(Sba-Medecine Com) Neurologie PDF
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Titre
Épidémiologie - Généralités - Physiopathologie
Clinique
Examens complémentaires
Diagnostics différentiels
À connaître par coeur
" L'astuce du PU "
Facteurs de risque - Données importantes
Particularités - Pièges
DÉFICIT NEUROLOGIQUE RÉCENT - Item 89
DÉFICIT MOTEUR
Syndromes SYNDROME PYRAMIDAL SYNDROME NEUROGÈNE PÉRIPHÉRIQUE SYNDROME MYASTHÉNIQUE SYNDROME MYOGÈNE
DÉFICIT SENSITIF
ATTEINTE CENTRALE ATTEINTE NEUROGÈNE PÉRIPHÉRIQUE ATTEINTE DE LA PLAQUE MOTRICE ATTEINTE MYOGÈNE
- ROT n ATTEINTE CENTRALE & PÉRIPHÉRIQUE - ROT p ou abolis - ROT et tonus normaux - ROT p
- Tonus n - Amyotrophie -Déficit prédominant à l'effort - Réflexe idio-misculaire aboli
- Déficit prédominant sur les extenseurs des MS et fléchisseurs des MI - Hypotonie - Tonus normal - myotonie
- Réflexes pathologiques - Déficit moteur global - Déficit prédominant en proximal
- Localisation du déficit : Hémiplégie, syndrome alterne, paraplégie - Pas de reflexes pathologiques
- Localisation du déficit
ÉTIOLOGIES
IRM - ENMG
+/- PL - bilan sanguin - biopsie
SYNDROME - Retardés : Picotements, fourmillements, sensations de striction, d͛étau, ruissellement d͛eau glacée, brûlures
SOUS-LÉSIONNEL exacerbées au contact, signe de Lhermitte (décharge électrique le long du rachis & membres à la flexion du cou)
= Syndrome central - Souffrance cordonale postérieure : impression de marcher sur du caoutchouc avec gêne marquée lors de la fermeture
des yeux.
Troubles - Déficit sensitif incomplet :
sensitifs x Cordonal postérieur : Atteinte de la sensibilité discriminative & proprioceptive homolatérale
x Spinothalamique : Déficit thermoalgique controlatéral
- Déficit sensitif complet : Syndrome de Brown-Séquard (= souffrance d͛une hémi-moelle)
x Syndrome cordonal postérieur homolatéral
x Syndrome pyramidal homolatéral
x Déficit spinothalamique controlatéral
Troubles - Troubles urinaires (Miction impérieuse - Dysurie - RAU) - Sexuels ou ano-rectaux (constipation)
sphinctériens x Troubles tardifs des compressions médullaires sauf si lésion dans le cône terminal
- Douleur permanente & fixe (localisée ou diffuses) à type de tiraillement, pesanteur ou enraidissement rachidien
x Aggravée par l¶effort mais existe aussi au repos et la nuit.
SYNDROME x Résistante aux antalgiques
RACHIDIEN - Raideur rachidienne segmentaire précoce
- Déformation segmentaire (cyphose, scoliose, torticolis)
x +/- Douleurs spontanées, localisées, accrues à percussion des épineuses ou palpation appuyée de la musculature para-vertébrale
Diagnostics différentiels
- Polyradiculonévrite aiguë
- Sclérose en plaques
- Sclérose latérale amyotrophique
- Sclérose combinée de la moelle (maladie de Biermer) : Macrocytose avec déficit en B12
Formes cliniques
COMPRESSION MÉDULLAIRE -
Déformation rachidienne précoce (scoliose, cyphose, torticolis) - Boiterie - Trouble sphinctérien
CHEZ L͛ENFANT +/- HTIC ĂǀĞĐƈĚğŵĞƉĂƉŝůůĂŝƌĞ, hémorragie méningée ou hydrocéphalie.
-
- Syndrome lésionnel : Paralysie : DIAPHRAGMATIQUE- SCM - Trapèze
COMPRESSION CERVICALE HAUTE
x Souffrance phrénique : Hoquet
C1-C4
- Syndrome sous-lésionnel : Quadriplégie spastique
- Syndrome lésionnel : Névralgie cervico-brachiale
COMPRESSION CERVICALE BASSE
- Syndrome sous-lésionnel : Paraplégie spastique
C5-D1
NB : Compression entre C8-D1 : Claude-Bernard-Horner homolatéral
COMPRESSION DE LA MOELLE - Syndrome lésionnel : Douleur en ceinture thoracique + anesthésie en bande
DORSALE - Syndrome sous-lésionnel : Paraplégie
COMPRESSION MÉDULLAIRE
- Syndrome sous-lésionnel :
SELON LE NIVEAU
COMPRESSION DE LA MOELLE x Paralysie des quadriceps avec ROT rotulien
LOMBO-SACRÉE x Reflexe achilléen vif & signe Babinski bilatéral
x Trouble sphinctérien
- Syndrome sous-lésionnel : Les racines issues du cône terminal sont L1-S5
x Dorsalgies - Névralgies abdomino-génitales
COMPRESSION CÔNE TERMINAL x Déficit de la flexion de la cuisse sur le bassin (psoas = L1) - Troubles sensitifs D12-L1
T10-L1/L2 x Abolition des réflexes cutanés abdominaux inférieurs et crémastérien
x Signe de Babinski - Déficit moteur flasque
x Trouble sphinctérien sévère = Vessie neurologique de type périphérique
- L͛évolution est imprévisible : souvent lentement progressive
COMPRESSION MÉDULLAIRE
- Décompensation rapide (quelques heures) : ischémie médullaire T8 = Mamelons - T10 = Xiphoïde - L4 = Ombilic
SELON L͛ÉVOLUTION
- Niveau sensitif lésionnel inférieur
Examens complémentaires
- Étude du cordon médullaire dans les trois plans & observation des structures avoisinantes.
- Détermination du niveau médullaire concerné & topographie lésionnelle, épidurale, intradurale extra- ou intra-médullaire.
URGENCE x En cas de processus compressif épidural : Anomalies squelettiques avoisinantes doivent être recherchées.
IRM - Tumeurs intra-durales & extra-durales : masses arrondies ovoïdes jouxtant la moelle.
T1 - T2 - INJECTÉE - Lésions intra-médullaires : élargissement du cordon médullaire Contre-indication :
- Cartographie du processus tumoral : ŚĂƵƚĞƵƌ͕ĚŝŵĞŶƐŝŽŶ͕W͙ Ponction lombaire
- Évaluation du risque potentiel de souffrance médullaire sub-aiguë
- Erosion du pédicules, élargissement d͛un trou de conjugaison, diamètre transversal ou antéropostérieur du canal rachidien, aspect
RADIOGRAPHIE du RACHIS
lytique ou condensant vertébral (vertèbre ivoire ou à tassement)
- Indication : Contre-indication à l͛IRM
MYÉLOSCANNER - Coupe de scanner rachidien après injection intradurale de PDC permet de visualiser les rapports de la moelle avec les structures
adjacentes dont le rachis.
POTENTIELS ÉVOQUÉS SOMESTHÉSIQUES & MOTEURS : État fonctionnel des voies lemniscales & pyramidales
Etiologies intra-canalaires
1) Métastases néoplasiques vertébrales
- K. Primitifs : Poumon, sein, prostate, rein - Hémopathie maligne : LNH, LA, myélome - Tumeurs vertébrales bénignes (hémangiome, chondrome) ou malignes
2) Myélopathie cervico-arthrosique (Sd. de Schneider) = Compression médullaire lente cervicale par contusion centro-médullaire
EXTRA-DURALE
Æ Patient > 40 ans avec ATCD cervico-brachial de torticolis ou traumatismes rachidiens cervicaux.
- Syndrome lésionnel : signes sensitifs et moteurs avec aréflexie & amyotrophie des muscles du cou
- Syndrome sous-lésionnel : Syndrome pyramidal spastique progressif avec trouble sensitif subjectif (signes de Lhermitte)
- IRM : HyperT2 intra-médullaire
3) Hernie discale : Rachis lombaire
4) Spondylodiscites & épidurites infectieuses : abcès
5) Hématome épidural lors d͛un TAC ou après ponction lombaire
1) Méningiome (tumeur bénigne)
INTRA-DURALE - EXTRAMÉDULLAIRE
- Femme > 50 ans avec compression médullaire lente typique : trouble de la marche progressif & modeste syndrome lésionnel radiculaire
- Topographie : Rachis thoracique (65%)
- IRM : Lésion intradurale extra-médullaire postérieure à limite nette, de taille ovoïde, allongée selon le grand axe rachidien au dépend de l͛arachnoïde.
x Implantation tumorale sur la dure-mère
2) Neurinome (tumeur bénigne) ou schwannome - Sexe ratio = 1
- +/- Etiologie : Neurofibromatose de Recklinghausen : Neurinomes multiples + taches café au lait + ATCD
familiaux
- Topographie : Rachis cervical (50%) > thoracique (25%) & lombaire (25%)
- Radio. rachis : élargissement du trou de conjugaison.
- IRM : Tumeur sur une racine spinale dorsale Æ HyperT2 avec aspect en « sablier »
3) Arachnoïdite : réaction inflammatoire des leptoméninges engainant la moelle spinale
- Etiologies : Suites de méningites ou maladies inflammatoires (sarcoïdose) IRM T1 : Neurinome IRM T1 : Méningiome
- Clinique :
x Douleurs : névralgies cervico-brachiales, épaules, bras à type d͛étau ou de brûlure
x Déficit thermo-algique bilatéral suspendu au niveau des membres supérieurs +/- scoliose (30%)
- IRM : Cavité centro-médullaire pouvant remonter jusqu͛à la moelle allongée (bulbe)
- +/- Association :
x Malformation d͛Arnold-Chiari (engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou occipital)
x Arachnoïdite séquellaire d͛infection
x Hémorragie méningée
IRM T2 : Épendymome
x Traumatisme
« L͛ASTUCE du PU » - Anatomie pour comprendre
« L͛ASTUCE du PU »
La récidive de compression médullaire ou syndrome de la queue de cheval est possible même après chirurgie.
Le disque n͛est pas enlevé en totalité.
RECHERCHE SYSTÉMATIQUE, D͛UNE COMPRESSION MÉDULLAIRE ou SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL, DEVANT UNE RADICULALGIE
RACHIALGIES - Item 92
Problème de Santé Publique majeur dans le monde - 1ère cause de handicap douloureux et fonctionnel 2017
« Devant toute rachialgie, il convient d͛éliminer les autres causes possibles avant de retenir le diagnostic de rachialgie commune. »
Différents types de rachialgies
RACHIALGIES
Origine mécanique Origine secondaire Origine mécanique Origine secondaire Origine mécanique Origine secondaire
- Indication :
x Drapeaux rouges - Douleurs rebelles aux traitements - Douleurs aggravantes
- Examens d͛imageries :
x Radiographies standard du rachis cervical : Face - ¾ droit et gauche
x +/- Cliché C1-C2 si douleurs cervicales hautes
x +/- IRM (uniquement si drapeaux rouges)
x +/- VS - CRP - EPP - Calcémie (uniquement si drapeaux rouges)
x +/- Scintigraphie osseuse en cas de douleurs diffuses
Étiologies
SYNDROME DOULOUREUX CERVICAL AIGU - TORTICOLIS : Douleur & raideur cervicale survenant brutalement le matin au réveil avec contracture musculaire
- Sujet jeune avec ATCD traumatique (coup du lapin, traumatisme crânien ou cervical)
x Tableau très algique avec raideur et contracture cervicales
CERVICALGIES D͛ORIGINE DISCALE
x Attitude antalgique - Impulsivité
x Complications : Névralgie cervico-brachiale (rarement liée à une compression médullaire)
- Sujet âgé : Discarthrose, arthrose des zygapophyses et uncarthrose Æ Prévalence > 50 % chez les sujets > 40 ans
x Topographie : Rachis cervical moyen & bas
x +/- Épisode aigu SANS raideur rachidienne majeure
CERVICALGIES D͛ORIGINE ARTHROSIQUE
x Complications :
Névralgie cervico-brachiale
Syndrome de compression médullaire lente Æ Canal rachidien rétréci + Claudication d͛origine médullaire
- Définition : Compression de l͛ARTÈRE VERTÉBRALE par les ostéophytes de l͛uncodiscarthrose :
x Forme chronique symptomatique : Intensité modérée Æ Durée : mois à années avec disparition spontanée
Céphalées - Douleurs frontales sus-orbitaires - sensation vertige - acouphène - mouches volantes
INSUFFISANCE VERTÉBRO-BASILLAIRE x Forme aiguë neurologique : Origine athéromateuse
AIT : Syndrome vestibulaire - Drop attack - Hémianopsie ou AVC : Syndrome alterne de Wallenberg (TC)
- Examens complémentaires :
x Écho-doppler avec ŵĂŶƈƵǀƌĞ positionnelle : sténose artère vertébrale
x Angio-IRM: retentissement de la cervicarthrose sur l͛artère
Pronostic
Pronostic favorable pour un torticolis +/- plusieurs semaines ou mois dans les formes subaiguës ou chronique
Æ Évaluer la présence de drapeaux jaunes et noirs
Traitement
AUCUNE INDICATION CHIRURGICALE
CERVICALGIE AIGUË - Antalgique à posologie et force suffisante : AINS +/- Collier cervical antalgique
- REPOS LIMITÉ
- Antalgique 1 ou 2 Æ Contre-indication des antalgiques de pallier 3 (morphinique)
CERVICALGIE CHRONIQUE - RÉÉDUCATION ACTIIVE : Massage - Chaleur - Travail de proprioception - Renforcement des muscles spinaux, de postures,
de tractions douces
- Poussée douloureuse : AINS
- Présence de drapeaux noirs : Psychotropes
PRÉVENTION - Étude en milieu professionnel
DRAPEAUX VERTS - Douleur diurne, augmentant avec l͛activité ou le port de charges, effort, station debout ou assise prolongée
Origine mécanique - Soulagée par le repos et le décubitus
- Début progressif, insidieux - Âge < 20 ans ou > 55 ans
- Altération de l͛état général : Fièvre - Adénopathies - Asthénie - Sueurs nocturnes - Perte de poids
- Immunodépression - Toxicomanie - Corticothérapie
- ABSENCE DE FACTEUR DÉCLENCHANT
DRAPEAUX ROUGES - Atypie topographique de la douleur : Lombaire haute - Localisations multiples/atypiques
Origine secondaire - Rythme atypique : nocturne, seconde partie de nuit (allure inflammatoire)
- Intensité & Ténacité de la douleur : Aggravation progressive - Caractère rebelle aux traitements symptomatiques
- Absence d͛ATCD de lombalgie, surtout chez le sujet âgé
- Raideur globale & intense du rachis lombaire = SYNDROME RACHIDIEN.
- ATCD de traumatisme violent ou d͛infections
- Dépression Facteurs de risque des rachialgies
- Détresse affective - Anxiété - Activité sportive, de loisir ou professionnelle :
DRAPEAUX JAUNES
- Peur de la douleur et du traumatisme - Catastrophisme x Traumatismes
Contexte biopsychosocial
influençant le passage vers la
- Fausses croyances (en particulier sur l͛évolution) - Fausses informations x ou microtraumatismes répétées
- Arrêts de travail prolongés - Postures prolongées - Tb. statique rachidienne
chronicité
- Recherche de bénéfices secondaires - Sédentarité
- Conflit professionnel - Conflit familial - Tabac - Génétique : ATCD familiaux
- Insatisfaction au travail
- Conflit/litiges avec une assurance, ƐĠĐƵƌŝƚĠƐŽĐŝĂůĞ͕ƵŶĞdžƉĞƌƚ͙
DRAPEAUX NOIRS - Excès de sollicitude (famille, médecins)
Facteurs professionnels influençant - Conditions de travail difficiles sans opportunité de changement
le passage vers la chronicité - Type d͛activité professionnelle
- Sensation que le travail est responsable de traumatisme, ou avec ou non des problèmes relationnels avec les chefs et les
collègues Æ Harcèlement - Burn-out
LOMBALGIES
Prévalence : 70% avec un pic à 50-65 ans & Récidive : 20%
Interrogatoire Examen clinique
- Circonstance de survenue ATCD lombalgiques - Trouble de la statique du rachis (Scoliose - Hypercyphose)
- Survenue - Siège - Type (impulsif à la toux ou à la défécation) - Points douloureux vertébraux et paravertébraux
- Irradiation - Évolution - Mesure de l͛amplitude thoracique - Recherche d͛un syndrome cellulo-myalgique
- Rythme : Mécanique ou inflammatoire - Examen général : Cardio-vasculaire - Pulmonaire - ďĚŽŵŝŶĂů͙
Examens complémentaires
- Indication :
x Drapeaux rouges - Douleurs rebelles aux traitements - Douleurs aggravantes - Lombago > 7 semaines
- Examens :
x Radiographie du rachis lombaire (debout) : Face + Profil
Æ Discopathie mécanique : Diminution des hauteurs discales - Absence d͛hyper-signal central du disque intervertébral
x Radiographie du bassin (debout, sans chaussure) : Face
x VS - CRP - EPP - Calcémie (uniquement si drapeaux rouges)
x +/- Clichés dynamiques : En flexion et extension de profil si ATCD de traumatismes ou suspicion d͛instabilité disco-vertébrale
x +/- IRM (uniquement si drapeaux rouges)
x +/- Scintigraphie osseuse en cas de douleurs diffuses
Étiologies
Mécanismes
-Clinique :
x
Douleur lombaire basse en BARRE : Début BRUTAL à l͛occasion d͛un effort avec sensation de blocage
LOMBAGO Position antalgique : Décubitus Æ Attitude antalgique
LOMBALGIE AIGUË (< 6 semaines) Paroxysme douloureux : Efforts de toux ou de défécation
Tableau le plus fréquent x Impotence fonctionnelle majeure
- Évolution : Régression en quelques jours +/- lombalgies épisodiques
- Complications : Radiculalgie dans le membre inférieur (sciatique le plus souvent)
- Sujet jeune : 20-60 ans
HERNIE DISCALE - Douleur IMPULSIVE MÉCANIQUE LOMBAIRE MÉDIANE aux EFFORTS PHYSIOLOGIQUES (toux & défécation)
- Contracture rachidienne LOCALISÉE :
x Cassure en inflexion latérale = dyskinésie lombaire en latéro-flexion) = Indice de Schober diminué
x +/- Syndrome rachidien et douleur à la palpation des épineuses
x Signe de la sonnette : Palpation para-vertébrale douloureuse
- Facteur améliorant : INCLINAISON LATÉRALE = SIGNE de la CASSURE
- Complications :
x Radiculalgie dans le membre inférieur (sciatique le plus souvent) Æ Souvent monoradiculaire
Radiculalgie L5-S1 : Signe de Lasègue et Lasègue croisé
Radiculalgie L3-L4 : Signe de Léri (= Lasègue inversé)
x Compression de la queue de cheval
- Terrain : Femme en surpoids - Scoliose - Dysplasies et instabilités disovertébrales - Hyperlordose lombaire par relâchement
ARTHROSE INTER-APOPHYSAIRE musculo-ligamentaire
POSTÉRIEURE x Contrainte à la partie postérieure du rachis Æ Arthrose inter-apophysaire postérieure
- Clinique : Douleurs lombaires basse médiane ou unilatérale (Absence de signe de Lasègue - Absence de signe de la sonnette)
Syndrome trophoblastique de la x Irradiation : Fesses, cuisses +/- jambes Æ Absence d͛irradiation au pied
post-ménopause x Type : Brûlures +/- exacerbée en fin de nuit & réveil - Non impulsive
x Facteur aggravant : Décubitus dorsal - Debout - Rotation - Extension
x Facteur améliorant : Chien de fusil
- Evolution : Chronique
- Examen clinique : Syndrome cellulo-myalgique
x ĞůůƵůĂůŐŝĞĚŽƵůŽƵƌĞƵƐĞăůĂŵĂŶƈƵǀƌĞƉŝŶĐĠ-roulé - Cordons indurés douloureux à la palpation des masses musculaires
- Examen paraclinique : Radiographie du rachis lombaire Face + Profil
x Arthrose inter-apophysaire postérieure - Pseudo-spondylolisthésis
- Complications :
x Radiculalgie dans le membre inférieur (rare)
x Canal lombaire étroit avec claudication d͚origine radiculaire
Pronostic
Pronostic favorable pour un lumbago +/- plusieurs semaines ou mois dans les formes subaiguës ou chronique
Æ Évaluer la présence de drapeaux jaunes et noirs
Traitement
L͛indication chirurgicale dans les lombalgies reste exceptionnelle, limitée à des cas avérés d͛instabilité disco-vertébrale (arthrodèse +/- prothèse discale)
- Antalgique : AINS, myorelaxants +/- antalgique de pallier 2
- Poursuite des activités ordinaires compatibles (HAS 2000)
x Massage et rééducation n͛ont pas de place à la phase aiguë. Contre-indication des morphiniques
LOMBALGIE AIGUË Corticoïdes PO inefficaces
- Manipulation vertébrale après radio. rachis lombaire
- Rare : Infiltration péridurale de dérivés corticoïdes
- Evolution prolongée : Orthèse lombaire
- Forme récidivante : Ceinture de soutien lombaire en coutil baleiné à l͛occasion des efforts
- REPOS LIMITÉ
LOMBALGIE CHRONIQUE - Antalgique 1 ou 2 Æ Contre-indication des antalgiques de pallier 3 (morphinique)
- RÉÉDUCATION ACTIVE : Massage - Chaleur - Travail de proprioception - Renforcement des muscles spinaux, de postures, tractions
douces
- Présence de drapeaux noirs : Psychotropes
- Étude en milieu professionnel
- Perte de poids en cas de syndrome trophoblastique
AUTRES
- Manipulation vertébrale
- Correction d͛un trouble statique si inégalité de longueur de membre > 2 cm
- +/- Cures thermales en cas de polyarthrose invalidante
- +/- Infiltration intra-discale de dérivés corticoïdes si lésions inflammatoire Modic 1 (IRM)
Signé numériquement
par dr_adrénaline
ND : OU=sba-medecine,
O=sba-medecine.com,
CN=dr_adrénaline,
E=admin@sba-medecin
e.com
RADICULALGIES & SYNDROME CANALAIRE - Item 93
Définition
Syndrome canalaire : Compression des nerfs périphériques dans les zones anatomiques particulières qui correspondent à un lieu de passage étroit pour le cheminement du
nerf (synonyme : compression posturale)
- Le territoire sensitif & moteur des troncs nerveux ne dépassent pas la main ou le pied
- Le territoire sensitif & moteur des racines nerveuses dépassent la main ou le pied
Æ Trouble initial = Blocage de la propagation de l͛influx (bloc de conduction) secondaire à la compression
x Compression sévère & prolongée Æ Dégénérescence axonale
x FdR de compression : Diabète - Sensibilité familiale des nerfs à la pression (neuropathie génétique de susceptibilité à la pression par délétion du gène PMP22)
Clinique
- Fréquent : Atteinte de nerfs mixtes (sensitivo-moteur) :
x Atteinte tronculaire, compressive, canalaire, chronique
- Atteinte tronculaire aiguë sensitivo-motrice douloureuse
Æ Sensitivo-motrice
x Evoquer une vascularite
Æ Complication : Atteinte axonale = Amyotrophie
x Atteinte purement motrice doit conduire à remettre le diagnostic en cause.
x Atteinte tronculaire, compressive, canalaire, aiguë
Æ Motrice indolore
Territoire tronculaire Territoire radiculaire Electro-neuro-myogramme - ENMG
Systématique : Diagnostic & pronostic
Æ Localisation du site de compression
- Fibres motrices :
Stimulation
Atteinte tronculaire
TRONC = NERF RACINE
vs. atteinte radiculaire
Complications dues à des lésions dégénératives osseuses acquises (arthrosique) et/ou discales (conflit disco-radiculaire), responsables d͛une sténose progressive du canal
vertébral. (Rarement, causes infectieuses ou tumorales)
Clinique
- Douleurs rachidiennes lombaires aiguës ou chroniques
- Douleur radiculaire (radiculalgie) unilatérale, de la région lombaire basse adoptant un trajet correspondant à une racine nerveuse (+/- tronqué) : cf. supra
Æ Douleur mécanique, accentuée par les efforts, station debout, calmée par le décubitus +/- Impulsive à la toux ou aux efforts de défécation
x Radiculalgie S1 : Face postérieure de la fesse, cuisse, mollet jusqu͛au talon et la plante du pied et 5ème orteil + Abolition du réflexe achilléen
x Radiculalgie L5 : Partie antéro-externe de la cuisse, face externe de la jambe jusqu͛au dos du pied et aux premiers orteils (Pas d͛abolition de ROT)
x Radiculalgie L4 : Face antéro-externe de la cuisse, bord antérieur de la jambe, malléole interne (rarement gros orteil) Æ Abolition du réflexe rotulien
x Radiculalgie L3 : Partie postéro-interne puis antéro-interne de la cuisse, sans dépasser le genou Æ Abolition du réflexe rotulien
Déficit moteur mineur ou modéré : complet & aigu en cas de sciatique paralysante
Une douleur pluri-radiculaire des MI apparaissant à la marche (claudication intermittente douloureuse), calmée par l͛arrêt et le repos ou à la flexion antérieure (« signe
du caddie ») dans un contexte de lombalgies chroniques, évoque une souffrance radiculaire multiple dans le cadre d͛un canal lombaire rétréci arthrosique.
Examen clinique
- Effacement de la lordose lombaire
SIGNES RACHIDIENS - Inflexion latérale du côté opposé à la douleur
- Limitation des mouvements : flexion antérieure du tronc (mesure de la distance doigts-sol : indice de Schober) & latérale
- Signe de Lasègue : Le sujet est en décubitus dorsal, décontracté, membre inférieur douloureux en extension.
Elévation passive du membre inférieur douloureux jusqu'à reproduire la DOULEUR RADICULAIRE spontanée Æ SCIATIQUE L5-S1
On note l'amplitude de l'angle entre la position atteinte par le MI et l'horizontale du plan du lit.
SIGNES RADICULAIRES - Signe de Lasègue croisé : Idem supra mais avec le membre controlatéral « sain » Æ Douleur radiculaire spontanée
- Signe de Léri (= Lasègue inversé) : En décubitus ventral, l͛hyper-extension de la cuisse sur le bassin (MI en extension), peut
reproduire une CRURALGIE L3-L4
- Signes moteurs déficitaires - Trouble de la sensibilité - Trouble des réflexes tendineux
- Radiculopathie (sciatique ou fémorale) peut devenir paralysante. Abolition de la douleur + déficit monoradiculaire sévère Æ Chirurgie en urgence.
- En cas d͛installation aiguë d͛une radiculalgie ÆIRM ou TDM en urgence +/- Chirurgie
ATTEINTE DE LA QUEUE DE - Recherche de troubles urinaires, anaux ou sexuels et insensibilité périnéale
CHEVAL - Compression pluri-radiculaire doit être recherchée en urgence.
Examens complémentaires
Pas d͛exploration systématique en raison de l͛extrême fréquence de la lombalgie & des radiculopathies, en particulier aux MI (« sciatique »).
