Methodes: Et Materiels
Methodes: Et Materiels
Methodes: Et Materiels
A rJANT-PROPOS
Dans le monde dé.jà surpeuplé d u XXe siècle, au moment ou l'on prévoit u n
accroissement démographique accéléré, il est plus que jamais nécessaire d'utiliser
tous les moyens susceptibles de concourir à l'augmentation de la production
vivrière mondiale. Les céréales sont, au premier chef, les plantes servant tradi-
tionnellement à I'alimentation humaine et, parmi elles, le riz, bien avant le blé,
est la plus cultivée.
E n Afrique Noire, à Madagascar, il est souvent la céréale de base, sinon il
constitue un appoint dans l'alimentation.
L'augmentation en superficie et en rendements est constante depuis près de
vingt ans, puisque l'on évaluait la production de rex-AOF à 720.000 tonnes
en 1957 pour une superficie cultizlée d e 79b,OOO h a ; alors qu'avant 1939, on
les estimait res-necthement à 400.000 tonnes et 580.000 ha. Outre raugmentation
en superficie, qui atteindrait 30 7;. ces chiffres laissent apparaître un accroisse-
ment de rendement à l'hectare très sensible, p i s q u ' i l passe de 6,8 à 9,l quintaux.
Bien qu'approximatifs, comme le sont tous les chiffres statistiques, ceux-ci
prrmdtent cependant de constater que beaucoup de progrès restent à accomplir
dans le domaine des rendements. si on veut se rapprocher d e ceux, moyens, d e
l'Asie d u Sud-Est ( 1 3 à 20 quintaux), de la Chine (33 quinlaux), d u Japon
(30 à 48 quintaux) ou, à plus forte raison. d'Europe.
2*
12 30 AOUT 59U5
o. R. S.T. O. M. Fonds Documentaire <
* *
3
Cote T
.
Les représentants des pays producteurs de machines et ceux des pays utilisa-
teurs se sont mis d'accord sur le fait oue la mécanisation agricole était le moyen
le plus efficace pour apporter un accroissement des productions, une améliora-
tion du standard de vie des populations intéressées et, par voie de conséquence,
celle de l'économie générale des pays e n cause.
I l est vraisemblable nue les recommandations diverses, faites e n conclusion
d e cette réunion internationale, amèneront de part et d'autre, des développements.
Nous n'avons pas tintention ici d'examiner les aspects généraux des déve-
loppements prévisibles. Mais, compte tenu, Z u n e part, de l'importance vivrière
d u riz, d'autre Fart, des conclusions d u C I T N A , enfin, d e notre spécialisation
orientée sur la satisfaction des besoins des pays tropicaux et subtropicaux de
langue frangaise, particulièrement $Afrique et de Madagascar, nous avons
cherché à apporter une contribution spéciale aux pays utilisateurs d e matériels
et à ceux producteurs d'engins divers en leur fournissant des renseignements
puisés tant dans les expériences conduites dans les régions francophones en
cause que dans la bibliographie de la culture d u riz.
Aussi dans cette note avons-nous abordé et les méthodes de production, autres
que de culture pluviale, et les matériels utilisés pour les appliquer. E n ce qui
concerne ces derniers, comme il nous fallait bien tenir compte d e l'existant
et proposer des améliorations concrètes, nous avons été conduits iì parler aussi
bien des outils ou des machines à main que des matériels d e culture attelée
ou d e motorisation. Nous avons cité, au premier chef, les engins déjà utilisés
dans tous les pays, pour lesquels nous avons compétence, qui sont actuellement
surtout fournis par la France, e n signalant de nouveaux emplois possibles. Afin
d'être plus complets, nous avons aussi parlé d e certains appareils donnant satis-
faction ailleurs et qu'il serait intéressant, à notre sens, d'importer, a u moins pour
expérimentation, afin d e permettre l'amélioration des conditions de la produc-
tion rizicole.
Chaque fois nue cela était nécessaire ou possible, nous a v o w décrit les outils,
les instruments, les machines, mis ou à mettre en œuvre.
Nous n'avons certes pas la prétention d'avoir tout dit sur un sujet aussi com-
plexe, mais nous avons surtout cherché à faire connuftre & certains riziculteurs
africains ou malgaches qu'il existait ((autre chose >> que ce dont ils disposent
aujourd'hui pour conduire leur culture.
Par la m ê m e occasion, nous espérons attirer l'attention des constructeurs sur
certains problèmes à résoudre.
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et qui permet à un cultivateur entraîné d’ériger des Presque toujours en Asie, niais beaucoup moins
diguettes avec une rapidité surprenante. souvent en Afrique ou à Madagascar, les premiers
labours effectués en sol humide sont suiris d’autres
Bien entendu, de nombreux paysans achètent sur façons, en terrain inondé cette fois, pour obtenir
place des outils manufacturés en Europe et ailleurs, une boue fluide (confiture ou puddling). I1 n’est
niais à condition que ceux proposés ne soient pas pas rare de voir, au Viet-Yam, une herse-peigne
trop éloipés des instruments locaux traditionnels. tirée par deux ou plusieurs personnes. Cette herse-
Ce fait est naturellement pris en considération, les peigne, que nous retrouverons en culture attelée, a
maisons de commerce s’efforqant de commercialiser la forme d’un râteau en bois dont la largeur atteint
des modèles simples répondant aux désirs des culti- environ un mètre, prolongé d’un ou deux nianches
vateurs. Ceci est important, qui implique une diver- pour le dégager et l’enfoncer dans le sol au cours
sité dans la conception et le format des outils, con- de l’avancement. L’écartenient et la longueur des
servant ainsi un caractère régional, mais s’oppose dents varie selon la fluidité du sol, mais cet instru-
évidemment à la vulgarisation de matériel à bon ment de construction artisanale n’est pas utilisable
marché puisque les séries pour un type d’outil aussi en sol trop consistant. En plus de son rôle de ni-
simple qu’une houe, par excmple, seront toujours vellement, il permet aussi, comme toutes les herses,
assez limitées. de parfaire l’emiettement de la terre.
Tant qu’on ne d6bordc pas du cadre de la prépa-
ration manuelle des rizières, il est difficile d’intro- *
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duire un outillage perfectionné, dans le but de ren-
dre les tâches plus faciles ou de permettre un tra- Dans l’ordre chronologique des opérations de
vail plus soigné. Car, non seulement les outils tra- riziculture manuelle, il faut arriver au semis pour
ditionnels ont évidemment la préférence des uti- trouver des instruments manufacturés, qui puissent
lisateurs, mais surtout les modifications insensibles, présenter de l’intérêt pour une amélioration des
que ceux-là ont subi d’année en année, les ont rendu techniques culturales.
