Cours de Pilotage Strategique 2019 2020
Cours de Pilotage Strategique 2019 2020
Cours de Pilotage Strategique 2019 2020
COURS DE PILOTAGE
STRATEGIQUE
Destiné aux étudiants de Master 1 Toutes sections
1.1 Introduction
Vivre dans le futur est une nécessité évidente pour toute entreprise quels que soient sa taille et
son domaine d’activité. Pour être efficace dans l’avenir, elle doit décrypter les informations
disponibles.
Toutes les organisations doivent gérer leur développement stratégique. Certains le font
lorsqu’elles sont en position de conquête, d’autres y sont contraintes lorsqu’elles traversent une
crise.
Comment établir une grille d’objectifs et progresser vers ceux-ci en se focalisant sur des
stratégies ? La stratégie apporte la réponse de l’entreprise pour analyser ses forces et ses
faiblesses et s’adapter à l’évolution de son environnement. Dans cette optique, il s’agit donc à
la fois d’identifier et de choisir des objectifs à moyen et long terme, d’adopter des voies pour les
atteindre et d’allouer l’ensemble des ressources nécessaires.
Il faut pour cela appliquer des principes, des concepts, des méthodes. Ce cours traite des raisons
pour lesquelles les organisations sont confrontées à des décisions stratégiques, comment ces
décisions sont prises et quels outils et techniques permettent de les élaborer. Il n’offre pas de
solutions toutes faites, mais il constitue un répertoire à utiliser comme un guide. Ce chapitre
introductif précise notamment ce que l’on entend par stratégie et pilotage stratégique, en quoi les
décisions stratégiques sont importantes et comment elles différent des autres taches et décisions
organisationnelles.
Ce cours utilise l’expression stratégie d’entreprise parce que il traite de la stratégie et du pilotage
stratégique dans tous les types d’organisations, que ce soit dans les petites et les grandes
entreprises ou encore dans les services publics. Par convention, le mot entreprise les désignera
toutes.
Dans l’entreprise, la stratégie consiste à choisir, pour le futur, des domaines dans lesquels les
dirigeants et le personnel s’engagent par des actions précises, dont certaines sont programmées,
et à déterminer l’intensité de cet engagement et sa nature. En présence de cette problématique,
les firmes apportent plusieurs réponses différentes.
Les grands groupes ont généralement une stratégie qu’ils exposent dans leur
communication à travers le rapport annuel, des articles, des affiches, voire des
campagnes télévisées ou des actions de sponsoring.
Certaines firmes, même parmi les grandes, émettent des doutes sur l’intérêt de trop se
préoccuper du futur, par définition inconnu, insaisissable, aléatoire. Elles préfèrent se
focaliser sur les problèmes de l’instant dont la solution conditionne la survie immédiate :
accroître la productivité, intensifier la lutte contre la concurrence, améliorer les produits,
mieux faire son métier, chercher la qualité partout dans la structure...
La plupart des petites entreprises, les artisans... prétendent qu’il faut exercer son métier
le mieux possible, et tenter de survivre jour après jour dans un environnement hostile et
à tout le moins défavorable, composé notamment de clients volatils et sans cesse plus
exigeants, d’un gouvernement qui augmente les charges financières et complique la
réglementation. Leurs animateurs n’ont pas le temps de se préoccuper d’un futur qu’ils ne
savent pas modeler, englués dans le présent et ses problèmes difficiles à résoudre.
Ces trois catégories d’entreprises sont représentatives de la plupart des industries, c’est-
à-dire au sens général du terme, des secteurs de production. Les premières n’ont pas
besoin de conseils à propos de la stratégie, les secondes veulent les ignorer et les
troisièmes ne se sentent pas concernées.
Avec pour objectif la réponse aux attentes des parties prenantes et l’obtention d’un
avantage concurrentiel, la stratégie consiste en une allocation de ressources
qui engage l’organisation dans le long terme en configurant son périmètre
d’activité.
Afin de résumer les caractéristiques des décisions stratégiques, on peut utiliser le modèle
VIP, qui désigne les trois dimensions fondamentales de la stratégie : la Valeur, l’imitation
et le périmètre. Selon ce modèle synthétique, la stratégie consiste à répondre à trois
questions :
- Sur quel modèle de création de valeur la performance de l’organisation repose- t-elle ?
- Comment éviter l’Imitation de ce modèle de création de valeur par les concurrents, afin
de dégager un avantage concurrentiel ?
- sur quel périmètre déployer ce modèle de création de valeur ?
Toute entreprise est unique, différente des autres. Mais elle doit utiliser des concepts communs
à toutes. Il importe donc de connaître et de maîtriser ces concepts et d’observer et comprendre
les expériences qui s’en déduisent. Une double démarche intellectuelle est nécessaire : remonter
des expériences vécues ou faites par d’autres aux concepts appliqués ; chercher des applications
aux concepts principaux. Cela requiert de l’information et des raisonnements.
Le Pilotage stratégique de l’entreprise peut être défini comme un ensemble cohérent d’études,
d’analyses, de décisions et de mise en œuvre des décisions dans le cadre d’un plan stratégique
destiné à assumer la survie et le développement de l’entreprise, ce qui revient à la rendre
performante grâce à l’emploi optimal de ses ressources.
Le pilotage stratégique est défini aussi comme un processus continu et itératif qui vise à maintenir
une organisation comme un ensemble apparié de façon appropriée à son environnement.
Nous avons défini le pilotage stratégique comme un processus ou une série d’étapes. Les étapes
de base du processus du Pilotage stratégique comprennent : (1) effectuer une analyse de
l'environnement, (2) la détermination de l’orientation de l’organisation, (3) la formulation de la
stratégie de l’organisation, (4) la mise en œuvre de la stratégie de l’organisation et (5) exercer un
contrôle stratégique.
Apres l’analyse de l’environnement par la direction de l’organisation pour préciser les forces,
faiblesses, menaces et opportunités de l’organisation, il est souvent mieux de déterminer, de
réaffirmer ou de modifier l’orientation de son organisation. Pour déterminer une orientation
appropriée à l’organisation, cependant, la direction doit connaitre ce que comprend l’énoncé de
la mission de l’organisation , comprendre la nature des objectifs de l’organisation , et adopter un
processus efficace et efficient pour déterminer l’orientation de l’organisation .
La stratégie est définie comme une orientation d’action qui vise à assurer que l’organisation
atteindra ses objectifs. Alors la formulation de la stratégie, est un processus de conception et de
choix des stratégies qui conduisent à l’atteinte des objectifs de l’organisation.
Pour mettre en œuvre une stratégie de l’organisation avec succès, les managers doivent avoir
une idée claire sur les questions suivantes : quel changement est-il nécessaire dans une
organisation lorsque on exécute une nouvelle stratégie, comment il est préférable de traiter avec
la culture de l'organisation afin de s’assurer que une stratégie sera effectivement exécutée
doucement , comment la mise en œuvre de la stratégie et les différents types de structures
organisationnelles sont liées , quelle différentes approches de mis en œuvre un manager peut
suivre et quelles compétences sont nécessaires dans les managers qui espèrent exécuter la
stratégie de l’organisation avec succès .
Le contrôle stratégique est un type spécial de contrôle de l’organisation qui se concentre sur
l’examen et l’évaluation du processus du pilotage stratégique afin de l’améliorer et de s’assurer
que ça fonctionnement correctement.
L’analyse de l’environnement est entreprise pour débusquer l’information qui sera utilisée
principalement dans la seconde étape du processus de pilotage stratégique, la détermination de
l’orientation de l’organisation, et durant aussi l’étape de formulation de la stratégie.
Cette première partie du cours est concentrée à la compréhension de la position stratégique d’une
organisation.
Il s’agit pour cela d’analyser les facteurs qui influent sur le développement de la stratégie. Deux
visions fondamentales s’opposent à ce sujet, selon que l’on donne plus d’importance aux
influences externes ou aux influences internes.
Que l’on adopte l’une ou l’autre de ces postures, il est important de rappeler que l’environnement
n’est pas statique et que les caractéristiques internes d’une organisation doivent se développer
de manière à en tirer parti.
L’environnement est ce qui donne aux organisations les moyens de leur survie. Dans le secteur
privé, les entreprises doivent avoir des clients satisfaits pour rester en activité, de même que les
organisations du secteur public doivent répondre aux attentes de leurs autorités de tutelle ou de
leurs usagers. Pour autant, l’environnement est également source de menaces : irruption de
nouveaux concurrents, nouvelles exigences règlementaires, apparition d’innovation
technologiques, etc.
Il est donc vital pour les managers d’analyser leur environnement, afin d’anticiper et si possible
d’influencer ses évolutions.
Dans ce chapitre, nous présentons des outils permettant de comprendre l’environnement d’une
organisation, que nous subdiviserons en << strates>> successives, comme le montre le schéma
suivant :
Industrie
Concurrents
L'Organisation
Marchés
2.2.1. Le macroenvironnement
Le modèle PESTEL Identifie les facteurs pouvant pénaliser ou valoriser les organisations
(influences environnementales). Les influences politiques soulignent le rôle des pouvoirs publics.
Les influences économiques correspondent à des facteurs macroéconomiques tels que les taux
de change, les différentiels de taux de croissance ou encore les cycles d’activités. Les influences
1. POLITIQUE
Stabilité gouvernementale
Fiscalité
Régulation du commerce extérieur (embargo, protection douanières)
Protection sociale
Zones économiques
L’État, à travers le gouvernement central, la province, la ville, la commune, exerce une action sur
les entreprises, même celles qui ne dépendent pas du secteur public, par les impôts qu’il lève,
telle ou telle incitation. Il est à l’origine des réglementations (récupération des déchets
d’emballage, réduction de rejets polluants...). Le droit du travail limite la liberté d’action de
l’entreprise et protège le salarié.
Les communes refusent l’implantation de tel type d’établissement parce qu’il pourrait être
dangereux, polluant ou seulement source de quelques nuisances comme le bruit ou
l’intensification de la circulation.
