NL Stab
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conssultea
Il existe différents types de non-linéarités, nous ne nous intéresserons ici qu’à la non linéarité
physique. Nous la traiterons par trois cas. Le premier est le cas classique de croix de
contreventement modélisées en cornières pour une structure métallique. Nous étudierons ensuite le
décollement éventuel d’un radier. Nous terminerons cette partie par l’effet du vent sur une tour de
refroidissement.
Il s’agit un portique 2D. Les poutres de liaison entre les poteaux ont été articulés à chacune de leurs
extrémités et les pieds de ces poteaux sont eux aussi rotulés, de sorte que seules les croix stabilisent
le portique dans son plan. Pour les paramètres du projet, nous choisirons Non-linéarités dans la
colonne de gauche, et Non-linéarité des barres dans la colonne de droite (de façon à spécifier le type
de non-linéarité.
Les 4 cas de charges seront le poids propre, une surcharge d’exploitation de -10KN/ml sur chacune
des poutres, ainsi que deux charges de vent appartenant à un groupe de charge exclusif.
L’une de 40KN en tête du 1er poteau suivant la direction +X dans le 3ième cas de charge
L’autre de 40KN en tête du dernier poteau suivant la direction -X dans le 4ième cas de charge
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Nous générerons ensuite les combinaisons linéaires ultimes (voir ci-dessous image de gauche), puis
nous les décomposerons en combinaisons linéaires de sortes que 23 combinaisons linéaires seront
alors crées (4/3G+3/2Q, 4/3G+3/2V, 4/3G+ 17/12(Q+V), G+1.75V…)
Pour spécifier que les cornières travaillerons en traction seule (afin d’éviter qu’elles ne flambent),
nous allons spécifier pour elles, dans le service Structure/ Données de modèle/ Barres -Non-linéarité,
le type Traction seule parmi les différentes propositions proposées.
Des symboles spécifiques en formes de flèches apparaissent alors sur les 2 cornières pour marquer la
non-linéarité.
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Pour lancer la séquence de calcul, nous allons alors faire un calcul en 2 étapes. Analyse Batch en
cochant calcul linéaire et calcul non linéaire.
Si l’on regarde les efforts normaux sur les diagonales sous la combinaison linéaire n°23
(G +Q + 1.75VentX-), on s’aperçoit que l’une des cornières reprend un effort de traction de 41.92KN
alors que la deuxième est comprimée de 47.88KN
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Si nous observons ces mêmes grandeurs cette fois pour la combinaison non-linéaire 23, (soit pour la
même combinaison mais avec prise en compte des effets de non-linéarité), nous visualisons,
conformément à notre attente, que l’effort qui ne comprime pas la première cornière vient tendre la
deuxième.
41.77+47.88=89.65K
Il s’agit ici d’une structure générale XYZ en béton B25 et le paramétrage est le suivant.
Nous supposerons dans un premier temps le sol comme un appui élastique (travaillant comme un
ressort aussi bien en traction qu’en compression), puis une butée verticale en effectuant un calcul
non-linéaire.
Caractéristique du sol
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L’épaisseur de la dalle est prise à 20 centimètres. Le cas de charge pris en compte sera composé de
charges linéaires sur deux bords opposés de la dalle, d’une valeur de 10KN/ml.
Nous allons dans un premier temps créer une combinaison linéaire de ce cas de charge.
Nous allons ensuite générer une combinaison non-linéaire à partir de cette combinaison. Nous
annulons la création de combinaisons à partir de cas de charges élémentaires, pour créer la
combinaison non-linéaire à partir de combinaisons linéaire
Après ce paramétrage, nous allons lancer une séquence de calcul Batch, permettant successivement
le lancement d’une séquence de calcul linéaire puis non linéaire.
A l’issue de celui-ci, une synthèse donne les translations et rotations maximum pour les nœuds de la
structure. On peut déjà noter une très sensible différence.
Nous allons maintenant demander la contrainte de contact SigmaZ pour la combinaison linéaire
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Nous pouvons noter que toute la partie en bleu foncée est soulevée, puisque la contrainte de contact
est négative. Ceci signifie qu’à ces endroits, le sol a également travaillé comme un ressort en
résistant au soulèvement.