parfaitement adaptés aux conditions locales. On Le semis direct du riz irrigué, qu’il s’agisse du
trouve d’ailleurs dans des régions éloignées, où les semis en sec ou dans l’eau, se fait à une densité
habitudes culturales et les conditions de sol sont variable selon les régions, les variétés, la fertilité
proches, des outils locaux assez semblables quant du sol et la date du semis. Mais 50 et 200 kg à l’hec-
à leur conception. tare représentent les densités extrêmes, la moyenne
devant avoisiner 100 kgpia. Pour de telles quantités,
Les mgnies observations sont valables aussi en on peut utiliser des semoirs portatifs centrifuges,
Asie et ce n’est pas par hasard que le mammoty, dans lesquels les semences tombent d’une trémie sur
houe à lame triangulaire, se retrouve presque sem- un disque horizontal, que l’opérateur anime d’un
blable à Ceylan, en Indonésie, au Japon, en Inde et mouvement de rotation grâce à une manivelle, et
même en Iran. sont projetées vers l’avant et sur les côtes. La vitesse
Le planage manuel des rizières n’est également d’avancement de l’opérateur permet de régler la
susceptible que de peu de perfectionnement, du fait densité du semis. Sur au moins un modèle la vanne
des faibles moyens dont dispose le cultivateur pour de distribution réglable est doublée d‘un agitateur
exécuter le travail. Partout, en Extrême-Orient, qui assure un écoulement régulier.
dans les parcelles de petite surface, et, lorsque pour La largeur semée à chaque passage peut varier
une raison quelconque les animaux de trait font de 3,50 m à 7 m, .selon la grosseur et le poids des
défaut, la rizière, préalablemelit mise en eau et semences.
travaillée jnsqu’à être recouverte de boue, est pla- CAMAUX, FALEMPIN, GALIEGUE-LEFEVRE
née à la main à I’aide d‘un engin approprié : la sont parmi les constructeurs offrant de tels semoirs,
planche à riiveler. qui ne sont pas spécifiquement des semoirs à riz,
Celle-ci n’est, le plus souvent, équipée d’aucun mais peuvent parfaitement convenir pour cette
accessoire, traînée clans la boue fluide., elle permet céréale. I1 est très probable que ces semoirs, simples
de parfaire le planage avant le semis ou le repiqua- et bon marché, peuvent rendre des services, non
ge, à condition qu’il ne s’agisse que d’une finition pas tant par l’écononiie de main-d’œuvre réalisée que
pour supprimer quelques bosses et combler les or- par une régularité accrue du semis et, en définitive,
nières. Quant au planage de base qui, en principe, par une économie de semences. Mais il faut bien
est effectué une fois pour toutes, lors de la première dire que, jusqu’à présent, ils sont rarement utilisés ;
mise en culture, s’il est pratiqué à la main, on y prévus pour semer des graines sèches, la question
procède en dehors de la phiode de culture en trans- se pose de savoir s’ils conviendraient pour le semis
portant la terre des points hauts vers les points bas, de riz prégermé, dont les germes cassants pourraient
soit au panier, soit à l’aide de traîneaux (Viet-Nani). être abîmés par le plateau rotatif.
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Semoir centrifuge (France) Semoir-rouleau (Japon)
' 15
Ces semoirs ne sont en somme qu’un perfectionne- Parmi les semoirs de construction locale, c’est à
ment des semoirs à archet, qui semaient sur une Ceylan que l’on doit trouver 1e.plus large choix,
largeur équivalente, mais dont la rotation alternati- car les services de vulgarisation agricole de ce pays
ve du plateau provoquait des irrégularités de débit. s’attachent à répandre la pratique du semis en li-
gnes. Un des types les plus simples est constitué
Les semoirs en ligne sont beaucoup plus utilisés
d’un fort râteau en bois à dents courtes, espacées
et ceci s’explique par le fait qu’ils procurent des
d’environ 20 cm. Un tube métallique d’alimenta-
avantages proches de ceux apportés par le repiqua-
tion en semences débouche au niveau de chaque
ge, tout en n’exigeant, pour la conduite de la cul- dent et pénètre, par sa partie supéi.leure, dans le
ture,. qu’une main-d’œuvre plus réduite et moins
fond d’un réservoir à grain placé sur le haut du
qualifiée.
manche du râteau. L’opérateur tire ce semoir << à
En effet, le semis direct présente l’inconvénient reculons B et assure lui-même la régularité du débit,
majeur de mettre à égalité le riz et les mauvaises en agitant le grain dans le réservoir pour que tous
herbes, qui germeront en même temps. Mais alors les tubes, au nombre de 4 à 7, soient bien alimentés.
qu’il sera très difficile de désherber un riz semé Les graines, pré-germées ou non, tombent sur le
à la volée (autrement que par l’emploi des produits sol dans le creux des traces laissées par les dents.
chimiques, souvent hors de portée des riziculteurs), A partir de ce semoir, qui bien que simple est toute-
surtout dans certaines régions où les adventices fois d’une utilité évidente, on trouve, toujours à
prennent un grand développement, une rizière Ceylan, toute une gamme d’appareils plus ou moins
semée en lignes permettra toujours de procéder à perfectionnés. Les perfectionnements portent soit
un désherbage rapide des interlignes, que ce soit sur l’agitation mécanique des graines, soit sur le
par des procédés manuels ou mécanisés. réglage du débit en fonction de la vitesse, grâce
D’ailleurs, au prix il est vrai d’une dépense en à une prise de mouvement sur des roues, etc...
semences plus importante, les rendements que per- A Ceylan également, on trouve des semoirs rota-
met d‘espérer un semis en lignes suivi de façons tifs qui ont un réservoir à semences composé de
d’entretien correctes, sont du même ordre que si deux disques concaves accolés tournant autour d’un
l’on procède au semis en pépinière et au repiquage. axe horizontal lorsqu’on pousse l’appareil sur le
Pourtant si le semis direct est à priori préférable sol. Les graines s’échappent par des orifices prévus
lorsque la main-d’œuvre est chère et rare, on peut à la périphérie du réservoir. En France, WOLF pro-
être parfois contraint de recourir au repiquage lors- pose, comme outil de jardinage, un petit semoir de
que les adventices sont exceptionnellement enva- ce type pouvant servir au paddy à condition que le
hissantes, à un point tel que les besoins en main- sol ne soit pas inondé.
d’œuvre pour le désherbage, même en culture en CECOCO offre un semoir à paddy nionorang,
lignes, seraient prohibitifs ou constitueraient un dont le mécanisme de distribution est entraîné par
goulot d’étranglement pour la culture familiale. des roues crantées ; un rouleau applique les graines
C‘est le cas notamment en BasseGuinée, mais aussi sur le sol, qui doit être très meuble, mais non inondé.
au Mali où le repiquage, mieux que les labours pro-
fonds, permettra, estime-t-on, de lutter contre le TAISHO AGRICULTURAL, fabrique un semoir,
développement d’Oryza Barthii et d’O. breviligulata. dans lequel les roues commandent le débit par l’in-
termédiaire d’un cliquet.
En Asie, de nombreux semoirs à main sont de
Enfin pour clore ce chapitre, citons quelques
construction artisanale, mais permettent cependant semoirs d e précision qui permettraient de semer
de réaliser un semis en lignes avec tous les avanta- du riz en rizière non inondée, mais qui sont d’un
ges rappelés ci-dessus. prix assez élevé : EBRA (distribution par alvéo-les) .
