.
La VoIP est une technologie qui n'a pas encore été standardisé. Vu cet état de fait, chaque
constructeur utilise des méthodes et techniques qui lui sont propres. Ceci étant, chacun utilise une
méthode qui répond à ses besoins et préoccupations tout en sachant que chaque méthode a des
avantages et inconvénients.
La figure 1, nous montre de façon générale la topologie d’un réseau de VoIP. Elle est composée
des éléments suivant :
▪ Le routeur : permet d'aiguiller les données et de router des paquets entre deux
réseaux. Certains routeurs permettent de simuler un Gatekeeper grâce à l'ajout de
cartes spécialisées supportant les protocoles VoIP.
protocoles comme le SIP (Session Initiation Protocol) ou l’un des protocoles propriétaire tel
que celui utilisée par Skype.
➢ Définitions.
Les passerelles ou gateways en téléphonie IP sont des ordinateurs qui fournissent une interface
où se fait la convergence entre les réseaux téléphoniques commutés (RTC) et les réseaux basés sur
la commutation de paquets TCP/IP. C'est une partie essentielle de l'architecture du réseau de
téléphonie IP. Le gatekeeper quant à lui est l'élément qui fournit de l'intelligence à la passerelle.
Comme nous l'avons déjà fait remarqué, nous pouvons séparer les parties matérielles et logicielles
d'une passerelle. Le gatekeeper est le compagnon logiciel de la gateway.
➢ Rôles.
▪ Une gateway permet aux terminaux d'opérer en environnements hétérogènes. Ces
environnements peuvent être très différents, utilisant diverses technologies tels que le
Numéris, la téléphonie commutée ou la téléphonie IP. Les gateways doivent aussi être
compatible avec les terminaux téléphoniques analogiques. La gateway fournit la possibilité
d'établir une connexion entre un terminal analogique et un terminal multimédia (un PC en
général). Beaucoup de sociétés fournissent des passerelles mais cela ne signifie pas qu'elles
fournissent le même service. Les gateways (partie physique) et les gatekeepers (partie
logicielle) font l'objet de deux sections séparées pour bien cerner la différence. Certaines
sociétés vendent un produit " gateway ", mais en réalité, elles incorporent une autre
gateway du marché avec leur gatekeeper pour proposer une solution commerciale. La plus-
value ne se fait pas sur la gateway mais sur le gatekeeper car c'est sur celui-ci qu'on peut
faire la différence.
− Gestion des différentes gateways : dans un réseau de téléphonie IP, il peut y avoir
beaucoup de gateways. Le gatekeeper, de par ses fonctionnalités de routage et de
sécurité, doit gérer ces gateways pour faire en sorte que tout appel atteigne sa
destination avec la meilleure qualité de service possible.
➢ Conclusion partielle.
Le gatekeeper peut remplacer le classique PABX. En effet, il est capable de router les appels
entrant et de les rediriger vers leur destination ou une autre passerelle. Mais il peut gérer bien
d'autres fonctions telles que la conférence ou le double appel. Il n'existe pas les mêmes contraintes
avec un gatekeeper qu'avec un PABX. En effet, ce dernier est constitué par du logiciel et l'opérateur
peut implémenter autant de services qu'il le désire. Alors qu'avec un PABX, l'évolutivité est limitée
par le matériel propriétaire de chaque constructeur, avec le gatekeeper, l'amélioration des services
d'un réseau de téléphonie IP n'a pas de limites. Le grand bénéfice du développement d'un gros
gatekeeper est de remplacer le PABX classique. En effet, chaque PABX utilise son propre protocole
pour communiquer avec les postes clients, ce qui entraîne un surcoût. Avec le couple
gateway/gatekeeper, ce problème n'existe pas. Il utilise des infrastructures qui existent, le LAN et
des protocoles tels qu’IP.
La VoIP fonctionne par numérisation de la voix à l'aide d'un CAN (convertisseur analogique-
numérique), puis par reconversion des paquets numériques en voix à l'arrivée à travers un CNA
2.2.2- Compression
Le signal numérique PCM à 64 Kbps est compressé selon l'un des formats de codec
(Compression / décompression) puis inséré dans des paquets IP. La fonction de codec est le plus
souvent réalisée par un DSP (Digital Signal Processor). Selon la bande passante à disposition, le
signal voix peut également être transporté dans son format originel à 64 Kbps.
2.2.3- Décompression
Côté réception, les informations reçues sont décompressées- Il est nécessaire pour cela
d'utiliser le même codec que pour la compression - puis reconverties dans le format approprié pour
le destinataire (analogique, PCM 64Kbps, etc.).
2.2.4- Codecs
Le mot codec vient de 'codeur-décodeur' et désigne un dispositif capable de compresser et/ou
de décompresser un signal, analogique ou numérique, en un format de données. Dans la technologie
VoIP, les codecs sont utilisés pour coder la voix pour la transmission à travers des réseaux IP et
sont appelés vocodeurs, pour des « encodeurs de voix ».