2. ECONOMIQUE
Cycles
Santé des marchés financiers
Orientations monétaires (si taxe élevé = pas d’inflation = pénalisant pour E car ne peuvent
pas augmenter les prix, les marges)
Niveaux emploi, demande, pouvoir achat
Les forces économiques interviennent à travers le comportement des clients. Si le PNB baisse,
les clients achètent moins. L’économie a une incidence sur les comportements d’achat. De plus,
elle exerce des contraintes complémentaires sur l’entreprise. Si les taux d’intérêt sont bas, les
entreprises seront incitées à investir pour l’avenir. Si les droits de douane sont élevés, elles seront
protégées sur leur marché intérieur. Si l’impôt sur les bénéfices baisse, elles auront tendance à
utiliser plus de cash-flow pour investir ou accroître leurs frais de recherche et développement. Un
taux de chômage élevé baissera le prix de la main-d’œuvre et leur permettra d’accroître leur
compétitivité par rapport à l’extérieur, au moins dans une certaine mesure.
3. SOCIOCULTUREL
Démographie
Modes de vie
Education
Rapport au travail
Les sociétés humaines exercent des forces vis-à-vis de l’entreprise. L’opinion publique est
défavorable à l’industrie chimique. Les écologistes créent un climat de défiance vis-à-vis de
certaines activités considérées comme polluantes. Ils ont finalement imposé le pot catalytique
dans les automobiles pour réduire les gaz d’échappement polluants.
4. TECHNOLOGIE
Dépenses en R&D
Taxe d’obsolescence
Transferts technologiques (quand une technologie en évince une autre)
5. ECOLOGIQUE
6. LEGISLATIF
Droit du travail
Normes
Respect de la concurrence
Pour les managers, il est important d’analyser comment ces différents facteurs évoluent et quel
sera l’impact sur l’organisation. Cependant la plupart de ces facteurs sont interdépendants. Les
évolutions technologiques influencent ainsi les données économiques (par exemple la création
ou la suppression des emplois), les données sociologiques (par exemple l’impact sur les loisirs),
et les données environnementales (par exemple la pollution). De plus le modèle PESTEL doit
être considéré comme une liste de contrôle, mais peu importe que telle influence soit
nécessairement classé dans telle ou telle catégorie. L’essentiel est de n’oublier aucune influence
majeur, pas de classer méticuleusement chacune.
Afin d’éviter une surabondance de détails, il est donc nécessaire d’adopter une vision synthétique
et d’identifier les variables pivot, c’est-à-dire des facteurs susceptibles d’affecter significativement
la structure d’une entreprise ou d’un marché. Grace à l’identification des variables pivot, les
managers peuvent se focaliser sur les éléments décisifs de l’analyse PESTEL, ceux qu’ils doivent
traiter en priorité. C’est la raison pour laquelle une Analyse PESTEL doit impérativement se
conclure par l’identification des variables pivot.
La planification par scénarios n’a pas pour objet de prévoir l’imprévisible, mais d’envisager de
multiples futurs plausibles. Les managers peuvent alors élaborer et évaluer des stratégies
pertinentes pour chacun des scénarios, puis suivre avec attention l’évolution effective de
l’environnement afin de déterminer laquelle de ces stratégies peut être adoptée et dans quelle
mesure elle doit être ajustée.
2.2.2. L’industrie
Une industrie également appelée secteur d’activité, peut être définie comme un groupe
d’organisation proposant la même offre de biens ou de service ou plus largement comme un
groupe d’entreprise proposant des offres étroitement substituables. D’un point de vue stratégique,
quel que soit l’industrie, les managers doivent comprendre quelles sont les forces concurrentielles
à l’œuvre. Celles-ci déterminent en effet l’attractivité du secteur considéré et conditionnent le
succès ou l’échec des organisations en présence.
La notion de la concurrence est inhérente à celle de la stratégie. Une organisation qui n’a aucun
concurrent n’a pas besoin de stratégie. De même, la pertinence d’une stratégie ne se juge dans
l’absolu, mais en termes relatifs.
Le modèle des 5 forces de la concurrence, défini par Michael Porter, permet d’évaluer l’attractivité
d’une industrie en termes d’intensité concurrentielle : il s’agit d’identifier la structure d’une
industrie.
Le postulat de départ de Porter est que l’objectif fondamental d’une organisation est l’obtention
d’un avantage concurrentiel, qui se mesure en dernier ressort par sa capacité à générer du profit
( pour une entreprise ) ou à capter les ressources nécessaires à son existence ( pour une
organisation publique) .Dans cette optique, le propos ultime d’une brasserie par exemple , n’est
pas de faires des bières, mais des bénéfices, que ceux-ci soient ensuite réinvestis, distribués aux
actionnaires, prélevés sous formes d’impôts ou utilisés pour accroitre la masse salariale.
Il découle de ce postulat que la notion de concurrence doit être élargie : sera considéré comme
concurrent tout ce qui peut réduire la capacité d’une entreprise à générer du profit et plus
largement tout ce qui peut empêcher une organisation de constituer un avantage concurrentiel
en limitant son degré de liberté stratégique.
Porter a identifié cinq types de forces qui ont cette capacité : la menace d’entrants potentiels, la
menace de substituts, le pouvoir de négociations des acheteurs, le pouvoir de négociation des
fournisseurs, et l’intensité de la concurrence entre les acteurs déjà en place. La détermination de
la structure concurrentielle d’une industrie passe donc par la mesure et la hiérarchisation de de
ces cinq forces de la concurrence, chacune pouvant capter une partie du profit généré
globalement et déstabiliser ainsi l’équilibre du secteur à son avantage. Plus l’intensité de ces
forces est élevée, moins l’industrie est attractive : la concurrence y sera très forte pour pouvoir
espérer dégager des profits acceptables.
Il est important de souligner que le modèle de 5 (+1) forces doit être utilisé au niveau d’un domaine
d’activité stratégique ou DAS et non à celui de l’organisation dans son ensemble.
Les substituts sont des produits ou services qui offrent un bénéfice équivalent aux clients, mais
selon une approche différente. L’aluminium est ainsi un substitut pour l’acier dans l’industrie
automobile, le train est un substitut pour la voiture, le cinéma et le théâtre peuvent se substituer
l’un à l’autre. Les managers se focalisent trop souvent sur leurs concurrents directs et négligent
la menace des substituts, alors que ceux-ci peuvent réduire la demande pour toute une catégorie
de biens ou de services, jusqu’à le rendre obsolète.
Les substituts peuvent venir des industries très éloignées, comme le train a grande vitesse pour
le transport aérien, les opérations chirurgicales de l’œil pour les lunettes et lentilles de contact,
ou encore internet pour les encyclopédies. A l’inverse, il existe également des substitutions
internes à une même industrie, comme les 4x4 et les monospaces pour les berlines dans
l’automobile.
Dans tous les cas, plus la menace de substitution est élevée, moins l’industrie est attractive.
Les questions essentielles à se poser sur les substituts sont les suivantes :
Le substitut est-il introduit par une entreprise qui a les moyens financiers d’assurer
largement sa diffusion ?
Quelle est la capacité de riposte des entreprises en place ? peuvent-elles empêcher la
substitution, soit en améliorant le rapport qualité/prix de leur offre soit en augmentant les
couts de transfert pour les clients, soit en dénigrant le substitut par une campagne
médiatique ou une rumeur ?
Lorsque la substitution est inévitable, il convient de déterminer si les entreprises établies
peuvent faire le saut technologique leur permettant de proposer elles aussi le nouveau
produit ou service. Cependant, l’expérience prouve que cette rupture est en général
extrêmement difficile à accepter pour les concurrents en place qui ont fondé leur succès
et leur réputation sur l’offre précédente. Le cas du remplacement de la règle à calcul par
la calculette est un bon exemple de cette situation extrême : aucun fabricant de règle à
calcul n’était capable de maitriser ou d’acquérir les compétences en électronique
devenues indispensables.
Les clients sont bien entendu indispensables à la survie de toute entreprise. Cependant les
acheteurs peuvent détenir un tel pouvoir de négociations qu’ils seront capables de capter une
part significative du profit, au détriment de leurs fournisseurs.
Ils sont concentrés. Moins une organisation à des clients, plus le pouvoir de négociation
de chacun d’entre eux est fort. Cela sera d’autant plus vrai que leurs volumes d’achat sont
importants.
Les fournisseurs sont nombreux et dispersés, ce qui réduit leur pouvoir de négociation
individuel. C’est donc la concentration relative entre acheteurs et fournisseurs qu’il
convient de prendre en compte.
Le cout supporté par le client lorsqu’il change de fournisseur (le cout de transfert) est faible
et prévisible.
Il existe des sources d’approvisionnement de substitution, ce qui permet de mettre les
fournisseurs en concurrence.
L’approvisionnement représente une part importante du cout complet des clients. Dans
ce cas, toute volonté de réduction de leurs dépenses va les pousser à exercer le plus de
pression possible sur leurs fournisseurs
Il existe une menace d’intégration vers l’amont de la part des clients.
Les fournisseurs approvisionnent l’organisation avec ce dont elle a besoin pour produire ses
propres biens ou services. Cela peut aller de l’énergie aux matières premières, en passant par
les ressources financières ou la main d’œuvre. Le pouvoir des fournisseurs est important lorsque :
Même si Porter n’a pas inclus cette force dans son modèle (essentiellement pour des raisons
idéologiques liées à sa vision libérale de l’économie), elle y a indiscutablement sa place. En
effet, l’état (et plus généralement toute les autorités de régulation, qu’elles soient locales ou
supranationales) a le pouvoir de modifier profondément la capacité des organisations à
générer du profit et plus globalement d’intervenir dans le jeu concurrentiel. Le rôle
concurrentiel des pouvoirs publics comprend de multiples aspects :
Le pouvoir de régulation avec la fixation des impôts et des taxes, du droit du travail, des
lois sur la protection de l’environnement, le contrôle des changes, le contrôle des prix ou
l’établissement des normes, quotas et tarifs douaniers.
Le protectionnisme : les gouvernements peuvent dresser des barrières à l’entrée légales
afin de protéger certaines industries de la concurrence étrangère. Cela passe par
l’instauration des quotas, par des droits de douanes ou par l’obligation d’obtenir un
agrément administratif.