L’un des semoirs les plus simples dont un type est LAVERGNE et TIXIER (distribution à vis).
offert sur le marché par CECOCO, permet d’obtenir
un semis en poquets. I1 s’agit essentiellement d‘un ***
rouleau, d’environ 30 cm de diamètre et de plus de
50 cm de long, contenant les semences. Il tourne Le repiquage est une opération presque toujours
autour d’un axe dont les extrémités sont adaptées manuelle puisque, jusqu’à présent, même dans les
à un manche que l’opérateur pousse devant lui. Au pays où le machinisme agricole est le plus poussé,
cours de la rotation sur le sol, les semences sortent si on a réussi à mettre au point des machines à
par des trous percés sur le rouleau et se déposent repiquer donnant relativement satisfaction du point
à la surface du sol. Notons cependant que ces se- de vue technique, du point de vue économique, il
moirs sont presque exclusivement utilisés pour le en est autrement. En effet les avantages par
semis en pépinière, réalisé à des doses variant de rapport au repiquage manuel sont si faibles, si toute-
300 à 700 kg à l’hectare. fois on dispose d’une main-d’œuvre consciencieuse,
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Repiqueuse à main chinoise
Rouleau-ma,rqueur japonais
Rotary-weeder japonais
. .-
--
colnpte tenu du coût élevé d’une repiqueuse per- par une petite fourche, dont les deux dents, d’envi-
fectionnée, que la plupart des riziculteurs n’accep- ron 2,5 cm de long, sont écartées de 13 mili et for-
tent pas d’investir une somme importante pour une ment entre elles un angle de 30”.
économie de main-d‘œuvre souvent négligeable. Le premier outil est surtout utilisé en sol dur,
A peu près partout, Ià où la riziculture est pra- blessant les doigts, tandis que le second permet aus
tiquée dans le monde, on voit coexister le repiquage repiqueurs de travailler moins penchés, donc de se
et le semis direct. En riziculture pluviale, ce dernier fatiguer moins vite.
est évidemment la règle, puisqu’il est hors de ques-
tion de pouvoir ameubhr le sol suffisamment, et ***
encore moins de l’inonder pour repiquer, mais en
riziculture inondée ou irriguée les d e w méthodes Bien qu’elle ne soit pas d’un usage courant, tout
sont possibles. au moins hors de son pays d‘origine, on peut
Outre qu’il est un moyen de lutte contre les her- mentionner une repiqueuse à main chinoise, de con-
bes, le repiquage répond à un souci de rendement ception très simple et dont les exemplaires sont en
maximum et il est caractéristique de noter qu’il est expérimentation à l’Office du Niger.
pratiqué partout où la terre est rare, ou relativement Elle se compose essentiellement d’un bac plat,
rare : Cambodge, Viet-Nam, Japon, Madagascar, réservoir de plants, dans lequel ceux-ci sont rangés
etc. Ajoutons qu’à ce souci de l a recherche d’un ren- horizontalement, les racines dans le selis de l’avan-
dement maximum s’a joute souvent celui d‘écono- cement. Ce réservoir, dont la largeur correspond à
miser l’eau. Car s’il est facile d’irriguer une pépi- cinq interlignes, est monté sur six patins qui traî-
nière pendant 30 à 50 jours, il le serait beaucoup nent sur la rizière, Cinq pinces, disposées à l’avant
moins parfois de mettre en eau, durant l a même du bac et groupées sur me commande unique, pren-
période, une surface de dix à trente fois supérieure nent des plants par le collet et les enfouissent dans
correspondant à la rizière semée directement. I1 la boue avant de s’ouvrir et de se relever en les lais-
arrive même que, pendant la croissance de la pépi- sant en place.
nière, la future rizière porte encore une autre cul- La commande des pinces est réalisée par l’inter-
ture, qui n’aurait pas pu être entreprise si le semis médiaire d‘une poignée de traction qui est tirée c à
direct avait été la règle. reculons )) par l’opérateur. Cette poignée est mobile
Donc, partout où la riziculture est une culture dans un plan vertical et c’est son déplacement qui
traditionnelle, intensive, et lorsque la main-d’œuvre, commande le mouvement des pinces. Lors de l’avan-
Familiale le plus souvent, est abondante, alors que cement, le réservoir de plants est animé latérale-
les superficies rizicultivables sont limitées, on aura ment d’un mouvement de va-et-vient assurant une
recours au repiquage. répartition uniforme des plants, nécessaire pour que
les pinces puissent s’alimenter régulièrement.
*** D’après cette description tres sommaire, on peut
voir que si l’écartement entre les lignes est fixe, l’es-
Pour ce faire, les plants sont le plus souvent arra- pacement sur la ligne est laissé au gré de l’opérateur,
chés, transportés et repiqués à la main. On peut puisqu’il commande le repiquage par le mouvement
citer quelques procédés, qui ont simplement pour vertical qu’il imprime à la poignée.
but de substituer à l’action des doigts du repiqueur, On manque de données SUT les qualités et les dé-
une petite fourche (en bois en Guinee, en fer en fauts de ce matériel, mais il serait possible de repi-
Malaisie, par exemple), qui accroche au passage quer 20 ares par jour. Même si on prévoit d e w
plusieurs plants par le collet avant de les enfoncer personnes pour alimenter l’appareil en plants, on
dans la boue. Pour des repiquem%entraînés, la plus pourrait donc gagner 50 % sur le temps générale-
grande perte de tenips a lieu, en effet, lorsqu’ils ment nécessaire au repiquage manuel. Toutefois des
prennent entre les doigts *de la main droite quel- essais systématiques sont nécessaires pour apprécier
ques plants parmi la botte qu’ils tiennent de la ce niatiriel et les possibilités d’adaptation de nou-
main gauche, ou maintiennent avec le coude sur veaux utilisateurs.
le genou gauche, et l’utilisation de ce petit outil
permet de gagner du temps à cette phase du repi- *++
quage. L’outil des Bagas de Basse-Guinée n’est qu’un
petit plantoir en bois, d’environ 18 cm de long, une Avec les matériels de sarclage-binage nous allons
extrémité est taillée en fourche plate, dont les poin- retrouver, d‘une part, tous les outils traditionnels,
tes wnt écartées d’environ 15 mm. Le kuku-kanibing dont nous avons donné un aperçu pour la prépara-
malais est une baguette de fer, de 30 à 37 cm de long, tion des terres avant le semis ou repiquage, c’est
avec un manche en bois et terminée à son extrémité à-dire les houes, dabas,etc... et, d’autre part, des
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I I l I I I I I I I I\ U
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outils manufacturés de conception parfois originale, CECOCO, THAISHO-AGRICULTURAL, YAMA-
le plus souvent en provenance du Japon. MOTO sont parmi les nombreux constructeurs
Répétons d‘abord qu’un riz semé à la volée ou, proposant des bineuses rotatives et ils offrent, en
dans une moindre mesure, repiqué au hasard, rend outre, les appareils non rotatifs dont nous avons
difficile le sarclage ou, tout au moins, nécessite une parlé. Ces derniers s’appuient également sur un
attention soutenue, qui entraîne une exigence con- sabot, mais le tambour armé de dents est remplacé
sidérable en main-d’œuvre particulièrement quali- par un racloir et des dents fixes. Rotatifs ou non,
fiée et consciencieuse. ces instruments sont prévus pour le fonctionnement
en sol submergé et leur rendement horaire est de
Par contre, il est facile de sarcler un semis ou un l’ordre de 200 à 400 m*.
