Id-3029
Id-3029
Id-3029
UV-
IR
visible
RMN-1H
P a g e 1 | 54
Chimie organique
Le Plan du cours
DANS LE PROGRAMME
I INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 4
1. ELUCIDATION DES STRUCTURES .......................................................................................................................... 4
2. LA SPECTROSCOPIE, OUTIL INDISPENSABLE DU CHIMISTE ORGANICIEN ....................................................... 5
2.1. SPECTROSCOPIES « COURANTES » ................................................................................................................. 5
2.2. LES MOLECULES PEUVENT SUBIR DIVERSES EXCITATIONS ......................................................................... 7
2.3. QU’APPELLE-T-ON UN SPECTRE ? .................................................................................................................. 7
II LES SPECTRES ELECTRONIQUES : SPECTROSCOPIE ULTRAVIOLETTE ET VISIBLE. ............. 9
III LES SPECTRES INFRAROUGES : SPECTROSCOPIE INFRAROUGE. ............................................ 13
1. DOMAINE SPECTRAL DE LA SPECTROSCOPIE INFRAROUGE ET NIVEAUX D’ENERGIE MIS EN JEU LORS DES
TRANSITIONS ................................................................................................................................................................... 13
2. LES BANDES DE VIBRATION DE L’INFRAROUGE MOYEN REVELENT L’EXISTENCE DE GROUPEMENTS
FONCTIONNELS ................................................................................................................................................................ 14
3. L’ALLURE DU SPECTRE IR ......................................................................................................................................... 15
4. ORIGINES DES BANDES D’ABSORPTION DANS LE MOYEN INFRAROUGE ............................................................ 16
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5. LES VIBRATIONS DANS L’INFRAROUGE ................................................................................................................... 18
6. INTERPRETATION D’UN SPECTRE INFRAROUGE .................................................................................................... 20
6.1. Différentes régions du spectre infrarouge ................................................................................................20
6.2. Localisation des bandes d’absorption des types de liaisons .............................................................21
6.3. Région des empreintes digitales .....................................................................................................................21
6.4. Utilisation de tables infrarouges – Remarques concernant les systèmes conjugués..............22
7. RESUME ....................................................................................................................................................................... 24
IV. LES SPECTRES DE RMN : SPECTROSCOPIE RMN, ET ICI RMN DU PROTON OU RMN-1H . 25
1. HISTORIQUE : DES PREMIERES EXPERIENCES EN 1945 A AUJOURD’HUI… ...................................................... 25
2. PRINCIPES GENERAUX DE LA RMN ......................................................................................................................... 26
2.1. Qu’est-ce que la résonance magnétique nucléaire ? ..............................................................................26
2.2. Quels sont les noyaux capables de produire une telle résonance ? .................................................26
2.3. Quantification des niveaux d’énergie ...........................................................................................................27
3. PRINCIPE D’UN SPECTROMETRE : ACQUISITION D’UN SPECTRE DE RMN PULSEE A TRANSFORMEE DE
FOURIER ........................................................................................................................................................................... 33
4. PRESENTATION D’UN SPECTRE DE R.M.N : DEPLACEMENT CHIMIQUE ............................................................ 35
4.1. Résonance d’un proton et déplacement chimique ..................................................................................35
4.2. Protons chimiquement équivalents ; protons magnétiquement équivalents. ...........................40
5. COUPLAGE SPIN-SPIN, MULTIPLETS ........................................................................................................................ 42
5.1. Système AmXp - constante de couplage........................................................................................................43
5.2. Système AmMpXq ......................................................................................................................................................49
5.3. Absence de couplage avec les protons « labiles », protons portés par des atomes d’oxygène,
de soufre et d’azote........................................................................................................................................................52
6. UNE INDICATION PRIMORDIALE : LA COURBE D’INTEGRATION .......................................................................... 53
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I Introduction
P a g e 4 | 54
Tout devient vite
compliquer cependant car
des variantes structurales
sont rapidement possibles.
Par exemple, si une réaction
fournit un alcool de formule
moléculaire C7H16O, la
structure réelle reste très
ambiguë, parce que
plusieurs structures sont
possibles.