L’enjeu principal visé dans cette évolution est de pouvoir réussir à faire converger le réseau de
données IP et le réseau téléphonique. La VoIP exploite un réseau de données IP pour offrir des
communications vocales à l'ensemble de l'entreprise sur un réseau unique voix et données. Cette
convergence des services de communication données, voix, et vidéo sur un réseau unique,
s'accompagne des avantages liés à la réduction des coûts d'investissement, à la simplification des
procédures d'assistance et de configuration, et à l'intégration accrue de filiales et de sites distants.
Les coûts généraux de l'infrastructure de réseau sont réduits. Le déploiement d'un unique réseau
voix et données sur tous les sites permet de réaliser des économies sur les investissements. De plus,
comme le téléphone et le PC partagent le même câble Ethernet, les frais de câblage sont réduits. Les
frais d'administration du réseau sont également minimisés. Il est ainsi possible de réaliser des
économies à court et à long terme sur de nombreux postes : administration d'un seul réseau,
fournisseur d'accès unique, unique contrat de maintenance, câblage commun, gratuité des
communications interurbaines, réduction de la complexité de l'intégration d'applications. Enfin, la
migration de la solution actuelle vers la Téléphonie sur IP s'effectue en douceur. Les solutions de
téléphonie sur IP sont conçues pour dégager une stratégie de migration à faible risque à partir de
l'infrastructure existante.
Trop souvent par le passé les utilisateurs étaient prisonniers d'un choix technologique
antérieur. La VoIP a maintenant prouvé tant au niveau des réseaux opérateurs que des réseaux
d'entreprises que les choix et les évolutions deviennent moins dépendants de l'existant.
Contrairement à nos convictions du début, nous savons maintenant que le monde VoIP ne sera
pas uniquement H323, mais un usage multi-protocoles selon les besoins de services nécessaires. Par
exemple, H323 fonctionne en mode "peer to peer" alors que MGCP fonctionne en mode centralisé.
Ces différences de conception offrent immédiatement une différence dans l'exploitation des
terminaisons considérées.
des trois réseaux (voix, données et vidéo) par ce seul transport. Une simplification de gestion, mais
également une mutualisation des efforts financiers vers un seul outil. Concentrer cet effort permet
de bénéficier d'un réseau de meilleure qualité, plus facilement évolutif et plus disponible, pourvu
que la bande passante du réseau concentrant la voix, la vidéo et les données soit dimensionnée en
conséquence.
La VoIP intègre une gestion de la voix mais également une gestion de la vidéo. Si nous
excluons la configuration des "multicast" sur les composants du réseau, le réseau VoIP peut
accueillir des applications vidéo de type vidéo conférence, vidéo surveillance, e-Learning..., pour
l'ensemble des utilisateurs à un coût d'infrastructure réseau supplémentaire minime.
Le H.323 est un standard fournissant une base pour la communication. C’est un ensemble de
protocoles de communication supportant la visioconférence, la voix, l'image et la donnée sur les
réseaux IP. En se conformant au standard H.323, les produits et les applications multimédia des
multiples distributeurs peuvent interopérer, permettant ainsi aux utilisateurs de communiquer sans
se soucier de la compatibilité entre elles. H.323 est la clé de voute des produits basés sur les LAN
pour aussi bien de la consommation, les affaires, les divertissements, les applications
professionnelles. Le protocole H.323 a été développé par l'U.I.T. (Union Internationale des
Télécommunications) qui le définit comme : « Systèmes de communication multimédia en mode
paquet ». La version actuelle est précédée de plusieurs autres mises à jour, toujours rétro-
compatibles.Le protocole H.323 repose sur une infrastructure composée de quatre principaux
éléments : les terminaux, les Gateways, les Gatekeepers, et les MCU (Multipoint Control Unit). La
figure 8 représente les composants de l'architecture H.323.
➢ Les terminaux.
➢ Gatekeeper (portier)
Les portiers (Gatekeeper) sont des éléments optionnels dans une solution H.323. Les clients ou
les Gateway s'enregistrent auprès du Gatekeeper dès l'activation de celui-ci, ce qui leur permet de
retrouver n'importe quel autre utilisateur à travers son identifiant fixe obtenu auprès de son
Gatekeeper de rattachement. Ils ont plusieurs rôles. Entre autres nous avons :
➢ Les passerelles.
Les passerelles (Gateway) peuvent être soit le réseau téléphonique public, soit un PABX
d’entreprise. Ils assurent :
Un MCU (Multipoint Unit Contrôle) est un logiciel informatique ou une machine servant à
établir simultanément plusieurs communications de visioconférence ou de VoIP. Les MCU peuvent
communiquer entre eux pour échanger des informations de conférence.
Dans un environnement IP, les données transitent sur une liaison commune à travers la
technique dite commutation de paquets. Ainsi, pour éviter des désagréments tels la coupure de son
et ou de vidéo pour la visioconférence par exemple, il serait préférable d'adapter le débit du réseau
IP en fonction de l'importance du trafic. Plus le débit est élevé, plus le risque de coupure est faible.
➢ Les avantages.