Dans certaines industries l’état est un client dominant (voire unique) soit directement, soit
au travers de services publics nationalisés. Par exemple le cas pour l’armement, la
construction des routes ou de centrales électriques. Réciproquement, l’Etat peut être un
fournisseur en situation de quasi-monopole. Par exemple le transport ferroviaire.
L’état peut également être un concurrent particulièrement menaçant pour l’entreprise
privée. Le transport aérien, les télécommunications ou l’enseignement peuvent être des
cas classiques.
Par le biais de subventions, crédits d’impôts et exemptions de taxes, les pouvoirs publics
jouent un rôle de financeur qui peut favoriser certaines entreprises, en fonction de leurs
activités, de leur implantation ou de leur âge.
Enfin le rôle purement politique de l’état peut considérablement influencer sur la capacité
concurrentielle des organisations, notamment par l’établissement ou la rupture des
relations diplomatiques, voire par l’instauration des blocus commerciaux à l’encontre de
certains pays. A l’inverse, la création des zones de libres échanges résulte également de
volontés politiques.
L’intensité concurrentielle
Toutes ces forces influent sur l’intensité concurrentielle entre l’organisation et ses rivaux
immédiats. L’intensité concurrentielle est particulièrement vive lorsque le secteur est soumis à
une forte pression c’est-à-dire lorsque les barrières à l’entrée sont faibles, la menace des
substituts réelle, le pouvoir des acheteurs et des fournisseurs élevés, et la règlementation
fluctuante. Dans tous les cas, plus l’intensité concurrentielle est forte, moins l’industrie est
attractive.
Les concurrents directs sont les organisations qui proposent des produits ou services semblables
à des même clients. Par exemple dans l’industrie du transport aérien au Katanga sur la ligne
Kolwezi – Lubumbashi, ITAB et CAA sont ainsi des concurrents directs, alors que les bus du
transport routier sont leurs substituts.
Le modèle de cycle de vie suggère que les industries émergent à petite échelle, puis connaisse
une phase de croissance qui se termine par une phase de sélection. Suivent alors une phase de
maturité, caractérisée par une croissance faible ou nulle, puis une phase de déclin. Les 5 (+1)
forces de la concurrence n’ont pas le même impact dans chacune de ces phases.
Le schéma ci-dessous résume les conditions concurrentielles qui caractérisent chacune des
phases du cycle de vie.
Taille du
marché << Qu’est-ce << Où puis << Où puis je <<lequel <<Combien>>
que c’est ?>> je acheter ?>> acheter>>
acheter ?>>
Rivalité Faible Rivalité Rivalité Rivalité
faible : rivalité : croissante: intense : extrême :
Le modèle du cycle de vie n’est cependant pas systématique et en aucun cas prédictif : il est
impossible de prédire combien de temps durera chacune des phases, et certaines industries
connaissent un développement très différentes de ce qui vient d’être décrit : phases d’émergence
ou de de croissance extrêmement longues, dématuration rapide liée à une innovation radicale,
déclin brutale, etc. Quoi qu’il en soit, le modèle du cycle de vie rappelle que les conditions
concurrentielles évoluent au cours du temps. Il est donc nécessaire de vérifier régulièrement si
l’équilibre des 5(+1) forces de la concurrence n’a pas changé.
Les concurrents interagissent constamment : les baisses de prix entrainent des baissent des prix,
les OPA( Offre Publique d’Achat) déclenchent des contre-OPA et les innovations réussies sont
toujours imitées. Ces séquences de manœuvres et contre-manœuvres sont appelées des cycles
de concurrences. Dans certaines industries, ces interactions deviennent si fréquentes et si
intenses que l’équilibre concurrentiel est constamment remis en cause. L’environnement est alors
qualifié d’hyper compétitif : les concurrents développent une posture particulièrement agressive
et s’enferment dans les cycles de ripostes et contre ripostes qui finissent par déstabiliser
l’environnement et rendre impossible l’obtention d’un avantage concurrentiel durable.
Par exemple, Seiko et Patek Philippe sont apparemment dans la même industrie- l’horlogerie-,
mais peut-on les considérer comme des concurrents ? Le premier est une puissante
multinationale diversifiée, qui commercialise plus de 3000 modèles de montres, alors que le
second, artisan suisse indépendant, se concentre sur des montres de luxe à plus de 10 000
Euros. Dans une industrie de biens ou de services, il peut y avoir de nombreuses entreprises qui
présentent des intérêts différents et des approches stratégiques distinctes. Il est donc nécessaire
de définir un niveau d’analyse concurrentielle intermédiaire entre l’entreprise et l’industrie. C’est
le rôle du concept de groupe stratégique. Par ailleurs, tout comme les positionnements des
concurrents, les attentes des clients peuvent varier au sein d’une même industrie. Il est donc utile
d’identifier les segments de marché, de repérer les clients stratégiques et d’entre capable de
déterminer ce que les clients valorisent.
Au sein d’une industrie, les groupes stratégiques réunissent les organisations dont les
caractéristiques stratégiques sont semblables, qui suivent des stratégies comparables ou qui
s’appuient sur les mêmes facteurs de concurrence.
Il est utile de déterminer dans quelle mesure les organisations diffèrent en termes de :
Périmètre d’activité :
La détermination des groupes stratégiques aide à identifier qui sont les concurrents directs et
ainsi les managers peuvent se focaliser sur leurs concurrents directs plutôt que de se mesurer à
l’industrie entière. La détermination des groupes stratégiques permet également d’identifier des
opportunités en repérant des espaces stratégiques encore vierges, relativement délaissés par les
différents concurrents.
Un segment de marché est un groupe de clients ou d’utilisateurs dont les besoins spécifiques
diffèrent de ceux des autres ou utilisateurs présents sur le marché.
Lorsqu’on souhaite segmenter un marché, il convient de garder à l’esprit les éléments suivants :
Le client stratégique est celui qui constitue la cible primordiale de la stratégie, car il a la plus forte
influence sur la manière dont l’offre est achetée.
Les concepts et méthodes examinés ci-dessous permettent de mieux comprendre quels éléments
du macro environnement, de l’industrie et du marché sont susceptibles d’avoir un impact sur
l’organisation. Cependant, le point crucial consiste à comprendre de quelle manière chacun de
ces facteurs ou leurs différentes combinaisons peut entrainer le succès ou l’échec d’une stratégie,
c’est-à-dire en quoi ils constituent des opportunités ou des menaces. L’identification des
menaces et opportunités constitue un préalable essentiel aux choix stratégiques.
Souvent les managers ont tendances à se focaliser sur les menaces et à n’est pas repérer les
opportunités. Ce phénomène est essentiellement lié au fait que les forces externes pouvant
avoir un impact sur l’organisation (mais qu’elle ne maitrise pas) sont spontanément considérés
comme des menaces.
Un espace stratégique est une opportunité de marché insuffisamment exploitée par les
concurrents.la capacité à exploiter les espaces stratégiques permet de tirer parti des opportunités
de l’environnement. Les espaces stratégiques peuvent être identifiés grâce aux techniques
présentées dans ce chapitre. Au regard du modèle des 5(+1) forces de la concurrence, ce sont
des domaines d’activité stratégique dont l’hexagone sectoriel présente une surface réduite. En
termes de groupes stratégiques, ils correspondent à des zones vierges. Sur un canevas
stratégiques, ils se traduisent par un profil très diffèrent de celui des concurrents par rapport aux
critères les plus favorisés par les clients : on peut chercher à réduire délibérément sa performance
sur les critères les moins valorisés par les clients tout en l’augmentant très significativement sur
les autres.
c) Disséquer les filières d’achat : dans les sections précédentes, nous avons
souligné qu’il est capital de bien définir le client stratégique. Nous avons
également rappelé que cette identification n’est pas aisée, car plusieurs
personnes peuvent être impliquées dans le processus d’achat. On peut
ainsi générer des opportunités en ciblant des clients stratégiques encore
négligés, notamment certains types de prescripteurs.
Grace à la compréhension des menaces et opportunités existant sur un marché, on peut identifier
les facteurs dont la maitrise permet d’obtenir un avantage concurrentiel, ce qu’il est convenu
d’appeler les facteurs clés de succès de l’environnement. Ce sont les éléments stratégiques
qu’une organisation doit maitriser afin de surpasser la concurrence, et ils constituent la conclusion
logique de toute l’analyse de l’environnement. Les FCS correspondent en fait aux facteurs
permettant de contrecarrer les 5(+1) forces de la concurrence.
Chaque force de la concurrence peut être contrecarrée par une série d’éléments, qui constituent
autant de FCS lorsque cette force est prépondérante.
Le tableau ce dessous résume les éléments permettant de contrecarré chacune des forces :
Par ailleurs, étant donné qu’ils résument les conditions de création d’un avantage concurrentiel,
les FCS sont nécessairement liés à la création de valeur du point de vu des clients ; Or , la
perception de la valeur varie d’un domaine d’activité stratégique à l’autre : certains clients sont
avant tout intéressés par le prix, d’autres par la fiabilité , d’autres par l’image, d’autres encore par
le délai de livraison , etc. Chaque DAS se caractérise donc par une combinaison spécifique de
FCS.
2.3.1 Introduction
Dans La section 2.2., nous avons montré que l’environnement peut influer la stratégie de
l’organisation en suscitant à la fois des menaces et des opportunités. Cependant, même si des
organisations interviennent sur le même environnement, ils ne présentent pas les mêmes niveaux
de performance. Ce n’est donc pas l’environnement qui conditionne leur succès, mais leur
capacité stratégique respective. Cette section est concentrée à la notion de la capacité
stratégique, au travers de trois concepts clés. Le premier est qu’au sein d’un même
environnement les organisations ne sont pas toutes identiques : elles présentent des capacités
hétérogènes. Le deuxième est qu’il peut être difficile pour une organisation d’obtenir ou d’imiter
la capacité d’un concurrent. Le troisième est une conséquence de deux premiers : pour acquérir
un avantage concurrentiel une organisation doit s’appuyer sur des capacités que ses concurrents
pourront difficilement obtenir. Cela explique pourquoi certaines organisations sont capables
d’atteindre des niveaux de performance significativement supérieurs à ceux de leurs concurrents :
elles détiennent des capacités qui leur permettent soit de produire à moindre cout des offres
comparables, soit de proposer des offres plus attractives pour le même cout. Cette explication de
l’avantage concurrentiel en termes de différentiels de capacité est généralement appelée
approche ressources et compétences.