En chimie organique, les types de spectroscopie auquel l’on a le plus souvent recours se
classent en 3 catégories :
Une molécule est un assemblage de plusieurs atomes, et l’énergie totale de la molécule est
une somme de plusieurs contributions, quantifiées (hors-mis l’énergie de translation, qui
n’est pas quantitifée et que nous ne considérons pas ici). L’expression de l’énergie
« propre » à la molécule est la somme de 3 termes :
P a g e 5 | 54
Une énergie électronique, associée aux électrons de la molécule dans leur niveau
d’énergie : Eélec
Une énergie associée aux déformations des longueurs de liaisons et des
angles valentiels, autour d’une position d’équilibre : Evib
Une énergie associée aux mouvements de rotation autour d’un axe passant par
le centre d’inertie : Erot
Cette énergie « propre » totale de la molécule est Etot = Eélec + Evib + Erot
Il est important de retenir que les différences d’énergie entre de niveaux d’énergie « de
même nature » sont très différentes :
P a g e 6 | 54
Erot << Evib << Eélc implique : rot << vib << élc ou aussi :
Erot << Evib << Eélc implique : rot >>vib>>élc ou aussi : élc << vib << rot
Résumons :
Sur un axe, tracé en abscisse, sont portées les longueurs d’onde ou les fréquences des
énergies pour lesquelles la molécule a présenté des interactions.
À chacune de ces longueurs d’onde va apparaitre un signal nommé pic, raie, bande ou
massif, ... selon son aspect. L’ensemble constitue le spectre.
Pour des raisons pratiques, il est parfois choisi de porter en abscisse, une autre grandeur
lié e à la fré quence.
h.c
DE = h.n = = h.c.s
l
I
D’après la loi de Beer-Lambert : A = .l.c et A = A = Log 0 = - Log T
I
Une transmittance égale à 100 correspond à une radiation qui n’est pas absorbée. A
l’inverse, une bande se traduisant par T0 correspond à une radiation absorbée par la
molécule.
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II Les spectres électroniques : spectroscopie ultraviolette et visible.
Plus une molécule présente une délocalisation électronique importante, plus la longueur
d’onde d’absorption maximale se déplace vers les longueurs d’onde plus grandes, ce max
se déplaçant alors de l’UV vers le visible.
400 nm 800 nm
VIOLET ROUGE
420 nm 650 nm
ORANGE
620 nm
BLEU
510 nm
JAUNE
VERT 590 nm
530 nm
Les électrons occupent des orbitales moléculaires (dans les molécules, comme les
orbitales atomiques dans les atomes) et lorsqu’il y a absorption, il y a passage d’une
orbitale moléculaire donnée à une orbitale moléculaire de niveau d’énergie plus élevée.
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molécules apparaissent alors colorées si l’absorption a vraiment lieu dans le domaine du
visible.
Application : classez les 6 molécules suivantes selon l’ordre croissant des valeurs de leur
max :
n (f)
(d)
Wavelength, nm
...elle apparaît
de cette couleur
Lorsqu’il y a un système , les orbitales remplies et les orbitales vides sont beaucoup plus
rapprochées du point de vue énergétique.
Sur un spectre UV-visible, l’intensité du pic est décrite par son coefficient d’extinction
molaire , qui est caractéristique de la molécule. La valeur de peut se situer dans une
large fourchette, s’étendant de quelques unités à quelques centaines de milliers.
composé
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Autre exemple, le penta-1,4-diène non conjugué absorbe à max = 178 nm
Par contre, pour le diène conjugué qu’est le buta-1,3-diène, max = 217 nm, ce qui
correspond à une énergie beaucoup plus faible.
INTRODUCTION 2
Et ainsi, si max est supérieure à 400 nm, les molécules deviennent colorées, d’abord en
jaune, puis en orange, rouge, violet et enfin vert et bleu. Ainsi, la présence de 11 doubles
liaisons conjuguées dans le b-carotène est responsable de sa couleur intense orange qui
le caractérise : max = 480 nm :
Par conséquent, les groupements fonctionnels donnent lieu à des absorptions infrarouges
qui sont caractéristiques.
Pour le chimiste organicien, c’est l’infrarouge moyen qui est la zone la plus utile. Elle
correspond à ces différences équivalences :
Infrarouge moyen
Longueur d’onde en m Nombre d’onde en cm-1 Energie en kJ.mol-1
2,5 m à 4000 cm-1 à 40 kJ.mol-1 à
25 m 400 cm-1 4 kJ.mol-1
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spectroscopie dans le visible que nous avons déjà étudiée en TP.
Si la spectroscopie visible met en jeu des transitions entre les niveaux d’énergie
électroniques, la spectroscopie infrarouge concerne l’absorption de radiations qui
provoquent des transitions entre les niveaux d’énergie de vibration et de rotation de la
molécule.
Les niveaux d’énergies sollicités par la spectroscopie infrarouge sont ceux des énergies
de vibration des liaisons moléculaires.
En spectroscopie infrarouge, les longueurs d’onde utilisées en analyse sont celles qui vont
de 2,5 µm à 25 µm. Cela correspond à une gamme de nombre d’onde généralement
utilisée est 4000 cm−1 à 400 cm−1, ou encore à des énergies plus faibles variant de 4
kJ·mol−1 à 40 kJ·mol−1.
