La Revelation Du Mystere de Dieu PDF
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LA REVELATION DU
MYSTERE DE DIEU
1
L’auteur:
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Je rends grâces au Seigneur Jésus-Christ,
qui m’a consolé et m’a donné la force de continuer à écrire,
après la mort de mon père en mars 2007.
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A Marcella
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Remerciements: Je remercie toutes les personnes qui ont,
d’une manière ou d’une autre, contribué à la réalisation de
ce livre, en particulier le frère Roger Bongo, qui m’a
soutenu dans la prière.
Les dates que l’on trouve dans les récits de l’Ancien Testament
suivent la chronologie généralement reçue.
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TABLE DES MATIERES
Introduction .......................................................... 7
1. Avant le commencement..................................... 12
2. Au commencement ............................................ 25
3. La grande usurpation .......................................... 68
4. Les patriarches ............................................. 108
5. Quand Dieu Se fit un peuple et un nom ............. 168
6. La grande marche ............................................... 204
7. La nouvelle génération ...................................... 267
8. L’homme selon le cœur de Dieu ....................... 298
9. La relève ............................................................ 334
10. Les prophètes de la dernière chance .................. 352
11. Les fils de la captivité........................................ 391
12. Une lueur d’espoir ............................................. 423
13. La naissance du Messie ..................................... 432
14. La voix qui crie dans le désert ............................ 450
15. Le ministère du Seigneur .................................... 457
16. La dernière semaine ............................................ 533
17. La mort du Seigneur .......................................... 565
18. Le mystère de Dieu ........................................... 593
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Introduction
Ce livre s’adresse à tous ceux qui ont reçu l’Evangile de vie et
qui ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. Que la grâce
et la paix leur soient multipliées de la part de Dieu le Père et du
Seigneur Jésus-Christ!
Bien-aimés, je remercie Dieu notre Père de m’avoir permis de
vous écrire, afin de partager avec vous la joie et l’espérance que
nous procure notre foi commune au Fils du Dieu vivant. Je me
réjouis de savoir que vous êtes de plus en plus nombreux à vous
détourner du monde et de ses convoitises, pour vous tourner vers
le Seigneur Jésus-Christ, lequel nous a aimés et nous a lavés de
tous nos péchés par Son sang précieux.
Il nous a donné le Saint-Esprit comme gage de l’héritage qu’Il
nous réserve dans les cieux, afin que nous soyons patients et
persévérants jusqu’à la fin. C’est le Saint-Esprit qui atteste à notre
esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rm 8:16). C’est Lui qui
nous donne le courage de rendre témoignage au Christ ressuscité
et qui nous apporte du réconfort dans l’épreuve, nous couvrant de
consolations divines comme d’un manteau.
Mais, comme vous le savez, «l’Esprit dit expressément que
dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour
s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons,
par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la
flétrissure dans leur propre conscience» (1 Tm 4:1-2). C’est
pourquoi j’ai jugé bon de vous mettre en garde contre le levain de
ces faux docteurs, qui ne prêchent point la Parole selon la vérité et
la droiture qui procèdent de l’Esprit, mais qui usent de tromperie
dans le but d’égarer les brebis du Seigneur.
Leur message pernicieux ne s’oppose que très rarement de
manière ouverte à la Parole de Dieu. Il se répand plutôt
subtilement dans l’Eglise, telle une gangrène, causant d’énormes
dégâts dans le Corps de Christ. Si même des chrétiens nés de
nouveau et engagés dans le service de l’Evangile tombent dans les
pièges de ces falsificateurs, c’est que leur message est inspiré par
le prince des ténèbres.
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Or, cet ange déchu – qui est à la tête d’un gouvernement
spirituel maléfique, hostile à Dieu et à l’homme – se déguise lui-
même en ange de lumière (2 Co 11:14). Il n’est donc pas étonnant
que l’ivraie qu’il a semée, durant le sommeil coupable du peuple
de Dieu, soit prise pour du blé dans certains milieux chrétiens.
Mais l’heure n’est pas au sommeil, bien-aimés! Il est temps
que l’Eglise se réveille et dise au monde que la fin de toutes
choses est proche. Le Seigneur descendra du ciel avec un cri de
commandement, avec une voix d’archange et avec la trompette de
Dieu, pour transmettre la gloire d’une vie impérissable à ceux qui
L’attendent pour la rédemption de leurs corps (1 Th 4:13-18).
Mais avant cet heureux événement, il est impératif que l’Eglise
soit réunifiée et sanctifiée par l’Esprit. Il faut que le Saint-Esprit
prenne toutes choses sous Son contrôle et prépare le cœur des
rachetés en vue des noces de l’Agneau, selon qu’il est écrit:
«Faites silence devant Dieu, le Seigneur, car le jour où Il
interviendra est proche! Le Seigneur a préparé un sacrifice, Il a
déjà purifié Ses invités» (So 1:7, Français courant).
Sachant que le retour du Seigneur est imminent, tous ceux qui
veulent avoir une grande assurance, lors de Son avènement,
feraient bien d’écouter ce que l’Esprit dit à l’Eglise de la fin des
temps. Le bon sens même ne vous dit-il pas que ce monde impie
vit ses derniers jours? En effet, le dernier signe avant-coureur de
l’enlèvement est en train de s’accomplir sous nos yeux, selon
qu’il est écrit: «Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera prêchée
dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les
nations. Alors viendra la fin» (Mt 24:14).
La dernière et la plus importante activité de l’Eglise de la fin
des temps est centrée sur la diffusion de la Bonne Nouvelle dans
le monde entier. Sachez, bien-aimés frères et sœurs dans le
Seigneur, que l’Evangile n’est une bonne nouvelle que pour ceux
qui l’entendent. L’œuvre de la rédemption n’est d’aucune utilité
pour les populations non-atteintes. C’est pourquoi toutes les
nations de la terre doivent être touchées par l’Evangile du
Seigneur Jésus-Christ. Tel est le désir de notre Père céleste, «qui
veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la
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connaissance de la vérité» (1 Tm 2:4).
Il n’y a que l’Eglise qui puisse satisfaire ce désir divin. Mais
comment le fera-t-elle si elle n’est pas crédible? Et comment sera-
t-elle crédible si elle n’est pas sanctifiée? Et comment sera-t-elle
sanctifiée si elle n’a pas l’Esprit? Je vous ai écrit, bien-aimés,
pour m’assurer que chacun de vous écoute attentivement ce que
l’Esprit dit à l’Eglise de la fin des temps. Je vous exhorte à vous
laisser sanctifier par l’Esprit de la grâce, de sorte que vous
deveniez des vases d’honneur dans la maison du Seigneur (2 Tm
2:20-21).
Certains se demanderont peut-être qui je suis et par quelle
autorité je vous écris. Je suis l’un de vos frères qui ont été touchés
par la grâce du Seigneur, et qui se sont vu confier la mission de
rétablir la vérité de l’Evangile parmi les saints. J’avais seize ans
lorsqu’il a plu au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob de me
faire contempler la gloire ineffable de Son Fils unique. Le Tout-
Puissant m’a alors ordonné d’abandonner mes idoles, et de
marcher devant Lui dans la sainteté et dans la justice.
Après avoir, dans un premier temps, résisté à l’appel divin, je
me suis laissé sanctifier par l’Esprit, par la grâce de notre
Seigneur Jésus-Christ, et j’ai été rendu apte à servir le Seigneur
dans le ministère d’enseignement. Je sais par expérience ce qu’on
éprouve lorsqu’on a le sentiment de passer à côté de la vocation
céleste. Ceux d’entre vous qui ont vécu la même chose savent de
quoi je parle. Et ceux qui sont disposés à faire ce que le Seigneur
veut sauront si mon enseignement vient de Lui, ou si je parle en
mon propre nom.
Le Seigneur m’a accordé la grâce d’entrapercevoir l’infinie
richesse du mystère de Dieu, tel qu’il a été révélé par l’Esprit aux
saints apôtres et prophètes, et m’a ordonné de dispenser ce
mystère parmi les saints. Je n’ai nullement la prétention de mettre
mon message sur un pied d’égalité avec les épîtres apostoliques.
Recevez-le comme une parole d’exhortation, destinée à aguerrir
l’Eglise contre la vague de séduction qui déferle sur le monde, en
sorte qu’elle soit irrépréhensible et enracinée dans la saine
doctrine.
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Sachant que la séduction procède de l’ignorance, le Seigneur
m’a mis au cœur de partager avec vous les vérités qui firent la
gloire des croyants de l’Ancienne Alliance et de l’Eglise
primitive. Je vous invite à voyager à travers les Saintes Ecritures,
de la Genèse à l’Apocalypse, pour voir de quelle manière
merveilleuse le Dieu du ciel et de la terre a réalisé le plan de salut
qu’Il avait conçu en Christ avant la fondation du monde.
J’estime, en effet, que pour servir le Seigneur efficacement,
nous devons savoir et comprendre ce qu’Il a fait pour nous et ce
qu’Il attend de nous. Or, la volonté du Seigneur à notre égard n’a
pas changé: Il veut que nous fassions de toutes les nations Ses
disciples. Il va de soi que, pour faire des disciples, nous devons
nous-mêmes être disciples du Seigneur. Car nul ne peut donner
aux autres ce qu’il n’a pas.
Notre génération a tout ce qu’il faut pour porter le message de
l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre. Nous possédons la
Parole et l’Esprit du Seigneur, et nous disposons d’importants
moyens techniques dans les domaines de la communication et des
transports. Mais regardez ce qui se passe autour de nous: de
nombreuses âmes se perdent chaque jour et tombent dans le
gouffre éternel; des régions entières sont envahies par des
religions apostates qui n’apportent point la vie, mais qui
confortent les hommes dans leur rejet de Christ. Or, c’est Lui
l’unique espoir des nations!
Et que font la majorité des chrétiens pendant ce temps? Ils se
reposent et ils dorment! Ils sont paresseux et fatigués. Le venin de
l’incrédulité que le serpent ancien leur a inoculé a endurci leur
cœur, au point qu’ils sont convaincus qu’il est impossible de
gagner les nations à Christ. Notre Seigneur serait-Il un rêveur?
N’était-Il pas sérieux lorsqu’Il a ordonné aux premiers chrétiens
de faire de toutes les nations Ses disciples?
Bien-aimés, je veux que vous soyez de ceux qui prennent la
Parole du Seigneur au sérieux, et qui ont faim et soif de la justice.
Ceux-ci seront rassasiés lorsqu’ils verront une foule d’âmes se
tourner vers le Prince de la vie. C’est la plus grande récompense
que puisse recevoir un enfant de Dieu en réponse à ses prières.
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On entend souvent dire, à juste titre, que l’Eglise a besoin d’un
grand réveil pour amener les nations à l’obéissance de la foi. Ce
qu’on ignore souvent, c’est que le vrai réveil consiste à revenir à
ce ou plutôt à Celui qui était au commencement: la Parole (Jn
1:1). La repentance précède le réveil. Il en a toujours été ainsi
dans l’histoire du peuple de Dieu, comme nous l’atteste l’Ancien
Testament (cf. Za 1:3).
Ma prière est que l’Esprit du Seigneur illumine les yeux de
votre cœur, pour que vous receviez cette parole avec
empressement, non seulement quand elle vous plaît, mais aussi
quand elle vous confronte à vos manquements. Le Dieu de vérité
et d’amour sait que je vous porte tous dans mon cœur, et que je ne
désire qu’une chose: votre édification en Christ. C’est Lui qui
vous donnera de bonnes dispositions de cœur, à la louange de Son
nom. Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous tous!
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Chapitre 1
Avant le commencement
Qui est Celui-ci qui est avant que la vie ne soit apparue? Qui
pense avant que l’intelligence ne soit née? Et qui conçoit des
desseins avant que le cœur ne soit ceint de volonté? C’est Yahvé,
le Dieu d’éternité.
Il existe par Lui-même. Il n’a ni père, ni mère, ni généalogie,
ni commencement de jours, ni fin de vie. Il ne pouvait pas ne pas
exister, car Il est Dieu. Il était impossible qu’un autre que Lui soit
Dieu, car nul autre que Lui n’en était digne. Voici ce qu’Il dit de
Lui-même: «Avant Moi il n’a point été formé de Dieu, et après
Moi il n’y en aura point. C’est Moi, Moi qui suis l’Eternel, et hors
Moi il n’y a point de sauveur» (Es 43:10b-11). Et encore: «Je suis
le premier et Je suis le dernier, et hors Moi il n’y a point de Dieu»
(Es 46:6b).
De toute éternité, Il est conscient de Son essence divine et des
possibilités illimitées qui en découlent. Interroge-Le sur Son âge,
et Il te répondra: «Je n’ai pas d’âge car J’échappe à toute
mesure.» Il n’y a pas eu un avant Lui, et il n’y aura pas un après
Lui. Tu peux remonter le temps autant que tu veux, jusqu’à ce
qu’il n’y ait plus de nombre pour compter, tu te retrouveras
toujours devant Lui. Il était Dieu bien avant que le jour fût.
Quand il est dit de Dieu qu’Il est parfait, cela implique qu’il
n’y a rien, absolument rien en Lui qui soit susceptible d’être
amélioré. Il n’existe pas de condition meilleure que la Sienne. Il
n’a ni faiblesse ni lacune. Tout en Lui est parfait. Il est
l’infiniment et l’éternellement Parfait.
On ne peut Le surestimer, autrement Il ne serait pas Dieu. Sa
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grandeur transcende les limites de l’entendement. Il est toujours le
même, Il ne change pas. Il ne produit pas d’ombre par des
variations de position. Il est le commencement, sans avoir de
commencement, et la fin, sans avoir de fin. Ce paradoxe souligne
Sa grandeur.
Il n’est le débiteur de personne, car nul ne Lui a donné le
premier pour qu’il ait à recevoir en retour. C’est Lui qui donne la
vie, le mouvement et l’être à toutes les créatures (Ac 17:28). Il
fait toutes choses d’après le conseil de Sa volonté, laquelle est
infiniment souveraine et absolument inaliénable. Rien ne peut
entraver Sa volonté. Quand Il veut quelque chose, Il le fait par Sa
main puissante et l’affermit par Son bras glorieux. Sa Parole ne
retourne jamais à Lui sans effet. Il est le Dieu qui réalise toujours
Ses desseins (Es 46:10-11; 55:10-11).
Il est le Très-Haut, Il S’élève souverainement au-dessus de
toutes choses. Rien ni personne ne peut Le manipuler ou Lui
forcer la main. Toutes choses Lui sont assujetties, l’éternité même
Lui est soumise. Dira-t-on: «L’éternité existe, donc Dieu existe?»
Loin de là! On dira plutôt: «Dieu existe, donc l’éternité existe.»
Dieu ne doit rien à l’éternité, mais l’éternité Lui doit tout.
L’éternité Lui dit: «Je Te loue, Maître suprême, car c’est par Toi
et pour Toi que j’existe.» Le temps et l’éternité célèbrent Sa
gloire, et Sa louange retentit au-delà des frontières de l’univers.
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à notre système solaire de passer par le trou d’une aiguille? Et s’Il
ordonnait à notre galaxie de passer par le trou d’une aiguille? Et
s’Il ordonnait à l’univers tout entier de passer par le trou d’une
aiguille?
Je t’ai interrogé, ô homme, pour sonder les profondeurs de ton
âme. Crois-tu que Dieu est assez grand pour faire passer l’univers
par le trou d’une aiguille? Tu as du mal à imaginer qu’une telle
chose soit possible, n’est-ce pas? Tu disais pourtant croire que
Dieu peut tout. Le problème, c’est que par «tout», tu n’entends
que tout ce que ton entendement peut concevoir. Or Dieu est
infiniment plus grand que ton entendement! Si ton intelligence
pouvait cerner Sa nature, Sa grandeur et Ses voies, Il ne serait pas
Dieu. Je vais te montrer maintenant, avec l’humilité d’un
serviteur inutile, le commencement de la grandeur de Dieu.
Si Dieu ordonnait à l’univers tout entier, avec ses milliards de
galaxies, de passer par le trou d’une aiguille, cela se ferait en un
clin d’œil! La Parole de Dieu est tellement puissante qu’elle
réalise tous les désirs divins. Rien n’est trop difficile pour elle.
Elle est assez puissante pour faire passer l’univers par le trou
d’une aiguille. Penses-tu maintenant connaître la grandeur de
Dieu? Sa puissance atteint des sommets dont tu ne soupçonnes
même pas l’existence.
Si l’on remplissait l’univers tout entier avec du sable, chaque
grain de sable correspondant à la puissance que Dieu déploierait
pour faire passer l’univers par le trou d’une aiguille, ce ne serait
qu’une infime partie de Sa puissance! Et si l’on prenait autant
d’univers qu’il y a des grains de sable dans un univers rempli de
sable, chaque grain de sable correspondant à la puissance que
Dieu déploierait pour faire passer l’univers par le trou d’une
aiguille, ce ne serait toujours qu’une infime partie de Sa
puissance!
La puissance de Dieu commence ici et va jusqu’à l’infini. De
cette hauteur vertigineuse, tu peux sonder la puissance de Dieu
autant que tu veux, jusqu’à ce que tes neurones s’épuisent, tu n’en
verras que le commencement. Avec Dieu, il n’y a ni mesure, ni
limite, ni fin. Et rien n’est étonnant de Sa part (Jé 32:27). Dieu est
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tellement grand qu’Il couvre l’éternité avec la paume de Sa main!
Après des trillions d’années passées en Sa présence, nous ne
cesserons de nous émerveiller devant Lui, car Sa gloire et Ses
perfections sont sans limite.
C’est pour cela qu’Il est infiniment digne de louange.
L’Ecriture ne dit-elle pas que Son nom glorieux est au-dessus de
toute bénédiction et de toute louange (Né 9:5b)? On ne pourra
jamais Le louer assez. La louange même de l’armée des cieux
n’arrive pas à la cheville de Son nom! Dieu est toujours au-dessus
de la louange qu’on Lui apporte, quelle qu’elle soit. L’éternité
suffit à peine pour Lui rendre la gloire qui Lui est due. Comme le
dit l’Ecriture: «Dieu est grand, mais Sa grandeur nous échappe»
(Jb 36:26a).
Le Dieu d’éternité
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suis Celui qui suis. Et Il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux
enfants d’Israël: Celui qui S’appelle ‘Je suis’ m’a envoyé vers
vous» (Ex 3:14). Puisque le Dieu d’éternité S’appelle ‘Je suis’,
l’éternité pourrait se définir comme le présent immuable. Dans le
monde de Dieu, on vit l’instant présent indéfiniment. Les
altérations provoquées par le temps n’y existent pas. Une question
demeure: quand est-ce que le temps est apparu? Pour y répondre,
nous devons nous reporter au récit de la création:
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il devrait en toute logique avoir une fin. C’est aussi ce qu’a prédit
l’apôtre Jean: «Puis je vis un grand trône blanc, et Celui qui était
assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent devant Sa face, et il ne
fut plus trouvé de place pour eux» (Ap 20:11).
Le temps cessera d’exister le jour où cette prophétie se
réalisera, car la disparition du ciel et de la terre entraînera aussi la
disparition des astres, lesquels régulent le temps. A propos de ce
qui sera après la disparition du ciel et de la terre, l’apôtre Jean
écrivit:
Dans notre monde, qui est régi par le temps, ce sont les astres
(représentés ici par le soleil et la lune) qui rythment la vie. Dans
le monde de Dieu, qui est régi par l’éternité, c’est la gloire de
Dieu qui éclaire toutes choses. Or les astres sont sujets à des
variations, d’où le caractère fugace et changeant de tout ce qui
existe dans notre monde. La gloire de Dieu, par contre, est
immuable. C’est la raison pour laquelle tout ce qui existe dans le
monde de Dieu échappe aux variations et aux altérations dues au
temps. Il faut toutefois préciser qu’avant la chute tragique de
l’homme, le temps n’avait pas sur les êtres vivants les effets
dévastateurs qu’on lui connaît aujourd’hui. C’est le péché qui a
tout gâché.
Adam et Eve vivaient bel et bien dans un monde régi par le
temps. Mais puisqu’ils étaient en harmonie avec le Dieu
d’éternité, ils jouissaient de toutes les bénédictions découlant de
Sa sainte présence (immortalité, parfaite santé, jeunesse éternelle,
bonheur immuable), tout en vivant dans le temps. Agissant
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comme un bouclier, la gloire de Dieu qui reposait sur eux
empêchait le temps d’avoir de l’emprise sur eux. Le péché a ôté
ce bouclier (cf. Rm 3:23). Le temps s’est alors refermé sur eux
comme un piège, avec les conséquences désastreuses que l’on
sait.
L’esprit et la matière
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au moment où Il créait le monde physique, ce qui les a amenés à
pousser des cris de joie. Ils étaient ravis devant la manifestation
de la puissance et de la sagesse infinies de Dieu. Ainsi, les choses
invisibles (spirituelles) ont été créées avant les choses visibles
(matérielles), c’est-à-dire avant l’apparition du temps. Cela veut
dire que Dieu et les anges existaient avant que le temps fût, à ceci
près que Dieu, contrairement aux anges, n’a pas eu de
commencement.
La période prétemporelle
La période contemporelle
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destruction à venir, l’apôtre Pierre écrivit: «Le jour du Seigneur
viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec
fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les
œuvres qu’elle renferme sera consumée» (2 P 3:10).
La période post-temporelle
L’immutabilité de Dieu
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l’éternité prétemporelle. Mais elle nous révèle que durant cette
période, Dieu a conçu un dessein dont la portée est éternelle.
Avant d’approfondir ce sujet, répondons d’abord à une question:
pourquoi est-ce que Dieu a créé le monde? Voici ce que l’on
pourrait considérer comme un élément de réponse:
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C’est également en raison de Son amour que Dieu a décidé
d’accorder le libre arbitre aux anges et aux hommes. Il n’a pas
voulu qu’ils soient comme des robots, exécutant tous Ses ordres
sans volonté propre. Il leur a au contraire donné la faculté de
choisir, faisant d’eux des êtres responsables. Il est évident qu’une
telle liberté comportait le risque de rébellion contre la domination
de Dieu.
C’est ici qu’intervient la prescience divine. Dieu savait de
toute éternité qu’un des principaux chefs des anges se rebellerait
contre Lui et entraînerait une partie de l’armée céleste, ainsi que
l’humanité tout entière, dans sa révolte. La Bible ne dit pas
pourquoi Dieu a malgré tout accordé le libre arbitre aux anges.
Elle dit par contre que nous n’avons pas le droit de contester les
décisions de notre Créateur (cf. Rm 9:20-21).
Avant la rébellion des anges, personne ne connaissait la nature
du péché, excepté Dieu. Il savait que le péché serait quelque
chose de terrifiant et de diamétralement opposé à Ses
extraordinaires attributs que sont l’amour, la miséricorde, la
justice, la droiture, la sainteté et l’équité. Il savait aussi que
l’humanité, séduite par l’ange déchu, tomberait sous l’empire des
puissances des ténèbres et croupirait dans la misère. Dans Son
immense amour, Il a pris des dispositions pour sortir l’homme du
pétrin dans lequel il allait se mettre.
Notez que Dieu a résolu de sauver l’homme par pure bonté, et
non parce que quoi que ce soit L’y obligeait. Dieu aurait pu laisser
l’homme dans la situation désespérée qu’il a créée par sa
désobéissance, sans violer la justice. Mais dans Son infinie
miséricorde, Il a élaboré un plan de salut en faveur de l’humanité
déchue, offrant aux coupables que nous sommes un moyen de
rédemption. C’est pourquoi le salut proposé par Dieu ne peut
s’obtenir sur la base du mérite. C’est un don de Sa grâce. C’est
aussi ce que dit l’Ecriture:
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avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et
irrépréhensibles devant Lui, nous ayant prédestinés dans
Son amour à être Ses enfants d’adoption par Jésus-Christ,
selon le bon plaisir de Sa volonté, à la louange de la gloire
de Sa grâce qu’Il nous a accordée en Son bien-aimé. En Lui
nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des
péchés, selon la richesse de Sa grâce, que Dieu a répandue
abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et
d’intelligence, nous faisant connaître le mystère de Sa
volonté, selon le bienveillant dessein qu’Il avait formé en
Lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps
seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles
qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre» (Ep
1:3-10).
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impliquant autant de souffrances pour Ses créatures, rien que pour
jouer les sauveurs du monde. Son amour et Son intégrité Lui
interdisent de recourir à de telles pratiques.
Mais Sa souveraineté Lui a permis de créer le monde et
d’accorder une grande liberté à Ses créatures dotées d’intelligence
et de sens moral, malgré les risques que cela comportait. Dieu n’a
pas reculé face aux difficultés qui se dessinaient à l’horizon, car Il
a trouvé le moyen de remédier aux conséquences de la chute de
l’homme. Il a décidé de restaurer toutes choses en réconciliant le
monde avec Lui-même, par la mort de Son Fils (cf. Rm 5:10).
Pour réaliser le dessein éternel de Dieu, le Fils de Dieu est
venu dans le monde dans un corps semblable au nôtre. Lui, le Fils
éternel du Père, a vécu dans ce monde régi par le temps, car ce
n’est qu’ainsi qu’Il pouvait devenir mortel.
Ainsi, le dessein conçu par Dieu dans l’éternité prétemporelle
a été réalisé par le Fils dans le temps, tandis que Dieu le Père
régnait dans l’éternité contemporelle. Le Fils est depuis retourné
auprès du Père, après avoir tout accompli, et Il règne Lui aussi
dans l’éternité contemporelle. Les hommes, quant à eux,
disposent du temps d’une vie pour accepter ou rejeter le salut que
Dieu leur offre en Jésus-Christ.
Après le jugement dernier, auquel ne prendront point part les
rachetés de l’Agneau (ils seront enlevés avant la Grande
Tribulation et reviendront avec Christ pour régner avec Lui
pendant mille ans sur la terre), le temps sera aboli et la création
tout entière basculera dans l’éternité post-temporelle. Le temps a
été créé par Dieu pour servir à la réalisation de Son dessein
éternel en Christ. Quand le plan de Dieu se sera complètement
réalisé, le Dieu d’éternité fermera la parenthèse temporelle.
L’éternité s’étendra alors sur toute la création.
Ce sera le début des temps éternels qui jamais ne finiront.
Heureux celles et ceux qui sont conviés au festin des noces de
l’Agneau! Ils seront appelés enfants de Dieu, et ils célébreront
une fête éternelle dans la Cité dont Dieu est l’Architecte et le
Constructeur (Hé 11:10). Un seul chemin mène à la félicité
éternelle: Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant. Amen! Amen!
24
Chapitre 2
Au commencement
«C’est Toi, Eternel, Toi seul, qui as fait les cieux, les cieux des
cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qui est sur elle,
les mers et tout ce qu’elles renferment»
(Néhémie 9:6).
25
Le récit de la création
Le mot traduit ici par Dieu est «Elohim». C’est un nom pluriel
avec un verbe au singulier. Cette construction grammaticale
atypique rend assez bien le mystère divin: le seul vrai Dieu Se
manifeste en trois Personnes ayant une même pensée, une même
volonté, une même action pour l’éternité, et partageant la même
essence divine.
C’est aussi ce qui ressort de Jean 1:1-3: «Au commencement
était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été
faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.»
Le monde a aussi bien été créé par Dieu le Père que par la
Parole (Jésus dans Son existence préhumaine). C’est un mystère
qui dépasse l’entendement humain. Les passages ci-dessous nous
aident à y voir plus clair :
26
qu’Il est la Parole de Dieu, cela implique que tout en Lui est
conforme à la pensée, à la volonté et au caractère de Dieu. Il est la
parfaite représentation de la nature et de la gloire du Père. De
même qu’on ne peut séparer un homme de sa parole, le Père et le
Fils sont un (Jn 10:30). C’est dans une parfaite collaboration que
le Père et le Fils ont créé l’univers, depuis la conception jusqu’à
la réalisation du plan de la création.
En effet, Dieu avait un plan en créant le monde. Ce plan portait
aussi bien sur la forme que sur la finalité de l’univers. Quand
l’Ecriture déclare que tout a été créé par le Fils et pour le Fils (Col
1:16), elle nous donne une indication sur la finalité de la création,
de la vie tout court. Dieu a créé le monde pour mettre à exécution
le bienveillant dessein qu’Il avait formé en Lui-même avant la
fondation du monde (Ep 1:9-10). Le Fils, en qui ce dessein s’est
réalisé, est Celui qui soutient toutes choses par Sa parole
puissante (Hé 1:3). Il est le principe même de la création de Dieu
(Ap 3:14).
Le verbe traduit par «créer» évoque en hébreu l’idée de faire
apparaître quelque chose qui n’existe pas à partir de rien. Dieu
n’avait pas de modèle devant les yeux quand Il a créé le monde. Il
avait pour toute inspiration Son intelligence et Sa sagesse infinies.
Il savait ce qu’Il voulait créer, Il n’a pas joué à la loterie. Dieu
connaît avec certitude les choses qui n’existent pas. Même le
néant n’a pas de secret pour Lui! Son intelligence est grande à ce
point. L’expression «les cieux et la terre» désigne l’univers dans
son ensemble.
27
qui garantissent sa subsistance, dans une parfaite harmonie. La
puissance qui a triomphé du néant est celle du Saint-Esprit.
Notez que, dès le commencement, le Saint-Esprit avait pour
mission d’administrer l’œuvre de Dieu et de transmettre Ses dons
à la création tout entière. C’est Lui qui gère et exécute les
desseins divins. Quoi que Dieu fasse, Il le fait par Son Esprit (Za
4:6b). Le Saint-Esprit a déployé Ses ailes sur la création
naissante, et l’a affermie en réalisant chacune des paroles
créatrices de Dieu.
Le premier jour
28
Sans la lumière, tout serait terne sur notre planète, car sans
lumière il n’y a pas de couleurs. Sans l’énergie de la lumière
solaire, notre planète aurait été privée d’une importante source de
chaleur, élément indispensable à l’émergence et au maintien d’un
climat vivable. C’est donc en toute connaissance de cause que
Dieu a commencé Son œuvre par la lumière. En faisant briller la
lumière du sein des ténèbres, le Dieu Créateur a posé le
fondement de la vie sur terre.
Source de la lumière
29
de la gloire resplendissante de Dieu sur une terre informe et vide.
La Parole sortie de la bouche de Dieu a libéré la terre du chaos
résultant des ténèbres antiques. C’est cette Parole qui s’est faite
chair, en la personne de Jésus-Christ notre Seigneur.
Enseignement du jour
Le deuxième jour
«Dieu dit: Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle
sépare les eaux d’avec les eaux. Et Dieu fit l’étendue, et Il
sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les
eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi. Dieu
appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un
matin: ce fut le second jour» (Gn 1:6-8).
30
En séparant les eaux d’avec les eaux, Dieu créa une couverture
nuageuse dense et épaisse dans l’atmosphère. Les nuages filtrent
la lumière solaire, permettant ainsi un éclairage optimal de la
terre. Sans les nuages, les jours seraient plus clairs sur la terre, ce
qui aurait de graves conséquence pour la vision chez les hommes
et les animaux.
En outre, la séparation des eaux d’avec les eaux a permis la
formation des océans dont l’immense quantité d’eau est à la base
du cycle de la pluie. Les océans empêchent des variations de
température excessives, et absorbent les excès de gaz carbonique.
Dans Son infinie sagesse, le Dieu Créateur a doté la terre d’un
“parapluie” sous la forme d’une couche d’ozone, qui la protège
contre les rayons nocifs du soleil. Ces rayons ultraviolets-B (ou
UVB) peuvent provoquer un cancer de la peau chez des personnes
qui s’exposent trop longtemps ou trop souvent au soleil. S’ils
atteignaient tous la terre, ils en feraient disparaître toute trace de
vie. La couche d’ozone absorbe les dangereux rayons UVB et
laisse passer les rayons solaires qui sont inoffensifs, et qui nous
fournissent chaleur et lumière.
L’ozone est une forme instable d’oxygène qui se trouve à l’état
naturel dans la stratosphère et qui est composée, non pas de deux
(O2), mais de trois atomes d’oxygène (O3). Bien qu’il soit
facilement détruit par d’autres gaz, l’ozone se forme
spontanément dans la stratosphère sous l’action des rayons du
soleil. Il s’agit donc d’un bouclier qui se répare de lui-même, à
condition que des gaz de synthèse ne viennent pas perturber ce
fragile équilibre.
Des études récentes ont montré que la destruction de la couche
d’ozone est en grande partie due aux activités humaines. Il va de
soi que Dieu ne saurait être tenu responsable des blessures que
l’inconscience de l’homme inflige à la nature.
L’atmosphère
31
terre en rotation par la force de gravitation terrestre. L’atmosphère
joue le rôle d’une serre en retenant et en renvoyant vers la terre
une partie de la chaleur produite par le rayonnement solaire,
laquelle a tendance à s’échapper vers l’espace. Sur la lune, qui n’a
presque pas d’atmosphère, la température à la surface oscille entre
204°C (le jour) et -205°C (la nuit). Il est évident que la quasi-
totalité des organismes vivants ne supporteraient pas de telles
variations de température sur la terre.
L’atmosphère terrestre est respirable en raison de sa
composition particulière: l’air que nous respirons est un mélange
d’azote (78%), d’oxygène (21%), de dioxyde de carbone (0,03%),
de traces de gaz rares (0,07%) et, bien sûr, de vapeur d’eau. C’est
ce qui se fait de mieux dans l’univers! A ce jour, on n’a pas
encore découvert une seule planète dont l’atmosphère présente les
mêmes caractéristiques que celle de la terre. Ceci témoigne de
l’intervention d’un Créateur intelligent, qui a intentionnellement
créé des conditions propices à la vie sur la terre, avant de
l’aménager.
L’eau
32
à l’état liquide aux températures pourtant très variées que l’on
trouve sur la terre. Notons aussi l’extraordinaire capacité de l’eau
à dissoudre différents corps, qu’ils soient solides, liquides ou
gazeux. Il n’existe pas de meilleur solvant!
Comment parler de l’eau sans penser au cycle de la pluie?
C’est le moyen idéal que le Dieu Créateur a mis en place pour
transporter d’énormes quantités d’eau sur notre belle planète, sans
polluer l’environnement. Le cycle de la pluie rafraîchit l’air tout
en le purifiant de son excès de poussières. Indispensable à la
survie des végétaux, il empêche que de vastes étendues de terre ne
soient ravagées par la sécheresse. Si ce cycle venait à s’arrêter un
jour, la vie sur terre serait sérieusement compromise.
Enseignement du jour
33
qui croit au Fils du Dieu vivant! Il aura gratuitement accès à la
source de l’eau de la vie, dans le monde nouveau de Dieu (Ap
21:6; 22:17).
Le troisième jour
De profonds changements
34
réalisation de Ses desseins. Sa main infiniment souveraine peut
travailler la porcelaine sans la briser. Il n’agit jamais sur un coup
de tête ou de manière isolée, mais toujours dans le cadre d’un
plan global. Ce qui Le caractérise, c’est une parfaite harmonie et
une profonde humilité. Eh oui, Dieu est humble!
En Lui, il n’y a point d’orgueil. Son immense pouvoir ne L’a
pas rendu arrogant. Il S’est donné la peine d’aménager la terre
(une planète somme toute insignifiante dans l’univers infini) en y
créant toutes sortes de merveilles. Le Très-Haut ne regarde pas
Ses créatures de haut, mais avec amour et condescendance. N’est-
ce pas Lui qui a dit: «J’habite dans les lieux élevés et dans la
sainteté; mais Je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de
ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits»
(Es 57:15b)? L’Ecriture Lui rend aussi ce témoignage: «Dieu est
puissant, mais Il ne rejette personne; Il est puissant par la force de
Son intelligence» (Jb 36:5). C’est ce grand Dieu, puissant et
humble, qui a créé les cieux et la terre.
Apparition de la vie
35
Grand Architecte a jugé bon de faire apparaître la vie dans le
monde végétal, car Il savait que les végétaux joueraient un rôle
essentiel dans l’épanouissement de la vie sur terre.
En effet, la nutrition chez les végétaux (du latin «vegetabilis»,
de «vegere» : pousser) s’opère au moyen de l’absorption et de
l’assimilation des substances inorganiques (sels minéraux) que les
plantes absorbent par leurs racines. Les cellules des plantes
fabriquent des glucides à partir de dioxyde de carbone et d’eau en
utilisant la lumière et la chlorophylle.
Les végétaux sont donc capables de fabriquer de la matière
organique à partir de la matière minérale. La matière organique
ainsi produite sert d’aliment aux autres maillons de la chaîne
alimentaire. De là le rôle essentiel que jouent les végétaux dans le
monde vivant, où ils sont la condition sine qua non de la survie
d’innombrables espèces animales et des humains
Le jour, pour les besoins de la photosynthèse, les plantes
absorbent du gaz carbonique présent dans l’air et rejettent de
l’oxygène. Mais la nuit, le manque de lumière les oblige à arrêter
la fabrication de glucides. Pendant ce temps, elles poussent et
respirent (en absorbant de l’oxygène et en dégageant du gaz
carbonique). Il faut savoir que les plantes absorbent six fois plus
de gaz carbonique qu’elles en dégagent. Elles sont donc très utiles
pour dépolluer la planète.
Et que dire des forêts? Elles contribuent à maintenir des
écosystèmes essentiels pour la vie sur terre. Elles influencent le
climat en contrôlant les précipitations et l’évaporation de l’eau.
Elles contribuent également à stabiliser le climat en entreposant
de grandes quantités de carbone, qui autrement ne feraient
qu’accélérer les changements climatiques sur notre planète. Il ne
fait aucun doute que sans les forêts, la terre serait aride et déserte.
C’est en connaissance de cause que Dieu a créé les végétaux
avant toute autre forme de vie. Le fait qu’Il a aussi créé des arbres
fruitiers montre que, dès le commencement, Il désirait ardemment
placer sur terre des créatures qui en jouiraient. Dans un élan
d’amour désintéressé, Il a pourvu à leurs besoins avant qu’elles ne
viennent à l’existence. L’extraordinaire variété du monde végétal
36
est un hymne à la générosité du Dieu Tout-Puissant. Toutes Ses
œuvres portent le sceau de l’amour (Ps 145:17).
Notez qu’avant de créer la vie sur terre, Dieu a d’abord séparé
la lumière d’avec les ténèbres, ce qui est céleste de ce qui est
terrestre, et le sec de l’eau. Cela tend à prouver que Dieu est un
Dieu d’ordre et d’harmonie. En Lui, il n’y a point de désordre
(1 Co 14:33). Toutes Ses œuvres sont parfaites (Dt 32:4) et
s’accomplissent avec fidélité (Ps 33:4).
C’est tout à fait rassurant de savoir que l’univers est l’œuvre
d’un Créateur suprêmement intelligent, doté d’une sagesse
infaillible et d’une raison infiniment parfaite. Il ne peut ni Se
tromper ni nous tromper. Il est la Vérité et la Perfection absolues.
Enseignement du jour
Le quatrième jour
37
les étoiles. Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour
éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour
séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela
était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le
quatrième jour» (Gn 1:14-19).
Le jour et la nuit
38
vie. Dieu le savait. C’est pourquoi Il a disposé que la terre soit
régie par le jour et la nuit, la vie passant par la photosynthèse.
La Bible enseigne que c’est le Dieu Créateur qui a réglé le
cycle du jour et de la nuit. Ce phénomène se produit parce que la
terre tourne autour d’elle-même et autour du soleil. Or, les
mouvements de rotation et de translation supposaient que la terre
fût suspendue dans le vide. Voici ce que l’Ecriture dit de l’endroit
où Dieu a placé la terre: «Il étend le septentrion sur le vide, Il
suspend la terre sur le néant» (Jb 26:7). C’est donc Dieu, et non
un hasard aveugle, qui a suspendu la terre sur le néant. En hébreu,
le mot traduit ici par «néant» signifie «sur rien».
Quelle vision exacte du monde la Bible nous donne ici! Elle
nous renseigne sur ce qui s’est passé avant la création de l’homme
et présente le monde d’alors suspendu dans l’espace, anticipant
ainsi les futures découvertes scientifiques. Tout observateur
impartial reconnaîtra que le récit de la création se démarque
singulièrement des conceptions du monde qui avaient cours à
l’époque où la Bible a été rédigée. D’aucuns croyaient à l’époque
que la terre sur laquelle ils vivaient n’était autre que la carapace
d’une tortue géante baignant dans l’eau des océans.
39
cycle des saisons et créa les époques, donc l’histoire. Il est Celui
qui change les temps et les circonstances (Dn 2:21), et qui préside
à la destinée des peuples et des nations (Jé 18:7-10). C’est de Lui-
même qu’Il tient tout ce qu’Il est et tout ce qu’Il a, et qu’Il tire
Son énergie vitale, Sa puissance et Sa gloire éternelles. Il n’est
pas soumis aux contraintes du temps et de l’espace, puisque c’est
Sa main qui les a créés.
Eclairage de la terre
40
C’est aussi Lui qui a créé les quatre forces fondamentales: la
force de gravitation, la force électromagnétique, l’interaction forte
et l’interaction faible.
La gravitation est une force très faible qui affecte des objets
volumineux, tels que les planètes et les étoiles. Sa manifestation
la plus courante est la pesanteur (résultante de la force de gravité
et de la force centrifuge exercées sur les diverses parties d’un
corps par l’attraction de la masse terrestre). C’est grâce à la
pesanteur qu’il est possible de définir le haut et le bas. C’est aussi
grâce à la force gravitationnelle du soleil que les planètes du
système solaire restent sur leur orbite. Si la force de gravitation
venait à disparaître, la terre n’attirerait plus à elle les corps
matériels et l’atmosphère se dissiperait dans le vide spatial.
L’électromagnétisme est la force responsable de l’électricité et
du magnétisme. Principale force d’attraction entre protons et
électrons, il permet la formation des molécules. Sans l’interaction
électromagnétique, nous ne pourrions pas voir la lumière visible,
qui n’est autre que l’onde électromagnétique à laquelle notre
rétine est sensible.
L’interaction forte est la force qui lie ensemble les protons et
les neutrons dans le noyau des atomes. Si cette interaction
disparaissait, les noyaux deviendraient instables et seraient
dissociés sous l’effet de la répulsion électrostatique des protons
entre eux. L’interaction forte est aussi responsable des réactions
nucléaires, source d’énergie des étoiles, et donc du soleil.
L’interaction faible est la force qui régit la désintégration des
éléments radioactifs, et qui assure l’efficacité de l’activité
thermonucléaire du soleil. Elle est responsable de la radioactivité
bêta, qui permet au soleil de briller.
41
Le moindre changement intervenant respectivement dans le
domaine de la gravitation et dans celui des forces
électromagnétiques transformerait les étoiles semblables au soleil
en géantes bleues ou en naines rouges.
Ce n’est pas pour rien que l’Ecriture déclare: «Louez-Le, cieux
des cieux, et vous, eaux qui êtes au-dessus des cieux! Qu’ils
louent le nom de l’Eternel! Car Il a commandé, et ils ont été
créés. Il les a affermis pour toujours et à perpétuité; Il a donné des
lois, et Il ne les violera point» (Ps 148:4-6). Et encore: «C’est par
la sagesse que l’Eternel a fondé la terre, c’est par l’intelligence
qu’Il a affermi les cieux» (Pr 3:19). C’est Dieu qui a établi les lois
qui régissent l’univers.
Aucun de ceux qui nient l’existence de Dieu ne peut se
retrancher derrière la science. Car la science, la vraie, n’exclut
nullement la possibilité qu’un Etre suprêmement intelligent et
puissant soit la cause première de tout ce qui existe. Au contraire,
elle nous apprend que les mécanismes de la vie sont beaucoup
trop complexes pour être le fruit d’heureux hasards. Celui qui en
déduit qu’il n’y a point de Dieu ne doit son incrédulité qu’à sa
stupidité (Ps 53:2a).
Enseignement du jour
42
comme la splendeur du ciel et comme les étoiles, à toujours et à
perpétuité (Dn 12:3; voir aussi Jb 9:9).
Le cinquième jour
43
animal du règne végétal: l’âme. On décèle chez tous les
organismes dotés d’une âme une certaine forme d’intelligence, et
une perception plus ou moins claire de leur propre existence et de
l’environnement dans lequel ils évoluent. Le cinquième jour de la
création, Dieu créa donc les premières âmes non humaines sur la
terre. Traduit littéralement, Genèse 1:20-23 se lit comme suit:
Les poissons
44
faveur du récit de la création, qui affirme que toutes les formes de
vie présentes dans les lacs, les mers et les océans ont été créées
par Celui dont la science est parfaite. Elles portent toutes
l’empreinte de Son insurpassable sagesse.
Les oiseaux
45
surplace. C’est une merveille de la création.
Qui n’a jamais contemplé, admiratif, des milliers d’oiseaux
volant comme un seul et exécutant les mêmes figures dans le ciel?
Quel ballet harmonieux! Aucune patrouille acrobatique au monde
ne peut égaler cette performance. Les oiseaux sont capables d’un
tel exploit grâce à leur temps de réaction étonnamment court. Dès
qu’un oiseau, peu importe sa place dans le groupe, amorce le
virage, ses voisins immédiats réagissent en l’espace de quinze
millièmes de seconde et règlent leur battement d’ailes sur le
nouveau rythme. C’est ainsi que le mouvement se propage dans la
nuée tout entière.
Et que dire des prouesses réalisées par les oiseaux migrateurs?
Ils parcourent chaque année de longues distances, traversent des
océans et des déserts et atteignent leur destination au mètre près,
sans carte ni boussole! La faculté des oiseaux à pouvoir se situer
par rapport à leur destination et à déterminer la route à emprunter
pour l’atteindre est tout à fait stupéfiante. Les humains ne sont pas
naturellement dotés de telles facultés. Il faut vraiment être de
mauvaise foi pour ne pas voir la main du Maître derrière toutes
les merveilles que nous venons d’évoquer.
46
bonne, agréable et parfaite (Rm 12:2).
Par conséquent, la Parole, la pensée et la volonté de Dieu ne
font qu’un. Elles sont indissociables, ce qui entraîne qu’elles ont
des vertus communes. En clair, cela signifie que la Parole de Dieu
est aussi imprégnée de Son intelligence que Sa pensée.
A la lumière de cette vérité, il apparaît clairement que les
paroles créatrices de Dieu étaient pleines de sagesse et de science.
Car, dans Sa pensée, Dieu savait très exactement ce qu’Il voulait
créer et comment Il allait procéder. C’est ainsi que, jaillissant
d’une intelligence infinie, la Parole de Dieu créa les constituants
chimiques de l’univers et établit les lois physiques qui le régissent
et le font subsister (Ps 119:91). L’Ecriture déclare à ce sujet:
47
exagéré de dire que c’est Son activité favorite. Car Celui qui a dit:
«Je veille sur Ma Parole, pour l’exécuter» (Jé 1:12b), a aussi dit:
«Je ne trahirai pas Ma fidélité, Je ne violerai point Mon alliance et
Je ne changerai pas ce qui est sorti de Mes lèvres» (Ps 89:34b-
35). Reflet de la pensée et de la volonté de Dieu, la Parole de
Dieu s’appuie sur l’intelligence, la sagesse, la fidélité et la
puissance infinies de Dieu. La Parole de Dieu vaut ce que Dieu
vaut et peut ce que Dieu peut.
Lorsque Dieu créa les végétaux, Il dit: «Que la terre produise
de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres
fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur
semence sur la terre...» (Gn 1:11b). Cette parole, sortie de la
bouche de Dieu, a non seulement créé les végétaux, elle a
également mis en place le processus de photosynthèse, garant de
la survie des végétaux. Même si la parole de Dieu ne mentionnait
pas explicitement la photosynthèse, il ne fait aucun doute que
Dieu avait ce processus à l’esprit lorsqu’Il a ordonné que la terre
produise des végétaux de toute espèce.
48
les formes de vie) des familles à l’intérieur et dans les limites
desquelles des croisements sont possibles.
Ainsi, la barrière entre les espèces se situe au point où cesse la
fécondité. Un chercheur qui tenterait de croiser des chiens et des
chats provoquerait un tollé général. Même des athées convaincus
répugnent à une telle aberration. C’est la preuve que notre
conscience peut se mettre au diapason de l’ordre universel établi
par le Dieu Créateur, quand nos mauvais penchants naturels et
l’incrédulité n’obscurcissent pas notre jugement.
49
Enseignement du jour
Le sixième jour
50
les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son
espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce.
Dieu vit que cela était bon» (Gn 1:24-25).
51
chaleur torride ou un froid glacial à l’extérieur.
L’araignée produit une soie suffisamment rigide pour
s’allonger de 30 pour cent avant de rompre. Malgré sa résistance,
la soie d’araignée n’est pas trop rigide grâce à la disposition
particulière de ses molécules, qui la rend à la fois élastique et
résistante. Le savoir-faire et l’habileté dont l’araignée fait preuve
en tissant sa toile sont pour le moins étonnants de la part d’un si
petit animal.
La luciole émet de la lumière grâce à un procédé d’oxydation à
la fois très efficace et très complexe. Le mécanisme par lequel les
cellules de la luciole produisent de la lumière fait intervenir des
oxydations qui libèrent de l’énergie par l’émission d’un photon.
Les facteurs impliqués dans la bioluminescence sont la luciférine
(un substrat luminescent) et la luciférase (une enzyme qui
catalyse la réaction bioluminescente). La luciférase se combine
avec la luciférine et l’ensemble réagit avec le dioxygène (O2) pour
former un complexe oxydé instable, qui retourne rapidement à
l’état stable en émettant un photon.
Le couronnement de la création
52
l’homme à Son image, Il le créa à l’image de Dieu, Il créa
l’homme et la femme» (Gn 1:26-27).
53
les extraordinaires qualités divines que sont l’amour, la
miséricorde, la justice, la sainteté et la créativité.
L’homme, par contre, est capable de réfléchir les qualités
divines, parce qu’il a été créé à l’image de Dieu. Grâce à l’esprit
créatif et inventif dont le Créateur l’a doté, l’homme peut réaliser
des chefs-d’œuvre dans des domaines aussi variés que la science,
la technologie, la littérature et l’art. Il est aussi capable de
réfléchir à ses problèmes et aux manières de les résoudre. Il aspire
au progrès et à la perfection, parce qu’il a été créé à l’image de
Celui qui est la Perfection absolue. C’est l’esprit qui fait de
l’homme un être doté de personnalité, de raison et de sens moral.
Bien que Dieu soit infini et l’homme limité, ce dernier possède
les éléments de personnalité analogues à ceux de la Personne
divine: l’intelligence (Gn 2:19-20a), la sensibilité (Gn 2:20b) et la
volonté (Gn 2:23-24). L’homme n’a pas été créé égal à Dieu, mais
semblable à Lui. Car contrairement au Dieu Créateur, l’homme
n’a pas la vie en lui-même. Il est un récepteur et non un émetteur;
son esprit ne peut fonctionner correctement que s’il capte les
“ondes” émises par l’Esprit de Dieu.
Le dessein de Dieu dans la création de l’homme devient
évident quand on lit, côte à côte, Genèse 1:26 et Esaïe 43:7. Dieu
a créé l’homme pour qu’il domine sur toute la terre, à la louange
de Sa gloire, selon qu’il est écrit: «Les cieux sont les cieux de
l’Eternel, mais Il a donné la terre aux fils de l’homme» (Ps
115:16). Le Dieu Tout-Puissant, à qui appartiennent le règne et la
gloire, voulait, du haut de Sa prodigieuse Majesté, régner sur la
terre par l’intermédiaire de l’homme. Cette disposition divine
montre que la gloire de Dieu et le bonheur de l’homme vont
toujours de pair.
La compréhension du plan originel de Dieu pour l’homme est
fonction de la compréhension du dessein éternel de Dieu en
Christ. L’Ecriture déclare à ce sujet: «En Lui (Christ) Dieu nous a
élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et
irrépréhensibles devant Lui» (Ep 1:4). Etant donné que ce dessein
a été conçu par Dieu avant la fondation du monde, c’est-à-dire
avant la création d’Adam, il correspond parfaitement à ce que
54
Dieu attendait du premier couple humain.
L’homme était un prince de Dieu sur la terre. Il avait reçu de
Dieu la domination sur toutes les créatures terrestres. Dans un
élan d’amour incompréhensible, le Souverain Seigneur de
l’univers a lié Sa domination sur la terre à la coopération de
l’homme. En effet, Celui qui peut tout et qui n’a besoin de rien ni
de personne a décidé, pour des raisons qui échappent à
l’entendement, de ne rien faire sur la terre sans passer par
l’homme. Dieu a gardé la même ligne de conduite après la chute
de l’homme (cf. Am 3:7). Il S’est ainsi révélé comme Celui qui
demeure toujours fidèle à Lui-même et à Son alliance, même
quand Ses partenaires flanchent.
La domination de l’homme sur la terre trouvait son origine
dans l’esprit que Dieu avait mis en lui, et tirait sa légitimité de sa
soumission à la volonté de Dieu. Etant donné que Dieu avait doté
l’homme du libre arbitre, deux choix possibles s’offraient à lui: le
règne et la vie éternelle en cas d’obéissance, l’esclavage et la mort
en cas de désobéissance. C’est le seul moment de l’histoire où
l’homme a eu toutes les cartes en main. Le Dieu Créateur lui avait
donné des valeurs morales sûres et une parfaite santé physique,
mentale et psychique. L’homme avait tout pour vivre heureux.
Le corps humain
55
l’organisme et ce qui est étranger grâce à une molécule protéique
se trouvant à la surface de nos cellules. Cette molécule, qui fait
partie de ce qu’on appelle le complexe majeur
d’histocompatibilité (ou complexe HLA), est une marque
d’identification qui signale au système immunitaire que la cellule
en question est une “amie”, qu’elle appartient en propre à
l’organisme. Le système immunitaire reconnaît donc nos cellules
et les accepte, mais il attaque toute cellule ayant à sa surface des
molécules inconnues, ce qui est le cas de toutes les cellules
étrangères.
Les poumons constituent le principal organe de l’appareil
respiratoire, qui a pour rôle de fournir de l’oxygène au sang et
d’expulser du corps des déchets gazeux, constitués principalement
par le dioxyde de carbone. Logés dans un endroit idéal (la cage
thoracique), les poumons sont disposés de part et d’autre du cœur.
Ils extraient de l’air (qui est composé approximativement de 21%
d’oxygène et de 78% d’azote) l’oxygène qui est indispensable
pour la respiration. L’air pénètre tout d’abord par le nez ou la
bouche, et passe par le pharynx.
Etant donné que le pharynx sert à la fois à avaler les aliments
et à respirer, le Dieu Créateur a doté les voies respiratoires d’une
languette flexible, appelée épiglotte, qui obture leur orifice lors de
la déglutition. L’air traverse la trachée et les bronches pour se
rendre finalement dans les alvéoles pulmonaires. Les parois des
alvéoles étant un peu comme un tissu très fin, elles laissent passer
l’oxygène mais empêchent le sang de traverser. L’oxygène
traverse les parois des alvéoles et entre dans les globules rouges.
Les globules rouges transportent l’oxygène dans toutes les
cellules du corps, et ramassent le gaz carbonique qui s’y trouve.
Ils reviennent ensuite aux poumons par les veines, et déchargent
le gaz carbonique dans les alvéoles. Le gaz carbonique remonte
dans les bronches et sort du corps par le nez ou la bouche lors de
l’expiration. Si la plupart du temps nous respirons sans même y
penser, c’est parce que le cerveau règle automatiquement la
respiration.
Le cerveau est sans conteste l’organe le plus complexe du
56
corps humain. Il compte entre 10 et 100 milliards de neurones,
chacun étant relié à des centaines, voire à des milliers d’autres
cellules. La liaison entre deux neurones s’appelle synapse. Ce
sont les neurotransmetteurs (une substance chimique) qui
permettent la transmission des signaux nerveux d’un neurone à
l’autre, en traversant l’espace synaptique qui les sépare. La
manière dont le cerveau traite les informations fournies par les
cinq sens est tout à fait prodigieuse. Prenons l’exemple de la
vision et de l’ouïe:
La partie la plus importante de l’œil est le globe oculaire, qui
est le véritable organe de la vue. Lorsqu’un signal lumineux
arrive sur l’œil, il pénètre par la pupille, traverse le cristallin
(derrière la pupille) et est projeté sur la rétine, une membrane
formée de trois couches qui tapissent l’arrière du globe oculaire.
La lumière frappe la troisième couche, constituée de deux
types de cellules photoréceptrices: les bâtonnets, sensibles à
l’intensité lumineuse, et les cônes, capables de reconnaître les
longueurs correspondant à trois couleurs – le rouge, le vert et le
bleu. Lorsque la lumière décolore les pigments situés dans ces
cellules, un signal est envoyé jusqu’aux cellules de la deuxième
couche et, de là, à celles de la première couche, dont les axones
forment le nerf optique. Une image se forme sur la rétine, et
l’information est transmise au cerveau par le nerf optique.
L’élément le plus important du système auditif est le cerveau,
qui a l’extraordinaire capacité de transformer le flux
d’informations qu’il reçoit sous forme d’impulsions nerveuses en
perception mentale du son. Le son arrive dans le pavillon, passe
dans le conduit auditif et tape sur le tympan. Puis, il est transmis
par la chaîne d’osselets jusque dans l’oreille interne. Le son est
transmis au cerveau par les cellules nerveuses à l’intérieur du
colimaçon et, ensuite, par le nerf auditif.
C’est aussi au cerveau que nous devons le langage et la
mémoire. Grâce à la complexité de sa composition, de son
fonctionnement et de ses inégalables performances, le cerveau
prouve à lui seul que l’homme a été créé par un Etre suprêmement
intelligent. Comment un organe aussi complexe aurait-il pu se
57
développer par hasard? L’Ecriture n’a pas tort de qualifier
d’insensés ceux qui nient l’existence de Dieu (Ps 53:2). En effet,
seul un insensé peut attribuer à un destin aveugle le mérite d’avoir
façonné le cerveau humain.
La procréation
58
sensés être des modèles, confessent publiquement leur
homosexualité et s’attirent la sympathie des masses pour leur
“courage”. Je ne vous demande pas de mépriser les homosexuels,
encore moins de les haïr. Mais sachez que tous ceux qui se livrent
à l’homosexualité et à la bestialité n’hériteront point le Royaume
de Dieu, de même que ceux qui pratiquent la sodomie (cf. 1 Co
6:9-10).
Le régime alimentaire
59
«Le loup et l’agneau paîtront ensemble, le lion, comme le bœuf,
mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour
nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute Ma
montagne sainte, dit l’Eternel» (Es 65:25). Dieu réalisera cette
promesse durant le règne millénaire de Christ. La paix et
l’harmonie régneront alors sur la terre.
«Dieu vit tout ce qu’Il avait fait et voici, cela était très bon.
Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième
jour» (Gn 1:31).
60
immense plaisir à rendre l’homme heureux. La nature du Dieu
bienheureux (1 Tm 1:11) est telle que c’eût été une catastrophe si
un autre que Lui avait créé l’homme.
Le repos de Dieu
61
des époques différentes, et leurs différents récits n’auraient été
réunis en un seul ouvrage qu’après l’exil babylonien.
Les arguments le plus souvent avancés à l’appui de cette thèse
portent sur le fait que les deux récits attribuent à Dieu un nom
différent («Elohim» dans Genèse 1 et «Yahvé» dans Genèse 2) et
que la succession des choses créées diffère: plantes – animaux –
hommes dans Genèse 1, et homme – plantes – animaux dans
Genèse 2.
Cette argumentation ne tient pas la route; elle ne repose que
sur des élucubrations humaines. Comme nous allons le voir, les
deux récits ne font qu’un, chacun d’eux présentant la création du
monde sous un angle différent. Cette méthode narrative du Saint-
Esprit, qui consiste à relater un même événement sous différents
angles, est bien connue des lecteurs des Evangiles.
Contrairement au premier chapitre, qui décrit l’œuvre de la
création chronologiquement, le deuxième chapitre de la Genèse
met l’accent sur la création de l’homme et sur les dispositions
extraordinaires que Dieu a prises pour le rendre heureux. Ce serait
une erreur de considérer le passage qui débute avec Genèse 2:4
comme un second récit de la création. Il s’agit en fait d’un récit
parallèle à Genèse 1, qui nous fournit de plus amples détails sur
les circonstances dans lesquelles Dieu créa nos premiers parents.
En ce qui concerne les noms, il convient de préciser que
chaque nom divin révèle une facette de la Personne divine. Ainsi
«Elohim» met-il l’accent sur la majesté et la nature trinitaire de
Dieu, tandis que «Yahvé» souligne l’immutabilité de Dieu et Sa
proximité avec l’homme. Ce n’est pas un hasard si Dieu a révélé
Sa nature trinitaire (l’un des plus grands mystères divins) lors de
la création de l’homme (cf. Gn 1:26). Le Saint-Esprit montrait
par là que la révélation du mystère de Dieu serait étroitement liée
à l’histoire de l’homme. En effet, le Dieu Créateur a montré Son
vrai visage quand Christ est mort pour le salut du monde.
Loin d’être opposés, «Elohim» et «Yahvé» sont d’accord. Ils
révèlent le Dieu Créateur comme Celui qui, malgré Sa
prodigieuse Majesté et Son infinie dignité, cherche constamment
la compagnie de l’homme, parce qu’Il est amour. Le plus
62
important, c’est le sous-entendu: c’est par la Parole que Dieu a
créé le monde et c’est par elle qu’Il noue des relations avec
l’humanité. La Parole (Jésus-Christ) est ainsi présentée par le
Saint-Esprit comme étant le principe, le fondement et la finalité
de la création de Dieu. Quel merveilleux témoignage!
63
seul moyen de tenir éloignée la créature spirituelle méchante, qui
voulait coûte que coûte le destituer de la position dominante où
Dieu l’avait placé (cf. Gn 1:26).
Dieu ne fit pas mystère de ce qui arriverait à l’homme s’il
mangeait de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (cf. Gn
2:17). Adam n’a probablement pas saisi ce que la mort impliquait
réellement; mais il était conscient que ça devait être quelque
chose de terrifiant. La solennité de l’avertissement divin ne
laissait, en effet, aucun doute sur la tragédie qui surviendrait en
cas de désobéissance de sa part. Tout ce qu’Adam avait à faire,
c’était de régner sous la domination de Dieu. Car le chemin de
l’indépendance était aussi celui de la mort.
L’Eternel chargea l’homme de garder le jardin d’Eden – cela
devait lui rappeler de se méfier de la créature spirituelle méchante
qui rôdait dans la nature – et de le cultiver. Dieu fit ainsi
participer l’homme à Son plan visant à étendre les limites du
jardin d’Eden sur la terre entière. Il voulait que l’homme ait le
sentiment d’être utile. C’est pourquoi Il lui offrit la possibilité de
servir à la réalisation de Ses desseins. Les dispositions que le
Dieu Créateur a prises en faveur de l’homme montrent, si besoin
est, que l’amour est l’alphabet avec lequel le Tout-Puissant
composent toutes Ses œuvres (Ps 145:17).
64
le Saint-Esprit a mentionné ce détail.
Selon Genèse 2:18, Dieu trouva qu’il n’était bon que l’homme
soit seul. Il eut alors la brillante idée de lui faire une aide
semblable à lui. Cependant, Dieu ne voulut pas imposer Son point
de vue à l’homme. Aussi décida-t-Il de faire prendre d’abord
conscience à ce dernier qu’il avait besoin d’une aide. Mais
comment faire naître le désir de compagnie dans le cœur de
l’homme sans violer son libre arbitre? C’est là qu’intervint la
sagesse infiniment variée de Dieu: Il fit venir vers l’homme les
animaux des champs et les oiseaux du ciel, pour voir comment il
les nommerait.
L’Ecriture ne dit pas combien de temps cette vaste opération de
nomination des animaux a duré. Ce qui est sûr, c’est qu’il a fallu à
Adam des capacités intellectuelles et une faculté d’expression
extraordinaires pour distinguer chaque animal en lui attribuant un
nom approprié. Cette entreprise titanesque procura beaucoup de
satisfaction à l’homme. Mais elle lui fit aussi réaliser qu’aucun
animal ne pouvait être son vis-à-vis, et ce malgré le fait que les
animaux ont été, comme lui, formés à partir de la poussière
terrestre.
En voyant chaque animal avec une femelle assortie, Adam
soupira après une aide semblable à lui. Le désir qui naquit dans
son cœur donna raison au jugement du Tout-Puissant. Alors Dieu
fit tomber l’homme dans un profond sommeil, prit une de ses
côtes et referma la chair à sa place. Ainsi, le Dieu Créateur fut le
premier à pratiquer l’anesthésie. Le saviez-vous, bien-aimés?
Avec la côte qu’Il avait prise à l’homme, Dieu forma une
femme et la fit venir vers l’homme. A son réveil, Adam découvrit
sa délicieuse réplique humaine, une créature dépassant en grâce et
en beauté tout ce qu’il avait pu observer dans le monde animal.
La vue de cette femme parfaite bouleversa complètement son
univers sentimental et émotionnel. Il exprima sa profonde
satisfaction par ces mots: «Voici cette fois celle qui est os de mes
os et chair de ma chair! on l’appellera femme, parce qu’elle a été
prise de l’homme» (Gn 2:23).
Adam avait toutes les raisons de remercier le Créateur pour le
65
don merveilleux qu’Il lui avait fait. Depuis qu’il avait passé du
temps avec les animaux, il ressentait un vide dans son cœur. Il
savait qu’il lui manquait quelque chose, et que Dieu seul pouvait
remédier à cette situation. Et voilà que le Tout-Puissant lui
présente une femme de rêve, comblant ses désirs au-delà de ses
attentes. Adam a certainement apprécié le tact dont Dieu fit
preuve en ne lui imposant pas Sa vision des choses. Il était
enchanté à l’idée de passer l’éternité aux côtés d’Eve.
Genèse 2:24 – «C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa
mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule
chair.» – montre que Dieu a toujours voulu que l’homme et la
femme évoluent au sein d’une relation saine et stable, dans le
cadre du mariage. Le concubinage et les relations sexuelles extra-
conjugales n’ont jamais fait partie de Son plan. C’est le péché qui
a tout dénaturé, réduisant la relation homme-femme au simple
aspect sexuel. A l’aube de l’humanité, quand la volonté de Dieu
était faite sur la terre comme au ciel, il n’en était pas ainsi.
Il convient de souligner que la femme n’a pas été créée
uniquement pour satisfaire les désirs de l’homme. En effet, dès le
commencement, Dieu avait prévu de créer un couple humain à
Son image. L’Ecriture déclare à ce sujet: «Puis Dieu dit: Faisons
l’homme [être humain] à notre image, selon notre ressemblance,
et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel,
sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent
sur la terre. Dieu créa l’homme [être humain] à Son image, Il le
créa à l’image de Dieu, Il créa l’homme [mâle] et la femme
[femelle]» (Gn 1:26-27).
Le plan originel de Dieu prévoyait la création d’un couple
humain constitué à partir de la différenciation sexuelle. C’est
l’être humain (le mâle et la femelle) que Dieu a créé à Son image.
Quand les animaux vinrent auprès d’Adam, ce dernier ressentit un
vide dans son cœur parce que Dieu n’avait pas encore achevé Son
œuvre. Il le fit en créant Eve. Désormais parfait et complet,
l’homme avait la glorieuse perspective de vivre un amour éternel
avec sa femme, dans un jardin paradisiaque.
Curieusement, pour devenir complet, Adam dut perdre une
66
partie de lui-même (une côte). N’est-ce pas là un mystère? Le
Saint-Esprit montrait par là que Celui qui remplit tout en tous
sacrifierait Sa vie pour Se donner une Epouse et un Corps, c’est-
à-dire l’Eglise (Ep 1:22-23). «O profondeur de la richesse, de la
sagesse et de la science de Dieu! Que Ses jugements sont
insondables, et Ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la
pensée du Seigneur, ou qui a été Son conseiller? Qui Lui a donné
le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? C’est de Lui, par
Lui, et pour Lui que sont toutes choses. A Lui la gloire dans tous
les siècles! Amen!» (Rm 11:33-36).
Enseignement du jour
67
Chapitre 3
La grande usurpation
Un air de déjà vu
68
réactions de la population.
Claire: Voici les propos recueillis par notre envoyé spécial
Patrick Lefèvre:
Patrick: Madame, quels sont vos sentiments en ce moment?
Une mère de famille: J’ai peur pour mes deux filles.
Patrick: Pourquoi?
Une mère de famille: J’ai entendu dire que le mode opératoire
du pervers qui a fauché Suzy présente des similitudes avec celui
de l’assassin de la petite Anne, tuée à 30 kilomètres d’ici, il y a
trois mois. Je suis terrifiée à l’idée qu’un tueur en série rôde dans
les parages, prêt à frapper à tout moment.
Patrick: Que vous inspire ce qui est arrivé à la petite Suzy?
Un père de famille: Je préfère ne pas vous dire ce que je ferais
à son meurtrier si je lui mettais la main dessus. Ce monstre ne
mérite pas de vivre!
Patrick: Et vous, madame?
Une mère furieuse: Où était Dieu quand tout ceci est arrivé?
Pourquoi n’a-t-Il pas empêché ce crime odieux? Comment
voulez-vous que je croie en Dieu dans un monde où des enfants
innocents sont massacrés tous les jours?
69
espoir de trouver des réponses à leurs interrogations, se résignant
à l’idée que la vie n’a pas de sens. D’autres ont abouti à la
conclusion que l’homme est maître de son destin, et ont écarté
toute explication métaphysique à la situation chaotique dans
laquelle se trouve le monde. D’autres encore ont décidé de se
tourner vers le Livre, pour découvrir ce que cette source de
sagesse a à dire sur la question.
70
sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent
sur la terre» (Gn 1:26).
Les anges se réjouirent et louèrent Dieu pour le chef-d’œuvre
qu’Il venait de réaliser. Ils avaient néanmoins des raisons de
s’inquiéter pour l’homme. Ils savaient en effet que l’homme
n’était que poussière et que des créatures spirituelles méchantes,
qui furent jadis leurs compagnons, rôdaient dans la nature. Ils ne
comprenaient pas le but poursuivi par Dieu dans la création de
l’homme, car ils ne connaissaient pas encore le dessein éternel de
Dieu en Christ. C’était un mystère caché en Dieu (cf. Ep 3:9-11).
Les anges s’en remirent quand même à la sagesse de Dieu et Lui
rendirent gloire pour la création de l’homme, sachant que Dieu ne
peut ni Se tromper ni rater Ses objectifs.
L’homme tiré de la poussière de la terre est désormais une âme
vivante. Il est conscient qu’il ne s’est pas fait tout seul. Il réalise
vite qu’il n’est pas seul sur cette merveilleuse planète; il voit
autour de lui des animaux de toute espèce courant dans tous les
sens, comme pour lui souhaiter la bienvenue. Il lève les yeux vers
le ciel et voit des oiseaux défier la loi de la pesanteur en planant
sur les ailes du vent. Il respire à pleins poumons la senteur
d’innombrables fleurs qui tapissent le sol. Les chants mélodieux
de la gent ailée ravissent son âme. Qui a bien pu créer toutes ces
merveilles? Quel qu’Il soit, le Créateur devait être doté d’une
intelligence et d’une puissance illimitées.
Adam ne dut pas se poser des questions trop longtemps. Le
Créateur Se révéla à lui et lui fit connaître Ses voies. Adam sut
alors que le Créateur n’était pas un être de chair et de sang
comme lui, mais un Esprit infiniment supérieur à lui. En
entendant la voix de Dieu du haut des cieux spirituels, Adam
comprit tout de suite que cet Etre souverain ne lui voulait aucun
mal. Sa voix était certes majestueuse, mais il s’en dégageait un
profond amour. L’homme réalisa qu’il avait le privilège de vivre
éternellement en communion avec ce Dieu véritable. Son âme
frémit de bonheur.
Dieu planta un jardin de délices et y fit pousser toute sorte
d’arbres bons à voir et agréables à manger. Il donna leurs fruits
71
comme nourriture à l’homme. Au milieu du jardin, Il fit pousser
l’arbre de la vie et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Dieu n’a pas planté l’arbre de la connaissance du bien et du
mal pour piéger l’homme. Mais étant la Vérité absolue, Il a
révélé à l’homme qu’en dehors de l’harmonie qu’il connaissait, il
existait aussi le mal, quelque chose de terrifiant dont il devait se
méfier. Dans Son amour infini, Dieu S’est gardé de manipuler
l’homme. Il a respecté son libre arbitre et lui a laissé le choix.
Le Dieu Créateur jugea qu’il n’était bon que l’homme soit
seul. Il lui fit une aide semblable à lui avec la côte qu’Il avait
prise de lui. Dieu bénit l’homme et la femme et leur ordonna
d’être féconds, de multiplier et de remplir la terre. Son cœur
aimant voulait que la terre soit remplie d’êtres humains parfaits,
unis dans la paix par le lien de l’amour. La tyrannie et la
souffrance ne faisaient pas partie de Son plan.
Adam et Eve vivaient dans un jardin paradisiaque, ayant à
portée de main tout ce que leur cœur d’hommes parfaits pouvait
désirer. Leur bonheur aurait pu durer éternellement, n’eût été ce
jour où le serpent s’invita dans leur vie.
L’origine du mal
72
volontairement à Son autorité, par amour pour Lui. En effet, le
Dieu d’amour éprouve aussi le besoin d’être aimé de Ses
créatures. Nous Lui montrons notre amour en gardant Ses
commandements (cf. Jn 14:15; 1 Jn 2:3-5). C’est exactement ce
que faisaient les anges, jusqu’à ce qu’un de leurs principaux chefs
se révolte contre Dieu.
Nul ne peut expliquer comment le mal a pu naître dans le cœur
des anges qui contemplaient constamment la gloire
resplendissante de Dieu. Nous ne pouvons pas non plus dire de
manière précise quand cette tragédie a eu lieu. Ce qui est sûr,
c’est que le mal existait déjà avant la création de l’homme. C’est
pour sensibiliser l’homme à ce danger que Dieu fit pousser l’arbre
de la connaissance du bien et du mal au milieu du jardin d’Eden.
Par deux descriptions mystérieuses, dans Esaïe 14 et Ezéchiel 28,
l’Ecriture nous dévoile la cause de la révolte et de la chute des
anges.
Bien qu’Ezéchiel 28:1-19 soit au départ une complainte sur le
roi de Tyr, un examen approfondi de son message montre
clairement que la personne visée n’est pas un humain. En réalité,
le prophète nous dépeint ici la position que Lucifer occupait au
ciel avant sa chute. Voici le portrait que l’Ecriture fait de Lucifer
dans le livre d’Ezéchiel:
73
Cependant, malgré sa grande sagesse et son éclatante beauté,
Lucifer n’était qu’une créature et, en tant que telle, il avait des
limites. David dit à ce sujet: «J’ai constaté que les choses
parfaites ont toutes leurs limites; illimitée est la portée de Tes
commandements» (Ps 119:96, Bible du Semeur).
Sauf quand il s’agit de Dieu, «parfait» ne signifie pas
«illimité». Quand il est dit d’une créature qu’elle est parfaite, cela
signifie qu’elle est à ce point en harmonie avec Dieu qu’elle a
pleinement développé tous les dons et talents reçus de Lui. Mais
appliquée aux attributs divins, la perfection suggère qu’ils sont
d’une telle qualité et d’une telle profondeur qu’il est impossible
de les améliorer.
74
commencé avec la création des anges, vraisemblablement lors de
la création de Lucifer. Il semble qu’il était particulièrement doué
pour la louange. C’est probablement la raison pour laquelle Satan
s’est de tout temps servi de la musique pour distraire les hommes,
afin qu’ils ne pensent pas à leur Créateur.
75
d’où il est tombé! Nous n’avons qu’une vague idée de la haine
que Satan éprouve pour nous. C’est pourquoi nous devons rester
sur nos gardes, bien-aimés.
76
En droit commercial, le commerce se définit comme une
«opération ayant pour objet de mettre les divers produits de la
nature et de l’industrie à la portée des consommateurs et des
clients, à l’effet d’en tirer un profit.» (D’après BARR. 1974.
C’est moi qui souligne.)
Lucifer avait reçu des dons exceptionnels de la part de Dieu. Il
était censé les utiliser uniquement pour la gloire de Dieu, en les
mettant au service de la multitude céleste, sans en tirer un profit
personnel. C’est ce que fit Lucifer pendant Dieu sait combien de
temps. Mais à un moment donné, il eut la très mauvaise idée de
travailler pour son propre compte. C’est alors qu’il se mit à
usurper la gloire qui est due à Dieu seul.
Pour faire son “commerce”, Lucifer avait besoin des “clients”.
Il a donc usé de son charme pour semer le mécontentement au
sein de la multitude céleste. Il s’est employé à convaincre les
anges qu’ils avaient plus à gagner en se ralliant à sa cause qu’en
restant au service du Tout-Puissant. Il a fustigé la manière dont
Dieu gouvernait l’univers, et a prétendu qu’il pouvait faire mieux.
En fin démagogue, il a promis plus de puissance et de bonheur à
ses futurs sujets. Le plus étonnant, c’est que des myriades d’anges
se sont laissé convaincre par les arguments mensongers de
Lucifer.
Bien-aimés, prenons à cœur cette recommandation de l’apôtre
Pierre: «Que chacun de vous utilise pour le bien des autres le don
particulier qu’il a reçu de Dieu. Vous serez ainsi de bons
administrateurs des multiples dons divins» (1 P 4:10, Français
courant). N’oublions pas que nous ne sommes que des
administrateurs des dons que Dieu nous a confiés, et que nous
aurons des comptes à rendre sur la façon dont nous nous en
servons (Mt 25:14-30). Il n’y a pas de place pour le commerce
dans le Royaume de Dieu. Tout trafic avec les dons divins mène
immanquablement à la ruine. Le Seigneur Lui-même n’a-t-Il pas
dit: «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement» (Mt
10:8b)?
77
ta sagesse par ton éclat; Je te jette par terre, Je te livre en
spectacle aux rois» (Ez 28:17).
78
commerce, tu as profané tes sanctuaires; Je fais sortir du
milieu de toi un feu qui te dévore, Je te réduis en cendre sur
la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent» (Ez 28:18).
Ezéchiel 28:15 dit que Lucifer a été intègre dans ses voies
depuis le jour où il a été créé, jusqu’à celui où l’iniquité a été
trouvée chez lui. Quand l’Ecriture parle ensuite de la multitude
des iniquités de Lucifer, cela ne peut vouloir dire qu’entre le
moment où des pensées obscures sont nées dans son cœur et celui
où il a été expulsé du ciel, il avait largement le temps de
s’apercevoir de son erreur et de renoncer à son dessein. Il aurait
pu dire à Dieu: «J’ai eu tort de nourrir des ambitions personnelles.
Je reconnais que Toi seul es Dieu et digne de louange.»
Mais son arrogance l’a empêché de faire amende honorable. Il
était déterminé à aller jusqu’au bout. Il était tellement obsédé par
le désir de prendre le pouvoir qu’il a oublié que le règne de Dieu
est éternel, et que nul autre que Lui n’est digne de louange. Les
anges restés fidèles à Dieu l’ont certainement averti qu’il se
lançait dans une entreprise des plus hasardeuses. Mais rien de ce
qu’ils ont pu lui dire ne l’a dissuadé de poursuive son plan
perfide. Il voulait coûte que coûte parvenir à ses fins. Il était prêt
à tout pour faire triompher sa cause. Mais quelle était donc cette
cause? Esaïe 14:13-14 déclare à ce sujet:
Lucifer n’a pas dit la vérité aux anges qui l’ont suivi. Il leur a
fait croire qu’il militait pour l’instauration d’un nouvel ordre
universel plus juste que celui établi par Dieu. Il leur a fait miroiter
la perspective d’être “libres”, de ne plus devoir servir un Dieu
“tyrannique” qui ne pense qu’à Sa propre gloire et qui Se moque
éperdument du bien-être de Ses créatures. Mais les motivations de
79
Lucifer étaient tout autres: il voulait devenir semblable au Très-
Haut. Il ne s’est pas contenté de son rang de chérubin protecteur.
Il a poussé l’audace jusqu’à se proclamer Dieu (comp. 2 Th 2:1-
4).
Curieusement, Lucifer a cru que le trône était la seule chose
qui le différenciait de Dieu, comme ce fut le cas entre le Pharaon
et Joseph (cf. Gn 41:40). Il lui suffisait, pensait-il, d’ériger son
propre trône pour devenir semblable au Très-Haut. Le passage
suivant montre à quel point il s’est trompé: «Ton trône est établi
dès les temps anciens; Tu existes de toute éternité» (Ps 93:2).
Notez que le trône de Dieu a été établi, ce qui laisse supposer
qu’il eut un temps où il n’existait pas. Daniel 7:9 parle
effectivement du temps où l’on plaçait des trônes. Hormis Dieu,
tout a eu un commencement. Même la Nouvelle Jérusalem n’a
pas toujours existé (cf. Hé 11:10). Mais le psalmiste dit à Dieu:
«Tu existes de toute éternité.» Voilà ce qui faisait la différence
entre Dieu et Lucifer! Dieu est le Créateur de toutes choses,
Lucifer n’était qu’une créature. Dieu existe de toute éternité,
Lucifer a eu un commencement. Lucifer était parfait en sagesse,
mais pas omniscient; puissant, mais pas omnipotent; grand, mais
pas assez pour être partout à la fois.