Le protocole H.323 apporte plusieurs avantages au nombre desquels nous pouvons citer:
▪ Codec standards : H.323 établit des standards pour la compression et la décompression
des flux audio et vidéo. Ceci assure que des équipements provenant de fabricants différents
ont une base commune de dialogue.
▪ Interopérabilité : Les utilisateurs veulent pouvoir dialoguer sans avoir à se soucier de la
compatibilité du terminal destinataire. En plus d'assurer que le destinataire est en mesure de
décompresser l'information, H.323 établit des méthodes communes d'établissement et de
contrôle d'appel.
▪ Indépendance vis à vis du réseau : H.323 est conçu pour fonctionner sur tout type
d'architecture réseau. Comme les technologies évoluent et les techniques de gestion de la
bande passante s'améliorent, les solutions basées sur H.323 seront capables de bénéficier de
ces améliorations futures.
▪ Indépendance vis à vis des plates-formes et des applications : H.323 n'est lié à aucun
équipement ou système d'exploitation.
▪ Support multipoint : H.323 supporte des conférences entre trois points terminaux ou plus
sans nécessiter la présence d'une unité de contrôle spécialisée.
▪ Gestion de la bande passante : Le trafic audio et vidéo est un grand consommateur de
ressources réseau. Afin d'éviter que ces flux ne congestionnent le réseau, H.323 permet une
gestion de la bande passante à disposition. En particulier, le gestionnaire du réseau peut
limiter le nombre simultané de connexions H.323 sur son réseau ou limiter la largeur de
bande à disposition de chaque connexion. De telles limites permettent de garantir que le
trafic important ne soit pas interrompu.
➢ Limites.
Le protocole H.323 est la norme la plus en vue dans la technologie VoIP car elle permet une
très grande interopérabilité entre différents équipements. Mais elle présente quand même quelques
inconvénients. Ce sont:
▪ Protocole complexe, créé initialement pour les conférences multimédia et qui incorpore des
mécanismes superflus dans un contexte purement téléphonique. Ceci a notamment des
incidences au niveau des terminaux H.323 (téléphones IP, par exemple) qui nécessitent de
ce fait une capacité mémoire et de traitement non sans incidence au niveau de leur coût.
3.2.1- Généralités.
SIP (Session Initiation Protocol) est un protocole de signalisation défini par l’IETF (Internet
Engineering Task Force) permettant l’établissement, la libération et la modification de sessions
multimédias (RFC 3261). Il hérite de certaines fonctionnalités des protocoles HTTP (Hyper Text
Transport Protocol) utilisé pour naviguer sur le WEB, et SMTP (Simple Mail Transport Protocol)
utilisé pour transmettre des messages électroniques (E-mails).
Par ailleurs, les requêtes SIP sont acquittées par des réponses identifiées par un code
numérique. D’ailleurs, la plupart des codes de réponses SIP ont été empruntés au protocole HTTP.
Par exemple, lorsque le destinataire n’est pas localisé, un code de réponse «404 Not Found » est
retourné. Une requête SIP est constituée de headers comme une commande SMTP. Enfin SIP
comme SMTP est un protocole textuel.
SIP a été étendu afin de supporter de nombreux services tels que la présence, la messagerie
instantanée (similaire au service SMS dans les réseaux mobiles), le transfert d’appel, la conférence,
les services complémentaires de téléphonie, etc. Le protocole SIP n’est qu’un protocole de
signalisation. Une fois la session établie, les participants de la session s’échangent directement leur
trafic audio/vidéo à travers le protocole RTP (Real-Time Transport Protocol).
➢ Architecture SIP
▪ Le serveur proxy.
Le serveur proxy (Proxy server). Il reçoit des requêtes de clients qu’il traite lui-même ou qu’il
achemine à d’autres serveurs après avoir éventuellement réalisé certaines modifications sur ces
requêtes.
▪ Le serveur de redirection.
Le serveur de redirection (Redirect server). Il s’agit d’un serveur qui accepte des requêtes SIP,
traduit l'adresse SIP de destination en une ou plusieurs adresses réseau et les retourne au client.
Contrairement au Proxy server, le Redirect server n'achemine pas de requêtes SIP. Dans le cas d’un
renvoi d’appel, le Proxy server a la capacité de traduire le numéro de l’appelé dans le message SIP
reçu, en un numéro de renvoi d’appel et d'acheminer l’appel à cette nouvelle destination, et ce, de
façon transparente pour le client origine ; pour le même service, le Redirect server retourne le
nouveau numéro (numéro de renvoi) au client origine qui se charge d’établir un appel vers cette
nouvelle destination.
▪ L’agent utilisateur.
L’agent utilisateur (UA, User Agent). Il s’agit d’une application sur un équipement de l’usager
qui émet et reçoit des requêtes SIP. Il se matérialise par un logiciel installé sur un PC, sur un
téléphone IP ou sur une station mobile UMTS (UE, User Equipment).
▪ L’enregistreur.