Rem : = 400 cm−1 correspond à une énergie voisine de 5 kJ.mol-1
E/J.mol-1) = (6,63.10-34/J.s)x(3.108/m)x(40000/m-1)x(6,02.1023/mol-1)
E/J.mol-1) = 4789 J soit environ 5 kJ.mol-1.
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Largeur de bande
Les raies spectrales ne sont pas infiniment fines et de nombreux effets contribuent à leur largeur observée :
• Élargissement Doppler
Ce phénomène important en phase gazeuse est dû à la distribution des vitesses des molécules. La fréquence est
modifiée en fonction de la vitesse relative des particules par effet Doppler v :
ν
ν = v
1+ c
La raie infiniment fine s’élargit alors en une gaussienne dont la largeur augmente avec la température.
• Largeur naturelle de raie
La description quantique est associée à une incertitude sur les grandeurs mesurables, ainsi pour connaître pré-
cisement une énergie (ou la fréquence d’une onde) il faudrait faire une mesure pendant une durée infiniment
longue. La largeur minimale observable est limitée par la durée de vie du phénomène qui dépend très fortement
des chocs avec les autres molécules. L’augmentation de la fréquence des chocs diminue la résolution, aussi un
spectre d’une molécule à l’état liquide sera moins précis que celui d’une même molécule à l’état gazeux.
• Structure fine
En réalité, les divers types de transitions énergétiques provoquées par l’interaction avec une onde électroma-
gnétique peuvent se produire simultanément. Par exemple, une transition dans le domaine UV-visible peut
être composée d’une transition UV-visible vraie mais aussi de transitions d’énergies beaucoup plus faibles
(dans l’infra-rouge). Ainsi près de la transition vraie d’autres raies apparaissent pour constituer une bande aux
contours parfois peu nets suivant la résolution. L’ensemble de ces raies est qualifiée de structure fine.
!
!
Quelques!spectres!!
Un spectrophotomètre IR conduit à
un document de base appelé
spectre infrarouge. Ainsi, au
laboratoire, le spectrophotomètre
infrarouge à transformée de
Fourier que l’on possède (modèle
Spectrum BX / Perkin-Elmer)
fournit les spectres suivants :
!
!
!
!
Habituellement, on enregistre les spectres IR en portant en abscisse l’inverse de la
longueur d’onde exprimée en cm, ou nombre d’onde ;
exprimée variant de 25 à 2,5 µm, varie entre environ 400 et 4000 cm-1.
P a g e 15 | 54
c 1 ν
λ= = =σ
ν λ c
100
Transmittance en %
bandes d'absorption
4 000 500
0
énergie croissante
env. 50 kJ.mol -1 env. 5 kJ.mol -1
Le mouvement de vibration d’une molécule diatomique peut être modélisé par un oscillateur
harmonique, étudié en mécanique : la molécule diatomique AB apparaît comme deux masses
reliées par un ressort, de raideur k :
On peut dire qu’ici, k, raideur du ressort, nous renseigne sur la force de la liaison :
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Ce système a deux corps peut être traité comme un système à un corps à condition
d’introduire la masse réduite µ du système définie par :
m A .m B 1 1 1
μ= provenant de :
mA + mB µ mA mB
Cet oscillateur harmonique constituera une bonne approximation pour les vibrations de
faibles amplitudes.
La relation entre la pulsation , les masses des atomes et la force de la liaison est la même
k
que la loi de Hooke pour l’oscillateur harmonique : ω 0 = .
µ
0 = 1 k
et σ 0 =
1 k
2π µ 2πc µ
Les liaisons qui vibrent le plus vite sont les liaisons fortes (k grande)
Les liaisons qui vibrent le plus vite sont celles mettant en jeu des atomes légers
(car dans ce cas µ est faible).
Exemple : Atomes C et C : µ = 12x12/(12+12) = 6.
Atomes C et H : µ’ = 12x1/(12+1) = 0,923.
E = h..(v + ½) où v = 0,1,2,3,…
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Des règles dites « de sélection » montrent que q = +1
Soit : h.= E(vi) – E(vj) = h.= E(v1+1) – E(v1) = h. …/… .=
Les liaisons des molécules vibrent de plusieurs manières : elles possèdent divers modes
de vibration.
Deux atomes reliés par une liaison covalente peuvent effectuer une vibration
d’élongation/contraction.
Quand il y a plus de deux atomes dans la molécule, les atomes peuvent vibrer ensemble
selon une variété d’élongation et de déformations.
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Vibration de déformation symétrique Vibration de déformation symétrique
dans le plan (cisaillement) hors du plan (torsion)
Enfin, il faut noter qu’un mode de vibration est actif en infrarouge si le moment
dipolaire de la molécule varie durant la vibration.