Même s’il était monté sur le trône de Dieu, Lucifer ne serait
pas devenu Dieu pour autant. Car le trône de Dieu est le symbole
de Son pouvoir et non son origine. Comment un esprit aussi
brillant que Lucifer a pu passer à côté de cette vérité élémentaire?
Il était aveuglé par l’orgueil!
La montagne de l’assemblée sur laquelle Lucifer voulait siéger
est une image du conseil céleste. L’ange déchu a tenté de rallier
cette haute assemblée à sa cause. La description faite par l’apôtre
Paul dans Ephésiens 6:12 montre que certains hauts dignitaires
angéliques se sont laissé séduire, et qu’ils ont changé de camp.
L’un d’eux a même réussi à résister, durant vingt et un jours, à un
ange de Dieu en mission (cf. Dn 10:12-13). Lorsque la rébellion a
ouvertement éclaté au ciel, tous les anges de Dieu ont dû prendre
position. Il n’y avait pas de place pour la neutralité, et, une fois
prise, la décision était irréversible.
80
La Bible enseigne que les hommes sont sauvés par la grâce,
suivant l’élection de Dieu, de sorte que les élus de Dieu croient en
Jésus et échappent à la mort (Ac 13:48). Qu’en était-il des anges?
Dans sa première épître à Timothée, l’apôtre Paul écrivit: «Je te
conjure devant Dieu, devant Jésus-Christ, et devant les anges
élus, d’observer ces choses sans prévention, et de ne rien faire par
faveur» (5:21). Ce passage établit clairement que les anges aussi
ont été sélectionnés suivant le principe de l’élection divine.
L’on comprend mieux maintenant la pensée de l’Esprit dans
Ephésiens 1:9-10. Dieu réunira toutes choses en Christ, celles qui
sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. En Christ-Jésus
seront réunis les anges et les hommes élus. Ils feront tous partie
du nouveau monde de Dieu, où la justice habitera (2 P 3:13). La
paix et l’amour y couleront comme un fleuve. Il n’y aura plus ni
deuil, ni cri, ni douleur, ni péché, car les choses anciennes auront
disparu. Tous les serviteurs de Dieu Le craindront et se
soumettront à Son autorité, car la croix du Fils de Dieu sera le
fondement éternel du nouvel ordre de Dieu. Amen! Amen!
81
Le bonheur d’Adam et d’Eve reposait donc sur la Parole de
Dieu. C’est la Parole, principe de la création de Dieu, qui est à
l’origine de toutes les bénédictions divines (cf. Es 48:17-19). Elle
est la finalité de tout ce que Dieu fait. C’est pour cela qu’on ne
peut plaire à Dieu si on n’a pas foi en Sa Parole (Hé 11:3,6).
Or la Parole n’est autre que Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant
(Jn 1:1-14). C’est Lui le secret du bonheur durable. Jean-Baptiste
l’a exprimé ainsi: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui
qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de
Dieu demeure sur lui» (Jn 3:36). Oui, incontestablement, le
mystère de Dieu est grand: nous avons été rachetés par Celui-là
même qui faisait le bonheur de nos premiers parents.
82
La prudence lui recommanda de ne pas attaquer l’homme et la
femme ensemble. Il valait mieux se concentrer sur une seule
proie. Aux yeux de Satan, Eve était plus susceptible qu’Adam de
se laisser convaincre par ses dangereux arguments.
Il savait, en effet, que Dieu avait défendu à Adam de manger
de l’arbre de la connaissance du bien et du mal avant la création
d’Eve. Il en déduisit brillamment que s’il réussissait à flatter l’ego
de la femme, en lui faisant croire qu’elle était une experte en la
matière et que son avis valait mieux que celui d’Adam, elle ne
consulterait pas son mari et ne s’en tiendrait pas à la Parole de
Dieu.
Le triomphe du mal
83
effet, remplacé «tu pourras manger de tous les arbres du jardin;
mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et
du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras» par «vous ne
mangerez pas de tous les arbres du jardin?»
L’emploi de la forme interrogative ne servait qu’à leurrer la
femme. Il s’agissait en réalité d’une affirmation de la part du
serpent. Vous noterez que le malicieux reptile a subtilement
remplacé «tu» par «vous», et qu’il a pris soin, en citant
faussement la Parole de Dieu, de retrancher la partie parlant du
salaire du péché, qui est la mort. Il a substitué «tu» par «vous»
pour conforter la femme dans l’illusion qu’elle était présente
quand Dieu a donné Son commandement à Adam, et qu’elle était
donc qualifiée pour le renseigner sur ce que Dieu avait dit.
Mais le plan du serpent était plus perfide encore: il voulait que
la femme engage son mari dans tout ce qu’elle dirait et ferait. En
effet, le serpent ne voulait pas qu’Adam sache que c’est lui qui
avait poussé sa femme à pécher contre Dieu. Cela aurait
compromis son plan.
Il fallait qu’Adam croie que l’initiative de manger le fruit
défendu venait de sa femme, qui l’aimait et ne lui voulait aucun
mal. Cela, estima le maître séducteur, mettrait Adam dans de
meilleures dispositions pour pécher par amour pour sa femme,
afin de ne pas la perdre. Ainsi, en acceptant le «vous» satanique,
Eve devint sans le savoir le porte-parole du serpent auprès de son
mari.
Il faut reconnaître que Satan n’en était pas à son coup d’essai
dans l’art de la séduction. Avant sa chute, il avait réussi à séduire
des myriades d’anges qui voyaient constamment la face de Dieu.
Il n’a donc eu aucun mal à se faire passer pour quelqu’un
d’inoffensif aux yeux de la femme.
84
La femme a commis une série d’erreurs qui montrent que son
jugement, pourtant parfait à l’époque, a été altéré par la brillante
stratégie mise au point par l’ange déchu. Autant Lucifer fut
aveuglé par l’orgueil lors de sa chute, autant Satan fit preuve
d’ingéniosité pour faire trébucher la femme.
La première erreur de la femme fut de ne pas déduire du fait
que le serpent parlait qu’il était manipulé par une puissance
hostile. Elle s’adressa ainsi à un ennemi comme à un ami, faute de
discernement. Les rachetés de l’Agneau verront ici la raison pour
laquelle l’Ecriture insiste tant sur le discernement des esprits (1 Jn
4:1).
Ensuite, la femme donna une réponse approximative en disant:
«Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin...», sans
préciser de quel arbre il s’agissait. Il y avait en effet deux arbres
au milieu du jardin: l’arbre de la vie et l’arbre de la connaissance
du bien et du mal (Gn 2:9). Eve retrancha ainsi un détail
important de la Parole de Dieu. Cette omission ne passa pas
inaperçue aux oreilles de l’Ennemi. Le serpent, tout aussi attentif
que rusé, vit là les premiers signes de manque d’assurance chez la
femme. La question que les puissances démoniaques avaient mis
longtemps à composer commençait à faire des dégâts.
Prenons le temps de lire la Parole de Dieu, bien-aimés. Nous
n’avons pas toujours une Bible à portée de main quand l’Ennemi
attaque. Si nous avons appris les fables de La Fontaine par cœur,
à combien plus forte raison devrions-nous mémoriser la Parole
immuable de Dieu! La Parole de Dieu n’est utile à un homme que
dans la mesure où il peut la citer correctement. Une parole mal
citée est une épée que nous mettons dans la main de l’Ennemi! Il
ne se fera pas prier pour s’en servir contre nous.
Puis, la femme ajouta quelque chose à la Parole de Dieu. Dieu
n’avait rien dit au sujet du toucher! Nous ne nous rendons pas
service en colportant la Parole de Dieu. Elle nous a été donnée
comme arme offensive, afin que nous puissions repousser les
attaques du Malin. La Parole, c’est l’épée de l’Esprit (Ep 6:17b).
Qui irait au front avec une arme rouillée? N’ajoutons rien à la
Parole de Dieu, si nous voulons qu’elle produise ses merveilles.
85
La Bible contient tout ce dont nous avons besoin pour être sauvés
et pour vivre heureux. N’allons pas au-delà de ce qui est écrit.
Gardons toujours à l’esprit ce conseil biblique: «N’ajoute rien
à Ses paroles, de peur qu’Il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé
menteur» (Pr 30:6). En ajoutant quelque chose à la Parole de
Dieu, Eve prit sans le savoir le parti de Satan, qui est menteur et
le père du mensonge (Jn 8:44). Elle se mit au diapason de
l’Ennemi en falsifiant la Parole de Dieu, comme l’avait fait le
serpent. Le plus triste est qu’elle ne voulait que bien faire. Mais
ses bonnes intentions ne pouvaient pas remplacer la Parole de
Dieu. Prenons au sérieux ce proverbe mondain: «La route qui
mène en enfer est pavée de bonnes intentions.»
Enfin, la femme troqua une certitude contre une éventualité.
Dieu était on ne peut plus sérieux lorsqu’Il a prévenu Adam des
conséquences du péché: «Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu
mourras certainement» (Gn 2:17, NEG). Le «de peur que vous ne
mouriez» de la femme sonna comme un doute sur la véracité et
l’autorité de la Parole de Dieu, et ouvrit définitivement la porte à
l’Ennemi.
86
l’esprit de la femme, s’assurant ainsi qu’elle entraînerait son mari
dans la désobéissance.
Le «mais» du serpent eut un effet dévastateur sur la femme. Le
malicieux reptile insinua par là qu’il y a une différence entre ce
que Dieu sait et ce qu’Il dit. Il n’osa pas le dire ouvertement, mais
il traita Dieu de menteur. Il ne manquait pas de culot ce satané
serpent!
L’insinuation du serpent fut une telle offense à l’intégrité
divine que le Fils de Dieu Lui-même Se chargea de la réfuter. Il le
fit quand Il dit à Nicodème: «En vérité, en vérité, Je te le dis,
nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de
ce que nous avons vu; et vous ne recevez pas notre témoignage»
(Jn 3:11). Non, Dieu n’est pas un homme pour mentir (Nb 23:19).
Comme le dit l’Ecriture: «Toute parole de Dieu est éprouvée» (Pr
30:5). Dieu dit toujours ce qu’Il pense, ce qu’Il sait et ce qu’Il
veut. C’est pourquoi la moindre parole sortant de Sa bouche doit
être prise au sérieux.
En faisant passer Dieu pour un menteur, Satan, qui est menteur
et le père du mensonge, leva un pan de voile sur sa meilleure
stratégie pour éloigner les hommes de Dieu: imputer à Dieu ses
propres forfaits. Combien de fois n’avons-nous pas entendu des
gens s’en prendre à Dieu et L’accuser d’être responsable de leur
misère?
Comme s’il redoutait d’être démasqué comme le chérubin
déchu qui voulait siéger au-dessus des étoiles du Très-Haut, le
serpent relativisa la gravité de l’ambition qu’il insufflait à la
femme. A l’entendre, il ne proposait pas à la femme de devenir
semblable à Dieu, mais “seulement” d’acquérir la connaissance
des dieux.
Le serpent manœuvra habilement et fit croire à la femme que
le désir d’acquérir la connaissance du bien et du mal n’avait rien
de répréhensible. Il la dépouilla de ses dernières réticences en
l’incitant à ne pas laisser le commandement prohibitif de Dieu lui
donner mauvaise conscience.
87
la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle
prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son
mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea» (Gn 3:6).
88
pouvoir l’accomplir, et la connaissance du mal, sans pouvoir s’en
libérer. Il ne lui a pas non plus dit que leurs corps seraient privés
de l’énergie vitale émanant de l’Esprit de Dieu, et qu’ils
deviendraient ainsi sujets à la maladie et à la mort.
L’homme et la femme réalisèrent soudain que le serpent n’était
pas un enfant de chœur, et qu’il les avait roulés sans le moindre
scrupule. Il les a habilement destitués de la position dominante où
Dieu les avait placés, s’érigeant lui-même en dieu de ce monde
(2 Co 4:4). C’est à ce titre que Satan a proposé de donner au
Seigneur Jésus-Christ la puissance et la gloire des royaumes de la
terre, en échange de Son adoration. «Car, dit-il, elle m’a été
donné, et je la donne à qui je veux» (Lc 4:6). C’est la seule chose
vraie que Satan a dite lors de la tentation du Seigneur.
Ce n’est certainement pas Dieu qui a donné au diable le
pouvoir de dominer sur la terre! C’est Adam et Eve qui lui ont
transféré le pouvoir qu’ils avaient reçu de Dieu. Ils se sont de ce
fait rendus coupables de haute trahison. Il leur est arrivé ce que
dit l’Ecriture: «Tu perdras par ta faute l’héritage que Je t’avais
donné; Je t’asservirai à ton ennemi dans un pays que tu ne connais
pas; car vous avez allumé le feu de Ma colère, et il brûlera
toujours» (Jé 17:4). Et encore: «Notre héritage a passé à des
étrangers, nos maisons à des inconnus» (Lm 5:2).
Est-il besoin de préciser que le péché originel a destitué
l’homme de la position dominante où Dieu l’avait placé, sans
annuler le droit de propriété de Dieu Lui-même sur la terre? En Sa
qualité de Créateur de l’univers, Dieu n’est nullement tenu de
reconnaître le pouvoir usurpé de Satan, encore moins de S’y
soumettre.
La chute de l’homme a certes permis à Satan de prendre le
pouvoir sur la terre, mais Dieu a conservé Son droit d’ingérence
illimité dans les affaires humaines, selon qu’il est écrit: «La terre
et ses richesses appartiennent à l’Eternel. L’univers est à Lui avec
ceux qui l’habitent» (Ps 24:1, Bible du Semeur).
89
cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des
arbres du jardin» (Gn 3:8).
90
responsabilité du drame sur sa femme, mais il a également tenté
de culpabiliser Dieu. Soudain, Eve n’était plus «l’os de mes os et
la chair de ma chair», mais «la femme que Tu as mise auprès de
moi.»
Adam insinua par là que rien de tout ceci ne serait arrivé si
Dieu n’avait pas créé la femme. Quel culot! Adam était prêt à tout
pour sauver sa peau. C’est peut-être son attitude qui a poussé
Satan à dire: «Peau pour peau, tout ce qui est à lui, l’homme y
renoncera pour sauver sa vie» (Jb 2:4, Bible du Semeur). En effet,
Adam n’a pas hésité à charger Eve pour se tirer d’affaire.
Et la femme, aurait-elle plus de courage que son mari? Pas du
tout! Elle avait elle aussi un coupable tout désigné: le serpent.
Elle n’a pas manqué de souligner que le serpent l’avait séduite,
mais elle s’est gardée de préciser qu’il ne l’avait pas forcée à
transgresser le commandement de Dieu. C’est tout de même elle
qui s’est approchée de l’arbre de la connaissance du bien et du
mal, qui a pris de son fruit et en a mangé. Le serpent veilla
particulièrement à ce que ce fût la femme qui cueillit le fruit, afin
que sa responsabilité soit indiscutable.
91
pouvaient comprendre: la postérité de la femme. Ce n’est que
2000 ans plus tard, quand Dieu S’est formé un peuple, que Ses
paroles ont pris tout leur sens.
Comme vous le savez, la société israélite était une société
patriarcale. Les enfants y étaient considérés comme la postérité de
l’homme. En parlant de la postérité de la femme, Dieu indiqua
que la Personne dont il était question n’aurait pas de géniteur
biologique.
Il s’agissait en fait de la première annonce de la naissance
virginale du Seigneur Jésus-Christ, donc de la mise en route du
plan de salut de l’homme. Notre Dieu n’est pas un homme pour
être dépassé par les événements. Quoi que l’Ennemi fasse, Il
dispose de milliards de solutions pour arranger les choses. Mais
pour sauver l’homme, Il n’avait qu’une seule solution: la postérité
de la femme. Amen! Amen!
Aussi étrange que cela puisse paraître, la première annonce de
la venue du Rédempteur fut faite par Dieu Lui-même, à un
auditeur insolite: le serpent. Dieu a clairement fait comprendre à
Satan que sa victoire ne serait que de courte durée, et qu’il devait
s’attendre à de terribles représailles de la part du Tout-Puissant.
En effet, la chute de l’homme a rendu nécessaire la venue du Fils
de Dieu dans le monde, déclenchant ainsi le compte à rebours qui
aboutira à la destruction finale de tous les ennemis de Dieu
(cf. 1 Co 15:25-26; 1 Jn 3:8b; Ap 20:7-14).
L’annonce de la venue du Rédempteur a intensifié la guerre
sans rémission que se livraient le bien et le mal. L’enjeu de ce
bras de fer surnaturel, ce sont les âmes humaines. Dieu savait
qu’en révélant Son dessein à l’Ennemi, celui-ci ferait tout son
possible pour le faire échouer, et que la confrontation qui s’en
suivrait Lui permettrait de manifester Sa puissance et Sa gloire du
haut des cieux et de Se faire un nom éternel (Es 63:11-14).
Il est indéniable que Satan ne connaissait pas les détails du
plan de Dieu (1 Co 2:6-8). Il savait néanmoins que Dieu avait
résolu d’envoyer Son Fils dans le monde pour sauver l’humanité
déchue, et que l’accomplissement du plan divin entraînerait
inexorablement la destruction de son royaume. Pour Satan et ses
92
suppôts, il n’y avait plus une seconde à perdre: ils devaient à tout
prix empêcher la venue du Rédempteur dans le monde. Il en allait
de la survie de leur royaume!
93
rapport à Dieu, qui est saint et totalement séparé du mal. Le péché
est l’aiguillon de la mort (1 Co 15:56a), en ce sens qu’il a créé un
fossé entre l’homme et le Dieu Créateur, qui est l’unique source
de vie dans l’univers.
C’est en raison de Sa sainteté que Dieu a également prononcé
une sentence contre Adam et Eve. Malgré le grand amour qu’Il
avait pour eux, le Dieu de justice S’est vu dans l’obligation de
sanctionner leur désobéissance, selon qu’il est écrit: «Je te
châtierai avec équité, Je ne puis pas te laisser impuni» (Jé
30:11b).
Il y avait donc opposition entre la miséricorde et la justice de
Dieu. La miséricorde disait: «Ce que Je désire, est-ce que le
méchant meure? dit le Seigneur, l’Eternel. N’est-ce pas qu’il
change de conduite et qu’il vive?» (Ez 18:23). La justice, pour sa
part, disait: «L’âme qui pêche, c’est celle qui mourra» (Ez 18:4b).
C’est ainsi que la justice de Dieu a condamné tous les hommes
à la mort éternelle, selon qu’il est écrit: «Car tous ont péché et
sont privés de la gloire de Dieu» (Rm 3:23). La condition de
l’humanité déchue était d’autant plus désespérée que Dieu ne
pouvait pas renoncer à Sa justice au profit de Sa miséricorde, pour
sortir l’homme du pétrin dans lequel il s’était mis. S’Il l’eût fait,
Il aurait renié Sa nature divine.
En effet, l’Ecriture enseigne que, pour Dieu, la miséricorde est
un choix et la justice un must. C’est ce qui ressort de ce que Dieu
dit à Moïse: «Je fais grâce à qui Je fais grâce, et miséricorde à qui
Je fais miséricorde» (Ex 33:19b). La grâce et la miséricorde sont
des dons que Dieu fait aux hommes selon Son libre choix. Mais il
n’existe aucun passage biblique stipulant que Dieu exerce la
justice quand ça Lui plaît!
Dieu est obligé de rendre justice en tous temps et en toutes
circonstances, selon qu’il écrit: «Le Seigneur des armées célestes
montrera Sa grandeur en instaurant le droit, le Dieu saint
manifestera Sa sainteté par la justice» (Es 5:16, Bible du Semeur).
La justice est à la sainteté ce que la miséricorde est à l’amour,
c’est-à-dire sa manifestation. C’est en exerçant la justice que Dieu
manifeste Sa sainteté, et c’est en faisant miséricorde qu’Il montre
94
Son amour. L’obligation de Dieu à rendre justice est soulignée par
ce passage: «La justice et l’équité sont la base de Ton trône» (Ps
89:15a).
Or l’Ecriture dit ailleurs: «Dieu a pour siège Son trône» (Ps
47:9b). Cela signifie que le trône de Dieu s’écroulerait si jamais Il
volait la justice. Car cela voudrait dire qu’Il n’est plus saint. Et
s’Il n’est plus saint, c’est qu’Il n’est plus Dieu.
Quoique l’amour soit la nature même de Dieu (1 Jn 4:16), c’est
Sa sainteté que les séraphins célèbrent jour et nuit (Es 6:3; Ap
4:8). Le degré le plus élevé de la louange et de l’adoration est
toujours associé à la sainteté de Dieu. C’est la sainteté qui
confère à tous les attributs divins une splendeur éblouissante.
En transgressant le commandement divin, l’homme est entré
en conflit avec la sainteté de Dieu et a été, par conséquent, déchu
de Sa gloire (Rm 3:23). Condamné à mort par la justice
incorruptible de Dieu, il était désespérément perdu.
95
animal innocent, qui n’y était pour rien dans la chute de l’homme.
Ce sacrifice préfigurait celui de l’Agneau de Dieu, qui devait
mourir comme victime expiatoire, afin d’habiller tous les
pécheurs qui croiraient en Lui (Ap 3:18b). C’est de la mort de
Son Fils que Dieu parlait quand Il a déclaré que le serpent
blesserait la postérité de la femme au talon. Le sacrifice substitutif
de l’Agneau de Dieu était l’unique moyen dont le Dieu Créateur
disposait, pour justifier les pécheurs tout en restant juste.
Il a pourvu d’un Sauveur capable de réconcilier la justice et la
miséricorde, afin que la rédemption de l’homme se fasse sur une
base légale. Avant de rétablir l’homme dans sa dignité originelle,
le Rédempteur devait d’abord prouver qu’Il aime la justice en
menant une vie sans péché. Il fallait que la justice infinie de Dieu
(Ps 71:19, Bible du Semeur) n’ait rien à Lui reprocher, et qu’elle
atteste qu’Il n’était pas Lui-même contaminé par la maladie
(c’est-à-dire le péché) dont Il voulait guérir l’homme.
En voulant sauver l’homme, déchu et vendu au péché, Dieu
S’est retrouvé devant un grand dilemme: privilégier la
miséricorde ou la justice? Heureusement pour nous, Sa sagesse
infinie Lui est venue en aide et Lui a indiqué le moyen de justifier
les pécheurs, sans violer la justice qui réclamait leur mort. Et ce
moyen porte un nom: la croix. C’est là que, dans un élan d’amour
insondable, l’Agneau de Dieu S’est sacrifié pour le salut de
l’homme. Sa peau (c’est-à-dire Sa justice) est assez grande pour
couvrir la nudité des pécheurs du monde entier. Amen! Amen!
Le paradis perdu
96
chemin de l’arbre de vie» (Gn 3:22-24).
Aussi incroyable que cela paraisse, c’est par amour que Dieu a
chassé Adam et Eve du jardin d’Eden. Ils risquaient en effet de
prendre, à l’instigation du serpent, de l’arbre de la vie, d’en
manger et de vivre éternellement dans le péché. Si cela était
arrivé, le dessein éternel de Dieu en Christ aurait échoué et Satan
aurait couvert le nom du Tout-Puissant d’une honte éternelle.
L’ironie de l’histoire, c’est que Satan n’avait jusque-là pas
incité Adam et Eve à manger de l’arbre de vie, parce que ça
l’arrangeait qu’ils soient de simples mortels. L’esprit brillant et
maléfique qu’il est envisageait, en effet, de se faire passer pour
Dieu à leurs yeux et de recevoir leur adoration. Son vieux rêve
d’être adoré comme Dieu n’avait visiblement pris aucune ride.
Mais la donne a complètement changé lorsque Satan a réalisé
que Dieu avait résolu de sauver l’homme. Dès lors, il était disposé
à “offrir” l’immortalité à l’homme pour le séparer définitivement
de Dieu. Même Satan est capable de tempérer son ego quand le
jeu en vaut la chandelle! Dieu le savait. C’est pourquoi Il a pris
les devants en chassant l’homme du jardin d’Eden. La prévoyance
dont Dieu fit preuve en éloignant l’homme de l’arbre de vie est
tout à fait rassurante. Elle montre que le Tout-Puissant ne perd
jamais le contrôle de la situation.
C’est à dessein que l’Eternel a placé des chérubins à l’orient du
jardin d’Eden pour garder le chemin de l’arbre de vie. La
présence des gardiens de la sainteté de Dieu sur la scène du crime
avait une valeur hautement symbolique: elle matérialisait
l’immutabilité du dessein éternel de Dieu en Christ. Voici le
glorieux message qu’elle proclamait: «Le Dieu qui n’a pas permis
que tous les chérubins suivent Lucifer dans sa révolte, ne
permettra pas non plus que tous les hommes soient détruits par
Satan. Il réalisera pleinement Son plan de salut en Christ, et
restituera à l’homme tout ce qu’il a perdu à cause du péché.»
Les chérubins qui étaient sur le propitiatoire (couvercle) de
l’arche de l’alliance ne rappelaient donc pas le péché de l’homme.
Ils protégeaient la promesse de la venue du Rédempteur, que le
97
Tout-Puissant a chargé de sauver l’humanité déchue et de réduire
à l’impuissance tous les ennemis de Dieu (Es 42:1-4; 1 Co 15:24-
26). Leur présence sur l’arche soulignait l’irrévocabilité de
l’alliance que Dieu a conclue avec Abraham (Gn 22:18; comp. Ga
3:16), et annonçait que le Fils de Dieu réconcilierait l’homme
avec Dieu, malgré l’opposition de Satan, le chérubin déchu.
La postérité d’Adam
98
Moi» (Ap 3:20).
Notre cœur est constamment sollicité par deux maîtres, qui
veulent avoir le contrôle exclusif de notre vie: Christ et Satan. Il
n’y a pas de place pour la neutralité; nous devons appartenir à
l’un ou à l’autre. Si Christ nous attire à Lui avec amour, par Son
Esprit, Satan nous allèche avec les “bonnes” choses de la vie, en
nous faisant miroiter la beauté mortellement séduisante du péché.
Notre cœur est le principal champ de bataille dans la guerre
sans rémission que se livrent le bien et le mal. C’est pourquoi
Dieu a averti Caïn des risques qu’il courait en se laissant dominer
par le mal. Mais Caïn n’écouta point la voix de Dieu. Il tua son
frère et devint ainsi le premier homme sur qui Dieu prononça une
malédiction (Gn 4:11). En effet, lorsqu’Il prononça Ses sentences
dans le jardin d’Eden, l’Eternel maudit le serpent et le sol (Gn
3:14,17), mais pas nos premiers parents. En versant le sang
innocent, Caïn aggrava la condition de l’humanité déchue en
attirant sur elle la malédiction.
99
qu’ils étaient plus proches de l’état de perfection originelle de
l’homme. Cela se voit dans leur extraordinaire longévité.
100
annoncé que le Seigneur Jésus reviendrait sur la terre avec Ses
saintes myriades. Etant donné qu’Hénoc lui-même a été enlevé
avant le déluge, sa prophétie indique clairement que l’Eglise
fidèle sera enlevée avant le début des sept années de tribulation.
Le Seigneur Lui-même a dit la même chose à l’Eglise de
Philadelphie (cf. Ap 3:10). La vie et le ministère d’Hénoc
attestent que toute prophétie vraie a pour but de nous conduire à
Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant. C’est ce que veut dire
l’Ecriture, quand elle affirme que «le témoignage de Jésus est
l’esprit de la prophétie» (Ap 19:10b).
Metuschélah avait 187 ans quand il engendra Lémec. Il mourut
à l’âge de 969 ans. Son record de longévité tient jusqu’à ce jour.
En hébreu, son nom signifie «après ma mort, le jugement». Sa
mort annonçait donc la venue du déluge. Mais elle rend aussi
témoignage au Fils de Dieu. De quelle manière? Elle atteste que
le privilège de vivre 1000 ans sur la terre est réservé aux rachetés
de l’Agneau (cf. Ap 20:6). Amen! Amen!
Lémec avait 182 ans quand il engendra Noé. Il mourut à l’âge
de 777 ans.
101
d’une femme, l’ange déchu eut la brillante idée de dénaturer
l’espèce humaine en remplissant la terre d’êtres hybrides, mi-
hommes mi-démons. Si son plan avait abouti, toutes les filles des
hommes auraient été contaminées par la semence du serpent
ancien, ce qui aurait rendue impossible la venue du Fils de Dieu
(qui est la postérité de la femme) dans le monde.
C’est pour deux raisons que l’Ecriture appelle «fils de Dieu»
les anges rebelles qui firent des enfants avec les filles des
hommes. D’une part, elle montre par là qu’ils étaient en réalité
des esprits (comme Dieu) qui avaient pris une forme corporelle,
d’autre part, elle révèle qu’ils avaient dissimulé leur identité
démoniaque. Se faisant passer pour des fils de Dieu, ils avaient
pour mission de faire le plus d’enfants possible avec les filles des
hommes, de sorte que les descendants d’Adam transmettent la
semence du serpent ancien d’une génération à la suivante, et
rendent ainsi impossible la naissance du Fils de Dieu.
La façon dont ces anges se sont infiltrés dans la société
humaine me fait penser à la fois où les fils de Dieu sont venus se
présenter devant l’Eternel. Satan vint aussi au milieu d’eux (Jb
1:6-7). Il s’était si bien déguisé en ange de lumière que personne
ne remarqua sa présence, excepté Dieu. L’Eternel le démasqua en
lui demandant d’où il venait, montrant par là qu’il était un intrus.
Notre Dieu n’est pas du tout dupe. Personne ne peut Le rouler,
même pas Satan. Alléluia!
La brillante stratégie de l’ange déchu, visant à causer des
dommages irréparables au patrimoine génétique humain, était
d’une redoutable efficacité: la terre commençait à se remplir de
mutants. Le plan de salut de Dieu en Christ était sérieusement
menacé. Mais juste au moment où les puissances des ténèbres
semblaient l’emporter définitivement sur le Royaume de Dieu, le
Tout-Puissant contre-attaqua et arrêta net la progression des
hordes démoniaques. Il décida d’exterminer de la face de la terre
l’homme qu’Il avait créé, par les eaux du déluge.
Le déluge présentait l’avantage d’éliminer tous les mutants qui
portaient en eux la semence du serpent ancien, et d’obliger les
anges qui s’étaient matérialisés à regagner les sphères spirituelles.
102
Mais il risquait aussi de provoquer l’extinction de l’espèce
humaine et, partant, de faire échouer le dessein éternel de Dieu en
Christ. Le Tout-Puissant allait-Il Lui-même Se mettre des bâtons
dans les roues? C’est face à cette situation exceptionnelle, qui
exigeait une intervention énergique et sagement pensée de Dieu,
que le Saint-Esprit a révélé le premier pilier du magnifique plan
de salut de Dieu en Christ: la grâce.
L’Ecriture dit d’abord que Noé trouva grâce aux yeux de Dieu.
Elle déclare ensuite qu’il était un homme juste et intègre. Que
doit-on comprendre par là? A-t-il trouvé grâce parce qu’il était
juste, ou était-il juste parce qu’il a trouvé grâce? Les deux sont
vrais. Car pour être juste et intègre, il faut renoncer à soi-même et
à ses envies les plus pressantes, et se soumettre
inconditionnellement à la volonté de Dieu.
Or Dieu seul peut faire naître un désir aussi noble dans le cœur
de l’homme, Lui qui produit en nous le vouloir et le faire, selon
Son bon plaisir (Ph 2:13). Dans chaque génération, la grâce
salvatrice de Dieu veille à ce qu’il y ait un homme (ou une
femme) qui marche devant Dieu d’une manière irréprochable. Cet
homme (ou cette femme) devient ainsi l’instrument que Dieu
utilise pour accomplir Ses desseins (cf. Es 46:11).
Dieu annonça à Noé Son intention d’en finir avec tous les
humains. Il lui ordonna de construire une arche en bois de cyprès,
de l’aménager en nombreux compartiments, et de l’enduire de
poix à l’intérieur et à l’extérieur. Elle devait être disposée en trois
étages et comporter une porte sur le côté. Noé et les siens mirent
des années à construire l’arche, en suivant scrupuleusement les
instructions que Dieu leur avait données.
L’ange déchu a certainement tenté d’arrêter la construction de
l’arche, en incitant les contemporains de Noé à lui faire des
réflexions désobligeantes sur sa “paranoïa”. Mais Noé tint ferme,
réconforté à l’idée que la Parole de Dieu est infaillible. C’est à
travers sa persévérance que le Saint-Esprit a révélé le deuxième
pilier du plan de salut de Dieu en Christ: la foi. Toutefois, Noé
n’est pas le premier homme qui eut foi en Dieu. Avant lui, Abel et
Hénoc s’étaient distingués par leur confiance inébranlable en
103
Dieu.
C’est par la foi qu’Abel le juste vit dans le fait que Dieu avait
confectionné des habits de peau à ses parents un signe qu’Il
apprécierait les sacrifices d’animaux. C’est par la foi qu’il offrit à
Dieu la graisse des premiers-nés de son troupeau, et annonça
d’avance la mort expiatoire du Fils de Dieu. C’est par la foi qu’il
parle encore, quoique mort (Hé 11:4). C’est par la foi qu’Hénoc
marcha durant trois cents ans sous le regard de Dieu, de sorte
qu’il reçut de son vivant le témoignage qu’il était agréable à Dieu.
C’est par la foi qu’il fut enlevé pour qu’il ne voie point la mort.
Lorsque Noé acheva de construire l’arche, l’Eternel lui
ordonna d’y entrer avec toute sa famille. Dieu fit alors venir
auprès de Noé sept couples de chaque sorte d’animaux purs, sept
mâles et sept femelles, et un couple de tous les animaux impurs,
un mâle et une femelle, pour les sauver des eaux du déluge. Dieu
ordonna à Noé de prendre aussi sept couples de chaque sorte
d’oiseaux pour en perpétuer la race sur la terre. Parmi les
contemporains de Noé, huit personnes seulement entrèrent dans
l’arche: Noé, sa femme, ses trois fils et les femmes de ses fils.
Après que les animaux furent entrés dans l’arche, Dieu ferma
la porte derrière Noé. Le Saint-Esprit montre par là que le Dieu
qui a inauguré l’administration de la grâce est aussi Celui qui y
mettra un terme, au temps qu’Il a fixé d’avance.
Sept jours plus tard, les écluses des cieux furent ouvertes et les
eaux du déluge submergèrent la terre. L’Eternel fit périr dans la
grande inondation tous les pécheurs impies qui ne s’étaient pas
réfugiés dans l’arche. Il extermina aussi tous les enfants nés de
l’union des filles des hommes avec les anges rebelles, et obligea
ces derniers à regagner les sphères spirituelles.
Pour éviter que les anges qui n’avaient pas gardé leur rang, et
qui s’étaient livrés à la fornication avec les filles des hommes, ne
fassent des émules dans le royaume des ténèbres, Dieu les
précipita dans l’abîme, où ils sont éternellement enchaînés par les
ténèbres et réservés pour le jugement du grand jour (Jude 6). Le
Tout-Puissant adressa ainsi un sévère avertissement à l’ange
déchu, et le dissuada de renouveler sa tentative de dénaturation de
104
l’espèce humaine.
L’on comprend mieux pourquoi la légion de démons qui
étaient entrés dans le corps du possédé de Gérasa ont supplié
Jésus de ne pas leur ordonner d’aller dans l’abîme (cf. Lc 8:31).
Si le Seigneur l’avait fait, ils auraient été contraints de rester dans
l’abîme jusqu’au jour du jugement dernier. Terrorisés, ces démons
firent la seule chose raisonnable: ils prièrent instamment le
Seigneur de leur permettre d’entrer dans les pourceaux qui étaient
sur la montagne.
Ces démons avaient si peur parce qu’ils ont reconnu en Jésus-
Christ Celui qui avait précipité leurs congénères dans l’abîme, du
temps de Noé. C’est pourquoi ils L’ont supplié de leur accorder
un sursis. Dans un élan d’amour incompréhensible, le Fils de
Dieu a accédé à leur demande! Notez que les démons n’ont pas
demandé au Seigneur de leur permettre d’entrer dans le corps
d’une autre personne, parce qu’ils savaient qu’Il ne pouvait
exaucer une telle demande.
Bien-aimés, je suis choqué de constater que même les démons
savent mieux que nous comment il faut prier pour être exaucé par
le Seigneur. Que de fois n’avons-nous pas prié sans obtenir de
résultats! L’Ecriture déclare à ce sujet: «Vous demandez, et vous
ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de
satisfaire vos passions» (Jc 4:3). Apprenons à prier selon la
volonté de Dieu. Cela contribuera à l’édification du Corps de
Christ.
Après le déluge, Dieu bénit Noé et ses fils et leur ordonna de
multiplier et de remplir la terre. Il leur donna la chair des animaux
comme nourriture, mais Il leur défendit de manger du sang. Noé
battit un autel à l’Eternel: il prit une bête de toutes les espèces
considérées comme pures, et les offrit à l’Eternel sur l’autel en
sacrifice entièrement consumé par le feu. L’Eternel respira la
bonne odeur de ce sacrifice et renonça à maudire le sol à cause de
la désobéissance des êtres humains (Gn 8:21-22). Le Saint-Esprit
montrait par là que le sacrifice propitiatoire de l’Agneau de Dieu
apaiserait la colère du Dieu saint, et Le réconcilierait avec les
pécheurs qui croiraient en Son Fils.
105
Puis, Dieu établit une alliance avec Noé et ses descendants. Il
S’engagea à ne plus envoyer les eaux du déluge sur la terre pour
exterminer toute chair et plaça un arc dans le ciel, comme signe
de l’alliance perpétuelle qu’Il a conclue avec Noé.
L’arc-en-ciel que l’apôtre Jean vit autour du trône de Dieu
(Ap 4:3) nous apprend que Dieu S’est engagé vis-à-vis de Noé à
supporter patiemment les iniquités des descendants d’Adam,
jusqu’à ce que vienne le second Adam (Jésus-Christ) et qu’Il
donne à l’humanité déchue le droit de s’asseoir sur le trône de
Dieu (Ap 3:21). Amen! Amen!
Noé avait 600 ans quand le déluge vint sur la terre. Il vécut
encore 350 ans après le déluge et mourut à l’âge de 950 ans. Les
trois fils de Noé, Sem, Cham et Japhet, eurent des fils et des filles.
Quand les descendants de Noé commencèrent à se multiplier,
l’ange déchu porta une nouvelle attaque contre le plan de Dieu: il
incita les enfants des hommes à construire une tour à Babel pour
éviter d’être dispersés sur toute la terre. Il leur insuffla l’ambition
de se faire un nom (cf. Gn 11:4), plutôt que d’obéir à Dieu, qui
leur avait ordonné de remplir la terre (cf. Gn 9:1).
L’Ennemi poussa les descendants de Noé à désobéir au Dieu
Créateur parce qu’il savait que leur concentration en un seul lieu
poserait, à terme, le grave problème de l’appauvrissement du
patrimoine génétique humain. Mais le Tout-Puissant prit les
devants: Il introduisit la confusion (diversité) dans le langage et
dispersa les hommes sur toute la terre. Par cette intervention
énergique, le Souverain Seigneur de l’univers réduisit à néant la
stratégie de l’ange déchu et préserva Son plan de salut en Christ.
106
Péleg avait 30 ans quand il engendra Rehu. Il mourut à l’âge
de 239 ans.
Rehu avait 32 ans quand il engendra Serug. Il mourut à l’âge
de 239 ans.
Serug avait 30 ans quand il engendra Nachor. Il mourut à l’âge
de 230 ans.
Nachor avait 29 ans quand il engendra Térach. Il mourut à
l’âge de 148 ans.
Térach avait 70 ans quand il engendra Abram, Nachor et
Haran.
107
Chapitre 4
Les patriarches
108
Abram était vraisemblablement le fils aîné de Térach. Il avait
pour frères Nachor et Haran. Ce dernier engendra Lot et mourut
du vivant de son père au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée.
Abram épousa Saraï, sa demi-sœur consanguine, et Nachor
épousa Milca. Saraï n’avait pas d’enfants: elle était stérile. Térach
prit son fils Abram, son petit-fils Lot, fils de son fils Haran, et sa
fille Saraï, femme de son fils Abram. Ils sortirent ensemble d’Ur
en Chaldée pour aller au pays de Canaan. Ils voyagèrent jusqu’à
Charan et s’y établirent.
En tant que fils, Abram était tenu de se soumettre à la volonté
de son père. C’est ainsi qu’il suivit son père sans émettre la
moindre objection. A cette époque, l’autorité du père était
absolue. L’organisation de la famille dans la société moyen-
orientale nous donne une idée du contexte culturel dans lequel
vécurent les patriarches. Térach mourut à Charan à l’âge de 205
ans. Il expira avant d’avoir atteint sa destination finale: le pays de
Canaan.
Après la mort de Térach, l’Eternel dit à Abram: «Va-t-en de ton
pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que Je
te montrerai» (Gn 12:1). C’est à l’initiative de son père qu’Abram
avait quitté Ur en Chaldée et s’était installé à Charan. Mais
l’Eternel avait d’autres projets pour lui. Il lui ordonna de quitter
non seulement son pays, mais aussi la maison de son père.
La vocation d’Abram marqua le début d’une nouvelle phase du
plan de salut de Dieu en Christ. Car, dès le commencement, Dieu
posa le fondement de Ses futures relations avec le patriarche. Et
sur ce fondement, il était écrit: «Ma Parole est l’expression de
Ma Volonté: elle est non négociable. Mes ordres doivent être
exécutés sans délai.»
C’est sur ce solide fondement que l’Eternel établit Son alliance
avec Abram. Voici les termes de l’alliance: «Je ferai de toi une
grande nation, et Je te bénirai; Je rendrai ton nom grand, et tu
seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et
Je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la
terre seront bénies en toi» (Gn 12:2-3).
Abram s’empressa d’exécuter les ordres de l’Eternel. Il prit
109
Saraï, sa femme, Lot, son neveu, avec tous les biens qu’ils
possédaient et tous les serviteurs qu’ils avaient acquis à Charan.
Ils quittèrent Charan pour aller dans le pays de Canaan, comme
l’Eternel l’avait ordonné. C’est ainsi qu’Abram se sépara de la
maison de son père. Il quitta un cadre de vie sûr et stable pour
aller dans un pays lointain que n’avaient pas connu ses pères. Il
était alors âgé de soixante-quinze ans.
Dès l’instant où il sortit de Charan, Abram marcha par la foi. Il
ne vécut plus que pour l’alliance que l’Eternel avait conclue avec
lui. Abram fut le premier homme à qui Dieu Se révéla directement
depuis le temps de Noé. Après dix générations de silence,
l’Eternel, le Dieu qui ne renonce jamais à Ses desseins, relança
Son plan de salut en Christ. Il appela Abram hors de Charan, et
l’envoya vers une terre lointaine.
110
apposé sur Son unique plan de salut pour l’humanité.
Le voyage d’Abram au pays de Canaan était une image de
l’abaissement du Fils de Dieu dans l’incarnation. Canaan signifie
«pays plat, soumission, humiliation». En quittant le pays de sa
naissance pour se rendre au pays de Canaan, Abram préfigura le
Fils de Dieu, qui S’est volontairement dépouillé de Ses
prérogatives divines et qui a pris la forme d’un simple serviteur.
L’Ecriture dit qu’Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a
souffertes, bien qu’Il fût Fils (Hé 5:8).
Tant qu’Il était au ciel, le Fils n’avait pas besoin d’obéir. Car,
de toute éternité, Lui et le Père sont un. Le lien qui unit le Père et
le Fils est infiniment plus solide que le fondement de l’univers:
rien ni personne ne peut l’altérer. Mais en venant dans le monde
dans un corps semblable au nôtre, le Fils a revêtu la nature
humaine, si prompte à s’écarter des voies divines. C’est ce côté
humain qu’Il dût soumettre à l’autorité du Père. La soumission
d’Abram préfigurait celle de Christ, qui a amené l’obéissance à la
perfection.
Abram en Egypte
111
avancé (elle avait alors plus de 65 ans), Saraï était encore une
femme belle et désirable. Voilà de quoi faire pâlir d’envie les “top
modèles” d’aujourd’hui.
112
Le danger de la déprogrammation
La séparation
113
Lot, les uns et les autres voulant s’emparer des meilleurs
pâturages et des meilleurs points d’eau pour les troupeaux de
leurs maîtres. Cette situation déplut fort à Abram et le décida à se
séparer de son neveu. C’est alors que le patriarche fit quelque
chose d’inouï dans le monde d’alors: il proposa à Lot de choisir la
terre où il voudrait s’installer.
En tant qu’oncle et tuteur de Lot, Abram aurait pu choisir le
premier et mettre ainsi son neveu devant le fait accompli. Mais il
n’agit pas de la sorte. Il laissa Lot choisir la meilleure partie du
pays, toute la région du Jourdain. Avant que l’Eternel détruise
Sodome et Gomorrhe, cette région était comme un paradis,
comme la vallée du Nil.
L’Ecriture semble indiquer que Lot était un homme aussi juste
qu’Abram. Tout comme son oncle, il calquait sa marche sur la
volonté de Dieu. Il y avait cependant une différence entre les deux
hommes: Abram avait une vision. Il savait que l’Eternel lui avait
donné tout le pays de Canaan par une alliance éternelle. Il savait
aussi que la promesse de l’Eternel avait une portée éternelle et
illimitée, car elle concernait directement l’œuvre que le
Rédempteur allait accomplir en faveur de l’humanité déchue. Il ne
se laissa donc pas séduire par les richesses de la “paradisiaque”
vallée du Jourdain, mais s’appuya fermement sur la Parole
immuable de Dieu.
Le choix d’Abram était motivé par la foi, celui de Lot par la
vue. C’est ce qui faisait la différence entre les deux hommes. Cet
épisode de la vie des patriarches doit servir d’avertissement aux
rachetés de l’Agneau, cela d’autant plus que la fin de toutes
choses approche. Gardons-nous de faire des choix en ne tenant
compte que de nos yeux! Comme nous le verrons plus loin, le
choix de Lot n’était pas le plus judicieux.
Après que Lot se fut séparé d’Abram, l’Eternel promit à ce
dernier de lui donner, ainsi qu’à ses descendants, tout le pays de
Canaan pour toujours (cf. Gn 13:14-17). Selon Genèse 10:19, le
pays de Canaan s’étendait depuis Sidon, du côté de Guérar,
jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de
Tseboïm, jusqu’à Léscha.
114
Dieu promit de rendre les descendants d’Abram si nombreux
que personne ne pourrait les compter, pas plus qu’on ne peut
compter les grains de poussière sur le sol. Il lui ordonna de
parcourir en long et en large le pays qu’Il lui avait donné. C’était
pour Abram une façon d’extérioriser sa foi, et de prendre
possession du pays. Abram déplaça ses sentes et vint habiter
parmi les chênes de Mamré, près d’Hébron. Il y construisit un
autel à l’Eternel.
La foi audacieuse
115
lança à la poursuite de l’ennemi.
Abram savait bien que Kedorlaomer et ses alliés avaient mis
en déroute les troupes de la coalition formée par cinq rois
puissants. Malgré cela, il se mit en campagne contre les
vainqueurs, avec la ferme détermination de récupérer ce qu’ils
avaient enlevé. Il ne se laissa point intimider par la puissance de
l’ennemi, convaincu qu’il était que Dieu ne permettrait pas qu’il
meure avant qu’il ait eu une descendance.
C’est par la foi qu’Abram répartit ses serviteurs en plusieurs
groupes et attaqua de nuit. C’est par la foi qu’il battit les rois
vainqueurs, qui se croyaient en sécurité, et les poursuivit jusqu’à
Choba, au nord de Damas. Il devint ainsi le premier homme à qui
Dieu livra ses ennemis. La foi d’Abram avait ceci de particulier
qu’elle grandissait dans la mesure où Dieu Se révélait à lui et lui
faisait connaître Ses voies. Née de l’écoute de la Parole de Dieu,
la foi d’Abram se nourrissait des promesses de Dieu et tirait sa
pureté et sa fermeté du feu de l’épreuve.
La volonté éternelle de Dieu est que la foi de Ses enfants
s’appuie uniquement sur Sa Parole. Dieu veut que Ses enfants
s’accrochent fermement à Ses promesses éternelles, et ne se
laissent pas troubler par les choses temporelles qui leur semblent
contraires.
116
généalogie n’est pas connue. Il a fallu attendre plusieurs siècles
pour en savoir plus sur lui.
C’est dans Hébreux 7:1-3 que le Saint-Esprit a complété le
récit de la Genèse. Nous y apprenons que Melchisédek est roi de
paix et de justice, qu’il n’a ni père, ni mère, ni généalogie, ni
commencement de jours, ni fin de vie, et qu’il est rendu
semblable au Fils de Dieu. Mais qui est donc ce Melchisédek?
Peut-on, en se basant sur ses titres et attributs, découvrir sa
véritable identité? La réponse est oui.
Nous pouvons d’ores et déjà affirmer que Melchisédek n’est
pas une créature, car l’Ecriture atteste qu’il n’a ni commencement
de jours ni fin de vie. Or, Dieu seul existe de toute éternité.
Melchisédek est-il Dieu le Père? Non, puisque l’Ecriture dit qu’il
est sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il est évident que le
sacrificateur est soumis à Celui qui lui a confié le sacerdoce. Est-
il le Saint-Esprit? Rien n’est moins sûr. En effet, l’Ecriture ne dit
nulle part que le sacerdoce fasse partie des prérogatives du Saint-
Esprit. En revanche, tout ce que l’Ecriture dit au sujet de
Melchisédek s’accorde admirablement avec la Personne et
l’œuvre du Messie.
L’Ecriture déclare, en effet, que Jésus-Christ est «l’Admirable,
le Conseiller, le Dieu puissant, le Père éternel et le Prince de la
paix» (Es 9:5b). Elle dit ailleurs que nous avons en Lui un
«Souverain sacrificateur, qui S’est assis à la droite du trône de la
majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du
véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un
homme» (Hé 8:1-2).
Le Fils unique de Dieu est aussi Celui qui a apporté du pain et
du vin, qui symbolisent Son corps et Son sang (Mt 26:26-28).
C’est donc le Seigneur Jésus-Christ qui vint à la rencontre
d’Abram. Considérez combien est grand Celui auquel le père de
la foi donna la dîme de tout! Le Seigneur bénit Abram, montrant
par là qu’Il est plus grand que lui.
Un jour, répondant aux juifs qui Lui avaient demandé s’Il était
plus grand qu’Abraham et les prophètes, le Seigneur Jésus
déclara: «Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il
117
verrait Mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui» (Jn 8:56). Abram était
si heureux d’avoir rencontré le Fils de Dieu qu’il a rejeté l’offre
du roi de Sodome, qui lui avait proposé de rendre les captifs qu’il
avait libérés et de garder pour lui le butin.
Abram lui répondit: «Je lève la main vers l’Eternel, le Dieu
Très-Haut, Maître du ciel et de la terre: je ne prendrai rien de tout
ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que
tu ne dises pas: J’ai enrichi Abram. Rien pour moi! Seulement, ce
qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui ont
marché avec moi, Aner, Eschcol et Mamré: eux, ils prendront leur
part» (Gn 14:22-24).
118
L’Eternel répondit à Abram que son héritier ne serait pas Eliézer,
mais un fils qui sortirait de ses entrailles.
Puis l’Eternel conduisit Abram dehors. Il lui montra les étoiles
et lui promit que ses descendants seraient si nombreux qu’on ne
pourrait les compter, pas plus qu’on ne peut compter les étoiles du
ciel. Abram fit confiance à l’Eternel et, à cause de cela, l’Eternel
le considéra comme juste. Le Saint-Esprit montrait par là que
Dieu justifierait les pécheurs au moyen de la foi en l’œuvre
rédemptrice du Christ.
Dieu dit encore à Abram: «Je suis l’Eternel, qui t’ai fait sortir
d’Ur en Chaldée, pour te donner en possession ce pays» (Gn
15:7). Abram répondit: «Seigneur Eternel, à quoi connaîtrai-je
que je le posséderai?» (v. 8). L’Eternel lui dit alors de prendre une
génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans,
une tourterelle et une jeune colombe. Abram amena ces animaux;
il les coupa par le milieu, à l’exception des oiseaux, et mit chaque
morceau vis-à-vis de l’autre. Et il chassa les animaux de proie qui
s’abattirent sur les cadavres.
119
Signification du rituel
120
nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux
du monde entier» (1 Jn 2:1-2).
Sachant que, même après avoir été sauvés, nous pécherions à
cause de la faiblesse de la chair, Dieu a disposé que le sang de
Son Fils purifie non seulement les pécheurs repentants, mais aussi
les chrétiens nés de nouveau. La chèvre, la tourterelle et la jeune
colombe qu’Abram sacrifia symbolisaient le pardon que Dieu
nous accorde en Christ.
Mais ne vous y trompez pas, bien-aimés! Si les Israélites qui
péchaient volontairement sous l’ancienne alliance portaient la
peine de leur iniquité (cf. Nb 15:29-31), les chrétiens qui refusent
de se sanctifier doivent s’attendre à un châtiment pire encore,
selon qu’il est écrit:
Le feu qui passa entre les morceaux des animaux sacrifiés par
Abram était une image du Saint-Esprit. L’Ecriture déclare à ce
sujet: «Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une
vache répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent
la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par
l’Esprit éternel, S’est offert Lui-même sans tache à Dieu,
purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous
serviez le Dieu vivant!» (Hé 9:13-14, NEG). Pour pouvoir
exercer notre ministère sacerdotal, nous devons être conduits par
l’Esprit de Dieu, Celui par lequel l’Agneau de Dieu S’est offert à
Dieu comme une offrande de bonne odeur.
121
Naissance d’Ismaël
122
qu’il soit acquis à prix d’argent de tout fils étranger, sans
appartenir à sa race. Il l’informa que Son alliance serait inscrite
dans la chair de ses descendants comme une alliance perpétuelle
par le biais de la circoncision, et que tout mâle incirconcis serait
exclu du peuple pour n’avoir pas respecté les obligations de Son
alliance.
Dieu changea le nom de Saraï en Sara, et promit à Abraham de
lui donner un fils d’elle. Abraham se jeta le visage contre terre et
rit, car il se demandait comment un centenaire pourrait avoir un
enfant avec une nonagénaire stérile. C’est pourquoi il répondit à
Dieu qu’il se contenterait volontiers d’Ismaël.
Mais l’Eternel renouvela Sa promesse de lui donner un enfant
de Sara et lui indiqua que l’enfant s’appellerait Isaac, ce qui
signifie «il rit». Il lui annonça qu’Il établirait Son alliance avec
Isaac. Abraham avait quatre-vingt-dix-neuf ans lorsqu’il fut
circoncis. Il fit aussi circoncire son fils Ismaël, âgé alors de treize
ans, ainsi que tous les mâles nés dans sa maison et ceux qu’il
avait acquis à prix d’argent.
Notez que la circoncision, qui était un signe d’adhésion à
l’alliance que l’Eternel a conclue avec Abraham, était ouverte aux
enfants n’appartenant pas à la race juive. Le Saint-Esprit montrait
par là que le Rédempteur – qui est l’Auteur d’une circoncision
plus excellente, celle du cœur (Col 2:11) – apporterait le salut à
l’humanité tout entière (Jn 11:51-52).
123
Après qu’ils eurent fini de manger, les trois hommes
demandèrent après Sara. Abraham leur répondit qu’elle était dans
sa tente. Alors l’un d’eux déclara qu’il reviendrait vers Abraham
l’année suivante à la même époque, et promit que Sara aurait
alors un fils.
Or Sara se trouvait à l’entrée de la tente, juste derrière
Abraham, et écoutait. Elle rit en elle-même, car elle n’espérait
plus avoir d’enfant. L’Eternel demanda à Abraham pourquoi Sara
avait ri. Quand Sara réalisa que l’homme qui avait fait la
promesse était capable de lire dans ses pensées, elle eut peur et
mentit, en disant: «Je n’ai pas ri» (Gn 18:15a). Mais l’Eternel
répliqua: «Au contraire, tu as ri» (v. 15b).
L’enseignement que le Saint-Esprit nous donne ici est
inestimable. Tout d’abord, l’Esprit révèle pour la première fois
dans les Saintes Ecritures que l’Eternel est le Dieu qui sonde les
cœurs et les reins et qui, en raison de Son omniscience, sait toutes
choses d’avance. Ensuite, l’Esprit met en lumière l’infinie
grandeur de la puissance de Dieu, en Se servant de la question
que l’Eternel a posée à Abraham et à Sara: «Y a-t-il rien qui soit
étonnant de la part de l’Eternel?» (Gn 18:14).
Ce que l’Esprit veut nous faire comprendre, c’est que Dieu est
tellement grand que, même s’Il n’était pas omniscient et devait
faire face aux événements comme les humains, Il S’en sortirait
toujours vainqueur, grâce à Sa puissance illimitée. Son pouvoir
insurpassable Lui permettrait toujours d’arranger les choses selon
Son bon plaisir.
Mais il se trouve que Dieu est non seulement omnipotent, mais
aussi omniscient et omniprésent. Il connaît le passé, le présent et
le futur infiniment mieux que l’homme. Il ne peut être pris au
dépourvu. Il est l’éternel Témoin oculaire, qui connaît toutes les
ramifications de chaque événement. Il sait ce qui serait arrivé si et
ce qui arrivera si. Rien, absolument rien n’échappe à Sa
prescience.
Dieu est tellement grand que même le néant Le redoute. Il a
terrassé le néant par Sa Parole puissante et le néant, dont les
entrailles sont pourtant stériles, a engendré des galaxies. Les
124
raisons que nous avons de faire confiance à Dieu sont plus
nombreuses que les étoiles du ciel! Tel est le glorieux message
que proclame l’Esprit de Dieu.
Alliance oblige
125
Mais son cœur brûlait d’amour pour les habitants de Sodome
et de Gomorrhe, qui n’étaient pourtant pas des enfants de chœur.
Il était déterminé à faire tout son possible pour sauver ces impies.
Cet amour pour les pécheurs n’a pu lui être communiqué que par
le Divin Intercesseur: Melchisédek, le Fils du Dieu vivant.
De prime abord, Abraham établit un principe qui fut accepté
par Dieu: épargner les pécheurs à cause des justes. Le Saint-
Esprit montrait par là que le Fils de Dieu justifierait beaucoup
d’hommes en Se chargeant de leurs iniquités et en leur accordant
Sa justice (cf. Es 53:11; 1 Co 1:30; 2 Co 5:21).
Puis, avec un mélange de révérence et de persévérance,
Abraham négocia habilement avec l’Eternel le nombre des justes
qui était nécessaire pour épargner tous les habitants de Sodome et
de Gomorrhe. Partant de cinquante, il convainquit l’Eternel de ne
pas détruire les villes rebelles s’Il y trouvait dix justes. Lorsqu’Il
eut achevé de parler avec le patriarche, l’Eternel S’en alla et
Abraham retourna chez lui.
De tout temps, Dieu a conclu des alliances avec les hommes et
Il a réalisé toutes les promesses qui y étaient attachées, à chaque
fois qu’Il a pu obtenir une juste coopération de leur part.
Contrairement au pacte du diable, l’alliance de Dieu concourt
toujours au bien de l’homme et ne présente aucun effet
secondaire. Ses bienfaits durent toute la vie, et pour l’éternité.
Dieu veille scrupuleusement sur Son alliance et n’en modifie
jamais les termes. Tous ceux qui veulent réussir leur alliance avec
le Dieu saint doivent marcher dans la sainteté et se mettre à
l’intercession. Car l’intercession est le rail sur lequel se déplace le
train transportant les plus précieuses bénédictions de Dieu, celles
qui rapprochent les hommes de Dieu par Jésus-Christ.
126
pour des voyageurs, il les invita à se laver les pieds et à passer la
nuit chez lui. Les anges déclinèrent poliment son invitation,
préférant passer la nuit dans la rue.
Mais Lot, qui connaissait la méchanceté des hommes de
Sodome, s’inquiéta pour leur sécurité et insista tellement que les
deux anges finirent par accepter d’aller chez lui. Il leur prépara un
repas et fit cuire des galettes, puis ils mangèrent.
Ils n’étaient pas encore couchés lorsque les hommes de
Sodome, des jeunes gens aux vieillards, accoururent vers la
maison de Lot et l’encerclèrent. Ils sommèrent Lot de leur livrer
les hommes qui étaient entrés chez lui, afin qu’ils prennent leur
plaisir avec eux.
Lot sortit sur le seuil de la maison et tenta de les raisonner. Il
alla jusqu’à leur proposer d’abuser de ses deux filles, encore
vierges, à la place de ses invités. Mais ces impies ne voulurent
rien entendre. Ils répondirent à Lot que l’étranger qu’il était
n’avait pas le droit de leur faire la morale, et menacèrent de lui
faire pis qu’à ses hôtes.
Poussés par leurs bas instincts, les hommes de Sodome
bousculèrent Lot avec violence et s’approchèrent de la porte pour
l’enfoncer. Alors les deux anges empoignèrent Lot, le ramenèrent
à l’intérieur et fermèrent la porte. Et ils frappèrent d’aveuglement
tous les hommes qui se trouvaient devant la porte, du plus grand
au plus petit, si bien qu’ils ne pouvaient plus trouver la porte.
Les anges demandèrent à Lot d’emmener tous les membres de
sa famille hors de la ville de Sodome, parce que l’Eternel les avait
chargés de la détruire. Lot alla trouver ses gendres pour leur dire
que la destruction de la ville était imminente. Mais ils
s’imaginèrent qu’il plaisantait, et ne quittèrent point la ville.
Dès l’aube du jour, les anges pressèrent Lot de partir. Voyant
qu’il tardait, ils le saisirent par la main, ainsi que sa femme et ses
deux filles, et le conduisirent hors de la ville, car l’Eternel voulait
l’épargner. Lorsqu’ils les eurent fait sortir de la ville, l’un des
anges dit à Lot: «Sauve-toi, pour ta vie; ne regarde pas derrière
toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine; sauve-toi vers la
montagne, de peur que tu ne périsses» (Gn 19:17).
127
Mais Lot demanda aux anges de lui accorder la faveur d’aller
se réfugier dans la ville la plus proche, à Tsoar. Les anges
accédèrent à sa demande, et lui promirent de ne rien faire avant
qu’il y soit arrivé. Puis Lot et sa famille quittèrent la ville de
Sodome.
Le soleil se levait sur la terre quand Lot arriva à Tsoar. C’est
alors que l’Eternel fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe une pluie
de souffre enflammé. Il fit venir une catastrophe sur ces deux
villes et sur leurs habitants, ainsi que sur la région environnante et
sur sa végétation.
L’Eternel fit périr tous les impies de Sodome qui avaient refusé
la dernière offre de grâce qu’Il leur avait faite par Son serviteur
Lot. Ignorant l’avertissement des anges, la femme de Lot regarda
en arrière et fut changée en statue de sel. Il lui est arrivé ce que le
Fils de Dieu a dit: «Quiconque met la main à la charrue, et
regarde en arrière, n’est pas propre au Royaume de Dieu» (Lc
9:62).
Abraham se leva de bon matin, et se rendit à l’endroit où il
s’était tenu en présence de l’Eternel. Quand il regarda en direction
de Sodome et de Gomorrhe, il vit s’élever de la plaine une fumée
semblable à celle d’une fournaise.
L’Eternel pensa à Abraham lorsqu’Il détruisit les villes de la
plaine, et Il permit à Lot de s’échapper. Lot quitta la ville de Tsoar
pour aller vivre dans la montagne. Ses filles l’enivrèrent et
couchèrent avec lui, pour conserver sa race. Elles tombèrent
enceintes et enfantèrent chacune un fils, Moab et Ben-Ammi, qui
furent les ancêtres des Moabites et des Ammonites.
128
qu’à cause de cet abominable péché, Dieu a détruit des villes
entières avec leurs habitants. Sachez que rien n’excite la colère de
Dieu autant que l’idolâtrie et l’immoralité. Gardez-vous d’aimer
le monde et ses plaisirs frivoles, car l’heure du jugement est
proche (Rm 13:11; 1 P 4:7).
Abraham à Guérar
129
Naissance d’Isaac
Un héritier de trop
130
Christ. Car il fallait que le fils de l’esclave (né selon la chair)
parte, afin que le fils de la femme libre (né en vertu de la
promesse) hérite de tout.
Le Saint-Esprit montrait par là que le salut ne serait
disponible qu’en la postérité d’Abraham, c’est-à-dire Christ (cf.
Ac 4:11-12; Ga 3:16). Ismaël est devenu une grande nation, et un
grand “prophète” est sorti de lui. Mais ce “prophète” n’héritera
pas avec notre Seigneur Jésus-Christ, car «le Père aime le Fils, et
Il a remis toutes choses entre Ses mains» (Jn 3:35). Amen! Amen!
Abraham à Beer-Schéba
L’ultime épreuve
131
Il ne chercha pas d’échappatoire du genre: «La voix que j’ai
entendue ne peut être de Dieu, puisqu’Il m’a promis que j’aurai
une postérité par Isaac.» Il ne s’obstina pas non plus à prendre
Dieu au mot, afin de se soustraire à l’ordre qu’Il lui avait donné.
Car sa foi lui disait: «Tue ton unique héritier, selon l’ordre de
l’Eternel, et l’Eternel le ressuscitera» (d’après Hé 11:17-19).
L’on entend souvent dire qu’il faut prendre Dieu au mot en
revendiquant Ses promesses dans la prière. S’il est vrai que Dieu
n’affirme jamais rien sans tenir parole, il n’en demeure pas moins
qu’Il est souverain. C’est Lui seul qui fixe le temps et les
circonstances dans lesquels Ses promesses se réalisent. Bien-
aimés, prenez garde à ce que la foi ne devienne pas un voile qui
couvre la désobéissance. L’exemple d’Abraham, le père de la foi,
montre que la vraie foi se soumet inconditionnellement à la
volonté de Dieu. La foi sans obéissance, celle qui tend à
manipuler le Seigneur, n’est que témérité!
Après trois jours de marche, Abraham aperçut de loin le lieu
que l’Eternel lui avait indiqué. Il demanda à ses serviteurs de
rester à l’endroit où ils se trouvaient, tandis que lui et son fils
iraient là-haut pour adorer Dieu. Abraham chargea sur son fils
Isaac le bois du sacrifice, et porta lui-même le feu et le couteau.
Quand son fils lui demanda où était l’agneau pour le sacrifice,
Abraham, poussé par l’Esprit, répondit que Dieu pourvoirait Lui-
même de l’agneau pour l’holocauste. Dès qu’ils arrivèrent au lieu
que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel et rangea le bois;
il lia son fils Isaac et le plaça sur l’autel, par-dessus le bois. Puis il
tendit la main et prit le couteau pour égorger son fils.
132
Yahvé-Jiré. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui: A la
montagne de l’Eternel il sera pourvu. L’ange de l’Eternel
appela une seconde fois Abraham des cieux, et dit: Je le jure
par Moi-même, parole de l’Eternel! parce que tu as fais
cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, Je te
bénirai et Je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du
ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta
postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les
nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que
tu as obéi à Ma voix» (Gn 22:11-18).
Les vérités que l’Ecriture nous révèle ici sont si profondes que
nous ne pouvons les comprendre que si l’Esprit illumine les yeux
de notre cœur. C’est poussé par l’Esprit qu’Abraham avait
répondu à Isaac que Dieu pourvoirait Lui-même de l’agneau de
l’holocauste. Dieu a effectivement pourvu de l’Agneau qui ôte le
péché du monde, en la personne de Jésus-Christ notre Seigneur
(Jn 1:29).
Pourtant, c’est d’un bélier que l’Eternel a pourvu sur la
montagne. Pourquoi donc? Pour comprendre ce mystère, il faut
tenir compte du fait que le bélier qu’Abraham a sacrifié sur la
montagne était retenu par les cornes dans un buisson, symbole de
la sainte présence de Dieu (cf. Ex 3:2-5). Chose étonnante, il ne
se débattait pas pour se libérer et s’échapper. Car, malgré sa force,
il avait la douceur d’un agneau.
Le Saint-Esprit montrait par là que le Rédempteur ne mourrait
pas par faiblesse, mais qu’Il Se livrerait Lui-même à la mort par
obéissance à la volonté de Son Père (Jn 10:17-18; 14:31) et par
amour pour les hommes (Jn 10:11; 15:13).
Ce ne sont pas les clous qui ont retenu Jésus à la croix, mais
l’amour et l’obéissance. Il n’a pas essayé d’échapper à la mort,
parce qu’Il savait qu’Il est l’Agneau dont Dieu a pourvu pour le
rachat du genre humain. C’est en Lui seul que toutes les nations
de la terre sont bénies.
Une autre conséquence de l’obéissance d’Abraham est cette
extraordinaire promesse que l’ange de l’Eternel lui a faite: «Et ta
133
postérité possédera la porte de ses ennemis.» Cette promesse s’est
réalisée en Christ, quand «Il a dépouillé les dominations et les
autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en
triomphant d’elles par la croix» (Col 2:15).
Mort de Sara
Mariage d’Isaac
134
l’Eternel enverrait Son ange devant lui pour faire réussir sa
mission. Mais il lui défendit formellement de ramener son fils en
Mésopotamie, au cas où la femme qu’il choisirait pour Isaac
refuserait de le suivre.
Le serviteur prit dix chameaux de son maître, et partit en
emportant toutes sortes de biens excellents appartenant à ce
dernier. Il prit la direction de la ville où habitait Nachor, frère
d’Abraham, en Haute-Mésopotamie. Arrivé là-bas, il fit
s’agenouiller les chameaux hors de la ville, près d’un puits.
C’était le soir, à l’heure où les femmes venaient puiser de l’eau.
Et il fit cette prière:
135
Ayant appris que Rebecca était de la famille même d’Abraham,
son maître, le serviteur remercia Dieu en ces termes: «Béni soit
l’Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n’a pas renoncé
à Sa miséricorde et à Sa fidélité envers mon seigneur! Moi-même,
l’Eternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur»
(Gn 24:27).
C’est ainsi que le serviteur d’Abraham fit la connaissance des
parents de Rebecca. Il leur raconta tout le bien que l’Eternel avait
fait à son maître, et comment Il l’avait conduit dans la famille de
son maître pour y choisir une femme pour son fils Isaac.
Convaincus que la chose venait de Dieu, les parents et le frère de
Rebecca consentirent à la laisser partir avec le serviteur
d’Abraham et à devenir la femme d’Isaac.
En attribuant systématiquement la réussite de son voyage à
l’Eternel, le serviteur d’Abraham a montré qu’il n’était pas
seulement un bon administrateur des biens de son maître, mais
qu’il avait aussi appris à craindre son Dieu. Il a le mérite d’avoir
été le premier homme à appeler l’Eternel «le Dieu d’Abraham».
Dieu Lui-même ne S’est présenté sous ce nom qu’après la mort
du patriarche (cf. Gn 26:24).
Le serviteur d’Abraham est un type du Saint-Esprit, qui
cherche pour le Fils de Dieu une Epouse répondant à Ses critères
élevés de sainteté, de pureté et de piété (cf. Rm 14:17; Ap 19:7-8;
22:17a).
Mort d’Abraham
136
ministère d’Abraham, le Saint-Esprit a révélé bien plus
d’informations sur la rédemption de l’homme qu’au cours de
toutes les générations précédentes. On savait à présent que le
Rédempteur naîtrait de la postérité d’Abraham, de la lignée
d’Isaac.
Si Abraham est mort comme tous les humains, les promesses
que le Tout-Puissant lui a faites ont, elles, survécu à toutes les
générations. Abraham n’était ni un surhomme ni un saint
infaillible. Il eut tout simplement confiance en Dieu, et cela lui fut
imputé à justice. Il avait la foi d’un petit enfant, et se soumettait
inconditionnellement à la volonté de Dieu.
Ces recettes simples ont changé le cours de l’histoire! Elles
ont, en effet, aplani le sentier du Rédempteur, Jésus-Christ notre
Seigneur. Et le Dieu de toute justice a bien récompensé le
patriarche: de génération en génération, l’Eternel sera appelé le
Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Ex 3:15). Amen! Amen!
Postérité d’Isaac
137
quarante ans. Il dut donc attendre vingt ans avant que Dieu lui
donne une postérité.
A travers la réponse que l’Eternel fit à Rebecca, lorsqu’elle
chercha Sa face, le Saint-Esprit montrait que l’accomplissement
des desseins divins «ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui
court, mais de Dieu qui fait miséricorde» (Rm 9:16).
Ainsi, l’élection opérée par la volonté souveraine de Dieu
prime sur le mérite. Cette vérité vaut aussi pour le salut de l’âme,
selon qu’il est écrit: «Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés,
par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don
de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se
glorifie» (Ep 2:8-9).
Droit d’aînesse
138
donnerai toutes ces contrées à toi et à ta postérité, et Je tiendrai le
serment que J’ai fait à Abraham, ton père. Je multiplierai ta
postérité comme les étoiles du ciel; Je donnerai à ta postérité
toutes ces contrées; et toutes les nations de la terre seront bénies
en ta postérité, parce qu’Abraham a obéi à Ma voix, et qu’il a
observé Mes ordres, Mes commandements, Mes statuts et Mes
lois» (Gn 26:3-5).
Dieu ne laissa pas Isaac se reposer sur les lauriers d’Abraham,
car Il voulait qu’il ait une relation personnelle avec Lui et
devienne ainsi cohéritier de la promesse qu’Il avait faite à son
père. C’est pourquoi Il permit qu’une famine arrache Isaac du
cadre de vie stable qu’il avait hérité de son père. Cela donna au
patriarche la possibilité d’expérimenter la bonté et la fidélité de
Dieu, comme l’avait fait son père Abraham.
Car, pour que le dessein éternel de Dieu en Christ se réalise, il
était essentiel que le Dieu d’Abraham devienne aussi le Dieu
d’Isaac. C’était la condition sine qua non pour que la postérité
d’Abraham (Christ) naisse de la lignée d’Isaac.
Isaac sema dans le pays de Guérar et récolta cette année-là le
centuple de ce qu’il avait semé, car l’Eternel le bénit. Ses
richesses s’accrurent considérablement, et il devint un homme
très puissant. Il possédait des troupeaux de moutons, de chèvres et
de bovins, et beaucoup de serviteurs, de sorte que les Philistins
devinrent jaloux de lui et lui demandèrent de quitter leur
territoire. Il partit de là et campa dans la vallée de Guérar.
Isaac fit déboucher les puits que les serviteurs d’Abraham
avaient creusés du vivant de ce dernier, car les Philistins les
avaient comblés en les remplissant de sable. Cette agression
n’était que le reflet de la terrible bataille qui se déroulait dans les
sphères spirituelles, où l’ange déchu tentait par tous les moyens
d’empêcher la venue du Rédempteur, qui seul donne l’eau de la
vie gratuitement (cf. Ap 22:17b). Si l’Ennemi l’avait emporté,
toutes les nations de la terre seraient mortes de soif, car le
Rédempteur n’aurait pas pu honorer cette promesse de l’Eternel:
«Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui
139
n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez, venez, achetez
du vin et du lait, sans argent, sans rien payer! Pourquoi
pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi
travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez-Moi
donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se
délectera de mets succulents. Prêtez l’oreille, et venez à
Moi, écoutez, et votre âme vivra: Je traiterai avec vous une
alliance éternelle, pour rendre durables Mes faveurs envers
David» (Es 55:1-3).
140
Mais Rebecca dissipa ses craintes en recouvrant ses bras et la
partie lisse de son cou avec la peau des chevreaux qu’elle avait
apprêtés. Se doutant qu’Isaac essayerait d’identifier le porteur du
repas grâce à son odeur corporelle, Rebecca fit porter à Jacob les
plus beaux habits d’Esaü. C’est ainsi que Jacob s’appropria la
bénédiction qui était destinée à Esaü. Isaac le bénit en ces mots:
141
conformant à la volonté d’Abraham pour ses descendants, Jacob
montra qu’il n’était pas seulement son descendant naturel, mais
aussi son héritier spirituel. Il était du bois dont Dieu fait Ses
serviteurs, lesquels se soumettent inconditionnellement à Sa
volonté, malgré leurs faiblesses.
Voyant que Jacob avait obéi à leurs parents et qu’il s’était
rendu à Paddan-Aram, Esaü comprit que les filles de Canaan
déplaisaient à Isaac. Il en prit encore une pour femme, et montra
ainsi qu’il n’était pas digne d’hériter la bénédiction d’Abraham.
La pierre angulaire
A son réveil, Jacob réalisa que Dieu était présent dans cet
endroit perdu. Il prit la pierre qui lui avait servi d’oreiller, il la
dressa en stèle et répandit de l’huile sur son sommet. Il appela cet
endroit Béthel, ce qui veut dire «maison de Dieu». Mais la ville
s’appelait auparavant Luz.
Jacob fit le vœu suivant: «Si Dieu est avec moi et me garde
pendant ce voyage que je fais, s’Il me donne du pain à manger et
142
des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de
mon père, alors l’Eternel sera mon Dieu; cette pierre, que j’ai
dressée pour monument, sera la maison de Dieu; et je Te donnerai
la dîme de tout ce que Tu me donneras» (Gn 28:20-22).
La pierre sur laquelle Jacob a reposé sa tête était totalement
laissée à l’abandon; personne n’en avait voulu en maçonnerie.
Cette pierre est un type de la pierre angulaire rejetée des hommes,
mais précieuse aux yeux de Dieu: Jésus-Christ (Lc 20:17-18). La
bénédiction d’Abraham est devenue effective pour Jacob lorsqu’il
s’est reposé sur la pierre angulaire, Christ, en qui toutes les
promesses de Dieu sont oui (2 Co 1:20).
L’échelle que Jacob a vue dans sa vision est aussi un type du
Seigneur Jésus-Christ. Le Saint-Esprit montrait par là que Christ,
la postérité d’Abraham, est l’unique chemin qui mène à la
Maison de Dieu (Béthel). Le Seigneur Jésus Lui-même n’a-t-Il
pas dit à Nathanaël: «En vérité, en vérité, vous verrez désormais
le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils
de l’homme» (Jn 1:51)? Les anges montent et descendent sur
l’échelle (le Fils de l’homme) parce qu’ils sont envoyés par Dieu
pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du
salut (Hé 1:14).
143
comme servante à Léa, et à Rachel il donna Bilha.
Léa enfanta à Jacob six fils: Ruben, Siméon, Lévi, Juda,
Issacar et Zabulon. Elle lui enfanta aussi une fille, qu’elle appela
Dina. Sa servante Zilpa lui enfanta deux fils: Gad et Aser. Rachel,
qui resta longtemps sans enfants pour cause de stérilité, enfanta à
Jacob deux fils: Joseph, à Charan, et Benjamin, sur le chemin du
retour à Canaan. Sa servante Bilha lui enfanta aussi deux fils: Dan
et Nephtali. Ainsi, Dieu Se servit de la malhonnêteté de Laban
pour donner à Jacob douze fils, qui formèrent les douze tribus
d’Israël.
144
rayés, tachetés et marquetés; car J’ai vu tout ce que te fait Laban.
Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint un monument, où tu M’as
fait un vœu. Maintenant, lève-toi, sors de ce pays, et retourne au
pays de ta naissance». (Gn 31:12-13). L’Eternel Se souvint du
vœu de Jacob, et lui fit justice en lui donnant la richesse qu’Il
avait ôtée à Laban.
Jacob entendit les fils de Laban dire qu’il s’était enrichi avec le
bien de leur père. Il s’aperçut aussi que l’attitude de Laban à son
égard avait changé. Alors l’Eternel lui dit: «Retourne au pays de
tes pères et dans ton lieu de naissance, et Je serai avec toi» (Gn
31:3). Jacob fit venir Rachel et Léa aux champs où il était avec
ses troupeaux.
Après leur avoir exposé la situation, il se leva et installa ses
enfants et ses femmes sur des chameaux. Il emmena tout le bétail
et tous les biens qu’il avait acquis à Paddan-Aram, et retourna
chez son père Isaac au pays de Canaan. Tandis que Laban était
parti tondre ses moutons, Rachel déroba ses théraphim (idoles
familiales). Jacob n’avertit pas Laban de sa fuite. Il s’empressa de
traverser le fleuve (l’Euphrate), et se dirigea vers la montagne de
Galaad. Son séjour à Paddan-Aram fut de vingt ans.
Quand, le surlendemain, Laban s’aperçut de la fuite de Jacob,
il emmena des gens de sa maison et poursuivit Jacob pendant sept
jours. Mais, pendant la nuit, Dieu apparut à Laban dans un rêve et
lui défendit de parler à Jacob ni en bien ni en mal.
Lorsque Laban rejoignit Jacob, il lui reprocha de ne l’avoir
même pas laissé embrasser ses filles et ses petits-enfants et
d’avoir dérobé ses dieux. Jacob lui proposa de fouiller tous ceux
qui étaient avec lui, pour voir si ses dieux se trouvaient auprès de
l’un d’eux. Et il ajouta: «Mais périsse celui auprès duquel tu
trouveras tes dieux» (Gn 31:32a). Il ignorait que c’était Rachel,
son épouse préférée, qui les avait dérobés.
Jacob s’irrita contre Laban, quand il s’aperçut que la fouille
n’avait rien donné. Il lui rappela tous les sacrifices qu’il avait
145
consentis pour faire fructifier son troupeau, et comment il s’était
joué de lui en changeant dix fois son salaire. Laban tenta de
calmer la colère de Jacob, en lui proposant de conclure avec lui
une alliance qui servirait de témoin entre eux.
C’est ainsi qu’ils prirent des pierres et en firent un monceau.