- Bilan complémentaire si aggravation des symptômes et signes cliniques persistants :
x Radio. du rachis : Anomalie de la densité osseuse ou lésions discarthrosiques, tassement discal͕ƌĠƚƌĠĐŝƐƐĞŵĞŶƚĚƵĐĂŶĂůƌĂĐŚŝĚŝĞŶ͙
x TDM lombaire : échec > 6 semaines de traitement et/ou déficit neurologique franc
9 Hernie discale ou foraminale, arthrose des apophyses articulaires postérieureƐ͙
x IRM ͗sŝƐƵĂůŝƐĂƚŝŽŶĚĞůĂƋƵĞƵĞĚĞĐŚĞǀĂů͕ůĠƐŝŽŶƐĠƉŝĚƵƌĂůĞƐ͙
x +/- Radiculographie après injection de produit hydrosoluble par PL : discordance clinico-dDŽƵƐƚĠŶŽƐĞƐĐĂŶĂůĂŝƌĞƐ͙+/- Myéloscanner : Fourreau dural
Traitement CHIRURGIE EN URGENCE
- Myorelaxant, antalgiques & AINS : 2 à 4 semaines - REPOS MINIMUM
- Sciatique paralysante ч 3
- Reprise d͛activité progressive +/- kinésithérapie : renforcement muscles para-vertébraux et abdominaux en délordose - Sd. queue de cheval
- Si échec : infiltration - Hyperalgique résistant à la morphine
- Chirurgie (rare) : Amélioration de la radiculalgie dans 80% des cas, mais absence d͛effet sur les lombalgies.
Manifestations consécutives à une hernie discale, apparues le plus souvent sans cause déclenchante, ou aux lésions uncodiscarthrosiques des vertèbres cervicales
rétrécissant le foramen vertébral.
Clinique
- Douleurs rachidiennes cervicales : Exacerbées par le mouvement du rachis, effort de toux +/- décubitus
- Douleurs radiculaires : Névralgie cervico-brachiale
x Radiculalgie C5 : Face externe du moignon de l͛épaule Evolution favorable
x Radiculalgie C6 : Antérieure de l͛épaule, bras, coude, avant-bras pour se terminer dans les 2 premiers doigts de la main spontanée en 4 à 6 semaines
x Radiculalgie C7 : Postérieure du bras, coude, avant-bras et main, irradiant dans les 3 doigts moyens
x Radiculalgie C8 : Bord interne du MS, se terminant dans les 2 derniers doigts
x Radiculalgie T1 : Face interne du bras
- +/- Myélopathie cervicale : Souffrance médullaire : Atteinte pyramidale spastique : trouble sensitif & sphinctérien + signe de Lhermitte
Examen clinique
- Limitation douloureuse des mouvements du rachis cervical
SIGNES RACHIDIENS
- Contracture des muscles cervicaux
- Mobilisation cervicale réveille la douleur radiculaire
SIGNES RADICULAIRES
- Signes moteurs déficitaires - Trouble de la sensibilité - Trouble des réflexes tendineux
Examens complémentaires Æ TOUJOURS RÉALISER DES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES LORS DE RADICULALAGIES CERVICALES
- Radio. rachis cervical : Arthrose
- IRM cervicale (tissu mou) : Diamètre sagital du canal rachidien, espace sous-arachnoïdien +/- HyperT2 intra-médullaire : souffrance médullaire Æ En priorité
- Scanner injecté (os) : Hernie discale, conflit disco-arthrosique
- +/- Myéloscanner (rare) : conflit disco-radiculaire
- +/- ENMG : Atteinte neurogène : Diminution de l͛amplitude motrice et normalité des potentiels d͛action sensitifs
Traitement
- 1ère intention : Repos, AINS, antalgique +/- Corticothérapie PO : 0,5 à 1 mg/kg x 10 à 15 jours avec collier cervical
- Chirurgie : Exérèse de la hernie discale ou décompression de la racine dans le foramen rétréci par un ostéophyte de l͛uncus Æ En urgence si souffrance médullaire
MÉNINGO-RADICULITES APRÈS MORSURE/PIQÛRE DE TIQUES
MALADIE DE LYME
Borrelia Burgdorferi (spirochète) : Transmis par un tique Ixodes
- Phase initiale : Atteinte dermatologique : Erythema chronicum migrans
Æ Absence de traitement par béta-lactamine ou cycline peut conduire à des lésions viscérales polymorphes quelques mois après l͛infestation initiale.
- Arthrite, récidive d͛erythema chronicum migrans, +/- BAV
- Méningoradiculite (10 à 20%) : Méningite + atteinte radiculaire
Clinique Examens complémentaires
- Douleur radiculaire intense (diurne & nocturne) : Æ Diagnostic :
x Pluri-radiculaire et asymétrique - Sérologie sang & LCR : synthèse intra-thécale d͛Ac spécifique
x Déficit sensitivo-moteur dans les territoires atteints près de la morsure x x 2 prélèvements : ELISA confirmée par Western-Blot
- Atteinte faciale bilatérale (50%) : surtout chez l͛enfant - Ponction lombaire :
- Syndrome méningé : céphalées x Hypercellularité à prédominance lymphocytaire
Traitement x Hyperprotéinorachie< 1 g/dL
x Normoglycorachie
x Iso-électrofocalisation des protéines du LCR : Répartition oligoclonale des
Ceftriaxone : 2g/J x 15 à 21 jours protéines (« en bande »)
Attention à la réaction d¶Herxheimer = libération des toxines liée à la lyse des - ENMG :
spirochètes post-ATB x Tracés neurogènes
x Vitesse de conduction normale
MÉNINGO-RADICULITES INFILTRATIVES
- Leucémie & lymphome : Infiltration méningée + Atteinte radiculaire asymétrique des MI-MS-nerfs crâniens
PLEXOPATHIES
Atteintes du plexus brachial sont les plus fréquentes
Atteinte clinique + neurophysiologique non systématisée en terme de troncs nerveux & atteintes radiculaires.
SYNDROME DE PARSONNAGE-TURNER
Névralgie amyotrophique
Clinique
+/- Dans les suites d͛une intervention chirurgicale, traumatisme, grossesse, vaccination, maladie de système, infection͙
- Douleur de l͛épaule : Permanente & insomniante à type de brûlure, d͛arrachement, accrue par la mobilisation de l͛articulation & résistante aux antalgiques
x Évolution : Paralysie amyotrophique
x Topographie : Deltoïde, dentelé antérieur, infra- et supra-épineux +/- diaphragme unilatéral Æ Possible latéralisation !
x Signe négatif : Absence de fasciculation, ROT normaux, diminués ou abolis
x Signe positif : Trouble sensitif du moignon de l͛épaule. (n. axillaire)
Examens complémentaires Traitement
- ENMG : Tracés neurogènes Suivi > 3 ans
x N. proximaux (axillaire, musculo-cutané, supra-scapulaire) : Allongement - Rééducation
des latences - Antalgique +/- Corticothérapie
x N. radial, ulnaire et médian : conductions motrices et sensitives normales
- Ponction lombaire : LCR normal ou discrète hyper-protéinorachie.
« L͛ASTUCE du PU » - ANATOMIE
Localisation C4 - C5
- HERNIE FORAMINALE ou EXTRA-FORAMINALE : Atteinte de C5
- HERNIE MÉDIANE ou PARA-MÉDIANE : Atteinte de C6
Localisation : L4 - L5
- HERNIE FORAMINALE ou EXTRA-FORAMINALE : Atteinte de L4
- HERNIE MÉDIANE ou PARA-MÉDIANE : Atteinte de L5
Une hernie lombaire EXCLUE signifie une rupture du ligament commun vertébral
postérieur avec exclusion du disque dans le canal rachidien
POLY-RADICULO-NEUROPATHIE POLYNEUROPATHIE
NEUROPATHIE NEURONOPATHIE
Atteinte de l'ensemble des fibres nerveuses Atteinte de toutes les fibres nerveuses en fonction
Atteinte du tronc nerveux Atteinte du corps celulaire du neurone
sensitivo-motrices et des troncs nerveux de la longueur = Longeur-dépendante
MULTIPLE MOTRICE
IgM anti-MAG (sensitive) Prédominance sensitive SENSITIVE
AIGUË CHRONIQUE MONO-NEUROPATHIE Prédominance motrice Amytrophie - Fasciculation
Charcot-Marie-Tooth (motrice) Distale - Symétrique Ataxie - Aréflexie
Asymétrie - Douloureuse Abolition ROT - Crampes
Idiopathique
Syndrome de Guillain-Barré
MGUS - PEOMS
Lupus (rare)
Miller-Fischer
Clinique
- Paralysie ou parésie : réflexe & automatique Æ Souffrance du motoneurone alpha COTATION DE LA FORCE MUSCULAIRE PÉRIPHÉRIQUE
SIGNES MOTEURS
(voie finale commune) : Complète, flasque et hypotonique +/- Fatigabilité 5 Maintien contre pesanteur et opposition maximale
- Amyotrophie retardée de 3 semaines vs. lésions nerveuses 4 Maintien contre opposition modérée
- Fasciculations : spontanées ou provoquées par la percussion ou l͛exposition au froid 3 Maintien de la position d͛examen contre pesanteur
Æ Lésions proche de la corne antérieure 2 Aide pour être amené en position d͛examen
- Crampe au repos 1 Contraction sans mouvement décelable
- Abolition ou diminution des ROT 0 Aucune contraction perçue
- Paresthésie : picotement, fourmillement, engourdissement spontané
- Dysesthésie : déclenchée par le tact
subjectifs
Æ Douleur radiculaire favorisée par un conflit mécanique : Accrue ou provoquée par les ŵĂŶƈƵǀres élevant la pression du LCR (toux,
éternuement) et celles étirant la racine (Lasègue, mouvement du cou).
x Douleur tronculaire : (nerf mixte) est limitée à la main ou au pied, sans dépasser le poignet ou la cheville.
- Atteinte de la sensibilité superficielle :
x Thermo-algique
objectifs
Signes
x Épicritique : tact
- Atteinte de la sensibilité proprioceptive : Altération du sens vibratoire, sens de position des segments de membre, ataxie (signe de Romberg :
Debout main tendu, yeux fermés)
x Ataxie = Neuropathie démyélinisante.
- Vasomoteur ͗ƈĚğŵĞ͕ĐLJĂŶŽƐĞ
- Troubles trophiques & phanères : peau sèche, squameuse et atrophique, chute des poils et ongles cassants
VÉGÉTATIFS
NEURO-
- Hypotension orthostatique
SIGNES
- Impuissance
- Troubles digestifs : diarrhée, constipation, gastroparésie
- Incontinence urinaire
Autres - Signe de Tinel : Douleur projetée sur le trajet du nerf lors de la percussion de celui-ci
Atteinte des fibres myélinisées (grosses fibres) : trouble de la sensibilité proprioceptive et tactile + signes moteurs
Atteinte des fibres amyéliniques (petites fibres) : Trouble de la sensibilité thermo-algique + signes neuro-végétatifs
Examens complémentaires
Analyse à l͛aiguille des tracés de repos et de contraction des différents muscles Æ Anomalie neurogène
-
Electromyogramme
-
Normale ou atteinte musculaire : Pas d͛anomalie (car pas de stimulation)
DÉTECTION
-
Atteinte axonale
x Repos : Potentiel de fibrillation = Axonopathie sévère (dénervation musculaire)
x Effort : Tracé pauvre (simple) accéléré = Appauvrissement en unités motrices
- Atteinte démyélinisante (peut être normal)
x Accélération de la fréquence des potentiels individualisés (sommation temporelle) et recrutement spatial.
- Topographie (tronc, racine ou diffuse) en fonction des muscles touchés et confirme l͛absence de signe myogène
- RALENTISSEMENT DES VITESSES DE CONDUCTION MOTRICE
Vitesses de conduction
ÉLECTRO-NEURO-MYOGRAMME - Allongement des latences des ondes F (ou H) proximales Æ Atteinte radiculaire
ENMG NEUROPATHIE - Allongement des latences distales motrices Æ Atteinte neuropathique distale
STIMULATION
- NFS 5 ms
- CRP-VS Demyelinating
- Glycémie à jeun + GPP Distal motor latency prolonged
- Ionogramme sanguin
- Hémostase
Nerve conduction velocity slow
- EPP
- Sérologies VIH-VHC-VHB Axonal
Reduced action potential
Diagnostics différentiels
- Paralysie centrale : paralysie spastique non amyotrophiante
- Atteintes myogènes : Atteintes motrices pures proximales, avec abolition de la réponse idio-musculaire
- Sclérose latérale amyotrophique
Classification électro-clinique
MONO-NEUROPATHIE - Atteinte du tronc nerveux responsable d͛une atteinte sensitivo-motrice
MONO-NEUROPATHIE MULTIPLE - Multinévrite : Atteinte de plusieurs troncs nerveux
- Atteinte de toutes les fibres nerveuses en fonction de la longueur Æ Atteinte longueur-dépendante
POLY-NEUROPATHIE x Prédominance sensitive et distale aux membres inférieurs (initialement)
x Evolution chronique
x Lorsqu͛elle est démyélinisante : Ataxie
- Atteinte de l͛ensemble des racines nerveuses sensitives et motrices et des troncs nerveux Æ Ex : Sd. de Guillain-Barré
x Atteinte symétrique
POLY-RADICULO-NEUROPATHIE x Sensitive et motrice : Aréflexie diffuse
x Existence d͛une composante proximale
x LCR : Hyper-protéinorachie
x Evolution aiguë ou chronique
- Atteinte du corps cellulaire du neurone (sensitif ou moteur)
x Trouble SENSITIF ou MOTEUR non-longueur-dépendant, asymétrique Æ Touche en même temps les MI/MS, face et le tronc.
NEURONOPATHIE
x Aréflexie diffuse + Ataxie
x LCR : Hyper-protéinorachie si origine paranéoplasique
POLY-NEUROPATHIES AXONALES
DIABÈTE ALCOOL
MÉDICAMENTS AMYLOSE VASCULARITE VIH Dysthyroïdie
1ère cause 2ème cause
NEUROPATHIE DIABÉTIQUE
+ 5 à 10 ans après le début du diabète - Sexe ratio = 1
Mécanismes
Hyperglycémie chronique
- Facteurs vasculaires : Augmentation de la perméabilité capillaire au niveau du nerf
- Facteurs métaboliques : Accumulation de sorbitol
- Facteurs immunologiques : Infiltrat de lymphocytes et de macrophages dans les fascicules des fibres amyéliniques
- Début lentement progressif chez un diabétique > 5 ans d͛évolution (Rare début aigu : coma diabétique, stress, infection, ĐŚŝƌƵƌŐŝĞ͙Ϳ
- Clinique :
x Paresthésie des pieds (rare : main) : enraidissement, picotements et brûlures + Douleurs (pieds & jambes) : constriction - broiement
x Hypoesthésie affectant la sensibilité thermo-algique en « chaussette » Æ Évolution : atteinte de la sensibilité vibratoire
POLY-NEUROPATHIE x Aréflexie achilléenne
SENSITIVO-MOTRICE DISTALE x +/- Manifestation dysautonomique (forme évoluée)
La plus fréquente 9 HypoTA orthostatique
9 Syndrome de dénervation cardiaque
9 Constipation, douleurs abdominales, nausées, dysphagie, diarrhée et incontinence fécale
9 Troubles génito-urinaires : impuissance, atonie vésicale
9 Trouble de la motilité pupillaire & Anhidrose (p sueur)
NEUROPATHIE MOTRICE - Sub-aiguë en quelques jours-semaines :
PROXIMALE x Faiblesse musculaire + ROT + Amyotrophie des racines des membres inférieurs, asymétrique :
Amyotrophie diabétique 9 Psoas - quadriceps - adducteurs - m. postérieurs de cuisse
x Douleurs à recrudesence nocturne
- Atteinte des nerfs crâniens : oculomoteurs et n. facial
- Atteinte des membres : n. ulnaire, n. médian et n. fibulaire commun. Traitement
NEUROPATHIES FOCALES ET - Atteinte du n. fémoral : Équilibre du diabète
MULTIFOCALES x Douleur à type d͛écrasement à recrudescence nocturne Contrôle de la douleur
x Déficit quadricipital amyotrophiant + Abolition du ROT Traitement de l͛hypoTA orthostatique
x Déficit sensitif dans le territoire du n. fémoral
NEUROPATHIE DU TRONC - Douleur à la poitrine et/ou abdomen de topographie tronculaire (nerf inter-costal)
POLYNEUROPATHIE IATROGÈNE : Médicaments & toxiques
La recherche d͛une amylose primitive (mutation de la transthyrétine = pré-albumine - VAL/MET 30) doit être effectuée devant une polyneuropathie axonale comportant
une expression dysautonomique riche et un syndrome du canal carpien uni- ou bilatéral.
Clinique Diagnostic
- Déficit de la sensibilité thermo-algique +/- douleurs des membres inférieurs - Biopsie des glandes salivaires, graisse abdominale ou anale
- Evolution aux membres supérieurs puis tronc - +/- Biopsie du nerf sensitif
- +/- Manifestations dysautonomiques
POLYNEUROPATHIES DÉMYÉLINISANTES
NEURONOPATHIE SENSITIVE
MONONEUROPATHIES MULTIPLES
= Atteinte de plusieurs troncs nerveux
Clinique Diagnostic
Æ Installation aiguë ou subaiguë - Atteinte pluri-tronculaire axonale
- Douleurs, paresthésies pénibles et brûlures ENMG - Dépistage des anomalies infra-cliniques
- Déficit sensitif puis moteur, évoluant vers l͛amyotrophie - Guide la biopsie sur le nerf sensitif le plus atteint
- Evolution : Extensive & confluente - NFS, VS/CRP, Protéinurie des 24h
NB : L͛atteinte des nerfs des membres est prédominante. - Sérologie : VHB, VHC et VIH
Mais atteinte des nerfs crâniens possible. BIOLOGIE - Facteur rhumatoïde, C3, C4, CH50, cryoglobulinémie
Traitement - Auto-anticorps anti-noyaux, Anticorps anti-ADN, Anticorps anti-antigènes
solubles (SSA, SSB, centromères), pANCA et cANCA
BIOPSIE - Biopsie sur le nerf le plus atteint :
Corticoïdes et/ou immunosuppresseurs NEURO-MUSCULAIRE x Souvent : n. musculo-cutané
Examen de référence - +/- Vascularite nécrosante avec nécrose fibrinoïde, infiltrat inflammatoire
de la paroi des artères de moyen calibre.
Etiologies
MONONEUROPATHIES MULTIPLES
Multinévrite
Associée à une
Atteinte des VAISSEAUX Associée à une maladie de système
pathologie
- Petits vaisseaux
Cryoglobuline + VHC
* ANCA - Cryoglobulinémie
Lupus systémique - VIH CANCER
- Moyens vaisseaux :
Polyarthrite rhumatoïde en guérison
* Péri-arthrite noueuse
SYNDROME DE GUILLAIN-BARRÉ - Item 95
POLYRADICULONÉVRITE AIGUË INFLAMMATOIRE AUTO-IMMUNE
Epidémiologie & physiopathologie
Incidence = 1 / 100 000
- ATCD < 15 jours :
• Infection : RESPIRATOIRE ou DIGESTIVE (55%) : CMV - EBV - VIH (formes démyélinisantes), Diarrhées à Campylobacter jejuni (formes axonales de types AMAN)
• Vaccination
- Lésions démyélinisantes du syndrome de Guillain-Barré : Production et passage dans les espaces endo-neuronaux d’anticorps, de cytokines et de protéinases.
• La démyélinisation est effectuée par le MACROPHAGE.
- Mimétisme moléculaire (réaction d’immunité croisée) : Possible entre Campylobacter jejuni & gangliosides du n. périphérique à Formes axonales.
• Blocs de conduction d’origine humorale
- Facteur de risque : Diabète
Formes cliniques
SYNDROME DE GUILLAIN-BARRÉ
démyélinisant
Guillain-Barré
• Allongement de la latence des ondes F et des latences distales en rapport avec l’atteinte radiculaire et distale
- Phase d’état : Anomalies démyélinisantes
• Augmentation de la latence distale motrice et onde F Facteur de mauvais pronostic
• Diminution de la vitesse de conduction Inexcitabilité des nerfs
ENMG • Blocs de conduction
• Dispersion des potentiels
- Anomalie neurogène : Fibrillation - Fasciculation
- Absence d’anomalie sensitive
AMAN
-
- Absence d’anomalie démyélinisante
POTENTIELS ÉVOQUÉS - En cas de normalité de l’ENMG, il est possible de faire des potentiels évoqués pour détecter une atteinte très proximale des nerfs
- Hyper-protéinorachie retardée > 1 g/L (+ 3-10 J le début de la clinique)
PONCTION • Absence de parallélisme entre l’évolution clinique et la protéinorachie. DISSOCIATION ALBUMINO-CYTOLOGIQUE
3
LOMBAIRE - Absence de réaction cellulaire : < 10 /mm - Syndrome de Guillain-Barré
•
3
Pléiocytose > 50 /mm doit faire évoquer une méningo-radiculite infectieuse. - Diabète sucré
- NFS : Lymphopénie - Compression médullaire
- BHC : Cytolyse - Poliomyélite
BIOLOGIE - VIH
- Sérologies : CMV - EBV - VIHàLe plus souvent, n’influence pas le traitement.
- Neuropathie diphtérique
- Si diarrhées : Sérologie Campylobacter jejuni - Maladie de Lyme
- Immunologie (AMAN) : Anticorps anti-gangliosides IgG anti-GM1 et/ou anti-GD1a
Traitement
Æ Traitement précoce < 2 semaines
- Immunoglobulines polyvalentes IV x 5 jours : 0,4 g/kg/J
- OU Echanges plasmatiques : 4 échanges réalisés 1 jour /2 Ne modifie pas le pourcentage de patients avec
TRAITEMENT SPÉCIFIQUE Æ Objectifs : séquelles
x Diminution de la durée de la ventilation Immunoglobulines + Échanges plasmatiques = Inutiles
x Rapidité de la reprise de la marche Les corticoïdes sont inutiles
x Durée d͛hospitalisation
- Prévention des complications du décubitus
TRAITEMENT - Oxygénothérapie +/- Ventilation mécanique
SYMPTOMATIQUE - Contrôle de la dysautonomie
- Rééducation précoce, poursuivie pour lutter contre la désadaptation à l͛effort
Surveillance
- Dépistage des troubles de la déglutition
PHASE D͛AGGRAVATION
- Dépistage des difficultés respiratoires : efficacité de la toux - rythme respiratoire - CV (spiromètre)
- Trouble végétatif : modification du rythme cardiaque, variation tensionnelle
PHASE D͛ÉTAT
- Complications du décubitus : DdsͬW͕ĞƐĐĂƌƌĞƐ͙
Facteurs de mauvais pronostic POLYRADICULONÉVRITE CHRONIQUE
- Phase d͛aggravation TRÈS RAPIDE - Idiopathique
- Durée LONGUE de la phase plateau - POEMS - MGUS
- Atteinte faciale bilatérale initiale - Lupus (rare)
- Age > 60 ans - Syndrome de Miller-Fischer :
- ENMG : Inexcitabilité des nerfs avec atteinte AXONALE x Polyradiculonévrite aiguë ou chronique
- Ventilation prolongée x Opthalmoplégie
Les récidives du syndrome de Guillain-Barré sont très rare. x Ataxie
x Abolition des ROTs avec anti-GQ1b
- Les potentiels évoqués peuvent concerner TOUT le système nerveux (électrodes sur les zones du cerveau qui intègrent l͛information).
x Permet de pallier le déficit de l͛ENMG, qui ne peut pas détecter une atteinte très proximale
Æ Si l͛ENMG est normal et que les PE sont anormaux = Atteinte nerveuse périphérique PROXIMAL (racine des membres)
TDM/IRM THORACIQUE
SYNDROME DE LAMBERT-EATON
Physiopathologie
- Maladie auto-immune due à des auto-anticorps anti-canaux calciques voltage-dépendants et une insuffisance de libération de l͛acéthylcholine = Bloc PRÉ-synaptique
Epidémiologie
Âge au diagnostic : > 40 ans avec prédominance MASCULINE
Formes cliniques Clinique
-
Déficit moteur des membres inférieurs, accompagné d͛une fatigabilité excessive
Æ AMÉLIORATION à l͛EFFORT
- 70% : Syndrome para-néoplasique :
x Absence d͛amyotrophie voire PSEUDO-HYPERTROPHIE
x 60% : Cancer intra-thoracique
- Réflexes faibles ou absents, surtout au niveau des membres inférieurs (pouvant réapparaitre
x 50% : Cancer bronchique à petites cellules
après un effort)
x 10% ͗ƵƚƌĞƐ;ƌĞŝŶ͕ǀĞƐƐŝĞ͙Ϳ
- Dysautonomie cholinergique :
- 15% : Associé à une maladie auto-immune : Biermer - Sjögren
x Trouble de la motricité pupillaire
- 15% : Isolé
x Trouble de la sudation, des sécrétions salivaires et lacrymales - Impuissance
- +/- Atteinte céphalique (moindre que dans la myasthénie)
Examens complémentaires
AUTO-ANTICORPS - Anticorps dirigés CONTRE les canaux calciums pré-synaptiques voltage-dépendants (anti-VGCC)
- Au repos Æ Potentiel d͛action musculaire au repos d͛amplitude très diminuée par rapport à la normale
ÉLECTROMYOGRAMME - INCRÉMENT à l͛effort Æ Amplitude augmentée > 100% après tétanisation
x Stimulations nerveuses répétitives à des FRÉQUENCES RAPIDES (10 à 50 Hz) : Incrément toujours > 100%
Traitement
- Médicament pour augmenter la libération d͛acétylcholine : 3,4-Diaminopyridine
- Forme paranéoplasique : L͛évolution dépend du traitement du cancer.
