OUALIKane Le Système Monétaire Intérnatonal
OUALIKane Le Système Monétaire Intérnatonal
OUALIKane Le Système Monétaire Intérnatonal
Plan de l’exposé :
Introduction générale
Conclusion générale
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Introduction :
Chaque pays émettant sa propre monnaie, l’échange entre nations, ceci donc suppose
l’existence d’un étalon commun et de règles. Actuellement , le volume de l’émission de
monnaie de dépend plus de l’encaisse métallique à disponibilité des nations, d’autant plus
qu’avec le développement des crédits, l’émission de monnaie à pris une nouvelle forme « la
monnaie scripturale ». Le volume de monnaie ne dépend plus d’or mais du volume des biens
et services disponibles aux prix courant dans l’économie , donc du travail .
*Principes :
- pouvoir être conservé au titre de réserves de change par les banques centrales.
*Caractéristiques du SMI :
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2. Mécanisme d’interconnexion des monnaies nationales qui répond à la distinction
entre taux de change fixe ou flexible et caractérise donc les modalités théoriques de
l’ajustement entre les flux externes des différentes économies nationales .
*Histoire du SMI :
Le SMI a connu à travers l’histoire et les temps 04 phases clefs qu’on peut classer
comme suit :
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Section 01 : Le système monétaire international fondé sur le régime de
change fixe :
1.1. L’étalon or ( Gold standard) ou (Gold piece standard) :
Il s’agit d’un étalon or-pièces qui consiste à transformer le billet de banque en pièce
d’or .Ce type n’avait pas beaucoup fonctionner car il était plus aisé pour les individus de
détenir des billets que des pièces d’or.
Ce système permettait une facilité dans la définition des notions de parités qui
caractérisaient un véritable régime étalon-or qui théoriquement fonctionnait comme
suit :
1) Chaque monnaie est légalement définie par un poids d’or, c’est le pair déclaré ainsi il
circule librement ;
2) Toutes les pièces circulantes fiduciaires ou scripturales sont convertibles en or auprès
de l’institut d’émission national ;
3) La frappe de la monnaie d’or était libre ;
4) Le rapport des pairs des deux monnaies détermine la parité qui existe entre elles ceci
s’effectue donc de la sorte :
Chaque monnaie est définie par un poids d’or
- 0.32256 g pour le franc
- 1.670g pour le dollar
- 8.130g pour la livre sterling
Ce qui fait que la £ vaut 8,130/0,32256 = 25.20 francs
Nous sommes donc en présence d’un système de taux de changes fixes. Les instituts
d’émission de chaque pays doivent donc assurer la convertibilité de leur monnaie en or et la
masse monétaire interne est liée à l’or.
La référence à l’or comme commun dénominateur établissait par elle-même un SMI sans
recours à des accords internationaux .Un système cohérent entre les monnaies
internationales :La référence à l’or assurait en théorie et en principe la fixité des parités
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indirectes ou croisées( cross rates) définie comme les valeurs de deux devises entre elles
exprimée à travers une 3ème monnaie .
Comme tout régime comportant la libre convertibilité (en or ou en devises) l’étalon or était
un système d’intervention non concerté des banques centrales sur un compartiment du
marché de l’or .
L’étalon de mesure de toutes les monnaies, l’or était ainsi stabilisé par les interventions des
principaux instituts d’émission .L’essentiel , était les parités fixes , c’est –à-dire le refus de
laisser fluctuer les monnaies .A l‘intérieur , l’obligation de la couverture or limitait
l’expansion de la masse monétaire mais à l’extérieur elle exerçait une régulation
contraignante des flux d’échange .
2) Le stock d’or va diminuer, donc la masse monétaire aussi, entrainant une baisse des
prix . Les prix des produits français diminuant, les exportations vont augmenter, les
importations diminueront rétablissant ainsi la Balance des paiements et la parité £/F.