Laban engagea Jacob à ne pas maltraiter ses filles et à ne pas
prendre d’autres femmes. Puis ils mangèrent et passèrent la nuit
sur la montagne. Laban se leva tôt le matin, embrassa ses filles et
ses petits-enfants, leur fit ses adieux et retourna chez lui.
Du supplanteur au vainqueur
146
qui lui faisait craindre le courroux vengeur de son frère Esaü. En
donnant à Jacob un nom nouveau, l’Eternel réaffirma qu’il était
cohéritier de la promesse qu’Il avait faite à Abraham et à Isaac. Il
était, en effet, le dernier maillon de la chaîne dans la constitution
du peuple qui devait servir à la réalisation du dessein éternel de
Dieu en Christ.
Les retrouvailles
147
vaches qui allaitaient sans mettre leur vie en danger. Ils avaient en
plus des enfants qui n’auraient pas pu supporter une marche
soutenue. Jacob proposa donc à Esaü de prendre les devants,
tandis que lui suivrait lentement, au pas du troupeau et des
enfants. Ce même jour, Esaü reprit le chemin de Séir.
Jacob à Sichem
148
tranchant de l’épée tous les hommes de la ville, y compris Sichem
et Hamor. Les autres fils de Jacob dépouillèrent les cadavres et
pillèrent la ville, parce qu’on avait déshonoré leur sœur. En
apprenant ce que ses enfants avaient fait, Jacob craignit que les
Cananéens et les Phérésiens se rassemblent contre lui et le
détruisent.
Jacob à Béthel
Mort de Rachel
149
Rachel appela l’enfant Ben-Oni, ce qui veut dire «fils du
malheur». Mais Jacob l’appela Benjamin – «fils de ma droite».
Rachel mourut et on l’enterra sur la route d’Ephrata, appelée
aujourd’hui Bethléhem. C’est pourquoi le prophète Jérémie
identifia à Rachel les femmes de Bethléhem dont Hérode fit
massacrer les enfants après la visite des mages (cf. Jé 31:15; Mt
2:16-18).
Jacob partit et alla installer son campement au-delà de Migdal-
Eder. Pendant qu’il habitait cette contrée, Ruben alla coucher
avec sa concubine Bilha. Et Israël l’apprit. Voici les noms des
douze fils de Jacob: Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar et
Zabulon, fils de Léa; Joseph et Benjamin, fils de Rachel; Dan et
Nephtali, fils de Bilha; Gad et Aser, fils de Zilpa. Léa enfanta
aussi une fille à Jacob: Dina, celle qui fut déshonorée par Sichem.
Mort d’Isaac
150
Joseph vendu par ses frères
Jacob avait douze fils et une fille. Il avait une préférence pour
Joseph, le fils que Rachel lui avait enfanté dans sa vieillesse. Il lui
avait donné une tunique de luxe. Joseph, âgé de dix-sept ans,
gardait les moutons et les chèvres avec ses frères. Il avait passé
son enfance avec les fils de Bilha et de Zilpa, femmes de son
père. Il rapportait à leur père leurs mauvais propos. Il racontait
aussi à ses frères tous les rêves qu’il faisait, rêves dans lesquels il
occupait une position dominante. Ses frères le prirent en haine, et
cela donna à l’ange déchu l’opportunité de porter une nouvelle
attaque contre le plan de Dieu.
Un jour, Jacob envoya Joseph auprès de ses frères dans la
région de Sichem pour s’enquérir de leurs nouvelles. Les frères de
Joseph y faisaient paître le troupeau de leur père. Ils virent Joseph
de loin et complotèrent de le tuer, se disant les uns aux autres:
«Voici le faiseur de songes qui arrive. Venez maintenant, tuons-le,
et jetons-le dans une des citernes; nous dirons qu’une bête féroce
l’a dévoré, et nous verrons ce que deviendront ses songes» (Gn
37:19-20).
Le sarcasme des frères de Joseph montre clairement que
l’ange déchu en avait après les rêves de ce dernier. Il savait, en
effet, que les rêves de Joseph étaient d’une importance capitale
pour la réalisation des desseins divins.
Lorsque Ruben, l’aîné, entendit ce que ses frères projetaient de
faire à Joseph, il chercha à le sauver. Il dit à ses frères: «Ne lui
ôtons pas la vie. [...] Ne répandez point de sang; jetez-le dans
cette citerne qui est au désert, et ne mettez pas la main sur lui»
(Gn 37:21,22a). Il avait l’intention de délivrer Joseph de leurs
mains pour le renvoyer à son père.
Dès que Joseph arriva près de ses frères, ils le dépouillèrent de
sa belle tunique et le jetèrent dans une citerne vide. Puis ils
s’assirent et mangèrent. Après le repas, Ruben s’éloigna de ses
frères. Ceux-ci regardèrent au loin et virent une caravane
d’Ismaélites venant de la région de Galaad. Alors Juda dit à ses
frères: «Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son
151
sang? Venez, vendons-le aux Ismaélites, et ne mettons pas la main
sur lui, car il est notre frère, notre chair» (Gn 37:26-27a). Et ses
frères l’écoutèrent.
Ils tirèrent Joseph de la citerne et le vendirent pour vingt pièces
d’argent aux Ismaélites, qui l’emmenèrent en Egypte. C’est ainsi
que l’Eternel utilisa Juda, en l’absence de Ruben, pour épargner
Joseph et le faire descendre en Egypte, conformément au dessein
qu’Il avait formé d’avance. A travers l’intervention de Juda, le
Saint-Esprit donna pour la toute première fois des indications sur
la tribu d’Israël d’où sortirait le Rédempteur.
Arrivés en Egypte, les Ismaélites vendirent Joseph à Potiphar,
officier du Pharaon, chef des gardes. Voyant que l’Eternel était
avec Joseph, Potiphar l’établit sur sa maison et sur tout ce qu’il
possédait. La bénédiction de l’Eternel vint sur la maison de
Potiphar, à tel point que celui-ci abandonna aux mains de Joseph
tout ce qui lui appartenait. Il n’interdit rien à Joseph, excepté sa
femme.
Alors l’ange déchu, qui n’avait pas digéré sa première défaite,
frappa de nouveau. Il se servit du beau physique de Joseph pour
attiser la convoitise de la femme de Potiphar. Celle-ci tenta à
plusieurs reprises d’attirer Joseph dans son lit, mais il refusa, par
crainte de Dieu.
Un jour qu’ils étaient tous seuls à la maison, la femme de
Potiphar saisit Joseph par son vêtement et l’invita à coucher avec
elle. Mais Joseph lui laissa son vêtement entre les mains et
s’enfuit de la maison. Voyant que Joseph s’était enfui en lui
laissant sa tunique, la femme de Potiphar cria et porta de fausses
accusations contre lui. Elle prétendit que l’homme de Dieu s’était
approché d’elle pour la déshonorer.
Lorsqu’elle rapporta ces “faits” à son mari, celui-ci entra dans
une violente colère et fit jeter Joseph dans la prison où étaient
enfermés les prisonniers du Pharaon. Mais, même dans cet
environnement hostile, l’Eternel était avec Joseph et faisait réussir
tout ce qu’il entreprenait. C’est là, en Egypte, que l’Eternel
commença à Se révéler comme le Dieu de toute consolation,
Celui qui soutient les faibles dans l’épreuve.
152
Il arriva que pendant une même nuit, l’échanson et le
boulanger du roi d’Egypte firent tous deux un rêve dans la prison.
Ils racontèrent leurs rêves à Joseph, qui leur en donna
l’explication. L’échanson fut rétabli dans ses fonctions au bout de
trois jours, tandis que le panetier fut pendu, comme l’avait prédit
Joseph.
Mais l’échanson oublia Joseph; il ne parla pas en sa faveur
auprès du roi d’Egypte. Deux ans passèrent ainsi sans que le sort
de Joseph ne connaisse la moindre amélioration. A défaut d’avoir
éliminé Joseph, l’ange déchu semblait avoir réussi à le coffrer
pour de bon...
La délivrance
153
chef des échansons se souvint du service que Joseph lui avait
rendu en prison. Il raconta au Pharaon comment le jeune Hébreu,
esclave du chef des gardes, avait correctement interprété les rêves
que lui et le panetier avaient faits en prison.
Le Pharaon donna l’ordre d’aller chercher Joseph. On le fit
sortir en hâte de prison; il se rasa, changea de vêtements et vint se
présenter devant le roi. Quand le Pharaon lui dit qu’il avait ouï
dire qu’il était capable d’expliquer un songe, Joseph, qui avait
l’humilité des tout grands, répondit: «Ce n’est pas moi! c’est Dieu
qui donnera une réponse favorable à Pharaon» (Gn 41:16). Après
que le Pharaon lui eut raconté ses rêves, Joseph lui donna
l’explication suivante:
«Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait
connaître à Pharaon ce qu’Il va faire. Les sept vaches belles
sont sept années; et les sept épis beaux sont sept années:
c’est un seul songe. Les sept vaches décharnées et laides,
qui montaient derrière les premières, sont sept années; et les
sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept
années de famine. Ainsi, comme je viens de le dire à
Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’Il va faire.
Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout
le pays d’Egypte. Sept années de famine viendront après
elles; et l’on oubliera toute cette abondance au pays
d’Egypte, et la famine consumera le pays. Cette famine qui
suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de
l’abondance dans le pays. Si Pharaon a vu le songe se
répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la
part de Dieu, et que Dieu Se hâtera de l’exécuter» (Gn
41:25-32).
154
et échappe ainsi au désastre.
La proposition de Joseph plut au Pharaon et à tous ses
serviteurs. Le Pharaon leur dit: «Trouverions-nous un homme
comme celui-ci, ayant en lui l’Esprit de Dieu?» (Gn 41:38). Et le
Pharaon dit à Joseph: «Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces
choses, il n’y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage
que toi. Je t’établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes
ordres. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi» (vv. 39-40).
C’est ainsi que l’Eternel réalisa le dessein qu’Il avait formé au
sujet de Joseph, à main forte et à bras étendu. Il permit que
l’échanson oublie de plaider en faveur de Joseph auprès du
Pharaon, parce qu’Il avait quelque de meilleur en vue pour Son
serviteur. En effet, Dieu ne voulait pas que Joseph retrouve son
statut d’esclave à sa sortie de prison, mais qu’il devienne
gouverneur d’Egypte.
Que notre Dieu est bon! Que Ses voies sont insondables!
Même si les deux années supplémentaires que Joseph a passées en
prison lui ont paru une éternité, elles ont finalement tourné à son
avantage. Cette histoire vraie nous apprend que toutes choses
concourent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rm 8:28), parce que
l’Esprit de Dieu leur donne la victoire (Za 4:6). Amen! Amen!
155
Bien qu’ils vissent leur père sombrer progressivement dans le
désespoir et perdre goût à la vie, ils gardèrent le silence au sujet
du complot qu’ils avaient fomenté contre leur frère et firent croire
à Jacob que Joseph était mort. L’idée que leur père risquait de
mourir dans le tourment ne suscita aucun remords dans leurs
méchants cœurs.
Le juste Jacob ne méritait pas de se noyer dans le chagrin. Le
Dieu de ses pères Abraham et Isaac ne pouvait tolérer une telle
injustice. Il avait déjà tout mis en œuvre pour consoler Son
serviteur, afin de lui offrir une fin heureuse.
156
qu’administrateur du pays d’Egypte était bien plus qu’une
récompense. Elle faisait partie du plan de Dieu visant, d’une part,
à sauver la famille de Jacob d’une mort certaine, d’autre part, à
faire descendre les enfants d’Israël au pays d’Egypte, pour qu’ils
y demeurent au-delà des années de famine.
Ce n’est qu’ainsi que pouvait s’accomplir la parole que
l’Eternel avait dite à Abraham: «Sache que tes descendants seront
étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront
asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. Mais Je
jugerai la nation à laquelle ils seront asservis, et ils sortiront
ensuite avec de grandes richesses» (Gn 15:13-14).
A travers les souffrances et l’élévation de Joseph, le Saint-
Esprit annonçait d’avance que les descendants d’Abraham (les
enfants d’Israël) seraient injustement opprimés par les Egyptiens,
avant d’être délivrés par l’Eternel à main forte et à bras étendu.
En outre, l’Esprit révèle ici la raison pour laquelle les voies de
Dieu sont incompréhensibles. Les hommes conçoivent des projets
en fonction de leurs besoins immédiats et du temps dont ils
disposent, tandis que Dieu fait toutes choses en fonction de Son
dessein éternel en Christ. C’est dans cette optique qu’il faut
comprendre la parole qui dit: «Car Mes pensées ne sont pas vos
pensées, et vos voies ne sont pas Mes voies, dit l’Eternel. Autant
les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant Mes voies sont
élevées au-dessus de vos voies, et Mes pensées au-dessus de vos
pensées» (Es 55:8-9).
Dans tout ce qu’Il fait en nous, avec nous et pour nous, Dieu
ne poursuit qu’un seul objectif: nous rendre semblables à l’image
de Son Fils (Rm 8:29). Pour Dieu, aucun sacrifice n’est trop élevé
pour atteindre la stature de Son Fils.
Le désir le plus profond et le plus pressant de Dieu est de
transformer chacun de Ses enfants à l’image de Son Fils unique. Il
veut que le Saint-Esprit transforme tout notre être, le corps, l’âme
et l’esprit, au point qu’en nous regardant, le Seigneur Jésus-Christ
Se voie Lui-même comme dans un miroir. Telle est la destination
finale de toutes les voies de Dieu concernant l’homme, telle est
l’ultime bénédiction. Nous ne comprenons pas les voies de Dieu
157
parce que les priorités de Dieu ne sont pas les nôtres.
158
n’était autre que leur frère Joseph.
Quand l’un d’eux se rendit compte en chemin que son argent
avait été déposé à l’entrée de son sac, ils furent déconcertés et
effrayés, et se dirent l’un à l’autre: «Qu’est-ce que Dieu nous a
faits?» (Gn 42:28b).
La famine continuait à peser sur le pays de Canaan. Lorsque la
famille de Jacob eut fini de manger tout le blé rapporté d’Egypte,
Jacob demanda à ses fils de repartir là-bas pour acheter quelques
vivres. Juda rappela à son père que le gouverneur d’Egypte les
avait clairement avertis de ne pas se représenter devant lui, sauf si
leur jeune frère les accompagnait.
Jacob reprocha à ses fils d’avoir révélé au gouverneur
d’Egypte qu’ils avaient encore un frère. Ils lui répondirent qu’ils
n’avaient fait que répondre à ses questions, ne sachant pas qu’il
leur demanderait d’amener Benjamin en Egypte. Devant les
insistances de Juda, qui se porta garant de Benjamin et promit de
le ramener sain et sauf au pays de Canaan, Jacob accepta
finalement de laisser partir le cadet de ses fils.
Arrivés en Egypte, les dix frères se présentèrent devant Joseph.
Dès que celui-ci vit que Benjamin était venu avec ses autres
frères, il dit à son intendant: «Fais entrer ces gens dans la maison,
tue et apprête; car ces gens mangeront avec moi à midi» (Gn
43:16).
Les dix frères eurent peur lorsque l’intendant les conduisit à la
maison de Joseph. Croyant qu’on voulait faire d’eux des esclaves
à cause de l’argent qui avait été remis dans leurs sacs, ils
racontèrent à l’intendant ce qui s’était passé et lui rendirent
l’argent. Mais l’intendant leur répondit: «Que la paix soit avec
vous! Ne craignez rien. C’est votre Dieu, le Dieu de votre père,
qui vous a donné un trésor dans vos sacs. Votre argent m’est
parvenu» (Gn 43:23a). Et il leur amena Siméon.
Après le repas, Joseph ordonna à son intendant de remplir les
sacs de ses frères, autant qu’ils pouvaient en emporter, de
remettre l’argent de chacun à l’entrée de son sac et de placer sa
coupe d’argent dans le sac du plus jeune. L’intendant exécuta les
ordres de Joseph. Le lendemain, dès qu’il fit jour, on laissa les fils
159
de Jacob partir avec leurs ânes.
Mais ils n’étaient pas encore éloignés de la ville quand Joseph
dit à son intendant: «Lève-toi, poursuis ces gens; et, quand tu les
auras atteints, tu leur diras: Pourquoi avez-vous rendu le mal pour
le bien? N’avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon
seigneur, et dont il se sert pour deviner? Vous avez mal fait d’agir
ainsi» (Gn 44:4-5).
L’intendant rattrapa les onze frères et leur répéta ces paroles.
Les frères de Joseph lui répondirent qu’ils étaient incapables de
faire ce dont son maître les accusait. Ils lui rappelèrent comment
ils avaient rapporté de Canaan l’argent retrouvé dans leurs sacs, et
ajoutèrent: «Que celui de tes serviteurs sur qui se trouvera la
coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de mon
seigneur!» (v. 9).
L’intendant leur répondit que seul le coupable serait son
esclave, et que les autres seraient libres de partir. Puis il fouilla
tous les sacs, en commençant par celui de l’aîné et en finissant par
celui du plus jeune. Quand la coupe fut trouvée dans le sac de
Benjamin, ses frères, consternés, déchirèrent leurs vêtements; ils
rechargèrent chacun son âne et retournèrent à la ville.
Arrivés en ville, les frères proposèrent à Joseph de faire d’eux
tous ses esclaves. Mais Joseph maintint que seul le coupable
serait son esclave, tandis que les autres seraient autorisés à rentrer
chez leur père.
C’est alors que Juda s’avança vers Joseph et lui demanda la
permission de parler librement. Il lui rappela comment s’était
déroulée leur première rencontre, et lui avoua qu’ils avaient eu
beaucoup de mal à convaincre leur père de laisser partir Benjamin
avec eux. Après avoir dit à Joseph qu’il s’était porté garant de
Benjamin auprès de leur père, Judas s’exclama:
160
Par ces paroles, le Saint-Esprit montrait que le Rédempteur
(qui devait naître de la tribu de Juda) sauverait les pécheurs par
substitution, c’est-à-dire en prenant sur Lui le châtiment qui leur
était destiné. L’Ecriture dit à ce sujet: «Mais Il était blessé pour
nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne
la paix est tombé sur Lui, et c’est par Ses meurtrissures que nous
sommes guéris» (Es 53:5).
Alors Joseph, ne pouvant plus se contenir devant les gens de
son entourage, leur ordonna de sortir. Ainsi était-il seul avec ses
frères quand il se fit reconnaître d’eux. Mais il pleurait si fort en
parlant que les Egyptiens l’entendirent, et la nouvelle parvint
jusqu’au palais du Pharaon. Joseph dit à ses frères: «Je suis
Joseph. Mon père vit-il encore?» (Gn 45:3a). Mais ses frères
furent incapables de lui répondre tant ils étaient troublés en sa
présence.
Quand il vit que la frayeur avait saisi ses frères, Joseph les
exhorta à ne pas se faire de reproches pour l’avoir vendu. Et il
ajouta: «Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister
dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance.
Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu; Il
m’a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et
gouverneur de tout le pays d’Egypte» (Gn 45:7-8).
Joseph a fini par comprendre le dessein de Dieu, et le pourquoi
de tous les malheurs qui l’avaient accablé. Avec l’humilité d’un
serviteur inutile, il a attribué à Dieu tout le mérite de sa fulgurante
ascension.
Et bien qu’il eût des raisons d’en vouloir à ses frères pour la
cruauté avec laquelle ils l’avaient traité, il leur pardonna par égard
pour Dieu. Joseph est un modèle de fidélité et de persévérance.
C’est à des hommes et des femmes comme lui que s’adresse cette
parole de l’Ecriture: «Humiliez-vous donc sous la puissante main
de Dieu, afin qu’Il vous élève au temps convenable» (1 P 5:6).
Joseph demanda à ses frères de se dépêcher d’aller dire à son
père qu’il était vivant, et de l’inviter à venir s’installer en Egypte.
Lorsqu’on apprit au palais royal que les frères de Joseph étaient
en Egypte, le Pharaon et les gens de son entourage furent heureux
161
de la nouvelle, car l’Eternel fit trouver grâce à Joseph à leurs
yeux.
Le Pharaon dit à Joseph: «Dis à tes frères: Faites ceci. Chargez
vos bêtes, et partez pour le pays de Canaan; prenez votre père et
vos familles, et venez auprès de moi. Je vous donnerai ce qu’il y a
de meilleur au pays d’Egypte, et vous mangerez la graisse du
pays» (Gn 45:17-18).
Sur ordre du Pharaon, Joseph donna à ses frères des chars pour
ramener leurs femmes et leurs enfants, ainsi que leur père. Il
donna à chacun d’eux un vêtement de rechange, mais il en donna
cinq à Benjamin, ainsi que trois cents pièces d’argent. Il envoya à
son père, pour le voyage, dix ânes chargés des meilleurs produits
d’Egypte et dix ânesses chargées de blé, de pain et de vivres.
Joseph recommanda à ses frères de ne pas se disputer en cours de
route, puis les laissa partir.
Quand les fils de Jacob lui dirent que Joseph était toujours en
vie et même que c’était lui qui administrait toute l’Egypte, Jacob
ne réagit pas car il ne les croyait pas. Mais ses fils lui rapportèrent
tout ce que Joseph avait dit, et lui montrèrent les chars qu’il avait
envoyés pour le voyage. Jacob réalisa alors que l’Eternel, le Dieu
de ses pères Abraham et Isaac, le Dieu de toute consolation,
n’avait pas permis qu’il meure dans le chagrin. Son esprit se
ranima, et il dit: «C’est assez! Joseph, mon fils, vit encore! J’irai,
et je le verrai avant que je meure» (Gn 45:28).
Jacob se mit en route avec tout ce qui lui appartenait. Arrivé à
Beer-Schéba, il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac.
Dieu lui parla dans une vision pendant la nuit et lui dit: «Je suis
Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en
Egypte, car là Je te ferai devenir une grande nation. Moi-même Je
descendrai avec toi en Egypte, et Moi-même Je t’en ferai
remonter; et Joseph te fermera les yeux» (Gn 46:3-4).
Jacob quitta Beer-Schéba. Ses fils l’installèrent, avec leurs
femmes et leurs enfants, dans les chars que le Pharaon avait
162
fournis pour leur voyage. Ils emmenèrent aussi leurs troupeaux et
les biens qu’ils avaient acquis au pays de Canaan, et se rendirent
en Egypte.
C’est ainsi que commença à se réaliser la parole que l’Eternel
avait dite à Abraham: «Sache que tes descendants seront étrangers
dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on
les opprimera pendant quatre cents ans. Mais Je jugerai la nation à
laquelle ils seront asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes
richesses» (Gn 15:13-14).
163
tu me transporteras hors de l’Egypte, et tu m’enterreras dans leur
sépulcre» (Gn 47:29-30a). Joseph s’engagea à respecter les
dernières volontés de son père. «Jure-le-moi» insista Jacob. Et
Joseph le lui jura. Alors Jacob se prosterna sur le chevet de son lit.
164
du carnage, mon fils! Il ploie les genoux, il se couche comme un
lion, comme une lionne: qui le fera lever? Le sceptre ne
s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds,
jusqu’à ce que vienne le Schilo, et que les peuples Lui obéissent.
Il attache à la vigne son âne, et au meilleur cep le petit de son
ânesse; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins
son manteau. Il a les yeux rouges de vin, et les dents blanches de
lait» (Gn 49:8-12).
La bénédiction prophétique de Jacob fut un pas de plus vers la
révélation du dessein éternel de Dieu en Christ. Elle a annoncé
d’avance que le Rédempteur serait appelé le Lion de la tribu de
Juda. Le Saint-Esprit montrait par là que le Fils de Dieu
manifesterait Sa force toute-puissante en dépouillant tous les
ennemis de Dieu à la croix (cf. Col 2:15; Ap 5:5)
L’Esprit nous apprend aussi que le Rédempteur est le Schilo,
c’est-à-dire Celui à qui appartient le sceptre royal. Il est le
Détenteur légitime de tout pouvoir au ciel et sur la terre (Mt
28:18), car le sceptre de Son règne est un sceptre d’équité (Hé
1:8b). C’est pourquoi tous les peuples Lui obéiront (Dn 7:13-14).
Mort de Jacob
165
œuvre pour réaliser les promesses qu’Il leur avait faites,
notamment celle concernant la venue du Rédempteur. Du haut des
cieux, l’Eternel a contré toutes les attaques de l’ange déchu,
préservant ainsi Son dessein éternel en Christ.
Jacob mourut heureux et confiant, sachant que l’Eternel
tiendrait Sa parole en bénissant toutes les nations de la terre en la
postérité d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, c’est-à-dire Christ (Ga
3:16). L’histoire a montré qu’il a eu raison de placer sa confiance
en l’Eternel.
Le corps de Jacob fut embaumé pendant quarante jours, et les
Egyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. Après la période de
deuil, Joseph et ses frères se rendirent au pays de Canaan et
enterrèrent leur père dans la caverne du champ de Macpéla.
Mort de Joseph
166
demandant de placer sa main sous sa cuisse (cf. Gn 47:29),
exactement comme l’avait fait Abraham avec son serviteur (cf.
Gn 24:2-3). En confessant la foi de ses pères Abraham et Isaac,
Jacob transmit l’espérance qui s’y attachait à son fils Joseph.
Puis Joseph expira. Il mourut comme il avait vécu: avec
l’espérance de la foi. Il avait la ferme assurance que le Dieu de
ses pères visiterait Son peuple en Egypte, et l’en ferait sortir pour
lui accorder le pays de Canaan en propriété définitive. Il tenait
cette indestructible espérance de son père Jacob, qui la tenait de
son père Isaac, qui la tenait lui-même de son père Abraham. Ainsi,
la promesse de l’Eternel a traversé les générations sans perdre une
ride. Amen! Amen!
167
Chapitre 5
«Est-il sur la terre une seule nation qui soit comme Ton
peuple d’Israël, que Dieu est venu racheter pour en former
Son peuple, pour Te faire un nom et pour accomplir des
miracles et des prodiges, en chassant des nations devant
Ton peuple que Tu as racheté d’Egypte?»
(1 Chroniques 17:21).
168
et tous les biens qu’il avait acquis en Mésopotamie, et il retourna
chez son père Isaac au pays de Canaan.
Quand Joseph était âgé de dix-sept ans, ses frères le vendirent
à des Ismaélites, conformément au dessein que l’Eternel avait
formé d’avance. C’est en vertu de la prescience divine que Joseph
se retrouva en prison, quoique n’ayant rien fait de mal, et en sortit
pour devenir gouverneur du pays d’Egypte.
C’est ainsi que l’Eternel sauva la famille de Jacob de la
famine. Celle-ci, composée au départ de soixante-dix personnes,
s’installa dans le pays de Gosen. Elle se multiplia et devint un
peuple nombreux. Les enfants d’Israël vécurent en harmonie avec
le peuple égyptien, jusqu’à ce qu’un nouveau roi, qui n’avait pas
connu Joseph, monte sur le trône d’Egypte.
169
exerçaient un métier que les Egyptiens avaient en horreur:
l’élevage du menu bétail. En plus, Joseph, l’un des leurs, avait
rendu un grand service à l’Egypte.
Malgré cela, le Pharaon incita son peuple à haïr les Israélites.
Les arguments qu’il avança pour établir la “dangerosité” des
enfants d’Israël ressemblent étrangement à la propagande des
tortionnaires nazis, qui traitaient les Juifs de dangereux “ver”
bolchevique.
Les Egyptiens adhérèrent à la vision de leur roi et n’eurent plus
le même regard sur les descendants de Jacob. Je tiens à souligner
ce point, car cela explique pourquoi les jugements de Dieu ne sont
pas seulement venus sur le Pharaon et ses serviteurs, mais sur
l’ensemble du peuple égyptien: «Quand un peuple cautionne,
activement ou passivement, les injustices commises par ses
dirigeants envers d’autres peuples, il se rend coupable aux yeux
de Dieu et s’expose au jugement divin.»
Les Egyptiens établirent sur les enfants d’Israël des chefs de
corvée pour les accabler en leur imposant de rudes travaux. C’est
ainsi que les Israélites bâtirent les villes de Pithon et de Ramsès,
pour y entreposer les réserves du Pharaon. Mais au grand dam des
Egyptiens, l’oppression ne fit pas décliner le taux de natalité
parmi les enfants d’Israël. Plus on les opprimait, plus ils
devenaient nombreux et s’accroissaient, si bien que les Egyptiens
finirent par les prendre en aversion. Ils leur rendirent la vie amère
par de rudes travaux.
170
Quand le Pharaon se rendit compte que les sages-femmes
n’avaient pas suivi son ordre, il les fit venir et leur demanda des
comptes. A la question de savoir pourquoi elles avaient laissé
vivre les garçons, les sages-femmes répondirent: «C’est que les
femmes des Hébreux ne sont pas comme les Egyptiennes; elles
sont vigoureuses et elles accouchent avant l’arrivée de la sage-
femme» (Ex 1:19).
Dieu fit du bien aux sages-femmes et fit prospérer leurs
familles. Et le peuple d’Israël continua de se multiplier. Alors le
Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: «Vous jetterez dans le
fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les
filles» (Ex 1:22).
J’aimerais attirer votre attention sur les différentes méthodes
auxquelles a recouru le Pharaon pour tenter de stopper la
croissance des enfants d’Israël. Il les a tout d’abord accablés de
rudes travaux. Il a ensuite chargé les sages-femmes israélites de
faire mourir tous les garçons qu’enfanteraient leurs sœurs de race,
mais les sages-femmes refusèrent de faire la sale besogne.
Finalement, le Pharaon a ordonné à tout son peuple de se
débarrasser des garçons des Hébreux.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Satan a plus à
perdre qu’à gagner en nous persécutant. Il sait, en effet, que s’il
ne réussit pas à nous faire plier durant l’épreuve, nous serons plus
forts (et donc plus dangereux pour son royaume) une fois que le
Seigneur nous aura délivrés. C’est pour cela qu’il n’envisage la
persécution qu’en dernier recours. Il réserve ce “privilège” à tous
ceux qui veulent vivre pieusement en Christ (1 Tm 3:12), à ceux
qu’il n’arrive pas à faire trébucher autrement.
La plupart du temps, l’Ennemi nous incite à saboter l’œuvre de
Dieu en faisant passer nos intérêts avant ceux de Christ. C’est
exactement ce que fit le Pharaon avec Schiphra et Pua. Il leur
ordonna de stopper la croissance démographique du peuple de
Dieu, afin d’annuler la promesse que l’Eternel avait faite à
Abraham: «Je te bénirai et Je multiplierai ta postérité, comme les
étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et
ta postérité possédera la porte de ses ennemis» (Gn 22:17). Le
171
Pharaon aurait certainement fait des largesses aux sages-femmes,
si elles avaient exécuté ses ordres.
Il faut savoir qu’il est plus facile pour le Saint-Esprit de mettre
l’Ennemi en fuite (Es 59:19b) que de nous faire demeurer dans
l’amour du Seigneur Jésus-Christ (cf. Jn 15:10). Il en est ainsi
parce que le Saint-Esprit ne tient absolument pas à violer notre
libre arbitre. Sa mission consiste à nous consoler et à nous
transformer à l’image du Fils de Dieu, et non à nous faire faire
des choses que nous ne voulons pas.
L’ange déchu tente constamment de tirer profit de cette
situation en nous incitant à créer des zones de non-droit dans nos
cœurs, afin d’affirmer notre indépendance. Le stratagème de
l’Ennemi, consistant à nous faire croire que nous serons plus
heureux si nous refusons la discipline du Saint-Esprit, lui donne
de bien meilleurs résultats que la persécution. Il peut ainsi se
servir de nous pour détruire l’œuvre de Dieu de l’intérieur, sans
risquer une confrontation avec l’Esprit de Dieu.
172
femme qui était dans sa ligne de mire.
En effet, sachant que l’Eternel avait promis de visiter les
descendants d’Abraham afin de les délivrer de la servitude
d’Egypte, le Malin décida de faire périr tous les garçons nés
parmi les Juifs, pour placer les femmes des Hébreux devant un
dilemme cruel: faire des enfants avec les Egyptiens ou porter la
responsabilité de l’extinction de leur peuple.
Dans un cas comme dans l’autre, la race d’Abraham aurait
disparu, et avec elle la promesse de la venue du Rédempteur, qui
est la postérité de la femme. Le dessein éternel de Dieu en Christ
était sérieusement menacé. Le Tout-Puissant Se devait d’agir.
Naissance de Moïse
173
le lui ramener quand il aurait grandi. Quand la mère biologique de
l’enfant le ramena à la fille du Pharaon, celle-ci l’adopta comme
son propre fils et l’appela Moïse, «car, dit-elle, je l’ai retiré des
eaux» (Ex 2:10b). En tant que fils de la fille du Pharaon, Moïse
fut élevé comme un prince. Il fut instruit dans toute la sagesse des
Egyptiens, et il était puissant en paroles et en œuvres (cf. Ac
7:22).
Prise de conscience
Un jour Moïse, devenu adulte, alla voir ses frères de race et fut
témoin de leurs pénibles travaux. C’est alors qu’il aperçut un
Egyptien qui maltraitait un Hébreu. Il regarda tout autour de lui
et, voyant qu’il n’y avait personne, il tua l’Egyptien et enfouit le
corps dans le sable. En agissant de la sorte, Moïse compromit
sérieusement son avenir personnel et politique en Egypte. Mais il
n’était pas effrayé à l’idée de perdre les privilèges que lui
conférait son statut de prince.
L’on comprend maintenant le rôle essentiel qu’a joué Miriam,
la sœur de Moïse, lorsque celui-ci fut trouvé par la fille du
Pharaon au bord du Nil. L’Eternel lui donna la sagesse de
proposer à la fille du Pharaon d’aller chercher une nourrice
israélite pour allaiter l’enfant. Cela permit à la mère de Moïse de
lui parler de l’alliance que l’Eternel avait conclue avec leurs
pères, et de l’espérance de libération qui s’y attachait. Le jeune
Moïse sut ainsi qu’il faisait partie du peuple élu de Dieu,
prédestiné à servir à l’accomplissement des desseins divins. Voici
ce qu’en dit l’Ecriture:
174
Toute l’instruction que Moïse reçut plus tard au palais royal ne
put éteindre le feu que les promesses divines avaient allumé dans
son jeune esprit. La Parole de Dieu est le meilleur rempart contre
le lavage de cerveau et les manipulations en tout genre. C’est
pourquoi l’Ecriture déclare: «Instruis l’enfant selon la voie qu’il
doit suivre; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas» (Pr
22:6). Et encore: «Comment le jeune homme rendra-t-il pur son
sentier? En se dirigeant d’après Ta parole» (Ps 119:9).
La désillusion
175
fixés d’avance. La douloureuse expérience qu’a vécue Moïse
faisait partie de sa préparation à la tâche immense qui l’attendait.
Avant d’être utilisé par l’Eternel, il devait d’abord apprendre la
foi d’Abraham, celle-ci qui se soumet inconditionnellement à la
volonté de Dieu.
L’appel de Moïse
176
flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse fut étonné de voir
que les flammes sortaient du buisson, sans que le buisson lui-
même brûle. Il décida donc de faire un détour pour voir de plus
près ce phénomène étonnant, et découvrir pourquoi le buisson ne
se consumait pas.
Voyant que Moïse s’était détourné pour voir, l’Eternel l’appela
par son nom du milieu du buisson. Moïse répondit: «Me voici!»
Alors l’Eternel lui dit: «N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de
tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte» (Ex
3:5). Et Il ajouta: «Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham,
le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob» (v. 6). Moïse se couvrit le
visage parce qu’il avait peur de regarder Dieu.
L’Eternel dit à Moïse qu’Il avait vu la souffrance de Son
peuple et entendu les cris que lui faisaient pousser ses
oppresseurs, et qu’Il était descendu pour le délivrer de la main de
l’Egypte et pour le conduire vers un bon et vaste pays. L’Eternel
ajouta: «Maintenant, va, Je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu
feras sortir d’Egypte Mon peuple, les enfants d’Israël» (Ex 3:10).
Moïse répondit qu’il était trop insignifiant pour impressionner
le Pharaon et le convaincre de laisser partir les enfants d’Israël.
Mais Dieu le réconforta, en disant: «Je serai avec toi; et ceci sera
pour toi le signe que c’est Moi qui t’envoie: quand tu auras fait
sortir d’Egypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne»
(v. 12).
Lorsque Moïse demanda à Dieu de lui indiquer ce qu’il devrait
dire aux enfants d’Israël au cas où ils voudraient savoir le nom du
Dieu qui lui était apparu, Dieu lui répondit: «Je suis Celui qui
suis» (Ex 3:14a). Et Il ajouta: «C’est ainsi que tu répondras aux
enfants d’Israël: Celui qui S’appelle ‘Je suis’ m’a envoyé vers
vous» (v. 14b). Dieu dit encore à Moïse: «Tu parleras ainsi aux
enfants d’Israël: L’Eternel, le Dieu de vos pères, le Dieu
d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers
vous. Voilà Mon nom pour l’éternité, voilà Mon nom de
génération en génération» (v. 15).
En Se présentant à Moïse comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac
et de Jacob, l’Eternel S’est révélé comme le Dieu de l’alliance,
177
Celui qui de toute éternité œuvre à la réalisation du plan de salut
qu’Il a conçu en Christ. C’est pourquoi quiconque rejette Jésus-
Christ se rend coupable de mépris envers la sagesse et l’amour de
Dieu manifestés dans la rédemption.
L’Ecriture ne laisse aucun doute sur le sort ceux qui se
détournent du Fils de Dieu: «Celui qui ne croit pas au Fils ne
verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jn
3:36).
178
parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant
de toi; et, quand il te verra, il se réjouira dans son cœur. Tu
lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche; et Moi,
Je serai avec ta bouche et avec sa bouche, et Je vous
enseignerai ce que vous aurez à faire. Il parlera pour toi au
peuple; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la
place de Dieu. Prends dans ta main cette verge, avec
laquelle tu feras les signes» (Ex 4:14-17).
179
premier-né s’il refusait de laisser partir Son peuple d’Israël.
Pendant le voyage, au campement où Moïse et sa famille
passaient la nuit, l’Eternel attaqua Moïse et voulut le faire mourir,
parce qu’il avait violé l’alliance de Dieu avec Abraham. Voici les
termes de cette alliance: «C’est ici Mon alliance, que vous
garderez entre Moi et vous, et ta postérité après toi: tout mâle
parmi vous sera circoncis» (Gn 17:10). L’Eternel avait averti:
«Un mâle incirconcis, qui n’aura pas été circoncis dans sa chair,
sera exterminé du milieu de son peuple: il aura violé Mon
alliance» (Gn 17:14). La colère de Dieu vint sur Moïse, parce
qu’il avait manqué à son devoir de père en ne circoncisant pas ses
enfants.
Pour sauver son mari, Séphora, qui avait compris pourquoi
l’Eternel voulait le faire mourir, prit une pierre aiguë, coupa le
prépuce de son fils et le jeta aux pieds de Moïse, en disant: «Tu es
pour moi un époux de sang!» (Ex 4:25). Alors l’Eternel S’éloigna
de Moïse. Séphora avait dit «époux de sang» à cause de la
circoncision.
Si la colère de Dieu s’est abattue sur Moïse, un prophète hors
norme, parce qu’il a violé l’alliance de Dieu avec Abraham, à
combien plus forte raison s’enflammera-t-elle contre ceux qui
violent la Nouvelle Alliance, établie par le Fils de Dieu, en
refusant de circoncire leur cœur! Tel est l’avertissement que
l’Esprit adresse à l’Eglise de la fin des temps (cf. Hé 10:26-31).
180
Prise de contact
181
l’Eternel vous regarde, et qu’Il juge! Vous nous avez rendus
odieux à Pharaon et à ses serviteurs, vous avez mis une épée dans
leurs mains pour nous faire périr» (Ex 5:21).
Moïse se plaignit auprès de l’Eternel de ce que la situation des
enfants d’Israël avait empiré depuis qu’il avait parlé en Son nom.
L’Eternel l’assura qu’Il interviendrait et annonça qu’une main
forte forcerait le Pharaon à laisser aller les Israélites, voire à les
chasser du pays d’Egypte. L’Eternel renouvela Sa promesse de
délivrer les enfants d’Israël de leur servitude, et de les faire entrer
dans le pays qu’Il avait juré de donner à Abraham, à Isaac et à
Jacob.
Moïse rapporta ces paroles aux enfants d’Israël, mais ils ne
l’écoutèrent point, tant ils étaient accablés par leur dur esclavage.
Moïse avait quatre-vingts ans et Aaron quatre-vingt-trois
lorsqu’ils allèrent parler au Pharaon.
Le premier signe
182
n’endurcisse son cœur. L’Eternel n’a pas du tout négocié avec lui.
Il l’a forcé à libérer les enfants d’Israël en frappant le pays
d’Egypte par toutes sortes de prodiges effrayants, montrant ainsi
qu’Il est le Souverain Seigneur de l’univers et que rien ne
s’oppose à Ses desseins. Les plaies par lesquelles l’Eternel frappa
l’Egypte constituent un avertissement pour les impies de tous les
temps, notamment ceux qui s’opposent aux voies de Dieu.
Première plaie
Deuxième plaie
183
d’Israël. Moïse et Aaron prièrent l’Eternel, et toutes les
grenouilles périrent partout dans le pays. Mais dès que la situation
s’améliora, le Pharaon endurcit son cœur, comme l’Eternel l’avait
annoncé.
Troisième plaie
Quatrième plaie
184
autres fois, il endurcit son cœur dès que le calme revint.
Cinquième plaie
Sixième plaie
Septième plaie
185
Hébreux: Laisse aller Mon peuple, afin qu’il Me serve. Car, cette
fois, Je vais envoyer toutes Mes plaies contre ton cœur, contre tes
serviteurs et contre ton peuple, afin que tu saches que nul n’est
semblable à Moi sur toute la terre. Si J’avais étendu Ma main, et
que Je t’eusse frappé par la mortalité, toi et ton peuple, tu aurais
disparu de la terre. Mais, Je t’ai laissé subsister, afin que tu voies
Ma puissance, et que l’on publie Mon nom par toute la terre. Si tu
t’élèves encore contre Mon peuple, et si tu ne le laisses point
aller, voici, Je ferai pleuvoir demain, à cette heure, une grêle
tellement forte, qu’il n’y en a point eu de semblable en Egypte
depuis le jour où elle a été fondée jusqu’à présent. Fais donc
mettre en sûreté tes troupeaux et tout ce qui est à toi dans les
champs. La grêle tombera sur tous les hommes et sur tous les
animaux qui se trouveront dans les champs et qui n’auront pas été
recueillis dans les maisons, et ils périront» (Ex 9:13-19).
Après cette annonce, les premières dissensions apparurent
parmi les serviteurs du Pharaon. Certains craignirent la parole de
l’Eternel et mirent leurs serviteurs et leurs troupeaux à l’abri,
d’autres laissèrent les leurs dans les champs.
Moïse étendit sa verge vers le ciel, et l’Eternel envoya des
coups de tonnerre et de la grêle, au point que le feu se promenait
sur la terre. La grêle frappa dans tout le pays d’Egypte tous ceux
qui étaient dans les champs, hommes et bêtes. Elle hacha les
cultures et brisa tous les arbres des champs. Le Pharaon demanda
à Moïse de prier l’Eternel pour qu’Il éloigne cette terrible plaie.
Mais dès que le calme revint, son cœur s’endurcit de nouveau.
Huitième plaie
L’Eternel dit à Moïse: «Va vers Pharaon, car J’ai endurci son
cœur et le cœur de ses serviteurs, pour faire éclater Mes signes au
milieu d’eux. C’est aussi pour que tu racontes à ton fils et au fils
de ton fils comment J’ai traité les Egyptiens, et quels signes J’ai
fait éclater au milieu d’eux. Et vous saurez que Je suis l’Eternel»
(Ex 10:1-2).
Moïse et Aaron allèrent trouver le Pharaon et lui dirent: «Ainsi
186
parle l’Eternel, le Dieu des Hébreux: Jusqu’à quand refuseras-tu
de t’humilier devant Moi? Laisse aller Mon peuple, afin qu’il Me
serve. Si tu refuses de laisser aller Mon peuple, voici, Je ferai
venir demain des sauterelles dans toute l’étendue de ton pays.
Elles couvriront la surface de la terre, et l’on ne pourra plus voir
la terre; elles dévoreront le reste de ce qui est échappé, ce que
vous a laissé la grêle, elles dévoreront tous les arbres qui croissent
dans vos champs; elles rempliront tes maisons, les maisons de
tous tes serviteurs et les maisons de tous les Egyptiens. Tes pères
et les pères de tes pères n’auront rien vu de pareil depuis qu’ils
existent sur la terre jusqu’à ce jour» (Ex 10:3-6).
Quand Moïse sortit de chez le Pharaon, les serviteurs du
Pharaon lui dirent: «Jusqu’à quand cet homme sera-t-il pour nous
un piège? Laisse aller ces gens, et qu’ils servent l’Eternel, leur
Dieu. Ne vois-tu pas encore que l’Egypte périt?» (v. 7).
On rappela Moïse et Aaron auprès du Pharaon, et ce dernier
leur demanda lesquels d’entre les enfants d’Israël iraient célébrer
une fête en l’honneur de l’Eternel. Moïse et Aaron répondirent
qu’ils iraient avec leurs enfants, leurs vieillards et leurs
troupeaux. Le Pharaon jugea cette demande inadmissible, et
concéda que seuls les hommes aillent servir l’Eternel. Et on
chassa Moïse et Aaron de la présence du Pharaon.
Moïse étendit sa verge sur le pays d’Egypte, comme l’Eternel
le lui avait ordonné. Et l’Eternel envoya sur le pays un vent d’est
qui souffla tout le jour et toute la nuit.
Au matin, le vent avait amené les sauterelles. Elles se
répandirent dans toute l’Egypte et se posèrent partout. Elles
étaient innombrables: jamais auparavant on n’en avait vu autant et
jamais dans la suite on n’en reverra pareille quantité. Elles
couvrirent la surface du sol, qui paraissait tout sombre. Elles
dévorèrent tout ce que la grêle avait laissé, si bien qu’il ne resta
aucune verdure aux arbres ni à l’herbe des champs, dans tout le
pays d’Egypte.
Le Pharaon demanda à Moïse et à Aaron de prier l’Eternel
pour qu’Il éloigne cette plaie mortelle. L’Eternel fit alors souffler
un violent vent d’ouest qui emporta les sauterelles et les jeta dans
187
la mer Rouge. L’Eternel endurcit le cœur du Pharaon, qui ne
laissa point aller les enfants d’Israël.
Neuvième plaie
Institution de la Pâque
188
L’Eternel envisageait, en effet, de parcourir le pays et de
frapper tous les premiers-nés des Egyptiens. Pour éviter que Sa
justice ne L’oblige à frapper aussi les enfants d’Israël, qui étaient
pécheurs au même titre que les Egyptiens, l’Eternel offrit à Son
peuple un refuge salvateur, selon qu’il est écrit:
189
feu; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes
amères. Vous ne le mangerez point à demi cuit et bouilli
dans l’eau; mais il sera rôti au feu, avec la tête, les jambes
et l’intérieur. Vous n’en laisserez rien jusqu’au matin; et, s’il
en reste quelque chose le matin, vous le brûlerez au feu.
Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos
souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le
mangerez à la hâte. C’est la Pâque de l’Eternel» (Ex 12:7-
11).
190
Il n’existe que deux types d’hommes aux yeux de Dieu: ceux
qui ont la marque de l’Agneau et ceux qui n’en ont pas. C’est le
seul critère de différenciation valable devant Dieu. Les enfants
d’Israël n’ont pas échappé à la mort parce qu’ils étaient de la race
d’Abraham, mais parce qu’ils s’étaient réfugiés dans des maisons
dont les linteaux et les battants étaient marqués du sang de
l’agneau pascal.
Quand l’Eternel frappa le pays d’Egypte, Il passa par-dessus
toutes les maisons qui étaient marquées du sang de l’agneau
immolé. Le Saint-Esprit montrait par là que l’Eternel, le
Souverain Seigneur de l’univers, aurait une estime infinie pour
l’œuvre que Son Fils unique accomplirait sur la croix.
Seul le sang de l’Agneau peut éloigner la colère de Dieu des
hommes. C’est pourquoi l’Ecriture déclare: «Dieu, en effet, n’a
pas envoyé Son Fils dans le monde pour qu’Il juge le monde,
mais pour que le monde soit sauvé par Lui. Celui qui croit en Lui
n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce
qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu» (Jn 3:17-18). Et
encore: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit
pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure
sur lui» (Jn 3:36).
191
enfants d’Israël du pays d’Egypte. Elle était de ce fait
indissociable de la célébration de la Pâque juive. Les sept jours
durant lesquels les enfants d’Israël devaient s’abstenir de manger
du pain levé correspondent, pour les chrétiens, au temps de la
grâce.
Le premier jour correspond au jour où le Seigneur est entré
dans notre vie, et le septième jour au jour où nous irons Le
rejoindre dans Sa gloire. Entre ces deux jours, nous sommes tenus
de renoncer au levain, c’est-à-dire de nous dépouiller «du vieil
homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses» (Ep 4:22;
comp. 1 Co 15:6-8).
Après avoir échappé à la mort le premier jour (celui de la
Pâque), nous avons l’obligation de nous sanctifier jusqu’au
septième jour, celui où notre séjour terrestre prendra fin, soit par
la mort, soit par l’enlèvement.
L’Ecriture déclare à ce sujet: «Car la grâce de Dieu, source de
salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à
renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans
le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant
la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du
grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui S’est donné Lui-
même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de Se
faire un peuple qui Lui appartienne, purifié par Lui et zélé pour
les bonnes œuvres» (Tit 2:11-14).
192
pour vos enfants à perpétuité» (Ex 12:21-24).
193
que l’Eternel avait ordonné à Moïse et à Aaron; ils firent
ainsi» (Ex 12:25-28).
Dixième plaie
194
cette raison que les Israélites durent emporter leur pâte à pain
avant qu’elle ait levé. Ils enveloppèrent les pétrins dans leurs
vêtements, et les mirent sur leurs épaules.
Les enfants d’Israël firent ce que Moïse leur avait dit: ils
demandèrent aux Egyptiens des vases d’or et d’argent, ainsi que
des vêtements. C’est ainsi qu’ils dépouillèrent les Egyptiens. Cela
arriva afin que se réalise la parole que l’Eternel avait dite à
Abraham: «Sache que tes descendants seront étrangers dans un
pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les
opprimera pendant quatre cents ans. Mais Je jugerai la nation à
laquelle ils seront asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes
richesses» (Gn 15:13-14).
Départ de l’Egypte
195
Prescriptions pour la Pâque
196
et qu’Il te l’aura donné, tu consacreras à l’Eternel tout premier-né,
même tout premier-né des animaux que tu auras: les mâles
appartiennent à l’Eternel. Tu rachèteras avec un agneau tout
premier-né de l’âne; et, si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la
nuque. Tu rachèteras aussi tout premier-né de l’homme parmi tes
fils» (Ex 13:2,11-13).
A travers la loi sur la consécration des premiers-nés, le Saint-
Esprit montre que les rachetés de l’Agneau sont la propriété du
Fils de Dieu. Ils doivent par conséquent renoncer à eux-mêmes,
prendre leur croix et suivre le Seigneur.
L’Ecriture dit à ce sujet: «Car l’amour de Christ nous presse,
parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous
donc sont morts; et qu’Il est mort pour tous, afin que ceux qui
vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est
mort et ressuscité pour eux» (1 Co 5:4-5).
Ainsi, les chrétiens ne se sanctifient pas pour mériter leur salut,
mais par amour pour Celui qui est mort pour eux sur la croix. De
même que les premiers-nés des Israélites devaient être consacrés
à l’Eternel, qui les avait épargnés la nuit où Il fit périr tous les
premiers-nés des Egyptiens, de même les rachetés de l’Agneau
doivent se livrer tout entiers au Seigneur Jésus-Christ, qui les a
sauvés de la mort éternelle.
197
Etant donné que les nouveaux convertis ont une moindre
connaissance de Dieu et de Ses voies, ils ont plus de mal à garder
la foi quand tout s’effondre autour d’eux. Cela ne signifie bien
évidemment pas qu’ils aient le droit de retourner en arrière. Car
les épreuves sont le lot de tous les enfants de Dieu; tous ont donc
l’obligation de tenir ferme jusqu’à la fin (cf. Mt 10:22; Jn 16:33b;
2 Tm 3:12).
Nous avons tous tendance à demander à Dieu de nous épargner
les souffrances et les difficultés de la vie. Dieu, cependant, désire
nous rendre plus persévérants dans l’épreuve, en fortifiant notre
foi dans Ses promesses infaillibles et en illuminant les yeux de
notre cœur, jusqu’à ce que nous comprenions qu’Il fait toutes
choses pour notre plus grand bien (Rm 8:28-39).
La fumée et le feu
Moïse prit avec lui les os de Joseph, car celui-ci avait fait jurer
les enfants d’Israël d’emporter ses os hors d’Egypte, le jour où
l’Eternel leur viendrait en aide (cf. Gn 50:25). Les enfants d’Israël
quittèrent Succoth et campèrent à Etham, à l’extrémité du désert.
L’Eternel les précédait, de jour dans une colonne de fumée pour
les guider le long du chemin, et de nuit dans une colonne de feu
pour les éclairer, afin qu’ils marchent jour et nuit. La colonne de
fumée ne se retirait point pendant le jour, ni la colonne de feu
pendant la nuit.
Le Saint-Esprit montrait par là que Dieu désire ardemment
vivre en communion avec Son peuple et marcher avec lui en tous
temps et en tous lieux, à l’image de la concomitance de la fumée
et du feu. Ce désir divin s’est pleinement réalisé en Jésus-Christ,
qui a dit: «Et voici, Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin
du monde» (Mt 28:20b).
198
Migdol et la mer, vis-à-vis de Baal-Tsephon; c’est en face de ce
lieu que vous camperez, près de la mer. Pharaon dira des enfants
d’Israël: Ils sont égarés dans le pays; le désert les enferme.
J’endurcirai le cœur de Pharaon, et il les poursuivra; mais
Pharaon et toute son armée serviront à faire éclater Ma gloire, et
les Egyptiens sauront que Je suis l’Eternel» (Ex 14:2-4a). Et les
enfants d’Israël firent ainsi.
Lorsqu’on annonça au Pharaon et à ses serviteurs que les
enfants d’Israël avaient quitté le pays, ils changèrent d’idée à leur
sujet et se dirent: «Qu’avons-nous fait, en laissant aller Israël,
dont nous n’aurons plus les services?» (Ex 14:5b).
L’Eternel endurcit le cœur du Pharaon, qui poursuivit les
enfants d’Israël en prenant avec lui tous les chars d’Egypte, dont
les six cents meilleurs, chacun avec son équipage complet.
L’armée égyptienne, avec tous ses chevaux, chars et cavaliers,
poursuivit les enfants d’Israël et les rattrapa près de Pi-Hahiroth,
en face de Baal-Tsephon, là où ils campaient près de la mer.
Quand les enfants d’Israël se rendirent compte que les
Egyptiens s’étaient mis en route pour les poursuivre et que déjà le
Pharaon arrivait, ils eurent très peur et crièrent à l’Eternel. Ils se
retournèrent ensuite contre Moïse, et lui dirent: «N’y avait-il pas
des sépulcres en Egypte, sans qu’il fût besoin de nous mener
mourir au désert? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir
d’Egypte? N’est-ce pas là ce que nous te disions en Egypte:
Laisse-nous servir les Egyptiens, car nous aimons mieux servir les
Egyptiens que de mourir au désert?» (Ex 14:11-12).
Vous arrive-t-il de regretter le “bon” vieux temps, quand vous
étiez encore dans le monde? De penser à toutes les opportunités
que vous avez laissé passer et de vous dire: «Dans quoi est-ce que
je me suis embarqué en embrassant la foi chrétienne?» Avez-vous
l’impression que plus rien ne va dans votre vie, depuis que vous
avez eu le “malheur” de la confier au Seigneur Jésus-Christ?
Nous n’avons pas toujours conscience que c’est Satan qui
injecte ces pensées captives dans notre esprit. Les accepter
reviendrait à dire que le Seigneur Jésus nous a rendu un très
mauvais service en nous délivrant de l’empire de Satan, le tyran le
199
plus sanguinaire que la terre ait porté. Pouvez-vous imaginer ce
qu’éprouve le Rédempteur en entendant Ses propres rachetés Le
qualifier de plus mauvais maître que Satan? Que Dieu nous garde
de proférer de tels blasphèmes!
Moïse répondit au peuple: «Ne craignez rien, restez en place,
et regardez la délivrance que l’Eternel va vous accorder en ce
jour; car les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les
verrez plus jamais. L’Eternel combattra pour vous; et vous, gardez
le silence» (Ex 14:13-14). L’Eternel ordonna à Moïse de dire aux
enfants d’Israël de se mettre en route. Il lui dit de lever sa verge,
d’étendre sa main sur la mer et de la fendre, afin que les enfants
d’Israël entrent au milieu de la mer à sec.
L’ange de Dieu, qui précédait les enfants d’Israël, alla se placer
derrière leur camp. De même, la colonne de fumée qui était
devant eux passa derrière eux; elle se plaça entre le camp des
Egyptiens et celui des Israélites. Cette fumée était obscure d’un
côté, tandis que de l’autre elle éclairait la nuit. Ainsi, les deux
camps ne s’approchèrent point l’un de l’autre.
Le Saint-Esprit montrait par là que le peuple de Dieu doit
sortir du monde, car la lumière et les ténèbres n’ont rien en
commun. Les puissances des ténèbres qui dirigent ce monde n’ont
qu’un seul objectif: anéantir l’Eglise de Jésus-Christ. C’est
pourquoi les rachetés de l’Agneau doivent renoncer radicalement
au péché, afin de ne pas donner accès au diable (cf. Ep 4:17-27).
Moïse étendit sa main sur la mer, et l’Eternel fit alors souffler
un fort vent d’est durant toute la nuit pour refouler la mer et la
mettre à sec. Les eaux se séparèrent et les enfants d’Israël
traversèrent la mer à pied sec: de chaque côté d’eux, l’eau formait
comme une muraille.
Les Egyptiens les poursuivirent; et tous les chevaux du
Pharaon, ses chars et ses cavaliers, entrèrent après eux au milieu
de la mer. Vers la fin de la nuit, l’Eternel, du milieu de la colonne
de feu et de fumée, regarda l’armée égyptienne et la désorganisa.
Il bloqua les roues des chars, qui n’avancèrent plus que
difficilement.
Alors les Egyptiens s’écrièrent: «Fuyons devant Israël, car
200
l’Eternel combat pour lui contre les Egyptiens» (Ex 14:25b).
C’est alors que Moïse étendit sa main sur la mer, comme l’Eternel
le lui avait ordonné. Et vers le matin, la mer reprit sa place
habituelle; les Egyptiens s’enfuirent à son approche.
Mais l’Eternel précipita les chars, les cavaliers et toute l’armée
du Pharaon au milieu de la mer. Il n’en échappa pas un seul. En ce
jour, l’Eternel délivra Israël de la main des Egyptiens, et Israël vit
sur le rivage de la mer les Egyptiens qui étaient morts. Et le
peuple craignit l’Eternel, et il eut confiance en l’Eternel et en
Moïse, Son serviteur.
Le dessein éternel de Dieu en Christ entra dans une phase
décisive quand l’Eternel délivra Israël du pays d’Egypte. Il réalisa
ainsi la promesse qu’Il avait faite aux patriarches et commença à
aplanir le chemin du Rédempteur. Cette excellente disposition
divine comportait néanmoins un risque: l’ange déchu allait à
présent concentrer tous ses efforts sur le peuple d’Israël, et faire
en sorte que son incapacité à marcher dans les voies divines
entraîne l’échec du plan de salut de Dieu.
Dieu n’ignorait pas qu’en liant Son plan de salut pour
l’humanité au destin d’Israël, Il offrirait à l’ange déchu de
formidables opportunités d’attaquer Son dessein éternel en Christ.
Mais cette perspective ne L’effraya guère, car Il savait que les
attaques incessantes de l’Ennemi Lui donneraient la possibilité de
faire éclater l’infinie richesse de Son amour, afin de montrer aux
puissances célestes que la grâce du Dieu infiniment sage peut
surabonder là où le péché abonde (cf. Rm 5:20-21; Ep 3:8-12).
Cantique de Moïse
201
«Je chanterai à l’Eternel, car Il a fait éclater Sa gloire; Il a
précipité dans la mer le cheval et son cavalier. L’Eternel est
ma force et le sujet de mes louanges; C’est Lui qui m’a
sauvé. Il est mon Dieu: je Le célébrerai; Il est le Dieu de
mon père: je L’exalterai. L’Eternel est un vaillant guerrier;
l’Eternel est Son nom. Il a lancé dans la mer les chars de
Pharaon et son armée; ses combattants d’élite ont été
engloutis dans la mer Rouge. Les flots les ont couverts: Ils
sont descendus au fond des eaux, comme une pierre. Ta
droite, ô Eternel! a signalé sa force; Ta droite, ô Eternel! a
écrasé l’ennemi. Par la grandeur de Ta majesté Tu renverses
Tes adversaires; Tu déchaînes Ta colère: Elle les consume
comme du chaume. Au souffle de Tes narines, les eaux se
sont amoncelées, les courants se sont dressés comme une
muraille, les flots se sont durcis au milieu de la mer.
L’ennemi disait: Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le
butin; ma vengeance sera assouvie, je tirerai l’épée, ma
main les détruira. Tu as soufflé de Ton haleine: La mer les a
couverts; ils se sont enfoncés comme du plomb, dans la
profondeur des eaux. Qui est comme Toi parmi les dieux, ô
Eternel? Qui est comme Toi magnifique en sainteté, digne
de louanges, opérant des prodiges? Tu as étendu Ta droite:
La terre les a engloutis. Par Ta miséricorde Tu as conduit,
Tu as délivré ce peuple; par Ta puissance Tu le diriges vers
la demeure de Ta sainteté. Les peuples l’apprennent, et ils
tremblent: La terreur s’empare des Philistins; les chefs
d’Edom s’épouvantent; un tremblement saisit les guerriers
de Moab; tous les habitants de Canaan tombent en
défaillance. La crainte et la frayeur les surprendront; par la
grandeur de Ton bras ils deviendront muets comme une
pierre, jusqu’à ce que Ton peuple soit passé, ô Eternel!
Jusqu’à ce qu’il soit passé, le peuple que Tu as acquis. Tu
les amèneras et Tu les établiras sur la montagne de Ton
héritage, au lieu que Tu as préparé pour Ta demeure, ô
Eternel! Au sanctuaire, Seigneur! que Tes mains ont fondé.
L’Eternel régnera éternellement et à toujours. Car les
202
chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers sont entrés
dans la mer, et l’Eternel a ramené sur eux les eaux de la
mer; mais les enfants d’Israël ont marché à sec au milieu de
la mer» (Ex 15:1-19).
203
Chapitre 6
La grande marche
Premières épreuves
204
jours dans le désert sans trouver de l’eau. Lorsqu’ils arrivèrent à
Mara, ils ne purent pas boire l’eau qui s’y trouvait car elle était
amère. La foule se mit alors à protester contre Moïse et à dire:
«Que boirons-nous?» Moïse implora l’Eternel, et l’Eternel lui
montra un morceau de bois. Dès que Moïse l’eut jeté dans l’eau,
l’eau devint buvable.
C’est là, à Mara, que l’Eternel donna aux enfants d’Israël des
lois et des ordonnances et qu’Il les mit à l’épreuve. Il leur dit: «Si
tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais
ce qui est droit à Ses yeux, si tu prêtes l’oreille à Ses
commandements, et si tu observes toutes Ses lois, Je ne te
frapperai d’aucune des maladies dont J’ai frappé les Egyptiens;
car Je suis l’Eternel, qui te guérit» (Ex 15:26).
Les enfants d’Israël arrivèrent ensuite à Elim, où il y avait
douze sources d’eau et soixante-dix palmiers. Ils campèrent là,
près de l’eau. Puis toute la communauté des enfants d’Israël quitta
Elim et ils arrivèrent au désert de Sin, situé entre Elim et le mont
Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois après leur sortie du
pays d’Egypte.
Là, dans le désert, les enfants d’Israël se mirent à contester
contre Moïse et Aaron. Ils disaient: «Que ne sommes-nous morts
par la main de l’Eternel dans le pays d’Egypte, quand nous étions
assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à
satiété? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire
mourir de faim toute cette multitude» (Ex 16:3).
Les murmures des enfants d’Israël reflétaient indubitablement
leur ignorance des voies divines. Le but de Dieu dans toutes les
épreuves que nous traversons n’est pas de nous anéantir, mais de
nous débarrasser de tout ce qui pourrait nous empêcher de
remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ (cf. Es
48:17-19; Ph 3:14).
205
patiemment l’épreuve apprennent à s’attacher aux choses d’en
haut, et à se débarrasser de celles qui sont sur la terre (Col 3:1-3;
1 P 4:1-2). La tentation est le fait de Satan, qui cherche
constamment à nous éloigner de Dieu en nous incitant soit à jouir
des plaisirs momentanés du péché (cf. Gn 3:4-5; Lc 4:5-7), soit à
rendre Dieu responsable de tous nos malheurs (cf. Jb 30:19-23).
L’Eternel dit à Moïse: «Voici, Je ferai pleuvoir pour vous du
pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour
par jour, la quantité nécessaire, afin que Je le mette à l’épreuve, et
que Je voie s’il marchera, ou non, selon Ma loi. Le sixième jour,
lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il s’en trouvera le
double de ce qu’ils ramasseront jour par jour» (Ex 16:4).
Dieu fit pleuvoir du ciel une nourriture qui ressemblait à des
graines de coriandre; elle était blanche et avait un goût de gâteau
au miel. Les enfants d’Israël donnèrent à cette nourriture le nom
de manne.
Les premières épreuves auxquelles les enfants d’Israël firent
face étaient liées aux besoins élémentaires de l’homme: le manger
et le boire. Le Saint-Esprit montrait par là que Dieu désire que
Ses enfants Lui fassent toujours confiance et observent Ses
commandements en toutes circonstances, même quand leur
fidélité à Sa Parole met leur vie en péril. C’est aussi ce que le Fils
de Dieu a dit: «Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il renonce à
lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il Me suive. Car celui
qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à
cause de Moi et de la Bonne Nouvelle la sauvera» (Mc 8:34b-35).
206
monter hors d’Egypte, pour me faire mourir de soif avec mes
enfants et mes troupeaux?» (v. 3).
Moïse cria à l’Eternel, et l’Eternel lui répondit: «Passe devant
le peuple, et prends avec toi des anciens d’Israël; prends aussi
dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve, et
marche! Voici, Je Me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb; tu
frapperas le rocher, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira»
(vv. 5-6a). Moïse fit ce que l’Eternel lui avait ordonné, aux yeux
des anciens d’Israël.
L’Ecriture déclare que les enfants d’Israël «ont tous bu le
même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui
les suivait, et ce rocher était Christ» (1 Co 10:4). Le Tout-Puissant
n’abandonne jamais Son peuple. Dans toutes nos épreuves, Il Se
tient à nos côtés et nous soutient de Sa droite triomphante (Es
41:10). Rien ne peut nous séparer de l’amour qu’Il a manifesté en
Jésus-Christ notre Seigneur (Rm 8:35-39), lequel nous réconforte
par ces paroles : «Vous aurez des tribulations dans le monde; mais
prenez courage, J’ai vaincu le monde» (Jn 16:33b).
Après ces événements, les Amalécites vinrent attaquer les
enfants d’Israël à Rephidim. Alors Moïse dit à Josué: «Choisis-
nous des hommes, sors, et combats Amalek; demain je me
tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma
main» (Ex 17:9). Josué partit combattre les Amalécites, comme
Moïse le lui avait ordonné, tandis que Moïse, Aaron et Hur
montèrent au sommet de la colline.
Et il arriva que lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le
plus fort, et lorsqu’il baissait sa main, Amalek l’emportait. C’est
pourquoi Aaron et Hur placèrent une pierre sous Moïse, afin qu’il
s’asseye dessus, et soutinrent ses mains chacun d’un côté. C’est
ainsi que les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du
soleil, de sorte que Josué remporta une victoire complète sur
l’armée amalécite.
L’Eternel dit à Moïse: «Ecris cela dans le livre, pour que le
souvenir s’en conserve, et déclare à Josué que J’effacerai la
mémoire d’Amalek de dessous les cieux» (Ex 17:14).
Alors Moïse bâtit un autel, auquel il donna le nom de Yahvé-
207
Nissi (l’Eternel est ma bannière). Et il déclara: «Parce que la main
a été levée sur le trône de l’Eternel, il y aura guerre de l’Eternel
contre Amalek, de génération en génération» (Ex 17:16).
208
vertu du Saint-Esprit. Si nous échouons, des peuples entiers
rejetteront le Fils de Dieu et iront au châtiment éternel.
Premier secret
Deuxième secret
La chair est une arme dont Satan se sert pour nous détruire.
C’est pourquoi nous devons faire mourir les œuvres de la chair
dans nos corps. Le seul moyen pour nous d’y arriver, c’est de
boire de l’eau du Rocher. Cela signifie que nous devons être
remplis et conduits par l’Esprit de Jésus-Christ. L’on comprend
mieux maintenant pourquoi l’Eternel a donné aux enfants d’Israël
209
de l’eau du rocher, à Horeb, avant qu’Amalek n’attaque.
Troisième secret
Quatrième secret
210
Cinquième secret
Visite de Jéthro
211
Et Jéthro dit: «Béni soit l’Eternel, qui vous a délivrés de la
main des Egyptiens et de la main de Pharaon; qui a délivré le
peuple de la main des Egyptiens! Je reconnais maintenant que
l’Eternel est plus grand que tous les dieux; car la méchanceté des
Egyptiens est retombée sur eux» (Ex 18:10-11).
Lorsque, le lendemain, Jéthro remarqua que le peuple se tenait
devant Moïse depuis le matin jusqu’au soir pour être jugé par lui,
il conseilla à son beau-fils d’enseigner aux enfants d’Israël les lois
et les ordonnances de Dieu et d’établir sur eux des chefs de mille,
de cents, de cinquante et de dix, chargés de régler les causes
mineures. Il dit à Moïse: «Allège ta charge, et qu’ils la portent
avec toi. Si tu fais cela, et que Dieu te donne des ordres, tu
pourras y suffire, et tout ce peuple parviendra heureusement à sa
destination» (Ex 18:22b-23). Moïse écouta la voix de son beau-
père.
Les hommes de Dieu d’aujourd’hui devraient suivre l’exemple
de Moïse. Aucun homme ne peut, à lui seul, mener à bien l’œuvre
que Dieu lui a confiée. Quelle que soit l’onction qu’il a reçue du
Seigneur, un serviteur de Dieu doit se faire assister par «des
hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis
de la cupidité» (Ex 18:21a). Si l’orgueil vous incite à écarter
d’autres serviteurs de Dieu pour “briller” seul, rappelez-vous que
Dieu seul est digne de gloire. C’est au Père des lumières que nous
devons rendre grâces, par Jésus-Christ notre Seigneur (Ep 5:20).
212
les peuples, car toute la terre est à Moi; vous serez pour Moi un
royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles
que tu diras aux enfants d’Israël» (Ex 19:3-6).
Moïse revint au camp, convoqua les anciens d’Israël et leur
communiqua ce que l’Eternel avait dit. Tout le peuple, unanime,
répondit: «Nous ferons tout ce que l’Eternel a dit» (v. 8). Moïse
rapporta leur réponse à l’Eternel. L’Eternel dit alors à Moïse: «Va
vers le peuple; sanctifie-les aujourd’hui et demain, qu’ils lavent
leurs vêtements. Qu’ils soient prêts pour le troisième jour; car le
troisième jour l’Eternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur
la montagne de Sinaï» (vv. 10-11).
Le troisième jour au matin, il y eut sur la montagne des coups
de tonnerre, des éclairs et une épaisse fumée. Le son de la
trompette retentit fortement, et le peuple qui était dans le camp fut
saisi d’épouvante. A travers la descente de l’Eternel sur le mont
Sinaï, le Saint-Esprit nous montre comment les rachetés de
l’Agneau doivent se préparer au retour de Celui qui est ressuscité
le troisième jour, Jésus-Christ notre Seigneur.
Voici ce que l’un des vingt-quatre vieillards dit à l’apôtre Jean,
au sujet de la foule qui se tenait devant le trône de Dieu et de
l’Agneau: «Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils
ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de
l’Agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et
Le servent jour et nuit dans Son temple. Celui qui est assis sur le
trône dressera Sa tente sur eux; ils n’auront plus faim, ils n’auront
plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car
l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux
sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs
yeux» (Ap 7:13-17).
Pour hériter la gloire incorruptible que le Seigneur Jésus
révélera pour nous lors de Son avènement, nous devons laver nos
robes et les blanchir dans le sang de l’Agneau. L’Ecriture dit à ce
sujet: «Et si vous invoquez comme Père Celui qui juge selon
l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous
avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce
n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que
213
vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez
héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme
d’un agneau sans défaut et sans tache» (1 P 1:17-19).
Les rachetés lavent et blanchissent leurs robes dans le sang
l’Agneau quand ils crucifient la nature pécheresse qu’ils ont
héritée d’Adam, avec ses passions et ses convoitises, en
s’appuyant sur l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ et sur
l’assistance du Saint-Esprit.
N’attendons pas le début de la grande tribulation pour nous
sanctifier! Si nous voulons échapper aux terribles jugements
divins qui s’abattront sur la terre, nous devons dès à présent laver
nos robes. Ne vaut-il pas mieux être sanctifié par l’Esprit de la
grâce que d’être purifié par le feu de l’épreuve?
214
voies qui mènent à la vie. Voici les paroles qu’Il leur adressa:
«Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays
d’Egypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas
d’autres dieux devant Ma face» (Ex 20:2-3).
215
ne les serviras point; car Moi, l’Eternel, ton Dieu, Je suis
un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants
jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui
Me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’en mille
générations à ceux qui M’aiment et qui gardent Mes
commandements» (Ex 20:4-6).
216
Prenons garde à n’être point du nombre de ceux dont il est écrit:
«Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les
païens» (Rm 2:24a).
Quiconque se dit chrétien doit savoir qu’il porte le beau nom
du Fils de Dieu (Jc 2:7), et qu’il est de ce fait tenu de se purifier,
comme le Seigneur Jésus-Christ Lui-même est pur (1 Jn 3:3).
Celui qui porte le nom du Fils de Dieu, sans se purifier, prend le
nom de l’Eternel en vain. Il ne restera pas impuni!
217
L’on comprend maintenant pourquoi, lorsque les juifs
accusèrent Ses disciples d’avoir violé le sabbat, le Seigneur Jésus-
Christ leur répondit: «Si vous saviez ce que signifie: Je prends
plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n’auriez pas
condamné des innocents. Car le Fils de l’homme est maître du
sabbat» (Mt 12:7-8).
Le Seigneur Jésus-Christ est Maître du sabbat, en ce sens qu’Il
libère de l’esclavage du péché (Jn 8:34-36) et accorde le repos de
l’âme à ceux qui croient en Lui (Mt 11:28). A travers le jour du
repos, le Saint-Esprit montrait que le Fils de Dieu achèverait
l’œuvre de la rédemption sur la croix en six heures (Mc 15:25,33-
37), tout comme Dieu a achevé l’œuvre de la création en six
jours. Aussi vrai que Dieu n’a plus rien créé après le sixième
jour, seul le nom de Jésus-Christ sauve (Ac 4:12).
218
qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui» (1 Jn
3:15). Il est des hommes qui sont considérés comme des gens
aimables par le monde, mais qui sont des tueurs en série aux yeux
de Dieu. Car quiconque nourrit de la haine dans son cœur est un
meurtrier. Apprenons à pardonner aux autres, comme Dieu nous a
pardonné en Christ (Ep 4:32).
Quant aux “vrais” meurtriers, Dieu a dit: «Sachez-le aussi, Je
redemanderai le sang de vos âmes, Je le redemanderai à tout
animal; et Je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à
l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de
l’homme, par l’homme son sang sera versé; car Dieu a fait
l’homme à Son image» (Gn 9:5-6). Tout compte fait, le meurtre
ne paie pas. Celui qui pense le contraire aime la mort: sa part sera
dans l’étang ardent de feu et de souffre (Ap 21:8).
219
La colère de Dieu vient sur ceux qui dérobent, et qui avancent
des problèmes financiers pour justifier leur comportement. Car,
devant Dieu, la disette même n’est pas une raison valable pour
voler. Rappelez-vous que le Seigneur Jésus-Christ Lui-même a
payé Ses taxes, pour ne pas scandaliser les percepteurs d’impôts
(Mt 17:24-27). Suivons Son exemple, et renonçons à toute forme
de malhonnêteté et de compromis.
220
point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si
quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; car
tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la
convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père,
mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi;
mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1
Jn 2:15-17).
La convoitise et l’orgueil forment un mélange explosif dans
notre société de consommation, où les publicitaires cherchent à
nous faire croire que nous serons plus heureux si nous achetons
une voiture mieux équipée que celles de nos voisins, ou un
ordinateur plus performant que ceux de nos amis. L’autre n’est
plus perçu comme notre prochain, mais comme un concurrent que
nous devons battre à tout prix.
Une telle attitude est source d’innombrables conflits, car ceux
qui n’ont pas les moyens de vivre comme les gens de la “haute
société” finissent souvent par détester ceux dont ils envient la
situation. Un enfant de Dieu doit se contenter de ce que le
Seigneur lui donne, sachant que ses vraies richesses sont au ciel
(Col 3:1-4; 1 Tm 6:7-10).
Le Médiateur
221
Moïse ajouta: «L’Eternel me dit: Ce qu’ils ont dit est bien. Je
leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, Je
mettrai Mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que Je
lui commanderai. Et si quelqu’un n’écoute pas Mes paroles qu’il
dira en Mon nom, c’est Moi qui lui en demanderai compte» (Dt
17-19).
Le prophète dont Moïse parlait n’est autre que le Seigneur
Jésus-Christ, à qui l’Eternel a rendu ce témoignage: «Celui-ci est
Mon Fils bien-aimé, en qui J’ai mis toute Mon affection: écoutez-
Le!» (Mt 17:5b). Il est appelé «prophète comme Moïse» parce
qu’Il a été établi Médiateur entre Dieu et les hommes par Celui
qui a établi Moïse médiateur entre Dieu et Israël.
L’Ecriture ne laisse aucun doute sur la supériorité de Jésus-
Christ sur les anges (Hé 1:4-8) et sur Moïse (Hé 3:2-6). Si Moïse
a été fidèle à Dieu en tant que serviteur, le Seigneur Jésus-Christ
l’a été en tant que propriétaire de la maison de Dieu. Il est «le
Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui
parle mieux que celui d’Abel» (Hé 12:24). Il est le Médiateur
idéal, étant donné Sa capacité à traiter d’égal à égal avec Dieu
(car Il est Dieu) et avec les hommes (car Il S’est fait Homme).
222
mit la moitié du sang des victimes dans des vases et répandit
l’autre moitié sous l’autel. Il prit ensuite le livre de l’alliance et le
lut à haute voix devant le peuple. Les enfants d’Israël déclarèrent:
«Nous ferons tout ce que l’Eternel a dit, et nous obéirons» (v. 7).
Moïse prit alors le sang des vases et le répandit sur le peuple
en disant: «Voici le sang de l’alliance que l’Eternel a faite avec
vous selon toutes ces paroles» (v. 8).
Le Saint-Esprit montrait par là que le Fils de Dieu deviendrait
le grand Berger du peuple de Dieu en rachetant les hommes par
le sang d’une alliance éternelle (cf. Hé 13:20). Le grand Berger
est aussi le bon Berger, selon qu’il est écrit: «Je suis le bon berger.
Le bon berger donne sa vie pour ses brebis» (Jn 10:11). Si Moïse
a conclu une alliance temporelle sur la terre, avec du sang
d’animaux, Jésus-Christ est entré dans le ciel même et y a obtenu
une rédemption éternelle pour les hommes auprès de Dieu, grâce
au sang qu’Il a versé sur la croix (cf. Hé 9:24-26).
Après avoir répandu le sang de l’alliance sur le peuple, Moïse
monta sur la montagne avec Aaron, Nadab, Abihu et soixante-dix
des anciens d’Israël. Ils virent le Dieu d’Israël. Sous Ses pieds, il
y avait un ouvrage de saphir transparent, d’un bleu pur comme le
ciel. Dieu n’étendit point Sa main pour faire du mal à l’élite
d’Israël. Ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent.
Moïse et les soixante-treize personnes qui l’accompagnèrent
sur la montagne ne furent pas frappés de mort lorsqu’ils
contemplèrent la gloire de l’Eternel, parce qu’ils étaient couverts
par le sang de l’alliance. Le Saint-Esprit montrait par là que le
sang de l’Agneau de Dieu aurait une vertu propitiatoire. C’est
aussi ce que déclare l’Ecriture: «En Lui nous avons, par la foi en
Lui, la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance»
(Ep 3:12, NEG).
L’Eternel dit à Moïse: «Monte vers Moi sur la montagne, et
reste là; Je te donnerai des tables de pierre, la loi et les
ordonnances que J’ai écrites pour leur instruction» (Ex 24:12).
Moïse se mit en route avec Josué, son serviteur, et gravit la
montagne de Dieu après avoir dit aux anciens d’Israël: «Attendez-
nous ici, jusqu’à ce que nous revenions auprès de vous. Voici,
223
Aaron et Hur resteront avec vous; si quelqu’un a un différend,
c’est à eux qu’il s’adressera» (v. 14).