Ressources Compétences
Capacité seuil Ressources requises
Tangibles Compétences nécessaires
intangibles
Capacité nécessaire pour Ressources Uniques
obtenir un avantage Tangibles Compétences
concurrentiel intangibles fondamentales
Le concept le plus élémentaire est celui de ressources. Les ressources tangibles sont les actifs
physiques d’une organisation, comme ses ressources humaines, financières ou ses
équipements. Les ressources intangibles sont les actifs immatériels comme l’information, la
réputation et les connaissances ;
- Les ressources physiques telles que les équipements, les bâtiments ou la capacité de
production. La nature de ces ressources, leur âge, leur condition, leur localisation ou
leur potentiel déterminent largement leur utilité en termes d’avantages concurrentiels.
- Les ressources financières, qui incluent les augmentations de capital, la gestion de la
trésorerie, la gestion des dettes et des créances et la qualité des relations avec les
apporteurs de fonds (actionnaires, banquiers, subventions, etc.)
- Les ressources humaines, notamment le nombre et le profil démographique des
personnes employés dans et autour de l’organisation, leurs savoirs et leur savoir-faire.
- Le capital intellectuel constitue l’essentiel des ressources intangibles d’une
organisation ; Il inclut les brevets, les marques, les systèmes de gestion, les bases de
données clients ou encore les relations avec les partenaires ; ces ressources ont une
valeur qui se manifestent lors de la cession d’une entreprise par le paiement d’une
survaleur ou goodwill, c'est-à-dire un supplément de valeur.
Le portefeuille de ressources détenu par une organisation est certainement très important, mais
la manière dont elle les utilise et les emplois importe au moins tout autant. On peut très bien
posséder des équipements dernier cris, du personnel qualifié ou une marque réputée et ne pas
savoir les utiliser à bon escient. L’efficacité et l’efficience des ressources physiques ou financières
ne dépendent pas seulement de leur existence mais aussi de la manière dont on les gère, de la
coopération entre les individus, de leur adaptabilité, de leur capacité d’innovation, des relations
avec les clients et les fournisseurs, et de l’expérience et de l’apprentissage sur ce qu’il convient
de faire et ce qu’il est préférable d’éviter.
Il est important de distinguer entre les capacités (et donc les ressources et compétences) qui ne
constituent qu’un niveau minimal nécessaire pour intervenir dans un marché et celles qui au
contraire permettent à l’organisation d’obtenir un avantage concurrentiel. Les capacités seuil sont
celles qui sont indispensables pour pouvoir intervenir sur un marché donné ; En leur absence,
une organisation serait incapable de survivre sur ce marché.
Même si les capacités seuil sont extrêmement importantes, elles ne génèrent pas par elles-
mêmes un avantage concurrentiel ni de meilleures performances. L’avantage concurrentiel
provient du fait que l’organisation détient et maintien des capacités distinctives ou uniques que
les concurrents ne peuvent pas imiter. Il peut s’agir des ressources uniques qui sous-tendent
l’avantage concurrentiel et que les concurrents ne peuvent imiter ni obtenir, par exemple une
marque réputée. Cependant, il est rare que les ressources soient véritablement uniques. C’est
pourquoi l’avantage concurrentiel, repose plus généralement sur des compétences distinctives
appelées compétences fondamentales.
Les compétences fondamentales sont les activités et les processus au travers desquels les
ressources sont déployées de manière à obtenir un avantage concurrentiel difficilement imitable.
Le niveau des couts peut procurer un avantage concurrentiel. Raison pour laquelle les
organisations qui aspirent à la génération de profit doivent être efficientes et celles de service
public chercheront l’efficacité. L’efficience est le rapport entre les résultats atteints et les moyens
utilisés tandis que l’efficacité est le rapport entre les résultats atteints et les objectifs assignés.
La maitrise des couts est devenue une capacité seuil dans des nombreuses industries, pour deux
raisons :
Tout d’abord parce que les clients ne sont pas prêts à valoriser une offre à
n’importe quel prix
Deuxièmement, la concurrence pousse naturellement à la réduction des couts, car
dans toute industrie on trouve toujours au moins un concurrent qui cherche à
accroitre sa part de marché en réduisant ses prix, ce qui déclenche des spirales
déflationnistes.
Cependant, la réduction des couts n’est pas une compétence fondamentale, car elle ne procure
aucun avantage concurrentiel durable. Il s’agit plutôt d’une capacité seuil, un effort nécessaire
dont la maitrise est indispensable à la survie. Si elle peut également permettre de dégager
ponctuellement les ressources nécessaires au déploiement d’une stratégie, la réduction des
couts n’est pas une stratégie par elle-même. En effet les techniques de réduction des couts sont
toujours plus ou moins facilement imitables par les concurrents, ce qui limite fortement leur intérêt
stratégique :
Cette section montre à l’aide de quels outils la capacité stratégique peut être diagnostiquée.
La chaine de valeur
La chaine des valeurs décrit les différentes étapes qui déterminent la capacité d’une organisation
à obtenir un avantage concurrentiel en proposant une offre valorisé par ses clients. La chaine
de valeur est constitué des fonctions primaires qui assurent l’offre de produits ou de services et
sont donc directement impliquées dans la création de valeur et les fonctions de soutien qui
améliorent l’efficacité ou l’efficience des fonctions primaires.
- les approvisionnements
- La production
- La logistique
- La commercialisation
- Les services
Les fonctions de soutien incluent :
- Le développement technologique
- La gestion des ressources humaines
- L’infrastructure
Schéma de la chaine de valeur :
Infrastructure et système
Fonctions de Gestion des ressources humaines
soutien Développement technologique
Approvisionnement logistiqu Productio Commercialisatio service
s e n n s
Fonctions primaires
Dans le cadre d’un diagnostic stratégique, la chaine de valeur peut être utilisée de deux
manières :
Dans la plupart des industries, il est rare qu’une organisation prenne en charge l’intégralité des
fonctions de création de valeur, de la conception de l’offre jusqu’au service après-vente pour le
client final. On constate plutôt une spécialisation de plusieurs organisations au sein de la filière.
Une filière est donc l’ensemble des liens inter organisationnels et des activités qui sont
nécessaires à la création d’un produit ou d’un service. L’organisation doit déterminer ce qu’elle
doit faire en interne et ce qu’elle peut sous-traiter.
Il est donc essentiel qu’une organisation comprenne les fondements de ses capacités
stratégiques en relation avec sa filière. Les questions qu’il convient de se poser sont ainsi les
suivantes :
L’analyse des forces et faiblesses vise, par différentes approches concomitantes, à identifier les
paramètres clés, leur importance relative et leur valeur ; on examinera les points suivants :
Situation financière
Un tableau synthétique tel que celui de la figure ci-dessous détermine les performances au plan
du return on investment (ROI) défini par : ROI = bénéfice net/investissement en prenant en
compte un certain nombre de paramètres caractéristiques à la fois du compte de résultats et du
bilan. La comparaison avec les objectifs financiers permet de se rendre compte si les
performances sont correctes.
Une grille simple de quelques ratios financiers (tableau ci-dessus) permet d’apprécier :
Le tableau indique les principaux éléments financiers dans un cas typique ; bien entendu ces
différents ratios varient en fonction des secteurs d’activité et de l’époque (en période de récession
le bénéfice peut baisser). L’évolution de la situation financière est aussi un critère caractéristique
pour la survie de l’entreprise.
La définition de la rentabilité doit être précisée. Parfois, il s’agit du rapport entre le bénéfice net
et les investissements totaux, c’est-à-dire le total du bilan, pour l’ensemble de l’entreprise. Parfois,
il s’agit du rapport entre le bénéfice net et la situation nette (capital et réserve), ce qui est le point
de vue de l’actionnaire. (Les détails seront vus dans le cours de L’Analyse et stratégie financière
de Master 2)
Pour élaborer un profil de capacité, on sépare, d’une façon un peu artificielle, les ressources (le
top management, le management intermédiaire, la qualité des ressources humaines, le potentiel
financier et la capacité d’innovation) et les fonctions (recherche et développement, marketing,
études, production, vente, administration et finance, personnel).
On identifie des paramètres caractéristiques pour chacun des items ci-dessous que l’on évalue
de 0 à 5, la dernière note étant le maximum possible.
Recherche et développement
Degré habituel de réussite, depuis l’idée jusqu’au lancement sur le marché.
Qualité des brevets déposés.
Nombre de brevets pris.
Il est clair qu’un profil de capacité doit dépendre du secteur dans lequel l’entité opère. Il ne sera
pas le même dans une firme industrielle que dans une chaîne de supermarchés. Les critères vont
différer et les synthèses seront différentes, notamment au plan des fonctions. Notons également
que certains profils sécrètent leur propre perfectionnement. C’est le cas pour un management de
qualité qui observe des faiblesses dans d’autres items, ceux des fonctions et certains de ceux
des ressources. Enfin, pour faire évoluer le profil et l’adapter au secteur où l’on opère, des
comparaisons avec ceux des concurrents permettront de détecter des écarts et de prévoir les
modifications nécessaires.
Il s’agit d’identifier les principales forces et faiblesses, étant entendu qu’un certain nombre de
paramètres ont fait l’objet des analyses précédentes. On approche les mêmes phénomènes sous
différents angles afin de mieux les comprendre. On propose, pour simplifier, une dizaine de
critères caractéristiques, qui ne sauraient être exhaustifs :
Tout dysfonctionnement détecté résulte soit d’une cause directe, immédiatement détectable, soit
d’une cause plus lointaine à découvrir à travers une cascade de conséquences successives. Par
exemple, un ratio insuffisant bénéfice net/capitaux employés peut résulter d’un bénéfice
insuffisant, lequel vient d’un prix de revient trop élevé, lui-même dû à des frais de personnel trop
importants à cause d’un personnel en surnombre.