- Autre forme : +/- Immunosuppresseurs ou immunomodulateurs (Ig IV)
BOTULISME AUTRES
MIGRAINE
Epidémiologie
Affection neurologique fréquente - Prévalence = 15%
MIGRAINE AVEC AURA
Migraine avec aura : 6 à 10% - Migraine sans aura : 3 à 6%
= Facteurs de risque d ͚AVC chez la femme < 45 ans
Prédominance féminine (3F/1H) débutant < 40 ans
(Risque accru si tabac et COP)
3 à 10% des enfants sans différence des 2 sexes avant la puberté = 1ère cause de céphalées récurrentes chez l͛enfant
Physiopathologie
- Excitabilité neuronale anormale (prédisposition génétique) = polygénétique
CÉPHALÉE - Facteurs environnementaux intrinsèques ;ŚŽƌŵŽŶĞƐͿĞƚĞdžƚƌŝŶƐğƋƵĞƐ;ƐƚƌĞƐƐ͕ĂůŝŵĞŶƚƐ͙Ϳ
Æ Exception : Migraine hémiplégique familiale (AD) : mutation de gènes codants des transporteurs ioniques
- Dysfonctionnement transitoire cortical à point de départ OCCIPITAL (propage lentement vers l͛avant) : Dépression corticale envahissante
AURA - Céphalée liée à : activation du système trigémino-vasculaire Æ Inflammation périvasculaire
- Douleurs transmisses par le nerf trijumeau au tronc cérébral puis vers le thalamus
- Déroulement des crises : « Générateur de la migraine » au niveau du tronc cérébral + dysfonction des systèmes d͛inhibition de la douleur
Diagnostic
Indications :
- 1ère intention adulte : Propanolol ou métoprolol ÆDurée : 6 à 18 mois
- Crises fréquentes (> 2 ou 3 /mois depuis > 3 mois), sévère et longue
- Résistance au traitement de la crise - 1ère intention enfant : Relaxation, TCC, biofeedback͙
Classe Béta-bloquants Anti-sérotoninergique Antidépresseurs Anticalciques Anti-épileptique Candésartan
1ère intention Oxétoronee Amitriptyline Prescription < 6 mois Topiramate AMM
Propanolol Pizotifène Venlafaxine ( AMM) Flunarizine Dépakine ( AMM) 8 à 16mg /J
Métoprolol
-Asthénie -Paresthésie
secondaires
-Hypersensibilité
Contre-
Eléments devant faire suspecter une céphalée secondaire devant une CCQ ou crise de migraine sévère et prolongée
- Age > 50 ans
- Absence de céphalée primaire
Terrain et ATCD - Présence d͛ƵŶĞĂĨĨĞĐƚŝŽŶŐĠŶĠƌĂůĞ;ŶĠŽƉůĂƐŝĞ͕s/,͕ŝŵŵƵŶŽƐƵƉƉƌĞƐƐŝŽŶ͕D/͙Ϳ
médicamenteux - Grossesse et post-partum
- Apparition consécutive à une prise médicamenteuse
- Obésité (HTIC idiopathique)
- Traumatisme crânien
- Céphalée de novo (brutale ou progressive)
- Céphalée chronique quotidienne < 1 an
- Céphalée en coup de tonnerre
Caractéristiques de la - Provocation/majoration par la toux ŽƵůĞƐŵĂŶƈƵǀƌĞs de Valsalva
céphalée - Majoration par le décubitus (céphalée de fin de nuit, matinale)
- Caractère orthostatique Æ Apparition débout et soulagement en décubitus : hypoTA intra-crânienne
- Présence de symptômes neurologiques ou BAV
- Confusion mentale, somnolence
- Anomalie de l͛examen clinique neurologique
- Fièvre
Examen clinique - Nuque raide
- Douleur et induration des artères temporales
- VĚğŵĞ papillaire au FO
- Pression artérielle très élevée
Céphalées CÉPHALÉES DE TENSION +/- ÉPISODIQUES CÉPHALÉES CHRONIQUES QUOTIDIENNES (CCQ)
Sous-type NEVRALGIE DU TRIJUMEAU (V) NEVRALGIE DU GLOSSO-PHARYNGIEN (IX) NEVRALGIE D͛ARNOLD SECONDAIRES
Nerf grand occipital
Incidence 5/100 000 - SEP, syringobulbie, K, infarctus latéro-bulbaire
Epidémio. Prédominance féminine > 50 ans - Neurinome du VIII, anévrisme de l͛artère basilaire, zona de
Physiopathologie : 1 cas pour 100 névralgies du trijumeau Exceptionnelle l͛angle ponto-cérébelleux
Dysfonction périphérique du nerf favorisée par un conflit - Tumeur base du crâne, méningite, fracture, TVC du sinus
vasculo-nerveux sans lésion indentifiable caverneux, microangiopathie du V (diabète, Sjögren,
ƐĐůĠƌŽĚĞƌŵŝĞ͙Ϳ
- Douleurs intense, fulgurante, unilatérale
x Localisée au territoire du n. trijumeau, branches : - Douleurs dans le territoire du n. glossopharyngien
- Douleurs de la branche postérieure de la 2ème - Sujet jeune
Maxillaire V1 : 10% (IV) :
racine cervicale (C2) - Prédominance territoire V1
Clinique Maxillaire V2 : 40% x Base de la langue
- Localisation : - Fond douloureux
Maxillaire V3 : 20% x Fond de gorge
x Région occipitale unilatérale - Hypoesthésie - Allodynie
x Déclenchement : « zone gâchette », rire, mastication, x Amygdale - Baisse du reflexe cornéen
x Irradiation au vertex
ŵŝŵŝƋƵĞ͙ x Conduit auditif externe - Atteinte unilatérale d͛autres nerfs
- Type : élancement ou décharge électrique
- Répétées en salves sur 1 à 2 min avec intervalles libres - Facteurs déclenchants : parole, déglutition, - Trouble vasomoteur
+/- douleurs de fond : paresthésie et brûlure
- Fréquence : 5 à 10 / jour mouvements du cou
- Type : éclair ou décharge électrique
Diagnostic IRM cérébrale IRM IRM IRM cérébrale (TC & trijumeau) +/- Ponction lombaire
- 1ère intention : Carbamazépine 400 à 1600mg /J avant le repas (n progressive)
x Surveillance : NFS (agranulocytose) - Transaminase (Hépatite) - Natrémie (Hyponatrémie)
- Si intolérance ou contre-indication : Oxcarbamazépine - Baclofène - Carbamazépine +/- AD, NL, antiépileptique AINS +/- antiépileptique
- Echec :
Traitement x Thermocoagulation percutanée du ganglion trigéminal (ganglion Gasser) hors névralgie du V1 Infiltration locale de corticostéroïdes ou
Le geste peut être réalisé plusieurs fois. anesthésiques
x Radio-chirurgie : Irradiation locale en dose unique par GammKnife sur le trijumeau homolatéral (résultat retardé)
- Sujet jeune : Décompression vasculaire microchirurgicale du V ou IX
« L͛ASTUCE du PU » - TRAITEMENT
CÉPHALÉES AIGUËS
Récentes et inhabituelles
CÉPHALÉES CHRONIQUES
Cf. item migraine, névralgie du trijumeau et algie de la face
CÉPHALÉES CHEZ L͛ENFANT
Diagnostic topographique
- Avant le nerf grand pétreux = TEST de SCHIRMER POSITIF : Déficit lacrymal
- SÉCRÉTION SALIVAIRE ANORMALE et ÉLECTROGUSTOMÉTRIE ANORMALE des 2/3 antérieurs
AMONT du GANGLION GÉNICULÉ
- ABSENCE du RÉFLEXE STAPÉDIEN
- Hypoesthésie de la zone de Ramsay-Hunt
MASTOÏDE - TEST de SCHIRMER négatif : Absence de déficit lacrymal
AMONT de la CORDE du TYMPAN - SÉCRÉTION SALIVAIRE ANORMALE et ÉLECTROGUSTOMÉTRIE ANORMALE
(AVANT le foramen stylo-mastoïdien) - ABSENCE du RÉFLEXE STAPÉDIEN
Après le foramen stylo-mastoïdien - Test de Schirmer, gustométrie et réflexe stapédien normaux
Exploration électrophysiologique
TEST de HILGER - Stimulation du tronc facial au foramen styloïdien de 0 à 10 mA Æ Observation des valeurs seuil pour voir des fibrillations
ÉLECTRONEURONOGRAPHIE - Stimulation avec une électrode au niveau du foramen stylo-mastoïdien Æ Recueil au niveau de la région nasogénienne
ÉLECTRO-MYOGRAMME - En mode « détection »
RÉFLEXE TRIGÉMINO-FACIAL - Enregistrement de la boucle : Trijumeau V1 - Tronc cérébral - Nerf VII
Æ Le nerf facial émerge du sillon bulbo-protubérantiel à la partie médiale de la fossette latérale de la moelle allongée.͒
- Les fibres motrices circulent ensuite dans l'angle ponto-cérébelleux et pénètrent dans le rocher au niveau du MEAT ACOUSTIQUE INTERNE, accompagnées du nerf
cochléo-vestibulaire (VllI) = Le nerf devient dès lors « INTRA-PÉTREUX ».
Æ Dans le rocher : Le nerf est contenu dans un canal osseux inextensible appelé canal du facial (ou canal de Fallope).
- On lui décrit une première (Vll 1), une deuxième (Vll 2) et une troisième portion (Vll 3), séparées par deux virages :
x Le 1er virage, appelé « GENOU », abrite le ganglion géniculé qui coiffe les fibres motrices et donne naissance au nerf grand pétreux
Æ Test de Schirmer positif : Atteinte lacrymale
x Le 2nd virage est dénommé « COUDE » (ou deuxième genou).͒
Æ Test de Schirmer négatif - Atteinte salivaire - Atteinte gustative - Abolition du réflexe stapédien
- Le nerf facial sort du rocher au niveau du foramen stylo-mastoïdien puis pénètre dans la glande parotide où il se ramifie pour innerver les m. de la face et le platysma.
x Il a abandonné avant sa sortie, juste après le coude, des fibres motrices pour le muscle de l'étrier, effectrices du réflexe stapédien.
Æ Lésion extra-pétreuse (ex : parotidienne), épargnera toutes ces branches : Muscles peaucier, digastrique et stylo-hyoïdien - Zone sensitive de Ramsay-Hunt
APRÈS le foramen stylo-mastoïdien
Æ Les fibres parasympathiques sécrétoires, sensitives et sensorielles accompagnent le tronc moteur dans le rocher, mais s'en séparent ou le rejoignent à différents niveaux.
- C'est ainsi qu'un premier rameau de fibres sécrétoires responsables de la sécrétion lacrymale quitte le VII au niveau du ganglion géniculé, entre VII1 et Vll2, pour
intégrer le grand nerf pétreux.
- Un deuxième rameau de fibres provenant du noyau salivaire supérieur quitte les fibres motrices en aval au niveau du VII 3 pour se diriger vers la glande
submandibulaire et les glandes sublinguales en empruntant la corde du tympan, qui véhicule en sens inverse l'innervation sensorielle gustative du bord latéral de la
langue en direction du noyau solidaire.͒
- Enfin, une branche issue du noyau sensitif du nerf trijumeau suit les fibres motrices du VII dans le rocher et les rejoint au niveau du foramen stylo-mastoïdien pour
recueillir la sensibilité de la zone de Ramsay-Hunt située dans la conque auriculaire.
=V
Champs d͛action des muscles oculomoteurs : caractère de la diplopie en fonction du muscle atteint
Muscle Droit médial (III) Droit supérieur (III) Droit inférieur Oblique inférieur Oblique supérieur Droit latéral (VI)
(III) (III) (IV)
Champs d͛action Dedans Haut & dehors Bas & dehors Haut & dedans Bas & dedans Dehors
Diplopie Horizontale Verticale Verticale Verticale Verticale Horizontale homonyme
croisée
Position compensatrice Face tournée côté Menton abaissé Tête en arrière face Tête tournée du côté atteint
de la tête sain Menton élevé côté sain tournée du côté sain Face inclinée côté
Menton abaissé sain
Vision binoculaire
- Mécanisme : Synergie d͛action entre muscles oculomoteurs
x Loi de Hering : Lors de mouvements binoculaires, l͛influx nerveux est envoyé en quantités égales aux muscles agonistes des 2 yeux.
x Loi de Sherrington : Quand les muscles synergistes se contractent, les muscles antagonistes se relâchent.
- Un objet se projette sur les 2 yeux sur les points rétiniens dits « points rétiniens correspondants »
= Permet une localisation identique par les 2 yeux
x Exemple :
Objet dans le champ visuel droit : point rétinien de la rétine nasale de l͛ƈŝůĚƌŽŝƚĞƚƌĠƚŝŶĞƚĞŵƉŽƌĂůĞĚĞů͛ƈŝůŐĂƵĐŚĞ
Objet droit devant : Macula des 2 yeux.
- Lors de la perte de parallélisme des 2 yeux : « Correspondance rétinienne anormale » = Diplopie.
Examen oculomoteur
MOTILITÉ OCULAIRE - Observation des 6 muscles oculomoteurs de ĐŚĂƋƵĞƈŝůƐĠƉĂƌĠŵĞŶƚ;ĚƵĐƚŝŽŶƐ) et de façon conjuguée (versions)
A. VŝůŐĂƵĐŚĞŐĂƌĚĞƐĂĨŝdžĂƚŝŽŶƋƵĂŶĚŽŶŵĂƐƋƵĞů͛ƈŝůĚƌŽŝƚƉĂƌĂůLJƐĠ
COVER-TEST B. Paralysie du droit latéral (paralysie du VI) : Lorsque l͛on passe l͛écran de l͛ƈŝůdroit à gauche, l͛ƈŝůŐĂƵĐŚĞĂƉƉĂƌĂŠƚĞŶĐŽŶǀĞƌŐĞŶĐĞ
C. « Mouvement de restitution »
- Mécanisme ͗sĞƌƌĞƌŽƵŐĞĚĞǀĂŶƚƵŶƈŝůĂůŽƌƐƋƵĞůĞƐƵũĞƚĨŝdžĞ͕ĚĞƐŽŶƈŝůŐĂƵĐŚĞĚĠĐŽƵǀĞƌƚ͕ƵŶƉŽŝŶƚůƵŵŝŶĞƵdžďůĂŶĐĞŶĨĂĐĞĚĞůƵŝ͘
EXAMEN AU VERRE
x VŝůĞŶĐŽŶǀĞƌŐĞŶĐĞ(paralysie du VI) = diplopie homonyme : point rouge à droite du point blanc
ROUGE
x VŝůĞŶĚŝǀĞƌŐĞŶĐĞ(paralysie du III) = diplopie croisée : point rouge à gauche du point blanc
TEST DE - VŝůƉĂƌĂůLJƐĠ : Cadre plus petit que la normale (atteinte parétique) : Hypo-action du (des) muscle(s) paralysé(s)
HESS-LANCASTER - VŝůĐŽŶƚƌŽůĂƚĠƌĂů : cadre plus grand que la normale : Hyper-action des MUSCLES AGONISTES CONTROLATÉRAUX
- Recherche d͛une inégalité pupillaire = Anisocorie
- Réflexes photo-moteurs directs ou consensuels : Voies afférentes débutent au niveau des photo-R puis hémi-décussent et cheminent dans
les bandelettes optiques et corps genouillés externes
x Mydriase « sensorielle » secondaire à une BAV sévère (ex : OACR) :
MOTRICITÉ 9 La voie afférente du RPM de l'ƈŝů atteint ĞƐƚͨƐƵƉƉƌŝŵĠĞͩ͗ăůΖĠĐůĂŝƌĞŵĞŶƚĚĞůΖƈŝůĂƚƚĞŝŶƚ͕le RPM direct & consensuel aboli.
INTRINSÈQUE 9 >ĂǀŽŝĞĂĨĨĠƌĞŶƚĞĚƵZWDĚĞůΖĂƵƚƌĞƈŝůĞƐƚŶŽƌŵĂůĞ͗ăůΖĠĐůĂŝƌĞŵĞŶƚĚĞĐĞƚƈŝůůĞZWDĚŝƌĞĐƚ & consensuel conservé (voie efférente
normale sur les deux yeux)
x Mydriase « paralytique » (paralysie du III)
9 A l'éclairement de ůΖƈŝůĂƚƚĞŝŶƚ, on observe une abolition du RPM direct (liée à la paralysie du sphincter irien) mais le RPM consensuel
est conservé (car la voie afférente du RPM est conservée).
9 A l'éclairement de l͛ƈŝů sain, le RPM direct est conservé, mais le ZWDĐŽŶƐĞŶƐƵĞů͕ĂƚƚĞŶĚƵĂƵŶŝǀĞĂƵĚĞůΖƈŝůĂƚƚĞŝŶƚ͕ĞƐƚĂďŽůŝ.
Sémiologie
- Ptosis total homolatéral pouvant masquer la diplopie (« ptosis providentiel »)
- Divergence marquée A B
PARALYSIE DU III - Paralysie de l’élévation et de l’abaissement de l’œil :
• Les muscles fonctionnels sont le droit latéral et oblique supérieur
- Mydriase aréflective
- Perte de l’accommodation
Paralysie partielle - Atteinte ne touchant qu’un ou plusieurs muscles C D
Paralysie du III
- Atteinte des muscles oculomoteurs
extrinsèque
Paralysie du III
- Mydriase ou anisocorie & Paralysie de l’accommodation
intrinsèque
- Diplopie verticale et oblique :
PARALYSIE DU IV • Accentuée dans le champ du muscle oblique supérieur = bas et en dedans E F
• Position compensatrice de la tête : inclinée du côté sain et menton abaissé.
- Convergence de l’œil atteint : Déficit de l’abduction
PARALYSIE DU VI
• Position compensatrice de la tête : inclinée du côté pathologique
- Paralysie oculomotrice sans diplopie :
PARALYSIE
• Syndrome de Foville : Paralysie de la latéralité G H
SUPRA-NUCLÉAIRE
Paralysie de fonction • Syndrome de Parinaud : Paralysie de la verticalité + Paralysie de la convergence
= Évocateur de Pinéalome
- Ophtalmoplégie internucléaire (OIN) à Sclérose en plaque
PARALYSIE • Parallélisme des 2 yeux est conservé en position primaire I J
INTER-NUCLÉAIRE • Déficit en adduction d’un œil - Attention, le patient peut loucher.
• Convergence normale
- Atteinte du Tronc Cérébral affectant les noyaux et/ou racines des nerfs oculomoteurs :
• Paralysie oculomotrice : Paralysie supra-nucléaire + diplopie
PARALYSIE INTRAXIALE
• Syndrome alterne : Diplopie + Signes neurologiques controlatéraux Paralysie extrinsèque et intrinsèque du III
ü Syndrome de Weber : Paralysie du III + Hémiplégie croisée avec PF
Examens complémentaires
Examen neurologique
Imagerie cérébrale
A B C à Recherche d’un anévrisme
Paralysie du VI droit : A. En position primaire : œil droit paralysé en convergence. B. Abolition de l’abduction de l’œil droit.
C. Conservation de l’adduction de l’œil droit
Diagnostics différentiels
-Diplopie monoculaire :
• Cornée : Taie cornéenne (séquelle de
kératite), kératocône, astigmatisme
• Irienne : Iridodialyse traumatique
A B
• Cristallin : Cataracte nucléaire
Paralysie internucléaire : Parallélisme des 2 yeux conservé en position primaire mais limitation de l’adduction de l’œil droit. - Simulation hystérique
Etiologies
Cf. infra
DIPLOPIE
NORB
URGENCE NEURO-INTERVENTIONNELLE
Ophtalmoplégie internucléaire
Dissection carotidienne
Paralysie du VI
Fistule carotido-caverneuse
...
Diabète (micro-angiopathie)
Paralysie du III incomplète régressive
Maladie de Horton
Paralysie oculomotrice +/- NOIA
DIPLOPIE AVEC
TRAUMATISME TUMEUR VASCULAIRE
EXOPHTALMIE
FORME RÉMITTENTE : 85% FORME SECONDAIREMENT PROGRESSIVE FORME PRIMAIRE PROGRESSIVE : 15%
Adulte jeune 30 ans Progression du handicap > 1 an Adulte 40 ans - Sexe ratio = 1
Composée exclusivement de poussées Evolution naturellement tardive de la forme - Progression dès le début, sans poussée
- PURE : Rémission complète entre chaque poussée rémittente-récurrente après 15 à 20 ans d'évolution. - Atteinte médullaire chronique
- RÉCURRENTE : Séquelles stables entre les poussées L'apparition de poussée est toujours possible. - Trouble génito-sphinctérien
Pronostic
Pronostic global de la sclérose en plaques très hétérogène - imprévisible
- Forme bénigne ou pauci-symptomatique : 25%
- Forme grave entraînant un état grabataire et dépendance complète : 10% Æ Espérance de vie - 5 ans
x 50% : Gène à la marche après 8 ans d͛évolution : Cannes (+ 15 ans) et Fauteuil roulant (+ 30 ans)
Grossesse vs. Sclérose en plaques
- Le risque de poussée diminue pendant la grossesse (Idem. Polyarthrite rhumatoïde)
- Le risque de poussée augmente en post-partum (Idem myasthénie et lupus)
Facteurs de bon pronostic Facteurs de mauvais pronostic
- Âge de début jeune - Début tardif > 40 ans
- Sexe féminin - Sexe masculin
- Début par NORB ou signe sensitif - Forme primaire progressive, cérébelleuse ou médullaire
- Mode rémittent - Atteinte motrice initiale
- IRM normale au début - Délai court entre les 2 premières poussées
- Long délai entre les 2 premières poussées - Nombreuses plaques de démyélinisation sur IRM
Examens complémentaires
- Dissémination temporelle : Succession d͛épisodes neurologiques dans le temps ou lésions à l͛IRM récente (PDC) et ancienne (absence de PDC)
x Dans les formes progressives d͛emblée, on considère que le critère de dissémination dans le temps est rempli quand la maladie évolue depuis > 1 an
- Dissémination spatiale : Atteinte de plusieurs zones du SNC
- Lésions récentes (< 1 mois) : HyperT1 après injection
- Lésions anciennes (> 1 mois) : HyperT2 ou FLAIR de la SB - HypoT1 : « trous noirs » BIOLOGIE
- Lésions ovoïdes > 3 mm centrée sur une veine - NFS - VS/CRP - Enzyme de conversion
IRM ENCÉPHALIQUE - Topographie : - FAN - Anti-cardiolipine
+/- MÉDULLAIRE x SB péri-ventriculaire avec grand axe perpendiculaire à l͛axe des ventricules Æ ABSENCE de sd. inflammatoire dans la SEP.
x Juxta-corticale
x Sous-tentorielle (Cervelet ou tronc cérébral)
x Médullaire PARTIELLE : < 2 corps vertébraux z Myélite transverse (ш 3 corps vertébraux et > 50% de l͛espace du canal épendymaire)
A. B. C. D.
A. IRM FLAIR : HyperS multiples de la substance blanche, périventriculaires
B. IRM FLAIR : HyperS multiples de la protubérance et de la SB autour des cornes tempirales des ventricules latéraux
C. IRM T1 injecté : Hypo-S ou trous noirs du corps calleux
D. IRM T1 injecté : Hypo-S de la substance blanche périventriculaire avec réhaussement périphérique d͛une lésion active après injection
Æ INFLAMMATION du LCR
- 90% : Bandes oligoclonales (immunofixation ou iso-électrofocalisation)
- 50% : Sécrétion intrathécale d͛IgG avec index IgG augmenté (> 0,7)
- 70% : n Gammaglobulines dans le LCR (normale dans le sang)
- 25% : Hyperprotéinorachie modérée < 1 g/L
PONCTION LOMBAIRE - Cytorachie < 50 éléments /mm3 : LYMPHOCYTES ET PLASMOCYTES
Non indispensable. NB : Le LCR peut être normal.
On ne parle pas de dissociation albumino-cytologique.
Æ Remettre en cause le diagnostic :
x Absence de bande oligoclonale
x Cytorachie > 50 éléments /mm3 IRM en T2 : Hypersignaux de long de la moelle cervico-dorsale
x Hyperprotéinorachie > 1 g/L = dissociation albumino-cytologique = Myélite
POTENTIELS ÉVOQUÉS - Si IRM ou LCR non concluants ou doute sur organicité des troubles. Æ Non nécessaire aux critères McDonald 2010.
ère
• 1 perfusion : Prescription hospitalière (les autres peuvent être effectuées à domicile) - Diminution de la durée des symptômes
• Nouveau Collège d’OPH : Corticoïdes 1g/J IV x 3-5 jours puis relai PO x 11 jours - Diminution de l’intensité des symptômes
ème
• Indication : Symptômes handicapants - Retarde la survenue d’un 2 épisode
• Absence d’efficacité sur la prévention de nouvelles poussées - Ne modifie pas le pronostic à court ou long terme.
- Si NORB sévère : Échanges plasmatiques.
OBJECTIF : Baisse de la fréquence des poussées - Ralentissement de la progression du handicap ALD 100% +/- AT
- D : Diméthyle fumarate PO (2 cp/J)
• Effets secondaires : Troubles digestifs - Bouffées congestives
• Surveillance : NFS - Transaminases - Urée & Créatinine - Protéinurie
- A : Acétate de glatiramère SC /J : Absence de surveillance biologique
IMMUNOMODULATEURS - T : Tériflunomide PO (1 cp/J)
FOND - Aucune molécule n’est neuro-protectrice
ère
1 ligne pour traitement de
• Effets secondaires : Troubles digestifs - Alopécie - Neuropathie
fond
• Surveillance : NFS - Transaminases - Tension artérielle - Urée & Créatinine - Bilan OPH à M4
- I : Interféron b SC ou IM : 700 à 900 € /mois
« DATI »
• - 30% fréquence des poussées
• Effets secondaires : Syndrome pseudo-grippal initialement (50%) +/- Dépression
• Surveillance /3 mois : NFS-Plaquettes - Transaminase +/- BU - Urée & Créat.
à Indication : Formes sévère de la maladie ou échappement au traitement de première ligne
- M : Mitoxantrone = Anthracycline :
• Effets secondaires : Toxicité cardiaque - Leucémie myéloïde aiguë
- N : Natalizumab (Anticorps monoclonal humanisé anti-intégrine) 1800€ /perfusion :
à Empêche les lymphocytes de traverser la BHE
• - 70% fréquence des poussées à 2 ans
IMMUNOSUPPRESSEURS • Effets secondaires : Encéphalite virale à JC = LEMP (chez l’immunodéprimé) surtout après 2 ans de traitement
Suivi IRM + Sérologie JC
« MNF » - F : Fingolimod PO (Modulateur des R. sphingosine-1-phosphate) 1800€ /mois
à Blocage de certains lymphocytes dans les ganglions
• - 50% fréquence des poussées à 2 ans
• Indication : Formes rémittentes actives
• Effets secondaires : TdC - trouble visuel (œdème maculaire) - Encéphalite virale à JC = LEMP (chez l’immunodéprimé)
- +/- Ocrelizumab - Alemtuzumab - Cladribine
- +/- Azathioprine - Méthotrexate - Cyclophosphamide - Mycophénolate mofétil (absence de preuve scientifique) = Hors AMM
- Spasticité : Antispastique (Baclofène) +/- Toxine botulique locale ou pompe intra-rachidienne de baclofène
- Troubles urinaires :
• Hyperactivité vésicale : Alpha-bloquant - Auto-sondage +/- Injection intra-DÉTRUSORIENNE de toxine botulique
SYMPTOMATIQUE
ATTEINTES OCULAIRES DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES
NEUROPATHIE OPTIQUE RÉTRO-BULBAIRE - Cf. supra
- Diplopie
PARALYSIE DU VI - Convergence de l’œil atteint Occlusion de l’œil atteint - Prisme
Atteinte du tronc cérébral - Déficit de l’abduction
- Position compensatrice de la tête tournée du côté de la paralysie oculomotrice
à Atteint de la bandelette longitudinale postérieure (= faisceau longitudinal médian) reliant le
ATTEINTE OCULO-MOTRICE noyau du III au VI (tronc cérébral)
= Parallélisme des 2 yeux conservé en position primaire dans le regard latéral
OPHTALMOPLÉGIE
(du côté opposé à la lésion)
INTERNUCLÉAIRE
- Œil atteint présente un déficit de l’ADDuction
Paralysie de fonction
- Nystagmus de l’œil sain lors du regard en abduction
- Abduction des 2 yeux conservée dans la convergence
- Abolition du reflexe oculo-céphalique dans la verticalité et l’horizontalité
NYSTAGMUS - 30% des patients présentant une SEP évoluant depuis plus de 5 ans.