Moïse monta sur la montagne et la nuée la recouvrit pendant
six jours. Pendant tout ce temps, la gloire de l’Eternel reposa sur
le mont Sinaï. Elle apparaissait comme un feu dévorant aux yeux
des enfants d’Israël. Le septième jour, l’Eternel appela Moïse du
milieu de la nuée. Moïse pénétra dans la nuée et monta plus haut
sur la montagne. Il y demeura quarante jours et quarante nuits.
224
demi-sicle, comme don prélevé pour l’Eternel, afin de racheter
leurs personnes» (Ex 30:14-15).
A travers le don prélevé pour l’Eternel, le Saint-Esprit
montrait que les hommes sont égaux en ce qui concerne le salut.
Le prix qu’ils doivent tous payer pour le rachat de leur âme, c’est
la foi en Jésus-Christ (cf. Ac 4:12). Les riches comme les pauvres
payent le même prix, «car devant Dieu il n’y a point d’acception
de personnes» (Rm 2:11).
L’Eternel informa Moïse qu’Il avait choisi Betsaleel, de la
tribu de Juda, et qu’Il l’avait rempli de Son Esprit pour le rendre
très habile et intelligent, de sorte qu’il soit capable de faire des
inventions, de travailler l’or, l’argent et l’airain, de graver les
pierres à enchâsser, de travailler le bois et d’exécuter toutes sortes
d’ouvrages.
L’Eternel ordonna à Moïse de rappeler aux enfants d’Israël
d’observer le sabbat, de le considérer comme une chose sainte et
de ne point le profaner, sous peine de mourir. Lorsque l’Eternel
eut achevé de parler à Moïse, Il lui remit les deux tables de pierre
sur lesquelles Il avait Lui-même écrit les dix commandements.
Le veau d’or
225
offrirent sur l’autel des holocaustes et des sacrifices d’actions de
grâces. Ils s’assirent pour manger et boire, puis ils se levèrent
pour se divertir.
C’est ainsi que les enfants d’Israël se fabriquèrent une idole
avec les anneaux d’or que l’Eternel leur avait donnés à leur sortie
du pays d’Egypte (cf. Ex 12:35-36). Ils profanèrent la bénédiction
de l’Eternel en s’en servant pour célébrer l’ange déchu...
L’Eternel dit à Moïse: «Va, descends; car ton peuple, que tu as
fait sortir du pays d’Egypte, s’est corrompu. Ils se sont
promptement écartés de la voie que Je leur avais prescrite; ils se
sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui
ont offert des sacrifices, et ils ont dit: Israël! voici ton dieu, qui t’a
fait sortir du pays d’Egypte» (Ex 32:7-8). Puis l’Eternel ajouta:
«Je vois que ce peuple est un peuple au cou raide. Maintenant
laisse-Moi; Ma colère va s’enflammer contre eux, et Je les
consumerai; mais Je ferai de toi une grande nation» (vv. 9-10).
Alors Moïse supplia l’Eternel son Dieu d’avoir pitié, en disant:
«Pourquoi, ô Eternel! Ta colère s’enflammerait-elle contre Ton
peuple, que Tu as fait sortir du pays d’Egypte par une grande
puissance et par une main forte? Pourquoi les Egyptiens diraient-
ils: C’est pour leur malheur qu’Il les a fait sortir, c’est pour les
tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre?
Reviens de l’ardeur de Ta colère, et repens-Toi du mal que Tu
veux faire à Ton peuple. Souviens-Toi d’Abraham, d’Isaac et
d’Israël, Tes serviteurs, auxquels Tu as dit, en jurant par Toi-
même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, Je
donnerai à vos descendants tout ce pays dont J’ai parlé, et ils le
posséderont à jamais» (Ex 32:11-13).
Que serait-il advenu du dessein éternel de Dieu en Christ, si
l’Eternel avait décimé les enfants d’Israël et avait fait de Moïse
une grande nation? Le Rédempteur aurait-Il pu, dans ces
conditions, naître de la lignée de Moïse, qui descendait lui-même
d’Abraham?
Il ne pouvait en être ainsi, bien-aimés. Si Dieu avait consumé
les enfants d’Israël dans le désert, cela aurait eu des conséquences
incalculables sur le Royaume de Dieu. Le Saint-Esprit aurait
226
passé pour un menteur, puisqu’Il avait annoncé que le Schilo
sortirait de Juda (cf. Gn 49:10). Or, il est notoire que Moïse était
de la tribu de Lévi (cf. Ex 2:1-10).
Au-delà du plan de salut de Dieu en Christ, l’attaque portée par
l’ange déchu visait la gloire même de Dieu. Car si la parole du
Saint-Esprit – le Révélateur et l’Administrateur des desseins
divins – était restée sans effet, le nom du Dieu d’Abraham aurait
été couvert d’une honte éternelle. Dieu aurait perdu toute
crédibilité, à jamais!
L’ange déchu était sûr de son coup, d’autant plus qu’il savait
que Dieu, en raison de Sa sainteté, Se verrait dans l’obligation de
décimer les enfants d’Israël pour le grave péché qu’ils avaient
commis, au risque de déshonorer Son propre nom. Mais l’Ennemi
n’avait pas compté avec la sagesse infiniment variée de Dieu.
Porté par la grâce inépuisable de Dieu, Moïse monta sur la
brèche: il intercéda et réveilla la mémoire de Dieu, en Lui
rappelant la promesse qu’Il avait faite à Abraham en jurant par
Lui-même. Se faisant, Moïse contrebalança les justes exigences
de la sainteté de Dieu avec celles de Son amour et de Sa fidélité.
La Justice consentit à repousser l’exécution de la sentence,
jusqu’à ce que vienne le Rédempteur et qu’Il prenne sur Lui le
châtiment que méritait l’humanité tout entière (cf. Es 53:5). Ainsi
la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes (Tit 2:11),
offrit à Dieu une porte de sortie et préserva le dessein éternel de
Dieu en Christ. Amen! Amen!
L’Eternel exauça la prière de Moïse, et renonça à faire venir
sur Son peuple le malheur dont Il l’avait menacé. Moïse
redescendit de la montagne, les deux tables de témoignage dans
sa main. Les tables étaient écrites des deux côtés. Elles étaient
l’œuvre de Dieu, écrites de la main même de Dieu. Dès que
Moïse et Josué arrivèrent près du camp, Moïse aperçut le veau
d’or et vit le peuple qui dansait. Rempli d’indignation, il jeta les
tables de pierre qu’il tenait et les brisa au pied de la montagne.
Moïse demanda à Aaron: «Que t’a fait ce peuple, pour que tu
l’aies laissé commettre un si grand péché?» (Ex 32:21). Aaron
répondit: «Que la colère de mon seigneur ne s’enflamme point!
227
Tu sais toi-même que ce peuple est porté au mal. Ils m’ont dit:
Fais-nous un dieu qui marche devant nous; car ce Moïse, cet
homme qui nous a fait sortir du pays d’Egypte, nous ne savons ce
qu’il est devenu. Je leur ai dit: Que ceux qui ont de l’or, s’en
dépouillent! Et ils me l’ont donné; je l’ai jeté au feu, et il en est
sorti ce veau» (vv. 22-24).
L’excuse d’Aaron est caractéristique des chrétiens qui font des
compromis: ils n’ont pas la décence d’admettre que c’est le
moule de leur lâcheté qui donne à l’or la forme du veau!
Moïse se rendit compte qu’Aaron avait laissé le peuple
sombrer dans le désordre, l’exposant ainsi aux moqueries de ses
ennemis. Il se plaça à l’entrée du camp et s’écria: «A moi ceux
qui sont pour l’Eternel!» (Ex 32:26a). Et tous les enfants de Lévi
se rassemblèrent auprès de lui. Il leur dit: «Ainsi parle l’Eternel,
le Dieu d’Israël: Que chacun de vous mette son épée au côté;
traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun
tue son frère, son parent» (v. 27).
Les Lévites obéirent à Moïse, si bien que trois mille Israélites
moururent ce jour-là. Moïse dit: «Consacrez-vous aujourd’hui à
l’Eternel, même en sacrifiant votre fils et votre frère, afin qu’Il
vous accorde aujourd’hui une bénédiction» (v. 29).
Le lendemain, Moïse dit aux enfants d’Israël: «Vous avez
commis un grand péché. Je vais maintenant monter vers l’Eternel:
j’obtiendrai peut-être le pardon de votre péché» (v. 30). Il
retourna donc vers l’Eternel et Lui dit: «Ah! ce peuple a commis
un grand péché. Ils se sont fait un dieu d’or. Pardonne maintenant
leur péché! Sinon, efface-moi de Ton livre que Tu as écrit» (vv.
31-32).
L’Eternel lui répondit: «C’est celui qui a péché contre Moi que
J’effacerai de Mon livre» (v. 33). Quiconque nie la divinité de
Jésus-Christ devrait apprendre ce que signifient ces mots
prononcés par le Rédempteur: «Celui qui vaincra sera revêtu ainsi
de vêtements blancs; Je n’effacerai point son nom du livre de vie,
et Je confesserai son nom devant Mon Père et devant Ses anges»
(Ap 3:5).
Tout comme l’Eternel, le Dieu d’Israël, le Seigneur Jésus-
228
Christ a pleine autorité sur le livre de vie qui détermine le destin
de chaque être humain. C’est pourquoi la moindre parole sortant
de Sa bouche doit être prise au sérieux.
L’Eternel dit à Moïse: «Va donc, conduis le peuple où Je t’ai
dit. Voici, Mon ange marchera devant toi, mais au jour de Ma
vengeance, Je les punirai de leur péché» (Ex 32 :34). L’Eternel
punit donc les enfants d’Israël, parce qu’ils avaient demandé à
Aaron de leur faire une statue de veau.
L’Eternel ordonna à Moïse: «Va, pars d’ici, toi et le peuple que
tu as fait sortir du pays d’Egypte; monte vers le pays que J’ai juré
de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant: Je le donnerai
à ta postérité. J’enverrai devant toi un ange, et Je chasserai les
Cananéens, les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les
Héviens et les Jébusiens. Monte vers ce pays où coulent le lait et
le miel. Mais Je ne monterai point au milieu de toi, de peur que Je
ne te consume en chemin, car tu es un peuple au cou raide» (Ex
33:1-3).
Lorsque les enfants d’Israël entendirent ces sinistres paroles,
ils furent dans la désolation, et personne ne mit ses ornements.
L’Eternel avait, en effet, ordonné à Moïse de leur dire de Sa part:
«Vous êtes un peuple au cou raide; si Je montais un seul instant au
milieu de toi, Je te consumerais. Ote maintenant tes ornements de
dessus toi, et Je verrai ce que Je te ferai» (Ex 33:5).
Tente d’assignation
229
Tous ceux qui, après avoir entendu la Parole de la vérité, fuient
les passions de ce siècle mauvais et suivent le Fils de Dieu avec
une fidélité mêlée de crainte, font une très bonne affaire: ils
échangent la Jérusalem terrestre contre la Nouvelle Jérusalem, la
Cité éternelle de Dieu. Amen! Amen!
La face de Dieu
«Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous
attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ,
qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant
semblable au corps de Sa gloire, par le pouvoir qu’Il a de
S’assujettir toutes choses» (Ph 3:20-21).
230
subsister dans Sa lumière inaccessible, selon qu’il est écrit: «Il
n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera
dans la ville; Ses serviteurs Le serviront et verront Sa face, et Son
nom sera sur leurs fronts» (Ap 22:3-4).
Renouvellement de l’alliance
231
Installation du tabernacle
232
lin, pour Aaron et ses fils, de même que la tiare et les bonnets de
fin lin, les sous-vêtements de lin et la ceinture de fin lin retors,
brodée, et de couleur bleue, pourpre et cramoisie, comme
l’Eternel l’avait ordonné à Moïse.
Ainsi furent achevés tous les ouvrages du tabernacle, de la
tente d’assignation. Les enfants d’Israël firent tout ce que
l’Eternel avait ordonné à Moïse. Le premier jour du premier mois
de la seconde année, Moïse dressa le tabernacle, comme l’Eternel
le lui avait ordonné. Il dressa le parvis autour du tabernacle et de
l’autel, et il mit le rideau à la porte du parvis. Il mit ainsi un terme
aux travaux.
Alors la nuée recouvrit la tente d’assignation, et la glorieuse
présence de l’Eternel remplit le sanctuaire. Moïse ne pouvait pas
entrer dans la tente d’assignation, parce que la nuée restait dessus
et que la gloire de l’Eternel remplissait le tabernacle. Le Saint-
Esprit montrait par là que notre corps, qui est Son temple (1 Co
6:19), doit être rempli de la glorieuse présence du Christ (Ep
3:19; 4:13), de telle sorte que la vaine manière de vivre que nous
avons héritée d’Adam n’ait plus de place dans nos vies (1 P 1:15-
25).
233
deux béliers et la corbeille de pains sans levain; et convoque toute
l’assemblée à l’entrée de la tente d’assignation» (Lv 8:2-3).
Moïse fit ce que l’Eternel lui avait ordonné. Il fit approcher
Aaron et ses fils, et les lava avec de l’eau. Il revêtit Aaron de la
tunique, lui attacha la ceinture, lui mit la robe avec l’éphod par-
dessus et noua dans son dos les attaches de l’éphod. Il plaça sur sa
poitrine le pectoral, dans lequel il déposa l’urim et le thummim.
L’urim et le thummim (lumières et perfections) étaient
vraisemblablement deux petites pierres que l’on jetait comme des
dés pour consulter l’Eternel (1 S 28:6; Esd 2:59-63). N’en
concluez cependant pas que Dieu cautionne la prédiction de
l’avenir par un procédé quelconque! En effet, la Bible condamne
fermement toute forme de divination (Lv 19:26b; 20:27).
Moïse offrit aussi les sacrifices que l’Eternel lui avait indiqués:
le taureau expiatoire, dont le sang servit à la purification de
l’autel; le bélier de l’holocauste, qui fut entièrement brûlé sur
l’autel, comme un sacrifice d’une agréable odeur à l’Eternel; et le
bélier de consécration, qui fut brûlé sur l’autel, par-dessus
l’holocauste.
Moïse prit la poitrine du bélier de consécration, et l’agita de
part et d’autre devant l’Eternel: ce fut sa portion, conformément
aux ordres de l’Eternel. Il prit de l’huile d’onction et du sang qui
était sur l’autel, en aspergea Aaron et ses vêtements, puis ses fils
et leurs vêtements. Aaron et ses fils furent ainsi sanctifiés, de
même que leurs vêtements.
Tout comme Aaron et ses fils, les rachetés de l’Agneau doivent
être sanctifiés par l’huile et par le sang, avant d’entrer dans leurs
fonctions de sacrificateurs de la Nouvelle Alliance.
Mais notre ministère sacerdotal est d’autant supérieur à celui
d’Aaron que nous avons été sanctifiés par le sang de l’Agneau
(qui est infiniment plus précieux que le sang d’animaux) et scellés
du Saint-Esprit, lequel est un gage infiniment plus fiable que
l’huile d’onction. C’est pourquoi nous devons renoncer aux
œuvres de la chair, et servir le Seigneur avec une crainte mêlée
de reconnaissance.
234
Le feu étranger
235
l’Eternel apparut à tout le peuple. Le feu sortit de devant l’Eternel
et consuma sur l’autel l’holocauste et les graisses. Tous les
enfants d’Israël virent cela; ils poussèrent des cris de joie et se
jetèrent sur leur face. Nadab et Abihu, fils d’Aaron, prirent
chacun un brasier, y mirent du feu et posèrent du parfum dessus.
Ils apportèrent ainsi du feu étranger devant l’Eternel, ce qu’Il ne
leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l’Eternel et
les consuma: ils moururent devant l’Eternel.
Les rachetés de l’Agneau doivent se garder d’introduire dans
l’Eglise des pratiques de ce monde pervers et corrompu. La seule
chose dont nous avons besoin pour mener à bien la mission que le
Seigneur nous a confiée, c’est l’onction du Saint-Esprit (1 Jn
2:20,27). C’est afin de nous rendre aptes à servir Dieu dans la
sainteté que le Seigneur Jésus-Christ nous a baptisés du Saint-
Esprit et de feu (Mt 3:11), selon qu’il est écrit: «Ce n’est ni par la
puissance ni par la force, mais c’est par Mon Esprit, dit l’Eternel
des armées» (Za 4:6, NEG).
Le salaire de la convoitise
236
peuple cria à Moïse; celui-ci intercéda auprès de l’Eternel et le
feu s’arrêta. On donna à ce lieu le nom de Tabeéra, ce qui signifie
«incendie», car c’est là que le feu de l’Eternel s’était allumé
parmi eux.
Les étrangers d’origines diverses qui se trouvaient au milieu
d’Israël furent saisis de convoitise. Et même les enfants d’Israël
recommencèrent à pleurer et à dire: «Qui nous donnera de la
viande à manger? Nous nous souvenons des poissons que nous
mangions en Egypte, et qui ne nous coûtaient rien, des
concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx.
Maintenant, notre âme est desséchée: plus rien! Nos yeux ne
voient que de la manne» (Nb 11:4b-6).
Moïse entendit les enfants d’Israël pleurer, regroupés par
familles à l’entrée de leurs tentes. La colère de l’Eternel
s’enflamma fortement, et Moïse fut attristé. Il dit à l’Eternel qu’il
ne pourrait pas porter tout seul la charge du peuple.
Alors l’Eternel lui dit de rassembler soixante-dix hommes des
anciens d’Israël, et de se présenter avec eux à la tente
d’assignation. Il lui promit de prendre de l’Esprit qui était sur lui
et de le mettre sur eux, afin qu’ils portent la charge du peuple
avec lui. L’Eternel ordonna à Moïse de dire aux enfants d’Israël
de se sanctifier le lendemain, et de leur annoncer qu’ils auraient
de la viande.
Mais Moïse douta de la parole de Dieu. Il dit à Dieu: «Six cent
mille hommes de pied forment le peuple au milieu duquel je suis,
et Tu dis: Je leur donnerai de la viande, et ils en mangeront un
mois entier! Egorgera-t-on pour eux des brebis et des bœufs, en
sorte qu’ils en aient assez? ou rassemblera-t-on pour eux tous les
poissons de la mer, en sorte qu’ils en aient assez?» (Nb 11:21-22).
Dieu lui répondit: «La main de l’Eternel serait-elle trop courte?
Tu verras maintenant si ce que Je t’ai dit arrivera ou non» (v. 23).
L’Eternel fit souffler de la mer un vent qui amena des cailles et
les répandit sur le camp, sur une distance d’une journée de
marche et sur une épaisseur d’un mètre environ. Le peuple passa
ce jour-là, la nuit suivante et le lendemain à ramasser les cailles.
Comme la chair était encore entre leurs dents sans être mâchée, la
237
colère de l’Eternel s’enflamma, et l’Eternel frappa le peuple d’une
plaie. On donna à ce lieu le nom de Kibroth-Hattaava, ce qui
signifie «tombes de l’envie», car c’est là qu’on enterra le peuple
que la convoitise avait saisi.
Bien-aimés, gardons-nous de murmurer contre le Seigneur, et
cela d’autant plus que le jour de Son avènement approche. Ne
perdons pas de vue ce que l’Ecriture dit au sujet de ceux qui
seront châtiés par le Seigneur: «Ce sont des gens qui murmurent,
qui se plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises,
qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent les
personnes par motif d’intérêt» (Jude 16).
Si notre manière de vivre correspond à celle de ces impies,
changeons d’attitude avant qu’il ne soit trop tard. Car le Seigneur
punira sévèrement tous ceux qui méprisent Sa miséricorde. Dans
toutes nos afflictions, soyons patients et reconnaissants envers le
Seigneur, pour le grand salut qu’Il nous a acquis par Sa mort sur
la croix.
238
des chefs israélites.
Moïse leur dit: «Montez ici, par le midi; et vous monterez sur
la montagne. Vous verrez le pays, ce qu’il est, et le peuple qui
l’habite, s’il est fort ou faible, s’il est en petit ou en grand
nombre; ce qu’est le pays où il habite, s’il est bon ou mauvais; ce
que sont les villes où il habite, si elles sont ouvertes ou fortifiées;
ce qu’est le terrain, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou
s’il n’y en a point. Ayez bon courage, et prenez des fruits du
pays» (Nb 13:17-20a). C’était en effet la saison des premiers
raisins.
Les douze espions envoyés en Canaan mirent quarante jours à
explorer le pays. Ils rapportèrent une grappe de raisin, ainsi que
des grenades et des figues. A leur retour, ils se rendirent auprès de
Moïse et d’Aaron, et de toute l’assemblée des enfants d’Israël. Il
leur firent un rapport, et leur montrèrent les fruits du pays de
Canaan. Après cela, dix des douze hommes envoyés par Moïse
découragèrent le peuple par leurs propos alarmistes.
Alors Caleb essaya de faire taire ceux qui murmuraient contre
Moïse. Il dit: «Montons, emparons-nous du pays, nous y serons
vainqueurs» (Nb 13:30). Mais les hommes qui étaient allés avec
lui décrièrent devant les enfants d’Israël le pays qu’ils avaient
exploré. Ils dirent: «Le pays que nous avons parcouru, pour
l’explorer, est un pays qui dévore ses habitants; tous ceux que
nous y avons vus sont des hommes d’une haute taille; et nous y
avons vu les géants, enfants d’Anak, de la race des géants: nous
étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles» (Nb 13:32-
33).
Après avoir entendu ces paroles, les enfants d’Israël crièrent et
pleurèrent pendant toute la nuit. Ils murmurèrent contre Moïse et
Aaron, leur disant: «Que ne sommes-nous morts dans le pays
d’Egypte, ou que ne sommes-nous morts dans ce désert! Pourquoi
l’Eternel nous fait-Il aller dans ce pays, où nous tomberons par
l’épée, où nos femmes et nos petits enfants deviendront une
proie? Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Egypte?» (Nb
14:2-3). Ils se dirent les uns aux autres: «Nommons-nous un chef,
et retournons en Egypte» (v. 4). Moïse et Aaron tombèrent sur
239
leur visage, devant tous les Israélites.
Quant à Josué et Caleb (deux de ceux qui avaient exploré le
pays), profondément bouleversés, ils déchirèrent leurs vêtements
et tentèrent de convaincre le peuple d’avoir confiance en l’Eternel
et d’aller prendre possession du pays de Canaan. Tout le peuple
parlait de les lapider quand la gloire de l’Eternel apparut sur la
tente d’assignation, devant tous les enfants d’Israël.
Irrité par l’incrédulité des enfants d’Israël, l’Eternel Se proposa
de les détruire comme un seul homme, et de faire de Moïse une
nation plus grande et plus puissante qu’Israël. Alors Moïse dit à
l’Eternel:
240
et qui n’ont point écouté Ma voix, tous ceux-là ne verront point le
pays que J’ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui
M’ont méprisé ne le verront point. Et parce que Mon serviteur
Caleb a été animé d’un autre esprit, et qu’il a pleinement suivi Ma
voie, Je le ferai entrer dans le pays où il est allé, et ses
descendants le posséderont. Les Amalécites et les Cananéens
habitent la vallée: demain, tournez-vous, et partez pour le désert,
dans la direction de la mer Rouge» (Nb 14:20-25).
L’Eternel ordonna à Moïse de dire aux enfants d’Israël qu’Il
les traiterait selon leurs paroles et que tous ceux qui avaient été
recensés, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, mourraient dans
la désert, excepté Josué et Caleb.
Et l’Eternel ajouta: «Et vos petits enfants, dont vous avez dit:
Ils deviendront une proie! Je les y ferai entrer, et ils connaîtront le
pays que vous avez dédaigné. Vos cadavres, à vous, tomberont
dans le désert; et vos enfants paîtront quarante années dans le
désert, et porteront la peine de vos infidélités, jusqu’à ce que vos
cadavres soient tous tombés dans le désert. De même que vous
avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine
de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour; et
vous saurez ce que c’est que d’être privé de Ma présence» (Nb
14:31-34).
Les hommes que Moïse avait envoyés pour explorer le pays et
qui, à leur retour, avaient dénigré le pays et incité les enfants
d’Israël à murmurer contre Moïse, ceux-là moururent. Ils furent
frappés d’une plaie devant l’Eternel, pour avoir calomnié le pays
que l’Eternel avait juré à Abraham, à Isaac et à Jacob de leur
donner. Parmi les douze espions envoyés en Canaan, seuls Josué
et Caleb restèrent en vie, parce qu’ils suivirent pleinement la voie
de l’Eternel et crurent en Ses promesses.
Lorsque Moïse rapporta toutes les paroles de l’Eternel aux
enfants d’Israël, ils furent très affligés. C’est pourquoi, tôt le
lendemain, ils résolurent de monter sur le sommet de la montagne
pour prendre possession du pays que l’Eternel leur avait promis.
Moïse tenta de les en dissuader, mais ils ne l’écoutèrent point. Ils
agirent avec témérité et montèrent sur la montagne.
241
Moïse cependant resta au camp, ainsi que l’arche de l’alliance.
Alors les Amalécites et les Cananéens descendirent des hauteurs
où ils habitaient: ils battirent les enfants d’Israël et les taillèrent
en pièces jusqu’à Horma.
Ce qui est arrivé aux enfants d’Israël doit servir
d’avertissement à l’Eglise de la fin des temps. Ces hommes et ces
femmes, qui avaient vu les prodiges de l’Eternel en Egypte et
dans le désert, ne purent entrer dans le pays de Canaan parce
qu’ils ne pouvaient pas se passer de la viande, des poissons et de
l’ail d’Egypte!
Prenons garde à ne pas passer à côté de la vocation céleste de
Dieu en Christ à cause des futilités. N’oublions pas que l’Ennemi
se sert souvent de petites choses pour priver les hommes de la
gloire de Dieu. C’est pourquoi nous devons continuellement
revoir nos priorités, et faire en sorte que la soumission à la
volonté du Seigneur prime sur tout le reste.
La révolte de Koré
242
venir et accusèrent Moïse de les avoir fait sortir d’un très bon
pays pour les faire mourir au désert. Moïse fut très irrité de leur
réponse et dit à l’Eternel: «N’aie point égard à leur offrande. Je ne
leur ai pas même pris un âne, et je n’ai fait de mal à aucun d’eux»
(Nb 16:15).
Koré, ainsi que les deux cent cinquante personnes qui le
soutenaient, prirent chacun leur brasier; ils y mirent du feu et y
posèrent du parfum, et vinrent se placer à l’entrée de la tente
d’assignation. Et Koré convoqua toute l’assemblée d’Israël contre
Moïse. C’est alors que la gloire de l’Eternel apparut à toute
l’assemblée. L’Eternel dit à Moïse et à Aaron de se séparer des
enfants d’Israël, afin qu’Il les consume en un seul instant.
Mais Moïse et Aaron tombèrent sur leur visage, et supplièrent
l’Eternel de ne pas S’irriter contre l’assemblée à cause du péché
d’un seul homme. Alors l’Eternel ordonna à Moïse de dire aux
enfants d’Israël de s’éloigner de l’endroit où habitaient Koré,
Dathan et Abiram. Dathan et Abiram sortirent et se tinrent à
l’entrée de leurs tentes, avec leurs femmes, leurs fils et leurs
petits-enfants.
Moïse se leva et dit à toute l’assemblée d’Israël: «A ceci vous
connaîtrez que l’Eternel m’a envoyé pour faire toutes ces choses,
et que je n’agis pas de moi-même. Si ces gens meurent comme
tous les hommes meurent, s’ils subissent le sort commun à tous
les hommes, ce n’est pas l’Eternel qui m’a envoyé; mais si
l’Eternel fait une chose inouïe, si la terre ouvre sa bouche pour les
engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent
vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens
ont méprisé l’Eternel» (Nb 16:28-30).
A peine Moïse avait-il fini de parler que la terre se fendit et
s’ouvrit sous les pieds de Dathan et d’Abiram qui furent engloutis
avec leurs familles, de même que les partisans de Koré et tous
leurs biens. Ils descendirent vivants dans le séjour des morts avec
tout ce qui leur appartenait. La terre les recouvrit et ils disparurent
du milieu de l’assemblée d’Israël.
Tous les enfants d’Israël qui étaient autour d’eux s’enfouirent
lorsqu’ils entendirent leurs cris, car ils craignaient que la terre les
243
engloutisse eux aussi. Un feu sortit d’auprès de l’Eternel et
consuma les deux cent cinquante partisans de Koré qui offraient
le parfum. Il y eut quatorze mille sept cents personnes qui
moururent de cette plaie, sans compter ceux qui étaient morts à
cause de Koré.
Sur l’ordre de l’Eternel, le sacrificateur Eléazar prit les brasiers
d’airain de ceux qui avaient été brûlés vifs et en fit des lames pour
couvrir l’autel. «C’est un souvenir pour les enfants d’Israël, afin
qu’aucun étranger à la race d’Aaron ne s’approche pour offrir du
parfum devant l’Eternel et ne soit comme Koré et comme sa
troupe, selon ce que l’Eternel avait déclaré par Moïse» (Nb
16:40).
Quiconque nie que Jésus-Christ est le Sauveur du monde
conteste la prérogative que l’Eternel a octroyée au Souverain
Sacrificateur de la Nouvelle Alliance. Il subira un châtiment pire
encore: il sera jeté dans l’étang de feu et de souffre, qui est la
seconde mort (Ap 20:15; 21:27). Tel est l’avertissement que le
Saint-Esprit adresse aux hommes de toutes les générations.
244
reprises le rocher avec sa verge. De grandes quantités d’eau en
jaillirent, et les enfants d’Israël purent s’y désaltérer, ainsi que
leurs troupeaux.
Toutefois, Moïse ne suivit pas à la lettre les instructions que
l’Eternel lui avait données. Il posa une question que l’Eternel ne
lui avait pas demandé de poser, et frappa le rocher au lieu de lui
parler. C’est pourquoi l’Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Parce que
vous n’avez pas cru en Moi, pour Me sanctifier aux yeux des
enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le
pays que Je lui donne» (Nb 20:12).
Ce sont là les eaux de Meriba (les eaux de la Querelle), où les
enfants d’Israël contestèrent avec l’Eternel, qui fut sanctifié en
eux. A cause de la dureté de leur cœur, ils firent trébucher Moïse,
l’homme de Dieu, selon qu’il est écrit: «Ils irritèrent l’Eternel
près des eaux de Meriba; et Moïse fut puni à cause d’eux, car ils
aigrirent son esprit, et il s’exprima légèrement des lèvres» (Ps
106:32-33).
Mort d’Aaron
245
Le serpent d’airain
Balaam et Balak
246
Amoréens et s’empara de leur pays. Les enfants d’Israël
changèrent ensuite de direction, et montèrent par le chemin de
Basan. Aussitôt Og, roi de Basan, et toute son armée vinrent à
leur rencontre pour les combattre. Les enfants d’Israël battirent
Og, ses fils et toute son armée, sans laisser le moindre survivant,
et ils occupèrent son pays.
Une nouvelle étape conduisit les enfants d’Israël dans les
plaines de Moab sur la rive orientale du Jourdain. Balak, qui était
roi de Moab à cette époque, apprit tout ce qu’Israël avait fait aux
Amoréens. Les habitants de Moab furent très effrayés en face
d’un peuple aussi nombreux, ils furent saisis de terreur en face
des enfants d’Israël. C’est pourquoi Balak envoya des messagers
auprès du prophète Balaam, pour lui demander de venir maudire
les enfants d’Israël. Attiré par l’appât du gain, Balaam fit le
déplacement. Mais l’Eternel mit dans sa bouche des paroles de
bénédictions à l’égard d’Israël, ce qui irrita Balak.
Voyant que l’Eternel refusait de maudire Israël, Balaam incita
Balak à se servir des filles des Moabites pour entraîner les enfants
d’Israël dans l’idolâtrie (cf. Ap 2:14). Balak suivit son conseil.
Les filles de Moab invitèrent les enfants d’Israël aux sacrifices de
leurs dieux; et le peuple mangea et se prosterna devant leurs
dieux. Israël s’attacha à Baal-Peor et la colère de l’Eternel
s’enflamma contre lui. L’Eternel ordonna alors à Moïse de pendre
les coupables, afin que Sa colère ardente se détourne d’Israël.
Le bon Berger
247
brebis qui n’ont point de berger» (Nb 27:16-17).
L’Eternel ordonna alors à Moïse de prendre Josué, homme en
qui résidait l’Esprit, de le placer devant le sacrificateur Eléazar et
devant toute l’assemblée, et de le rendre participant de sa dignité
en lui donnant des ordres sous leurs yeux, afin que les enfants
d’Israël lui obéissent.
Lorsque Moïse demanda à l’Eternel d’établir sur Israël un
homme qui sorte et qui entre devant eux, afin qu’ils ne soient pas
comme des brebis qui n’ont point de berger, l’Eternel désigna
Josué pour lui succéder. Pourtant, plusieurs siècles après la mort
de Josué, le Seigneur Jésus-Christ fut ému de compassion pour la
foule, «parce qu’elle était languissante et abattue, comme des
brebis qui n’ont point de berger» (Mt 9:36).
Il en était ainsi parce qu’aucun prophète n’avait réussi à
donner du repos aux hommes. Cette tâche immense ne pouvait
être accomplie que par le Rédempteur Lui-même, qui a dit: «Je
suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis»
(Jn 10:11). L’Eternel n’a complètement répondu à la demande de
Moïse que lorsqu’Il a envoyé Son Fils dans le monde. C’est Lui le
bon Berger et la vie éternelle. Amen! Amen!
248
de Madian qui, sur la parole de Balaam, avaient entraîné les
enfants d’Israël à l’infidélité contre l’Eternel. Il leur ordonna de
tuer tout mâle parmi les petits enfants des Madianites, de même
que les femmes qui avaient déjà partagé la couche d’un homme.
Tous ceux qui avaient tué un homme, de même que ceux qui
avaient touché un mort durant le combat, reçurent l’ordre de
camper sept jours hors du camp et de se purifier le troisième et le
septième jour, eux et leurs prisonniers. Le butin fut partagé entre
les combattants et le reste de la communauté.
249
Puis l’Eternel ordonna à Moïse de se présenter devant la tente
d’assignation avec Josué. Et l’Eternel apparut dans la tente dans
une colonne de nuée. Il ordonna à Moïse d’écrire un cantique et
de l’enseigner aux enfants d’Israël, afin qu’il témoigne contre eux
quand les malheurs et la détresse s’acharneraient sur eux pour
avoir péché contre l’Eternel.
Mort de Moïse
Après que Moïse eut béni les enfants d’Israël, Il monta sur le
mont Nebo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho, selon
l’ordre que l’Eternel lui avait donné. Et l’Eternel lui fit voir le
pays qu’Il allait accorder aux enfants d’Israël. C’est là, sur le
mont Nebo, que mourut Moïse, serviteur de l’Eternel.
C’est alors que l’ange déchu tenta de s’emparer du corps de
Moïse, parce qu’il pensa à tort qu’il était tombé sous son pouvoir,
vu que l’Eternel ne lui avait pas permis d’entrer dans le pays de
Canaan. Mais l’archange Michel contesta avec lui, et lui disputa
le corps de Moïse. Il ne porta point un jugement injurieux contre
lui. Il lui dit seulement: «Que le Seigneur te réprime!» (Jude 9).
Le diable dut battre en retraite en entendant ces paroles, car il
savait qu’il n’avait aucune chance face au Seigneur Jésus-Christ.
Après la capitulation de Satan, l’Eternel enterra Moïse dans la
vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor. Jusqu’à ce jour,
personne ne sait exactement où se trouve sa tombe. Moïse était
âgé de cent vingt ans quand il mourut. Pourtant sa vue n’avait pas
baissé et il était encore plein de vitalité. Les enfants d’Israël le
pleurèrent pendant les trente jours que dura son deuil. Josué, fils
de Nun, était rempli de l’Esprit de sagesse, parce que Moïse avait
posé les mains sur lui. Les enfants d’Israël lui obéirent dès lors,
en suivant les ordres que l’Eternel leur avait transmis par Moïse.
C’est de ce Moïse qu’il est écrit: «Il n’a plus paru en Israël de
prophète semblable à Moïse, que l’Eternel connaissait face à face.
Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles
que Dieu l’envoya faire au pays d’Egypte contre Pharaon, contre
ses serviteurs et contre tout son pays, et pour tous les prodiges de
250
terreur que Moïse accomplit à main forte sous les yeux de tout
Israël» (Dt 34:10-12).
A la mort de Moïse, le plan de salut de Dieu en Christ avait
considérablement progressé. L’Eternel, le Dieu qui réalise
toujours Ses desseins, avait réussi à Se faire un peuple par la force
de Son bras, et ce malgré la farouche opposition de l’ange déchu.
Ce dernier a, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, tenté
de provoquer l’extinction des enfants d’Israël dans le désert en
excitant la colère du Tout-Puissant contre eux.
Mais Moïse s’est à chaque fois interposé entre l’Eternel et Son
peuple rebelle, et a évité le pire en rappelant à l’Eternel la
promesse qu’Il avait faite à Abraham, à Isaac et à Jacob. Il a ainsi
contribué à préserver le dessein éternel de Dieu en Christ. C’est
pourquoi Moïse restera dans les mémoires comme le plus grand
prophète d’Israël, excepté Jésus-Christ notre Seigneur, qui est
plus qu’un prophète.
La succession
251
entreprises, c’est alors que tu réussiras. Ne t’ai-Je pas donné cet
ordre: Fortifie-toi et prends courage? Ne t’effraie point et ne
t’épouvante point, car l’Eternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce
que tu entreprendras» (Jos 1:7-9).
La logique aurait voulu que l’Eternel dise à Josué: «Que ce
livre de la loi ne s’éloigne point de tes yeux.» Au lieu de cela, Il
lui a dit: «Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche.»
Dieu entendait par là que Josué devait sans cesse confesser les
paroles contenues dans le livre de la loi et les méditer jour et nuit,
de sorte que sa conduite soit dictée par des principes moraux
élevés. Pour ce faire, Josué devait impérativement apprendre la
loi de Dieu par cœur.
Si nous voulons mener une vie chrétienne victorieuse, nous
devons mémoriser la Parole de Dieu et la confesser jour et nuit,
jusqu’à ce que les pensées de Dieu deviennent nos pensées, Ses
desseins nos desseins, et Sa volonté notre volonté. Cet exercice de
la foi est la clé qui donne accès aux ressources illimitées de Dieu.
Josué rappela aux Rubénites, aux Gadites et à la demi-tribu de
Manassé, qui avaient déjà reçu leur héritage à l’est du Jourdain
(cf. Nb 32), qu’ils avaient l’obligation de traverser le fleuve et
d’aller aider leurs frères à prendre possession de leur héritage,
selon l’ordre que Moïse leur avait donné.
Les intéressés répondirent à Josué: «Nous ferons tout ce que tu
nous as ordonné, et nous irons partout où tu nous enverras. Nous
t’obéirons entièrement, comme nous avons obéi à Moïse. Veuille
seulement l’Eternel, ton Dieu, être avec toi, comme Il a été avec
Moïse! Tout homme qui sera rebelle à ton ordre, et qui n’obéira
pas à tout ce que tu lui commanderas, sera puni de mort. Fortifie-
toi seulement, et prends courage!» (Jos 1:16-18).
La traversée du Jourdain
252
toit de sa maison lorsque des messagers envoyés par le roi la
sommèrent de livrer les espions israélites qui étaient entrés chez
elle.
Rahab dit aux espions qu’elle savait que l’Eternel allait livrer
la ville de Jéricho aux enfants d’Israël, et obtint d’eux par un
serment qu’elle et sa famille seraient épargnées lorsque la ville
tomberait. Les deux espions retournèrent sains et saufs auprès de
Josué, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé.
Tôt le lendemain, Josué et les enfants d’Israël quittèrent Sittim
et descendirent au bord du Jourdain. Ils s’installèrent là en
attendant le moment de le traverser. Au bout de trois jours, les
officiers parcoururent le camp et ordonnèrent aux enfants d’Israël
de se mettre en route et de marcher derrière l’arche de l’alliance,
dès qu’ils verraient les sacrificateurs la porter.
Les officiers avertirent le peuple de ne pas trop s’approcher de
l’arche de l’alliance, mais de se tenir à une distance d’environ un
kilomètre. L’Eternel dit à Josué: «Aujourd’hui, Je commencerai à
t’élever aux yeux de tout Israël, afin qu’ils sachent que Je serai
avec toi comme J’ai été avec Moïse. Tu donneras cet ordre aux
sacrificateurs qui portent l’arche de l’alliance: Lorsque vous
arriverez au bord des eaux du Jourdain, vous vous arrêterez dans
le Jourdain» (Jos 3:7-8).
Quand les sacrificateurs qui portaient l’arche arrivèrent au
bord du Jourdain et posèrent leurs pieds dans l’eau, le Jourdain
cessa de couler: l’eau fut arrêtée comme par une digue, loin en
amont, à Adam, ville des environs de Tsarthan. En aval, l’eau qui
s’écoule vers la mer Salée disparut complètement. Le peuple put
alors traverser le Jourdain à pied sec, vis-à-vis de Jéricho. Les
sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance restèrent dans le
lit desséché du fleuve, jusqu’à ce que toute la nation ait achevé de
passer le Jourdain.
Alors Josué choisit douze hommes, un par tribu, et les envoya
chercher douze pierres dans le lit du Jourdain, à l’endroit exact où
les sacrificateurs avaient posé leurs pieds. Josué dressa aussi
douze pierres au milieu du Jourdain, à l’endroit où les
sacrificateurs qui portaient l’arche avaient posé leurs pieds.
253
Le peuple franchit le Jourdain le dixième jour du premier mois
et campa à Guilgal, à l’est de Jéricho. C’est là que, sur l’ordre de
l’Eternel, Josué dressa les douze pierres prises dans le Jourdain,
pour qu’elles servent de témoignage aux générations futures.
Lorsque les rois des Amoréens vivant à l’ouest du Jourdain, et
les rois des Cananéens établis au bord de la mer Méditerranée
apprirent que l’Eternel avait asséché le Jourdain pour permettre
aux enfants d’Israël de le franchir, ils perdirent courage et furent
consternés à l’aspect des enfants d’Israël.
En ce temps-là, l’Eternel ordonna à Josué de se faire des
couteaux de pierre et de circoncire la nouvelle génération. En
effet, tous les garçons nés pendant la traversée du désert n’avaient
pas été circoncis, contrairement aux hommes de guerre qui
sortirent d’Egypte. Mais ces derniers moururent tous dans le
désert, parce qu’ils n’avaient point écouté la voix de l’Eternel.
Toute cette génération de rebelles périt dans le désert, excepté
Josué et Caleb, qui avaient pleinement suivi la voie de l’Eternel.
L’Eternel dit à Josué: «Aujourd’hui, J’ai roulé de dessus vous
l’opprobre de l’Egypte» (Jos 5:9b). C’est pourquoi on donna à cet
endroit le nom de Guilgal, ce qui signifie «roulement». L’Ecriture
déclare que, lors de la résurrection de Jésus-Christ, «un ange du
Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus»
(Mt 28:2). Le Saint-Esprit montrait par là que Dieu a roulé de
dessus l’humanité l’opprobre de la chute originelle, lorsque le
Rédempteur a vaincu la mort. Amen! Amen!
Les enfants d’Israël campèrent à Guilgal et célébrèrent la fête
de la Pâque le quatorzième jour du mois, au soir, dans la plaine de
Jéricho. Ils mangèrent du blé du pays le lendemain de la Pâque,
des pains sans levain et du grain rôti. La manne cessa le
lendemain de la Pâque, quand ils mangèrent les produits du pays.
«Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux, et
regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée
nue dans la main. Il alla vers lui, et lui dit: Es-tu des nôtres ou de
nos ennemis? Il répondit: Non, mais je suis le chef de l’armée de
l’Eternel, j’arrive maintenant. Josué tomba le visage contre terre,
se prosterna, et lui dit: Qu’est-ce que mon seigneur dit à son
254
serviteur? Et le chef de l’armée de l’Eternel dit à Josué: Ote tes
souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et
Josué fit ainsi» (Jos 5:13-15).
Prise de Jéricho
255
L’Eternel fut avec Josué, et sa renommée se répandit dans tout le
pays.
Conquête d’Aï
256
nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. [...]
Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si
un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.
Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun
pour sa part» (1 Co 12:12,26-27).
Puisque nous sommes tous membres du Corps de Christ,
chacun de nous doit prendre garde à sa voie, en faisant preuve de
discernement. Il suffit, en effet, qu’une seule brebis ouvre la porte
pour que le loup pénètre dans la bergerie!
Bien-aimés, ne donnez pas accès au diable. Croissez dans la
grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-
Christ, en méditant et en mettant en pratique la Parole immuable
de Dieu. Louez le Seigneur par des hymnes et des cantiques, et
demandez-Lui de vous revêtir de toutes les armes de l’Esprit, afin
de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable (cf. Ep 6:11).
Les Gabaonites
257
d’Israël découvrirent qu’ils étaient en réalité leurs voisins. Mais
ils ne les frappèrent point par égard pour l’Eternel, au nom duquel
les chefs de l’assemblée avaient fait un serment solennel lors de la
conclusion de l’alliance.
Toutefois, les chefs du peuple décidèrent de les employer à
couper le bois et à puiser de l’eau pour toute l’assemblée. Ils
coupèrent ainsi court aux murmures du peuple, qui digéra mal le
fait que l’alliance qu’ils avaient conclue avec les Gabaonites les
obligeait à leur laisser la vie sauve.
Interrogés par Josué, les Gabaonites déclarèrent qu’ils avaient
eu recours à la ruse parce qu’ils avaient appris que l’Eternel avait
ordonné à Son serviteur Moïse de livrer le pays de Canaan aux
enfants d’Israël et d’en détruire tous les habitants. Ainsi, les
Gabaonites eurent la vie sauve parce qu’ils prirent la Parole de
l’Eternel au sérieux.
La bataille de Gabaon
258
Azéka et à Makkéda. L’Eternel fit tomber du ciel de grosses
pierres sur les fuyards, si bien qu’il y eut plus d’hommes tués par
les grêlons que par l’épée des enfants d’Israël.
Le jour où l’Eternel livra les Amoréens aux enfants d’Israël,
Josué adressa une demande à l’Eternel en présence d’Israël, et dit:
«Soleil, arrête-toi sur Gabaon, et toi, lune, sur la vallée d’Ajalon!»
(Jos 10:12). Et le soleil s’arrêta et la lune s’immobilisa jusqu’à ce
que la nation d’Israël ait tiré vengeance de ses ennemis. Le soleil
s’arrêta au milieu du ciel et ne se hâta pas de se coucher, presque
tout un jour.
Jamais auparavant et jamais depuis lors, il n’y eut de jour
semblable à celui-là, où l’Eternel écouta la voix d’un homme.
Josué exécuta les cinq rois vaincus qui s’étaient réfugiés dans une
caverne à Makkéda.
259
Gabaon, au nord. Il s’empara de tous ces territoires et vainquit
leurs rois en une seule campagne, car l’Eternel combattait pour
Israël. Ensuite il regagna le camp de Guilgal avec tous les enfants
d’Israël.
Bataille de Mérom
260
dans Sa Parole. C’est Celui qui S’appelle la Parole qui est le
garant de cette vérité immuable (cf. Lc 10:19).
Territoires à conquérir
261
d’Ekron, au nord.
Il fallait aussi conquérir le pays des Cananéens, depuis Meara,
possession des Sidoniens, jusqu’à Aphek, à la frontière des
Amoréens; le pays des Guibliens et tout le Liban vers le soleil
levant, depuis Baal-Gaad, au pied de l’Hermon, jusqu’à Lebo-
Hamath, ainsi que la région située entre le Liban et Misrephoth-
Maïm.
262
résister, et l’Eternel les livra tous entre leurs mains. De toutes les
bonnes paroles que l’Eternel avait dites à la maison d’Israël,
aucune ne resta sans effet: toutes s’accomplirent» (Jos 21:43-45).
Exhortation de Josué
263
l’utiliser dans leurs serments. Puis il leur adressa cet
avertissement:
264
pays, vous renverserez leurs autels. Mais vous n’avez point
obéi à Ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela? J’ai dit alors:
Je ne les chasserai point devant vous; mais ils seront à vos
côtés, et leurs dieux vous seront un piège» (Jg 2:1-3).
Mort de Josué
265
et en Egypte. Pour conclure, il leur dit: «Et si vous ne trouvez pas
bon de servir l’Eternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez
servir, ou les dieux que servaient vos pères au delà du fleuve, ou
les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi
et ma maison, nous servirons l’Eternel» (Jos 24:15).
Les enfants d’Israël répondirent qu’ils serviraient l’Eternel,
leur Dieu, Celui qui les avait délivrés de la maison de la servitude
en opérant de grands prodiges sous leurs yeux. Josué les avertit
qu’ils n’auraient pas la force de servir l’Eternel, le Dieu saint et
jaloux, et qu’après leur avoir fait du bien, l’Eternel viendrait les
consumer s’ils transgressaient Ses commandements.
Et il ajouta: «Vous êtes témoins contre vous-mêmes que c’est
vous qui avez choisi l’Eternel pour Le servir» (Jos 24:22a).
«Nous en sommes témoins» répondirent-ils. Alors Josué leur
ordonna d’ôter les dieux étrangers du milieu d’eux; il fit une
alliance avec eux et leur donna des lois et des ordonnances.
266
Chapitre 7
La nouvelle génération
267
donna cet ordre par l’intermédiaire de Moïse:
268
Egypte? Quelle stratégie l’ange déchu a-t-il adoptée pour
empêcher le peuple de Dieu de s’acquitter de son devoir?
Les enfants d’Israël ont commis l’erreur que beaucoup de
chrétiens commettent aujourd’hui: ils se sont créé une vie
routinière programmée par l’homme, oubliant que seul l’Esprit de
Dieu peut révéler à l’homme ce que Dieu attend de lui et lui
donner la force de faire Sa volonté. Ayant ainsi perdu la vision des
réalités célestes, ils ont rendu à Dieu un culte empreint
d’hypocrisie.
Le défi de la rédemption
269
libérateur.
Cette situation montre que Dieu n’a pas choisi la facilité pour
sauver l’humanité. Dans Son infinie sagesse, Il a décidé de faire
participer l’homme au processus de salut, plutôt que de le sauver
malgré lui. L’on se fait aisément une idée de la difficulté que
représentait la rédemption de l’homme quand on réalise que Dieu
respecte scrupuleusement le libre arbitre de l’homme, tandis que
le diable s’en sert pour dresser l’homme contre Dieu.
La guerre sans rémission que se livrent le bien et le mal entra
dans une nouvelle phase, quand Dieu lia Son plan de salut au
destin du peuple qu’Il S’était fait. Car, pour réaliser Son dessein
éternel en Christ, Dieu devait désormais veiller à ce que le feu de
l’alliance qu’Il avait conclue avec Abraham reste allumé jusqu’à
la venue du Rédempteur.
Pour éteindre ce feu, l’ange déchu mit au point une stratégie
redoutable visant à corrompre les enfants d’Israël en les incitant à
se prostituer avec les dieux des nations. Le sort de l’humanité tout
entière dépendait de la capacité de l’Esprit de Dieu à contenir
cette nouvelle menace...
Les juges
270
apprendre le maniement des armes spirituelles, et cela d’autant
plus que la bataille finale approche. Puisque nous ne pouvons
rester neutres dans la guerre qui oppose le bien et le mal, Dieu
permet, quand c’est nécessaire, que l’adversité nous force à sortir
de l’apathie spirituelle et à revêtir les armes de l’Esprit.
Othniel
Ehud
271
Débora et Barak
272
quand il eut soif. Mais dès que Sisera tomba dans un profond
sommeil, Jaël s’approcha doucement de lui et lui transperça la
tête avec un pieu de la tente.
Quand Barak arriva chez Jaël, il découvrit Sisera étendu mort
sur le sol, le pieu dans la tempe. En ce jour, Dieu humilia Jabin,
roi de Canaan, devant les enfants d’Israël. Ceux-ci s’acharnèrent
de plus en plus contre Jabin et réussirent finalement à le tuer. Et le
pays fut en repos pendant quarante ans.
Gédéon
273
de répandre le jus (sang) par-dessus. Puis l’ange de l’Eternel
toucha la chair et les pains sans levain avec l’extrémité de son
bâton. Il s’éleva alors du rocher un feu qui consuma la chair et les
pains sans levain. Gédéon bâtit là un autel à l’Eternel, et l’appela
«l’Eternel paix».
A travers l’offrande de Gédéon, le Saint-Esprit nous montre
comment rendre à Dieu un culte qui Lui soit agréable. Avant
toutes choses, tous les compartiments de notre vie et de notre
ministère doivent reposer sur le Rocher (c’est-à-dire Jésus-
Christ). Cela implique que nous devons marcher dans la sainteté:
d’où la présence des pains sans levain.
Afin de ne pas tomber dans le légalisme religieux, nous devons
tirer notre justice de l’œuvre expiatoire du Fils de Dieu: d’où la
présence du jus (sang). Et telle une offrande, notre vie ne peut
être d’une agréable odeur à Dieu que si elle est “consumée” par
le feu du Saint-Esprit, puisque le Rédempteur Lui-même S’est
offert à Dieu comme une offrande de bonne odeur par l’Esprit
éternel (Hé 9:14). Or le Saint-Esprit nous a été donné par le
Schilo, le Détenteur légitime du bâton souverain (cf. Gn 49:10;
Jn 1:29-34).
Les Madianites, les Amalécites et les fils de l’Orient se
rassemblèrent, traversèrent le Jourdain et installèrent leur camp
dans la plaine de Jizréel. Revêtu de l’Esprit de l’Eternel, Gédéon
sonna de la trompette pour appeler les hommes du clan d’Abiézer
à le suivre. Il envoya des messagers dans tout Manassé, dans
Aser, dans Zabulon et dans Nephtali, et les hommes de ces tribus
vinrent se joindre à lui. C’est là que Gédéon demanda à l’Eternel
un signe en se servant d’une toison, pour savoir si l’Eternel
voulait vraiment délivrer Israël par sa main (cf. Jg 6:36-40).
Après que Gédéon et ses troupes eurent pris position près de la
source de Harod – le camp des Madianites était plus au nord, dans
la plaine, vers la colline de Moré –, l’Eternel dit à Gédéon: «Le
peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que Je livre
Madian entre ses mains; il pourrait en tirer gloire contre Moi, et
dire: C’est ma main qui m’a délivré. Publie donc ceci aux oreilles
du peuple: Que celui qui est craintif et qui a peur s’en retourne et
274
s’éloigne de la montagne de Galaad» (Jg 7:2-3a). Vingt-deux
mille hommes parmi le peuple s’en retournèrent, et il en resta dix
mille.
Après cette première sélection, l’Eternel ordonna à Gédéon de
réduire encore le nombre des combattants en faisant descendre le
peuple au bord du torrent, pour y séparer ceux qui laperaient l’eau
avec la langue de tous ceux qui se mettraient à genoux pour boire.
C’est ainsi que l’Eternel retint trois cents hommes, ceux qui
lapèrent l’eau en la portant à la bouche avec leur main. Tout le
reste du peuple retourna chacun chez soi.
L’Eternel dit à Gédéon de descendre dans le camp des
Madianites pour écouter ce qu’ils diraient, afin que ses mains
soient fortifiées. Gédéon s’y rendit la nuit, et surprit un homme en
train de raconter le songe qu’il avait eu à son camarade. Ce
dernier l’interpréta comme un présage annonçant que l’Eternel
avait livré Madian entre les mains de Gédéon (cf. Jg 7:13-14).
Lorsque Gédéon eut entendu le récit du songe et son
explication, il se prosterna, puis revint au camp d’Israël et dit:
«Levez-vous, car l’Eternel a livré entre vos mains le camp de
Madian» (Jg 7:15). Il divisa ses hommes en trois groupes, et leur
remit des trompettes, des cruches vides et des flambeaux à placer
dans les cruches. Il leur ordonna de faire exactement ce qu’il
ferait dès qu’il aborderait le camp, c’est-à-dire de sonner de la
trompette tout autour du camp et de dire: «Pour l’Eternel et pour
Gédéon!»
Peu avant minuit, Gédéon et son groupe de trois cents hommes
arrivèrent à la limite du camp, comme on venait de placer les
gardes. Ils sonnèrent de la trompette et brisèrent les cruches qu’ils
avaient à la main. Ils saisirent les flambeaux de la main gauche et
les trompettes de la main droite, et s’écrièrent: «Epée pour
l’Eternel et pour Gédéon!» Et ils restèrent chacun à sa place
autour du camp.
Mais, dans le camp, tout le monde se mit à courir, à pousser
des cris et à prendre la fuite. Les trois cents hommes sonnèrent
encore de la trompette, et l’Eternel fit s’entre-tuer tous les
Madianites dans le camp. Les rescapés furent rattrapés et
275
exécutés. On tua aussi les deux rois de Madian.
Quand les hommes d’Israël proposèrent à Gédéon de dominer
sur eux, il leur répondit: «Je ne dominerai point sur vous, et mes
fils ne domineront point sur vous; c’est l’Eternel qui dominera sur
vous» (Jg 8:23). Gédéon demanda à chacun d’eux de lui donner
les anneaux qu’ils avaient eus pour butin. Les anneaux d’or que
l’on remit à Gédéon pesaient près de vingt kilos. Gédéon en fit un
éphod et le plaça dans sa ville, à Ophra, où il devint l’objet des
prostitutions de tout Israël; et il fut un piège pour Gédéon et pour
sa maison.
Bien-aimés, prenons garde à ce qu’il ne nous arrive pas la
même chose qu’à Gédéon. Après avoir servi l’Eternel avec
loyauté et bravoure, et après avoir humblement refusé de dominer
sur le peuple de Dieu, Gédéon s’est risqué sur un terrain qui
n’était pas le sien: le sacerdoce. Il s’est fabriqué une idole qui est
devenue un piège pour sa maison et pour tout Israël. Son initiative
partait certes d’une bonne intention, mais elle n’a rien produit de
bon parce qu’elle était contraire à la Parole de Dieu. A trop
vouloir servir Dieu en suivant son instinct, on finit par se
retrouver dans l’antre du serpent ancien.
Madian fut humilié devant les enfants d’Israël et ne leva plus
la tête. Et le pays fut en repos pendant quarante ans, aussi
longtemps que vécut Gédéon. Ce dernier eut soixante-dix fils, car
il eut de nombreuses femmes. Sa concubine qui était à Sichem lui
enfanta un fils, qu’il appela Abimélec. Gédéon mourut après une
heureuse vieillesse; on l’enterra dans le sépulcre de Joas, son
père, à Ophra.
276
Abimélec demanda aux frères de sa mère de plaider sa cause
auprès des habitants de Sichem, pour qu’ils daignent l’établir à
leur tête. Les habitants de Sichem se laissèrent convaincre par les
arguments d’Abilémec, qui leur dit qu’ils avaient plus à gagner à
être dominés par leur propre frère que par les soixante-dix fils de
Gédéon. Abimélec se rendit dans la maison de son père, à Ophra,
et tua tous ses frères. Seul Jotham, le plus jeune d’entre eux, en
réchappa, car il s’était caché. Tous les habitants de Sichem et
toute la population de Millo se rassemblèrent et proclamèrent
Abimélec roi, près du chêne planté dans Sichem.
Quand Jotham en fut informé, il monta au sommet du mont
Garizim et raconta à tout ce monde réuni une parabole illustrant la
montée au trône d’Abimélec (cf. Jg 9:8-15). Il conclut par ces
mots: «Si c’est de bonne foi et avec intégrité qu’en ce jour vous
avez agi envers Jerubbaal et sa maison, eh bien! qu’Abimélec
fasse votre joie, et que vous fassiez aussi la sienne! Sinon, qu’un
feu sorte d’Abimélec et dévore les habitants de Sichem et la
maison de Millo, et qu’un feu sorte des habitants de Sichem et de
la maison de Millo et dévore Abimélec!» (Jg 9:19-20). Après
avoir dit cela, Jotham s’enfuit et alla se réfugier à Béera.
Après qu’Abimélec eut dominé sur Israël pendant trois ans,
Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les habitants de
Sichem, qui lui furent infidèles. Abimélec attaqua la ville, s’en
empara et tua tout le peuple qui s’y trouvait. A cette nouvelle, tous
les habitants de la tour de Sichem allèrent se réfugier dans la
forteresse de la maison du dieu Berith. Abimélec et ses hommes
incendièrent la forteresse et les gens qui s’y trouvaient. Ainsi
périrent tous les habitants de la tour de Sichem, environ mille,
hommes et femmes.
Puis Abimélec attaqua Thébets et s’en empara. Tous les
habitants de la ville, hommes et femmes, allèrent se réfugier dans
la tour forte qui était au milieu de la ville. Abimélec attaqua la
tour et s’approcha de la porte pour mettre le feu au bâtiment. Mais
une femme lui jeta un morceau de meule sur la tête et lui brisa le
crâne. Abimélec demanda au jeune homme qui portait ses armes
de l’achever avec son épée, afin qu’on ne dise pas de lui qu’il a
277
été tué par une femme.
Même face à la mort, Abimélec ne se repentit pas des œuvres
de ses mains; il se préoccupa davantage de sa réputation post-
mortem que du salut de son âme. Aussi mourut-il de la mort des
méchants. C’est ainsi que Dieu fit retomber sur Abimélec le mal
qu’il avait commis à l’égard de son père en tuant ses soixante-dix
fils. Dieu fit également subir aux habitants de Sichem les
conséquences de leur grande méchanceté. Les malédictions que
Jotham avait prononcées sur eux tous se réalisèrent ainsi.
Thola et Jaïr
Jephté
278
invoquez les dieux que vous avez choisis; qu’ils vous
délivrent au temps de votre détresse!» (Jg 10:11-14).
279
n’écouta point les paroles que Jephté lui fit dire.
L’Esprit de l’Eternel fut sur Jephté. Quand il alla combattre les
Ammonites, il fit ce vœu à l’Eternel: «Si Tu livres entre mes
mains les fils d’Ammon, quiconque sortira des portes de ma
maison au-devant de moi, à mon heureux retour de chez les fils
d’Ammon, sera consacré à l’Eternel, et je l’offrirai en holocauste»
(Jg 11:30-31). Jephté marcha contre les Ammonites et l’Eternel
les lui livra. Il remporta une éclatante victoire et s’empara de
vingt villes. Les Ammonites furent humiliés et durent alors se
soumettre aux enfants d’Israël.
Lorsque Jephté retourna dans sa maison à Mitspa, ce fut sa
fille unique qui sortit à sa rencontre, en dansant au rythme des
tambourins. Malgré la peine qu’il éprouva, Jephté s’acquitta du
vœu qu’il avait fait à l’Eternel: il Lui consacra son unique enfant.
Si Jephté a éprouvé de la peine en consacrant sa fille unique à
l’Eternel, le Dieu d’amour, pouvez-vous imaginer ce que Dieu a
éprouvé en livrant Son Fils unique à des pécheurs impies? Bien-
aimés, que la gratuité du salut ne nous fasse pas oublier le prix
infiniment élevé que Dieu a dû payer pour nous racheter (cf. 1 Co
6:20; 7:23; 1 P 1:18-20).
Les hommes d’Ephraïm voulurent tuer Jephté parce qu’il était
allé combattre les Ammonites sans eux, bien qu’ils eussent refusé
de le secourir lorsqu’il leur avait demandé de l’aide. Mais Jephté
rassembla tous les hommes de Galaad et battit les Ephraïmites.
Quarante-deux mille hommes d’Ephraïm perdirent la vie en ce
temps-là. Jephté fut juge en Israël pendant six ans, puis il mourut
et fut enterré en Galaad.
280
trente petits-fils qui montaient soixante-dix ânons. Puis il mourut
et fut enterré à Pirathon, dans le territoire d’Ephraïm, sur la
montagne des Amalécites.
Samson
281
chez la femme philistine: c’était la coutume des jeunes gens. En
voyant Samson, les Philistins choisirent trente jeunes gens pour
lui tenir compagnie. Et là Samson leur proposa cette devinette:
«De celui qui mange est sorti ce qui se mange, et du fort est sorti
le doux» (Jg 14:14a)
Les jeunes gens se mirent d’accord avec Samson pour qu’il
leur donne trente chemises et trente vêtements de rechange, s’ils
trouvaient la réponse de la devinette dans les sept jours. Dans le
cas contraire, ils s’engagèrent à donner à Samson trente chemises
et trente vêtements de rechange.
Comme ils ne trouvaient pas la réponse, les Philistins dirent à
la femme de Samson: «Persuade à ton mari de nous expliquer
l’énigme; sinon, nous te brûlerons, toi et la maison de ton père.
C’est pour nous dépouiller que vous nous avez invités, n’est-ce
pas?» (Jg 14:15). La femme de Samson pleura auprès de lui
pendant les sept jours du festin, et il lui expliqua la devinette le
septième jour. Elle communiqua aussitôt la solution à ses
compatriotes.
Le septième jour, avant le coucher du soleil, les gens de la ville
vinrent dire à Samson: «Quoi de plus doux que le miel, et quoi de
plus fort que le lion?» (Jg 14:18a). Il leur répondit: «Si vous
n’aviez pas labouré avec ma génisse, vous n’auriez pas découvert
mon énigme» (v. 18b). Alors l’Esprit de l’Eternel saisit Samson,
et il se rendit à Askalon. Il y tua trente hommes, prit leurs
vêtements et les donna à ceux qui avaient trouvé la réponse de la
devinette. Puis, rempli de colère, il retourna chez son père. On
donna sa femme à l’un de ses compagnons, avec lequel il était lié.
Quand Samson apprit ce qu’il était advenu de sa femme, il
captura trois cents renards, les attacha deux à deux par la queue et
fixa un flambeau à chaque paire de queues. Puis il alluma les
flambeaux et lâcha les renards dans les champs de blé des
Philistins. Il embrasa ainsi les tas de gerbes, le blé sur pied et
même les plantations de vignes et d’oliviers.
Lorsque les Philistins apprirent que c’était Samson qui avait
causé tous ces dégâts, parce qu’on avait donné sa femme à l’un de
ses compagnons, ils brûlèrent vifs la femme et son père. Alors
282
Samson battit les Philistins, puis il se retira dans la caverne du
rocher d’Etam.
Les Philistins vinrent prendre position dans le territoire de
Juda, pour capturer Samson et le traiter comme il les avait traités.
C’est pourquoi trois mille hommes de Juda se rendirent à la
caverne du rocher d’Etam pour lier Samson et le livrer aux
Philistins. Les hommes de Juda promirent à Samson qu’ils ne le
tueraient point, aussi les laissa-t-il le lier avec deux cordes
neuves.
Aussitôt que Samson arriva à Léchi, les Philistins vinrent à sa
rencontre en poussant des cris. Alors l’Esprit de l’Eternel saisit
Samson: les cordes qui liaient ses bras et ses mains devinrent
comme du fin lin brûlé par le feu, et tombèrent.
Il ramassa une mâchoire d’âne fraîche et s’en servit pour tuer
mille hommes. Puis il s’écria: «Avec une mâchoire d’âne, un
monceau, deux monceaux; avec une mâchoire d’âne, j’ai tué mille
hommes» (Jg 15:16). Après quoi Samson jeta la mâchoire. Et l’on
appela ce lieu Ramath-Léchi, ce qui signifie «colline de la
Mâchoire». Pressé par la soif, Samson demanda au Dieu qui avait
permis cette grande délivrance par sa main de lui donner à boire.
Dieu fendit la cavité du rocher qui est à Léchi, et il en sortit de
l’eau. Samson but, son esprit se ranima, et il reprit vie.
Nous avons ici une belle illustration de la manière dont les
chrétiens doivent s’y prendre dans la lutte qui les oppose aux
puissances des ténèbres. Après chaque bataille, ils doivent
demander à Dieu de les remplir de nouveau de l’onction du
Saint-Esprit. Ils pourront alors expérimenter la puissance
régénératrice de cette promesse: «Mais ceux qui se confient en
l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les
aigles; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se
fatiguent point» (Es 40:31).
Samson partit pour Gaza; il y rencontra une femme prostituée
et entra chez elle. Lorsque les habitants de la ville l’apprirent, ils
firent le guet toute la nuit à la porte de la ville et se proposèrent de
le tuer au point du jour. Mais vers minuit, Samson se leva, il
empoigna les battants de la porte de la ville et les arracha avec les
283
deux montants et le verrou de bois. Il porta le tout sur ses épaules
et alla le déposer au sommet de la colline située en face de la ville
d’Hébron.
Après cela, Samson tomba amoureux d’une femme nommée
Delila, qui habitait dans la vallée de Sorek. Les princes des
Philistins allèrent la voir et lui demandèrent de convaincre
Samson de lui dire d’où lui venait sa force extraordinaire, et avec
quoi il fallait le lier pour le dompter. Ils promirent de lui donner
chacun mille sicles d’argent. Attirée par l’appât du gain, Delila
décida de trahir Samson. Aussi lui demanda-t-elle d’où lui venait
sa grande force. Samson lui mentit à trois reprises, puis il lui
ouvrit tout son cœur et lui dit:
«Le rasoir n’a point passé sur ma tête, parce que je suis
consacré à Dieu dès le ventre de ma mère. Si j’étais rasé,
ma force m’abandonnerait, je deviendrais faible, et je serais
comme tout autre homme» (Jg 16:17).
Delila comprit que Samson lui avait révélé son secret, et elle
envoya aussitôt appeler les princes des Philistins. Puis elle
endormit Samson sur ses genoux et appela un homme qui coupa
ses sept tresses. Elle commença ainsi à le dompter, car sa force le
quitta. Alors elle cria: «Les Philistins sont sur toi, Samson!»
Samson se réveilla comme les autres fois, pensant pouvoir battre
les Philistins assez facilement. Il ne savait pas que l’Eternel
S’était retiré de lui. Les Philistins le saisirent et lui crevèrent les
yeux. Ils l’emmenèrent à Gaza, l’attachèrent avec des chaînes
d’airain et l’obligèrent à tourner la meule dans la prison.
Lorsque que les cheveux de Samson commencèrent à pousser,
les princes des Philistins se rassemblèrent pour offrir un grand
sacrifice à leur dieu Dagon, à qui ils attribuèrent à tort le mérite
de leur avoir livré Samson. Comme ils étaient d’humeur joyeuse,
ils firent sortir Samson de la prison et il joua devant eux.
Puis, guidé par le garçon qui le tenait par la main, Samson
toucha les colonnes qui soutenaient le temple. Or le temple était
rempli de monde: outre les princes des Philistins, il y avait sur le
284
toit environ trois mille personnes, hommes et femmes, qui
regardaient Samson jouer. Alors Samson invoqua l’Eternel, et dit:
Temps d’incertitude
285
sa concubine le cinquième jour au soir.
Le jour avait beaucoup baissé lorsqu’ils arrivèrent en vue de
Jébus. Le serviteur proposa alors à son maître d’aller y passer la
nuit. Mais le Lévite lui répondit: «Nous n’entrerons pas dans une
ville d’étrangers, où il n’y a point d’enfants d’Israël, nous irons
jusqu’à Guibea» (Jg 19:12). Ils continuèrent donc leur route, et le
soleil se coucha lorsqu’ils arrivèrent près de Guibea. Ils y
entrèrent et s’assirent sur la place publique, mais personne ne les
invita à loger dans sa maison.
Mais un vieillard originaire de la montagne d’Ephraïm, qui
revenait de son travail aux champs, aborda le Lévite et l’invita à
passer la nuit chez lui. Pendant qu’ils se régalaient, des hommes
de la ville, gens pervers, encerclèrent la maison et sommèrent le
vieillard de leur livrer son hôte pour qu’ils le connaissent.
Le vieillard les supplia de ne pas commettre une telle infamie.
Il leur proposa à la place d’abuser de sa fille vierge et de la
concubine du Lévite. Mais ces hommes ne voulurent point
l’écouter. Alors le Lévite prit sa concubine et la leur amena
dehors. Ils la violèrent et abusèrent d’elle toute la nuit jusqu’au
matin. Le Lévite mit sa concubine sur un âne et retourna chez lui.
Arrivé chez lui, il prit un couteau, saisit sa concubine et la
découpa membre par membre, qu’il envoya dans tout le territoire
d’Israël. Tous ceux qui virent ces macabres colis dirent: «Jamais
rien de pareil n’est arrivé et ne s’est vu depuis que les enfants
d’Israël sont montés du pays d’Egypte jusqu’à ce jour; prenez la
chose à cœur, consultez-vous, et parlez!» (Jg 19:30).
286
«Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient
en Moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son
cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la
mer» (Mt 18:6).
287
Lorsqu’ils firent le dénombrement du peuple, ils découvrirent
qu’aucun des habitants de Jabès en Galaad ne s’était rendu au
camp où avait lieu l’assemblée. Ils envoyèrent alors douze mille
hommes contre eux. Ces hommes frappèrent du tranchant de
l’épée tous les hommes de Jabès, avec les femmes et les enfants,
et ne laissèrent la vie sauve qu’à quatre cents jeunes filles vierges.
Ces dernières furent données pour femmes aux réchappés de
Benjamin.
Comme il n’y avait pas assez de femmes pour les Benjamites,
les enfants d’Israël leur proposèrent de se mettre en embuscade
dans les vignes, lors de la fête annuelle de l’Eternel célébrée à
Silo, et d’enlever les filles qui sortiraient pour danser. Ainsi firent
les Benjamites: ils enlevèrent autant de femmes qu’il leur fallait
parmi les filles qui dansaient à Silo, et les emmenèrent. Ils s’en
retournèrent dans leur territoire, reconstruisirent leurs villes et s’y
établirent. Les enfants d’Israël quittèrent l’assemblée et
retournèrent chacun dans sa tribu et dans sa famille.
C’est ainsi que l’Eternel empêcha l’ange déchu de faire une
brèche dans l’héritage qu’Il avait donné à Abraham, à Isaac et à
Jacob, en dépit du serment insensé que les enfants d’Israël avaient
fait. L’Eternel savait, en effet, que Satan n’en serait pas resté là
s’il avait réussi à décimer la tribu de Benjamin. Réconforté par
cette victoire, il aurait tout mis en œuvre pour retrancher la tribu
de Juda, afin d’anéantir définitivement le plan de salut de Dieu en
Christ.
Ruth, la Moabite
288
Dès que Naomi apprit que l’Eternel avait visité Son peuple
d’Israël et lui avait donné du pain, elle se prépara à quitter le pays
de Moab avec ses deux belles-filles. Elles partirent ensemble pour
retourner au pays de Juda. Mais, en chemin, Naomi changea
d’avis et demanda à ses belles-filles de retourner chez elles. Elle
leur expliqua qu’elle était trop vieille pour avoir des fils qui
pourraient les épouser. Orpa finit par céder aux instances de
Naomi, mais Ruth s’attacha à elle. Naomi demanda alors à Ruth
de faire comme sa belle-sœur et de retourner chez elle. Mais Ruth
lui répondit:
289
de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour qu’il te maudisse» (Dt
23:3-4).
S’il est un fait que Ruth était d’office exclue de l’assemblée de
l’Eternel, en raison de son appartenance ethnique, il n’en reste pas
moins qu’elle a été réintégrée par la foi, lorsqu’elle a déclaré que
le peuple de Naomi serait son peuple et le Dieu de Naomi son
Dieu. Le Saint-Esprit montrait par là que le Seigneur Jésus-
Christ, dont une Moabite devint l’ancêtre par la foi, donnerait
aux non-Juifs qui confesseraient Son nom le pouvoir de devenir
enfants de Dieu, concitoyens des saints, gens de la maison de
Dieu (cf. Jn 1:12; Ep 2:19).
Samuel
290
Eli observa sa bouche: il vit ses lèvres remuer mais n’entendit
aucun son, car elle priait intérieurement. Eli pensa d’abord
qu’Anne était ivre, mais elle lui expliqua qu’elle avait prié
longtemps parce que son cœur débordait de chagrin. Alors Eli lui
dit: «Va en paix, et que le Dieu d’Israël exauce la prière que tu
Lui as adressée!» (1 S 1:17).
L’Eternel Se souvint d’Anne et lui donna un fils. Elle lui donna
le nom de Samuel, «car, dit-elle, je l’ai demandé à l’Eternel» (v.
20). Lorsqu’elle eut sevré l’enfant, et bien qu’il fût encore jeune,
elle l’amena dans la maison de l’Eternel à Silo. Après avoir offert
un sacrifice, Anne et Elkana conduisirent leur enfant auprès du
sacrificateur Eli. Après cela, Elkana retourna chez lui à Rama;
mais le jeune Samuel demeura à Silo et fut au service de l’Eternel
devant le sacrificateur Eli.
291
l’Eternel S’établirait un sacrificateur fidèle, qui agirait selon Son
cœur et Son âme.
Quant à Samuel, il continuait à grandir; il était agréable à
l’Eternel et aux hommes et servait l’Eternel sous la surveillance
d’Eli. Or la parole de l’Eternel était rare en ce temps-là, et les
visions n’étaient pas fréquentes. Aussi Samuel crut-il que c’était
Eli qui l’appelait quand l’Eternel lui apparut. Et il courut vers Eli.
Comme cela se répéta à trois reprises, Eli comprit que c’était
l’Eternel qui appelait l’enfant. Il dit donc à Samuel: «Va, couche-
toi; et si l’on t’appelle, tu diras: Parle, Eternel, car Ton serviteur
écoute» (1 S 3:9). L’Eternel appela Samuel comme les autres fois.
Samuel répéta ce qu’Eli lui avait conseillé de dire. Alors l’Eternel
dit à Samuel:
292
L’arche ne fait pas l’alliance
293
Les enfants d’Israël apprirent à leurs dépens que l’arche de
l’alliance ne valait rien sans le Dieu de l’alliance. Elle ne
possédait donc pas de pouvoir aveuglément salvifique. Les
rachetés de l’Agneau doivent se garder de prêter un pouvoir
quelconque à la croix. Celui qui se confie dans un crucifix, au lieu
de tourner ses regards vers le Crucifié, subira la même désillusion
que les enfants d’Israël. Si nous ne nous attachons pas au
Seigneur Jésus-Christ, pour Le servir dans la justice et dans la
droiture, la Bible même ne nous sera d’aucune utilité!
L’Eternel, l’Incomparable
294
prêtres et les devins leur conseillèrent de ne pas renvoyer l’arche
du Dieu d’Israël à vide, mais de faire un sacrifice de culpabilité à
Dieu afin qu’ils soient guéris. Ils leur recommandèrent d’offrir à
Dieu cinq objets d’or représentant des hémorroïdes et cinq souris,
d’après le nombre des princes des Philistins.
Suivant les recommandations des prêtres et des devins, les
Philistins mirent l’arche de l’Eternel sur un char tout neuf attelé à
deux vaches qui allaitaient et qui n’avaient jamais porté le joug.
Ils placèrent dans un coffre, à côté de l’arche, les objets d’or
qu’ils donnèrent à l’Eternel en offrande pour le péché.
Puis ils laissèrent partir l’arche. Les prêtres et les devins
avaient dit aux princes des Philistins: «Suivez-la du regard: si elle
monte par le chemin de sa frontière vers Beth-Schémesch, c’est
l’Eternel qui nous a fait ce grand mal; sinon, nous saurons que ce
n’est pas Sa main qui nous a frappés, mais que cela nous est
arrivé par hasard» (1 S 6:9).
Les vaches prirent directement le chemin de Beth-Schémesch
et le suivirent sans se détourner ni à gauche ni à droite. Les
princes des Philistins marchèrent derrière le char jusqu’à la
frontière de Beth-Schémesch, puis ils retournèrent à Ekron.
Quand le char s’arrêta au champs de Josué de Beth-Schémesch,
on fendit le bois du char et on offrit les vaches en holocauste à
l’Eternel. Les Lévites descendirent l’arche de l’Eternel et le coffre
qui contenait les objets d’or, et posèrent le tout sur une grande
pierre. Les habitants de Beth-Schémesch offrirent en ce jour-là
des holocaustes et des sacrifices à l’Eternel.
Mais l’Eternel frappa les habitants de Beth-Schémesch, parce
qu’ils avaient regardé l’arche de Dieu. Il frappa soixante-dix
hommes sur cinquante mille, si bien que le peuple fut dans la
désolation. Craignant de ne pas pouvoir subsister devant l’Eternel,
le Dieu saint, les gens de Beth-Schémesch demandèrent aux
habitants de Kirjath-Jearim de faire monter l’arche de l’Eternel
chez eux. C’est ainsi que les habitants de Kirjath-Jearim vinrent
chercher l’arche et la transportèrent dans la maison d’Abinadab,
sur la colline. Puis ils consacrèrent son fils Eléazar comme
gardien de l’arche de l’Eternel.
295
Défaite des Philistins
296
prises sur Israël, dans la région située entre Ekron et Gath,
retournèrent à Israël; cette région fut ainsi libérée de la
domination des Philistins. Et il y eut paix entre Israël et les
Amoréens. L’Eternel manifesta le bras de Sa sainteté aux yeux
d’Israël et de ses ennemis, et montra que le Dieu de l’alliance
réalise toujours Ses desseins, avec ou malgré Son peuple.
297
Chapitre 8
298
quelque chose qu’il puisse utiliser contre lui, pour ternir sa
réputation. Ce n’est pas pour rien que l’apôtre Paul exigeait que
les anciens aient des enfants fidèles (cf. Tit 1:6).