- la masse monétaire est lié au stock d’or, couverture 100% Currency principle ou selon
un pourcentage Banking principle, or la production d’or augmente moins que les
besoins de monnaie nécessaires aux échanges. Donc ce système bloquait la croissance
des échanges ;
-La stabilité des changes a plus été assurée par des variations de taux d’intérêt (taux
d’escompte de la banque centrale)
La question principale qui s'est posée est la suivante : faut-il laisser la banque centrale
émettre librement la monnaie ou bien faut-il la réglementer? Deux thèses vont s'affronter
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A- L'école de banque (banking school) : Le principal fondateur de cette école est le
monétariste anglais TOOKE qui autorise la liberté d'émission des billets par la banque. Pour
l'école de banque, il n'est pas indispensable de réglementer l'émission de monnaie (billets)
pour les trois principales raisons suivantes :
1- L'émission de la monnaie est déterminée par la demande (en tenant compte des besoins
de l'économie), autrement dit, elle est commandée par le volume de transaction.
2- Si on est dans un cas de surplus (excès) de billets en circulation, des détenteurs vont
convertir la partie considérée défavorisée et l'équilibre se réalisera.
Selon TOOKE, il y a que l'or et le papier monnaie (les billets inconvertibles émis par l'Etat
qui, parce que inconvertibles, sont un moyen d'augmenter la quantité de monnaie
métallique) qui peuvent être considérés comme de la monnaie ; cependant, les instruments
de crédit ne sont que des reconnaissances de dette, ainsi en est-il des différentes formes de
monnaie bancaire : Billets convertibles et actuellement dépôts en compte courant utilisés
pour les paiements scripturaux. Ces différentes formes de monnaie bancaire ont en commun
la possibilité d'être émises en réponse à une demande préalable des agents économiques,
c'est-à-dire à une demande de crédit.
Pour TOOKE, l'encours de crédit varié au rythme de l'activité économique. Dans ce cas,
même si la monnaie circulante est uniquement métallique, il importe de donner au crédit la
souplesse nécessaire pour qu'il s'adapte aux besoins de l'économie.
B- L'école de circulation (la currency school) : Le principal fondateur de cette école est D.
RICARDO qui préconise que la banque ne doit pas abuser de son pouvoir d'émission, elle
doit au contraire la réglementer. Tous les fondateurs de cette école affirment que tout excès
de billets en circulation entraîne l'inflation, donc il faut en limiter l'émission, ils assimilent les
billets aux crédits dont le rôle essentiel est de permettre l'accélération de la circulation de la
monnaie métallique qui demeure la seule vraie monnaie. Dans ce cas, les billets constituent
seulement une monnaie représentative et que seul l'or exerce la plénitude monétaire, l'Etat
impose un statut, une discipline à l'émission de billets en fonction du montant de l'encaisse
métallique en or, (il s'agit d'une couverture à 100% des billets de banque par l'or).
En réalité, les thèses préconisées par les deux écoles n'ont pas été pleinement satisfaisantes.
Un regroupement de leurs principes a donné naissance à trois formes d'émission :
Les formes d’émission : les banques centrales ont utilisées trois types d’émissions de
monnaie qui sont :
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a- La couverture intégrale : Tous les billets émis par la banque centrale doivent être garanti
par une couverture intégrale. Cette dernière est de nature mixte, c'est-à-dire qu'une partie
de la monnaie émise est couverte en valeurs ou en rentes de l'Etat, l'autre par l'or.
La couverture a été fixée de manière empirique égale à un taux d'un tiers. Ceci signifie qu'il
faut la disponibilité de trois fois le volume de l'or pour obtenir la valeur des billets. Il est à
noter que ce dernier type d'émission est beaucoup plus simple que les deux autres citées
précédemment.
Les raisons du changement vers le système de gold exchange standard s’explique par :
– Inflation forte
Suite aux pénuries d’or occasionnées durant la 1 ère guerre mondiale, une nouvelle voie est
ouverte au système de convertibilité ,qui au second degré , consiste à échanger les billets en
monnaies déclarées convertibles en or .Il s’agit de devises clefs ( c’est la livre sterling , le
dollar américain et le franc français )jugées égales à l’or qui servait à l’émission des banques
centrales .Cette fois-ci la convertibilité n’est pas valables aux particuliers mais aux banques
centrales .
Caractéristiques :
- Les monnaies clefs sont définies par rapport à l’or et l’ensemble des autres monnaies
sont définies par rapport au dollar , à la livre sterling ou au franc français .
Fonctionnement :
Ce système permet donc aux Etats dépourvus d'or d’intégrer le système monétaire
international, grâce aux prêts libellés en monnaies convertibles en or qui pouvaient leur être
consenties et assurer aux Etats riches la possibilité de conserver leur métal précieux.