repiquage en lignes. Mais si le semis en lignes ne
réclame qu’un semoir adapté, le repiquage manuel Certains constructeurs européens présentent des
en lignes est-il possible pratiquement ? A cette ques- outils de jardinage très simples qui pourraient, sans
tion, les Japonais, les premiers, ont répondu, depuis aucun doute, être utilisés avec profit p o w le désher-
déjà de nombreuses années, en prônant leur << Mé- bage des rizières en lignes ; c’est le cas de la 6: Bra-
thode japonaise de culture du riz%. Des outils neuse s (CORDEBAS) et de I’émiettew-sarcleur
appropriés leur permettent de réaliser un repiqua- WOLF.
ge en lignes espacées de 45 à 60 cm (cequi convient En dehors de ces outils, les houes à bras, équipées
au Japon, où les terres abondamment fumées favo- de dents, à condition qu’elles n’aient pas une emprise
risent un très fort tallage) avec un écartement de supérieure à l a largeur de l’interligne, peuvent éga-
10 cm sur la ligne. lement être utilisées, encore que la présence d‘une
Même hors du Japon, et notamment aux Indes roue-étroite ne soit pas de nature à faciliter leur
et à Madagascar, cette méthode est d e plus en plus passage en rizière inondée. FABRE, LAVERGNE,
pratiquée, puisqu’elle n’impose en effet qu’une MAME-TORA, TAISHO, TIXIER, panni de nom-
discipline de repiquage en exigeant moins de main- breux autres constructeurs proposent ce genre de
d’œuvre que la pratique courante. Elle permet au matériel
surplus une économie de plants très appréciable et,
Notons p ’ à Ceylan a été conçu un polyculteur
surtout, autorise toutes les façons superficielles ul-
ù bras, qui se compose d’un bâti, sur lequel on peut
térieures. Pour effectuer le repiquage en lignes
monter un .semoir, un épandeur d‘engrais, un cul-
régulières, les Japonais (mais a m i les Coréens, les
tivateur, une sarcleuse. Ce polyculteur a été spécia-
Malais) utilisent des marqu.eurs ù disques ou à rou-
lement étudié pour travailler en sol sec ou inondé.
Ieuu. L’un des plus simplea est constitué d’un rou-
leau hexagonal, long d’environ trois mètres, $u)on
fait rouler sur la parcelle préalablement drainée, ***
afin que les traces laissées soient visibles lors du
repiquage qui suit immédiatement Les dimensions L’outillage manuel de récolte se résume à bien
du rouleau diffèrent selon les écartements désirés. peu de choses car il est hors de propos de décrire,
ou citer, les couteaux ou petites faucilles qui sont
*** le plus souvent utilisées pour cette opération. Les
faux, qui sont encore des instruments de récolte très
1 Au Japon, où l’on exécute jusqu’à cinq ’désher- employés en Europe, n’ont pu être vulgarisées en
bages entre le repiquage et l’épiaison, les bineuses- Afrique Noire et à Madagascar. Pourtant, qu’il
sarczeuses sont soit à dents fixes et, d y ce cas, ani- s’agisse de faux simples ou armées, il est hors de
mées par l’opérateur d’un mouvement de va-et-vient, doute qu’elles pourraient rendre de g r a n e services
soit à dents rotatives ; elles sont simples si elles ne pour la coupe des fourrages et la récolte des céréales,
travaillent qu’un interligne, ou doubles si elles en plus spécialement du riz. Mais une utilisation
désherbent simultanément deux. Les bineuses rota- correcte exige un entrainement assez poussé de
tives sont plus intéressantes parce qu’elles enfouis- l a part de l’opérateur, et l’usage de la machette
sent la végétation qu’elles ont arrachée et assurent est si répandu qu’il empêche presque toujours
un ameublissement du sol profitable à la végétation l’introduction d’outils de coupe plus perfectionnés.
du riz. Elles sont constitutées d’un patin qui s’appuie De rares exemples montrent l’intérêt de l’emploi
dans l’interligne et précède un ou deux rouleaux des faux en riziculture : c’est ainsi qu’en Haute-
armés de dents. Ces dents sont rigides ou, mieux en- Volta on a pu voir à l’œuvre des faucheurs, SUT ri-
core, souples, en <( corde à piano >. Les rouleaux zière bien asséchée portant une variété dressée mais
tournent au contact au sol et les dents arrachent et sujette à I’égenage ; pourtant celui-ci ne semblait
enfouissent les herbes, qui se sont développées dans pas plus important que lorsque la récolte se fait au
l’interligne. couteau ou à la faucille.
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I1 convient de noter que les Japonais (CECOCO) une ligne de plants qu’elle coupe et lie. Le liage
mettent sur le marché de petites faucheuses pous- est commandé par l’opérateur lui-même, qui agit
sées sur patins (tout comme la désherbeuse rotative) par les poignées de poussée et une pédale. Pesant
et qui ne comportent aucune pièce mobile. L’élément seulement 20 kgs cette moissonneuse récolterait 10
essentiel est une lame coupante, amovible, fixée ares en trois à quatre heures, ce qui semble assez
près du sol obliquement par rapport à l’axe d’avan- modeste.
cement et qui coupe au passage les tiges de riz. La
encore un semis ou un repiquage en lignes est indis- L’existence, sur le marché de ces matériels de
pensable, si l’on veut utiliser ce matériel. récolte ne doit pourtant pas faire illusion. I1 est à
peine exagéré d‘affirmer qu’en ce 4; concerne le
*5 riz, le choix n’existe qu’entre la faucille et la mois-
sonneuse-batteuse. Cela tient à plusieurs facteurs :
Signalons aussi une moissonneuse-lieuse à main, faible portance du sol à l’époque de la moisssn,
commerciali~éepar ISEICI. Elle est supportée par verse fréquente des varitks mises en culture et,
deux roues caoutchoutées et poussée en chevauchant surtout, risque d‘égrenage sur le champ.
Avant d’aborder l’étude des matériels de culture cipe un joug de garrot. Les taurins au wu plus court
attelée, il est nécessaire de préciser que, si la force et plus musclé, ppurront supporter un joug de tête
de traction fournie par un attelage nioyen en Euro- qui, nliew adapte aux animaux, permettra une trac-
pe peut être du même ordre que celle développée tion souvent plus importante.
par deux buffles, elle est toujours très supérieure Tout ce qui précède explique que nous limiterons
à celle qu’on obtiendra avec un attelage de zébus la liste des matériels et instruments à ceux ne dépas-
ou de taurins en Afrique, à Madagascar et, d’une sant pas un certain poids au-dessus duquel toute
façon plus générale, en zone tropicale. utilisation outre-mer serait impossible.
