Concours General 2017 PC-C

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CONCOURS GÉNÉRAL DES LYCÉES

SESSION 2017
COMPOSITION DE PHYSIQUE-CHIMIE
CORRECTION

Partie I – Coulomb et les lois du frottement solide


I.A. Coulomb et le frottement statique

𝑁
𝟏 Sur le schéma suivant on représente le traîneau soumis aux
différentes forces : 𝐹 traîneau
fil
▪ le poids 𝑃⃗ ⃗
𝑇
▪ la tension du fil 𝐹
poutres
▪ la réaction normale 𝑁⃗

▪ la réaction tangentielle 𝑇 𝑃⃗

𝟐 La réaction normale 𝑁 ⃗ est normale aux poutres. Les poutres étant supposées horizontales, la réaction normale est
portée par la verticale du lieu.
De plus les poutres empêchent le traîneau de tomber, elles exercent donc une réaction dirigée vers le haut.
Le traîneau ne se déplace qu’horizontalement sur les poutres, ainsi il n’y a pas d’accélération selon l’axe vertical, et
donc, par le principe fondamental de la dynamique (dans le référentiel terrestre supposé galiléen d’étude appliqué
au système {traîneau}), les forces verticales se compensent : 𝑃⃗ + 𝑁
⃗ =0⃗.
Cela donne : 𝑁 = 𝑚tr ∙ 𝑔.

⃗ est définie comme étant tangentielle au support. Elle est donc dirigée par l’horizontal.
𝟑 La réaction tangentielle 𝑇
De plus cette réaction s’oppose au mouvement, elle est donc de sens contraire à celui de la tension du fil, i.e. de
gauche à droite sur le schéma du document 1.

𝟒 On définit le système {fil}. Lorsque le traîneau est immobile le fil est soumis à trois forces : l’action du traîneau, le
poids du plateau et l’action de la poulie. Comme on considère que la poulie est idéale, elle ne fait que modifier la
direction de la force de tension.
La tension qu’exerce le fil sur le traîneau est opposée à la tension qu’exerce le traîneau sur le fil (principe des actions
réciproques ou troisième loi de Newton), ainsi leur norme sont identiques.
Le poids du plateau s’exprime simplement par : 𝑃⃗P = 𝑚P ∙ 𝑔.
Comme le fil est immobile on peut aisément en déduire que les forces se compensent par le principe d’inertie ou
première loi de Newton, et ainsi que les normes de la tension du fil et du poids du plateau sont égales.
On a donc : ‖𝐹 ‖ = 𝑚P ∙ 𝑔.

𝟓 Tant qu’il n’y a pas glissement le traîneau est immobile et par le principe d’inertie on en déduit que les forces
⃗ =0
horizontales se compensent : 𝐹 + 𝑇 ⃗ . D’où : ‖𝐹 ‖ = ‖𝑇
⃗ ‖.
Et enfin : 𝑇 = 𝑚P ∙ 𝑔.

𝑇 𝑚
𝟔 On peut calculer le rapport demandé par la formule : = P.
𝑁 𝑚tr
𝑇 30 𝑇 406 𝑇 1116
AN. (𝑁) = 74 = 0,41 ; (𝑁) = 874 = 0,465 ; (𝑁) = 2474 = 0,4511
exp1 exp2 exp3

𝑇
𝟕 On peut remarquer que dans les trois expériences précédentes les rapports 𝑁
restent très proches lorsque le
𝑇
traîneau se met en mouvement. Ainsi Coulomb a pu en déduire que tant que le rapport 𝑁 était faible il n’y avait pas
glissement, et que dès qu’il atteignait une valeur critique l’objet considéré se mettait à glisser.
𝑇
Ce qu’il a résumé par la formule : 𝑇 ≤ µ𝑠 𝑁 où µ𝑠 est la valeur critique du rapport .
𝑁

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𝟖 Pour déterminer le coefficient de frottement statique µ𝑠 à partir des données du document 2, il suffit de réaliser
0,41+0,465+0,4511
la moyenne des valeurs calculées à la question 𝟔 : µ𝑠 = 3
= 0,44.
Le résultat est bien sans dimension.

𝟗 Dans le document 3, il est expliqué quelle modification Coulomb a réalisée traîneau


avant de refaire ses expériences. Il a ajouté deux prismes afin de modifier la zone
de contact entre le traîneau et les poutres le supportant (cf. schéma ci-contre). poutres
Cette modification diminue la zone de contact mais pas le poids du traîneau, ainsi
la pression exercée par le traîneau sur les poutres est plus importante mais sur
une surface plus faible.
On réalise de nouveau le calcul des coefficients de frottements statique pour les nouvelles expériences.
𝑇 106 𝑇 186 𝑇 356
AN. (𝑁) = 250 = 0,424 ; (𝑁) = 450 = 0,413 ; (𝑁) = 856 = 0,416
exp4 exp5 exp6
0,424+0,413+0,416
La moyenne nous donne la valeur recherchée : µ𝑠 = = 0,418.
3
On a bien une modification de la valeur du coefficient de frottements statique, cependant la dispersion des résultats
est inférieure à elle de la question 𝟔 . On ne peut donc pas conclure quant à l'influence de la surface de contact.

