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Neuropsychologie du

vieillissement normal
Déclin cognitif et syndrome démentiel
• Le terme de déclin cognitif définit la perte acquise de
fonctions cognitives avec ou sans retentissement dans la vie
quotidienne.

• Le terme de déclin cognitif sans démence définit la perte


acquise de fonctions cognitives sans retentissement dans la vie
quotidienne.

• Le terme de syndrome démentiel désigne un trouble mnésique


authentifié, associé à au moins un autre trouble des fonctions
supérieures (langage, praxie, gnosie, fonctions exécutives) et
interférant avec les activités de la vie quotidienne.
Une grande hétérogénéité
• Changements du niveau de performance sont
variables:
– plus accentués pour certaines fonctions cognitives que
pour d’autres (mémoire, fonctions exécutives).
• Grande variabilité quant au moment de la vie où
se manifestent ces changements.
• Grande variabilité interindividuelle directement et
fortement liée à l’âge.
Les études longitudinales et
transversales
• Indiquent généralement:
– Un déclin des habiletés intellectuelles au cours
du vieillissement;
– Relativement peu de modifications avant l’âge
de 50-60 ans;

• Mais de nombreuses hypothèses…


Vieillissement et déclin cognitif

• Au cours du vieillissement il existe un


vieillissement cognitif, bien que l’âge
n’influence pas de manière homogène les
performances intellectuelles.

• Les acquisitions anciennes et l’expérience se


maintiennent longtemps, tandis que les
capacités attentionnelles, la vitesse d’exécution,
l’adaptation aux situations nouvelles, certaines
modalités de la mémoire se dégradent plus
précocement.
Vieillissement cognitif normal et
pathologique?
• Études longitudinales: diminution des performances
avec le vieillissement (attention, vitesse, …).

• Mais grande variabilité inter-individuelle.


• Le vieillissement n’entraîne pas nécessairement un
déclin sauf en présence de certains facteurs
environnementaux ou génétiques.
• Différencier les troubles liés au vieillissement des
troubles secondaires aux « pathologies » associées au
vieillissement.
Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique

100%
1
Seuil « de plainte »

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique

100%
1
Seuil « de plainte »

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique

100%
1
Seuil « de plainte »

Dépend de son
histoire de vie

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique
2- Hypertension artérielle
100% ou diabète sucré
1
ou alcool, …
Seuil « de plainte »

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique
2- Accident vasculaire cérébral
100% ou contusion cérébrale
1
ou …
Seuil « de plainte »

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique
2- Accident vasculaire cérébral
100% ou contusion cérébrale
1
ou …
Seuil « de plainte »

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique
2- Accident vasculaire cérébral
100%
1
Seuil « de plainte »

2
Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique
2- Maladie d’Alzheimer
100%
1
Seuil « de plainte »

Stade de démence
Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Diagnostic de Démence
• Le critère A définit la démence par
l’association de déficits cognitifs multiples au
sein desquels les troubles mnésiques ont un rôle
nécessaire et prépondérant ;
• Le critère B précise que les troubles cognitifs
doivent entraîner une altération significative
sur les activités professionnelles ou sociales et
être responsables d’un déclin significatif par
rapport au niveau de fonctionnement
antérieur ;

• Ces critères sont actuellement jugés insuffisants


car trop tardifs pour les stades débutants.
Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique
2- Maladie d’Alzheimer
100%
1
Seuil « de plainte »

Stade de démence
Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Mild Cognitive Impairment
ou « Troubles cognitifs légers »
• Une plainte mnésique, confirmée par
l’interrogatoire du patient et de ses proches ;
• Un fonctionnement cognitif « globalement »
normal (QIV & QIP=moyenne +/- 0.5 DS pour
l’âge et le NC);
• La préservation des activités de la vie
quotidienne ;
• Un déficit mnésique authentifié par des tests
neuropsychologiques appropriés et rapportés à
l ’ âge et au niveau culturel (moyenne<-1.5DS
adaptée âge);
• L’absence des critères de démence.
Nombre de patients Suivi (ans) Evolution