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Section 02 : Le système de Brotton Woods 1944
2.1. Système de change or basé sur le dollar américain :
A l’issu des accords de Brotton Wood de 1944, le SMI se caractérisait par la consécration du
Dollar comme moyen de paiement international et par l’adoption d’un régime de change
fixe.
Fonctionnement :
2 plans s’affrontent le plan Keynes et le plan White. Le plan White sera adopté car le plan
Keynes instituait une supranationalité refusée par l’ensemble des pays
a) Le plan Keynes :
- Création d’une monnaie scripturale internationale : LE BANCOR en contrepartie de
l’or déposé par chaque pays
- Attribution d’un quota de BANCOR en fonction de la part dans les échanges
internationaux
- Création d’une chambre de compensation internationale
b) Le plan WHITE :
- Seul le dollar reste directement convertible en or, 35$ l’once=0,888g
- Etablissement de parités fixes en or ou en dollar que les pays s’engagent à maintenir
dans une marge étroite (+ou-1%)
- Création du F.M.I, Fonds monétaire international, qui est chargé d’assurer la stabilité
des changes en accordant des prêts remboursables (droits de tirage) aux pays qui
enregistrent un déficit de la Balance des paiements
- Toutes les monnaies sont librement convertibles en dollars américains eux mêmes
convertibles en or. La conversion peut être demandée uniquement par les banques
centrales ;
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- La conversion des différentes monnaies entre elles se réalisent sur la base de taux de
change fixe. Si un pays veut réviser en baisse le taux de change de sa monnaie par rapport
aux autres monnaies étrangères (dévaluer), il doit avoir l'accord préalable du FMI ;
- Un fonds monétaire international FMI joue le rôle de « caisse mutuelle », chaque pays
dépose des liquidités (son «quota») destiné à venir en aide, le cas échéant, aux pays
membres qui éprouveraient des difficultés à équilibrer la balance des paiements.
En tant que pays puissant et non touché par les résultats des deux guerres mondiales, les
USA réalisent des investissements considérables en dollars dans les pays européens (euro-
dollar), entre pays pétroliers (pétro-dollars) ou entre pays asiatiques (asiadollars). Ces dollars
constituent les stocks monétaires qui avec les réserves des banques centrales (les balances
dollar) restent en principe gagés sur le stock d'or américain de Fort Knox.
b. Chaque pays doit définir la valeur externe de sa monnaie selon ses convenances soit par
référence directe à l’or, soit par référence au dollar américain lui-même rattaché à l’or. Cette
clause caractérise le régime d’étalon de change-or et instaure un contexte où le dollar est
considéré comme un substitut quasi parfait à l’or (« as good as gold »).
c. Les fluctuations autorisées autour des parités déclarées auprès du Fonds monétaire
international sont limitées à ±1%. Pour respecter ces marges, les banques centrales doivent
utiliser les instruments à leur disposition : les taux d’intérêt, les interventions sur le marché
des changes, etc.
définition :
Le DTS est un actif de réserve international, créé en 1969 par le FMI pour compléter les
réserves de change officielles de ses pays membres. En mars 2016, 204,1 milliards de DTS
avaient été créés et alloués aux pays membres (soit l’équivalent d’environ 285 milliards de
dollars). Les DTS peuvent être échangés contre des devises librement utilisables. La valeur du
DTS repose actuellement sur un panier de quatre grandes devises : le dollar des États Unis,
l’euro, le yen japonais et la livre sterling. Le panier sera élargi pour inclure le renminbi (RMB)
comme cinquième monnaie à compter du 1 er octobre 2016.
Rôle du DTS :
Le DTS a été créé par le FMI en 1969 comme avoir de réserve international complémentaire
dans le cadre du système de parités fixes de Bretton Woods. Tout pays adhérent au système
devait disposer de réserves officielles :
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Quelques années à peine après la création du DTS, le système de Bretton Woods s’est
effondré et les grandes monnaies sont passées à des régimes de taux de change flottant. Par
la suite, l’expansion des marchés de capitaux internationaux a permis aux gouvernements
solvables d’emprunter plus facilement et de nombreux pays ont accumulé des volumes
importants de réserves internationales. De ce fait, le recours au DTS comme actif de réserve
mondial a diminué. Toutefois, plus récemment, les allocations de DTS de 2009 d’un montant
total de 182,6 milliards de DTS ont été déterminantes pour approvisionner le système
économique mondial en liquidités et pour compléter les réserves officielles des pays
membres sur fond de crise financière mondiale.