I.B. Coulomb et le frottement dynamique

𝟏𝟎 On peut remarquer que Coulomb réalise des mesures de temps autour de la seconde avec un pendule battant la
demi-seconde, i.e. avec une précision maximale de l’ordre du quart de seconde. Ainsi les incertitudes liées à cette
expérience sont très importantes et les résultats associés resteront approximatifs.

𝟏𝟏 On part de l’hypothèse d’une accélération constante : 𝑎 = cte.


𝑑𝑣
Par définition : 𝑎 = 𝑑𝑡 d’où : 𝑣 = 𝑎𝑡 + 0 (pas de vitesse initiale).
𝑑𝑥
De même : 𝑣 = 𝑑𝑡
où 𝑥 est la position du traîneau.
𝑎𝑡 2
On a donc : 𝑥(𝑡) = + 0 (on place l’origine du mouvement à l’instant initial).
2
𝑎∆𝑡12 2𝑑
À l’instant ∆𝑡1 le traîneau a parcouru la distance 𝑑, on a donc : 𝑑 = 2
ou encore ∆𝑡1 = √ 𝑎 .

𝑎
𝟏𝟐 Sachant qu’à l’instant ∆𝑡1 + ∆𝑡2 le traîneau a parcouru la distance 2𝑑, on peut écrire : 2𝑑 = 2 × (∆𝑡1 + ∆𝑡2 )2 .
2𝑑
D’où l’on tire : ∆𝑡2 = √2 × √ 𝑎 − ∆𝑡1 = ∆𝑡1 ∙ (√2 − 1).
On a donc bien ∆𝑡2 = 𝛼∆𝑡1 avec 𝛼 = √2 − 1.

∆𝑡2
𝟏𝟑 Pour déterminer si cette valeur est en accord avec les résultats de Coulomb on va calculer le rapport pour les
∆𝑡1
différentes mesures.

∆𝑡1 (s) 1,5 14 5,5 4,5 3 4


∆𝑡2 (s) 0,5 6 2,5 2 1,5 2,5
∆𝑡2
0,3 0,4 0,45 0,4 0,5 0,6
∆𝑡1

On trouve une valeur relativement stable dont la moyenne est : 0,4.


La question précédente a permis de déterminer la valeur de 𝛼 : 𝛼 = √2 − 1 = 0,41.
Cette valeur est bien en accord avec les résultats de Coulomb.
L’hypothèse de départ de la question 𝟏𝟏 est donc validée et on peut bien considérer que le mouvement est
uniformément accéléré.

𝟏𝟒 Pour démontrer le caractère uniformément accéléré avec du matériel moderne on peut utiliser la
chronophotographie ou utiliser un accéléromètre.

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𝟏𝟓 La démonstration demandée se rapproche de celle déjà effectué dans la question 𝟒 .
On peut assurer que le fil va rester tendu et, s’il n’est pas élastique, il va garder la même longueur. Chaque extrémité
du fil va donc avoir un mouvement, en norme, identique. Les deux extrémités sont reliées respectivement au plateau
et au traîneau, qui ont donc le même mouvement que l’extrémité à laquelle ils sont reliés.
Ainsi on peut assurer que l’accélération du plateau et celle du traîneau ont la même norme (il en est de même pour
la vitesse).

𝟏𝟔 D’après les démonstrations des questions 𝟏𝟏 et 𝟏𝟐 , le coefficient 𝛼 ne dépend pas des coefficients de
frottement.

𝟏𝟕 En reprenant le principe fondamental de la dynamique projeté selon l’horizontal (cf. schéma de la question 1),
⃗ ‖ = 𝑚P ∙ 𝑔 − µ𝑑 𝑁 = 𝑚P ∙ 𝑔 − µ𝑑 × 𝑚tr ∙ 𝑔 = 𝑔 ∙ (𝑚P − µ𝑑 𝑚tr ).
on peut écrire : 𝑚tr ∙ 𝑎 = ‖𝐹 + 𝑇
𝑚P 𝑎
D’où : µ𝑑 = 𝑚 − 𝑔.
tr
2𝑑
En utilisant l’expression de l’accélération trouvée à la question 𝟏𝟏 : 𝑎 = ,
∆𝑡12
𝑚P 2𝑑
on obtient finalement : µ𝑑 = − .
𝑚tr 𝑔∆𝑡12

𝟏𝟖 On réalise le calcul pour chaque expérience avec 𝑑 = 2 pieds = 2 × 295 mm = 0,6 m ; 𝑔 = 9,81 m·s-2.

∆𝑡1 (s) 1,5 14 5,5 4,5 3 4


𝑚tr (kg) 23 807,0 807,0 807,0 428 1212
𝑚P (kg) 4 79,4 81,3 84,3 51,5 132
µ𝑑 0,1 0,098 0,097 0,098 0,11 0,10

On retrouve bien le même ordre de grandeur pour les différentes mesures.


Pour estimer la valeur du coefficient de frottement dynamique on réalise la moyenne des valeurs précédentes.
On trouve alors µ𝑑 = 0,10.

𝟏𝟗 On a mesuré les coefficients de frottement statique µ𝑠 = 0,418 et dynamique µ𝑑 = 0,10.


On remarque que µ𝑑 < µ𝑠 .
Mettre un objet en mouvement nécessite donc une force plus importante que de maintenir le glissement.

