Chap02 Mod Final
Chap02 Mod Final
Chap02 Mod Final
1 Problématique
2 Méthodes de choix
1 Problématique
Dans un processus d’aide à la décision, une telle représentation n’est pas fixée une
fois pour toutes, mais peut évoluer. Par ailleurs, son rôle est aussi d’aider à
comprendre les raisons des incompréhensions au niveau de l’interaction entre le
client et l’analyste[4].
1.2 Problématique d'aide à la décision [Roy85]
La problématique peut être perçue comme étant une orientation de l’investigation
qu’on adopte pour un problème de décision donné. Elle exprime les termes dans
lesquels le décideur ou l’homme d’étude pose le problème et traduit le type de la
prescription qu’il souhaite obtenir. Roy (1985) distingue quatre problématiques, de
base que tout problème de décision multicritère doit se ramener nécessairement à
l’une d’entre elles[7].
A
A'
A' Regroupe les meilleures
actions de A
« Procédure d’affectation »
C1
A C2
Ci
Cn
A1
A
A
Ai
Aj
An
2 Méthodes de choix
2.1 Méthodes basiques (élémentaires)
2.1.1 Méthode catégorique (Timmermans 1986)
La méthode catégorique consiste à faire une évaluation des performances de chaque
action par rapport à chaque critère, et ce en affectant un « grade » : un terme
catégorique simple, par exemple « bon », « insatisfaisant », « neutre ». On effectue
dans une deuxième étape la somme des évaluations de chaque action pour obtenir
un score global par action.
La méthode catégorique est l'une des méthodes les plus simples pour traiter un
problème de sélection. Elle est facile à mettre en œuvre. Toutefois, elle fait appel à
des jugements basés sur la mémoire et l'expérience du décideur. Par conséquent, les
évaluations des actions par rapport aux critères ne sont pas précises.
La méthode catégorique permet la classification des actions les unes par rapport aux
autres. La méthode catégorique utilise le même ordre d'importance pour tous les
critères. La méthode catégorique est compensatoire.
C1 Ci Cn Somme Score
P1 Pi Pn pondérée
Action A1
Action Ai
Action An
n
S( Ai )= ∑ C i . pi
i=1
La méthode de la somme pondérée est l'une de méthodes les plus utilisées. Elle
al'avantage d'être facile à comprendre et à mettre en œuvre. Toutefois, sa difficulté
réside dans la définition de procédures de conversion des évaluations qualitatives en
desévaluations quantitatives. La méthode de la somme pondérée est aussi
compensatoire.
D'autres variantes du GP ont aussi vu le jour. On cite : le GP flou (Fuzzy GP), le GPnon
linéaire (Non linear GP), le GP stochastique (Stochastic GP).
Le GP dans sa forme standard peut générer des solutions non « performantes » dans
le cas où les objectifs sur les critères sont fixés de façon pessimiste.
Comme précisé auparavant, nous supposons que face à une situation décisionnelle, le
décideur (la personne ayant connaissance des actions, des critères, ...) sera aidé par
un homme d'étude (expert, personne sensée maîtriser le processus d'aide à la
décision).
Nous détaillons ci-dessous, chacune des étapes du processus d'aide à la décision
multicritère.
L’agrégation des préférences locales consiste à exploiter les évaluations partielles des
actions sur les différents critères afin de générer une évaluation globale.
L’exploitation consiste à exploiter les résultats obtenus à l’étape d’agrégation des
préférences locales pour choisir, ranger ou trier les actions.
Selon Roy (Roy 1985), dans certains contextes décisionnels, une modélisation
élaborée des préférences du décideur est requise. Selon la manière d’agrégation des
préférences du décideur, il est possible de distinguer différentes approches :
l’approche du critère unique de synthèse évacuant l’incomparabilité.