Le DTS n’est pas une monnaie, et il ne constitue pas non plus une créance du FMI. Il
représente en revanche une créance virtuelle sur les monnaies librement utilisables des pays
membres du FMI. Les détenteurs de DTS peuvent se procurer ces monnaies en échange de
DTS de deux façons :
Premièrement, sur la base d’accords d’échange librement consentis entre pays membres;
Deuxièmement, lorsque le FMI désigne les pays membres dont la position extérieure est
forte pour acquérir des DTS des pays membres dont la position extérieure est faible. Outre
son rôle d’avoir de réserve complémentaire, le DTS sert d’unité de compte du FMI et de
plusieurs autres organisations internationales.
La valeur du DTS est déterminée par un panier de devises .La valeur du DTS a été fixée
initialement à 0,888671 gramme d’or fin, ce qui correspondait alors à un dollar. Après
l’effondrement du système de Bretton Woods, en 1973, la valeur du DTS a été déterminée
par rapport à un panier de monnaies. Celui-ci comprend actuellement le dollar, l’euro, le yen
et la livre sterling. À compter du 1er octobre 2016, le panier sera élargi pour inclure le
renminbi.
La valeur du DTS en dollars est déterminée quotidiennement et affichée sur le site Internet
du FMI. Elle représente la somme de la part de chacune des monnaies du panier, exprimée
en dollars et calculée sur la base du taux de change coté chaque jour à midi sur le marché de
Londres.
La composition du panier est revue tous les cinq ans par le Conseil d’administration, ou plus
tôt si le FMI est d’avis qu’un changement de circonstances le justifie, pour veiller à ce que la
pondération des monnaies rende bien compte de leur importance relative dans les échanges
et les systèmes financiers internationaux. Lors de la dernière revue (achevée en novembre
2015) le Conseil d’administration a conclu que, à compter du 1er octobre 2016, le renminbi
est réputé être librement utilisable et sera inclus comme cinquième devise du panier du DTS,
s’ajoutant au dollar, à l’euro, au yen et à la livre sterling.
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Une nouvelle formule de pondération a également été adoptée lors de la revue de 2015. Elle
attribue des parts égales aux exportations de l’émetteur de la monnaie et un indicateur
financier composite. Cet indicateur inclut en parts égales, les réserves officielles libellées
dans la monnaie du pays membre (ou de l’union monétaire) détenues par les autorités
monétaires qui ne se sont pas émettrices de la monnaie pertinente, l’activité sur le marché
des changes dans la monnaie et la somme des engagements bancaires internationaux et
titres de dette internationaux libellés dans la monnaie concernée.
Les pondérations respectives du dollar, de l’euro, du renminbi, du yen et de la livre sont les
suivantes : 41,73 %, 30.93 %, 10,92 %, 8,33 % et 8,09 %1 . Elles serviront à déterminer les
montants de chacune des cinq devises à inclure dans le nouveau panier du DTS qui entra en
vigueur le 1er octobre 2016.
Le taux d’intérêt du DTS sert de base de calcul pour le taux d’intérêt dont sont assortis les
prêts aux pays membres et les intérêts versés aux pays membres lorsque leurs ressources
sont utilisées pour des financements ordinaires (non concessionnels) du FMI. Ce sont aussi
les intérêts versés aux pays membres sur leurs avoirs en DTS et perçus sur leurs allocations
de DTS. Le taux d’intérêt du DTS est fixé chaque semaine sur la base de la moyenne
pondérée des taux d’intérêt représentatifs de certains instruments à court terme émis sur le
marché monétaire des pays dont la monnaie entre dans la composition du DTS.
En vertu de ses Statuts (article XV, section 1, et article XVIII), le FMI peut allouer des DTS aux
pays membres en proportion de leurs quotes-parts respectives. Ces allocations fournissent à
chaque pays membre un actif de réserve international gratuit et inconditionnel.