Ceci tiént aux animaux eux-mêmes, qui sont beau-
coup plus légers. Ainsi, au Sénégal, un bœuf adulte
*
**
bien nourri pèse en général 350 kg et pourra four-
nir un effort de traction de 55 à 70 kg au maximum. La riziculture pratiquée avec l’aide d‘animaux de
Une paire de ces bœufs pourra assurer une traction trait était la règle générale en Asie, il y a peu de
de 100 à 150 kg. temps. Encore aujourd‘hui, alors qu’on assiste à un
développement de la motoculture, spécialement au
Si l’on considère que ces chiffres sont des maxima, Japon avec l’emploi des motoculteurs, on peut affir-
qui ne s’appliquent qu’à des animaux bien nourris, mer que dans l’ensemble de l’Asie, de même qu’en
on comprendra qu’une des conditions déterminantes Afrique, la culture attelée appliquée à la rizicul-
de l’emploi d’un matériel quelconque outre-mer sera ture présente une très grande importance. En ce
sa légèreté et surtout la faible résistance qu’il oppo- qui touche l’Afrique Noire elle-même, cette métho-
sera à l’avancement. de en est encore à sa phase ascendante, puisqu’on
Ea faiblesse de l’effort de traction, propre aux cherche à juste raison, à la substituer à la culture
races bovines (ou équines) est encore aggravée sou- manuelle et que la place occupée par la motoculture
vent par la sous-alimentation des animaux en fin est encore des plus modestes.
de saison sèche, c’est-à-dire à une époque où les
Parmi les matériels que nous allons étudier, nOU5
pâturages sont rares. I1 serait évidemnient possible
pouvons distinguer ceux qui sont valables pour tou-
de remédier à cela par des ensilages effectués en
tes les cultures, puisqu’ils sont employes pour tra-
temps opportun, mais ceci est une autre question.
vailler à sec, tels les araires, pulvériseurs et cer-
Eon seulement la force de traction disponible tains semoirs, et ceux qui sont spécialement conçus
sera faible, mais elle sera souvent mal utilisée par pour l a riziculture ; dans cette deinière catégorie
suite de harnachements inadaptés à la morphologie entrent les instruments de labour, d’ameublissement,
des animaux. Ceci est surtout valable pour les bo- de mise en boue, de nivellement et de sarclage dans
vins, qui sont trop harnachés ave.c des jougs rudi- l’eau.
mentaires, de tête ou de garrot. *84:
A propos de ces types de joug, il n’est pas ques-
tion ici de préciser quel est celui à préconiser. Tout Les araires et les charrues avec avant-train sont
au plus peut-on dire que les zébus porteront en prin- presque partout utilisés pour les labours en sec mais,
21
Cha.rrue japonaifie Charrue versoir (France)
22
à leur sujet, une première distinction s’impose : Toutes ces charrues peuvent être utilisées à sec
alors qu’en Asie on utilise traditionnellement sur- ou en terrain humide. Dans certains cas, très limités,
tout des araires sans versoir, travaillant sans retour- il sera même possible de les employer en rizière
ner le sol, en Afrique et à Madagascar 0x1 n’a vulga- inondée.
risé jusqu’à présent que des charrues à versoir. plus Bien que d’emploi peu courant, on peut tout de
lourdes donc plus chères. même citer les déchaumeuses à sec fabriquées, entre
Les charrues chinoises, japonaises et plus généra- autres, par AJURIA et par BOURDERON.
lement asiatiques sont un compromis entre l’araire Toujours dans le domaine de la préparation des
sans versoir et la c h a m e , en ce qu’elles retournent terres, mais plutôt comme matériel d‘ameublisse-
le sol incomplètement, tout e n restant très légères. ment intervenant normalement après les premiers
A l‘origine, il s’agissait de modèles réalisés par des labours, on néglige, trop peut-être, les instruments
artisans. qui sont peu à peu relayés par les foumitu- à disques à traction animale permettant cependant
tures de manufactures plus conséquentes. La plu- de réaliser une bonne façon superficielle en nive-
part des modèles commercialisés au Japon repré- lant plus ou moins les irrégularités provoquées par
sentent des charrues de ce type. Elles sont légères le passage de la charrue.
[ 15 kg) et parfois réversibles (tourne sous-age),
ce qui est d’un intérêt non négligeable pour con- AGROMETAL : pulvériseur simple à dix disques,
. server le planage-pré-établi. CECOCO est l’un des d’une emprise de 1,50 m.
constructeurs de ces matériels. BAJAC : pulvériseur simple à avant-train, équi-
Les charrues à versoir du type occidental sont les pé de huit disques lisses. .
seules vulgarisées en Afrique Noire et à Madagas- TECHINE : pulvériseurs simples de six à douze
.car, et ceci s’explique car, contrairement à l’Asie disques, lisses ou crantés, de 45 ou 50 cm de dia-
où la culture attelée est traditionnelle, ancestrale, mètre.
en Afrique Noire, et dans une moindre mesure à
Madagascar, elle est née après la colonisation. Mais Ces engins sont panni les plus légers propods,
pourtant la faiblesse des attelages africains sera le
alors on importa des instruments du type utilisé
principal obstacle à leur emploi. Peut-être a h des
en France ou en Europe en se contentant de les
attelages groupant plusieurs päires de bœufs ou plu-
alléger pour les adapter à la faible puissance des
attelages. On considère généralement comme un sieurs chevaux pourrait-on en prévoir une utilisa-
avantage le fait de retourner le sol, puisque cela tion collective.
entraîne une aération importante et un enfouisse- Mais dans l’immédiat, s’il est courant de voir au
ment de la végétation, à condition qu’elle ne soit travail une paire de bœufs tirant un instrument
pas trop développée. Mais l’effort de traction est léger, il est déjà exceptionnel de trouver des atte-
plus important et il n’est pas rare qu’il faille atten- lages en groupant deux ou trois paires.
dre l’établissement des pluies pour procéder au
Dans le cas peu probable où une force de traction
premier labour, ce qui entraîne un retard pouvant
plus importante serait disponible, on pourrait uti-
être néfaste pour toute la suite des opérations cul-
liser les matériels sujvants :
turales. Précisons qu’un sol argileux sec empêchera
même la pénétration d’un araire sans versoir. CHAMPENOIS’: pulvériseur simple à douze ou
quatorze disques de 45 cm de diam-ètre: ,
Les charmes les plus légères sont dépourvues de
roues support à l’avant et leur poids peut être infé- RAPTSOMESi pulvériseur à avant-train de douze à
rieur à 12 kg. A l’autre bout de la gamme, on trou- quatorze disquei, lisses ou crantés. -
ve des charrues brabant d’un poids beaucoup plus
éleré (120 et même 150 kg) qui permettent le *
**
labour à plat. Les modèles les plus lourds sont sur-
tout utilisés à Madagascar. Proches des instruments à disques sont les divers
Entre ces deux extrêmes existe toute la série de rouleaux, crosskills, étoiles, etc... qui contribuent
charrues à roue support et à deux roues, des petites également à l’ameublissement superficiel du sol et,
tonme-oreilles, etc... La liste qui suit groupe un surtout, brisent les mottes lai& par un labour
certain nombre de constructeurs mais, là encore, sur sol non inondé. Là aussi ces instruments ne sont
elle est loin d’être limitative : pas réservés à l a riziculture, mais il est bon de
répéter que, pour la préparation des rizières en sec,
AGROMETAL, AJURIA, ARARA, BAJAC, BEAU- il n’existe pas vraiment d‘instruments spécialiks.