Flicker et al. 32 sujets avec plaintes (GDS 2) 2.4 ans 12.5% vs


(1991) 62 « MCI » (GDS 3) 37% « decliners »
Hänninen et al. 229 « AAMI » 3.6 ans 9.1% démence
(1995) (2.5% par an)
Smith et al. 66 MCI 4.5 ans 55% démence
(1996) 284 normaux vs 5% démence
Tierney et al. 123 (GDS 2 et 3) 2 ans 23.6% démence
(1996)
Wolf et al. (1998) 41 MCI 2.7 ans 19.5% démence

Petersen et al. 76 MCI 4 ans 12% démence/an


(1999) 234 normaux vs 2%
Morris et al. 177 contrôles 5 ans 6.8% démence
(2001) 277 CDR 0.5:
Dont 53 « incertains » 19.5% démence
69 « prédémences » 35.7% démence
105 démences possibles (très légère) 60.5% (100% à
9.5 ans)
Troubles de la mémoire

• Mémoire:
– Entrée de l’information, mémorisation ou
encodage.
– Stockage de l’information ou consolidation.
– Remémoration ou récupération de
l’information.

• Différents troubles de la mémoire.


• Différentes significations.
Trois processus mnésiques
1. L’encodage: perturbé lors des troubles attentionnels,
comme dans:
La dépression; Les états confusionnels; La iatrogénie …

2. La consolidation: perturbée à la suite des lésions


hippocampiques, comme dans:
Les encéphalites: limbiques, herpétiques, …
La maladie d’Alzheimer.

3. La récupération: perturbée en cas de


dysfonctionnement exécutif, comme dans:
La démence fronto-temporale; La démence sous-cortico
frontale;
La dépression;
Le vieillissement normal.
Une situation plus complexe …
Amélioration Stable Aggravation

Maladie
MCI amnésique d’Alzheimer

MCI domaines Maladie d’Alzheimer


Démence vasculaire
multiples Vieillissement normal

Démence fronto-temporale
MCI un domaine Démence à corps de Lewy
Aphasie progressive primaire
autre que Démence sémantique
Maladie de parkinson
la mémoire Démence vasculaire
Maladie d’Alzheimer, …
Les démences
Fonctions cognitives 1- Vieillissement physiologique
2- Maladie d’Alzheimer
100%
1
Seuil « de plainte »

Stade de démence
Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Démences corticales vs sous-corticales
• Démences corticales • Démences sous-corticales

– Maladie d’Alzheimer – Maladie de Parkinson


– Démence fronto- – Maladie de Steele-
temporale Richardson
– Atrophie localisée – Démences vasculaires
– Démences vasculaires –…
–…
Corticales et sous-corticales

–Dégénérescence corticobasale
–Maladie à corps de Lewy
–Démences vasculaires
Démences corticales vs sous-corticales
• Démences corticales • Démences sous-corticales
– Démences vasculaires ou lésion – Démences vasculaires ou lésion
(tumorale, traumatique, …) (tumorale, traumatique, …)
– Hématome sous-dural chronique – Hydrocéphalie chronique
– LEMP – SEP
– Maladie de Creutzfeldt-Jakob
– VIH
– Encéphalite limbique
– Maladies dysmétaboliques
– Syphilis
– … – Syphilis
– …

Corticales et sous-corticales
–Démences vasculaires ou lésion
(tumorale, traumatique, …)
–Syphilis
–…
Introduction aux grandes
fonctions cognitives
Mise en place
• Le système nerveux:
– Système nerveux central
(le cerveau et son prolongement la moelle épinière)
– Système nerveux périphérique (nerfs subdivisés en deux
le système nerveux somatique et le système nerveux
végétatif).

• Le cerveau: 4 grands lobes à la surface de chaque


hémisphère de notre cerveau.
Mise en place
• Le cerveau: 4 grands lobes à la surface de chaque
hémisphère de notre cerveau.