L’enregistreur (Registrar). Il s’agit d’un serveur qui accepte les requêtes SIP REGISTER. SIP
dispose de la fonction d’enregistrement d’utilisateurs. L’utilisateur indique par un message
REGISTER émis au Registrar, l’adresse où il est joignable (e.g. adresse IP). Le Registrar met alors
à jour une base de données de localisation. L’enregistreur est une fonction associée à un Proxy
server ou à un Redirect server. Un utilisateur peut s’enregistrer sur différents UAs SIP ; dans ce cas,
l’appel lui sera délivré sur l’ensemble de ces UAs.
SIP permet donc de mettre en place une communication. Pour cela avant que la connexion soit
établie, il se charge d’envoyer plusieurs paquets entre les postes afin de définir le début et la fin de
la conversation, son type, et sa composante (type d’encodage utilisé pour l’audio). Ces requêtes sont
On distingue également 2 modes précis d’ouverture de sessions avec SIP que nous allons détailler.
Il s’agit du mode point à point et du mode diffusif
Pour ouvrir une session, un utilisateur émet une invitation transportant un descripteur de
session permettant aux utilisateurs souhaitant communiquer de s’accorder sur la compatibilité de
leur média. L’appelant et l’appelé doivent être identifiés via son URL SIP qui est du même type
qu’une URL mailto (utilisateur@machine). Pour le mode point à point on utilise donc l’adresse IP
du poste à joindre dans le logiciel de communication : (sip:nom@adresseip).
Pour ouvrir une session, l’appelant envoie une requête contenant l’URL SIP du destinataire Lors
de la mise en place de cette communication, plusieurs paquets sont échangés entre les deux postes :
▪ Invite : Permet d’informer le destinataire qu’une communication veut être établie avec lui et
l’appelant.
▪ Trying: Essai d’établir la connexion.
▪ Ringing: Emet une sonnerie en attendant le décrochage du combiné distant.
▪ OK: Permet d’acquitter une fois le combiné distant décroché.
M.CHERIF Vamoulaye // Elève Ingénieur en Science Informatique // Licence Professionnelle 26
Mise en place de la VoIP au sein d’une entreprise : Cas ITA Marcory
▪ ACK: Cette requête permet de confirmer que le terminal appelant a bien reçu une réponse
définitive à une requête Invite.
▪ RTP: Retrouver les explications de ce protocole dans la partie VoIP.
▪ BYE: Cette requête est utilisée par le terminal de l’appelé afin de signaler qu’il souhaite
mettre un terme à la session.
➢ Le mode diffusif.
Le mode diffusif, contrairement au mode point à point, utilise une passerelle pour réaliser une
communication entre deux éléments. Les clients sont enregistrés sur un serveur appelé M.C.U. qui
va les identifier par rapport à un numéro. Lorsqu’un client veut appeler quelqu’un, il ne va donc
plus utiliser l’adresse IP mais sont identifiant.
➢ Avantages.
Les protocoles SIP et H.323 représentent les standards pour la signalisation de la VoIP. Ils
présentent tous les deux des approches différentes pour résoudre un même problème. H323 est basé
sur une approche traditionnelle du réseau à commutation de circuits. Quant à SIP, il est plus léger
car basé sur une approche similaire au protocole http.
SIP H.323
Ajout d’extensions
Evolution du protocole Protocole ouvert à de nouvelles propriétaires sans
Fonctions concertation entre vendeurs
Pour transporter la voix ou la vidéo sur IP, les protocoles IP (Internet Protocol) et UDP (User
Datagram Protocol) sont utilisés respectivement au niveau 3 et au niveau 4. En effet, si TCP
(Transmission Control Protocol) présente l'avantage de gérer un transfert fiable (renvoi des paquets
IP en cas d'erreur), il est malheureusement in- compatible avec un flux temps-réel dans la mesure ou
les mécanismes de TCP prévoient une réduction automatique du débit accordé à l'émetteur en cas de
congestion du réseau et une remontée lente vers le débit nominal (ceci afin de protéger le réseau de
soubresauts d'émetteurs qui chercheraient tous en même temps à tirer parti de la bande passante
disponible).
Mais ces deux protocoles UDP et IP ne suffisent pas à assurer le transport de la voix. De fait,
UDP est un protocole sans correction d'erreur, et à aucun moment l'arrivée des paquets dans leur
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ordre d’émission est assurée. Pour le transport de données temps réel telles que la voix ou la vidéo,
il est nécessaire d’utiliser deux protocoles supplémentaires : RTP (Real-Time transport Protocol) et
RTCP (RTP Control Protocol).
RTP et RTCP sont des protocoles qui se situent au niveau de l'application et s’appuient sur le
protocole de transport UDP. RTP et RTCP peuvent utiliser aussi bien le mode Unicast (point à
point) que le mode Multicast (multipoint). Lorsqu’une session RTP est ouverte, alors une session
RTCP est aussi ouverte de manière implicite.
Mais, RTP n'a pas été conçu pour effectuer des réservations de ressources ou contrôler la qualité de
service et ne garantit pas la livraison du paquet à l’arrivée.