Forces
Analyse interne de
l’organisation Faiblesses
Capacité stratégique
Actions à
Facteurs clés de succès mener
Opportunités
Analyse externe de
l’environnement Menaces
Pour mener une analyse plus structurées afin de déboucher sur des résultats utiles à la
formulation de la stratégie, on peut suivre le cheminement suivant :
Identifier les FCS de l’environnement de l’organisation grâce au modèle des 5(+1) forces
de la concurrence .il est souhaitable que la liste des FCS retenus ne dépasse pas cinq ou
six éléments, afin de se concentrer sur les points réellement déterminants.
Etablir une liste des forces et faiblesses. là encore, la liste ne doit pas dépasser cinq ou
six entrées et ne comporter que des points réellement spécifiques.
Au total, l’analyse SWOT peut être utilisée pour déterminer les choix stratégiques et leur
pertinence par rapport à l’adéquation entre la capacité stratégique et les facteurs clés de succès.
Cependant, il convient d’éviter les deux écueils suivants :
- Une analyse SWOT peut déboucher sur une longue liste de forces, faiblesses,
opportunités et menaces, alors que l’objectif consiste justement à identifier les points
essentiels.
- Les forces, faiblesses, opportunités et menaces ne doivent pas être trop générales.
L’analyse SWOT est un modèle synthétique qui résume les approches présentées
dans les chapitres 2 et 3, mais qui ne s’y substitue pas.
3.1. INTRODUCTION
3.2.1. Définition
La mission de l’organisation est la raison pour laquelle une organisation existe. En général, la
mission d’une entreprise contient les informations comme quel type de produit ou service que
l’entreprise produit, qui sont ses clients visés, et quelle est la valeur importante qu’elle détient.
Great Scot Supermarkets est une entreprise orientée à la croissance progressive reconnue
comme un leader régional dans l’alimentation en détail.
Nous continuerons à lutter pour améliorer notre responsabilité vis-à-vis des besoins et
préoccupations de nos clients, employeurs, fournisseurs et la communauté dans laquelle nous
travaillons.
Ça sera accompli à travers le développement de nos employeurs, mettant l’accent sur le volume
et la profitabilité. Nous avons l’intention de croitre dans notre zone de marketing existant pour
protéger et améliorer notre position. Comme le personnel et les finances s’accordent et les
opportunités se présentent, notre croissance va continuer dans d’autres zones.
IBM
IBM est dans le business de l’application de la technologie de l’information avancée pour résoudre
les problèmes des entreprises, gouvernement, science, espace d’exploitation, défense,
éducation, médecine et d’autres domaines d’activités humaines.
IBM offre des solutions aux clients qui incorporent le processus du système de l’information, le
software, système de communication et d’autres produits et services pour aborder le problème
des besoins spécifiques.
Les solutions sont fournies par les organisations de marketing d’IBM dans le monde entier, aussi
bien à travers les entreprises partenaires, incluant les dealers autorisés.
Les types d’informations contenus dans un énoncé de la mission varient d’une organisation à une
autre.
Mais même alors, plusieurs énoncés de la mission semblent couvrir plusieurs sujets majeurs ;
les sujets inclus ;
-produit ou service de l’entreprise
-marché,
-technologie,
-objectifs de l’entreprise,
-Philosophie de l’entreprise,
-Image du public.
Un objectif de l’organisation est une cible vers laquelle l’organisation dirige ses efforts ou encore
le but que l’organisation tente d’atteindre.
Il est habituellement accepté que les organisations ont deux différents types d’objectifs. Les
objectifs à court terme sont des cibles que l’organisation tente d’atteindre dans environ une ou
deux années.
Les objectifs à longs termes sont des cibles que l’organisation essai d’atteindre dans environ trois
à cinq ans.
Ces deux types d’organisations diffèrent de façon considérable, la différence la plus apparente,
bien sûr, est la durée pendant laquelle l’organisation tente d’atteindre l’objectif.
Une autre différence importante entre les deux objectifs est la façon dont ils sont libellés.
En General, les objectifs à court terme ont tendance à être plus spécifique à propos des
questions telles que qui les accomplira, exactement qu’est ce qui doit être accompli, quand il sera
accompli et dans quel section ou division de l’organisation il sera réalisé.
- Etre spécifique : ils indiquent exactement qu’est ce qui est à accomplir, qui va les accomplir et
dans combien de temps ils seront accompli.
- exiger un niveau souhaitable d’effort : ils doivent être placés assez haut pour que les
employeurs puissent se dépasser afin de les atteindre.
- être réaliste : tous les agents doivent percevoir les objectifs comme réalisable.
- être flexible : ils doivent être fixés avec la possibilité d’être modifiés.
- être mesurable : l’objectif mesurable (objectif opérationnel) est un objectif qui à tout moment de
la tentative de l’atteindre peut être comparé à l’objectif lui-même pour déterminer si à ce moment-
là il a été atteint.
Les objectifs à long terme doivent être cohérents avec la mission de l’organisation et doivent
représenter les cibles à atteindre dans une période de trois à cinq ans.
Les objectifs à court terme doivent être cohérent avec les objectifs à long terme et doivent être
représentés par les cibles à atteindre dans une à deux années.
En général, les objectifs à court terme doivent être dérivés et doivent conduire à la réalisation des
objectifs à long terme.
Ce processus comprend trois étapes : réflexion sur les résultats de l’analyse de l’environnement,
détermination d’une mission appropriée et détermination des objectifs appropriés.
L’analyse de l’environnement doit fournir aux ménagers les informations nécessaires pour la
réflexion. Les données seront tirées de tous les niveaux de l’environnement (l’environnement
général, l’industrie et l’environnement interne]
Une mission appropriée de l’organisation est celle qui reflète l’environnement de l’organisation et
ainsi augmenter la profitabilité de l’organisation pour la suivie à long terme.
Souvent le processus que les managers utilisent dans le développement systématique des
objectifs comprend trois étapes.
La première étape est l’analyse des tendances importantes dans l’environnement, la seconde
étape est le développement des objectifs pour l’organisation comme un tout, et la troisième étape
est la création d’une hiérarchie des objectifs.
Les choix stratégiques concernent les décisions qui orientent l’avenir d’une organisation et la
manière dont elle doit répondre aux nombreuses pressions et influences que nous avons
identifiées dans le chapitre 2. De même, l’évaluation des stratégies futures doit impérativement
tenir compte du déploiement stratégique, qui peut exercer des contraintes significatives sur les
choix effectués. Il existe trois choix stratégiques essentiels :
Une organisation peut choisir sa stratégie à partir d’une large variété des stratégies générales.
Nous decrirerons un certain nombre d’entre elles et nous parlerons après des conditions pour les
utilisées.
Concentration
l’abaissement des coûts dans la chaîne de valeur ajoutée, pour aboutir à un prix
de vente plus bas que celui des concurrents, grâce notamment à une production
de masse qui met en œuvre l’effet d’expérience ;
Niches
On trouve un segment sur lequel la concurrence ne s’est pas encore installée. Il s’agit
souvent d’une petite activité qui parfois grandit et sur laquelle apparaîtront de nouveaux
entrants. Parfois la niche est occupée par quelques offreurs qui se tolèrent et se partagent
le marché.
Stabilité
L’organisation qui adopte la stratégie de stabilité se concentre sur son business existant
et tend à le maintenir. C’est une stratégie utile dans plusieurs situations. Une organisation
qui est large et qui domine son marché peut choisir cette stratégie dans un effort pour
éviter le control du gouvernement ou les sanctions pour la monopolisation de l’industrie.
Croissance
Les organisations cherchent d’habitude une croissance dans les ventes, les profits, les parts du
marché ou d’autres mesures comme objectif primaire. Nous distinguons les stratégies de
croissances suivantes :
Par exemple :
Lorsque l’organisation acquise possède une technologie de production, des produits, une
chaine de distribution et / ou marché similaires à ceux de l’organisation qui l’achète, il
s’agit de la diversification concentrique ou liée
Cette stratégie est utile lorsque l’organisation peut acquérir une grande efficience ou un
impact sur le marché à travers l’utilisation des ressources partagées.
Par exemple, Une raffinerie de pétrole achète une entité pharmaceutique, une firme de
robinetterie se met à l’automatisation des vannes puis à d’autres activités liées à
l’automatisation, des compagnies de transport aérien s’installent dans l’hôtellerie, un
aciériste transforme des matières plastiques... Plus on s’éloigne du cœur du métier, plus
les risques deviennent importants.
Fusions et joint-ventures : une organisation peut aussi croitre à travers des fusions et
joint-ventures. dans une fusion une entreprise s’associe avec une autre pour former une
nouvelle entreprise. Dans un joint-venture, une organisation travaille avec une autre
entreprise sur un projet très grand pour être réalisé seul.
Retranchement
Lorsque la survie de l’organisation est menacée et qu’elle ne peut pas faire la concurrence
efficacement, les stratégies de retranchement sont souvent nécessaires. Les trois principaux
types de retranchement sont : le repositionnement, le dessaisissement et la liquidation
La liquidation : dans cette stratégie, l’entreprise est fermée et ses actifs vendus. la
liquidation est la stratégie de retranchement la moins désirable car implique d’habitude
les pertes des parties prenantes et du personnel. Cependant, dans une organisation à
multi business, la perte d’un business a un impact moins négatif que dans une
organisation à simple business.
Options et diagnostic
Il existe une relation forte entre les objectifs de l’entreprise, le diagnostic global qu’elle formule et
les options stratégiques. On verra plus loin quelles sont les principales méthodes pour
sélectionner ces dernières. Néanmoins notons qu’il faut prévoir l’évolution des segments actuels,
s’appuyer sur le diagnostic pour choisir les options futures qui ont le plus de chances de réussir,
arbitrer fatalement entre les différentes stratégies possibles, savoir que les dysfonctionnements
limitent les choix et conduisent à des remises en ordre de l’entreprise, qu’il faut assurer la
cohérence entre les segments retenus, évitant le gaspillage et la dispersion des efforts et que de
nouveaux segments sont à considérer suivant leur incidence sur le diagnostic, notamment sur les
dysfonctionnements qu’ils peuvent provoquer.