• Contrairement aux 4 lobes externes du cerveau, les lobes


limbiques appelés aussi circonvolutions cingulaires ne
sont visibles qu’en faisant une coupe sagittale du
cerveau.
Mise en place

• Le système limbique:
– A. Corps calleux
– B. Voie olfactive
– C. Corps mammilaires
– D. Fornix
– E. Noyaux antérieur du thalamus
– F. Amygdale
– G. Hippocampe
– H. Gyrus parahippocampique
– I. Circonvolution cingulaire
– J. Noyaux hypothalamiques
« Syndrome cortical et
syndrome sous-cortical »
Fonctions corticales
Les praxies
L’apraxie

• L’apraxie est un trouble acquis du


comportement gestuel intentionnel,
consécutif à une déficience de la
programmation de l’activité motrice
volontaire.
• En l’absence d’atteinte motrice, sensitive,
cérébelleuse ou intellectuelle
(compréhension, gnosie, ....).
Les centres
praxiques
• Sont essentiellement situés
dans le lobe pariétal de
l’hémisphère dominant.
• Localisés dans le pli courbe et le gyrus supra-
marginalis (+ région centrale gauche avec la
pariétale ascendante et la frontale ascendante, et
le pied des première et deuxième circonvolutions
frontales).
• Sont en étroites liaisons avec l’hémisphère droit
par l’intermédiaire du corps calleux.
L’apraxie idéomotrice (Hécaen)

• L’apraxie idéomotrice correspondant à


des difficultés dans la réalisation sur
ordre verbal ou sur imitation visuelle de
gestes porteurs ou non d’une signification
et ceci sans objet.
• Différents types d’apraxie idéomotrice
pour geste : sans signification, avec
signification de type expressif ou de
pantomime ...
Praxies idéatoires (Hécaen)
• Perturbations de gestes impliquant des manipulations
d’objets réels.
• Objets qui doivent bien entendu être parfaitement
identifié.
• Retentissement +++
• Ex: mettre une feuille de papier dans une enveloppe et
la cacheter, verser de l’eau d’un verre dans une
bouteille à l’aide d’un entonnoir, se servir d’une boîte
d’allumettes pour allumer une bougie, …
Les différentes formes d’Apraxie

• Différentes formes d’apraxies: apraxie idéatoire,


apraxie idéomotrice, apraxie motrice, mais
également apraxie constructive, de l’habillage,
...
Praxie constructive
• L’apraxie constructive désigne
l’altération de la capacité de construire,
c’est-à-dire d’assembler des éléments
dans les deux ou trois plans de l’espace.

• Ex: carré, cube, maison, figure complexe



Spécificité hémisphérique
• Ces représentations abstraites sont situées dans les
deux hémisphères, mais leur mise en jeu s’effectue
avec certaines différences:

– L’utilisation des objets en situation naturelle active des


régions pariétales gauches et droites;
– L’exécution d’un geste symbolique, la manipulation
d’objets en dehors de la situation naturelle (en réponse à
une consigne orale) dépend seulement des aires pariétales
gauches.
Praxies
Fonctions corticales
Les gnosies
Gnosies visuelles
• Les connaissances issues de la perception visuelle
constituent les gnosies visuelles.
• Elles ont trait:
– À la nature des différents éléments qui constitue le monde visuel;
– À leur organisation dans l’espace.

• Deux types d’information seraient traités par des


structures anatomiques distinctes:
– Connaissance des objets (agnosie d’objet);
– Connaissance de l’espace (agnosie spatiale).
Fonctions visuelles élaborées
• Leur étude correspond à l’examen des
agnosies.
• Les formes sont perçues par les régions
occipitales des deux hémisphères:
– L’hémisphère gauche scrute détail par détail;
– L’hémisphère droit perçoit mieux la globalité
de la forme.
L’hémisphère droit
• Il attribue une signification pragmatique, manière dont on
utilise les objets.
• Il associe l’objet à des objets de fonction proche (processus
connotatif) et effectue une catégorisation superordonnée (un
animal, un aliment, une personne familière, …).