Par ailleurs, Le protocole RTP possède des avantages et des limites. Ainsi, RTP permet de
reconstituer la base de temps des différents flux multimédia (audio, vidéo, etc.) de détecter les
pertes de paquets et d’identifier le contenu des paquets pour leur transmission sécurisée. En
revanche, ce n'est pas la solution qui permettrait d'obtenir des transmissions temps réel sur IP. En
effet, le protocole RTP ne permet pas:
Le protocole RTCP (Real-time Transport Control Protocol) est basé sur des transmissions
périodiques de paquets de contrôle par tous les participants dans la session. C'est un protocole de
contrôle des flux RTP, permettant de véhiculer des informations basiques sur les participants d'une
session, et sur la qualité de service. Les principales fonctions offertes par le protocole RTCP se
résument comme suit:
▪ L'identification des participants à une session : en effet, les paquets RTCP contiennent des
informations d'adresses, comme l'adresse d'un message électronique, un numéro de
téléphone ou le nom d'un participant à une conférence téléphonique.
▪ Le contrôle de la session : en effet le protocole RTCP permet aux participants d'indiquer leur
départ d'une conférence téléphonique (paquet Bye de RTCP) ou simplement de fournir une
indication sur leur comportement.
Il existe cinq types de paquets RTCP différents pour chaque type d'information:
En outre, le protocole RTCP est adapté pour la transmission de données temps réel. Il permet
d'effectuer un contrôle permanent sur une session et ces participants. Par contre, il fonctionne en
stratégie bout en bout, et il ne peut pas contrôler l'élément principal de la communication dans le
réseau.
4.1- Généralités.
Afin d’être en mesure d’opter pour une solution, j’ai tout d’abord dû me documenter afin de me
mettre au courant de l’évolution des technologies et de connaître l’éventail des solutions
disponibles. La solution Voix sur IP, est construite autour de quatre composants principaux :
Cette étude a pour objet la comparaison de trois IPBX open source que nous avons choisit. Elle
permettra de voir et de comparer les caractéristiques de ces IPBX afin d’en retenir un que nous
utiliserons. Cette étude doit pouvoir démontrer quels IPBX sont compatibles avec le cahier des
charges et quel est l’IPBX le plus adapté à notre projet. Après une présentation de chacun de ces
IPBX, nous allons dresser un tableau comparatif.
4.2.2- Asterisk.
Asterisk a été créé par Mark Spencer qui est aussi le fondateur de la société DIGIUM. Asterisk
est le projet IPBX Open Source qui possède la plus grosse communauté de développeurs. Il est
facile de trouver sur Internet des packages ajoutant des fonctionnalités ou de télécharger des fichiers
de configuration. La documentation y est aussi très présente.
Asterisk est compatible avec les protocoles VoIP du moment à savoir H323, MGCP, SIP et
aussi IAX2 (Inter Asterisk eXchange). Ce dernier assure à Asterisk le transport de la voix et des
données à travers un réseau IP en surmontant les problèmes souvent associés aux autres protocoles
tels que SIP, à savoir les problèmes classiques rencontrés avec les NAT. Le point faible d’IAX est
qu’il est jeune et non standardisé.
En plus d’être compatible avec l'essentiel des protocoles VoIP, Asterisk est connu pour
supporter également tout type d'équipement VoIP. Il supporte aussi les protocoles TDM et peut
s'intégrer au sein de tout type d'entreprise, quelque soit l'infrastructure. Asterisk possède toutes les
fonctionnalités que l’on attend d’un IPBX.
Auto redémarrage lors Le démarrage d’Asterisk lance tous les processus associés ainsi
d’une coupure que toutes les dépendances.
4.2.3- SIPx.
SIPx fut tout d’abord un produit commercial de la société PingTel. En 2004, PingTel adopte un
modèle Open Source et offre tous les codes sources à la communauté Open Source SIPFoundry.
Cette communauté développe alors sipXpbx, mais aussi d’autres produits basés sur SIP comme
sipXphone, sipXregistry ou sipXvxml. Elle met aussi gratuitement à disposition des «User Agent
Software Development Kit» permettant aux développeurs de programmer leur propre softphone,
hardphone ou logiciel de messagerie instantanée. Elle offre aussi des «SIP protocol stack»
permettant d’implémenter le protocole SIP dans des Gateway ou proxy.
Avec SIPx, Asterisk n'est plus le seul projet IPBX open source en course. SIPx est en effet le
plus gros concurrent d’Asterisk. Une brève comparaison avec son aîné Asterisk révèle que SIPx
dispose d'une interface graphique d'administration complète, qui faisait défaut à Asterisk. Il est
certain que désormais avec l’interface graphique FreePbx a largement rattrapé ce retard.
L’implémentation de SIP est très fidèle aux RFC (Request for Comments) de l’IETF (Internet
Engineering Task Force). SIPFoundry participe activement au développement de SIP auprès de
l’IETF.
Auto redémarrage lors d’une coupure grâce Le démarrage de sipX lance tous les processus
au watchdog associés ainsi que toutes les dépendances.
4.2.4- Bayonne.