17~1s-ROBIN,
BOURDERON, BOURGUIGNON, AGROMETAL, CECOCO sont constructeurs de
FOSDEUR, GARD, KUGG, KIRPY, MILON, rouleaux à traction animale correspondant relati-
POYS, RANSOMES, RENARD, SACRA, SAFIM. vement aux possibilités de traction.
23
.. .
Si leur poids trop important n'en linlitait pas AGROMETAL, AJURIA, BAJAC, CECOCO, DEL-
l'eniploi dans les rigions tropicales, nous pourrions FOSSE, GARNER, MAMETORA, RARTSOMES,
citer aussi le nìatGrie1: BERNET-CEAROY, GOUR- SAFIRf, SICAM, SOFAC, SOMECA, TECHIRTE.
DIN, LEBERT-PALLARD, MENGELE. Tous ces matériels sont fournis avec des pièces
travaillantes amovibles, ce qui permet de travailler
B en scarificateur, culttvateur, bineuse, sarcleuse, en
changeant les dents.
Avec les instrunwrits dc préparation, du sol à
griffes ozi d derits, nous trouvons le plus souvent des Pour en terminer avec les instruments à dents
équipenients destinés à être employés en cornpl&- de prkparation du sol, on peut mentionner quelques
ment des labours à la charrue. Mais une tendance constructeurs de herses zig-zag :
se fait jour, p ì consiste à supprimer l'emploi de AGKB&ETAL, BAJAC, BOURDERORT, GAR-
la charme à versoir et 1 préparer le sol uniquement NIER, LEVESQUE, RANSOMES, SACRA, SA-
à l'aide d'instrwnents 1 dents ou disques, en réali- FIM, SICAM, TECHINE.
sant des pendo-labaurs réclamant nidm de puis-
sance de tiactìoa donc nioins de temps, et laissant
le sol en place en respectant Ia nivellement.
I1 ne noiis appartient pas de comparer les avan- La plupart des matériels mentionnés plus haut
tages ou inconvénients prhsentés par cette nouvelle peuvent servir non seulement au travail en SC, mais
méthode par rapport au lahour classique. Mais nous aussi aux opérations en terre inondée, labour ou pré-
pensons que lorscp'en riziculture des façons à sec paration du puddling, <( mise en boue )>.
sont suiTies d'autres fagons en sol inondé, le retour- En dehors de ces outils manufacturés on trouve,
nement du sol par une c h a m e & versoir est superflu. en h i e , une gamme étendue d'instruments spé-
Les cultioa~eurs,à dents rigides ou souples, sont ciaux, parfaitement conçus pour la c mise en boue >>
les instzanents perinettant le mieux d'effectuer ces des rizières. E n voici quelques-uns parmi les plus
pseudo-labours, mais leur emploi n'est possible que connus :
si la végétation n'est pas trop dense et, sixtout, si le La herse peigrw, déjà mentionnée coinme outil à
801 est débarrassé de toutes les souches, racines, etc... main, qui est en mage presque partout en Asie,
qui pourraient en briwr lm dente. tirée par un ou deux buffles. Le modèle malais a
AGROMETAL comtruit un modèle relativement une largeur de 1,lO m et coniporte 12 dents de 30 cm
léger (50 kg) à cinq dents bien dégagées, montées de long, espacées de 10 cm. Une poignée de guidage
sur des ktançons rigides. Ce modèle est dépourvu permet d'appuyer et de soulever l'instniment au
de roue. cours du travail, pour combiner le malaxage et le
planage.
HUGG offre u11 modèle équivalent, mais à socs
trianplaires et dont la largeur de travail est rè- Le rouleau à lames, en métal ou en bois, sur lequel
sont fichées des lames de 10 h 15 cm, est monté au
.
glable.
centre d'un bâti traînant lui-même dans la rizière.
lXA.RSOMES construit un modèle lourd, monté sur
roues et avant-train, Qquipé de trois rangs de dents Les herses rotatives (dise-harrow) qui permettent
monties sur étançons souples ; d'autres modèles de bien travailler dans la boue (CECOCO).
plus légers exristem également. Les rouleaux malais, qui sont en bois et comportent
SOMECA construit également un modèle assez 6 cannelures longitudinales de 10 cm de profon-'
lourd, équipé d'étançons souples. deur ; larges de l,8O m, ils peuvent être tirés par un
Dans la m6me catégorie d'engins, on peut clgsser ~ un buffle.
~ C E Lou
les houes ezzensibles, prévues pour la traction équi- Les instruments rotatifs à palettes, qui sont consti-
ne, asine ou bovine. Elles peuvent être utilides à tués par un axe sur lequel sont montés plusieurs
deux fins, soit comme instrument d'anieubbsement rangs de palettes métalliques différemment orientés.
ou de sarclage des cultures en lignes, soit, plusDrare-
ment cumme instrument de préparation du sol avant Les rouleaux pulvériseurs, utilisés à Formose, qui
semis. C'eet à ce titre que nous les classons ici à la sont constitués d'un rouleau de 60 cm de diamètre
suite des cultivateurs. Tous les modèles sont très et 1,60 à 2,70 m de Iong. Sept à huit palettes de 8
proches les uns d,es autres ; seul diffère le mode de à 10 cm de large sont fixées selon les génératrices
terrage de la roue avant et le système d'extension, du rouleau. L'action des palettes provoque un ma-
à l'arrêt ou en travail, à vis, à levier, etc... Aussi laxage du sol et le puddling, accompagnés d'un
nous contenterons-nous de citer les principales enfouissement des herbes qui auraient pu subsister
marques que nous connaitxmns : après les labours précédents.
24
w v u u v.u wu u wuu
Haue i extension angulaire (Frame) Herse-peigne
U
Puddler (Indes) Disc-harrow (Japon)
25
Ces (<puddlers>scommencent à être très appré- qu’un madrier dont la longueur peut atteindre plus
ciés aux Indes, oÙ ils ont subi avec succès des essais de 1 n ~ s’il
, est tiré par u n s e d animal, ou près de
en stations. 2 ni, en cas d’attelage double. Des mancherons per-
Prévues aussi spdcialement pour la riziculture mettent de la faire pénétrer dans la boue, ou, au
attelée, niais adaptées, nous le versons, à la culture cant-aire, de relever Ia planche.
motoritGe, sont les herses ou phnchcs espagnoles. Osrie beaucoup de pays d’Asie, où l’usage de la
Elles sont coiuposées d‘un plateau, sous lequel sont 1ien-e peigne est répandu, il suffit d’en retirer les
fichés un grand n o d r e de très petits versoirs re- denis pour obtenir un outil de planage. En Afgha-
muant la terre, et mélangent et nialaxent le sol pour nistan, un simple tronc d’arbre non équarri, tiré
lui donner Ia textgre voulue, dite anlastic)). La par u11ou deux bœufs, assure un travail comparable. L
planche espagnole contribue aussi ri planer le sol. Ii existe bien d’autres appareils à planer dans
*
**
I9eau.ou au moins en terrain très humide. et on Deut
citer les décapeuses à queue constituées par deux
planches et un levier. L’une des planches peut avoir
Disons quelques mots du piétinage des rizières une longueur de I, 80 m, une largeur de 30 cni et
pratiqué par des animaux. I1 n’est évidemment pas et être tirée sur un champ par une chaîne reliée au
question ici de préconiser l’emploi d e tel ou tel ma- joug. Sa stabilité est assurée par une seconde plan-
tériel puisque, justement, on utilise aucun outil, ni che’ qui lui est fixée perpendiculairement en son
instrument. Mais le piétinage par les b e d s étant un milieu par des charnières. Cette seconde planche,
moyen de préparation des riziikes, c’eat à ce titre longue d’environ un mètre, supporte l’opérateur,
que nous en parlom. qui grdce au levier, oriente l a planche décapeuse
Le plus souvent, ce piétinage s’opère en-plusieurs pour mordre plus ou moins et assurer ainsi la fini-
temps : un premier passage a pour but de coucher tion du planage. La tranche travaillante de la plan-
et d‘écraser les herbes, qui sont arrachées et mises che décapeuse est armée d’une lame de métal.