• La spécialisation hémisphérique s’exprime encore dans la


capacité largement supérieure de l’hémisphère droit à
traiter les visages.
• Cortex occipito-temporal droit impliqué dans la
reconnaissance des « entités uniques », dont les visages sont
l’exemple le plus représentatif.
L’hémisphère gauche

• Il sélectionne une sémantique richement


verbale, plus « encyclopédique », plus précise
(processus dénotatif).
• Il accède à la sémantique pragmatique
d’emploi.
• Il dénomme la chose vue.
• Cortex occipito-temporal gauche joue un rôle
prépondérant pour la reconnaissance des objets,
l’identifications des couleurs et la lecture.
L’Agnosie
• L’agnosie est la perte, liée à une atteinte
cérébrale, de la capacité à identifier les
stimuli de l’environnement à travers une
modalité perceptive donnée, en l’absence de
trouble sensoriel ou de détérioration
intellectuelle notable.
Différents types d’agnosie
• Agnosie visuelle des objets (cortex occipito-
temporal inférieur et moyen).
• Agnosie des visages: prosopagnosie (cortex
occipito-temporal inférieure souvent
bilatérales, mais parfois unilatérales droits).
• Agnosie des couleurs, …
Praxies
Fonctions corticales
Gnosies
Langage
Aire de Broca et
aire de Wernicke

• L’aire de Broca située au niveau du cortex frontal


inférieur gauche habituellement associée à la
production du langage.
• L’aire de Wernicke située dans la partie supérieure et
postérieure du lobe temporal est associée au traitement
des paroles entendues.
• L’aire de Broca et l’aire de Wernicke sont connectées
par un important faisceau de fibres nerveuses appelé
faisceau arqué.
Troisième région indispensable: lobe
pariétal inférieur
• Grâce à l’imagerie cérébrale,
on a pu montré que le cortex
pariétal inférieur était connecté
à l’aire de Broca et à l’aire de
Wernicke.
• L’information pourrait donc
transiter entre ces deux régions
soit par le faisceau arqué soit
par le lobe pariétal inférieur.
Lobe pariétal inférieur
• Occupe un endroit clé dans le cerveau à
l’intersection des cortex auditif, visuel et
somatosensoriel avec qui il est massivement
connecté.
• Les neurones de cette région sont « multimodaux »
(capables de traiter simultanément des stimuli de
différentes natures (auditif, visuel, …)).
• Il aiderait le cerveau à classifier et à étiqueter les
choses.
Modèle d’organisation selon
Geschwind
• Selon ce modèle, chaque module
prendrait en charge les différentes
caractéristiques du langage (perception,
compréhension, production, …) et
seraient reliés entre eux par une chaîne
de connections bien précises.
• Le son entendu est d’abord traité dans
le cortex auditif primaire.
• Celui-ci transmet ensuite l’information
à l’aire de Wernicke, qui associe la
structure sonore avec la représentation
d’un mot conservé en mémoire.
• …
Broca, Wernicke, …
• Cette boucle est présente dans l’hémisphère gauche
chez environ 90% des droitiers et 70% des gauchers.
• Le langage étant l’une des fonctions traitée de
manière asymétrique par le cerveau.
• On la retrouve également au même endroit chez les
sourds-muets qui utilisent le langage des signes.
• Cette boucle ne serait donc pas spécifique au
langage oral ou parlé, mais serait plus largement
associée à la modalité principale du langage d’un
individu.
Hémisphère droit et langage
• La communication entre deux personnes ne passe
pas seulement par le langage verbal.
• Éléments non-verbaux: apparence physique,
habillement, maintien, attitude générale, gestes,
mimiques, … transmettent une coloration et une
certaine charge émotionnelle au discours.
• La prosodie: la musique ou mélodie du langage:
variations de tonalité, d’intonation et de rythme
qui modifient le sens de nos paroles.
Hémisphère droit et langage
• Il est utile de distinguer entre le langage verbal
(sens littéral des mots), et tout ce qui enrobe les
mots et leur donne une connotation particulière.
• C’est l’hémisphère gauche qui permet de
formuler et de comprendre le sens des mots et des
phrases.
• C’est l’hémisphère droit qui s’occupe de la
connotation émotionnelle des mots qui est
transmise par la musique de la langue.
Hémisphère droit et langage: la
prosodie
• La prosodie: fait référence à l’intonation
et à l’accentuation des phonèmes.
• Ainsi, un patient à l’hémisphère droit
cérébrolésé dont la prosodie est déficiente
est incapable d’exprimer une émotion
réellement ressentie de façon adéquate.
Par conséquent elle se comporte et tient
des propos semblant manquer
d’affectivité.
Hémisphère droit et langage:
compréhension du langage non-littéral
• On estime que la moitié des phrases que
l’on prononce ne désigne pas
littéralement ce qu’on veut dire, du
moins pas totalement.
• C’est la cas de l’ironie, des métaphores
(« ce professeur est un somnifère ») et des
actes de langage indirects (« je ne sais pas
qu’elle heure il est »), tous reliés aux
intentions des locuteurs.
Praxies