Le projet d’IPBX Bayonne est un projet jeune mais basé sur le projet ACS (Adjunct
Communication Server) plus ancien. Le projet ACS a été repris par le GNU Project qui œuvre pour
développer un système d’exploitation et des logiciels complètements gratuits basés sur Unix. Le
nom Bayonne vient du nom du célèbre pont qui relie la ville de Bayonne dans le New Jersey avec
l’île de Staten Island dans l’état de New York. L’auteur a ainsi voulu montrer que son logiciel était
un « pont » entre le monde de l’informatique et le monde de la téléphonie.
Bayonne n’a pas de fonction IP-PBX dans sa version 1. La version 2 prend en compte cette
fonctionnalité. Bayonne possède pour le moment beaucoup trop d’inconvénients, notamment parce
que le logiciel n’est pas complet. Ce projet étant très peu suivi par la communauté Internet, il est
très difficile de trouver de la documentation. GNU Bayonne est un projet de petite envergure dont
peu de monde se soucie.
▪ Caractéristiques. On sait que depuis la version 2, Bayonne supporte SIP et H323. Les
autres caractéristiques de Bayonne sont difficilement trouvables. Certains utilisateurs de
Bayonne avouent que sa configuration est un véritable cauchemar.
SIP
IAX/IAX2
Protocoles supportés SIP MGCP
SIP H.323 H.323
TDM
SCCP
TABLEAU 4 : Tableau comparatif des IPBX Asterisk, Bayonne et SIPx
Il est bel et bien le produit le plus intéressant du marché. Asterisk est le logiciel libre le plus
répandu et qui possède une communauté extrêmement importante. Intéressant pour obtenir de l’aide
et pour l’évolutivité et la pérennité du produit. Il est interopérable avec tous les systèmes, même les
plus compliqués d’une entreprise.
De plus, Asterisk, via son protocole associé IAX (Inter Asterisk eXchange) permet de
transporter de la voix et des données à travers un réseau IP en surmontant les problèmes souvent
associés aux autres protocoles tels que SIP, à savoir les problèmes classiques rencontrés avec les
NAT (translation d’adresse). Cela permet entre autres de router le trafic vocal entre bureaux distants
sur l’Internet et le réseau TCP/IP plutôt que sur les lignes téléphoniques classiques avec une
certaine gestion de la qualité de service (QoS).
Ces logiciels sont différents sur la forme, ils fonctionnent quasiment tous de la même façon.
Seuls la présentation et les réglages sont différents d’un softphone à un autre. Ils s’installent sur des
machines de type PC ayant pour système d’exploitation Windows, Linux ou Mac OS. Ils possèdent
les mêmes fonctionnalités que les téléphones IP et doivent aussi être configurés pour fonctionner
correctement avec l’IPBX. Notre étude s’est portée sur deux d’entre eux.
4.3.2- X-lite.
X-Lite est un programme de téléphonie, ce qu'on nomme un softphone. Il s'agit d'un service
VoIP utilisant le protocole SIP donnant accès à plusieurs réseaux. Ce logiciel téléphonique vous
permettra de gérer efficacement et facilement vos communications. Associant appels vocaux, appels
vidéo et messages instantanés, X-lite vous propose une interface simple. X-lite est supporté par les
systèmes d’exploitation Windows, Mac et Linux, mais aussi sur Android et Iphone.
4.3.3- SJ-Phone.
SJphone est un softphone de VOIP qui vous permet de parler avec n'importe quel autre
softphone fonctionnant sur un PC/PDA, n'importe quel téléphone IP autonome, ou employant le
fournisseur de service de VOIP avec n'importe quel mobilophone de câble ou traditionnel. Il
soutient les normes SIP et H.323 et est entièrement inter-fonctionnel avec la plupart des
fournisseurs de VOIP et fournisseurs de service principaux.
X-lite SJ-Phone
Plate-forme Windows, Mac osx, Linux Windows, Mac osx, Linux
Interface Interface simple, Menu Très complète, élégante, intuitive,
Graphique Option compliqué Différents skins possibles
Nombres de
lignes 2 3
supportées
Sélection dynamique des Codecs (G711, GSM,....)
Qualité sonore Codecs, suppression des Annulation échos
silences
Protocole utilisé SIP SIP, H.323
Messagerie OUI
Proxy multiple, Transfert Détection NAT automatique,
Fonctionnalités D’appel, annuaire, filtrage D’appels Supporte DNS, Annuaire XML
TROISIEME PARTIE
Mise en place de la
solution VoIP
adoptée
La solution adoptée allie le RTC au réseau IP de l’ITA Marcory avec un serveur VoIP
Asterisk. Cette solution permet d’avoir des lignes extérieures pour les appels entrants et sortants. En
plus de cela on pourra si on le désire attribuer des numéros SDA (Sélection Directe à l’Arrivée) à
certains clients privilégiés.
1.2.1- Généralités.
Asterisk est un logiciel Open Source développé par Mark Spencer. Il est distribué sous licence
GPL. Asterisk peut être configuré comme le cœur d'un PABX IP, commutant les appels, gérants
diverses fonctionnalités et connectant les appelants avec le monde extérieur à travers des liens IP,
analogiques (RTC) et numériques (RNIS).