𝟐𝟎 Aux vues des incertitudes des mesures, en particulier celle liée à la mesure des durées, on ne peut pas noter de
modification du coefficient de frottement dynamique entre les quatre premières valeurs (surface de 36 pouces
carré) et les deux suivantes (surface de 3 pieds carré).
La valeur du coefficient de frottement dynamique µ𝑑 ne semble donc pas dépendre de l’aire des surfaces de contact.

𝟐𝟏 On considère un traîneau de masse 𝑚tr = 800 kg, entraîné par le plateau chargé avec la masse 𝑚P = 90 kg, sur
une distance 𝑑 = 3,0 m.
En reprenant le deuxième loi de Newton appliqué au traîneau, on peut écrire : 𝑚tr ∙ 𝑎 = 𝑚P ∙ 𝑔 − µ𝑑 ∙ 𝑚tr ∙ 𝑔.
𝑚
On en déduit la valeur de l’accélération : 𝑎 = (𝑚 P − µ𝑑 ) ∙ 𝑔 = cte.
tr
𝑎
Par intégration avec vitesse initiale nulle, on obtient : 𝑣 = 𝑎 × 𝑡 + 0 et 𝑑 = 2 × 𝑡 2 .
𝑚
D’où finalement : 𝑣 = √2𝑑𝑎 = √2𝑑𝑔 ∙ ( P − µ𝑑 ).
𝑚 tr

90
AN. 𝑣 = √2 × 3,0 × 9,81 × (800 − 0,11) = 0,38 m·s-1 = 1,4 km/h.
La vitesse n’est pas particulièrement importante, mais pour une masse de presque une tonne, cette vitesse devient
effectivement dangereuse.

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I.C. Version moderne des expériences de Coulomb

𝟐𝟐 Le capteur de force considéré permet de faire une mesure de la résistance au mouvement selon un mouvement
horizontal, il permet donc de mesurer la composante tangentielle de la réaction 𝑇.

𝟐𝟑 On identifie les deux domaines demandés sur le graphe 7a.

La phase de contact est représentée en rouge sur le graphe ci-contre,


0,39 c’est la phase pendant laquelle la tension appliquée croît linéairement.
0,32 La phase de glissement est représentée en vert sur le graphe ci-contre,
c’est la phase pendant laquelle la tension appliquée reste constante.
Entre les deux phases on remarque un régime transitoire qui correspond
à la mise en mouvement d’objet. On pourrait l’inclure dans la phase de
glissement.

𝟐𝟒 Sur le graphique, on mesure l’ordonnée du point où s’arrête la linéarité : 𝑇 = 0,39 N.


On sait que la réaction normale s’exprime : 𝑁 = 𝑚𝑔 avec 𝑚 = 0,10 kg.
𝑇 0,39
On en déduit ainsi : µ𝑠 = = = 0,40.
𝑚𝑔 0,10×9,81

De même on mesure l’ordonnée moyenne du plateau apparaissant autour de 5 s : 𝑇 = 0,32 N.


𝑇 0,32
On déduit alors : µ𝑑 = 𝑚𝑔 = 0,10×9,81 = 0,33.

𝟐𝟓 On retrouve bien la même inégalité pour les coefficients de frottement dans le cas du contact papier/papier que
dans le cas chêne/chêne, i.e. µ𝑑 < µ𝑠 .

𝟐𝟔 On mesure sur le graphe 7a la durée de la phase statique ∆𝑡𝑠 ~3 s et de la phase dynamique ∆𝑡𝑑 ~4 s.
On nous donne également dans la légende du graphe les vitesses pour la phase statique 𝑣𝑠 = 60 µm·s-1 et pour la
phase dynamique 𝑣𝑑 = 20 mm·s-1.
On peut alors en déduire une estimation de la distance parcourue en considérant les vitesses comme constantes :
𝑑 = ∆𝑡𝑠 × 𝑣𝑠 + ∆𝑡𝑑 × 𝑣𝑑 . AN. 𝑑 = 3 × 60 ∙ 10−6 + 4 × 20 ∙ 10−3 = 0,080 m = 8,0 cm.
Cette valeur est suffisamment faible pour faire une expérience avec un faible encombrement et de petits
échantillons.

𝟐𝟕 Le graphe permet de remarquer que les résultats obtenus ne sont pas reproductibles. Ainsi on peut remarquer
que lorsque l’on répète l’expérience le coefficient de frottement statique diminue (la partie linéaire s’arrête pour
une force de plus en plus faible) et le coefficient de frottement dynamique diminue également (le force
correspondant au plateau est de plus en plus faible).
On peut expliquer ce phénomène par un échauffement de la surface ou par une modification de la surface d’appui
au niveau microscopique.

𝟐𝟖 Le graphe 7b nous montre bien que la valeur du coefficient de frottement mesuré n’est pas pleinement
reproductible. Il faut donc proposer un intervalle de confiance dans lequel le coefficient se trouvera quelle que soit
l’expérience réalisée.

On peut mesurer plusieurs valeurs des différents coefficients de


0,39
frottement sur le graphe 7b (cf. question 𝟐𝟒 ) : 0,31 0,32
▪ Coefficient de frottement statique µ𝑠 : 0,40 ; 0,32 ; 0,29. 0,28 0,27
0,25
▪ Coefficient de frottement dynamique µ𝑑 : 0,33 ; 0,28 ; 0,25.