Langage
Gnosies
Langage
Fonctions instrumentales:
Langage
Praxie
Gnosie
Donc une atteinte des fonctions
instrumentales « signe » une
atteinte du cortex cérébral.
Fonctions Praxies
exécutives
Langage
Gnosies
Langage
Lobes frontaux, syndrome
frontaux et fonctions exécutives
Syndrome frontal
• Le terme de syndrome « frontal » désigne
en fait les troubles liés à des lésions ou à
des dysfonctionnements du cortex
préfrontal.
• Trois régions sont différenciées au sein du
cortex préfrontal:
– La région dorsolatérale située sur la face
convexe des hémisphères;
– La région fronto-médiane située sur la face
interne;
– La région orbito-frontale ou ventrale.
Syndrome frontal
• Le terme de syndrome
« frontal » désigne en fait les
troubles liés à des lésions ou à
des dysfonctionnements du
cortex préfrontal.
• Trois régions sont différenciées
au sein du cortex préfrontal:
– La région dorsolatérale située sur
la face convexe des hémisphères;
– La région fronto-médiane située
sur la face interne;
– La région orbito-frontale ou
ventrale.
Troubles consécutifs à des lésions
préfrontales
• 1. Troubles de la personnalité et de l’humeur (pseudo-dépressif: lésions
dorsolatérales; moriatique: lésions orbito-frontales).
• 2. Troubles de la perception: inattention aux stimulations extérieures
distractibilité (cortex dorso-latéral).
• 3. Troubles du comportement moteur: persévération, programmation,
utilisation, imitation.
• 4. Troubles des conduites verbales: logorrhée (cortex orbito-frontal), réduction
du discours (cortex dorso-latéral).
• 5. Troubles de la mémoire: récupération d’informations sémantiques et
encodage en mémoire épisodique (cortex préfrontal gauche), récupération
d’informations épisodiques (cortex préfrontal droit).
• 6. Troubles des fonctions exécutives (capacité à penser de façon abstraite, à
planifier, initier, organiser dans le temps, contrôler et arrêter un
comportement complexe).
Les fonctions exécutives

• Les fonctions exécutives sont des fonctions intégratrices


recouvrant l’ensemble des processus cognitifs nécessaires à
la réalisation de tâches complexes. Ils requièrent :
– (1) l’analyse, le maintien en mémoire à court terme et le traitement
séquentiel des informations ;
– (2) l’élaboration d’un plan fondé sur une stratégie autogénérée ;
– (3) la capacité de changer de plan en fonction des modifications des
messages environnementaux ;
– (4) l’inhibition des réponses non pertinentes liées à des stimuli
interférents ou distracteurs ;
– et (5) le maintien du programme de réponse jusqu’à sa réalisation
complète.
Régions sous-corticales:
Fonctions exécutives
Régions sous-corticales:
Fonctions exécutives
Régions sous-corticales:
Fonctions exécutives
Régions sous-corticales:
Fonctions exécutives
Régions sous-corticales:
Fonctions exécutives
Régions sous-corticales:
Fonctions exécutives
Fonctions exécutives:
fonction corticale
(frontale)

Fonction sous-corticale
Et la mémoire …
Informations Modèle d’Atkinson et Shiffrin

Analyse corticale
sensorielle nécessite l’intégrité des aires
(visuelle, auditive, cérébrales spécifiques
tactile, kinesthésique)

Mémoire immédiate sert de mémoire de travail


ou à court terme
ou primaire (importance du lobe frontal)

Le système nécessite et permet:


- le codage
- le stockage, la consolidation
Mémoire à long terme - le rappel
-secondaire
-tertiaire - la reconnaissance
(rôle essentiel des circuits de Papez
sauf pour rappel et reconnaissance
des souvenirs les plus consolidés)
Mémoire à court-terme