Ex : CO2 est une molécule linéaire : durant l’élongation symétrique de CO2, il n’y a pas de
variation du moment dipolaire : ce mode est donc inactif en infrarouge.
Pour ces mêmes raisons, une liaison double C=C symétrique absorbera très peu vers 1640
cm-1.
Pour illustrer ces « vibrations », prenons l’exemple de la molécule d’eau, les vibrations
décrites vont se retrouver dans toutes les molécules organiques (ou inorganiques
d’ailleurs) :
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Elongation symétrique Elongation asymétrique vibration de déformation
les 2 atomes extérieurs quand 1 atome extérieur angulaire symétrique
se déplacent loin du se déplace loin du centre,
dans le plan = cisaillement
centre ou vers celui-ci l’autre s’en rapproche
Environ 4 000 – environ 2 500 cm-1 : régions d’étirement des liaisons C-H, N-H et O-H
Environ 2 500 – 2 000 cm-1 : régions d’étirement des liaisons triples CC ou CN
Environ 2 000 – 1 500 cm-1 : régions d’étirement des liaisons doubles C=C ou C=O
En deçà de 1 500 cm-1 : régions des liaisons simples C-O, C-F, C-Cl…
P a g e 20 | 54
6.2. Localisation des bandes d’absorption des types de liaisons
En général, les 3 premières régions servent à détecter la présence de groupements
fonctionnels présents dans la molécule.
En résumé :
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liaisons triples
avec doubles liaisons
liaisons simples
hydrogène liaisons
C=C
O-H C-O
CC C=O
N-H C-F
CN
C-H C-Cl
Des tables de données infrarouges sont toujours disponibles au laboratoire, par exemple
dans le Handbook. Dans un exercice sur feuille, ces tables sont à vottre disposition.
Attention : des tables de données infrarouge permettent de connaître le type de liaison
qui correspond à une absorption donnée MAIS plusieurs facteurs structuraux peuvent
modifier les valeurs de nombre d’onde attendus.
Par exemple, la présence d’un système conjugué affaiblie une double liaison C=O et
déplace la valeur du nombre d’onde vers des valeurs plus faible : la conjugaison
affaiblie la double liaison, et lui confère un caractère plus marqué de liaison simple.
Voir table : « abaissement de 10 à 30 cm-1 si conjugaison ».
En effet, une cétone aliphatique absorbe vers 1715 cm-1. La conjugaison avec une double
liaison C=C diminue la force de la liaison C=O et de la liaison C=C. Il y a effet bathochrome
(=vers les plus grandes longueurs d’onde) pour les deux absorptions νC=O et νC=C (1685 -
1619 cm-1 pour le νC=O).
P a g e 22 | 54
Illustration :
Sur les deux spectres de cétones proposés, on va retrouver νC=O les respectivement à 1716
cm-1 (non conjugué) et 1685 cm-1 (conjugué).
1716 cm-1
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1619 cm-1
1685 cm-1
7. Résumé
La position des bandes de la masse réduite des Les atomes légers donnent
dépend atomes des fréquences et des
nombres d’onde élevés
Les premières expériences de RMN ont été C'est seulement au début des années 1970
conduites à la fin de l'année 1945 par deux que la méthode RMN prit son essor grâce
équipes américaines. Les premiers aux travaux du suisse Richard R. Ernst
résultats furent publiés dans les premiers (Prix Nobel de Chimie en 1991).
mois de 1946 par Edward M. Purcell et
Félix Bloch. Leurs travaux leur valurent
conjointement le Prix Nobel de Physique
en 1952.
Aujourd’hui, la technique RMN est devenue un outil très précieux du diagnostic médical
des tissus. Les examens pratiqués sot des examens par IRM, ou Imagerie par Résonance
Magnétique, sigle permettant de « masquer » le mot Nucléaire auprès du grand public…
P a g e 25 | 54
Cette présentation de la RMN est rapide et nécessairement incomplète. Nous dirons
simplement que la RMN est bien l'expérience de physique qui a révolutionné l'analyse
chimique.
La résonance magnétique nucléaire (RMN) est une technique spectroscopique qui nous
permet de détecter les noyaux atomiques, et qui nous dit dans quel type
d'environnement ces noyaux se trouvent à l'intérieur d’une molécule.
Notre noyau atomique est plus limité qu’un aimant : ses niveaux d'énergie sont quantifiés,
exactement comme les niveaux d'énergie de l'électron dans l’atome. Quand il passe d’un
niveau d’énergie « favorable» à un niveau d’énergie « défavorable », on dit qu’il y a
résonance.