PÉRIPHLÉBITES RÉTINIENNES - 5% : Uvéite intermédiaire (Engainements blanchâtres des veines rétiniennes périphériques)
C D
A B
Paralysie internucléaire de l’œil GAUCHE (C) : Déficit ADDUCTION
Gauche Droite Gauche Droite
Paralysie internucléaire de l’œil DROIT : Parallélisme des deux yeux conservé en position primaire (A) Convergence conservée (D)
mais il existe un limitation de l’ADDUCTION de l’œil droit dans le regard latéral gauche (B)
« L͛ASTUCE du PU » - ÉTIOLOGIES des NEUROPATHIES OPTIQUES RÉTRO-BULBAIRES
AIGUËS CHRONIQUES
- Unilatérales :
x SCLÉROSE EN PLAQUES
- Alcoolisme chronique
x Neuromyélite optique (maladie de Devic)
- Tabac
x Maladie de Horton - Médicaments :
x VIH x ÉTHAMBUTOL
- Bilatérales : x ISONIAZIDE
x Infection : Lyme - Syphilis - Behçet
x Toxique : MÉTHANOL (alcool frelaté)
INTERFÉRON CORTICOÏDES
- Cancer du rein
- VHB - VHC MYASTHÉNIE SEP GUILLAIN-BARRÉ
INTERFÉRON ALPHA - Certains lymphomes - LLC
2a ou 2b - Mélanome
- Sarcome de Kaposi POUSSÉE
INTERFÉRON BÉTA (1a ou 1b) - Sclérose en plaque
FOND
INTEFÉRON GAMMA - Granulomateuse septique chronique
CRISE GÉNÉRALISÉE
Hyperactivité d͛un réseau de neurones étendue & BILATERALE
Sémiologies
- Toniques : Contractions musculaires segmentaires soutenues
- Cloniques : Secousses musculaires segmentaires répétitives et rythmiques
SIGNES MOTEURS - Tonico-cloniques : Succession d͛une phase tonique par une phase clonique
- Atoniques : Interruption brève et soudaine du tonus de tout ou partie d͛un membre
- Myocloniques : Contractions des muscles agonistes et antagonistes isolément ou en salves brèves
TROUBLE DE LA CONSCIENCE - Absence : Brève ou quelques minutes
Formes cliniques
- Phase tonique (10 à 20sec) : EEG : Poly-pointes ou activité rapide
x Cri profond - Abolition de la conscience - Révulsion oculaire
CRISE GÉNÉRALISÉE x Contractions toniques soutenues axiales + membres (flexion puis extension) - Apnée avec cyanose - Morsure de la langue
TONICO-CLONIQUE x Tb. végétatif : Tachycardie - HTA - Mydriase bilatérale transitoire - Rougeur du visage - Hypersécrétion bronchique et salivaire
+/- Céphalées - - Phase clonique (20 à 30sec) : EEG : Poly-pointes ondes progressivement ralenties
Courbatures - ŽƵůĞƵƌƐ͙ x Secousses bilatérales synchrones et intenses, s͛espaçant progressivement
TROUBLE DE LA CONSCIENCE - Phase résolutive ou post-critique (Quelques minutes) : EEG : Ondes lentes généralisées
x Coma profond hypotonique - Relâchement musculaire complet +/- énurésie
x Reprise de la respiration : Ample & bruyante (STERTOR), gênée par l͛hypersécrétion bronchique et salivaire.
x Lorsque le sujet ne s͛endort pas spontanément : Confusion mentale +/- Agitation avec oubli à mesure
Æ +/- Provoquées par stimuli lumineux intermittents (SLI) : Immédiatement après réveil z Myoclonie de l͛endormissement ( épilepsie)
- Exception = ABSENCE DE TROUBLE DE LA CONSCIENCE
MYOCLONIES BILATÉRALES - Secousses musculaires en éclair, isolées ou répétées en salves (extension-flexion)
- Lâchage ou projection de l͛objet tenu : « signe de la tasse de café » +/- chute
- EEG : Poly-pointes ondes généralisées bilatérales, symétriques et synchrones (typiques et fréquentes)
- Rupture de contact isolée (absence d͛autre symptôme associé) avec arrêt de l͛activité en cours, fixité +/-
plafonnement du regard pendant quelques secondes
TYPIQUE - EEG pathognomonique :
x Début et fin BRUSQUES, interrompant un tracé de fond normal
ABSENCE x Décharges de qlqs secondes, généralisées, bilatérales, symétriques et synchrones de pointes-ondes à 3Hz
- Rupture de contact INcomplète non isolée (autres symptômes)
- EEG :
ATYPIQUE
x Début et fin PROGRESSIFS, interrompant un tracé de fond Anormal
x Décharge de pointes-ondes lentes, bilatérales, irrégulières et asynchrones < 3Hz
CRISES PARTIELLES
Hyperactivité d͛un réseau de neurones localisée & UNILATÉRALE
Sémiologie
DÉBUT - Signal symptôme (ou « aura » épileptique) de grande valeur localisatrice
INTER-CRITIQUE - Signes cliniques reflètent la localisation initiale puis la propagation de la décharge épileptique +/- secondairement généralisée
POST-CRITIQUE - Signes cliniques déficitaires témoignent de l͛épuisement de la région corticale impliquée par la décharge épileptique
Formes cliniques
- ABSENCE DE TROUBLE DE LA CONSCIENCE
- Symptômes & signes cliniques initiaux en fonction de la localisation :
x Paresthésies unilatérales avec marche Bravais-Jacksonienne : Cortex somato-sensitif primaire controlatéral
x Secousses cloniques/Contraction tonique unilat. avec marche Bravais-Jacksonienne : Cortex somato-moteur primaire controlatéral
CRISES PARTIELLES SIMPLES x Hallucinations visuelles (flashs lumineux colorés mobiles) : Cortex visuel primaire controlatéral
Origine : Cortex primaire x Hallucinations auditives (Sifflement ou bruit de moteur) : Cortex auditif primaire controlatéral (gyrus temporel transverse)
x Hallucinations vestibulaires : Cortex vestibulaire (gyrus temporel supérieur, gyrus angulaire, opercule pariétal)
x Hallucinations olfactives : Cortex orbito-frontal ou noyau amygdalien
x Hallucinations gustatives : Régions insulino-operculaire antérieure
x Etat de rêve et sensation de déjà-vu/vécu : Région temporale interne (amygdale, hippocampe)
- EEG : Peut-être normal
x Inter-critique : Paroxysmes localisés ou Signes de focalisations avec ondes lentes thêta ou delta Æ Lésion
x Critique : Activité rythmique prolongée initialement localisée de 5 à 9Hz
- Altération de la conscience d͛emblée ou secondaire : rupture de contact +/- Amnésie
- Modification du comportement moteur :
x Arrêt moteur : sujet immobile, yeux hagards, indifférent aux stimuli extérieurs
CRISES PARTIELLES x +/- Automatisation : oro-alimentaire (mâchonnement, déglutition, dégustation, pourléchage)
COMPLEXES x Déclanchement d͛une activité motrice automatique :
Simple : Dirigée vers le patient ou l͛entourage : grattage, froissement de vêtement, agrippement, manipulation
Complexe : automatismes gestuels élaborés : déboutonner, fouiller dans les poches, ranger les objets, automatismes verbaux
(onomatopées, chantonnements), ambulatoires, sexuels (masturbation), agitation incoordonnée
ÉLECTRO-ENCÉPHALOGRAMME
- La normalité de l͛électro-encéphalogramme entre les crises n͛élimine pas la crise d͛épilepsie
- Si électro-encéphalogramme normal :
x EEG après privation de sommeil la nuit précédente - EEG de sommeil - Si crises nombreuses : EEG prolongé +/- vidéo-EEG
Diagnostics différentiels
- Syncope convulsive (bilatérale et brève) : Absence de déficit post-critique
CRISE GÉNÉRALISÉE - Crise psychogène non épileptique
- Trémulation, spasmes du sanglot
- Accident ischémique transitoire : signes déficitaires de longue durée (20 à 30 min)
CRISE PARTIELLE SIMPLE - Migraine avec aura
- Crise d͛angoisse et attaque de panique
- Crise d͛agitation, de colère ou émotionnelle
CRISE PARTIELLE COMPLEXE - Parasomnies (somnambulismes, terreurs nocturnes)
- Ictus amnésique
Etiologies
GÉNÉTIQUE - IDIOPATHIQUE - Description des crises - Age de survenue - Développement et examen clinique normaux - PRONOSTIC FAVORABLE
40% - Anomalies EEG paroxystiques inter-critiques caractéristiques sur fond normal
CRYPTOGÉNÉTIQUE - Cause indéterminée, qui échappe aux investigations
TUMORALE (rare) - 20 à 70% : tumeurs cérébrales supra-tentorielles d͛évolution lente :
10 à 15% chez l͛adulte x Astrocytome de bas grade - Oligodendrogliome - Méningiome
- Malformations vasculaires (MAV ou cavernome)
- AVC ischémique & hémorragique (artériels ou veineux)
VASCULAIRE
x Phase aiguë : AVC hémorragique (5 à 25%) > Thrombophlébite cérébrale > AVC ischémique
x A distance : Cicatrice corticale séquellaire = 1ère cause chez le sujet âgé
- 70% des épilepsies < 2 ans d͛un traumatisme Æ Épilepsie partielle
TRAUMATISME x Précoce : Agression cérébrale aiguë = Facteur de risque d͛épilepsie ultérieure
x Tardive : Épilepsie post-traumatique (rare)
- Infection parenchymateuse
INFECTION x Encéphalite herpétique : Épilepsie partielle fébrile
x Zone tropicale Æ Neurocysticercose = 1ère cause en Amérique Latine
ANOMALIE - Erreur de migration neuronale Æ Epilepsie pharmaco-résistante +/- Retard mental
DÉVELLOPPEMENT CORTICAL - Fréquente : Dysplasie corticale focale
- ALCOOL ETHYLIQUE Æ Épilepsie généralisée
x Intoxication éthylique aiguë (excessif & inhabituelle)
x Sevrage chez un éthylique chronique (absolu ou relatif)
TOXIQUE
x Epilepsie alcoolique : répétition spontanée, peu fréquente, de crise épileptiques généralisées, chez un alcoolique chronique en
l͛absence de sevrage ou d͛intoxication aigue
- Autres : Cocaïne - Amphétamines - Plomb - Manganèse - Organophosphorés
- Psychotrope (sans surdosage) : Imipraminique - Tramadol
- Psychotrope (avec surdosage) : Lithium - Anti-dépresseurs
MÉDICAMENTS
- Sevrage : Benzodiazépine - Barbiturique
- Traitements convulsivants : Théophylline - Ciclosporine - Isoniazide - Méfloquine
- Crise généralisée tonico-clonique : Hypoglycémie - Hypocalcémie - Hyponatrémie
MÉTABOLIQUE
- Crise partielle : Hyperglycémie hyperosmolaire
Épilepsie généralisée
- Nouveau-né : Déficit en B6
SYNDROME ÉPILEPTIQUE
SYNDROME ÉPILEPTIQUE
GÉNÉRALISÉ PARTIEL
7 ans 10 ans
6 mois 3 à 5 ans 12 ans Adolescent et adulte jeune
(3 à 12 ans) (3 à 13 ans)
ÉPILEPSIE GÉNÉRALISÉE
ÉPILEPSIE GÉNÉRALISÉE SYMPTOMATIQUE ÉPILEPSIE PARTIELLE IDIOPATHIQUE ÉPILEPSIE GÉNÉRALISÉE IDIOPATHIQUE
IDIOPATHIQUE
-
5 à 10% des épilepsies de 3 à 12 ans (pic : 7 ans)
-
Prédominance FÉMININE - Absence typique inaugurale : très fréquente jusqu͛à 100 /jour - Stimuli : HYPERPNÉE
-
EEG critique : bouffées de pointes-ondes généralisées synchrones bilatérales à 3 Hz /s de début et fin brutaux
ENFANT
-
Pronostic :
ÉPILEPSIE-ABSENCE x 80% : Disparition dès l͛instauration d͛un traitement - Absence de récidive
x 40% : survenue tardive de crise généralisée tonico-clonique isolée ou associées aux absences
- Facteurs de mauvais pronostic :
x Sexe masculin - Début tardif > 8 ans - Résistance initiale aux traitements - Photosensibilité
ADOLESCENT - Début tardif, absences moins nombreuses que chez l͛enfant et espacées dans le temps
Atypique - Pronostic : défavorable +/- association à des crises généralisées tonico-cloniques
- Epilepsie fréquente de l͛adolescence - Mutation chromosome 6 (bras court) & 15 (bras long)
- Secousses myocloniques en pleine conscience peu après le réveil : « signe de la tasse à café »
ÉPILEPSIE MYOCLONIQUE - Facteurs favorisants : Nuits écourtées ou réveils brusques - Prise d͛alcool - Photosensibilité
JUVÉNILE BÉNIGNE - EEG inter-critique : Polypointes-ondes généralisées favorisées par une photosensibilité
- Traitement : Contrôle rapide sous monothérapie (pharmaco-sensible) mais PHARMACODÉPENDANCE (90% de rechute si arrêt ttt)
- Evolution : CGTC ou SYNDROME DE DRAVET (myoclonies sévères du nourrisson < 1 an : prolongées & fréquentes)
- Adolescent ou adulte jeune
CRISE GÉNÉRALISÉE - Prédominance FÉMININE
TONICO-CLONIQUE DU - Facteurs favorisants : Manque de sommeil - Absorption excessive d͛alcool - Photosensibilité - Réveil provoqué
RÉVEIL - EEG inter-critique : pointes-ondes ou pointes généralisées :
- Traitement : Contrôle rapide sous monothérapie
- Fréquente : 50% des épilepsies partielles chez l͛enfant sans lésion cérébrale ancienne ou évolutive = 20% des épilepsies de l͛enfant
- Age de début : 3 à 13 ans (pic : 10 ans)
- Prédominance MASCULINE
ÉPILEPSIE À PAROXYSMES - Crises partielles simples de la RÉGION BUCCO-FACIALE :
ROLANDIQUES x Rares, brèves et NOCTURNES
à pointes x Clonies d͛une hémiface, paresthésie de la langue ou des gencives, hyper-salivation +/- extension membre supérieur ou généralisée
centro-temporales x Impossibilité de parler +/- bruit de gorge Æ Enfant conscient pendant toute la crise
- EEG Inter-critique : Pointes centro-temporales lentes biphasiques avec rythme de fond normal
- Abstention thérapeutique +/- Monothérapie jusqu͛à 16 ans
- Pronostic : excellent Æ Guérison constante à 16 ans
- Terrain : Adolescent ou adulte jeune avec ATCD de convulsions fébriles « compliquées » de durée longue dans l͛enfance
ÉPILEPSIE DE LA FACE - Crise partielle simple & complexe (z absence), la plus typique Æ Souvent avec RUPTURE DE CONTACT
INTERNE x Gêne épigastrique ascendante - Sensation de déjà-vu +/- état de rêve (hallucination visuelle complexe +/- avec scène de souvenir)
(mésiale ou médiale) x Arrêt psychomoteur avec fixité du regard - Mâchonnement ample & lent (chewing-gum)
DU LOBE TEMPORAL x Activité gestuelle simple : émiettement, frottement - Attitude dystonique d͛un membre CONTROLATÉRAL
AVEC SCLÉROSE - Evolution : Répétition des crises, groupées sur un ou plusieurs jours, entrecoupées d͛intervalles libres de durée variable
(atrophie hippocampique) - EEG (+/- EEG-vidéo) - IRM cérébrale : Sclérose hippocampique
- Traitement : chirurgie si pharmaco-résistance Æ 80% de guérison
ÉPILEPSIE PHARMACO-RÉSISTANTE
Résistance à 2 lignes de traitement à posologie efficace sur 2 ans.
Æ Évaluation chirurgicale
MÉDICAMENTS ANTI-ÉPILEPTIQUES
1ère intention : Traitement auto-inducteur - Métabolites actifs - Fixation protéique - T ½ courte - Cinétique non linéaire
Spectre d͛activité
Médicaments Voie Interactions Effets indésirables
CGTC Absence Myoclonie Partielle
- Tératogène : RR = 9
- Hépatite
Valproate de sodium PO - Pancréatite
(Dépakine) IV x x x x Inhibiteur Lamotrigine - Tremblements
- Thrombopénie (tb. coagulation)
- Prise de poids
- Hyperammoniémie
Lamotrigine (Lamictal) PO x x x x Valproate - Syndrome de Lyell
Lévétiracétam (Keppra) PO - IV x x x X - Trouble du comportement
Benzodiazépines PO - IR - Sédation
x x x x
(Rivotril, Urbanyl, Valium) IV - IM - Altération de la cognition
- Tératogène
Ethosuximide (Zarontin) PO x - Aplasie médullaire
- Eruptions cutanées graves
Carbamazépine (Tégrétol) PO x Aggravant Aggravant x - HypoNa+
IV - Vestibule et cervelet
Oxcarbazépine (Trileptal) PO Aggravant Aggravant x INDUCTEURS ENZYMATIQUES : - BAV
macrolides, dilthiazem et vérapamil - Hépatite
Eslicarbazepine (Zebinix) Aggravant Aggravant x - Lupus
- Tératogène
- Troubles psychiatriques
Topiramate (Epitomax) PO x x Oestroprogestatifs (> 200 mg/J) - Anorexie
- Lithiases urinaires
Zonisamide (Zonegran) PO x Inhibiteur de l͛anhydrase carbonique - Troubles psychiatriques
- Lithiases urinaires
- Vertiges, céphalées - Diplopie
Lacosamide (Vimpat) PO - IV x
- Asthénie, fatigue
- Agressivité, anxiété - Vertige
Perampanel (Fycompa) PO x Oxcarbazépine - Somnolence - Diplopie
- Prise de poids
- Tératogène
PO - Vestibule et cervelet
Phénytoïne (Di-Hydan) IV x Aggravant Aggravant x INDUCTEURS ENZYMATIQUES - Acné, hirsutisme
IM - Hypertrophie gingivale
- Lupus
- Eruptions cutanées graves
- Tératogène
- Sédation
Phénobarbital PO - Troubles cognitifs
(Gardénal, Alepsal) IV x x x INDUCTEURS ENZYMATIQUES - Algodystrophie
IM - Ostéomalacie
- Porphyrie
Vie quotidienne
- Chauffeurs de poids lourds sauf si guérison sans traitement > 10 ans
- Chauffeurs de transports en commun sauf si guérison sans traitement > 10 ans
PROFESSIONS
- Travail en hauteur
INTERDITES
- Carrière militaire
- Beaucoup d͛emplois dans la fonction publique
- Le médecin n͛a pas le droit de déclarer à l͛assureur ni à la préfecture de police qu͛un patient est épileptique.
- Informer le patient sur la déclaration (par lui-même) pour couvrir les accidents et passer en commission du permis de conduire afin
d͛obtenir une autorisation de rouler.
PERMIS de CONDUIRE x Autorisation définitive = 5 ans sans crise
x Crise d͛épilepsie provoquée Æ Reprise de la conduite à 3 mois
x 1ère crise NON PROVOQUÉE ou modification de traitement chez un épileptique Æ Reprise de la conduite à 6 mois (après examen médical)
x Épilepsie (y compris épilepsie vespérale ou purement sensitive) Æ Aptitude TEMPORAIRE après 1 ans sans crise
- Contre-indication des antiépileptiques INDUCTEURS ENZYMATIQUES :
CONTRACEPTION x Carbamazépine - Oxcarbazépine - Eslicarbazepine - Phénytoïne - Phénobarbital
- Préférer le Dispositif intra-utérin.
- Supplémentation en vitamine B9 : 10mg/J avant la contraception et pendant la grossesse si prise de Dépakine, Tégrétol ou Lamictal
- Supplémentation en vitamine K au T3 si prise de barbiturique
GROSSESSE
- Surveillance échographique rapprochée : Malformation cardiaque et spina-bifida
- Surveillance néonatale : Trouble autistique - Trouble cognitif
- TÉRATOGÈNE : Carbamazépine - Oxcarbazépine - Eslicarbazepine - Phénytoïne - Phénobarbital - Ethosuximide - Valproate de sodium
ÉTAT DE MAL ÉPILEPTIQUE
État épileptique fixe et durable
URGENCE VITALE
« Répétition rapprochée de crises récurrentes, avec persistance pendant la phase inter-critique d͛une altération de la conscience et/ou signes neurologiques traduisant un
épuisement neuronal des aires corticales impliquées dans les décharges électriques »
2 CGTC successives sans retour à la conscience entre les deux. 2 crises en 30 minutes
1 CGTC > 5 minutes 1 crise prolongée (30 minutes)
Mortalité : 15% Confusion mentale d͛intensité variable pouvant persister des heures ou des jours
Complications : - Etat de mal épileptique-absence : Myoclonies périoculaires ou buccales
- 30 minutes : troubles neuro-ǀĠŐĠƚĂƚŝĨƐ͕ĂĐŝĚŽƐĞ͕ƈĚğŵĞĐĠƌĠďƌĂů - Etat de mal épileptique partiel complexe : Confusion mentale +/-
- 1h : lésions neuronales anoxo-ischémiques rapidement irréversibles ŵąĐŚŽŶŶĞŵĞŶƚ͕ĂƵƚŽŵĂƚŝƐŵĞ͙
- Evolution spontanée : décès par collapsus cardio-respiratoire Æ EEG : activités paroxystiques continues d͛apparence généralisée ou focale
Facteurs favorisants
- 20% : Idiopathiques
- Non-observance thérapeutique
- Agression cérébrale aiguë directe : vasculaire, tumorale, infectieuse, traumatique
- Agression cérébrale indirecte : troubles hydro-électrolytiques, toxiques (OH, AD3C)
Mesures générales
- Perméabilité des voies aériennes (canules de Mayo) et O2 : 10L/min
+/- Assistance respiratoire si trouble de la conscience important
- Rechercher et traiter une hypoglycémie
- 2 VVP + Scope continu :
x Sérum salé isotonique + G30% 50 cm3
x Médicament antiépileptique :
Diazépam 10mg IV LENTE (3min) ou Clonazépam 1mg IVL (3min)
Enfant : Diazépam 0,5mg/kg en intra-rectal (< 10mg)
Age > 80 ans (1/2 doses) : Diazépam 5mg IV (3min) ou Clonazépam
0,5mg IV (3min) Benzodiazépines IV
Æ Si échec à 5 min :
Idem adulte : Clonazépam (10mg) ou Diazépam (1mg)
Enfant : Clonazépam 0,05mg/kg IVL
Æ Puis ajouter immédiatement : IV LENTE
Fosphénytoïne (20mg/kg) < 150mg/min
Contre-indication : Bradycardie < 60, BAV II & III ÉTAT DE MAL ÉPILEPTIQUE LARVÉ
ou Phénytoïne (20mg/kg) < 50mg/min
- Évolution défavorable d͛un état de mal épileptique tonico-clonique
Æ Si crise > 20 min : généralisé ou traité de façon inadéquate
Phénobarbital (15mg/kg) < 100mg/min - Atténuation, voire disparition des manifestations motrices chez un patient
Contre-indication : Insuffisance respiratoire comateux contrastant avec la persistance d͛un état de mal épileptique à
l͛EEG
Æ Si crise > 40 min :
Anesthésie générale + IOT
Tiopental (Nesdonal) : bolus : 5mg/kg + 5mg/kg/h
+/- Anti-ƈĚĠŵĂƚĞƵdž
TROUBLE - Freezing (enrayement cinétique) : Pieds restent « collés au sol » à l͛initiation de la marche
DE LA MARCHE - Festination : Brutal emballement de la marche qui devient incontrôlable (succession rapide de petit pas) Æ Risque de chute
AXIAUX
- « Triple flexion »
TROUBLE DE LA POSTURE x Camptocormie (flexion du tronc en avant) Æ Chute en avant (z Sd. post-chute : Chute en arrière)
x Syndrome de Pise (flexion latérale du tronc)
TROUBLE DE L͛ÉQUILIBRE - Chute en arrière
- 30% : SYNDROME DYSEXÉCUTIF évoluant vers une démence (80% après 20 ans d͛évolution)
x Trouble du contrôle inhibiteur - Trouble de la programmation motrice
x Comportement d͛adhésion à l͛environnement = Comportement d͛imitation
TROUBLES
COGNITIFS & COMPORTEMENTAUX x Trouble de la flexibilité mentale avec atteinte de la RÉCUPÉRATION
x Hallucinations élaborées Æ Initialement critiquées et NON effrayantes
Æ Traitement :
x Le traitement dopaminergique peut provoquer des hallucinations, voire un véritable délire (paranoïaque).
x La survenue de ces troubles peut être indicatrice d͛une évolution de la maladie vers un état démentiel
- Constipation
TROUBLES DYSAUTONOMIQUES - HypoTA orthostatique
- Trouble vésico-sphinctérien : Impériosités mictionnelles
Traitement dans les stades avancés
- Fractionnement de la L-Dopa (= rapprochement des prises) ALD 100% - Association
- L-Dopa en monothérapie : Orthophonie - Kinésithérapie
x Association agoniste dopaminergique
FLUCTUATIONS MOTRICES x Ou Association à un inhibiteur PÉRIPHÉRIQUE de la catéchol-O-méthyltransférase (ICOMT)
- Renforcement des doses d͛agoniste dopaminergique
- Blocage sévère « ON-OFF »: Injection d͛apomorphine (agoniste dopaminergique de courte durée d͛action) par stylo.
- Inhibiteur de la mono-amine oxydase (IMAO-B)
- +/- L-Dopa à libération prolongée (effet médiocre).
- Dyskinésie de milieu de dose :
DYSKINÉSIES x Diminution de la posologie de la L-Dopa avec fractionnement
x AMANTADINE (anti-dyskinétique) : Correction du dysfonctionnement du striatum IIaire à la déficience dopaminergique
- Stimulation CONTINUE, BILATÉRALE, à haute fréquence du noyau sous-thalamique ou du pallidum interne
FLUCTUATIONS ET/OU DYSKINÉSIES x Indications : Sujet < 70 ans avec complications motrices sévères ou tremblement handicapant malgré un traitement bien
SÉVÈRES NON CONTRÔLÉES PAR LES conduit en absence de trouble cognitif sévère ou comportemental.
TRAITEMENTS x Résultat : Réduction des fluctuations motrices > 60%
- Pompe d͛apomorphine en continu SC (agoniste dopaminergique)
- Administration intra-duodénale de L-Dopa en continu via gastrostomie
- Hallucination - Délire : Suppression progressive des traitements antiparkinsoniens en dehors de la L-Dopa
x Si persistance : Clozapine
- Démence : Anti-cholinestérasique
- Dépression : Antidépresseur
- HypoTA : RHD & Bas de contention +/- Midodrine ou Fludrocortisone
SIGNES NON MOTEURS - Impériosité mictionnelle : Anticholinergique (chlorure de tropium ou oxybutine)
- Trouble du sommeil : Somnifère +/- clonazépam +/- Mélatonine
- Kinésithérapie : Exercice en aérobie car augmente la production de dopamine endogène dans le striatum et augmentation
de l͛absorption de la dopamine exogène
x Réponse > 50% dans la maladie de Parkinson idiopathique.
x Réponse < 50% dans les autres syndromes parkinsoniens.