en tas à la main huit jours plus tard. Un deuxième Toujours dans le cadre de la construction locale
piétinage parfait d o r s la préparation de la rizière, d’outils de planage, certains ont conseillé l’emploi
qui reste prête pour une reprise du planage et le
du float, entièrement en bois, sauf les ferrures de
repiquage, La méthode ci-dessus est celle employée
r e d o r t ou d’assemblage, et qui, aux dimensions et
à Madagascar (revorevo), maio on lia retrouve
poids près, sera comparable à ceux que nous cite-
ailleurs avec des variantes. rons en culture motorisée,l. Notons pourtant que la
SBduisante à première vue par sa simplicité, cette difficulté de manœuvre de cet appareil, forcément
méthode n’offre pourtant pas que des avantages : encoinbrant, puisque son efficacité est liée à sa Ian-
Tout d’abord il faut disposer de beaucoup de
bœufs, puisp’à Madagascar, quarante bœufs con-
duits par huit hommes travaillent pendant quatre
gueur, en limite l’emploi aux parcelles de grande
surface. L’effort de traction exigé doit être impor-
tant.
-
à cinq heures pour €aire un premìer piétinage Bur Différentes dans leur principe et aujourd’hui
1 ha. Le second nécessite encore vingt b e d s et cinq rarement employées, les ravales ou pelles à terre
hommes et se fait sous une lame d’eau de 10 ii 20 -
étaient jadis fréquemment utilisées en Europe pour
cm. Mais aussi le piétinage provoque une fatigue les travaux de planage lorsque la force motrice
excessive des beufs et u n amaigrissement alarmant, n’existait pas en dehors de la traction animale.
qui peut aller jusqn’à‘me perte de poids de 10 à
15 70, aprii6 une vingtaine de piétinages dans la Hl s’agit presque toujours de pelles d’une capacité
saison. allant de 50 à 200 litres qui se chargent automati-
Nous verrons que les roues-cages ou autres éq&& quement en traînant sur le sol. C’est d’ailleurs par
ce point qu’elles diffèrent des planeuses précéden-
peinents employés en culture motorisée reprennent
tes, qui refoulent la terre au cours de leur avance-
en l’améliorant, le principe du piétinage par des
ment mais ne la contiennent pas. Les pelles à terre
animaux. sont dotées d’un dispositif qui permet le bascule-
ment sans effort pour décharger la terre. Leur poids
**x: 2 vide varie, selon les modèles, de 50 à près de 200
kilos. EEes sont employées en terrain sec, à condi- \
On peut voir que la plupart des instruments utili- tion qu’il soit assez meuble pour que la force exigée
sés pour le labour dans l’eau contribuent au malaxa- par le chargement et le transport ne soit pas exa-
ge ainsi qu’au planage de détail, qui précède le gérée. Mais, bien que les exemples d’utilisation fas-
semis QU le repiquage. Mais d‘autres instruments
très simples ont pour but unique d’assurer ce plana-
ge. Citons d’abord la planche d niveler, qui n’est 1 e; Agronomie Tropicale n, juin 1962, p. 344.
c
Herse birmane transformable en planche 8. niveler
par suppression des dents
. , .
Ravale (Espagne)
Eidger (Indes)
. 27
sent dCf aut, rien ne laisse supposer qu’on ne puisse I1 existe de nombreux autres mod&les mais gui,
pas les utiliser aussi bien en ml inondé, afin de réa- pour la riziculture tropicale, présentent le <( dé-
liser: u n premier pjanage de fond, la présence d’ea11 faut )) d’avoir une irop grande emprise, donc d‘être
sur le terrain facilitant les repères pour remarquer trop lourds.
les inégalités de la parcelle. Toutefois, il est proba- Les semoirs du type G planter >) pourraient égale-
ble que l’e€fort de traction exigé serait au-dessus ment être utilisés pour le riz, CBT ils sènient aussi
des possibilités d’un attelage moyen. en lignes et eil plus en poquet. Toutefois, &tantdon-
AGROMETAL, ”??AC, LEBERT - PALLARD, nG 3rur prix par rapport aus semoirs du type <(drill>,
M T S O M E S , fabriquent des ravales à traction ani- 2 s ir sont pas assurés - en riziculture - d’un dé-
male, de capacités diverses, les pllus petites peuvent bonché important.
être employées en zones tropicales. BAUDOIN, DARRAGON, ERBA, FABRE, TL-
XIER en proposent encore que l’expérience rizicole
2:: desdits engins soit très limit6e.
La mise en p h c e des diguettes, même lorsque la
culture attelée est pratiquée, est le plus souvent ma-
nuelle, mais nous pourrons citer au moins n n ins- Le repiquage mécanique par traction animale en
trument de construction artisa~aleemployé UD peu est au même point de dhveloppement que celui à
partout en Asie et qui est aussi utilisé en Inde, eli main. A notre connaissance, il n’est pas, ou peu, pra-
dehors de la riziculture, pour Yérection de banquet- tiqué en Europe (Italie ou Espagne).
tes et terrasses anti-érosives.
En Italie, les essais de repiquage mécanique, dont
I1 s’agit de deux planches d’environ 2 l~ll de long les premiers, furent tentés il y a plus de trente-cinq
et 30 à 40 cm de large, assemblées en 77, la pointe ans avec du mat6riel à traction animale, ont ét6 très
d u V étant tirée par des aaimaw. L’opérateur s 9 i ~ longtemps décevants. Ce n’est que depuis très peu
talle sur le V et en &$e glus oil moins la pénétra- d’années qu’on enregistre des résultats satisfaisants.
tion en pesant sur l’avant ou rmr l’arrièree Avant ]Ce Mais, peu à pen, les expérimentations ont porté sur
passage de cet instrument, une raie de labour, tra- des repiquages à traction motorisée et non plus anî-
cée avec une charrue it veïsoir, permet d’ébauche; male, suivant en cela l’évolution générale vers la
la diguette. motorisation de l’agriculture.