On peut donc proposer par exemple : µ𝑠 ∈ [0,29 ; 0,40] et µ𝑑 ∈ [0,25 ; 0,33].

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𝟐𝟗 Toute la théorie effectuée est basée sur le fait que le poids et la réaction normale se compensent. Or ceci n’est
possible que si la réaction normale est rigoureusement verticale, i.e. si le support est rigoureusement horizontal.
Dans le cas où l’horizontalité ne serait pas vérifiée, il faudrait prendre en compte l’angle 𝜃 avec l’horizontal dans les
forces de frottements, ce qui donnerait : 𝑁 = 𝑃 cos 𝜃 et 𝑇 = 𝜇 𝑃 cos 𝜃.

I.D. Quelle meilleure stratégie pour faire glisser une caisse ?

𝟑𝟎 On considère une caisse pleine posée sur un parquet que l’on souhaite tirer. Quatre forces sont en jeu :
le poids 𝑃⃗, la réaction normale 𝑁⃗ , la réaction tangentielle 𝑇
⃗ et la traction effectuée par le déménageur 𝐹 dont on
cherche la direction optimale.
On note 𝜃 l’angle que fait la force de traction 𝐹 avec l’horizontale.

𝑁
On a donc le schéma de la situation ci-contre : 𝐹 caisse
𝜃 ⃗
𝑇
On applique le PFD au système {caisse} dans le référentiel d’étude galiléen.
Selon la verticale on obtient l’équation : 𝑁 + 𝐹 sin 𝜃 − 𝑃 = 0.
𝑑𝑣
parquet
Selon l’horizontale on obtient l’équation : 𝑚 = 𝐹 cos 𝜃 − 𝑇.
𝑑𝑡
Lors du glissement on a : 𝑇 = µ𝑑 𝑁 = µ𝑑 (𝑃 − 𝐹 sin 𝜃). 𝑃⃗
𝑑𝑣 𝐹 µ𝑑
Et finalement, toujours lors du glissement on a : 𝑑𝑡 = 𝑚 cos 𝜃 − (𝑃 − 𝐹 sin 𝜃).
𝑚

Dans le cas qui nous intéresse, on souhaite maximiser la variation de vitesse pour une même intensité de force 𝐹.
𝑑 𝐹 µ
Il faut donc obtenir l’annulation de la dérivée : [ cos 𝜃 − 𝑑 (𝑃 − 𝐹 sin 𝜃)] = 0.
𝑑𝜃 𝑚 𝑚
𝐹 µ𝑑 𝐹
Ce qui donne : − sin 𝜃 + cos 𝜃 = 0.
𝑚 𝑚
D’où encore : tan 𝜃 = µ𝑑 .
Et enfin : 𝜃 = arctan µ𝑑 .

Dans le cas qui nous intéresse, on a un frottement bois/bois.


On peut donc faire le calcul avec le coefficient de frottement dynamique chêne/chêne calculé à la question 𝟏𝟖 .
AN. 𝜃 = arctan 0,10 = 0,10 rad = 5,7°.

Le résultat obtenu montre qu’il est préférable de tirer la caisse légèrement vers le haut de façon à compenser un peu
les frottements. L’angle calculé est tout de même assez faible, et l’on est presque à l’horizontal.

Partie II – Influence de l’état de surface d’un matériau sur le frottement


II.A. Expériences avec les métaux

𝟑𝟏 Pour calculer le coefficient de frottement statique on reprend la méthode de la question 𝟗 .


𝑇 𝑚
On utilise donc la formule µ𝑠 = 𝑁 = 𝑚 P .
tr
𝑇 15 𝑇 125 0,28+0,276
Pour le contact fer/fer : (𝑁) = 53 = 0,28 ; (𝑁) = 453 = 0,276 et donc µ𝑠 = 2
= 0,28.
exp1 exp2
𝑇 12,5 𝑇 110 0,24+0,243
Pour le contact fer/cuivre jaune : (𝑁 ) = 52 = 0,24 ; (𝑁) = 452 = 0,243 et donc µ𝑠 = 2
= 0,24.
exp1 exp2
On trouve des résultats différents pour les deux contacts, la nature du contact a donc une influence sur le coefficient
de frottement statique.
De plus on remarque que ces valeurs sont deux fois plus faibles que les valeurs calculées dans la partie précédente.
On peut alors en déduire que le fait d’avoir fait polir les surfaces a bien diminué l’intensité des forces de frottement.

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II.B. Formation d’oxydes métalliques en surface

𝟑𝟐 On nous donne la demi-équation : 𝑢 O2 (aq) + H2 O(ℓ) + 𝑣 e− ⟶ 𝑤 HO−


(aq)

Pour équilibrer la réaction on commence par équilibre les hydrogènes d’où 𝑤 = 2.


1
On continue avec les oxygène d’où 𝑢 = 2.
On finit par équilibrer les charges d’où 𝑣 = 2.
1
Finalement on obtient : 2 O2 (aq) + H2 O(ℓ) + 2 e− ⟶ 2 HO− (aq) .

Dans l’équation précédente le couple oxydoréducteur en jeu est le couple de l’eau O2 / H2 O.