« L͛ASTUCE du PU » - DaTSCAN®
- Neuroleptique Æ Remplacer par la Clozapine - Anti-angineux : Trimétazidine - Clinique : Syndrome parkinsonien symétrique
IATROGÈNE
MÉDICAMENTS
EĞƉĂƐĂƉƉƌĞŶĚƌĞƉĂƌĐƈƵƌ
- ICOMT : Tolcapone - Entacapone
- Inhibiteurs de la dopa-décarboxylase : Benzéraside - Carbi-dopa (Dompéridone ®)
- Anti-viral : Amantadine
MALADIE DE WILSON
Epidémiologie La surcharge en cuivre peut se poursuivre de nombreuses années avant l͛apparition clinique
Maladie rare avec prévalence de 1 à 2,5 / 100 000 habitants - Forme hépatique isolée : Âge au diagnostic : 15 ans
Fréquence du portage hétérozygote = 1/90 - Forme hépatique + psychiatrique : Âge au diagnostic : 20 ans
Physiopathologie
- Transmission autosomique RÉCESSIVE (AR) : Mutation du gène ATPB7 (chromosome 7)
x Déficit de l͛ATPB7 (transporteur intra-hépatique du cuivre) Æ Accumulation hépatique de cuivre
x Le transport plasmatique du cuivre est habituellement assuré par la céruléoplasmine. Le déficit en ATPB7 empêche l͛incorporation du cuivre dans la céruléoplasmine
Æ p [Céruléoplasmine]SANG + n [Cuivre libre]
x Accumulation de cuivre dans le foie initialement, puis extra-hépatique.
Clinique
- Hépatomégalie
FOIE - Hépatite aiguë
- Cirrhose progressive
- Syndrome parkinsonien
- Tremblement postural et intentionnel : « tremblement en battement d͛ailes »
NEUROLOGIE
- Dystonie focale : « rire sardonique » ou généralisée
- Trouble cérébelleux
- Changement du comportement
PSYCHIATRIE
- Altération des performances scolaires
AUTRES - Rare : Hémolyse, atteinte rénale, ostéo-articulaire ou cardiaque - Hypocalcémie Anneau de Kayser-Fleischer
Examens complémentaires
- BILAN DU CUIVRE :
x AUGMENTATION du cuivre hépatique - cuivre sérique libre - cuivre urinaire des 24h
x DIMINUTION du cuivre sérique total & Céruléoplasmine
BIOLOGIE
- NFS
- BHC Aucun intérêt du DaTScan
- Facteur V & II
LAMPE à FENTE +/- FO - Anneau de Kayser-Fleischer IRMc (FLAIR) :
IRM CÉRÉBRALE - T2/FLAIR : Hyper-S des NGC : Thalamus - Noyau dentelé et lentiforme et/ou cervelet A. Hyper-S du TC et noyaux dentelés du cervelet
TEST GÉNÉTIQUE - Après consentement écrit B. Hyper-S NGC
Traitement
AIGU - Chélateur (D-pénicillamine, trientine) : Mobilisation des dépôts de cuivre en phase
- Acétate de ZINC: Diminution de l͛absorption intestinale du cuivre en phase de stabilisation
TRAITEMENT de FOND
- +/- Transplantation hépatique
Autres ALD 100% - Orthophonie - Kinésithérapie - Ergothérapie
Physiopathologie
- Mouvements anormaux et/ou involontaires sont le plus souvent causés par un dysfonctionnement des noyaux gris centraux (ou ganglions de la base) appelé aussi
système extra-pyramidal = Trouble de la programmation et/ou trouble de l͛exécution du mouvement
Æ Les ganglions de la base sont responsables de la programmation et de l͛exécution automatique des séquences motrices apprises.
x Peu ou pas contrôlés par la volonté
x Survenus en absence de paralysie
Tous les mouvements anormaux peuvent être dus à la prise de médicament ou d͛un produit toxique = Mouvement anormal iatrogène.
TREMBLEMENT
= Oscillation rythmique involontaire de tout ou partie du corps autour de sa position d͛équilibration
TREMBLEMENT CÉRÉBELLEUX
- Tremblement d͛action, maximal lors de l͛arrivée à la cible Æ Mis en évidence lors de l͛action avec intention « épreuve doigt-nez »
- Lent : 3 Hz
- Symptômes cérébelleux :
x Dysarthrie - ,LJƉĞƌŵĠƚƌŝĞĂƵdžŵĂŶƈƵǀƌĞƐĚŽŝŐƚ-nez et talon-genou - Asynergie - Dyschrométrie - HYPOTONIE
x Danse des tendons à la station debout sans aggravation lors de l͛occlusion des yeux (ŵĂŶƈƵǀƌĞĚĞZŽŵďĞƌŐŶĠŐĂƚŝǀĞ = Romberg labyrinthique)
x Ataxie cérébelleuse : élargissement du polygone de sustentation avec instabilité et incoordination des mouvements
AIGU SUBAIGU
CHRONIQUE
IRMc IRMc +/- EEG, PL
IRMc - BHC - Bilan cuprique
B1 avec dosage des toxiques Anticorps anti-neurones
Analyse génétique - TSH
+/- PL TDM TAP - TDM TEP
TREMBLEMENT PSYCHOGÈNE
- Début brutal
- Distractibilité : lors d͛une tâche concurrente, le tremblement disparaît ou se modifie
- Entraînement : lors d͛une tâche motrice effectuée par le membre controlatéral à une fréquence donnée, le tremblement a tendance à adopter la même fréquence
- Repos ou action
- Disparaît spontanément
- Caractère polymorphe avec atypie : tremblement proximal alternant avec tremblement distale, irrégularité de fréquence et d͛amplitude
MALADIE DE HUNTINGTON
Autosomique DOMINANTE à pénétrance complète : expansion de triplet « CAG » sur le gène HTT codant la protéine huntingtine (chromosome 4)
Æ Plus le nombre de triplets « CAG » est élevé plus la maladie débute tôt et est sévère.
Clinique
- Chorée d͛aggravation progressive, diffuse touchant les mains, pieds, visage et tronc Æ Évolution : Syndrome parkinsonien
- Troubles psychiatriques de l͛humeur et/ou comportement :
x Modification de la personnalité -Désinhibition - Dépression +/- tentative de suicide ou psychose
- Troubles cognitifs sous-cortico-frontaux avec syndrome dysexécutif Æ Démence
x Apathie : manque d͛intérêt et de motivation
x Anosognosie
- Hypo-catabolisme : Amaigrissement
Examens complémentaires
- IRMc : Atrophie des noyaux caudés
- Test génétiques après consentement éclairé et écrit avec conseil génétique
Traitement
- Trouble psychiatrique : NL atypique - Dépression : IRS, Thymorégulateur, NL atypique
- Chorée : Tétrabénazine (Xénazine®) ou NL atypique - Anxiété & insomnie : anxiolytiques et/ou hypnotiques
- Infarctus des noyaux gris centraux : Hémichorée aiguë (voire hémiballisme) transitoire
VASCULAIRE x Striatum : hémichorée controlatérale
x Noyau sub-thalamique (= Corps de Luys) : hémiballisme controlatéral
- L-Dopa et agoniste dopaminergique
- Neuroleptique - Antiépileptique - Lithium
MÉDICAMENT
- Inhibiteurs calciques
- Cocaïne - Amphétamines - Toxique (CO)
- Contraception orale
ENDOCRINIENNE
- Grossesse : bHCG
- Thyréotoxicose (hyperthyroïdie) : dosage de la TSH
MÉTABOLISME
- Hyperglycémie sans cétose : glycémie
- VIH
- Toxoplasmose
INFECTIEUX - Creutzfeld-Jakob
- Post infectieuse : Chorée de Sydenham post-angine streptococcique non traitée
x Recherche d͛anticorps anti-streptolysine O & anti-streptodornase
INFLAMMATOIRE - Lupus (« hémi-chorée lupique ») - SAPL - Thyroïdite d͛Hashimoto
PARA-NÉOPLASIQUE - Recherche des anticorps anti-neurones & cancer
DYSTONIE
= Contraction musculaire involontaire, prolongée, responsable d͛une posture anormale et/ou de mouvements répétitifs. Aggravée par les mouvements et
habituellement stéréotypée (z Chorée)
- DYSTONIE FOCALE : Un segment du corps est atteint Etiologies
x Torticolis spasmodique (= dystonie cervicale) : torsion du cou
x Blépharospasme : dystonie des muscles orbiculaires des paupières et caractérisé par des occlusions itératives et
prolongées des paupières. - Neuroleptique
Æ Traitement : Injections focales de toxique botulique - Maladie de Parkinson non contrôlée
- DYSTONIE DE FONCTION : Dystonie lors d͛un geste ou d͛une fonction particulière - Maladie de Wilson : IRM + bilan cuprique
- HEMIDYSTONIE : Atteinte d͛un hémicorps
- DYSTONIE GÉNÉRALISÉE
MYOCLONIE TIC
= Secousses musculaires brusques = Mouvement soudain, bref, intermittent, stéréotypé et répétitif
- Sensation prémonitoire
- Contrôlable par la volonté pendant quelques minutes
x Tension interne croissante et d͛un phénomène de rebond survenant après l͛effort de contrôle
- Encéphalopathie métabolique - Tics moteurs ou vocaux (+/- coprolalie)
- Atrophie multisystématisée Etiologies
- Dégénérescence cortico-basale - Tics bénins et isolés
- Maladie de Creutzfeld-Jakob - Maladie de Gilles de la Tourette :
- Iatrogène : AD3C, IRS, L-Dopa, Valproate x Tics moteurs et vocaux simples et complexes, présents tous les jours
x Retentissement sur le fonctionnement du patient et son adaptation socio-professionnelle
x Comorbidités : TOC - Dépression - Anxiété - Syndrome d͛hyperactivité
x Traitement : NL atypique
CONFUSION & DÉMENCE - Item 106
2017 - 2018
DÉMENCE
Définition
- Démence est un syndrome défini par la présence simultanée des 2 critères suivants : Æ Interprétation topographique du syndrome.
x Altération durable d͛une ou de plusieurs fonctions cognitives ANTÉROGRADES (ou fonctions intellectuelles : mémoire͕ĂƚƚĞŶƚŝŽŶ͕ůĂŶŐĂŐĞ͕ũƵŐĞŵĞŶƚ͙Ϳet/ou
COMPORTEMENTALES (personnalité, affects, régulation ĚĞƐĐŽŶĚƵŝƚĞƐƐŽĐŝĂůĞƐ͙Ϳ
x Troubles ci-dessus suffisamment sévères pour entraîner, indépendamment des autres atteintes, une altération de l͛autonomie dans la vie quotidienne (IADL)
Etiologies Diagnostics différentiels
70 à 80% : maladies neurodégénératives : Maladie d͛Alzheimer (> 70%) - Affection de début brusque à leur phase aiguë :
- Physiopathologie : Perte lente mais inexorable des cellules nerveuses. x AVC - Sd. de Korsakoff - Méningo-ĞŶĐĠƉŚĂůŝƚĞ͙
x Souvent due à des protéinopathies. - État confusionnel : Début brusque, atteinte globale des fonctions cognitives,
NB : La démence ne fait pas partie du vieillissement normal. trouble de la vigilance.
MALADIE NEURO-DÉGÉNÉRATIVE
MALADIE D͛ALZHEIMER
La cause la plus fréquente des démences du sujet âgé (et de toutes les démences)
Epidémiologie Facteurs de risque
- Prévalence (en augmentation) : 1 million en France Æ 1ère cause de démence - Génétique : Homozygote H4 de l͛apolipoprotéine E
x Prévalence > 65 ans = 2 à 4% & 80 ans = 15% - Environnement :
- Formes familiales : 5 à 10% x Facteurs de risque cérébro-vasculaires - Traumatisme crânien
- Morbidité importante : Perte d͛autonomie + souffrance pour les aidants x Faible niveau d͛éducation
- Coût socio-économique massif x +/- HTA - Facteurs de risque cardio-vasculaires
Physiopathologie Évolution
- Etiologie : INCONNUE
- Anomalies biologiques : 30
prĠ-dĠmentiael
x Accumulation anormale de protéine E-amyloïde en amas EXTRA-cellulaire = « Plaque amyloïde » (ou plaque sénile) 25 ͨ podromal ͩ Stade
20 lĠger
Topographie : Cortex cérébraux associatifs (cortex préfrontaux, pariétaux et temporaux) Stade
MMS
DÉMENCE FRONTALE
Dégénérescence lobaire fronto-temporale (DLFT) : démence par tb. comportementaux (z Alzheimer : tb. cognitifs)
Etiologie Imagerie
IRM CÉRÉBRALE
25 à 30% : Maladie héréditaire autosomique dominante - Atrophie du cortex frontal et tissus sous-cortical
- Aspect « ballonisé » des cornes ventriculaires frontales.
Clinique
Dysfonctionnement du lobe frontal qui a pour principales fonctions de générer des comportements volontaires et adaptés aux besoins de l͛individu ou en rapport avec les
interactions sociales et de bloquer les comportements automatiques, pulsionnels ou archaïques.
- Signes cliniques vers 50-60 ans (| 10 ans avant les symptômes d͛Alzheimer) :
x Perte des convenances sociales ͗ĨĂŵŝůŝĂƌŝƚĠ͕ŝŵƉƵĚĞƵƌ͙avec désinhibition (Euphorie niaise)
x Trouble du contrôle des conduites personnelles : Impulsif - Gloutonnerie - Mauvaise hygiène corporelle - ůƚĠƌĂƚŝŽŶĚƵĐŽŶƚƌƀůĞƵƌŝŶĂŝƌĞ͙
x Perte d͛intérêt pour les autres : Moindre empathie - /ŶĚŝĨĨĠƌĞŶĐĞĂĨĨĞĐƚŝǀĞ͙Rigidité mentale - Indifférence
x Anosognosie : Difficulté pour le patient à percevoir et à analyser ses symptômes
x Apathie (Inhibition) : Diminution spontanée de l͛initiative & des comportements volontaires - Adynamie - Apragmatisme - Mutisme akinétique
x Troubles moteurs :
Astasie-abasie frontale (marche avec les pieds collés au sol) - Rétropulsion
Réflexes archaïques : Grasping - Sucking reflexe - Réflexe d͛aimantation - Imitation
x Anosmie - Crise d͛épilepsie
- Réduction progressive et isolée de l͛expression orale spontanée - Trouble de la compréhension des mots isolés
- Manque du mot ou anarthrie (difficulté d͛articulation) - Perte de reconnaissance des visages ou des objets
DÉMENCE CORTICO-SOUS-CORTICALE
- Signes somatiques non spécifiques d͛étiologie : tremblement myoclonique des extrémités, attitude d͛ĂĐƚŝŽŶ͕ĂƐƚĠƌŝdžŝƐ͙
- EEG : Ralentissement global de l͛activité électrique
Etiologies
- Alcool : ivresse aiguë, sevrage avec risque de delirium tremens
- Drogues : héroïne͕ĐŽĐĂŢŶĞ͙
TOXIQUES - Médicaments : psychotropes (DZD, AD, NL, lithium, antiépileptiques, morphine͕ĂŶƚŝƉĂƌŬŝŶƐŽŶŝĞŶƐ͕ĂŶƚŝĐŚŽůŝŶĞƌŐŝƋƵĞƐ͙Ϳ
- Toxiques industriels : pesticides, solvants
- Intoxication au CO
CAUSES NON NEUROLOGIQUES
- Anti-parkinsoniens anticholinergiques
Neurologie
- Anti-épileptiques
- Antidépresseurs imipraminiques (AD3C - ISRS - IRSN)
Psychiatrie - Neuroleptiques
- Hypnotiques - Benzodiazépines
- Anti-émétique (métoclopramide - métopimazine)
Gastro-entérologie
- Inhibiteur de la pompe à protons
Urologie - Antispasmodique (oxybutyne, trospium, toltérodine, solifénacine)
Immuno-allergie - Anti-histaminique H1 anticholinergique
- Anti-tussif anti-histaminique H1
Pneumologie
- Bronchodilatateurs anticholinergiques
Anti-migraineux - Neuroleptique caché (flunarizine)
- Trouble du rythme (disopyramide)
Cardiologie
- Digoxine - Béta-bloquant - Amiodarone
- Anti-spasmodiques anticholinergiques (atropine - tiénonium - scopolamine)
Divers - Corticoïdes à forte dose
- Collyre mydriatique
Antibiotique - Fluoroquinolones
Antalgique - Morphine - codéine - Destropropoxyphène - Tramadol
HYPO-Glycémie
ÉPILEPSIE HYPO-Calcémie HYPO-Natrémie
HYPER- Glycémie
HYPO-Natrémie
DÉMENCE HYPO-Glycémie HYPER-Calcémie HYPO-Kaliémie
HYPER-Natrémie
HYPO-Glycémie HYPO-Natrémie
COMA HYPER -Calcémie
HYPER- Glycémie HYPER-Natrémie
THROMBOPHLÉBITE HYPER-Natrémie
TROUBLE DE LA MARCHE ET DE L͛ÉQUILIBRE - Item 107
2017
Physiopathologie
Marche = Production motrice très automatisée, échappe largement au contrôle conscient. Æ 1 m/s (2 pas = 1,4m)
Activité alternée des MI, succession de doubles appuis et d͛appuis unilatéraux. Sur une activité rythmique et cyclique de fond viennent se greffer les modulations nécessaires
à l͛adaptation de l͛environnement et à la volonté.
Cycle moteur
- Phase d͛appui : Période de double appui antérieur de réception - Temps d͛appui unilatéral, pied à plat.
- Phase oscillante : Période de double appui postérieur d͛élan - Phase oscillante
Centre locomoteur
- Générateur central au sein de la moelle spinale
- Locomotion déclenchée par une commande descendante provenant des « régions locomotrices » du tronc cérébral
x 1er contrôle : Noyaux gris centraux : initiation - programmation (= Syndrome parkinsonien)
x 2ème contrôle : Afférences sensorielles
Æ Action modulatrice sur l͛activité spinale afin d͛adapter au mieux la locomotion
9 Somatiques : proprioceptives - cutanées
9 Céphaliques : vestibulaires - visuelles - auditives
- Au niveau supérieur cortical, les circuits cortico-sous-corticaux entre le striatum, pallidum, thalamus, cortex (pré)moteur (aire motrice supplémentaire) et le cortex
pariétal
Æ Programmation des diverses séquences de la marche : Initiation - Exécution - Coordination visuo-motrice
Examen clinique
- Patient debout, talons joints et pieds légèrement écartés à 45°
ÉPREUVE DE ROMBERG
POSTURE DANS SA - Bras tendus : rechercher une déviation latéralisée
Cf. infra
COMPOSANTE D͛ÉQUILIBRE - Yeux ouverts & fermés
RÉFLEXES POSTURAUX - Maintenir l͛équilibre après rétropulsion brusque prévenu Si altération : Lésion NGC ou frontale
POSTURE DANS SA = Trouble de la position du tronc et/ou de l͛axe cervico-céphalique
COMPOSANTE - Plan sagittal : Flexion (= camptocormie) ou extension du tronc, de la nuque (antécolis ou rétrocolis)
D͛ORIENTATION - Plan frontal : « Pisa syndrome » = inclinaison latérale marquée du tronc
- Initiation à la marche - Vitesse
MARCHE - Marche stabilisée - Ballant des membres supérieurs
- Demi-tour : Freezing ? - Rôle des indices visuels - facteurs attentionnels (faire une double
- Longueur et largeur du pas tâche)
- Déficit moteur - Syndrome cérébelleux
EXAMEN NEUROLOGIQUE - Syndrome pyramidal - Trouble de la sensibilité profonde
- Syndrome extra-pyramidal (parkinsonien) - Trouble cognitif
Trouble de la marche
MARCHE
MARCHE MARCHE HYPOKINÉTIQUE MARCHE
MARCHE ATAXIQUE MARCHE DÉFICITAIRE
DOULOUREUSE HYPERKINÉTIQUE PSYCHOGÈNE
(à petit pas)
Syndrome Marche
Cérébelleuse Centrale Dystonie
parkinsonien précautionneuse
Hydrocéphalie
Vestibulaire Périphérique Chorée chronique à pression Phobie de la marche
normale
Tremblement Marche
Proprioceptive - Essentiel États lacunaires somatomorphes et
- Orthostatique simulation
ATTENTION - DĂŶƈƵǀƌĞĚĞZKDZ'
Il y a plusieurs définitions du signe de Romberg en fonction de la spécialité : ORL/Neurologie
- Déviation lente et latéralisée du corps (ou index) lors de la station debout pieds joints, non aggravée à l͛occlusion des yeux.
ROMBERG LABYRINTHIQUE
Nb : Dans cette situation, certains neurologues parlent de Romberg « négatif » car l͛occlusion des yeux n͛aggrave pas le trouble
ROMBERG PROPRIOCEPTIF - Ataxie : Oscillation (dans tous les sens de l͛axe du corps) lors de l͛occlusion des yeux et aggravée par celle-ci.
MARCHE DOULOUREUSE
- Douleurs = Mécanisme mis en avant par les malades pour expliquer une gêne à la marche :
x Boiterie : évitement de la douleur
x Limitation : claudication intermittente d͛un canal lombaire étroit
x Myalgie d͛effort & phénomène de second souffle : Maladie de McArdle
x Glycogénolyse musculaire
MARCHE ATAXIQUE
- Mécanisme : - Etiologies :
x Syndrome cérébelleux statique : lésion du vermis x Alcool
x Syndrome cérébelleux cinétique : lésion des hémisphères x Sclérose en plaque
- Clinique : « HOMOLATÉRALE » x Accident vasculaire cérébral
x STATIQUE : Ataxie multidirectionnelle x Ataxie cérébelleuse héréditaire AR à début précoce :
Æ Romberg négatif (ou Romberg labyrinthique) : Marche et déviation Ataxie de Friedrich - Déficit en vitamine E
CÉRÉBELLEUSE des index, non aggravée à la fermeture des yeux x Ataxie cérébelleuse héréditaire AD à début tardif : mutation
Absence d͛anomalie des réflexes posturaux SCA
Marche ébrieuse - Polygone de sustentation élargi x Ataxie cérébelleuse liée à l͛X : FSTAS (X-Fragile)
Marche funambulesque altérée - Danse des tendons x Tumeur
Abolition du décollement des talons à l͛accroupissement x Syndrome paranéoplasique :
x CINÉTIQUE Anticorps anti-Yo dans le K. de l͛ovaire
Hypermétrie (doigt-nez - talon-genou) +/- tremblement d͛action x Maladie de Creutzfeld-Jacob
Dysarthrie : Voie scandée - Hypotonie - Nystagmus multidirectionnel x Hypothyroïdie
- Mécanisme :
Il n͛y a pas de
x Syndrome vestibulaire périphérique :
dysmétrie doigt-nez
Vertige rotatoire - Vomissement - Signes végétatifs - Signes cochléaires (acouphène - surdité)
VESTIBULAIRE Trouble de l͛équilibre latéralisé du côté de la SACCADE LENTE DU NYSTAGMUS vers le côté malade - Marche en étoile
Æ Romberg négatif (ou Romberg labyrinthique) : Marche et déviation des index non aggravée à la fermeture des yeux - Latéropulsion à la
marche
Nystagmus controlatéral (défini par le sens de la SACCADE RAPIDE)
x Syndrome vestibulaire central : Syndrome vestibulaire disharmonieux (cf. item 101)
- Mécanisme :
x Atteinte proprioceptive périphérique : Fibres sensitives myélinisées de grand diamètre -
- Etiologies :
ganglions rachidiens postérieurs
x Maladie de Biermer
x Atteinte proprioceptive centrale : Cordons postérieurs de la moelle et relais
x Neuronopathies sensitives
- Clinique : Dysimmunitaire
x Déficit de la sensibilité profonde : vibrations, sens de position et de mouvement Paranéoplasique : Syndrome anti-Hu
PROPRIOCEPTIVE x +/- Tremblement (CBPC)
x Ataxie avec épreuve de Romberg positive = Perturbée et aggravée à la fermeture des yeux x Neuropathies inflammatoires :
x Absence d͛anomalie des réflexes posturaux IgM monoclonale
x Polygone de sustentation élargi Polyradiculonévrite
x Marche sur les talons
x Appui au sol mal contrôlé avec parfois un contact violent
MARCHE DÉFICITAIRE
MARCHE HYPERKINÉTIQUE
Mouvements anormaux
- Clinique : « Pseudo-steppage » - Marche en « héron » avec élévation des genoux - Marche pseudo-spastique - Marche de dromadaire
- Traitement d͛épreuve : L-Dopa
- Etiologies :
DYSTONIE x Dystonie généralisée héréditaire (mutation DYT1)
x Dystonie dopa-sensible
x Maladie de Parkinson génétique à début précoce
x Anoxie néonatale
CHORÉE - Etiologie : Maladie de Huntington - dyskinésie induites par la L-Dopa chez les parkinsoniens
- Tremblement essentiel : pauci-symptomatique
- Tremblement orthostatique :
TREMBLEMENT x Rapide : 14 à 18 Hz
x Membres inférieurs et non perçu par le patient : sensation d͛instabilité ou de dérobement en position debout immobile
x Marche normale
x EMG des membres inférieurs en position debout immobile
ÉTATS LACUNAIRES
MARCHE
- Marche ralentie, prudente, sans déficit majeur, marquée par la recherche d͛appui et besoin de réassurance ou d͛une présence
PRÉCAUTIONNEUSE
PHOBIE DE LA CHUTE - Syndrome post-chute (chute en arrière) : Rééducation intensive et précoce.
TROUBLES
SOMATOMORPHES ET - Incohérence à l͛examen clinique
SIMULATIONS
SOMMEIL NORMAL
Architecture
SOMMEIL LENT I Activité EEG thêta (4 à 7 cycles /seconde) + Mouvements oculaires lents
CYCLE DE Sommeil léger 50%
Ralentissement et II Activité EEG thêta + Fuseau du sommeil + Complexes K
SOMMEIL
synchronisation de l͛activité EEG Sommeil profond 25% III Activité EEG désynchronisée rapide + Mouvements oculaires rapides + Atonie musculaire
90 minutes
SOMMEIL PARADOXAL 25% : REM sleep
Nuit = 3 à 5 cycles de sommeil Æ Temps total de sommeil (TTS) : 6 à 10 heures (moyenne : 7h30)
- Cycle de début de nuit : Riche en sommeil lent profond
- Cycle de fin de nuit : Riche en sommeil paradoxal
Régulation du sommeil
- Propension à s͛endormir ou pression de sommeil, augmente en fonction du temps passé éveillé (privation de sommeil) et diminue lors
RÉGULATION
d͛un épisode de sommeil (rebond de sommeil)
HOMÉOSTATIQUE
- Quantité d͛ondes deltas pendant le sommeil = Reflet de la profondeur du sommeil
- Alternance veille/sommeil suit un rythme circadien sous le contrôle des noyaux supra-chiasmatiques
RÉGULATION CIRCADIENNE x Pression circadienne de sommeil est maximale entre 1 à 5 heures du matin et (à moindre degré) entre 14 et 16h
et homéostatique - Hormone de régulation = Mélatonine Æ Synthétisée par la glande pinéale la nuit : Effet hypnogène.
x La lumière inhibe la synthèse de mélatonine.