Le mécanisme du DTS est autofinancé et perçoit des commissions sur les allocations,
lesquelles sont ensuite utilisées pour verser les intérêts sur les avoirs en DTS. Si un pays
membre n’utilise aucun des avoirs en DTS qui lui sont alloués, le montant des commissions
sera égal aux intérêts perçus. Toutefois, si les avoirs en DTS détenus par un pays membre
dépassent son allocation, cet excédent est porteur d’intérêts; à l’inverse, s’il détient un
montant de DTS inférieur à son allocation, il verse des intérêts sur la différence. Les Statuts
prévoient aussi des annulations de DTS, mais cette disposition n’a jamais été utilisée.
Les Statuts du FMI prévoient la possibilité d’agréer comme autres détenteurs de DTS autres
que les pays membres du FMI , certains types d’organisations officielles telles que la BRI, la
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BCE ou les banques régionales de développement. Un détenteur agréé peut acquérir et
utiliser des DTS dans des transactions et opérations avec d’autres détenteurs agréés et avec
les pays membres du FMI. Le FMI ne peut pas s’allouer de DTS à lui-même ni aux détenteurs
agréés.
Les allocations générales de DTS doivent correspondre à un besoin global à long terme de
compléter les avoirs de réserve existants. Les décisions de procéder à une allocation
générale de DTS sont prises pour des périodes pouvant aller jusqu’à cinq ans, bien qu’il n’y
ait eu jusqu’à présent que trois allocations générales :
La première allocation générale : d’un montant total de 9,3 milliards de DTS, a été distribuée
en 1970-72 ;
La troisième : pour un montant de 161,2 milliards de DTS a été distribuée le 28 août 2009.
Par ailleurs, le quatrième amendement des Statuts a pris effet le 10 août 2009. Il prévoyait
une allocation spéciale ponctuelle de 21,5 milliards de DTS et visait à permettre à tous les
pays membres du FMI de participer équitablement au système des DTS et de rectifier les
disparités envers les pays qui, ayant adhéré au FMI après 1981 ,soit plus d’un cinquième des
membres actuels du FMI n’avaient jamais reçu d’allocation de DTS jusqu’en 2009.
L’allocation générale et l’allocation spéciale de 2009 ont porté le total des allocations
cumulées de DTS à 204,1 milliards de DTS.
Les membres doivent souvent acheter des DTS pour s’acquitter de leurs obligations envers le
FMI ou peuvent décider de vendre des DTS pour moduler la composition de leurs réserves.
Le FMI sert d’intermédiaire entre membres et détenteurs agréés pour veiller à ce que les
DTS puissent être échangés contre des monnaies librement utilisables. Pendant plus d’une
vingtaine d’années, le marché des DTS a fonctionné à partir d’accords d’échange volontaires.
Aux termes de ces accords, plusieurs membres et un détenteur agréé se sont portés
volontaires pour acheter ou vendre des DTS dans les limites prescrites dans leurs accords
respectifs. Suite aux allocations de DTS de 2009, le nombre et la portée des accords
volontaires ont augmenté pour veiller à maintenir la liquidité du marché volontaire des DTS.
Il y a maintenant 32 accords d’échange volontaires, y compris 19 nouveaux accords depuis
les allocations de DTS de 2009.
Depuis septembre 1987, les transactions volontaires ont assuré la liquidité des DTS.
Cependant, si la capacité des accords d’échange volontaires venait à être insuffisante, le FMI
pourrait recourir au mécanisme de désignation. En vertu de ce dispositif, les membres dont
la position extérieure est suffisamment forte sont désignés par le FMI pour acheter des DTS
jusqu’à un certain montant en échange de monnaies librement utilisables auprès de
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membres dont la position extérieure est faible. Ce dispositif sert à garantir la liquidité et le
caractère de réserve du DTS.
En tant quE pays puissant et non touché par les résultats des deux guerres mondiales, les
USA réalisent des investissements considérables en dollars dans les pays européens (euro-
dollar), entre pays pétroliers (pétro-dollars) ou entre pays asiatiques (asiadollars). Ces dollars
constituent les stocks monétaires qui avec les réserves des banques centrales (les balances
dollar) restent en principe gagés sur le stock d'or américain de Fort Knox.
Cependant, à partir de 1969, le montant total des dollars circulant dans le monde
commencent à dépasser la valeur du stock d'or américain. Certains pays comme la France (à
l'époque de général DE GAULE) demandent la conversion en or des dollars qu'ils détiennent.