Asterisk fonctionne sur une large variété de systèmes comme Linux, Mac OS X, OpenBSD,
FreeBSD et Sun Solaris. Il fournit toutes les fonctionnalités que l'on peut attendre d'un PABX
incluant beaucoup de fonctionnalités avancées souvent associés aux PABX prioritaires haut de
gamme aux prix élevés.
L'architecture d'Asterisk est conçue pour une flexibilité maximale et pour le support de la plus
part des protocoles VoIP. Asterisk peut interagir avec la plupart des équipements standards de
téléphonies en utilisant du matériel peu couteux.
Asterisk propose toutes les fonctionnalités d’un standard téléphonique de niveau professionnel,
des plus élémentaires aux plus complexes. Non seulement il permet de gérer le routage des appels
au sein du réseau, mais en plus il supporte une large gamme de services dont les plus importants
sont les suivants :
▪ Authentification des appelants
▪ Serveur vocal ou standard d’accueil téléphonique automatisé : cette fonction permet
de demander à l’appelant le service qu’il souhaite utiliser et effectuer le routage
correspondant
▪ Numérotation abrégée pour définir des raccourcis
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▪ Transfert d’appels
▪ Filtrage des appels
▪ Notification et écoute par e-mail des messages laissés sur son répondeur (voicemail)
▪ Gestion des conférences
▪ Double appel
▪ Mise en attente
▪ Journalisation des appels
▪ Facturation détaillée
▪ Enregistrement des appels
En plus de ces fonctionnalités, Asterisk peut être utilisé comme une passerelle ToIP. Par
exemple deux réseaux utilisant des protocoles de signalisation différents H.323 et SIP peuvent être
mis en relation.
1.2.3- Compatibilités et architecture.
Asterisk supporte la majorité des protocoles standards de VoIP tels que H.323, SIP, MGCP et
IAX, mais aussi le protocole SCCP (CISCO Skinny), développé par CISCO. Il est aussi compatible
avec les réseaux téléphonique classique comme le RTC ou encore le RNIS grâce à l’utilisation de
cartes spécifiques. Le noyau s'occupe des interconnexions internes de l’IPBX sans tenir compte des
protocoles, codecs et du matériel utilisés, ce qui autorise Asterisk à utiliser tout le matériel et les
technologies appropriées existants ou futurs.
Asterisk contient plusieurs composants fonctionnels qui font de lui un excellent logiciel. Ce sont :
▪ Pour composer un numéro, il suffit de cliquer sur les chiffres du pavé numérique virtuel de
X-lite. On raccroche et on décroche avec les boutons respectivement Rouge à droite et Vert
à gauche. On peut régler le volume d'entrée et de sortie avec les petits ronds à déplacer de
haut en bas, situés à gauche et à droite du pavé numérique.
▪ Le bouton MUTE sert à couper le son. Les deux boutons 1 et 2 situés dans des cases noires
sur la même ligne que le logo X-Lite correspondent aux deux lignes téléphoniques dont on
dispose.
▪ Le bouton HOLD sert à mette la ligne en attente (pour utiliser l'autre en cas de double
appel par exemple). RECORD permet d'enregistrer la conversation (dans C:\Documents and
Settings\<NOM>\Mes Documents\X-Lite).
▪ Le bouton AA (pour Auto Answer, réponse automatique) sert à répondre automatiquement
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en cas d'appel (attention aux mauvaises surprises!), et au contraire, DND Do Not Disturb, ne
pas déranger) permet de passer en statut d'occupé pour envoyer les appels sur la messagerie
(si elle existe) sur le serveur SIP.
▪ Le bouton CONF (Conférence) permet de créer une mini conférence audio à 3 en mettant
en relation les deux lignes téléphoniques de votre softphones X-Lite, permettant ainsi le
dialogue à 3.
▪ le bouton AC (Auto Conference) permet de passer directement en mode
Conférence en cas de double appel.
2.1- Architectures.
Nous présentons dans cette partie, l’architecture physique de la solution adoptée et celle du
réseau informatique de l’ITA Marcory à travers les deux figures suivantes qui vont nous aider dans
la mise en place de la solution VoIP adoptée.
Nous avons choisis un plan de numérotation à 4 chiffres, ceci nous permettra d’avoir une
grande marge de manœuvre pour une extension future vers les autres écoles du Groupe ITA
Ingénierie S.A. Concernant notre projet nous avons jugé nécessaire d’attribuer des numéros SDA
aux entités suivantes :
▪ Conseil d’administration
▪ Direction générale
▪ Direction pédagogique
La sélection directe à l'arrivée (SDA) est une technique en télécommunications qui permet
d'atteindre directement un interlocuteur de l'extérieur ou de l’intérieur (le réseau téléphonique
commuté par exemple) sans passer par un standard. Elle est mise en œuvre dans un PABX/IPBX où
chaque poste interne peut recevoir un numéro direct. La SDA a un coût car c’est un numéro de
téléphonie publique.