• Le modèle de la mémoire de travail de


Baddeley est actuellement le plus utilisé.
• La mémoire de travail est conçue comme
un ensemble de sous-composantes en
interaction.
La mémoire de travail
• Un administrateur central (ou
système central exécutif)
contrôlerait des systèmes
satellites.
• Ces systèmes satellites sont
chargés du maintien en mémoire
des informations.
• Ils sont spécialisés en fonction de
la nature de l’information à
traiter:
• boucle phonologique
• calepin visuospatial
La mémoire de travail

• Selon Baddeley, l’administrateur central


permettrait de coordonner les opérations
des systèmes satellites, de gérer le passage
des informations vers la mémoire à long
terme mais également de sélectionner les
stratégies d’action les plus efficaces.

Administrateur
central

Calepin visuo-spatial Boucle phonologique


Mémoire à long terme
Mémoire déclarative

• La mémoire épisodique permet l’enregistrement


d’informations localisées dans le temps et
l’espace.
• (je me souviens d’avoir assisté à un cours sur la mémoire à
Toulouse le … janvier 2013).

• La mémoire sémantique concerne les


informations relatives à la connaissance du
monde, indépendamment du lieu et du moment
où elles ont été mémorisées.
• (je sais que Londres est la capitale de la Grande-Bretagne
mais je ne sais ni où ni quand j’ai acquis cette information).
Mémoire déclarative

• La mémoire épisodique permet l’enregistrement


d’informations localisées dans le temps et
l’espace.
• (je me souviens d’avoir assisté à un cours sur la mémoire à
Toulouse … janvier 2013).

• La mémoire sémantique concerne les


informations relatives à la connaissance
Hippocampedu
monde, indépendamment du lieu et du moment
où elles ont été mémorisées.
• (je sais que Londres est la capitale de la Grande-Bretagne
mais je ne sais ni où ni quand j’ai acquis cette information).
Mémoire déclarative

• Temporal
La mémoireantérieur
épisodique permet l’enregistrement
d’informations localisées dans le temps et
l’espace.
• (je me souviens d’avoir assisté à une conférence, …, à
Toulouse le …).

• La mémoire sémantique concerne les


informations relatives à la connaissance du
monde, indépendamment du lieu et du moment
où elles ont été mémorisées.
• (je sais que Londres est la capitale de la Grande-Bretagne
mais je ne sais ni où ni quand j’ai acquis cette information).
La mémoire non déclarative

• La mémoire procédurale correspond à l’acquisition de


procédures (taper à la machine, jouer au tennis, conduire
une voiture, …).
La mémoire non déclarative

• La mémoire procédurale correspond à l’acquisition de


procédures (taper à la machine, jouer au tennis, conduire
une voiture, …).
Noyaux gris centraux
Le cas de H.M.
L’hippocampe
L’hippocampe
• Toutes les informations décodées dans
les différentes aires sensorielles du
cortex convergent vers l’hippocampe qui
les retourne ensuite d’où elles viennent.

• C’est un peu comme un centre de tri.

• L’hippocampe crée ainsi des liens entre


les différentes caractéristiques d’une
chose.
Mémoire à long terme
• C’est l’hippocampe qui semble nous permettre
de « rejouer la scène » en réactivant différentes
régions corticales.
Mémoire à long terme: au delà de
l’hippocampe

• Mais au bout d’un certain temps, ces différentes régions


corticales activées lors d’un événement deviendraient
fortement liées entre elles et pourraient se passer du
travail de l’hippocampe comme agent de liaison.

• Les souvenirs encodés depuis longtemps dans la


mémoire à long terme peuvent se passer de
l’hippocampe; c’est le cas des connaissances générales
de la mémoire sémantique.
Mémoire à long terme: au delà de
l’hippocampe

• Mais au bout d’un certain temps, ces différentes régions


corticales activées lors d’un événement deviendraient
fortement liées entre elles et pourraient se passer du
travail de l’hippocampe comme agent de liaison.