C’est donc le dioxygène qui est l’oxydant.
1 +
Une autre façon de le voir est d’écrire l’équation en milieu acide : 2 O2 (aq) + 2 H(aq) + 2 e− ⟶ H2 O(ℓ).
Dans cette dernière équation on voit mieux le caractère oxydant du dioxygène.

Remarque : au niveau BAC+1 la détermination de l’espèce oxydante ou réductrice se fait par le biais du calcul des
degrés d’oxydation des espèces. Dans le cadre du programme de terminale cette démonstration n’est pas possible.

𝟑𝟑 On peut justifier l’analogie entre la formation de l’oxyde métallique et une pile en identifiant les différents
composants.
Au niveau où le métal est en contact avec l’eau non oxygénée (partie profonde de la goutte d’eau), on a affaire à une
oxydation. Le fer en contact avec l’eau se comporte donc comme l’anode.
Au niveau où le métal est proche de l’air, l’oxygène est réduit. Le fer en contact avec l’air se comporte comme une
cathode.
La plaque de métal elle-même fait le contact avec les deux équivalents d’électrodes.
La goutte d’eau joue le rôle du pont salin.
Le système étudié se comporte donc bien de façon analogue à une pile électrochimique.

𝟑𝟒 L’équation de fonctionnement de la pile se compose de la réduction du dioxygène et de l’oxydation du fer.


1 2+
On a donc en bilan : 2 O2 (aq) + H2 O(ℓ) + Fe(s) ⟶ 2 HO−
(aq) + Fe(aq) .

II.C. Le cuivre jaune

𝟑𝟓 L’acétone C3 H6 O est un solvant organique peu polaire. De ce fait il est capable de dissoudre les graisses qui sont
des composés peu polaires à longue chaîne carbonée. De plus l’acétone est un solvant peu cher et qui s’évapore
facilement.
Les interactions qui sont mises en jeu entre l’acétone et les graisses sont des interactions de type interactions de Van
der Waals.

𝟑𝟔 Tous les liquides qui sont ajoutés dans ce protocole, le sont avec des volumes n’ayant pas besoin d’être précis. Il
suffit donc d’utiliser une éprouvette graduée pour mesurer les volumes de liquide utilisés.

𝟑𝟕 On souhaite obtenir une solution d’acide nitrique à 3 mol∙L-1 à partir d’une solution d’acide nitrique concentrée.
Cette dernière est une solution aqueuse contenant 80% en masse d’acide nitrique de formule HNO3 .
La masse volumique de l’acide nitrique concentré est : ρac = 1,45 g∙cm-3.
La solution contient 80% en masse d’acide nitrique, d’où : cHNO3 = 0,80 × ρac où cHNO3 est la concentration
massique en acide nitrique.
cHNO 0,80×ρac
Pour passer à la concentration molaire il suffit de calculer : CHNO3 = M 3 = M +M +3M .
HNO3 H N O
0,80×1,45
AN. CHNO3 = 1,0+14,0+3×16,0 = 0,018 mol∙cm-3 = 18 mol∙L-1.

Pour passer d’une concentration de 18 mol∙L-1 à 3 mol∙L-1 il faut diluer la solution 6 fois.

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On propose le protocole suivant :

▪ En étant protégé d’une blouse, de lunettes et de gants pour manipuler l’acide nitrique concentré, on prélève à
l’aide d’une pipette graduée 3,3 mL l’acide nitrique concentré.
▪ On verse le prélèvement de 3,3 mL dans une fiole jaugée de 20 mL (un volume 6 fois plus grand).
▪ On complète la fiole jaugée avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge.
▪ On homogénéise la solution.

+
𝟑𝟖 On peut proposer l’équation suivante : 4 NO−
3 (aq) + Sn(s) + 4 H3 O(aq) ⟶ 4 NO2 (g) + H2 SnO3 (s) + 5 H2 O(ℓ) .

𝟑𝟗 Le séchage est la transformation physique consistant à modifier l’état de l’eau encore présent sur l’échantillon.
L’eau passe de l’état liquide à l’état gazeux, on a une vaporisation : H2 O(ℓ) ⟶ H2 O(g) .
La déshydratation voulue est la transformation chimique consistant en la transformation de l’acide métastannique
en oxyde d’étain (IV) : H2 SnO3 (s) ⟶ SnO2 (s) + H2 O(g).

𝟒𝟎 L’échantillon de départ avait une masse de 𝑚e = 1024,6 mg.


Le traitement de l’échantillon conduit à l’obtention de 𝑚ox = 14,3 mg d’oxyde d’étain sec.

Les masses molaires de l’étain et de l’oxygène sont de : MSn = 118,7 g∙mol-1 et MO = 16,0 g∙mol-1.
118,7 16,0
Dans la molécule d’oxyde on a donc 118,7+16,0 = 88,1% de la masse qui provient de l’étain et 118,7+16,0 = 11,9% de
la masse qui provient de l’oxygène.

La masse d’étain contenu dans l’oxyde d’étain est donc : mSn = 0,881 × 𝑚ox = 12,6 mg.
m 12,6
Ainsi le pourcentage massique d’étain présent dans le laiton étudié est de : 𝜂 = 𝑚Sn = 1024,6 = 1,23%.
e
L’étain est donc bien présent dans le laiton dans une proportion faible mais non négligeable.