Évolution avec l͛âge
- Sommeil actif : 50%
NOUVEAU-NÉ - Sommeil calme : 40% Durée totale = 16-20 heures
- Sommeil transitionnel : 10%
- Mise en place des rythmes circadiens pendant le 1er trimestre
ENFANT Durée totale à 12 ans = 9-10 heures
- Sieste : Disparait entre 4 et 6 ans
ADOLESCENT - Retard de phase : Rythme circadien veille/sommeil se décale
- p Temps de sommeil total - p Efficacité du sommeil - n Éveils nocturnes Æ p Stade III & n Stade I et II
ADULTE
NB : Sommeil paradoxal constant
- Avance de phase et aplatissement du rythme circadien veille/sommeil
SUJET ÂGÉ - Sommeil de nuit de moins bonne qualité
- n Sommeil diurne (sieste)
Examens d͛exploration du sommeil
AGENDA DE SOMMEIL - À remplir sur plusieurs semaines
- Electro-encéphalogramme : EEG
- Electro-oculogramme : EOG
POLYSOMNOGRAPHIE - Electro-myogramme : EMG
Hospitalisation - Paramètres cardio-respiratoires : Qrespi, SatO2, mouvements respiratoires thoraciques et abdominaux, rythme cardiaque
- Paramètres moteurs : détection des mouvements des jambes
- Enregistrement vidéo concomitant
- Respiration
POLYGRAPHIE VENTILATOIRE
- Ronflement
Ambulatoire
- SatO2
TESTS ITÉRATIFS DE LATENCE - TILE : Sujet s͛allonge à 5 reprises dans le lit au cours de la journée avec EEG.
ÉVALUATION DU SOMMEIL D͛ENDORMISSEMENT Æ Si latence d͛endormissement < 8 min : somnolence pathologique
DIURNE TESTS DE MAINTIEN DE L͛ÉVEIL - TME : capacité du sujet à rester éveillé au cours de la journée (durée : 40 minutes)
= Médico-légal permis de conduire Æ Si latence d͛endormissement < 19 min : somnolence pathologique
ACTIMÉTRIE - Port d͛un accéléromètre au poignet « petite montre » : Rythme veille/sommeil et TTS
PARAMÈTRE CIRCADIENS ENREGISTREMENT DE TEMPÉRATURE CENTRALE
PROFIL DE SÉCRÉTION DE LA MÉLATONINE
INSOMNIE
Épidémiologie Définition
- Difficulté d͛endormissement : 3 fois /semaines
Prévalence : Insomnie chronique = 19% vs. Insomnie occasionnel = 30%
- Eveils nocturnes avec difficulté à se rendormir : 3 fois /semaine
7 à 10% utilisent des médicaments
- Réveils matinaux précoces avec incapacité à se rendormir : 3 /semaine
Score d͛insomnie :
- Retentissement diurne négatif
- Insomnie moyenne : > 14/28
- Association à des symptômes fonctionnels : Fatigue - Tb. cognitif - Irritabilité -
- Insomnie sévère : > 21/28
Perturbation de l͛humeur - Céphalées - Tb. de la libido - Tb. gastro-ŝŶƚĞƐƚŝŶĂƵdž͙
Classification
INSOMNIE
- Stress psychologique
- Stress physique
SYNDROME DES JAMBES
- Facteurs environnementaux INSOMNIE PRIMAIRE INSOMNIE SECONDAIRE
SANS REPOS
- Mauvaise hygiène de sommeil
Psychiatrique
Psycho-physiologique
Tb. thymique ou anxieux - ESPT
Insomnie paradoxale
Insomnie iatrogène
Mauvaise perception du sommeil : TCC
Épidémiologie Définition
Prévalence = 4 à 20%
Somnolence d͛Epworth : État subjectif et objectif d͛éveil physiologique abaissé, de propension au sommeil
- Somnolence excessive diurne > 10/24 ou d͛assoupissement
- Somnolence excessive diurne sévère > 15/24
Classification
Somnolence physiologique
Âges extremes de la vie - Sieste
INDUITE PATHOLOGIQUE
- Privation de sommeil
PRIMAIRE TROUBLE DU RYTHME CIRCADIEN
- Médicaments SECONDAIRE
Origine centrale VEILLE/SOMMEIL
- Toxiques - Alcool
- Travail de nuit
Æ Associés au syndrome des jambes sans repos : Éveils nocturnes répétés - Sommeil de mauvaise qualité - SDE
Clinique :
- Mouvements répétitifs et stéréotypés des membres (inférieurs > supérieurs) pouvant survenir pendant le sommeil et a veille :
x Extension du gros orteil - Dorsiflexion du pied - Flexion du genou ou de la hanche
MOUVEMENTS PERIODIQUES x Durée : 0,5 à 10 secondes
NOCTURNES x Fréquence : / 4 à 90 minutes
- +/- Micro-éveils - BZD - NL - ThymoR - AD - Anti-épileptique
Examens complémentaires : Polysomnographie IATROGÈNE - Anti-histaminique
Traitement : Idem syndrome des jambes sans repos - Antalgique opioïde - Toxique
SYNDROME DE KLEINE-LEVIN - Hypersomnie - Hyper-oralité - Hypersexualité (absence d͛étiologie connue) Æ Régression spontanée
PARASOMNIES
GLIOMES
Imagerie
Terrain
* Schawnnome vestibulaire - Cataracte (VIH, transplanté) Survie à 5 ans = 70% Rathke
Topographie : Espace sous-dural aux dépens des -Lésion supra-sellaire calcifié
cellules arachnoïdes extra-cérébrales
ASYMPTOMATIQUE
- Méningiome de la convexité :
* Hémiparésie
* Tb. sensitifs hémicorporels Ataxie cérébelleuse
* Crise d͛épilepsie HTIC
Clinique
- Méningiome du sinus caverneux :
* Atteinte des nerfs crâniens
9 Nerf facial
9 Nerfs oculomoteurs IRM T1 : Métastases cérébrales
Scanner +/- injecté IRM > Scanner
Calcification intra-tumorale - Lésions nodulaires IRM + Scanner IRM
IRM - Multiples : 70% -Lésions péri-ventriculaires -T1 : Iso-S + prise de contraste
- Homogène, durale, très bien circonscrite +/- - Prise de contraste homogène ou annulaire -Prise de contraste intense & homogène : aspect -T2 : Masse homogène en hyper-S
polylobée. - VĚğŵĞ +/- effet de masse « cotonneux » en « tache d͛huile » -+/- Dissémination méningée
Radiologie
- Prise de contraste massive et homogène - Hémorragique : mélanome ou K. rein +/- VĚğŵĞƌĞƐƉĞĐƚĂŶƚůĞĐŽƌƚĞdž Æ Bilan d͛extension :
- Epaississement dural en continuité avec le - Topographie : zones de jonctions cortico-sous- -Chez l͛immunodéprimé : PDC annulaire (cocarde) IRM cranio-spinale + PL
méningiome « signe de la queue » corticales
Chirurgie -Lésion unique : chirurgie - Chimiothérapie : MTX Chirurgie + RT cranio-spinale
RT focalisée si : -Lésions < 3 cm : RT stéréotaxique - Radiothérapie de l͛encéphale : sujet jeune Si exérèse incomplète ou
TTT
-Inopérable + biopsie maligne -Lésions multiples : RT de l͛encéphale en entier Æ RT CI chez les sujets âgés car risque de leuco- dissémination méningée
-Récidive non opérable -Métastases des CBPC + seins : CT encéphalopathie post-radique +/- CT
POUMON
3 grades pronostiques
SEIN Cortico-sensible : BONUS - CAVERNOMATOSE CÉRÉBRALE MULTIPLE
Tumeurs hormono-sensibles
NB.
REIN Contre-indication avant la biopsie Autosomique dominant - Conseil génétique
Contre-indication des ƈƐƚƌŽŐğŶĞƐ
MÉLANOME Malformation vasculaire = Hamartome
- Ubiquitaire dans le système nerveux central (SNC)
x Augmente avec l͛âge
- Risque d͛AVC hémorragique
- Topographie grave : Tronc cérébral
Evolution
IRM T1 : Méningiome
PRISE EN CHARGE IMMÉDIATE PRÉ-HOSPITALIÈRE ET À L͛ARRIVÉE À L͛HOPITAL - Item 329
BRÛLÉ - POLYTRAUMATISÉ - HYPOTHERMIE - HYPERTHERMIE
POLYTRAUMATISME
Définition
= Blessé porteur d͛une ou plusieurs lésions traumatiques, dont au moins une met en jeu le pronostic vital.
En pratique, tout blessé qui a souffert d͛un traumatisme violent doit être considéré comme un polytraumatisé quelles que soient les lésions apparentes.
Epidémiologie
1ère cause de mortalité chez les jeunes - 3ème cause de décès en France
- Mortalité du polytraumatisé augmente avec l͛âge
- Décès : 50% : lieux de l͛accident ou pendant le transport - 30% dans les premières heures - 20% dans les semaines qui suivent.
Critères de gravité
- Score de Glasgow < 13
Variables physiologiques - PAS < 90 mmHg
- SatO2 < 90%
- FR > 35-40 /min
- Ejection du véhicule
- Autre passager décédé dans le même véhicule
- Chute > 6 mètres
Eléments de cinétique
- Victime projetée ou écrasée
- Appréciation globale (déformation du véhicule, vitesse estimée, absence de casque, absence de ceinture de sécurité)
- Blast
- Traumatisme pénétrant de la tête, du cou, du thorax, de l͛abdomen, du bassin, du bras ou de la cuisse
- Volet thoracique
- Brûlure sévère, inhalation de fumée associée
Lésions anatomiques - Fracas du bassin
- Suspicion d͛atteinte médullaire
- Amputation au niveau du poignet, cheville, ou au-dessus
- Ischémie aiguë de membre
- Ventilation assistée
- Remplissage > 1 000 mL de colloïdes
Réanimation pré-hospitalière
- Catécholamines
Gravité extrême
- Pantalon anti-choc gonflé
- Glasgow < 3
- Âge > 65 ans
- PAS < 60 mmHg ou imprenable
- Insuffisance cardiaque ou coronarienne
- SatO2 < 80%
Terrain - Insuffisance respiratoire
- Grossesse (T2-T3)
- Troubles de la crase sanguine, congénitaux ou acquis
Conditionnement du polytraumatisé
- Mise en place d͛une ou de deux voies veineuses de bon calibre (18 gauges) - IOT-VM si glasgow < 8
- Immobilisation en matelas-coquille - SNG sauf si traumatisme cervico-facial
- Prévention de l͛hypothermie par couverture isolante - Désinfection sommaire des plaies et mise en place de pansements protecteurs
- Mise en place de pansements compressifs en cas d͛hémorragie extériorisée - Analgésis - Anxiolyse
Traumatisé du bassin Facteurs contribuant à la coagulopathie, aggravant le choc hémorragique
- Transport : Combinaison pressurisée ou ceinture pelvienne
- CIVD
- Hémodynamique instable : Clamp pelvien de type clamp de Ganz ou ceinture
- Hémodilution liée au remplissage vasculaire
Traumatisé du thorax
- Hypocalcémie
Indications à la ventilation mécanique : - Transfusion
- FR > 35-40 /min - Acidose
- État de choc - Hypothermie
- PaO2 < 60 mmHg sous O2 haut débit - Fibrinolyse majeure
- PaCO2 > 45 mmHg - Déficits congénitaux ou acquis de l͛hémostase
- Acidose : pH < 7,2
PRÉPARATION À L'ADMISSION
Contact médecin régulateur (SAMU) et médecin SMUR - Préparation du box de déchocage (SAUV) - Checklist - Vérification du vaccin Tétanos
Mise en alerte potentielle selon bilan initial (radiologue, chirurgien, banque de sang)
Bloc opératoire
Embolisation...
NB : Il est possible de faire une transfusion O+ si rupture de stock O- même chez une femme en âge de procréer.
BRÛLURES
Définition
= Destruction du revêtement cutané et des tissus sous-jacents, secondaire à l͛action de plusieurs agents, qu͛ils soient thermiques, électriques, chimiques ou radiations.
La gravité clinique est proportionnelle à l͛étendue et à la profondeur de la brûlure et à l͛existence de lésions associées.
Les 1ères heures de la prise en charge conditionnent le pronostic de la maladie.
Epidémiologie
Incidence = 500 000 brûlures /an toutes formes confondues en France
- 10 000 hospitalisations : 3 500 en centre spécialisé dont 1 000 décès
Physiopathologie Etiologies
- Les deux phases d͛une brûlure et de son retentissement local et systémique sont : - Accidents domestiques : 52%
- Accidents de loisir : 10%
x Phase initiale : Déséquilibre hémodynamique, hydro-électrolytique et protidique - Accident du travail : 18%
Æ Augmentation de la perméabilité capillaire en traînant phlyctènes, ƈĚğŵĞƐ et collapsus. - Tentatives de suicide : 5,6%
x Phase secondaire à partir de J3-J4 jusqu͛à la fermeture des lésions : Hyperactivité métabolique - Accidents de la circulation : 3%
Æ Favorisant la dénutrition et infection - Incendies : 3%
- Agressions : 2%
Evaluation
ANAMNÈSE - Existence d͛un incendie en milieu clos, explosion (blast) ou accident avec polytraumatisme
- Âge > 60 ans ou < 3 ans
- Score de gravité : Score de Baux = Âge + Surface corporelle brûlée (SCB) +/- 15 si comorbidité
TERRAIN
x Score > 100 Æ Mortalité | 50%
- Facteurs de gravité : Insuffisance respiratoire, cardiaque, rénale antérieure - Tabac-OH - Diabète -
Hémophilie - Trouble de la coagulation (IHC)
- Règle des « 9 » de Wallace (Adulte) Ne prendre en compte
CALCUL DE LA SURFACE
- Table de Lund & Browder (Enfant et adulte) que les brûlures du 2ème
CORPORELLE BRÛLÉE (SCB)
- SAGE II® : Paume de la main = 1% et 3ème degré
1er degré « Coup de soleil »
Superficielle ème
ÉVALUATION DE LA 2 degré superficiel Douloureuse - Phlyctène - Fond rose et uniforme
PROFONDEUR DES LÉSIONS 2ème degré profond Douloureuse - Fond rose & blanc inhomogène - Respect des phanères
Profonde
3ème degré Indolore - Perte des phanères - Consistance cartonnée à la palpation
- Zones fonctionnelles :
x Face & cou : En particulier les zones péri-orificielles (destruction nez, oreilles, rétraction palpébrale, microstomie)
x Mains
x Plis de flexions articulaires : fosses axillaires, pli du coude, poignet, fosse poplitée, dos du pied
CLINIQUE LOCALISATIONS À RISQUE x Périnée - OGE
Examen déshabillé
x Seins
- Brûlures des voies aériennes
- Brûlures circulaires des membres : Par effet de garrot, elle peuvent entrainer une ischémie à l͛origine d͛une
rhabdomyolyse (« crush syndrome »)
Æ Diagnostic présomptif : circonstances de brûlures par flamme en milieu clos
- Brûlure de visage
INHALATION DE FUMÉE ET
- Suie au niveau des orifices de la face
DE GAZ
- Atteinte des vibices
- Modification de la voix (voix rauque)
- Brûlures électriques
AGENT VULNÉRANT
- Brûlures chimiques
- Traumatisme, fracture
« Un brûlé sans lésion associée est toujours conscient »
LÉSIONS ASSOCIÉES - Lésion de blaste
Si trouble de la conscience, rechercher intoxication ou polytraumatisme.
- Hémorragie
CLASSIFICATION DES BRÛLÉS
- Brûlures graves :
x Brûlures > 10% de la surface cutanée brûlée chez l͛adulte (> 5% chez l͛enfant < 3 ans)
x Brûlure profonde - Brûlure électrique
x Localisation à risque (cf. supra)
Traitement
- En cas de vêtement enflammé : Se mettre à terre en s͛allongeant, rouler pour éteindre les flammes
- Enlever les vêtements non adhérents Æ Ne pas ôter les vêtements adhérents sauf s͛ils sont imprégnés de liquide chaud et caustique, approfondissant les brûlures
- Couvrir les brûlures avec un linge humide et propre
- Retirer les bagues des doigts avant l͛ĂƉƉĂƌŝƚŝŽŶĚĞƐƈĚğŵĞƐ
- Refroidir la brûlure jusqu͛à la sensation de froid à l͛eau 15°C, pendant 15 minutes ou à l͛hydrogel de type Brulstop®
Prise en charge comme un polytraumatisé
- Oxygénothérapie à haut débit +/- 15L si intoxication au CO
- +/- Hydroxocobalamine 70 mg/kg si intoxication au cyanure
- Antalgique
- Rééquilibration hydro-électrolytique Æ But : Ht = 1 mL/kg/h - PAM > 70 mmHg - FC < 100 bpm
x Si SCB > 10% : Cristalloïde (Ringer lactate) : 20 mL/kg la 1ère heure, puis selon la Formule de Parkland Hospital : 4 mL x « % SCB » x Poids
x Enfant : Formule de Carjaval : 5 000 mL/m2 de SCB + 2 000 mL/m2
- Prévention du risque infection Æ Il n͛est pas indiqué une ATB systématique
x Lavage des brûlures avec mise à plat des phlyctènes avec un savon antiseptique puis rinçage à l͛eau du robinet
x Rasage des poils sur et en périphérie de la brûlures
x Pansement avec topique prévenant l͛infection : Sulfadiazine
HYPOTHERMIES DE L͛ADULTE
T° < 35°C
Définition
- Patient conscient +/- baisse de la vigilance
Hypothermie légère
- Frisson avec extrémités froides
32 à 35°C
- Absence de répercussion circulatoire
- Atteinte de la vigilance
Hypothermie modérée - Hypoventilation alvéolaire
28 à 32°C - Bradycardie - HypoTA - Allongement du QRS et PR - Onde J - Repolarisation précoce (sus ST en
hamac)
- Cyanose des extrémités - Absence de frisson
- Coma
Hypothermie sévère
- +/- Apnée
24 à 28°C
- Bradycardie extrême avec élargissement du QRS Æ Risque de fibrillation ventriculaire
Hypothermie profonde - Etat de mort apparent Onde J d͛Osborn
< 24°C - Évoluant vers l͛arrêt cardio-respiratoire
Etiologies
- Accident de montagne - Immersion avec ou sans noyade - Hypothyroïdie
- Intoxication OH & médicamenteuse - Insuffisance surrénalienne
Prise en charge
QUELLE QUE SOIT LA TECHNIQUE UTILISÉE, LE RÉCHAUFFEMENT DOIT ÊTRE PROGRESSIF, SOUS SURVEILLANCE MÉDICALE CONSTANTE POUR ÉVITER LES RISQUES
CARDIO-VASCULAIRES.
VITESSE DE RÉCHAUFFEMENT < 1°C /HEURE
- PC ш 1 minutes
- Altération de la conscience ʹ irritabilité - PC < 1 minutes
- Convulsions - Amnésie de l͛accident
- Signes neurologiques focaux persistants - Âge < 3 mois
- Céphalées intenses et persistantes - Mécanisme violent -
- Vomissements répétées ou persistants - Signes neurologiques focaux transitoires
- Fontanelles bombées, n PC - Céphalées modérées
- Embarrure, signes de fractures de la base du crâne - Vomissements isolés non répétés
- Contexte évocateur de maltraitance
Consigne de surveillance
Æ Signes devant conduire à une nouvelle consultation médicale
- Trouble de la conscience & irritabilité
- Convulsions & trouble de l͛équilibre
- Céphalée intense
- Asymétrie pupillaire
- Vomissements répétés
TRAUMATISME CRÂNIOFACIAL - Item 330
Epidémiologie
1ère cause de mortalité & handicap fonctionnel sévère du sujet jeune
Incidence traumatisme mineur : 40 / 100 000
Accident de la voie publique Accident domestique ou sportif Agression Incidence traumatisme sévère : 10 000 /an
Anatomie
Æ La tête est composée de 2 espaces contigus : face & boîte crânienne séparée l͛une de l͛autre par une frontière : base du crâne.
- Face : coexistence d͛espaces aériens (sinus) avec des structures jonctionnelles (globe oculaire et nerf optique dans leur loge osseuse + VADS)
x 2/3 Inférieurs de la face antérieure de la boîte crânienne
- Boîte crânienne : espace clos dans lequel est situé l͛encéphale, composé d͛os plats (frontal, pariétal et occipital) déterminant une voute au-dessus d͛une base à trois
étages, résultant de l͛association entre ethmoïde, sphénoïde et rocher.
Tout traumatisme craniofacial doit être considéré comme un traumatisme vertébro-médullaire cervical potentiel et peut être intégré dans le cadre d͛un polytraumatisme.
Examen clinique : Noté et daté Æ Médico-légal
Orientation diagnostique
Interrogatoire
- Circonstances du traumatisme : Mécanisme, énergie cinétique, forces de décélération͙
- Malaise responsable du traumatisme ?
x Plaintes fonctionnelles immédiates et leur évolution dans le temps
x Existence d͛une perte de connaissance (= commotion cérébrale) et intervalle libre avant installation d͛un trouble de conscience.
- Comorbidités : intoxications et ATCD
Examen clinique
Précaution de mobilisation : Bloc soulevé, tracté, d͛un patient porteur d͛une minerve rigide et matelas coquille + Hémodynamique + Signes de lutte
Score de Glasgow
Réponse oculaire Réponse verbale Réponse motrice
Ordre moteur 6
Orale appropriée, orientée 5 Orientée à la stimulation douloureuse 5
Ouverture spontanée des yeux 4 Confuse, cohérente 4 Retrait en flexion 4
Ouverture à la demande verbale 3 Incohérente 3 Flexion stéréotypée 3
Ouverture à la stimulation douloureuse 2 Incompréhensible 2 Extension stéréotypée 2
Ouverture irréalisable 1 Absence ou clignement à la menace 1 Absente 1
- Recherche de signes de localisation hémisphérique - Syndrome méningé
- Reflexes du tronc : fronto-palpébral, cornéen, photo-moteur, oculo-vestibulaire
- Glasgow 13 : Confusion mentale - Altération des fonctions neuro-végétatives sur le plan ventilatoire (Cheynes-Stokes), cardio-vasculaire
- Glasgow 9-10 : Obnubilation - Stupeur - Lésions du tronc cérébral :
- Glasgow 8 : Hypovigilance - Obscurcissement x Diencéphale : Décortication (Flexion des MS - Extension MI) - Myosis avec RPM
- Glasgow 7 : COMA x Mésencéphalo-protubérantielles hautes : Décérébration (« Enroulement » MI - Extension MI) - Pupille
- Glasgow < 5 : Coma grave - Souffrance axiale intermédiaire avec RPM ʹ Réflexes oculo-vestibulaires perturbés
x Protubérantielles bas-bulbaires : Décérébration ou aréactivité - Pupille aréactive ʹ Réflexes oculo-
vestibulaires abolis - Dysarthrie ventilatoire
- Examen du crâne et de la face avec recherche d͛un écoulement de LCR ou de sang.
- Examen somatique complet.
Critères de Masters Æ Risque de lésions sous-jacentes.
Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
Risque faible - Surveillance à domicile Risque modéré - Surveillance 24h Risque élevé - Surveillance en neurochirurgie - TDM
- Conscience modifiée lors du TC
- Céphalées progressives
- Intoxication
- Histoire du TC peu précise - Altération du niveau de conscience
- Asymptomatique
- Crise d͛épilepsie précoce - Signes neurologiques focaux
- Céphalées
- Vomissement - Dégradation du niveau de conscience
- Sensations ébrieuses
- Amnésie - Plaie pénétrante
- Plaie du scalp
- Polytraumatisme - Embarrure probable.
- Lésions faciales sévères
- Fracture de la base du crâne
- Age < 2 ans - Maltraitance
Dogmes
- Hospitalisation de 24h minimum lors d͛une perte de connaissance même courte.
- Un trait de fracture de la base du crâne au contact des vaisseaux méningés, doit faire redouter une dissection IIaire de l͛artère méningée moyenne :
x TDM cranio-encéphalique avant la sortie.
- Commotion cérébrale (= ébranlement cérébral) responsable de sidération voire de lésions microscopiques non visibles en imagerie conventionnelle.
- Tout traumatisme crânien nécessite un arrêt de travail minimum de 2 semaine Æ Risque de troubles cognitifs dans un traumatisme bénin = 45%
- Dépistage du syndrome subjectif post-traumatique à 4-6 mois
Examens complémentaires
- Coupes axiales orbitoméatales : Lésions figurées d͛enveloppes et de l͛encéphale
TDM x Hématomes, contusions cérébrales hémorragiques ou ƈĚĠŵĂƚĞƵƐĞƐ, lésions axonales diffuses
CRANIO-ENCÉPHALIQUE - Reconstructions coronales et sagittales en fenêtre osseuse : TDM face
Examen de référence x Fracture ethmoïdale, sphénoïdale, rocher et de la mandibule. Si dissociation clinico-radiologique :
ou Multibarettes « corps entier » - TDM du rachis en fenêtre osseuse IRM
- +/- TDM thoraco-abdominal.
BIOLOGIE - Recherche de trouble métabolique et de prise de toxique : Ionogramme sang - Alcoolémie - TP/TCA
NB : Soluté vecteur ou de remplissage vasculaire : NaCl 0,9% (exclusion de tout soluté hypotonique)
Signe d͛engagement : Mannitol 20% : 0,25 à 1 g/kg en 20 minutes
LÉSIONS CRÂNIO-ENCÉPHALIQUES
MÉNINGITE - Germe :
INFECTIEUSES
POST-TRAUMATIQUE x Pneumocoque
- Traitement : ATB + plastie chirurgicale
ABCÈS CÉRÉBRAL - Clinique : HTIC + signes focaux
Rare - TDMc injecté : aspect en « cocarde »
- Traitement : Ponction-lavage chirurgical + ATB (anaérobie)
HÉMATOMES EXTRA-CÉRÉBRAUX
Collection de sang entre la dure-mère et la voûte crânienne Collection de sang entre la dure-mère et l͛arachnoïde
Espace décollable de Gérard-Marchant Espace normalement virtuelle est occupé par l͛expansion de l͛espace sous-
Définition
Topographie (65%) : Temporo-pariétale arachnoïdien
Âge au diagnostic < 40 ans Âge au diagnostic > 40 ans
- Artère : déchirure de l͛artère de la branche méningée moyenne - 75% : Collection secondaire de contusion cérébrale
Physiopath. - Veine : Diploé osseux fracturé ou décollement d͛un sinus dural - Rupture des v. corticales « en pont » destinées aux sinus collecteurs duraux
- Le traumatisme crânien est souvent modéré - Force de décélération importante
Clinique
- Délai d͛INTERVALLE LIBRE pour constitution de l͛HED - HTIC - Souffrance focale - Souffrance du TC
TDMc sans injection TDMc sans injection
- Hyperdensité spontanée : lentille « biconvexe » - Hyperdensité spontanée : lentille « biconcave »
- +/- Effet de masse͕ůĠƐŝŽŶƐ͙ - +/- Effet de masse, lésions, contusions
Radiologie
Collection liquidienne limitée par une membrane (caillots en voie de liquéfaction) située entre Facteurs de risque
Définition la dure-mère et l͛arachnoïde, résultant d͛une hémolyse d͛un hématome passé inaperçu. - Coagulopathie
Incidence = 1 à 2 / 100 000 /an - Traitement anti-coagulant
Âge au diagnostic > 50 ans - OH chronique
- Hémorragie initiale dans l͛espace sous-dural, à partir de veines « en pont » déchirées lors d͛un TC passant inaperçu
x Facteur favorisant : Atrophie corticale : « met en tension » les veines en pont.