Nous allons maintenant demander la contrainte de contact SigmaZ pour la combinaison non-linéaire
Nous avons modifié la palette de couleur de sorte que l’on voit en bleu foncée, toute la surface ou la
contrainte au sol est inférieure à 1Pa, mais dans tous les cas, elle est positive. Le sol ne résiste donc
pas au soulèvement et toute la partie en bleue foncée est soulevée.
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Tour soumise à un effort de vent.
Dans cet exercice, nous allons effectuer dans un premier temps un calcul linéaire en supposant des
appuis linéaires élastiques en pied, avec une rigidité vertical de 40MN/m²
Pour illustrer l’exemple, nous allons simuler un effet de vent en paramétrant une charge FF1 sur la
face avant de la tour et en créant la dépression sur la face arrière, charge FF2.
Nous nous intéresserons aux efforts sur le sol sous poids propre, puis sous l’effet de vent, puis sous la
combinaison linéaire Pp+1.75Vent, en effectuant dans un premier temps un calcul linéaire.
Après avoir lancé la séquence de calcul, nous vérifions d’abord l’introduction des charges de vent.
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Intéressons nous d’abord à la DDC sous poids propre, elle est uniforme et sa valeur est de 74KN/ml
Intéressons nous ensuite à la DDC sous le vent, sa valeur varie d’un soulèvement maximum de
62KN/ml (à Xg=15m), à une compression de 42KN/ml (pour Xg=-15m)
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Ce qui donne logiquement pour la combinaison Pp+1.75Vent
73.66+1.75*41.87=146.93KN/ml
73.66-1.75*62.11=-35.03KN/ml
Ce qui donne en résultante
En théorie, le sol est une butée, ce qui signifie qu’il est effectivement régit par une loi qu’on
supposera élastique en compression, mais ne résiste pas au soulèvement. Pour tenir compte de ce
phénomène, il nous faut faire un calcul non-linéaire.
Ainsi, au niveau des fonctionnalités du projet, il nous faut cocher Non-linéarité dans la colonne de
gauche et Non-linéarité des appuis/ Ressort du sol dans la colonne de droite.
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De plus, nous allons créer la combinaison Pp+1.75Vent en non-linéaire (en pressant sur le bouton
Nouv à partir de comb. Linéaires)
La résultante n’a bien sûr pas été modifiée, mais les efforts ont été redistribués.
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La principale différence entre un calcul linéaire et non-linéaire est que le calcul non-linéaire donne
des résultats de déplacements et de forces internes dont les conditions d’équilibre sont remplies sur
la structure déformée. L'utilisateur doit au préalable se demander si la charge appliquée sur la
structure peut conduire à un état de déformation tel qu’il affecte la résultante des forces internes et
les déplacements. Si l'utilisateur le pense, il devrait utiliser le calcul non-linéaire au moins pour une
charge choisie et comparer les résultats avec ceux du calcul linéaire. Ainsi, l'utilisateur peut évaluer
l'effet de la non-linéarité sur le comportement de la structure.
Le calcul non-linéaire de SCIA Engineer est basé sur les hypothèses suivantes:
• les conditions d’équilibre sont remplies pour la structure déformée,
• les effets des forces axiales sur la rigidité en flexion de poutres sont prises en compte,
• les appuis non-linéaire savent aussi être pris en considération,
• le matériel de la structure est considéré comme linéaire élastique.
Note: Avant d’effectuer un calcul non-linéaire calcul, le calcul linéaire doit avoir été effectué.
Si quelque nature que ce soit de la non-linéarité doit être prise en compte dans un projet, il est
nécessaire de sélectionner l'option appropriée (ou les options) dans la boite de dialogue des
paramètres du projet.
Les options relatives à la non-linéarité sont répertoriées dans l'onglet Fonctionnalités.
Afin de rendre accessibles les options, l’option principale Non-linéarité doit être choisie. Une fois cela
fait, une liste d'options (qui peut être appelée sous-options) est affichée.
Déformation et courbure initiale. Cette option permet à l'utilisateur de définir une déformation
initiale d'une structure.