Il en résulte une crise du dollar.
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De ces faits, on l’en constate via Robert TRUFFIN :
1) Ce système est vicié dès le départ par un paradoxe que soulèvera dès la fin des
années 50 Robert Triffin.
2) Les pays ne peuvent accumuler des dollars qu’autant qu’ils sont créanciers des USA. Il
faut donc que la Balance des paiements des USA soit déficitaire.
En effet, le 15 août 1971, le président américain R. NIXON, constatant que les USA sont
incapables d'accomplir leur remboursement des dollars en or, suspend alors la convertibilité
du dollar en or.
Toutes les monnaies restantes définies par rapport au dollar (régime du dollar standard),
mais la conversion des différentes monnaies entre elles n’obéissent plus à des règles strictes.
Il s'agit de l'instauration d'un système de change flottant (flexible) selon l'offre et la
demande au jour le jour, la valeur des devises (franc, livre sterling, etc...) peut varier de 4,5%
par rapporte au dollar (c'est la marge défluctuation).
Les solutions :
1) Taxe Tobin qui s’élèverait entre 0.1% et 1% des montants échangés éviterait les
mouvements spéculatifs et la volatilité des taux de change
2) Les zones cibles (John Williamson). Pour chaque monnaie on définit un taux
d’équilibre et une marge de fluctuation. Celle-ci ne doit pas être connue des
spéculateurs, ce qui entraine pour eux un risque. Dès qu’elle est atteinte, les banques
interviennent pour faire baisser ou remonter le cours de la monnaie attaquée
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Section 04 : Impact et essor des NTIC sur les marchés financiers :
Selon HERBERT SIMON qui a eu le prix Nobel des sciences économiques en 1998, définies
comme étant: « L'ensemble des technologies d'informatiques et de télécommunication, ce
sont le résultat d'une convergence entre technologies. Elles permettent l'échange des
informations ainsi que leurs traitements. Elles offrent aussi de nouveaux moyens et
méthodes de communication
Le secteur des TIC est la somme de trois secteurs : le secteur informatique, le secteur
électronique et le secteur des télécommunications ».
Selon les représentants des institutions financières, les NTIC, qui constituent une révolution
technologique, les soumettent à une pression très forte : baisse continue du prix des
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composants électroniques et doublement de leur puissance tous les douze mois, triplement
de la capacité de transmission de la bande passante des télécommunications tous les ans,…
Pour les pays en transition, l’impact des NTIC est encore très limité. Les critères d’accès au
financement propres à ce secteur s’ajoutent à ceux généralement appliqués à ces pays pour
entrer sur les marchés financiers internationaux.
Les NTIC permettent d’effectuer une gestion indicielle, qui emporte des effets mimétiques ;
cette considération doit inciter les régulateurs à demander aux banques de se prémunir
contre le risque de relâchement de la vigilance des contrôles internes.
Le financement du développement des NTIC s’est effectué par un recours aux marchés
financiers davantage qu’au crédit. En outre, ces technologies ont poussé à une
augmentation de la taille des entreprises, par des fusions-acquisitions, qui facilite leur accès
à des financements de marché.
Les NTIC ont peu modifié les caractéristiques fondamentales des marchés financiers
internationaux. La mobilité des capitaux n’est pas plus forte aujourd’hui qu’au début du XXe
siècle. L’augmentation des flux de capitaux internationaux dans les années quatre-vingt-dix a
surtout bénéficié aux flux entre pays riches. L’écart de croissance entre les États-Unis et
l’Europe dû aux NTIC a contribué à renforcer le déséquilibre de la balance des paiements
américaine.
Les NTIC rendent les investisseurs internationaux plus réactifs. Ceux-ci sont devenus, par
exemple, plus rapides à déplacer leurs capitaux et à sanctionner les politiques économiques.
Mais ils sont aussi plus fragiles car plus prompts à prendre des risques, qu’ils croient
maîtriser, imposant aux régulateurs une exigence accrue d’anticipation des crises.
William McDonough (président de la Banque fédérale de réserve de New York) selon lui
révolution technologique des NTIC a entraîné un choc de productivité aux États-Unis,
qui devrait permettre une croissance plus forte et sans doute durable avec moins de
risques inflationnistes.