• Les souvenirs encodés depuis longtemps dans la


mémoire à long terme peuvent se passer de
l’hippocampe; c’est le cas des connaissances générales
de la mémoire sémantique.
Mémoire à long terme: au delà de
l’hippocampe

• Mais au bout d’un certain temps, ces différentes régions


corticales activées lors d’un événement deviendraient
fortement liées entre elles et pourraient se passer du
travail de l’hippocampe comme agent de liaison.

• Les souvenirs encodés depuis longtemps dans la


mémoire à long terme peuvent se passer de
l’hippocampe; c’est le cas des connaissances générales
de la mémoire sémantique.
Mémoire à long terme: au delà de
l’hippocampe

• Mais au bout d’un certain temps, ces différentes régions


corticales activées lors d’un événement deviendraient
fortement liées entre elles et pourraient se passer du
travail de l’hippocampe comme agent de liaison.

• Les souvenirs encodés depuis longtemps dans la


mémoire à long terme peuvent se passer de
l’hippocampe; c’est le cas des connaissances générales
de la mémoire sémantique.
Mémoire « émotive » et mémoire
procédurale
• Certains souvenirs très intenses, mettant en jeu ce qu’on
appelle parfois la mémoire émotive, impliqueraient en plus
de l’hippocampe, l’amygdale. D’autres structures du
système limbique contribuent à encoder nos souvenir de
façon durable.

• La mémoire procédurale ne solliciterait pas du tout


l’hippocampe.
• Elle serait associée à des modifications dans le cervelet, les
ganglions de la base et le cortex moteur.
Le circuit de Papez
• L’influence des différentes
structures limbiques qui
s’exerce sur l’hippocampe et le
lobe temporal se fait par
l’entremise du circuit de Papez.
• L’information transite
successivement de
l’hippocampe aux corps
mammilaires de
l’hypothalamus, au noyau
antérieur du thalamus, au
cortex entorhinal pour revenir à
l’hippocampe.
Schématiquement la mémoire
épisodique …
Trois processus mnésiques
1. L’encodage: perturbé lors des troubles attentionnels,
comme dans:
La dépression; Les états confusionnels; La iatrogénie …

2. La consolidation: perturbée à la suite des lésions


hippocampiques, comme dans:
Les encéphalites: limbiques, herpétiques, …
La maladie d’Alzheimer.

3. La récupération: perturbée en cas de dysfonctionnement


exécutif, comme dans:
La démence fronto-temporale;
La démence sous-cortico frontale;
La dépression;
Le vieillissement normal.
Démences corticales vs sous-corticales
Pillon B, et al. Arch Neurol 1993
Démences corticales vs sous-corticales
• Démences corticales • Démences sous-corticales

– Maladie d’Alzheimer – Maladie de Parkinson


– Démence fronto- – Maladie de Steele-
temporale Richardson
– Atrophie localisée – Démences vasculaires
– Démences vasculaires –…

Corticales et sous-corticales

–Dégénérescence corticobasale
–Maladie à corps de Lewy
–Démences vasculaires
Maladie d’Alzheimer
• Troubles de la mémoire de type stockage
(non amélioré par l’indiçage sémantique).
Maladie d’Alzheimer
• Troubles de la mémoire de type stockage
(non amélioré par l’indiçage sémantique).
• Atteinte d’une ou plusieurs fonctions
instrumentales: langage, praxie, gnosie.
Maladie d’Alzheimer
• Troubles de la mémoire de type stockage
(non amélioré par l’indiçage sémantique).
• Atteinte d’une ou plusieurs fonctions
instrumentales: langage, praxie, gnosie.
• Atteinte des fonctions exécutives au même
titre que les autres fonctions corticales.
La démence parkinsonienne
• Syndrome sous-cortico-frontal:
– Trouble mnésique de type récupération de
l’information.
La démence parkinsonienne:
neuropsychologie
• Syndrome sous-cortico-frontal:
– Trouble mnésique de type récupération de
l’information.
– Syndrome dysexécutif sévère.
• Capacité à penser de façon abstraite, à planifier,
initier, organiser dans le temps, contrôler et arrêter un
comportement complexe.
La démence parkinsonienne:
neuropsychologie
• Syndrome sous-cortico-frontal:
– Trouble mnésique de type récupération de
l’information.
– Syndrome dysexécutif sévère.
• En l’absence de signes corticaux: langage,
praxie, gnosie.
Maladie d’Alzheimer
77%