2ème ordre - non-linéarité géométrique. Cette option permet à l'utilisateur d'effectuer un calcul de
non-linéaire géométrique de la structure analysée.
Non-linéarité de barres. Cette option prévoit la mise en place locale de non-linéarités sur les poutres
(tirants..).
Non-linéarité des appuis. Si cette option est activée, il est possible de tenir compte des non-
linéarités dans les appuis (butée…).
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Les Options du solveur pour les non-linéarités
En dehors des paramètres de contrôle du calcul, le calcul non-linéaire permet à l'utilisateur de définir
des options supplémentaires.
Itérations maximum Indique le nombre d'itérations pour les non-linéaire de calcul. Cette valeur est
prise en compte uniquement pour la méthode de Newton-Raphson. Pour la méthode de
Timochenko, le nombre d'itérations est automatiquement réglé sur 2.
L’issue du calcul est contrôlée par le biais de la convergence exacte ou au moyen de la donnée du
nombre maximal d'itérations. Si la limite est atteinte, le calcul est arrêté. Si cela se produit, il
appartient à l'utilisateur d'évaluer les résultats obtenus et de décider si le nombre maximal
d'itération doit être augmenté ou si les résultats peuvent être acceptés. Par exemple, si la solution
oscille, l'augmentation du nombre d'itérations n’aidera pas.
Non-linéarité Géométrique. Si cette option est activée, les effets secondaires sont pris en compte
lors du calcul. Il est possible de sélectionner la méthode de Timochenko, ou celle de Newton-
Raphson.
Pour les deux méthodes, la solution exacte pour les barres est mise en œuvre. Elle tient compte de
l’effort normal et la déformation transversale pour n'importe quel type de chargements. Les forces
internes sont transformées en déformation de l’axe de la poutre.
La méthode de Newton-Raphson
L'algorithme est basé sur la méthode de Newton-Raphson pour les problèmes de non-linéaire. La méthode est
valable pour la plupart des problèmes. Il est possible, parfois, que l’algorithme ne converge pas à proximité des
points d'inflexion des diagrammes de chargement. Ceci peut se produire par exemple pour des poutres
comprimées, sous de petites excentricités ou pour de faibles charges transversales. Sauf pour l'exemple
mentionné, la méthode peut être appliquée pour une vaste gamme de problèmes. Il peut donner pour solution
de très grandes déformations.
La force agissant sur la structure peut être divisée en plusieurs étapes. Le nombre par défaut est de huit étapes.
Si ce nombre n'est pas suffisant, le programme émet un avertissement. La rotation autorisée pour chaque
étape ne devrait pas dépasser 5°.
La précision de la méthode peut être augmentée grâce à l'amélioration du maillage éléments finis ou par
l'augmentation du nombre total des itérations. Par exemple, la solution d'une barre divisée en un seul des
éléments ne donnera pas de résultats satisfaisants.
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La méthode de Timochenko
L'algorithme est basée sur la solution de Timoshenko pour une poutre. La force axiale est supposée constante
au cours de la déformation. Par conséquent, la méthode est applicable pour les structures où la différence de la
force axiale obtenue par le 1er ordre et 2e ordre calcul est négligeable. Cela est vrai surtout pour les structures
cadres, bâtiments, etc pour lesquels la méthode est l'option la plus efficace. La méthode est applicable pour les
structures où la rotation ne dépasse pas 8°.
Cette méthode suppose de petits déplacements, des petites rotations et des petites déformations.
Si les poutres de la structure ne sont pas en contact avec le sol et qu’elles ne font pas de forme courbe, la
division des poutres en plusieurs éléments n’est pas nécessaire. Si la force axiale est inférieure à la force de
critique, cette solution est valable. La méthode ne nécessite que deux mesures, ce qui conduit à une grande
efficacité.
La première étape sert uniquement pour la détermination de la force axiale. La deuxième étape utilise ces
forces axiales pour la solution exacte de Timochenko.