II.D. Utilisation d’une huile lubrifiante

𝟒𝟏 Le spectre infrarouge de la molécule A nous donne plusieurs informations :


▪ le pic à large bande autour de 3000 cm-1 traduit la présence d’un groupement hydroxyde – OH
▪ le pic à 1700 cm-1 traduit la présence d’une double liaison carbone oxygène C = O

𝟒𝟐 Le spectre RMN de la molécule A nous donne plusieurs informations :


▪ le pic simple à 12 ppm avec traduit la présence d’un groupement carboxylique −COOH
▪ le triplet autour de 2,3 ppm avec traduit la présence d’un groupement C − CH2 − CO − O − R avec deux H voisins
▪ le sextuplet autour de 1,8 ppm avec traduit la présence d’un groupement C − CH2 − C avec cinq H voisins
▪ le triplet autour de 1 ppm avec traduit la présence d’un groupement métyle −CH3 avec deux H voisins

D’après les différents résultats, on peut proposer la molécule : CH3 − CH2 − CH2 − CO − OH

𝟒𝟑 La molécule proposée est l’acide butanoïque.

𝟒𝟒 On s’intéresse ici au graphe 13a. On voit que le glissement commence pour des forces plus faibles que dans la
partie précédente : dans le cas présent on trouve une force comprise entre 0,22 N et 0,30 N contre une force
comprise entre 0,28 N et 0,39 N sur le graphe 7b.
On voit donc que l’utilisation de l’huile a permis de diminuer les forces de frottement résistantes au glissement.

𝟒𝟓 On s’intéresse maintenant au graphe 13b. On voit désormais que la force nécessaire pour obtenir le glissement
est devenue entre plus faible : on lit sur le graphe qu’il faut une force entre 0,08 N et 0,16 N.
On a donc encore diminué les forces de frottement en utilisant l’acide élaïdique.

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𝟒𝟔 L’acide élaïdique et l’acide oléique sont des diastéréoismères.
L’acide élaïdique est la forme E alors que l’acide oléique est la forme Z.

𝟒𝟕 L’acide élaïdique est le diastéréoisomère de forme E, i.e. que les deux branches de la chaîne ne doivent pas être
du même côté de la double liaison C = C.
L’acide élaïdique est donc la molécule 2.

Partie III – Observer l’état de surface d’un matériau

𝟒𝟖 Le phénomène de diffraction de la lumière ne peut s’interpréter qu’à partir de l’aspect ondulatoire de la


lumière. L’effet photoélectrique, quant à lui, ne peut s’interpréter qu’à partir de l’effet particulaire de la lumière.

𝟒𝟗 La force électrostatique subit par une particule chargée 𝑞 soumis à un champ 𝐸⃗ s’écrit : 𝐹 = 𝑞𝐸⃗ .
Avec un électron cela s’écrit : 𝐹 = −𝑒𝐸⃗ .
On souhaite que l’électron se déplace selon le sens du vecteur +𝑒𝑥 , il faut donc que le champ 𝐸⃗ soit également dirigé
selon la direction de 𝑒𝑥 et dans le sens −𝑒𝑥 .

𝑑𝑈(𝑥)
𝟓𝟎 On nous donne la formule : 𝐸⃗ = − 𝑑𝑥 ∙ 𝑒𝑥 .
𝑑𝑈(𝑥)
Or d’après le sens déterminé dans la question 𝟒𝟗 on en déduit que : 𝑑𝑥 > 0.
Ainsi on doit avoir 𝑈(0) < 𝑈(𝐻).
C’est donc la grille accélératrice proche des déflecteurs électromagnétiques qui est au potentiel le plus élevé.

𝑑𝐸𝑝 (𝑥)
𝟓𝟏 On nous donne la formule : 𝐹 = − 𝑑𝑥
∙ 𝑒𝑥 .
𝑑𝐸𝑝 (𝑥) (𝑥)
𝑑𝐸𝑝
En utilisant la formule 𝐹 = −𝑒𝐸⃗ on en déduit que : 𝑑𝑥
∙ 𝑒𝑥 = −𝑒𝐸⃗ , i.e. 𝑑𝑥 = −𝑒 × (𝐸⃗ ∙ 𝑒𝑥 ).
𝑑𝐸 (𝑥) 𝑑𝑈(𝑥) 𝑑
D’où encore : 𝑝 = +𝑒 . Ensuite on peut écrire : [𝐸𝑝 (𝑥) − 𝑒𝑈(𝑥)] = 0.
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥
L’intégration donne : 𝐸𝑝 (𝑥) − 𝑒𝑈(𝑥) = cte.
Et finalement : 𝐸𝑝 (𝑥) = 𝑒𝑈(𝑥) + cte.

𝑑𝑈(𝑥)
𝟓𝟐 On sait par hypothèse que le champ 𝐸⃗ est uniforme. Ainsi = +‖𝐸⃗ ‖ = cte.
𝑑𝑥
D’où l’on tire par intégration : 𝑈(𝑥) = ‖𝐸⃗ ‖𝑥 + cte.