L’activité sur les segments stratégiques actuels va peut-être se poursuivre (certains pouvant être
abandonnés) ; d’autres segments vont apparaître. Il faut évaluer chacun de ces segments et
déterminer les stratégies à mettre en œuvre. Différentes méthodes vont aider à effectuer cette
analyse.
Une activité, un marché, un produit ont, généralement, des phases de vie successives qu’on
schématise suivant quatre périodes : démarrage, croissance ou expansion, maturité,
vieillissement ou déclin.
Démarrage
Le taux de croissance varie, mais il est important, pour des quantités faibles : c’est la
phase de lancement d’un produit, de démarrage d’un marché. On y dépense plus d’argent
qu’on en gagne : les cash-flows sont souvent négatifs, dûs notamment aux charges de
recherche et de développement.
Certains produits vont mourir très vite. D’autres vont réussir. La forme de la courbe de la
figure dépend de paramètres tellement nombreux que les prévisions sont risquées,
quoique nécessaires.
Croissance
Le taux de croissance est supérieur au PIB – produit intérieur brut – (par exemple,
il varie de 15 à 5 % par an). Les quantités produites deviennent importantes.
Les cash-flows deviennent positifs pour ceux qui savent profiter de l’expansion et
rentabiliser leurs opérations.
On commence à avoir une idée de la taille que l’activité atteindra ou du chiffre
d’affaires potentiel pour le produit.
Maturité
Le taux de croissance est proche de celui du PIB (par exemple de 5 à 0 %).
Les cash-flows sont positifs pour les entreprises en bonne position sur le marché.
Déclin ou vieillissement
Le taux de croissance est négatif.
On continue à gagner de l’argent, mais l’avenir est sombre, par disparition
probable du produit ou du marché.
Remarques
La courbe des phases de vie peut subir des variantes : par exemple, un produit en
déclin peut connaître une nouvelle jeunesse.
Les matières premières ont des phases de vie plus longues que les produits finis.
Il est préférable d’avoir un portefeuille équilibré d’activités et de produits dans
différentes phases de vie : en début de cycle pour l’avenir (mais cela coûte), en fin
de cycle pour sécréter du cash-flow. On a donc intérêt à connaître dans quelles
phases du cycle se situent les activités et les produits.
Dans la réalité, ces courbes peuvent prendre différentes formes, en particulier
celles indiquées sur la figure.
N’oublions pas que le phénomène des phases de vie successives caractérise des
produits, des services mais aussi des industries, des secteurs économiques. L’industrie
de l’automobile aborde sa phase de maturité dans les pays développés. L’industrie du ski
en a connu une dans la période 1950/1960 puis elle a abordé un nouveau cycle par le
développement des loisirs. L’industrie de la bicyclette s’est revitalisée dans les années
70.
On a vu que les cash-flows ne suivaient pas la même courbe que celle des produits. Du
fait que, normalement, le cash-flow commence à être positif au cours de la phase 2, il est
fondamental que l’entreprise dispose de produits dans différentes phases pour équilibrer
ses résultats. On préconise d’avoir une somme des cash-flows positive et en croissance.
On observe fréquemment qu’au fur et à mesure que la production cumulée d’une entreprise
augmente, ses coûts baissent. La représentation graphique de cet effet prend la forme d’une
courbe d’expérience. Il s’agit d’un fait plus spécifique à une industrie qu’à une firme. L’industrie
automobile et l’aéronautique, par exemple, constituent des cas tout à fait caractéristiques. La loi
est de la forme :
Dans cette formule C0 et Ct sont les coûts aux temps 0 et t ; P0 et Pt les productions cumulées
aux temps 0 et t et a est une constante. En échelle logarithmique on trouve généralement une
droite inclinée sur l’horizontale et de pente négative qui traduit l’intensité de l’effet.
Économies d’échelle
On les observe dans des secteurs où quelques firmes importantes survivent en utilisant
intensément le capital (chimie, automobile) et les connaissances (aviation, construction
aéronautique). Au fur et à mesure que de nouvelles connaissances sont générées, elles
se transmettent à l’intérieur de l’industrie grâce aux brevets, aux publications, au
personnel. Les producteurs de semi-conducteurs et d’ordinateurs y échangent des idées,
du personnel et même des usines. D’une façon générale, un tel phénomène s’étend grâce
à la vente d’usines, aux acquisitions d’entreprise, aux méthodes et procédés des autres
qui sont copiés.
Exemple
D’une façon générale, si une firme construit des unités de plus en plus grandes, le coût
global de production et de distribution par unité commercialisée diminue. Mais il y a des
exceptions.
Apprentissage
Spécialisation
Rationalisation
Elle s’applique aux procédés et aux produits. L’analyse de la valeur conduit à réduire le
nombre de composants d’un ensemble et à les simplifier. On rationalise les achats. On
peut intégrer sous ce vocable les résultats obtenus par les cercles de qualité et autres
méthodes de management participatif dont le but consiste à améliorer la qualité, à
diminuer les rebuts, à faire évoluer les « façons de faire » grâce à de multiples petits
progrès successifs.
Au fur et à mesure que l’on produit, la réflexion concernant les critères de peformance
s’affine. On découvre par exemple l’intérêt d’améliorer l’analyse stratégique, de modifier
les structures... La qualité du dialogue entre les leaders (5 à 10 % du personnel) et leur
motivation sont des causes de l’amélioration continuelle de l’efficacité du top management
qui joue un effet d’entraînement sur l’ensemble de la ressource humaine.
Le positionnement suppose que l’on apprécie correctement l’incidence de la taille sur les
coûts, l’élasticité de la demande pour déterminer le marché potentiel et la part qu’on peut
satisfaire, et que l’on détermine les coûts partagés à l’intérieur d’une gamme de produits
(même usine, composants communs, main-d’œuvre commune...).
Si la croissance du secteur est faible voire nulle, les positions des différentes firmes sont
probablement stables et il est difficile à l’entreprise C de prendre des parts de marché aux
autres. Si la croissance du secteur est forte, la firme dont la production croît plus vite que
le secteur augmente sa part de marché sans trop affecter le niveau de production des
autres. Elle se crée un avantage concurrentiel.
Logiquement, les coûts diminuent durant les différentes phases de vie du secteur. Au
début, les prix de vente tendent à être constants puis décroissants et, en phase de
maturité, suivent l’évolution des coûts. Lors du déclin, le prix de vente se met souvent à
croître du fait de la disparition d’une partie des offreurs.
Chaque type d’activité a sa propre structure de coûts. Il faut donc comparer les coûts de
l’entreprise à ceux de ses concurrents.
La figure indique une structure typique des coûts et la figure 15 l’analyse correspondante
pour une activité de négoce, la chimie de commodités, la chimie de spécialités, et une
activité de service.
On n’oubliera pas les coûts partagés : une usine commune à deux activités, l’expérience
sur une gamme de produits utilisable partiellement sur une autre gamme. On n’oubliera
pas non plus que vouloir rattraper une firme dominante peut s’avérer impossible. Par
exemple sur un marché en croissance de 10 % par an (chiffre élevé), l’entreprise qui a
15 % de ce marché et veut en 3 ans rattraper le leader détenant 40 % devrait avoir une
croissance de 250 % par an.
Le Boston Consulting Group considère que l’un des objectifs essentiels de la stratégie est de
permettre une allocation optimale des ressources dont dispose l’entreprise entre les différents
segments afin d’acquérir la meilleure position concurrentielle globale. Pour un segment
considéré, elle prend en compte le taux de croissance annuel et la part de marché relative de
l’entreprise c’est-à-dire le ratio, part de marché de l’entreprise/part de marché du concurrent
principal.
La matrice est composée de quatre parties dont la séparation est, sur l’axe des abscisses, une
part relative de marché de 1 et, sur l’axe des ordonnées, un taux de croissance du marché de
10 % (voire celui du PIB qui semble plus réaliste).
Les besoins financiers sont importants dans les deux premières phases du cycle et déclinent
après. Le risque sectoriel (réglementations nouvelles, innovations technologiques...) est plus
important au début qu’à la fin d’une activité.
La rentabilité est d’autant meilleure que la position concurrentielle de l’entreprise est plus
favorable et le risque concurrentiel d’autant moins élevé.
Objectifs
Note :
Il s’agit d’identifier des critères d’attraits (qui ont une influence significative dans le secteur
économique et qui, généralement, varient d’un secteur à un autre) à sélectionner parmi
les suivants.
Marché :
taille (où est le plafond ?) ;
taux de croissance (un taux élevé peut permettre l’expansion sans baisser
les prix de vente et les profits) ;
position dans le cycle de vie.
Forces et contraintes principales dans le domaine :
forces sur le marché : l’offre :
fournisseurs,
concurrents directs (forces relatives, capacité de réaction,
concentration de l’offre, importance ou non d’une forte part de
marché),
concurrents indirects (produits de substitution),
nouveaux entrants potentiels ;
forces sur le marché : la demande :
clients (concentration de la clientèle),
prescripteurs,
réseaux de distribution ;
forces externes au marché :
contraintes économiques, politiques, juridiques,
décisions du législateur, de l’État,
propriétaires, actionnaires...
Rentabilité des opérateurs :
Marché :
position sur le marché ;
part de marché.
Situation financière :
principaux ratios du bilan ;
principaux ratios du compte de résultats (concernant notamment cash-flow
et bénéfice) ;
évolution de la situation financière.
Management :
qualité du top management et du management intermédiaire ;
profil de capacité, notamment des différentes fonctions et des
départements et entités homogènes ;
qualité de la gestion (budgets, écarts, plan stratégique, veille) ;
capacité d’innovation, de développement et d’utilisation de nouvelles
technologies.
Production :
spécificité de l’outil ;
valeur de l’outil (outil « de pointe »).
Produits :
comparés à ceux des concurrents.
Force de vente :
structure ;
couverture du marché ;
compétence.
Clientèle :
nombre de clients ;
importance relative ;
type de clients.
Notoriété des marques et image.
Autres, à détecter.
Construction de la matrice
Pour déterminer ces notes, on essaie de s’appuyer sur des critères quantitatifs, lesquels
peuvent changer d’un secteur à un autre, d’une entreprise à une autre. Néanmoins, pour
l’élaboration d’une première matrice, on préconise d’utiliser les mêmes paramètres,
critères et poids relatifs.