Physiopath. - Constitution d͛une membrane par le jeu de la fibrinolyse de l͛hématome et de développement de réactions inflammatoires.
- Elargissement de l͛hématome sous-dural, à partir de saignements itératifs provenant de membrane externe, siège d͛une néovascularisation, à
cause de la pression oncotique liée à la dégradation des GR qui induit un afflux de liquide trans-membranaire
Æ Tableau d͛une « démence curable » :
x Céphalées
Clinique x Troubles des fonctions cognitives (> 70% chez le sujet âgé) : lenteur d͛idéation, trouble de la mémoire, confusion
x Signes focaux : hémiparésie, épilepsie
x HTIC : trouble de la conscience
TDMc sans injection
- Collection hypo- ou isodense au parenchyme /- hétérogène
- +/- effet de masse
Radio.
HYDROCÉPHALIE
Trouble de résorption du LCR
- Clinique : Troubles des fonctions supérieures - Trouble de la marche - Troubles sphinctériens
- Examen complémentaire : TDMc confirmé par IRM T2/FLAIR
x Dilatation ventriculaire
x Hypodensité en regard des cornes frontales et occipitales = résorption trans-épendymaire
- Traitement : Ponction lombaire itérative + Système de dérivation interne.
NB : La dilatation des ventricules ne correspond pas toujours à une hydrocéphalie et peut être observée dans
le cadre de lésions axonales diffuses IIaire à une atrophie corticale. TDM : Dilatation ventriculaire
ENGAGEMENT
Gravité extrême
- Mécanisme : Engagement temporal interne en trans-tentoriel
- Clinique :
ENGAGEMENT Engagement gyrus cingulaire sous
ENGAGEMENT TEMPORAL x Mydriase unilatérale aréactive (compression du III)
SOUS-FALCORIEL la faux du cerveau.
x Hémiparésie controlatérale
x Trouble de la vigilance
- Mécanisme : Engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou occipital
ENGAGEMENT DES - Clinique :
AMYGDALES CÉRÉBELLEUSES x Crises motrices postérieures
x Attitude en opisthotonos, spontanée ou déclenchée par de stimuli nociceptifs
MORT ENCÉPHALIQUE
Défaut, de façon durable, de tout signe de fonctionnement des hémisphères cérébraux et du TC d͛origine lésionnelle (et non pas toxique ou métabolique)
- Coma aréactif (Glasgow 3) - Absence totale de ventilation spontanée - Absence de réflexes du TC
- Confirmation : En absence d͛hypothermie et de traitement dépresseur de l͛activité cérébrale.
x 2 x EEG nuls et non réactifs x 30 minutes, réalisés avec amplification maximale et effectués à 4h d͛intervalle
x ou Angiographie cérébrale objectivant l͛arrêt de perfusion des 4 axes
Diagnostic clinique
- Absence de réponse verbale : Aphasie globale - Aphasie de Broca - État psychotique
- Yeux ouverts : Mutisme akinétique (syndrome frontal bilatéral - Négligence motrice et sensitive - Inattention) sans déficit moteur et réflexes/tonus normaux
- Syndrome de désafférentation motrice (Locked-in syndrome) = Infarctus protubérantiel bilatéral
x Quadriplégie avec diplégie faciale
x Paralysie labio-glosso-laryngo-pharyngée
x Latéralité du regard
x Conservation des mouvements de verticalité
x Vigilance et conscience normale
- Yeux fermés sans réponse verbale ni motrice : Hystérie avec phénomène d͛opposition lors de la levée des paupières
ÉTIOLOGIES
COMA
TOXIQUE SIGNES DE
MÉTABOLIQUE ÉPILEPTIQUE SIGNES MÉNINGÉS
Le plus fréquent FOCALISATION
Epidémiologie
1ère cause d͛hospitalisation < 30 ans dans les pays développés Æ Problème majeur de santé publique
Mortalité < 1%
Anamnèse - Histoire
Tentatives de suicide - 90% : Intoxication de l͛adulte avec prédominance féminine (60%)
Æ 85% : Médicaments : Sédatifs - Cardiotropes - Lithium
Intoxications accidentelles domestiques - 95% : Intoxication de l͛enfant ÆAntitussif
Intoxications professionnelles - +/- Volontaires ou accidentelles de type « domestiques »
Addictions et abus - ŝŶũĞĐƚŝŽŶ͕ŝŶƚŽdžŝĐĂƚŝŽŶĐŽůůĞĐƚŝǀĞ͙
Intoxications par erreurs thérapeutiques ou
- Symptômes non expliqués par une maladie sous-jacente
surdosages médicamenteux
Intoxications - Criminelles - collectives
Examens complémentaires Analyses toxicologiques
- Glycémie - Ionogramme sanguin - Calcémie - NFS - Bilan de coagulation - Paracétamol : N-Acétylcystéine (nomogramme de Rumack)
- CPK - BHC - Salicylés : Diurèse alcaline et hémodialyse (nomogramme de Done)
- Méthémoglobine - Digoxine : FAB anti-digoxine
- Cholinestérases : si p intoxication par insecticides organophosphorés ou à - Théophylline : Charbon activé répété
- Phénobarbital : Charbon activé répété
structure carbamate
- Lithium : Hémodialyse
- ECG + Radiographie
- Fer : traitement chélateur
- +/- EEG
- Méthanol, éthylène glycol : Traitement antidotique (fomépizole, éthanol) ou
- Endoscopie digestive si ingestion de caustique ou de corrosif
hémodialyse
- Analyses toxicologiques - Métaux : Chélateurs
- Tests pharmacodynamiques ou thérapeutiques
CENTRE ANTI-POISON
Traitement symptomatique
Cutanée & oculaire Irrigation oculaire à l͛eau > 30 minutes
Lavage gastrique Ingestion < 1-2h d͛une quantité de substance toxique non carbo-absorbable
Décontamination Digestive Charbon activé Ingestion < 1-2h d͛une quantité de substance toxique carbo-absorbable (50 g)
Irrigation intestinale PEG et électrolytes
Élimination Alcalinisation (HCO3-) : Intoxication sévère au phénobarbital, aspirine ou herbicides dichlorophénoxydes
Hémodialyse : Intoxication par méthanol, éthylène glycol, lithium, metformine ou aspirine
Antidote
Dose Délai d͛ingestion du toxique < 1-2h : 50g PO (adulte) ou 1g/kg PO sans Contre-indications :
unique dépasser 50g (enfant) -tb de la conscience
-ingestion de produit caustique
Chabon activé Pour réduction de l͛absorption si médicament à LP : « dialysance intestinale » -moussants ou hydrocarbures
Doses
Æ carbamazépine, phénobarbital, dapsone, quinine ou quinidine et Inefficace dans l͛absorption :
répétées
théophylline -ions
-métaux : lithium et fer
-OH
Création du métabolite NAPQI lors de l͛intoxication au paracétamol lorsque les P450 sont Effets secondaires :
saturés. -Nausées, vomissements
N-acétylcystéine Efficacité du traitement optimal si administré dans les 8 à 10h suivant l͛ingestion -Réactions anaphylactoïdes : prurit,
Fluimucil ® IV : 150mg/kg en 1h - 50mg/kg en 4h - 150mg/kg en 16h bronchospasme, hypoTA et urticaire
PO : Bolus 140mg/kg - 70mg/kg/4h jusqu͛à totale de 17 doses en 72h (dans du jus de fruit)
ŐŽŶŝƐƚĞĚĞƐZ͘ʅŽƉŝĂĐĠƐсĐŽŵƉĠƚŝƚĞƵƌƌĠǀĞƌƐŝďůĞĚĞƐŵŽƌƉŚŝŶŝƋƵĞƐ
Nolaxone IV : 0,3mg avec des injections titrées + perfusions continues car morphiniques longue durée d͛action (FR et glasgow)
Narcan® Æ TITRATION SUR LA FRÉQUENCE RESPIRATOIRE.
Durée d͛action : 30minutes
Attention au syndrome de sevrage si trop forte dose
Antagoniste spécifique R. GABA, indiqué lors des intoxications non compliquées par BZD +/- Contre-indications :
Flumazénil hypnotique (zopiclone ou zolpidem) -VM
Anexate ® IV ͗Ϭ͕ϭŵŐĞŶƚŝƚƌĂƚŝŽŶнϬ͕ϭ͙͘:ƵƐƋƵ͛au réveil + IVLSE lors du réveil -ATCD épilepsies
Æ TITRATION SUR LA CONSCIENCE -Co-ingestion de produits pro-
Attention au syndrome de sevrage si trop forte dose convulsivants : AD3C
ECG
Antidotes Toxiques
Acide dimercaptosuccinique Plombs - Arsenic - Mercure - Or
Acide folinique Métronidazole
Anticorps anti-digitalique Digoxine
Atropine Parasympathomimétique (anticholinesterasique)
Bicarbonate de sodium molaire Stabilisant de membrane
Bleu de méthylène Popper - Nitrites
Calcitétracemate disodique (EDTA) Plomb - Cobalt - Chrome - Zinc
Carboxipeptidase G2 Méthotrexate
Chélateurs Métaux et radio-éléments
Cyproheptadine Syndrome sérotoninergique sévère (Neuroleptique)
Dandrolène Hyperthermie maligne per-anesthésie
Desferroxamine Fer
Dimercaprol Mercure - Arsenic - Or
Diurèse alcaline Salicylé - Phénobarbital
DTPA Plutonium - Cobalt
Emulsion lipidique Anesthésique local
Flumazénil Benzodiazépine
Fomépizole (4-Méthylpyrazole) Alcool toxique : Méthanol ou éthylène glycol
Glucagon Béta-bloquant
Hydroxocobalamine = Vitamine B12 Cyanure
Insuline euglycémique Inhibiteur calcique
L-Carnitine Acide valproïque
N-Acétylcystéine Paracétamol
Naloxone Opioïde
Octréotide Sulfamide hypoglycémiant
Oxygénothérapie hyperbare Monoxyde de carbone
Penicillamine Cuivre - Arsenic
Physostigmine salicylate Toxique anticholinergique
Pralidoxime Organophosphoré - Insecticide
Protamine sulfate Héparine
Pyridoxine (vitamine B6) Isoniazide
Vitamine K1 AVK
Epidémiologie
2ème cause d͛accident de la vie courante chez l͛enfant après les traumatismes et devant les brûlures.
Incidence = 20 000 à 25 000 cas /an entre 0 et 16 ans - Incidence < 5 ans = 1,2% vs. pop. G = 0,1% - Mortalité infantile par intoxication accidentelle = 11 cas /an
Pic = 1 à 4 ans avec prédominance masculine (60%)
Produits ingérés
- BZD - Analgésiques - Antihistaminiques - Fluor - OE-Pg - Antipyrétiques - Antitussif - Décongestionnants.
Médicaments (60%)
- Anti-HTA - Antiaryhtmiques - Neuroleptiques
Produits ménagers (25%) - Produit javelisant et eau de javel, liquides vaisselles, produits de lessive - Produit caustique
Produits cosmétiques (5 à 10%)
Environnement - Monoxyde de carbone (CO) : chauffe-eau mal réglé, chauffage d͛appoint - OH - Tabac - Métaux lourds
Produits végétaux - Champignons - Baies - Plantes
Circonstances
Erreur d͛administration médicamenteuse par les parents < 1 an = 25% - Intoxication accidentelle : 1 à 8 ans - Intoxication intentionnelle > 10 ans
- Surveillance insuffisante de l͛enfant malgré la présence d͛un adulte à proximité immédiate
Entourage
- Mode de garde hors domicile habituel : amis ou grands-parents
- Horaire : 11h-13h & 18h-20h (heure de préparation des repas)
Circonstances
- Pièces à risques : cuisine, salle de bain, toilettes, chambres avec sac à main sur le sol, tiroirs à la portée des enfants.
- Absence de rangement des produits ménagers, avant, pendant et après utilisation
Conditionnement - Transvasement d͛un nettoyant dans un récipient à usage alimentaire
- Produits d͛entretiens parfumés, colorés, qui attirent l͛attention de l͛enfant.
Penser à la possibilité d͛une intoxication aiguë devant des symptômes inexpliqués brutaux (neurologiques avant tout, cardiaques, hépatiques), une défaillance
viscérale ou hémodynamique inattendue.
Physiopathologie
- Le fonctionnement cérébral nécessite un apport sanguin constant en O2 & glucose
- En raison de l͛absence de réserve de ces 2 substrats, toute réduction aiguë du flux artériel cérébral sera responsable d͛une souffrance du parenchyme cérébral situé
dans le territoire de l͛artère occluse.
x L͛étendue de la zone ischémique dépendra de la mise en jeu du système de suppléance artérielle et de sa qualité
- En cas d͛AVC, il existe :
x Zone centrale : nécrose d͛installation rapide
x Zone périphérique : « zone de pénombre » où les perturbations tissulaires sont réversibles si le QCÉRÉBRAL est rétablit rapidement.
- Mécanismes de l͛ischémie cérébrale :
x Occlusion artérielle par thrombose ou embolie
x Hémodynamique (rare) : AVC touche volontiers une zone jonctionnelle entre 2 territoires
9 Chute de la perfusion cérébrale sans occlusion, à l͛occasion d͛une diminution de la pression artérielle :
Régionale : Sténose aiguë artérielle pré-occlusive sur athérosclérose par hématome sous-plaque - Dissection
Systémique : Arrêt cardiaque.
Clinique
- Déficit neurologique : Perte de fonction Nature ischémique vs. hémorragique
x NB : Les manifestations productives (clonies, phosphènes, douleurs) doivent - Données épidémiologiques : ischémie > hémorragique
remettre en cause le diagnostic - Contexte :
- Focal : Perte de fonction correspond à la lésion d͛une structure anatomique x AVC ischémique : Valvulopathie, TdR, coronaropathie, AOMI
cérébrale x AVC hémorragique : Trouble de la coagulation
- Apparition brutale : le plus souvent, absence de prodrome - Données cliniques :
x Hémorragie intra-parenchymateuse : Aggravation rapide sur quelques x AVC ischémique : Correspondance d͛un territoire artériel
minutes en « tache d͛huile » x AVC hémorragique : HTIC précoce
x Sténose artérielle pré-occlusive : Paliers d͛aggravation successifs
x Lacunes : Fluctuation initiale
Formes cliniques
AVC
Infactus cérébral dans le territoire de Infactus cérébral sylvien Infactus cérébral dans le territoire de
Infarctus cérébral sous-tentoriel
l'a. cérébrale antérieure a. cérébrale moyenne l'a. cérébrale postérieure
Total
INFARCTUS CÉRÉBRAUX CONSTITUÉS
Principales manifestations cliniques des infarctus cérébraux en fonction des territoires artériels
Artère ophtalmique - Cécité monoculaire
Circulation Artère cérébrale antérieure - Déficit moteur à prédominance crurale - Syndrome frontal
antérieure Artère cérébrale moyenne superficielle - Déficit moteur à prédominance brachio-faciale - Aphasie ou héminégligence
Artère cérébrale moyenne profonde - Hémiplégie proportionnelle
Circulation Artère cérébrale postérieure - Hémianopsie latérale homonyme controlatérale - Hémianesthésie
postérieure Territoire vertébro-basilaire - Syndrome alterne - Syndrome cérébelleux - Infarctus médullaire cervical
majeur
controlatérale x Postérieur : Aphasie de compréhension (sensorielle) et fluente (Wernicke)
INFACTUS CEREBRAL SYLVIEN
(GAUCHE)
- Hypoesthésie controlatérale brachio-faciale x Pariétale : Apraxie idéomotrice
a. cérébrale moyenne
- Hémianopsie latérale homonyme controlatérale Atteinte - Syndrome d͛Anton Babinski : Déviation de la tête et des yeux à droite
Le plus fréquent
- Héminégligence sensitive (possible dans les 2 hémisphère x Anosognosie : non reconnaissance du trouble
atteinte des hémisphères) mineur x Hémi-asomatognosie : non reconnaissance de l͛hémicorps paralysé
(DROIT) x Héminégligence controlatérale (gauche).
- Atteinte PROFONDE de la capsule interne (couronne rayonnante) : Hémiparésie
PFD
x Hémiplégie massive proportionnelle (aux 3 étages)
- Hémiplégie massive proportionnelle + hémianesthésie
- Trouble de la conscience initialement
TOTALE
- Syndrome thalamique :
x Trouble sensitif à tous les modes de l͛hémicorps controlatéral
PROFOND x Douleurs intenses
x Rare : mouvements anormaux de la main
- Atteinte bilatérale : Cécité corticale CONTROLATÉRALE et troubles mnésiques
Æ Syndrome alterne sensitif : Syndrome de Wallenberg
- Localisation : Infarctus de la partie latérale de la moelle allongée (rétro-olivaire) = BULBE
- Vascularisation : Artère de la fossette latérale de la moelle allongée, branche de l¶artère cérébelleuse postéro-inférieure (PICA)
- Prodromes : Vertige - Trouble de l͛équilibre +/- Céphalées postérieures ou diplopie
- Clinique Risque
INFARCTUS DU x Côté de la lésion « homolatérale » PNEUMOPATHIE
TRONC CÉRÉBRAL Syndrome de Claude-Bernard-Horner (atteinte de la voie sympathique) D¶INHALATION
INFARCTUS CÉRÉBRAUX SOUS-TENTORIELS
(vermis) inférieur)
Syndrome vestibulaire CENTRAL « PÉRIPHÉRIQUE-LIKE » avec nystagmus rotatoire (Atteinte du VIII)
Trouble de la phonation & déglutition (Atteinte IX)
Paralyse de l͛hémi-voile & hémi-pharynx : « signe du rideau » controlatéral (Atteinte X)
Anesthésie de l͛hémiface (Atteinte du V)
x « Controlatéral » : Anesthésie thermo-algique épargnant la face (Atteinte du faisceau spino-thalamique)
Æ Occlusion du tronc basilaire :
- Coma Æ décès
- Atteinte motrice bilatérale
INFARCTUS GRAVE - Atteinte bilatérale du pied de la protubérance : Locked-in syndrome
DU TRONC x Quadriplégie avec diplégie faciale Æ Seule mouvement possible : verticalité des yeux
CÉRÉBRAL x Conscience normale
- Syndrome de Foville : Paralysie de la latéralité du regard ipsilatéral - Hémiplégie controlatérale
- Syndrome de Millard-Gubler : Paralysie faciale PÉRIPHÉRIQUE ipsilatérale - Hémiplégie controlatérale
- Ophtalmoplégie inter-nucléaire : Atteinte de l͛ADDuction ipsilatérale - Nystagmus en ABDuction de l͛ƈŝůĐŽŶƚƌŽůĂƚĠƌĂů
- +/- Asymptomatique
INFARCTUS
- Trouble de l͛équilibre avec hémi-syndrome cérébelleux ipsilatéral à la lésion
CÉRÉBELLEUX
- Si infarctus important : Compression du TC par de l͛ƈĚğŵĞĐĠƌĠďĞůůĞƵdž et hydrocéphalie aiguë par compression du V4.
LACUNES
Petits infarctus profonds
= Conséquence d͛une occlusion d͛une ARTÉRIOLE perforante ( : 200 à 400 Pm) par lipohyalinose.
- Différentes formes cliniques :
x Hémiplégie motrice pure : capsule interne
x Hémianesthésie pure d͛un hémicorps ou à prédominance chéiro-orale : thalamus
x Hémiparésie + hémi-hypoesthésie
x Dysarthrie + main malhabile : pied de la protubérance
x Hémiparésie + hémiataxie : protubérance ou substance blanche hémisphérique
Æ État lacunaire : Conséquence de la multiplication des petits infarctus profonds
- Syndrome pseudo-bulbaire :
x Trouble de la déglutition & phonation (voix nasonnée)
x Rires & pleurs spasmodiques
- Trouble de la marche : Marche hypokinétique (à petit pas)
- Troubles sphinctériens
- Détérioration des fonctions cognitives A. IRM FLAIR : Lacunes anciennes
- Syndrome pyramidal B. IRM diffusion : Lacunes récentes
= Episode bref (< 1h) de déficit neurologique dû à une ischémie focale cérébrale ou rétinienne, sans lésion cérébrale identifiable en imagerie.
Diagnostic
- Installation rapide (< 2 min)
- Clinique :
Æ AIT carotidien
PROBABLE
x Cécité monoculaire
x
AIT
x Vertige - Diplopie - Dysarthrie - Trouble de la déglutition - Perte d͛équilibre - Symptômes sensitifs isolés - Drop attack (dérobement des jambes sans
AIT
trouble de la conscience)
NB : Perte de connaissance, confusion, amnésie aiguë, faiblesse généralisée transitoire, ne sont pas évocateur d͛AIT
Situation d͛urgence : « Syndrome de menace cérébrale »
- 30% des infarctus cérébraux sont précédés d͛AIT
- En absence d͛institution d͛un traitement spécifique :
x 10% des patients ayant été victimes d͛un AIT vont présenter un AVC < 1 mois avec un risque max dans les jours suivants.
Score ABCD2 : Évaluation du risque de récidive post-AIT ÆMax : 7 Diagnostics différentiels
Âge t 60 ans 1 - Aura migraineuse
Blood pressure PAS t 140 ou PAD t 90 1 - Crie d͛épilepsie partielle
Déficit moteur unilatéral 2 - Hypoglycémie
Clinique Trouble du langage isolé 1 - VPPB ou maladie de Ménière
Autres 0 - Glaucome ou pathologie rétinienne
< 10 minutes 0 - Lipothymie
Durée 10-60 minutes 1 - ,LJƐƚĠƌŝĞ͙
> 60 minutes 2
Diabète Oui 1
HÉMORRAGIE INTRA-PARENCHYMATEUSE
La symptomatologie ne répond pas à une systématisation artérielle et dépend de la localisation de l͛hémorragie intra-parenchymateuse
- Différence clinique avec les AVC ischémiques : Cependant, la clinique ne permet pas de
distinguer un AVC ischémique vs. hémorragique
x Céphalées fréquentes
x Trouble de la conscience précoce due à l͛HTIC
AVC
A. B.
HÉMORRAGIQUE ISCHÉMIQUE
20% 80%
- Sténose > 50% d͛une artère en amont de l͛infarctus cérébral et présence de FdR CV.
- Mécanisme :
x Thromboembolique : fragmentation d͛un thrombus sur plaque et occlusion d͛une artère distale
x Thrombotique : occlusion artérielle au contact de la plaque
ATHÉROSCLÉROSE x Hémodynamique (rare) sur sténose serrée.
30% - Topographie :
x Circulation antérieure : Origine des carotides internes - Siphons carotidiens - Origine des artères sylviennes
x Circulation postérieure : Origine des artères vertébrales - Tronc basilaire
x Origine des artères perforantes
MACRO-ANGIOPAHIE
- Développement d͛un hématome dans la paroi de l͛artère, responsable d͛une sténose (avec risque d͛embole distal), voire d͛une
occlusion de l͛artère disséquée
- Origine de la dissection Æ Terrain : Sujet IMC bas avec HTA chronique
x Post-traumatique (choc, hyper-extension) ou spontanée
DISSECTION x Maladie du tissu conjonctif : Ehlers-Danlos, dysplasie fibro-musculaire
Cause la plus fréquente - Clinique :
chez le sujet jeune x Douleurs : céphalées ou cervicalgies
20% x Signes locaux homolatéraux à la dissection :
Syndrome de Claude-Bernard-Horner douloureux (compression sympathique)
Paralysie des paires crâniennes basses (IX-X-XI) par atteinte de l͛a. carotide interne dans l͛espace sous-parotidien postérieur
Acouphènes pulsatiles par perception de l͛accélération du flux sanguin dans la carotide intra-pétreuse
x Signes ischémiques (variables en fonction du territoire artériel concerné)
SYNDROME DE - Facteurs favorisants : Inhibiteur spécifique de la sérotonine - Vasoconstricteurs nasaux - Cannabis - Post-partum.
VASOCONSTRICTION - Clinique : Céphalées ictales (= crise) récurrentes
RÉVERSIBLE - Imagerie : Vaso-spasme
ARTÉRITES - DĂůĂĚŝĞĚĞ,ŽƌƚŽŶ͙
- Petits infarctus profonds : < 15 mm Æ Occlusion d͛une artériole profonde sur artériopathie locale : la lipohyalinose
- Facteurs de risque : Hypertension artérielle
MICRO-ANGIOPATHIE
INFARCTUS
- Topographie :
« LACUNAIRES »
x Noyaux gris centraux
20%
x Capsule interne
x Pied de la protubérance
- Rare : CADASIL « Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy » (gène NOTCH3)
GÉNÉTIQUE
x Micro-angiopathie : Migraine - AVC - Trouble cognitif - Épilepsie Æ Trouble de la marche, déglutition, et de la continence
- Artérite primitive du système nerveux ou secondaire touchant les petites artères distales
ARTÉRITE
- Imagerie : Sténoses artérielles multiples & diffuses
Conséquence d͛une atteinte morphologique ou fonctionnelle du myocarde
CARDIOPATHIES EMBOLIGÈNES
Cardiopathie à risque embolique élevé : > 5% /an Cardiopathie à risque embolique modéré ou mal déterminé
- Prothèse valvulaire mécanique
- Rétrécissement mitral avec FA
- Rétrécissement mitral sans FA
- Fibrillation atriale + FdR associé : 50% Æ Score CHADS2VASc Mécanisme à évoquer devant des infarctus
- Rétrécissement aortique calcifié
- Thrombus dans l͛atrium ou le VG
20%
- Drépanocytose
- Maladie de Fabry : maladie de surcharge lysosomale héréditaire
- Mitochondriopathies
- Maladie de MOYA-MOYA : Enfant japonais Æ Rétrécissement progressif de la carotide interne +/- secondaire à un T21 - Radiothérapie - Drépanocytose
ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX HÉMORRAGIQUES
Hémorragies intra-parenchymateuses
- Hémorragie intra-parenchymateuse secondaire à la rupture des artérioles perforantes, due à l’HTA chronique
- Topographie : Profonde
HTA CHRONIQUE • Capsulo-thalamique
50% • Capsulo-lenticulaire
• Cérébelleuse
RUPTURE D’UNE - 1/3 des AVC du sujet jeune :
MALFORMATION VASCULAIRE • Malformation artério-veineuse
5 à 10% • Cavernomes isolés ou multiples (cavernomatose)
- Congénitale ou acquise
TROUBLE DE L’HÉMOSTASE
- 10% : Iatrogène liée aux AVK
TUMEURS CÉRÉBRALES
- Souvent révélatrice de la tumeur maligne (le plus souvent)
5 à 10%
- Angiopathie amyloïde : Hémorragies intraparenchymateuses LOBAIRES récidivantes + Déficit cognitif
- Thrombose veineuse cérébrale
AUTRES - Endocardite infectieuse (rupture d’anévrysme mycotique)
- Artérites cérébrales
- Méningo-encéphalite herpétique
Prise en charge
Hospitalisation en urgence en UNITÉ NEURO-VASCULAIRE (baisse la morbi-mortalité)
Le pronostic immédiat (vital) et ultérieur (fonctionnel) dépend de la rapidité & qualité de cette prise en charge.