𝟓𝟑 On a alors ∆𝑈 = 𝑈(𝐻) − 𝑈(0) = (‖𝐸⃗ ‖ × 𝐻 + cte) − (‖𝐸⃗ ‖ × 0 + cte) = 𝐻‖𝐸⃗ ‖.


Finalement on a donc : ∆𝑈 = 𝐻‖𝐸⃗ ‖.

𝟓𝟒 On réalise un bilan d’énergie pour l’électron.


Au départ : 𝐸𝑚 (0) = 𝐸𝑐 (0) + 𝐸𝑝 (0) avec 𝐸𝑐 (0) = 0 par hypothèse et 𝐸𝑝 (0) = 𝑒𝑈(0) + cte.
1
À l’arrivée : 𝐸𝑚 (𝐻) = 𝐸𝑐 (𝐻) + 𝐸𝑝 (𝐻) avec 𝐸𝑐 (𝐻) = 2 𝑚𝑣(𝐻)2 et 𝐸𝑝 (𝐻) = 𝑒𝑈(𝐻) + cte.
L’électron ne perd pas d’énergie durant son accélération, on a donc : 𝐸𝑚 (0) = 𝐸𝑚 (𝐻).
1
D’où : 𝑒𝑈(0) + cte = 2 𝑚𝑣(𝐻)2 + 𝑒𝑈(𝐻) + cte.
2𝑒∆𝑈
On peut alors isoler la vitesse : 𝑣(𝐻) = √ 𝑚
.
2×1,60∙10−19 ×100∙103
AN. 𝑣(𝐻) = √ = 1,87 ∙ 108 m∙s-1.
9,11∙10−31

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Concours Général 2017 - Correction N. Estrampes
𝟓𝟓 La vitesse obtenue est une vitesse relativiste, i.e. supérieure à un dixième de la vitesse de la lumière.
L’expression obtenue est une expression non-relativiste qui n’est donc pas correcte, il faudrait l’adapter pour obtenir
un résultat valable.

𝟓𝟔 Expérimentalement, les électrons atteignent la vitesse 1,6 ∙ 108 m∙s-1.


1,87−1,6
On a donc une erreur relative de = 17%.
1,6
L’erreur relative faite avec l’expression non-relativiste n’est pas négligeable, mais elle donne le bon ordre de
grandeur.


𝟓𝟕 La longueur d’onde de de Broglie se calcule à partir de la formule : 𝜆 = 𝑝 où 𝜆 est la longueur d’onde de de
Broglie en m, ℎ est la constante de Planck en J∙s et 𝑝 = 𝑚𝑣 est la quantité de mouvement de l’électron en kg∙m∙s-1.
6,63∙10−34
AN. 𝜆 = 9,11∙10−31 ×1,6∙108 = 4,5 ∙ 10−12 m = 4,5 pm.

𝟓𝟖 On nous dit que la limite de résolution d’un microscope électronique est d’environ cent fois la longueur d’onde
de de Broglie des électrons utilisés.
Ici la limite de résolution est donc de 0,5 nm ou de 5 Å.

𝟓𝟗 Les électrons peuvent interagir avec la matière, et ce d’autant plus que leur énergie est importante. Il faut donc
que le faisceau électronique ne rencontre pas ou très peu de matière. C’est pour cela qu’un vide poussé est réalisé
dans l’enceinte où il se propage.

𝟔𝟎 Dans tout l’exercice on a négligé l’action de la pesanteur devant la force électrique en jeu.
On va calculer un ordre de grandeur des deux forces que subit l’électron.
Pour la force de pesanteur : 𝑃 = 𝑚𝑔 = 9,11 ∙ 10−31 × 9,81 = 8,94 ∙ 10−30 N.
∆𝑈 100∙103
Pour la force électrique : 𝐹 = 𝑒𝐸 = 𝑒 𝐻
= 1,60 ∙ 10−19 × 0,5
= 3 ∙ 10−14 N (on a choisit 𝐻~0,5 m).
On voit que l’ordre de grandeur de la force de pesanteur est extrêmement petit devant celui de la force électrique.
Il était donc tout à fait légitime de négliger l’effet de la pesanteur dans toute cette partie.

Partie IV – Procédé physique de modification de l’état de surface d’un acier

𝟔𝟏 On a calculé dans la question 𝟓𝟖 que la résolution du microscope de la partie III était de l’ordre de 5 Å.
Or la résolution atomique est de l’ordre de 1 Å.
On est donc autour de la limite de résolution atomique.
Il est difficile de conclure quant à la possibilité d’obtenir une telle résolution sans réaliser l’expérience.

𝟔𝟐 Le spectre obtenu est un spectre d’émission continu, plus précisément du type du corps noir.
On peut citer la lampe à incandescence comme exemple du spectre d’émission continu.
Comme spectre différent on peut citer le spectre d’émission à raies, ce qui est le cas des lampes à vapeur métallique
par exemple.

ℎ𝑐
𝟔𝟑 On s’intéresse à la grandeur : 𝑥 = 𝜆𝑘 𝑇.
𝐵

Dans un premier temps on peut tout simplement dire que cette grandeur est l’argument d’une exponentielle dans la
formule de 𝑝(𝜆) donnée dans l’énoncé. C’est donc une grandeur sans dimension.

On peut également le démontrer en détaillant les unités.