Exemple
> 20 % : 10
entre 15 % et 20 % : 8
entre 10 % et 15 % : 6
entre 5 % et 10 % : 4
entre 0 % et 5 % : 2
<0%:0
Certains utilisateurs de la méthode préconisent de mettre parfois des notes négatives, par
exemple pour la décroissance d’un marché.
Utilisation de la matrice
Il s’agit d’un outil d’aide à la décision, d’autant plus efficace que l’on arrive à découvrir les
paramètres caractéristiques, à en évaluer le niveau et le poids. Si l’on prend un trop grand
nombre de paramètres, on risque de ne pas être assez discriminant (points de la matrice
dans la même zone). Si l’on prend trop peu de paramètres, on oublie peut-être des
facteurs importants.
réflexion afin de modifier les paramètres, leur poids, les critères quantitatifs et
éventuellement pour utiliser des paramètres spécifiques à chaque secteur,
segment, entreprise ;
Les matrices ont permis d’analyser les segments actuels et futurs et de déterminer des stratégies
applicables. Un certain nombre de réflexions complémentaires doivent aider à trouver les options
souhaitables.
Au sein d’un secteur, les entreprises n’atteignent pas toutes les mêmes performances. Souvent,
elles essaient de se différencier par la qualité des produits, les prix, le réseau de distribution,
l’image... Comment obtenir un avantage concurrentiel ?
Par le volume, si celui-ci confère un avantage important de coût, donc de prix de vente.
Lorsque les activités sont fragmentées, l’augmentation de la taille conduit souvent à une
baisse de la compétitivité (commerce de détail). Il y a aussi des impasses concurrentielles
lorsque ni le volume ni la différenciation n’apportent un avantage décisif. Dans de tels cas,
un nouvel entrant, utilisant une technologie plus performante, peut-être plus compétitif. Le
Boston Consulting Group propose une nouvelle matrice affinant les cas les plus
fréquemment rencontrés.
Quand une firme opère sur plusieurs segments, ceux-ci sont-ils ou non dépendants ? Il y a peut-
être synergie entre des activités apparemment indépendantes. Mais il ne faut pas que l’objectif
de synergie soit un alibi pour diversifier sans circonspection et aboutir à un conglomérat dans
lequel aucun segment n’est en bonne position concurrentielle. Les technologies brisent parfois
des barrières entre des secteurs, permettant des stratégies horizontales.
Des ateliers flexibles permettent de fabriquer des ensembles différents avec les mêmes
équipements. En chimie de spécialités, des unités en « batchs » automatisées produisent des
molécules et des compositions fort éloignées les unes des autres pour des applications
diversifiées.
D’autres interconnexions efficaces peuvent être découvertes : une force unique de vente pour
divers produits, un savoir-faire transposable d’un segment à un autre. Les grands entrepreneurs
généraux, les compagnies d’engineering construisent des ensembles diversifiés, parfois dans le
cadre d’associations avec des partenaires.
Des comités centrés sur un secteur, une technologie, un circuit de distribution assurent la
détection et la coordination des interconnexions possibles. Cela suppose que chacun dans
l’entreprise se sente concerné par l’ensemble des objectifs assignés, que l’on cherche à
développer des activités nouvelles par croissance interne, que les avantages financiers des uns
et des autres ne soient pas uniquement liés aux résultats de l’entité élémentaire à laquelle ils
appartiennent, que les personnes évoluent d’une entité à une autre, que les contacts soient
fréquents entre les dirigeants et les membres de l’organisation...
Les différentes forces que subit l’entreprise comprennent des éléments constants, des
changements prédéterminés (évolution des populations, de leur vieillissement), des
changements aléatoires (apparition d’une nouvelle technologie, arrivée d’un nouvel entrant,
modification du comportement de la clientèle, mutation d’un régime politique...).
La structure des forces devient différente et peut être caractérisée par différents scénarios. On
apprécie ces scénarios grâce à des critères tels que : probabilité, concordance avec les objectifs,
possibilité de minimiser la perte financière éventuelle, possibilité de prendre un engagement
réversible...
Une analyse approfondie confère le maximum d’atouts à l’entreprise et aide à la détection des
problèmes, des risques, des parades...
Les firmes importantes disposent de ressources financières pour saisir toute opportunité
d’acquisition d’entreprise, d’entrée dans un nouveau marché. Lorsqu’un frein apparaît pour de
telles opérations il s’agit du risque estimé de l’opération ou de l’incertitude d’une bonne
rentabilisation de l’investissement. Certaines entreprises ont trop de projets, trop d’opportunités.
Elles en réalisent certains qui suffisent à leur développement.
Profiter du moment où l’économie va mal pour acheter des firmes moins performantes et ainsi
augmenter sa part de marché à un prix intéressant est une opportunité à saisir.
La capacité à décider vite requiert aussi une structure simple et peu hiérarchisée.
On se trouve ici en présence de défis auxquels les dirigeants sont confrontés. Si l’on ne peut
guère écrire des recettes pour les assumer, au moins peut-on les inciter à y réfléchir.
5.1.1 Introduction
Dans les chapitres 2 et 4, nous avons vu comment les stratèges peuvent comprendre quelle est
la position stratégique de leur organisation et quels sont les choix stratégiques dont ils disposent.
Cette section est concentrée à la manière dont les stratégies se développent, ou plus
spécifiquement aux processus qui donnent naissance à des stratégies dans une organisation.
Il existe deux explications générales sur le développement de la stratégie, qui ne sont pas
mutuellement exclusives. La première postule que les stratégies sont élaborées grâce aux
concepts et outils présentés dans les chapitres précédents. Cette vision est généralement
associée à la notion de stratégie délibérée : les stratégies résultent logiquement des décisions
prises par les dirigeants. La deuxième explication repose sur la notion de stratégie émergentes,
selon laquelle les stratégies ne sont pas la conséquence d’un plan d’ensemble, mais émergent
au cours du temps.
L’élaboration de la stratégie peut être fortement associée à un individu(ou parfois un petit groupe
d’individus) qui semble l’incarner. Le rôle central de ces leaders stratégiques peut résulter du fait
que les autres managers, qui acceptent volontiers de s’incliner devant leur personnalité, leur
réputation ou leur position, admettent que les décisions stratégiques leur échoient. Le leader
stratégique peut être le fondateur ou le propriétaire comme c’est souvent le cas des PME ou soit
un leader charismatique qui exerce une autorité indiscutée dans les grandes entreprises.
Dans ces différentes situations, la stratégie peut être considérée comme le résultat de l’intention
délibérée du dirigeant. L’origine de cette intention peut être la méthode, la vision ou l’autocratie.
Il existe des situations dans lesquelles la stratégie est imposée par des organismes ou des
parties prenantes extérieures à l’organisation. Que ces stratégies aient été élaborées en utilisant
les outils et les méthodes associées à une approche analytique ou qu’elles aient émergé
progressivement, du point de vu de managers de l’organisation à laquelle elles s’imposent, elles
apparaissent comme délibérées.
Cette stratégie émergente est façonnée par les processus organisationnels suivants :
L’incrémentalisme logique
Le modèle des routines d’allocation de ressources (RAR) postule que la stratégie émerge à partir
de la manière dont les ressources sont allouées dans l’organisation. A l’instar de
l’incrémentalisme logique, le modèle RAR postule qu’il est irréaliste de supposer que la stratégie
résulte d’une démarche hiérarchique, prescriptive et détaillée, en particulier dans les grandes
organisations complexes. L’incapacité cognitive de managers à anticiper toutes les évolutions de
l’environnement implique qu’il est préférable de se présenter la stratégie comme une succession
de solution déployées au fur et à mesure de l’apparition de nouveaux problèmes.
De fait, il n’est pas inhabituel qu’une organisation élabore une stratégie délibérée mais qu’elle
suive en réalité une stratégie différente, qui résulte de processus politique et culturels. Il peut
exister une stratégie délibérée, voulue par les dirigeants, fondée sur des analyses rigoureuses et
formellement présentée dans des documents officiels afin qu’elle soit systématiquement
déployée. Or la majeure partie de ce qui est voulu n’est pas réalisée, ou ne l’est que de manière
très incomplète. Cette divergence peut résulter de multiples facteurs : le plan se révèle
irréalisable, l’environnement a évolué entre temps et les managers décident de ne pas appliquer
le plan ; des responsables ou des parties prenantes influentes n’adhèrent pas au plan. Au total,
on appelle la stratégie réalisée, la stratégie effectivement suivie dans la pratique.
5.2.1 Introduction
Cette section est consacrée à la gestion des processus de changement stratégique. Concevoir
une structure et des processus permettant de mettre en œuvre une nouvelle stratégie n’implique
pas nécessairement qu’elle sera acceptée par les membres de l’organisation. Selon les
managers, les principaux obstacles au changement stratégique sont l’inertie et la résistance au
changement : les individus tendent à préserver leurs comportements acquis et leur schéma de
pensée implicites.
Il est nécessaire d’évaluer l’ampleur et le type de changement nécessaire, le contexte dans lequel
il doit être conduit, les blocages qui peuvent s’y opposer et les forces susceptibles de le faciliter.
On peut estimer qu’en ce qui concerne la nature du changement, il est préférable pour une
organisation d’évoluer de manière incrémentale. De cette manière, les individus peuvent en effet
construire de nouvelles compétences, routines et croyances. Moins traumatisant, le changement
incrémental est susceptible de recevoir une plus forte adhésion. Une approche plus radicale est
cependant nécessaire dans certaines occasions, par exemple lorsque l’organisation est
confrontée à une crise ou lorsque elle doit changer très rapidement d’orientation. Pour ce qui est
de l’ampleur du changement, il convient de se demander s’il peut être réalisé dans le cadre de la
culture actuelle. Il est alors possible de se contenter d’un réalignement de la stratégie. A l’inverse,
une véritable transformation nécessite une évolution fondamentale de la culture.