Samuel rapporta les paroles de l’Eternel aux enfants d’Israël et
leur fit connaître les privilèges de leur futur roi. Il conclut par ces
mots: «Il prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs
bœufs et vos ânes, et s’en servira pour ses travaux. Il prendra la
dîme de vos troupeaux, et vous-mêmes serez ses esclaves. Et alors
vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais
l’Eternel ne vous exaucera point» (1 S 8:16-18).
Mais le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel. «Non!
dirent-ils, mais il y aura un roi sur nous, et nous aussi nous serons
comme toutes les nations; notre roi nous jugera, il marchera à
notre tête et conduira nos guerres» (vv. 19-20).
Nous avons ici une belle illustration de l’extraordinaire
subtilité dont l’ange déchu sait faire preuve, quand il s’emploie à
insuffler au peuple de Dieu des aspirations qui sont contraires à la
volonté de Dieu. Le désir des enfants d’Israël d’être comme tous
les peuples n’avait, en apparence, rien de répréhensible. Mais en
réalité, il allait à l’encontre du dessein de Dieu, qui avait choisi
Israël d’entre tous les peuples et lui avait donné des lois et des
ordonnances pleines de sagesse afin d’en faire un peuple saint,
entièrement dévoué au Seigneur. L’Ecriture déclare à ce sujet:
299
manigances de l’Ennemi, qui guettait la moindre occasion pour
les détourner de Dieu, afin de rompre l’alliance sur laquelle
reposait la promesse de la venue du Rédempteur. En demandant
un roi, les enfants d’Israël ont rejeté le gouvernement de Yahvé,
offrant ainsi de formidables opportunités d’attaque à l’ange
déchu.
Les rachetés de l’Agneau feraient bien de prêter attention à la
parole qui dit: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un
sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que
vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des
ténèbres à Son admirable lumière» (1 P 2:9). L’Eglise de la fin
des temps ne pourra accomplir sa mission (qui consiste à faire de
toutes les nations des disciples du Christ) que si elle se soumet
inconditionnellement à l’autorité du Seigneur Jésus-Christ, et se
laisse sanctifier par l’Esprit de la grâce. Bien-aimés, ne
permettons pas à l’Ennemi de semer le germe de la rébellion dans
nos cœurs. Des milliards d’âmes humaines sont en jeu!
300
opposés à sa montée au trône, mais Saül les en empêcha.
Alors Samuel convoqua le peuple d’Israël à Guilgal pour y
confirmer la royauté de Saül. Après avoir exhorté le peuple à
craindre l’Eternel et à obéir à Sa voix, Samuel invoqua l’Eternel
et Lui demanda d’envoyer du tonnerre et de la pluie en pleine
période de la moisson du blé. L’Eternel envoya ce même jour du
tonnerre et de la pluie, si bien que le peuple eut une grande crainte
de l’Eternel et de Samuel. Les enfants d’Israël réalisèrent alors
qu’ils avaient ajouté à leurs péchés celui de demander un roi. Ils
demandèrent à Samuel de prier en leur faveur, afin qu’ils ne
meurent pas. Et Samuel leur répondit:
301
le Seigneur Jésus-Christ lui a infligée à la croix. Réveille-toi,
Eglise de la fin des temps, et va moissonner les âmes pour le Fils
de Dieu! C’est Lui l’éternel Vainqueur. Amen! Amen!
302
l’avènement du Seigneur est proche» (Jc 5:8).
La déchéance de Saül
303
Se repentait de l’avoir établi comme roi d’Israël.
304
mauvais venant de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et
jouait de sa main. Saül respirait alors à l’aise et se trouvait
soulagé, et le mauvais esprit se retirait de lui. L’Ecriture nous
montre ici que la louange d’un homme rempli de l’Esprit est
d’une grande efficacité. C’est une arme redoutable dans le
combat spirituel.
Le triomphe de la foi
305
quarante jours, Goliath lança le même défi à l’armée d’Israël, sans
qu’il se trouve quelqu’un pour le relever. Il en fut ainsi parce que
les enfants d’Israël se laissèrent impressionner par la stature du
Philistin, oubliant que l’Eternel les avait délivrés du pays
d’Egypte en faisant fléchir les dirigeants d’une superpuissance.
Alors l’Eternel décida d’intervenir pour laver l’affront de Son
peuple et pour briser l’orgueil des Philistins. Il donna à Son oint
l’opportunité d’aller au front. En effet, Isaï envoya David au camp
d’Israël pour s’enquérir des nouvelles de ses frères et pour leur
apporter des provisions. Dès que David entendit le défi lancé par
Goliath, il demanda aux soldats qui étaient près de lui: «Que fera-
t-on à celui qui tuera ce Philistin, et qui ôtera l’opprobre de dessus
Israël? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter
l’armée du Dieu vivant?» (1 S 17:26).
Quand Eliab, le frère aîné de David, entendit ce dernier
discuter avec les soldats, il se fâcha, le traita d’orgueilleux et le
soupçonna d’être venu au front rien que pour voir la bataille. Mais
David se détourna de lui pour s’adresser à un autre soldat, à qui il
demanda ce qu’on ferait à celui qui tuerait le Philistin.
Le peuple lui répondit comme la première fois, en disant que le
roi comblerait le vainqueur de richesses, qu’il lui donnerait sa
fille en mariage et qu’il affranchirait la maison de son père en
Israël. L’intérêt de David pour cette affaire se propagea
rapidement et parvint jusqu’aux oreilles de Saül qui, aussitôt, le
fit venir.
Quand David dit à Saül qu’il était prêt à aller se battre contre
Goliath, Saül lui répondit qu’il ne pouvait affronter Goliath car il
n’était qu’un enfant, tandis que le Philistin était un homme de
guerre depuis sa jeunesse.
David rétorqua: «Ton serviteur faisait paître les brebis de son
père. Et quand un lion ou un ours venait en enlever une du
troupeau, je courais après lui, je le frappais, et j’arrachais la brebis
de sa gueule. S’il se dressait contre moi, je le saisissais par la
gorge, je le frappais, et je le tuais. C’est ainsi que ton serviteur a
terrassé le lion et l’ours, et il en sera du Philistin, de cet
incirconcis, comme de l’un d’eux, car il a insulté l’armée du Dieu
306
vivant» (1 S 17:34-36).
Puis David ajouta: «L’Eternel, qui m’a délivré de la griffe du
lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce
Philistin» (v. 37a). Finalement, Saül dit à David: «Va, et que
l’Eternel soit avec toi!» (v. 37b).
Le jeune David n’était ni arrogant ni téméraire. Il était
conscient que sans l’aide de l’Eternel, il n’avait aucune chance
face à Goliath. Il ne voulait pas tuer le Philistin pour se faire un
nom ou pour recevoir la récompense promise par le roi, mais pour
ôter l’opprobre de dessus Israël, et montrer ainsi que le Dieu
d’Israël est supérieur aux dieux des nations. Poussé par l’Esprit, il
crut contre toute logique que Dieu agirait pour glorifier Son nom.
Saül prêta son équipement militaire à David: il lui mit son
casque d’airain sur la tête et le revêtit de sa cuirasse. David
ceignit l’épée de Saül par-dessus ses habits, puis il essaya
d’avancer, mais il en fut incapable, car il n’y était pas habitué.
Alors il s’en débarrassa. Il prit en main son bâton, choisit dans le
torrent cinq pierres polies et les mit dans sa gibecière de berger et
dans sa poche. Puis, la fronde à la main, il s’avança contre le
Philistin.
David n’hésita pas un instant à se débarrasser de l’armure de
Saül, lorsqu’il s’aperçut qu’elle l’empêchait d’avancer. Cette
décision lui fut salutaire: elle lui évita d’aller au combat avec
l’équipement d’un homme que l’Eternel avait rejeté! Poussé par
l’Esprit, il choisit des armes qui paraissaient dérisoires aux yeux
des hommes, mais qui devinrent puissantes par la foi. L’Eglise de
la fin des temps ferait bien de suivre l’exemple de David, vu
qu’elle ne peut accomplir la mission que le Seigneur lui a confiée
qu’en s’appuyant sur le Saint-Esprit et en rejetant les méthodes de
ce monde décadent.
Goliath s’approcha peu à peu de David, précédé de son porteur
de bouclier. Il examina David et n’eut que mépris pour lui, ne
voyant en lui qu’un enfant, blond et d’une belle figure. Le
Philistin dit à David: «Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi
avec des bâtons?» (1 S 17:43a). Et, après l’avoir maudit par ses
dieux, il ajouta: «Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux
307
oiseaux du ciel et aux bêtes des champs» (v. 44). David lui
répondit:
308
Pas de gloire sans persécutions!
309
La grâce et l’onction que l’Eternel a accordées à David lui ont
aussi apporté leur lot d’épreuves. Tout n’était pas rose dans la vie
de l’homme selon le cœur de Dieu. Quiconque désire être utilisé
par Dieu doit savoir que la mission va de pair avec l’opposition.
L’Ecriture ne dit-elle pas que «tous ceux qui veulent vivre
pieusement en Jésus-Christ seront persécutés» (2 Tm 3:12)?
Mais cette perspective ne doit pas nous décourager, car le
Seigneur Jésus-Christ est aux commandes. C’est en Sa qualité de
Souverain Seigneur de l’univers qu’Il a déclaré: «Sois fidèle
jusqu’à la mort, et Je te donnerai la couronne de vie» (Ap 2:10b).
Puisque la mort même est un gain pour ceux qui restent fidèles au
Seigneur (Ph 1:21), servons-Le de mieux en mieux, sachant que
notre vie est cachée avec Christ en Dieu (Col 3:2).
310
Le Saint-Esprit est le seul Esprit venant de Dieu, et Il n’a rien
d’un esprit mauvais. Pourquoi est-il alors écrit que le mauvais
esprit qui agitait Saül venait de Dieu?
C’est parce que les croyants de l’Ancien Testament pensaient
que le bien et le mal viennent de Dieu (cf. Jb 2:10). L’Ecriture
présente tout simplement les choses d’après leur vision du monde.
Vous et moi savons, à la lumière du Nouveau Testament, que le
mal ne vient pas de Dieu, mais du diable. C’est de ce dernier que
venait le mauvais esprit qui agitait Saül. La preuve en est que
chaque fois qu’il était sous l’influence de cet esprit, Saül
cherchait à tuer David, l’oint de Dieu.
Dieu ne peut Se servir d’un mauvais esprit pour réaliser Ses
desseins. Quoi qu’Il fasse, Il le fait par Son Esprit (Za 4:6). Il a
montré Sa grandeur en mettant Son Esprit sur Ses ennemis, afin
de délivrer Son oint de leurs mains. Dieu ne lésine pas sur les
moyens pour protéger ceux qui L’aiment, ceux qui sont appelés
selon Son dessein.
Cette vérité immuable est une consolation pour l’Eglise de la
fin des temps, qui doit faire face à une opposition grandissante de
la part des ennemis du Seigneur. Le Dieu Tout-Puissant peut et
veut nous donner la victoire par Son Esprit, afin que nous
portions l’Evangile de Son Fils unique jusqu’aux extrémités de la
terre. Les portes du séjour des morts ne prévaudront jamais contre
l’Eglise de Jésus-Christ (Mt 16:18). Amen! Amen!
Temps d’errance
311
devant Akisch.
David quitta Gath et se réfugia dans la caverne d’Adullam. Ses
frères et tous les siens vinrent l’y rejoindre. De plus, des gens en
difficulté, des endettés, des mécontents, en tout quatre cents
personnes environ, se rassemblèrent auprès de lui, et il devint leur
chef.
De là, David se rendit à Mitspé, en Moab, et pria le roi de
Moab de permettre à ses parents de s’installer chez lui, jusqu’à ce
qu’il sache ce que Dieu voulait faire de lui. C’est ainsi que David
séjourna chez le roi de Moab avec ses parents. Il y resta jusqu’à
ce que le prophète Gad lui dise de quitter la forteresse qu’il
occupait, et de rentrer au pays de Juda. David s’en alla et se rendit
dans la forêt de Héreth.
Doëg, l’Edomite qui se trouvait à Nob lorsque le sacrificateur
Achimélec consulta l’Eternel pour David et lui donna des vivres
et l’épée de Goliath, alla rapporter à Saül ce qu’il avait vu. En
représailles, Saül fit massacrer tous les habitants de la ville
sacerdotale de Nob: sacrificateurs, hommes, femmes, enfants,
nourrissons, bœufs, ânes et brebis. Seul Abiathar, fils du
sacrificateur Achimélec, réussit à s’échapper. Il s’enfuit auprès de
David et l’informa que Saül avait tué les sacrificateurs de
l’Eternel.
Lorsqu’on informa David que les Philistins avaient assiégé la
ville de Keïla, il consulta l’Eternel pour savoir s’il devait monter
contre eux, et l’Eternel lui permit d’aller au combat. L’Eternel
livra les Philistins entre les mains de David, qui leur fit éprouver
une grande défaite. Dès que Saül apprit que David était à Keïla,
une ville ayant des portes verrouillées, il se dit que Dieu le livrait
entre ses mains: il mobilisa toute l’armée pour aller assiéger
David et ses gens dans Keïla.
David consulta l’Eternel pour savoir si les habitants de Keïla le
livreraient entre les mains de Saül. L’Eternel lui répondit qu’ils le
feraient. Alors David et ses hommes, en nombre de six cents
environ, quittèrent Keïla et s’en allèrent à l’aventure.
Par deux fois, David eut l’occasion de tuer Saül durant son
sommeil: d’abord dans la caverne d’En-Guédi puis, après la mort
312
de Samuel, sur la colline de Hakila. Mais il s’abstint de le tuer, et
justifia son attitude en déclarant: «Je ne porterai pas la main sur
mon seigneur, car il est l’oint de l’Eternel» (1 S 24:11b).
L’homme selon le cœur de Dieu fit preuve d’une grandeur d’âme
inconnue des grands de ce monde. Une telle noblesse est le
privilège des humbles, de ceux qui ne cherchent pas à se venger
eux-mêmes, mais qui s’en remettent à Celui qui a dit: «A Moi la
vengeance, à Moi la rétribution» (Dt 32:35).
Après avoir épargné Saül sur la colline de Hakila, David et les
six cents hommes qui étaient avec lui allèrent se réfugier chez
Akisch, roi de Gath. Ils avaient chacun leurs familles, et David
avait ses deux femmes, Achinoam et Abigaïl. Lorsque Saül apprit
que David s’était réfugié à Gath, il cessa de le pourchasser.
David séjourna dans le pays des Philistins pendant deux ans et
quatre mois. Pendant ce temps, lui et ses hommes lançaient des
attaques contre les Gueschuriens, les Guirziens et les Amalécites.
David ravageait leur pays et ne laissait en vie ni homme ni
femme, de peur qu’un survivant n’aille rapporter ses faits et
gestes à la cour royale. Quant à Akisch, roi de Gath, il se fiait à
David et disait de lui: «Il se rend odieux à Israël, son peuple, et il
sera mon serviteur à jamais» (1 S 27:12).
Si le vœu d’Akisch s’était réalisé, le dessein éternel de Dieu en
Christ aurait été sérieusement compromis. Car l’homme selon le
cœur de Dieu était prédestiné à paître le troupeau de l’Eternel et
à devenir l’ancêtre du Rédempteur, et non à servir à la cour des
ennemis du peuple de Dieu. Le Tout-Puissant Se devait d’agir
pour sortir Son oint de l’antre du serpent ancien...
313
tout Israël, et ils campèrent à Guilboa.
Lorsque Saül vit le camp des Philistins, il fut tellement effrayé
qu’il consulta l’Eternel, mais l’Eternel ne lui répondit ni par des
songes, ni par l’urim, ni par les prophètes. Alors il se déguisa et
alla consulter une femme qui évoquait les morts, à En-Dor. La
magicienne fit monter Samuel: il annonça à Saül qu’il mourrait le
lendemain avec ses fils, et que l’Eternel livrerait le camp d’Israël
entre les mains des Philistins. Dès qu’il eut entendit ces paroles,
Saül s’écroula de tout son long, saisi d’une peur épouvantable. De
plus, il manquait de force car il n’avait rien mangé depuis le jour
précédent.
S’il est vrai que Saül était déjà inquiet avant d’aller consulter
la magicienne d’En-Dor, son état a empiré lorsqu’il a entendu le
message de Samuel, si tant est qu’il ait vraiment eu affaire au
prophète Samuel. L’Ecriture nous met ici en garde contre
certaines pratiques que le monde veut présenter comme
attrayantes: l’évocation des morts, la sorcellerie, la bonne
aventure et les horoscopes. Ceux qui se livrent à de telles
abominations ne récoltent que la terreur, la malédiction et la mort!
Les Philistins rassemblèrent toutes leurs troupes à Aphek, et
Israël campa près de la source de Jizréel. Les princes des
Philistins s’irritèrent contre Akisch de ce qu’il avait enrôlé David
et ses hommes dans l’armée des Philistins, craignant qu’ils ne se
retournent contre eux.
David fut très affligé quand Akisch lui annonça qu’il n’irait pas
combattre aux côtés des Philistins. Il ignorait, en effet, que Dieu
S’était servi des princes des Philistins pour l’empêcher de
commettre une erreur monumentale: combattre contre Israël, le
peuple à la tête duquel Dieu l’avait placé. Ce faux pas aurait eu
des conséquences incalculables pour les desseins divins!
L’Eternel intervint et anéantit le plan de l’ange déchu.
Comme l’avaient exigé les princes des Philistins, David et ses
hommes se levèrent tôt le matin pour retourner au pays des
Philistins. Quant aux Philistins, ils se rendirent à Jizréel. Lorsque
David et ses hommes arrivèrent à Tsiklag, ils découvrirent un
spectacle de désolation: les Amalécites avaient attaqué, détruit et
314
incendié la ville. Ils avaient aussi fait prisonniers les femmes et
les autres habitants, petits et grands, mais ils n’avaient tué
personne. Les deux femmes de David, Achinoam et Abigaïl,
avaient aussi été emmenées. David fut dans une grande angoisse,
car le peuple parlait de le lapider, parce que chacun d’eux était
plein d’amertume en pensant à ses fils et à ses filles.
Mais David reprit courage en s’appuyant sur l’Eternel. Il
consulta l’Eternel pour savoir s’il devait poursuivre les
Amalécites, et l’Eternel lui répondit qu’il les rattraperait et qu’il
délivrerait les prisonniers. C’est ainsi que David poursuivit
l’ennemi en s’appuyant sur la Parole de Dieu. Il rattrapa les
Amalécites, et les battit depuis l’aube jusqu’au soir du lendemain.
Personne n’en réchappa, sauf quatre cents jeunes gens qui
réussirent à s’enfuir à dos de chameaux. David délivra tous les
prisonniers, et s’empara de tout le gros et le menu bétail. C’est
ainsi que l’Eternel empêcha l’ange déchu de faire mourir Son
oint.
Mort de Saül
315
enlevèrent ses armes. Puis ils répandirent cette bonne nouvelle
dans leur pays, dans les maisons de leurs idoles et parmi le
peuple. Ils mirent les armes de Saül dans la maison des Astartés,
et attachèrent son cadavre à la muraille de Beth-Schan.
Mais les hommes vaillants de Jabès en Galaad se rendirent à
Beth-Schan, et détachèrent le cadavre de Saül et ceux de ses fils
de la muraille de la ville. Puis ils retournèrent à Jabès, où ils
brûlèrent les cadavres. Ils rassemblèrent ensuite les ossements, les
enterrèrent sous le tamaris, à Jabès, et jeûnèrent pendant sept
jours. De son côté, David fut très affligé en apprenant la mort de
Saül et de Jonathan. Il fit preuve d’une noblesse peu commune en
composant un cantique funèbre pour Saül, l’homme qui l’avait
traqué sans relâche, et pour Jonathan.
316
l’étang de Gabaon et prirent position de part et d’autre de cet
étang. Il y eut ce jour là un combat très dur, dans lequel Abner et
les hommes d’Israël furent battus par les gens de David. Alors
Asaël, frère de Joab, poursuivit Abner et refusa de se détourner de
lui. Abner le frappa avec l’extrémité de sa lance et le tua.
Tant que la guerre dura entre la maison de Saül et la maison de
David, Abner tint ferme pour la maison de Saül. Or, un jour, Isch-
Boscheth fit des reproches à Abner parce qu’il avait couché avec
la concubine de Saül, son défunt père. Abner le prit très mal: il
décida dès lors d’œuvrer à la réalisation du dessein de l’Eternel,
qui avait promis de faire passer la royauté de la maison de Saül
dans celle de David et d’établir David sur Israël et sur Juda,
depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba. C’est ainsi qu’Abner chargea
des messagers de dire à David qu’il voulait conclure une alliance
avec lui. Il remplit la condition posée par David, qui avait exigé
qu’il ramenât sa femme Mical, fille de Saül.
Abner eut un entretien avec les anciens d’Israël et avec les
Benjamites, et leur demanda de reconnaître la royauté de David. Il
se rendit ensuite à Hébron et rapporta à David ce qu’avaient
résolu Israël et toute la maison de Benjamin. Et David fit un festin
à Abner et aux vingt hommes qui étaient avec lui. Abner promit à
David qu’il rassemblerait tout Israël autour de lui afin qu’il règne,
selon son désir, sur tout le pays. Puis David le renvoya et le laissa
aller en paix.
Mais quand Joab, qui revenait d’une expédition militaire,
apprit que le roi David avait reçu Abner, il se rendit auprès de lui
et lui dit qu’Abner avait l’intention de le duper. Puis il chargea
des messagers de rattraper Abner, à l’insu de David. Ils le firent
revenir de la citerne de Sira. Alors Joab attira Abner à l’écart, au
milieu de la porte de la ville, comme pour lui parler
confidentiellement, et là il le frappa au ventre et le tua, pour
venger la mort de son frère Asaël.
Quand David apprit ce qui s’était passé, il dit: «Je suis à jamais
innocent, devant l’Eternel, du sang d’Abner, fils de Ner, et mon
royaume l’est aussi. Que ce sang retombe sur Joab et sur toute la
maison de son père! Qu’il y ait toujours quelqu’un dans la maison
317
de Joab, qui soit atteint d’un flux ou de la lèpre, ou qui s’appuie
sur un bâton, ou qui tombe par l’épée, ou qui manque de pain!»
(2 S 3:28-29).
318
des filles. Voici les noms des enfants qui lui naquirent à
Jérusalem: Schammua, Schobab, Nathan, Salomon, Jibhar,
Elischua, Népheg, Japhia, Elischama, Elia et Eliphéleth.
319
père Abraham jusqu’à notre Seigneur Jésus-Christ, en passant par
Moïse. La vraie grandeur consiste à s’abaisser à ses propres yeux,
et à faire passer la gloire de Dieu avant toutes choses. Quiconque
adopte cette attitude sera appelé homme (ou femme) selon le cœur
de Dieu.
Quant à Mical, elle n’eut point d’enfants jusqu’à sa mort. Le
Saint-Esprit montrait par là que ceux qui font passer leurs
intérêts égoïstes avant le Royaume et la justice de Dieu mènent
une vie stérile. Ils passent à côté de la vraie Vie et se privent du
privilège d’avoir une relation personnelle avec Dieu, par
l’intermédiaire du Seigneur Jésus-Christ.
Après ces événements, David fit part au prophète Nathan de
son intention de bâtir une maison à l’Eternel, et Nathan
l’encouragea à réaliser son projet. Mais la nuit suivante, l’Eternel
apparut à Nathan et le chargea de dire à David que ce ne serait pas
lui qui Lui bâtirait une maison, mais son fils qui régnerait après
lui (cf. 2 S 7:12-13).
L’Eternel promit de ne jamais retirer Sa grâce à la postérité de
David – comme Il l’avait retirée à Saül, après l’avoir rejeté – et de
faire en sorte que David ne manque jamais d’un successeur sur le
trône d’Israël (cf. 2 S 7:14-16). Cette promesse explique pourquoi
l’Eternel a laissé à la maison de David la tribu de Juda, lorsqu’Il a
déchiré le royaume d’Israël. La désobéissance des descendants de
David n’a pas affecté la fidélité de l’Eternel, le Dieu qui ne Se
repent jamais de Ses dons et de Son appel (Rm 11:29).
320
convoitait s’appelait Bath-Schéba et qu’elle était mariée à Urie le
Héthien, un de ses soldats partis au front. Malgré cela, il la fit
venir dans ses appartements et coucha avec elle. Après s’être
purifiée de sa souillure, Bath-Schéba retourna chez elle. Elle
tomba enceinte et en informa le roi.
C’est alors que l’homme selon le cœur de Dieu, refusant
d’assumer ses responsabilités, conçut un plan des plus
machiavéliques: il rappela Urie du front et s’arrangea pour qu’il
couche avec sa femme durant sa permission, de manière à ce que
l’enfant adultérin qui naîtrait passe pour sa progéniture.
Mais le plan de David ne fonctionna pas comme il l’avait
espéré: Urie refusa de rentrer chez lui et de coucher avec sa
femme, par égard pour ses compagnons d’armes restés au front.
Même après avoir été enivré par David, il préféra dormir en
compagnie des soldats de la garde royale, près de l’entrée du
palais, plutôt que dans les bras de sa femme. La loyauté d’Urie
posa un sérieux problème à David: il décida finalement de
l’éliminer, pour sauver son “honneur”.
David fit preuve d’un plus grand cynisme encore en chargeant
Urie de remettre à Joab une lettre lui expliquant comment il
devait se débarrasser d’Urie. Aussi Joab, en assiégeant la ville de
Rabba, plaça-t-il Urie à l’endroit qu’il savait défendu par de
vaillants soldats. Alors les hommes de la ville firent une sortie
contre les assiégeants et leur infligèrent de lourdes pertes:
plusieurs tombèrent parmi le peuple, parmi les serviteurs de
David, et Urie le Héthien fut aussi tué.
C’est ainsi que David sacrifia plusieurs de ses hommes, rien
que pour se débarrasser d’un rival gênant. L’homme selon le cœur
de Dieu se rangea à la “sagesse” des nations, qui veut que la fin
justifie les moyens. Lorsque Bath-Schéba apprit que son mari
était mort, elle prit le deuil pour lui. Et quand le temps du deuil
fut passé, David l’envoya chercher et la recueillit dans sa maison.
Elle devint sa femme et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait
déplut fort à l’Eternel.
Alors l’Eternel envoya le prophète Nathan auprès de David
pour lui signifier son péché. Mais, contrairement à Saül, qui se
321
justifiait constamment quand le prophète Samuel le reprenait,
David se repentit promptement. Il ne chercha pas d’échappatoire.
C’est pourquoi l’Eternel lui pardonna son péché et ne le fit point
mourir. Dieu ne le laissa pas impuni pour autant. Il condamna son
attitude et lui annonça une série de malheurs par la bouche du
prophète Nathan:
322
cachée devant Lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de
Celui à qui nous devons rendre compte» (Hé 4:13).
Après la repentance de David, le prophète Nathan lui dit:
«L’Eternel pardonne ton péché, tu ne mourras point. Mais, parce
que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Eternel, en commettant
cette action, le fils qui t’est né mourra» (2 S 12:13b-14). Quand
l’Eternel frappa l’enfant, David jeûna et pria Dieu avec instance
pour lui. Mais cela n’y changea rien: l’enfant adultérin mourut au
bout de sept jours.
L’on entend souvent dire que la prière de la foi, associée au
jeûne, peut transporter des montagnes, et cela est vrai. Mais
l’expérience de David montre que quand quelque chose est
contraire à la volonté de Dieu, il le demeure quoi que nous
fassions. Le jeûne et la prière ne peuvent en aucun cas changer
les principes éternels de la justice et de la sainteté de Dieu! Ils
ont au contraire pour but de nous mettre au diapason de la volonté
souveraine de Dieu.
Prions donc avec discernement, de manière à obtenir du
secours du trône de la grâce. Je vais encore vous montrer une voie
par excellence: priez avec ferveur, en vous basant sur les
promesses de Dieu révélées dans la Bible, car elles seules sont
conformes à la volonté parfaite de Dieu pour nous. Une telle
prière est ce que la Bible appelle la prière du juste, celle qui a une
grande efficacité (Jc 5:16).
Après la mort de l’enfant, David alla consoler sa femme Bath-
Schéba et passa la nuit avec elle. Elle mit au monde un fils, que
David appela Salomon (le Pacifique). L’Eternel l’aima et le fit
savoir à David par l’intermédiaire du prophète Nathan. Celui-ci
appela l’enfant Jedidja (Bien-aimé de l’Eternel), à cause de
l’Eternel.
La double tragédie
323
tourmenté par son amour pour Tamar qu’il en devint malade. Il lui
semblait en effet impossible de l’approcher, car elle était vierge.
Mais son ami Jonadab, homme très habile, lui suggéra de faire le
malade et de demander à son père, lorsqu’il viendrait le voir, de
permettre à Tamar de venir chez lui pour préparer des gâteaux.
C’est ainsi qu’Amnon fit violence à sa demi-sœur Tamar,
lorsqu’elle vint dans ses appartements. Après l’avoir déshonorée,
il éprouva pour elle une aversion plus forte que n’avait été son
amour, et il la jeta dehors. Ce geste de mépris fit plus de peine à
Tamar que le viol. David fut très irrité en apprenant ce qui s’était
passé. Quant à Absalom, il n’adressa plus la parole à Amnon, ni
en bien ni en mal, tant il le haïssait d’avoir violé sa sœur Tamar.
Deux ans plus tard, comme Absalom avait les tondeurs de
moutons chez lui, il invita tous les fils du roi. Absalom insista
tellement auprès de David que le roi laissa Amnon et ses autres
fils partir avec lui. Pendant le festin, les serviteurs d’Absalom
tuèrent Amnon comme Absalom le leur avait ordonné. Tous les
autres fils du roi se levèrent de table et s’enfuirent à dos de mulet.
C’est ainsi que l’épée vint sur la maison de David et le priva de
son fils, comme l’avait annoncé le prophète Nathan.
Absalom prit la fuite et se rendit chez Talmaï, roi de Gueschur,
où il demeura trois ans. Pendant tout ce temps, le roi David porta
le deuil de son fils Amnon. Mais il finit par renoncer à poursuivre
Absalom, lorsqu’il fut consolé de la mort d’Amnon.
Révolte d’Absalom
324
l’embrassa.
Après cela, Absalom se procura un char et des chevaux, ainsi
que cinquante hommes qui couraient devant lui. Tôt le matin, il se
postait au bord de la route à l’entrée de la ville et abordait les gens
qui se rendaient chez le roi pour obtenir justice à propos d’un
procès. En fin démagogue, il disait à chacun d’eux: «Vois, ta
cause est bonne et juste; mais personne de chez le roi ne
t’écoutera» (2 S 15:3). Il disait aussi: «Qui m’établira juge dans le
pays? Tout homme qui aurait une contestation et un procès
viendrait à moi, et je lui ferais justice» (v. 4).
Quand quelqu’un s’approchait pour se prosterner devant lui,
Absalom lui tendait la main, le saisissait et l’embrassait. C’est
ainsi qu’il agissait à l’égard de tous ceux qui venaient demander
justice au roi, et il gagnait insidieusement l’affection des gens
d’Israël. Au bout de quatre ans, Absalom demanda au roi la
permission de se rendre à Hébron pour accomplir le vœu qu’il
aurait fait à l’Eternel durant son exil à Gueschur. Ne se doutant de
rien, le roi David le laissa aller en paix.
Arrivé à Hébron, Absalom envoya des espions dans toutes les
tribus d’Israël, avec la consigne suivante: «Quand vous entendrez
le son de la trompette, vous direz: Absalom règne à Hébron»
(2 S 15:10). Le nombre des partisans d’Absalom ne cessait
d’augmenter, et la conspiration devint de plus en plus forte.
Lorsque David apprit ce qui se tramait, il dit à tous ses
serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem: «Levez-vous, fuyons,
car il n’y aura point de salut pour nous devant Absalom. Hâtez-
vous de partir; sinon, il ne tarderait pas à nous atteindre, et il nous
précipiterait dans le malheur et frapperait la ville du tranchant de
l’épée» (2 S 15:14).
Alors le roi David et tous ses proches quittèrent la ville; le roi
ne laissa que dix concubines pour garder la maison. En sortant de
la ville, le roi et tous ceux qui l’accompagnaient firent halte près
de la dernière maison. Toute la contrée était en larmes, et l’on
poussait de grands cris au passage du peuple. Le roi traversa le
torrent de Cédron avec sa suite, par la route qui mène au désert.
Sur l’ordre du roi, le sacrificateur Tsadok retourna en ville
325
avec son fils Achimaats, ainsi qu’avec Abiathar et son fils
Jonathan. Le roi leur dit qu’il attendrait dans la plaine du désert
jusqu’à ce qu’il reçoive des nouvelles d’eux.
Ainsi Tsadok et Abiathar ramenèrent l’arche de Dieu à
Jérusalem et y demeurèrent. Le roi dit à Huschaï, qui voulait le
suivre, de retourner en ville et de se mettre au service d’Absalom,
afin d’anéantir les bons conseils d’Achitophel. Il le chargea aussi
de lui faire parvenir les nouvelles du palais par l’intermédiaire des
sacrificateurs Tsadok et Abiathar et de leurs fils, Achimaats et
Jonathan. Huschaï, ami de David, rentra donc à Jérusalem au
moment où Absalom y arrivait.
Absalom à Jérusalem
326
pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue
de ce soleil. Car tu as agi en secret; et Moi, Je ferai cela en
présence de tout Israël et à la face du soleil» (2 S 12:11-12).
327
Les sacrificateurs chargèrent une servante de dire à Jonathan et
à Achimaats d’aller informer le roi. En effet, les deux hommes se
tenaient à En-Roguel et n’osaient pas entrer dans la ville, de peur
d’être vus. Pourtant un jeune homme les aperçut et en informa
Absalom. Les deux hommes se hâtèrent alors de partir. Ils
arrivèrent à Bachurim à la maison d’un homme qui avait un puits
dans sa cour, où ils descendirent se cacher. La maîtresse de
maison prit une couverture, l’étendit sur l’ouverture du puits et y
répandit du grain pilé, de sorte qu’on ne remarquait rien.
Quand les serviteurs d’Absalom arrivèrent chez la femme et lui
demandèrent où étaient Achimaats et Jonathan, elle leur répondit
qu’ils avaient passé le ruisseau. Ils les cherchèrent de l’autre côté
du ruisseau, mais ils les trouvèrent point. Alors ils rentrèrent à
Jérusalem. Après leur départ, Achimaats et Jonathan remontèrent
du puits et allèrent informer le roi David. Aussitôt, le roi et tout le
peuple qui était avec lui se levèrent et se mirent à traverser le
Jourdain. A l’aube, ils avaient tous passé, sans exception.
L’ego d’Achitophel en prit un coup, quand il se rendit compte
que son conseil n’était pas suivi. Il retourna dans sa ville et se
pendit. Il mourut de la mort des méchants, de ceux qui s’opposent
au dessein éternel de Dieu en Christ.
328
désigna des chefs de milliers et des chefs de centaines. Il confia
un tiers de l’armée à Joab, un autre tiers à Abischaï, frère de Joab,
et le troisième tiers à Ittaï. Quand David dit aux soldats qu’il avait
intention de partir en guerre avec eux, ceux-ci lui répondirent:
«Tu ne sortiras point! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur
nous que l’attention se portera; et quand la moitié d’entre nous
succomberait, on n’y ferait pas attention; mais toi, tu es comme
dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu
puisses venir à notre secours» (2 S 18:3).
«Je ferai ce qui vous paraît bon» répondit David. Alors le roi se
tint près de la porte, tandis que le peuple sortait par centaines et
par milliers. Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï:
«Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom!» (2 S
18:5b). Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au
sujet d’Absalom.
L’armée loyaliste sortit dans les champs à la rencontre des
troupes d’Absalom, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm.
Là, les serviteurs de David battirent les hommes d’Absalom et
leur infligèrent une lourde défaite, avec des pertes s’élevant à
vingt mille hommes. Le combat s’étendit sur toute la contrée, et
ceux qui moururent dans la forêt furent plus nombreux que ceux
qui furent tués par l’épée.
Absalom se trouva soudain face à des soldats de David. Le
mulet sur lequel il était monté s’engagea sous les branches
enchevêtrées d’un grand térébinthe et sa chevelure s’accrocha aux
branches de l’arbre, si bien qu’il resta suspendu entre le ciel et la
terre quand le mulet s’échappa sous lui. «Un homme ayant vu
cela vint dire à Joab: Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un
térébinthe.
– Tu l’as vu! pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place? Je
t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture.
– Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne
mettrais pas la main sur le fils du roi; car nous avons entendu cet
ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï: Prenez garde
chacun au jeune Absalom! Et si j’eusse attenté perfidement à sa
vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu aurais été toi-même contre
329
moi
– Je ne m’arrêterai pas auprès de toi! s’écria Joab» (extrait de
2 S 18:10-14a).
Joab prit trois javelots et les enfonça dans le cœur d’Absalom
qui, pris dans le térébinthe, était encore vivant. Les dix jeunes
gens qui portaient les armes de Joab entourèrent aussitôt Absalom
et l’achevèrent. Ensuite Joab sonna de la trompette pour arrêter le
combat. On jeta le corps d’Absalom dans une grande fosse en
pleine forêt, et on mit sur lui un gros tas de cailloux. Les soldats
d’Absalom s’enfuirent, chacun dans sa tente. Quant au roi David,
il pleura son fils Absalom à chaudes larmes.
330
Il sonna de la trompette et dit: «Point de part pour nous avec
David, point d’héritage pour nous avec le fils d’Isaï! Chacun à sa
tente, Israël!» (2 S 20:1). Alors tous les hommes d’Israël
quittèrent David pour suivre Schéba. Seuls les hommes de Juda
restèrent fidèles à leur roi, et l’accompagnèrent depuis le Jourdain
jusqu’à Jérusalem.
Après cela, le roi David ordonna à Amasa de convoquer les
hommes de Juda, et lui donna trois jours pour qu’il vienne se
présenter avec eux à Jérusalem. Comme Amasa dépassa le délai
qui lui était imparti, David craignit qu’il ne fasse plus de mal
qu’Absalom. C’est pourquoi il envoya Abischaï et ses hommes à
ses trousses pour l’empêcher de s’échapper en trouvant abri dans
des villes fortifiées. Et Abischaï partit, suivi des hommes de Joab,
des Kéréthiens et des Péléthiens, et de tous les vaillants hommes.
Lorsqu’ils furent arrivés près de la grande pierre à Gabaon,
Amasa vint les rejoindre. Joab s’avança vers Amasa et lui
demanda comment il allait. Et de la main droite il saisit sa barbe
pour l’embrasser. Amasa ne prit pas garde à l’épée qui était dans
la main gauche de Joab. Celui-ci la lui planta en plein ventre, et le
fit périr sans lui porter un second coup. Ensuite Joab et son frère
Abischaï, ainsi que les troupes qui les accompagnaient, reprirent
la poursuite de Schéba.
Ils traversèrent toutes les villes d’Israël et assiégèrent la ville
d’Abel-Beth-Maaca, car Schéba s’y trouvait. Ils dressèrent un
remblai de terre jusqu’au niveau du rempart extérieur de la ville,
puis ils se mirent à saper la muraille pour la faire s’écrouler. C’est
alors qu’une femme avisée demanda à Joab pourquoi il tenait tant
à détruire une des villes paisibles et fidèles en Israël. Quand Joab
lui expliqua qu’il en avait seulement après un dénommé Schéba,
qui s’était révolté contre le roi David, la femme lui promit que la
tête de Schéba serait jetée par-dessus la muraille.
La femme alla vers ses concitoyens et leur conseilla de livrer
Schéba, afin que la ville ne périsse pas à cause de lui. On coupa
alors la tête de Schéba et on la lança à Joab. Ce dernier sonna de
la trompette: aussitôt ses soldats levèrent le siège et rentrèrent
chez eux. Joab lui-même retourna auprès du roi à Jérusalem.
331
C’est ainsi que l’Eternel étouffa dans l’œuf le nouveau complot
de l’ange déchu contre Son oint.
Vieillesse de David
Mort de David
332
L’héritage de David
333
Chapitre 9
La relève
334
Le mariage de Salomon
La vraie richesse
335
au roi:
Le jugement de Salomon
336
me suis levée pour allaiter mon fils; et voici, il était mort. Je
l’ai regardé attentivement le matin; et voici, ce n’était pas
mon fils que j’avais enfanté» (1 R 3:17-21).
337
suffisamment à manger et à boire, ils menaient une vie heureuse.
Salomon dominait encore sur tous les royaumes depuis l’Euphrate
jusqu’au pays des Philistins et jusqu’à la frontière d’Egypte.
Pendant toute sa vie, ces peuples lui apportèrent des présents et
lui furent assujettis.
Dieu donna à Salomon de la sagesse, une très grande
intelligence, et des connaissances multipliées comme le sable qui
est au bord de la mer. Salomon dépassa en sagesse tous les sages
de l’Orient et de l’Egypte. Il a prononcé trois mille sentences et
composé cinq mille cantiques. Il a parlé sur les arbres, sur les
animaux, sur les oiseaux, sur les reptiles et sur les poissons. Il
venait des gens de tous les peuples pour entendre la sagesse de
Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu
parler de sa sagesse.
Construction du temple
338
l’Eternel.
Ce fut la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des
enfants d’Israël du pays d’Egypte que Salomon commença la
construction du temple en l’honneur de l’Eternel, soit la
quatrième année de son règne, au deuxième mois, le mois de Ziv.
La maison que Salomon bâtit à l’Eternel mesurait trente mètres de
long, dix mètres de large et quinze mètres de haut. Sur la façade
avant du temple, devant la grande salle, il y avait un portique de
dix mètres de large, comme le temple, et de cinq mètres de
profondeur.
339
Dédicace du temple
340
remplit la maison de l’Eternel. Les sacrificateurs ne purent pas y
rester pour faire le service, à cause de la nuée; car la gloire de
l’Eternel remplissait la maison.
Cet incident était une image des réalités spirituelles décrites
dans Apocalypse 15:8: «Et le temple fut rempli de fumée, à cause
de la gloire de Dieu et de Sa puissance; et personne ne pouvait
entrer dans le temple, jusqu’à ce que les sept fléaux des sept
anges fussent accomplis.» Notez que le temple de Salomon fut
rempli de nuée le jour de son inauguration, et que, dans la vision
de Jean, le temple céleste fut rempli de fumée avant le début des
sept fléaux. Or, l’enlèvement est le seul événement à venir
susceptible d’inaugurer une nouvelle ère pour l’Eglise, qui est le
temple de Dieu (Ep 2:21-22).
Entre l’inauguration du temple (l’enlèvement des saints) et
l’accomplissement des sept fléaux (la fin de la grande tribulation,
marquée par le retour de Jésus-Christ sur la terre), personne ne
pourra entrer dans le temple, c’est-à-dire que personne ne pourra
être ajouté à l’Eglise, puisqu’elle ne sera pas présente sur la terre.
Le Saint-Esprit montre par là que le Fils de Dieu viendra
chercher Son Epouse avant la grande tribulation. Les chrétiens
sanctifiés et conduits par l’Esprit n’auront pas à traverser la
grande épreuve (cf. Ap 3:10-11).
Prière de Salomon
341
choisi de ville parmi toutes les tribus d’Israël pour qu’il y
fût bâti une maison où résidât Mon nom, mais J’ai choisi
David pour qu’il régnât sur Mon peuple d’Israël! David,
mon père, avait l’intention de bâtir une maison au nom de
l’Eternel, le Dieu d’Israël. Et l’Eternel dit à David, mon
père: Puisque tu as eu l’intention de bâtir une maison à Mon
nom, tu as bien fait d’avoir eu cette intention. Seulement, ce
ne sera pas toi qui bâtiras la maison; mais ce sera ton fils,
sorti de tes entrailles, qui bâtira la maison à Mon nom.
L’Eternel a accompli la parole qu’Il avait prononcée. Je me
suis élevé à la place de David, mon père, et je me suis assis
sur le trône d’Israël, comme l’avait annoncé l’Eternel, et j’ai
bâti la maison au nom de l’Eternel, le Dieu d’Israël. J’y ai
disposé un lieu pour l’arche où est l’alliance de l’Eternel,
l’alliance qu’Il a faite avec nos pères quand Il les fit sortir
du pays d’Egypte» (1 R 8:15-21).
342
Toutefois, Eternel, mon Dieu, sois attentif à la prière de Ton
serviteur et à sa supplication; écoute le cri et la prière que
T’adresse aujourd’hui Ton serviteur. Que Tes yeux soient
nuit et jour ouverts sur cette maison, sur le lieu dont Tu as
dit: Là sera Mon nom! Ecoute la prière que Ton serviteur
fait en ce lieu. Daigne exaucer la supplication de Ton
serviteur et de Ton peuple d’Israël, lorsqu’ils prieront en ce
lieu! Exauce du lieu de Ta demeure, des cieux, exauce et
pardonne! Si quelqu’un pèche contre son prochain et qu’on
lui impose un serment pour le faire jurer, et s’il vient jurer
devant Ton autel, dans cette maison, écoute-le des cieux,
agis, et juge Tes serviteurs; condamne le coupable, et fais
retomber sa conduite sur sa tête; rends justice à l’innocent,
et traite-le selon son innocence! Quand Ton peuple d’Israël
sera battu par l’ennemi, pour avoir péché contre Toi; s’ils
reviennent à Toi et rendent gloire à Ton nom, s’ils
T’adressent des prières et des supplications dans cette
maison, exauce-les des cieux, pardonne le péché de Ton
peuple d’Israël, et ramène-les dans le pays que Tu as donné
à leurs pères! Quand le ciel sera fermé et qu’il n’y aura
point de pluie, à cause de leurs péchés contre Toi, s’ils
prient dans ce lieu et rendent gloire à Ton nom, et s’ils se
détournent de leurs péchés, parce que Tu les auras châtiés,
exauce-les des cieux, pardonne le péché de Tes serviteurs et
de Ton peuple d’Israël, à qui Tu enseigneras la bonne voie
dans laquelle ils doivent marcher, et fais venir la pluie sur la
terre que Tu as donnée en héritage à Ton peuple! Quand la
famine, la peste, la rouille, la nielle, les sauterelles d’une
espèce ou d’une autre, seront dans le pays, quand l’ennemi
assiégera Ton peuple dans son pays, dans ses portes, quand
il y aura des fléaux ou des maladies quelconques; si un
homme, si tout ton peuple d’Israël fait entendre des prières
et des supplications, et que chacun reconnaisse la plaie de
son cœur et étende les mains vers cette maison, exauce-le
des cieux, du lieu de Ta demeure, et pardonne; agis, et rends
à chacun selon ses voies, Toi qui connais le cœur de chacun,
343
car seul Tu connais le cœur de tous les enfants des hommes,
et ils Te craindront tout le temps qu’ils vivront dans le pays
que Tu as donné à nos pères! Quand l’étranger, qui n’est pas
de Ton peuple d’Israël, viendra d’un pays lointain, à cause
de Ton nom, car on saura que Ton nom est grand, Ta main
forte, et Ton bras étendu, quand il viendra prier dans cette
maison, exauce-le des cieux, du lieu de Ta demeure, et
accorde à cet étranger tout ce qu’il Te demandera, afin que
tous les peuples de la terre connaissent Ton nom pour Te
craindre, comme Ton peuple d’Israël, et sachent que Ton
nom est invoqué sur cette maison que j’ai bâtie! Quand Ton
peuple sortira pour combattre son ennemi, en suivant la voie
que Tu lui auras prescrite; s’ils adressent à l’Eternel des
prières, les regards tournés vers la ville que Tu as choisie et
vers la maison que j’ai bâtie à Ton nom, exauce des cieux
leurs prières et leurs supplications, et fais-leur droit! Quand
ils pécheront contre Toi, car il n’y a point d’homme qui ne
pèche, quand Tu seras irrité contre eux et que Tu les livreras
à l’ennemi, qui les emmènera captifs dans un pays ennemi,
lointain ou rapproché; s’ils rentrent en eux-mêmes dans le
pays où ils seront captifs, s’ils reviennent à Toi et
T’adressent des supplications dans le pays de ceux qui les
ont emmenés, et qu’ils disent: Nous avons péché, nous
avons commis des iniquités, nous avons fait le mal! s’ils
reviennent à Toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans
le pays de leurs ennemis qui les ont emmenés captifs, s’ils
T’adressent des prières, les regards tournés vers leur pays
que Tu as donné à leurs pères, vers la ville que Tu as choisie
et vers la maison que j’ai bâtie à Ton nom, exauce des
cieux, du lieu de Ta demeure, leurs prières et leurs
supplications, et fais-leur droit; pardonne à Ton peuple ses
péchés et toutes ses transgressions contre Toi; excite la
compassion de ceux qui les retiennent captifs, afin qu’ils
aient pitié d’eux, car ils sont Ton peuple et Ton héritage, et
Tu les as fait sortir d’Egypte, du milieu d’une fournaise de
fer! Que Tes yeux soient ouverts sur la supplication de Ton
344
serviteur et sur la supplication de Ton peuple d’Israël, pour
les exaucer en tout ce qu’ils Te demanderont! Car Tu les as
séparés de tous les autres peuples de la terre pour en faire
Ton héritage, comme Tu l’as déclaré par Moïse, Ton
serviteur, quand Tu fis sortir d’Egypte nos pères, Seigneur
Eternel!» (1 R 8:23-53).
La réponse de l’Eternel
345
vous et vos fils, si vous n’observez pas Mes
commandements, Mes lois que Je vous ai prescrites, et si
vous allez servir d’autres dieux et vous prosterner devant
eux, J’exterminerai Israël du pays que Je lui ai donné, Je
rejetterai loin de Moi la maison que J’ai consacrée à Mon
nom, et Israël sera un sujet de sarcasme et de raillerie parmi
tous les peuples. Et si haut placée qu’ait été cette maison,
quiconque passera près d’elle sera dans l’étonnement et
sifflera. On dira: Pourquoi l’Eternel a-t-Il ainsi traité ce
pays et cette maison? Et l’on répondra: Parce qu’ils ont
abandonné l’Eternel, leur Dieu, qui a fait sortir leurs pères
du pays d’Egypte, parce qu’ils se sont attachés à d’autres
dieux, se sont prosternés devant eux et les ont servis; voilà
pourquoi l’Eternel a fait venir sur eux tous ces maux»
(1 R 9:3-9).
La reine de Séba
346
précieuses. La reine de Séba fut impressionnée par l’étendue de la
sagesse de Salomon, qui répondit à toutes ses questions, sans qu’il
y ait un sujet qu’il ne puisse lui expliquer.
Chute de Salomon
347
David. Il adora Astarté, la divinité des Sidoniens, et Milcom,
l’abomination des Ammonites. Il bâtit sur la montagne qui est en
face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l’abomination des
Moabites, et pour Moloc, l’abomination des Ammonites. Il fit la
même chose pour les dieux de toutes ses femmes païennes, afin
qu’elles puissent leur présenter des offrandes de parfums et des
sacrifices d’animaux.
La prostitution spirituelle de Salomon déplut fort à l’Eternel, le
Dieu jaloux. L’Eternel fut irrité contre Salomon, et Il lui dit:
«Puisque tu as agi de la sorte, et que tu n’as point observé Mon
alliance et Mes lois que Je t’avais prescrites, Je déchirerai le
royaume de dessus toi et Je le donnerai à ton serviteur. Seulement,
Je ne le ferai point pendant ta vie, à cause de David, ton père.
C’est de la main de ton fils que Je l’arracherai. Je n’arracherai
cependant pas tout le royaume; Je laisserai une tribu à ton fils, à
cause de David, Mon serviteur, et à cause de Jérusalem, que J’ai
choisie» (1 R 11:11-13).
348
Mort de Salomon
Schisme du royaume
349
enfants d’Israël afin d’en faire ses serviteurs pour toujours. Mais
Roboam laissa tomber ce sage conseil. Il se tourna vers les jeunes
de son âge, qui lui conseillèrent de se montrer ferme vis-à-vis du
peuple en leur disant: «Mon père a rendu votre joug pesant, et
moi je vous le rendrai plus pesant; mon père vous a châtiés avec
des fouets, et moi je vous châtierai avec des scorpions»
(1 R 12:14b).
Le troisième jour, Jéroboam et tout le peuple vinrent trouver
Roboam, comme il leur avait dit. Roboam leur répondit avec
dureté, suivant le conseil de ses compagnons de jeunesse. C’est
ainsi que le roi Roboam laissa passer l’opportunité d’affermir sa
royauté. L’Eternel dirigea les événements de cette manière pour
accomplir la parole qu’Il avait dite à Jéroboam, par
l’intermédiaire du prophète Achija.
Voyant que le roi ne les écoutait pas, les Israélites du Nord lui
dirent: «Quelle part avons-nous avec David? Nous n’avons point
d’héritage avec le fils d’Isaï! A tes tentes, Israël! Maintenant,
pourvois à ta maison, David!» (1 R 12:16). Et les Israélites
rentrèrent chez eux.
Roboam ne fut plus reconnu comme roi que par les enfants
d’Israël qui habitaient les villes de Juda. Pourtant il envoya
Adoram, préposé aux impôts, auprès des Israélites du Nord; mais
ceux-ci le lapidèrent. Alors Roboam se hâta de monter sur un char
pour s’enfuir à Jérusalem. Lorsque les Israélites du Nord apprirent
que Jéroboam était revenu de son exil en Egypte, ils convoquèrent
leur propre assemblée, ils le firent venir et le désignèrent comme
leur roi. Seule la tribu de Juda resta fidèle à la maison de David.
Arrivé à Jérusalem, Roboam rassembla cent quatre-vingt mille
hommes d’élite, des tribus de Juda et de Benjamin, afin d’aller
combattre le royaume d’Israël et de le ramener sous sa
domination. Mais Dieu adressa le message suivant à Schemaeja:
«Parle à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, et à toute la
maison de Juda et de Benjamin, et au reste du peuple. Et dis-leur:
Ainsi parle l’Eternel: Ne montez point, et ne faites pas la guerre à
vos frères, les enfants d’Israël! Que chacun de vous retourne dans
sa maison, car c’est de par Moi que cette chose est arrivée»
350
(1 R 12:23-24a). Lorsqu’ils entendirent l’ordre de l’Eternel, ils
obéirent et retournèrent chez eux.
Etant donné que le Rédempteur devait naître de la lignée de
David, le schisme du royaume d’Israël représentait une aubaine
pour l’ange déchu. Cela lui ouvrait, en effet, la possibilité de
décimer la maison de David, qui était affaiblie et isolée, et
d’anéantir ainsi le dessein éternel de Dieu en Christ. Mais le Tout-
Puissant veilla à ce que la tribu de Juda reste fidèle à la maison de
David, de sorte que David ne manqua point d’un successeur sur le
trône.
Ainsi, l’infidélité des descendants de David n’a pas annulé la
promesse que Dieu avait faite à l’homme selon Son cœur. Car,
comme l’a si bien dit David: «Les desseins de l’Eternel subsistent
à toujours, et les projets de Son cœur, de génération en
génération» (Ps 33:11). Amen! Amen!
351
Chapitre 10
352
Dieu savait tout du plan perfide conçu par le prince des
ténèbres. C’est pourquoi Il a envoyé Ses prophètes dès le matin
pour avertir les enfants d’Israël, afin qu’ils ne commettent pas les
abominations qu’Il hait de toute éternité. Le schisme du royaume
d’Israël marqua un tournant dans l’histoire du salut: il déclencha
la bataille des prophètes.
En effet, l’ange déchu ne resta pas à la traîne en matière de
prophétie. Il envoya, lui aussi, ses faux prophètes pour séduire le
peuple de Dieu et l’attirer sur des chemins tortueux. Celui qui a
de l’intelligence reconnaîtra que la bataille des prophètes a
gagné en intensité dans ces temps de la fin: c’est maintenant que
le faux prophète prépare la venue de l’Antéchrist.
Première bataille
353
Lorsque le roi Jéroboam entendit ce que le prophète avait dit
contre l’autel de Béthel, il avança la main de dessus l’autel et cria:
«Saisissez-le!» Mais la main que Jéroboam avait étendue devint
sèche, de sorte qu’il ne pouvait plus la ramener à lui. Au même
moment, l’autel se fendit et la cendre qui était dessus se répandit
par terre, selon le signe qu’avait donné le prophète de la part de
l’Eternel. Sur la demande du roi, l’homme de Dieu implora
l’Eternel et le roi put retirer sa main, qui se rétablit complètement.
Lorsque le roi invita l’homme de Dieu chez lui pour lui offrir à
manger et lui remettre un présent, celui-ci répondit: «Quand tu me
donnerais la moitié de ta maison, je n’entrerais pas avec toi. Je ne
mangerai point de pain, et je ne boirai point d’eau dans ce lieu-ci;
car cet ordre m’a été donné, par la parole de l’Eternel: Tu ne
mangeras point de pain et tu ne boiras point d’eau, et tu ne
prendras pas à ton retour le chemin par lequel tu seras allé»
(1 R 13:8-9). Et l’homme de Dieu repartit par un autre chemin
que celui par lequel il était venu.
Or il y avait un vieux prophète qui demeurait à Béthel.
Lorsque ses fils lui racontèrent tout ce que le prophète venu de
Juda avait fait ce jour-là à Béthel et ce qu’il avait dit au roi, il
monta sur son âne et prit le même chemin que l’homme de Dieu.
Il le trouva assis à l’ombre d’un térébinthe et l’invita à manger
chez lui.
Quand le prophète venu de Juda lui parla du commandement
que Dieu lui avait donné au sujet du manger et du boire, le vieux
prophète lui mentit en disant: «Moi aussi, je suis prophète comme
toi; et un ange m’a parlé de la part de l’Eternel, et m’a dit:
Ramène-le avec toi dans ta maison, et qu’il mange du pain et
boive de l’eau» (1 R 13:18).
L’homme de Dieu retourna avec le vieux prophète, il mangea
du pain et but de l’eau dans sa maison. Comme ils étaient à table,
la parole de l’Eternel fut adressée au vieux prophète de Béthel,
qui cria au prophète venu de Juda: «Parce que tu as été rebelle à
l’ordre de l’Eternel, et que tu n’as pas observé le commandement
que l’Eternel, ton Dieu, t’avait donné; parce que tu es retourné, et
que tu as mangé du pain et bu de l’eau dans le lieu dont Il t’avait
354
dit: Tu n’y mangeras point de pain et tu n’y boiras point d’eau,
ton cadavre n’entrera pas dans le sépulcre de tes pères» (1 R 13:
21-22).
Après qu’il eut mangé et bu, le prophète venu de Juda monta
sur l’âne que le vieux prophète avait mis à sa disposition, et il
s’en alla. En cours de route, il rencontra un lion qui le tua; son
cadavre resta étendu sur le chemin, tandis que l’âne et le lion se
tenaient chacun d’un côté du corps. Le vieux prophète alla
chercher le corps de l’homme de Dieu, il le ramena en ville et
l’enterra.
Puis il dit à ses enfants: «Quand je serai mort, vous
m’enterrerez dans le sépulcre où est enterré l’homme de Dieu,
vous déposerez mes os à côté de ses os. Car elle s’accomplira, la
parole qu’il a criée, de la part de l’Eternel, contre l’autel de Béthel
et contre toutes les maisons des hauts lieux qui sont dans les villes
de Samarie» (vv. 31-32).
Le prophète venu de Juda mourut faute de discernement. Il ne
reconnut pas que Dieu ne Se contredit jamais et que, par
conséquent, les instructions que le vieux prophète rétrograde lui
a données ne pouvaient provenir que du Malin. Le fait que c’est
un prophète confirmé qui a été la première victime de la bataille
des prophètes doit nous servir d’avertissement. Cela montre que
nul n’est à l’abri de l’apostasie. Veillons donc et prions, comme
nous l’a ordonné notre Seigneur (Mt 24:41). C’est ainsi que nous
sortirons indemnes de la bataille des prophètes.
355
l’avait prévenu de sa visite. Il lui annonça de la part de l’Eternel
que toute la maison de Jéroboam serait exterminée et que seul
Abija serait enterré dans un tombeau, parce qu’il était le seul de la
maison de Jéroboam en qui se soit trouvé quelque de bon devant
l’Eternel.
Quant au sort que l’Eternel réservait à Israël, le prophète
Achija déclara: «L’Eternel frappera Israël, et il en sera de lui
comme du roseau qui est agité dans les eaux; Il arrachera Israël de
ce bon pays qu’Il avait donné à leurs pères, et Il les dispersera de
l’autre côté du fleuve, parce qu’ils se sont fait des idoles, irritant
l’Eternel. Il livrera Israël à cause des péchés que Jéroboam a
commis et qu’il a fait commettre à Israël» (1 R 14:15-16).
La femme de Jéroboam s’en alla et rentra à Thirtsa. Au
moment où elle passa le seuil de sa maison, l’enfant mourut. On
l’enterra et tout Israël le pleura, conformément à ce que le
prophète Achija avait annoncé de la part de l’Eternel. Jéroboam
régna pendant vingt-deux ans. Il ne retrouva jamais son ancienne
puissance après avoir perdu la guerre face à Abija, roi de Juda (cf.
2 Ch 13:1-20). Finalement, l’Eternel le frappa et il mourut. Son
fils Nadab régna à sa place.
356
que lui.
Alors l’Eternel envoya le prophète Jéhu auprès de Baescha
pour lui annoncer qu’Il traiterait sa maison de la même manière
que celle de Jéroboam. Baescha mourut et fut enterré à Thirtsa.
Son fils Ela lui succéda sur le trône. Il régna deux ans sur Israël.
Son serviteur Zimri le tua et détruisit toute la maison de Baescha,
conformément à ce que le prophète Jéhu avait annoncé de la part
de l’Eternel. Cela arriva à cause de tous les péchés que Baescha et
son fils Ela avaient commis et qu’ils avaient fait commettre à
Israël.
Zimri monta sur le trône la vingt-septième année du règne
d’Asa sur Juda. Il régna sept jours à Thirtsa. Durant son court
règne, il fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel en marchant dans
la voie de Jéroboam et en se livrant aux péchés que Jéroboam
avait commis pour faire pécher Israël.
Après avoir appris que Zimri avait comploté contre le roi et
l’avait même assassiné, le peuple désigna Omri, chef de l’armée,
comme roi d’Israël. Alors Omri quitta Guibbethon avec tout le
peuple et ils allèrent assiéger Thirtsa. Lorsque Zimri vit que la
ville était prise, il se retira dans le palais de la maison du roi, il y
mit le feu et mourut dans l’incendie.
Après la mort de Zimri, le peuple d’Israël se divisa en deux
partis: une moitié du peuple voulait couronner Thibni, fils de
Guinath, et l’autre moitié était pour Omri. Les partisans d’Omri
l’emportèrent sur ceux qui suivaient Thibni, fils de Guinath.
Thibni mourut, et ce fut Omri qui devint roi.
Omri monta sur le trône la trente et unième année du règne
d’Asa sur Juda. Il régna douze ans sur Israël. Il fit ce qui est mal
aux yeux de l’Eternel; il fut même pire que tous les rois qui
l’avaient précédé. Il marcha dans toute la voie de Jéroboam, qui
avait poussé les gens d’Israël à pécher et à irriter l’Eternel, le
Dieu d’Israël, par leur idolâtrie. Omri mourut et fut enterré à
Samarie. Son fils Achab lui succéda sur le trône.
Achab monta sur le trône la trente-huitième année du règne
d’Asa sur Juda. Il régna vingt-deux ans sur Israël à Samarie. Il
prit pour femme Jézabel, fille du roi des Sidoniens, et il alla servir
357
Baal et se prosterner devant lui. A Samarie même, il construisit un
temple pour Baal, il y éleva un autel pour les sacrifices et y plaça
une idole d’Astarté. Achab fit ce qui est mal aux yeux de
l’Eternel, plus que tous les rois qui l’avaient précédé.
.
Elie et la veuve de Sarepta
358
point, jusqu’au jour où l’Eternel fera tomber de la pluie sur la face
du sol» (vv. 13-14).
La veuve crut en la parole que le prophète Elie lui avait
annoncée de la part de l’Eternel, et alla faire ce que l’homme de
Dieu lui avait dit. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger,
elle et sa famille, ainsi qu’Elie. La farine qui était dans le pot ne
manqua point et l’huile qui était dans la cruche ne diminua point,
conformément à ce qu’Elie avait annoncé de la part de l’Eternel.
Quelques temps après, le fils de la veuve qui avait accueilli
Elie chez elle tomba malade. Sa maladie fut si violente qu’il finit
par mourir. Sa mère dit à Elie: «Qu’y a-t-il entre moi et toi,
homme de Dieu? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir
de mon iniquité, et pour faire mourir mon fils?» (1 R 17:18).
Elie lui répondit: «Donne-moi ton fils» (v. 19). Et il prit
l’enfant du sein de sa mère, le monta sur la chambre haute où il
demeurait, et le coucha sur le lit. Puis il invoqua l’Eternel en ces
termes: «Eternel, mon Dieu, est-ce que Tu affligerais, au point de
faire mourir son fils, même cette veuve chez qui j’ai été reçu
comme un hôte?» (v. 20). Elie s’étendit ensuite trois fois sur
l’enfant, en adressant à l’Eternel cette prière: «Eternel, mon Dieu,
je T’en prie, que l’âme de cet enfant revienne au dedans de lui!»
(v. 21). L’Eternel répondit à la prière d’Elie: Il rendit la vie à
l’enfant, qui se remit à respirer.
359
Elie au mont Carmel
360
votre dieu; et moi, j’invoquerai le nom de l’Eternel. Le dieu qui
répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu» (1 R 18:23-24a).
Tout le peuple répondit: «C’est bien!» (v. 24b).
Elie demanda aux prophètes de Baal d’invoquer les premiers le
nom de leur dieu, puisqu’ils étaient les plus nombreux. Les
prophètes de Baal prirent le taureau qu’on leur présenta, ils
préparèrent le sacrifice, puis ils invoquèrent le nom de Baal
depuis le matin jusqu’à midi, en disant: «Baal réponds nous!»
Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l’autel. A
midi, Elie se moqua d’eux et dit: «Criez à haute voix, puisqu’il est
dieu; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en
voyage; peut-être qu’il dort, et il se réveillera» (v. 27).
Et ils crièrent plus fort. Selon leur coutume, ils se firent des
incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang
coule. Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu’au moment
de la présentation de l’offrande, mais ils ne reçurent aucune
réponse: ni un mot ni un signe.
Il ne fait aucun doute que l’ange déchu a le pouvoir de faire
descendre le feu du ciel (cf. Ap 13:13). S’il ne l’a pas fait, c’est
qu’une main infiniment souveraine l’en a empêché. Car le but du
défi était de proclamer Dieu celui qui ferait tomber le feu du ciel.
L’ange déchu n’étant pas Dieu, le Tout-Puissant l’a confiné dans
les sphères spirituelles et l’a empêché d’agir. Alléluia!
Après l’échec lamentable des prophètes de Baal, Elie invita
tout le peuple à s’approcher de lui. Quand ils se furent approchés
de lui, Elie rétablit l’autel de l’Eternel qui avait été renversé. Il
prit douze pierres d’après le nombre des enfants de Jacob – c’est à
ce Jacob que l’Eternel avait dit: «Israël sera ton nom» (Gn 35:10)
– et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l’Eternel. Il
arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux et le plaça sur le
bois. Puis, à trois reprises, il ordonna aux enfants d’Israël de
verser de l’eau sur l’holocauste et sur le bois. L’eau coula tout
autour de l’autel et remplit même le fossé.
Au moment de la présentation de l’offrande, le prophète Elie
s’approcha de l’autel et dit: «Eternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et
d’Israël! que l’on sache aujourd’hui que Tu es Dieu en Israël, que
361
je suis Ton serviteur, et que j’ai fait toutes ces choses par Ta
parole! Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple
reconnaisse que c’est Toi, Eternel, qui es Dieu, et que c’est Toi
qui ramènes leur cœur!» (1 R 18:36-37). Alors le feu de l’Eternel
tomba: il consomma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et
absorba l’eau qui était dans le fossé.
Elie dit au peuple: «Saisissez les prophètes de Baal, qu’aucun
d’eux n’échappe!» (v. 40). Et ils les saisirent. Elie les fit
descendre au torrent de Kison, où il les égorgea. Puis il invoqua
l’Eternel, et il plut de nouveau dans le pays. Quand Jézabel apprit
ce qu’avait fait Elie et comment il avait tué tous les prophètes de
Baal, elle envoya un messager à Elie pour lui dire: «Que les dieux
me traitent dans toute leur rigueur, si demain, à cette heure, je ne
fais de ta vie ce que tu as fait de la vie de chacun d’eux!»
(1 R 19:2).
Elie prit peur et s’enfuit pour sauver sa vie. Il marcha quarante
jours et quarante nuits jusqu’à la montagne de Dieu, à Horeb. Là,
il entra dans la caverne et y passa la nuit. «Et voici, la parole de
l’Eternel lui fut adressée, en ces mots: Que fais-tu ici, Elie?
– J’ai déployé mon zèle pour l’Eternel, le Dieu des armées; car
les enfants d’Israël ont abandonné Ton alliance, ils ont renversé
Tes autels, et ils ont tué par l’épée Tes prophètes; je suis resté,
moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie.
– Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Eternel!» (extrait
de 1 R 19:9b-11).
Et voici, l’Eternel passa. Devant Lui, il y eut un vent fort et
violent qui déchirait les montagnes; mais l’Eternel n’était pas
dans le vent. Après le vent, ce fut un tremblement de terre; mais
l’Eternel n’était pas dans le tremblement de terre. Après le
tremblement de terre, il y eut un feu; mais l’Eternel n’était pas
dans le feu. Après le feu, il y eut un murmure doux et léger. Dès
qu’Elie l’entendit, il se couvrit le visage avec son manteau, il
sortit de la caverne et se tint devant l’entrée. Il entendit de
nouveau une voix qui disait: «Que fais-tu ici, Elie?» Et il répondit
de la même manière que la fois précédente.
Alors l’Eternel dit à Elie: «Va, reprends ton chemin par le
362
désert jusqu’à Damas; et quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël
pour roi de Syrie. Tu oindras aussi Jéhu, fils de Nimschi, pour roi
d’Israël; et tu oindras Elisée, fils de Schaphath, d’Abel Mehola,
pour prophète à ta place. Et il arrivera que celui qui échappera à
l’épée de Hazaël, Jéhu le fera mourir; et celui qui échappera à
l’épée de Jéhu, Elisée le fera mourir. Mais Je laisserai en Israël
sept mille hommes, tous ceux qui n’ont point fléchi les genoux
devant Baal, et dont la bouche ne l’a point baisé» (1 R 19:15-18).
Elie partit de là. Il trouva Elisée en train de labourer un champ
avec douze paires de bœufs; Elisée conduisait lui-même la
douzième paire. Elie s’approcha de lui et jeta son manteau sur lui.
Alors Elisée abandonna ses bêtes et courut dire à Elie: «Laisse-
moi embrasser mon père et ma mère, et je te suivrai» (v. 20a).
Elie lui répondit: «Va, et reviens; car pense à ce que je t’ai fait»
(v. 20b).
Elisée retourna à son champ. Là il prit une paire de bœufs et
l’offrit en sacrifice. Il se servit du bois de l’attelage pour faire
cuire la viande; il la donna ensuite à manger au peuple. Puis il
suivit Elie et devint son serviteur.
363
désobéissance. Il en va de même pour l’Eglise: à chaque fois
qu’elle désobéit au Seigneur, elle perd la puissance du Saint-
Esprit et tente en vain de la remplacer par des dogmes humains.
Roboam mourut et fut enterré dans le tombeau familial de la
Cité de David. Son fils Abijam lui succéda la dix-huitième année
du règne de Jéroboam sur Israël. Abijam régna trois ans à
Jérusalem. Il commit les mêmes péchés que son père avant lui et,
contrairement à son ancêtre David, il n’aima pas l’Eternel son
Dieu de tout son cœur. Mais à cause de David, l’Eternel lui
accorda quand même un fils pour lui succéder, afin que la famille
royale ne s’éteigne pas et que Jérusalem subsiste. Abijam mourut
et fut enterré dans la Cité de David. Son fils Asa régna à sa place.
Asa monta sur le trône de Juda dans la vingtième année de
Jéroboam et régna pendant quarante et un ans. Il fit ce qui est
droit aux yeux de l’Eternel, comme son ancêtre David. Il expulsa
du pays les prostitués et fit disparaître toutes les idoles que ses
pères avaient faites. Il n’hésita pas à destituer sa grand-mère
Maaca de son rang de reine-mère, parce qu’elle avait fait une
idole pour Astarté. Il y eut guerre entre Asa et Baescha, roi
d’Israël, durant toute leur vie. A la fin de sa vie, Asa eut une
maladie des pieds. Puis Asa mourut et fut enterré dans le tombeau
familial de la Cité de David. Son fils Josaphat lui succéda.
Josaphat consolida sa position face au royaume d’Israël. Il
plaça des troupes dans toutes les villes fortifiées de Juda, et des
garnisons dans le pays de Juda et dans les villes d’Ephraïm que
son père Asa avait conquises.
L’Eternel fut avec Josaphat, parce qu’il marcha dans les
premières voies de son ancêtre David. Il ne consulta point les
Baals, mais eut recours au Dieu de son père et suivit Ses
commandements, sans imiter ce que faisait Israël. C’est pourquoi
l’Eternel affermit la royauté entre ses mains. Tous les Judéens lui
apportaient des présents, de sorte qu’il fut couvert de richesse et
de gloire. Son cœur grandit dans les voies de l’Eternel, et il fit
disparaître de Juda les hauts lieux et les idoles.
Toutefois, Josaphat commit l’erreur de s’allier par le mariage
avec Achab, roi d’Israël. Au bout de quelques années, il se rendit
364
chez Achab à Samarie. Achab donna un banquet à Josaphat et à sa
suite. Puis il suggéra à Josaphat d’aller ensemble attaquer la ville
de Ramoth, en Galaad. Josaphat accepta d’accompagner Achab au
combat, mais il lui demanda de consulter d’abord la parole de
l’Eternel.
Le roi d’Israël rassembla alors ses quatre cents prophètes et
leur demanda: «Irons-nous attaquer Ramoth en Galaad, ou dois-je
y renoncer?» (1 R 22:6a). Et les prophètes répondirent: «Monte,
et le Seigneur la livrera entre les mains du roi» (v. 6b).
Mais, prudent, Josaphat demanda: «N’y a-t-il plus ici aucun
prophète de l’Eternel, par qui nous puissions Le consulter?» (v.
7). Le roi d’Israël répondit: «Il y a encore un homme par qui l’on
pourrait consulter l’Eternel; mais je le hais, car il ne me
prophétise rien de bon, il ne prophétise que du mal: c’est Michée,
fils de Jimla» (v. 8a). Et Josaphat dit: «Que le roi ne parle pas
ainsi!» (v. 8b).
Alors le roi d’Israël appela un eunuque et lui ordonna de faire
venir tout de suite Michée. Le roi d’Israël et le roi de Juda étaient
chacun assis sur son trône, revêtus de leurs habits royaux, sur la
place située près de la porte de Samarie. Tous les prophètes
prophétisaient devant eux. Sédécias, fils de Kenaana, s’était fait
des cornes de fer, et il disait: «Ainsi parle l’Eternel: Avec ces
cornes, tu frapperas les Syriens jusqu’à les détruire» (v. 11). Et
tous les prophètes confirmaient ce message en disant: «Monte à
Ramoth en Galaad! tu auras du succès, et l’Eternel la livrera entre
les mains du roi» (v. 12).
Le messager qui était allé chercher Michée tenta de l’intimider,
en lui disant: «Voici, les prophètes d’un commun accord
prophétisent du bien au roi; que ta parole soit donc comme la
parole de chacun d’eux! annonce du bien!» (1 R 22:13). Mais
Michée lui répondit: «L’Eternel est vivant! j’annoncerai ce que
l’Eternel me dira» (v. 14).
Lorsqu’il fut arrivé auprès du roi, le roi lui dit: «Michée, irons-
nous attaquer Ramoth en Galaad, ou devons-nous y renoncer?
– Monte! tu auras du succès, et l’Eternel la livrera entre les
mains du roi.
365
– Combien de fois me faudra-t-il te faire jurer de ne me dire
que la vérité au nom de l’Eternel?
– Je vois tout Israël dispersé sur les montagnes, comme des
brebis qui n’ont point de berger; et l’Eternel dit: Ces gens n’ont
point de maître, que chacun retourne en paix dans sa maison!»
(extrait de 1 R 22:15-17).
Le roi Achab dit alors à Josaphat: «Ne te l’ai-je pas dit? Il ne
prophétise sur moi rien de bon, il ne prophétise que du mal»
(1 R 22:18).
Mais Michée reprit: «Ecoute donc la parole de l’Eternel! J’ai
vu l’Eternel assis sur Son trône, et toute l’armée des cieux se
tenant auprès de Lui, à Sa droite et à Sa gauche. Et l’Eternel dit:
Qui séduira Achab, pour qu’il monte à Ramoth en Galaad et qu’il
y périsse? Ils répondirent l’un d’une manière, l’autre d’une autre.
Et un esprit vint se présenter devant l’Eternel, et dit: Moi, je le
séduirai. L’Eternel lui dit: Comment? Je sortirai, répondit-il, et je
serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes.
L’Eternel dit: Tu le séduiras, et tu en viendras à bout; sors, et fais
ainsi! Et maintenant, voici, l’Eternel a mis un esprit de mensonge
dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là. Et l’Eternel a
prononcé du mal contre toi» (vv. 19-23).
Aussitôt Sédécias s’approcha de Michée et lui donna une gifle
en disant: «Par où l’Esprit de l’Eternel est-Il sorti de moi pour te
parler?» (v. 24). Michée lui répondit: «Tu le verras au jour où tu
iras de chambre en chambre pour te cacher» (v. 25).
Alors le roi Achab donna l’ordre suivant à un serviteur:
«Prends Michée, et emmène-le vers Amon, chef de la ville, et vers
Joas, fils du roi. Tu diras: Ainsi parle le roi: Mettez cet homme en
prison, et nourrissez-le du pain et de l’eau d’affliction, jusqu’à ce
que je revienne en paix» (vv. 26-27). Michée lui répondit: «Si tu
reviens en paix, l’Eternel n’a point parlé par moi» (v. 28a). Il dit
encore: «Vous tous, peuples, entendez!» (v. 28b).
La confrontation entre Michée et Sédécias est une parfaite
illustration de la bataille des prophètes. Cette bataille ira
s’intensifiant au fur et à mesure que le jour du Seigneur
approchera. C’est pourquoi chacun de nous doit rester sobre et
366
éveillé, afin de ne pas tomber dans les filets des faux prophètes.
Achab, roi d’Israël, et Josaphat, roi de Juda, allèrent attaquer
Ramoth en Galaad. Achab convainquit de Josaphat de porter ses
habits royaux au combat, tandis que lui-même se déguisa. Or le
roi de Syrie avait ordonné aux chefs de ses chars de n’attaquer ni
petit ni grand, mais seulement le roi d’Israël. C’est pourquoi,
lorsque les chefs des chars virent Josaphat, ils se dirent que c’était
le roi d’Israël et ils l’entourèrent. Mais Josaphat cria à l’Eternel,
qui le secourut en repoussant ses ennemis. En effet, quand les
chefs de chars virent que ce n’était pas le roi d’Israël, ils
s’éloignèrent de lui.
Alors un homme tira de l’arc au hasard, et la flèche atteignit le
roi d’Israël au défaut de la cuirasse. Blessé, le roi Achab ordonna
au conducteur de son char de faire demi-tour et de le sortir du
champ de bataille. Mais ce jour-là, le combat devint si rude que le
roi d’Israël dut être maintenu debout dans son char face aux
Syriens. Il resta ainsi jusqu’au coucher du soleil, et il expira. Son
fils Achazia régna à sa place.
Quant à Josaphat, il rentra sain et sauf chez lui à Jérusalem. Le
prophète Jéhu vint à sa rencontre et lui dit: «Doit-on secourir le
méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l’Eternel? A cause de cela,
l’Eternel est irrité contre toi. Mais il s’est trouvé de bonnes choses
en toi, car tu as fait disparaître du pays les idoles, et tu as appliqué
ton cœur à chercher Dieu» (2 Ch 19:2-3).
367
L’enlèvement d’Elie
368
route. Après avoir marché pendant sept jours, ils manquèrent
d’eau pour les troupes et pour les bêtes de somme.
Alors le roi d’Israël dit: «Hélas! l’Eternel a appelé ces trois
rois pour les livrer entre les mains de Moab» (2 R 3:10). Mais
Josaphat demanda: «N’y a-t-il ici aucun prophète de l’Eternel, par
qui nous puissions consulter l’Eternel?» (v. 11a). L’un des
serviteurs du roi d’Israël répondit: «Il y a ici Elisée, fils de
Schaphath, qui versait l’eau sur les mains d’Elie» (v. 11b). «La
parole de l’Eternel est avec lui» reprit Josaphat.
Aussitôt le roi d’Israël, Josaphat et le roi d’Edom allèrent
trouver Elisée. Elisée dit au roi d’Israël: «Qu’y a-t-il entre moi et
toi? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta
mère.
– Non! car l’Eternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre
les mains de Moab.
– L’Eternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant! Si
je n’avais égard à Josaphat, roi de Juda, je ne ferais aucune
attention à toi et je ne te regarderais pas. Maintenant, amenez-moi
un joueur de harpe» (extrait de 2 R 3:13-15a).