ℎ𝑐 ℎ𝑐
Le terme 𝜆 est une forme de la formule de Planck-Einstein : 𝐸 = ℎ𝜈 = 𝜆 . C’est donc une énergie.
Le terme 𝑘𝐵 𝑇 est l’expression de l’énergie de l’agitation thermique. C’est également une énergie.
Le rapport des deux est donc bien une grandeur sans dimension.

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Concours Général 2017 - Correction N. Estrampes
2𝜋ℎ𝑐 2 1
𝟔𝟒 On s’intéresse à la densité spectrale de puissance surfacique rayonnée : 𝑝(𝜆) = 𝜆5
∙ ℎ𝑐
.
exp( )−1
𝜆𝑘𝐵 𝑇
𝑑𝑝(𝜆) 𝑑 1
Le maximum est atteint pour (𝜆𝑚 ) = 0, ce qui est équivalent à [ ] (𝜆𝑚 ) = 0 (car ∀𝜆 , 𝑝(𝜆) ≠ 0).
𝑑𝜆 𝑑𝜆 𝑝(𝜆)
𝑑 1 5𝜆4 ℎ𝑐 𝜆5 ℎ𝑐 1 ℎ𝑐
On calcule la dérivée : 𝑑𝜆 [𝑝(𝜆)] = 2𝜋ℎ𝑐 2 ∙ (exp (𝜆𝑘 𝑇) − 1) + 2𝜋ℎ𝑐 2 ∙ (− 𝑘 𝑇 ∙ 𝜆2 ) ∙ exp (𝜆𝑘 𝑇).
𝐵 𝐵 𝐵
𝑑 1 𝜆4 ℎ𝑐 ℎ𝑐 ℎ𝑐
D’où : 𝑑𝜆 [𝑝(𝜆)] = 2𝜋ℎ𝑐 2 ∙ [5 exp (𝜆𝑘 𝑇) − 5 − 𝜆𝑘 𝑇 ∙ exp (𝜆𝑘 𝑇)].
𝐵 𝐵 𝐵
𝑑 1 ℎ𝑐 ℎ𝑐 ℎ𝑐
On cherche 𝑑𝜆 [𝑝(𝜆)] (𝜆𝑚 ) = 0 d’où 5 exp (𝜆 𝑘 𝑇) − 5 − 𝜆 𝑘 𝑇 ∙ exp (𝜆 𝑘 𝑇) = 0.
𝑚 𝐵 𝑚 𝐵 𝑚 𝐵
ℎ𝑐
On fait le changement de variable 𝑥𝑚 = 𝜆 𝑘 𝑇 d’où 5 exp(𝑥𝑚 ) − 5 − 𝑥𝑚 ∙ exp(𝑥𝑚 ) = 0.
𝑚 𝐵
𝑥
On peut alors diviser par 5 exp(𝑥𝑚 ) pour obtenir l’équation demandée : 1 − exp(−𝑥𝑚 ) = 5𝑚.
On a donc bien l’équation demandée avec la constante 𝛽 qui vaut 5.

𝟔𝟓 Pour déterminer la valeur de 𝑥𝑚 il suffit de rajouter sur la


représentation graphique de 𝑥 ⟼ 1 − exp(−𝑥) la représentation
𝑥
graphique de la droite 𝑥 ⟼ 5.
La valeur recherchée est l’abscisse de l’intersection entre ces deux
représentations graphiques.

On trouve graphiquement que l’intersection se fait pour l’abscisse


𝑥𝑚 = 5,0. 𝒙𝒎

Rq. La solution 𝑥𝑚 = 0 est une solution triviale que l’on étudie pas.

ℎ𝑐
𝟔𝟔 On peut écrire 𝜆𝑚 𝑇 = 𝑥 .
𝑚 𝑘𝐵
Toutes les grandeurs dans ce quotient sont des constantes.
6,63∙10−34 ×3,00∙108
AN. 𝜆𝑚 𝑇 = = 2,9 ∙ 10−3 m∙K.
5,0×1,38∙10−23
La grandeur 𝜆𝑚 𝑇 est donc bien une constante dont la valeur numérique est 2,9 ∙ 10−3 m∙K.

𝟔𝟕 Sur le document 15 on détermine sur la courbe B la longueur


d’onde pour laquelle on mesure un maximum de densité spectrale de
puissance surfacique.
On détermine ainsi : 𝜆𝑚 = 0,65 µm.

Dans la question 𝟔𝟔 on a montré que la grandeur 𝜆𝑚 𝑇 était constante


et on a calculé sa valeur.
𝜆𝑚 𝑇 2,9∙10−3 𝝀𝒎
On peut donc écrire que 𝑇 = 𝜆𝑚
= 0,65∙10−6 = 4,5 ∙ 103 K.
Le corps ayant donné la courbe B est donc à la température de 4,5 kK.

𝟔𝟕 On peut voir sur le document 15 que les longueurs d’ondes des maxima des courbes A et B sont entre 0,5 µm et
0,7 µm.
En considérant que ces deux courbes balayent les températures étudiées, on optimisera la précision en utilisant un
capteur d’ondes électromagnétiques dont la sensibilité maximale est située dans le domaine du visible.
Rq. On rappelle que les longueurs d’onde du visible vont environ de 0,4 µm et 0,8 µm.

FIN DE LA CORRECTION

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