A ce propos, rappelons p l l ) ~aner
~ et retour de On aurait pu penser trouver en Espagne des repi-
charrue permet d’établir tr2s rapidement une petite queuses à traction animale, dont l’utilisation aurait
diguette, qu’il suffira parfois de tasser à la pelle pu être préconide. Mais dans ce pays, oh les ren-
pour qu’elle soit efficace. dements atteignent des chiffres très élevés, la super-
ficie des rizières est en général, très limitée, puis-
*
** . que 46 % des riziculteurs cultivent moins d’un tiers
d’hectare chacun, et la main-d’œuvre, essentielle-
Dans la suite des travaux culturaux, nous en arri- ment familiale, effectue les travaux sous une forme
vons au semis. NOUE trouvons des matériels sembla- plus proche du jardinage que de la culture en plein
bles, quant à leur p h c i p e , aux semoirs à main, champ. Dans ces conditions, la culture, très intensi-
mais gui seront mont& sur rouea, Précisons qu’à ve, se prêterait mal à une mécånisation du repi-
notre connaissance il n’eGste pas (ou il n’existe quage, qui aurait pour conséquence un travail
plus) de comtructezars offrant des semoirs pour se- moins soigné que celui réalisé à l a main.
mis dans l’eau.
Au Japon même, pays qui joue le rôle de cjea-
Les semoirs cì volée, qui peuvent presque-tou- der >) pour la mécanisation de la riziculture en Asie,
jours é p a d r e hgalement des engrais, sont basés.sur les repiqueuses n’ont pas dépassé le stade expéri-
le principe de r’épandage centrifuge tout comme les mental. Ceci peut s’expliquer comme pour l’Espa-
petits E ~ I I I O ~ F Sà main du même type. GALIEGUE- gne, par la faible superficie des rizières, mais aussi,
LEFEVXE et SIRCA en fabriquent. et surtout, par le €ait que la mAthode de semis di-
Les semoirs en lignes du type <( drill >> sont prévus rect en lignes, suivi de désherbages fréquents, gagne
pour les semis à sec ; d’ailleurs ce sont des semoirs du terrain. Eu outre, le repiquage, fait à l a main, à
à ckréales, mais pas à riz. des écartements importants, ne nécessite qu’assez
peu de main-d’œuvre et l’emploi de repiqueuses
Parmi les constm~teurs,citons : mécaniques ne serait donc pas forcément Bconomi-
AJURIA, AUDUREAU, BUARD, BUCNER, BU- que dans ces conditions. Un peu paradoxalement,
REL, CHRISTIA.NSEN,DE ANTOPSI, GLAS, GOU- c’est de Chine que nous parviennent des résultats
GlS, MANIER, NODET, TEUMAS. encourageants sur les repiqueuses à riz. Nous en
28
i
I
d’exemples, quelques méthodes qui font appel à du limitent l’intér6t de ces instruments.
matériel non spécialement destiné au sarclage. Le riz est en effet une céréale qui présente un
A Ceylan, on utilise, pour les jeunes plants de auto-égrenage très élevé et c’est pourquoi un des cri-
semis direct, une planche à niveler ou une herse, tères de sélection, dans la plupart des stations, est
dont on retire les dents et que l’on traîne sous une la recherche de variétés à port dressé et résistant à
couche d’eau suffisante. Bien que la rizière pré- I‘égrenage. Jusqu’à présent, presque partout, en Asie
sente, après cette façon, u n aspect désolant, les et en Afrique, sauf en cas d’intervention de la mois-
plants de riz se relèvent bientôt, tandis que les ad- sonneuse-batteuse, la récolte se pratique à la main.
ventices meurent. Des essais ont été tentés en Amérique: en Italie, en
Toujours à Ceylan, on pratique aussi un désher- Camargue et mPnie en Afrique, mais tous les expé-
bage éelaircissage simultané en faisant passer une rimentateurs cnt conclu au peu d’intérêt du mois-
herse munie de dents, lorsque les plants ont trois sonnage-liage.
à quatre semaines. II est tout de même possible que le moissonnage-
Juste avant-guerre, aux Etats-Unis dans les Etats liage devienne une pratique courante mais il fau-
du Sud, et notamment dans certaines rizières bor- drait, pour cela, que deux conditions soient s k i d -
dant le Mississipi, une méthode de désherbage pour tanément réalisées. D’une part, il serait nécessaire
le moins originale était pratiquée. Après avoir assé- de cultiver les variétés 8 port dressé égenant peu ;
ché l a rkiPre envahie d‘herbes, la végétation était d’autre part, les constructeurs devraient proposer
fauchi‘e suffisamment haut pour que le r i z n’en souf- des moissonneuses-lieuses nionotoiles ou sans toile,
fre pas trop. La rizière était ensuite remise en eau étudiées spécialement pour provoquer peu d’dgre-
et le riz reprenait, tandis que les herbes étaient éli- nage. Dans ce cas, rien ne s’opposerait au développe-
minCen. ment du moissonnage-liage, ceci d’autant PIUS que
30 * k
Eléments de c multiculteur x (France)
c Multic*dteur)) d’après les plans , établis par la FAO) K Polyculteur >) arec lames de nivellement ( k a e s )
31
la mise de fonds pour l’achat d’une lieuse à trac- sont tirés par un âne ou un cheval pour les travaux
tion aniniale est relativement faible, et beaucoup légers, par un ou d e m bœufs pour ceux exigeant
plus à la portée des riziculteurs que le matériel de une force de traction plus importante.
moissonnage-battage qni sera étudié plus loin. IÆS polyculteurs, montés sur roues, sont des en-
gins plus complexesl plus polyvalents en ce qu’ils
+*
8
se prêtent à des utihsations beaucoup plus diverses
Enfin, il convient de citer les instruments poly- et sans lien entre elles, telles que le labour à la char-
valents qui n’ont pu être classés dans l’un des para- rue, le fauchage ou l’arrachage des récoltes, le trans-
graphes précédents puisque justement? ils sont sus- port de l’eau, etc. Ils sont prévus pour répondre à
ceptibles d‘avoir des utilisations diverses, allant du tous les besoins de l’agriculteur et, en réalité, attei-
labour au semis en passant par le binage-sarclage, gnent souvent ce but. Le seul reproche qu’on puisse
etc. leur faire est important : prix initial d’achat, pour
Il ne s’agit pas d’instruments propres à la rizicul- un minimum d’équipement, qui les met hors de por-
ture? mais ils pourraient cependant y être utilisés tée du paysan ne disposant que de ses propres res-
avec profit. sources.
Constitués par un bâti ou par un châssis, sur le- Parmi les muIticdteurs, citons ’:
quel peuvent s’adapter des outils différents, ils peu- DARRAGON, ERBA, MOUZON-NOLLE (Sine-
vent être classés en deux catégories : Saloum et Tropicana), PLANTA (mis au point par
Les multiculteurs, comportant un châssis équipé la FAO), SACRA, SEEPA.
d’un outil simple déterminé qui doit répondre aux E t pour les polyculteurs :
besoins les plus fréquents de l’utilisateur. Cet outil Celui mis en expérimentation au Tanganyika et
peut être remplacé par un ou plusieurs autres, une en Ouganda par le NIAE (National Institute of
charrue pouvant &treremplacée - par exemple - Agricultural Enginee-ring) et dont la commerciali-
par un butteur, un scarificateur. Les multiculteurs sation devrait se faire sous peu; MOUZON-NOLLE,
sont toujours des appareils simples et légers, qui YOLTAS Limited.
,-
32