La courbure simple. L’imperfection est exprimée sous la forme d'une courbure simple. L'inclinaison peut
être définie en millimètres par un mètre de hauteur de la structure. Cela signifie que seules les inclinaisons dans
les directions horizontales peuvent être précisées. L'inclinaison est linéairement proportionnelle à la hauteur du
bâtiment. Cette option est applicable principalement pour les immeubles de grande hauteur. Il a peu ou pas
d’influence sur les structures horizontales.
Courbure initiale + Inclinaison simple : Si cette option est sélectionnée, la déformation initiale peut être définie
de la même façon que ci-dessus, avec en plus la courbure de poutres qui peut être spécifiée. La courbure est la
même pour toutes les poutres de la structure.
Fonctions d’inclinaisons : L’imperfection globale est définie par une fonction (ou courbe). Les données sont
entrées par l'utilisateur par l’intermédiaire d’un diagramme d’imperfection en fonction de la hauteur
Cette option est principalement applicable pour les immeubles de grande hauteur. Il a peu ou pas de l'influence
sur les structures horizontales.
Fonctions d’inclinaison + courbure simple La première imperfection est exprimée comme une somme fonction
de l'inclinaison et la courbure. Il est analogue à l'option d'inclinaison et de la courbure de poutres.
Déformation à partir du cas de charge Cette option nécessite deux étapes de calcul. Tout d'abord, un calcul
pour le cas de charge doit être effectué. Les déformations dues à ce cas de charge sont alors utilisée comme la
première imperfection pour le calcul complémentaire.
Selon les données de flambement Cette option nécessite deux étapes de calcul. Tout d'abord, un calcul de
stabilité doit être effectué. Le calcul de flambement est alors utilisé comme la première imperfection pour le
calcul complémentaire.
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Illustration de la Déformation à partir du cas de charge, pour un mat de 5mètres IPE300 en E24,
encastrée en pied.
TL3 5 * 53
Dx = = = 1.187cm
3EIy 3 * 210 *106 * 8.356 *10− 5
Nous faisons une combinaison non-linéaire CN1 de la combinaison linéaire CO1. L’imperfection
globale est liée à la déformation à partir du cas LC3.
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Illustration du calcul au second ordre, pour un mat de 5mètres IPE300 en E24, encastrée en pied.
Illustration de la courbure simple, pour un mat de 5mètres IPE300 en E24, encastrée en pied.
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Flambement Eulérien
1. Instabilité de flambement.
Le flambement est dit eulérien quand la structure a un comportement élastique et linéaire avant de devenir
instable.
Considérant un problème stationnaire, la relation entre forces et déplacements est donnée par :
[ K ]{q} = {F} ⇔ [[Κ 0]+[ K σ]] {q} = {F}
avec
[ K 0]: matrice de rigidité associée aux petits déplacements
[ K σ]: matrice de rigidité associée aux contraintes initiales
Multiplions l’ensemble des charges appliquées par un coefficient λ. Les équations d’équilibre s’écrivent :
λ [ F ] = ( [ K0 ] +λ [ Kσ ] ) [ q ]
Dans le cas contraire, la matrice de rigidité [K ] est singulière et λ représente le coefficient multiplicateur de
charges associé à {F } permettant d’atteindre l’instabilité. Cette instabilité est fonction des efforts normaux ou
contraintes de membrane. La charge critique de flambement peut donc s’écrire :
{F}= λ {Fcritique}
La matrice de rigidité associée aux contraintes initiales d’un élément de poutre s’écrit :
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2. Résultat analytique.
Soit un mât encastré en pied de 5 mètres de haut, constitué d’un profilé métallique IPE300, dont le
matériau a un module d’Young de 210 106 KN/m². Si je soumets ce profil à un effort de compression
de 100KN, y a t-il un risque de flambement généralisé ?
La matrice de rigidité aux petits déplacements d’une telle poutre est donnée par :
D’où :
La plus petite valeur propre positive λ est appelée coefficient de charge critique : λ [ F ] est la charge
critique.
8 −4
AN : λ1 = 4 * 2.1*10 * 604 *10 (13 − 2 31 ) = 1.26 ⇒ Fcrit =12.6*100 = 126KN
3 *100 * 5 2
A comparer avec la charge critique d’Euler théorique Fcrit = π ² EI = 125.1K
4 L²
3. Résultat SCIA.
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