Et comme le joueur de harpe jouait, la main de l’Eternel fut
sur Elisée qui dit: «Ainsi parle l’Eternel: Faites dans cette vallée
des fosses, des fosses! Car ainsi parle l’Eternel: Vous
n’apercevrez point de vent et vous ne verrez point de pluie, et
cette vallée se remplira d’eau, et vous boirez, vous, vos troupeaux
et votre bétail. Mais cela est peu de chose aux yeux de l’Eternel.
Il livrera Moab entre vos mains; vous frapperez toutes les villes
fortes et toutes les villes d’élite, vous abattrez tous les bons
arbres, vous boucherez toutes les sources d’eau, et vous ruinerez
avec des pierres tous les meilleurs champs» (vv. 16-19).
Le lendemain matin, au moment de la présentation de
l’offrande, de l’eau descendit du côté d’Edom et le pays fut
rempli d’eau. Les Moabites mobilisèrent tous les homme en âge
de combattre et marchèrent contre le camp d’Israël.
Mais Israël se leva et frappa Moab, qui prit la fuite. Les
Israélites poursuivirent les Moabites, pénétrèrent dans leur
territoire et leur infligèrent une sérieuse défaite. Traqué, le roi de
369
Moab prit son fils premier-né, qui devait lui succéder comme roi,
et l’offrit en sacrifice sur la muraille de la ville. A ce spectacle, les
Israélites furent si indignés qu’ils s’éloignèrent du roi de Moab et
retournèrent chez eux.
370
de Baescha, fils d’Achija. Les chiens mangeront Jézabel dans le
champ de Jizreel, et il n’y aura personne pour l’enterrer»
(2 R 9:6-10a).
Après avoir dit cela, le jeune homme ouvrit la porte et s’enfuit.
Jéhu sortit et retourna auprès des autres serviteurs du roi Joram;
ceux-ci lui demandèrent: «Tout va-t-il bien? Pourquoi ce fou est-il
venu vers toi?
– Vous connaissez bien l’homme et ce qu’il peut dire.
– Mensonge! Réponds-nous donc!
– Il m’a parlé de telle et telle manière, disant: Ainsi parle
l’Eternel: Je t’oins roi d’Israël» (extrait de 2 R 9:11-12).
Aussitôt, tous les officiers s’empressèrent d’étendre leurs
vêtements devant Jéhu sur les marches de l’escalier, puis ils
sonnèrent de la trompette en disant: «Jéhu est roi!» A cette
époque, toute l’armée d’Israël défendait Ramoth en Galaad contre
Hazaël, roi de Syrie. Mais le roi Joram était rentré à Jizreel pour
se faire soigner et s’y trouvait alité. Jéhu forma une conspiration
contre Joram; il dit aux autres officiers: «Si vous êtes décidés à
vous rallier à moi, il faut que personne ne s’échappe de la ville
pour aller annoncer la chose à Jizréel» (2 R 9:15b, Bible du
Semeur).
Puis il monta sur son char pour se rendre à Jizreel où se
trouvait Joram, alité, ainsi qu’Achazia, roi de Juda, qui était venu
le voir. La sentinelle placée sur la tour de Jizreel vit venir la
troupe de Jéhu et fit dire au roi: «Je vois une troupe.» Joram
ordonna: «Prends un cavalier, et envoie-le au-devant d’eux pour
demander si c’est la paix.» Le cavalier partit à la rencontre de
Jéhu et dit: «Ainsi parle le roi: Est-ce la paix?» Jéhu lui répondit:
«Que t’importe la paix? Passe derrière moi.»
La sentinelle fit son rapport en disant: «Le messager est allé
jusqu’à eux, et il ne revient pas.» Joram envoya un second
cavalier, qui se rallia lui aussi à la troupe de Jéhu. La sentinelle
annonça: «Il est allé jusqu’à eux, et il ne revient pas. Et le train est
comme celui de Jéhu, fils de Nimschi, car il conduit d’une
manière insensée.» Alors Joram, roi d’Israël, et Achazia, roi de
Juda, montèrent chacun sur son char et allèrent à la rencontre de
371
Jéhu; ils le rejoignirent dans le champ de Naboth de Jizreel.
Dès que Joram aperçut Jéhu, il lui demanda: «Est-ce la paix,
Jéhu?» (2 Rois 9:22a). Jéhu lui répondit: «Quoi, la paix! tant que
durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses
sortilèges!» (v. 22b).
Joram fit demi-tour et s’enfuit, en criant à Achazia: «Trahison,
Achazia!» (v. 23). Mais Jéhu saisit son arc et tira: la flèche
atteignit Joram entre les épaules et ressortit après avoir traversé le
cœur. Joram s’écroula mort au fond de son char.
Alors Jéhu dit à son officier Bidkar: «Prends-le, et jette-le dans
le champ de Naboth de Jizreel; car souviens-t’en, lorsque moi et
toi, nous étions ensemble à cheval derrière Achab, son père,
l’Eternel prononça contre lui cette sentence: J’ai vu hier le sang
de Naboth et le sang de ses fils, dit l’Eternel, et Je te rendrai la
pareille dans ce champ même, dit l’Eternel! Prends-le donc, et
jette-le dans le champ, selon la parole de l’Eternel» (2 R 9:25-26;
cf. 1 Rois 21).
Quand Achazia, roi de Juda, vit ce qui était arrivé, il s’enfuit en
direction de Beth-Haggan (Maison du Jardin). Jéhu le poursuivit
et ordonna qu’il fût aussi frappé sur son char. Et on le frappa à la
montée de Gur, près de Jibleam. Il parvint à fuir jusqu’à
Meguiddo, où il mourut. Ses serviteurs le transportèrent sur un
char à Jérusalem, et l’enterrèrent dans le tombeau familial de la
Cité de David.
Puis Jéhu entra dans Jizreel. A cette nouvelle, Jézabel mit du
fard à ses yeux, se para la tête, et regarda par la fenêtre. Dès que
Jéhu eut franchi la porte de la ville, elle lui cria: «Est-ce la paix,
nouveau Zimri, assassin de son maître?» (2 R 9:31). Jéhu leva les
yeux vers la fenêtre et s’écria: «Qui est pour moi? Qui?» Alors
deux ou trois eunuques se penchèrent vers lui aux fenêtres. Il leur
ordonna: «Jetez-la en bas!»
Ils la jetèrent, et il rejaillit de son sang sur la muraille et sur les
chevaux. Jéhu la foula aux pieds, puis il entra dans le palais.
Après avoir mangé et bu, il dit à ses hommes: «Allez voir cette
maudite, et enterrez-la, car elle est fille de roi» (2 R 9:34b). Ils
sortirent pour l’enterrer, mais ils ne retrouvèrent d’elle que le
372
crâne, les mains et les pieds.
Ils retournèrent l’annoncer à Jéhu, qui s’exclama: «C’est ce
qu’avait déclaré l’Eternel par Son serviteur Elie, le Thischbite, en
disant: Les chiens mangeront la chair de Jézabel dans le camp de
Jizreel; et le cadavre de Jézabel sera comme du fumier sur la face
des champs, dans le champ de Jizreel, de sorte qu’on ne pourra
dire: C’est Jézabel» (2 R 9:36-37; cf. 1 Rois 21:23).
Il y avait dans Samarie soixante-dix fils d’Achab, qui étaient
élevés par les grands de la ville. Jéhu y envoya des lettres aux
chefs de Jizreel, aux anciens et aux gouverneurs des enfants
d’Achab. Il leur proposa de choisir le plus apte des fils d’Achab et
de le faire monter sur le trône.
Quand les destinataires reçurent ces lettres, ils furent pris de
panique. Et après s’être consultés, ils envoyèrent dire à Jéhu
qu’ils étaient ses serviteurs et qu’ils n’avaient nullement
l’intention de couronner qui que ce soit. Jéhu leur demanda alors
de décapiter les fils d’Achab et de lui apporter leurs têtes le
lendemain. Ils firent ainsi: ils égorgèrent les fils d’Achab et
mirent leurs têtes dans des corbeilles. C’est ainsi que la sentence
de l’Eternel s’exécuta contre la maison d’Achab.
Jéhu frappa tous les survivants de la famille d’Achab à Jizreel,
tous ses partisans influents, ses familiers et ses ministres, sans
laisser échapper aucun. Puis il partit et rentra à Samarie. Il
rencontra en route des frères d’Achazia, roi de Juda, venus pour
saluer les enfants de la reine Jézabel et le reste de la famille
royale. Jéhu les fit mourir, sans laisser échapper aucun.
Etant parti de là, il rencontra Jonadab et l’invita à monter sur
son char. «Viens avec moi, lui dit-il, et tu verras mon zèle pour
l’Eternel» (2 R 10:16a). Il l’emmena ainsi dans son char. Arrivé à
Samarie, Jéhu tua tous les survivants de la famille d’Achab qui
habitaient là, conformément à la parole que l’Eternel avait dite à
Elie.
Puis Jéhu recourut à la ruse pour exterminer les prophètes de
Baal. Il publia une fête en l’honneur de Baal, et envoya des
messagers dans tout Israël pour rassembler les serviteurs de Baal.
Jéhu lui-même vint à la maison de Baal avec Jonadab, et il dit aux
373
serviteurs de Baal: «Cherchez et regardez, afin qu’il n’y ait pas ici
des serviteurs de l’Eternel, mais qu’il y ait seulement des
serviteurs de Baal» (2 R 10:23).
Quand les serviteurs de Baal entrèrent dans la maison de Baal
pour offrir des sacrifices et des holocaustes, Jéhu ordonna aux
quatre-vingts hommes qu’il avait placés dehors d’entrer et de les
frapper. Et ils les frappèrent du tranchant de l’épée.
C’est ainsi que Jéhu extermina Baal d’Israël. Toutefois, il ne se
détourna point des péchés de Jéroboam et n’abandonna point les
statues qui étaient à Béthel et à Dan. Alors l’Eternel dit à Jéhu:
«Parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à Mes yeux, et que
tu as fait à la maison d’Achab tout ce qui était conforme à Ma
volonté, tes fils jusqu’à la quatrième génération seront assis sur le
trône d’Israël» (2 R 10:30). Pourtant Jéhu n’obéit pas de tout son
cœur à la parole de l’Eternel, et il ne se détourna point des péchés
que Jéroboam avait fait commettre à Israël.
Dans ce temps-là, l’Eternel commença d’entamer le territoire
d’Israël: Il permit à Hazaël, roi de Syrie, de battre les Israélites
tout au long de la frontière. Hazaël occupa le pays à l’est du
Jourdain, depuis Aroër situé sur le torrent de l’Arnon jusqu’à
Galaad et à Basan, c’est-à-dire toute la région de Galaad et le
territoire des tribus de Gad, de Ruben et de Manassé. Jéhu régna
vingt-huit ans sur Israël à Samarie, puis il mourut. Son fils
Joachaz lui succéda.
Après que Jéhu eut tué Achazia, roi de Juda, Athalie, mère
d’Achazia, fit mourir tous les descendants de la famille royale et
monta sur le trône de Juda. Mais Joschéba, sœur d’Achazia,
parvint à emmener secrètement Joas, fils de son frère, et elle le
cacha avec sa nourrice dans le dortoir du temple. C’est ainsi que
Joas échappa au massacre. Pendant six ans, il resta caché dans la
maison de l’Eternel, tandis qu’Athalie régnait.
Au cours de la septième année, le sacrificateur Jehojada et les
chefs de centaines des Kéréthiens et des coureurs conspirèrent
374
contre la reine Athalie et la firent mourir. Ils placèrent Joas, âgé
alors de sept ans, sur le trône de Juda. Joas fit ce qui est droit aux
yeux de l’Eternel toute sa vie, parce qu’il suivit les directives du
sacrificateur Jehojada.
Toutefois, il ne supprima pas les hauts lieux; le peuple
continuait d’y aller pour offrir des sacrifices et brûler des
parfums. Après avoir régné quarante ans à Jérusalem, Joas fut
assassiné par deux de ses serviteurs, et on l’enterra dans le
tombeau familial de la Cité de David. Son fils Amatsia lui
succéda.
Amatsia avait vingt-cinq ans lorsqu’il devint roi. Il fit ce qui
est droit aux yeux de l’Eternel, non pas toutefois comme son
ancêtre David, mais comme son père Joas. Lorsque la royauté fut
affermie entre ses mains, il mit à mort les officiers qui avaient
assassiné son père. Quand, plus tard, il se détourna de l’Eternel, il
se forma une conspiration contre lui à Jérusalem. Il s’enfuit à
Lakis, mais on l’y poursuivit et on le fit mourir. Alors tout le
peuple de Juda prit Ozias, âgé de seize ans, et l’établit roi à la
place de son père Amatsia.
Ozias régna cinquante deux ans à Jérusalem. Il fit ce qui est
droit aux yeux de l’Eternel, tout comme son père Amatsia. Mais
sa puissance le rendit arrogant, ce qui causa sa perte. Bien qu’il ne
fût pas un Lévite, il se permit d’entrer dans la maison de l’Eternel
pour brûler du parfum, et il se mit en colère quand le sacrificateur
Azaria le reprit. C’est pourquoi l’Eternel le frappa de lèpre.
Le roi Ozias resta lépreux jusqu’à sa mort; à cause de sa
maladie, il dut résider à l’écart des gens, sans avoir le droit de
retourner dans la maison de l’Eternel. A sa mort, il fut enterré
dans le cimetière royal, mais pas dans le tombeau familial, parce
qu’il était lépreux. Son fils Jotham lui succéda.
Jotham avait vingt-cinq ans lorsqu’il devint roi, et il régna
seize ans à Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel,
tout comme son père Ozias, sans toutefois commettre la faute
d’entrer dans la maison de l’Eternel. Cependant le peuple
continuait à se corrompre. Jotham devint de plus en plus puissant,
parce qu’il affermit ses voies devant l’Eternel, son Dieu. Puis
375
Jotham mourut et fut enterré dans le tombeau familial de la Cité
de David, à Jérusalem. Son fils Achaz lui succéda.
Achaz avait vingt ans lorsqu’il devint roi. Il ne marcha pas
devant l’Eternel comme l’avait fait son ancêtre David. Il imita les
abominations des nations que l’Eternel avait chassées devant les
enfants d’Israël. C’est pourquoi l’Eternel le livra entre les mains
des Syriens et des Edomites, qui battirent Juda et emmenèrent des
captifs. Même dans la détresse, Achaz continua à pécher contre
l’Eternel en sacrifiant aux dieux de Damas, qui pourtant avaient
provoqué sa défaite. A sa mort, il fut enterré à Jérusalem, mais pas
dans les tombes royales. Son fils Ezéchias régna à sa place.
Règne d’Ezéchias
376
chefs et à ses hommes vaillants de boucher les sources situées en
dehors de la ville; ceux-ci approuvèrent son idée. Une foule de
gens se rassemblèrent, et ils bouchèrent toutes les sources, ainsi
que l’accès à celle qui s’écoulait dans un canal souterrain. Ils se
disaient en effet: «Pourquoi les rois d’Assyrie trouveraient-ils à
leur arrivée des eaux en abondance?» (2 Ch 32:4b).
Ezéchias reprit courage; il fit reconstruire la muraille de la
ville là où elle était détruite, il suréleva les tours, puis fit
construire une autre muraille à l’extérieur. Il fortifia Millo, dans la
Cité de David, et prépara une quantité d’armes et de boucliers.
Enfin il désigna des chefs militaires pour commander la
population de la ville.
Il rassembla tout le monde sur la place située près de la porte
de la ville et les exhorta en ces termes: «Fortifiez-vous et ayez du
courage! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant le
roi d’Assyrie et devant toute la multitude qui est avec lui; car
avec nous il y a plus qu’avec lui. Avec lui est un bras de chair, et
avec nous l’Eternel, notre Dieu, qui nous aidera et qui combattra
pour nous» (2 Ch 32:7-8a).
Ces paroles d’Ezéchias, roi de Juda, réconfortèrent toute la
population de la ville. Quelques temps après, Sanchérib, roi
d’Assyrie, riposta en envoyant des officiers au roi Ezéchias et à
tous les Judéens qui étaient avec lui à Jérusalem. Ils leur
apportèrent ce message:
377
délivrer leurs pays de ma main? Parmi tous les dieux de ces
nations que mes pères ont exterminées, quel est celui qui a
pu délivrer son peuple de ma main, pour que votre Dieu
puisse vous délivrer de ma main? Qu’Ezéchias ne vous
séduise donc point et qu’il ne vous abuse point ainsi; ne
vous fiez pas à lui! Car aucun dieu d’aucune nation ni
d’aucun royaume n’a pu délivrer son peuple de ma main et
de la main de mes pères: combien moins votre Dieu vous
délivrera-t-il de ma main?» (2 Ch 32:10-15).
378
d’Esaïe qu’il allait mourir. Alors Ezéchias rappela à l’Eternel
l’intégrité avec laquelle il avait marché devant Lui, et répandit
d’abondantes larmes.
L’Eternel eut compassion de lui, et lui adressa cette parole par
le prophète Esaïe: «Ainsi parle l’Eternel, le Dieu de David, ton
père: J’ai entendu ta prière, J’ai vu tes larmes. Voici, Je te
guérirai; le troisième jour, tu monteras à la maison de l’Eternel.
J’ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et cette
ville, de la main du roi d’Assyrie; Je protégerai cette ville, à cause
de Moi, et à cause de David, Mon serviteur» (2 R 20:5-6).
Mais Ezéchias ne fut pas reconnaissant pour le bienfait reçu de
Dieu, car son cœur s’éleva. C’est pourquoi l’Eternel Se mit en
colère contre lui, contre Jérusalem et contre le royaume de Juda.
Cependant Ezéchias et les habitats de Jérusalem s’humilièrent, de
sorte que la colère de Dieu ne vint pas sur eux pendant la vie
d’Ezéchias.
La prophétie d’Esaïe
379
et on l’enterra dans le lieu le plus élevé des sépulcres des fils de
David. Et Manassé, le fils qui lui était né durant les quinze années
de sursis que l’Eternel lui avait accordées, lui succéda sur le trône
de Juda.
380
battras les Syriens à Aphek jusqu’à leur extermination» (v. 17).
Puis Elisée dit au roi de prendre les autres flèches et de frapper le
sol. Le roi frappa trois fois, et s’arrêta.
Alors le prophète Elisée s’irrita contre lui et dit: «Il fallait
frapper cinq ou six fois; alors tu aurais battu les Syriens jusqu’à
leur extermination; maintenant tu les battras trois fois» (v. 19).
Ainsi, la nonchalance du roi Joas retrancha une part importante de
la promesse qui lui avait été faite (cf. 2 R 13:7) et l’empêcha
d’exterminer les Syriens.
Le prophète Elisée mourut et on l’enterra. L’année suivante,
des bandes de pillards moabites pénétrèrent dans le territoire
d’Israël. Un jour, des gens qui enterraient un mort virent soudain
une de ces bandes. Ils jetèrent alors le corps dans le sépulcre
d’Elisée et s’enfuirent. Dès que le mort eut touché les os d’Elisée,
il revint à la vie et se releva. Si les os desséchés du prophète
Elisée ont ramené un mort à la vie, à combien plus forte raison le
Prince de la vie ressuscitera-t-Il ceux qui sont morts en Lui!
L’heure vient où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et
ceux qui l’auront entendue vivront (cf. Jn 5:25).
Durant toute la vie de Joachaz, père du roi Joas, Hazaël, roi
d’Assyrie, avait opprimé les enfants d’Israël. L’Eternel eut pitié
des enfants d’Israël et, dans Sa grande compassion, Il tourna Sa
face vers eux à cause de Son alliance avec Abraham, Isaac et
Jacob, et renonça à les exterminer. Lorsque Ben-Hadad succéda à
son père Hazaël, Joas le battit à trois reprises, et il récupéra les
villes qu’Hazaël avait prises à son père Joachaz pendant la guerre.
Puis Joas mourut et fut enterré. Son fils Jéroboam lui succéda.
Jéroboam devint roi la quinzième année du règne d’Amatsia
sur Juda. Il régna quarante et un ans sur Israël à Samarie. Il fit ce
qui est mal aux yeux de l’Eternel et ne cessa pas de commettre les
mêmes péchés que son homonyme Jéroboam, fils de Nebath, qui
avait poussé le peuple d’Israël à pécher.
Pourtant il reconquit les territoires qui avaient appartenu à
Israël, depuis Lebo-Hamath au nord, jusqu’à la mer Morte au sud,
conformément à la parole du prophète Jonas, celui-là même que
l’Eternel envoya à Ninive. En effet, l’Eternel avait vu la tragique
381
misère des enfants d’Israël et l’esclavage auquel ils étaient
réduits: il n’y avait personne pour secourir Israël.
Malgré la multitude des péchés des enfants d’Israël, l’Eternel
avait renoncé à effacer le nom d’Israël de dessous les cieux, à
cause de Son immense bonté. C’est pourquoi Il les délivra par
Jéroboam. L’Eternel retint Sa colère et prolongea Sa patience et
Sa longanimité, par égard pour Son dessein éternel en Christ.
Jéroboam mourut et fut enterré dans le tombeau des rois d’Israël,
à Samarie. Son fils Zacharie lui succéda.
Zacharie devint roi la trente-huitième année du règne d’Azaria
(Ozias) sur Juda. Il régna six mois sur Israël à Samarie. Il fit ce
qui est mal aux yeux de l’Eternel, comme ses ancêtres; il ne se
détourna pas des péchés de Jéroboam, qui avait poussé le peuple
d’Israël à pécher. Alors Schallum, fils de Nebath, conspira contre
lui, il l’assassina devant le peuple et prit le pouvoir.
Schallum devint roi la trente-neuvième année du règne d’Ozias
sur Juda. Il régna pendant un an à Samarie. Menahem l’assassina
et prit le pouvoir; il régna dix ans à Samarie. C’est ce Menahem
qui attaqua la ville de Thiphsach, en massacra les habitants et
fendit le ventre des femmes enceintes, parce qu’ils avaient refusé
de lui ouvrir les portes de la ville. Il fit ce qui est mal aux yeux de
l’Eternel. Il ne chercha pas le secours de l’Eternel, mais donna
mille talents d’argent à Pul, roi d’Assyrie, pour qu’il l’aide à
fortifier la royauté entre ses mains. Lorsqu’il mourut, son fils
Pekachia lui succéda.
Pekachia devint roi la cinquantième année du règne d’Azaria
(Ozias) sur Juda. Il régna deux ans sur Israël à Samarie. Il fit ce
qui est mal aux yeux de l’Eternel et ne cessa pas de commettre les
mêmes péchés que Jéroboam, qui avait poussé le peuple d’Israël a
pécher. Pékach, son officier, complota contre lui, il l’assassinat et
prit le pouvoir.
A l’époque où Pékach régnait sur Israël, Tiglath-Piléser, roi
d’Assyrie, s’empara des villes d’Ijjon, Abel-Beth-Maaca,
Janoach, Kédesch et Hatsor; il occupa le territoire de Galaad,
celui de Galilée et tout le pays de Nephtali, et il emmena captifs
les habitants en Assyrie. Puis Osée, fils d’Ela, forma une
382
conspiration contre Pékach, il le fit mourir et prit le pouvoir.
Osée devint roi la douzième année du règne d’Achaz sur Juda.
Il régna neuf ans sur Israël à Samarie. Il fit ce qui est mal aux
yeux de l’Eternel. De son temps, les enfants d’Israël péchèrent
contre l’Eternel, le Dieu qui les avait délivrés du pouvoir du
Pharaon, roi d’Egypte, et adorèrent d’autres dieux. Ils adoptèrent
les coutumes des nations que l’Eternel avait chassées devant
Israël et se dressèrent des statues et des idoles sur toute colline
élevée et sous tout arbre verdoyant, où ils brûlèrent des parfums.
L’Eternel adressa des avertissements aux gens d’Israël et de
Juda par tous Ses prophètes et par les voyants, et leur dit:
«Revenez de vos mauvaises voies, et observez Mes
commandements et Mes ordonnances, en suivant entièrement la
loi que J’ai prescrite à vos pères et que Je vous ai envoyée par
Mes serviteurs les prophètes» (2 R 17:13). Mais ils refusèrent
d’écouter la voix de l’Eternel, leur Dieu, et rejetèrent l’alliance
qu’Il avait conclue avec leurs pères. Ils prirent en vain la patience,
la miséricorde et la longanimité de Dieu, et ne changèrent point
de vie. Alors la colère de l’Eternel vint sur eux.
L’Eternel permit que Salmanasar, roi d’Assyrie, monte contre
Osée et le soumette à un tribut. Lorsque Salmanasar découvrit que
le roi Osée avait comploté contre lui en envoyant des messagers
au roi d’Egypte et qu’il avait cessé de payer sa redevance
annuelle, il le fit enfermer et enchaîner dans une prison.
Puis il envahit le pays et monta contre Samarie, qu’il assiégea
pendant trois ans. La neuvième année du règne d’Osée,
Salmanasar s’empara de la ville et déporta la population d’Israël
en Assyrie; il l’installa dans la région de Chalach, dans celle de
Gozan où coule le Chabor, et dans les villes des Mèdes. Cette
déportation scella la destruction du royaume d’Israël.
383
l’Eternel avait chassées devant Israël. Il rebâtit les hauts lieux que
son père Ezéchias avait détruits, il dressa des autels en l’honneur
de Baal, fit une idole d’Astarté et rendit un culte aux astres. Il
fabriqua en outre une statue d’Astarté et la plaça dans la maison
de l’Eternel. L’Eternel parla à Manassé et à son peuple, mais ils
n’y firent point attention.
Alors l’Eternel fit venir contre eux les chefs de l’armée du roi
d’Assyrie, qui s’emparèrent de Manassé, le lièrent avec des
chaînes et le firent monter à Babylone. Du fond de sa détresse,
Manassé implora l’Eternel, son Dieu, et il s’humilia
profondément devant le Dieu de ses pères.
Dans Son infinie miséricorde, l’Eternel Se laissa fléchir: Il
exauça les supplications de Manassé, le ramena à Jérusalem et le
rétablit dans sa royauté. Dès lors Manassé sut que l’Eternel est le
seul vrai Dieu. Il renonça à l’idolâtrie et fit disparaître toutes les
abominations qu’il avait placées dans la maison de l’Eternel. Puis
Manassé mourut et fut enterré dans sa maison. Son fils Amon lui
succéda.
Amon avait vingt-deux ans lorsqu’il devint roi, et il régna deux
ans à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel,
comme son père Manassé: il offrit des sacrifices aux idoles faites
par son père et il les adora. Il ne s’humilia pas devant l’Eternel
comme l’avait fait son père. Au contraire, il se rendit de plus en
plus coupable. Alors ses serviteurs complotèrent contre lui et
l’assassinèrent dans son palais. Mais le peuple du pays fit mourir
ceux qui avaient comploté contre le roi et désigna son fils Josias
pour lui succéder.
Josias avait huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trente et un
ans à Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel; il se
conduisit comme son ancêtre David, sans jamais s’écarter de son
exemple. La huitième année de son règne, alors qu’il était encore
un jeune homme, il commença à rechercher le Dieu de son père
David. Quatre ans plus tard, il se mit à débarrasser Jérusalem et le
royaume de Juda des idoles, des images taillées et des images en
métal fondu.
Un jour, au moment où l’on sortait l’argent qui avait été
384
apporté dans la maison de l’Eternel, le sacrificateur Hilkija trouva
le livre de la loi de l’Eternel donnée par Moïse. Lorsque le roi
Josias entendit les paroles de la loi, il déchira ses vêtements et
ordonna à Hilkija, à Achikam, à Abdon, à Schaphan, le secrétaire,
et à Asaja, l’un de ses ministres, d’aller consulter l’Eternel pour
lui et pour ce qui restait de la population d’Israël et de Juda, au
sujet des paroles du livre qu’on avait trouvé. Le sacrificateur
Hilkija et les autres délégués du roi allèrent trouver la prophétesse
Hulda, qui fit dire au roi:
385
l’Euphrate. Josias voulut s’opposer au passage des Egyptiens,
mais Néco envoya des messagers lui dire: «Qu’y a-t-il entre moi
et toi, roi de Juda? Ce n’est pas contre toi que je viens
aujourd’hui; c’est contre une maison avec laquelle je suis en
guerre. Et Dieu m’a dit de me hâter. Ne t’oppose pas à Dieu, qui
est avec moi, de peur qu’Il ne te détruise» (2 Ch 35:21).
Mais Josias ne renonça pas à affronter Néco; il se déguisa pour
l’attaquer, sans écouter les paroles de Néco qui venaient de la
bouche de Dieu. Au cours de la bataille, les archers tirèrent sur le
roi Josias et le blessèrent mortellement. Tous les habitants de
Jérusalem et de Juda pleurèrent Josias, et le prophète Jérémie
composa une complainte sur sa mort. Le peuple du pays prit
Joachaz, fils de Josias, et l’établit roi pour succéder à son père à
Jérusalem.
Joachaz avait vingt-trois ans lorsqu’il devint roi, et il régna
trois mois à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel.
Le roi d’Egypte le destitua à Jérusalem, et exigea du pays de Juda
une redevance de cent talents (trois mille kilos) d’argent et d’un
talent (trente kilos) d’or. Ensuite il désigna Eliakim, frère de
Joachaz, comme roi de Jérusalem et de Juda, et changea son nom
en Jojakim. Quant à son frère Joachaz, il l’emmena en Egypte.
Jojakim avait vingt-cinq ans lorsqu’il devint roi, et il régna
onze ans à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel,
son Dieu. Pendant la quatrième année de son règne, et la première
du règne de Nebucadnetsar, roi de Babylone, le prophète Jérémie
dit aux gens de Juda et aux habitants de Jérusalem:
386
éternité; n’allez pas après d’autres dieux, pour les servir et
pour vous prosterner devant eux, ne M’irritez pas par
l’ouvrage de vos mains, et Je ne vous ferai aucun mal. Mais
vous ne M’avez pas écouté, dit l’Eternel, afin de M’irriter
par l’ouvrage de vos mains, pour votre malheur. C’est
pourquoi ainsi parle l’Eternel des armées: Parce que vous
n’avez point écouté Mes paroles, J’enverrai chercher tous
les peuples du septentrion, dit l’Eternel, et J’enverrai auprès
de Nebucadnetsar, roi de Babylone, Mon serviteur; Je le
ferai venir contre ce pays et contre ses habitants, et contre
toutes ces nations à l’entour, afin de les dévouer par interdit,
et d’en faire un objet de désolation et de moquerie, des
ruines éternelles. Je ferai cesser parmi eux les cris de
réjouissance et les cris d’allégresse, les chants du fiancé et
les chants de la fiancée, le bruit de la meule et la lumière de
la lampe. Tout ce pays deviendra une ruine, un désert, et ces
nations seront asservies au roi de Babylone pendant
soixante-dix ans. Mais lorsque ces soixante-dix ans seront
accomplis, Je châtierai le roi de Babylone et cette nation, dit
l’Eternel, à cause de leurs iniquités; Je punirai le pays des
Chaldéens, et J’en ferai des ruines éternelles. Je ferai venir
sur ce pays toutes les choses que J’ai annoncées sur lui, tout
ce qui est écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé sur
toutes les nations. Car des nations puissantes et de grands
rois les asserviront, eux aussi, et Je leur rendrai selon leurs
œuvres et selon l’ouvrage de leurs mains» (Jé 25:3-14).
387
le fit emmener à Babylone avec les précieux ustensiles de la
maison de l’Eternel. Et il établit Sédécias, un parent de Jojakin,
comme roi de Juda et de Jérusalem.
La plupart des exégètes bibliques pensent que le prophète
Ezéchiel, un sacrificateur du temple de Jérusalem, faisait partie
des Israélites qui ont été déportés à Babylone en 597 av. J.-C.,
après la prise de Jérusalem. C’est ainsi qu’il a pu, depuis la terre
d’exil, adresser des paroles d’avertissements à la fois aux Juifs
déportés à Babylone et à ceux qui étaient restés à Jérusalem.
Malheureusement, le peuple de Dieu resta sourd à ses appels.
388
se livrèrent aux pratiques abominables des nations païennes et
profanèrent la maison de l’Eternel.
L’Eternel envoya à maintes reprises des messagers leur parler
de Sa part car, dans Son infinie miséricorde, Il voulait épargner
Son peuple et Son sanctuaire. Mais ils se moquèrent des envoyés
de Dieu et se raillèrent de Ses prophètes, jusqu’à ce que la colère
de l’Eternel contre eux atteigne le point de non-retour.
Alors l’Eternel fit monter contre eux le roi des Chaldéens, qui
massacra leurs jeunes gens jusque dans leur sanctuaire. Il
n’épargna ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard, car
Dieu livra tout entre ses mains. Nebucadnetsar emporta à
Babylone tous les ustensiles de la maison de Dieu, grands et
petits, ainsi que les trésors de la maison de l’Eternel, du roi et de
ses chefs. Les Babyloniens brûlèrent la maison de Dieu,
démolirent la muraille de Jérusalem, incendièrent les belles
maisons et détruisirent tous les objets précieux de la ville.
389
puissante pour ramener les captifs de Juda dans le pays qu’Il avait
donné à Abraham, à Isaac et à Jacob? Le dessein éternel de Dieu
en Christ et la Parole incorruptible de Dieu étaient soumis à
l’épreuve du feu...
390
Chapitre 11
391
pays de Juda.
Les rescapés de Juda désobéirent à l’ordre que l’Eternel leur
avait donné par l’intermédiaire du prophète Jérémie: ils se
rendirent en Egypte. Ils craignaient, en effet, de subir des
représailles de la part des Babyloniens suite à l’assassinat du
gouverneur que Nebucadnetsar avait établi sur eux. Ils
entraînèrent Jérémie en Egypte contre son gré.
Nous savons, d’après la prophétie de Jérémie, que le roi
Nebucadnetsar fit périr ces Juifs rebelles lorsqu’il envahit
l’Egypte au temps du Pharaon Hophra, en 572 av. J.-C. (cf. Jé
43:8-13; 44:24-30). Quoique que l’Ecriture ne dise pas ce qu’il
est advenu du prophète Jérémie, nous avons toutes les raisons de
croire qu’il est resté fidèle à l’Eternel jusqu’à la fin de sa vie. Car
le Saint-Esprit ne nous aurait jamais transmis les écrits d’un
prophète rétrograde.
Le ministère de Daniel
392
seigneur le roi, qui a fixé ce que vous devez manger et boire; car
pourquoi verrait-il votre visage plus abattu que celui des jeunes
gens de votre âge? Vous exposeriez ma tête auprès du roi» (Dn
1:10).
Alors Daniel dit à l’intendant chargé par le chef des eunuques
de s’occuper de Hanania, de Mischaël, d’Azaria et de lui-même:
«Eprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu’on nous donne
des légumes à manger et de l’eau à boire; tu regarderas ensuite
notre visage et celui des jeunes gens qui mangent les mets du roi,
et tu agiras avec tes serviteurs d’après ce que tu auras vu» (Dn
1:12).
L’intendant accepta cette proposition et fit un essai de dix jours
avec Daniel et ses compagnons. A la fin de cette période, on put
constater que Daniel et ses compagnons avaient meilleure mine et
plus d’embonpoint que les jeunes nourris des mets de la table
royale. C’est pourquoi l’intendant emportait la nourriture et le vin
qui leur étaient destinés, et il leur donnait des légumes.
Daniel avait de bonnes raisons de se méfier des mets de la
table royale. A cette époque, il n’était pas rare que les gens
mangent des mets qu’ils avaient auparavant sacrifiés à leurs
idoles lors des cérémonies rituelles. Daniel et ses compagnons,
qui ne voulaient courir aucun risque, préférèrent manger des
légumes plutôt que de la viande d’origine douteuse. L’Eglise de
la fin des temps devrait suivre leur exemple, en rejetant toute
nourriture spirituelle qui ne porte pas le label de qualité du
Saint-Esprit.
Dieu accorda à ces quatre jeunes gens le savoir et de vastes
connaissances dans les domaines de la langue et de la sagesse. De
plus, Daniel était capable de comprendre le sens des visions et des
rêves. Quand, au terme du délai fixé par le roi Nebucadnetsar, le
chef des eunuques présenta au roi tous les jeunes garçons qui
avaient participé au programme pour qu’il s’entretienne avec eux,
il ne s’en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et
Azaria. Ils furent donc admis au service du roi.
Lorsque le roi les interrogeait sur n’importe quel sujet exigeant
de la sagesse et de l’intelligence, il les trouvait dix fois supérieurs
393
à tous les magiciens et astrologues de son royaume. Daniel resta à
la cour de Babylone jusqu’à la première année du règne du roi
Cyrus.
Le songe de Nebucadnetsar
394
temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les
rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui
ont de l’intelligence. Il révèle ce qui est profond et caché, Il
connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure
avec Lui. Dieu de mes pères, je Te glorifie et je Te loue de
ce que Tu m’as donné la sagesse et la force, et de ce que Tu
m’as fait connaître ce que nous T’avons demandé, de ce que
Tu nous as révélé le secret du roi» (Dn 2:20-23).
«Ce que le roi demande est un secret que les sages, les
astrologues, les magiciens et les devins, ne sont pas
capables de découvrir au roi. Mais il y a dans les cieux un
Dieu qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi
Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps. Voici
ton songe et les visions que tu as eues sur ta couche. Sur ta
couche, ô roi, il t’est monté des pensées touchant ce qui sera
après ce temps-ci; et Celui qui révèle les secrets t’a fait
connaître ce qui arrivera. Si ce secret m’a été révélé, ce
n’est point qu’il y ait en moi une sagesse supérieure à celle
de tous les vivants; mais c’est afin que l’explication soit
donnée au roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur.
O roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue; cette
statue était immense, et d’une splendeur extraordinaire; elle
était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de
cette statue était d’or pur; sa poitrine et ses bras étaient
d’argent; son ventre et ses cuisses étaient d’airain; ses
jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie
395
d’argile. Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le
secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de
la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain,
l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme
la balle qui s’échappe d’une aire en été; le vent les emporta,
et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait
frappé la statue devint une grande montagne, et remplit
toute la terre. Voilà le songe. Nous en donnerons
l’explication devant le roi» (Dn 2:27-36).
«O roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux t’a donné
l’empire, la puissance, la force et la gloire; Il a remis entre
tes mains, en quelque lieu qu’ils habitent, les enfants des
hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et Il t’a
fait dominer sur eux tous: c’est toi qui es la tête d’or. Après
toi, il s’élèvera un autre royaume, moindre que le tien; puis
un troisième royaume, qui sera d’airain, et qui dominera sur
toute la terre. Il y aura un quatrième royaume, fort comme
du fer; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et
rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces. Et comme
tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et
en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui
quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer
mêlé avec l’argile. Et comme les doigts des pieds étaient en
partie de fer et en partie d’argile, ce royaume sera en partie
fort et en partie fragile. Tu as vu le fer mêlé avec l’argile,
parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines; mais ils
ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne
s’allie point avec l’argile. Dans le temps de ces rois, le Dieu
des cieux suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit,
et qui ne passera point sous la domination d’un autre
peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-
même subsistera éternellement. C’est ce qu’indique la
396
pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le
secours d’aucune main, et qui a brisé le fer, l’airain, l’argile,
l’argent et l’or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui
doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son
explication est certaine» (Dn 2:37-45).
L’épreuve du feu
397
Sur ces entrefaites, quelques Babyloniens accusèrent les Juifs
de ne pas se plier aux ordres du roi Nebucadnetsar. Poussés par la
jalousie, ils pointèrent du doigt les compagnons de Daniel et
dirent au roi: «Or, il y a des Juifs à qui tu as remis l’intendance de
la province de Babylone, Schadrac, Méschac et Abed-Nego,
hommes qui ne tiennent aucun compte de toi, ô roi; ils ne servent
pas tes dieux, et ils n’adorent point la statue d’or que tu as élevée»
(Dn 3:12).
Alors Nebucadnetsar s’irrita et entra dans une grande colère; il
ordonna qu’on lui amène Schadrac, Méschac et Abed-Nego.
Lorsque ces trois hommes se présentèrent devant le roi, il leur dit:
«Est-ce de propos délibéré, Schadrac, Méschac et Abed-Nego,
que vous ne servez pas mes dieux, et que vous n’adorez pas la
statue d’or que j’ai élevée? Maintenant tenez-vous prêts, et au
moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau,
de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et
de toutes sortes d’instruments, vous vous prosternerez et vous
adorerez la statue que j’ai faite; si vous ne l’adorez pas, vous
serez jetés à l’instant même au milieu d’une fournaise ardente. Et
quel est le dieu qui vous délivrera de ma main?» (Dn 3:14-15).
Schadrac, Méschac et Abed-Nego répondirent au roi: «Nous
n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que
nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et Il nous
délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne
servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or
que tu as élevée» (vv. 16-18).
La profession de foi des compagnons de Daniel sonna comme
un lèse-majesté aux oreilles de Nebucadnetsar: il fut rempli de
fureur contre eux, au point que son visage devint blême. Il exigea
qu’on chauffe la fournaise sept fois plus que d’habitude, et
ordonna à quelques-uns des plus vigoureux soldats de son armée
de lier Schadrac, Méschac et Abed-Nego et de les jeter dans la
fournaise.
Aussitôt on ligota les trois hommes et on les jeta dans la
fournaise. Mais comme, sur l’ordre du roi, la fournaise était
extraordinairement chauffée, les flammes qui en jaillissaient
398
tuèrent les soldats qui y avaient jeté les compagnons de Daniel.
Quant à Schadrac, Méschac et Abed-Nego, ils tombèrent
ligotés au milieu de la fournaise ardente. Alors le roi
Nebucadnetsar fut effrayé et se leva précipitamment.
«N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés?
demanda-t-il à ses serviteurs.
– Certainement, ô roi!
– Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au
milieu du feu, et qui n’ont point de mal; et la figure du quatrième
ressemble à celle d’un fils des dieux» (extrait de Dn 3:24b-25).
Nebucadnetsar s’approcha de l’ouverture de la fournaise et
cria: «Schadrac, Méschac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu
suprême, sortez et venez!» (Dn 3:26a). Et les trois hommes
sortirent du milieu du feu. Tout le monde put se rendre compte
que le feu n’avait eu aucun pouvoir sur leurs corps, que leurs
cheveux n’avaient pas été brûlés, que leurs caleçons n’étaient
point endommagés, et que l’odeur du feu ne les avait point
atteints. Alors Nebucadnetsar s’écria:
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fanatique cherche le martyre. Il croit ainsi pouvoir plaire à Dieu.
Mais le vrai Dieu est davantage glorifié par la manière dont nous
vivons que par celle dont nous mourons!
L’appel de Nebucadnetsar
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hommes et aurait sa demeure avec les bêtes des champs, qu’on lui
donnerait comme aux bœufs de l’herbe à manger, qu’il serait
trempé de la rosée du ciel et que sept temps passeraient sur lui,
jusqu’à ce qu’il sache que le Très-Haut domine sur le règne des
hommes et qu’Il le donne à qui Il veut.
Un an plus tard, comme il se promenait dans le palais royal à
Babylone, Nebucadnetsar se glorifia en ces termes: «N’est-ce pas
ici Babylone la grande, que j’ai bâtie, comme résidence royale,
par la puissance de ma force et pour la gloire de ma
magnificence?» (Dn 4:30).
A l’instant même où il prononçait ces mots, une voix venant du
ciel déclara: «Apprends, roi Nebucadnetsar, qu’on va t’enlever le
royaume. On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta
demeure avec les bêtes des champs, on te donnera comme aux
bœufs de l’herbe à manger; et sept temps passeront sur toi,
jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des
hommes et qu’Il le donne à qui il Lui plaît» (vv. 31-32).
Aussitôt cette parole se réalisa: Nebucadnetsar fut chassé du
milieu des hommes, il mangea de l’herbe comme les bœufs, et
son corps fut trempé de la rosée du ciel. Ses cheveux crûrent
comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des
oiseaux. Voici comment le roi Nebucadnetsar lui-même a décrit la
suite des événements:
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puissance ne fit que s’accroître. Maintenant, moi,
Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le Roi des
cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes,
et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil» (Dn
4:34-37).
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dernier fut renversé par Nabonide qui, en épousant la veuve de
Nergal-Scharetser, devint le beau-père de Belschatsar, fils de
Nergal-Scharetser et petit-fils de Nebucadnetsar.
Un jour le roi Belschatsar, co-régent avec Nabonide, organisa
un festin où les convives donnèrent libre cours au blasphème et au
sacrilège. En effet, après avoir goûté au vin, le roi fit apporter les
vases d’or et d’argent que son père (plus précisément son grand-
père) Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem, afin
que le roi, ses grands, ses femmes et ses concubines s’en servent
pour boire. Ils se servirent des vases pour boire du vin, et ils
louèrent les dieux d’or, d’argent, d’airain, de fer, de bois et de
pierre.
A ce moment précis, les doigts d’une main humaine apparurent
et écrivirent, en face du chandelier, sur la chaux de la muraille. A
ce spectacle, le roi Belschatsar perdit son assurance et sa
suffisance, et devint tout pâle. Il fit venir tout ce que Babylone
comptait d’astrologues, de devins et de magiciens.
Mais aucun d’eux ne put lire l’écriture et en donner
l’explication. Pourtant, le roi Belschatsar avait promis un habit
d’apparat, un collier en or et la troisième place dans le
gouvernement du royaume à celui qui réussirait à déchiffrer
l’inscription. Finalement, sur le conseil de la reine, le roi fit venir
Daniel et lui promit la même récompense. Après avoir décliné
l’offre du roi et lui avoir rappelé comment son grand-père
Nebucadnetsar avait été abaissé par le Dieu Très-Haut, Daniel
conclut par ces termes:
«Et toi, Belschatsar, son fils, tu n’as pas humilié ton cœur,
quoique tu susses toutes ces choses. Tu t’es élevé contre le
Seigneur des cieux; les vases de Sa maison ont été apportés
devant toi, et vous vous en êtes servis pour boire du vin, toi
et tes grands, tes femmes et tes concubines; tu as loué les
dieux d’argent, d’or, d’airain, de fer, de bois et de pierre, qui
ne voient point, qui n’entendent point, et qui ne savent rien,
et tu n’as pas glorifié le Dieu qui a dans Sa main ton souffle
et toutes tes voies. C’est pourquoi Il a envoyé cette
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extrémité de main qui a tracé cette écriture. Voici l’écriture
qui a été tracée: Compté, compté, pesé, et divisé. Et voici
l’explication de ces mots. Compté: Dieu a compté ton
règne, et y a mis fin. Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et
tu as été trouvé léger. Divisé: Ton royaume sera divisé, et
donné aux Mèdes et aux Perses» (Dn 5:22-28).
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l’empire.
Mais les deux autres surintendants et les satrapes ne
l’entendaient de cette oreille. Rongés par la jalousie, ils
fomentèrent un complot contre Daniel – cela venait du Malin, qui
voulait supprimer Daniel pour l’empêcher de jouer un rôle dans la
libération du peuple de Dieu. Ils cherchèrent à accuser Daniel en
ce qui concernait les affaires du royaume, mais ils ne trouvèrent
rien de compromettant contre lui. Alors ils se dirent: «Nous ne
trouverons aucune occasion contre ce Daniel, à moins que nous
n’en trouvions une dans la loi de son Dieu» (Dn 6:5).
Sans tarder, les conjurés, illuminés par la malice démoniaque,
se rendirent chez le roi et lui proposèrent de publier un décret
impérial portant que quiconque, dans l’espace de trente jours,
adresserait des prières à quelque dieu ou à quelque homme,
excepté au roi, soit jeté dans la fosse aux lions. Ils mirent toutes
les chances de réussite de leur côté en suggérant au roi de
confirmer la défense et d’écrire le décret, afin qu’il soit
irrévocable, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui était
irrévocable (cf. Dn 6:8).
Lorsque Daniel apprit qu’un tel décret avait été signé, il se
retira dans sa maison où les fenêtres de la chambre supérieure
étaient ouvertes en direction de Jérusalem. C’est là que trois fois
par jour il se mettait à genoux pour prier et louer son Dieu,
comme il le faisait auparavant. Les adversaires de Daniel
entrèrent tumultueusement et le trouvèrent en train d’invoquer et
de louer son Dieu. Ils se rendirent ensuite chez le roi et le
pressèrent d’exécuter la sentence contre Daniel. Le roi essaya
d’épargner Daniel, mais les chefs et les satrapes lui rappelèrent
que la loi des Mèdes et des Perses était immuable.
Alors le roi ordonna, malgré lui, qu’on amène Daniel et qu’on
le jette dans la fosse aux lions. Il dit à Daniel: «Puisse ton Dieu,
que tu sers avec persévérance, te délivrer!» (Dn 6:16). On apporta
une pierre qu’on plaça sur l’ouverture de la fosse. Le roi la scella
de son anneau et de l’anneau de ses grands, afin que rien ne soit
changé à l’égard de Daniel. Il regagna ensuite son palais; il refusa
toute nourriture et, bien qu’il n’arrivât pas à dormir, il ne fit point
405
venir de concubine auprès de lui.
Dès les premières lueurs de l’aube, le roi se leva et alla
précipitamment à la fosse aux lions. Tandis qu’il s’approchait de
la fosse, il appela Daniel d’une voix triste: «Daniel, serviteur du
Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec persévérance, a-t-Il pu te
délivrer des lions?
– Roi, vis éternellement! Mon Dieu a envoyé Son ange et
fermé la gueule des lions, qui ne m’ont fait aucun mal, parce que
j’ai été trouvé innocent devant Lui; et devant toi non plus, ô roi, je
n’ai rien fait de mauvais (extrait de Dn 6:20-21).
Rempli de joie, le roi ordonna qu’on fasse sortir Daniel de la
fosse. Dès qu’il en fut sorti, on ne trouva sur lui aucune blessure,
parce qu’il avait eu confiance en son Dieu. Le roi ordonna ensuite
d’arrêter les hommes qui avaient accusé Daniel: on les jeta dans
la fosse aux lions avec leurs femmes et leurs enfants. Les lions les
attaquèrent et leur broyèrent les os avant même qu’ils aient atteint
le fond de la fosse.
Après cela, le roi Darius adressa le message suivant aux gens
de tous peuples, de toutes nations et de toutes langues, habitant la
terre entière: «Que la paix vous soit donnée avec abondance!
J’ordonne que, dans toute l’étendue de mon royaume, on ait de la
crainte et de la frayeur pour le Dieu de Daniel. Car Il est le Dieu
vivant, et Il subsiste éternellement; Son royaume ne sera jamais
détruit, et Sa domination durera jusqu’à la fin. C’est Lui qui
délivre et qui sauve, qui opère des signes et des prodiges dans les
cieux et sur la terre. C’est Lui qui a délivré Daniel de la puissance
des lions» (Dn 6:25-27).
La tentative de l’ange déchu de supprimer l’instrument que
Dieu avait choisi pour l’accomplissement de Ses desseins s’est
soldée par un échec retentissant. Elle n’eut pour effet que
d’amener Darius à reconnaître, tout comme Nebucadnetsar et
Cyrus, l’infinie supériorité de l’Eternel sur tous les dieux.
Que notre Dieu est grand! Il est tout à fait capable de tourner à
Son avantage, et à celui de Son peuple, n’importe quelle attaque
de l’ange déchu. Comme le dit l’Ecriture: «Toutes choses
concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont
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appelés selon Son dessein» (Rm 8:28). Amen! Amen!
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Le neuvième chapitre du livre de Daniel est riche
d’enseignements. A chaque fois que je le lis, je suis avant tout
frappé par le fait que la prière de Daniel a gagné en intensité
lorsqu’il a compris les écrits du prophète Jérémie. Nous avons ici
une belle illustration de ce qu’une prière fondée sur les promesses
immuables de Dieu peut produire, aussi bien sur le plan spirituel
que sur le plan matériel.
Lorsque nous prions selon la volonté de Dieu, en nous basant
sur les promesses révélées dans la Parole de Dieu, les puissances
célestes se mettent en marche et repoussent les hordes
démoniaques, afin que la cause de Dieu et du Seigneur Jésus-
Christ triomphe sur la terre.
Par ailleurs, le livre de Daniel est le premier livre de la Bible
qui mentionne le nom d’un ange. Force est de constater que tout
ce que l’ange Gabriel a dit à Daniel se rapporte au Messie, au
peuple de Dieu et aux temps de la fin. Il a clairement indiqué à
Daniel que le Messie serait retranché (c’est-à-dire enlevé au ciel
après Sa résurrection) et qu’Il n’aurait pas de successeur. Par
conséquent, quiconque se dit vicaire du Fils de Dieu, ou apôtre
d’une religion qui nie le rôle central de Jésus-Christ dans le plan
de salut de Dieu pour l’humanité, ne peut être qu’un serviteur du
Dévastateur dont a parlé l’ange Gabriel!
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s’accomplît la parole de l’Eternel prononcée par la bouche
de Jérémie, l’Eternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse,
qui fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans
tout son royaume: Ainsi parle Cyrus, roi des Perses:
L’Eternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes
de la terre, et Il m’a commandé de Lui bâtir une maison à
Jérusalem en Juda. Qui d’entre vous est de Son peuple?
Que son Dieu soit avec lui, et qu’il monte à Jérusalem en
Juda et bâtisse la maison de l’Eternel, le Dieu d’Israël!
C’est le Dieu qui est à Jérusalem. Dans tout lieu où
séjournent des restes du peuple de l’Eternel, les gens du
lieu leur donneront de l’argent, de l’or, des effets, et du
bétail, avec des offrandes volontaires pour la maison de
Dieu qui est à Jérusalem» (Esd 1:1-4).
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rétablirent l’autel sur ses fondements et y offrirent à l’Eternel les
holocaustes du matin et du soir. Ils célébrèrent la fête des
tabernacles, comme cela est prescrit, selon le nombre ordonné
pour chaque jour. Dès lors, ils offrirent l’holocauste perpétuel, les
holocaustes des nouvelles lunes et de toutes les fêtes consacrées à
l’Eternel.
L’année qui suivit leur retour à la maison de Dieu à Jérusalem,
Zorobabel, Josué, leurs frères les sacrificateurs, les Lévites et tous
ceux qui étaient revenus d’exil, se mirent au travail; ils
désignèrent les Lévites de vingt ans et plus pour diriger la
construction de la maison de l’Eternel. Lorsque les ouvriers
posèrent les fondements du temple de l’Eternel, on fit avancer les
sacrificateurs en costume, avec des trompettes, et les Lévites,
descendants d’Asaph, pour célébrer l’Eternel selon les
prescriptions du roi David. Ils louaient l’Eternel par ces paroles:
«Car Il est bon, car Sa miséricorde dure à toujours!» (Esd 3:11a).
Lorsque les gens du pays, ennemis des Juifs de Juda et de
Benjamin, apprirent que les fils de la captivité bâtissaient un
temple à l’Eternel, le Dieu d’Israël, ils vinrent trouver Zorobabel
et les chefs des familles et leur dirent: «Nous bâtirons avec vous;
car, comme vous, nous invoquons votre Dieu, et nous Lui offrons
des sacrifices depuis le temps d’Esar-Haddon, roi d’Assyrie, qui
nous a fait monter ici» (Esd 4:2).
Mais Zorobabel, Josué et les autres chefs des familles d’Israël
leur répondirent: «Ce n’est pas à vous et à nous de bâtir la maison
de notre Dieu; nous la bâtirons nous seuls à l’Eternel, le Dieu
d’Israël, comme nous l’a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse» (Esd
4:3).
Alors les gens du pays entreprirent de décourager le peuple de
Juda et de l’effrayer, pour qu’il renonce à bâtir le temple. Pendant
tout le règne de Cyrus, roi de Perse, et de Darius, ils donnèrent de
l’argent à des conseillers de la cour pour qu’ils fassent échouer
l’entreprise des Juifs.
La réaction des gens du pays lève un pan de voile sur la
stratégie de l’ange déchu pour contrecarrer les desseins de Dieu.
A chaque fois l’Eglise se consacre résolument à la mission que le
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Seigneur Jésus-Christ lui a confiée, l’Ennemi s’empresse de
glisser ses agents parmi les ouvriers du Royaume, afin de saboter
l’œuvre de Dieu de l’intérieur. Si l’Eglise démasque et exclut ses
agents, Satan recourt alors à l’intimidation et à la persécution.
L’opposition des gens du pays entraîna l’arrêt des travaux de
reconstruction du temple à Jérusalem; l’interruption dura jusqu’à
la deuxième année du règne de Darius, roi de Perse. En ce temps-
là, les prophètes Agée et Zacharie prophétisèrent aux Juifs qui
étaient en Juda et à Jérusalem, au nom de l’Eternel, le Dieu
d’Israël (cf. Ag 1; Za 1:12-17). Alors Zorobabel et Josué se
levèrent et commencèrent à bâtir la maison de l’Eternel à
Jérusalem, avec l’appui des prophètes de Dieu.
Aussitôt Thathnaï, gouverneur de la province à l’ouest de
l’Euphrate, accompagné de Schethar-Boznaï et de leurs collègues,
vinrent les trouver et leur demandèrent: «Qui vous a donné
l’autorisation de bâtir cette maison et de relever ces murs?» (Esd
5:3). Ils leur dirent encore: «Quels sont les noms des hommes qui
construisent cet édifice?» (Esd 5:4). Mais l’œil de Dieu veillait
sur les anciens des Juifs, de sorte qu’on les laissa continuer les
travaux en attendant qu’un rapport parvienne à Darius et qu’on
reçoive sa réponse.
En effet, le gouverneur Thathnaï a envoyé au roi Darius une
lettre dans laquelle il lui a demandé entre autres d’ordonner que
l’on fasse des recherches dans les archives royales de Babylone,
pour savoir si le roi Cyrus avait effectivement donné l’ordre de
rebâtir le temple de Dieu à Jérusalem.
Le roi Darius suivit les recommandations du gouverneur et
ordonna que l’on fasse des recherches dans les locaux où l’on
déposait les archives et les objets précieux, à Babylone. Mais
c’est à Achmetha, capitale de la province de Médie, que l’on
trouva un rouleau sur lequel était écrit l’édit de Cyrus portant sur
la reconstruction de la maison de Dieu à Jérusalem. En
conséquence, le roi Darius écrivit la lettre suivante:
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demeurez de l’autre côté du fleuve, tenez-vous loin de ce
lieu. Laissez continuer les travaux de cette maison de Dieu;
que le gouverneur des Juifs et les anciens des Juifs la
rebâtissent sur l’emplacement qu’elle occupait. Voici l’ordre
que je donne touchant ce que vous aurez à faire à l’égard de
ces anciens des Juifs pour la construction de cette maison de
Dieu: les frais, pris sur les biens du roi provenant des tributs
de l’autre côté du fleuve, seront exactement payés à ces
hommes, afin qu’il n’y ait pas d’interruption. Les choses
nécessaires pour les holocaustes du Dieu des cieux, jeunes
taureaux, béliers et agneaux, froment, sel, vin et huile,
seront livrées, sur leur demande, aux sacrificateurs de
Jérusalem, jour par jour et sans manquer, afin qu’ils offrent
des sacrifices de bonne odeur au Dieu des cieux et qu’ils
prient pour la vie du roi et de ses fils. Et voici l’ordre que je
donne touchant quiconque transgressera cette parole: on
arrachera de sa maison une pièce de bois, on la dressera
pour qu’il y soit attaché, et l’on fera de sa maison un tas
d’immondices. Que le Dieu qui fait résider en ce lieu Son
nom renverse tout roi et tout peuple qui étendraient la main
pour transgresser ma parole, pour détruire cette maison de
Dieu à Jérusalem! Moi, Darius, j’ai donné cet ordre. Qu’il
soit ponctuellement exécuté» (Esd 6:6-12).
412
s’écroulent comme un château de cartes balayé par le vent. Le
Saint-Esprit peut alors conduire les hommes au salut, en faisant
rayonner la gloire du Père sur la face de Christ.
Le gouverneur Thathnaï, Schethar-Boznaï et leurs collègues
suivirent soigneusement les ordres donnés par le roi Darius.
Encouragés par les messages des prophètes Agée et Zacharie, les
anciens des Juifs continuèrent avec succès la construction; ils
l’achevèrent conformément à l’ordre du Dieu d’Israël et aux
décrets des rois de Perse, Cyrus, Darius et Artaxerxès. La maison
fut achevée le troisième jour du mois d’Adar, durant la sixième
année du règne de Darius.
Les enfants d’Israël, les sacrificateurs, les Lévites et les autres
fils de la captivité célébrèrent dans la joie la dédicace de la
maison de Dieu. A cette occasion, ils offrirent cent taureaux, deux
cents béliers, quatre cents agneaux, et, comme victimes
expiatoires pour tout Israël, douze boucs, d’après le nombre des
tribus d’Israël. Ils répartirent aussi les sacrificateurs et les Lévites
en groupes, selon leurs tâches respectives, conformément à ce qui
figurait dans le livre de Moïse.
Les fils de la captivité célébrèrent la Pâque le quatorzième jour
du premier mois. Ils célébrèrent ensuite avec joie pendant sept
jours la fête des pains sans levain, parce que l’Eternel les avait
réjouis en disposant le roi d’Assyrie à les soutenir dans l’œuvre
de la maison du Dieu d’Israël, selon qu’il est écrit: «Le cœur du
roi est un courant d’eau dans la main de l’Eternel; Il l’incline
partout où Il veut» (Pr 21:1).
Malgré la farouche opposition de l’ange déchu, l’Eternel a
permis aux fils de la captivité de reconstruire la maison de Dieu à
Jérusalem, en disposant favorablement les rois d’Assyrie à leur
égard. L’Eternel S’est ainsi révélé comme le Dieu de toute
miséricorde, Celui qui donne aux pécheurs repentants la
possibilité de rebâtir sur d’anciennes ruines.
Pour quiconque désire prendre un nouveau départ dans la vie,
il n’existe pas de meilleur point d’appui que la croix de Jésus-
Christ. Il y trouvera amour inconditionnel, pardon et rémission
des péchés. Amen! Amen!
413
Le ministère d’Esdras
414
avec le reste de l’argent et de l’or ce que vous jugerez bon
de faire, toi et tes frères, en vous conformant à la volonté de
votre Dieu. Dépose devant le Dieu de Jérusalem les
ustensiles qui te sont remis pour le service de la maison de
ton Dieu. Tu tireras de la maison des trésors du roi ce qu’il
faudra pour les autres dépenses que tu auras à faire
concernant la maison de ton Dieu. Moi, le roi Artaxerxès, je
donne l’ordre à tous les trésoriers de l’autre côté du fleuve
de livrer exactement à Esdras, sacrificateur et scribe, versé
dans la loi du Dieu des cieux, tout ce qu’il vous demandera,
jusqu’à cent talents d’argent, cent cors de froment, cent
baths de vin, cent baths d’huile, et du sel à discrétion. Que
tout ce qui est ordonné par le Dieu des cieux se fasse
ponctuellement pour la maison du Dieu des cieux, afin que
Sa colère ne soit pas sur le royaume, sur le roi et sur ses fils.
Nous vous faisons savoir qu’il ne peut être levé ni tribut, ni
impôt, ni droit de passage, sur aucun des sacrificateurs, des
Lévites, des chantres, des portiers, des Néthiniens, et des
serviteurs de cette maison de Dieu. Et toi, Esdras, selon la
sagesse de Dieu que tu possèdes, établis des juges et des
magistrats qui rendent la justice à tout le peuple de l’autre
côté du fleuve, à tous ceux qui connaissent les lois de ton
Dieu; et fais-les connaître à ceux qui ne les connaissent pas.
Quiconque n’observera pas ponctuellement la loi de ton
Dieu et la loi du roi sera condamné à la mort, au
bannissement, à une amende, ou à la prison» (Esd 7:12-26).
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en holocaustes au Dieu d’Israël douze taureaux pour tout Israël,
quatre-vingt-seize béliers, soixante-dix-sept agneaux et douze
boucs comme victimes expiatoires. Ils transmirent les ordres du
roi aux satrapes et aux gouverneurs de la région située à l’ouest de
l’Euphrate. Ceux-ci honorèrent alors le peuple et la maison de
Dieu.
Après ces événements, quelques chefs d’Israël informèrent
Esdras que le peuple d’Israël, les sacrificateurs et les Lévites ne
s’étaient pas séparés des gens du pays, et même qu’ils avaient
imité les pratiques abominables des Cananéens, des Héthiens, des
Phéréziens, des Jébusiens, des Ammonites, des Moabites, des
Egyptiens et des Amoréens.
Lorsqu’il entendit ces paroles, Esdras déchira ses vêtements et
son manteau, s’arracha les cheveux et la barbe et s’assit
complètement accablé. Tous ceux qui redoutaient le jugement du
Dieu d’Israël, à cause du péché des fils de la captivité, se
rassemblèrent autour de lui. A l’heure de l’offrande du soir,
Esdras sortit de son abattement et adressa cette prière à l’Eternel:
416
retraite en Juda et à Jérusalem. Maintenant, que dirons-
nous après cela, ô notre Dieu? Car nous avons abandonné
Tes commandements, que Tu nous avais prescrits par Tes
serviteurs les prophètes, en disant: Le pays dans lequel vous
entrez pour le posséder est un pays souillé par les impuretés
des peuples de ces contrées, par les abominations dont ils
l’ont rempli d’un bout à l’autre avec leurs impuretés; ne
donnez donc point vos filles à leurs fils et ne prenez point
leurs filles pour vos fils, et n’ayez jamais souci ni de leur
prospérité ni de leur bien-être, et ainsi vous deviendrez
forts, vous mangerez les meilleures productions du pays, et
vous le laisserez pour toujours en héritage à vos fils. Après
tout ce qui nous est arrivé à cause des mauvaises actions et
des grandes fautes que nous avons commises, quoique Tu
ne nous aies pas, ô notre Dieu, punis en proportion de nos
iniquités, et maintenant que Tu nous as conservé ces
réchappés, recommencerions-nous à violer Tes
commandements et à nous allier avec ces peuples
abominables? Ta colère n’éclaterait-elle pas encore contre
nous jusqu’à nous détruire, sans laisser ni reste ni
réchappés? Eternel, Dieu d’Israël, Tu es juste, car nous
sommes aujourd’hui un reste de réchappés. Nous voici
devant Toi comme des coupables, et nous ne saurions ainsi
subsister devant Ta face» (Esd 9:6-15).
417
de gens d’Israël, hommes, femmes et enfants, se rassemblèrent à
Jérusalem, confessèrent leurs péchés et versèrent d’abondantes
larmes. Ils renouvelèrent leur alliance avec l’Eternel et se
séparèrent des peuples du pays et des femmes étrangères.
L’ardente colère de l’Eternel se détourna alors de Son peuple.
C’est ainsi que la grâce de Dieu préserva, une fois de plus, le
dessein éternel de Dieu en Christ.
Le ministère de Néhémie
418
alors, quand vous seriez exilés à l’extrémité du ciel, de là
Je vous rassemblerai et Je vous ramènerai dans le lieu que
J’ai choisi pour y faire résider Mon nom. Ils sont Tes
serviteurs et Ton peuple, que Tu as rachetés par Ta grande
puissance et par Ta main forte. Ah! Seigneur, que Ton
oreille soit attentive à la prière de Ton serviteur, et à la
prière de Tes serviteurs qui veulent craindre Ton nom!
Donne aujourd’hui du succès à Ton serviteur, et fais-lui
trouver grâce devant cet homme!» (Né 1:5-11a).
419
raconté comment son Dieu lui avait accordé Sa protection et ce
que le roi lui avait dit, il les invita à rebâtir la muraille de
Jérusalem afin de mettre un terme à leur opprobre. Ils s’écrièrent
aussitôt: «Levons-nous, et bâtissons!» (Né 2:18b). Et ils se
fortifièrent dans cette résolution.
Néhémie ne s’est pas lancé dans la reconstruction de la
muraille de Jérusalem sur un coup de tête. Il a pris le temps
d’évaluer l’ampleur des travaux à réaliser, et a mûrement réfléchi
à l’opposition qu’il allait rencontrer. Beaucoup de chrétiens
échouent dans leurs entreprises, parce qu’ils ne tiennent pas
compte de ce que le Seigneur a dit au sujet de l’engagement:
«Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord
pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur
qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que
tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: Cet
homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever?» (Lc 14:28-30).
Lorsque Sanballat, le Horonite, Tobija, le serviteur ammonite,
et Guéschem, l’Arabe, entendirent parler de la résolution des
enfants d’Israël, ils se moquèrent d’eux et leur demandèrent avec
mépris: «Que faites-vous là? Vous révoltez-vous contre le roi?»
(Né 2:19). Mais Néhémie leur répondit: «Le Dieu des cieux nous
donnera le succès. Nous, Ses serviteurs, nous nous lèverons et
nous bâtirons; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir
dans Jérusalem» (Né 2:20).
Malgré les moqueries de leurs ennemis, les enfants d’Israël
continuèrent à rebâtir la muraille, qui fut partout achevée jusqu’à
la moitié de sa hauteur. Alors Sanballat, Tobija, les Arabes, les
Ammonites et les Asdodiens furent très irrités en apprenant que la
réparation des murs avançait et que les brèches commençaient à
se fermer. Ils se liguèrent tous ensemble pour attaquer Jérusalem
et y semer le désordre.
Mais Dieu anéantit leur projet: Il permit que les Juifs qui
vivaient parmi eux avertissent leurs frères. Dès lors, Néhémie
divisa ses hommes en deux groupes; les uns travaillaient tandis
que les autres montaient la garde, armés de lances, de boucliers,
d’arcs et de cuirasses.
420
Alors les ennemis de Néhémie abattirent leurs dernières cartes.
Ils firent d’abord circuler une rumeur selon laquelle Néhémie se
proposerait de se révolter contre le roi Artaxerxès et de
s’autoproclamer roi de Juda. Ils espéraient ainsi pouvoir l’effrayer
et l’obliger à avoir une entrevue avec eux, de manière à lui tendre
un guet-apens.
Mais Néhémie vit clair dans leur jeu, et il refusa d’aller à leur
rencontre. Ces méchants hommes payèrent alors quelques
prophètes pour qu’ils effraient Néhémie et le poussent à pécher en
allant se cacher dans le temple. Mais là encore, Néhémie fit
preuve de discernement et comprit que ces “prophéties” ne
venaient point de l’Eternel.
Grâce à la ténacité et à la perspicacité de Néhémie, qui plaçait
sa force en l’Eternel, la muraille fut achevée le vingt-cinquième
jour du mois d’Elul, après cinquante-deux jours de travail.
Lorsque, dans les nations des alentours, tous les ennemis des
enfants d’Israël l’apprirent, ils éprouvèrent une grande
humiliation et reconnurent que l’œuvre s’était faite par la volonté
de Dieu. Une fois de plus, l’Eternel S’est révélé comme le Dieu
qui réalise toujours Ses desseins.
Après cela, on fit un dénombrement des enfants d’Israël
revenus d’exil avec Zorobabel. L’assemblée tout entière était de
quarante-deux mille trois cent soixante personnes, sans compter
leurs serviteurs et leurs servantes, au nombre de sept mille trois
cent trente-sept. Parmi eux se trouvaient deux cent quarante-cinq
chanteurs et chanteuses, ainsi que sept cent trente-six chevaux,
deux cent quarante-cinq mulets, quatre cent trente-cinq chameaux
et six mille sept cent vingt ânes. Quand arriva le septième mois,
les enfants d’Israël s’installèrent dans leurs villes.
Tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la
place située devant la porte des Eaux. Sur la demande du peuple,
Esdras, le scribe, apporta le livre de la loi que l’Eternel avait
prescrite aux enfants d’Israël par l’intermédiaire de Moïse, et
l’ouvrit en présence de toute l’assemblée. Esdras bénit l’Eternel,
le grand Dieu, et tout le peuple répondit: «Amen! Amen!», en
levant les mains. Puis ils s’inclinèrent et adorèrent l’Eternel, le
421
visage contre terre.
Quand les enfants d’Israël entendirent les paroles de la loi, ils
se mirent à pleurer. Mais Néhémie, le gouverneur, Esdras, le
sacrificateur et le scribe, et les Lévites qui enseignaient le peuple,
leur dirent: «Ce jour est consacré à l’Eternel, votre Dieu; ne soyez
pas dans la désolation et dans les larmes!» (Né 8:9). Puis ils
ajoutèrent: «Allez, mangez des viandes grasses et buvez des
liqueurs douces, et envoyez des portions à ceux qui n’ont rien de
préparé, car ce jour est consacré à notre Seigneur; ne vous affligez
pas, car la joie de l’Eternel sera votre force» (v. 10). Les Lévites
calmaient tout le peuple en disant: «Taisez-vous, car ce jour est
saint; ne vous affligez pas!» (v. 11).
La joie de l’Eternel sera notre force si nous contemplons, par
la foi, la gloire ineffable que Dieu nous a donnée par Jésus-
Christ (Jn 17:22). Grâce à l’assistance du Saint-Esprit, nous
saurons alors «que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les
dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les
puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre
créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en
Jésus-Christ notre Seigneur» (Rm 8:38b-39), et «que les
souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la
gloire à venir qui sera révélée pour nous» (Rm 8:18b).
Grâce à la fidélité et au dévouement de Daniel, de Hanania, de
Mischaël, d’Azaria, de Néhémie, d’Esdras, de Zorobabel, de
Josué, et des prophètes Agée et Zacharie, les enfants d’Israël
purent s’installer à Jérusalem et dans le reste du pays. L’Eternel
étendit Sa main du haut des cieux et dispersa les hordes
démoniaques qui s’étaient liguées contre Son peuple. Il ramena
les réchappés de Juda dans le pays de leurs pères, préservant ainsi
la promesse de la venue du Lion de la tribu de Juda, le Schilo à
qui tous les peuples devaient obéir (cf. Gn 49:10; Dn 7:13-14).
L’ange déchu a tout tenté pour décimer les captifs de Juda,
avant l’accomplissement des soixante-dix années annoncées par
le prophète Jérémie. Toutes ses manigances se sont finalement
retournées contre lui, car une main infiniment souveraine
aplanissait le chemin du Rédempteur. Amen! Amen!
422
Chapitre 12
423
l’homme et à la femme et les en revêtit.
Puis Dieu chassa Adam et Eve du jardin d’Eden pour
empêcher, qu’à l’instigation de l’ange déchu, ils ne mangent de
l’arbre de la vie et ne vivent éternellement dans le péché.
L’homme et la femme conçurent des enfants à leur ressemblance,
selon leur image, et transmirent ainsi à tous les humains la veine
manière de vivre qui devint leur lot après qu’ils eurent perdu la
gloire de Dieu. Vendue au péché et livrée à la tyrannie de Satan,
l’humanité était désespérément perdue.
Pour annuler la promesse de la venue du Rédempteur dans le
monde, l’Ennemi incita ses anges à faire des enfants avec les
filles des hommes. Il voulait ainsi dénaturer l’espèce humaine et
rendre impossible la naissance de la postérité de la femme. Mais
le Tout-Puissant intervint du haut des cieux: Il fit périr tous les
hommes impies dans les eaux du déluge, et précipita dans l’abîme
des ténèbres les anges qui n’avaient pas gardé leur rang. Seuls
Noé, sa femme, ses trois fils et ses trois belles-filles, soit huit
personnes au total, survécurent au déluge.
424
ordonné. Il était alors âgé de soixante-quinze ans. Il prit avec lui
sa femme Sara et son neveu Lot, avec tous les biens qu’ils
possédaient et toutes les richesses qu’ils avaient acquises à
Charan, et ils se rendirent ensemble au pays de Canaan. Dieu ne
donna là aucune propriété à Abraham, pas même de quoi poser le
pied, mais Il promit de lui en donner la possession, ainsi qu’à sa
descendance après lui, quoique à cette époque il n’eût point
d’enfant. Dieu lui déclara en effet:
425
Alors Joseph envoya chercher son père Jacob et toute sa
famille, composée de soixante-dix personnes. Jacob descendit en
Egypte, où il mourut. On transporta son corps à Sichem et on
l’enterra dans la tombe qu’Abraham avait achetée pour une
somme d’argent des fils d’Hamor, père de Sichem. Plus tard,
Joseph mourut ainsi que ses frères et toute cette génération-là.
Lorsque le temps approcha où devait s’accomplir la promesse
que Dieu avait faite à Abraham, les enfants d’Israël s’accrurent et
se multiplièrent en Egypte. C’est alors qu’un nouveau roi, qui
n’avait pas connu Joseph, monta sur le trône d’Egypte. Il exploita
les descendants de Jacob de manière perfide et les opprima,
jusqu’à les obliger à abandonner leurs nouveaux-nés pour qu’ils
meurent.
A cette époque naquit Moïse, qui était beau aux yeux de Dieu.
Il fut caché pendant trois mois par sa mère, jusqu’à ce qu’il ne
soit plus possible de le tenir caché. Lorsque sa mère l’abandonna,
la fille du Pharaon le recueillit et l’éleva comme son propre fils.
Ainsi, Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens et
devint un homme puissant en paroles et en actes.
Quand il eut quarante ans, Moïse décida d’aller voir ses frères
de race, les enfants d’Israël. Il vit un Egyptien maltraiter l’un
d’eux; il prit la défense de l’homme malmené et le vengea en
tuant l’Egyptien. Il pensait que ses frères comprendraient que
Dieu voulait Se servir de lui pour les délivrer, mais ils ne
comprirent pas.
Le lendemain, Moïse rencontra deux Israélites qui se battaient
et il les exhorta à la paix. Mais celui qui maltraitait son prochain
le repoussa, en disant: «Qui t’a établi chef et juge sur nous?
Penses-tu me tuer, comme tu as tué l’Egyptien?» (Ex 2:14a).
A cette parole, Moïse s’enfuit et alla vivre dans le pays de
Madian, où il eut deux fils avec la fille du sacrificateur de
Madian. Quarante ans plus tard, un ange lui apparut dans le désert
proche du mont Sinaï, dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse
fut étonné de cette apparition. Mais au moment où il s’approchait
pour examiner, il entendit la voix du Seigneur qui disait:
426
«N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le
lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. [...] Je suis le
Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le
Dieu de Jacob. [...] J’ai vu la souffrance de Mon peuple qui
est en Egypte, et J’ai entendu les cris que lui font pousser
ses oppresseurs, car Je connais ses douleurs. Je suis
descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens, et pour
le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans
un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux
qu’habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les
Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. Voici, les cris
d’Israël sont venus jusqu’à Moi, et J’ai vu l’oppression que
leur font souffrir les Egyptiens. Maintenant, va, Je
t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Egypte
Mon peuple, les enfants d’Israël» (Ex 3:5-10).
427
C’est Moïse qui reçut les paroles vivantes de Dieu sur le mont
Sinaï et qui les transmit au peuple. Mais les enfants d’Israël ne
voulurent pas lui obéir; ils le repoussèrent et tournèrent leur cœur
vers l’Egypte, en disant à Aaron: «Allons! fais-nous un dieu qui
marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait
sortir du pays d’Egypte, nous ne savons ce qu’il est devenu» (Ex
32:1b). En ces jours-là, ils se fabriquèrent un veau d’or, auquel ils
offrirent un sacrifice, et ils se réjouirent de l’œuvre de leurs
mains. Alors Dieu Se détourna d’eux et les laissa adorer l’armée
du ciel.
Dans le désert, le peuple d’Israël avait le tabernacle du
témoignage, que Dieu avait ordonné à Moïse de faire d’après le
modèle qui lui avait été montré sur la montagne. Ce tabernacle fut
transmis aux enfants d’Israël de la génération suivante qui, sous la
conduite de Josué, l’introduisirent dans le pays des nations que
Dieu chassa devant Israël. Il y resta jusqu’à l’époque de David,
l’homme selon le cœur de Dieu. David trouva grâce devant
l’Eternel et demanda d’élever une demeure pour le Dieu de Jacob.
Toutefois, ce fut son fils Salomon qui Lui bâtit une maison.
Salomon marcha dans la voie de David, son père, et reçut de
l’Eternel une grande sagesse et des richesses colossales. Mais
dans sa vieillesse, il se laissa influencer par les innombrables
femmes étrangères qu’il avait épousées et rendit un culte à leurs
dieux. Alors la colère de l’Eternel s’enflamma contre Salomon, et
Il lui suscita des adversaires. Le fils qui lui succéda au trône
refusa d’écouter la voix du peuple et provoqua ainsi le schisme du
royaume.
Le royaume du Nord commit de terribles abominations sous
les règnes de Jéroboam et d’Achab. Dieu adressa de nombreux
messages d’avertissement à ses habitants par l’intermédiaire de
Ses prophètes, mais ils ne voulurent point écouter. Alors Dieu fit
venir contre eux le roi d’Assyrie, qui les déporta en Assyrie et
installa d’autres peuples à leur place. Les habitants du royaume de
Juda refusèrent, eux aussi, d’écouter la voix de l’Eternel, malgré
les appels pressants des prophètes Esaïe et Jérémie. L’Eternel fit
monter contre eux Nebucadnetsar, roi de Babylone, qui brûla
428
Jérusalem et déporta ses habitants à Babylone.
C’est ainsi que les enfants d’Israël perdirent l’héritage que
l’Eternel leur avait donné, à cause de la dureté de leur cœur. Pour
avoir refusé de se soumettre à la domination de l’Eternel, le Dieu
infiniment miséricordieux, ils furent vendus en esclavage et
portèrent la honte et l’ignominie comme un manteau. Mais
l’Eternel Se souvint de Son alliance avec Abraham et ramena les
déportés de Juda dans le pays de leurs pères, afin que subsiste la
promesse de la venue du Rédempteur.