2.2. Quels sont les noyaux capables de produire une telle résonance ?
Le noyau auquel nous nous intéresserons est celui de l'atome 1H : notre étude est limitée
à la R.M.N du proton, RMN-1H, mais il faut savoir qu'il existe d'autres R.M.N, telles celles
du carbone-13 13C, du fluor-19 19F, ou aussi de l’hydrogène-3 3H tritium.
Le domaine d’énergie mis en jeu en RMN appartient aux ondes radios (quelques cm à
quelques m).
Tous les noyaux qui interagissent avec les champs magnétiques possèdent un moment de
spin nucléaire. Ce moment de spin nucléaire est noté I et est plus simplement appelé
« spin nucléaire ».
Par suite, ces noyaux possèdent ainsi un moment magnétique nucléaire µ . Les deux
grandeurs sont liées entre elles par l'équation :
h
µ=γ. .I γ. .I
2.π
est appelé rapport gyromagnétique du noyau.
Pour le proton : = 2,675221.108 rad.s-1.T-1
Un noyau atomique possède un spin nucléaire, caractérisé par le nombre I, dès que A, son
nombre de masse, et Z, son numéro atomique, ne sont pas pairs tous les deux.
Les noyaux dont le spin est nul n'ont aucune propriété magnétique et ne sont pas
détectables. Tous les noyaux dont le spin n'est pas nul se comportent alors comme de
P a g e 26 | 54
petits aimants lorsqu'ils sont placés dans un champ magnétique. Ce magnétisme nucléaire
est beaucoup plus petit que le magnétisme électronique : environ 2000 fois.
Dans le tableau suivant, on rapporte les noyaux possédant des propriétés magnétiques,
ainsi que la valeur de leur spin nucléaire :
Noyau 1
H 2
H 11
B 13
C 14
N 17
O 19
F 35
Cl
1 1 5 6 7 8 9 17
On remarque que le carbone 12C, si important en chimie organique, ne donne pas de signal
de résonance. Pour cette raison, l'obtention d'un signal de résonance du carbone est
limitée à son isotope 13C (abondance naturelle : 1,1 %).
(on retrouve la même quantification que pour le spin S de l'électron étudié première période).
Illustration :
sens du champ magnétique
appliqué
I = 1 : il y a 3 orientations possibles
Le proton n'a que deux niveaux d'énergie : placé dans un champ magnétique, il peut soit
s'aligner sur le champ, ce qui correspond au niveau d'énergie le plus bas, soit s'aligner
dans la direction opposée, ce qui correspond au niveau d'énergie le plus élevé.
Ce qui signifie qu’il n’y a que deux orientations possibles pour µ : µ sera parallèle ou
antiparallèle au champ magnétique B0 . Les deux seules valeurs de Iz sont : -1/2 et +1/2.
Or, à chacune de ces valeurs, correspond une valeur de l’énergie magnétique, notée U m ;
ce qui, dans le cas du proton, conduit aux deux valeurs possibles de l’énergie :
1 1 1 1
Um = - µ . B0 2 niveaux d’énergie : Um(+ ) = - . B0 et Um(- ) = + . B0
2 2 2 2
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1 1
Um(- ) = + . B 0
2 2
Etat dégénéré
E
Pas de champ magnétique
appliqué
1 1
Um(+ ) = - . B0
2 2
état
champ nul E = . B0
état
Figure 5 : éclatement et écart entre les deux niveaux d'énergie dans un champ magnétique
Comme toute spectroscopie, la RMN repose sur des transitions entre les différents
niveaux d'énergie. Pour provoquer ces transitions, on utilise un champ magnétique
oscillant B perpendiculaire à B0 , associée à une onde électromagnétique de fréquence .
La résonance va correspondre à la transition du spin nucléaire du proton de l’état vers
l’état . Elle sera observée lorsqu’il y aura absorption d’une radiation de fréquence telle
que :
γ.B0
h. = E = γ.B0 . Soit aussi : =
2π
On voit donc que l’on observera la résonance à des fréquences de plus en plus grande si
on applique un champ magnétique de plus en plus fort.
P a g e 29 | 54
Et en RMN, il faudra vraiment un champ magnétique très très fort : l’intensité du champ
magnétique est comprise entre 2 et 10 tesla (100 000 fois plus que de champ magnétique
terrestre). Il n’en demeure pas moins que l’écart entre les niveaux d’énergie demeurera
petit, si bien que l’énergie nécessaire pour retourner le spin du noyau pourra être fournie
par une radiation électromagnétique du domaine des radiofréquences, c’est à dire celui
des ondes radio. Les longueurs d’onde des ondes radio s’étendent de 0,1 à 100 m.
L’échantillon de composé est dissous dans un solvant approprié et placé dans un très
fort champ magnétique. Le proton a deux niveaux d’énergie différents.