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malgré la mondialisation, la « nouvelle économie » ne connaît pas partout le même
stade de développement. La prudence s’impose donc aux banquiers centraux, en
particulier ceux de la zone euro, avant d’infléchir leur stratégie monétaire.
au plan international, la mondialisation et les NTIC semblent avoir creusé le fossé
entre les pays riches et les pays pauvres.
Pour finir, d’après ROMAIN LAFARGUETTE dans sa thèse de doctorat propose une nouvelle
façon de penser et de mesurer l’impact du progrès technologique sur les marchés financiers.
La première contribution est d’utiliser le réseau sous-marin des câbles à fibre optique
comme choc technologique exogène et de mesurer son impact sur la géographie des
marchés des changes et la volatilité. La seconde contribution est de montrer le lien entre
trading à grande vitesse, dispersion des cotations et efficience des marchés, en utilisant
l’entropie des cotations comme mesure du temps nécessaire pour traiter l’information
contenue dans les prix et en comprendre l’impact sur l’efficience de marché.
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Section 05 : Eventualité d’une transition vers un système monétaire
international multipolaire :
Le SMI actuel ne dispose pas de mécanisme intrinsèque qui déclenche automatiquement un
processus d’ajustement équilibré notamment entre les pays disposant d’une monnaie de
réserve et les autres.
5-1 volatilité /instabilité des principales devise sur le marché des changes :
L’expérience des taux de change flottants depuis les années 1970 a montré que ce régime
n’isole pas les économies, mais qu’il altère plutôt leur forme d’interdépendance (Krugman,
1989).
La dépréciation du dollar pendant la majeure partie des années 1970 fut suivie d’une hausse
spectaculaire de celui-ci au début des années 1980 .Les différences des politiques
monétaires et budgétaires entre l’Europe et les États-Unis furent la cause fondamentale de
la progression du dollar. À la fin des années 1970, la Réserve fédérale américaine introduisit
une politique monétaire très rigoureuse en vue de combattre l’inflation, tandis que
l’administration Reagan poursuivit, avec ses réductions d’impôts, une politique de relance
budgétaire. Il en résulta un avantage de taux d’intérêt persistant pour le dollar américain vis-
à-vis des autres devises et une forte progression de la devise américaine.
Au milieu des années 1980, l’inquiétude concernant les défauts d’alignement des taux de
change (niveaux des taux de change s’écartant sensiblement de la parité du pouvoir d’achat)
s’accrut. Comme le notait LAMFALUSSY (1987, 105), « De tels écarts sont de nature à
favoriser des déséquilibres courants importants, indésirables et insoutenables, avec des
conséquences potentiellement négatives pour l’économie « réelle » ». Les menaces
principales sont les mauvaises allocations d’investissements et les pressions
protectionnistes. Par l’accord de Plaza de 1985 et l’accord du Louvre de 1987, les autorités
monétaires s’accordèrent sur une stabilisation des taux de change et sur des interventions
sur les marchés des changes.
Ainsi, même dans un régime de taux de change flottant, une coordination des politiques
économiques demeure nécessaire afin d’éviter les défauts d’alignement des taux de change.
Avec des taux de change flexibles également, des déséquilibres tendent à apparaître et à
s’aggraver. Cette tendance s’est accrue avec le temps, avec le développement de la
libéralisation financière et la mobilité du capital. Trop souvent, les marchés financiers
considèrent les déséquilibres de paiements comme soutenables pendant une longue
période, avant de changer brutalement d’avis et d’adopter une correction sévère (ce que
l’on appelle un sudden stop).
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Conclusion :
Pour assurer un système monétaire international tripolaire plus au moins stable il faut :
s’appuyer sur un système financier plus résistant ;
réduire la pénurie mondiale en terme d’actifs financiers surs, ce qui limiterait les
conséquences déstabilisatrice sur le plan monétaire financier et bancaire ;
améliorer le fonctionnement des marchés financiers par une régulation renforcée et
une plus grande transparence des opérations ;
renforcer la prévention et la surveillance ;
placer la notion de « gouvernance » au centre des missions des institutions
financières internationales ;
mieux conseiller les pays émergents dans leurs choix monétaire et régime de
change ;
création d’institution garantissant la stabilité du SMI , la première tentative fut en
février 1999 par la création du FSF « forum de stabilité financière »
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Bibliographie :
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