429
Mon âme prend plaisir. J’ai mis Mon Esprit sur Lui; Il
annoncera la justice aux nations. Il ne criera point, Il
n’élèvera point la voix, et ne la fera point entendre dans les
rues. Il ne brisera point le roseau cassé, et Il n’éteindra point
la mèche qui brûle encore; Il annoncera la justice selon la
vérité. Il ne Se découragera point et ne Se relâchera point,
jusqu’à ce qu’Il ait établi la justice sur la terre, et que les
îles espèrent en Sa loi» (Es 42:1-4).
Jusqu’à ce qu’Il ait établi la justice sur la terre? Sur cette terre
des hommes? Ravagée par le crime, le racisme, la discrimination,
la famine et les maladies en tout genre? Est-ce là un objectif
réaliste? Qui est donc le serviteur de l’Eternel? Qu’a-t-Il de plus
que les prophètes qui L’ont précédé, et les dirigeants politiques
d’aujourd’hui, pour pouvoir apporter une telle révolution sur la
terre? Quels sont les moyens dont Il dispose pour accomplir la
tâche surhumaine qu’Il S’est fixée?
Le serviteur de l’Eternel n’est autre que Celui dont l’Eternel
Dieu a parlé, quand Il a dit au serpent: «Je mettrai inimitié entre
toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera
la tête, et tu lui blesseras le talon» (Gn 3:15). C’est aussi de Lui
que Dieu a parlé, quand Il a déclaré à Abraham: «Toutes les
nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as
obéi à Ma voix» (Gn 22:18).
Le serviteur de l’Eternel est à la fois la postérité de la femme et
la postérité d’Abraham. Il est la postérité de la femme, en ce sens
qu’Il n’a pas de géniteur biologique: Il n’est pas né à la suite d’un
acte sexuel, d’une fécondation in vitro ou d’un clonage. Sa
naissance virginale atteste Son origine divine. Il est la postérité
d’Abraham, en ce sens qu’Il appartient (selon la chair) au peuple
juif, donc à la race humaine.
Le serviteur de l’Eternel est le prophète dont a Moïse parlé:
celui qui refuse de L’écouter s’attirera irrémédiablement la colère
de Dieu (cf. Dt 18:15-19; Jn 3:22-36). C’est Lui l’Emmanuel,
c’est-à-dire Dieu parmi les hommes sous la forme d’un Homme.
C’est pour cela qu’Il peut établir la justice sur la terre.
430
Le serviteur de l’Eternel est le Rédempteur dont les prophètes
ont annoncé la venue des siècles à l’avance. C’est de la réussite
de Sa mission que dépendait la destinée éternelle des nations, vu
que le Tout-Puissant n’avait pas de plan B. Si, pour une raison
quelconque, Il n’était venu pas dans le monde ou avait échoué
dans Sa mission de réconcilier l’homme avec Dieu, l’humanité
tout entière aurait été condamnée à la mort éternelle. Les
puissances des ténèbres l’avaient bien compris, c’est pourquoi
elles se sont farouchement opposées au plan de salut de Dieu en
Christ.
La bataille millénaire opposant le bien et le mal est entrée dans
une phase décisive, lorsque l’Eternel a ramené les déportés de
Juda sur la terre de leurs ancêtres, au bout de soixante-dix années
de captivité à Babylone. Toutes les conditions étaient désormais
réunies pour que vienne Celui qui devait restaurer toutes choses.
Mais depuis que Malachie, le dernier prophète de l’Ancien
Testament, a annoncé que l’Eternel enverrait Elie pour aplanir le
chemin du Rédempteur (cf. Ml 4:5), tout est resté dans le même
état que depuis la chute de l’homme, et ce durant des siècles.
Que se passait-il là-haut? L’Eternel S’était-Il assoupi? Avait-Il
oublié la promesse qu’Il avait faite à Abraham, à Isaac et à Jacob?
Ou S’était-Il soudain aperçu que Sa main n’était pas assez
puissante pour changer la condition de l’homme? La création tout
entière, soumise à la vanité du péché et de la mort, attendait avec
impatience l’intervention du Très-Haut...
431
Chapitre 13
La naissance du Messie
432
été exaucée. Ta femme Elisabeth t’enfantera un fils, et tu lui
donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et
d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera
grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante,
et il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère; il
ramènera plusieurs des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu; il
marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Elie, pour
ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la
sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien
disposé.
– A quoi reconnaîtrai-je cela? Car je suis vieux, et ma femme
est avancée en âge.
– Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu; j’ai été envoyé pour
te parler, et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Et voici, tu
seras muet, et tu ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses
arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui
s’accompliront en leur temps» (extrait de Lc 1:13-20).
Pendant ce temps, les fidèles attendaient Zacharie, s’étonnant
de ce qu’il restait si longtemps dans le temple. Lorsqu’il sortit
enfin, il ne put leur parler et ils comprirent qu’il avait eu une
vision dans le temple. Quant à lui, il leur faisait des signes et resta
muet. Quand Zacharie eut terminé son service, il rentra chez lui.
Quelque temps après, sa femme Elisabeth devint enceinte. Elle se
cacha pendant cinq mois, disant: «C’est la grâce que le Seigneur
m’a faite, quand Il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre
parmi les hommes» (Lc 1:25).
433
devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un
fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé
Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de
David, Son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement,
et Son règne n’aura point de fin.
– Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point
d’homme?
– Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut
te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra
de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Elisabeth, ta parente, a
conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée
stérile est dans son sixième mois. Car rien n’est impossible à
Dieu.
– Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta
parole!» (extrait de Lc 1:30-38a).
Et l’ange Gabriel la quitta.
434
La visite de Marie à Elisabeth
435
qui font la volonté de leur Maître (Lc 17:10). Marie n’est pas la
reine du ciel! Un seul est Roi, Seigneur, Sauveur et Médiateur
entre Dieu et les hommes: Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant.
C’est à la lumière de cette vérité que l’on reconnaît le levain de
l’Eglise apostate.
La réaction de Joseph
Naissance de Jean-Baptiste
436
sera appelé Jean» (Lc 1:60).
Ils lui dirent: «Il n’y a dans ta parenté personne qui soit appelé
de ce nom» (Lc 1:61). Pour en avoir le cœur net, ils firent des
signes à Zacharie pour savoir comment il voulait qu’on appelle
son enfant. Zacharie se fit apporter une tablette et, au grand
étonnement de tous, il y inscrivit ces mots: «Jean est son nom.»
Au même instant, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia, et il
parlait, bénissant Dieu.
A ce spectacle, la crainte s’empara de tous les habitants
d’alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on
s’entretenait de toutes ces choses. Tous ceux qui les apprirent les
gardèrent dans leur cœur, en se demandant: «Que sera donc cet
enfant?» La main de l’Eternel était en effet avec lui. Quant à
Zacharie, le père du petit enfant, il fut rempli du Saint-Esprit et il
prophétisa en ces termes:
437
L’enfant grandissait et se fortifiait en esprit. Il demeura dans
des lieux déserts jusqu’au jour où il se présenta publiquement
devant le peuple d’Israël. Il fut rempli du Saint-Esprit dès le sein
de sa mère et il marcha devant l’Eternel avec l’esprit et la
puissance d’Elie, afin de préparer le chemin du Sauveur, qui est
venu le monde comme le soleil levant pour éclairer l’humanité
qui se trouvait dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, et
pour la conduire sur le chemin de la paix. Tout cela arriva afin
que s’accomplisse ce que l’Eternel avait annoncé par le prophète:
438
jugement (cf. Jn 3:36; Ap 20:15; 21:27). Dans Malachie 4:4,
l’Eternel exhorte Son peuple à se souvenir de la loi qu’Il leur a
transmise par l’intermédiaire de Moïse. Or, l’Ecriture déclare
ailleurs: «Ainsi, la loi a été notre surveillant jusqu’à la venue du
Christ, afin que nous soyons rendus justes aux yeux de Dieu par
la foi. Maintenant que le temps de la foi est venu, nous ne
dépendons plus de ce surveillant» (Ga 3:24-25, Français
courant).
La naissance de Jésus
439
craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera
pour tout le peuple le sujet d’une grande joie: c’est
qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur,
qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous Le
reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans
une crèche» (Lc 2:10-12).
Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée
céleste, louant Dieu et disant: «Gloire à Dieu dans les lieux très
hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’Il agrée!» (v. 14).
Ce fut la première fois dans l’histoire que des anges louèrent
Dieu sur la terre devant des hommes mortels. Le Saint-Esprit
montrait par là que l’enfant qui venait de naître restaurerait
l’humanité déchue dans sa dignité originelle, en donnant aux
hommes le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn 1:12) et le
privilège de louer Dieu en contemplant Sa face (Ap 22:3), comme
le font les anges au ciel (Mt 18:10). Amen! Amen!
Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les
bergers se dirent les uns aux autres: «Allons jusqu’à Bethléhem,
et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait
connaître» (Lc 2:15b). Ils se dépêchèrent d’y aller et trouvèrent
Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.
Après L’avoir vu, ils racontèrent ce que l’ange leur avait dit au
sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers
furent étonnés de ce qu’ils leur disaient. Marie gardait toutes ces
choses dans son cœur et y réfléchissait profondément. Quant aux
bergers, ils s’en retournèrent en glorifiant et en louant Dieu pour
tout ce qu’ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce que
l’ange leur avait annoncé.
Le huitième jour après la naissance, quand vint le moment de
circoncire l’enfant, on Lui donna le nom qu’avait indiqué l’ange
Gabriel avant qu’Il soit conçu dans le sein de Sa mère: Jésus, ce
qui signifie «Yahvé sauve».
Et quand les jours de leur purification furent accomplis, Joseph
et Marie portèrent l’enfant à Jérusalem pour Le présenter à
l’Eternel – conformément au commandement que l’Eternel avait
donné à Moïse : «Consacre-Moi tout premier-né, tout premier-né
440
parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux: il
M’appartient» (Ex 13:2) – et pour offrir en sacrifice deux
tourterelles ou deux pigeons.
Nous savons, à la lumière de Lévitique 12, que Joseph et Marie
ont offert en sacrifice deux tourterelles ou deux pigeons parce
qu’ils étaient pauvres. Le Fils de Dieu n’est pas né avec une
cuillère d’argent dans la bouche! Il n’a pas choisi la facilité en
venant dans le monde. C’est pourquoi l’Ecriture déclare: «Car
vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour
vous S’est fait pauvre, de riche qu’Il était, afin que par Sa
pauvreté vous fussiez enrichis» (2 Co 8:9).
441
ans. Elle ne quittait pas le temple, mais elle servait Dieu nuit et
jour dans le jeûne et dans la prière. Elle arriva à ce moment même
et loua elle aussi l’Eternel, et elle parla de Jésus à tous ceux qui
attendaient la délivrance de Jérusalem.
Quand ils eurent achevé de faire tout ce qu’ordonnait la loi de
l’Eternel, Joseph et Marie retournèrent dans leur ville, à Nazareth,
en Galilée. L’enfant Jésus croissait et Se fortifiait. Il était rempli
de sagesse et la grâce de l’Eternel reposait sur Lui.
442
les mages partirent. Ils virent alors l’étoile qu’ils avaient déjà
remarquée en Orient: elle alla devant eux jusqu’au moment où,
arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s’arrêta. Ils
furent remplis d’une très grande joie en voyant l’étoile.
Ils entrèrent dans la maison et virent l’enfant avec Marie, sa
mère. Ils se prosternèrent et L’adorèrent; puis ils ouvrirent leurs
trésors et Lui offrirent des cadeaux: de l’or, de l’encens et de la
myrrhe. Pendant leur sommeil, Dieu les avertit dans un rêve de ne
pas retourner vers Hérode. Ils regagnèrent alors leur pays par un
autre chemin.
Après le départ des mages, un ange de l’Eternel apparut à
Joseph dans un rêve et lui dit: «Lève-toi, prends le petit enfant et
Sa mère, fuis en Egypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle; car
Hérode cherchera le petit enfant pour Le faire périr» (Mt 2:13).
Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, en pleine nuit, et se retira
en Egypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode.
Quand Hérode se rendit compte que les mages l’avaient
trompé, il entra dans une très grande colère. Il donna l’ordre de
tuer, à Bethléhem et dans les environs, tous les enfants de deux
ans et au-dessous, selon la date dont il s’était soigneusement
enquis auprès des mages. Alors se réalisa ce qu’avait déclaré le
prophète Jérémie: «Ainsi parle l’Eternel: On entend des cris à
Rama, des lamentations, des larmes amères; Rachel pleure ses
enfants; elle refuse d’être consolée sur ses enfants, car ils ne sont
plus» (Jé 31:15).
Après la mort d’Hérode, un ange de l’Eternel apparut à Joseph
dans un rêve en Egypte, et lui dit: «Lève-toi, prends le petit enfant
et Sa mère, et va dans le pays d’Israël, car ceux qui en voulaient à
la vie du petit enfant sont morts» (Mt 2:20). Joseph se leva, prit le
petit enfant et Sa mère et rentra dans le pays d’Israël. C’est ainsi
que se réalisa ce que l’Eternel avait dit par le prophète: «J’ai
appelé Mon Fils hors d’Egypte» (Os 11:1).
Quand Joseph apprit qu’Archélaüs avait succédé à son père
comme roi de Judée, il craignit de s’y rendre. Puis, divinement
averti en songe, il se retira dans le territoire de la Galilée et vint
s’établir dans une ville appelée Nazareth, afin que s’accomplisse
443
ce qui avait été annoncé par les prophètes: «Il sera appelé
Nazaréen.»
444
que Joseph n’eut point de relations conjugales avec Marie
«jusqu’à ce qu’elle ait enfanté un fils, auquel il donna le nom de
Jésus» (Mt 1:25). Or, la locution conjonctive «jusqu’à ce que»
exprime toujours l’idée d’une limite temporelle.
445
nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de
l’homme; Il S’avança vers l’Ancien des jours, et on Le fit
approcher de Lui. On Lui donna la domination, la gloire et
le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de
toutes langues Le servirent. Sa domination est une
domination éternelle qui ne passera point, et Son règne ne
sera jamais détruit» (Dn 7:13-14).
446
des eaux jailliront dans le désert, et des ruisseaux dans la
solitude; le mirage se changera en étang et la terre
desséchée en sources d’eaux; dans le repaire qui servait de
gîte aux chacals, croîtront des roseaux et des joncs. Il y aura
là un chemin frayé, une route, qu’on appellera la voie
sainte; nul impur n’y passera; elle sera pour eux seuls; ceux
qui la suivront, même les insensés, ne pourront s’égarer. Sur
cette route, point de lion; nulle bête féroce ne la prendra,
nulle ne s’y rencontrera; les délivrés y marcheront. Les
rachetés de l’Eternel retourneront, ils iront à Sion avec
chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur
tête; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les
gémissements s’enfuiront» (Es 35:3-10).
447
peuple? On a mis Son sépulcre parmi les méchants, Son
tombeau avec le riche, quoiqu’Il n’eût point commis de
violence et qu’il n’y eût point de fraude dans Sa bouche. Il a
plu à l’Eternel de Le briser par la souffrance... Après avoir
livré Sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité
et prolongera Ses jours; et l’œuvre de l’Eternel prospérera
entre Ses mains. A cause du travail de Son âme, Il rassasiera
Ses regards; par Sa connaissance Mon serviteur juste
justifiera beaucoup d’hommes, et Il Se chargera de leurs
iniquités. C’est pourquoi Je Lui donnerai Sa part avec les
grands; Il partagera le butin avec les puissants, parce qu’Il
S’est livré Lui-même à la mort, et qu’Il a été mis au nombre
des malfaiteurs, parce qu’Il a porté les péchés de beaucoup
d’hommes, et qu’Il a intercédé pour les coupables» (Es 53).
448
22:18; comp. Ep 1:3-23).
En donnant aux prophéties messianiques une connotation
politique, le père du mensonge a suscité de faux espoirs chez les
enfants d’Israël et les a programmés à rejeter le serviteur de
l’Eternel.
Mais Jésus était-Il vraiment le Sauveur tant attendu? Y avait-il
des raisons de croire qu’Il était la postérité d’Abraham, le
Restaurateur de toutes choses? Il est vrai qu’il est né d’une vierge,
qu’Il a échappé au massacre d’enfants à Bethléhem, et qu’Il S’est
réfugié en Egypte, comme l’avaient annoncé les prophètes.
Mais tout ceci était peu de chose comparé à ce qui attendait
l’enfant Jésus: Il devait respirer la crainte de l’Eternel (c’est-à-
dire mener une vie sans péché), prendre sur Lui le châtiment que
méritait l’humanité tout entière, subir la mort ignominieuse de la
croix, sortir libre et vainqueur du tombeau, aller S’asseoir à la
droite du Tout-Puissant, détruire tous les ennemis de Dieu, et
couronner d’une joie éternelle la tête des rachetés de l’Eternel. Vu
l’ampleur de la tâche qui L’attendait, Jésus de Nazareth avait
intérêt à être le Messie promis par l’Eternel...
449
Chapitre 14
450
delà de ce qui vous a été ordonné» (Lc 3:13), et aux seconds: «Ne
commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-
vous de votre solde» (Lc 3:14). Mais lorsqu’il vit beaucoup de
pharisiens et de sadducéens venir à lui pour être baptisés, il leur
dit:
451
En descendant sur Jésus sous la forme d’une colombe, le
Saint-Esprit montrait que la réconciliation de l’homme avec Dieu
était imminente, car le Tout-Puissant venait de donner Son Esprit
sans mesure au Rédempteur du genre humain. Amen! Amen!
La tentation de Jésus
452
le bouclier invulnérable de la Parole de Dieu.
C’est à dessein que le Seigneur Jésus a cité les paroles que
Moïse avait dites aux enfants d’Israël pour leur expliquer
pourquoi Dieu les avait fait passer par de terribles épreuves (cf.
Dt 8:3). Par ces paroles, le Rédempteur adressa cet avertissement
à l’ange déchu: «Je suis venu dans le monde pour ouvrir les yeux
des hommes, afin qu’ils sachent que rien ne peut remplacer Dieu
dans leur vie et que Moi, Je suis le vrai pain de vie descendu du
ciel.» Amen! Amen!
Alors le diable Le transporta à Jérusalem, la ville sainte, Le
plaça au sommet du temple et Lui dit: «Si tu es Fils de Dieu,
jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges
à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied
ne heurte contre une pierre» (Mt 4:6).
Jésus lui répondit: «Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le
Seigneur, ton Dieu» (Mt 4:7; cf. Dt 6:16). Voyant que Jésus
S’était réfugié derrière la Parole de Dieu, Satan modifia le sens
d’un texte biblique, en le tirant de son contexte, pour Le faire
trébucher. Cette stratégie lui a bien réussi avec Eve. Mais Jésus
eut la sagesse de ne pas Se lancer dans un débat théologique avec
le diable. Il Se contenta de citer, à bon escient, un texte qui
annihila la témérité que l’Ennemi tentait de Lui insuffler.
Le diable Le transporta encore sur une très haute montagne,
Lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et Lui dit:
«Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces
royaumes; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si
donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi» (Lc 4:6-7).
Jésus lui répondit: «Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu
adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu Le serviras Lui seul» (Mt
4:10). Visiblement, Satan a dépassé les bornes en invitant
Emmanuel, Dieu fait chair, à l’adorer, lui qui n’est qu’une
créature. Il a insulté l’intelligence du Fils de Dieu en proposant de
Lui donner des choses que Ses mains ont créées. La réaction de
Jésus ne se fit pas attendre: Il changea de ton et d’attitude, et
expulsa Satan comme un pestiféré.
Après avoir tenté Jésus de toutes ces manières, le diable
453
s’éloigna de Lui jusqu’à un moment favorable. Les puissances des
ténèbres assistèrent, impuissantes, à la terrible défaite de leur
commandant en chef. Les anges par contre avaient toutes les
raisons de louer Dieu pour l’écrasante victoire que le Rédempteur
venait de remporter, lors de Sa première confrontation avec
l’Ennemi.
Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus et Le servirent.
Revêtu de la puissance de l’Esprit, Jésus retourna en Galilée pour
commencer Son ministère. Il avait alors environ trente ans.
Après que Jésus eut fait Ses preuves en tant que Sauveur
infaillible du genre humain, les Juifs envoyèrent de Jérusalem des
sacrificateurs et des Lévites auprès de Jean-Baptiste pour lui
demander qui il était. Jean ne refusa pas de répondre, mais il
affirma clairement qu’il n’était pas le Christ. Et ils lui
demandèrent: «Quoi donc? es-tu Elie?
– Je ne le suis point.
– Es-tu le prophète?
– Non.
– Qui es-tu? afin que nous donnions une réponse à ceux qui
nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même?
– Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert:
Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Esaïe, le
prophète.
– Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ, ni Elie, ni
le prophète?
– Moi, je baptise d’eau, mais au milieu de vous il y a
quelqu’un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi; je ne
suis pas digne de délier la courroie de Ses souliers» (extrait de
Jn 1:21-27).
Ces choses se passèrent à Béthanie, de l’autre côté du
Jourdain, là où Jean baptisait. Le lendemain, Jean vit Jésus venir à
lui, et il dit: «Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.
C’est Celui dont j’ai dit: Après moi vient un Homme qui m’a
454
précédé, car Il était avant moi. Je ne Le connaissais pas, mais
c’est afin qu’Il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser
d’eau» (Jn 1:29-31).
Jean déclara encore: «J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme
une colombe et S’arrêter sur Lui. Je ne Le connaissais pas, mais
Celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, Celui-là m’a dit: Celui sur
qui tu verras l’Esprit descendre et S’arrêter, c’est Celui qui
baptise du Saint-Esprit. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’Il
est le Fils de Dieu» (Jn 1:32-34).
Le lendemain, Jean était de nouveau là, avec deux de ses
disciples. Quand il vit Jésus passer, il dit: «Voici de l’Agneau de
Dieu qui ôte le péché du monde» (Jn 1:36). Les deux disciples
entendirent les paroles de Jean et se mirent à suivre Jésus. Jésus
Se retourna, et voyant qu’ils Le suivaient, Il leur dit: «Que
cherchez-vous?» (v. 38a). Ils Lui répondirent: «Rabbi (ce qui
signifie Maître), où demeures-Tu?» (v. 38b). «Venez, leur dit-Il, et
voyez.»
Ils allèrent et virent où Il demeurait, et ils passèrent le reste de
ce jour avec Lui. Il était environ quatre heures de l’après-midi.
455
– Viens, et vois» (extrait de Jn 1:45-46).
Jésus, voyant venir à Lui Nathanaël, dit de lui: «Voici vraiment
un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude.
– D’où me connais-tu?
– Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, Je
t’ai vu.
– Rabbi, Tu es le Fils de Dieu, Tu es le roi d’Israël.
– Parce que Je t’ai dit que Je t’ai vu sous le figuier, tu crois; tu
verras de plus grandes choses que celles-ci. En vérité, en vérité,
vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter
et descendre sur le Fils de l’homme» (extrait de Jn 1:47-51).
Après avoir reçu le témoignage de Jean-Baptiste et de Dieu le
Père, Jésus S’est identifié à l’échelle que Jacob avait vue en rêve
à Béthel (ce qui signifie maison de Dieu), dans la nuit où il prit
une pierre pour s’en faire un oreiller (cf. Gn 28:11-19). Le Saint-
Esprit montrait par là que Jésus-Christ est la pierre angulaire
posée par l’Eternel en Sion (cf. Es 28:16), l’unique chemin qui
mène à la Maison du Père (cf. Jn 14:2,6).
456
Chapitre 15
Le ministère du Seigneur
Premier miracle
457
disciples. Ils n’y restèrent que peu de temps.
Première Pâque
458
dans le cœur humain.
Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé
Nicodème, un chef des Juifs, qui vint auprès de Jésus, de nuit, et
Lui dit: «Rabbi, nous savons que Tu es un docteur venu de Dieu;
car personne ne peut faire ces miracles que Tu fais, si Dieu n’est
avec lui.
– En vérité, en vérité, Je te le dis, si un homme ne naît de
nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu.
– Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il
rentrer dans le sein de sa mère et naître?
– En vérité, en vérité, Je te le dis, si un homme ne naît d’eau et
d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né
de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. Ne
t’étonne pas que Je t’aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau.
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais
d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né
de l’Esprit.
– Comment cela peut-il se faire?
– Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses! En
vérité, en vérité, Je te le dis, nous disons ce que nous savons, et
nous rendons témoignage de ce que nous avons vu; et vous ne
recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand Je
vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand
Je vous parlerai des choses célestes?
«Personne n’est monté au ciel, si ce n’est Celui qui est
descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. Et
comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que
le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en Lui ait
la vie éternelle.
«Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils
unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais
qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé Son Fils
dans le monde pour qu’Il juge le monde, mais pour que le monde
soit sauvé par Lui. Celui qui croit en Lui n’est point jugé; mais
celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au
nom du Fils unique de Dieu.
459
«Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le
monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce
que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait
la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres
ne soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la
lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles
sont faites en Dieu» (extrait de Jn 3:2-21).
Pour la première fois depuis le début de Son ministère, Jésus a
clairement indiqué qu’Il est le Sauveur que l’Eternel avait promis
d’envoyer dans le monde. Croire ou ne pas croire en Jésus est, de
ce fait, la décision la plus importante que nous ayons à prendre.
C’est d’elle que dépend la destinée éternelle de nôtre âme.
Il ne suffit pas de croire que Jésus-Christ était un homme de
bien ou un grand prophète. Pour être sauvés, nous devons croire
de tout notre cœur qu’Il est le Fils du Dieu vivant, l’unique
chemin qui mène au Père. Quoi qu’en disent les religions du
monde, le nom de Jésus est le seul nom que Dieu ait donné pour
le salut des hommes (Ac 4:12). On ne peut rejeter Jésus-Christ
sans traiter de menteur le Dieu qui L’a envoyé (cf. 1 Jn 5:9-10).
C’est pourquoi ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile ne resteront
pas impunis (cf. Jn 3:26; Ap 20:15; 21:27).
460
appartient l’épouse, c’est l’époux; mais l’ami de l’époux,
qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à
cause de la voix de l’époux: aussi cette joie, qui est la
mienne, est parfaite. Il faut qu’Il croisse, et que je diminue.
Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous; celui qui est
de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre.
Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, Il rend
témoignage de ce qu’Il a vu et entendu, et personne ne
reçoit Son témoignage. Celui qui a reçu Son témoignage a
certifié que Dieu est vrai; car Celui que Dieu a envoyé dit
les paroles de Dieu, parce que Dieu ne Lui donne pas
l’Esprit avec mesure. Le Père aime le Fils, et Il a remis
toutes choses entre Ses mains. Celui qui croit au Fils a la
vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la
vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jn 3:27-36).
La femme Samaritaine
461
donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus,
fatigué du voyage, S’assit au bord du puits. Il était environ midi.
Les disciples de Jésus étaient allés à la ville pour acheter des
vivres. Lorsqu’une femme samaritaine vint puiser de l’eau, Jésus
lui dit: «Donne-Moi à boire» (Jn 4:7). Or à cette époque, les Juifs
n’avaient pas de relations avec les Samaritains. La femme
samaritaine Lui dit: «Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à
boire, à moi qui suis une femme samaritaine?
– Si tu connaissais le don de Dieu et qui est Celui qui te dit:
Donne-Moi à boire! tu Lui aurais toi-même demandé à boire, et Il
t’aurait donné de l’eau vive.
– Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond;
d’où aurais-tu donc cette eau vive? Es-tu plus grand que notre
père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même,
ainsi que ses fils et ses troupeaux?
– Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui
boira de l’eau que Je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que
Je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira
jusque dans la vie éternelle.
– Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et
que je ne vienne plus puiser ici.
– Va, appelle ton mari, et viens ici.
– Je n’ai point de mari.
– Tu as eu raison de dire: Je n’ai point de mari. Car tu as eu
cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En
cela tu as dit vrai.
– Seigneur, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur
cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer
est à Jérusalem.
– Femme, crois-Moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette
montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez
ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous
connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle
est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit
et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui L’adorent L’adorent en
462
esprit et en vérité.
– Je sais que le Messie doit venir; quand Il sera venu, Il nous
annoncera toutes choses.
– Je le suis, Moi qui te parle» (extrait de Jn 4:9-26).
A ce moment, les disciples de Jésus revinrent; et ils furent
étonnés de Le voir parler avec une femme. Mais aucun d’eux
n’osa Lui demander ce qu’Il lui voulait ou de quoi Il parlait avec
elle. Alors la femme samaritaine laissa là sa cruche d’eau et alla à
la ville, où elle dit aux gens: «Venez voir un homme qui m’a dit
tout ce que j’ai fait; ne serait-ce point le Christ?» (Jn 4:29). Ils
sortirent donc de la ville et vinrent trouver Jésus.
Pendant ce temps, les disciples pressaient Jésus de manger.
Mais Il leur répondit: «J’ai à manger une nourriture que vous ne
connaissez pas» (Jn 4:32). Les disciples se demandèrent alors les
uns aux autres: «Quelqu’un Lui aurait-il apporté à manger?» (v.
33). Jésus leur dit:
463
vraiment le Sauveur du monde» (Jn 4:42).
Jésus à Nazareth
464
Puis Jésus roula le livre, le rendit au serviteur et S’assit. Toutes
les personnes présentes dans la synagogue avaient les regards
fixés sur Lui. Alors Il commença à leur dire: «Aujourd’hui cette
parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, est accomplie»
(Lc 4:21). Tous exprimaient leur admiration à l’égard de Jésus et
s’étonnaient des paroles merveilleuses qu’Il prononçait. Ils
disaient: «N’est-ce pas le fils de Joseph?» Jésus leur dit: «Sans
doute vous M’appliquerez ce proverbe: Médecin, guéris-toi toi-
même; et vous Me direz: Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous
avons appris que tu as fait à Capernaüm» (Lc 4:23).
Et Jésus ajouta: «Mais, Je vous le dis en vérité, aucun prophète
n’est bien reçu dans sa patrie. Je vous le dis en vérité: il y avait
plusieurs veuves en Israël du temps d’Elie, lorsque le ciel fut
fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur
toute la terre; et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles,
si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de
Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps
d’Elisée, le prophète; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si
ce n’est Naaman le Syrien» (Lc 4:24-27).
Tous, dans la synagogue, furent remplis de colère en entendant
ces choses. Ils se levèrent, entraînèrent Jésus hors de la ville et Le
menèrent au sommet de la montagne sur laquelle Nazareth était
bâtie afin de Le précipiter dans le vide. Mais Jésus passa au
milieu d’eux et S’en alla.
Tout autre que Jésus aurait été ébloui par les éloges des
Nazaréens, et leur aurait dit ce qu’ils voulaient entendre: qu’ils
faisaient partie du peuple privilégié de Dieu. Au lieu de cela,
Jésus leur a rappelé que le salut est aussi disponible pour les
étrangers qui cherchent Dieu de tout leur cœur. Il a préféré
affronter la colère des Nazaréens plutôt que de trahir l’esprit de la
mission que l’Eternel Lui a confiée, laquelle consiste à sauver et à
délivrer tous les captifs, aussi bien ceux d’Israël que ceux des
nations. Jésus montra par là qu’Il n’est pas un opportuniste en
quête de gloriole, mais bien le Messie que l’Eternel a envoyé
pour racheter le genre humain. Amen! Amen!
465
Appel des premiers disciples à Capernaüm
466
Quand Simon Pierre vit cela, il se mit à genoux devant Jésus et
dit: «Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme
pécheur» (Luc 5:8). Simon, comme tous ceux qui étaient avec lui,
était en effet saisi de crainte à cause de la pêche qu’ils avaient
faite. Mais Jésus lui dit: «Ne crains point; désormais tu seras
pêcheur d’hommes» (v. 10b). Alors Simon, André, Jacques et
Jean ramenèrent leurs barques à terre, et laissèrent tout pour
suivre Jésus.
Avant la venue du Rédempteur, les ténèbres et les angoisses
régnaient sur la terre, parce que les puissances des ténèbres
martyrisaient les hommes en exerçant le pouvoir qu’elles avaient
usurpé lors de la chute originelle. Mais les choses ont
radicalement changé lorsque le Sauveur est venu dans le monde.
Depuis lors, tous ceux qui croient en Jésus-Christ reçoivent le
pouvoir de devenir enfants de Dieu. Ils sont affranchis de la
tyrannie de Satan et de l’esclavage du péché, par la puissance du
Saint-Esprit. Ils ne vivent plus pour satisfaire les passions de la
chair, mais pour annoncer les vertus de Celui qui les a appelés des
ténèbres à Son admirable lumière (1 P 2:9), devenant ainsi des
pêcheurs d’hommes.
Miracles à Capernaüm
467
dans cette région.
En sortant de la synagogue, Jésus Se rendit à la maison de
Simon. Comme la belle-mère de Simon souffrait d’une forte
fièvre, on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
S’étant penché sur elle, Jésus menaça la fièvre et la fièvre la
quitta. Elle se leva aussitôt et les servit.
Après le coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades
atteints de divers maux les amenèrent à Jésus. Il posa les mains
sur chacun d’eux et les guérit. Des démons sortirent de beaucoup
de personnes, en criant: «Tu es le Fils de Dieu» (Lc 4:41a). Mais
Jésus les menaçait et ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils
savaient qu’Il était le Christ.
Dès qu’il fut jour, Jésus sortit et alla dans un lieu désert. Une
foule de gens se mirent à Le chercher; quand ils L’eurent rejoint,
ils voulurent Le retenir et L’empêcher de les quitter. Mais Jésus
leur dit: «Il faut aussi que J’annonce aux autres villes la Bonne
Nouvelle du Royaume de Dieu; car c’est pour cela que J’ai été
envoyé» (Lc 4:43). Et Il prêchait dans les synagogues de la
Galilée.
468
avait pris d’énormes risques en entrant dans une ville habitée. Le
Saint-Esprit montrait par là que les laissés-pour-compte de ce
monde peuvent se tourner sans crainte vers Celui qui a souffert
hors du camp, Jésus-Christ (Hé 13:11-14), afin d’acquérir le
droit de cité dans la Nouvelle Jérusalem. Amen! Amen!
Un autre jour, alors que Jésus était en train d’enseigner,
survinrent des gens portant un homme paralysé sur un lit; ils
cherchaient à le faire entrer dans la maison et à le déposer devant
Jésus. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient assis là,
venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de
Jérusalem, et la puissance de l’Eternel se manifestait par les
guérisons que Jésus opérait.
Comme les gens qui portaient l’homme paralysé ne savaient
par où l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et
descendirent le malade (avec son lit) par une ouverture au milieu
de l’assemblée, devant Jésus. Voyant leur foi, Jésus dit au malade:
«Homme, tes péchés te sont pardonnés» (Lc 5:20).
Les scribes et les pharisiens se mirent à penser: «Qui est celui-
ci, qui profère des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés, si
ce n’est Dieu seul?» (Lc 5:21). Jésus, connaissant leurs pensées,
leur dit: «Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos
cœurs? Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont
pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche? Or, afin que vous
sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de
pardonner les péchés: Lève-toi, dit-Il au paralytique, prends ton
lit, et va dans ta maison» (Mt 9:4-6).
Aussitôt, l’homme se leva devant tout le monde, prit le lit sur
lequel il était couché et s’en alla chez lui en louant Dieu. Tous
étaient frappés d’étonnement. Remplis de crainte, ils glorifiaient
Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes, et disaient: «Nous
n’avons jamais rien vu de pareil» (Mc 2:12b).
Tout au long de l’histoire d’Israël, de nombreux prophètes ont
accompli des miracles extraordinaires pour confirmer l’origine
divine de leur message. Mais jamais un prophète n’a pardonné les
péchés ou connu de lui-même les pensées d’un autre homme. Le
Seigneur Jésus-Christ S’est avéré supérieur à tous les prophètes
469
de l’histoire et à tous les anges du ciel en pardonnant les péchés
et en sondant le cœur de l’homme, choses que Dieu seul peut
faire (cf. Ex 34:6-7; Jé 17:9-10). Il S’est ainsi révélé comme
l’Emmanuel, Dieu fait chair.
Vocation de Matthieu
La question du jeûne
470
n’ont pas mis Jésus dans le même panier que Ses disciples. La
présence de Dieu dans la vie du Seigneur était telle que l’on
pouvait aisément deviner la solide vie de prière et de jeûne sur
laquelle reposait Son ministère. Pour les chrétiens, le jeûne n’est
pas seulement un moyen de rendre leurs prières plus efficaces,
mais également une façon d’exprimer leur ardent désir d’être
réunis avec le Seigneur. Une Eglise qui jeûne est une Eglise qui se
prépare activement au retour du Fils de Dieu!
Du reste, le Seigneur Jésus-Christ a clairement fait comprendre
aux disciples de Jean-Baptiste qu’Il n’est pas venu dans le monde
pour panser les blessures de l’humanité avec de vieux préceptes
religieux, mais pour créer toutes choses nouvelles. C’est pourquoi
ceux qui croient véritablement en Lui deviennent de nouvelles
créatures et marchent en nouveauté de vie (Jn 8:12,30-36; Rm 6;
2 Co 5:17). Amen! Amen!
Jésus et le sabbat
471
et se tint là.
Les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus: «Est-il
permis de faire une guérison les jours de sabbat?» (Mt 12:10a).
C’était afin de pouvoir L’accuser. Jésus leur répondit: «Lequel
d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une
fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l’en retirer? Combien un
homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis! Il est donc permis de
faire du bien les jours de sabbat» (Mt 12:11-12).
Jésus dit alors à l’homme: «Etends ta main» (Mt 12:13). Il
l’étendit, et sa main redevint saine comme l’autre. Les pharisiens
s’en allèrent et tinrent conseil pour décider comment ils
pourraient faire mourir Jésus. Mais Jésus, l’ayant su, S’éloigna de
ce lieu. Une grande foule Le suivit. Il guérit tous les malades,
mais Il leur recommanda sévèrement de ne pas dire qui Il était. Il
en fut ainsi afin que se réalisent ces paroles du prophète Esaïe:
472
Guérison de l’infirme à Béthesda
473
A cause de cette parole, les Juifs cherchaient encore plus à
faire mourir Jésus; car Il avait non seulement agi contre la loi du
sabbat, mais Il disait encore que Dieu était Son propre Père et Se
faisait ainsi l’égal de Dieu. Jésus reprit la parole et leur dit:
474
homme que Je reçois le témoignage; mais Je dis ceci, afin
que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui
luit, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière.
Moi, J’ai un témoignage plus grand que celui de Jean; car
les œuvres que le Père M’a donné d’accomplir, ces œuvres
mêmes que Je fais, témoignent de Moi que c’est le Père qui
M’a envoyé. Et le Père qui M’a envoyé a rendu Lui-même
témoignage de Moi. Vous n’avez jamais entendu Sa voix,
vous n’avez point vu Sa face, et Sa parole ne demeure point
en vous, parce que vous ne croyez pas à Celui qu’Il a
envoyé. Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez
avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent
témoignage de Moi. Et vous ne voulez pas venir à Moi pour
avoir la vie! Je ne tire pas Ma gloire des hommes. Mais Je
sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu. Je suis
venu au nom de Mon Père, et vous ne Me recevez pas; si un
autre vient en son propre nom, vous le recevrez. Comment
pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des
autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu
seul? Ne pensez pas que Moi Je vous accuserai devant le
Père; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez
mis votre espérance. Car si vous croyiez Moïse, vous Me
croiriez aussi, parce qu’il a écrit de Moi. Mais si vous ne
croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à Mes
paroles?» (Jn 5:19-47).
475
Jude le fils de Jacques et Judas Iscariot, celui qui devint traître.
476
Seigneur Jésus-Christ.
477
dans la géhenne. Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme
lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que
celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité,
l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une
femme répudiée commet un adultère. Vous avez encore
appris qu’il a été dit aux anciens: Tu ne te parjureras point,
mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as
déclaré par serment. Mais Moi, Je vous dis de ne jurer
aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu;
ni par la terre, parce que c’est Son marchepied; ni par
Jérusalem, parce que c’est la ville du grand Roi. Ne jure pas
non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un
seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce
qu’on y ajoute vient du malin. Vous avez appris qu’il a été
dit: œil pour œil, et dent pour dent. Mais Moi, Je vous dis
de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la
joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut
plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton
manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux
avec lui. Donne à celui qui te demande, et ne te détourne
pas de celui qui veut emprunter de toi. Vous avez appris
qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton
ennemi. Mais Moi, Je vous dis: Aimez vos ennemis,
bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui
vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui
vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui
est dans les cieux; car Il fait lever Son soleil sur les
méchants et sur les bons, et Il fait pleuvoir sur les justes et
sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle
récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-
ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire? Les païens aussi
n’agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits, comme
votre Père céleste est parfait» (Mt 5:27-48).
478
monde pour abolir la loi, mais pour l’accomplir (cf. Mt 5:17).
Cela ne L’a pas empêché de modifier certains articles de la loi,
afin de les rendre conformes à la Nouvelle Alliance qu’Il a
inaugurée à travers Son sang (Lc 22:20; Hé 9:15). Or, seul le
législateur peut modifier la loi. Le Saint-Esprit montre par là que
Jésus-Christ et Yahvé, le Législateur de la loi mosaïque, sont un.
Le centenier de Capernaüm
Quand Jésus eut fini d’adresser toutes ces paroles à la foule qui
L’entourait, Il Se rendit à Capernaüm. Là, un centenier romain
avait un serviteur qui lui était très cher et qui était malade et près
de mourir. Ayant entendu parler de Jésus, il Lui envoya quelques
anciens des Juifs pour Lui demander de venir guérir son serviteur.
Les Juifs arrivèrent auprès de Jésus et se mirent à Le prier avec
instance en disant: «Il mérite que Tu lui accordes cela; car il aime
notre nation, et c’est lui qui a bâti notre synagogue» (Lc 7:4-5).
Alors Jésus S’en alla avec eux. Il n’était pas loin de la maison,
quand le centenier envoya des amis pour Lui dire: «Seigneur, ne
prends pas tant de peine; car je ne suis pas digne que Tu entres
sous mon toit. C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru
digne d’aller en personne vers Toi. Mais dis un mot, et mon
serviteur sera guéri. Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai
des soldats sous mes ordres; et je dis à l’un: Va! et il va; à l’autre:
Viens! et il vient; et à mon serviteur: Fais cela! et il le fait» (Lc
7:6-8).
479
se présenter devant Lui. Alors Jésus lui dit: «Va, qu’il te soit fait
selon ta foi» (Mt 8:13a). Et à l’heure même le serviteur fut guéri.
Le centenier et ses amis retournèrent dans la maison et y
trouvèrent le serviteur en bonne santé.
Le centenier romain a impressionné le Seigneur Jésus-Christ
par la grandeur de sa foi, mais aussi par son humilité. Car
contrairement aux Juifs, qui ont prétendu qu’il méritait que le
Seigneur lui accorde ce qu’il demandait, le centenier lui-même
s’est estimé indigne de recevoir Jésus dans sa maison. Au lieu de
mettre en avant ses œuvres, il a honoré le Seigneur en Le croyant
capable de guérir son serviteur par Sa parole puissante. La
guérison de son serviteur montre que la foi qui sauve s’appuie
uniquement sur la Parole du Fils de Dieu.
480
La question de Jean-Baptiste
481
Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé;
nous vous avons chanté des complaintes, et vous n’avez pas
pleuré. Car Jean-Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain
et ne buvant pas de vin, et vous dites: Il a un démon. Le Fils
de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites:
C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des
gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par
tous Ses enfants» (Lc 7:24-35).
La grande pécheresse
482
– Celui, je pense, auquel il a le plus remis.
– Tu as bien jugé» (extrait de Lc 7:40-43).
Puis Jésus Se tourna vers la femme et dit à Simon: «Vois-tu
cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne M’as point
donné d’eau pour laver Mes pieds; mais elle, elle les a mouillés
de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne M’as point
donné de baiser; mais elle, depuis que Je suis entré, elle n’a point
cessé de Me baiser les pieds. Tu n’as point versé d’huile sur Ma
tête; mais elle, elle a versé du parfum sur Mes pieds. C’est
pourquoi, Je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés: car
elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime
peu» (Lc 7:44-47).
Jésus dit alors à la grande pécheresse: «Tes péchés sont
pardonnés» (v. 48). Ceux qui étaient à table avec Lui se mirent à
dire en eux-mêmes: «Qui est celui-ci, qui pardonne même les
péchés?» (v. 49). Mais Jésus dit à la femme: «Ta foi t’a sauvée, va
en paix» (v. 50).
La réaction des Juifs qui étaient à table avec Jésus montre que
le pardon des péchés n’est pas quelque chose d’anodin: c’est une
prérogative exclusivement divine. En pardonnant les péchés,
Jésus a fait valoir Son rang divin. Les “chrétiens” qui nient la
divinité de Jésus-Christ n’ont rien compris au mystère de Dieu!
La parabole du semeur
Ensuite, Jésus alla dans les villes et les villages pour y prêcher
et annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Les douze
apôtres L’accompagnaient, ainsi que quelques femmes qui avaient
été délivrées d’esprits malins et guéries de maladies: Marie, dite
de Magdala, dont sept démons avaient été chassés; Jeanne, femme
de Suza, intendant d’Hérode; Susanne et plusieurs autres qui
L’assistaient de leurs biens. Une grande foule s’étant assemblée,
et des gens étant venus de diverses villes auprès de Lui, Jésus leur
dit cette parabole:
483
semait, une partie de la semence tomba le long du chemin:
elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent.
Une autre partie tomba sur le roc: quand elle fut levée, elle
sécha, parce qu’elle n’avait point d’humidité. Une autre
partie tomba au milieu des épines: les épines crûrent avec
elle, et l’étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne
terre: quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple»
(Lc 8:5-8a).
Après avoir ainsi parlé, Jésus dit à haute voix: «Que celui qui a
des oreilles pour entendre entende!» (Lc 8:8b). Quand Ses
disciples Lui demandèrent ce que signifiait cette parole, Il leur
répondit: «Il vous a été donné de connaître les mystères du
Royaume de Dieu; mais pour les autres, cela leur est dit en
paraboles, afin qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en
entendant ils ne comprennent point» (v. 10). Puis Il ajouta:
484
(Lc 8:20). Mais Jésus dit à tous: «Ma mère et Mes frères, ce sont
ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique»
(v. 21).
La tempête
485
d’aller dans l’abîme.
Il y avait, à une certaine distance, un grand troupeau de
pourceaux qui paissaient. Les démons adressèrent cette prière à
Jésus: «Si Tu nous chasses, envoie-nous dans ce troupeau de
pourceaux» (Mt 8:31). «Allez!» leur ordonna Jésus. Ils sortirent
des deux hommes et entrèrent dans les pourceaux. Aussitôt, tout
le troupeau se précipita du haut de la falaise dans le lac et périt
dans l’eau.
Les hommes qui faisaient paître les pourceaux s’enfuirent, et
allèrent raconter dans la ville tout ce qui s’était passé et ce qui
était arrivé aux démoniaques. Alors tous les habitants de la ville
sortirent à la rencontre de Jésus; et, dès qu’ils Le virent, ils Le
supplièrent de quitter leur territoire. Ils craignaient, en effet, qu’Il
ne cause d’autres “dégâts” dans leur ville. Aujourd’hui encore, il
existe des gens “bien-pensants” qui n’apprécient pas quand le
Seigneur délivre les captifs.
Jésus montra Sa grandeur d’âme en ne S’imposant pas. Il
accéda à la demande des Gadaréniens, monta dans la barque et
quitta les lieux. L’un des hommes de qui étaient sortis les démons
Lui demanda la permission de rester avec Lui. Mais Jésus le
renvoya en disant: «Retourne dans ta maison, et raconte tout ce
que Dieu t’a fait» (Lc 8:39a). L’homme s’en alla et proclama dans
toute la ville ce que Jésus avait fait pour lui.
A Son retour en Galilée, Jésus fut accueilli par la foule car tous
L’attendaient. A ce moment survint un homme appelé Jaïrus, qui
était chef de la synagogue. Il se jeta aux pieds de Jésus et Le
supplia d’entrer dans sa maison, parce que sa fille unique, âgée
d’environ douze ans, était mourante. Pendant que Jésus S’y
rendait, la foule Le pressait de tous côtés.
Or, il y avait une femme qui souffrait de pertes de sang depuis
douze ans. Elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait chez les
médecins, sans qu’aucun ait pu la guérir. Elle se disait en elle-
même: «Si je puis seulement toucher Son vêtement, je serai
486
guérie» (Mt 9:21). Elle s’approcha donc de Jésus par derrière et
toucha le bord de Son vêtement. Au même instant la perte de sang
s’arrêta.
Et Jésus dit: «Qui M’a touché?» (Lc 8:45a). Comme tous s’en
défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec Lui dirent: «Maître, la
foule T’entoure et Te presse, et Tu dis: Qui M’a touché?» (Lc
8:45b). Mais Jésus répondit: «Quelqu’un M’a touché, car J’ai
connu qu’une force était sortie de Moi» (v. 46).
Se voyant découverte, la femme vint toute tremblante se jeter
aux pieds de Jésus, et déclara devant tout le monde pourquoi elle
L’avait touché et comment elle avait été guérie immédiatement.
Jésus lui dit: «Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix» (v. 48).
487
Les deux aveugles et le démoniaque
«N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes
des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la
maison d’Israël. Allez, prêchez, et dites: Le Royaume des
cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les
morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez
488
reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne prenez ni or, ni
argent, ni monnaie, dans vos ceintures; ni sac pour le
voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l’ouvrier
mérite sa nourriture. Dans quelque ville ou village que vous
entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelque homme digne
de vous recevoir; et demeurez chez lui jusqu’à ce que vous
partiez. En entrant dans la maison, saluez-la; et, si la maison
en est digne, que votre paix vienne sur elle; mais si elle n’en
est pas digne, que votre paix retourne à vous. Lorsqu’on ne
vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez
de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de
vos pieds. Je vous le dis en vérité: au jour du jugement, le
pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins
rigoureusement que cette ville-là» (Mt 10:5b-15).
Mort de Jean-Baptiste
489
femme.» Hérodias était irritée contre Jean et voulait le faire
mourir. Mais elle ne le pouvait pas, car Hérode craignait la
réaction que l’assassinat de Jean aurait pu provoquer chez les
Juifs, qui considéraient Jean comme un prophète.
490
pour se loger et pour trouver des vivres; car nous sommes ici dans
un lieu désert» (Lc 9:12).
Mais Jésus leur dit: «Donnez-leur vous-mêmes à manger» (v.
13a). Ils répondirent: «Nous n’avons que cinq pains et deux
poissons, à moins que nous n’allions nous-mêmes acheter des
vivres pour tout ce peuple» (v. 13b). Il y avait là, en effet, cinq
mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. Jésus dit à
Ses disciples: «Faites-les asseoir par rangées de cinquante» (v.
14). Les disciples obéirent et les firent tous asseoir.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers
le ciel et les bénit. Puis Il les rompit et les donna aux disciples,
afin qu’ils les distribuent à la foule. Chacun mangea à sa faim, et
l’on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.
491
Le pain de vie
492
celui qui vient à Moi; car Je suis descendu du ciel pour faire, non
Ma volonté, mais la volonté de Celui qui M’a envoyé. Or, la
volonté de Celui qui M’a envoyé, c’est que Je ne perde rien de
tout ce qu’Il M’a donné, mais que Je le ressuscite au dernier jour.
La volonté de Mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit
en Lui ait la vie éternelle; et Je le ressusciterai au dernier jour»
(extrait de Jn 6:28-40).
Quand les Juifs Lui demandèrent ce qu’ils devaient faire pour
accomplir les œuvres de Dieu, Jésus leur répondit que l’œuvre de
Dieu consiste à croire en Celui qu’Il a envoyé. Dieu n’a pas
plusieurs, mais une seule œuvre: sauver les hommes par la grâce,
au moyen de la foi en Jésus-Christ. C’est Son unique dessein pour
l’éternité. Jésus-Christ est l’origine et la finalité de tout ce que
Dieu fait. C’est pourquoi l’Ecriture déclare: «L’œuvre de l’Eternel
prospérera entre Ses mains» (Es 53:10b).
L’heure du choix
493
pain que Je donnerai, c’est Ma chair, que Je donnerai pour
la vie du monde» (Jn 6:43-51).
Ces paroles suscitèrent une vive discussion parmi les Juifs. Ils
se disaient: «Comment peut-il nous donner sa chair à manger?»
(Jn 6:52). Jésus, qui enseignait dans la synagogue de Capernaüm,
leur dit:
494
aller?» (v. 67).
Simon Pierre Lui répondit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as
les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons
connu que Tu es le Christ, le Saint de Dieu» (vv. 68-69).
Jésus leur répondit: «N’est-ce pas Moi qui vous ai choisis,
vous les douze? Et l’un de vous est un démon!» (v. 70). Par ces
mots, Il désignait Judas Iscariot, l’un des douze, qui allait Le
livrer.
Des gens de religions différentes peuvent parler de Dieu sans
trop de heurts. Mais dès qu’il s’agit de Jésus, le consensus cède la
place à la controverse, voire à l’affrontement. Il en est ainsi parce
que les puissances des ténèbres se mettent en état d’alerte
maximale, à chaque fois que le nom de Jésus est prononcé. Ces
esprits méchants n’ont, en effet, qu’un seul objectif: inciter les
hommes à rejeter l’Evangile de vie. Qu’on le veuille ou non,
chacun de nous doit se prononcer pour ou contre Jésus-Christ. Il
n’y a pas de place pour la neutralité!
La femme cananéenne
495
Seconde multiplication des pains
496
et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d’autre
miracle que celui de Jonas» (Mt 16:2-4a). Puis Il les quitta et
partit.
Quand les disciples passèrent de l’autre côté de la mer de
Galilée, ils oublièrent d’emporter des pains. Jésus leur dit alors:
«Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des
sadducéens» (Mt 16:6). Les disciples se mirent à dire entre eux:
«C’est parce que nous n’avons pas pris de pains» (v. 7). Jésus
S’aperçut de ce qu’ils disaient et leur demanda:
L’aveugle à Bethsaïda
497
L’aveugle regarda et dit: «J’aperçois les hommes, mais j’en
vois comme des arbres, et qui marchent» (Mc 8:24). Jésus posa de
nouveau les mains sur les yeux de l’aveugle; celui-ci regarda droit
devant lui: il fut guérit et vit tout distinctement. Alors Jésus le
renvoya chez lui en disant: «N’entre pas au village» (v. 26).
La confession de Pierre
498
même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il Me suive. Car
celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la
perdra à cause de Moi la trouvera. Et que servirait-il à un
homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme? ou,
que donnerait un homme en échange de son âme?» (Mt
16:24-26).
La transfiguration
Six jours après, Jésus prit avec Lui Pierre, Jacques et son frère
Jean, et les conduisit à l’écart sur une très haute montagne. Il fut
transfiguré devant eux: Son visage se mit à briller comme le soleil
et Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici que
Moïse et Elie leur apparurent; ils s’entretenaient avec Jésus de la
manière dont Il allait achever Sa mission en mourant à Jérusalem.
Pierre dit alors à Jésus: «Seigneur, il est bon que nous soyons
ici; si Tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour Toi, une
pour Moïse, et une pour Elie» (Mt 17:4). Pendant qu’il parlait
ainsi, une nuée lumineuse les couvrit, et une voix en sortit qui
disait: «Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J’ai mis toute
Mon affection: écoutez-Le!» (v. 5).
Quand les disciples entendirent cette voix, ils eurent tellement
peur qu’ils se jetèrent le visage contre terre. Mais Jésus
S’approcha d’eux et dit: «Levez-vous, n’ayez pas peur!» (v. 7). Ils
levèrent alors les yeux et ne virent personne d’autre que Jésus.
499
Le miracle de la transfiguration a laissé une forte impression
aux trois disciples. Longtemps après la résurrection et l’ascension
du Seigneur Jésus-Christ, l’apôtre Pierre en parla à l’Eglise en ces
termes:
500
Car tous ceux qui ont été déclarés justes, avant la venue du
Rédempteur, ont été sauvés en prévision de l’œuvre expiatoire
que le Fils de Dieu allait accomplir à la fin des siècles (Hé 9:24-
28). L’Ecriture ne dit-elle pas que tous ont péché et sont privés de
la gloire de Dieu, et qu’ils sont gratuitement justifiés en Jésus-
Christ (Rm 3:23-24)? Moïse et Elie ont encouragé le Seigneur à
Se sacrifier à Golgotha, parce qu’ils savaient que la destinée
l’humanité tout entière dépendait de Lui. Amen! Amen!
501
Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait
impossible. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et
par le jeûne» (vv. 20-21).
L’impôt du temple
502
celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est
grand» (Lc 9:48).
Jean prit alors la parole et dit: «Maître, nous avons vu un
homme qui chasse des démons en Ton nom; et nous l’en avons
empêché, parce qu’il ne nous suit pas» (v. 49). Mais Jésus lui
répondit: «Ne l’en empêchez pas, car qui n’est pas contre vous est
pour vous» (v. 50).
Puisque le Fils de Dieu Lui-même a révélé que la grandeur
d’un homme se mesure à sa capacité à se rabaisser pour servir les
autres, nous devons prendre au sérieux la parole qui dit: «Dieu
résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles» (Jc 4:6b).
Cessons de nous combattre les uns les autres, «afin de ne pas
laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses
desseins» (2 Co 2:11). Gardons à l’esprit que le Seigneur ne
viendra pas chercher des dénominations, mais les rachetés de tous
les pays et de tous les temps.
Départ de Galilée
503
messagers qui partirent et entrèrent dans un village de Samarie
pour Lui préparer un logement. Mais les habitants refusèrent de
Le recevoir, parce qu’Il Se rendait à Jérusalem. En voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent: «Seigneur, veux-Tu que nous
commandions que le feu descende du ciel et les consume?» (Lc
9:54).
Mais Jésus, Se tournant vers eux, les reprit sévèrement: «Vous
ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l’homme
est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les
sauver» (Lc 9:55-56a). Et ils allèrent dans un autre village.
Contrairement aux faux prophètes, qui n’hésitent pas à passer
au tranchant de l’épée ceux qui refusent leur message, Jésus n’a
pas cherché à Se venger des Samaritains qui L’avaient rejeté. Il
S’est ainsi montré digne de Dieu Son Père, qui fait lever Son
soleil sur les bons et les méchants et qui fait pleuvoir sur les
justes et les injustes (cf. Mt 5:45).
504
Jésus à la fête des tabernacles
505
c’est Lui qui M’a envoyé» (Jn 7:28-29).
Ils cherchèrent à arrêter Jésus à cause de ces paroles, mais
personne ne mit la main sur Lui, car Son heure n’était pas encore
venue. Dans la foule, cependant, plusieurs crurent en Lui. Ils
disaient: «Le Christ, quand Il viendra, fera-t-Il plus de miracles
que n’en a fait celui-ci?» (v. 31).
Les Pharisiens apprirent ce que l’on disait à voix basse dans la
foule au sujet de Jésus. Alors les principaux sacrificateurs et les
pharisiens envoyèrent des huissiers pour L’arrêter. Jésus déclara:
«Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis Je M’en
vais vers Celui qui M’a envoyé. Vous Me chercherez et vous ne
Me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où Je serai» (Jn 7:33-
34). Ces paroles laissèrent les Juifs perplexes; ils se demandèrent
entre eux: «Où ira-t-il, que nous ne le trouvions pas? Ira-t-il parmi
ceux qui sont dispersés chez les Grecs, et enseignera-t-il les
Grecs?» (v. 35).
Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus Se tint
devant la foule et S’écria: «Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à
Moi, et qu’il boive. Celui qui croit en Moi, des fleuves d’eau vive
couleront de son sein, comme dit l’Ecriture» (Jn 7:37-38; cf. Es
12:3). Jésus parlait de l’Esprit que ceux qui croiraient en Lui
allaient recevoir. A ce moment-là, l’Esprit n’avait pas encore été
donné parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.
Après avoir entendu ces paroles, certains, dans la foule,
disaient: «Celui-ci est vraiment le prophète» (Jn 7:40). D’autres
disaient: «C’est le Christ» (v. 41a). Et d’autres disaient: «Est-ce
bien de la Galilée que doit venir le Christ? L’Ecriture ne dit-elle
pas que c’est de la postérité de David, et du village de Bethléhem,
où était David, que le Christ doit venir?» (vv. 41b-42). La foule se
divisa donc à cause Jésus, conformément aux paroles que Siméon
avait dites à Marie (cf. Luc 2:34). Certains d’entre eux voulaient
Le saisir, mais personne ne mit la main sur Lui.
Les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et
les pharisiens, qui leur demandèrent: «Pourquoi ne l’avez-vous
pas amené?» (Jn 7:45). Les huissiers répondirent: «Jamais homme
n’a parlé comme cet homme» (v. 46). Les pharisiens leur
506
répliquèrent: «Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits? Y a-t-
il quelqu’un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui? Mais
cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!» (vv. 47-
49). Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l’un
d’entre eux, leur dit: «Notre loi condamne-t-elle un homme avant
qu’on l’entende et qu’on sache ce qu’il a fait?
– Es-tu aussi Galiléen? lui demandèrent-ils. Examine, et tu
verras que de la Galilée il ne sort point de prophète» (extrait de Jn
7:50-52).
La controverse qui a entouré la présence de Jésus à la fête des
tabernacles est riche d’enseignements. Elle montre, en effet, que
Jésus ne peut être considéré tout simplement comme un homme
de bien. Jésus n’a pas revendiqué le statut du plus grand
philanthrope ou du plus grand prophète de l’histoire. En appelant
Dieu Son Père, Il S’est fait l’égal du Tout-Puissant!
A moins d’être lunatique, celui qui dit les paroles que Jésus a
dites ne peut être que soit le plus grand imposteur de l’histoire,
soit le Fils unique de Dieu. En cela, les huissiers ont dit vrai:
«Jamais homme n’a parlé comme cet Homme.» Amen! Amen!
La femme adultère
507
L’auraient accusé d’inciter le peuple à violer la loi de Moïse, ce
que ne peut faire un vrai messager de Dieu. Illuminés par la
malice démoniaque, les Pharisiens et les scribes croyaient avoir
coincé Jésus.
Mais Jésus Se baissa et Se mit à écrire sur le sol. Comme ils
continuaient à Le questionner, Il Se redressa et leur dit: «Que
celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre
elle» (Jn 8:7). Puis Il Se baissa de nouveau et Se remit à écrire sur
le sol. Quand ils entendirent ces mots, accusés par leur
conscience, ils se retirèrent l’un après l’autre, les plus âgés
d’abord. Jésus resta seul avec la femme, qui se tenait encore
devant Lui.
Alors Jésus Se leva et lui dit: «Femme, où sont ceux qui
t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée?» (v. 10). «Non,
Seigneur» répondit-elle. Et Jésus lui dit: «Je ne te condamne pas
non plus: va, et ne pèche plus» (v. 11).
La perspicacité dont Jésus a fait preuve L’a sorti d’une
situation sans issue, sauvant par la même occasion la vie de la
femme adultère. Le Saint-Esprit montrait par là que l’amour que
le Sauveur a pour les pécheurs est aussi grand que la sagesse de
Dieu. Amen! Amen!
508
le Père qui M’a envoyé rend témoignage de Moi.
– Où est ton Père?
– Vous ne connaissez ni Moi, ni Mon Père. Si vous Me
connaissiez, vous connaîtriez aussi Mon Père» (extrait de Jn 8:13-
19).
Jésus prononça ces paroles alors qu’Il enseignait dans le
temple, à l’endroit où se trouvaient les troncs à offrande. Personne
ne L’arrêta, parce que Son heure n’était pas encore venue. Jésus
leur dit encore: «Je M’en vais, et vous Me chercherez, et vous
mourrez dans votre péché; vous ne pouvez venir où Je vais» (Jn
8:21).
Là-dessus, les Juifs se demandèrent: «Se tuera-t-il lui-même,
puisqu’il dit: Vous ne pouvez venir où je vais?
– Vous êtes d’en bas; Moi, Je suis d’en haut, leur répondit
Jésus. Vous êtes de ce monde; Moi, Je ne suis pas de ce monde.
C’est pourquoi Je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés;
car si vous ne croyez pas ce que Je suis, vous mourrez dans vos
péchés.
– Qui es-tu?
– Ce que Je vous dis dès le commencement. J’ai beaucoup de
choses à dire de vous et à juger en vous; mais Celui qui M’a
envoyé est vrai, et ce que J’ai entendu de Lui, Je le dis au monde»
(extrait de Jn 8:22-26).
Ils ne comprirent pas qu’Il leur parlait du Père. Jésus leur dit
alors: «Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous
connaîtrez ce que Je suis, et que Je ne fais rien de Moi-même,
mais que Je parle selon ce que le Père M’a enseigné. Celui qui
M’a envoyé est avec Moi; Il ne M’a pas laissé seul, parce que Je
fais toujours ce qui Lui est agréable» (Jn 8:28-29).
Tandis que Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en Lui. Et Il dit
aux Juifs qui avaient cru en Lui: «Si vous demeurez dans Ma
Parole, vous êtes vraiment Mes disciples; vous connaîtrez la
vérité, et la vérité vous affranchira.
– Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous ne fûmes
jamais esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez
libres?
509
– En vérité, en vérité, Je vous le dis, quiconque se livre au
péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours
dans la maison; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous
affranchit, vous serez réellement libres. Je sais que vous êtes la
postérité d’Abraham; mais vous cherchez à Me faire mourir,
parce que Ma parole ne pénètre pas en vous. Je dis ce que J’ai vu
chez Mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de
la part de votre père.
– Notre père, c’est Abraham.
– Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres
d’Abraham. Mais maintenant vous cherchez à Me faire mourir,
Moi qui vous ai dit la vérité que J’ai entendue de Dieu. Cela,
Abraham ne l’a point fait. Vous faites les œuvres de votre père.
– Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un
seul Père, Dieu.
– Si Dieu était votre Père, vous M’aimeriez, car c’est de Dieu
que Je suis sorti et que Je viens; Je ne suis pas venu de Moi-
même, mais c’est Lui qui M’a envoyé. Pourquoi ne comprenez-
vous pas Mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter Ma
parole. Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir
les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement,
et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité
en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre
fonds; car il est menteur et le père du mensonge. Et Moi, parce
que Je dis la vérité, vous ne Me croyez pas. Qui de vous Me
convaincra de péché? Si Je dis la vérité, pourquoi ne Me croyez-
vous pas? Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu; vous
n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.
– N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et
que tu as un démon?
– Je n’ai point de démon; mais J’honore Mon Père, et vous
M’outragez. Je ne cherche point Ma gloire; il en est un qui la
cherche et qui juge. En vérité, en vérité, Je vous le dis, si
quelqu’un garde Ma Parole, il ne verra jamais la mort.
– Maintenant, nous connaissons que tu as un démon. Abraham
est mort, les prophètes aussi, et tu dis: Si quelqu’un garde Ma
510
parole, il ne verra jamais la mort. Es-tu plus grand que notre père
Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui
prétends-tu être?
– Si Je Me glorifie Moi-même, Ma gloire n’est rien. C’est Mon
Père qui Me glorifie, Lui que vous dites être votre Dieu, et que
vous ne connaissez pas. Pour Moi, Je Le connais; et, si Je disais
que Je ne Le connais pas, Je serais semblable à vous, un menteur.
Mais Je Le connais, et Je garde Sa Parole. Abraham, votre père, a
tressailli de joie de ce qu’il verrait Mon jour: il l’a vu, et il s’est
réjoui.
– Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham!
– En vérité, en vérité, Je vous le dis, avant qu’Abraham fût, Je
suis» (extrait de Jn 8:13-58).
Là-dessus, ils ramassèrent des pierres pour les jeter contre Lui.
Mais Jésus Se cacha et sortit du temple.
Les Juifs n’ont pas compris la majeure partie de
l’enseignement de Jésus, mais ils ont saisi la teneur et la portée de
cette affirmation: «Avant qu’Abraham fût, Je suis.» Ils ont
compris que Jésus S’était appliqué à Lui-même les paroles par
lesquelles Yahvé, le Dieu de leurs pères, S’était fait connaître à
Moïse (cf. Ex 3:13-15). C’est pourquoi ils ont voulu Le lapider.
La réaction que les affirmations de Jésus ont suscitée chez les
Juifs montre qu’on ne peut véritablement croire que Jésus est le
Christ, sans reconnaître qu’Il est Dieu comme Son Père.
511
souliers, et ne saluez personne en chemin. Dans quelque
maison que vous entriez, dites d’abord: Que la paix soit sur
cette maison! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre
paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.
Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce
qu’on vous donnera; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez
pas de maison en maison. Dans quelque ville que vous
entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qui vous sera
présenté, guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-
leur: Le Royaume de Dieu s’est approché de vous. Mais
dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous
recevra pas, allez dans ses rues, et dites: Nous secouons
contre vous la poussière même de votre ville qui s’est
attachée à nos pieds; sachez cependant que le Royaume de
Dieu s’est approché. Je vous dis qu’en ce jour Sodome sera
traitée moins rigoureusement que cette ville-là» (Lc 10:2-
12).
512
comme un éclair. Voici, Je vous ai donné le pouvoir de marcher
sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de
l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous
réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais
réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux» (Lc
10:18-20).
A ce moment même, Jésus fut rempli de joie par le Saint-Esprit
et S’écria: «Je Te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce
que Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce
que Tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, Je Te loue de ce que
Tu l’as voulu ainsi. Toutes choses M’ont été données par Mon
Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni
qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut Le
révéler» (vv. 21-22).
Puis Jésus Se tourna vers Ses disciples et leur dit en particulier:
«Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez! Car Je vous dis
que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous
voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne
l’ont pas entendu» (vv. 23-24).
513
sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin,
ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi
dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain,
qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion
lorsqu’il le vit. Il s’approcha, et banda ses plaies, en y
versant de l’huile et du vin; puis il le mit sur sa propre
monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le
lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit: Aie
soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à
mon retour» (Lc 10:30-35).
Marthe et Marie
514
nécessité: mettre la Parole de Dieu en pratique. Satisfaire les
besoins légitimes du corps n’a rien de répréhensible, tant que cela
n’entrave pas notre communion avec le Seigneur. C’est pourquoi
nous devons prier avec instance, afin que l’Esprit de la grâce nous
aide à bien définir nos priorités.
515
ceux qui Le Lui demandent» (Lc 11:5-13).
516
Jésus leur dit encore: «Lorsque l’esprit impur est sorti d’un
homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N’en
trouvant point, il dit: Je retournerai dans ma maison d’où je suis
sorti; et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s’en
va, et il prend sept autres esprits plus méchants que lui; ils entrent
dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet
homme est pire que la première» (Lc 11:24-26).
Jésus venait de parler ainsi, quand une femme s’adressa à Lui
du milieu de la foule et dit: «Heureux le sein qui T’a porté!
heureuses les mamelles qui T’ont allaité!» (v. 27). Mais Jésus
répondit: «Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et
qui la gardent!» (v. 28).
Le signe de Jonas
517
furent guéris.
L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas en louant Dieu à
haute voix. Il se jeta aux pieds de Jésus, le visage contre terre, et
Lui rendit grâces. Cet homme était Samaritain. Jésus dit alors:
«Les dix n’ont-ils pas été guéris? Et les neuf autres, où sont-ils?
Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à
Dieu?» (Lc 17:17-18). Puis Il dit au Samaritain: «Lève-toi, va; ta
foi t’a sauvé» (v. 19). Le Samaritain a non seulement été guéri, il
a également été sauvé parce qu’il a reconnu que Jésus-Christ est
digne de recevoir la louange et la gloire (cf. Ap 5:1-10).
Guérison de l’aveugle-né
518
– Je ne sais» (extrait de Jn 9:10-12).
Ils menèrent alors vers les pharisiens l’homme qui avait été
aveugle. Or, Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux
un jour de sabbat. Les pharisiens demandèrent à l’homme ce qui
s’était passé pour qu’il recouvre la vue, et il leur expliqua
comment Jésus l’avait guéri en appliquant de la boue sur ses
yeux.
Là-dessus, quelques pharisiens dirent: «Cet homme ne vient
pas de Dieu, car il n’observe pas le sabbat» (Jn 9:16a). D’autres
dirent: «Comment un homme pécheur peut-il faire de tels
miracles?» (v. 16b). Et il y eut division parmi eux. Les pharisiens
demandèrent encore à l’aveugle guéri: «Toi, que dis-tu de lui, sur
ce qu’il t’a ouvert les yeux?» (v. 17). «C’est un prophète»
répondit-il.
Les Juifs refusèrent de croire que cet homme avait été aveugle
et qu’il avait été guéri de sa cécité. Finalement, ils firent venir ses
parents. Et ils les interrogèrent, disant: «Est-ce là votre fils, que
vous dites être né aveugle? Comment donc voit-il maintenant?
– Nous savons que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle; mais
comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c’est ce
que nous ne savons. Interrogez-le lui-même, il a de l’âge, il
parlera de ce qui le concerne (extrait de Jn 9:19-21).
Ses parents parlèrent ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs.
En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de la
synagogue toute personne qui affirmerait que Jésus est le Messie
annoncé par les prophètes. Les pharisiens appelèrent une seconde
fois l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent: «Donne gloire
à Dieu; nous savons que cet homme est un pécheur.
– S’il est un pécheur, je ne sais; je sais une chose, c’est que
j’étais aveugle et que maintenant je vois.
– Que t’a-t-il fait? Comment t’a-t-il ouvert les yeux?
– Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté; pourquoi
voulez-vous l’entendre encore? Voulez-vous aussi devenir ses
disciples?
– C’est toi qui es son disciple, lui dirent-ils en l’injuriant; nous,
nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à
519
Moïse; mais celui-ci, nous ne savons d’où il est.
– Il est étonnant que vous ne sachiez d’où il est; et cependant il
m’a ouvert les yeux. Nous savons que Dieu n’exauce point les
pécheurs; mais, si quelqu’un L’honore et fait Sa volonté, c’est
celui-là qu’Il exauce. Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un
ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas
de Dieu, il ne pourrait rien faire.
– Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes!»
(extrait de Jean 9:24-34a).
Et ils le chassèrent de la synagogue.
Jésus apprit que les Juifs avaient chassé l’aveugle qu’Il avait
guéri. Il alla le trouver et lui demanda: «Crois-tu au Fils de
Dieu?» (Jn 9:35). Il répondit: «Et qui est-Il, Seigneur, afin que je
croie en Lui?» (v. 36). Jésus lui dit: «Tu L’as vu, et Celui qui te
parle, c’est Lui» (v. 37). «Je crois, Seigneur» dit-il. Et il se
prosterna devant Jésus.
Jésus dit alors: «Je suis venu dans ce monde pour un jugement,
pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient
deviennent aveugles» (v. 39). Quelques pharisiens, qui se
trouvaient près de Lui, entendirent ces paroles et Lui
demandèrent: «Nous aussi, sommes-nous aveugles?» (v. 40).
Jésus leur répondit: «Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de
péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C’est pour cela
que votre péché subsiste» (v. 41).
Le bon Berger
520
entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur
ne vient que pour dérober, égorger et détruire; Moi, Je suis
venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans
l’abondance. Je suis le bon Berger. Le bon berger donne sa
vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le
berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le
loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les
ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est
mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Je
suis le bon Berger. Je connais Mes brebis, et elles Me
connaissent, comme le Père Me connaît et comme Je
connais le Père; et Je donne Ma vie pour Mes brebis. J’ai
encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie;
celles-là, il faut que Je les amène; elles entendront Ma voix,
et il y aura un seul troupeau, un seul Berger. Le Père
M’aime, parce que Je donne Ma vie, afin de la reprendre.
Personne ne Me l’ôte, mais Je la donne de Moi-même; J’ai
le pouvoir de la donner, et J’ai le pouvoir de la reprendre:
tel est l’ordre que J’ai reçu de Mon Père» (Jn 10:7-18).
521
entendent Ma voix; Je les connais, et elles Me suivent. Je leur
donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne
les ravira de Ma main. Mon Père, qui Me les a données, est plus
grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de Mon
Père. Moi et le Père nous sommes un» (extrait de Jn 10:24-30).
Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour Le lapider.
Jésus leur dit: «Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres
venant de Mon Père: pour laquelle Me lapidez-vous?
– Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons,
mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te
fais Dieu.
– N’est-il pas écrit dans votre loi: J’ai dit: Vous êtes des dieux?
Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée,
et si l’Ecriture ne peut être anéantie, Celui que le Père a sanctifié
et envoyé dans le monde, vous Lui dites: Tu blasphèmes! Et cela
parce que J’ai dit: Je suis le Fils de Dieu. Si Je ne fais pas les
œuvres de Mon Père, ne Me croyez pas. Mais si Je les fais, quand
même vous ne Me croyez point, croyez à ces œuvres, afin que
vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en Moi et que Je suis
dans le Père» (extrait de Jn 10:32-38).
Là-dessus, ils cherchèrent encore à Le saisir, mais Il S’échappa
de leurs mains. Jésus S’en alla de nouveau de l’autre côté du
Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé précédemment, et Il y
resta. Beaucoup vinrent à Lui. Ils disaient: «Jean n’a fait aucun
miracle; mais tout ce que Jean a dit de cet homme était vrai» (Jn
10:41). Et là, beaucoup crurent en Lui.
Eh oui, tout ce que Jean-Baptiste a dit au sujet de Jésus est
vrai! Jésus est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jn
1:29-35). Il est au-dessus de tous car, étant descendu du ciel, Il a
rendu témoignage des choses qu’Il avait vues et entendues auprès
de Dieu (Jn 3:31-32).
Il est le seul qui soit entré dans la lumière inaccessible de
Dieu et qui ait contemplé Sa face glorieuse. Comme l’a si bien dit
Jean-Baptiste: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui
ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu
demeure sur lui» (Jn 3:36).
522
Résurrection de Lazare
523
«Seigneur, si Tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais,
maintenant même, je sais que tout ce que Tu demanderas à Dieu,
Dieu Te l’accordera.
– Ton frère ressuscitera.
– Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.
– Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en Moi vivra,
quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en Moi ne
mourra jamais. Crois-tu cela?
– Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui
devait venir dans le monde» (extrait de Jn 11:21-27).
524
Moi, Je savais que Tu M’exauces toujours; mais J’ai parlé à
cause de la foule qui M’entoure, afin qu’ils croient que c’est
Toi qui M’as envoyé» (Jn 11:41-42).
Cela dit, Jésus cria d’une voix forte: «Lazare, sors!» (Jn
11:43). Et le mort sortit, les pieds et les mains entourés de bandes
et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit alors: «Déliez-le, et
laissez-le aller» (v. 44).
La résurrection de Lazare est une parfaite illustration de la
mission du Christ: ramener à la vie ceux qui étaient morts par
leurs offenses (Ep 2:5), et les affranchir de la vaine manière de
vivre qu’ils avaient héritée d’Adam (1 P 1:18-19), afin qu’ils
marchent en nouveauté de vie (2 Co 5:17). Seul le Fils de Dieu
peut nous libérer de la loi du péché et de la mort et changer notre
cœur, qui est incurablement mauvais (cf. Jé 17:9; Rm 6:4-11).
525
Dès ce jour-là, les autorités juives résolurent de faire mourir
Jésus. C’est pourquoi Jésus ne Se montrait plus ouvertement
parmi les Juifs. Il Se rendit dans une région voisine du désert,
dans une ville appelée Ephraïm, où Il resta avec Ses disciples.
La Pâque des Juifs était proche et beaucoup de gens du pays se
rendirent à Jérusalem pour se purifier avant cette fête. Ils
cherchaient Jésus et se demandaient les uns aux autres dans le
temple: «Que vous en semble? Ne viendra-t-il pas à la fête?» (Jn
11:56). Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient
ordonné que si quelqu’un savait où était Jésus, il devait les avertir
afin qu’on puisse L’arrêter.
Des gens amenèrent des petits enfants à Jésus pour qu’Il pose
les mains sur eux et prie pour eux, mais les disciples les
repoussèrent. Jésus dit alors: «Laissez les petits enfants, et ne les
empêchez pas de venir à Moi; car le Royaume des cieux est pour
ceux qui leur ressemblent» (Mathieu 19:14). Il leur imposa les
mains, puis partit de là.
526
Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout
triste, parce qu’il avait de grands biens. Jésus dit alors à Ses
disciples: «Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement
dans le Royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile
à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche
d’entrer dans le Royaume de Dieu» (Mt 19:23-24).
Quand les disciples entendirent ces mots, ils furent très étonnés
et dirent: «Qui peut donc être sauvé?» (v. 25). Jésus les regarda et
leur dit: «Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est
possible» (v. 26). Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus: «Voici,
nous avons tout quitté, et nous T’avons suivi; qu’en sera-t-il pour
nous?» (v. 27). Jésus leur répondit:
527
allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure
vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent
ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi
chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le
maître de la maison, et dirent: Ces derniers n’ont travaillé
qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons
supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l’un
d’eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n’es-tu pas convenu
avec moi d’un denier? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je
veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas
permis de faire de mon bien ce que je veux? Ou vois-tu de
mauvais œil que je sois bon? Ainsi les derniers seront les
premiers, et les premiers seront les derniers» (Mt 19:28-
20:16).
528
ses fils, et se prosterna pour Lui demander d’ordonner que ses fils
soient l’un à Sa droite et l’autre à Sa gauche, dans Son Royaume.