L’échantillon est irradié par une brève impulsion de radiofréquence. Cela perturbe
l’équilibre entre les deux niveaux d’énergie : certains noyaux absorbent de l’énergie et
sont promus au niveau supérieur.
On détecte l’énergie libérée par le retour des noyaux au niveau d’énergie inférieur.
Les calculs, traités, sont présentés sous la forme d’un spectre dont l’allure est la
suivante :
P a g e 30 | 54
Figure 6 : spectre RMN du bromoéthane CH 3CH2Br
Les valeurs de et de B0 qui sont les plus fréquemment utilisées pour la résonance du
proton 1H sont les suivantes :
P a g e 31 | 54
On retiendra que = 60 MHz correspond à = 5 m. Habituellement, on caractérise un
appareil par la fréquence de résonance qu’il engendre.
P a g e 32 | 54
Différence d'énergie quand B 0 est
E = h. résonance
appliqué
Résonance
Figure 7 : il y a résonance lorsque l'énergie d'un photon est exactement égale à la différence
d'énergie des deux niveaux
Pour cela, on envoie une impulsion courte (10 µs) d’énergie électromagnétique qui
contient toutes les fréquences de vibration des noyaux, à B0 constant. La relaxation qui
suit (retour à l'équilibre de Boltzmann) permet au noyau d'émettre de l'énergie qui
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décroît avec le temps. Ce signal porte le nom de Free Induction Decay (F.I.D). Le
traitement de cette F.I.D par un analyseur mathématique, par transformée de Fourier,
permet l’obtention d’un spectre de R.M.N.
L’échantillon est placé en solution dans un tube en verre ou en nylon de très faible
diamètre. L’ensemble est placé perpendiculairement au champ B0 et animé d’un
mouvement de rotation rapide (30 à 50 tours/minute) afin d’améliorer l’homogénéité
apparente du champ magnétique.
Le signal est détecté et amplifié, et l’on obtient un spectre RMN.
P a g e 34 | 54
Une étudiante de PC prépare l’acquisition de son spectre au CCA de La Rochelle
Un spectre de RMN se présente comme une série de signaux (sous la forme de pics),
correspondant aux résonances évoquées ci-dessus. L'abscisse des pics est le
déplacement chimique noté .
P a g e 35 | 54
Figure 8 : spectre RMN de l'alcool allylique CH2=CH- CH2-OH
On se pose quand même une question essentielle … nous l’avons écrit précédemment :
h. = E = γ.B0 .
Un proton dans une molécule est, de manière infime, blindé par son nuage électronique,
dont la densité varie avec son environnement. Et environnement électronique veut dire
environnement chimique, d’où l’extrême puissance de la RMN en analyse qualitative, mais
aussi pour des études stéréochimiques (configuration et conformation) puisqu’un proton
pourra nous donner des renseignements sur « ses voisins ».
Le champ magnétique appliqué va induire une circulation des électrons liants situés
autour du noyau d'hydrogène dans un plan perpendiculaire à la direction de ce champ (un
courant électronique), circulation qui va elle-même produire un champ magnétique
s'opposant à B0 (loi de Lenz) : c’est le diamagnétisme électronique.
Ainsi, pour chaque proton d’une molécule (noyau des atomes d’hydrogène de celle-ci),
tout se passe comme s’il était soumis au champ non pas B0 , mais au champ magnétique
un peu plus faible B0 (1-).
1
Proton, ou groupe de protons, car certains protons sont parfois équivalents, identiques dans leur
comportement
P a g e 36 | 54
est appelée constante d’écran ou constante de blindage. Ainsi, pour ce proton, on
observera la résonance pour la fréquence (à B0 fixé) telle que :
B0
= γ. .(1-σ)
2.π
L’équation fondamentale de la RMN pour tous les protons est maintenant réécrite pour
un ensemble de protons équivalents dans une molécule sous la forme :
B0
= γ. .(1-σ)
2.π
Plus la densité électronique autour du proton est forte, plus le blindage est fort,
plus est élevée. Le pic d’absorption est déplacé vers la droite du spectre.
On retiendra que :
Les changements de la répartition des électrons autour d’un proton affectent :
Le champ magnétique local que subit le noyau
La fréquence à laquelle le noyau résonne
La chimie de la molécule au niveau de cet atome
Cette variation de fréquence est appelée déplacement chimique et est notée .
On pourrait très bien repérer la fréquence de résonance d’un proton directement, mais
on préfère le faire par rapport à une référence, introduite dans l’échantillon. Cette
P a g e 37 | 54
référence est la fréquence de résonance des 12 protons -ils sont tous équivalents- du
tétraméthylsilane, ou TMS, Si(CH3)4.