IMAGERIE
Se (IRM) > Se (Scanner)
à 4 séquences :
1) Diffusion (DWI) : AVC ischémique précoce (quelques minutes) : Hyper-intensité PRÉCOCE spontanée, systématisée à un territoire artériel < 10 jours
• Diffusion positive : On peut thrombolyser
NB : Normalisation de la lésion sur la séquence diffusion en 10 jours.
à Calcul du coefficient apparent de diffusion (ADC) : Hypo-S si œdème cytotoxique
Examen de référence
Carotide interne
SCANNER
Communicante postérieure
Cérébrale postérieure
Cérébelleuse supérieure
a. labyrinthe Basilaire
(acoustique
interne)
Cérébelleuse inférieure
et antérieure
A. Stade aigu précoce (H6) : Effacement des sillons de la convexité dans le territoire sylvien Cérébelleuse inférieure
superficiel droit et postérieure
B. Stade aigu précoce : Hyper-densité spontanée de l’a. sylvienne droite « artère trop belle » Vertébrale
C. Stade aigu J4 : hypodensité cortico-sous-corticale systématisée au territoire sylvien Spinale antérieure
superficiel gauche
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
- Alitement avec redressement de la tête à 30° (décubitus strict à privilégier en absence d͛imagerie des TSA)
- Prévention des attitudes vicieuses : nursing + kinésithérapie précoce
- Prévention des complications systémiques : MTV/EP - UGD
x Héparine à dose ISO-coagulante immédiate si AVC ischémique ou + 24h si AVC hémorragique.
- Mise au fauteuil après exclusion d͛une sténose artérielle serrée de la circulation cérébrale : Écho-doppler + doppler trans-crânien ou angio-TDM ou angio-IRM.
- Score clinique NIHSS : En cas d͛aggravation, refaire une imagerie cérébrale à la recherche d͛une extension de l͛ischémie ou d͛une complication hémorragique.
- Mise à jeun +/- SNG : Prévention de la PNP d͛inhalation sur trouble de la déglutition.
SURVEILLANCE RAPPROCHÉE
- Pression artérielle : Respect de la poussée hypertensive au décours de l͛AVC (indispensable au maintien d͛un QCÉRÉBRALE suffisant)
Æ Risque de nécrose de la zone de pénombre en cas d͛abaissement intempestif des chiffres tensionnels
x En phase aiguë, on ne traite que si :
AVC ischémique : PA > 220/120 mmHg
AVC ischémique si thrombolyse : PA > 185/110 mmHg
(Nouvelle étude) AVC hémorragique : PAS > 140 mmHg (Diminution PA en 1h permet de baisser la croissance de l͛hémorragie) = URGENCE THÉRAPEUTIQUE
- Fréquence cardiaque : pour rechercher un trouble du rythme
- Température : Lutte contre l͛hyperthermie Æ Paracétamol si T° > 37,5°C
Calcul du score de Glasgow non adapté en cas
- SatO2 : Lutte contre l͛hypoxie & hypercapnie
d͛hémiplégie : Considérer seulement le membre sain
x Oxygénation si SatO2 < 95%
x Aspiration si encombrement bronchique
- Glycémie : Lutte contre l͛hyperglycémie et hypoglycémie sévère : Insulinothérapie SC si glycémie > 1,8 g/L - Glucose si glycémie < 0,5 g/L
- +/- Perfusion de sérum physiologique et prévention des troubles métaboliques
- rt-PA IV < 4 h 30 +/- 6 h
- Effets secondaires : Hémorragie cérébrale et systémique (gastrique) Respect des CI de la thrombolyse
THROMBOLYSE
INTRA-VEINEUSE - +/- Thrombectomie < 6h : Geste endovasculaire en neuro-radiologie interventionnelle :
x AVC sylvien avec occlusion proximale (carotide - sylvienne M1-M2) Absence de thrombectomie sur a. vertérale
AVC x Occlusion aiguë du tronc basilaire
ISCHÉMIQUE
- Dès l͛arrivée ou après un délai de 24h en cas de thrombolyse
ANTI-THROMBOTIQUE x Prévention d͛une récidive précoce d͛AVC ischémique : Aspirine 160 à 300 mg/J (Clopidogrel si contre-indication)
x Étude : AIT avec score ABCD2 > 4 ou AVC avec NIHSS < 5 : Aspirine + Clopidogrel
- +/- Cardiopathie embolique à haut risque
HÉPARINE
- +/- Dissection des troncs supra-aortiques
HYPO-COAGULANTE
Æ Contre-indication si AVC ischémique étendu car risque d͛hémorragie secondaire
- Hémorragie sous AVK : PPSB + Vitamine K
AVC
ANTAGONISTE - Hémorragie sous NACO : PPSB + Feiba®
HÉMORRAGIQUE
- Hémorragie sous AAP : absence de bénéfice démontré de transfusion de plaquette
Æ Risque d͛engagement & aggravation des lésions ischémiques
- Lutte contre hypercapnie
VDZZ> - +/- Macromolécules (mannitol) Æ Jamais de corticoïde (effet délétère et absence d͛ĞĨĨŝĐĂĐŝƚĠĐĂƌƈĚğŵĞĐLJƚŽƚŽdžŝƋƵĞͿ
- Craniotomie de décompression si AVC étendu « malin »
Autres x Indication : Patient < 60 ans avec NIHSS > 16 et trouble de la vigilance.
CRISE D͛ÉPILEPSIE - Pas de traitement préventif ! Æ Traitement à discuter en cas de 1ère crise isolée
- Craniotomie de décompression
NEURO-CHIRURGIE - Hématome ou infarctus cérébelleux avec compression du TC ou V4 et risque d͛engagement des amygdales
cérébelleuses ou hydrocéphalie aiguë
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
La recherche diagnostique débute lors de l͛imagerie cérébrale
- IRM cérébrale
- Bilan de coagulation : NFS, plaquettes - TP-TCA
- Angiographie des artères intra-crâniennes : Angio-TDM/IRM en absence d͛argument pour une hémorragie intra-parenchymateuses liée à l͛HTA.
PRÉVENTION
Prévention primaire
Facteurs de risque Méthodes
- HTA : RR = 4 - Fibrillation atriale CHADS-VASc t 1
- Tabac : RR = 2 x AVK ou NACO
- Hypercholestérolémie : RR = 1,5 - Information des manifestations évocatrices d͛un AVC :
- Diabète : RR = 1,5 x Critère « FAST » ͗ĨĂĐĞ͕Ăƌŵ͕ƐƉĞĞĐŚ͕ƚŝŵĞ͙
- Alcoolisme chronique - +/- Endartériectomie sur sténose carotide asymptomatique
- Migraine, surtout chez les femmes jeunes avec aura associée au tabac + contraception orale. Æ Sténose > 60% avec EV > 5 ans.
- Contraception orale x Risque spontané d͛AVC : 1% /an
- Obésité - Syndrome métabolique - Absence d͛activité physique - Syndrome d͛apnée du sommeil x Risque opératoire : 3%
Prévention secondaire
- Prise en charge des facteurs de risque :
x HTA : IEC ou diurétique thiazidique Æ Objectif : PA < 140/90mmHg (< 130/80 mmHg chez les diabétique)
x Hypercholestérolémie : Statines Æ Objectif : LDL-c < 1 g/L
x Diabète Æ Objectif : HbA1c < 6,5%
x Règles hygiéno-diététiques Complications de l͛endartériectomie
x Activité physique régulière : 30 minutes de marche rapide quotidienne - Lésion du plexus cervical superficiel
ATHÉROSCLÉROSE - Traitement anti-agrégant plaquettaire : Diminution du risque d͛AVC de 20% (mâchoire et lobe de l͛oreille)
x Aspirine 50 à 300 mg /J - Lésion de l͛hypoglosse (XII)
x Clopidogrel 75 mg/J : Plavix® 1 cp/J - Lésion du nerf vague (X) et nerfs laryngés
x Dipyridamole-Aspirine (400mg-50mg /J) : Asasantine® 2 cp/j - Branche mentonnière du nerf facial
- Sténoses carotidiennes symptomatiques serrées : - Lésion du glosso-pharyngien
x Sténoses > 70% à l͛origine de l͛artère carotide interne (+/- sténose : 50 à 70%) - Accident ischémique transitoire
x Endartériectomie + 15 jours post-AVC (angioplastie +/- stent non démontré) - Hématome sous-cutané compressif
Æ Contre-indication si AVC sévère.
- Traitement des facteurs de risque (cf. supra)
LACUNES
- Médicaments anti-agrégants plaquettaires
- Fibrillation atriale (score HAS-BLED) : AVK ou NACO
x INR = 2-3
x NACO : Risque d͛hémorragie cérébrale moindre que les AVK Æ Le risque hémorragique des NACO est « digestif »
x Contre-indication : FA valvulaire ou insuffisance rénale Æ Utiliser l͛Aspirine.
- Fermeture de l͛auricule gauche (à venir)
CARDIOPATHIES EMBOLIGÈNES - Prothèse valvulaire mécanique : AVK
x Valves aortiques : INR = 2,5-3,5
x Valves mitrales : INR = 3-4
- Cardiopathie à risque embolique modéré ou mal déterminé, le risque des anticoagulants dépasse le bénéfice attendu :
x Traitement anti-agrégant plaquettaire
- AVK ou aspirine x 3 à 6 mois (après cicatrisation) - Port d͛un collier en mouse
DISSECTION ARTÉRIELLE
EXTRA-CRÂNIENNE x Choix en fonction de la taille de l͛infarctus cérébral et du degré de sténose
- Contre-indication au sport et de la conduite automobile jusqu͛à guérison Æ Absence de contre-indication après guérison
Absence de cause identifiée - Traitement anti-agrégant plaquettaire au long cours
- Traitement de l͛HTA
AVC HÉMORRAGIQUE - Traitement endo-vasculaire ou chirurgical d͛une malformation vasculaire
- Correction d͛un trouble de la coagulation
Pronostic
- Mortalité = 20% à 1 mois et 40% à 1 an Facteurs de bon pronostic
x Mortalité précoce plus élevée en cas d͛AVC hémorragique en raison de l͛effet de masse. - Âge jeune
x Mortalité à distance liée au risque coronarien : 40% des décès à distance d͛un AVC. - Infarctus cérébral de petite taille
- Morbidité : - Infarctus cérébral peu sévère
x 1/3 : Dépendance physique du patient - Entourage aidant
x 1/3 : Séquelles et patient sans dépendance physique - Hémorragie cérébrale > ischémie à taille égale car le
x 1/3 : Retour à l͛état antérieur saignement refoule les structures nerveuses sans les détruire.
- Pronostic de l͛AVC est difficile à établir à la phase aiguë et doit amener le praticien à rester prudent dans les informations délivrées à l͛entourage
- L͛essentiel de la récupération se fait dans les 3 premiers mois, mais elle se poursuit jusqu͛à 6 mois
- Après 6 mois, l͛amélioration fonctionnelle est possible et tient à une meilleure adaptation au handicap résiduel
Complications Suivi
- Récidives : 30% à 5 ans - Consultation + 3 à 6 mois et 1 an
- Trouble cognitif (ou démence vasculaire) x Évaluation des séquelles et complications
- Trouble de l͛humeur post-AVC (dépression-anxiété)
- Spasticité
- Trouble vésico-sphinctérien
- Douleurs neuropathiques et syndrome régional complexe
- Epilepsie vasculaire
- Syndrome Parkinsonien vasculaire et mouvements anormaux (chorée, tremblements)
DISSECTION DE L͛ARTÈRE CAROTIDE INTERNE ANÉVRISME DE L͛ARTÈRE CAROTIDE INTERNE (ou communicante postérieure)
= Atteinte du sympathique au niveau cervical (AVC) = Atteinte du III au niveau de la base du crâne (HM) para-sympathique
Claude Bernard Horner : Myosis - Ptosis - Pseudo-enophtalmie
+/- Acouphène pulsatile - Atteinte IX - X - XI - XII - VI - VII
+/- Atteinte du XII (12) : Déviation de la langue homolatérale lors de la protraction vers
le côté paralysé - Fasciculations et amyotrophie homolatérales à la paralysie
x Ischémie cérébrale
x Hydrocéphalie aiguë
x VĚğŵĞĐĠƌĠďƌĂů
Échelle TDM de Fischer
IRM : FLAIR & T2*
Æ Échelle corrélée à la survenue d͛un vaso-spasme artériel
Se (IRM) > Se (Scanner) dans les jours qui suivent l͛HSA
Grade 1 Absence de sang
- Indications :
Grade 2 Dépôt < 1 mm d͛épaisseur
x Suspicion de diagnostic différentiel
Grade 3 Dépôt > 1 mm d͛épaisseur
x Hémorragie vue tardivement
Grade 4 Hématome parenchymateux ou hémorragie intra-ventriculaire
- Pression du LCR élevée (signe inconstant)
- Indications - Aspect visuel : Liquide uniformément rouge (rosé), INCOAGULABLE dans les 3 tubes.
Æ Jamais en 1ère intention - Examen cytologique :
x Grade I de Fischer x Érythrocytes augmentés Æ Érythrocytes/Leucocytes > 103
x TDM normal > 6h x Leucocytose à prédominance lymphocytaire (initialement : même composition que le sang)
PONCTION LOMBAIRE
Définition
- Perte de connaissance transitoire : Perte de conscience spontanée avec récupération complète
- Syncope : Perte de connaissance brève, de quelques minutes, perte du tonus postural, spontanément résolutive avec retour rapide à l͛état de conscience normale.
x Hypo-perfusion cérébrale globale et passagère, de début soudain ou rapidement progressif et de durée brève (< 12 secondes)
x Lipothymie : Hypoperfusion cérébrale brève n͛entraînant pas de perte de connaissance
- Epilepsie : Décharge synchrone de neurones avec reprise de conscience progressive.
Diagnostic
Arguments majeurs Eléments présents n͛invalidant pas le diagnostic
- Brièveté de la perte de connaissance (quelques secondes à 3 minutes) - Chute traumatisante (par chute du tonus postural)
- Etat de mort apparente durant la perte de connaissance : - Perte d͛urine : relâchement du tonus sphinctérien
x Pâleur extrême - hypotonie globale - pouls imprenable. - Morsure du bout de la langue (et non du bord latéral) IIaire à la chute.
- Reprise immédiate, sur place, d͛une conscience claire - Convulsion par hypoxie très transitoire
Etiologies
SYNCOPE
SYNCOPE RÉFLEXE HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE INEXPLIQUÉE
CARDIAQUE
SYNCOPES RÉFLEXES
- Mécanisme : p Retour veineux ou une émotion vive activent une boucle réflexe neuro-cardiogénique faisant relais dans le TC
Æ INHIBITION SYMPATHIQUE = p TA + hyperactivité vagale (= bradycardie) = p QCÉRÉBRAL
- Circonstance de survenue : Atmosphère confinée, chaleur, fin de repas (syncope post-prandiale), émotions vives, « vue du sang »,
VASOVAGALE douleur aiguë, station debout prolongée.
Neurocardiogénique - Prodromes (lipothymie) : (quelques secondes à minutes) = Ischémie vertébro-basilaire diffuse
« À médiation neurale » x Sensation de tête vide - Sueurs - Nausées - Palpitations - Vue brouillée (« voile noir »)
x Éloignement des sons & acouphènes - Jambes flageolantes
- +/- Asthénie intense post-syncope (plusieurs heures)
- Absence d͛examen complémentaire sauf si doute
- Hypersensibilité du sinus carotidien chez l͛homme > 60 ans : Position debout - Rasage - Tourne la tête
SINO-CAROTIDIENNE
- Traitement si syncopes répétées : Massage carotidien +/- stimulateur cardiaque
TUSSIVE - Ictus laryngé : Syncope lors de l͛acmé d͛une quinte de toux chez le bronchiteux chronique.
MICTIONNELLES - Syncope nocturne chez l͛homme âgé liée à l͛hypoTA orthostatique
Diagnostic Traitement
- Sujet âgé - Traitement étiologique
- Sémiologie identique à la syncope vasovagale avec phase prodromale. - Conseils posturaux :
- Survenue de l͛orthostatisme : x Éviter la station debout prolongée
x Dès les 1ères secondes ou minutes du lever (ex : syncope mictionnelle nocturne) x Lever en plusieurs temps
x Station debout prolongée - Bas de contention
x Période post-prandiale : cumul de séquestration splanchnique et de l͛orthostatisme. - Minodrine (Gutron®) en cas d͛échec des traitements précédents
- Recherche d͛une hypotension orthostatique : - Droxidopa en cas d͛HTO neurogénique (ATU)
Æ Mesure de la PA en position couchée puis debout après 1 - 3 +/- 10 minutes : - Fludrocortisone ( AMM)
x Diminution de la PAS t 20 mmHg ET PAD t 10 mmHg ou
Etiologies
MÉDICAMENTS - La plus fréquente : Antihypertenseur, Antiparkinsonien, Tricycliques, Neuroleptiques, alpha-bloquants͙
DÉSHYDRATATION ou ANÉMIE - Le pouls s͛accélère avec la la baisse de la tension artérielle
DYSAUTONOMIE - Étiologies : Neuropathie diabétique - Atrophie multi-systématisée
Asympathicotonique - Mécanisme : Le pouls ne s͛accélère pas alors que la TA diminue = ' FC < 10 bpm
HYPOTENSION - Baisse de la PAS t 20 mmHg ou PAS < 90 mmHg dans les 2h post-prandiale
POST-PRANDIALE - Facteurs favorisants : Vasodilatateurs - Aliments très chauds - Atmosphère très chaude - Régime riche en hydrates de carbone
SYNCOPE INEXPLIQUÉE
- Tilt-test : Après une période de repos de 10 minutes en décubitus, le patient est verticalisé sur une table basculante, à un angle de 70° pendant 30 minutes.
x Monitoring : TA + FC
Æ Test positif : Reproduction de la symptomatologie synchrone de modification de TA et FC
- En cas de syncopes récurrentes inexpliquées, y compris par le test d͛inclinaison, massage carotidien et exploration endocavitaire Æ Holter implantable (x 18 mois)
PSEUDO-CRISE ÉPILEPTIQUE
Diagnostic Traitement
- Absence véritable de perte de connaissance - Eviter les actes invasifs
- Perte de connaissance très prolongée (> 10 minutes) - BZD
- Mouvement des membres archaïques : - Psychothérapie à distance.
x Corps arc-bouté : opisthotonos
x Mouvement du bassin Æ Vidéo-EEG après épreuve de suggestion
x Cris (allure sexuelle) Hyperpnée - Stimulation lumineuse intermittente
- ATCD psychiatriques : abus sexuel dans l͛enfance, conflit familial,
personnalité ŚŝƐƚƌŝŽŶŝƋƵĞ͙
- Résistance à l͛ouverture des yeux
MALAISE SANS VÉRITABLE PERTE DE CONNAISSANCE
AUTRES
Définition
- Éveil : Commandé par la formation réticulée du tronc cérébral, noradrénergique, qui via l͛hypothalamus, les thalamus, et les structures hémisphériques sous-corticales,
permet la restauration et maintien de la vigilance.
Æ Perception consciente désigne la conscience de soi-même & environnement et dépend des hémisphères cérébraux + noyaux profonds.
- Etat confusionnel : Altération aiguë ou subaiguë de la conscience +/- troubles authentiques de la vigilance.
x Prédominant sur la perception consciente - Perturbant de la vie de relation - Désorientation temporo-spatiale - Trouble de la mémoire - Ralentissement idéo-
moteur - Perte de contrôle de soi
- Coma : Altération aiguë ou subaiguë de la conscience, définie par l͛absence d͛éveil spontané ou provoqué et prolongé > 1h.
x Lésions anatomiques ou fonctionnelles touchant le tronc et/ou les hémisphères cérébraux.
Etiologies Reconnaître un enfant confus ou comateux
- Infections neuro-méningées - Altération de la conscience prédominant sur le versant perceptif
ENFANT CONFUS
- Intoxications - Désorientation temporo-spatiale, tb de la mémoire, ralentissement idéo-moteur, perte de contrôle de soi
- Troubles métaboliques ENFANT - Altération de la conscience prolongée
- Atteintes du SNC COMATEUX - Absence d͛éveil spontané ou provoqué
Principe de prise en charge
- Recherche de signes de gravité menaçant le pronostic vital à court terme
- Démarche diagnostique hiérarchisée privilégiant les causes graves ou évidentes Assurer le maintien des fonctions vitales puis cerner
- Prise en charge hospitalière rapidement les causes fréquentes et/ou traitables
- Examen clinique systémique en 1er lieu le diagnostic.
Examen clinique
Recherche de signes de gravité menaçant le pronostic vital
1) Signes de défaillance cardio-respiratoire
- Etat de choc
- Insuffisance respiratoire :
x Signe d͛épuisement hypercapnique
x Apnées ou pauses respiratoires
x Polypnée de Küssmaul (acidose métabolique)
x Hypoventilation (intoxication)
2) Anomalies neurologiques
Æ Situations péjoratives : Perte de l͛intégrité des commandes vitales ʹ HTIC ʹ Coma profond ʹ Défaillance cardiorespiratoire
- Respirations pathologiques :
- Atteinte hémisphérique bilatérale
Respiration de Cheynes-Stokes Mouvements respiratoires d͛amplitude crescendo jusqu͛au maximum suivi d͛une apnée
- Atteinte mésencéphalique supérieure
- Atteinte mésencéphalique
Hyperventilation centrale Polypnée ample rapide & régulière responsable d͛une alcalose respiratoire
- Atteinte de la protubérance supérieure
Respiration apneustique Cycles successifs d͛inspiration ample suivie d͛une pause - Atteinte de la protubérance inférieure
- Atteinte bulbaire
Respiration ataxique Irrégulière & anarchique voire gaps agoniques
- Atteinte de la moelle épinière
- Anomalie des réflexes du tronc cérébral :
x Reflexes photo-moteurs directs & consensuels (atteinte bilatérale = imprégnation médicamenteuse)
x Oculomotricité
x Réflexe cornéen
x Réflexe de protection des VAS (nausée-toux)
- Anomalie du contrôle de la motricité :
x Recherche d͛asymétrie avec signes pathologiques unilatéraux : asymétrie faciale spontanée ou provoquée par la ŵĂŶƈƵǀƌĞ de Pierre-Marie-Foix
x Déviation de la tête & yeux
x Hypotonie unilatérale - Anomalie unilatérale ROT - Babinski unilatéral
x Convulsions latéralisées
x Réaction stéréotypées :
9 « Décortication » : flexion bilatérale des MS et extension bilatérale des MI Æ Lésion extensive hémisphérique bilatérale
9 « Décérébration » extension des 4 membres Æ Lésion extensive du mésencéphale
- Signes d͛HTIC :
x Nourrisson : n PC ʹ disjonction des sutures ʹ « yeux en coucher de soleil » - bombement de la fontanelle antérieure
x Enfant : céphalées ʹ vomissements répétés ʹ Ophtalmoplégie externe VI non localisatrice ʹ irritabilité ʹ confusion ou agitation ʹ convulsion
x HTIC décompensée : Aggravation rapide tb. de la vigilance - Anomalies pupillaires ʹ Tb. respiratoires ʹ Tb. circulatoire (Bradycardie + HTA)
x HTIC stade avancé : signe d͛engagement cérébral :
Engagement temporal Engagement occipital
Diencéphale Mésencéphale Bulbaire
- Myosis - Semi-mydriase aréactive - Mydriase bilatérale aréactive
Mydriase unilatérale aréactive - Réactivité motrice en - Réaction motrice en « décérébration » - Absence de réactivité motrice
« décortication » - Hyperventilation ventrale bulbaire - Apnée ou pause apneustique
- Respiration de Cheynes-Stokes
- Mouvement pendulaire des yeux
- Profondeur du coma : Score de Glasgow
- Examen clinique complet : neurologique & général
PRISE EN CHARGE INITIALE DU COMA DU NOURRISSON & ENFANT
Score ACSOS
Étiologies
Agression cérébrale secondaire d͛origine systémique
Hypotension artérielle : PAS < 90 mmHg - Hémorragie - Atteinte médullaire - Sédation excessive - Insuffisance cardiaque
Hypoxémie : PaO2 < 60 mmHg - Hypoventilation - Traumatisme thoracique - Inhalation bronchique - Obstruction des voies aériennes
Hypercapnie : PaCO2 > 45 mmHg - Hypoventilation alvéolaire
Hypocapnie : PaCO2 < 35 mmHg - Hyperventilation spontanée ou induite
Anémie avec hématocrite < 30% - Saignement interne ou extériorisé
Hypertension artérielle : TAS > 160 mmHg - Douleur
Hyperthermie : T° > 38°C - Hyper-métabolisme - Réponse au stress - Infection
Hyperglycémie > 12 mmol - Perfusion de soluté glucosé - Stress
Hypoglycémie < 4 mmol
Natrémie - Hypo ou hypernatrémie
CLAUDE BERNARD-HORNER
Myosis - Ptosis - Énophtalmie
LÉSIONS HOMOLATÉRALES au syndrome clinique du CBH.
- Encéphalite : AVC - Tumeurs de l͛hypothalamus
- Syndrome de Wallenberg : Atteinte du territoire rétro-olivaire
- Dissection carotidienne : Compression au niveau carotidien
- Étirement du plexus brachial (POPB)
- Syndrome de Pancoast-Tobias : Tumeur de l͛apex - Névralgie C8-T1 - CBH - Lyse costale de l͛arc postérieur des 1ères causes
- Algies vasculaires de la face
- Neuroblastome cervical
- Adénopathies cervicales volumineuses
BONUS IMAGERIE
IRM
Séquences IRM
Tissus T1 T2 T2-FLAIR *
SB Hyper-S (blanc) Hypo-S Hypo-S
SG Hypo-S (noir) Hyper-S Hyper-S
LCR Hypo-S Hyper-S Hypo-S
Os Hypo-S Hypo-S Hypo-S
Graisse Hyper-S Hyper-S Hyper-S
Imagerie
TDM