Cesapproches sont exploitées dans le cas où le décideur est capable de juger
toutepaire d’actions (a, b) et cela selon un des cas suivant : soit a est préférée
à b, soitb est préférée à a, soit le choix est indifférent entre a et b. Il n’y a donc
pasd’incomparabilité entre deux actions.
l’approche du surclassement de synthèse. Ces approches
permettentl’incomparabilité entre actions. Certaines sont caractérisées par
des structures depréférence forte, faible, d’indifférence, ou d’incomparabilité.
l’approche du jugement local interactif. Ces approches sont caractérisées par
uneinteraction continue entre l’homme d’étude et le décideur tout au long
duprocessus d’aide à la décision.
La méthode TOPSIS permet d’ordonner les actions. Son grand apport est
l’introduction des notions d’idéal et d’anti-idéal. Elle est facile à appliquer. En outre,
elle est sensible à la volonté du décideur. Toutefois, certaines limites caractérisent
cette méthode : les attributs doivent être de nature cardinale, les préférences sont
fixées a priori. Par ailleurs, si toutes les actions sont mauvaises, la méthode propose
la meilleure action parmi les mauvaises. La méthode TOPSIS est partiellement
compensatoire.
Cette méthode est d’inspiration anglo-saxonne et est notamment utilisée aux États-
Unis dans des problèmes d’aide à la décision, des problèmes d’économie, de finance
et d’actuariat [Vincke 1989]. La méthode MAVT est une procédure très exigeante du
point de vue informationnel. Par ailleurs, la construction des fonctions de valeur n’est
pas toujours une tâche évidente. La méthode MAVT exige une articulation a priori
des préférences, et une évaluation des actions sur des échelles cardinales (on utilise
les loteries pour déterminer les fonctions de valeur). La construction de la fonction
analytique V est une tâche ardue. L’exploitation de la forme additive n’est possible
que sous des hypothèses très restrictives du point de vue théorique ([Pomerol et
Romero, 1993], [Keeney et Raifa, 1976]). La structure de préférence utilisée dans la
méthode MAVT est du type (P, I). La méthode MAVT est partiellement
compensatoire.
2.3.1.4 MAUT : Multiple Attribute Utility Theory (Keeney et Raifa 1976)
La méthode MAUT repose sur la même idée que la méthode MAVT. En revanche,
elles’applique dans le cas où les évaluations des actions par rapport aux attributs sont
imprégnées d’incertitude (aléatoire). A ce moment, on parle de fonction d’utilité et
non plus de fonction de valeur. La méthode MAUT s’applique alors dans un contexte
caractérisé par un ensemble d’actions explicite (fini), une articulation a priori des
préférences, et un univers incertain (les évaluations des actions par rapport à chaque
attribut sont incertaines). La méthode MAUT exige les mêmes étapes que la méthode
MAVT.
Comme la méthode MAVT, la méthode MAUT est très exigeante d’un point de vue
informationnel. Les fonctions d’utilité sont difficiles à concevoir. En outre, MAUT
exige plusieurs vérifications telles que l’indépendance mutuelle au sens de l’utilité.
La méthode MAUT exige une articulation a priori des préférences, et une évaluation
des actions sur des échelles cardinales (on utilise les loteries pour déterminer les
fonctions de valeur). La structure de préférence est du type (P, I). La méthode MAUT
est partiellement compensatoire
λmax−n
IC=
n−1
Où :
λmax est la valeur propre maximale correspondant à la matrice descomparaisons par
paires et n est le nombre d’éléments comparés.
IC
R C=100
ACI
Où :
ACI est l’indice de cohérence moyen obtenu en générant aléatoirement des matrices
de jugement de même taille. Une valeur de RC inférieure à 10% est généralement
acceptable, sinon, les comparaisons par paires doivent être révisées pour réduire les
incohérences.
k
nk −1
k −1
e ki n k
k
Pk (e )=∑ p k (e ¿ ¿ i
i )¿ Pk k−1 , avec ∑ p k(e i ) = 1
ⅈ=1
−1
ei ⅈ=1
Où :
n k est le nombre d’éléments du niveau hiérarchique k-1, et pk (e ki ) est la priorité
−1
Les familles ELECTRE et PROMETHEE s’affichent comme les exemples classiques dans
ce genre.