Démence à corps de Lewy


26%
Démence
SH
Vasculaire
13% DFT
17%
5%
Démences corticales vs sous-corticales
• Démences corticales • Démences sous-corticales
– Démences vasculaires ou lésion – Démences vasculaires ou lésion
(tumorale, traumatique, …) (tumorale, traumatique, …)
– Hématome sous-dural chronique – Hydrocéphalie chronique
– LEMP – SEP
– Maladie de Creutzfeldt-Jakob
– VIH
– Encéphalite limbique
– Maladies dysmétaboliques
– Syphilis
– … – Syphilis
– …

Corticales et sous-corticales
–Démences vasculaires ou lésion
(tumorale, traumatique, …)
–Syphilis
–…
Pour Résumer …
Fonctions Praxies
exécutives
Langage
Gnosies
Langage
Fonctions exécutives:
fonction corticale
(frontale)

Fonction
sous-corticale
Trois processus mnésiques
1. L’encodage: perturbé lors des troubles attentionnels,
comme dans:
La dépression; Les états confusionnels; La iatrogénie …

2. La consolidation: perturbée à la suite des lésions


hippocampiques, comme dans:
Les encéphalites: limbiques, herpétiques, …
La maladie d’Alzheimer.

3. La récupération: perturbée en cas de dysfonctionnement


exécutif, comme dans:
La démence fronto-temporale;
La démence sous-cortico frontale;
La dépression;
Le vieillissement normal.
Démences corticales vs sous-corticales
Démences corticales vs sous-corticales
• Démences corticales • Démences sous-corticales

– Maladie d’Alzheimer – Maladie de Parkinson


– Démence fronto- – Maladie de Steele-
temporale Richardson
– Atrophie localisée – Démences vasculaires
– Démences vasculaires –…

Corticales et sous-corticales

–Dégénérescence corticobasale
–Maladie à corps de Lewy
–Démences vasculaires
Démences corticales vs sous-corticales
• Démences corticales • Démences sous-corticales
– Démences vasculaires ou lésion – Démences vasculaires ou lésion
(tumorale, traumatique, …) (tumorale, traumatique, …)
– Hématome sous-dural chronique – Hydrocéphalie chronique
– LEMP – SEP
– Maladie de Creutzfeldt-Jakob
– VIH
– Encéphalite limbique
– Maladies dysmétaboliques
– Syphilis
– … – Syphilis
– …

Corticales et sous-corticales
–Démences vasculaires ou lésion
(tumorale, traumatique, …)
–Syphilis
–…
Le vieillissement cognitif
n’entraîne jamais d’incapacité
Fonctions cognitives
100%
1 1- Vieillissement physiologique

Seuil « de plainte »

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


La maladie d’Alzheimer et les autres
maladies dégénératives évoluent des
100%
années avant
1
le diagnostic
1- Vieillissement physiologique
Seuil « de plainte » 2- Maladie d’Alzheimer
ou autres maladies dégénératives
2

Stade de démence
Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Entre le vieillissement « normal » et
la démence
il existe un sous groupe à risque
100%
1
1- Vieillissement physiologique
Seuil « de plainte » 2- Maladie d’Alzheimer
ou autres maladies dégénératives
2
Stade de MCI

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Le problème est donc de différencier
le vieillissement de la maladie =
100%
Neuropsychologie
1
1- Vieillissement physiologique
Seuil « de plainte » 2- Maladie

Seuil « d’insuffisance »

0 Age 100 ans


Références
• http://lecerveau.mcgill.ca/

• Neuroscience, à la découverte du cerveau


MF Bear, BW Connors, MA Paradiso
Editions Pradel
• Neuropsychologie clinique et neurologie du comportement
MI Botez
Editions Masson
• Neuropsychologie
R Gil
Editions Masson, collection abrégés
• Manuel de Neuropsychologie
F Eustache, S Faure
Editions Dunod
• Traité de Neuropsychologie clinique (tome 1)
X Seron, M Van der Linden
Editions Solal

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