Noms Numéros
Numéros utilisateurs SDA Clients
L’installation se fait grâce à l’outil « «apt ». Dans un terminal, connectez-vous avec le compte super
administrateur et tapez :
1) #apt-getinstallasterik
2) #apt-get install asterisk-sounds-main
3) #apt-get instvous all asterisk-prompt-fr
Le fichier « sip.conf » est un fichier qui permet de définir tous les utilisateurs SIP. Il est
segmenté en sections dont chacune débute par une étiquette "label" entre crochets. Par exemple :
[general]
5060
[6000]
username=6000
secret=6000
type=friend
host=dynamic
callerid= “Cherif”
language=fr
Une fois les comptes utilisateurs définis, il faut leur attribuer des numéros (extensions) pour
qu’ils soient joignables. Il faut aussi déterminer la procédure qui s’enclenchera lors de chaque appel
(par exemple la redirection de l’appel après un laps de temps, journalisation de l’appel dans une
base de données...). Enfin il faut définir tous les services spéciaux que l’on souhaite activer (service
de messagerie, serveurs vocaux disponibles, conférence, etc.)
Toutes ces taches s’effectuent au moyen d’un composant unique : le plan de numérotation.
Ce plan de numérotation ou dial plan se configure dans un fichier unique dont le nom est
extensions.conf. Sous linux ce fichier se trouve dans le répertoire /etc/asterisk. Les règles et la
syntaxe qui régissent le dial plan sont définies par les 4 éléments suivants : le contexte, l’identifiant
d’extension, la priorité et l’application.
[local]
Exten => 6000, 1, Dial (SIP/Cherif, 20)
Exten => 6000, 2, VoiceMail (6000)
▪ Suite à cette saisie, commence alors l’installation d’Asterisknow suivie de l’installation des
paquetages.
▪ La fin de l’installation des paquetages marque aussi la fin de l’installation graphique.
A la fin de l’installation graphique, le serveur redémarre en vue de prendre en compte les opérations
effectuées précédemment. Apres le redémarrage du serveur, commence la configuration
d’Asterisknow.
▪ Connexion au serveur.
La configuration d’Asterisknow se fait par interface web. Pour se connecter au serveur, on tape
dans la barre d’adresse d’un navigateur web, l’adresse IP du serveur (exemple Google Chrome
http://192.168.134.133). Une fois l’interface graphique apparait, on saisit le login et le mot de passe
pour se connecter au serveur comme l’indique l’image suivante :
Par défaut le « username » est « admin », ensuite on saisit le mot de passe demandé lors de
l’installation et on fait un clic sur le bouton login.
On est ainsi connecté au serveur. La prochaine étape va consister à créer des comptes utilisateurs
ainsi que les numéros de téléphones associés à ces comptes
▪ Configuration des comptes utilisateurs.
Pour créer un nouveau compte on clique sur « new » ensuite on renseigne les différents champs :
➢ Extension : numéro de téléphone de l’utilisateur (6000)
➢ Name : nom de l’utilisateur (utilisateur1)
➢ Password : mot de passe de l’utilisateur (optionnel)
➢ Caller Id : nom qui apparait lors d’un appel (6000)
Les autres champs n’ont pas besoin d’être modifiés pour une configuration basique.
Suite à cette installation, le softphone proprement dit s’affiche à l’écran de l’ordinateur sur lequel il
a été installé. On pourra alors, entamer sa configuration.
▪ On fait un clic droit sur le softphone, ensuite sur l’onglet « SIP Accounts Settings». Un
nouvel onglet apparait dans lequel on fait un clic sur le bouton « add » pour afficher les champs du
compte à renseigner comme le montre l’image suivante :
▪ On saisit par la suite les informations concernant le premier utilisateur « utilisateur1 » créé
sur le serveur en renseignant les champs prévus à cet effet : numéro de téléphone, mot de passe. Le
champ domaine désigne l’adresse IP ou le nom du serveur VoIP. Ainsi, le premier utilisateur est
crée. Cette procédure est la même à suivre pour tous les autres utilisateurs à créer.
POSTE A POSTE B
COMMUNICATION
ETABLIE
CONCLUSION GENERALE
La possibilité de faire de la voix sur un réseau IP apparaît comme un nouveau défi lancé aux
opérateurs traditionnels de télécommunications. Un développement substantiel devrait se faire dans
le domaine des télécommunications d'entreprises car c'est là que la notion d'intégration complète
voix-données pourra prendre toute sa dimension économique.
La résultante directe de l'apparition de la voix sur IP sera une baisse de coût généralisée des
tarifs de télécommunications, à longue distance et notamment en international, quels que soient les
moyens utilisés. Comme nous l'avons dit plus haut, la voix sur IP pourra se développer à grande
échelle, dès lors que des mécanismes fiables de gestion de la qualité de services seront mis en place.
Par ailleurs, nous pensons que l’union internationale des télécommunications en collaboration
avec les géants du secteur de la télécommunication devraient se penché sur la question de la
standardisation de la technologie VoIP afin de mettre en place une norme universelle.
Au terme de notre étude et vue la panoplie des solutions open sources disponibles, nous
pouvons dire que la mise en place de la VoIP au sein d’une entreprise est à la portée de toutes les
bourses car elle ne demande pas de d’aménagement lourd dans le réseau existant.