Ampleur du changement
Réalignement Transformation
Nature du Incrémentale Adaptation Evolution
changement Radicale reconstruction Revolution
Il n’existe pas de solution optimale de conduite du changement. Il est ainsi nécessaire de procéder
de manière différente selon que l’on cherche à faire évoluer une petite structure entrepreneuriale
dirigée par une équipe jeune et motivée, une vaste multinationale fortement diversifiée ou encore
un service public contraint par des structures formelles et des routines établis. Dans ces contextes
radicalement différents, on ne saurait conduire le changement selon la même approche.
Une analyse de champs de forces identifie les forces qui facilitent le changement et celles qui
l’entravent. Il s’agit d’une représentation des forces motrices et des forces conservatrices qui ont
pu être détectées. Cet outil permet de soulever une série de questions plus approfondies :
- Quels sont les aspects de la culture existante qui peuvent faciliter les évolutions
souhaitées et comment peut-on les utiliser et les renforcer ?
- Quels sont les aspects de la culture existante qui peuvent bloquer le changement et
comment peut-on les surmonter ?
- Que doit-on mettre en œuvre pour encourager le changement ?
Au total, à travers cet exercice de diagnostic de la situation de changement, il apparait que les
routines, les systèmes de contrôle, les structures, les symboles et les jeux de pouvoir peuvent
constituer à la fois de formidables blocage et des moteurs de changement extrêmement précieux.
Lorsque l’on décrit la conduite du changement, on donne trop souvent un rôle prépondérant à
l’influence personnelle des dirigeants. Il est vrai que les leaders stratégiques sont important, mais
lorsque l’on prend en compte la diversité des contextes organisationnels, des styles et des
processus de changement ‘ il convient d’adopter une interprétation moins réductrice. Le
réformateur est l’individu ou le groupe qui conduit effectivement le processus de changement
dans une organisation. Il ne s’agit pas nécessairement du concepteur de la stratégie.
Le leader stratégique :
Certaines recherches montrent que les leaders stratégiques qui réussissent le mieux sont
justement ceux qui sont capables de changer d’approche selon les circonstances. En effet
certaines approches sont avant tout cohérentes avec l’élaboration de la stratégie, alors que
d’autres concernent son déploiement ou son contrôle. Si le leader se focalise sur une seule
approche, le processus de conduite du changement risque d’être incomplet.
Dans la vision du haut-bas du management stratégique, les managers intermédiaires sont trop
souvent considérer comme de simples exécutants. Cependant, ils peuvent jouer de multiples
rôles dans le management de la stratégie. Dans le contexte de la conduite du changement, il
convient de signaler cinq rôles qu’ils sont susceptibles de jouer :
- Le déploiement et le contrôle
- La traduction de la stratégie formulée par leur hiérarchie
- La réinterprétation et l’ajustement des réponses stratégiques aux événements
imprévus
- La liaison entre les dirigeants et les opérationnels
- Informer les supérieurs sur ce qui peut bloquer le changement et sur ce qu’il convient
de mettre en œuvre pour l’éviter.
Les intervenants extérieurs :
Si les managers ont un rôle important à jouer, il est également judicieux d’impliquer des
intervenants extérieurs dans le processus de changement :
- Les consultants, ils peuvent aider à formuler la stratégie ou à planifier son déploiement
- Certaines parties prenantes extérieures peuvent influencer de manière décisive la
conduite du changement.
Lorsque l’on souhaite conduire le changement, il convient de choisir quel style adopter, ce qui,
peut varier selon les circonstances. Ces styles sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Sans une compréhension des questions les plus impliquées dans le contrôle de l’organisation, il
est impossible d’apprécier les questions spéciales qui surviennent dans le contrôle stratégique.
C’est pourquoi nous discuterons brièvement les sujets du contrôle au niveau de l’organisation
avant de restreindre notre attention sur les questions spécifiques impliquées dans le contrôle
stratégique.
- définition du contrôle : le contrôle consiste à faire advenir les choses de la manière dont il était
prévu de se produire. Par exemple, si l’organisation prévoit d’augmenter le profit net de 10% afin
de répondre à l’accélération de la demande du produit, le contrôle qui implique la surveillance du
Progrès de l’organisation fera des modifications si nécessaire pour assurer que le profit net va
effectivement augmenter de 10%. Pour contrôler, les managers doivent avoir une compréhension
claire des résultats qu’une action particulière tente d’avoir.
En pratique, les managers contrôlent en suivant trois étapes : mesurer la performance, comparer
la performance mesurée aux normes ou résultats attendus, prendre des actions correctives
nécessaires pour assurer que ce qui était planifié se matérialise.
Le contrôle stratégique est un type spécial de contrôle de l’organisation qui se concentre sur la
surveillance et l’évaluation du processus de pilotage stratégique pour s’assurer qu’il fonctionne
correctement. En substance, le contrôle stratégique est entrepris pour assurer que tous les
résultats escomptés au cours du processus du pilotage stratégique se matérialisent
effectivement. Bien que cette définition simplifie le contrôle stratégique et le fait sonner quelque
peu mécanique, nous allons découvrir comment il est vraiment difficile et complexe.
Le but le plus fondamental du contrôle stratégique est d’aider le management senior à atteindre
les objectifs de l’organisation à travers la surveillance et l’évaluation du processus du pilotage
stratégique.
Comme nous l’avons vu, le processus du pilotage stratégique résulte dans l’évaluation de
l’environnement de l’organisation (analyse de l’environnement) , la détermination de la mission et
des objectifs de l’organisation , le développement des moyens pour faire face à la concurrence
afin d’atteindre les objectifs et de remplir la mission de l’organisation ( formulation de la stratégie)
et un plan pour traduire la stratégie de l’organisation en action ( mise en œuvre de la stratégie).
Le contrôle stratégique fourni l’information en retour (réaction) qui est critique pour déterminer si
toutes les étapes du processus du pilotage stratégique sont appropriées, sont compatibles et
fonctionnent correctement.
Trois étapes distinctes mais liées doivent être réalisé pour effectuer le processus du contrôle
stratégique dans une organisation. Parce qu’elles constituent un type spécial du contrôle de
l’organisation, les étapes sont fermement liées au modèle général présenté avant. Elles mesurent
la performance de l’organisation, comparent la performance aux objectifs et normes, et prennent
des actions correctives nécessaires.
Avant que les managers puissent déterminer ce qui doit être fait pour rendre le processus du
pilotage stratégique plus efficace, ils doivent d’abord prendre des mesures qui reflètent la
performance actuelle de l’organisation. Pour comprendre quels sont les mesures de performance
du contrôle stratégique et comment un manager peut prendre ces mesures, nous avons besoins
d’introduire deux importantes notions : l’audite stratégique et les méthodes de mesure de l’audite
stratégique.
L’audite stratégique :
L’audite stratégique est un examen et une évaluation de la partie affectée par l’opération du
processus du pilotage stratégique dans l’organisation.
6. Identifier les aspects de la stratégie qui fonctionne bien. formuler les hypothèses
concernant les problèmes et les opportunités pour une amélioration basée sur ce
qui est découvert.
1. Tester les hypothèses concernant les problèmes et les opportunités pour l’amélioration à
travers une analyse des questions spécifiques.
- Identifier les relations et les dépendances parmi les composants du système
stratégique.
Ces mesures sont les évaluations de l’organisation résultants des données qui sont traitées et
organisées objectivement avant les conclusions qui sont tirées sur lesquelles se base les actions
du contrôle stratégique.
Les mesures qualitatives de l’organisation viennent en répondant tout simplement à une série de
questions critiques conçues pour refléter les facettes importantes des activités de l’organisation.
Il n y a pas une liste reconnue universellement mais plusieurs questions peuvent être prises des
managers pratiquant.
Ces mesures sont les évaluations de l’organisation résultant des données numériques qui sont
résumés et organisées avant les conclusions tirées sur lesquelles se base les actions du contrôle
stratégique.
Cette mesure est le rapport du profit net sur le total des actifs. Le résultat indique la relation entre
le montant du profit généré et le montant des actifs nécessaire au fonctionnement de
l’organisation. Naturellement, la valeur du ROI d’une année seulement ne peut fournir au
manager beaucoup d’information utile. La comparaison des valeurs de ROI des années
successives ou la comparaison des valeurs de ROI à celles des entreprises similaires ou
concurrentes, donne souvent une image plus complète de la performance de l’organisation dans
le domaine.
b. Score z :
Cette mesure quantitative résulte d’une analyse qui pèse numériquement et additionne cinq
mesures pour arriver à un score global.
Le score devient une base pour classifier les entreprises : « bonne santé « pour celles qui ne
vont pas tomber en faillite et « malade « celles qui vont probablement tomber en faillite.
𝐹𝑜𝑛𝑑 𝑑𝑒 𝑅𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑥1 =
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠
𝑥5 =
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
Selon les recherches sur le score z, un score z en dessous de 1.8 signale une grande probabilité
d’aller vers la faillite. Lorsque z est supérieur à 3, l’entreprise a une probabilité faible d’aller vers
la faillite. Alors si z est entre 1.8 et 3, l’entreprise est dans une situation critique.
Connaitre et comprendre le score z pour une entreprise peut procurer au management une idée
de la santé financière de l’entreprise et apercevoir comment l’améliorer.
Les parties prenantes sont des gens intéressés dans les activités de l’entreprise parce qu’ils sont
significativement affectés par l’atteinte des objectifs de l’organisation.
L’audite des parties prenantes est une mesure constituée des réactions (feedbacks) faites par
les différents groupes des parties prenantes. Le contenu de ces réactions peut être un indicateur
très précieux du progrès vers divers objectifs
Liste des parties prenantes et les mesures qui peuvent être utilisées pour évaluer les
performances de l’organisation à court et long termes.
Apres que les mesures des performances de l’organisation soient prises, elles doivent être
comparées avec les objectifs de l’organisation et les normes.
Une fois que les managers ont collecté les mesures de l’organisation et les ont comparés aux
objectifs et normes établis, ils peuvent prendre des actions correctives qui garantissent.
Une action corrective est définie comme un changement de gestion fait de manière à ce que
l’organisation puisse atteindre plus efficacement et de façon efficiente les objectifs de
l’organisation et avancer vers les normes qui sont déjà établis.
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