CH3
Si
H 3C CH3
H 3C
Ainsi, l’on a :
B0
Résonance du proton de l’échantillon : = γ. .(1-σ)
2.π
B0
Résonance d’un des douze protons du TMS : TMS = γ. .(1-σ TMS )
2.π
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B0
0 = γ.
2.π
CH 3 CH3
protons sur protons sur des protons sur des
des carbones carbones CH 2 CH2
carbones insaturés insaturés CH saturé CH saturé
insaturés de benzène ou (alcènes) voisin d'un non voisin d'un
voisins d'un hydrocarbures oxygène oxygène
oxygène : aromatiques
aldéhydes
TMS
En résumé :
Remarques importantes :
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Un alcène simple a une densité électronique faible dans le plan de la molécule parce que
l’orbitale a un noeud dans ce plan, donc les protons ne sont pas blindés par les électrons
. Il y a alors une zone de déblindage « vers l’extérieur », là ont sont les protons, et une
zone de blindage « vers l’intérieur » de la double liaison.
Une notion fondamentale est la notion d’équivalence des protons, puisque c’est d’elle
dont dépend l’interprétation des spectres.
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Deux protons sont magnétiquement équivalents si et seulement s’ils sont portés par
le même atome de carbone, s’ils ont le même déplacement chimique et présentent des
interactions identiques avec les protons du carbone adjacent.
Exemples :
c
H
Les trois protons Ha, Hb et Hc sont magnétiquement et
chimiquement équivalents
b C Cl
H
aH
a Cl
H
Br Les deux protons Ha et Hb ne sont pas magnétiquement et
chimiquement équivalents.
bH CH3
CH3
H Cl
C C
H
H
H H
Les 3 protons du groupe méthyle CH3 sont magnétiquement (et donc chimiquement)
équivalents : ils ont même déplacement chimique. Les deux protons du groupe méthylène
CH2 sont aussi magnétiquement (et donc chimiquement) équivalents, mais ils n’ont pas le
même déplacement chimique que ceux du CH3 : la proximité d’un atome comme Cl, ou O
aussi par exemple, déblinde les protons.
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Dans la molécule de propanone, tous les protons sont magnétiquement équivalents : il n’y
aura qu’un seul signal sur le spectre de RMN :
Il faut tout de suite retenir que des protons qui sont magnétiquement et donc
chimiquement équivalents, bien que couplés, ne donnent jamais d’éclatement du
signal (l’appareil ne “voit” les protons que dans une position moyenne identique). Par
exemple, les quatre protons des deux groupes méthylène de la molécule de Cl-CH2-CH2-Cl
sont chimiquement équivalents (par rotation), et ils donnent lieu à un seul pic appelé
singulet.
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Figure 11 : spectre du chlorure de tertiobutyle
C’est aussi le cas des 9 protons du chlorure de tertiobutyle, ou encore des 6 protons de la
propanone (cf spectre page précédente).
Envisageons le spectre de la cytosine (une des quatre bases qui constituent l’ADN) :
spectre partiel
NH2
X
H
N
A
H NH O
Chaque proton, que l’on notera HA et HX peut s’aligner sur, ou bien contre le champ
magnétique. Chaque proton, prenons HA, est assez proche de l’autre, HX, pour ressentir le
petit champ magnétique de ce dernier, en plus du champ appliqué.
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HA HX
spectre sans
HA HX
X
influence de H et du
champ appliqué agissant HX aligné sur le
dans le même sens sur champ appliqué
HA
7,5 ppm
HA HX
7,5 ppm
HA HX
influence de HX sur HA
et de HA sur HX
spectre
7,5 ppm résultant
Chaque proton couple avec le second et dédouble le signal, chacun des pics du doublet
étant déplacé de la même quantité de part et d’autre du déplacement chimique réel.
Le spectre réel comporte deux doublets identiques. Notez qu’aucun pic n’apparaît à la
vraie valeur du déplacement chimique, mais on peut facilement la mesurer en prenant le
milieu du doublet.
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HA HX
les deux protons
se couplent
3 3
JAX = 4 Hz JXA = 4 Hz
3JAXest appelée constante de couplage entre les protons HA et HX. Elle s’exprime en
Hz et vaut quelques Hz. L’exposant indique le nombre de liaisons qui séparent les deux
protons couplés. Dans la littérature, on trouve des tables donnant la valeur des constantes
de couplage entre protons caractéristiques.
Le proton HA est en interaction avec deux protons HX. Ces deux protons HX peuvent être
alignés sur ou contre le champ appliqué. Ces états vont augmenter ou diminuer le champ
appliqué (comme précédemment). Mais si un proton HX est aligné sur le champ, et l’autre
contre le champ, la résultante est nulle : il n’y a pas de changement du champ perçu par
HA : il y a deux façons de réaliser ceci. Sur le spectre, cela se traduit par un pic d’intensité
double pour HA, au bon déplacement chimique, puis un pic à champ plus faible, et l’autre
à champ plus fort. En d’autres termes, nous avons un triplet d’intensités 1 :2 :1.