Jésus dit à Jacques et à Jean: «Vous ne savez ce que vous
demandez. Pouvez-vous boire la coupe que Je dois boire?
– Nous le pouvons, répondirent-ils.
– Il est vrai que vous boirez Ma coupe; mais pour ce qui est
d’être assis à Ma droite et à Ma gauche, cela ne dépend pas de
Moi, et ne sera donné qu’à ceux à qui Mon Père l’a réservé»
(extrait de Mt 20:22-23).
Quand les dix autres disciples entendirent cela, ils
s’indignèrent contre les deux frères. Alors Jésus les appela tous et
dit: «Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que
les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de
vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre
serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit
votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non
pour être servi, mais pour servir et donner Sa vie comme la
rançon de plusieurs» (vv. 25-28).
529
à leurs pères de leur donner. Cette ville symbolise l’opposition du
monde à la volonté parfaite de Dieu, et les souffrances découlant
de la malédiction liée à la transgression de la loi divine (cf. Jos
6:26). Alors que tout espoir semblait perdu, le Fils de Dieu est
venu dans le monde, tel une lumière qui éclaire les aveugles, et
nous a rachetés de la malédiction de la loi, en devenant Lui-
même malédiction pour nous (cf. Ga 3:13).
Zachée
530
mines, et leur dit: Faites-les valoir jusqu’à ce que je
revienne. Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils
envoyèrent une ambassade après lui, pour dire: Nous ne
voulons pas que cet homme règne sur nous. Lorsqu’il fut de
retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit
appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné
l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait
valoir. Le premier vint, et dit: Seigneur, ta mine a rapporté
dix mines. Il lui dit: C’est bien, bon serviteur; parce que tu
as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix
villes. Le second vint, et dit: Seigneur, ta mine a produit
cinq mines. Il lui dit: Toi aussi, sois établi sur cinq villes.
Un autre vint, et dit: Seigneur, voici ta mine, que j’ai gardée
dans un linge; car j’avais peur de toi, parce que tu es un
homme sévère; tu prends ce que tu n’as pas déposé, et tu
moissonnes ce que tu n’as pas semé. Il lui dit: Je te juge sur
tes paroles, méchant serviteur; tu savais que je suis un
homme sévère, prenant ce que je n’ai pas déposé, et
moissonnant ce que je n’ai pas semé; pourquoi donc n’as-tu
pas mis mon argent dans une banque, afin qu’à mon retour
je le retirasse avec un intérêt? Puis il dit à ceux qui étaient
là: Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines.
Ils lui dirent: Seigneur, il a dix mines. Je vous le dis, on
donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera
même ce qu’il a. Au reste, amenez ici mes ennemis, qui
n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma
présence» (Lc 19:12-27).
531
et le pardon des péchés. Il leur suffit pour cela de croire au Fils du
Dieu vivant.
Quant à ceux qui refusent le règne de l’Homme de haute
naissance qu’est Jésus (lequel est monté au ciel après Sa
résurrection, S’est fait investir de l’autorité royale et S’est assis à
la droite du Père, d’où Il viendra juger les vivants et les morts), ils
doivent s’attendre à de terribles représailles de la part du Tout-
Puissant pour avoir méprisé le plan de salut qu’Il a conçu en
Christ avant la fondation du monde.
Le même sort sera réservé aux “chrétiens” qui refusent de se
laisser sanctifier par l’Esprit de la grâce, gaspillant ainsi les
talents que le Seigneur leur a confiés. C’est pourquoi nous devons
veiller à être de bons administrateurs des diverses grâces que
nous avons reçues de Dieu (cf. 1 P 4:10).
532
Chapitre 16
La dernière semaine
533
que beaucoup de Juifs les quittaient à cause de lui et croyaient en
Jésus.
534
Jésus: «Maître, reprends tes disciples» (Lc 19:39). Jésus répondit:
«Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront!» (Lc 39:40).
Sachant que l’Eternel siège au milieu des louanges de Son peuple
(cf. Ps 22:4), l’Ennemi incite souvent les hommes à empêcher les
rachetés de l’Agneau de louer et d’adorer Dieu à haute voix. Il
sait, en effet, que rien n’est plus à même de déclencher un réveil
spirituel que des psaumes, des hymnes et des cantiques chantés
sous l’inspiration de l’Esprit de la grâce.
Quand Jésus fut près de la ville et qu’Il la vit, Il pleura sur elle,
en disant: «Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu
connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais
maintenant elles sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des
jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront,
et te serreront de toutes parts; ils te détruiront, toi et tes enfants au
milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce
que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée» (Lc 19:42-44).
Jésus entra dans Jérusalem et Se rendit dans le temple. Après
avoir tout regardé autour de Lui, Il partit pour Béthanie avec Ses
disciples, car il était déjà tard.
535
quand ils virent les choses merveilleuses que Jésus avait faites et
des enfants qui criaient dans le temple: «Hosanna au Fils de
David!» (Mt 21:15b). Ils dirent alors Jésus: «Entends-tu ce qu’ils
disent?» (v. 16a). «Oui, leur répondit Jésus. N’avez-vous jamais
lu ces paroles: Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et
de ceux qui sont à la mamelle?» (v. 16b). Le soir venu, Jésus et
Ses disciples sortirent de la ville.
En appliquant à Sa Personne les paroles de David (cf. Ps 8:3),
Jésus a une fois de plus affirmé Sa consubstantialité (unité et
identité de substance) avec Yahvé, le Dieu d’Israël. Mais
comment savoir s’Il disait vrai?
La sagesse divine a réglé le problème en faisant en sorte que
Jésus fasse une prédiction des plus audacieuses. Il a, en effet,
annoncé qu’Il mourrait sur la croix et que Dieu Le ressusciterait
d’entre les morts le troisième jour. Or, le vrai Dieu ne peut
soutenir un messager qui fait de fausses déclarations (cf. Dt
18:21-22; Es 44:26a)! Le moment de vérité allait bientôt arriver
pour Jésus de Nazareth...
Le figuier desséché
536
vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne
vous pardonnera pas non plus vos offenses» (Mc 11:22-26).
L’autorité du Seigneur
537
J’enverrai mon fils bien-aimé; peut-être auront-ils pour lui
du respect. Mais, quand les vignerons le virent, ils
raisonnèrent entre eux, et dirent: Voici l’héritier; tuons-le,
afin que l’héritage soit à nous. Et ils le jetèrent hors de la
vigne, et le tuèrent. Maintenant, que leur fera le maître de la
vigne? Il viendra, fera périr ces vignerons, et il donnera la
vigne à d’autres» (Lc 20:9-16a).
538
peuple. Au contraire, Sa réponse les remplit d’étonnement et ils
gardèrent le silence.
539
belles femmes? «Celui qui est tel, c’est le séducteur et
l’antéchrist» (2 Jn 1:7b). Bien-aimés, gardez-vous des faux
prophètes.
540
doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des
hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont
de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première
place dans les festins, et les premiers sièges dans les
synagogues; ils aiment à être salués dans les places
publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi.
Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est
votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne
sur la terre votre père; car un seul est votre Père, Celui qui
est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs;
car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand
parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera
abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé» (Mt 23:2-12).
L’offrande de la veuve
Jésus leva les yeux et vit des riches qui mettaient leurs
offrandes dans les troncs à offrande du temple. Il vit aussi une
veuve pauvre qui y mettait deux petites pièces. Il dit alors: «Je
vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les
autres; car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des
offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce
qu’elle avait pour vivre» (Lc 21:3-4).
Ces paroles de Jésus sont une vraie consolation pour tous les
ouvriers du Royaume. En effet, sachant que nous n’avons pas
tous reçu les mêmes talents, le Seigneur n’évalue pas nos œuvres
en fonction de ce que d’autres ont accompli. La seule chose qui
L’intéresse est de savoir si nous Lui donnons le meilleur de nous-
mêmes.
541
dire à André, puis tous deux allèrent le dire à Jésus. Jésus leur
répondit:
542
croyaient pas en Lui, afin que s’accomplisse la parole que le
prophète Esaïe avait prononcée: «Seigneur, qui a cru à notre
prédication? Et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé?» (Es
53:1, cité selon l’ancienne version grecque).
Esaïe a aussi dit pourquoi ces gens ne pouvaient pas croire: «Il
a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur cœur, de peur qu’ils ne
voient des yeux, qu’ils ne comprennent du cœur, qu’ils ne se
convertissent, et que Je ne les guérisse» (Es 6:10, cité selon
l’ancienne version grecque). Esaïe dit ces choses lorsqu’il vit la
gloire de Jésus et qu’il parla de Lui (cf. Es 6:1-7).
Cependant, même parmi les chefs juifs, plusieurs crurent en
Jésus. Mais, à cause des pharisiens, ils ne le déclaraient pas, pour
ne pas être exclus de la synagogue. Car ils aimèrent la gloire des
hommes plus que la gloire de Dieu, et ne tinrent pas compte de
cet avertissement de Jésus: «Je vous le dis, quiconque Me
confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera
aussi devant les anges de Dieu; mais celui qui Me reniera devant
les hommes sera renié devant les anges de Dieu» (Lc 12:8-9).
Jésus S’écria:
«Celui qui croit en Moi croit, non pas en Moi, mais en Celui
qui M’a envoyé; et celui qui Me voit voit Celui qui M’a
envoyé. Je suis venu comme une lumière dans le monde,
afin que quiconque croit en Moi ne demeure pas dans les
ténèbres. Si quelqu’un entend Mes paroles et ne les garde
point, ce n’est pas Moi qui le juge; car Je suis venu non
pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui
Me rejette et qui ne reçoit pas Mes paroles a son juge; la
parole que J’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier
jour. Car Je n’ai point parlé de Moi-même; mais le Père,
qui M’a envoyé, M’a prescrit Lui-même ce que Je dois dire
et annoncer. Et Je sais que Son commandement est la vie
éternelle. C’est pourquoi les choses que Je dis, Je les dis
comme le Père Me les a dites» (Jn 12:44-50).
Jésus n’a fait que répéter ce que Dieu Lui avait ordonné de
543
dire, quand Il a déclaré: «Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a
donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse
point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé
Son Fils dans le monde pour qu’Il juge le monde, mais pour que
le monde soit sauvé par Lui. Celui qui croit en Lui n’est point
jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas
cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c’est que, la
lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les
ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises»
(Jn 3:16-19).
Puisque chaque parole prononcée par Jésus venait de Dieu,
quiconque rejette Jésus se rend coupable de lèse-majesté divine,
parce qu’il méprise la miséricorde divine qui L’a conduit à la
croix. Ce qui est prétentieux, ce n’est pas de dire que Jésus est
l’unique espoir des nations, mais de vouloir atteindre Dieu par
un autre chemin, alors que l’Esprit de Dieu atteste que Jésus-
Christ est le Sauveur promis par le Dieu Créateur (cf. 1 P 1:10-
12; 1 Jn 5:6-13).
Bien-aimés, gardez-vous des faux docteurs qui disent que Dieu
est trop bon pour anéantir tous ceux qui ne croient pas en Jésus-
Christ. Leur “compassion” porte le sceau de la géhenne. Celui qui
rejette le Fils de Dieu montre par là qu’il est du Malin. En effet,
seule une personne appartenant au Malin peut se détourner d’un
Sauveur aussi merveilleux que le Seigneur Jésus-Christ. C’est par
là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du
diable.
Jésus sortit du temple et, tandis qu’Il S’en allait, Ses disciples
s’approchèrent de Lui pour Lui faire remarquer les constructions
du temple. Alors Jésus prit la parole et leur dit: «Voyez-vous tout
cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre
qui ne soit renversée» (Mt 24:2). Comme Il était assis sur le mont
des Oliviers, Ses disciples vinrent en particulier Lui poser cette
question: «Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe
544
de Ton avènement et de la fin du monde?» (Mt 24:3). Jésus leur
répondit:
545
ou: Il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux
Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et
des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même
les élus. Voici, Je vous l’ai annoncé d’avance. Si donc on
vous dit: Voici, Il est dans le désert, n’y allez pas; voici, Il
est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme l’éclair
part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera
l’avènement du Fils de l’homme. En quelque lieu que soit le
cadavre, là s’assembleront les aigles. Aussitôt après ces
jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera
plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les
puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils
de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre
se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant
sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. Il
enverra Ses anges avec la trompette retentissante, et ils
rassembleront Ses élus des quatre vents, depuis une
extrémité des cieux jusqu’à l’autre. Instruisez-vous par une
comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches
deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous
connaissez que l’été est proche. De même, quand vous
verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est
proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération
ne passera point, que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre
passeront, mais Mes paroles ne passeront point. Pour ce
qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les
anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Ce qui arriva
du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de
l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les
hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient
leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils
ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les
emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de
l’homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un
champ, l’un sera pris et l’autre laissé; de deux femmes qui
moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée.
546
Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre
Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison
savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il
veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est
pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de
l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. Quel
est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a
établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps
convenable? Heureux ce serviteur, que son maître, à son
arrivée, trouvera faisant ainsi! Je vous le dis en vérité, il
l’établira sur tous ses biens. Mais, si c’est un méchant
serviteur, qui dise en lui-même: Mon maître tarde à venir,
s’il se met à battre ses compagnons, s’il mange et boit avec
les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il
ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le
mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites:
c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents»
(Mt 24:4-51).
547
Le sanhédrin en conseil
548
entre Ses mains, qu’Il était venu de Dieu et retournait à Dieu, Se
leva de table, ôta Ses vêtements et prit un linge dont Il Se ceignit.
Ensuite, Il versa de l’eau dans un bassin et Se mit à laver les
pieds de Ses disciples, et à les essuyer avec le linge qu’Il avait
autour de la taille. Il vint donc à Simon Pierre; et Pierre Lui dit:
«Toi, Seigneur, Tu me laves les pieds!
– Ce que Je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le
comprendras bientôt.
– Non, jamais Tu ne me laveras les pieds.
– Si Je ne te lave, tu n’auras point de part avec Moi.
– Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et
la tête.
– Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour
être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous» (extrait
de Jn 13:6-10).
Jésus savait bien qui allait Le trahir; c’est pourquoi Il dit:
«Vous n’êtes pas tous purs.» Après leur avoir lavé les pieds, Jésus
reprit Ses vêtements, Se remit à table et leur dit:
549
Sortie de Judas
Institution de la Cène
550
leur donna en disant: «Buvez-en tous; car ceci est Mon sang, le
sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la
rémission des péchés. Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais
de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où J’en boirai du nouveau
avec vous dans le Royaume de Mon Père» (Mt 26:27-29).
551
prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras
converti, affermis tes frères» (Lc 22:31-32).
Puis Jésus dit: «Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié,
et Dieu a été glorifié en Lui. Si Dieu a été glorifié en Lui, Dieu
aussi Le glorifiera en Lui-même, et Il Le glorifiera bientôt. Mes
petits enfants, Je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous
Me chercherez; et, comme J’ai dit aux Juifs: Vous ne pouvez
venir où Je vais, Je vous le dis aussi maintenant. Je vous donne un
commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme
Je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci
tous connaîtront que vous êtes Mes disciples, si vous avez de
l’amour les uns pour les autres» (Jn 13:31-35).
552
Le chemin de la vie
553
vous vivrez aussi.
«En ce jour-là, vous connaîtrez que Je suis en Mon Père, que
vous êtes en Moi, et que Je suis en vous. Celui qui a Mes
commandements et qui les garde, c’est celui qui M’aime; et celui
qui M’aime sera aimé de Mon Père, Je l’aimerai, et Je Me ferai
connaître à lui.
– D’où vient que Tu te feras connaître à nous, et non au
monde? demanda Jude.
– Si quelqu’un M’aime, il gardera Ma parole, et Mon Père
l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez
lui. Celui qui ne M’aime pas ne garde point Mes paroles. Et la
parole que vous entendez n’est pas de Moi, mais du Père qui M’a
envoyé. Je vous ai dit ces choses pendant que Je demeure avec
vous. Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en
Mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout
ce que Je vous ai dit.
«Je vous laisse la paix, Je vous donne Ma paix. Je ne vous
donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble
point, et ne s’alarme point. Vous avez entendu que Je vous ai dit:
Je M’en vais, et Je reviens vers vous. Si vous M’aimiez, vous
vous réjouiriez de ce que Je vais au Père; car le Père est plus
grand que Moi.
«Et maintenant Je vous ai dit ces choses avant qu’elles
arrivent, afin que, lorsqu’elles arriveront, vous croyiez. Je ne
parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n’a
rien en Moi; mais afin que le monde sache que J’aime le Père, et
que J’agis selon l’ordre que le Père M’a donné, levez-vous,
partons d’ici» (extrait de Jn 14:5-31).
Jésus dit encore à Ses disciples: «Je suis le vrai cep, et Mon
Père est le vigneron. Tout sarment qui est en Moi et qui ne porte
pas de fruit, Il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, Il
l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes
purs, à cause de la parole que Je vous ai annoncée. Demeurez en
Moi, et Je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-
même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous
554
ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en Moi.
«Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en
Moi et en qui Je demeure porte beaucoup de fruit, car sans Moi
vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en Moi, il
est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les
sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en
Moi, et que Mes paroles demeurent en vous, demandez ce que
vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup
de fruit, c’est ainsi que Mon Père sera glorifié, et que vous serez
Mes disciples.
«Comme le Père M’a aimé, Je vous ai aussi aimés. Demeurez
dans Mon amour. Si vous gardez Mes commandements, vous
demeurerez dans Mon amour, de même que J’ai gardé les
commandements de Mon Père, et que Je demeure dans Son
amour. Je vous ai dit ces choses, afin que Ma joie soit en vous, et
que votre joie soit parfaite.
«C’est ici Mon commandement: Aimez-vous les uns les autres,
comme Je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de
donner sa vie pour ses amis. Vous êtes Mes amis, si vous faites ce
que Je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce
que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais Je vous ai
appelés amis, parce que Je vous ai fait connaître tout ce que J’ai
appris de Mon Père.
«Ce n’est pas vous qui M’avez choisi; mais Moi, Je vous ai
choisis, et Je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous
portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous
demanderez au Père en Mon nom, il vous le donne. Ce que Je
vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.
«Si le monde vous hait, sachez qu’il M’a haï avant vous. Si
vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais
parce que vous n’êtes pas du monde, et que Je vous ai choisis du
milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-
vous de la parole que Je vous ai dite: Le serviteur n’est pas plus
grand que son maître. S’ils M’ont persécuté, ils vous
persécuteront aussi; s’ils ont gardé Ma parole, ils garderont aussi
la vôtre.
555
«Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de Mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui M’a envoyé. Si Je
n’étais pas venu et que Je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient
pas de péché; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur
péché. Celui qui Me hait, hait aussi Mon Père. Si Je n’avais pas
fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient
pas de péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et
Moi et Mon Père.
«Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est
écrite dans leur loi: Ils M’ont haï sans cause. Quand sera venu le
Consolateur, que Je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de
vérité, qui vient du Père, Il rendra témoignage de Moi; et vous
aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec Moi dès
le commencement» (Jn 15).
556
venu, l’Esprit de vérité, Il vous conduira dans toute la vérité; car
Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu’Il aura
entendu, et Il vous annoncera les choses à venir. Il Me glorifiera,
parce qu’Il prendra de ce qui est à Moi, et vous l’annoncera. Tout
ce que le Père a est à Moi; c’est pourquoi J’ai dit qu’Il prendra de
ce qui est à Moi, et qu’Il vous l’annoncera» (Jn 16:1-15).
557
«En ce jour, vous demanderez en Mon nom, et Je ne vous dis
pas que Je prierai le Père pour vous; car le Père Lui-même vous
aime, parce que vous M’avez aimé, et que vous avez cru que Je
suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père, et Je suis venu dans le
monde; maintenant Je quitte le monde, et Je vais au Père» (Jn
16:19-28).
Le jour où le Seigneur descendra du ciel, pour chercher Son
Eglise, la plus précieuse des promesses divines se réalisera:
«Nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel
qu’Il est» (1 Jn 3:2b).
En ce jour béni, les rachetés verront pour la première fois leur
Sauveur et leur Père. Le Fils de Dieu leur communiquera la
sainteté et la gloire resplendissantes de Dieu. Il couronnera leurs
têtes d’une joie éternelle, et répandra dans leurs cœurs Sa paix
infinie. Libérés de la vanité du péché et de la mort, les rachetés
jouiront d’une félicité indicible. Amen! Amen!
558
La prière sacerdotale
«Père, l’heure est venue! Glorifie Ton Fils, afin que Ton Fils
Te glorifie, selon que Tu Lui as donné pouvoir sur toute
chair, afin qu’Il accorde la vie éternelle à tous ceux que Tu
Lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils Te
connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as
envoyé, Jésus-Christ. Je T’ai glorifié sur la terre, J’ai
achevé l’œuvre que Tu M’as donnée à faire. Et maintenant
Toi, Père, glorifie-Moi auprès de Toi-même de la gloire que
J’avais auprès de Toi avant que le monde fût. J’ai fait
connaître Ton nom aux hommes que Tu M’as donnés du
milieu du monde. Ils étaient à Toi, et Tu Me les as donnés;
et ils ont gardé Ta parole. Maintenant ils ont connu que tout
ce que Tu M’as donné vient de Toi. Car Je leur ai donné les
paroles que Tu M’as données; et ils les ont reçues, et ils ont
vraiment connu que Je suis sorti de Toi, et ils ont cru que tu
M’as envoyé.
559
croit pas au Fils de Dieu ne verra point la vie, quelle que soit la
quantité de ses bonnes œuvres (cf. Jn 3:36).
«Ce n’est pas pour eux seulement que Je prie, mais encore
pour ceux qui croiront en Moi par leur parole, afin que tous
560
soient un, comme Toi, Père, Tu es en Moi, et comme Je suis
en Toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le
monde croie que Tu M’as envoyé. Je leur ai donné la gloire
que Tu M’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous
sommes un, – moi en eux, et Toi en Moi, – afin qu’ils soient
parfaitement un, et que le monde connaisse que Tu M’as
envoyé et que Tu les as aimés comme Tu M’as aimé. Père,
Je veux que là où Je suis ceux que Tu M’as donnés soient
aussi avec Moi, afin qu’ils voient Ma gloire, la gloire que
Tu M’as donnée, parce que Tu M’as aimé avant la
fondation du monde. Père juste, le monde ne T’a point
connu; mais Moi Je T’ai connu, et ceux-ci ont connu que Tu
M’as envoyé. Je leur ai fait connaître Ton nom, et Je le leur
ferai connaître, afin que l’amour dont Tu M’as aimé soit en
eux, et que Je sois en eux» (Jn 17).
La bataille de Gethsémané
561
Tu veux» (Mt 26:39). Il revint ensuite vers les trois disciples,
qu’Il trouva endormis, et Il dit à Pierre: «Vous n’avez donc pu
veiller une heure avec Moi! Veillez et priez, afin que vous ne
tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la
chair est faible» (vv. 40-41).
Il S’éloigna une deuxième fois et pria en ces termes: «Mon
Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que Je
la boive, que Ta volonté soit faite!» (v. 42). Il revint encore auprès
de Ses disciples et les trouva endormis; ils ne pouvaient pas
garder les yeux ouverts. Jésus les quitta de nouveau, S’éloigna et
pria pour la troisième fois en répétant les mêmes paroles. «Alors
un ange Lui apparut du ciel, pour Le fortifier. Etant en agonie, Il
priait plus instamment, et Sa sueur devint comme des grumeaux
de sang, qui tombaient à terre» (Lc 22:43-44).
Nous n’avons qu’une vague idée du terrible combat que le
Seigneur a livré à Gethsémané. Il avait constamment devant les
yeux la scène de Sa crucifixion à Golgotha, avec le lot
d’humiliation et de douleurs que cela comportait. C’est en tant
qu’humain qu’Il a traversé cette terrible épreuve, luttant seul
contre l’angoisse et la tentation de tout laisser tomber.
En effet, Son côté humain n’arrêtait pas de Lui dire que le juste
qu’Il était ne méritait pas de mourir à la place des pécheurs.
L’Ecriture ne dit-elle pas que «l’âme qui pèche, c’est celle qui
mourra» (Ez 18:20a)?
Mais Jésus savait aussi ce que le prophète Esaïe avait écrit à
Son sujet: «Par Sa connaissance Mon serviteur juste justifiera
beaucoup d’hommes, et Il Se chargera de leurs iniquités» (Es
53:11b). C’est pourquoi Il a repoussé le raisonnement selon
l’esprit humain, et S’est soumis à la volonté parfaite de Son Père.
Puis Jésus revint auprès de Ses disciples et leur dit: «Vous
dormez maintenant, et vous vous reposez! Voici, l’heure est
proche, et le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs.
Levez-vous, allons; voici, celui qui Me livre s’approche» (Mt
26:45-46). Jésus parlait encore quand Judas, l’un des douze,
arriva avec une foule nombreuse de gens armés d’épée et de
bâtons; ils étaient envoyés par les principaux sacrificateurs et les
562
anciens du peuple.
Judas, celui qui leur livrait Jésus, leur avait donné ce signe:
«Celui que je baiserai, c’est Lui; saisissez-Le.» Judas s’approcha
immédiatement de Jésus et Lui dit: «Salut, Rabbi!» (Mt 26: 49).
Et il Le baisa. Jésus lui dit: «Mon ami, ce que tu es venu faire,
fais-le» (v. 50). En traitant d’ami celui qui Le livrait à une mort
atroce, Jésus a montré qu’Il est l’incarnation de l’amour de Dieu.
Alors Jésus, qui savait tout ce qui devait Lui arriver, S’avança
vers les gens envoyés par les autorités juives et leur demanda:
«Qui cherchez-vous?
– Jésus de Nazareth
– C’est Moi» (extrait de Jn 18:4-5a).
Lorsque Jésus leur dit: «C’est Moi», ils reculèrent et tombèrent
par terre. Jésus leur demanda de nouveau: «Qui cherchez-vous?»
(Jn 18:7a). «Jésus de Nazareth» dirent-ils. Jésus leur répondit: «Je
vous ai dit que c’est Moi. Si donc c’est Moi que vous cherchez,
laissez aller ceux-ci» (Jn 18:8). Il dit cela afin que s’accomplisse
la parole qu’Il avait dite: «Je n’ai perdu aucun de ceux que Tu
M’as donné» (Jn 17:12).
Alors ces gens s’avancèrent, mirent la main sur Jésus et
L’arrêtèrent. Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce qui allait
arriver, Lui demandèrent: «Seigneur, frapperons-nous de l’épée?»
(Lc 22:49). Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le
serviteur du souverain sacrificateur et lui coupa l’oreille droite.
Ce serviteur s’appelait Malchus.
Mais Jésus dit à Pierre: «Remets ton épée à sa place; car tous
ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Penses-tu que Je ne
puisse pas invoquer Mon Père, qui Me donnerait à l’instant plus
de douze légions d’anges? Comment donc s’accompliraient les
Ecritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi?» (Mt 26:52-54).
Ces paroles montrent que Jésus a dit vrai lorsqu’Il a déclaré
aux Juifs: «Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez
avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent
témoignage de Moi» (Jn 5:39). Il a en effet livré Sa vie sans la
moindre hésitation, afin que les Ecritures s’accomplissent.
Alors Jésus, dans un élan d’amour indicible, toucha l’oreille de
563
Malchus et le guérit. Puis Il dit aux principaux sacrificateurs, aux
chefs du temple et aux anciens qui étaient venus contre Lui:
«Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des
bâtons. J’étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous
n’avez pas mis la main sur Moi. Mais c’est ici votre heure, et la
puissance des ténèbres» (Lc 22:52-53).
Là-dessus, la cohorte, le tribun et les huissiers des Juifs se
saisirent de Jésus et Le lièrent. Alors tous les disciples
L’abandonnèrent et prirent la fuite. Cela arriva afin que
s’accomplisse ce qui avait été annoncé par le prophète: «Epée,
lève-toi sur Mon pasteur et sur l’homme qui est Mon compagnon!
dit l’Eternel des armées. Frappe le pasteur, et que les brebis se
dispersent! Et Je tournerai Ma main vers les faibles» (Za 13:7).
Jésus était-Il fondé à S’identifier à l’homme dont avait parlé le
prophète? Etait-Il vraiment le Compagnon de l’Eternel, le Dieu
d’Abraham, d’Isaac et de Jacob? N’avait-Il pas blasphémé en Se
proclamant Fils unique de Dieu, Se faisant par là l’égal du Tout-
Puissant? Le moment était venu pour Jésus de Nazareth d’être
éprouvé par le feu du Calvaire...
564
Chapitre 17
La mort du Seigneur
565
ai dit ceux qui M’ont entendu; voici, ceux-là savent ce que J’ai
dit» (Jn 18:20-21).
A ces mots, un des gardes qui se trouvaient là donna une gifle
à Jésus en disant: «Est-ce ainsi que tu réponds au souverain
sacrificateur?» (Jn 18:22). Jésus lui répondit: «Si J’ai mal parlé,
fais voir ce que J’ai dit de mal; et si J’ai bien parlé, pourquoi Me
frappes-tu?» (Jn 18:23).
566
Triple reniement de Pierre
567
magnifique auquel ils M’ont estimé! Et je pris les trente sicles
d’argent, et je les jetai dans la maison de l’Eternel, pour le potier»
(Za 11:12-13).
568
de ce monde, Mes serviteurs auraient combattu pour Moi afin que
Je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant Mon Royaume
n’est point d’ici-bas.
– Tu es donc roi?
– Tu le dis, Je suis Roi. Je suis né et Je suis venu dans le
monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la
vérité écoute Ma voix.
– Qu’est-ce que la vérité?» (extrait de Jn 18:33-38a).
Après avoir dit cela, Pilate alla de nouveau trouver les Juifs au
dehors, et il leur dit: «Je ne trouve aucun crime en lui» (Jn
18:38b). Mais ils insistèrent et dirent: «Il soulève le peuple, en
enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a
commencé, jusqu’ici» (Lc 23:5). Voyant que Jésus ne Se
défendait pas contre les accusations portées contre Lui, Pilate Lui
dit: «N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent?» (Mt
27:13). Mais Jésus ne lui répondit sur aucun point, ce qui étonna
beaucoup le gouverneur. royaume n'est pas de ce monde, répondit
Jésus. Si mon
Comparution devant Hérode
569
non-Juifs et qui en faisait des ennemis, afin de les réconcilier en
un seul corps avec Dieu, selon qu’il est écrit:
«Car Il est notre paix, Lui qui des deux n’en a fait qu’un, et
qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti
par Sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions,
afin de créer en Lui-même avec les deux un seul homme
nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et
l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en
détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à
vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près; car par
Lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père,
dans un même Esprit» (Ep 2:14-18).
Barabbas ou Jésus?
570
augmentait, il prit de l’eau, se lava les mains devant la foule et
dit: «Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde» (Mt
27:24b). Toute la foule répondit: «Que son sang retombe sur nous
et sur nos enfants!» (v. 25). Alors Pilate prit Jésus et Le fit battre
de verges.
Voici l’homme!
571
répondit: «Tu n’aurais sur Moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été
donné d’en haut. C’est pourquoi celui qui Me livre à toi commet
un plus grand péché» (Jn 19:11).
Dès ce moment, Pilate cherchait un moyen de relâcher Jésus.
Mais les Juifs criaient: «Si tu le relâches, tu n’es pas ami de
César. Quiconque se fait roi se déclare contre César» (v. 12).
Quand Pilate entendit ces paroles, il amena Jésus dehors; il siégea
au tribunal, à l’endroit appelé Pavé, qu’on nommait Gabbatha en
hébreu. C’était le jour qui précédait la fête de la Pâque, vers la
sixième heure (c’est-à-dire vers midi).
Pilate dit aux Juifs: «Voici votre roi» (v. 14b). Mais ils
s’écrièrent: «Ote, ôte, crucifie-le!» (v. 15a). «Crucifierai-je votre
roi?» leur demanda Pilate. «Nous n’avons de roi que César»
répondirent les principaux sacrificateurs.
Alors Pilate leur livra Jésus pour être crucifié. Ils prirent donc
Jésus et L’emmenèrent. Quant à Barabbas, le brigand, il fut
relâché comme l’avait exigé la foule. Le Saint-Esprit montrait
par là que le Fils de Dieu est venu dans le monde pour mourir à
la place des pécheurs, selon qu’il est écrit: «Nous étions tous
errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et
l’Eternel a fait retomber sur Lui l’iniquité de nous tous» (Es
53:6).
572
qui n’ont point allaité! Alors ils se mettront à dire aux montagnes:
Tombez sur nous! Et aux collines: Couvrez-nous! Car, si l’on fait
ces choses au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec?» (Lc 23:28-
31).
Première parole
573
qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne
périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas
envoyé Son Fils dans le monde pour qu’Il juge le monde, mais
pour que le monde soit sauvé par Lui» (Jn 3:16-17).
Si Jésus a pardonné à Ses meurtriers, à combien plus forte
raison pardonnera-t-Il à ceux qui se confient en Lui! Celui qui
croit au Fils de Dieu obtient la rémission des péchés, et acquiert
le statut d’enfant de Dieu. Amen! Amen!
Deuxième parole
574
que les hommes se moquaient de Jésus, il se passait dans le
monde spirituel quelque chose d’inouï: le sang versé par l’Agneau
de Dieu annulait, l’un après l’autre, tous les droits que Satan a
acquis sur l’humanité par la faute d’Adam et Eve.
Mais la tentative de l’ange déchu échoua lamentablement.
Jésus resta sourd au défi lancé par la foule. Par la vertu de Son
sang, «Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a
livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la
croix» (Col 2:15). Les premiers effets de cette victoire
surnaturelle ne tardèrent pas à se manifester: l’un des malfaiteurs,
qui se moquaient de Jésus tout autant que la foule, se repentit de
son péché.
Troisième parole
575
«Voilà ta mère» (v. 27a). Et, dès ce moment, le disciple la prit
chez lui.
Lorsqu’un homme est accablé de douleurs, il devient amer et
se plaint de son sort; la peine et la souffrance des autres lui
deviennent absolument étrangères. Ce n’est pas ainsi que Jésus a
agi. Il prit la peine de penser à ceux qui souffraient avec Lui au
pied de la croix, et fit des arrangements pour que Sa mère ne
manque de rien.
Même à l’article de la mort, Jésus témoigna aux hommes la
même compassion qu’Il avait manifestée durant Son ministère (cf.
Mt 9:36; 14:14; 15:32; 20:34). Il prouva ainsi qu’Il est le même
hier, aujourd’hui et éternellement (cf. Hé 13:8). Amen! Amen!
Quatrième parole
576
Cinquième parole
Sixième parole
577
éternel du Fils de Dieu (Col 1:12-13). Il leur suffit de croire que
Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu, et qu’Il est mort pour eux
sur la croix. Le salut proposé par l’Evangile de Jésus-Christ
paraît simpliste, mais en réalité, il procède de la sagesse et de
l’amour infinis de Dieu.
Septième parole
Le coup de lance
578
pour lui demander de faire briser les jambes des suppliciés (afin
d’accélérer la mort) et de faire enlever les corps. Alors les soldats
vinrent briser les jambes du premier condamné crucifié en même
temps que Jésus, puis du second.
Quand ils arrivèrent à Jésus, ils virent qu’Il était déjà mort;
c’est pourquoi ils ne Lui brisèrent pas les jambes. Mais un des
soldats Lui perça le côté avec une lance, et de l’eau et du sang en
sortirent aussitôt. Tout cela est arrivé pour que se réalise cette
parole de l’Ecriture: «Aucun de Ses os ne sera brisé» (cf. Ex
12:46; Nb 9:12). Et un autre texte dit encore: «Ils verront Celui
qu’ils ont percé» (Za 12:10).
L’ensevelissement
La garde du tombeau
579
ressusciterai. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu’au
troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le
corps, et dire au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière
imposture serait pire que la première» (Mt 27:63-64).
Pilate leur dit: «Vous avez une garde; allez, gardez-le comme
vous l’entendrez» (Mt 27:65). Ils allèrent donc organiser la
surveillance du sépulcre: ils scellèrent la pierre qui le fermait et
placèrent les gardes.
La démarche des chefs juifs montre que les puissances des
ténèbres n’ont pas déposé les armes après la terrible défaite
qu’elles ont subie à la croix. Elles espéraient encore pouvoir
reprendre le dessus, en empêchant la résurrection du Fils de Dieu.
En effet, Satan savait que Dieu ne délivrerait Jésus des liens de la
mort que s’Il acceptait Son sacrifice. Tant que le Crucifié était
dans le tombeau, il y avait de l’espoir. C’est du moins ce que se
disaient les démons pour se remonter le moral...
La résurrection de Jésus
580
regardèrent, elles virent que la pierre, qui était très grande, avait
été roulée de côté. Que s’était-il passé?
Peu avant l’arrivée des femmes, tout était encore calme dans le
jardin où l’on avait enseveli Jésus. Les soldats romains qui
montaient la garde étaient en pleine confiance. Ils se félicitaient
d’avoir dissuadé, par leur présence, les disciples de Jésus de venir
voler Son corps. Soudain, il y eut un grand tremblement de terre:
un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la grande pierre
et s’assit dessus. Il avait l’aspect d’un éclair et son vêtement était
blanc comme la neige. Les gardes romains, hommes vaillants,
furent saisis d’épouvante en voyant l’ange: ils se mirent à
trembler et devinrent comme morts.
Lorsque les femmes découvrirent que la pierre fermant l’entrée
du sépulcre avait été roulée, elles entrèrent, mais ne trouvèrent
pas le corps de Jésus. Elles ne savaient qu’en penser, quand deux
hommes aux vêtements resplendissants leur apparurent. Comme
elles étaient saisies de frayeur et baissaient les yeux vers le sol,
ces hommes leur dirent:
581
le commencement d’une ère nouvelle, porteuse d’un espoir infini
pour l’humanité déchue. Amen! Amen!
582
ne savait pas que c’était Lui. Jésus lui demanda: «Femme,
pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?» (Jn 20:15a). Marie prit
Jésus pour le jardinier, c’est pourquoi elle Lui dit: «Seigneur, si
c’est toi qui L’as emporté, dis-moi où tu L’as mis, et je Le
prendrai» (Jn 20:15b). Jésus lui dit: «Marie!» Elle se retourna et
Lui dit en hébreu: «Rabbouni!», ce qui signifie «Maître!».
Jésus lui dit: «Ne Me touche pas; car Je ne suis pas encore
monté vers Mon Père. Mais va trouver Mes frères, et dis-leur que
Je monte vers Mon Père et votre Père, vers Mon Dieu et votre
Dieu» (Jn 20:17). Marie de Magdala alla donc annoncer aux
disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’Il lui avait dit ces
choses. Mais quand les disciples entendirent son récit, ils ne la
crurent point (cf. Mc 16:9-11).
Jésus aurait pu Se faire reconnaître par Marie en lui disant:
«C’est Moi Jésus.» Mais Il lui a tout simplement dit: «Marie!»
Cette parole a suffi à Marie pour Le reconnaître, car elle en a saisi
la quintessence: «Je suis Celui qui te connaît par ton nom.» Elle a
compris que seul le Fils de Dieu pouvait lui dire ce que l’Eternel
avait dit à Moïse (cf. Ex 33:17). Le Saint-Esprit montrait par là
que la moindre parole sortant de la bouche de Jésus-Christ doit
être prise au sérieux, au même titre que les oracles que l’Eternel
fit entendre à Moïse sur le mont Sinaï.
Au moment où les femmes rentraient chez elles, Jésus vint à
leur rencontre et leur dit: «Je vous salue» (Mt 28:9a). Elles
s’approchèrent pour saisir Ses pieds, et elles L’adorèrent. Jésus
leur dit: «Ne craignez pas; allez dire à Mes frères de se rendre en
Galilée: c’est là qu’ils Me verront» (Mt 28:10).
583
Les principaux sacrificateurs se réunirent alors avec les
anciens. Après avoir tenu conseil, ils donnèrent une forte somme
d’argent aux soldats et leur dirent: «Dites: Ses disciples sont
venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. Et si le
gouverneur l’apprend, nous l’apaiserons, et nous vous tirerons de
peine» (Mt 28:13-14). Les soldats prirent l’argent et agirent
conformément aux instructions qui leur furent données. Cette
version des faits s’est propagée parmi les Juifs aux débuts de
l’Eglise chrétienne.
La réaction des chefs religieux juifs à l’annonce de la
résurrection de Jésus a donné raison au Seigneur, qui leur avait
dit: «Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les
désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il
ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en
lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds;
car il est menteur et le père du mensonge» (Jn 8:44).
Le mensonge éhonté des Pharisiens montre que l’ange déchu
n’a pas capitulé après la résurrection du Fils de Dieu. Sachant que
la victoire de Jésus-Christ sur la mort ne peut profiter aux
hommes que s’ils y croient, le Séducteur s’emploie à l’occulter
pour les uns et à la mythifier pour les autres. Satan est très
mauvais perdant!
584
tout le peuple, et comment les principaux sacrificateurs et nos
magistrats L’ont livré pour Le faire condamner à mort et L’ont
crucifié. Nous espérions que ce serait Lui qui délivrerait Israël;
mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont
passées. Il est vrai que quelques femmes d’entre nous nous ont
fort étonnés; s’étant rendues de grand matin au sépulcre et n’ayant
pas trouvé Son corps, elles sont venues dire que des anges leurs
sont apparus et ont annoncé qu’Il est vivant. Quelques-uns de
ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé
les choses comme les femmes l’avaient dit; mais Lui, ils ne L’ont
point vu.
– O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire
tout ce qu’ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ
souffrît ces choses, et qu’Il entrât dans Sa gloire?» (extrait de Lc
24:18-26).
Puis Jésus leur expliqua ce qui était dit à Son sujet dans
l’ensemble des Ecritures, en commençant par les livres de Moïse
et en continuant par tous les livres des prophètes. Quand ils
arrivèrent près du village où ils se rendaient, Jésus parut vouloir
aller plus loin. Mais ils Le retinrent en disant: «Reste avec nous,
car le soir approche, le jour est sur son déclin» (Lc 24:29a). Il
entra donc pour rester avec eux.
Pendant qu’Il était à table avec eux, Il prit le pain; et, après
avoir rendu grâces, Il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux
s’ouvrirent et ils Le reconnurent; mais Il disparut de devant eux.
Ils se dirent l’un à l’autre: «Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans
de nous, lorsqu’Il nous parlait en chemin et nous expliquait les
Ecritures?» (Lc 24:32).
Ils se levèrent aussitôt et retournèrent à Jérusalem. Ils y
trouvèrent les dix apôtres réunis avec leurs compagnons, qui
disaient: «Le Seigneur est réellement ressuscité, et Il est apparu à
Simon» (Lc 24:34). Les deux disciples racontèrent alors ce qui
leur était arrivé en chemin, et comment ils avaient reconnu Jésus
au moment où Il rompit le pain.
Tandis qu’ils parlaient de la sorte, Jésus Lui-même Se présenta
585
au milieu d’eux et dit: «La paix soit avec vous!» (Jn 20:19b). Cela
dit, Il leur montra Ses mains, Ses pieds et Son côté. Il leur dit de
nouveau: «La paix soit avec vous! Comme le Père M’a envoyé,
Moi aussi Je vous envoie» (Jn 20:21). Après ces paroles, Il souffla
sur eux et leur dit: «Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous
pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui
vous les retiendrez, ils leur seront retenus» (Jn 20:22-23).
Les disciples furent saisis de frayeur et d’épouvante, car ils
croyaient voir un esprit. En effet, Jésus leur était apparu dans une
maison dont ils avaient fermé les portes à clé. Mais Jésus leur dit:
«Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées
s’élèvent-elles dans vos cœurs? Voyez Mes mains et Mes pieds,
c’est bien Moi; touchez-Moi et voyez: un esprit n’a ni chair ni os,
comme vous voyez que J’ai» (Lc 24:38-39).
586
Jésus apparaît aux onze
Thomas, l’un des douze apôtres que Jésus avait choisis, n’était
pas présent quand Jésus vint. Les autres disciples lui dirent:
«Nous avons vu le Seigneur» (Jn 20:25a). Mais Thomas leur
répondit: «Si je ne vois dans Ses mains la marque des clous, et si
je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma
main dans Son côté, je ne croirai point» (v. 25b). Huit jours plus
tard, les disciples de Jésus étaient de nouveau réunis dans la
maison, et Thomas était avec eux.
Bien que les portes fussent verrouillées, Jésus vint, Se présenta
au milieu d’eux et dit: «La paix soit avec vous!» (v. 26). Puis Il
dit à Thomas: «Avance ici ton doigt, et regarde Mes mains;
avance aussi ta main, et mets-la dans Mon côté; et ne sois pas
incrédule, mais crois.
– Mon Seigneur et Mon Dieu!
– Parce que tu M’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas
vu, et qui ont cru!» (extrait de Jn 20:27-29).
Puis Jésus dit à Ses disciples: «Allez par tout le monde, et
prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et
qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera
condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront
cru: en Mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de
nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque
breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les
mains aux malades, et les malades, seront guéris» (Mc 16:15-18).
587
attrapent un seul poisson.
Au lever du jour, Jésus Se tenait là, au bord de l’eau, mais les
disciples ne savaient pas que c’était Lui. Jésus leur demanda
alors: «Enfants, n’avez-vous rien à manger?» (Jn 21:5a). «Non»
Lui répondirent-ils. Il leur dit: «Jetez le filet du côté droit de la
barque, et vous trouverez» (v. 6). Ils jetèrent donc le filet, et ils
n’arrivaient plus à le retirer, à cause de la grande quantité de
poissons.
Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre: «C’est le
Seigneur!» (v. 7). Quand Simon Pierre entendit que c’était le
Seigneur, il remit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et il
se jeta à l’eau. Les autres disciples revinrent en barque en tirant le
filet plein de poissons: ils n’étaient pas très éloignés du bord, à
cent mètres environ.
Lorsqu’ils furent descendus à terre, ils virent là des charbons
allumés avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit:
«Apportez des poissons que vous venez de prendre» (v. 10).
Simon Pierre monta dans la barque et tira à terre le filet plein de
gros poissons: cent cinquante-trois en tout. Et quoiqu’il y eût
autant de poissons, le filet ne se déchira pas. Jésus leur dit:
«Venez, mangez» (v. 12). Aucun des disciples n’osait Lui
demander: «Qui es-tu?», car ils savaient que c’était le Seigneur.
Jésus S’approcha, prit le pain et le leur donna. Il leur donna aussi
du poisson. C’était déjà la troisième fois que Jésus Se montrait à
Ses disciples, depuis qu’Il était ressuscité des morts.
588
avait demandé pour la troisième fois: «M’aimes-tu?» Et il Lui
répondit: «Seigneur, Tu sais toutes choses, Tu sais que je T’aime»
(v. Jn 21:17b). Jésus lui dit: «Pais Mes brebis. En vérité, en vérité,
Je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et
tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes
mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas»
(Jn 21:17c-18).
Par ces mots, Jésus faisait allusion au genre de mort que Pierre
allait endurer à la gloire de Dieu. Après avoir ainsi parlé, Jésus dit
à Pierre: «Suis-Moi.» Pierre se retourna et vit venir derrière eux le
disciple que Jésus aimait. En le voyant, Pierre dit à Jésus: «Et
celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il?» (v. 21). Jésus lui dit: «Si
Je veux qu’il demeure jusqu’à ce que Je vienne, que t’importe?
Toi, suis-Moi» (v. 22).
La nouvelle se répandit alors parmi les frères que ce disciple
ne mourrait pas. Pourtant Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne
mourrait pas, mais il avait dit: «Si je veux qu’il demeure jusqu’à
ce que Je vienne, que t’importe?»
Après Sa résurrection, Jésus est apparu non seulement à Ses
apôtres, mais également à plus de cinq cents frères à la fois (cf. 1
Co 15:6). La plupart d’entre eux étaient encore en vie lorsque les
apôtres ont posé la résurrection de Jésus-Christ comme
fondement de la foi chrétienne (cf. 1 Co 3:11; Ep 2:20; 2 P 1:16-
18). Si le récit de la résurrection n’était qu’une fable habilement
conçue par les apôtres, ces survivants auraient contesté leur
témoignage! Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils ont vu le Christ
ressuscité de leurs propres yeux.
L’ascension de Jésus-Christ
589
leur à observer tout ce que Je vous ai prescrit. Et voici, Je suis
avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde» (Mt 28:18-20).
Puis Il leur donna cet ordre: «Ne vous éloignez pas de
Jérusalem, mais attendez ce que le Père a promis, le don que Je
vous ai annoncé. Car Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous,
dans peu de jours, vous serez baptisés avec le Saint-Esprit» (Ac
1:4-5; Français courant).
Alors les apôtres réunis Lui demandèrent: «Seigneur, est-ce en
ce temps que Tu rétabliras le royaume d’Israël?» (Ac 1:6). Il leur
répondit:
Après avoir dit cela, Jésus S’éleva vers le ciel pendant qu’ils
Le regardaient, et une nuée Le déroba à leurs yeux. Et comme ils
avaient les regards fixés vers le ciel où Jésus S’éleva, voici, deux
hommes vêtus de blanc leur apparurent et dirent: «Hommes
Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce
Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la
même manière que vous L’avez vu allant au ciel» (Ac 1:11).
Les apôtres retournèrent alors à Jérusalem depuis la colline
qu’on appelle mont des Oliviers. Dès leur arrivée, ils montèrent
dans la chambre haute où ils se tenaient d’habitude, en haut d’une
maison. C’étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas,
Barthélemy, Matthieu, Jacques le fils d’Alphée, Simon le Zélote
et Jude le fils de Jacques.
Tous ensemble ils persévéraient dans la prière, avec les
femmes et Marie, la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.
Après avoir élu Matthias apôtre en remplacement de Judas
Iscariot, ils continuèrent à se réunir jusqu’à ce le Saint-Esprit vînt
sur eux.
590
Divines retrouvailles
591
jusqu’à la mort de la croix, voici, Je T’élève souverainement et Te
donne le nom qui est au-dessus de tout nom. A Ton nom, tout
genou fléchira dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et toute
langue confessera que Tu es Seigneur, à la louange de Ma gloire.
Je Te donne la domination, la gloire et le règne: les hommes de
toutes nations, de tous peuples et de toutes langues Te serviront.
Ta domination est une domination éternelle qui ne passera point,
et Ton règne ne sera jamais détruit. Puisque Tu as vaincu, viens et
assieds-Toi à Ma droite, jusqu’à ce que Je fasse de tous Tes
ennemis Ton marchepied.»
592
Chapitre 18
Le mystère de Dieu
La clé du mystère
593
Lui-même avant la fondation du monde. Il dit, en effet, au
serpent: «Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta
postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui
blesseras le talon» (Gn 3:15).
Le lecteur attentif aura remarqué que, dès le commencement,
le plan de salut de Dieu pour l’humanité portait le sceau d’un
mystère insondable, car il annonçait la venue de la postérité de la
femme, c’est-à-dire d’un Sauveur né d’une vierge, sans
l’intervention d’un géniteur mâle. La promesse de la venue du
Rédempteur constitue donc le point de départ de la révélation du
mystère de Dieu dans les Saintes Ecritures.
Tout au long de l’histoire, Dieu a utilisé des prophètes pour
communiquer Ses pensées et Ses desseins à l’humanité. Le
premier d’entre eux, Hénoc, septième descendant d’Adam en
ligne directe, prophétisa en ces termes:
594
Fils veut Le révéler» (Mt 11:27).
La cause première
595
que l’armée des cieux Lui apporte: «Tu es digne, notre Seigneur
et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance;
car Tu as créé toutes choses, et c’est par Ta volonté qu’elles
existent et qu’elles ont été créées» (Ap 4:11). Dieu est donc la
cause première non causée.
Si vous rencontriez un ange du ciel et lui demandiez pourquoi
Dieu existe, il vous répondrait certainement: «Parce qu’Il est
Dieu.» Aucune intelligence créée ne peut, en effet, expliquer
l’existence de Dieu. Même l’intelligence angélique doit se
résoudre à accepter Dieu comme une réalité beaucoup trop grande
pour être sondée. L’infinie grandeur de l’Etre divin se voit dans le
fait que les anges ne cessent de s’émerveiller devant Lui, bien
qu’ils contemplent Sa face depuis bien avant la création de notre
système solaire (cf. Jb 38:1-7).
Dieu est Esprit: Il n’a ni chair ni os (Lc 24:39; Jn 4:24). Il
S’élève souverainement au-dessus des lois qui gouvernent
l’univers, car c’est Lui qui les a établies (Ps 148:5-6). Il n’est pas
soumis à une contrainte quelconque, comme en témoigne cette
parole de l’Ecriture: «Ne le sais-tu pas? ne l’as-tu pas appris?
C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, qui a créé les extrémités de la
terre; Il ne Se fatigue point, Il ne Se lasse point; on ne peut sonder
Son intelligence» (Es 40:28).
Dieu est l’Esprit vivifiant qui veille éternellement. Rien ne
peut échapper à Son regard (Hé 4:13). Il est la source inépuisable
de vie. Si l’on remplissait l’univers tout entier avec du sable,
chaque grain de sable correspondant à un trillion (1018) d’années,
ce ne serait que le commencement de Ses jours. Et si l’on prenait
autant d’univers qu’il y a des grains de sable dans un univers
rempli de sable, chaque grain de sable correspondant à un trillion
d’années, ce ne serait toujours que le commencement de Ses
jours. Dieu n’a ni commencement de jours, ni fin de vie.
La sainteté
Lorsque l’apôtre Jean vit, debout sur la mer de verre, ceux qui
avaient vaincu la bête, son image et le nombre de son nom, il les
596
entendit chanter le cantique de Moïse et le cantique de l’Agneau,
disant: «Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu
Tout-Puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!
Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait Ton nom? Car seul
Tu es saint. Et toutes les nations viendront, et se prosterneront
devant Toi, parce que Tes jugements ont été manifestés» (Ap
15:3-4).
La sainteté de Dieu est souvent citée en relation avec la justice,
parce qu’elle en est l’émanation. L’Ecriture déclare en effet: «Le
Seigneur des armées célestes montrera Sa grandeur en instaurant
le droit, le Dieu saint manifestera Sa sainteté par la justice» (Es
5:16, Bible du Semeur). Dieu est une source intarissable de justice
et d’équité. Le Tout-Puissant est absolument incapable de violer
la justice. Sa sainteté est comparable à une lumière sans ombre,
d’une pureté et d’une intensité infinies.
Quand il est dit de Dieu qu’Il habite une lumière inaccessible
(1 Tm 6:16), cela implique que tout en Lui est vrai et qu’Il n’a
rien à cacher. C’est pourquoi Il est la référence absolue en matière
de morale. C’est Sa volonté souveraine qui marque la ligne de
séparation entre le bien et le mal, car elle est bonne, agréable et
parfaite (Rm 12:2).
Les ennuis de l’homme ont commencé le jour où il est passé
outre la volonté de Dieu. Il est entré en conflit avec la sainteté de
Dieu, dont la sentence ne s’est pas fait attendre: la justice
vindicative de Dieu l’a condamné à mort (cf. Gn 2:17; 3:19).
597
Le prophète Esaïe va encore plus loin, et décrit les
conséquences de notre égarement en ces termes: «Il n’y a
personne qui invoque Ton nom, qui se réveille pour s’attacher à
Toi: Aussi nous as-Tu caché Ta face, et nous laisses-Tu périr par
l’effet de nos crimes» (Es 64:6). Il est rejoint par l’apôtre Paul, qui
déclare de son côté: «Il n’y a point de distinction. Car tous ont
péché et sont privés de la gloire de Dieu» (Rm 3:22b-23).
Quels que soient leur âge, leur sexe, leur origine ethnique ou
leur rang social, les hommes du monde entier ont une chose en
commun: la rébellion contre l’autorité de Dieu. Cela confirme
l’enseignement biblique selon lequel Adam et Eve ont transmis
leur nature pécheresse, ainsi que la mort qui en découle, à tous les
humains (Gn 5:3; Rm 5:12). Face à l’incapacité de l’homme à se
libérer de l’esclavage du péché et de la mort, le Dieu Créateur a
décidé de sacrifier Son propre Fils, afin d’amener beaucoup de
fils à la gloire (Hé 2:10).
598
le ciel» (Jn 3:11-13).
599
S’était identifié à l’Eternel, le Dieu d’Israël (cf. Ex 3:13-14).
La divinité de la Parole
600
Son égale?» (Es 40:18).
Etant donné que, dans l’affirmation de Jésus, l’adverbe
«comme» marque une comparaison portant sur une ressemblance
de manière, Jésus-Christ est soit Dieu comme le Père, soit une
image trompeuse, le plus grand menteur de tous les temps. Les
“chrétiens” qui nient la divinité de Jésus-Christ ne savent pas à
quoi ils s’engagent!
601
pareillement. Car le Père aime le Fils, et Lui montre tout ce qu’Il
fait; et Il Lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin
que vous soyez dans l’étonnement» (Jn 5:19-20).
Pour se dire capable de faire tout ce que le Tout-Puissant fait, il
faut être soit infiniment arrogant, soit Dieu comme le Tout-
Puissant. Et c’est ce qu’est notre Sauveur et Seigneur Jésus-
Christ. Quiconque affirme le contraire est du Malin, car il fait
passer le Fils de Dieu pour un mystificateur!
602
Esaïe écrivit: «C’est pourquoi le Seigneur Lui-même vous
donnera un signe, voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle
enfantera un fils, et elle Lui donnera le nom d’Emmanuel» (Es
7:14). Et encore: «Car un enfant nous est né, un fils nous est
donné, et la domination reposera sur Son épaule; on L’appellera
Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la
paix» (Es 9:5).
Esaïe écrivit aussi: «Une voix crie: Préparez au désert le
chemin de l’Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route
pour notre Dieu» (Es 40:3). Or, la voix qui crie dans le désert
(c’est-à-dire Jean-Baptiste) a aplani le chemin de l’Agneau de
Dieu, Jésus-Christ notre Seigneur (cf. Jn 1:23,26-27,29-35). On
ne peut, à l’évidence, nier la divinité de Jésus sans mettre en
cause l’autorité des Saintes Ecritures.
603
L’apôtre Pierre écrivit: «Ce n’est pas, en effet, en suivant des
fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la
puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais
c’est comme ayant vu Sa majesté de nos propres yeux. Car Il a
reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire
magnifique Lui fit entendre une voix qui disait: Celui-ci est Mon
Fils bien-aimé, en qui J’ai mis toute Mon affection. Et nous avons
entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec Lui
sur la sainte montagne» (2 P 1:16-18).
Pensez-y: Dieu Lui-même a donné honneur et gloire à notre
Seigneur Jésus-Christ. Si Celui qui a dit: «Je suis l’Eternel, c’est
là Mon nom; et Je ne donnerai pas Ma gloire à un autre, ni Mon
honneur aux idoles» (Es 42:8), a donné honneur et gloire au
Seigneur Jésus-Christ, c’est qu’Il ne Le considère pas comme une
personne étrangère à la divinité, mais comme le reflet de Sa gloire
et l’empreinte de Sa Personne (Hé 1:3). Quiconque affirme le
contraire est du Malin, car il insulte l’intelligence du Tout-
Puissant!
Mais quelqu’un dira: «Si le Fils est Dieu comme le Père,
pourquoi est-Il soumis au Père?» Insensé! Ne sommes-nous pas
soumis à nos pères? Est-ce parce qu’ils sont plus humains que
nous? Ne sont-ils pas constitués de la même manière que nous?
Ne sont-ils pas pécheurs et mortels comme nous? Et pourtant
nous leur obéissons! Nous ne nous soumettons pas à nos pères
parce qu’ils sont plus grands que nous, mais à cause du lien qui
nous unit à eux. De même, le Fils de Dieu Se soumet
volontairement à Son Père à cause du lien et de l’amour
incompréhensibles qui L’unissent à Lui.
L’incarnation de la Parole
604
beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.
Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est
le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en Son
nom» (Jn 20:30-31). Plus tard, dans le cadre de sa lutte contre
l’hérésie, l’apôtre Jean écrivit:
605
9:22). Nous savons, grâce au récit de la création, que l’âme est le
souffle de vie que Dieu a insufflé dans l’homme (cf. Gn 2:7).
L’âme, c’est la vie.
En versant Son sang sur la croix, l’Agneau de Dieu a donné Sa
vie comme la rançon de plusieurs (Mt 20:28). Sa vie divine,
infiniment précieuse, suffit pour sauver parfaitement les hommes
de toutes les conséquences du péché. Elle pèse plus lourd que les
péchés des hommes de tous les temps dans la balance de la justice
de Dieu. Le sang de la Nouvelle Alliance matérialise l’infinie
richesse de l’œuvre de la rédemption, et l’éternelle approbation de
Dieu envers ceux qui croient en Son Fils. Voici quelques-unes des
merveilleuses promesses que le Dieu Créateur a faites à ceux qui
sont à Christ:
606
couleront de Son sein, comme dit l’Ecriture» (Jn 7:37-38).
«Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous
attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ,
qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant
semblable au corps de Sa gloire, par le pouvoir qu’Il a de
S’assujettir toutes choses» (Ph 3:20-21).
607
Voici pourquoi le monde ne reconnaît pas qui nous sommes:
c’est qu’il n’a pas connu le Christ. Mes chers amis, dès à
présent, nous sommes enfants de Dieu et ce que nous serons
un jour n’a pas encore été rendu manifeste. Nous savons
que lorsque le Christ paraîtra, nous serons semblables à Lui,
car nous Le verrons tel qu’Il est» (1 Jn 3:1-2, Bible du
Semeur).
608
S’est rabaissé à devoir respirer pour vivre. Il a accepté toutes les
faiblesses du corps humain – la faim (Mt 4:2), la soif (Jn 19:28),
la fatigue (Jn 4:6), le sommeil (Mt 8:24), la tentation (Mt 4:1), la
tristesse et l’angoisse (Mt 26:37) –, excepté le péché (Jn 8:46; Hé
4:15). Il S’est volontairement dépouillé, afin de paraître comme
un vrai Homme (Ph 2:5-7).
L’œuvre de la rédemption
Le rachat
609
non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise» (Rm
8:20). En éloignant l’homme de Dieu, la Référence Absolue, le
péché l’a déstabilisé sur les plans spirituel, moral, social et
affectif. L’homme créé à l’image de Dieu en vient à se demander
pourquoi il existe, tant sa vie est vidée de sens. Le mot grec
traditionnellement traduit par «péché» en français est «hamartia»;
il signifie «manquer la cible, passer à côté».
Nous péchons donc à chaque fois que nous passons à côté de la
volonté de Dieu. Le Fils de Dieu nous a sauvés de cet égarement
mortel en nous donnant le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn
1:12). Il est mort dans d’atroces souffrances sur la croix, afin que
nos vies misérables deviennent participantes de la vie et de la
gloire infiniment précieuses de Dieu. Nous ne sommes plus de
ceux qui se vautrent sans retenue dans le péché, mais de ceux qui
ont la glorieuse perspective d’être transformés à l’image du Fils
de Dieu (cf. Ph 3:20-21; 1 Jn 3:1-3).
Qui dit rédemption dit nouvelle naissance. Les rachetés de
l’Agneau sont différents du reste de l’humanité en ce qu’ils ont,
en plus de leur nature humaine, une nature spirituelle, créée à
l’image de Dieu (cf. Ep 2:10; Col 3:10). L’Ecriture déclare à ce
sujet: «Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les
choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues
nouvelles» (2 Co 5:17).
Racheter signifie «acheter quelque chose qui a déjà été acheté
par un autre, délivrer à prix d’argent un captif, un prisonnier.» On
ne peut donc racheter que ce qui a été vendu. C’est exactement ce
que déclare l’Ecriture: «Car ainsi parle l’Eternel: C’est
gratuitement que vous avez été vendus, et ce n’est pas à prix
d’argent que vous serez rachetés» (Es 52:3). Avec quoi avons-
nous alors été rachetés? L’Ecriture répond:
«Vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par
de l’argent ou de l’or que vous avez été rachetés de la vaine
manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais
par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans
défaut et sans tache; prédestiné avant la fondation du
610
monde, Il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous;
par Lui, vous croyez en Dieu qui L’a ressuscité des morts et
Lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre
espérance reposent sur Dieu» (1 P 1:18-21, NEG).
611
par l’Evangile» (Ep 3:6).
Le sang de l’Agneau est assez puissant pour effacer le péché
du monde. Le salut est disponible pour tous les habitants de la
terre, sans exception aucune! Tout ce que nous avons à faire, c’est
de croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu (Jn 20:31), qu’Il est
mort pour nous sur la croix (Rm 5:8), et que Dieu L’a ressuscité
des morts (Rm 10:9). Cette confession de foi doit être suivie des
baptêmes d’eau et d’Esprit (cf. Mt 28:19; Mc 16:16; Ac 8:14-17;
19:1-7). L’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ a une portée
éternelle et illimitée, selon qu’il est écrit:
612
Sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux
choses immuables, dans lesquelles il est impossible que
Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement,
nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous
était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme
une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du
voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur,
ayant été fait Souverain Sacrificateur pour toujours, selon
l’ordre de Melchisédek» (Hé 6:17-20).
La réconciliation
613
Ses meurtrissures que nous sommes guéris» (Es 53:5). De son
côté, l’apôtre Paul déclare:
614
Sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous
glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui
maintenant nous avons obtenu la réconciliation» (Rm 5:6-
11).
615
entra dans une grande colère, et jeta hors de son royaume
tous les serviteurs ingrats. Ceux-ci allèrent séduire un
serviteur de condition inférieure, à qui le roi avait confié la
gestion d’une province. Quand le roi apprit que ce serviteur
avait lui aussi été ingrat, il le dépouilla de tous ses
privilèges et le chassa de la maison qu’il lui avait construite.
Cela permit aux méchants serviteurs de prendre le contrôle
de la province. Or, le roi et son fils aimaient beaucoup le
serviteur déchu. C’est pourquoi le prince dit au roi: “Père,
laisse-moi aller secourir le malheureux serviteur. J’ai vu
comment les méchants serviteurs l’ont réduit à l’esclavage,
et cela me brise le cœur”. Le roi répondit: “Tu as raison,
mon fils. Cette situation est insoutenable. Mais puisque je
suis juste, je ne puis absoudre le coupable. Tu ne pourras
sauver le malheureux serviteur que si tu acceptes d’être
châtié à sa place. Les méchants serviteurs en profiteront
pour se venger de moi: ils te feront mourir dans d’atroces
souffrances. Mais si tu réussis ta mission, je te ramènerai à
la vie le troisième jour. Veux-tu toujours aller secourir le
malheureux serviteur?” Le prince répondit: “Je suis prêt à
mourir pour lui, père. Et je te promets de le ramener avec
moi.” Le roi reprit: “Puisque le malheureux serviteur a tout
perdu, tu vas devoir lui apporter un vêtement. Car nul ne
peut se présenter devant moi sans habit de fête. Seulement,
tu dois lui donner la robe blanche que tu portes sur toi: tu lui
communiqueras ainsi ta dignité royale, et il pourra se
présenter devant moi en toute confiance. Durant le voyage,
tu dois veiller à ce que ta robe ne se salisse pas. Car je
n’accepterai le malheureux serviteur dans mon royaume que
si tu lui transmets une robe sans tache. Si, après que tu lui
auras transmis ta robe, le malheureux serviteur la salit par
inadvertance, il pourra la blanchir dans le sang que tu
verseras pour le sauver. Mais s’il la salit volontairement, il
n’y aura pas de rémission pour lui. As-tu compris, mon
fils?” Le prince répondit: “Oui, père. Je te promets de ne
pas salir ma robe durant le voyage; je la transmettrai au
616
malheureux serviteur dans l’état où elle est maintenant.” Le
roi ajouta: “Va et fais comme tu l’as dit, mon fils. J’ai
entièrement confiance en toi.” Là-dessus, le prince quitta
son père bien-aimé et alla secourir le malheureux serviteur.»
617
justice de Dieu L’oblige à lui pardonner tous ses péchés. Ainsi, le
salut que le Fils de Dieu nous a acquis repose sur un fondement
aussi solide que le trône de Dieu. Amen! Amen!
Depuis la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la
Miséricorde et la Justice plaident d’une seule voix pour le salut de
l’homme, quoique pour des raisons différentes. La Miséricorde,
quant à elle, désire couronner la tête de l’homme d’une joie
éternelle en le rendant participant de la gloire ineffable de Dieu.
Pour sa part, la Justice désire ardemment faire entrer l’homme
dans le Royaume de Dieu, afin de récompenser le Fils de Dieu
pour l’œuvre qu’Il a accomplie sur la croix. Les passages suivants
illustrent notre propos:
618
«Il a plu à l’Eternel de Le briser par la souffrance... Après
avoir livré Sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une
postérité et prolongera Ses jours; et l’œuvre de l’Eternel
prospérera entre Ses mains. A cause du travail de Son âme,
Il rassasiera Ses regards» (Es 53:10-11a – La Justice).
619
de Dieu, il sauve son âme et entre dans la joie de son Maître. Mais
s’il se détourne du Fils de Dieu jusqu’à sa mort, la terrible
sentence de la Justice s’applique alors à lui, selon qu’il est écrit:
«Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi
vient le jugement» (Hé 9:27).
Ne vous y trompez pas: la Justice aime la Miséricorde avec
jalousie. C’est pourquoi elle punira sévèrement tous ceux qui lui
brisent le cœur en refusant le salut qu’elle leur offre en Jésus-
Christ. Les “chrétiens” qui refusent de se laisser sanctifier par
l’Esprit de la grâce s’attireront, eux aussi, les foudres de la
Justice. Ce n’est pas pour rien que l’Ecriture nous adresse cet
avertissement:
620
mort constituait néanmoins la preuve que tous avaient péché.
Il est indéniable que la loi n’a pas amélioré la condition de
l’homme, non pas parce qu’elle était mauvaise, mais parce qu’elle
a rendu manifeste à quel point l’homme est corrompu. Les
exigences de la loi divine sont certes justes, mais inatteignables
pour des humains assujettis à la vanité du péché et de la mort. Le
jugement de Dieu sur l’humanité, après la venue de la loi, est sans
appel:
621
sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair: j’ai la
volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais
pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le
fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi
cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à
moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme
intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui
lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif
de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable
que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?...»
(Rm 7:14-24).
622
suscité par le péché et la mort.
Dieu nous a donné cette espérance en Son Fils Jésus-Christ,
qui seul a vaincu le péché et la mort (cf. Ac 2:24; Hé 4:15b). Dans
Son infinie miséricorde, le Fils de Dieu nous a affranchis des liens
du péché et nous a communiqué la force dont nous avions besoin
pour résister aux appels pressants du mal. C’est pourquoi, après
s’être lamenté sur son triste sort, l’apôtre Paul déclara
triomphalement:
623
du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves
du péché; car celui qui est mort est libre du péché» (Rm
6:4-7).
624
me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour
remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ»
(Ph 3:13b-14). Lorsque l’Ennemi vous incite à retourner à vos
vomissures, dites-lui: «Le vieil homme qui commettait ces
abominations a été crucifié par le Fils de Dieu. Je suis une
nouvelle créature en Christ!»
Faut-il rappeler que le Seigneur Jésus-Christ a crucifié, et non
ôté la chair? Ce serait une erreur de croire que nous pouvons
vaincre la chair une fois pour toutes. Ce ne sera le cas que lorsque
nous quitterons ce monde (cf. 1 P 5:10). Un chrétien sanctifié par
l’Esprit peut encore pécher (et il péchera s’il ne fait pas attention),
mais rien, absolument rien ne l’oblige à pécher! Aucune tentation
n’est insurmontable pour ceux qui sont à Christ, car ils ont
crucifié le vieil homme qui se corrompt par des convoitises
trompeuses.
Considérez la chair comme un dragon féroce, que le Seigneur a
vaincu et endormi. Nous devons éviter de le réveiller en nous
exposant volontairement à la tentation: il nous dévorerait à la
vitesse de l’éclair. Mais s’il se réveille malgré nous, nous devons
nous appuyer sur la puissance du Saint-Esprit pour l’assujettir et
le rendormir. Ce combat est dur à livrer, car c’est une partie de
nous-mêmes (notre nature adamique) que nous combattons. Mais
il vaut mieux accepter cette souffrance que de périr dans la
géhenne (cf. Mc 9:43-49). L’apôtre Paul, qui a dû livrer le même
combat, écrivit à ce sujet:
625
Si nous voulons remporter le prix de la vocation céleste de
Dieu en Christ, nous devons apprendre à traiter durement notre
corps, en nous abstenant de tout ce qui pourrait raviver les
passions de la chair en nous. C’est ce processus que la Bible
appelle le renouvellement de l’intelligence (cf. Rm 12:2). Mais
nous ne pourrons véritablement renoncer aux plaisirs de ce siècle
que si nous réalisons que nous avons infiniment plus à gagner à
faire la volonté de Dieu. C’est pourquoi l’Ecriture déclare:
626
Quoi qu’en disent les théologiens, «le solidement fondement
de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: Le
Seigneur connaît ceux qui Lui appartiennent; et: Quiconque
prononce le nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de l’iniquité» (2 Tm
2:19). L’Ecriture déclare ailleurs: «Recherchez la paix avec tous,
et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur»
(Hé 12:14). L’Evangile apostolique oblige les hommes à choisir
entre la gloire de Dieu et la jouissance momentanée du péché.
Le Consolateur
627
2. Le Saint-Esprit peut être outragé: «Et quiconque parlera
contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais à celui qui
blasphémera contre le Saint-Esprit, il ne sera point pardonné» (Lc
12:10). Si l’on admettait que le Saint-Esprit n’est pas une
Personne divine, cela voudrait dire que le blasphème contre une
simple influence est pire que le blasphème contre le Fils unique
de Dieu. Seul un dangereux séducteur peut affirmer une chose
pareille!
628
Seigneur! si ce n’est par le Saint-Esprit» (1 Co 12:3).
Un témoignage est une «déclaration qui confirme la véracité de
ce que l’on a vu, entendu, perçu, vécu» (Analyse et Traitement
Informatique de la Langue Française). Cette définition confirme
ce que le Seigneur Jésus a dit au sujet du Saint-Esprit: «Quand le
Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, Il vous conduira dans
toute la vérité; car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout
ce qu’Il aura entendu, et Il vous annoncera les choses à venir» (Jn
16:13). De toute évidence, seul un être doté d’intelligence et de
volonté peut rendre témoignage au Fils de Dieu.
629
Le Saint-Esprit n’est pas venu remplacer le Seigneur Jésus, Il
est venu pour Le glorifier (Jn 16:14). L’Esprit défend les intérêts
du Fils de Dieu en attirant les hommes vers Lui, et en sanctifiant
l’Eglise dans la perspective du retour du Seigneur de gloire. Etant
donné que le Saint-Esprit peut faire pour nous tout ce que le
Seigneur Lui-même aurait fait pour nous s’Il était physiquement
présent sur la terre, le départ du Seigneur Jésus est la meilleure
chose qui pouvait nous arriver.
Car, d’une part, un Homme comme nous est allé défendre nos
intérêts auprès du Père et, d’autre part, une Personne divine est
venue défendre les intérêts de Dieu sur la terre. Nous sommes
donc gagnants sur toute la ligne!
La présence du Seigneur Jésus-Christ à la droite de Dieu nous
garantit qu’un jour Il viendra nous chercher pour nous emmener
dans la Maison du Père (cf. Jn 14:2-3), tandis que la présence du
Saint-Esprit en nous atteste que Dieu ne changera pas Sa
résolution au sujet de l’héritage qu’Il nous réserve dans les cieux
(cf. Ep 1:13-14). Quelle immense consolation pour les rachetés de
l’Agneau!
Le Saint-Esprit nous aide de manière pratique: Il rend
témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rm
8:16), Il nous annonce les choses à venir (Jn 16:13), Il intercède
en notre faveur (Rm 8:26-27) et nous sanctifie (Rm 15:16; 1 Co
6:11). C’est aussi Lui qui nous dicte ce que nous devons dire pour
la défense de l’Evangile du Seigneur Jésus-Christ (Mc 13:11).
Du début à la fin, l’œuvre de la rédemption est le fait du Saint-
Esprit: c’est par la vertu du Saint-Esprit que les prophètes ont
annoncé la venue du Christ (1 P 1:10-11) et que le Fils de Dieu
S’est incarné (Lc 1:35); c’est grâce au Saint-Esprit que le
Seigneur Jésus-Christ a mené une vie sans péché (Es 11:1-3),
qu’Il a redonné espoir aux hommes (Es 61:1-2a), et qu’Il S’est
offert à Dieu comme une victime sans défaut (Hé 9:14); c’est le
Saint-Esprit qui L’a ressuscité des morts et qui L’a déclaré Fils de
Dieu, avec puissance (Rm 1:4).
Comme vous pouvez le constater, le salut de l’homme dépend
entièrement de l’action du Saint-Esprit. La seule chose que
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l’Esprit n’a pas faite, c’est l’expiation des péchés. Ce chapitre
décisif du plan de salut de Dieu pour l’humanité a été écrit par le
Fils de Dieu Lui-même, avec le sang qu’Il a versé sur la croix.
C’est pourquoi il est impératif de croire en Jésus-Christ. Lui seul
peut ôter nos péchés et nous donner accès auprès du Père, par le
Saint-Esprit (Ep 2:18).
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de Dieu est allé S’asseoir à la droite de Dieu le Père, en attendant
que Dieu fasse de Ses ennemis Son marchepied (cf. Ps 110:1; Hé
1:5-13). Dès lors, les anges, les autorités et les puissances Lui ont
été soumis (1 P 3:22). Il est élevé au-dessus de tout l’univers,
excepté le Père, qui Lui a soumis toutes choses (1 Co 15:27).
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vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus
malheureux de tous les hommes» (1 Co 15:19).
Nous savons tous que le chiffre de la perfection spirituelle est
le 7 et non le 6. Il doit donc forcément y avoir un aspect du
mystère divin que l’apôtre Paul n’a pas révélé dans 1 Timothée
3:16. C’est le Saint-Esprit qui a voulu qu’il en soit ainsi, afin de
montrer avec plus d’évidence que le mystère dont il est question
constitue la dernière et la plus exaltante manifestation du dessein
éternel de Dieu en Christ. L’apôtre Paul écrivit à ce sujet:
633
Haut nous a prédestinés à vivre éternellement avec Lui (Jn 12:26;
17:14; Ap 21:2-4). Toutes nos souffrances cesseront le jour où le
Seigneur descendra du ciel, pour être glorifié dans Ses saints et
admiré dans Ses rachetés. Nous serons alors semblables à Lui,
parce que nous Le verrons tel qu’Il est (1 Jn 3:2). Quelle glorieuse
perspective! Quelle espérance bénie! Alléluia!
Bien-aimés, ne soyons pas de ceux qui se découragent et qui
retournent dans le monde, mais de ceux qui attendent patiemment
le jour du Seigneur. Nous avons toutes les raisons d’être confiants
et persévérants, puisque Celui qui a fait la promesse est fidèle.
L’apôtre Jean souligna l’immutabilité de la résolution de Dieu par
ces paroles:
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conjure, par Jésus-Christ notre Seigneur, de renoncer aux œuvres
infructueuses de la chair et de vivre dans le siècle présent selon la
sagesse, la justice et la piété. Encore un peu de temps, et Celui qui
doit venir viendra. Le Seigneur ne tardera pas, car Il sait que notre
vie et notre espérance sont cachées en Lui. Amen! Amen!
Conclusion
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Table des livres de la Bible
et des abréviations qui les désignent
Ab Abdias
Ac Actes des Apôtres
Ag Agée
Am Amos
Ap Apocalypse
CdC Cantique des Cantiques
1 Ch 1 Chroniques
2 Ch 2 Chroniques
1 Co Première épître de Paul aux Corinthiens
2 Co Deuxième épître de Paul aux Corinthiens
Col Epître de Paul aux Colossiens
Dn Daniel
Dt Deutéronome
Ec Ecclésiaste
Ep Epître de Paul aux Ephésiens
Es Esaïe
Esd Esdras
Est Esther
Ex Exode
Ez Ezéchiel
Ga Epître de Paul aux Galates
Gn Genèse
Ha Habacuc
Hé Epître aux Hébreux
Jb Job
Jc Epître de Jacques
Jé Jérémie
Jg Juges
Jl Joël
Jn Evangile selon Jean
1 Jn Première épître de Jean
2 Jn Deuxième épître de Jean
3 Jn Troisième épître de Jean
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Jon Jonas
Jos Josué
Jude Jude
Lc Evangile selon Luc
Lm Lamentations de Jérémie
Lv Lévitique
Mc Evangile selon Marc
Mi Michée
Ml Malachie
Mt Evangile selon Matthieu
Na Nahum
Nb Nombres
Né Néhémie
Os Osée
1P Première épître de Pierre
2P Deuxième épître de Pierre
Ph Epître de Paul aux Philippiens
Phm Epître de Paul à Philémon
Pr Proverbes
Ps Psaumes
1R 1 Rois
2R 2 Rois
Rm Epître de Paul aux Romains
Ru Ruth
1S 1 Samuel
2S 2 Samuel
So Sophonie
1 Th Première épître de Paul aux Thessaloniciens
2 Th Deuxième épître de Paul aux Thessaloniciens
1 Tm Première épître de Paul à Timothée
2 Tm Deuxième épître de Paul à Timothée
Tit Epître de Paul à Tite
Za Zacharie
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