2.3.2.2 Les Méthodes PROMETHEE
La méthode PROMETHEE (Preference Ranking Organisation METHods for
Enrichement Evaluation) a été proposée pour la première fois en 1985 par Jean Pierre
Brans et Vincke (Brans J.P et Vincke Ph.1985). Elle permette de classer les alternatives
des meilleurs aux moins bonnes.
Ces méthodes sont basées sur la construction d’une relation de sur classement
reflétant une intensité de préférence. Pour chaque action, une note et un poids sont
attribués à chaque critère.
On commence par calculer des indices Fj (ej(a) – ej(b)) pour mesurer les intensités de
préférence sur les critères j entre tout couple d’alternatives et pouvant prendre
différentes formes. On peut mentionner certaines d’entre elles :
0 si ⅆ j≤0
F j ( ⅆ j )=
1 si non
0 si q j ≥ ⅆ j
F j ( ⅆ j )= q j≤ⅆ j si q j ≤ ⅆ j ≤ p j
1 si ⅆ j ≥ p j
2
−d i
2
F j ( ⅆ j ) =1−e 2 s i
n
multicritères : P(a i,a k)= ∑ π j. F j ( ⅆ j ) et pour chaque alternative a i, les flux de sur
j=1
Sortant : il reflète le caractère de sur classement de a i par rapport aux m-1 autres
alternatives, ou sa force. Il est d’autant plus grand que a i surclasse fortement des
autres alternatives.
Toutes les phases d’exploitation se basent sur les valeurs Φ+ ¿¿(a i)et Φ−¿¿(a i).[10].
Début
Solutions multiples
Oui
Fixer des intervalles de
variation pour les q k
Non
Non Modèle accepté
Réviser quelques Déterminer la (les)
solution(s) qui appartient
relations
à tous les
intervalles
Oui
Fin
Dans ces méthodes, le sur classement de l’action (a) sur (b) (aSb), repose sur
deux principes : la concordance ; il faut qu’une majorité de critères, représentés par
leurs poids, soient en faveur de (a), et la non discordance, il ne faut pas qu’il y ait un
critère qui s’oppose fortement au sur classement de (a) sur (b).
Les principes de concordance et de non discordance dans les méthodes
ELECTRE sont formalisés par la construction des indices de concordance et de
discordance comme suit :
On considère un ensemble A de m actions, qui représentent l’objet de la
décision. Le décideur doit définir un ensemble de critères f= {1,2,..,n} destinés à
modéliser ses préférences. Chaque action est appréciée sur le critère j à partir de
l’estimation des diverses conséquences qu’elle entraîne au point de vue de ce critère.
L’évaluation de l’action a i sur le critère j est notée e i . Pour chaque critère j un seuil de
j
performance.
La concordance :
L’indice de concordance c(a i,a k), associe au couple d’actions (a i,a k) représente
l’importance de la coalition des critères qui sont en faveur de ai au sens large. Son
expression la plu simple est la suivante :
Le non discordance :
La non discordance représente le fait qu’il ne devrait pas y avoir de critères
dans lequel l’avantage de a k sur a i contredit l’affirmation a iSa k. Dans les méthodes
ELECTRE, un indice d(a i,a k) est utiliser pour vérifier l’existence d’un critère qui émet
un véto sur le sur classement de ai par rapport à a k. La formule la plus simple de cet
indice est présentée comme suit :
Un des avantages des méthodes ELECTRE est qu’elles peuvent modéliser des
aspects importants que l’on observe quand un décideur est interrogé sur ses
préférences, qui sont l’incomparabilité et des préférences faibles.
L’incomparabilité :
Si on note ┐ a iSa k le fait que : a i ne surclasse pas a k, l’incompatrabilité ‘R’ entre
deux alternatives a i et a k (a iRa k) se traduit par : a iRa k ┐ a iSa k et ┐ a kSa i.
Références :
[8]Jeong-hwa AN, " Le choix d’un système de transport durable : analyse comparative des systèmes
de transport guidé de surface", Thèse de Doctorat de l’Université Paris-Est.
[10] LALLAM Faiza, "Conception d’un modèle de prise en charge dans la gestion de conflits
environnementaux appliqué à la protection des villes contre les inondations", Thèse de Doctorat,
Université Aboubakr BelKaid – Telmcen.