Exemples :
H
1 H H H R
2 R
R 3
H R R R H
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2HX
HA
spectre sans
2HX
X
influence des 2 H et du
champ appliqué agissant HA Les 2 HX sont
dans le même sens sur alignés sur le
champ appliqué
HA
4,6 ppm
HA 2HX
X X
L'influence des 2 H 1 H aligné contre
s'annule : signal le champ appliqué
d'intensité double à la et 1 contre et
vraie position (2 possibilités)
4,6 ppm
2HX
4,6 ppm
HA 2HX
spectre
4,6 ppm résultant
Soit la molécule de chloroéthane : d’après ce que nous venons d’étudier, le signal des
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protons du groupe méthyle apparaîtra sous forme d’un triplet car il y a un couplage
avec les deux protons du groupe méthylène CH2 voisins.
Qu’en est-il pour le signal des protons du groupe méthylène qui sont couplés avec les trois
protons du groupe méthyle CH3 ? En fait, il y a ici plusieurs états possibles :
3 états
3 états
Le signal sera alors constitué d’un quadruplet, les deux pics centraux seront trois fois plus
forts que les pics latéraux. On dit que c’est un quadruplet 1 : 3 : 3 : 1.
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balayage en fréquence croissante
Sur ces deux exemples, on s’aperçoit que les intensités du signal sont égales aux
coefficients du triangle de Pascal :
Finalement, on peut en déduire une règle générale pour des couplages simples : si un
proton est couplé de façon égale à N autres protons, le spectre correspondant comportera
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(N+1) raies dont les intensités seront dans le rapport des coefficients du triangle de Pascal
(coefficients du binôme : (a+b)n ).
Nous limitons notre étude aux spectres dits du premier ordre, c’est à dire aux spectres
pour lesquels les déplacements chimiques A et X correspondants respectivement aux
fréquences A et X de deux protons HA et HX couplés par la constante de couplage 3JAX
vérifient : n A - n X / 3 J AX ³ 8 . On dit que le spectre est analysable au premier ordre. Dans
les autres cas, l’interprétation des spectres peut être beaucoup plus complexe.
Dans ce qui précède, le système de protons est analysable au premier ordre, les groupes
de protons chimiquement équivalents sont alors désignés par des lettres éloignées dans
l'alphabet.
Par exemple deux protons sont désignés par AX : on analyse un spectre de type AmXp.
Si trois protons couplés, le spectre est de type par AmMpXq : un proton HA soit couplé avec
deux types de protons, HX et HM.
HM
A
H
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HA
H = 7,0 ppm
A
1 couplage de 11 Hz avec H M
X
H HX
couplage de 4 Hz 1 1
X
avec le premier H
couplage de 4 Hz 1 2 1
X
avec le second H
5,5
11
4
4
3
Des protons identiques entre eux ne se couplent pas. Ex : les 3 protons d’un groupe
méthyle ne se couplent jamais entre eux . Ex : spectre de l’éthane, de la propanone.
Des voisins identiques ne se couplent pas plus. Ex : les 4 protons de la molécule de 1,2-
dichloroéthane ne donnent qu’un seul signal, un singulet.
Des protons semblables peuvent se coupler et dans ce cas, les deux doublets sont
déformés :
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OMe
H H
H H
H H
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OMe
H H
1 unique singulet
OMe
H H
1 unique singulet
5.3. Absence de couplage avec les protons « labiles », protons portés par des
atomes d’oxygène, de soufre et d’azote.
Ainsi, dans les spectres des alcools, des acides, des amines, les protons OH ou NH donnent
un singulet quel que soit le nombre de protons portés par les atomes de carbone voisins.
Cela est dû généralement à la rapidité d'échange de ces protons entre les molécules.
Sur un spectre RMN, est souvent superposée une courbe, appelée courbe d’intégration.
Cette courbe d’intégration est très utile en pratique, parce qu’elle permet de mesurer
l’intensité intégrée relative du signal, grandeur proportionnelle au nombre de noyaux
responsables de l’absorption. Ainsi, la courbe d’intégration apparaît sous la forme d’une
droite, et chaque fois qu’il y a résonance, la ligne horizontale est décalée vers le haut d’une
hauteur proportionnelle au nombre de protons qui donnent ce signal.
Forts de tout ceci, nous pouvons maintenant commencer à lire, à étudier divers spectres
de RMN, avant de retrouver la structure de molécules par examen de leurs spectres de
RMN et IR.
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